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Objet d’étude 2 

: Le théâtre du XVIIème au XXIème


Œuvre intégrale de Médée de Corneille
(1634 première représentation et 1635 publications)

« Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli.
Jamais au spectateur n’offrez rien d’incroyable » (Boileau, L’art poétique, 1664)

I- Quelques rappels concernant le genre théâtral.

a. Comment reconnaitre un texte théâtral ?

- Le nom des personnages en début de réplique


- Didascalie/ élément de mise en situation
- Divisé en plusieurs actes (en I, III, V)
- Subdivision en scène (changement de distribution, entré ou sorti de personnage)
- L’intrigue repose sur les répliques sauf durant les répliques particulières : les apartés,
les monologues (longues répliques seules sur scène), la tirade (longue réplique
adressée aux autres comédiens)

b. La double énonciation théâtrale

Une situation d’énonciation c’est de savoir qui parle à qui, où et quand :


- Qui, à qui : on en prend compte lors de la distribution
- Didascalie initiale (celle qui donne le lieu et le temps)
- Didascalie interne (information dites et donnée par les comédiens qui permet de varier
la mise en scène)

 Situation d’énonciation fictive, imaginaire, celle prévu par le dramaturge (=celui qui écrit
la pièce).
 Situation d’énonciation réelle = la représentation théâtrale en tant que telle (s’adresse au
public).

c. La règle des trois unités

Une pièce de théâtre classique doit impérativement respecter :


- L’unité de temps (un jour)
- L’unité de lieu (un lieu)
- L’unité d’action (un seul fait)
- L’unité de vraisemblance (rien d’incroyable)
- L’unité de bienséance (interdiction de mort sur scène)

 Cette règle des trois unités est utilisée lors de la deuxième partie du XVIIème siècle, avant
c’est le baroque qui prime.
Le baroque se caractérise par :
- La magie/ l’illusion/ la rêverie
- L’excès/ exubérance
II- Le contexte de la pièce

a. Un XVII qui redécouvre les anciens

Le XVII est le « Grand siècle » classique. Louis XIII, partage son pouvoir avec le Cardinal de
Richelieu, « principal ministre ». Le mouvement artistique important est celui du Baroque.
Dans ce siècle, on redécouvre les Anciens (Antiquité gréco-romaine).

En une dizaine de minutes, rédigez un paragraphe qui rappelle précisément le Mythe de


Médée, la magicienne.

b. Le contexte historique

Le début de siècle est marqué par la Régence de marie de Médicis. Le pouvoir politique est
cours de passation vers Louis XIII, qui s’appuie sur Richelieu. Il faudra attendre la moitié du
siècle pour que survienne le règne de Louis XIV, le Roi Soleil, qui aura marqué toute cette
période.

c. Pierre Corneille : biographie

Mes notes : Corneille habitait à Rouen, il écrit ses œuvres dans une maison isoler à Rouen. Il
porte le nom de son père. Il était très proche de son frère, il y a un lycée à son nom, ses
œuvres sont inspirés d’évènement qui se sont produit dans sa vie.

Note de la dame : Pierre Corneille est l’ainé d’une famille de Lettres. Il développe une
grande amitié avec Thomas, son frère cadet, ainsi qu’avec Fontenelle, son neveu. Il est
Académicien (Académie française). C’est un « classique », au sens où on l’étudie en classe,
en France mais aussi à l’étranger : il est toujours joué à la Comédie française (Maison
Molière). Parmi ses œuvres, citons : le Cid, Horace, Polyeucte, Médée, l’Illusion comique.
C’est un précurseur du classicisme.

III- Comment l’exposition annonce-t-elle l’intrigue

a. Médée

Médée est une grande tragédie représentée en V actes écrite en vers. L’acte I représente
l’exposition (situation initiale) :
- On y présente les personnages, les relations des personnages entre eux, les lieux et
l’époque.
- La scène à Corinth ou le couple Jason et Médée sont en exile avec leurs deux enfants :
Médée en effet fratricide est uni à Jason après l’épisode de la toison d’Or.
- L’acte d’exposition nous présente la trahison de Jason à venir, avec elle la vengeance
de Médée qui se dessine.
Nous avons Créon qui œuvre contre Médée (opposant). L’intrigue se noue en ce sens que
Egee est aussi trahi par Créuse qui lui était d’abord promise.
A l’acte III Médée la vengeresse qui s’affirme :
- Sa némésis (=vengeance) se retourne vers rivale et vers ses propres enfants dont elle
imagine l’assassinat.
L’acte IV, c’est Médée la magicienne qui est à l’œuvre durant l’ensorcellement de la robe qui
tuera Créuse et la libération d’Egée.
L’acte V est celui du dénouement où se produisissent les morts terrifiantes de Jason et des
enfants. Cette scène finale doit provoquer la catharsis autrement dit la purgation, la libération
de nos passions néfaste, la tragédie le permet car elle met en scène la terreur et la pitié.

