Vous êtes sur la page 1sur 1

Apprenez le Français avec les

meilleurs

1er cours o!ert !

Présentation de Vipère
au poing, d'Hervé Bazin,
(1948)

Par Nathan 5 juin 2023

Les meilleurs professeurs de Français


disponibles

4,9 (33 avis) 5 (93 avis)

Sophie Julie

40€/h 1 er cours offert ! 75€/h 1er cours offert !

C'est parti

Résumé rapide : histoires


familiales, émancipation
physique et émotionnelle

Catherine Frot incarne la célèbre Folcoche à l'écran de


télévision

"Vipère au poing" est un roman autobiographique de

Hervé Bazin

L'histoire se déroule dans les années 1930 et raconte la

vie de Jean Rezeau, un jeune garçon cruellement

maltraité par sa mère, Folcoche.

Cette dernière est une femme autoritaire et sadique qui

dirige la famille d'une main de fer. Jean et ses frères et

sœurs endurent les humiliations constantes et les

punitions brutales infligées par leur mère :

Humiliations verbales

Privations et châtiments

Dénigrement en public et en privé

Climat de terreur et emprise psychologique,


émotionnelle

Le récit décrit l'éveil à la vie et à l'émancipation de

Jean, qui finit par se révolter contre sa mère et se libérer

de son emprise.

Une vraie leçon de vie à travers une écriture poignante !

Les personnages de Vipère au


poing

Plusieurs personnages participent à l'intrigue de cet


émouvant roman

Plusieurs personnages sont décrits dans le roman Vipère

au poing, organisés en deux catégories :

Ceux qui participent à l'humiliation quotidienne des

enfants Rezeau

Ceux qui contribuent à l'émancipation de Jean,

directement ou indirectement

Nom du
Principal/Secondaire Rôle
personnage

Jean Rezeau Principal Narrateur et


protagoniste
du roman

Folcoche Principal Mère


tyrannique
des enfants
Rezeau

Ferdinand Secondaire Frère de Jean,


Rezeau également
maltraité par
Folcoche

Marcel Secondaire Frère de Jean,


Rezeau également
maltraité par
Folcoche

Tante Secondaire Tante


Charlotte maternelle de
Jean, qui lui
apporte un
soutien
a!ectif

Brasse- Secondaire Voisin et ami


Bouillon des enfants
Rezeau, leur
o!rant un
refuge et un
soutien moral

L'institutrice Secondaire Une


enseignante
cruelle
engagée par
Folcoche
pour éduquer
les enfants

Les religieux Secondaire Les membres


du
pensionnat
religieux où
Jean est
envoyé, qui
contribuent à
son
oppression

Résumé du roman

Le roman autobiographique comporte un total de 25

chapitres, permettant d'organiser l'histoire en quatre

grandes étapes :

L'enfance insouciante (chapitres 1 à 5)

Révolte et résistance (chapitres 6 à 16)

Confrontation et émotions (chapitres 17 à 21)

Libération et avenir (chapitres 22 à 25)

Folcoche est l'incarnation de la marâtre/grand-


mère tyrannique

L'enfance insouciante

Pendant l'été 1922, Jean et Ferdinand passent leur

enfance sous la garde de leur grand-mère paternelle,

résidant dans le château familial de la Belle-Angerie,

situé dans la région de Segré, au nord d'Angers. Le

décès de leur grand-mère oblige leurs parents à quitter

la Chine où leur père enseigne dans une université à

Shanghai, afin de retourner s'occuper de leurs enfants.

Les parents dans l'histoire sont :

Jacques Rezeau, le père de famille e!acé

Paule Rezeau, surnommée "Folcoche" pour son côté

marâtre

Plein d'impatience et de curiosité, les deux enfants

attendent avec excitation leurs parents et leur nouveau

petit frère, Marcel, qu'ils n'ont jamais rencontré, sur le

quai de la gare. Cependant, lorsqu'ils se précipitent pour

embrasser leur mère, celle-ci les repousse violemment,

souhaitant descendre du train tranquillement. Marcel,

leur petit frère, leur adresse un salut presque froid. Seul

leur père leur o!re des embrassades chaleureuses.

De retour au château, toute la famille et le personnel sont

réunis dans la salle à manger pour une annonce

importante concernant la nouvelle organisation de la

vie familiale, sur laquelle le père prend la parole :

Il expose un emploi du temps rigoureux, débutant


dès 5 heures du matin avec la messe dans la
chapelle privée

La journée se terminant vers 21h30

Pendant la journée, les études seront assurées par


l'abbé résidant avec eux

Rien que ça...

Vipere au point, P. De Broca (2…

La fameuse scène du repas dans l'adaptation


cinématographique de Vipère au poing

Soudain, le père se trouve une excuse pour se retirer,

laissant à sa femme, Paule, le soin de délivrer ses propres

directives, notamment :

Les enfants sont informés qu'ils ne pourront plus


prendre du café au lait le matin, mais devront se
contenter de soupe

Leurs cheveux seront rasés par mesure d'hygiène

Par souci de sécurité, Paule retire les poêles,


édredons et oreillers de leur chambre.

