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Encadrement du procureur ZEBA Moustapha

Matière : introduction générale au droit

1.la jurisprudence est-elle une source du droit ?

La jurisprudence peut avoir deux sens :Au sens large, elle désigne l’ensemble des décisions
concordantes rendues par les juges.Pris dans un sens étroit, il correspond au phénomène
créateur de droit c’est-à-dire « l’interprétation d’une règle de droit définie, telle qu’elle est
admise par les juges » A la question de l’aptitude de la jurisprudence à être source de droit,
les opinions sont diversement partagées d’une part ce qui la considère comme créatrice du
droit, d’autres part, ceux qui réfutent cette conception.Pour ceux qui contestent l’aptitude de
la jurisprudence à être source de droit, ils fondent leur opinion sur 3 arguments.Le premier
argument tirant sa source de l’article 5 qui interdit au juge de légiférer.Le 2e argument est
fondé sur le principe de la séparation des pouvoirs. Le 3e argument est assis sur le principe
de l’autorité relative de la chose jugée qui veut dire que les décisions rendues ne valent que
pour le cas d’espèce.A l’opposé, les partisans de la conception de la jurisprudence comme
source de droit avancent 2 argument.L’argument principal évoqué est l’article 4 qui oblige le
juge à rendre le jugement sous peine de déni de justice.Le 2e argument est tiré de ce qu’il
est convenu d’appeler « les lois d’imitation et de continuité » fondées sur la force morale qui
s’attache à la décision rendue par les juridiction

2.
Quels sont les caractères d’une règle de droit ? l’existence d’une société va toujours de pair
avec l’existence de la règle de droit. D’où la locution latine « ubi jus, ibisocietas » ; «
ubisocietas ubi jus ». Autrement qui dit « relation juridique dit relation sociétaire » et qui dit «
société organisée suppose l’existence du droit ». Cependant cette règle de droit qui cohabite
avec d’autres règle, est fondée sur un mode binaire d’une part l’hypothèse et d’autre part le
dispositif. L’hypothèse pose les conditions d’application de la règle de droit tandis que le
dispositif renvoie à l’ensemble des mécanismes mis en place pour faire respecter
l’hypothèse. En dépit de ce caractère binaire, la règle de droit présente trois autres
caractères :Tout d’abord, elle est abstraite. Le caractère abstrait veut dire simplement qu’elle
ne s’applique pas à un individu. Elle est donc générale, impersonnelle et permanente.
Ensuite, la règle de droit est nécessaire. Ce caractère implique qu’elle n’est pas le fruit d’un
hasard ou ne vient pas du néant mais qu’elle est indispensable dans la vie sociale. Enfin, le
caractère coercitif qui marque une distinction fondamentale entre la règle de droit et les
autres règles sociales. Le caractère coercitif renvoie à l’idée du caractère obligatoire de la
règle de droit et surtout la sanction dont elle est assortie .

3.expliquons les expressions suivantes :


:« La règle de droit n’a pas pour effet de dire suis la règle si tu veux pas être sanctionné
mais tu es libre de ne pas observer quitter à être sanctionnée » cette citation du Pr Jean
DABIN rappelle une fois de plus que la sanction n’est pas une condition indispensable à
l’existence de la règle de droit mais elle est un élément pour l’efficacité de la règle de droit.
Mieux, ce n’est pas la force qui fonde le droit mais elle accompagne le droit et en assure, au
besoin la protection

.« Nul n’est censé ignorer la loi »

Le principe paraît être utilisé par Delvincourt (1762 – 1831). Principe angulaire du droit
Français, il implique que celui qui ignore tout du droit sait, doit savoir, qu’il ne pourra arguer
de son ignorance de la loi ou de son erreur sur ses dispositions pour échapper aux
conséquences qu’elle emporte. C’est une présomption irréfragable de connaissance du
droit.
« Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude »Équivalent de « Nemo auditur propriam
suam turpitudinem allegams » et d’origine latine, elle se résume en une protection juridique
qui s’applique principalement aux contrats. De façon large cet adage signifie qu’on ne peut
demander réparation d’un préjudice causé illégalement par soi-même.

4.Quelle distinction peut-on faire entre une sanction civile et une sanction pénale ?

:La règle de droit est composée de deux sanctions bien distinctes.La sanction pénale
désigne l’ensemble des peines prévues par le code pénal qui ont pour objectif de
sanctionner l’auteur d’une infraction pénale. Quant à la sanction civile, elle consiste à rétablir
aussi exactement que possible l’équilibre détruit par le dommage, et de replacer la victime
dans la situation où elle se serait trouvée, si l’acte dommageable n’avait pas lieu. La
sanction civile qui résulte de la violation d’un droit subjectif vise comme sanction la
réparation, l’exécution, l’annulation tandis que la sanction pénale vise la punition, la
répression. La sanction intervient lorsqu’il y a violation d’une règle jugée cardinale par la
société.