Participe présent : « marchant »


Gérondif (en + participe présent) « en marchant »

IV-

a. Une scène d’exposition qui remplit ses fonctions d’exposition

Cette scène nous donne les éléments spatiaux temporel qui sont nécessaire à comprendre la
scène :
La scène se passe à Corinthe, vers 3 « Que Pollux dans Corinthe ait rencontré Jason ? »
D’autre part Pollux permet des retrouvailles après une toison d’or déjà conquise. En effet au
vers 8 l’interjection « dieux » trahit son effroi, sa stupéfaction : il connait les pouvoirs de
Médée la magicienne sanguinaire. Jason et Médée sont déjà uni.

En second lieu, on comprend les enjeux de la pièce en termes d’intrigue :


- Jason inconstant (infidèle, traite) est désormais épris de Créuse fille du Roi, la
réaction de Pollux invite à la méfiance, elle annonce la vengeance à venir. Cette scène
est proleptique (annonciatrice des faits à venir)

Paragraphe de comment nous apparait Jason (Louis)

Pour nous, Jason est une personne opportuniste parce qu’il se vente auprès de Pollux qu’il
accommode sa flamme au bien de ses affaires au vers 30.

*l’antonyme de la prolepse est l’analepse (flashback)


Jason apparait d’emblée comme un personnage qui instrumentalise le sentiment amoureux au
profit de la quête du pouvoir. En effet le héros montre de l’inconstance, de la versatilité
(changeant son cœur d’un côté puis de l’autre). Au vers 25 (chiasme= inversement comme en
anglais) il énumère les femmes séduites (Hypsipyle, Médée, Créuse) dans un chiasme
sémantique qui montre que tout se vaut.

b. Les marqueurs de la tragédie

Voir les pièces de Molière pour la première (malade imaginaire)

Caractéristique de la tragédie classique :


Fatalité _ un destin mortel, Pollux mets en garde
Passion  la passion amoureuse ne va pas avec le désir du pouvoir politique. On appelle ça
HUBRIS qui est l’orgueil de la démesure.
Des personnage de haut rang  toute la famille royale,

Non caractéristique de la tragédie classique


Baroque  illusion magie # (différent) de la vraisemblance
#bienséance  mort par l’immolation  acte IV scène 3

La passion c’est la souffrance, la raison c’est la source du bonheur. La question du


bonheur se pose au 18e siècle par les philosophes. La source d’une vie sage c’est le
bonheur, la passion c’est mal. Le désir du pouvoir est une passion beaucoup traitée au
17e siècle.

Dans la tragédie classique on retrouve la fatalité dont Pollux met en garde Jason, à la suite de
la trahison qu’il a fait à Médée qui est lié à un destin mortel. On retrouve aussi la passion
amoureuse qui qui s’opposent au désir du pouvoir politique, ce qui s’éloignent du tragique
c’est le merveilleux, l’illusion magique.

c. Schéma actantiel de la pièce

theatre-classique.fr

b. Le monologue de Jason

Acte 1, scène 2  :
Raison, intellectuel combat raison et passion
Depuis que mon esprit est capable de flamme,  métaphore de l’amour, allégorie amoureuse ,
l’idée d’être consumé/ décomposé, relation avec l’esprit
Jamais un trouble égal n'a confondu mon âme :  hésitation, tourment, confusion, indécision
Mon coeur, qui se partage en deux affections,  diérèse, déchirement
Impuissance  Se laisse déchirer à mille passions.  séparation, violence, passivité
 hyperbole
ParallélismeJe dois tout à Médée, et je ne puis sans honte  combat politique et
165  
fidélité
Et d'elle et de ma foi tenir si peu de conte :  fidélité
ParallélismeJe dois tout à Créon, et d'un si puissant roi  combat politique et fidélité / 
rimes signifiantes
Je fais un ennemi, si je garde ma foi :  rimes signifiantes
Je regrette Médée, et j'adore Créuse ;
170   Je vois mon crime en l'une, en l'autre mon excuse ;  chiasme sémantique,
Et dessus mon regret mes désirs triomphants
Ont encore le secours du soin de mes enfants.  les enfants c’est la question de la filiation
Didascalie de CréuseMais la princesse vient : l'éclat d'un tel visage  champ lexical de la
beauté
Du plus constant du monde attirerait l'hommage,  champ lexical de la beauté
175   Et semble reprocher à ma fidélité
D'avoir osé tenir contre tant de beauté.  champ lexical de la beauté

- Remise en question
- Après la scène d’exposition
- Indécision
- Moins arrogant et déterminé
- Un choix qu’il a fait à l’intérieur,

 Faire un plan en deux colonnes pour réorganiser les notes prises.

