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M1 Affaires : 2022-2023
Commerce International
Plan du cours :
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Mr. Lotfi CHEDLY Commerce International BEN REZGUI Siwar
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A propos de la Lex mercatoria, est-ce qu’il y aura un droit qui ne soit pas un droit
étatique qui régit le commerce international ?
C’est une question des plus discutées, on parle d’ordre juridique transnational.
On va commencer par évoquer la justice étatique avant d’évoquer la Lex mercatoria
devant le juge étatique.
La distinction fondamentale, en DIP, la distinction entre la loi du for et la Lex
causae : la loi désignée par la règle de conflit : loi du for ou loi étrangère. L’intérêt
c’est lorsqu’il y a une loi étrangère ?
Le juge a une loi qui lui est propre, début du raisonnement, cette loi c’est elle qui
lui fixe la règle de sa compétence juridictionnelle, premier rôle (exclusif) du droit
du for, une fois compétent, sa loi qui offre la règle de conflit, il qualifie selon la lege
Fori, doit savoir est ce qu’il a des loi de police qui se veulent applicables et qui
forcent la compétence : article 38 CDIP. Il applique sa règle de conflit qui peut
désigner soit la loi du for soit la loi étrangère, s’il désigne la loi du for il va traiter
le litige comme un litige de droit interne et s’il désigne la loi étrangère il y a des
règles spécifiques et doit mettre en œuvre un ordre juridique spécifique au sens du
DIP.
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litige lorsqu’on le saisi, il va se poser la question mais selon quelle loi je suis
compétent ?
Est-ce qu’uniquement sur la base du contrat ?
Ici une problématique qui s’impose de contrat sans loi est ce qu’on peut accepter
qu’un contrat soit un contrat sans loi. Ensuite il va se poser la question si je suis
compétent selon quelle base je vais désigner le droit applicable ?
Même si les parties ont choisi la loi étrangère, ce choix est déjà une règle de conflit
qui doit être permise par une loi.
Article 62 CDIP : les parties peuvent choisir la loi applicable en matière de contrat,
c’est la règle de conflit qui habilite les parties à choisir, donc il va se poser le
problème d’existence ou non de règle de conflit de loi qui lui soit propre, quelles
sont ces règles de conflit ?
Ensuite, doit-il consacrer tout ce que les parties ont convenus ou est ce qu’il a un
ordre public qui lui soit propre qui doit garder et protéger ?
Ces problématiques sont dues à l’inexistence de Lex Fori pour l’arbitre.
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Problème à traiter : est-ce que la Lex mercatoria est apte à jouer ce rôle de Lex Fori,
droit du for, pour un juge quel qu’il soit ?
(On ne va pas traiter de l’arbitrage : année prochaine)
Mais est ce que la Lex mercatoria qui est un ensemble de règles qui ne sont pas
étatiques, ne sont pas le produit de l’Etat, peut jouer le rôle de Lex Fori de loi propre
au juge ?
On dissocie 2 rôles de la Lex mercatoria : droit applicable au fond et droit propre
pour le juge, le premier est beaucoup plus simple, on peut évoquer l’existence de
simples règles applicables de simples usages, tandis que la deuxième doit avoir des
caractéristiques dites auxiliaires que nous allons voir (exp : dt TN joue le rôle de
Lex Fori pour le juge TN mais aussi peut être désignée la Lex causae lorsqu’elle est
désignée par la règle de conflit).
Certains auteurs ont analysé la situation portée quand est-ce qu’une loi peut jouer le
rôle de Lex Fori : Mr Antoine Cassis n’accepte pas l’existence de la Lex mercatoria,
il estime qu’une loi, ou des règles quelconque, pour qu’elle puisse jouer le rôle de
Lex Fori deux conditions cumulatives doivent exister :
1. Il faut que la Lex Fori soit constituée par un système de droit dans le plein sens
du mot complet et se suffisant a lui-même.
2. Il faut que la Lex Fori comporte des règles juridiques impératives et un ordre
public.
(En DIPT, parmi les éléments essentiels de Lex Fori, c’est l’ordre public au sens
du DIPT soutenu par l’article 36 et que le juge doit mettre en œuvre, il n’ y a pas
de Lex Fori sans ordre public : c’est l’instrument qui permet de préserver les
principes fondamentaux de l’ordre juridique : c’est le protecteur des choix
fondamentaux du système juridique TN).
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Donc pour qu’il y ait, pour d’un ensemble de règles juridiques joue le rôle de Lex
Fori, encore faut-il que cet ensemble soit qualifié en tant qu’ordre juridique ; qui est
une notion importante qui a été définie par la doctrine comme un ensemble de
normes et d’institutions gouvernant des relations internes d’une société humaine.
Deux éléments sont nécessaires :
Cette notion peut aussi être appréhendée à la fois sur le plan normatif : ici pour
qu’on puisse parler d’un ordre juridique, il faut qu’il y ait un ensemble de règles de
droit et pas uniquement certaines règles de droit, une cohérence.
Et sur le plan institutionnel : un ordre juridique signifie, l’existence d’un corps social
homogène qui est organisé par le droit qui institue des institutions qui sont capables
de faire respecter le droit ; exp : pour l’ordre juridique étatique, il existe un juge,
c’est l’institution majeure et des moyens d’exécution des décisions juridictionnelles.
Donc il y a un ensemble de normes d’un côté et de l’autre un ensemble d’institutions
qui organisent le corps social.
On va vérifier pour la Lex mercatoria est ce qu’il s’agit d’un ordre juridique à la fois
sur les plans normatifs et institutionnels ? Et on va vérifier en réalité les présupposés
d’une Lex Fori transnational, est ce que la Lex mercatoria réalise des présupposés
d’une Lex Fori transnationale ? Ou les conditions requises pour l’existence d’une
Lex Fori transnationale ? (section1) et dans une section seconde que la Lex
mercatoria produit les manifestations d’une Lex Fori transnationale (section2).
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Qui dit approche normative de l’ordre juridique transnational cela suppose 2 étapes
dans raisonnement. Première étape, qu’il existe des normes qui ne soit pas des
normes étatiques mais qui sont des normes de la Lex mercatoria ; ceci ne suffit pas,
encore faut-il que ces normes soient rassemblées en système juridique c'est-à-dire
qu’elles soient des normes cohérentes. Et d’après une partie de la doctrine on va
voir qu’un système juridique est nécessairement un système complet de normes.
On va se poser la question : Est-ce qu’il existe des normes juridiques ? (idée1),
supposant qu’elles existent, est ce qu’elles sont organisées en système juridique
(idée2).
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On va tout d’abord prendre une photographie des normes présentée comme des
normes de la Lex mercatoria, on va faire un constat qu’est que la doctrine pour des
normes de Lex mercatoria, ensuite on va évoquer la thèse selon laquelle ce n’est pas
du droit, essayant dans un troisième lieu de démontrer que ce sont des règles de
droit : nous aurons 3 subdivisions .
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sans référence aux lois étatiques. Ce qu’il évoque à propos du contrat de vente, il
fait le même constat à propos du contrat du crédit, aujourd’hui on parle de crédit
documentaire, la garantie a première demande, etc. Toutes les techniques qui ont été
apparues au début dans le cadre de commerce international, des pratiques qui ont
même été par la suite reprises par les lois étatiques mais au début c’était
l’imagination et les besoins du commerce international qui ont justifié ces règles.
Berthold Goldman a estimé que ces pratiques qui ont été la création des opérateurs
de commerce international, par la suite a été codifié par des institutions
internationales privées. Exp : la chambre de commerce international a codifié les
normes professionnelles bancaires. Sont apparus dans le secteur des banques et
codifié la technique du crédit documentaire qui devient aujourd’hui une technique
classique mais qi est apparue à travers cette idée de contrat type, d’organisation
spontanée par les opérateurs du commerce international, de même dans le domaine
de transports internationaux. Donc l’auteur évoquées clauses contractuelles qui se
répètent dans un nombre considérable de contrats internationaux et qui conduisent
à l’émergence d’usages du commerce international, il évoque aussi certaines clauses
qui ont pour objectif de renforcer la sécurité des relations commerciales
internationales qui deviennent des clauses usuelles et il donne de exemples : la
clause de garantie des changes qui a pour objectif de limiter les pertes en matière de
change, de monnaie etc. par exp : l’idée d’indexation, on indexe parfois sur la valeur
de l’or c’est la clause or, etc.
Il y a des clauses qui aménagent la constitution de la force majeure. Exp : les
conditions de force majeure. En dt interne elle constitue un évènement extérieur
irrésistible etc. et la conséquence, il exonère de la responsabilité.
Dans le commerce international il y a aménagement de clauses, on assouplit parfois
les conditions, l’événement, etc. et surtout on attend les conséquences ça n’exonère
pas mais ça permet simplement une suspension de l’exécution pendant un axe de
temps déterminé etc. il y aménagement des clauses classiques ; clause de force
majeure de hardship ; c’est lorsqu’il y a des circonstances nouvelles qui peuvent
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DIP. Exp : principe du choix de la loi applicable, principe d’app de la loi entretenant
les liens les plus étroit a l’absence de choix. Il y a aussi des principes généraux du
droit procédural. Exp : le principe du contradictoire, le principe du respect de droit
de défense. il y a des principes applicables aux contrats tels que, principe de la force
obligatoire du contrat, principe de bonne foi, principe de l’équilibre contractuel.
