Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
I- ŒUVRES ROMANESQUES
Thèmes : la curiosité excessive des français, la condescendance des français, l’intolérance raciale.
4 -CANDIDE(Voltaire, France)
Dadié exhorte les peuplesdu monde à cultiver l’amour, la paix et l’unité entre eux pour le
bien être de l’humanité.
Senghor le négritudien, père du métissage culturel, prône le retour aux sources. Pour lui
l’Afrique, son continent est encore vivant et multiple.
David Diop, à travers ses poèmes se révèle comme un défenseur émérite de l’Afrique. En
tant que négritudien
, ses écrits poétiques sont enclins à la valorisation des valeurs du peuple noir.
C’est l’un des pionniers de la négritude. Il décrit la misère physique et morale des
martiniquais. Il voulait rendre à son peuple le sens de la dignité humaine, de libérer la peur
de vivre, de leur mentalité d’esclave, car l’antillais est colonisé jusqu’à la moelle des os.
La poète martiniquais a été vraiment la voix de la conscience nègre, de ses souffrances et
de ses exigences ; cahier d’un retour au pays natal est l’hymne national des noirs du
monde.
Cette œuvre reflète une véritable indignation qui va de la nausée, au spasme ; du désespoir
à l’injure et à la menace. L’éducation afait de Damas un blanchi rejetant la manière de se
sentir et de penser étrangère à sa vraie nature.
A travers un ton violent souvent gossier et les thèmes nostalgiques de l’Afrique,
rancœur, révolte déclarée contre la culture autant que l’oppression politique de l’Europe,
revendication de la dignité du nègre, condamnation du racisme chez les blancs.
A travers plusieurs de ses poèmes, Baudelaire traduit son intention de quitter le monde, les
difficultés terrestres, l’angoisse de vivre pour une sphère idéale et parfaite.
A travers plusieurs de ses poèmes, un abîme sépare le poète de sa fille ; la mort. Il évoque
la mort de Léopoldine Hugo et de Claire Pradier. C’est donc le cri d’une âme déchirante du
poète à la mort d’êtresqui lui sont chers.
Le poète demande à ses pairs de mettre leur génie créateur au service d’une cause
universelle en vue du bien-être social de leurs concitoyens.
A travers cet ensemble de douze poèmes, l’auteur parle de la morale et des problèmes
littéraires tout en évoquant les querelles religieuses et intellectuelles.
Suite de sonnets dans laquelle le poète exprime son regret devant la vie de la cour romaine
et la nostalgie de sa patrie.
Par la violence des vers, l’auteur demande la révolte du peuple face aux pouvoirs
dictatoriaux, aux dictateurs qui exploitent le peuple.
Anthologie d’œuvres poétiques des poètes noirs des Etats-Unis, c’est un véritable
réquisitoire contre l’oppression des noirs avec son corollaire de discrimination et de
ségrégation raciales, ces poètes sont les porte-voix des peuples noirs sans voix aux Etats-
Unis, par leurs actions, ils ont engendré la négro-renaissance.
2- LE RESUME DU TEXTE
Cette étape, ossature de l’épreuve, consiste à réduire le texte à l’essentiel, pour mener à bien
cet exercice, le candidat doit maîtriser la méthodologie.
a- La situation d’argumentation
- Le thème : ce dont parle le texte, il est facilement repérable à travers le champ lexical
dominant du texte.
- Les indices de l’énonciation : il s’agit d’identifier les personnes grammaticales, les
temps verbaux, les sentiments et jugements du locuteur, son degré de certitude…
- La thèse :c’est ce que dit l’auteur du texte à propos du thème, c’est ce qui détermine sa
position.
- La structure du texte : ici, il s’agit de déterminer les différents paragraphes du texte.
- Le ou les champs lexicaux : l’ensemble des mots ou groupes de mots renvoyant à une
seule notion.
