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18 en 1932 un décret du comité central du parti communiste d’URSS

dissout tous les groupes littéraires, et que le rapport Jdanov est de 1934 :
mais toute création littéraire novatrice était déjà arretée.
19 Brik affirme (“les répétitions de sons » 1917) que les sons ne
complètent pas de manière euphonique les images (qui, seules,
constitueraient la poésie), mais qu’ils résultent d’une intention poétique
autonome, et que leur répétition a en elle-meme sa signification.
29 l’œuvre littéraire, et c’est l’un des grands principes de l’école
formaliste, est donc « forme pure, rapport de matériaux ». il n’y a pas de
hiérarchie des œuvres, d’où « le caractère inoffensif de la littérature, son
repli sur elle-meme, son absence d’autoritarisme ». revenant sur
l’enchainement des œuvres, Chhlovski considère que la littèrature ne se
développe pas de manière linéaire
38 le mot vers signifie retour (du latin versus) : « l’essence, en poésie, de
la technique artistique réside en des retours réitérés. »
39 la récurrence d’une meme figure grammaticale est, avec la récurrence
d’une meme figure phonique, le principe constitutif de l’œuvre poétique.
Dans un poème sans image, c’est la figure grammaticale qui devient
dominante. De meme qu’en peinture la géométrie se superpose à la
couleur, la puissance d’abstraction de la pensée humaine surimpose des
figures grammaticales au mot.
75 LA CRITIQUE DE LA CONSCIENCE les deux écoles que nous avons
d’abord étudiées, soucieuses des formes ou des grands ensembles,
s’éloignaient du sujet créateur de l’œuvre. Or un autre groupe, qu’on a
fini par appeler école de Genève, se caractérise d’abord par un retour à la
conscience de l’auteur.
107 LA CRITIQUE DE L’IMAGINAIRE la critique de la conscience insiste sur
le sujet qui écrit. La révolution qu’a opérée Gaston Bachelard a introduit,
comme principal sujet d’étude, l’imagination de la matière. Jusqu’aux
années 1970, qui marquent le triomphe de la linguistique, les méthodes
venues de Bachelard inspirent, à peu près seules, ce qu’on appelle alors la
nouvelle critique.
131 LA CRITIQUE PSYCHANALYTIQUE l’analyse de l’imaginaire, si elle ne
veut pas errer dans le vide, rencontre la psychanalyse. Freud identifie
l’œuvre avec les reves ordinaires, et la considère comme la satisfaction
imaginaire de désirs inconscients, qui éveillent et satisfont chez les autres
hommes les memes inspirations
148 TEXTANALYSE est-il possible de lire un corpus littéraire en mettant
l’auteur de coté, en l’oubliant ? c’est là, en effet, qu’il voit l’avenir des
recherches en psychanalyse littéraire, que cette nouvelle discipline
s’appelle psychanalyse textuelle ou textanalyse.
155 SOCIOLOGIE DE LA LITTéRATURE Les méthodes analysées jusqu’ici
concernent la conscience individuelle, ou l’inconscient de l’écrivain. La
société existe avant l’œuvre, parce que l’écrivain est conditionné par elle,
la reflète, l’exprime, cherche à la transformer ; elle existe dans l’œuvre,
où l’on retrouve sa trace, et sa description ; elle existe après l’œuvre,
parce qu’il y a une sociologie de la lecture, du public, qui, lui aussi, fait
etre la littérature, des études statistiques à la théorie de la réception.
164 la littérature renonçant au réalisme socialiste, change aussi de forme,
parce que « tout style vraiment nouveau prend son origine dans ce fait
que les écrivains sondent la vie de leur temps en quete de formes
spécifiques, dynamiques et structurelles qui la caractérisent au plus haut
point, et sé révèlent capables […] de découvrir une forme qui le
réfléchisse et dans laquelle ses traits les plus profonds et les plus typiques
trouvent une expression appropriée ».
180 Jauss postule que l’œuvre « englobe à la fois le texte comme
structure donée et sa réception ou perception par le lecteur ou le
spectateur ». La structure de l’œuvre doit etre « concrétisée » par ceux
qui la « reçoivent » pour « accéder à la qualité d’œuvre ». Le sens de
l’œuvre n’est pas intemporel, mais se « constitue dans l’histoire meme ».
chaque fois que « les conditions historiques et sociales de la réception se
modifient », le sens de l’œuvre change. On distinguera entre « l’action,
l’effet » de l’œuvre et sa réception. L’effet est « déterminé par le texte »
lui-meme, la réception par les destinataires. Il ne faut pas concevoir
l’œuvre comme immuable : la signification se constitue comme par un
dialogue, une dialectique, pour la forme comme pour le sens.
183 l’histoire de chaque chef-d’œuvre contient un raccourci une histoire
du gout et de la sensibilité de la nation qui l’a produit et des nations qui
l’ont adopté.
185 LINGUISTIQUE ET LITTERATURE Benveniste, « structure » in
Problèmes p. 93 « la notion de la langue comme système était depuis
longtemps admise de ceux qui avaient reçu l’enseignement de Saussure,
en grammaire comparée d’abord, puis en linguistique générale. Si on y
ajoutes ces deux autres principes, également saussuriens, que la langue
est forme, non substance, et que les unités de la langue ne peuvent se
définir que par leurs relation, on aura indiqué les fondements de la
doctrine qui allait, quelques années plus tard, mettre en évidence la
structure des systèmes linguistiques ». Le principe essentiel est donc que
« la langue constitue un système dont toutes les parties sont unies par un
rapport de solidarité et de dépendance. Ce système organise des unités,
qui sont les signes articulés, se différenciant et se délimitant
mutuellement. La doctrine structuraliste enseigne la prédominance du
système sur les éléments, vise à dégager la structure du système à tracers
les relations des éléments […] et montre le caractère organique des
changements auxquels la langue est soumise ». Que l’on remplace le mot
« langue » par « œuvre littéraire », et l’on voit tout de suite comment
pareille méthode peut, d’autant que l’œuvre est langage, s’appliquer à la
littérature.

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