Un duel intérieur entre la passion et la Un personnage scindé entre le passé et


raison l’avenir
Une idée – paragraphe : exprimer, Une idée – paragraphe : exprimer,
développer développer
 L’assoir sur le texte  L’assoir sur le texte
Une idée – paragraphe : exprimer, Une idée – paragraphe : exprimer,
développer développer
 L’assoir sur le texte  L’assoir sur le texte

Un duel intérieur entre la passion et la Un personnage scindé entre le passé et


raison l’avenir
La raison essaye de prendre le dessus sur la passion Jason est hésitant entre Médée qui est de son passé et
mais elle n’y parvient pas car Jason est éperdument de Créuse qui sera de son futur.
amoureux. Or cet amour lui est impossible face à sa
soif de pouvoir ce qui le consume.
Un personnage éperdument amoureux, en Passé : amour sincère et non intéressé, vers
proie aux passions du cœur   qui font 165-166
céder la raison :
Puissance amour : allégorie « flamme »
+ hyperbole « mille passion »
La raison est faible : « esprit » associé,
champ lexical de la confusion, indécision
(« se laisser » : passivité, effacement,
impuissance de la raison)
Lutte avec lui-même, introspection, Futur : prise du pouvoir politique, royaume
personnalité déchirée, choix difficile : pour sa descendance, vers 172
Monologue (réplique particulière) :
convention, artifice théâtral= accès à
l’intériorité
Un ensemble au rythme binaire : « deux
affections » + construction // isme 
« déchirer » : grande violence/ séparation.
Vers le commentaire :

 Composé une introduction

a. Une introduction en trois temps : « du général vers le particulier »


1. Contexte historique et artistique : siècle, courant artistique, genre littéraire,
date marquante.
2. Contexte biographique : place de l’auteur dans son siècle, place de l’œuvre
dans la vie de l’auteur, place de l’extrait dans l’œuvre.
3.Formulation d’un problématique (question) qui sera immédiatement explicitée
(« en d’autres termes… autrement dit… ») et annonce d’axes d’analyse permettant
de répondre à la problématique posée.

«  Médée  » est une tragédie de Corneille représentée la première fois en 1634 puis
publiée en 1635. Cette pièce fait la transition entre le courant baroque et courant classique.
Cet extrait du monologue de Jason met en scène son introspection : à la suite de la
scène d’exposition ou il se montrait déterminé, Jason surprend, ici, par son hésitation.
En effet, il s’agira de se demander alors de quelle manière cet extrait met en scène le
dilemme cornélien. Autrement dit, quels éléments font de cette scène un extrait
caractéristique du déchirement intérieur de Jason. Il sera question dans un premier temps de
montrer que cette rupture repose sur un conflit entre passion et raison. Puis dans un second
temps, la délibération du personnage met en jeu l’héritage passé et la projection vers l’avenir.

***

Tout d’abord, ce choix qui paraît impossible à Jason, repose sur un duel intérieur entre
passion et raison, autrement dit, entre l’affection amoureuse et l’intérêt politique.
C’est en effet un personnage éperdument amoureux qui s’abandonne à un monologue,
témoignage de l’expression de ses sentiments. De fait, au premier vers, l’allégorie de « la
flamme » vaut pour l’amour. Pourtant, elle indique déjà des caractères destructeurs par l’idée
d’une combustion de son âme.
Ce qui est en péril, c’est bien sûr la raison du personnage évoquée au travers de
« l’esprit » qui est associé au champ lexical de la confusion, de l’indécision : les termes
«  trouble, confondu, affection, déchirer » nourrissent ce champ lexical et apportent l’idée
d’une grande impuissance de l’âme devant un amour signifié par l’hyperbole « mille
passions ».

c. Le monologue de Médée

Jason me répudie ! Et qui l’aurait pu croire ?