3- LA PRODUCTION ECRITE
a- L’introduction
Elle comprend :
- Les circonstances de l’argumentation : il s’agit de donner le nom de l’auteur du texte,
le titre du texte, la source du texte, la maison d’édition, l’année de parution etc.
- L’insertion du sujet : on ne peut passer outre le sujet, il s’agit de l’introduire dans cette
partie reformulé ou pas.
- L’annonce du plan : il faudra ici, annoncer la position à adopter (étayer, réfuter,
discuter).
b- Le développement
c- La conclusion
APPLICATION
TEXTE 1 Noir : race et couleur du désespoir
Race et couleur du désespoir a soulevé comme éditorial une véritable tempête de colère
mais également de félicitations.
Pourquoi ne pas bêcher de nouveau le vaste champ de réflexion sur soi et sur l’Afrique?
Deux argumentaires à propos se présentent à nous : d’abord, la connaissance de l’histoire
qui enseignait que les civilisations modernes ont été bâties dans la barbarie, la violence et le sang,
et, ensuite, le fait que le continent noir et ses noirs habitants n’ont pas l’exclusivité des guerres.
En effet, le fait de ne s’être pas du tout instruit de l’histoire des autres continents qui est
aussi delle de l’humanité et donc, patrimoine commun, condamne plus que jamais et d’avantage
les noirs, leur enlève toute circonstance atténuante, faisant ainsi du noir, cette couleur et cette race
du désespoir. Faut-il pour ainsi dire, croire l’économie des grandes boucheries…, dont d’autres
continents ont déjà été les théâtres, dévastés, meurtris? Aucune mansuétude, aucun laxisme,
aucune complaisance ne peuvent plaider pour la tolérance, et même la compréhension de cette
propension de l’Afrique à répéter en pire, les horreurs qui jalonnent l’histoire du monde. Et le
continent s’enlise, et les pays africains sont marginalisés, et se meurent.
Comment ignorer que l’Afrique elle-même a déjà trop donné sans jamais tirer quelque
enseignement de ses propres blessures : esclavage, colonisation, indépendance dans la
dépendance, guerre des autres, les deux guerres mondiales? Et pourtant…ses fils et ses filles
continuent de s’étriper ; de s’égorger. Inventifs, ils multiplient sur le continent, les lieux
d’affrontements, les espaces de tueries, transformant avec un acharnement à nul autre pareil le
berceau de l’humanité en une immense fosse commune de l’humanité noire.
Bien évidemment, le continent noir n’a pas l’apanage des guerres. Mais peut-on en tirer
argument d’un tel constat l’absoudre? Au demeurant, peut-on considérer les carnages qui le
détruisent, déciment ses populations, tous ces g génocides barbares inouïs, qui lui font perdre de
grands bains de sang, l’inondent de larmes de douleur, ouvrant des champs de meurtrissures
infinies, peuvent être porteurs de germes quelconques de renaissance ? Ce serait payer un trop
lourd tribut pour une renaissance hypothétique.
Comment comprendre ce retour en force des coups d’Etat sur le continent ? Après les
années 80 avec plus d’une soixante de renversements de régimes, le début des années 90 semble
avoir rouvert le large boulevard des coups d’Etat orchestrés par des politiciens sans foi ni loi,
manipulateurs et agitateurs de paroles et de mots qui divisent. Les coups d’Etat plongent l’Afrique
une fois de plus dans les ténèbres des génocides et autres tueries barbares d’un autre âge.
Face au terrible fracas d’animosité des militants et meutes tribales, pourquoi donc ne
reconnaître que le noir est bel et bien aujourd’hui la race et la couleur du désespoir ? et même si
l’appétit vorace et inassouvi des capitales occidentales, la mainmise des multinationales étrangères
sur le continent noir, la gestion de l’Afrique depuis les capitales européennes et occidentales…
expliquent de nombreuses catastrophes qui ruinent ce grand continent aux immenses richesses,
l’Afrique des charognards, des hyènes et vautours, des laquais et valets, des apprentis
révolutionnaires, des complices et autres soldats putschistes imbibés de drogué achève de faire de
l’Afrique, le continent du désespoir.