Si on accepte que ces principes appartiennent à la Lex Mercatoria. Donnerons tout
un ensemble de règles juridiques a celle-ci, des règles de : DIP, de procédure et de
fond en matière de droit applicable au contrat. Et cette appartenance est
fondamentale lorsqu’on veut bien affirmer qu’il s’agit d’un ordre juridique
transnational.
Il y a une multitude de principes généraux de droit, ici nous somme entrain pas
d’analyses mais de faire le constat.
Dans la jurisprudence arbitrale on trouve beaucoup de principes qui ont été
appliqués en tant que principes généraux de droit appartenant à la Lex mercatoria :
principe processuel, principe de DIP, principe applicable au fond et même principe
d’ordre public qui serait un ordre public transnational : principe de l’interdiction de
la corruption, de la bonne foi, etc.
Il y a une thèse dans laquelle ces principes n’appartiennent pas à la Lex mercatoria,
où les usages évoqués ne sont pas des règles juridiques, ce sont des simples usages
conventionnelles.
On a usages (au sens strict, des pratiques contractuelles spontanées ) + principes
(des règles qui se dégagent du droit comparé) (2 conceptions).
Aujourd’hui le contenu de la Lex mercatoria semble s’enrichir par de nouveaux
textes qui ont été adoptés et qui se présentent comme une codification de Lex
mercatoria :
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quel sont les règles de droit comparé qui peuvent être conformes aux besoins
de commerce international et cette organisation internationale a dégagé parmi
les règles qu’elle a dégagé : ce qu’on appelle des règles principes uni droit,
les principes sur l’unification du droit de commerce international en 1994 et
qui ont été révisé par la suite dans plusieurs reprises.
D’après une partie de la doctrine ces principes enrichissent la Lex mercatoria
et permettent de codifier les principes de la Lex mercatoria.
D’autres auteurs estiment que ce n’est pas de la Lex mercatoria
Uni droit : c’est une organisation qui est, d’après l’article 1 de son statut organique,
a pour fonction d’étudier les moyens d’harmoniser et de coordonner le droit privé
entre les Etats ou les groupes d’Etat et de préparer graduellement l’adoption par les
Etats d’une législation de droit uniforme. A priori, c’est une organisation
internationale qui a pour but d’unifier le droit entre Etats ça n’a pas de lien avec la
Lex mercato. C’est une organisation qui renoue un nombre important d’Etat. Au
moment de sa constitution il y avait 57 Etats membres dont la Tunisie. Donc il y a
des arguments pour dire que les textes qui émanent d’uni droit ne sont pas des règles
de la Lex mercatoria, et ainsi le fait de les évoquer deviendrai hors sujet.
Mais en réalité deux arguments militent pour rapprocher ces principes de la Lex
mercatoria, sinon intégrer ces principes dans la Lex mercatoria.
D’abord le constat d’une partie de la doctrine, Mr Bonnel affirme les principes uni
droit constituent une expression particulièrement autorisée et valable de la Lex
mercato. Et la doctrine qui adopte cette position estime que le de codifier l’ensemble
de ces principes et qu’ils soit considérés comme l’expression de la Lex mercatoria
permet de dépasser certains critiques, Exp : qu’il s’agit d’un droit vague, quelques
principes.. là on a toute une liste, c’est l’ensemble de règles qui rappelle le C.O.C.
A priori ce n’est pas de la Lex mercato, il s’agit d’une organisation gouvernementale
.
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Uni droit a utilisé des un processus qui essaye de rechercher le consensus, ce qui est
commun entre les diverse normes juridique qu’en faisant appel aux praticiens et
surtout des représentant des cercles d’affaires, aussi d’après cette doctrine ces
principes révèlent un consensus entre les opérateurs du commerce international et il
ne faut pas exclure de ce consensus les Etats parce que même l’Etat se comporte de
manière dualiste dans le droit international, et se comporte en tant que souverain, là
c’est l’objet du DI Public. Ce sont des relations entre Etats mais se comportent aussi
en tant qu’opérateurs de commerce international (participent dans l’élaboration).
Par conséquent, d’après cette doctrine, il s’agit d’une codification des règles de la
Lex mercatoria.
➔ 2ème argument : pour dire qu’il s’agit de Lex mercatoria, les textes de
principes eux-mêmes qui se réfèrent à la Lex mercatoria.
Dans le préambule qui fixe le champ d’app de ces principes, il prévoit qu’ils
s’appliquent :
a) Lorsque les parties d’un contrat acceptent que celui-ci y soit soumis
b) Lorsque les parties acceptent que leur contrat soit régi par les principes
généraux de droit, la Lex mercato ou autre formule similaire.
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Pour les rédacteurs de ces principes, le texte qui est une codification des principes
de la Lex mercato et le fait qu’il y ait codification, Mr Bonnel, constitue une grande
contribution alors de rendre la Lex mercato définitive et susceptible d’être prouvée.
Le constat, c’est que à partir de l’adoption des principes d’uni droit, le recours à la
Lex mercato est devenu beaucoup plus fréquent et les sentences arbitrales se réfèrent
de manière plus fréquente parce que c’est beaucoup plus simple pour un tribunal
arbitral de se référer à l’art 2 ou 3 des principes uni droit de 1994 que de se référer
au principe Savana qui est un principe général. Ça devient une ensemble de règles
codifiées et la référence à la Lex mercatoria est ouverte par les préambules des
principes communes. Cette référence a fait l’objet de discussion, il y a des auteurs
qui sont très favorables à la Lex mercatoria, par le fait que les principes uni droit
soient une codification de la Lex mercato, d’autres auteurs estiment que rien
n’autorise une organisation internationale à se référer à la Lex mercatoria même si
elle intègre des milieux d’affaires, certains estiment même que c’est un dépassement
, un renouvellement des règles non étatiques .
Ces principes se sont multipliés, il y a aussi les principes européens, le droit des
contrats etc.
Il y ait plusieurs révisions de ces principes et des compléments de telle manière
qu’on trouve aujourd’hui une liste complète . il y a un nombre important de sentence
qui se réfèrent aux principes d’uni droit en tant que Lex mercato, parfois pour
montrer que le droit désigné coïncide avec la Lex mercatoria.
• Bonnel, dans une sentence en 1995, le droit suisse a été désigné comme
applicable et pourtant le tribunal arbitral s’est référé aux principes d’uni droit
pour dire que la règle de droit suisse est adaptée au commerce international
puisqu’elle coïncide avec les règles de la Lex mercatoria : les parties ont
choisis le droit suisse, le juge a appliqué le droit suisse et a estimé que le droit
suisse est conforme aux besoins du commerce international puisqu’il coïncide
avec la Lex mercato tel que codifiée dans les principes d’uni droit.
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• Une autre sentence, Bonnel, il n’y a pas de choix de loi, le tribunal arbitral a
appliqué la loi de l’Etat de New York mais cela ne l’a pas empêché
d’appliquer aussi les principes d’uni droit et précisément de bonne foi
affirmés dans les principes d’uni droit en considérant que les textes des
principes uni droit constituent une source utile pour définir les règles
générâmes pour les contrats de commerce international.
• Une autre, (les premières à utiliser les principes uni droit) 1995 sentence CCI,
le tribunal arbitral devrait fixer le taux d’intérêt pour non-paiement de somme
d’argent , il s’est référé a l’art 7 des PU. Qui dispose que le taux bancaire de
base à court terme est celui du lieu où le paiement doit être effectué ou à
défaut de ce lieu, le même taux dans l’état de la monnaie du pays.
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La doctrine qui a critiqué la Lex mercatoria, n’a pas critiqué l’existence de ses
manifestations normatives à savoir l’existence d’usages, de règles et de principes
généraux de droit, elle a critiqué d’un côté la juridicité et surtout leur appartenance
à la Lex mercatoria.
C’est un thème qui est encore débattu, en discussions importantes, la doctrine qui
rejette la juridicité, c’est une thèse que nous allons défendre et le problème majeur,
un problème de théorie générale de droit, c’est cette question centrale de
l’identification du droit à l’Etat. Est-ce que le droit peut être conçu en dehors de
l’Etat ? est-ce qu’une règle qui n’a pas été édictée par une autorité étatique pas
sanctionnée par l’état, peut être considérée comme règle de droit ?
Dès la 1ère année, on présentait le droit comme étant lié nécessairement à l’Etat pour
ensuite lors de leurs études ultérieures relativiser cette affirmation, mais le droit est
présenté souvent comme évaluation du souverain étatique qui est un révélateur de
son pouvoir de commandement et la norme selon cette présentation classique se
réalise à travers la sanction qui est faite par des autorités de l’Etat, ainsi dans cette
présentation il y a une trilogie entre normes, sanctions étatique et autorités étatiques
qui appliquent et sanctionnent les règles de droit, cette vision classique ne peut
évidemment que conduire à nier l’existence d’une Lex mercato qui sera conçue
comme du droit non étatique.
