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Khôlle de Lettres :

Introduction :

« Je n'ai jamais compris, pour ma part, la différence que l'on fait entre comique et
tragique. Le comique étant l'intuition de l'absurde, il me semble plus désespérant que le
tragique. Le comique n'offre pas d'issue ». Cette citation d’Eugène Ionesco dans son ouvrage
Notes et contre-notes nous dévoile l’ambiguïté qui demeure quand on parle des genres
comiques et tragiques et de leur sens, notamment au théâtre.
À propos de ces registres, Milan Kundera soutient dans son œuvre L’Art du roman, de
1986 : « En nous offrant la belle illusion de la grandeur humaine, le tragique nous apporte
une consolation. Le comique est plus cruel : il nous révèle brutalement l’insignifiance de
tout ». Milan Kundera a donc dans cette citation, dans laquelle le mot « illusion » nous fait
penser au théâtre en particulier, une vision inversée, voir distordue des deux genres et de
leurs fonctions initiales : on y voit un comique cruel ainsi qu’un tragique beau et illusoire,
alors que ceux-ci expriment normalement des sentiments contraires. Elle démontre les
différentes interprétations qui peuvent en être faites et souligne comment celles-ci peuvent
être inversées entre les deux registres, malgré leurs vocations premières ; ces vocations vont
de pair avec leur définition initiale : le comique est un genre qui cherche à divertir et à faire
rire avant tout avec des personnages modestes mais également à dénoncer certains travers
de la société, dont le dénouement est heureux. La comédie a aussi comme but premier de se
moquer de la tragédie. Ce genre tragique, justement, se traduit par une action mettant en
scène des héros ou des personnages de rang social élevé, en vue d'émouvoir et d'instruire le
spectateur, provoquer sa terreur et sa pitié par le spectacle des passions humaines en lutte
entre elles ou contre le destin. Dans cette citation, les termes fonctionnent par opposition :
comique/tragique, grandeur humaine/insignifiance de tout, belle/cruel. Cela dénote
l’ambivalence mais aussi la proximité de ces genres et des termes utilisé. Par le biais de cette
citation, Kundera pose ces registres comme révélateurs de plusieurs facteurs ou finalités
humaines dans la vie et le théâtre, entre autres la grandeur humaine et l’insignifiance de
tout. Ce qui fait qu’on peut s’interroger sur les rôles de ces genres par rapport à ce qu’ils
traduisent : font-ils office de critères, ou encore de réponse ou bien quelle est leur portée
quant à la grandeur humaine et l’insignifiance ?
Ainsi, cela nous amène à nous poser la question : Dans quelle mesure la dualité des
définitions de tragique et de comique s’exprime-t-elle dans l’ambivalence des notions de
grandeur humaine et d’insignifiance de tout ?
Nous étudierons qu’en premier lieu la thèse de Kundera et les significations implicites
de ces genres, par la suite nous analyserons la réalité des deux genres, leurs similarités ainsi
que leurs effets, et enfin nous aborderons la dialectique, la fusion du tragique et du comique
et ses conséquences, de la même manière que ses implications.

Développement :