592 mots.
ZIO MOUSSA, Fraternité Matin, juillet 2003
I- QUESTIONS(4pts)
II- RESUME(8pts)
Résumez ce texte au 1 /4 de son volume initial avec une marge de tolérance de plus ou moins
10%. Mentionnez le nombre de mots à la fin de votre résumé.
I- QUESTIONS(4pts)
II- RESUME(8pts)
Résumez ce texte au ¼ de son volume avec une marge de tolérance de + ou – 10%. Indiquez le
nombre de mots de votre résumé.
Etayez le point de vue de l’auteur selon lequel le temps est un bénéfice à la réussite d’une
entreprise.
TEXTE 3 : Vers un divorce entre Paris et le continent africain ?
Nombre d’Africains pensent que la France a sacrifié leurs intérêts au profit des siens. Ils
estiment qu’elle s’enferme dans une rhétorique éloignée des réalités.
Les causes de ces jugements souvent sévères sont diverses.
Premièrement, la politique migratoire restrictive adoptée par la France à partir des années 1990
choque profondément le continent noir. Les Africains, entraînés dans des files d’attente
humiliantes et interminables devant les consulats, ont le sentiment d’être traités « comme du
bétail ». Ils sont se sont sentis particulièrement avilis par es lois Pasqua, adoptées en 1993 et
jamais remises en cause, qui, notamment, obligent les étudiants à signer un formulaire les
obligeant à quitter le territoire français immédiatement après l’obtention de leurs diplômes.
En outre, la France donne peu d’espoir de réussite aux jeunes Africains. Lors de leur séjour
dans ce pays, ils ont l’impression d’être des parias ; se sentent systématiquement soupçonnés
d’être des illégaux. Par contraste, les exemples de réussite aux Etats-Unis et au Canada pour des
Africains francophones ne manquent pas. Ainsi, l’astrophysicien d’origine malienne Cheick
Modibo Diarra est devenu navigateur en chef de la NASA. Les étudiants francophones
s’expatrient donc en masse au Canada et aux Etats-Unis.
Progressivement, le sentiment d’une relation spécifique avec la France disparaît, diminuant
les anciennes affinités et l’influence de Paris.
Les décideurs africains et les cadres administratifs sont de plus en plus influencés dans leur
mode d’action et dans leurs centres d’intérêt par le monde anglo-saxon.
Deuxièmement, la France a la réputation de soutenir envers et contre tout les dictateurs de
l’espace francophone. Paris s’opposa notamment aux sanctions décidées par l’Union Européenne
contre le Togo en 1993. Les contradictions politiques de l’ancienne métropole éclatent de plus en
plus souvent au grand jour. Souffrant probablement du complexe de culpabilité du colonisateur, la
France affirme, d’un côté, ne pas vouloir s’ingérer dans les affaires internes africaines sans
toutefois rester indifférente ; d’un autre côté, elle préconise la stabilité des relations
internationales, ce qui l’incite à négliger la nature des régimes en place. En outre, les intérêts
économiques de ses grandes entreprises l’incitent à certaines complaisances. Le malaise vient ainsi
de l’incapacité de la France à se conformer à ses grands discours sur les droits humains. Cette
attitude explique en partie la relation amour- haine que les africains entretiennent parfois avec elle.
Confrontés à ces incohérences, de plus en plus de cadres africains intègres et compétents
sont prêts à conquérir le pouvoir de manière inconstitutionnelle, pour obtenir la démocratisation de
leur pays. Ainsi, le coup d’Etat du 3 août 2005 en Mauritanie, organisé par le colonel Ely Ould
Mohamed VALL pour mettre fin à la dictature du président Maaouiya Ould TAYA, constitue un
signal adressé à la France, à savoir que la démocratisation du continent se fera avec ou sans elle.