Si on considère que la règle de droit suppose un pouvoir de contrainte étatique, on
va nier l’existence de la Lex mercato, cette analyse est une analyse qui a ses racines
dans une philosophie juridique importante, à savoir le positivisme juridique qu’on
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Sentence CCI 1984 – 67, JDI 1984 affirme que « Le droit positif et l’équité sont
deux règlements juridiques qui coexistent et parfois coïncident ».
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➔ Les parties sont liées par les usages auxquels elles ont consenti ainsi que par
les pratiques qu’elles ont établi entre elles.
➔ Liées par tout usage que le commerce international ait largement connu et
régulièrement observé par les parties aux contrats dont la branche
commerciale concernée.
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privé, 1982 : Ne sont pas en vérité qu’une décision « selon le bon plaisir de celui
qui décide ».
Paul Lagarde : « approche critique de la Lex Mercatoria », mélanges Goldman :
Dans le cas où les parties choisissent devant un juge étatique l’application des règles
de la Lex Mercatoria, ce choix conduit à un vide juridique ➔ Faute par les parties
d’établir des règles précises et constantes de la Lex Mercatoria, le juge étatique
« devrait éviter de se lancer dans la précieuse de principes aussi vagues que la règle
Pacta Sunt Servanda ou le principe de bonne foi, mais plutôt constater que la
référence des parties conduit à un vide juridique et combler ce vide par un appel au
droit étatique désigné par son système de conflit de lois ».
➔ Lex Sportiva.
➔ Beaucoup plus précis.
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Quatre critères :
Ce sont d’abord les critères formels : ces sont les critères les plus classiques qui
sont utilisé pour la normativité de la règle de droit : la définition classique de la
règle de droit : il s’agit des critères formels : c le critère de l’autorité : une règle
de droit qui émane d’une autorité et la hiérarchie des points de l’autorité, s’il
s’agit de l’autorité constituant c alors la constitution, le parlement ça serait une
loi…
Ces mêmes critères ont conduit comme l’on a vu, une partie de la doctrine a dénié
la juridicité de la Lex Mercatoria en estimant il n’y a pas d’autorité, il n’y a pas
de sanctions.
Le problème c’est que ces critères ne sont pas inexacts simplement ; la conception
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des normativistes est une conception très restrictive de ces critères ; ils considèrent
que l’autorité ne peut être qu’une autorité Étatique et la sanction ne peut être qu’une
sanction Étatique.
Or la vision Lex mercatoriste avait une vision plus large de l’autorité et de la
sanction et c ainsi qu’on accepte que des pouvoirs économiques privés représente
des autorités non Étatiques qui imposent certaines règles de droit de la Lex
Mercatoria et on accepte aussi que ces sanctions soient des sanctions privées non
Étatiques ; il y a une partie importante des règles de la Lex Mercatoria qui sont des
règles spontanées et des usages et il y a une autre partie qui sont le résultat de
l’intervention des autorités privés internationales :
Par exemple la chambre de commerce internationale ICC ; Il y a une activité très
importante qui produit nombreuses règles juridiques qui sont apparues d’abord
dans la CCI par exemple les règles sur le crédit documentaire, les règles sur la
garantie à première demande … ces sont des règles qui ont émanées d’autorités
privés ; des organisations professionnelles qui ne sont pas des autorités Étatiques
et qui sont acceptés par les opérateurs du commerce international ; et on constate
que ces règles sont, en pratique, suivies. D’ailleurs dans la matière ces règles sont
non seulement suivies mais parfois ces règles ont des traits exceptionnels dans
l’ordre juridique des Etats : par exemple les règles de crédit documentaire ont
émané du milieu professionnel.
Ensuite dans nombreux Etats ont vu ces règles juridiques, on a donc inséré ces
règles juridiques dans l’ordre juridiques étatique.
Et la doctrine : on cite par exemple ; La London Corn Trade Association qui a
largement diffusé des contrats types ; ces contrats ont été élargies à tous les
domaines : produits agricoles, minéraux, pétroliers, … (revenir au Cours de
l’académie du droit international de la Haye de Mr Stringer RCADI cours ; la
notion de la Lex Mercatoria en droit du commerce international CADI 1991
Tome 227 et il a évoqué cette London corn Trade association page 260-261) :
EXEMPLE D’AUTORITÉ PRIVÉ QUI A PRODUIT DES CONTRATS
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Pour lui, le domaine dans lequel s’applique la Lex Mercatoria est un critère de sa
juridicité, pour lui la Lex Mercatoria est un droit qui fixe la règle du jeu
économique dans le domaine du commerce international ; où les règles Étatiques
ne peuvent pas tout régir, donc on a besoin des règles qui régissent le domaine
économique (Selon le prof c’est le critère qui semble le moins convaincant parce
que toute règle a un domaine alors on peut avoir un domaine économique et les
règles peuvent être des règles juridiques ; ça peut être des règles en ayant des règles
de morale et il est obligé de nous exposer ce critère qui a été utilisé par Goldman
tout en le critiquant, selon lui c’est le critère qui lui convaincre le moins.
Une partie importante de la doctrine estime que ce qui fait la juridicité de la règle
de droit ce n’est pas uniquement l’autorité dont laquelle émane la règle et la
sanction infligée à celui qui ne la respecte pas, ce n’est pas seulement l’autorité et
la sanction mais c’est surtout l’impact qu’elle permet d’avoir et d’exercer sur les
faits sociaux (si elle a un impact sur les faits sociaux c que elle est effective et elle
joue le rôle d’une règle de droit) ➔ donc C’est à partir de l’observation qu’on
déduit la juridicité de la règle ; est ce que ces règles sont en train d’organiser les
faits sociaux effectivement dans la réalité ?
La notion d’effectivité est utilisée comme un critère permettant de vérifier ; est ce
que les règles organisent ou non la société ? : C’est la position d’un auteur Mr
Hugo qui a été cité dans la Thèse de Mme Acquarole, il écrit que « la juridicité
d’une règle est une qualification que la science du droit attribue à des jugements
déterminés à des règles données sur la base de certains caractères spécifiques de
leur mode d’agir sur la vie sociale » ➔ Selon Mr Hugo estime qu’une règle de
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droit est une règle qui est appliquée réellement càd qui est effective.
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étatiste car elle a des produits selon la forme) pour eux non, c’est la règle qui
s’applique effectivement et l’observation montre que la Lex Mercatoria c’est
elle qui s’applique effectivement aux relations du commerce international.
Goldman utilise cette doctrine pour défendre l’idée de la Lex Mercatoria : dans
son article de 1979 (déjà cité) un élément essentiel de son analyse c’est : « le
droit est l’ensemble des normes et des directives selon lesquelles une société
fonctionne effectivement ».
Donc pour cette doctrine ce n’est pas une question de théorie c’est une question
d’observation et ils observent que le domaine du commerce international les
règles Etatique ne permettent pas de régir le domaine d’une manière satisfaisante,
les règles du droit du commerce international tentent d’agir ( il y a les lois de
police, les règles du droit international…) mais c’est essentiellement régi par les
règles transnationales par les règles de la Lex Mercatoria et c’est pour eux le
critère précité ce n’est pas une question de théorie c’est une question
d’observation de la pratique et Goldman de sa part insiste que les sentences
arbitrales utilisent les règles de la Lex Mercatoria effectivement ainsi que les
banques utilisent les directives et contrats types et les formules produits par la Lex
Mercatoria : GPD, CRÉDIT DOC…
C’est cette effectivité qui crée le sentiment de l’obligatoriété ; de l’opinio
necessitatis ; le fait que ce soit partagé, que ce soit appliqué d’une manière
effective rend la règle normale acceptée et on a le sentiment d’obligatoriété, même
si ce n’est pas une loi étatique et n’entre pas dans la pyramide de Kelsen.
Et la doctrine pluraliste ; qui accepte que le droit ne soit pas seulement le droit
Étatique mais ça peut être aussi un droit transnational, en réalité n’utilise pas un
seul critère, il utilise un ensemble de critères combinés : domaine de la règle,
l’effectivité de la règle, l’autorité privée.
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Pour cette doctrine et en particulier Goldman dans ses travaux, pour lui le juge est
fondamental, d’ailleurs on peut concevoir un ordre juridique sans législateur mais
on ne peut pas concevoir un ordre juridique sans juge. Sans législateur le juge peut
créer les règles de droit, d’ailleurs il y a la thèse du doyen Sadok Belaid qui
s’intitule « le pouvoir créateur et normatif du juge » donc le juge ne juge pas
uniquement certains litiges lorsqu’il ne trouve pas des règles de droit, il ne peut pas
dire il n’y a pas de règles de droit donc je ne peux pas juger (ça serait le cas du déni
de la justice) ➔ le juge est très important et la règle de droit est la règle qu’applique
le juge. La justiciabilité càd que c’est une règle appliquée par la justice mais en
droit du com inter le juge normal c’est le juge privé la question : Est-ce que le juge
privé / l’arbitre applique la Lex mercatoria ?
Le constat qui est fait c’est qu’en droit de l’arbitrage international les règles de la
Lex Mercatoria sont appliquées par préférence et c’est le véritable critère d’après
Goldman.