S'il a manqué d'amour, manque-t-il de mémoire ?
Me peut-il bien quitter après tant de bienfaits ?
M'ose-t-il bien quitter après tant de forfaits (9) ?
Incompréhension de Médée
Sachant ce que je puis, ayant vu ce que j'ose,
Croit-il que m'offenser ce soit si peu de chose ?
Quoi ! Mon père trahi, les éléments forcés,
D'un frère dans la mer les membres dispersés,
Lui font-ils présumer mon audace épuisée ?
Lui font-ils présumer qu'à mon tour méprisée,
Ma rage contre lui n'ait par où s'assouvir
Et que tout mon pouvoir se borne à le servir ?
Tu t'abuses, Jason, je suis encor moi-même.
Tout ce qu'en ta faveur fit mon amour extrême,
Je le ferai par haine et je veux pour le moins
Qu'un forfait nous sépare, ainsi qu'il nous a joints,
Que mon sanglant divorce, en meurtres, en carnage,  champ lexical de la torture : sanglant, meurtre, carnage
S'égale aux premiers jours de notre mariage
Et que notre union, que rompt ton changement,
Trouve une fin pareille à son commencement.
Jason dit qu’elle ne fera rien mais il se trompe
Déchirer par morceaux l'enfant aux yeux du père
N'est que le moindre effet qui suivra ma colère ;
Des crimes si légers furent mes coups d'essai :
Il faut bien autrement montrer ce que je sai (10),
Il faut faire un chef-d'œuvre, et qu'un dernier ouvrage
Surpasse de bien loin ce faible apprentissage.
Mais pour exécuter tout ce que j'entreprends,
Quels dieux me fourniront des secours assez grands ?
Ce n'est plus vous, enfers, qu'ici je sollicite :
Vos feux sont impuissants pour ce que je médite.
Auteur de ma naissance, aussi bien que du jour,
Qu'à regret tu dépars (11) à ce fatal séjour,
Soleil, qui vois l'affront qu'on va faire à ta race,
Donne-moi tes chevaux à conduire en ta place,
Accorde cette grâce à mon désir bouillant :
Je veux choir (12) sur Corinthe avec ton char brûlant (13),
Mais ne crains pas de chute à l'univers funeste (14),
Corinthe consumé garantira le reste,
De mon juste courroux les implacables vœux
Dans ses odieux murs arrêteront tes feux.
Créon en est le prince, et prend Jason pour gendre :
C'est assez mériter d'être réduit en cendre,
D'y voir réduit tout l'isthme, afin de l'en punir
Et qu'il n'empêche plus les deux mers de s'unir.

Dans un premier temps, Médée exprime son incompréhension face à la décision de Jason
(vers 229 à 234). Dû à cette incompréhension Médée fait une analepse biographique dans
laquelle elle explique pourquoi Jason devrait lui être reconnaissant (vers 235- 240). Pour finir
Médée exprime son envie de vengeance vis-à-vis de cette trahison, elle dit que Jason pense
qu’elle ne prévoit pas de se venger pensant qu’elle est au fond du gouffre mais bien au
contraire et on le remarque avec le champ lexical de la torture (« sanglant, meurtres,
carnage, crimes ») (vers 241 au 254).

V- Le monologue de Jason

a. Lecture linéaire

Dans un premier mouvement du texte, qui va du vers 229 au vers 254, Médée laisse exprimer
sa colère. En effet,
- Jusqu’au vers 234, Médée exprime son incompréhension, son incrédulité sans borne
devant la trahison de Jason : les nombreuses interrogatives fonctionnent comme un
dialogue fictif avec elle-même, certes, mas vraisemblablement avec Jason. Elle ne
saisit pas les motivations de son mari : les parallélismes des vers 231-232 insiste sur
la reconnaissance qu’il lui doit par les mots à la rime (« bienfaits/ forfaits »)
- Il s’ensuit, une analepse biographique : Médée revient sur les actions ayant permis le
succès de Jason dans l’épisode de la Toison d’or. Elle rappelle le sacrifice, la trahison
qu’elle a dû commettre à l’endroit de sa famille : « Mon père (…) mon frère » disent
l’isolement de Médée et des siens (déterminant possessif)
- Puis, depuis le vers 241, on voit Médée l’insoumise qui refuse désormais de revêtir le
seul habit d’épouse (se borne à le servir  ?) pour toquer le costume de la Médée
vengeresse (Ma rage). En effet, la deuxième personne du singulier s’invite avec « Tu
t’abuses » (vers 241) : elle semble adresser ses mises en garde directement à lui,
comme la certitude d’un serment de vengeance à venir. Quoi qu’il soit, cette dernière
s’inscrit dans la barbarie sanguinaire : on en retrouve dans le champ lexical avec
«  sanglant, meurtres, carnage, crime, fin ». Le paroxysme de ce massacre promis est
déjà évoqué au vers 249 : « Déchirer par morceau l’enfant aux yeux du père » est une
prolepse de l’infanticide du dernier acte.

