Les types de la critique littéraire

1- Typologies :

- Quelques couples épistémologiques :

a- externes et internes :

La critique est externe lorsqu’elle tente d’expliquer l’œuvre par sa réception

ou sa genèse (l’origine et l’histoire), en l’inscrivant par rapport à un hors
texte biographique et historiographique ou à un inconscient ou à une société
donnée.

Lorsqu’elle appréhende de l’intérieure, c'est-à-dire qu’elle s’attache à

l’analyse de sa formes et de ses significations, elle est interne.

Tandis que, la première regroupe la critique érudite et herméneutique à

prétention scientifique, la seconde rassemble une certaine critique de goût et
des modes d’approche plus récents (critique formelle et critique
d’interprétation textuelle et ou esthétique)

b- Critique immanente et transcendante :

La première qui ne confond pas, sens et vérité est éclectique, s’interdit à

porter des jugements et se concentre sur un objet d’étude particulier :
l’œuvre dans toutes ses dimensions,( critique textuelle, structurale ou
herméneutique) ou ce contexte ( critique historique et biographique

La seconde ne perçoit son référent qu’à travers un système axiologique ou

interprétatif, autrement dit, elle est surdéterminée par des valeurs et ou des
théories qui préexistent à l’objet étudié et le transcende.

c- Subjectif ou objectif :

La critique peut être à dominante subjective (critique de jugement et

critique esthétique) ou objective (critique scientifique)
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d- Synchronique ou historique :

La particularité ou la généralité du discours (exemple : relevant de la

particularité historique comme discipline, l’approche biographique, et de
la généralité synchronique, les critiques psychanalytiques et sociologiques
à dominante scientifique, la poétique, la rhétorique, la sémiologie, etc.

2- Définitions :
a- La critique historique :

Inséparable de l’histoire littéraire, la critique historique est une approche

extérieure ou externe transcendante par rapport aux textes. Elle est parfois
normative ou perspective (corrective), selon une idéologue religieuse,
morale, politique, etc. C’est une critique adjective, en ce sens qu’elle ajoute
beaucoup par la paraphrase, qu’elle multiplie les intermédiaires et les
médiations entre l’auteur et le texte, et qu’elle fonctionne surtout à l’épithète.
C’est une critique génétique, c’est la genèse, c'est-à-dire, l’origine et
l’histoire de l’œuvre qui mobilise toute son énergie et trouve son
aboutissement ultime, dans l’édition critique.

La critique historique ou génétique, que l’on appelle ancienne critique, peut

être philologique ou psychologique

a-1- la critique philologique :

C’est une critique académique d’érudition savante devant l’affluence,

l’abondance des œuvres, il lui faut faire appel à la bibliographie

a-1-1- la critique bibliographique : consiste à faire l’inventaire de ce qui se

publie et à le répertorier dans les manuels, les anthologies, les dictionnaires,
les encyclopédies.

La critique philologique doit aussi faire appel à l’historiographie

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a-1-2- la critique historiographique : examine les différents états d’un texte

de la première version, ou des premiers manuscrits, à l’édition originale, est
aux autres éditions. Il lui faut donc comparer les notes, les projets, les
brouillons, les plans, les ébauches, les corrections, les ajouts, les coupures
d’une version à l’autre. C’est l’avant texte qui l’intéresse est qui est le moyen
d’établir une édition critique. Elle peut aussi s’attarder aux influences entre
les œuvres, ou entre les auteurs, et s’inscrire aussi dans l’histoire des idées et
des mentalités.

La critique philologique de la bibliographie à l’historiographie se préoccupe

du style de l’œuvre et elle favorise la publication de thèse, de mémoire, de
journaux intimes, de correspondances, contribuant ainsi à la gloire des
auteurs, et sous le prétexte que c’est le hors texte (texte d’accompagnement),
qui explique ou éclaire le texte.

a-2- la critique psychologique :

La critique philologique est souvent complétée par la critique psychologique,

qui est une critique sentimentale de vulgarisation. Très souvent la critique
psy est une critique biographique, pour ne pas dire hagiographique, elle parle
plus des auteurs que des œuvres. La critique psychologique peut autant faire
appel à la démagogie, dans le pire des cas, qu’à la pédagogie, dans le
meilleur des cas.

La critique démagogique domine la critique journalistique : le jour fait passer

la propagande pour de l’information. La publicité pour la popularité, la
promotion pour l’opinion, c’est souvent une anecdote à propos de l’auteur,
ou l’aventure du texte qui lui sert de fil conducteur. La critique démagogique
ne cherche pas à expliquer le texte, mais à impliquer le lecteur en appliquant
au texte trois ou quatre recettes de lecture, elle résume, elle annonce, elle
glorifie, ou sacrifie
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