5.Qu’est-ce que le jusnaturalisme ? Distinguez ces subdivisions

Le jusnaturalisme est cette théorie qui considère qu’il existe des normes naturelles propres
aux individus, supérieures au droit en vigueur : des principes universels que l’on peut
mobiliser pour désobéir pacifiquement, ou même résister à l’oppression. Cette école est
subdivisée en deux sous écoles d’une part, le jusnaturalisme religieux et le jusnaturalisme
laïque. En effet, tandis que le jusnaturalisme religieux considère le droit naturel comme
l’expression de la raison divine, immuable et impérissable, le jusnaturalisme laïque par
contre retient du droit naturel comme le produit de l’évolution des sociétés occidentales et
notamment de la séparation de l’église et de l’Etat. En effet, pour le jusnaturalisme laïque, la
morale est instinctive et subjective alors que la raison est objective.
6.Quelle est la place d’un principe général en droit interne ?

L’expression « principes généraux du droit » a été consacré en droit Français après la


libération par un arrêt célèbre du conseil d’Etat Français, ASS, 26 octobre 1945, Aramou et
autres à propos du principe des droits de la défense. Toutefois, sa valeur reçoit deux thèses
qui s’affrontent :Dans la première thèse, les auteurs affirment que les principes généraux du
droit auraient force de loi puisqu’ils s’imposent au pouvoir réglementaire mais peuvent
néanmoins être écartés par la loi.Selon la deuxième thèse énoncée par Pr René CHAPUS,
les principes généraux du droit ont une valeur « infra-législative et supra-décrétale ». En
outre, conformément à l’article 108 de la constitution, les principes généraux de droit
s’imposent au pouvoir réglementaire autonome.

7.La sanction en droit.


La sanction en droit renvoie à toute disposition légale, réglementaire, statutaire, judiciaire ou
contractuelle qui a pour objet d’assurer que son effectivité sera assurée. Il existe deux sortes
de sanctions en droit: d'une part la sanction pénale qui vise la répression, l’emprisonnement
et d’autre part la sanction civile qui vise la réparation, l’exécution ou l’annulation. En outre,
les sanctions civiles sont essentiellement appliquées dans le cadre des droits subjectifs
tandis que les sanctions pénales sont appliquées dès lors qu’il y a violation d’une norme
jugée cardinale par la société.

8.Quelles sont les finalités poursuivies par la règle de droit ?

Le droit poursuit deux finalités : des finalités à dominante individuelle et des finalités à
dominante collective. Dans le premier cas, elles comprennent la sécurité des personnes et
des biens et la stabilité des situations juridiques.Quant aux finalités à dominante collective,
elles touchent à l’organisation économique et politique de la société.

9.Que vous inspire l’affirmation suivante : « le défaut d’application prolongée d’une loi a pour
effet de l’abroger »

Cette expression fait référence à l’abrogation de la loi par désuétude. Le problème de


l’abrogation de la loi par désuétude est celui de savoir si une coutume peut jouer un rôle
contre la loi ; c’est-à-dire si un usage à plus de force que la loi. A ce sujet, la doctrine
distingue selon que l’adage est en face d’une loi impérative ou d’une loi supplétive.Si la loi
est impérative, une jurisprudence décide à juste titre, que l’usage ne peut écarter cette loi. Il
n’y a pas donc l'abrogation d’une loi impérative : « l’usage ne saurait prévaloir sur une
disposition légale présentant un caractère d’ordre public » (cour de cassation Française du
19 novembre 1957). Si la loi est simplement supplétive, cela signifie que celle-ci est
seulement interprétative de volonté. Aussi pour certains auteurs, quand un usage constant
s’est instauré contre cette loi, la loi est alors abrogée par désuétude. Mais la doctrine est
divisée sur ce sujet.

Questions sans réponses:


1. Pourquoi dit-on que le droit est une réalité à double facettes ?

2 Pourquoi dit-on que la loi a une définition polysémique?

3."La guère c'est la fin du droit"

Expliquer cette affirmation

4 .En quoi consiste le caractère nécessaire de la règle de droit?

5.A quelle condition la règle de droit est validé selon le positivisme volontariste ?

6 . Pourquoi dit-on que la common Law est basée sur une méthode inductive ?

7. Distinguez la notion de promulgation de la publicité !

8.
Énumérez les caractères du droit africain

9.Qu'est ce qu'une ordonnance ?

10.Distinguez la loi constitutionnelle de la loi organique

11.Quelles sont les conditions d'entrée en vigueur de la loi?

Bonne inspiration !

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