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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

DE L’ALPHABETISATION Union-Discipline-Travail
DIRECTION REGIONALE DE L’EDUCATION
NATIONALE ET DE L’ALPHABETISATION DE
YAMOUSSOUKRO

Année Scolaire : 2023-2024

LYCEE MODERNE SOUDELE KONAN DE TIE-N’DIEKRO

EXPOSE DE FRANÇAIS
THEME : LES FIGURES PATERNALISTES
DANS l’œuvre « Pour le Bonheur des
miens » 1

EXPOSANTS
1- N’DA AHOU DORIANE
2- N’GORAN KOFFI KEVIN
3- N’GUESSAN ADJA SIDOINE
4- LOUKOU AFFOUE AUGUSTINE
5- KRAMO N’DRI JOSIANE
M. OUATTARA
Prof :Tle D
SOMMAIRE

INTRODUCTION

I.LES FIGURES DITES PATERNALISTES ET LEURS ROLES JOUES DANS LE ROMAN.


1. Toto kacou Roger : un soutien moral
2. M. Khigaly : un mauvais éducateur
3. Le juge Bautrot : un financier potentiel
4. Les professeurs d'université
5. Le directeur des œuvres universitaires

II. L’IMPACT DES FIGURES PATERNALISTES SUR LA VIE DE FLEURY.


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III.LES SOLUTIONS POUR ERADIQUER LES CONSEQUENCES QUI DECOULENT DE


CES PRATIQUES

CONCLUSION
INTRODUCTION

Macaire Etty
, écrivain ivoirien et professeur de lettre moderne de formation dans son
œuvre de 140 pages
Pour le bonheur des miens paru aux éditions valesse , il utilise sa plume pour
mettre a nu la
ces traffic d'influence en milieu scolaire a travers l'histoire pathétique d'une
fille qui se voit
abandonner sa dignité pour le luxe afin aider sa pauvre famille . Dans notre
étude, il sera
donc question d'abord d'identifier les types d'influence en milieu
scolaire dans l'œuvre,
ensuite de les analyser et enfin d'en apporter des solutions afin de les
endiguer.
Macaire Etty 3
, écrivain ivoirien et professeur de lettre moderne de formation dans son
œuvre de 140 pages
Pour le bonheur des miens paru aux éditions valesse , il utilise sa plume pour
mettre a nu la
ces traffic d'influence en milieu scolaire a travers l'histoire pathétique d'une
fille qui se voit
abandonner sa dignité pour le luxe afin aider sa pauvre famille . Dans notre
étude, il sera
donc question d'abord d'identifier les types d'influence en milieu
scolaire dans l'œuvre,
ensuite de les analyser et enfin d'en apporter des solutions afin de les
endiguer.
Macaire Etty, écrivain ivoirien et professeur de lettre moderne de formation
dans son œuvre de 140 pages « Pour le bonheur des miens »paru aux éditions
VALESSE , il utilise sa plume pour mettre a nu les trafics d'influence en milieu
scolaire à travers l'histoire pathétique d'une fille qui se voit abandonner sa
dignité pour le luxe afin d’aider sa pauvre famille . Dans notre étude, il sera
donc question d’abord d'identifier le rôle de certaines figures censées être
paternalistes et moralisatrices pour le personnage principal, et en second lieu il
s’agira pour nous d’analyser les répercussions de ces actes sur la concernée
dans le but d’y apporter des solutions afin de les endiguer.
I- LES FIGURES DITES PATERNALISTES ET LEURS ROLES JOUES DANS LE
ROMAN.
1.Toto kacou Roger :son soutien moral

Son père est illégalement forcé à aller à la retraite et avoue à sa fille son
incapacité à faire face aux charges de ses besoins pour pouvoir
poursuivre ses études. Mais pour la soutenir moralement il lui dit : « Tu
sais ma fille, tu n’as point besoin d’être riche pour être heureuse. Quel
que soit le métier que tu exerceras un jour, l’essentiel est qu’il te
permette de vivre décemment. Quant à nous, depuis l’enfance nous
sommes habitués à vivre de peu. Alors, il est inutile de te mortifier pour
nous. » : page 72.