Justiciabilité soit par le choix des parties, ou soit en ne choisissant pas ces
règles de la Lex Mercatoria l’arbitre peut les appliquer et parfois il les
applique même en cas de choix car il doit prendre dans tous les cas en
considération les usages du com inter – voir l’analyse l’art 73 du code de
l’arbitrage.
Rq : Goldman utilise ce critère mais il ne prend pas les critères propres à la Lex
Mercatoria, la doctrine civiliste a avant lui utilisé ces critères par exemple le
critère de justiciabilité a été utilisé comme un critère fondamental en droit civil
par le doyen Carbonnier qui a réfléchi sur la théorie générale du droit, il écrit dans
son ouvrage « Sociologie juridique » p. 193 : « Procès et jugements sont des
phénomènes psychologiques si inéluctables et si spéciaux au droit qu’il paraît
rationnel d’en faire l’indicatif de la juridicité ».
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➔ L’essentiel pour lui c’est qu’il y a une tierce personne (juge de l’État ou
arbitre) qui va résoudre un litige en se référant à une règle de droit car elle
permet de solutionner un litige.
Alors le critère utilisé par Goldman n’est pas une création du droit de
commerce international c’est dans la théorie générale du droit qui échappe à
la théorie dominante à savoir la théorie normativiste Étatique de Hans Kelsen.
Donc, ici la doctrine s’appuie sur l’observation simplement, la juridicité de la Lex
Mercatoria est déduite du fait que les parties peuvent choisir et que l’arbitre peut
appliquer et dans les cas doit tenir compte les usages du commerce international
et de juger en utilisant les différentes législations Étatiques (on doit tenir compte
l’exemple de l’article 73 du code de l’arbitrage Tunisien).
Pour cette doctrine le genre de texte montre qu’il s’agit de règle de droit puisqu’il
laisse la possibilité aux parties de choisir la Lex Mercatoria à l’arbitre de
l’appliquer et surtout impose à l’arbitre de prendre en considération les usages du
commerce international.
Cette doctrine insiste aussi sur l’observation : en observant que les sentences
arbitrales ont appliqués de nombreux principes généraux de droit par exemple :
➔ Ce sont des principes appliqués par les sentences arbitrales sans retour au
droit Étatique comme des règles transnationales, le principe selon lequel un
État ne peut opposer les dispositions de son propre droit pour échapper à une
convention d’arbitrage qui l’a librement contracté (de l’arbitrabilité).
➔ L’idée générale qui se dégage c’est qu’il n’y a pas un seul critère
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Pour parler d’une norme juridique, il ne suffit pas qu’il y ait des normes,
il faut qu’il y ait un système et la discussion la plus importante ce n’est
pas l’existence de normes juridiques, la majorité de la doctrine accepte
l’existence de normes juridiques, les usages du commerce international au
moins au sens stricte ➔ le problème est (appart Kassiss qui questionne
toute la juridicité de la Lex Mercatoria)e qu’ils n’acceptent pas que les
principes généraux de droit soient intégrés dans la Lex Mercatoria et
n’acceptent pas par conséquent que la Lex Mercatoria puisse former un
système cohérant et complet.
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dans tels et tels domaines par exemple on parle de la théorie générale du contrats
qui est très importante lorsqu’on parle de Lex Mercatoria, cette théorie c’est le
principe de l’autonomie de la volonté qui peut expliquer toute cette théorie et c’est
pour ça toujours le 1er terme c’est l’évolution de principe de l’autonomie de la
volonté : liberté de contracter, de fixer le contenu du contrat mais implique aussi
un caractère obligatoire : la force obligatoire, implique aussi l’effet relatif des
contrats, implique une responsabilité en cas d’inexécution … ces sont des normes
reliées selon un système cohérent ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas des principes
et des exceptions mais c’est dans la cohérence du système).
Il y a certains juristes qui ajoutent d’autres critères mais selon Mr sont discutables
: c’est le critère de complétude. Un système est nécessairement un ensemble
complet de normes qui régissent totalement la société ➔ il existe deux critères :
le critère de la cohérence et le critère de la complétude. Le premier est un critère
effectivement de système, le 2éme est un critère a relative.
Dans l’États alors d’une façon générale, la cohérence est une cohérence
hiérarchique selon une structure pyramidale.
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Il est évident que si on retient cette cohérence, la Lex Mercatoria ne sera pas un
système parce qu’elle n’entre pas dans la hiérarchie. L’essentiel des règles de la
Lex Mercatoria est l’objet non d’une création
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(hiérarchie dynamique) mais ces sont des normes spontanées qui ont été créés par
les auteurs du commerce international. En d’autres termes, l’essentiel de la Lex
Mercatoria est composé de coutumes, par conséquent parler de la hiérarchie en
matière de coutume c’est très difficile, ça reviendra artificiel.
D’ailleurs dans l’ordre juridique du droit inter public, les normes ne sont pas
organisées sous la forme hiérarchique (droit international publique : les sources
sont prévues par l’article 38 du statut de la cours internationale de justice ➔ il n’y
a pas de hiérarchie, il y a un commencement de la hiérarchie par l’idée de Jus
Cogens : l’idée de ne pas prendre une forme particulière, de même pour la Lex
Mercatoria il y a ce qu’on appelle l’ordre public transnational = l’ordre impératif
de la Lex Mercatoria mais les règles ne sont pas organisé d’une manière
hiérarchique).
C’est ainsi que le model de cohérence qui sera utilisé pour apprécier le caractère
ordonné et cohérent de la Lex Mercatoria, une cohérence qui est déduite du
contenu des différentes normes qui doivent être sous tendues par une relation
d’ensemble et qui ne doivent pas se contredire.
Sur ce plan, la notion des principes généraux de droit joue un rôle fondamental ;
car pour les usages au sens strictes ; ces sont des usages sectoriels (domaine
bancaire, pétrolier, dans le « Corn Trade », « Sea Trade », « Cotton Trade », etc.
En revanche la notion des principes généraux de droit permet de donner une
cohérence d’ensemble parce que si on affirme que j’ai le principe, par exp : de la
force obligatoire du contrat, ce dernier a des corollaires ; le principe de l’effet
relatif, responsabilité… c’est toute la théorie générale du contrat, s’ajoutera le
principe de bonne foi, … qui entraîneront ainsi des conséquences très importantes
➔ un tissue d’ensemble.
C’est pourquoi l’attaque faite par Paul Lagarde ( la critique la plus importante ) à
la Lex mercatoria dans son article « Approche critique de la Lex mercatoria »
estime que ces principes sont des principes de droit Étatiques et non celles de la
Lex Mercatoria, et refuse que la Lex Mercatoria puisse réceptionner ces principes
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car il disait que : « la Lex mercatoria qui se les annexe (des principes généraux de
droit) auraient vocation à régir l’ensemble des questions liées au droit des
obligations et mériteraient donc le caractère d’ordre juridique au sens d’ensemble
organisé de normes ».
Seulement Mr. Lagarde refuse le fait que la Lex Mercatoria puisse s’annexer des
principes généraux de droit sous argument qu’il faut au préalable qu’elle soit un
ordre juridique, pour qu’elle puisse intégrer des PGD or sans ceux-ci elle n’est pas
un ordre juridique ( on va discuter ce raisonnement) : seul un ordre juridique peut
annexer des règles extérieures or la Lex M sans les PGD elle n’est pas un ordre
juridique ➔ un cercle vicieux ➔ il faut que préalablement à l’annexion qu’elle
soit un ordre juridique : Goldman lui a répondu dans son articles « Nouvelles
réflexions sur la Lex Mercatoria » en estimant que Lagarde est très exigeant, plus
exigeant que de droit inter pub où on a accepté que ce droit puisse annexer les PGD
et c’est comme ça qu’il s’est devenu un ordre juridique car il y a avait une cohérence,
pour Goldman cette règle :
« seul un ordre juridique peut annexer des règles extérieurs » est un postulé non
démontré, et lui répond ainsi que si on suppose que la Lex Mercatoria s’annexe les
PGD, quelle serait l’utilité de les appliquer en tant que droit Étatique et de règles
de la Lex Mercatoria
Lagarde explique qu’en intégrant les règles à l’origine du droit Étatique, la Lex
Mercatoria ne les prend telles qu’elles, il y a un effort de synthèse, il découvre ce
qui est essentiel dans la règle et il permet d’adapter la règle au milieu du
commerce international. Donc même si l’origine est Étatique ce n’est epas le
même principe qui est repris. Le principe de l’autonomie de la volonté n’est pas
le même. Tout le problème se manifeste en cette question : est-ce qu’on peut
transposer cette règle des PGD dans la Lex Mercatoria ou non ? et si on le fait,
est ce qu’elles auront une certaine spécificité ?
Goldman et la majorité de la doctrine estiment qu’il est possible de transposer
que cette exigence que ce soit un ordre j soit préalablement est un postulat qui
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Ces principes couvrent en réalité à la fois des règles spécifiques à l’arbitrage (1)
ensuite ces règles fournissent à l’arbitre des règles de conflit de lois transnationales
(2) en plus de règles substantielles (3) et des règles procédurales (4).
