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LA LEGENDE DES DAMES D'UINEN

Tar-Ciryatan, 12ème roi de Númenor,


régna de 1869 SA à 2029 SA. Il était
père de 3 enfants. L’ainé Atanamir né
en 1800 SA (qui deviendra plus tard
roi sous le nom de Tar-Atanamir le
Grand), le second fils Mûrazôr, né en
1820 SA, et une fille, Silivren, née en
1860 SA.
Les deux fils incarnaient le penchant
de leur père pour les choses
matérielles et le pouvoir, ce qui n'est
guère surprenant compte tenu du fait
qu'ils ont vu leur père forcer la main
de leur grand-père pour le pousser à
abdiquer du trône de Númenór. Leur
sœur, Silivren, ne ressemblait guère à
ses ainés, et son cœur l'inclinait vers la douceur, le savoir, l'érudition et la sagesse. Atanamir jouissait
de tous les privilèges et de l'attention accordés à l'héritier du trône, et Tar-Ciryatan lui manifestait un
amour immodéré, empli de fierté d'une manière qu'il refusait à Mûrazôr. Quant à Silivren, celle-ci
était négligée, c'était une fille, et elle était bien trop jeune pour représenter un part intéressant dans
un mariage dynastique (cette situation arrangeait bien la jeune princesse, lui donnant la liberté de
suivre les inclinaisons de son cœur). Silivren éprouvait de la peine pour Mûrazôr, dont elle sentait
gonfler la rancœur et l’envie. Elle ne sut que faire pour le consoler, et les jalousies inhérentes aux
relations familiales complexes et peu chaleureuses finirent par prendre des proportions effrayantes
dans le cœur du Prince Noir, fomentant la haine et un désir sans bornes.
Entretemps, la jeune princesse avait demandé à être acceptée à la
prestigieuse Académie des Pouvoirs de l’Université de Lond Ernil.
Elle y suivit une formation qui fit bientôt d’elle, une Sage et une
autorité dans le domaine des Arts de l’Enchantement. Pour
définitivement couper court à toute velléité paternelle de la marier
sans son consentement, elle fit des vœux formels pour intégrer les
Dames d’Uinen, ordre spirituel qui avait été créé plusieurs siècles
auparavant à Andúnië. Toujours agressif et fougueux, Mûrazôr
décida de quitter son pays et de fonder son propre empire dans
l'étendue vulnérable de la Terre-du-Milieu. Il rassembla une petite
flotte et appareilla pour la Terre du Milieu au printemps 1880 SA. Du
voyage furent également 13 Dames d’Uinen, dont Silivren, qui
avaient décidé de quitter secrètement Númenor pour apporter les
enseignements de la Dame des Océans aux peuples de la Terre-du-
Milieu. Le jeune prince (qui atteignait alors la soixantaine) et ses
compagnons débarquèrent à Vinyalondë (Lond Daer) en Eriador, à
l'embouchure du Gwathlo en Enedwaith, au milieu de peu de célébrations. En quelques semaines, il
s'engagea dans une brève lutte pour la domination de ce port tellement stratégique. Son projet de
créer un royaume dans les terres fertiles d'Eregion, (que les hordes de Sauron ravagèrent pendant la
guerre avec les Elfes entre 1693 SA et 1700 SA), échoua forçant Mûrazôr et ses acolytes es à voyager
vers le sud. En 1882 SA, les navires du Prince Noir jetèrent l'ancre à Umbar, où le Seigneur
Númenóréen se proclama "Roi". En atteignant les rives du sud, Silivren et ses compagnes n’étaient
plus à bord des navires de Mûrazôr. Bien que celui-ci ait réussi à arracher le contrôle aux colons
locaux, il ne gouverna que pendant quelques mois. Les prétentions de l'aventurier númenoréen à la
souveraineté se heurtèrent à la réaction inévitable et écrasante de la part de son père, Tar-Ciryatan,
qui ordonna à son fils récalcitrant de rentrer chez lui à Númenor. Mûrazôr refusa de suivre les ordres
du Roi.
Par la suite, on apprit que
Mûrazôr, parce que sa
sœur et ses dames de
compagnie refusaient la
proposition qui leur
avaient faite (ou plutôt
imposée) d’épouser des
seigneurs locaux du futur
Gondor, les avaient
conduites sur l’île de
Tolfalas. Là, il avait
froidement fait exécuter
les 13 femmes et leurs
corps avaient été enterrés
hâtivement dans la forêt.
Silivren et ses compagnes d’infortune avaient, en plus, été victime d’une malédiction proférée par le
frère indigne : leurs âmes ne trouveraient la paix que lorsqu’elles accepteraient d’accomplir une
action impliquant le meurtre, la mort… Elles ne profiteraient du reposant sommeil de l’attente du
Chant Final, celui de la fin des temps (quand toutes les créatures d’Eru uniraient leur voix pour
finalement triompher de Morgoth et des ténèbres qu’il semait depuis tant d’éons) que lorsque leur
aide permettra d’accomplir un projet semblable à celui pour lequel Mûrazôr les destinait En effet,
après les unions des Dames d’Uinen à des Seigneurs indigènes d’Endor, Mûrazôr avait bien prévu de
faire assassiner les époux par les épouses. Mais son plan ne fut jamais mis en pratique, le refus des
13 femmes et leur fin tragique sur l’île de Tolfalas balaya définitivement les plans du renégat.

MÛRAZ ÔR

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