2. M. Khigaly : un mauvais éducateur


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M. Khigaly était le professeur de philosophie de Fleury . Elle fut influencée par
le charisme de cet enseignant et finit par tomber amoureuse de lui .
Elle entretiendra une relation amoureuse qui sera de courte durée avec lui .
Fleury était follement amoureuse de lui si bien qu'elle supportait mal la brutale
rupture de leur idylle . Fleury gardait haine à son endroit pour cette déception
quand bien même qu'elle n'avait cessé de l'aimer . Référons-nous, pour plus de
détails de cet extrait du chapitre 4 , pages 32-33 :« Oui , je l'aimais autant qu'il
était possible à un être humain d'aimer . Dans cette chambre complice et
témoin des premiers pas de notre idylle , nous fîmes l'amour avec une telle
osmose qu'on nous croirait être faits l'un pour l'autre .» et celui-ci tiré du
Chapitre 5 , page 37 :« Vous dites que vous n'avez pu résister, ce jour-là ,
n'est-ce pas ? C'est actuellement ce qui se passe en moi . Je ne peux pas
résister à cette envie de vous aimer et de vouloir vivre avec vous le reste de
ma vie . Alors, vous ne pouvez pas me demander de faire quelque chose que
vous n'avez pas réussi à faire. » La blessure était tellement profonde que
Fleury en voulait à M. Khigaly .
3-Le juge Bautrot : un financier potentiel
Fleury a le BAC . Elle pense à faire des études supérieures, mais elle n'a aucun
appui financier . Fleury pense alors à M.Bautrot puis elle renoue les liens et
signe un contrat sordide d'intérêt avec lui :il était chargé de l'assister
financièrement et elle devait satisfaire sa Libido érotique . Pour appuyer nos
propos, référons-nous à cet extrait « Je finis par accepter
l'avilissante proposition du magistrat vicieux . Bautrot , tel est son nom .
Depuis Boignykro il financerait mes études et mes besoins de jeunes
filles. En retour , toutes les fois qu'il viendrait à Gbagbokaha , je devrais
me mettre à sa disposition .» (Chapitre 11 ;page 73)Voilà comment M. Bautrot
a commencé à influencer Fleury pour son pouvoir d'achat .Mais
malheureusement , elle ne s'arrêtera pas à lui dans sa course d'assouvissement
de ses ambitions d'arriviste dépravée.
4. Les professeurs d'université
Les professeurs d'université évoqués dans le roman sont :-M.Hassanarah
(professeur de Méthodologie);-M. Bonké ( professeur de logique );-M. Prenoh
(doyen de la faculté de Philosophie );-Le professeur d'histoire de la Philosophie
(un Européen). Tous ces quatre professeurs ont courtisé Fleury dans
l'intention de faire d'elle leur amante . Mais M Hassanarah et le professeur 5
d'histoire de la Philosophie se sont montrés particulièrement menaçants .
Quant à M. Bonké , elle ne l'aimait pas du tout à cause de sa laideur .
Cependant , M. Prenoh fut le plus chanceux à cause de son statut de “ doyen
de la faculté de Philosophie ” et aussi pour son charme . C'est pour cela qu'il
aura droit à des instants de bonheur avec la ravissante Fleury , objet de toutes
les convoitises .( Chapitre 13page 79-83 )

5. Le directeur des œuvres universitaires


Fleury , afin d’être logée dans l'une des cités universitaires, va influencer le
directeur des œuvres universitaires en le séduisant . Malheureusement , il ne
pourra pas résister à cette beauté de la jeune fille . Pour justifier cette opinion ,
référons-nous à cet extrait du chapitre12 , page 75 : « Le nombre de
chambres dans les cités , à mon arrivée à l'université était insuffisant . Je ne
connaissais personne dans la sphère des décideurs et je n'avais jamais milité
dans le syndicat des élèves et étudiants - le syndicat des élèves et étudiants
était tout puissant et siégeait à la commission d'attribution des chambres .
J'exploitai alors mon atout majeur : ma beauté . Le directeur des œuvres
universitaires fut ma victime. Après lui avoir offert une nuit de rêve, il me
proposa de choisir moi-même ma chambre.»
II- L’IMPACT DES FIGURES PATERNALISTES SUR LA VIE DE FLEURY
III- LES SOLUTIONS POUR ERADIQUER LES CONSEQUENCES QUI
DECOULENT DE CES PRATIQUES .

CONCLUSION
L’histoire de Fleury est à l’image de celle vécue par de nombreuses autres filles
qui pour pouvoir subvenir à leur besoin ‘’vendent leur corps’’ pour de l’argent.
L’auteur touche plusieurs points ; l’hypocrisie, la dépravation des mœurs, la
méchanceté.