Les principes ont été considérés comme des PGD (règles matérielles) propres au
droit de l’arbitrage inter et qui ont été appliqués par les arbitres comme des règles
de la Lex Mercatoria.
Il signifie que la nullité du contrat principal n’a pas d’incidence en principe sur
la validité de la convention d’arbitrage. Ce principe est un principe considéré
comme fondamental à l’efficacité de l’arbitrage, car dans la pratique nous avons
vu qu’à chaque fois une partie cherche à échapper à l’arbitrage il évoque que le
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contrat est non valable, de ce fait, l’arbitre est obligé d’au moins suspendre sa
compétence ➔ contrat non valable ➔ convention non valable ➔ il faut revenir
à la justice Étatique pour voir s’il est valable ou non. Si on se souvient que l’un
des avantages de l’arbitrage est la rapidité donc ça deviendra une justice
complétement inefficace, c’est ce qui explique que le principe de l’autonomie
de la convention de l’arbitrage qui a des conséquences ; qu’on va étudier
ultérieurement. Ce principe est un principe qui n’est pas rattaché lorsqu’il est
appliqué par les arbitres à un droit Étatique particulier qui est appliqué en tant
règle (principe général) du droit du commerce international.
Par exemple, la sentence Ad Hoc rendue dans l’arbitrage qui a opposé la société
Elf Aquitaine Iran (Société pétrolière internationale à dominance Française)
contre la National Iranian Oil (pétrole) Compagny, 14 Janvier 1982, Revue de
l’arbitrage 1984 page 414 (dont on trouve aussi l’article de Philippe Fauchard sur
cet arbitrage « Nouvelles contributions au droit inter de l’arbitrage » page 333 :
Dans cette sentence on trouve l’attendu suivant : à propos du principe précisément
de l’autonomie de l’arbitrage : le jury disait que :« C’est un principe généralement
reconnu du droit de l’arbitrage international que les clauses d’arbitrage
poursuivent leurs effets même si l’une des parties soulèvent l’objection que
l’accord qui contient la clause d’arbitrage est nulle et non avenue. La compétence
d’un arbitre ou d’un tribunal arbitral nommé conformément à une clause
d’arbitrage n’est pas modifié même si le contrat contenant la clause d’arbitrage
est, prétendument, nul et non avenu ».
Mr a cité cette sentence lorsque le principe de l’autonomie de la convention
d’arbitrage a été appliqué, cette application n’est pas en tant que principe d’un
droit Étatique, c un principe qui est affirmé en droit Tunisien et en droit
Français… il a été appliqué comme un principe généralement reconnu en droit
d’arbitrage international comme un principe très important.
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Séance 4 : Commerce International
L’arbitre a une liberté de méthode ; voie directe (aucune obligation de passer par
une règle de conflit), etc.
Les règles ont été citées par l’auteur Suisse Pierre Lalive « les règles de conflit de
lois appliquées au fond du litige par l’arbitre international siégeant en Suisse » -
Revue de l’arbitrage 1976 p155 et ss.
Les arbitres distinguent entre 2 situations :
- Aucun choix par les parties : recours aux principes généraux du droit et c’est
souvent le principe de proximité qui est mis en œuvre par les arbitres (liens
ayant les liens les plus étroits et les plus significatifs avec le litige) :
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• Sentence cci n° 38-80 en 1983 - recueil des sentences cci tome 1 page
462 ss. + article : principe de proximité et droit applicable au fond en
matière d’arbitrage commercial international : RJL 1983.
Les arbitres ont appliqué le droit Belge (plus de liens étroits) : « attendu
qu’il convient d’appliquer le droit Belge au contrat des parties qu’en
effet sans qu’il soit nécessaire d’établir quel droit international privé
serait applicable au contrat à défaut de désignation de celle-ci par les
parties, il suffit de constater que tous les éléments se situent en Belgique,
les sièges du fondeur et de l’acheteur, le lieu d’exécution du contrat et
le lieu de conclusion du contrat ».
Article 62 code de l’arbitrage.
• Sentence cci n° 57-13 en 1989 affirme la tendance générale en matière
de conflit de lois est d’appliquer la loi de la résidence actuelle du
débiteur de la prestation caractéristique.
Article 73 : l’arbitre applique la loi qu’il estime la plus appropriée.
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anational (transnational) » LGDJ 1992 ➔ donne de l’importance au principe de
bonne foi plus que tout.
Les 2 principes sont souvent conjugués par les arbitres et souvent considérés
complémentaires et parfois jouent le rôle de principe et exception.
Et différentes règles ont été déjà par la jurisprudence :
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➔ L’obligation de renégocier le contrat en cas de changement des
circonstances : rébus sic stantibus (n’est pas en général appliqué et la
majorité exigent une clause de hardship).
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de pouvoir de son propre mandataire dès lors que l’autre contractant
ignorait ce défaut de pouvoir.
La présomption de compétence des opérateurs du commerce international.
Le principe général selon lequel le dol est une cause de nullité du contrat.
Le principe général de nullité des conventions obtenues par corruption.
Le principe général de nullité des conventions contraires aux bonnes
mœurs : contrats annulés : trafic de drogue, armes, contrats favorisant le
terrorisme, portant atteinte aux droits de l’Homme (exp : vente d’organes
humains).
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Principe de la force obligatoire des conventions.
Principe de responsabilité : chaque contractant est responsable de
l’inexécution ou de la mauvaise exécution de ces obligations.
Principe selon lequel la société mère est responsable des actes de ses
filiales.
Principe Rebus sic stantibus : l’arbitre peut réviser les contrats conclus à
long terme en cas d’imprévisions : principe qui a été très discuté et on a
estimé que c’est très excessif → s’il y a une clause de hardship, les arbitres
doivent négocier.
Principe de l’exception d’inexécution : l'exceptio non Adimpleti
Contractus.
Principe de proportionnalité.
Principe conduisant à la résolution pour l’inexécution.
Principe de l’exonération du débiteur par suite d’une force majeure.
Principe de l’effet suspensif de la force majeure.
Principe de la nécessité de laisser au débiteur un délai raisonnable pour
exécuter ses obligations.
Principe de la réparation intégrale du dommage :
Thèse de Gérôme Ortsheid’t « La réparation du dommage dans l’arbitrage
commercial international » : cette thèse a l’avantage d’illustrer le
phénomène de spécialisation croissante des principes de l’arbitrage du
commerce international.
Principe de la certitude du dommage réparable.
Principe de prévisibilité du dommage dans le contrat.
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C’est vrai que beaucoup d’auteurs ont essayé de produire une liste, mais la Lex
Mercatoria est plutôt une méthode plus qu’une liste.
Arbitre : découvreur créateur des principes.
C’est une méthode qui a été exposée dans de nombreux travaux d’Emanuel Gaïa,
en particulier dans un article fondamental « 30 ans de Lex Mercatoria : pour une
approche sélective de la méthode des principes généraux du droit » JDI n°1 1995
p. 5 et ss.
Il y a une méthode qui a conduit a de nombreux principes et à les exposer à la
forme de liste.
La méthode a été exposé par Emanuel Gaïa : lorsque les arbitres se trouvent
devant une clause d’Electio Juris conduisant à la Lex Mercatoria, ils doivent
d’abord trouver dans cette clause les principes de méthode leur permettant de
dégager les principes généraux de la loi applicable. En revanche, lorsque les
parties se référent sans précision à la Lex Mercatoria ou aux principes généraux
du droit, c’est le droit comparé qui permettra de dégager les principes pertinents
dans l’affaire. Le droit comparé permet d’induire les principes généraux de toutes
les sources du droit offertes à l’arbitre qu’elles soient publiques ou privées. Plus
il y a convergence de ces sources sur la consécration de tel ou tel principe, plus
légitime sera le principe général du droit dégagé.
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• L’idée d’une morale de justice qui conduit é beaucoup de règles
juridiques :
- Respecter les droits d’autrui
- Ne pas causer le préjudice
- Réparer le préjudice
• Le besoin d’ordre :
- Le principe Pacta Sunt Servanda
Cette doctrine a montré que les principes ne sont pas transposés, tel qu’il existe
dans les systèmes des droits internationaux, il y a un préjudice.
On ne reprend pas les mêmes principes exactement, Charles de Visscher « Théorie
et réalité en droit international public » Paris, 4ème éd 1979 p 99 et ss. : « Un
principe général de droit n’existe qu’à double processus ; d’abstraction d’abord,
de généralisation ensuite qui découlant les règles du droit interne des particularités
dont les a revêtu une élaboration beaucoup plus poussée permet par un effort de
synthèse de les ramener à leurs aspects les plus généraux et seul vraiment
universalisable ».
Certains auteurs ajoutent une 3ème étape de réinsertion de ces principes dans une
nouvelle société.
Abstraction + Généralisation + Réinsertion = existence des principes
La doctrine constate que ce ne sont pas des principes identiques aux principes
internationaux :
Mr Philippe Kahn, « Vers l’institutionnalisation de la Lex Mercatoria à propos
des principes Uni droit relatifs au contrat du commerce international » Livre en
hommage – Commission droit et vie des affaires – Bruxelles Bruylant 1998, p.