Grammaire :
Exercice 5 page 5

a. Ce n’est pas une surprise : tous ont répondu présents et ils sont venus t’aider.
b. Que fais-tu demain ? Je te propose de nous retrouver pour préparer le contrôle que
nous aurons mercredi prochain.
c. Ton commentaire composé est fini, le mien à peine commencé.

- Pronom personnel : nous, nous, ils, t’, tu, je, te


- Pronom possessif : le mien
- Pronom indéfini : tous
- Pronom démonstratif : ce,
- Pronom relatif : que
- Pronom interrogatif : que

Exercice 6 page 5 :

Arnolphe : - Ah ! c’est que vous l’aimez, traitresse !


Agnès : - Oui, je l’aime.
Arnolphe : - Et vous avez le front de le dire à moi-même ?
Agnès : - Et pourquoi, s’il est vrai, ne le dirais-je pas ?

Exercice 7 page 5 :

a. Autrement – soulèvement – aimablement – tranquillement


Car il n’est pas adverbes

b. Quand – puisque – quoique – mais


Parce qu’il n’est pas une conjonction de subordination

c. De – pour – si – avec
Car il n’est pas une préposition

Exercice 8 page 5 :

a. Quand (Frollo) tira cet enfant du sac, il le trouva bien difforme en effet. Le pauvre
petit diable avait une verrue sur l’œil gauche, la tête dans les épaules, la colonne
vertébrale arquée, le sternum proéminent, les jambes torses ; mais il paraissait
vivace ; et quoiqu’il fût impossible de savoir quelle langue il bégayait, son cri
annonçait quelque force et quelque santé.

- Prépositions : de, sur, dans


- Adverbes : bien
- Conjonction de coordination : mais, et
- Conjonction de subordination : quoiqu’, quand

b. Tac ! Tac ! Pan ! les coups de fusil, de la canonnade. Au-dessus de nous, partout,
ça crépite ou ça roule, par longues rafales ou par coups séparés. Le sombre et
flamboyant orage ne cesse jamais, jamais.

- Préposition : de, par, au-dessus de


- Adverbes : partout, ne jamais
- Conjonctions de coordination : ou, et
- Onomatopées : tac, tac, pan,

Exercice 9 page 5 :

a. Préposition
b. Adverbe
c. Conjonction de subordination
d. Adverbe
e. Conjonction de subordination
f. Pronom relatif
a.
b. Étude de la langue

 Fichier Nathan : page4-5

VI- Première confrontation des époux. Acte III, scène 3

Vers 821-876 :

a. Mise en voix

b. Mise en scène de Paulo Correia, 2012

Dans cette mise en scène, le jeu d’acteur fait apparaitre un ascendant manifeste de Médée : la
puissance, l’intonation, le volume de sa voix est bien supérieur, elle traduit une rage à
l’endroit de son époux au contraire ce dernier est en posture d’infériorité, il est affaibli, il est
couard (lâche).
De plus, la posture accentue la domination de la petite fille d’Elios : Jason est à terre et
Médée le saisit à la tête à pleine main.
Du point de vue des costumes, les tissus sont noirs, sombre. A l’image d’une vengeance
funeste qui s’annonce, la robe de Médée rappelle les costumes de sorcière.

Les lumières et les éclairages font le choix de l’obscurité, pourtant elle est traversée
d’incrustations multimédia, de gravures Gustave Doré : ce contraste montre bien sur la
séparation des deux amants désormais ennemis, et surtout permet de nous immerger dans une
furie dont la démesure remplie la scène entière. L’ensemble installe une atmosphère
fantastique (du réel vers le surnaturel).
c. Jason, haut rang… mais conduite de basse, III-3

Jason se caractérise par un grand esprit de dissimulation (= le fait de cacher ses


intentions véritables). Au vers 827, il targue (se vente) d’avoir sauvé la vie de Médée (ton
trépas). Ainsi, il demande sa reconnaissance pour le bannissement qu’il aurait obtenu. Plus
loin, au v.850, Jason se dédouane de ses responsabilités : il renie ses sentiments pour
Créüse et dit être contraint par le pouvoir royal (un change inévitable). Au final, c’est
l’argument affectif du bien-être de leurs enfants que Jason convoque (v.869).

