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1- BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR
2- BIBLIOGRAPHIE DE L’AUTEUR
3- DISTINCTION
1. Portrait physique
a. Malimouna
b. Laura
c. Fanta
d. Matou
CONCLUSION
INTRODUCTION
A l’instar d’autres femmes dans le monde, malgré les différences culturelles, sociales et
historiques évidentes, les inégalités de statuts, de niveaux et de conditions de vie ; les
africaines, accusent aujourd’hui des ressemblances frappantes dans leurs expériences de
femme. Leurs histoires sont plurielles et il est légitime de les prendre en compte dans leurs
spécificités. Elles ne partagent pas moins des situations et des conditions, des rôles et des
positions.
C’est dans ce conteste que Fatou Keita écrivaine ivoirien ne pouvant pas se taire, nous
présent la condition de la femme africaine à travers son œuvre ‘’REBELLE’’.
Dès lors, à travers Malimouna, Laura, Fanta et Matou nous étudierons le point de
ressemblance et de divergence dans leurs conditions féminines et comment s’expriment
leurs réactions face à la société.
4- BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR
Fatou Keïta, née à Soubré (Côte d'Ivoire) en 1955, est une écrivaine ivoirienne. Elle est
docteure, enseignant-chercheur, à la faculté d'anglais de l'université Houphouët Boigny
d'Abidjan. Elle est spécialiste de civilisation britannique et ancienne doyenne de ladite
faculté. Elle effectue ses études primaires en France, à Bordeaux, où son père termine sa
formation de chirurgien puis, poursuit ses études en Angleterre et aux États-Unis. Elle écrit
surtout des nouvelles pour enfants. Avec son premier roman, Rebelle, l’écrivain aborde un
sujet demeuré tabou jusqu'alors : l’excision et le tout dernier qui s'intitule" l’école du
Tchologo.
5- BIBLIOGRAPHIE DE L’AUTEUR
6- DISTINCTION
1994 : Premier prix du concours de littérature africaine pour enfant de l'ACCT avec le
petit garçon bleu, (NEI 1996).
1994 : Mention spéciale du Jury pour la voleuse de sourires, (NEI 1997).
1997 : Mention Honorable au Prix UNESCO 1997 et Prix d'Excellence de la République de
Côte d'Ivoire pour la culture avec le petit garçon bleu, (NEI 1996).
1. Portrait physique
a. Malimouna
Jeune fille née d’une famille traditionnelle africaine dont la mère s’appelle matou et le père
Louma. Une fille physiquement belle dont témoigne la page 29 que Malimouna semble être
l’œuvre sublime du meilleur sculpteur de bois du village. Sa grande beauté attiraient même
les jeune du village ensuite Malimouna est encore proclamée la plus belle de sa génération
cela se voit à la page 25.
b. Laura
Personnage compasse de cette œuvre, est de la même génération que Malimouna. Elle est
l'héroïne parfaite : elle est belle, intelligente, persévérante, sensible, indépendante et
efficace.
c. Fanta
Personnage compasse qui enregistre une beauté élégante avec un teint claire de nature.
Cette dernière nous présent un visage de très fin. Cela se voit à la page 85.
d. Matou
La mère du personnage principale (Malimouna) est une femme très courageuse, cette
femme à une taille physique minuscule. Celui s’aperçoit à la page 156.
La place de la femme est importante dans la société traditionnelle africaine. Outre son rôle
de mère de famille, elle est chargée de toute la gestion de la maison. A ce niveau, les
femmes assument une responsabilité sociale. Elles se considèrent souvent, malgré tout, un
peu sous-estimées ou sous-valorisées. Dans les sociétés africaines traditionnelles, les
femmes jouent, un rôle mineur dans la société africaine. Il existe peu d’exemples de
femmes qui soient investies de la souveraineté suprême et placées seules au sommet de la
hiérarchie.
6. La femme comme agent de transmission culturelle
Ainsi, dans le cas du roman soumis à notre étude, le personnage féminin est au centre de la
transmission de l’héritage culturel.
7. La femme, un agent de conservation de la culture :
Dans le rebelle de Fatou Keita, la femme traditionnelle paraît moins qu’un être humain ;
c’est un objet ; un être soumis à la procréation, un moyen par lequel la famille sinon les
parents parviennent à leurs fins matérielles et financières et encore une personne dont les
tâches, les responsabilités semblent plus de la servitude qu’autre chose.
9. La femme, un rôle de procréation :
Comme dans toutes les traditions, les femmes n’échappent pas au destin auquel on l’a
souvent associé : Celui de mère, de femme au foyer avec tous les attributs qui vont avec.
En effet, l’image même de la femme, pas n’importe laquelle, celle qui met au monde des
enfants, celle qui procrée, celle qui concourt à prolonger la lignée. Dans la société
traditionnelle, la femme n’est considérée que pour sa capacité à élargir la tribu, sa capacité à
donner « beaucoup d ‘enfants ». Le pire c’est qu’on est parvenu à faire croire à la femme
que ce n’est que comme cela qu’elle pourra honorer la tradition.
10. La femme et la famille
La famille africaine est un lieu d’inculcation de valeurs et ce sont les femmes qui
transmettent les valeurs culturelles à leurs enfants, dès le jeune âge, au moyen
d’expressions telles que le chant, la danse, les contes etc. Malgré une éducation sexiste, les
femmes grâce à leur insertion dominante dans l’entité familiale, ont une prédisposition pour
la vie associative (société secrète, association de danse, tontine etc.) Qui les a souvent
protégées en leur permettant d’avoir une vie relativement autonome. En dépit des
tentatives de confinement dans des secteurs sociaux peu porteurs, elles sont parvenues,
avec une ingéniosité extraordinaire, à transformer les handicaps en atouts.