125 : « proclamés et utilisés par les arbitres, ils subissent une double déformation
où ils reflètent une double originalité ; tout d’abord, ils ont un domaine
d’application mondial dans la sphère du commerce international, ensuite, même
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s’ils trouvent leurs origines ou leurs équivalents dans un droit national, leurs
expressions par les arbitres entrainent toujours une transformation, une
simplification, un détachement de l’origine qui permettent la transnationalisation
de la règle ».
- L’apport des règles modélisées : sont d’après une définition doctrinale (Éric
Loquin) des règles matérielles spécialement conçues pour régir les échanges
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commerciaux internationaux offertes à l’adhésion des opérateurs du commerce
international.
Sentence cci 1995 : citée par Mr. M. J. Bonnel, référence précitée,
déclare que les principes uni droit été l’expression la plus authentique de
règles et principes généraux faisant l’objet d’un consensus international.
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- Mr Gaïa : il ne faut pas chercher une liste de principes mais plutôt une méthode
qui peut toujours donner des solutions : « La méthode de règles transnationales
ne peut être critiquée pour son caractère vague ou lacunel, quel que soit le
degré de détails de la question posée, la méthode est de nature à fournir une
solution de la même façon que le ferait un droit étatique ».
Kelsen estime que le droit est complet : ce qui n’est interdit est permis ➔
la règle existe toujours !
➔ Critiquée par la doctrine : absence de règles d’obligation positive dans
la thèse de Kelsen → une vue simpliste de Kelsen.
+ silence ne vaut pas toujours acceptation.
+ Kelsen : théorie libérale ≠ théorie étatique → une approche
idéologique de Kelsen.
Paul Amselek « A propos de la théorie Kelsenienne de l’absence de
lacune dans le droit », archive de philosophie de droit, Tome 33, 1988,
p. 223 et ss.
Le droit positif ≠ droit pénal (en faveur de la théorie Kelsenienne).
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Le juge est sanctionné s’il refuse de donner un jugement même en cas
de lacune, il doit créer une règle de droit → la même chose pour l’arbitre.
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Une société internationale des commerçants qui se fait par tous moyens.
La doctrine est partagée jusqu’à aujourd’hui.
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Il estime que la Lex Mercatoria , n’est pas une institution parce qu’elle manque
d’unicité (professions différentes) → il n’y a pas des intérêts communs mais plutôt
des intérêts spécifiques à telle ou telle profession. Ce qui conduit à une absence
d’homogénéité du milieu du Commerce International ; laquelle est nécessaire
pour l’émergence d’un corps social.
L’auteur écrit dans son article à la page 136 : « Le milieu dans lequel se développe
le commerce international est si étendu, si diversifié et se cloisonné que l’on vient
à douter qu’il puisse servir de cadre à une communauté pourvue d’un minimum
d’organisation à l’instar des autres exemples d’ordres juridiques ».
Lagarde parle d’ilots d’organisations mais refuse une organisation unique du
commerce international = il n’existe pas d’organisation transnationale unique.
Cela aboutit à la négation par l’auteur de l’existence d’une société non étatique
transnationale ➔ il critique le caractère partiel.
Il n’est pas hostile à une organisation qui n’est pas étatique mais plutôt hostile à
une seule organisation.
La doctrine utilise ce même argument et le développe : la contestation d’existence
d’intérêt commun ➔ critiques plus subtiles.
Mme Dominique Bureau aboutit à la même conclusion et constate une absence
d’homogénéité nécessaire à l’émergence d’une société internationale des
commerçants : elle prend un exemple d’une Affaire cci récente (40 ans) entre une
société marocaine d’une part et 2 sociétés qu’elle dénomme comme occidentales
(allemande et espagnole) ; chacune des parties ayant nommé un arbitre, à charge
des 2 arbitres de nommer un président ➔ aucun accord : la cour internationale de
la C.C.I. qui a nommé l’arbitre (un président Grec qui a été nommé) ➔ la société
marocaine a assigné en justice devant la justice étatique la C.C.I. devant le juge
arbitral pour une irrégularité ➔ la Société marocaine a estimé que le président
grec émane du même système juridique et économique que les 2 défenderesses
européennes d’un tribunal composé de 2 arbitres européens sur 3.
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➔ Elle parle de cette affaire pour remarquer qu’aux yeux de la société
marocaine, la nationalité des parties aux opérations du commerce
international ne disparait pas derrière la considération d’un groupe
social spécifique.
➔ Elle conclue à la page 162 par : « ce serait le signe que la solidarité
même de ce milieu est aujourd’hui singulièrement relâchée au profit
d’intérêts catégorielles souvent antagonistes ».
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Ceci n’existe nulle part même entre les Etats.
La notion d’Etat n’est pas une négation de convergences et de conflits ou même
de différence ➔ La démocratie (existence d’une minorité et d’une majorité).
La justice = n’est pas une négation de conflit.
Ne pas nier ou gommer les conflits mais plutôt de les régler.
La loi même dans une justice moderne = un contrat social (Rousseau) = suppose
un accord minimum entre les personnes = un contrat pour régler la différence et
l’existence entre les membres.
Pr. Med Charfi : « Introduction à l’étude de droit » page 88 : analyse l’idée de
droit = le rôle de la loi « l’Etat est constamment soumis à l’influence d’une
multitude de groupes de pression plus au moins organisés et plus au moins forts
L’Etat réalise un équilibre entre les pressions de ces différents groupes, et le droit
est le reflet de cet équilibre. Or ce groupe de pression change constamment,
certains se renforcent, d’autres s’affaiblissent, ce qui fait que l’équilibre que
réalise l’Etat et le droit est toujours provisoire ».
➔ La loi suppose l’existence de divergences ➔ Une idée inhérente à tout ordre
juridique.
Gestion pacifique de différences et non pas négation de différences.
Leur définition de l’unité est une définition irréaliste (Lagarde + Bureau).
Il existe des différences et des conflits mais qui n’empêchent pas l’existence d’un
intérêt commun.
L’existence d’un groupe d’opérateurs du commerce international n’implique pas
inéluctablement l’inexistence de divergences ou encore la négation de
l’appartenance des opérateurs à des Etats différents dont ils ont la nationalité.
La thèse de Mme Bureau n’est pas nécessairement convaincante.
Une justice arbitrale internationale neutre et impartiale pour régler les différends.
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Comment se manifeste l’unité conçue de manière souple de la Lex Mercatoria et
l’existence d’une société commerciale internationale ? Quel est cet intérêt
commun ?
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La notion qui réalise l’unité des opérateurs du commerce international. Ce n’est
pas uniquement un besoin de gagner de l’argent, mais pour réaliser une
permanence de gain ➔ durée et temps ➔ confiance contre les opérateurs du
commerce international ne peut pas être le fruit du hasard, mais plutôt de bonne
foi.
Ce sont des règles qui ont des objectifs de gain permanent et constant.
Permanence ➔ confiance ➔ réputation commerciale.
Il y a un support culturel très large qui parle d’une vision du libéralisme qui ne
soit pas sauvage et qui soit respectueux de certaines valeurs fondamentales
nécessaires à l’établissement d’une confiance entre ses membres. C’est ce qui
explique que tout ne peut pas être objet de droit (exp. : Drogue).
Cette idée a été analysée par Ali Mezghani « Droit international privé » Cérès
1991 p. 195 parle d’un support culturel à la base de la Lex Mercatoria.
Une organisation de cette différence dans des circuits bien déterminés pour
garantir l’intérêt commun qui justifie l’existence d’un corp social.
La Lex Mercatoria est présentée comme le droit applicable à cette société
internationale des commerçants et l’arbitrage international est présenté comme la
justice normale du commerce international.
Un constat qui n’est plus contesté que l’arbitrage international est devenu la
justice normale du commerce international ➔ un besoin fondamental du
commerce international.
➔ s’explique par diverses considérations :
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La justice publique n’est pas adaptée au commerce international.
La société internationale des commerçants a besoin d’une justice qui
métrise les usages du commerce international.
Spécialisation, rapidité, confidentialité.
Beaucoup de litiges impliquent des Etats et des entreprises étatiques.
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l’existence de la convention d’arbitrage n’est pas celui d’un système national
particulier mais les principes généraux du droit et les usages acceptés dans le
commerce international et en particulier le principe de bonne foi ».
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L’efficacité d’un ordre peut dépendre d’un autre ordre juridique, car un
ordre juridique peut être en subordination d’un autre ordre juridique.
Situation de relevance : « la première hypothèse qu’il convient d’avoir à
l’esprit est celle où deux ordres sont dans un rapport de supériorité ou
corrélativement de subordination. Si celle-ci est complète, il est clair que
l’ordre supérieur pourra déterminer quelle efficacité il peut ou doit avoir
pour l’ordre inférieur et à l’inverse l’efficacité que celui-ci a son endroit ».
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L’auteur ajoute que « le cas est moins simple si la subordination d’un ordre
juridique vis-à-vis d’un autre n’est que partielle ».
Ce n’est pas un argument de denier l’efficacité.
