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Séquence Produire une saynète pour sensibiliser et agir sur le destinataire

Séance Compréhension de l’écrit 1 Durée : 1heure


Préparation matérielle Texte photocopié
Objectifs de la séance -l’apprenant va adapter sa modalité de lecture à son objectif
- définir son objectif de lecture
- exploiter les informations relatives à l’image du texte pour émettre des
hypothèses des sens sur son contenu et sur sa fonction
- savoir repérer le thème, le lieu les personnages
-identifier les spécificités dialogue théâtral (répliques, indications scéniques
ou didascalies, double énonciation)
-distinguer les éléments constitutifs de la situation de communication
- découvrir l’enjeu discursif (visée : dialoguer pour raconter)
2AS FILIERE : LETTRES ET PHILOSOPHIE prof : MOKEDDEM Sidahmed

-Moment 1 : La mise en situation ( 3mn)

Questions posées Réponses attendues


Q/ Est-ce que vous recevez des R/ oui, bien sûr, mais ce n’est pas toujours qu’ils soient de la
invités chez vous ? sont-ils de la famille
famille ?
Q/ Quelle attitude prenez vous R/Attitude de rejet :je n’aime pas / Je méfie / au contraire je
quand vous voyez à la maison des les reçoit avec hospitalité
gens étrangers, invités peut être
par vos parents ?

- Moment 2: Anticiper le sens d’un texte/ Analyser (avec les élèves) les éléments périphériques.

-Amener les élèves à émettre des hypothèses de sens (5mn)

Questions posées Réponses attendues


Q/Quels sont les éléments R/ un chapeau/ Titre : Harpagon chasse la Flèche
périphériques du texte ? Structure : texte en répliques (dialogue) deux noms en
majuscules (Harpagon, la flèche)/ des phrases en caractère gras,
et en italique/ auteur : Molière / source pièce de théâtre : «
L’avare », division de la pièce en acte et scène Acte 1 scène 3
Q/ Lisez le chapeau. Quelle R/Présentation des personnages du lieu et du temps de la scène
information nous apporte-t-il ? -personnages : Harpagon ,La Flèche / lieu : la maison

Q/D’après ces éléments R/l’auteur présenterait une pièce de théâtre jouée par des
périphériques, quel serait le personnages Harpagon et La Flèche…..
thème du texte ?

Vérification des hypothèses de sens à partir de la lecture silencieuse (8mn)


-Moment 3 : Retrouver les différents niveaux d’organisation d’un texte (7mn)

Questions posées Réponses attendues


Q/ qui est l’énonciateur ? à qui s’adresse R/ l’auteur : Molière. Il s’adresse aux lecteurs de son œuvre
t-il ? théâtral « L’avare »
Q/Quels sont les personnages de la R/ Harpagon /La Flèche
scène ?

Q/par quels pronoms se désignent –t- R/Harpagon : je – pour designer la flèche TU


ils ? La Flèche : je et pour designer Harpagon VOUS

Q/ A qui s’adresse Harpagon ? A qui R/ Harpagon s’adresse à La Flèche et La Flèche s’adresse à


s »adresse La Flèche ? Harpagon
Q/ A qui s’adressent les deux acteurs ? R/ Au public

REMARQUE : c’est ce qu’on appelle la - Remarque : donc il ya une double énonciation


double énonciation du discours théâtral Chaque acteur est à la fois émetteur et récepteur en même
temps. Les deux s’adressent aux spectateurs qui sont venus
assister à la scène.

- Moment 4 : Elaborer des significations (20mn)

Questions posées Réponses attendues


Q/ Où se passe la scène ? R/à la maison d’Harpagon.
Q/Que demande Harpagon à la Flèche ? R /il lui demande de sortir de sa maison.
Q/pourquoi Harpagon chasse la Flèche R/parce que Harpagon pense que la Flèche va le voler et
de sa maison ? aussi il ne l’assomme pas ( ne le supporte pas)

Q/quelle est la phrase qui justifie cette R/ 1-« sors vite, je ne t’assomme pas »
pensée d’Harpagon ? 2- un traitre dont les yeux maudits assiègent toutes mes
actions, dévorent ce que possède et furètent de tous
cotes pour voir s’il n y a rien à voler.
Q/ pour quelle raison, la Flèche se R/ Car son maitre (le fils d’Harpagon) lui a demandé de
trouvait à la maison ? l’attendre à la maison.
Q/ la Flèche conseille Harpagon de faire R/POUR SA RICHESSE
sentinelle jour et nuit, pour quelle
raison ?
R / OUI : Les phrases : 1- à part
Q/ Est ce que les personnages font des 2- il lève la main pour lui donner un soufflet 3- il tâte le
gestes des mouvements sur scène ? bas de ses chausses
quelles sont les phrases qui indiquent
cela ? -ce sont des didascalies : indications scéniques, elles ont
Q/qu’appelle- t- on ces passages ? une grande importance car elles donnent des précisions
sur les gestes des personnages.
Q/A quel moment La Flèche décide-t-il à R/la Flèche décide de partir après que Harpagon lui a
obéir? donné un soufflet « hé, bien !je sors »
Q/ Pourquoi Harpagon le retient-il alors? R/-il le retient pour le fouiller et vérifier s’il n’a rien
Q/- Est-ce que cela a satisfait La Flèche ? voler.
qu’a-t-il dit alors ? R/Non
R/ la Flèche a dit :« la peste soit de l’avarice et des
avaricieux »

