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4 étapes
● Amorce (ou phrase d’accroche) : phrase courte, énonçant une vérité générale en rapport avec la
thématique du sujet. On peut aussi employer une citation d’auteur.
+ contextualisation : époque, courant, auteur, œuvre : il faut tâcher toutefois d’orienter ces éléments
vers le sujet.
● Présentation du sujet :
Cas a. S’il s’agit d’une question qui nous est directement adressée, on la reprend telle quelle, puis on
la reformule de façon à l’expliciter.
Cas b. S’il s’agit d’une citation : on la cite in extenso (ou en partie si elle est trop longue), et l’on en
explicite et analyse les mots-clés.
● Problématisation :
Cas a. La reformulation de la question constitue la problématique, autrement dit la question
clairement explicitée.
Cas b. L’analyse des mots-clés conduit donc à formuler le problème qui nous est posé.
2 formulations possibles :
- question directe : Les Caractères de L. B. révèlent-ils une comédie ou une tragédie sociale ?
- question indirecte : On se demandera si Les Caractères de L. B. révèlent une comédie ou une
tragédie sociale.
- on retire les formules « Nous commencerons », « nous verrons ». (On garde les connecteurs
logiques : ensuite, en effet, cependant, etc.).
L’écriture de La Bruyère semble en effet faire une place de première importance à la comédie, au
rire. Cependant, un pessimisme profond, et la présence discrète mais réelle de la mort, se cachent
sous le masque de ce style vif et plaisant. C’est pourtant dans une position d’équilibre que se tient La
Bruyère qui, en tant que moraliste attaché à l’idéal de « l’honnête homme », espère améliorer ses
lecteurs.
● Analyse du sujet : on peut s’attacher à analyser et définir les mots-clefs du sujet (voir cas b.), pour
aboutir à la formulation d’une problématique :
[Amorce :] Au XVIIè siècle, la société aristocratique développe un art de vivre, soumis à l’étiquette de
la cour, qui relève lui-même d’une sorte de théâtre permanent. [Contextualisation :] La Bruyère,
témoin de cette société de cour et d’artifice, observe dans son œuvre unique, Les Caractères, les
ridicules de ce monde, et les vices profonds des hommes : il nous offre une satire féroce de son
temps, à travers des remarques et des portraits peints sur le vif. Dans son écriture même, il semble
s’approcher d’un style théâtral : ses portraits ne sont pas sans évoquer les personnages de comédie
que Molière portait sur la scène. Son art de la satire vise en effet à provoquer la moquerie, par le
spectacle des ridicules et des vices des hommes. C’est donc un miroir qu’il offre à la société, laquelle
peut s’y reconnaître et – c’est ce qu’espère le moraliste – se corriger. [Sujet :] Mais, cette cruelle mise
en scène de la société humaine relève-t-elle réellement de la comédie, ou bien de la tragédie ?
[Reformulation du sujet = problématisation :] Le rire que provoque la moquerie de ses portraits ne
cache-t-il pas une vision profondément pessimiste de la société et des rapports humains ? [Annonce
du plan :] L’écriture de La Bruyère semble en effet faire une place de première importance à la
comédie, au rire. Cependant, un pessimisme profond, et la présence discrète mais réelle de la mort,
se cachent sous le masque de ce style vif et plaisant. C’est cependant dans une position d’équilibre
que se tient La Bruyère qui, en tant que moraliste attaché à l’idéal de « l’honnête homme », espère
corriger ses lecteurs.
Autres amorces :
« Je rends au public ce qu’il m’a prêté », déclare L. B. dans sa préface. En effet, la galerie de portraits
qu’il dessine dans son œuvre unique, Les Caractères, semble un miroir qu’il tend à la société de son
temps : il y dessine les vices des hommes et les ridicules de mœurs avec une rare cruauté. C’est l’art
de la satire qu’il maîtrise à la perfection, et qui donne au lecteur ce plaisir que les moralistes
classiques voient comme un préalable à l’instruction morale qu’ils entendent délivrer. Dans son
écriture même, il semble s’approcher d’un style théâtral : etc.
« Castigat ridendo mores » : elle corrige les mœurs par le rire. Cette formule adoptée par Molière
pour définir le rôle de la comédie semble correspondre parfaitement au projet du moraliste qu’est L.
B. En effet, dans son œuvre unique Les Caractères, il s’emploie à… etc.