Malgré tout, Médée ne se range pas aux arguments de Jason : au vers 845 (ta ruse),
elle montre une grande lucidité, clairvoyance à l’égard des intentions de son époux.

d. Petit point quant aux registres (tonalités)

 Page 86, fichier Nathan

Exercice 1 :

Le registre comique repose ici sur le comique de répétition : le G.N « le poumon » est ici
répété trois fois. (cf. tableau) Les deux dernières répliques confère un sentiment d’absurde,
d’incohérence reposant sur l’opposition causale (lien cause/conséquence) entre « les yeux »
et « le poumon »

Exercice 2 :

Le registre élégiaque domine «  Mon », « je », « ma », «  m’ » : les pronoms personnels et les
déterminants possessifs témoignent d’une énonciation à la première personne du singulier. Le
poète exprime ses sentiments : l’interjection « hélas » suppose un lieu regretté et le mal du
pays, la nostalgie du pays natal.

Exercice 3 :

C’est le registre épique qui domine. En effet, de nombreuses expressions évoquent l’idée
d’une révolution, galvanisante, qui dépasse les destinées individuelles (la révolution, soirée
sanglante, le vieux monde, poussée débordante). Par ailleurs, les lignes 3 à 6, sont
particulièrement expressives : la parallélisme (il ruissellerait… il promènerait… il sèmerait)
accentue le débordement d’un peuple versant dans un espoir nouveau. Enfin, ce peuple est
animalisé : « galoperait » indique une métaphore entre la société et une horde de chevaux.

*L’animalisation est le contraire de la personnification. Lorsque l’être humain est


associé à une chose, on parle de réification.

Exercice 4 :
La pitié, miséreux, d’une fin imméritée, « le pauvre homme » ; l’épithète antéposé suggère
que Balzac chercher notre compassion : c’est le registre pathétique. De plus, « seuls, petite
chapelle, vraiment » représente un personnage esseulé, abandonné, dont l’existence paraît
vaine, inutile.

Exercice 5 :

L’expression de fatalité (cruelle destinée) indique que l’on est dans le registre tragique :
Phèdre combat ses passions néfastes, celle notamment de la pulsion incestueuse (« crime  »
v.7). Cependant, elle n’est pas maître de son destin : « vaines précautions », « Vénus » dit
combien le héros tragique, lucide, est aux mains des Dieux. Plus loin, « terreur » et
« horreur », placés à la rime, rappellent la catharsis aristotélicienne.

VII- Médée, magicienne baroque

a. Lecture IV, 1 page 79

b. Analyse transversale

IV. Médée, nièce de Cirée

1. Présentation de l’extrait dans l’œuvre


2. Résumé de ce qu’il s’y passe
3. En quoi l’extrait montre-t-il que l’œuvre va à l’encontre des principes de la tragédie
classique ?

Mise en commun :

La pièce de Médée ne répond pas au principe classique qui seront formulé précisément plus
tard quand bien même Médée est considérée comme la première tragédie de Corneille, on
compte plusieurs liberté prise d’avec les règles classiques :
- Tout d’abord une unité de lieu largement malmené on navigue tour à tour du palais de
Corinthe à la grotte de Médée ou elle prépare ses onguent (potions) en passant par la
prison d’Égée d’où il est libéré.
- Cette fragmentation du lieu s’accompagne aussi d’un principe de vraisemblance
bafoué en fait la nièce de Circée convoque à chaque instant ses pouvoirs merveilleux
(ouvrant la prison d’Égée d’un coup de baguette magique) et ceux jusqu’à sa sortie de
scène magistrat volent sur le char de son alleu.
- On constate aussi un principe de bienséance lui aussi malmené : tandis que le récit,
rapporté par Theudas de l’immolation de Créuse instaure un mélange de genre entre le
narratif et le dramaturgique il n’en reste pas moins que la mort est mise en scène
visible sanguinaire dans une succession presque barbare. En effet Créon meurt auprès
de sa fille puis Médée tue ses enfants (acte V scène 6) avant que Jason laisser seul sur
scène ne se donne la mort malgré la promesse faite à Créuse (quelques scènes
auparavant).

L’ensemble montre une œuvre aux limites de l’immoralité Médée la mère assassine n’est
pas punie, le suicide est mis en scène finalement au siècle ou on écrivait que pour
instruire, que pour édifier « l’honnête homme » l’œuvre de Corneille répond mal au visé
vertueux du théâtre.
VIII- Quelques fonctions sur le genre grammaticales

a. Les fonctions dans le groupe nominales

[La mère infanticide]  Groupe nominal


Article définit + non + adjectif qualificatif

[La mère [au désir meurtrier]]


N N

 Ce GN2 est enchâssé dans le GN1, est introduit par une préposition (au = à + le) :
c’est un groupe prépositionnel (= nature) qui fait pour fonction d’être complément du
nom (CDN) « mère »

[La mère [qui tue ses enfants]]


N V.conj.