Troisièmement, la France paraît diminuer son soutien au continent noir : réduction
constante du budget de l’aide publique au développement (APD), du nombre des coopérants et
expatriés. En outre, les budgets des centres culturels, qui constituaient au moins, jusqu’alors, une
vitrine, ont été largement amputés.
Quatrièmement, les populations locales supportent de plus en plus mal l’exploitation de
matières premières abondantes sans qu’en résulte un décollage économique dans un espace
francophone pourtantrichement doté de pétrole (Gabon, Congo, Cameroun, Tchad), et bois
(Gabon, Cameroun). Elles contestent les profits réalisés depuis des décennies par les firmes
françaises sans que leurs conditions de vie s’améliorent. Elles appellent à une relation équilibrée
avec la France et à une diversification des partenaires économiques. Après l’achèvement de la
lutte pour la libération politique, c’est désormais le combat pour l’émancipation économique et
pour le développement du continent que nombre d’Africains ont envie de mener.
Il appartient à la France de montrer à ses partenaires africains qu’ils peuvent « sortir
gagnant » d’une relation avec elle, de redéfinir ce qu’elle veut faire avec et pour le continent.
Entre les deux extrêmes, tout tenir ou tout lâcher, la France peut peut-être trouver un plus juste
milieu, tout en assainissant ses relations avec l’Afrique. Les pays du continent pourraient alors lui
donner quitus des errements du passé et en faire leur porte-parole privilégié au sein du G8 et le
médiateur incontournable de l’Union Européenne dans les relations Nord- Sud.
743 mots
Delphine LECOUTRE et Admore MUPOKI KAMBUDZI, Le Monde diplomatique, Juin
2006, 53e année, n 62p. 6 et 7.
I- QUESTIONS(4pts)
1) Quelle est la thèse développée dans ce texte ?
2) Expliquez en contexte la phrase suivante :
« Les intérêts économiques de ses grandes entreprises l’incitent (la France) à certaines
complaisances ».
II- RESUME (8pts)
Résumez le texte au ¼ de son volume initial. Une marge de plus ou moins 10% est tolérée.
RESOLUTION DU SUJET N° 3
1- Les Africains estiment que les relations entre la France et l’Afrique ne correspondent plus aux
réalités ; ou alors nombre d’Africains pensent que la France a sacrifié leurs intérêts au profit
des siens.
2- A cause de l’intérêt des entreprises françaises en Afrique, la France manque d’objectivité
notamment face aux pouvoirs africains dictatoriaux.
La politique migratoire de la
France est sélective et
déshumanisante. La France
n’offre pas les conditions
adéquates pour la réussite des
jeunes africains. La France
n’est plus privilégiée dans les
relations par les africains qui
se tournent vers les pays
anglo-saxons.
Troisièmement.
L’aide économique de la
France au continent africain
est réduite.
Quatrièmement.
Les africains ne veulent plus
que leurs richesses soient
exploitées, sans que cela leur
profite. En conséquence ils
veulent s’ouvrir à d’autres
partenaires.
Dans le texte intitulé ‘‘ vers un divorce entre Paris et le continent noir’’ tiré de Le
monde diplomatique, publié en juin 2006, Delphine Lecoutre et Admore Mupoki
Kambudzi qui en sont les auteurs, soutiennent : « Après l’achèvement de la lutte pour la
libération politique, c’est désormais le combat pour l’émancipation économique et pour le
développement du continent que nombre d’africains ont envie de mener ». Dans l’analyse
du sujet, nous allons montrer la véracité de cette réflexion(Introduction).
