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• Préface
• Extraits et illustra*ons
• Conclusion
Enzo Louis
Enzo 6GB
LOUIS
Introduc*on
L’hypocrisie, différence entre les pensées intérieures et les apparences, a
toujours été présente dans nos vies, bien que ce soit, par défini;on, en toute
discré;on. Malgré tout, beaucoup de grands dramaturges l’ont iden;fiée et
dénoncée, par le biais de leurs pièces. Pour leur bien personnel, ils ont dû la
déguiser, la maquiller ou encore la dénaturer afin de garder leur tête, car les
nobles avaient, en général, peur de la vérité et préféraient garder le peuple dans
l’ignorance qu’ils leur imposaient afin d’assurer leur mainmise.
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L’hypocrisie dans la dramaturgie
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Préface
Depuis sa naissance lors des consécrations dédiées à Dionysos au
VIème Siècle avant Jésus Christ jusqu’à nos jours, le théâtre a été un reflet de
l’évolution des civilisations à travers les âges. C’est ainsi que, grâce aux
dithyrambes, hymnes religieux dédiés aux dieux grecs, les premières
représentations prirent d’abord forme dans les temples puis dans des
édifices en plein air, disposés en demi-cercles où les spectateurs
s’asseyaient sur des gradins, déterminant ainsi l’étymologie du mot theatron,
qui signifie le lieu où l’on regarde en grec ancien. Au travers des âges, le
théâtre a changé mais a conservé la même structure, qui est en lien avec les
cérémonies religieuses initiales, soit un prologue, suivi de l’entrée de chœur,
constitué de l’orchestre assistant la représentation. S’enchaînent ensuite les
actes ponctués par les chants du chœur, jusqu’à la scène finale et souvent
un dernier chant du chœur, qui clôt la pièce en quittant la salle.
Cette grande variété de pièces produites depuis cette époque nous laisse
profusion de pièces représentatives des différentes sociétés et époques, je
n’oserais donc m’imposer en tant qu’énonciateur en affirmant que
l’hypocrisie est inhérente à la condition humaine, bien que les siècles nous
aient indiqué que c’est souvent le cas.
Par mesure de clarté ainsi que de prudence, je précise ici qu’il ne s’agit en
aucun cas d’un document parfait, ceci étant valable pour n’importe quel
travail ou recherche qui vous inciteraient à y recourir.
Il ne s’agit ici que d’une infime partie de la myriade de représentations
concrètes aperçues dans le monde du théâtre. Cela semble d’ailleurs
quelque peu paradoxal, puisqu’en dépit de la précarité de situation que les
dramaturges connaissaient suite à leur dénonciation de l’hypocrisie, chacun
à leur époque, les pièces en traitant se sont multipliés de façon exponentielle,
jusqu’à atteindre aujourd’hui un nombre incomptable.
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Toujours est-il que le système de personnages, pilier de la dramaturgie, nous
permet d’éclairer les rapports intérieurs et extérieurs entre les personnages,
en mettant discrètement en lumière la duplicité dont chaque être humain fait
preuve tout au long de sa vie.
C’est par ailleurs ce que Molière exprime dans la plupart de ses œuvres,
avec, par exemple, Le Tartuffe, où Tartuffe illustre le loup déguisé en agneau
ou encore dans Dom Juan, où ce dernier représente l’audace et le surplus
de confiance difficile à supporter d’humains étants intrinsèquement mauvais
ou stupides.
J’ajouterai que mon œuvre est surtout dédiée à l’Europe Occidentale, mon
manque de maîtrise des autres langues mondiales ou antiques ne me
permettant pas d’avoir un plus grand panel ou une plus grande diversité de
sources. Elle est construite en fonction de la date de parution des œuvres,
de manière à pouvoir se faire une idée claire de l’hypocrisie dans la
dramaturgie à travers le temps. Il est donc défini par cette préface que tout
ce que contient cette œuvre n’est qu’un outil de travail dédié aux étudiants,
particulièrement en littérature ou en dramaturgie, et qu’il ne fait en aucun cas
office de source fidèle pour quelque projet que ce soit, sans autre mesure de
vérification. Les informations contenues dans cette anthologie doivent
impérativement être recoupées entres elles, ainsi qu’avec d’autres
documents provenant de sources fiables et vérifiées pour toute utilisation. Ce
document ne peut servir que d’outil et ne sera en aucun cas utilisé à des fins
commerciales, la véracité des informations n’étant pas certifiée, et ces
dernières étant de droit public.
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Extraits et illustra,ons
1er Extrait :
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2ème Extrait :
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3ème Extrait :
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Illustra;on liée :
4ème Extrait :
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Nous nous situons en plein dans la fourberie de Scapin, qui essaye d’isoler
Géronte afin de lui sou=rer de l’argent, tout en feignant une grande compassion
et une grande prise de risque afin de démontrer sa fausse ami=é.
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5ème Extrait :
Il s’agit de la scène VII de l’acte III de la pièce de Cyrano de Bergerac, où
Roxane à son balcon se fait interpeler par Chris=an, qui se fait lui-même souffler
des mots par Cyrano. Chris=an n’est donc que le porte-parole de l’art de Cyrano.
Scène VII.
CHRISTIAN: Moi.
ROXANE:
Qui, moi ?
CHRISTIAN: Chris=an.
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ROXANE (avec dédain): C'est vous ?