Ces sanctions ont été développées par Philippe fauchard dans sa thèse précitée,
une thèse très ancienne mais qui a montré que ce ne sont pas des sanctions
classiques .. conduisent à la mise à l’index ou au boycottage de la partie
récalcitrante.
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Il a montré qu’il y a des sanctions pécuniaires ; il s’agit essentiellement d’un dépôt
de garantie ou autres suretés qui sont déposées par chaque membre au moment de
son adhésion à l’institution ou l’association (les arbitrages professionnels) et qui
couvriront immédiatement les frais procéduraux et les amendes → par
conséquent, il a intérêt à payer.
Certains organismes de sentences arbitrales permettent aux arbitres de se
prémunir contre l’inexécution de la sentence par des mesures provisoires ou
conservatoires tel que le dépôt auprès d’un tiers d’un objet litigieux.
Sanctions morales : très lourdement ressenties.
La moralité est un gage de confiance → risquent de porter atteinte à la réputation.
Sanctions morales graduelles de l’avertissement et du blâme, mais la sanction la
plus redoutée c’est la publicité de l’inexécution de la sentence.
Sanction morale prévue et reconnue par les grandes institutions d’arbitrage.
P. 173 de la thèse de Fauchard : « Ce type de mesure semble bien adapté aux
besoins de la communauté internationale des commerçants d’apparence assez
douce puisqu’elle ne frappe ni les biens ni les droits des récalcitrants, elle peut en
réalité se montrer très efficace et entrainer de la part des autres membres du groupe
une mise à l’index ou une méfiance telle qu’ils seront dissuadés de traiter
ultérieurement avec celui qui leur apparait comme coupable ».
De même, il est prévu une exclusion ou au moins une suspension d’un certain
membre lorsqu’il n’exécute pas : exclu ou suspendu.
Parfois il reste membre mais il y a un refus d’arbitrer des litiges futurs.
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La CCI intervient dans la pratique : le conseiller général de la cour a des moyens
de pressions :
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➔ Touche au droit d’accès a la justice : le moyen le plus absolu.
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a. Textes internationaux :
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er
1 texte international : Convention de Genève 1961 dans son article 7 :
« 1 – Les parties sont libres de déterminer le droit que les arbitres devront
appliquer au fond du litige, à défaut d’indication par les parties du droit applicable,
les arbitres appliqueront la loi désignée par la règle de conflit qu’ils jugeront
appropriées en l’espèce ; dans les deux cas, les arbitres tiendront compte des
stipulations du contrat et des usages du commerce international.
2 – Les arbitres statueront en amiable compositeur si telle est la volonté des parties
et si la loi régissant l’arbitrage le permet ».
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« Le tribunal statue sur le différend conformément aux règles de droit adoptés par
les parties, le tribunal applique le droit de l’Etat contractant partie au différend y
compris les règles relatives au conflit de lois ainsi que les principes du droit
international en la matière ».
On peut citer d’autres textes internationaux bien qu’ils n’aient en réalité qu’une
valeur doctrinale :
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Article de Philippe Kahn, « La convention de Viennes du 11 avril 1980
sur els contrats de vente internationale des marchandises », Revue
internationale de droit comparé, 1981, p. 951 et ss.
Cette convention a pour objet de régler le contrat le plus usuel et le plus
fréquent du commerce international : Le contrat de vente.
D’après la doctrine qui l’a commenté considère qu’il y a reconnaissance
directe de la valeur juridique de la Lex Mercatoria et deux dispositions
ont été interprétées dans le sens d’une admission de la Lex Mercatoria
(articles 6 et 9) :
- Article 9 : « Les parties sont liées par les usages auxquels elles ont consenti et
par les habitudes qui se sont établies entre elles, sauf convention contraire,
celles-ci sont réputées s’être tacitement référées dans le contrat, et pour sa
formation à tout usage dont elles avaient connaissance ou aurait du avoir
connaissance et qui dans le commerce international est largement connu et
régulièrement observé par les parties à des contrats de même type dans la
branche commerciale considérée ».
➔ un texte important mais on importance est relative = se réfère aux usages
du commerce international mais ne reconnait pas explicitement la juridicité de
la Lex Mercatoria.
Casis a dit que c’est une consécration de l’usage conventionnel et surtout dans
le 2ème paragraphe.
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b. Les textes internes :
- Le droit Tunisien :
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Il a repris l’article 28 de la loi type CNUDCI mais l’a modifié dans l’article 73
(fondamental) du code de l’arbitrage qui dispose :
« Le tribunal arbitral tranche les différends conformément à la loi désignée par les
parties.
2 - à défaut d’une telle désignation, le tribunal arbitral applique la loi qu’il désigne
appropriée. (La voie directe)
3 – [..].
4 – Dans tous les cas, le tribunal arbitral statue sur le différend conformément aux
stipulations du contrat en tenant compte des usages de commerce applicables à la
transactions ».
Article Mme Kalthoum Mziou « Le droit applicable au fond du litige dans
l’arbitrage international », participation au colloque « L’arbitrage international
dans le nouveau code Tunisien » 26-27 novembre 1993, CUJJ, 1995, p. 60 et ss. :
Alinéa 1er :
Elle est partie presque d’un postulat que « Loi » veut dire règle juridique alors que
« Droit » veut dire Lex Mercatoria ➔ l’interprétation la plus probable, mais à
l’avis du Pr. Lotfi Chedly la loi ne veut pas certainement dire règle juridique.
Le texte en arabe est celui qui fait foi et qui va s’appliquer ➔ permet de choisir
la Lex Mercatoria et la loi étatique :
Alinéa 2ème :
Oblige l’arbitre à appliquer une loi étatique.
Une acceptation de la Lex Mercatoria mais un peu hostile.
Alinéa 4ème :
Interprétation restrictive = les pratiques = « dans la branche de droit déterminée ».
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➔ Une ouverture vers la Lex Mercatoria.
Une autre interprétation possible : une idée exprimée par Mr. Ali Mezghani dans
la discussion après la conférence de Mme Mziou : « loi » ➔ peut être interprétée
par loi transnationale (Résolution d’Athènes).
Le dernier alinéa « applicable aux transactions » ➔ même un usage large est
applicable à la transaction.
➔ interprétation large ➔ domaine de l’intervention de l’arbitre.
(alinéa 4 : interprétation dans : Thèse Mr. Lotfi Chedly).
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a- La jurisprudence Française :
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droit si la construction de l’hôpital n’est pas mise en œuvre avant le 30
juin 1976.
Le problème qu’il y a eu une convention entre la société Fougerolles et
les autorités syriennes le 27 mai 1976 avant environ un mois du délai
mais n’a pas pu été validée par la loi que le 27 décembre 1976 et publiée
au journal officiel le 12 janvier 1977.
C’est ainsi que la banque du proche orient fasse au refus par Fougerolles
de la rémunérer, elle a saisie la cci et les arbitres ont prononcé une
sentence datée du 1er novembre 1978 ➔ les arbitres ont résolu le litige
« sur la base des principes généraux des obligations généralement
acceptés dans le commerce international » (sur la base de la Lex
Mercatoria) ➔ ont appliqué le principe de proportionnalité : Des
honoraires proportionnels.
Une rémunération satisfaisante : la banque du proche orient a demandé
l’exéquatur : accordée le 10 janvier 1979.
Fougerolles a fait appel et a soutenue devant la cour d’appel que les
arbitres n’ont pas respecté leurs missions (prononcer en droit) alors que
les arbitres ont prononcé de l’équité.
Or la cour d’appel considère clairement que le principe de
proportionnalité est un principe juridique et non pas d’équité dans son
arrêt du 12 juin 1980 : « il résulte des énonciations de la sentence que
les arbitres se sont implicitement mais nécessairement référé à un usage
du commerce international s’imposant avec la force de l’évidence
suivant lequel dans le cas ou l’exécution d’une convention n’est pas
poursuivie jusqu’à son terme par suite d’une résiliation la rémunération
due s’apprécie en fonction de la partie exécutée de l’obligation par
rapport à l’ensemble des prestations successives prévues au contrat en
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se déterminant ainsi selon des règles de droit, les arbitres ont statué dans
les termes du compromis ».
➔ Cour de cassation : 9 décembre 1981 : a affirmé clairement en se
référant aux principes généraux des obligations généralement
applicables dans le commerce international, les arbitres n’ont fait que se
conformer à l’obligation qu’ils avaient de définir le droit applicable à
l’accord conclu.
➔ C’est la première affaires que la question de la juridicité de la Lex
Mercatoria d’est posé clairement.
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C’est la sentence cci n° 31-31 publiée à la revue de l’arbitrage du 26
octobre 1983 p. 525 et ss.
➔ La sentence a condamné la vente déjà exécutée.
➔ Les ventes inexécutées dont l’exécution est imputable à Norsolore.
Le tribunal affirme concernant le droit applicable qu’il convenait
compte tenue du caractère international du contrat d’écarter toute
référence contraignante à une législation spécifique qu’elle soit Turque
ou Française et d’appliquer la Lex Mercatoria internationale. Et sur la
base de cette référence la sentence va appliquer l’un des principes le plus
important de la Lex Mercatoria (thèse Filali Osman) au principe de
bonne foi qui doit précéder l’exécution du contrat.
