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« Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli.
Jamais au spectateur n’offrez rien d’incroyable » (Boileau, L’art poétique, 1664)
Situation d’énonciation fictive, imaginaire, celle prévu par le dramaturge (=celui qui écrit
la pièce).
Situation d’énonciation réelle = la représentation théâtrale en tant que telle (s’adresse au
public).
Cette règle des trois unités est utilisée lors de la deuxième partie du XVIIème siècle, avant
c’est le baroque qui prime.
Le baroque se caractérise par :
- La magie/ l’illusion/ la rêverie
- L’excès/ exubérance
II- Le contexte de la pièce
Le XVII est le « Grand siècle » classique. Louis XIII, partage son pouvoir avec le Cardinal de
Richelieu, « principal ministre ». Le mouvement artistique important est celui du Baroque.
Dans ce siècle, on redécouvre les Anciens (Antiquité gréco-romaine).
b. Le contexte historique
Le début de siècle est marqué par la Régence de marie de Médicis. Le pouvoir politique est
cours de passation vers Louis XIII, qui s’appuie sur Richelieu. Il faudra attendre la moitié du
siècle pour que survienne le règne de Louis XIV, le Roi Soleil, qui aura marqué toute cette
période.
Mes notes : Corneille habitait à Rouen, il écrit ses œuvres dans une maison isoler à Rouen. Il
porte le nom de son père. Il était très proche de son frère, il y a un lycée à son nom, ses
œuvres sont inspirés d’évènement qui se sont produit dans sa vie.
Note de la dame : Pierre Corneille est l’ainé d’une famille de Lettres. Il développe une
grande amitié avec Thomas, son frère cadet, ainsi qu’avec Fontenelle, son neveu. Il est
Académicien (Académie française). C’est un « classique », au sens où on l’étudie en classe,
en France mais aussi à l’étranger : il est toujours joué à la Comédie française (Maison
Molière). Parmi ses œuvres, citons : le Cid, Horace, Polyeucte, Médée, l’Illusion comique.
C’est un précurseur du classicisme.
a. Médée
Médée est une grande tragédie représentée en V actes écrite en vers. L’acte I représente
l’exposition (situation initiale) :
- On y présente les personnages, les relations des personnages entre eux, les lieux et
l’époque.
- La scène à Corinth ou le couple Jason et Médée sont en exile avec leurs deux enfants :
Médée en effet fratricide est uni à Jason après l’épisode de la toison d’Or.
- L’acte d’exposition nous présente la trahison de Jason à venir, avec elle la vengeance
de Médée qui se dessine.
Nous avons Créon qui œuvre contre Médée (opposant). L’intrigue se noue en ce sens que
Egee est aussi trahi par Créuse qui lui était d’abord promise.
A l’acte III Médée la vengeresse qui s’affirme :
- Sa némésis (=vengeance) se retourne vers rivale et vers ses propres enfants dont elle
imagine l’assassinat.
L’acte IV, c’est Médée la magicienne qui est à l’œuvre durant l’ensorcellement de la robe qui
tuera Créuse et la libération d’Egée.
L’acte V est celui du dénouement où se produisissent les morts terrifiantes de Jason et des
enfants. Cette scène finale doit provoquer la catharsis autrement dit la purgation, la libération
de nos passions néfaste, la tragédie le permet car elle met en scène la terreur et la pitié.
IV-
Cette scène nous donne les éléments spatiaux temporel qui sont nécessaire à comprendre la
scène :
La scène se passe à Corinthe, vers 3 « Que Pollux dans Corinthe ait rencontré Jason ? »
D’autre part Pollux permet des retrouvailles après une toison d’or déjà conquise. En effet au
vers 8 l’interjection « dieux » trahit son effroi, sa stupéfaction : il connait les pouvoirs de
Médée la magicienne sanguinaire. Jason et Médée sont déjà uni.
Pour nous, Jason est une personne opportuniste parce qu’il se vente auprès de Pollux qu’il
accommode sa flamme au bien de ses affaires au vers 30.