CHRISTIAN:
Je voudrais vous parler.
ROXANE:
Non ! Vous parlez trop mal. Allez-vous-en !
CHRISTIAN: De grâce!...
ROXANE:
Non ! Vous ne m'aimez plus !
ROXANE (qui allait refermer sa fenêtre, s'arrêtant): Tiens ! mais c'est mieux !
ROXANE:
C'est mieux !
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6ème Extrait :
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Extrait non-drama;que :
« C’est la scène la plus célèbre de l’histoire de la philosophie. Elle se passe dans une
belle maison d’Athènes. La soirée est déjà bien avancée. L’huile des lampes s’est consumée en
grande par*e, remplissant la pièce d’une odeur âcre. Les convives du banquet sont affalés sur
un lit où ils ont dîné tout à l’heure. Contrairement à l’usage, ils ne sont pas ivres. Plutôt que de
boire jusqu’à ce que le vin, rendu épais par les épices qu’on y ajoute, les dépose directement
dans les bras d’Hypnos, le dieu du sommeil, les convives se sont livrés à un de ces concours
informels d’éloquence que l’on affec*onne à ce^e époque. En ce^e fin du Ve siècle avant notre
ère, discuter est la principale occupa*on des citoyens. Une occupa*on prise très au sérieux.
La seule qui vaille en fait, avec la par*cipa*on aux décisions poli*ques, toutes les autres étant
indignes d’un
homme libre. Les Grecs ont alors la passion des palabres.
Ce soir-là, chaque convive a été prié, chacun à son tour, d’improviser un discours louant le dieu
Amour. Socrate vient de finir le sien quand on tambourine à la porte. Alcibiade, le plus beau et
le plus brillant des jeunes Athéniens, fait irrup*on dans la pièce, accompagné d’amis et d’une
joueuse de flûte. Il est fin saoul, et il n’a pas été invité, mais on le fait tout de suite asseoir. Son
aura est telle qu’il n’a pas besoin d’y être convié pour s’introduire dans une fête.
Alcibiade a l’alcool bavard et mélancolique. Il fait part à l’assistance de son désarroi : Socrate,
qui n’a pourtant ni l’atout de l’âge ni celui de la beauté, a repoussé ses avances, lui que tout
citoyen normalement cons*tué souhaite me^re dans son lit. Alcibiade vient d’entrevoir pour
la première fois ce fait choquant : il ne faut pas se fier aux apparences et aux évidences. La
laideur de Socrate, qui ressemble physiquement au Silène Marsyas, cache une immense
sagesse. Alcibiade, au contraire, prouvera plus tard par une bien triste carrière poli*que, où il
trahira notamment sa cité pour servir Sparte, qu’une belle figure peut cacher l’âme la moins
noble. »
Dans cet extrait de Éloge de l’hypocrisie de Olivier Babeau, il analyse un
passage de Les Silènes d’Alcibiade de Érasme. Il y démontre clairement que tout
les autres auraient fait preuve d’hypocrisie envers Alcibiade alors que Socrate
n’a pas hésité à le remballer. C’est le seul extrait qui démontre l’hypocrisie en y
opposant ses contraires, la franchise et la vérité.
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Conclusion
Il est maintenant clair que l’hypocrisie a toujours fait par;e de la vie sur et
en dehors de la scène, même si elle fut habillement maquillée tout du long.
Nous pouvons dès lors faire un lien avec l’étymologie de ce mot, du grec
hupokrisis, qui dignifie Le jeu d’acteur ou La mimique.
En effet, si l’on pousse la réflexion un peu plus loin, on s’aperçoit que même dans
l’An;quité elle était mise en lumière, mais ceFe fois-ci avec le traves;ssement des
hommes en femmes dans les pièces car, à ceFe époque, les femmes mariées
devaient tenir la maison et n’étaient pas autorisées à sor;r de chez elles.
Elle fut également fortement mise en lumière par un écrivain très connu du XVIIème
Siècle, le fameux Molière, qui a pour ainsi dire passé sa carrière à luFer et
dénoncer l’hypocrisie, principalement au niveau de la haute noblesse, avec une
connota;on générale.
Un autre auteur bien connu qui a dédié quelques-unes de ses pièces à l’hypocrisie
est William Shakespeare.
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Bibliographie :
Albert Camus, Les justes, Paris, 1949
Olivier Babeau, L’éloge de l’hypocrisie, Belgique, 2018
Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, Paris, 1784
Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, Paris, 1897
Érasme, Les Silènes d’Alcibiade, 1466-1536
Eugène Ionesco, La Cantatrice Chauve, Paris, 1957
Jean Genet, Les Bonnes, Pairs, 1947
Jean-Paul Sartre, Huis Clos, Paris, 1944
Marivaux, Le jeu de l’amour et du hasard, Paris, 1730
Molière, Dom Juan, Paris, 1665
Molière, L’école des femmes, Paris, 1662
Molière, Le bourgeois gentilhomme, Thoury, 1670
Molière, Les fourberies de Scapin, Paris, 1671
Molière, Le Malade imaginaire, Paris, 1673
Molière, Le Misanthrope, Paris, 1666
Molière, Les précieuses ridicules, Paris, 1659
Molière, Le Tartuffe, Paris, 1669
William Shakespeare, La nuit des rois, Londres, 1623
Pierre Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses, Paris, 1782
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