 Ici, le GN comporte un Groupe Verbal organisé autour du verbe conjugué « tue » :


Cette proposition est introduite par « qui », pronom relatif, est une proposition
subordonnée relative. Sa fonction est d’être complément de l’antécédent « mère ».

Dans les trois exemples, nous venons de revoir les expansions du nom.

 page 7, fichier Nathan :

Exercice 7 :

Quand je n’ai rien à faire, et qu’à peine un nuage


Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage,
Loin des chemins poudreux, à demeurer assis
Sur un moelleux tapi de fougère de mousse,
Au bord des bois touffus ou la chaleur s’émousse.

IX- Méthodologie du sujet de dissertation

a. Préalable

Objectif = répondre à un sujet en investiguant la question posée dans un propos


relevant de la démonstration.
NB : Cet objectif est différent du Commentaire composé : le but = faire la lumière sur
les enjeux d’un texte.

b. Correction méthodologique DS
En vous appuyant sur l’œuvre, diriez-vous que « Médée » est une œuvre
classique ?
a) Sujet = interrogative totale (oui/non)  un plan dialectique = thèse/ antithèse/
synthèse.
b) Sujet = interrogative partielle (Mot/ pronom interrogatif : comment ? dans quelle
mesure ?)  un plan thématique (2/3 parties).

A. Introduction

Amorce (genre, période, auteur) «  Médée  » publié en 1635, est l’œuvre


de Corneille : le dramaturge s’inscrit dans
le Grand siècle Classique dans lequel
domine le genre théâtral, et notamment,
celui de la tragédie.
Considérée comme la première tragédie
de Corneille, elle survient à cheval sur la
période Baroque. co
Introduire la problématique et la reformuler Aussi, on peut se demander si «  Médée  »
relève plutôt de l’esthétique baroque qui la
précède que de l’esthétique classique qui la
suit. Autrement dit, en d’autres termes, est-
ce une œuvre caractérisée par la complexité
et l’illusion baroque ? Ou, au contraire,
observe la rigueur, la rectitude des règles
classiques ?
Annoncer le plan Il s’agira de voir dans un premier temps,
ce qui fait que «  Médée  » utilise les codes
de la tragédie classique ; puis dans un
second temps nous il s’agira de comprendre
les libertés prises par l’auteur.

B. 1. Développement : thèse

Amorce de l’axe 1 : Si «  Médée  » est considérée comme la


Présenter la pertinence de l’axe au regard de tragédie de Corneille, elle rencontre des
la problématique attendus de la tragédie classique ; d’une
part, dans les personnages mis en œuvre et
d’autre part, dans l’intrigue elle-même.
Paragraphe argumenté : Personnage de la distribution
Une idée (reformulée, explicité) suivie d’un  De haut rang, à l’image de la noblesse
étayage (convoquer l’œuvre !) justifié de l’Ancien Régime : Créon, Roi de
Corinthe, pouvoir absolu  destinée
Médée : bannissement
Idem qu’au-dessus Une intrigue tirée d’un mythe antique et
qui fait intervenir le conflit entre raison et
passion.
 Jason, désir de pouvoir/ la passion
amoureuse ; Médée, la némésis, vengeance
Idem qu’au-dessus Cette intrigue (comme dans n’importe
quelle tragédie classique)
 Utilise le motif de la fatalité : mise en
garde de Pollux dans l’exposition =
prédiction
Conclusion intermédiaire : liant Cette caractéristique classique permette
la mise en scène de passions propres à
susciter « terreur et pitié » ; pourtant,
«  Médée  » ne respecte pas, de plein pied,
les injonctions classiques de Boileau.

B.2. Développement : antithèse

Amorce (Référence au-dessus)


Présenter la pertinence de l’axe au regard de
la problématique
Paragraphe argumenté : Les trois unités s’annoncent mais ne sont
Une idée (reformulée, explicité) suivie d’un pas pleinement respectées
étayage (convoquer l’œuvre !) justifié  Les lieux varient : didascalie initiale « à
Corinthe » = lieu fragmenté en mosaïque,
palais royal, grotte de la préparation des
potions de Médée.
Idem qu’au-dessus Des principes classiques mis à mal :
 Le principe de vraisemblance =
l’illusion, la magie, nièce de Circé
 Le principe de bienséance = la mort non
mise en scène (Créüse, son père, immolés)
Idem qu’au-dessus On écrit pour « plaire et instruire »  !
Médée contrevint au principe de
l’édification morale de la littérature
classique.
 Médée, la mère infanticide = victorieuse.
Conclusion/ transition

C. Conclusion

Synthèse  une réponse à la problématique Bilan des arguments/ limites perçues.