Dans la tragédie classique on retrouve la fatalité dont Pollux met en garde Jason, à la suite de
la trahison qu’il a fait à Médée qui est lié à un destin mortel. On retrouve aussi la passion
amoureuse qui qui s’opposent au désir du pouvoir politique, ce qui s’éloignent du tragique
c’est le merveilleux, l’illusion magique.
theatre-classique.fr
b. Le monologue de Jason
Acte 1, scène 2 :
Raison, intellectuel combat raison et passion
Depuis que mon esprit est capable de flamme, métaphore de l’amour, allégorie amoureuse ,
l’idée d’être consumé/ décomposé, relation avec l’esprit
Jamais un trouble égal n'a confondu mon âme : hésitation, tourment, confusion, indécision
Mon coeur, qui se partage en deux affections, diérèse, déchirement
Impuissance Se laisse déchirer à mille passions. séparation, violence, passivité
hyperbole
ParallélismeJe dois tout à Médée, et je ne puis sans honte combat politique et
165
fidélité
Et d'elle et de ma foi tenir si peu de conte : fidélité
ParallélismeJe dois tout à Créon, et d'un si puissant roi combat politique et fidélité /
rimes signifiantes
Je fais un ennemi, si je garde ma foi : rimes signifiantes
Je regrette Médée, et j'adore Créuse ;
170 Je vois mon crime en l'une, en l'autre mon excuse ; chiasme sémantique,
Et dessus mon regret mes désirs triomphants
Ont encore le secours du soin de mes enfants. les enfants c’est la question de la filiation
Didascalie de CréuseMais la princesse vient : l'éclat d'un tel visage champ lexical de la
beauté
Du plus constant du monde attirerait l'hommage, champ lexical de la beauté
175 Et semble reprocher à ma fidélité
D'avoir osé tenir contre tant de beauté. champ lexical de la beauté
- Remise en question
- Après la scène d’exposition
- Indécision
- Moins arrogant et déterminé
- Un choix qu’il a fait à l’intérieur,
« Médée » est une tragédie de Corneille représentée la première fois en 1634 puis
publiée en 1635. Cette pièce fait la transition entre le courant baroque et courant classique.
Cet extrait du monologue de Jason met en scène son introspection : à la suite de la
scène d’exposition ou il se montrait déterminé, Jason surprend, ici, par son hésitation.
En effet, il s’agira de se demander alors de quelle manière cet extrait met en scène le
dilemme cornélien. Autrement dit, quels éléments font de cette scène un extrait
caractéristique du déchirement intérieur de Jason. Il sera question dans un premier temps de
montrer que cette rupture repose sur un conflit entre passion et raison. Puis dans un second
temps, la délibération du personnage met en jeu l’héritage passé et la projection vers l’avenir.
***
Tout d’abord, ce choix qui paraît impossible à Jason, repose sur un duel intérieur entre
passion et raison, autrement dit, entre l’affection amoureuse et l’intérêt politique.
C’est en effet un personnage éperdument amoureux qui s’abandonne à un monologue,
témoignage de l’expression de ses sentiments. De fait, au premier vers, l’allégorie de « la
flamme » vaut pour l’amour. Pourtant, elle indique déjà des caractères destructeurs par l’idée
d’une combustion de son âme.
Ce qui est en péril, c’est bien sûr la raison du personnage évoquée au travers de
« l’esprit » qui est associé au champ lexical de la confusion, de l’indécision : les termes
« trouble, confondu, affection, déchirer » nourrissent ce champ lexical et apportent l’idée
d’une grande impuissance de l’âme devant un amour signifié par l’hyperbole « mille
passions ».
c. Le monologue de Médée
Dans un premier temps, Médée exprime son incompréhension face à la décision de Jason
(vers 229 à 234). Dû à cette incompréhension Médée fait une analepse biographique dans
laquelle elle explique pourquoi Jason devrait lui être reconnaissant (vers 235- 240). Pour finir
Médée exprime son envie de vengeance vis-à-vis de cette trahison, elle dit que Jason pense
qu’elle ne prévoit pas de se venger pensant qu’elle est au fond du gouffre mais bien au
contraire et on le remarque avec le champ lexical de la torture (« sanglant, meurtres,
carnage, crimes ») (vers 241 au 254).
V- Le monologue de Jason
a. Lecture linéaire
Dans un premier mouvement du texte, qui va du vers 229 au vers 254, Médée laisse exprimer
sa colère. En effet,
- Jusqu’au vers 234, Médée exprime son incompréhension, son incrédulité sans borne
devant la trahison de Jason : les nombreuses interrogatives fonctionnent comme un
dialogue fictif avec elle-même, certes, mas vraisemblablement avec Jason. Elle ne
saisit pas les motivations de son mari : les parallélismes des vers 231-232 insiste sur
la reconnaissance qu’il lui doit par les mots à la rime (« bienfaits/ forfaits »)
- Il s’ensuit, une analepse biographique : Médée revient sur les actions ayant permis le
succès de Jason dans l’épisode de la Toison d’or. Elle rappelle le sacrifice, la trahison
qu’elle a dû commettre à l’endroit de sa famille : « Mon père (…) mon frère » disent
l’isolement de Médée et des siens (déterminant possessif)
- Puis, depuis le vers 241, on voit Médée l’insoumise qui refuse désormais de revêtir le
seul habit d’épouse (se borne à le servir ?) pour toquer le costume de la Médée
vengeresse (Ma rage). En effet, la deuxième personne du singulier s’invite avec « Tu
t’abuses » (vers 241) : elle semble adresser ses mises en garde directement à lui,
comme la certitude d’un serment de vengeance à venir. Quoi qu’il soit, cette dernière
s’inscrit dans la barbarie sanguinaire : on en retrouve dans le champ lexical avec
« sanglant, meurtres, carnage, crime, fin ». Le paroxysme de ce massacre promis est
déjà évoqué au vers 249 : « Déchirer par morceau l’enfant aux yeux du père » est une
prolepse de l’infanticide du dernier acte.
