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« Une rééducation qui passe par le désapprentissage de ce que j’étais » Didier ERIBON dans
Retour à Reims
« Si j’ai ni par conquérir la liberté de l’esprit ce ne fut peut-être qu’en devenant un mauvais
enfant » Jean Guéhenno dans Le journal d’un homme de quarante ans
« Les cas d’échecs scolaires sont des cas de solitude des élèves dans l’univers scolaire » Bernard
Lahire dans Tableaux de famille
Didier Eribon dans Retour à Reims revient sur la coupure entre le monde scolaire et son monde
qu’imposait la scolarisation. Il compare ça à un exil forcé synonyme de violence.
« Ne pas pouvoir aimer ses parents, ne pas savoir pourquoi, c’est intenable » Annie ERNAUX
dans les armoires vides.
« Il disait que j’apprenais bien, jamais que je travaillais bien. Travailler c’était seulement travailler
de ses mains ». Annie ERNAUX dans La place.
« Résister c’était me perdre. Me soumettre, me sauve. » Didier ERIBON dans Retour à Reims.
« Le vrai langage c’est chez moi que je l’entendais « dis boujou ma petite besotte ». La maîtresse
parlait, parlait et les choses n’existaient pas ». Annie ERNAUX dans les armoires vides.
Sans la lecture du Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir, en philo, je ne sais ce qui l’aurait
emporté, du conformisme féminin ou du désir de progression intellectuelle.
Annie ERNAUX
Si l’école, dès le primaire, est un lieu où on fait l’expérience de l’échec, du « je suis mauvais », « je
n’y arrive pas », un lieu pas hostile mais bizarre, parce qu’il ne fait pas appel du tout à votre
monde originel, le cout de l’apprentissage est trop grand et le plaisir ne vient que de s’amuser
avec les autres qui sont dans la même situation.
Annie ERNAUX
Nathalie Sarraute dans enfance : le poids des mots. L’orthographe est ce qui lui permet de se
distinguer. Elle considère qu’en écrivant, elle sera la seule responsable de ce qui va lui arriver.
Proust dans à la recherche du temps perdu : découvrir le plaisir de la lecture grâce à sa mère
Jean Paul Sartre dans les mots : fréquentait la bibliothèque de son grand père
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L’orthographe ouvre l’ascenseur social puisqu’il va être valorisé.
La fraternité à l’école
Antoine de Saint-Exupéry a dit qu’une « démocratie doit être une fraternité. Sion c’est une
imposture.
La question de la fraternité à l’école est primordiale car on enseigne auprès d’un collectif à
l’intérieur du lequel les enfants se confrontent les uns aux autres. Et c’est ce qu’ils retrouveront en
société.
19 novembre 1957
J’ai laissé s’éteindre un peu le bruit qui m’a entouré tous ces jours-ci avant de
venir vous parler un peu de tout mon cœur. On vient de me faire un bien trop
grand honneur, que je n’ai ni recherché ni sollicité. Mais quand j’ai appris la
nouvelle, ma première pensée, après ma mère, a été pour vous. Sans vous, sans
cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais,
sans votre enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. Je ne
me fais pas un monde de cette sorte d’honneur mais celui-là est du moins une
occasion pour vous dire ce que vous avez été, et êtes toujours pour moi, et pour
vous assurer que vos efforts, votre travail et le cœur généreux que vous y mettiez
sont toujours vivants chez un de vos petits écoliers qui, malgré l’âge, n’a pas cessé
d’être votre reconnaissant élève.
L’altérité
L’altérité est le caractère, la qualité de ce qui est autre. C’est la reconnaissance de l’autre dans sa
di érence.
- Montagine « d’un enfant monstrueux » : rien n’est contre nature car c’est la nature même qui l’a
créé (Dieu en l’occurence dans son écrit)
« C’est à l’école qu’il faut raccommoder la toile déchirée de notre monde et empêcher qu’on
ne la déchire davantage. »
Jean Guéhenno