Après la lutte menée pour leur indépendance politique, les africains sont désormais
déterminés à s’engager pour la conquête de leur indépendance économique qui va
sûrement amorcer le développement de l’Afrique. Cette indépendance économique dont
rêve l’Afrique, passera par la création des associations continentaleet régionale telles que
l’UA (Union Africaine), la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats de l’Afrique
de l’Ouest). Outre ces deux exemples, les africains doivent multiplier la création des
grands groupes africains dont les capitaux seront davantage détenus et fournis par les
africains eux-mêmes en vue d concurrencer les sociétés occidentales. Il y a déjà des
exemples palpables à travers la création de la BAD (Banque Africaine de Développement),
la BOAD (Banque Ouest Africaine de développement ou tout récemment du NEPAD
(Nouveau partenariat économique pour le développement de l’Afrique). (Développement)
Après l’analyse menée, nous constatons que les peuples africains veulent être les
maîtres de leur destin à travers la création des structures économiques qui ne seront
alimentées qu’avec des capitaux exclusivement africains. L’Afrique peut-elle réussir un
tel pari sachant bien que les pays occidentaux dont elle sert de mamelle nourricière sont
toujours prêts à entraver son indépendance économique ? (conclusion).
II- LE COMMENTAIRE COMPOSE
A- GENERALITES
Le commentaire est un exercice littéraire qui porte sur un texte littéraire d’une
vingtaine de lignes ou de vers environ. Il s’agit d’expliciter le contenu du texte en
regroupant les idées par centres d’intérêt.
Le centre d’intérêt est un thème, une idée, un élément qui est récurrent, qui apparaît
dans tout le texte et qui peut être mis en relief en s’appuyant sur des phénomènes
stylistiques.
Le libellé, c’est la consigne dans le commentaire composé, c’est une indication qui
accompagne le texte dont le but est d’orienter plus ou moins le candidat ou l’élève.
B- LA PRESENTATION DE L’EXERCICE
1- L’introduction
C’est une phrase d’accrochage dans laquelle le sujet prend tout son sens. On peut
partir d’une réflexion sur un genre littéraire ou la référence à un thème ou encore un
mouvement littéraire.
b- La présentation
On procède à la présentation :
- L’auteur (nationalité, fonction, date de naissance) ;
- Type du texte (genre littéraire) ;
- Titre de l’œuvre, celui du texte, la date de parution, la maison d’édition ;
- L’idée générale du texte ;
- La tonalité du texte
.
c- L’annonce du plan
Enfin, on annonce les grandes orientations du devoir à travers le rappel des centres
d’intérêt.
2- Le développement
C’est le lieu de l’élaboration des centres d’intérêt, chaque centre d’intérêt est
une partie du devoir, du développement. Le développement doit comporter au
moins deux parties. Chaque centre d’intérêt doit être bien organisé avec des
idées directrices.
1- L’exaltation de l’Afrique
2- L’apologie des enfants de l’Afrique
3- Un poème essentiellement lyrique
CI 2- LA REVOLTE DU POETE
1- L’indignation face au mutisme des africains
2- La dénonciation des exactions de l’oppresseur
3- Exhortation des africains à la révolution
3-La conclusion
Elle comprend 3 parties :
a- Le bilan
Il s’agit de faire la synthèse des grandes lignes du développement.
b- Le jugement personnel
Ici il faut apporter son appréciation personnelle, son opinion, son avis sur le
texte.
c- L’ouverture
Mettre le texte en rapport avec un autre texte.
Texte : 3
Je le suivis du regard. Son dos carré se perdit parmi d’autres dos carrés. Sa gabardine grise parmi
les gabardines. Le claquement sec de ses souliers se mêla au bruit de castagnettes qui courait ras
d’asphalte… Mon regard parcourait toute l’étendue et ne vit pas de limite de pierre. Là-bas, la glace du
feldspath, ici, le gris clair de la pierre, ce noir mat l’asphalte. Nulle part la tendre mollesse d’une terre
nue. Sur l’asphalte dur, mon oreille exacerbée, mes yeux avides guettèrent, vainement, le tendre
surgissement d’un pied nu. Alentour, il y avait aucun pied. Sur la carapace dure, rien que le claquement
d’un millier d coques dures. L’homme n’avait-il plus de chair ? Une femme passa, dont la chair rose se
durcissait monstrueusement en deux noires conques terminales, à ras d’asphalte. Depuis que j’avais
débarqué, je n’avais pas vu un seul pied. La marrée des conques sur l’étendue de l’asphalte courait à ras.