 On le voit bien, Médée annonce le
rigorisme classique mais reste par bien des
aspects une tragédie, certes, au carrefour
du Baroque.
Ouverture Médée est une œuvre que les
programmes ont mise de côté avant d’être
redécouverte : la séparation des amants,
l’infanticide, les désirs de vengeance et
pouvoir permettre de relire les
conséquences malheureuses, aujourd’hui,
des déchirements amoureux sur l’enfant.
X- La relation maitre/ valet dans la comédie

a. Retour historique

La plupart des écrivains du XVII comme Molière s’inspire essentiellement des Anciens pour
créer la comédie de caractères (défauts/ travers). Castigat videndo mores : châtier les meurs
par le rire.
A la fin du Moyen-Âge/ début de la Renaissance
 Commedia dell ante : comédie de masque (« persona »)
 Personnages stéréotypés :
-des vieillards (aristocrates) en contradiction avec des jeunes amants (amour
sincère)
-des fanfarons (orgueilleux)
-Zannis = les valets (Polichinelle, arlequin…)
-Lazzis = improvisation (paroles/ bastonnade)

b. Depuis le 17ème

17ème Classique :
 La comédie  « maitre – valet »
-ancien régime, société féodale
 Séparation des genres (comédie/ tragédie)
-la valet  cœur de l’intrigue

Les deux vieillards Scapin et ont des projets matrimoniaux divergeant aux figures des jeunes
amants : Scapin orchestre la scène de tels sorte que le mariage entre Léandre et Zerbinette et
celui entre Octave et Hycinthe puisse être rendu possible. De la même manière, dans le
malade imaginaire Toinette, la suivante rend possible le mariage de Angélique et de Cléante
au détriment des projet intéresser du père (Argan) au mariage d’Angélique et de Diafoirus

18ème siècle Les Lumières


 Pré – révolutionnaire  le libertinage
«  Libertimus » s’affranchit des règles
 « Autonome »  auto + nomos  ses propres règles
 La raison // la réflexion
Oser « penser » c’est différent de croise

Au début du 18ème  Marivaux


Le théâtre = expérimentation sociale
 Humaine, passion amoureuse  « le jeu »
Arlequin devient Dorante
Lisette devient Sylvia
 L’expérimentation politique « L’île »
Arlequin  ancien valet
Trivelin  valet affranchi, libertin
 Il devient gouverneur de l’île
 Euphrotine  Cléantis
 Arlequin  Iphicrate
Fin du 18ème :
 Beaumarchais
Relation maitre/ valet
 Figaro (valet)  dramaturge interne
 Compte Almaviva
Inféodé Figaro : intrigue, ruse
 Égal à égal
« Le Mariage » on ne s’intéresse pas au mariage des maître mais on s’intéresse au mariage
des domestiques.
 La question du mérite et non de la naissance (né riche ou pauvre)

19ème siècle : Romantisme


Ruy Blas (Victor Hugo)

Exercice fichier Nathan page 68 :

Exercice 1 :

a. Les didascalies, essentiellement articulées autour de verbe de mouvement (se


retourne, se précipité, arrivé, se penche, etc.) permettent d’exprimer l’angoisse,
l’anxiété, l’agitation de Bérenger désormais seul sur scène.
b. L’énonciation débute à la deuxième personne du singulier (l’impératif présent « crois-
moi mais aussi le pronom personnel « tu ») : la réplique commence comme par une
tirade et semble glisser vers le monologue, au fur et à mesure de la disparition de
Daisy.
c. La porte amène un élément qui symbolise une limite, une frontière que Bérenger
s’interdit de dépasser : « je suis un être humain » indique qu’il conserve les valeurs
humanistes et refuse l’animalisation par l’idéologie nazi.

Exercice 2 :

a. Le paratexte indique qu’il s’agit de la scène d’exposition : « en se querellant » par


l’utilisation du gérondif (en + participe présent) indique une entrée in medias res
(dans le feu de l’action). C’est une dispute conjugale.
b. Les dernières répliques sont organisées par pairs : aux lignes 15 et 16, on observe une
anaphore (« Peste ») tandis qu’aux répliques suivantes, on constate un parallélisme
de construction (« Que maudit soit… ») : l’ensemble souligne la force de la rivalité,
de la confrontation dans le couple de domestiques.
c. C’est un passage stichométrique qui vise à donner du rythme à la dispute, à
accentuer le comique de la scène.

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