Tous leurs objets personnels sont confisqués.

Les heures de récréation doivent être consacrées


à l'entretien du parc.

Pour éviter d'user leurs chaussures et chaussettes,


ils sont contraints de porter de lourds sabots,
qu'ils peuvent garnir de paille en cas de froid

En très peu de temps, les enfants se retrouvent

a!amés, gelés, privés de tout confort et de toute

a!ection, constamment soumis aux brimades, punitions

et humiliations infligées par leur mère, tandis que leur

père semble préférer ignorer la situation pour éviter les

conflits avec son épouse.

Révolte et résistance

Au cours des repas, Paule n'hésite pas à utiliser

violemment sa fourchette pour piquer l'un de ses fils si

elle juge leur comportement inapproprié. Lorsque la

gouvernante tente de s'interposer, Paule la renvoie

immédiatement, tout comme elle l'a déjà fait avec tout le

personnel, à l'exception de Fine, la vieille cuisinière, qui

est sourde et muette et donc à sa merci.

Les enfants, qui ressentent une profonde aversion

envers leur mère, lui attribuent le surnom permanent de

"Folcoche", une contraction de "Folle" et "Cochonne".

Ils gravent des initiales "VF" partout où ils le peuvent,

signifiant "Vengeance à Folcoche". Jean, le narrateur, est

le fils qu'elle déteste le plus en raison de son audace,

notamment lorsqu'il la fixe intensément pendant les

repas, un rituel que les frères appellent "pistolétade".

Vipère au poing est un titre en référence directe au

nom de la mère de famille

Lorsque Folcoche est hospitalisée en raison de

graves problèmes rénaux, les enfants se réjouissent en

espérant que leur mère succombera à sa maladie, mais

contre toute attente, elle survit. Cependant, ayant été

absente su"samment longtemps pour que les

châtiments corporels perdent de leur e"cacité sur ses

fils, Mme Rezeau tente alors de diviser le trio en les

manipulant les uns contre les autres.

Profitant d'une expédition à laquelle M. Rezeau, Jean et

Freddie participent, Paule parvient à obtenir de Marcel la

révélation d'une cachette où les trois frères dissimulaient

des objets volés et de la nourriture. À leur retour, Jean et

Freddie découvrent la trahison de Marcel et l'arrivée

d'un nouvel abbé, surnommé B VII par les enfants, qui se

révèle particulièrement cruel. Freddie se retrouve seul à

assumer la responsabilité du vol des objets et de la

nourriture, et il est fouetté.

On peut dire que c'est reparti pour un mauvais tour...

Confrontation et émotions

Profondément désespérés par la situation, les

enfants décident de tuer Folcoche. Leur première

tentative consiste à empoisonner leur mère adoptive

avec ses propres médicaments, mais elle échoue. Par la

suite, lors d'une sortie en bateau, Brasse-Bouillon

parvient à faire chuter Folcoche dans la rivière de

l'Omée. Malgré le fait que Paule ne sache pas nager, elle

parvient miraculeusement à s'en sortir. Folcoche,

furieuse de rage, cherche à faire fouetter Jean, qui se

réfugie dans sa chambre puis s'échappe pendant la nuit

pour demander l'aide de ses grands-parents maternels.

Cependant, cette rencontre se révèle décevante pour

Jean, car il réalise à quel point ses grands-parents ne

portent aucun intérêt ni à leur fille, ni à leurs petits-

enfants.

Finalement, Jean est ramené à la Belle-Angerie par

son père, alors que le conflit entre Folcoche et lui atteint

son paroxysme. Folcoche tente désespérément

d'envoyer Jean dans une maison de redressement en

cachant son propre portefeuille dans la chambre des

enfants, mais Jean l'observe faire et lui rend

immédiatement. Il parvient à la convaincre de les

envoyer, lui et ses frères, au collège. Acculée, Folcoche

doit finalement céder à la volonté de Jean.

Libération et avenir

L'épilogue du roman établit un parallèle entre :

La vipère réelle, rencontrée au début de l'histoire

La vipère symbolique, représentant la mère

tyrannique

Avec cette victoire sur la domination maternelle, le

narrateur conclut en a!rmant : « Merci, ma mère. Je suis

celui qui marche, une vipère au poing »

Ces mots marquent la résilience du narrateur, qui se

libère des chaînes de l'oppression et trouve la force de

se tenir debout, prêt à a!ronter les défis de la vie avec

détermination et fermeté. C'est un rappel de sa

capacité à surmonter les épreuves et à trouver sa propre

voie, même après avoir été confronté à l'adversité et à la

cruauté de sa mère.

Pistes d'analyse de Vipère au


poing

L'époque de Bazin est marqué par un fort contexte social et


historique

Abus de pouvoir, tyrannie et symbolisme

Le personnage tyrannique de Folcoche dans "Vipère au

poing" est l'un des éléments clés du roman. Son

comportement sadique et abusif envers ses enfants

crée un climat de terreur au sein de la famille Rezeau.