I. Kundera inverse les sens premiers de ces genres et dévoile le contraire de ce que l’on a
l’habitude d’observer

1.1 On voit un comique en réalité tragique, qui révèle l’insignifiance de tout


-comédie en apparence mais tragédie au fond, les deux genres intervertissent leurs principes
de base dans le théâtre pour K.
-citer également l’exemple de Molière selon Anouilh (bien expliquer et approfondir) ->
théâtre le + noir de tous les temps dans un moule de comédie raisonnable, réalité des
personnages dans ses textes derrière un aspect comique —> - “Au théâtre, le plus drôle est
susceptible de relever d’un fond cruel, voire tragique.”
Edward Bond, dans une interview pour Le Figaro.
-comique met en exergue les défauts de l’homme, tragique embellit la réalité
-utilisation d'exemples littéraires variés pour montrer comment le comique met en lumière
l'insignifiance des conventions sociales, des aspirations humaines et des routines
quotidiennes (etc.)
-comique a une fonction cachée, autre que celle de base, selon Kundera, ramener à la réalité
ou encore montrer celle-ci sans filtre, montrer qu’elle n’importe pas, —> on peut retrouver
ça dans son roman phare « l’insoutenable légèreté de l’être », malgré le fait que ce ne soit ni
comique ni du théâtre, cela entre en résonnance avec ses propos, d’autant plus que c’est son
œuvre.
-personnages moyens ou modestes, par rapport au tragique, personnages grands d’une ou
plusieurs façon (fortune, naissance, etc.).
1.2 C’est accompagné d’un tragique idéaliste, illustrant la grandeur de l’humanité
-en quoi le tragique est effectivement la traduction de la grandeur humaine idéalisée, et
comment le comique est la représentation de la réalité et de sa vérité.
-lien entre le tragique et la réalité, grandeur humaine en réalité absente
-analyse de la notion de tragique moderne, à travers des œuvres comme "L'Étranger" de
Camus, qui interroge la grandeur dans un monde absurde.
-le comique s'oppose ainsi au registre tragique qui, lui, semble offrir plusieurs issues.
Comme l'affirmait Ionesco dans notre citation d’introduction, le comique est « plus
désespérant que le tragique » car il révèle de façon grinçante l’insignifiance et l'angoisse
existentielle des hommes et empêche d'en sortir.
Le tragique, même s'il révèle aussi le malheur humain propose plusieurs issues à ce malheur.
1.3 Cependant, cette position, cette thèse de Kundera peut être erronée ou contredite
-montrer en quoi la citation serait fausse/son sens pourrait être erroné ou éloigné de la
réalité
-opposition de la vision de Kundera à celle que l’on a de base concernant les deux genres.
-transition : thèse qui se tient mais possède des défauts, des contradictions et des illogismes
(à bien développer), opposée aux définitions traditionnelles, etc. -> on repasse à la définition
classique de ces genres avec des cas et exemples.

II. Cela nous fait donc revenir à la réalité des deux genres, à leurs effets et aux images qu’ils
donnent de la grandeur humaine et de l’insignifiance de tout

2.1 Ces genres tels qu’ils le sont conçus à l’origine : comique optimiste et dérisoire et
tragique grave et désespérant
-idéologies que les deux genres portent et cherchent à transmettre —>
-tragique traduit normalement le côté mauvais/pessimiste de la vie et nous rassure face à ce
que l’on vit quand on voit ce qui peut arriver aux autres (en l’occurrence les personnages).
-le comique est normalement une illustration humoristique de la réalité, censé en rien
démontrer une quelconque insignifiance, devrait plutôt montrer le côté positif de la vie.
-intéressant en soi de questionner et inverser les sens premiers de ces genres, car parfois
cela peut être redondant : « La comédie a un grand avantage sur la tragédie : c'est de
peindre les caractères ; la tragédie ne peint que les passions ».
Stendhal, dans Journal.
-insignifiance de tout vue d’une manière positive dans le roman de K « Le Livre du Rire et
l’Oubli », contrairement à la manière brutale dont cette insignifiance est introduite dans la
citation -> une autre perspective de K.
2.2 On peut voir des effets extra-théâtraux de ces genres (l’homme, la société dans tout ça,
etc.), illustrant notamment tous deux la grandeur humaine et l’insignifiance de tout
-mécanismes comiques, tels que l'ironie, la satire, et l'absurde, qui dévoilent brutalement
l'absence de sens dans la vie -> manière dont le rire peut être perçu comme une réaction
face à l'absurdité existentielle/ l’absurde de Camus à citer ou bien trop philo ? —> - « Il n'y a
pas de comique en dehors de ce qui est proprement humain. »
Henri Bergson, dans Le Rire.
-visions de l’homme dans les deux genres, exemples à l’appui -> pathétique, humain dans la
tragédie/malin et mature/sage/grave parfois dans la comédie. Regards différents de ces
personnages sur le monde et sur ce qui leur arrive.
- comique cruel car il nous fait voir des choses qu’on n’a pas envie de voir —> mais cette
insignifiance qu’il nous révèle malgré tout « brutalement » ne possède pas forcément une
connotation négative, et c’est en nous la faisant apparaître que l’on se rend compte de sa
justesse, besoin de cette justesse ?
2.3 Ce sont des genres qui se confondent donc selon les pdv, de par leurs similarités, etc.
-rapprochement entre les deux, synthèse des aspects communs aux deux selon les thèses,
etc. —> - « Le comique est de la grande famille du tragique et du sérieux. Rien n'est aussi
sérieux que le comique. Rien n'est aussi profondément apparenté au tragique que le
comique. On pourrait presque dire que l'un est une autre face de l'autre ».
Charles Péguy, dans Cahiers de la quinzaine.
-couple très précoce dans l’histoire du théâtre (cf. cours).
-libération dans le comique, enfermement dans la tragédie, on est confortés dans l’idée
qu’on est misérable, vie malheureuse ?
-comment le tragique absorbe, le comique relâche, nous allège
-parler des côtés malsains que Kundera fait ressortir ?
-transition : on peut donc échanger selon les thèses les définitions de tragique et comique,
deux genres complémentaires, faisant partie d’un même ensemble, tous deux expriment
différemment des aspects de la vie

