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INTRODUCTION :
CONTEXTE : Celui-ci est le neuvième roman de la série des Rougon-Macquart, qui explore les
différentes facettes de la société française sous le Second Empire. Dans ce roman, Zola
s'intéresse au monde du spectacle parisien et à ses coulisses, où se côtoient artistes,
journalistes, hommes d'affaires et prostituées. Le personnage de Nana, une jeune fille issue
des milieux populaires, devient une vedette du théâtre en raison de son charme et de sa
beauté. Cependant, sa quête effrénée de plaisir et son désir de séduire les hommes la
conduisent à sa perte.
A NOTER : Cette scène est en lien avec des peintures de l’époque où le corps est représenté
et mis en avant. Comme les peintures impressionnistes de Manet dont Olympia qui dépeint une
femme dénudée regardant avec effronterie le spectateur, consciente de livrer sa nudité à
tout publique. Ce tableau peint en 1863 constitue une transgression de l’esthétique qui est à
l’image d’un bouleversement des mœurs. Le corps féminin devient au centre de toutes les
attentions, et de la mode qui est en essor.
CONCLUSION : Zola veut décrire dans son œuvre littéraire la réalité du Second Empire.
Le portrait de Nana devient donc le miroir d’une société qui subit, au XIXe siècle, la
décadence et la corruption bouleversant les mœurs et les mentalités. Premièrement, le
narrateur n’hésite pas à marquer les méfaits de la sexualité en affirmant que « Muffat avait
conscience de sa défaite, il la savait stupide, ordurière et menteuse, et il la voulait, même
empoisonnée ». La vision péjorative de la femme est évidente mais notons également son effet
sur Muffat qui désormais voudra la posséder coûte que. Si « en trois mois, elle avait corrompu
sa vie, il se sentait déjà gâté jusqu’aux moelles par des ordures qu’il n’aurait pas
soupçonnées », « tout allait pourrir en lui ». Mais le texte prend alors une portée universelle
en révélant que l’Homme est soumis à des pulsions. La femme exerçant un pouvoir sexuel
ramène alors l’homme face à ces forces obscures.
CONCLUSION DU MVT 1: Pour conclure ce 1er mouvement nous pouvons dire que ce
portrait au miroir est à la fois très traditionnel puisqu’il respecte les codifications de genre
et de l’écriture réaliste mais offre également à travers une vision métamorphosante mêlant la
putréfaction et l’empoisonnement au corps de la femme.