Q/trouvez les caractéristiques physiques


et morales des deux personnages ? R/ Harpagon : autoritaire, méchant, maudit vieillard,
diable corps.
Flèche : vrai gibier de potence, un espion de mes
affaires, un traître, dont les yeux maudits, coquin.
Q/L’auteur a utilisé des mots comme
« hé, bien !, euh ! Ah ! comment diantre,
hé !que nous…. » pour exprimer quoi ? R/Pour exprimer : l’étonnement, l’interjection, l’ironie
Q/ Trouvez le champ lexical de mot
« avare » ? R/Argent, argents cachés , renfermez toutes
choses ,renferme ce que bon , des avaricieux

Q :« Ah ! qu’un homme comme cela,


mériterait bien ce qu’il craint ! et que
j’aurais de joie à le voler ! » R/ type exclamatif
-Donnez le type de ces
phrases

Moment5 : Réagir face à un discours (5mn)

Questions posées Réponses attendues


Q /Que nous révèlent les faits et les R/ Ses gestes sont révélateurs de son caractère
gestes d’Harpagon ? autoritaire et violent.

Q/ Quelle est la visée communicative de R/ dialoguer pour raconter et pour faire rire et réfléchir
l’auteur ?

Q/C’est quoi le théâtre ?quels sont ses R/ domaine constitué par les spectacles joués sur scène
genres ? par des acteurs
Q/Quel genre est notre scène ? R/ Genre comédie

-Moment6 : Evaluation : Situation d’intégration (10mn)


Situation d’intégration Compte rendu objectif
partielle
Votre groupe prépare un Dans cette pièce comique, Acte 1 scène3, intitulée « Harpagon
travail de recherche sur chasse La Flèche », extrait de son œuvre théâtrale « L’Avare »,
les œuvres théâtrales Molière s’adresse aux lecteurs pour les divertir et donner à
immortelles telle que réfléchir sur une situation comique.
l’Avare, le Bourgeois En effet, la scène se déroule à la maison d’Harpagon où celui –
gentilhomme, de Molière. ci ordonne La Flèche de sortir de chez soi de peur qu’il ne le vole,
Il doit avoir besoin de celui-ci rétorque en disant que, c’est son fils qui l’a ordonné de
cette scène dans son rester. la chose qui n’est appréciée par Harpagon qui, par son
travail ; faites en le mauvais caractère « autoritaire » essaie de le faire sortir. Après
compte rendu objectif de plusieurs reprises La Flèche décide de sortir, malgré cela Harpagon
ce texte ne fais pas confiance à cet homme, il le fouille encore.
TEXTE1/
Harpagon chasse la flèche
Harpagon ,riche bourgeois de Paris, est un fieffé grigou qui rend la vie amère à ses deux
grands enfants , Cléante et Elise, les prive de tout et prétend même disposer de leur avenir en les
mariant contre leur gré. Le voici qui, après une courte absence, rentre chez lui où il aperçoit le
valet La Flèche.