III. On observe alors une dialectique/la fusion tragique-comique

3.1 On parle des différentes conséquences de cette dialectique des genres


-étude des œuvres qui fusionnent les éléments du tragique et du comique, créant ainsi des
formes hybrides —> tragi-comique.
-justement, Dostoïevski, dans "Les Frères Karamazov", mêle tragédie et comédie pour
explorer la complexité de l'âme humaine, ce qui lie la réflexion de Kundera à la perspective
du public et à ce qu’on peut relate.
-les 2 genres se mêlent donc parfois l’un à l’autre, empêchant parfois pour certaines œuvres
de saisir leur dimension ou bien leur registre : ex ? -> perso/scène tragique et comique dans
une même pièce, etc.
-côté extrême des genres, ce qui conduit à la tendance de vouloir trouver un entre-deux
3.2 Ce que l’assemblage des deux genres nous dit sur l’homme et sa grandeur associée au
dévoilement de l’insignifiance
-œuvres mélangeant les deux genres : discussion sur la manière dont ces œuvres mettent en
évidence les ambiguïtés et les contradictions de l'expérience humaine dans les deux genres,
qui possèdent des interprétations à la fois proches et lointaines (—> tragique et comique
dans les romans de Kundera ?).
-cette grandeur humaine et cette insignifiance de tout peuvent donc être également
synonymes, tout comme les genres les représentant, et sont la réponse découlant de ces
derniers
-les deux peuvent exprimer la même chose, insignifiance et absurdité en ce qui concerne
l’homme et son existence
-analyse de la réception complexe de ces œuvres par les lecteurs, qui oscillent entre rire et
réflexion profonde/différentes réactions émotionnelles et intellectuelles suscitées par ces
registres : exemple de pièce de Beckett (En attendant Godot), qui peut être lue comme une
tragédie existentielle ou une farce absurde, en fonction de la perspective du lecteur —>
théâtre de l’absurde.
3.3 Ainsi, on voit les effets sur le public et son humanité et comment ces genres sont la
réponse à la grandeur humaine tout en coexistant avec la révélation de l'insignifiance de
tout
-redéfinition des termes selon ce qu’on a dit précédemment, en ce qu’ils peuvent répondre à
la grandeur humaine, en montrant toutefois l’insignifiance de tout
-c’est ce même public qui décide donc de la finalité d’une œuvre, si pour lui elle est tragique
ou comique, c’est sa perception qui compte —> effet des deux genres chez le public,
comment on relate, etc.
-discussion sur la manière dont la subjectivité du public influence sa réception des œuvres,
en se basant sur des théories de la réception littéraire (par exemple Kundera) —> aussi parler
de comment cela influence donc le public, en quoi ça le fait réfléchir sur son humanité, etc.
-ces genres sont déterminés par le public, qui reçoit les émotions et qui en déduit l’origine,
l’utilisation ou la nature
-insignifiance et grandeur humaine sont également en dualité, y compris dans la citation :
tout comme le tragique et le comique, ces termes peuvent être perçus tous les deux de
manières différentes, à la fois positives et négatives : grandeur humaine peut être écrasante
et insignifiance de tout peut être

Conclusion
-synthèse des arguments avancés dans la dissertation.
-réponse à la problématique :
-essayer ouverture si j’en trouve une bonne à la fin

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