Le tribunal a condamné Norsolore sur la base du principe de bonne foi.
Cette sentence arbitrale obtiendra l’exéquatur du président du tribunal
de grande instance de paris du 5 février 1980.
Il y aura une demande de rétractation de l’exéquatur sur la base du même
argument (les arbitres n’ont pas appliqué le droit).
➔ Il y a eu un rejet de cet argument du tribunal de grande instance de paris
a confirmé, dans un jugement du 4 mars 1981, en estimant que les
arbitres ont conformément à l’article 13 du règlement de la cci
appliquaient la loi désignée par la règle de conflit qu’ils ont jugé
appropriée en l’espèce ; à savoir les principes généraux des principes
généralement applicables en commerce international.
Le tribunal ajoute qu’il importe peu qu’ils aient employés dans leurs
motifs à 2 reprises l’expression un peu ambiguë d’équité dès lors qu’ils
ont caractérisé le contenu de la règles, les arbitres n’ont ni en fait, ni en
droit statuaient en amiable compositeurs, ils se sont bien prononcé dans
les termes du compromis.
➔ Cette affaire va connaitre une évolution assez spectaculaire par la suite :
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Une procédure antérieure tant que la sentence a eu en Autriche
(possibilité de recours): la société Norsolore a invoqué le fait qu’elle a
interjeté un recours devant les juridictions autrichiennes → tribunal de
première instance de paris dans arrêt du 15 décembre 1981 a suspendu
l’affaire jusqu’à ce que la cours d’appel de viennes rend son jugement :
recours en annulation ➔ aucun lien avec la juridicité de la Lex
Mercatoria mais l’article 5.1 de la convention de New York : annulation
de recours en Autriche = exécution en France.
Ensuite, la cour d’appel de Paris dans son arrêt du 19 novembre 1982 va
rétracter la sentence de l’exéquatur.
La cours d’appel de viennes a annulé partiellement la sentence.
➔ Cour de cassation du 9 octobre 1984 : a censuré la cour d’appel sur la
base de la mauvaise interprétation de l’article 5 de la convention de New
York : elle aurait dû appliquer l’article 7 qui permet aux parties de se
prévaloir de la législation française qui ne mentionne pas parmi les
causes de refus de l’exéquatur l’annulation de la sentence dans le pays
du siège.
- Goldman dans une note dans la revue de l’arbitrage 1985 p.436 estimait : « La
seule violation de l’article 7 de la convention de New York suffisait à justifier
la cassation si bien qu’il eu été superflue et en réalité non pertinent de
rechercher à ce niveau si en se fondant sur la Lex Mercatoria alors qu’ils étaient
appelés à décider en droit, les arbitres s’étaient non conformés au
compromis ».
• Affaire Compania Valenciana :
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livrer à la seconde une quantité de charbon dont le prix devait être nouvellement
fixé chaque 6 mois. Un désaccord pour le 3ème semestre du contrat. La société
primary (+ l’absence d’accord) a saisi un tribunal cci prévu par la clause
compromissoire.
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« s’est conformé à sa mission, l’arbitre qui en faisant application de ces
principes et en recherchant le rapprochement le plus caractérisé du litige
à un ensemble de règles de fond compte tenue de sa qualification a
examiné les différents critères de rattachement invoqués et ayant
souverainement estimait qu’aucun des liens envisageables n’était pour
justifier une compétence législative précise a décidé d’appliquer
l’ensemble des principes et usages du commerce dénommés Lex
Mercatoria disposition à caractère international ayant vocation à défaut
de compétence législative déterminée à s’appliquer pour la solution d’un
tel litige ».
➔ Critiques :
- Le pourvois devant la Cour de cassation reprochait à l’arbitre de ne pas statuer
à défaut de choix des parties selon la loi désignée par la règle de conflit qu’il
jugeait appropriée.
- Il reprochait à l’arbitre de décider que le litige été régi par les seuls usages du
commerce.
- Ne pas avoir indiqué la règle de conflit ni le caractère de la règle de la Lex
Mercatoria approprié appliqué.
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sanction des jurisprudences nationales, l’arbitre a statué en droit ainsi qu’il en
avait l’obligation conformément à l’acte de mission ».
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Jurisprudence autrichienne :
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Le tribunal de commerce de Viennes a affirmé notamment (Goldman) : « le
principe de bonne foi et de loyauté utilisés conformément à une Lex Mercatoria
constituent un principe général de droit et une décision fondée sur un tel principe
ne constitue pas une décision en équité ».
Juridictions Suisses :
La question n’a pas été si claire, il y a eu certains arrêts d’une manière indirecte :
la juridicité et même la systémicité de la Lex Mercatoria ont été reconnues : le
juge suisse s’est posé la question en matière d’annulation des sentences
➔ ordre public suisse ou ordre public transnational (émanant d’un ordre juridique
transnational) ?
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La loi du DIP Suisse lorsqu’il évoque l’ordre public ne le rattache pas à la Suisse.
Dans cette affaire du tribunal fédéral : « Le tribunal fédéral n’a pas tranché
jusqu’ici la question de savoir à quel ordre juridique ou à quel système de valeur
Suisse étranger supranational ou universel, la notion d’ordre public de l’article
190 al. 2 lettres 2 de la LDIP . il est vrai cependant que dans la plupart des cas, le
choix de l’ordre public Suisse en matière internationale plutôt qu’un ordre public
transnational ne devrait pas trouver un résultat différent.
Juridictions Anglaises :
S’est posé devant la cour d’appel de Londres : ne s’est pas limité à répondre que
l’applicabilité n’est pas contraire à l’ordre juridique anglais.
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La Cour de cassation suite à un débat qui est difficile à suivre d’une très grande
richesse théorique sur la nature de la Lex Mercatoria et sur l’existence même
d’une societas mercatorum ➔ Le raisonnement est le suivant :
Il y avait un reproche fait par la partie italienne au tribunal arbitral d’avoir omis
la motivation alors que la convention de Genève de 21 avril 1961 exige dans son
article 8 la motivation.
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L’appartenance des 2 parties à 2 Etats qui ont ratifié cette convention, ensuite, la
référence de la convention de Genève a un arbitrage commercial international ➔
débat sur la Lex Mercatoria.
Juridictions tunisiennes :
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documentaire ➔ commenté par le doyen Sami Bostangi au Journal de
l’arbitrage n°4 2004 « de la promotion des usages du commerce
international par la justice étatique à propos de l’affaire entrepôt contre
NAIB » p. 1067 et ss.
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Le texte est clair : dispose que les arbitres doivent tenir compte des usages de
commerce.
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remboursement), ainsi que les frais consécutifs au paiement et à
l’enregistrement.
NAIB s’est appuyé sur les règles de la cci choisies par un commun accord
et en particulier sur l’article 20 des règles cci 1983 qui prévoit que le
donneur d’ordre répond non seulement des instructions qu’il donne à la
banque apparitrice mais répond également des conséquences résultantes de
la transmission de ces mêmes instructions par la banque apparitrice aux
banques intermédiaires ➔ se trouve obligé de payer.
• Jugement 9 septembre 1995 : le tribunal de 1er instance a donné gain de
cause à la demande : la société entrepôt doit rembourser la banque
NAIB.
• Appel interjeté par la société entrepôt : sur une contestation par entrepôt
de l’application des règles de la cci : règles dénuées de toute force
obligatoire à l’égard de l’ordre juridique tunisien ➔ ne sont pas des
règles de droit et elle ajoute que s’elles étaient applicables, elles
contredisent les dispositions du code tunisien de commerce relatives au
crédit documentaire qui présente un caractère impératif.
en appliquant l’article 543 du coc : « la coutume et l’usage ne sauraient
prévaloir contre la loi lorsqu’elle est formelle ».
La cour d’appel a reconnu clairement la juridicité des règles de la Lex
Mercatoria, pas uniquement parce que ces règles ont été choisies par
l’arbitre, ces règles s’imposent indépendamment de tout choix par les
parties :
« les règles élaborées par la cci relatives au crédit documentaire sont
largement reconnues entre professionnels comme elles sont consacrées par
les différentes entreprises impliquées, ce qui leur confère une force
obligatoire qui leur est propre ».
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Elle a même affirmé la primauté de ces règles par rapport aux règles du
code de commerce ; elle a estimé que ces règles ont été choisies par les
parties et les règles du code de commerce n’étaient que supplétives
contrairement à ce qu’affirme la société entrepôt, les règles vont
d’appliquer.
Les règles du code de commerce ne forment pas une loi de police.
Il n’y a que les règles de lois de police qui peuvent être opposées à la Lex
Mercatoria.
Une étape à l’application de la Lex Mercatoria : plus forte que celles de
droit comparé.
L’auteur fait une comparaison entre l’arrêt de la cour d’appel et le code de
commerce : importance de la cour d’appel :
Ce n’est pas uniquement devant l’arbitre, mais aussi devant le juge étatique
➔ une primauté des règles de la Lex Mercatoria sur les règles du droit
interne qui ne sont pas des règles de police.
Ont ne sait pas si cette affaire a eu un recours en cassation.
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