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Analyse linéaire n1 : La Peau de Chagrin, Balzac, 1831

La découverte du personnage principal, «Le talisman »

Balzac nait en 1799 et meurt épuisé par le travail en 1850. Après des débuts difficiles tant sur le plan
financier que sur le plan littéraire, rencontre enfin le succès notamment en 1831 avec le roman fantastique La Peau
de Chagrin. Progressivement il conçoit l’idée de l’organisation de son œuvre La Comédie Humaine dont les épisodes
sont rattachés les un aux autres par des personnages récurrents.
La Peau de Chagrin est un roman fantastique qui met en scène Raphael de Valentin, un personnage romantique,
reflétant son époque tourmenté, c’est un jeune homme désespéré qui fait l’acquisition d’un mystérieux talisman.
Désormais à chaque fois qu’il formulera un vœu il le verra réalisé, mais la Peau rétrécira et Raphael se rapprochera
un peu plus de la mort.
Ce passage se situe au début du roman de La Peau de Chagrin alors que Raphael qui vient de perdre son dernier sous
aux jeux attend le petit matin pour se jeter dans la Seine et il entreprend alors une errance dans Paris qui le mène
jusqu’aux portes d’un magasin d’Antiquité.
Nous nous demanderons alors en quoi ce passage annonce t’il les grands thèmes du roman ?
Pour ce faire nous vous proposons de de découper le passage en 3 mouvements : 1er mouvement : Un homme
envouté ( l.1 à 5) 2ème mouvement : Un sursaut de volonté (l.5 à 14) et 3ème mouvement (l.14 à 17).

Au cours de son errance, Raphael encore inconnu pour le lecteur apparait comme un personnage possédé,
on relève ainsi le champs lexical de cet envoutement instaure d’emblée une atmosphère assez inquiétante et
fantastique. Ce lexique est complété par 2 substantifs qui mettent en valeur la souffrance dans lequel est plongé le
jeune homme. Le substantif « agonie » semble être hyperbolique, il annonce déjà le titre du dernier chapitre du
roman de façon programmatique et en même temps il rappel que le personnage attend la mort. La position
grammatical qui met Raphael en position d’objet indirect souligne sa déposition. Il est ici l’objet du roman contre
lesquelles il ne peut pas lutter. Ces tourments nerveux qui agitent le jeune homme sont pour l’auteur et le narrateur
l’occasion d’annoncer le thème fondamental du récit fantastique, celui du « fluide vitale ». Le thème de l’Energie vital
à la fois créatrice et destructrice sera au centre de tout le roman puisque ce fluide est un lien direct avec l’énergie
celle qui nous permet de rester en vie. Nous pouvons également repérer 2 références à la mer l’une sous la forme
d’une comparaison l’autre sous la forme d’une proposition subordonnée relativel.4 « semblable à celui des vagues »,
« ou tout ondoyait » l.5 proposition introduite par le pronom relatif « où » qui est un relatif de lieu, la fonction
grammatical est le complément de l’antécédant brouillard ces deux références achèvent de présenter le personnage
perdu dans un brouillard qui déforme tout, les bâtiments, les hommes.
Ce premier mouvement grâce aux champs lexicaux de la souffrance et de la dépossession de soi met en lumière un
personnage perturbé, instable qui va marquer l’esprit du lecteur.

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