Tout au tour du sol, au faîte des immeubles, la coquille nue et sonore de la pierre faisait de la rue vasque
de granite. Cette vallée de pierre était parcourue, dans son axe, par un fantastique fleuve de mécanique
enragée. Jamais, autant que ce jour là, les voitures automobiles - que je connaissais cependant - ne
m’étaient apparues ainsi souveraines et enragées, si sournoises bien qu’étant obéissantes encore. Sur le
haut du pavé, qu’elles tenaient, pas un être humain qui marchât. Jamais je n’avais vu cela, maître des
Diallobé. Là, devant moi, parmi une étendue parfaitement inhumaine, vide d’hommes. Imagines-tu cela,
maître, au cœur même de la cité de l’homme, une étendue interdite à sa chair nue, interdite aux contacts
alternés de ses deux pieds.
Cheickh Hamidou KANE, L’aventure ambiguë, Julliard, 1961, PP. 103-104
Vous ferez un commentaire composé de ce texte, en montrant, par exemple
comment l’absence de vie rend cette ville repoussante.
Texte : 4
C’est une haute pensée, monsieur, et j’ai plaisir à voir que vous l’avez saisie dans toute sa
plénitude. Tout son sérieux profond.
Ces noms nouveaux, ces titres de noblesse, ce couronnement !
Jadis, on nous vola nos noms !
Notre fierté !
Notre noblesse, on, je dis on nous vola !
Pierre, Paul, Jacques, toussaint ! Voilà les estampilles humiliantes dont on oblitéra nos noms de vérité.
Moi-même,
Votre roi
Sentez-vous la douleur d’un Homme de ne savoir pas de quel nom il s’appelle ?
A quoi son nom l’appelle ? Hélas, seule le sait notre Afrique ! Eh bien, griffus ou non, tout est là ! je
réponds « griffus ». Nous devons être des « griffus ». Non seulement les déchirés, mais aussi les
déchireurs. Nous, nos noms, puisque nous ne devons les arracher au passé, que ce soit à l’avenir !
Allons !
De nos noms de gloire, je veux couvrir vos noms d’esclaves, de noms d’orgueil noms d’infamie, de noms
de rachat noms d’orphelin !
C’est d’une nouvelle naissance, messieurs, qu’il s’agit !
1- L’introduction
Etape d’entrée dans la réflexion, l’introduction ne doit pas être négligée. Elle doit être
cohérente et rigoureusement bâtie suivant ces trois étapes :
a- Une perspective générale
Il s’agit de présenter le sujet par rapport au thème, à une définition, à une citation, au
contexte historique ou littéraire.
b- L’insertion du sujet+la problématique
Le sujet est cité ou reformulé quand il est court, par contre quand il est long, il ne peut
qu’être reformulé. Ensuite, poser clairement la problématique qui est l’ensemble des
Problèmes soulevés par le sujet.
c- L’annonce du plan
L’annonce du plan énonce les différents axes ou articulations de la réflexion dans le
développement.
2- Le développement
C’est le lieu du déploiement de la pensée. Le corps du devoir doit être organisé en parties, au
moins deux. Il faut commencer chaque partie en annonçant par une phrase introductive l’axe
ou l’idée directrice à développer. Les différents arguments et exemples illustratifs doivent
suivre un ordre logique et cohérent. L’utilisation des connecteurs logiques est recommandée.
A la fin du développement de chaque partie du développement il est impératif de terminer par
une conclusion partielle qui fait la synthèse très rapide des principaux arguments. Chaque
partie doit se présenter comme suit :
- Enoncer la thèse à argumenter et l’expliquer ;
- L’appuyer par des arguments et des exemples ;
- Une conclusion partielle.
3- La conclusion
C- LA DEMARCHE A SUIVRE
A – ANALYSE DU SUJET
LE