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INTRODUCTION

Notre exposé dont le thème est intitulé Les comportements de Fleury, est
extrait dans l’œuvre « pour le bonheur des miens » de l’écrivain Ivoirien Etty
Marcaire. Dans ce roman de 21 chapitres, celui-ci nous le récit des agissements
du personnage qu’est Fleury. Qui est-elle ? Quel a été ses rapports avec son
entourage ? Ses décisions et leurs impacts dans sa vie. Voici ainsi présentés les
grands points de notre exposé.

PRESENTATION DE L’ŒUVRE ET L’AUTEUR


 L’ŒUVRE

Ce récit de Macaire Etty comporte 100 titres, 21 Chapitres repartis sur 140
pages. Elle raconte l’histoire d’une jeune fille du nom de Toto Ama Fleury. Elle
est décidée à réussir ses études intelligente et studieuse. Elle pense avoir tous les
atouts pour réaliser ses rêves mais c’était sans compter avec les contingences
existentielles. Fleury découvre qu’elle doit sacrifier sa dignité de jeune fille pour
se faire une place au soleil et sortir ainsi les siens de l’indigence.
 L’AUTEUR

Née en 1967 à bocanda dans le centre-est de la cote d’ivoire. Macaire Etty est
l’actuel président de l’association : AECI. Il demeure un acteur très dévoué dans
la promotion de la littérature. Pendant longtemps, il a été enseignant avant d’être
muté comme chargé d’étude à la direction de la vie scolaire du ministère de
l’éducation nationale. Son expérience lui permet de présenter dans ce livre une
thématique si bien écrite sur les réalités de l’environnement scolaire. Macaire a
réussi à provoquer tant d’émotion en lisant.
Macaire Etty est auteur de plusieurs œuvres parmi lesquels :
-Gloire et déclin apocalyptique, éditions dhart, 2012
-Les larmes de Dieu, édition les classiques ivoiriennes parut en 2015
- Le geste de bréké, édition irda 2016

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I. PRESENTATION DU PERSONNAGE

Toto Ama Fleury est la fille de Toto Kacou Roger (un vigile) et d’une
blanchisseuse dont le nom n’est pas donné. Elle a un frère aîné nommé Koula.
Fleury est d’une famille pauvre qui vivait à Boignikro. Pour être plus concret,
référons-nous à cet extrait du chapitre 1, pages 7 et 8 : « J’appartiens à l’une des
familles les plus démunies de Boignikro. Mon père Toto Kacou Roger, était
vigile à l’hôpital général. Nous habitions (…) dans un bidonville dénommé
ironiquement Petit-Paris. Pour aider mon père à supporter le poids de ses
charges, ma mère s’était transformée en blanchisseuse. (…) Pour tout dire, nous
vivions dans une indigence à faire frémir le diable de compassion. (…) Koula,
mon frère aîné, qui aurait pu soutenir la famille s’était fait écraser les deux
membres inférieurs alors qu’il avait voulu s’accrocher à un énorme camion qui
transportait l’équipe de football de Boignikro. »
Fleury était donc d’une origine à la condition sociale défavorable et
vulnérable. Fleury a dix-neuf ans et est élève en classe de Terminale A lorsque
l’histoire commence. Elle nous en donne une preuve à travers ces lignes du
chapitre 1, page 9 : « Munie de mon billet d’inscription, je me dirigeai
promptement vers ma classe, la Terminale A. » Elle aura le Bac la même année
et ira à l’université pour étudier la philosophie à Gbagbokaha.

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II. SES RAPPORTS AVEC LES AUTRES

Fleury est une jeune fille d’une très grande beauté qui faisait tourner la
tête à tous les hommes. C’est son amie Fany Clara qui lui fait prendre
conscience de cette beauté en ces termes au chapitre 1, page 13 : « Sans aucun
produit cosmétique ni dans les cheveux ni sur ton enveloppe corporelle, tu es
une princesse. Ta beauté est naturelle et n’attend qu’à être mise en valeur. » Il va
sans dire que la nature a été généreuse envers Fleury en la faisant ravissante.
Ce sera cette même Clara qui lui fera une coiffure éblouissante qui mettra en
évidence sa beauté et lui offrira des produits cosmétiques de luxe au chapitre 2,
page 18 : « Sur-le-champ (…) elle m’appliqua avec dextérité un défrisant dans
les cheveux. De mes cheveux maintenant défrisés, elle réussit à faire émerger
une coiffure qui avant même son terme, annonçait son originalité et sa réussite.
Elle avait raison, j’étais très belle (...) Fanny mit les boîtes de produits de beauté
dans mon sac à main, puis le reste dans un sachet noir. »