Grammaire :
Exercice 5 page 5
a. Ce n’est pas une surprise : tous ont répondu présents et ils sont venus t’aider.
b. Que fais-tu demain ? Je te propose de nous retrouver pour préparer le contrôle que
nous aurons mercredi prochain.
c. Ton commentaire composé est fini, le mien à peine commencé.
c. De – pour – si – avec
Car il n’est pas une préposition
a. Quand (Frollo) tira cet enfant du sac, il le trouva bien difforme en effet. Le pauvre
petit diable avait une verrue sur l’œil gauche, la tête dans les épaules, la colonne
vertébrale arquée, le sternum proéminent, les jambes torses ; mais il paraissait
vivace ; et quoiqu’il fût impossible de savoir quelle langue il bégayait, son cri
annonçait quelque force et quelque santé.
b. Tac ! Tac ! Pan ! les coups de fusil, de la canonnade. Au-dessus de nous, partout,
ça crépite ou ça roule, par longues rafales ou par coups séparés. Le sombre et
flamboyant orage ne cesse jamais, jamais.
a. Préposition
b. Adverbe
c. Conjonction de subordination
d. Adverbe
e. Conjonction de subordination
f. Pronom relatif
a.
b. Étude de la langue
Vers 821-876 :
a. Mise en voix
Dans cette mise en scène, le jeu d’acteur fait apparaitre un ascendant manifeste de Médée : la
puissance, l’intonation, le volume de sa voix est bien supérieur, elle traduit une rage à
l’endroit de son époux au contraire ce dernier est en posture d’infériorité, il est affaibli, il est
couard (lâche).
De plus, la posture accentue la domination de la petite fille d’Elios : Jason est à terre et
Médée le saisit à la tête à pleine main.
Du point de vue des costumes, les tissus sont noirs, sombre. A l’image d’une vengeance
funeste qui s’annonce, la robe de Médée rappelle les costumes de sorcière.
Les lumières et les éclairages font le choix de l’obscurité, pourtant elle est traversée
d’incrustations multimédia, de gravures Gustave Doré : ce contraste montre bien sur la
séparation des deux amants désormais ennemis, et surtout permet de nous immerger dans une
furie dont la démesure remplie la scène entière. L’ensemble installe une atmosphère
fantastique (du réel vers le surnaturel).
c. Jason, haut rang… mais conduite de basse, III-3
Malgré tout, Médée ne se range pas aux arguments de Jason : au vers 845 (ta ruse),
elle montre une grande lucidité, clairvoyance à l’égard des intentions de son époux.
Exercice 1 :
Le registre comique repose ici sur le comique de répétition : le G.N « le poumon » est ici
répété trois fois. (cf. tableau) Les deux dernières répliques confère un sentiment d’absurde,
d’incohérence reposant sur l’opposition causale (lien cause/conséquence) entre « les yeux »
et « le poumon »
Exercice 2 :
Le registre élégiaque domine « Mon », « je », « ma », « m’ » : les pronoms personnels et les
déterminants possessifs témoignent d’une énonciation à la première personne du singulier. Le
poète exprime ses sentiments : l’interjection « hélas » suppose un lieu regretté et le mal du
pays, la nostalgie du pays natal.
Exercice 3 :
C’est le registre épique qui domine. En effet, de nombreuses expressions évoquent l’idée
d’une révolution, galvanisante, qui dépasse les destinées individuelles (la révolution, soirée
sanglante, le vieux monde, poussée débordante). Par ailleurs, les lignes 3 à 6, sont
particulièrement expressives : la parallélisme (il ruissellerait… il promènerait… il sèmerait)
accentue le débordement d’un peuple versant dans un espoir nouveau. Enfin, ce peuple est
animalisé : « galoperait » indique une métaphore entre la société et une horde de chevaux.
