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Département des sciences économiques et gestion

Master : finance, contrôle et audit

Module : Méthodologies de recherche

Recherche sous le thème :

Maitrise des coûts cachés : la réorganisation des entreprises pour y faire


face.

Elaborée par : Amzani Omar

Chraïbi Halima

El Kazkouze Ahalm

El-Qasemy Afaf

Encadrée par : Mr El Makhtari Mohammed

Année universitaire : 2021/2022


Introduction

Depuis plusieurs années, l’analyse des coûts est devenue l’une des
préoccupations majeures des dirigeants de toute entreprise compte tenu des
contraintes financières, économiques et de l’instabilité environnementale dans
lequel évoluent leurs entreprises. Cependant, plusieurs dirigeants arrivent à
analyser et développer la question de performance tout en oubliant le volet coût.
En effet, les managers d’entreprise cherchent à optimiser ces coûts en s’assurant
si tous les coûts ont été bien identifiés.

Ainsi, les managers des entreprises se concentrent sur les coûts qu’ils
maîtrisent et négligent d’autres dépenses qui sont nécessaires au bon
fonctionnement de l’entreprise. Ils méconnaissent ainsi le pourcentage qu’elles
représentent dans leurs entreprises, et pensent être les meilleurs gestionnaires
lorsqu’ils maîtrisent les coûts révélés de la comptabilité. Tandis que d’autres coûts
sont invisibles dans le système comptable et que le professeur Henri Savall appel
coûts cachés. Les problèmes d’informations insuffisantes et de comportements
cachés qui existent dans l’entreprise peuvent donc conduire au dysfonctionnement
de tout système collectif (Akerlof 1970 ; Spence 1973 ; Stiglitz 1975). En
matières de coûts, l’analyse de ces problèmes doit être adoptée pour permettre
d’optimiser les processus internes de l’entreprise. L’objectif n’est pas seulement
de savoir le coût réel d’un produit, d’une activité, ou d’une fonction, mais de
savoir et de maîtriser les éléments qui ont un impact négatif sur le processus de
création de la valeur et qui échappent au modèle comptable.

Les emplois définitifs qui sont non mesurables ni contrôlables selon les
règles précises et éprouvées sont entre autres les coûts cachés (Melyon 2004).
L’essentiel c’est que ‘’ l’origine des coûts cachés sont les dysfonctionnements qui
proviennent des attitudes humaines1 . Les managers sont donc incités d’avoir une
rationalité dans la gestion.

Ce défi a mené certaines entreprises à s’engager dans des initiatives de


réorganisations cordiales visant à maîtriser de l’ensemble des dépenses. En se
basant sur les travaux de Cappelletti (2006) , Savall et Zardet (1987) qui nous ont
débrouillé sur tout ce qui constitue des coûts cachés dans les entreprises , il y a
lieu de constater que depuis 1978 jusqu’à 1980, le professeur Henri Savall et son
équipe de l’ISEOR (Institut Socio-Economique des Entreprises et Organisations)
ont consacré leur études essentiellement à l’identification et l’ajustement de la
méthode de calcul des coûts cachés et ont prouvé que le niveau des coûts cachés
va au-delà de 70 % de l’équivalent de la moitié de la masse salariale avec charges
et pèse sur la compétitivité.

D’où l’intérêt pour les entreprises d’agir sur ces couts, car ces dernières ne
peuvent y avoir de l’apprentissage organisationnel que par l’action, c’est ce qu’on
appelle stratégies d’action étant donné que l’apprentissage et la maitrise ne sont
que des résultantes de l’action. Puisque cette dernière constitue en elle-même le
point de départ de tout changement. Si une organisation quelconque décide ou
parvient à réduire ces routines défensives, elle devient sans doute apprenante.

Ce phénomène des couts dits invisibles est causé entre autres des problèmes de
gestion que font les entreprises ainsi que des dysfonctionnements liés aux attitudes
humaines comme déjà précité en dessus.

A cet effet, nous pouvons déjà s’interroger sur la notion des couts cachés, et sur
le rôle qu’il est appelé à jouer dans l’amélioration de la gestion concernant ce
propos. Dès lors, on peut lancer la problématique qui nous parait selon notre

1
Lexique de gestion et de management d’Alain-Charles Martinet et Ahmed Silem, Dunod, 2009, 8ème
édition.
humble avis la question fondamentale de cette recherche : comment les
entreprises se réorganisent-t-elles pour agir sur ses couts cachés ?

L’objectif principal de notre recherche ce n’est pas de proposer des solutions aux
entreprises concernées par ce problème. Mais plutôt d’apporter des éléments de
réponses à ladite en problématique en répondant aux questions suivantes :

1- Un cout performance caché, c’est quoi ?


2- Quels dysfonctionnements sont-t- ils à l’origine de ces couts cachés ?
3- Quelles sont les méthodes utilisées pour les détecter ?
4- Quand et comment l’entreprise doit intervenir pour agir sur ces couts
cachés ?

Afin d’approcher ces questions, nous allons commencer dans la première partie
par dresser le cadre théorique des couts cachés, en étudiant l’évolution de sa
notion dans le temps et en cherchant les meilleurs référentiels de bonnes pratiques
en la matière, ainsi que les adaptations avec le contexte des entreprises de services.
Aussi nous essayerons de comprendre les dysfonctionnements déclenchant ces
couts cachés en déterminant les plus importants d’entre eux. Cette importance va
être déterminée en se basant sur le degré de signification des manques à gagner
qui en résultent. Il est essentiel toujours dans cette première partie, de dégager les
rôles et les responsabilités de tous les intervenants dans la gestion de l’entreprise
à détecter desdits couts via tout un ensemble de méthodes qui diffèrent d’une
organisation à autre, afin de comprendre les marges de manœuvre dont ils
disposent pour développer et améliorer l’impact de ces derniers sur la
performance de l’entreprise en question.

Dans la deuxième partie, nous allons se focaliser d’abord sur le moment ou


l’entreprise doit intervenir ou non dans le processus de régulation des
dysfonctionnements qui donnent naissance aux manques à gagner constatés.
Et si l’entreprise trouve qu’elle doit agir, comment doit-t-elle procéder pour y faire
face. Et ce à travers la confrontation du cadre théorique à la réalité de gestion que
font les entreprises généralement et celles de services plus particulièrement des
dysfonctionnements constatés. Ce qui va faire l’objet de notre partie empirique.

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