Sur ces Vingt et Un chapitres courant sur 140 pages, Macaire Etty enseigne,
conseille et met face à des réalités qui font parties de notre quotidien. Chacun
y reçoit sa part. les jeunes et particulièrement les jeunes filles sont invitées à ne
pas succomber à la facilité malgré les difficultés, les enseignants à exercer leur
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métier avec loyauté et les cadres à ne pas user de leur statut pour intimider les
plus vulnérables.

Macaire Etty est l’actuel président de l’association des écrivains de Côte


d’Ivoire : (AECI). Il demeure un acteur très dévoué dans la promotion de la
littérature. Macaire a une bibliographie de 5 livres. Son dernier roman intitulé «
pour le bonheur des miens » est publié chez Vallesse a 140 pages. L’auteur a
été pendant longtemps enseignant avant d’être muté comme chargé d’études
à la direction de la vie scolaire du ministère de l’éducation nationale. Son
expérience lui permet de présenter dans ce livre une thématique si bien écrite
sur les réalités de l’environnement scolaire. Macaire a réussi à provoquer tant
d’émotion en le lisant et quand une œuvre a cet effet chez le lecteur, on peut
dire sans ambages : j’aimé le livre. L’auteur pose des problématiques
existentielles très importantes : la réalisation sociale des personnes issues des
couches les plus défavorisées dans un environnement ultra et supra capitaliste.
Il invite à réfléchir sur l’idéal de réussite scolaire et professionnelle des
personnes de manière générale mais plus particulièrement les filles de familles
modestes dans une société phallocrate et vénale. Dans de pareilles situations,
l’intelligence est-elle la seule garantie de réussite ? L’exigence de la satisfaction
de besoin de subsistance ne corrompt-elle pas les valeurs ? L’auteur nous
présente l’histoire de Toto Ama Fleury, une adolescente de 19 ans en classe de
terminale dont le père est un vigile à l’hôpital général de la localité et sa mère
une ménagère qui s’improvise « blanchisseuse ». Ils vivent dans un bidonville et
les insignifiantes ressources les emprisonnent dans une existence broyée par
des ronces d’épreuves. Très studieuse, elle tombe amoureuse de son
professeur de philosophie Monsieur Khigaly, avec qui elle a une brève aventure
et soufre de déception amoureuse. C’est dans cette plaie sentimentale mal
cicatrisée que les microbes s’inviteront pour la gangrener. Son frère Koula, 7
handicapé qui se déplace grâce à un fauteuil roulant offert par une ONG suite à
un accident de la route, est accusé de trafic de drogue puis incarcéré. Ses
parents avouent leur impuissance devant l’urgence de le faire sortir de prison.
C’est ainsi que Fleury accepte les propositions indécentes du juge Bautrot qui
s’occupe du dossier en contrepartie de son corps. Son frère est par la suite
libéré et c’est un soulagement balsamique pour sa famille. En dépit de
plusieurs épreuves, elle obtient son BAC et est orientée dans la capitale du pays
en philosophie. Son père est illégalement forcé à aller à la retraite et avoue à sa
fille son incapacité à faire face aux charges de ses besoins pour pouvoir
poursuivre ses études. Mais pour la soutenir moralement il lui dit : « Tu sais ma
fille, tu n’as point besoin d’être riche pour être heureuse. Quel que soit le
métier que tu exerceras un jour, l’essentiel est qu’il te permette de vivre
décemment. Quant à nous, depuis l’enfance nous sommes habitués à vivre de
peu. Alors, il est inutile de te mortifier pour nous. » : page 72. Le même juge
Bautrot, homme marié, lui fait encore une proposition indécente d’être son
amante pour une contrepartie financière qui lui sera utile pour soutenir sa
famille démunie et pour les charges de ses études. Fleury, une fille très
brillante en philosophie qui a cette qualité du raisonnement, réfléchit
longuement sur le choix qu’elle doit faire entre les valeurs et le matériel.
L’auteur présente ainsi les antagonismes des notions de « l’être et de l’avoir »
développé par les philosophes existentialistes, surtout de Gabriel Marcel.
L’idéal serait pour Fleury, de ne souiller son âme mais la réalité est qu’elle a
besoin de ressources pour aider ses parents et continuer ses études. Elle n’a
aucun appui d’un membre de sa famille, aucun appui d’une autre personne.
Elle dit à la page 70 : « Cette fois-ci, je bouchai les oreilles aux supplications de
mon cœur pour écouter l’ordre de ma raison qui penchait pour le réalisme et le
pragmatisme ». Elle ne peut que compter sur elle-même. Elle finit par accepter
la proposition du juge Bautrot qui la fait espionner à son insu par sa meilleure
amie de la cité universitaire où elle est logée : son nom est Olivia. Fleury crée la
fascination de tous les professeurs même les plus laids et pouilleux. Elle 8
rencontre un jeune métis pour qui elle a un coup de foudre du nom de Da
Costa. C’est le cousin d’Olivia. Elle est contrainte de l’éloigner d’elle à cause de
son amant Bautrot très jaloux. Le juge fait assassiner le jeune homme et Fleury
découvre par la suite l’identité de son espion qui est sa meilleure amie Olivia.
Une grève universitaire provoque une répression très violente des forces de
l’ordre qui violent certaines filles dont Fleury. Elle est par la suite infectée du
VIH SIDA. Le juge Bautrot l’abandonne. Heureusement que son ex professeur
de philosophie vient la soutenir dans cette épreuve, l’aime malgré sa maladie
et décide de construire une relation solide avec elle.