Exercice 4 :
La pitié, miséreux, d’une fin imméritée, « le pauvre homme » ; l’épithète antéposé suggère
que Balzac chercher notre compassion : c’est le registre pathétique. De plus, « seuls, petite
chapelle, vraiment » représente un personnage esseulé, abandonné, dont l’existence paraît
vaine, inutile.
Exercice 5 :
L’expression de fatalité (cruelle destinée) indique que l’on est dans le registre tragique :
Phèdre combat ses passions néfastes, celle notamment de la pulsion incestueuse (« crime »
v.7). Cependant, elle n’est pas maître de son destin : « vaines précautions », « Vénus » dit
combien le héros tragique, lucide, est aux mains des Dieux. Plus loin, « terreur » et
« horreur », placés à la rime, rappellent la catharsis aristotélicienne.
b. Analyse transversale
Mise en commun :
La pièce de Médée ne répond pas au principe classique qui seront formulé précisément plus
tard quand bien même Médée est considérée comme la première tragédie de Corneille, on
compte plusieurs liberté prise d’avec les règles classiques :
- Tout d’abord une unité de lieu largement malmené on navigue tour à tour du palais de
Corinthe à la grotte de Médée ou elle prépare ses onguent (potions) en passant par la
prison d’Égée d’où il est libéré.
- Cette fragmentation du lieu s’accompagne aussi d’un principe de vraisemblance
bafoué en fait la nièce de Circée convoque à chaque instant ses pouvoirs merveilleux
(ouvrant la prison d’Égée d’un coup de baguette magique) et ceux jusqu’à sa sortie de
scène magistrat volent sur le char de son alleu.
- On constate aussi un principe de bienséance lui aussi malmené : tandis que le récit,
rapporté par Theudas de l’immolation de Créuse instaure un mélange de genre entre le
narratif et le dramaturgique il n’en reste pas moins que la mort est mise en scène
visible sanguinaire dans une succession presque barbare. En effet Créon meurt auprès
de sa fille puis Médée tue ses enfants (acte V scène 6) avant que Jason laisser seul sur
scène ne se donne la mort malgré la promesse faite à Créuse (quelques scènes
auparavant).
L’ensemble montre une œuvre aux limites de l’immoralité Médée la mère assassine n’est
pas punie, le suicide est mis en scène finalement au siècle ou on écrivait que pour
instruire, que pour édifier « l’honnête homme » l’œuvre de Corneille répond mal au visé
vertueux du théâtre.
VIII- Quelques fonctions sur le genre grammaticales
Ce GN2 est enchâssé dans le GN1, est introduit par une préposition (au = à + le) :
c’est un groupe prépositionnel (= nature) qui fait pour fonction d’être complément du
nom (CDN) « mère »
Dans les trois exemples, nous venons de revoir les expansions du nom.
Exercice 7 :
a. Préalable
b. Correction méthodologique DS
En vous appuyant sur l’œuvre, diriez-vous que « Médée » est une œuvre
classique ?
a) Sujet = interrogative totale (oui/non) un plan dialectique = thèse/ antithèse/
synthèse.
b) Sujet = interrogative partielle (Mot/ pronom interrogatif : comment ? dans quelle
mesure ?) un plan thématique (2/3 parties).
A. Introduction
B. 1. Développement : thèse
C. Conclusion
a. Retour historique
La plupart des écrivains du XVII comme Molière s’inspire essentiellement des Anciens pour
créer la comédie de caractères (défauts/ travers). Castigat videndo mores : châtier les meurs
par le rire.
A la fin du Moyen-Âge/ début de la Renaissance
Commedia dell ante : comédie de masque (« persona »)
Personnages stéréotypés :
-des vieillards (aristocrates) en contradiction avec des jeunes amants (amour
sincère)
-des fanfarons (orgueilleux)
-Zannis = les valets (Polichinelle, arlequin…)
-Lazzis = improvisation (paroles/ bastonnade)
b. Depuis le 17ème
17ème Classique :
La comédie « maitre – valet »
-ancien régime, société féodale
Séparation des genres (comédie/ tragédie)
-la valet cœur de l’intrigue
Les deux vieillards Scapin et ont des projets matrimoniaux divergeant aux figures des jeunes
amants : Scapin orchestre la scène de tels sorte que le mariage entre Léandre et Zerbinette et
celui entre Octave et Hycinthe puisse être rendu possible. De la même manière, dans le
malade imaginaire Toinette, la suivante rend possible le mariage de Angélique et de Cléante
au détriment des projet intéresser du père (Argan) au mariage d’Angélique et de Diafoirus
Exercice 1 :
Exercice 2 :