HARPAGON- Hors d’ici tout à l’heure (1), et qu’on ne réplique pas. Allons, que l’on détale
de chez moi, maître juré filou ; vrai gibier de potence (2).
LA FLÈCHE (à part)- Je n’ai jamais rien vu de si méchant que ce maudit vieillard ; et je
pense, sauf correction, qu’il a le diable au corps.
HARPAGON- tu murmures entre tes dents.
LA FLÈCHE- Pourquoi me chassez-vous ?
HARPAGON- C’est bien à toi, pendard, à me demander des raisons : sors vite, que je ne
t’assomme.
LA FLÈCHE- Qu’est-ce que je vous ai fait ?
HARPAGON- Tu m’as fait, que je veux que tu sortes.
LA FLÈCHE- Mon maître, votre fils, m’a donné ordre de l’attendre.
HARPAGON- Va- t’en l’attendre dans la rue, et ne sois point dans ma maison planté tout
droit comme un piquet, à observer ce qui se passe, et faire ton profit de tout. Je ne veux point
avoir sans cesse devant moi un espion de mes affaires, un traître, dont les yeux maudits
assiègent toutes mes actions, dévorent ce que je possède, et furètent (3) de tous côtés pour voir
s’il n’y a rien à voler.
LA FLÈCHE - Comment diantre (4) voulez-vous qu’on fasse pour vous voler ? Êtes-vous un
homme volable, quand vous renfermez toutes choses, et faites sentinelle jour et nuit ?
HARPAGON- Je veux renfermer ce que bon me semble, et faire sentinelle comme il me
plaît. Ne voilà pas de mes mouchards (5), qui prennent garde à ce qu’on fait ? (Bas, À part) Je
tremble qu’il n’ait soupçonné quelque chose de mon argent. (Haut) Ne serais-tu point homme
à aller faire courir le bruit que j’ai chez moi de l’argent caché ?
LA FLÈCHE- Vous avez de l’argent caché ?
HARPAGON- Non, coquin, je ne dis pas cela. (À part) J’enrage. (Haut) Je demande si
malicieusement tu n’irais point faire courir le bruit que j’en ai.
LA FLÈCHE- Hé !que nous importe que vous en ayez, ou que vous n’en ayez pas, si c’est
pour nous la même chose ?
HARPAGON- Tu fais le raisonneur ; je te baillerai (6) de ce raisonnement-ci par les oreilles.
(Il lève la main pour lui donner un soufflet (7)) Sors d’ici encore une fois.
LA FLÈCHE- Hé bien ! Je sors.
HARPAGON- Attends. Ne m’emportes-tu rien ?
LA FLÈCHE- Que vous emporterais-je ?
HARPAGON- Viens çà, que je voie. Montre-moi tes mains.
LA FLÈCHE- Les voilà.
HARPAGON- Les autres.
LA FLÈCHE- Les autres ?
HARPAGON- Oui.
LA FLÈCHE- Les voilà.
HARPAGON (désignant les chausses (8) de la Flèche)- N’as-tu rien mis ici dedans ?
LA FLÈCHE- Voyez vous-même.
HARPAGON (Il tâte le bas de ses chausses)- Ces grands hauts-de-chausses (9) sont propres
à devenir les receleurs (10) des choses qu’on dérobe ; et je voudrais qu’on en eût fait pendre
quelqu’un.
LA FLÈCHE (à part)- Ah !qu’un homme comme cela, mériterait bien ce qu’il craint ! et que
j’aurais de joie à le voler !
HARPAGON- Euh !
LA FLÈCHE- Quoi ?
HARPAGON- Qu’est-ce que tu parles de voler ?
LA FLÈCHE- Je dis que vous fouilliez bien partout, pour voir si je vous ai volé.
HARPAGON- C’est ce que je veux faire. (Il fouille dans les poches de la Flèche.)
LA FLÈCHE ( à part )- La peste soit de l’avarice, et des avaricieux.
Molière « L’Avare », Acte I, scène 3.
Explication des mots difficiles
1 - Tout de suite, immédiatement.
2 - Personne qui mérite d’être pendue (menée à la potence).
3 - Du verbe « fureter » (chercher, fouiller, aller partout dans l’intention de découvrir quelque chose
d’intéressant).
4 - Juron synonyme de « diable » marquant, ici, l’étonnement.
5 - Espions.
6 - Donnerai.
7 - Gifle.
8 - Élément du vêtement masculin qui habillent des hanches jusqu’aux pieds (sorte de bas).
9 - Habit masculin allant de la ceinture au genoux. Pour plus d’explications, voir ce site.
10 - Personne faisant du recel (action de garder des choses volées par quelqu’un).

Présentation de l’auteur

Molière est un auteur de pièces de théâtre (= dramaturge) du XVIIe siècle, né en 1622 et


décédé en 1673. De son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, il a commencé par des études en
droit avant de se consacrer au théâtre.
Comédien, puis directeur de la troupe de L’Illustre-Théâtre, il connaît d’abord pendant
trente ans, la vie rude des comédiens ambulants. La troupe joue alors les auteurs à la mode
comme Pierre Corneille, les farces et comédies empruntées aux italiens (La commedia
dell’arte). Molière commence à écrire ses propres pièces, dont la Jalousie du Barbouillé (1646),
L’Étourdi (1654), Le Dépit amoureux (1656).
Revenue à Paris, la troupe de Molière connaît un succès croissant. Les chefs-d’œuvre
s’enchaînent. La troupe devient la Troupe du Roi en 1665. Dans ses dernières années,
Molière organise les fêtes royales avec des musiciens. Il écrit encore des comédies et des
comédies ballets.
Molière analyse et critique la société de son temps dans ses œuvres :
1659 : Les Précieuses ridicules
1662 : l’École des femmes
1664 : Le Tartuffe
1666 : le Médecin malgré lui
1668 : George Dandin ; l’Avare
1670 : Le Bourgeois gentilhomme
1671 : Les Fourberies de Scapin
1672 : Les Femmes savantes
1673 : Le Malade imaginaire
Malade depuis plusieurs années, Molière s’effondre sur scène durant une représentation du
Malade imaginaire et meurt chez lui le 17 février 1673.

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