L'analyse de ce personnage permet de plonger dans le

thème de la tyrannie et de l'abus de pouvoir.

Folcoche incarne l'autorité oppressive et démontre

un plaisir malsain à exercer son contrôle sur sa famille. Sa

cruauté est dépeinte à travers les terribles punitions,

humiliations et privations qu'elle inflige à ses enfants.

Son comportement démontre à la fois son autoritarisme

et sa volonté de domination totale sur les autres

membres de la famille. Elle impose des règles

arbitraires, manipule et punit ses enfants de manière

démesurée, réduisant leur existence à un calvaire

quotidien. Folcoche devient ainsi un symbole de l'abus

de pouvoir et de la violence domestique.

Par ailleurs, le roman présente également plusieurs

éléments symboliques qui enrichissent sa signification,

notamment :

La vipère, tout d'abord, représente une


symbolique puissante. Le titre lui-même, "Vipère
au poing", évoque l'image d'un animal venimeux
prêt à attaquer. Cette image suggère la nature
vénéneuse et dangereuse de Folcoche, prête à
mordre et à détruire. La vipère peut également
être interprétée comme une métaphore de la rage
et de la colère refoulées des enfants Rezeau, qui
finissent par se rebeller contre leur mère.

En outre, le personnage de Folcoche peut être vu


comme une représentation plus large de
l'oppression et de l'injustice dans la société. Sa
tyrannie familiale peut être perçue comme une
métaphore des systèmes oppressifs qui existent à
l'échelle sociale. Ainsi, l'histoire des enfants
Rezeau peut être interprétée comme une critique
sociale plus profonde, dénonçant les abus de
pouvoir et les inégalités dans la société.

La notion de résistance, y compris dans le cercle


familial

Dans "Vipère au poing", le contexte historique de l'entre-

deux-guerres en France est également propice à

explorer la notion de résistance dans les liens familiaux.

Le roman met en lumière les di!érentes formes de

résistance que les enfants Rezeau déploient pour faire

face à l'oppression et à la tyrannie de leur mère,

Folcoche.

La résistance dans les liens familiaux est représentée

à travers la rébellion des enfants contre l'autorité

oppressive de leur mère. Face à ses punitions,

humiliations et privations, les enfants trouvent des

moyens de défiance et de survie. Ils développent des

stratégies pour s'a"rmer et préserver leur individualité

malgré les contraintes imposées.

L'un des exemples les plus marquants est la création du

sigle "VF" (Vengeance à Folcoche) gravé partout où ils le

peuvent, symbolisant leur refus de se soumettre

L'amitié entre les enfants Rezeau et Brasse-Bouillon

représente également une forme de résistance.

Ensemble, ils forment une alliance solide contre leur

mère tyrannique. Ils se soutiennent mutuellement,

partagent leurs sou!rances et trouvent du réconfort

dans cette camaraderie. Leur amitié devient une source

d'émancipation et de résilience face à l'adversité

familiale.

La résistance dans les liens familiaux suggère ainsi la

possibilité de se dresser contre les structures de

pouvoir oppressives, même au sein d'une unité

familiale. Les enfants Rezeau trouvent des moyens de

préserver leur individualité, de s'a"rmer et de se

protéger mutuellement. C'est à travers ces actes de

résistance qu'ils parviennent à maintenir une certaine

dignité et à garder espoir face à l'adversité.

Vidéo Hervé Bazin Interview 2…

Des pistes de lecture de l'auteur lui-même : regardez


l'interview d'Hervé Bazin !

L'importance du contexte historique et social

Le contexte historique dans lequel se déroule "Vipère au

poing" est celui d'une époque marquée par des

changements sociaux, politiques et économiques

significatifs. L'analyse de ce contexte permet de mieux

comprendre les motivations des personnages et les

dynamiques sociales présentes dans le roman.

L'action se déroule dans les années 1920, peu après

la Première Guerre mondiale, une période caractérisée

par un profond traumatisme et des bouleversements

sociaux. La guerre a laissé des cicatrices profondes dans

la société française, et cela se reflète dans le

comportement des personnages. Les parents de Jean

Rezeau, Jacques et Paule, ont vécu en Chine pendant

cette période, où Jacques était professeur dans une

université. Le retour soudain de la famille en France

montre les conséquences de la guerre sur leur vie et leur

famille.

Le contexte social de l'époque est également

important. La société française de l'entre-deux-guerres

est marquée par des inégalités de classe et une rigidité

sociale. La famille Rezeau, issue de l'aristocratie

provinciale, est confrontée à des tensions entre la

noblesse déclinante et la montée de la classe

bourgeoise. La grand-mère paternelle, qui élève les

enfants au début du roman, incarne une vision

traditionaliste et conservatrice de la société.

Enfin, le contexte politique de l'époque peut

également être abordé. Les années 1920 en France ont

été marquées par des luttes politiques intenses,

notamment entre les di!érents courants socialistes,

Vous aimerez peut-être aussi