Comme on le constate, le sens de l’amitié de Clara permettra à Fleury de


s’affirmer. Cette nouvelle coiffure de Fleury lèvera le voile sur sa beauté
car « En ville [elle] ne [passait] plus inaperçue (…) Des hommes connus ou
inconnus, se surpassèrent en ruse pour [la] séduire. » (cf. page 23).
Fleury était donc devenue une reine de beauté, dans la ville de Boignikro, qui
faisait soupirer des hommes respectables.

III. SES COMPORTEMENTS ET LEURS IMPACTS SUR SA VIE

Fleury était une fille de caractère au départ bien éduquée qui fera par la
suite de mauvais choix dans l’optique de rendre sa famille heureuse coûte que
coûte. Comme nous l’avons souligné plus haut, cette éducation est le
résultat des efforts conjugués par M. et Madame Toto.
C’est ce que la narration nous montre sous ces lignes : « -Tu sais, malgré
notre pauvreté, ton père a toujours souhaité que nous vivions dans la dignité sans
quémander quoi que ce soit. (la mère) -Ma fille, n’oublie pas tout ce que je t’ai
toujours dit : malgré ta pauvreté, ne sois pas envieuse !

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Étudie avec acharnement et tu réussiras un jour ! » (le père) (page 20)
Cette rigoureuse complicité des parents dans l’éducation fera un effet plus ou
moins temporaire sur Fleury.
L’auteur peint un personnage en proie à une amour profond pour son
enseignant. Ici, la notion d’échec surgit de cette manière malhonnête du
professeur d’entretenir une relation intime avec son élève avant de se souvenir
de la loi : « Comprends-moi, m’avait-il dit … je n’ai pas le droit d’avoir des
rapports intimes avec toi » (page 35). Cette déception est l’une des causes de la
vie de débauche que mené Fleury tout le long de l’œuvre. Toto Ama Fleury est
une représentation de toutes ces filles qui se trouvent abusées par leurs
enseignants.
Elle dit à la page 70 du roman : « Cette fois-ci, je bouchai les oreilles aux
supplications de mon cœur pour écouter l’ordre de ma raison qui penchait pour
le réalisme et le pragmatisme ». Elle ne peut que compter sur elle-même. Elle
finit par accepter la proposition du juge Bautrot qui la fait espionner à son insu
par sa meilleure amie de la cité universitaire où elle est logée : son nom est
Olivia. Fleury crée la fascination de tous les professeurs même les plus laids et
pouilleux. Elle rencontre un jeune métis pour qui elle a un coup de foudre du
nom de Da Costa. C’est le cousin d’Olivia. Elle est contrainte de l’éloigner
d’elle à cause de son amant Bautrot très jaloux. Le juge fait assassiner le jeune
homme et Fleury découvre par la suite l’identité de son espion qui est sa
meilleure amie Olivia.
Fleury a eu une vie sentimentale tourmentée. Avec une première expérience
qui fut un échec et l’une des conséquences de son dévergondage. Ses autres
relations ont été des choix contre son gré pour pouvoir vivre, exister, faire vivre
sa famille et garantir leur existence. Une multitude de filles se reconnaissent ou
se reconnaîtront dans l’histoire de Fleury.

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CONCLUSION

Sur ces Vingt et Un chapitres courant sur 140 pages, Macaire Etty enseigne,
conseille et met face à des réalités qui font parties de notre quotidien. Chacun y
reçoit sa part, les jeunes et particulièrement les jeunes filles sont invitées à ne
pas succomber à la facilité malgré les difficultés, les enseignants à exercer leur
métier avec loyauté et les cadres à ne pas user de leur statut pour intimider les
plus vulnérables. Ce roman sera toujours d’actualité au vu de la pertinence de
ses thèmes sociaux-scolaires et de la persistance des maux qui sévissent dans les
écoles et universités. A preuve, notre héroïne était très brillante mais est passée
dare-dare dans le filet. Au-delà, plusieurs jeunes filles se laissent encore en ce
21ème siècle, dicter par les compromissions, le suivisme, les effets de mode.
Au-delà, tous sont coupables. Toutes les parties intéressées pertinentes du
système, depuis la demande jusqu’à l’offre d’éducation.

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