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Introduction :
amorce : Au XVIIème siècle, le classicisme régie l’expression littéraire et artistique française par le
biais d’un joug de bienséance, d’humilité et respectant la bourgeoisie chrétienne. Bien que
l’expression artistique soit mise en péril face aux attentes consensuelles, des auteurs tentent de
déroger à la règle classique. Molière en fait les frais en 1664 avec son Tartuffe, contraint de réécrire
trois fois sa pièce sous peine d’excommunication.[ Lien avec le sujet ]Pourtant, son héritage
dramaturgique nous est parvenu et figure de nombreuses critiques du modèle social de l’époque.
Les pièces comiques de Molière sont aujourd’hui étudiées en se qu’elles peuvent présenter en
termes de propos opposés, détournés et ridiculisés par le rire, comme dans Le Malade Imaginaire.
Cependant, la pièce de théâtre demeure un lieu illusoire, ambigu et piégé entre les planches d’un
théâtre. Nous pouvons donc nous poser la question : La pièce de théâtre est-elle un lieu où les idées
s’affrontent ? [ reformulation du sujet] Le sujet guide notre réflexion autour des idées mises en
scène et en jeux dans les pièces de théâtre, politisant alors des objets d’art et de divertissement.
[annonce de plan]Notre réflexion abordera donc tout d’abord la pièce comme un lieu
d’interprétations et d’affrontements multiples. Nous travaillerons ensuite sur les limites de l’espace
dramatique.
Plan de Commentaire :
Commentaire littéraire
2. Les spectateurs
Spectateurs= maîtres > présence du début "s'éloignent" et à la fin "nos patrons" >>>encadrement,
importance de leur regard Inversion des rôles ("qu'on se retire", "gestes d'étonnement") >soumission
des maîtres > "étonnement", "douleur" sont les conséquences de l'inversion "aussi bouffons que nos
patrons" > pour ridiculiser les maîtres "nos patrons" > pour arlequin, l'inversion est non réalisée
>>> singer les maîtres en passant en revue leurs faiblesses sans aucune indulgence.
Lexique caractéristique des scènes d'amour > "tendre" = s'applique au jour puis à Arlequin >>>
marque le passage aux domaines des sentiments champ lexical de l'amour figures de style: images,
métaphores >soulignent le double thème amour + galanterie négations: litotes + figures
d'atténuation exclamations et interrogations > prédominance des sentiments le thème de l'amour
domine: passage de la galanterie à l'amour expression amplifiée des sentiments les jeux du refus >
éléments du mode de séduction chez Marivaux > parodie du marivaudage.
Didascalie"il saute de joie" > insiste sur la gestuelle 4 "on" + juron "palsembleu" > première rupture
avec l'univers des nobles >>> parenthèse jusqu'à l.64 >>> distance entre arlequin et son personnage
lexique négatif de Cléanthis > insiste sur le dysfonctionnement décalage entre le jeu d'Arlequin &
de Cléanthis : Arlequin = distance entre univers amoureux et la caricature Cléanthis = embarras qui
vient de l'effort que fait Cléanthis pour singer les maîtres >>> comportements soulignant l'effet de
caricature et créant une opposition avec la tonalité lyrique de la scène d'amour Arlequin a parcouru
toute la progression d'une cour galante: promenade, compliments, agenouillements, aveu.
3. La tonalité comique
Distance entre la réalité de la scène d'amour et ce qu'en font Arlequin et Cléanthis : geste :
didascalies langage : lexique galant saturé situation >>> pourtant, cette scène n'est pas qu'un
divertissement.
Brutalité des maîtres et des valets le caractère du langage amoureux, caractère superficiel des
maîtres caractère théâtral du jeu de l'amour.
Brutalité et plaisir des valets avec lesquels les valets donnent des leçons aux maîtres paraissent
suspects : la sagesse dont Arlequin se vante traduit de sa part une incapacité à prendre de la distance
par rapport à ce qu'il fait et par là, il semble lui même coupable.
Conclusion
Passage qui s'inscrit à la fois dans le théâtre de Marivaux et dans la pensée du 18ème siècle :
- jeu du travestissement + prétexte de la scène d'amour,
- thème socio-politique de la pièce.