Fleury a eu une vie sentimentale tourmentée. Avec une première expérience


qui fut un échec et l’une des conséquences de son dévergondage. Ses autres
relations ont été des choix contre son gré pour pouvoir vivre, exister, faire vivre
sa famille et garantir leur existence. Une multitude de filles se reconnaissent ou
se reconnaîtront dans l’histoire de Fleury. Dans les pays tropicaux où les
gouvernants et dirigeants politiques dans leur coutumière autosatisfaction
applaudissent et fanfaronnent sur les chiffres de croissance économiques,
l’histoire de Fleury est l’une des preuves de l’échec révoltant de leur politique
de développement. Les moralistes pourront jeter toutes formes de pierre à
Fleury et aux filles qui comme elle, ont traversées ce chemin de croix. Mais
quand on n’a pas vécu des épreuves ou situation pareilles, on ne peut qu’être
en carence d’humanité, de compassion et de tolérance. La narration de
l’histoire de Fleury est certainement plus édulcorée par rapport à la réalité de
cette avalanche de filles issues de familles pauvres dans notre pays où sous
d’autres cieux.

J’ai souri lorsque j’ai lu à la page 39 cette phrase de Macaire Etty : « Oui, une
fois encore, un homme a fait pleurer une femme ». L’auteur donne raison aux
mouvements féministes qui se battent pour l’égalité des genres dans la société.
Surtout, la condition de la femme fait la satire d’une société hyper phallocrate. 9
Il indexe des hommes qui ne sont que des prédateurs sexuels. La charité, l’aide
inconditionnelle sont presqu’inexistantes chez ce genre. Ils ne pensent qu’à
profiter de la faiblesse de la situation sociale de pauvres de filles, élèves,
étudiantes pour en abuser, leur faire du chantage… Ces vices déplorables
donnent raison aux femmes, qui avec force et énergie, font des hommes,
l’objet de leur diabolisation. Cette diabolisation et ce manque d’humanité se
justifient dans ce combat féminin surtout quand elles sont violées et infectées
par le virus du VIH SIDA comme Fleury. Dans le récit de l’auteur, il précise que
fleury et plusieurs étudiantes ont été victimes de viol par les forces de l’ordre
pour réprimer des revendications d’étudiants. J’ai bien aimé ce passage dans le
livre de l’auteur qui peint la bestialité des hommes et la méchanceté voire
l’inhumanité de nos gouvernants. Ils n’améliorent pas le système éducatif et
scolaire, envoient leurs enfants étudier à l’étranger, alourdissent les frais de
scolarité qui deviennent insupportables pour les pauvres et quand il y a des
revendications justes des étudiants pour dénoncer toutes ces injustices et
défectuosités, ils sont poursuivis, battus, emprisonnés, les étudiantes violées…
c’est vrai que ce livre a été publié en 2015, mais ce passage est un fait réel vécu
injustement par les étudiants de notre pays il y a quelques mois.

L’écrivain sera-t-il écouté ? l’écrivain sera-t-il compris ? Si le contexte social


favorise plus dans la pratique comme dans la théorie l’indécence, la vie de
facilité au détriment des messages forts des artistes qui montrent le reflet de
notre société et l’intérêt de la culture des valeurs ? L’écrivain est-il écouté ?
L’écrivain est -il compris ? Lorsque la société qui a de la prédilection pour les
flatteries refuse de voir son image et d’apprécier ses laideurs morales dans le
miroir que lui présente l’écrivain à travers ses œuvres ?

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