De nos jours d’autres formes d’associations se développent sous la forme de groupements,
de coopératives, de comités et leur permet de mener des activités génératrices de revenus,
de suivre des formations mais aussi d’avoir un terrain favorable à l’expression. Ces
organisations cohabitent avec les structures traditionnelles.
XI. L’ETUDE DE L’EXPRESSION DE LEURS REACTIONS FACE A LA SOCIETE
En général, l’excision apparaît dans le roman, mais il est aussi identifiable dans des
nouvelles, dans des pièces de théâtre et en poésie. Dans ces textes, on observe que la
tension que provoque cette pratique produira un lien prééminent avec le silence. Qui dit
excision dit silence ; d’une manière explicite ou implicite, les deux signes semblent aller de
pair.
5. L’excision
Chez Keïta, l’excision est en relation intime avec le silence. L’excision qui réprime les corps
entrave aussi la parole. La feinte de l’excision proposée par l’auteur nous parle du caractère
illusoire de la répression physique qui en principe est véhiculée par la pratique. Ce qui fait
d’une femme, une femme n’est pas une marque corporelle, mais une prise en main, par elle-
même, de sa propre destinée. La quête du personnage de Keïta est par-dessus tout
identitaire certes, mais aussi, c’est une quête de parole. Le personnage acquiert, par la
connaissance et par le travail, l’autonomie et la liberté, et particulièrement, la maîtrise de la
parole, qui est, en quelque sorte, le triomphe sur le silence. Dans ce roman de Keïta, le
silence du recueillement peut représenter la protection de soi ainsi que le contrôle de soi.
L’histoire relatée dans l’œuvre est centrée sur la vie et les actes d’une femme féministe très
dynamique (nommée Malimouna) qui, dès son bas âge mène une résistance constante
contre un système phallocentrique incarné principalement par l’excision. Dans sa petite
enfance, elle résiste et échappe vaillamment à l’excision et utilise plus tard son statut de
femme non excisée comme un de ses arguments pour sensibiliser la société contre ce fléau.
Elle mène cette campagne de sensibilisation contre vents et marrées et de bout en bout
jusqu’à la fin de l’histoire ;
8. Position de l'écrivaine
Préoccupée par les conditions féminines, Fatou Keita raconte l'histoire de Malimouna et
dénonce les pratiques dont sont victimes la plupart des jeunes filles. Elle montre les méfaits
de l'excision. Dans beaucoup de pays d'Afrique, l'excision est interdite par la loi mais cette
pratique est de plus en plus récurrente comme Ghana, Djibouti. Elle est présentée comme
une norme.
Ce roman dégage deux thématiques importantes: la liberté des femmes, les pratiques
traditionnelles.
XII. LE MESSAGE DE FATOU KEÏTA DANS REBELLE
En Afrique, les femmes dont la société traditionnelle a fait d’elles des êtres de seconde
classe, se sont levés pour réclamer leurs droits fondamentaux et défendre leurs intérêts
dans une société uniquement monopolisée par les hommes. Dans Rebelle, Malimouna
lutte contre les abus traditionnels et l’image négative des femmes : Le nom de
Malimouna apparaissait dans les journaux, on la voyait à la télévision martelant à tous qu’il
fallait que cessent les violences faites aux femmes. Violence qui, disait-elle, partaient de
l’excision, en passant par le mariage forcé de très jeunes filles, l’étouffement de celles-ci
dans leur foyer et les brutalités domestiques qui s’ensuivaient souvent. Elles passaient
aussi, soulignait-elle, par le refus du droit à l’instruction pour ces femmes » (Rebelle 189).
Le but de cette Association va en conformité avec la visée du féminisme car
: « Malimouna pouvait donc se donner à fond à la lutte qu’elle et ses amies de
l’Association avaient entreprise de poursuivre. La lutte pour un mieux-être de la femme»
(Rebelle179). Les femmes dans l’Association parlent des différents abus; la douleur dont
elles avaient faire face depuis longtemps: «Le meeting avait eu un succès au-delà des
espérances de Malimouna et de ses amies. Il y avait eu un silence de mort lorsque
Malimouna avait raconté les épisodes douloureuses de sa vie. Certaines femmes
avaient pleuré, se rappelant sans nul doute leur propre histoire avec des conséquences
bien différentes pour elles» (Rebelle217).
Grâce au féminisme et l’association d’aide aux femmes en difficultés, les femmes réclament
leurs droits, dénoncent les différents abus traditionnels, changent les images et les aspects
négatifs de la vie des femmes: «Emue, Malimouna les remerciait c’était grâce à elles, et avec
elles toutes, que les changements seraient possibles. Il fallait qu’elles restent solidaires et
infatigablement concernées par ces injustices institutionnalisées» (Rebelle222).A la fin,
elles se sont libérées, comme le démontre ce propos: «Un homme un peu plus jeune
prôna la prudence. Cette femme –là était à présent une intellectuelle et ne pouvait donc
pas être traitée n’importe comment » (Rebelle228). La prise de conscience chez la femme
africaine dans ce roman montre que la femme africaine actuelle est prête à lutter pour se
libérer. Ce n’est plus comme auparavant.
CONCLUSION
Au terme de notre exposé, nous pouvons conclure qu’à travers les épreuves de Malimouna,
Laura, Fanta, et Matou dans son roman Rebelle ; Fatou Keïta ose faire face aux problèmes
graves de la société tout en nous invitant à réfléchir sur différents problèmes tels que :
l’excision, les couples mixtes, le droit des femmes à disposer de leur corps.