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Chapitre

5 Une vie d’aventures


dans Midnight
Ce chapitre décrit l’existence de ceux qui vivent sous le règne de l’Ombre. Les descriptions de
contexte relèvent du contenu protégé.

La chute du royaume d’Érenlande marqua la fin du Troisième Âge. Des millénaires de civilisation
furent balayés pour céder la place à une ère de souffrance et de désespoir connue sous le nom de
Dernier Âge. Au cours du dernier siècle, les agents d’Izrador se sont attaqués à toutes les branches
et racines de la civilisation, détruisant systématiquement les connaissances et les arts acquis au fil
des générations. Les bibliothèques, écoles et monuments les plus prestigieux ont été rasés et les
témoignages de leur existence brûlés en place publique. Ces efforts de l’Ombre n’ont rien de gratuit ;
leur but est de briser les liens entre les différentes sociétés et de faire disparaître tout sens d’identité
dornienne, sarcoséenne ou érenlandaise. Sans liens ancestraux ni communautaires, toute résistance
organisée à son autorité est devenue presque impossible.

Sofiene Leymeregie (Order #36326495)


Les informations de ce chapitre devraient être connues de il  peut  commander aux forces des princes félons et lever
tous les PJ, contrairement à celles du Livre 2 : Le monde de parmi la population asservie des troupes à sacrifier sous
Midnight (page 129), dont un PJ ne devrait guère savoir que les flèches des elfes et les haches des nains. Ni l’Ordre de
ce qui concerne sa terre natale. Au Dernier Âge, les voyages l’Ombre ni les autres Noctarques ne peuvent rivaliser avec lui
sont presque impossibles pour la plupart des fées et à peine sur le plan militaire. Il accompagne souvent ses armées en
plus simples pour les humains. En un siècle, cette situation campagne, mais tient aussi une cour à Alvedara et se rend à
et la perte de connaissances qu’elle a entraînée ont poussé l’occasion à Theros Obsidia. Où qu’il aille, il semble savourer
la plupart des communautés et sociétés à se replier sur elles-­ son emprise sur le royaume qu’il a aidé à détruire et pille avec
mêmes. D’anciennes coutumes ont été réduites à l’état de délectation les ruines de celui-­ci pour nourrir ses armées.
légendes, par manque de pratique, mais aussi par des men-
Le moins connu des Noctarques, et peut-­être le plus dan-
songes insidieux que l’Ordre de l’Ombre répand pour diviser
gereux, est l’Ensorceleur de l’Ombre. Il se montre rarement
et soumettre les anciens peuples libres d’Eredane.
sous sa véritable forme, et son identité passée est inconnue,
mais son incarnation actuelle est en tout cas une émanation
du mal absolu. Au sein de sa forteresse dans les ruines de

La poigne de fer Bandilrin, il asservit des esprits et pervertit les plus nobles
créatures d’Aryth pour les plier à sa volonté. Des abomi-

de l’Ombre nations incroyablement dangereuses sont créées dans les


fosses creusées sous le monastère, puis relâchées pour aller
L’Érenlande vit sous le joug implacable des légions semer la terreur sur les terres des humains et massacrer les
d’Izrador, à la merci des prêtres de l’Ordre de l’Ombre. Les défenseurs de l’Erethor.
orcs et gobelins corrompus du dieu sombre ont déferlé du
Une forte concurrence existe entre les chasseurs de sor-
nord gelé en vagues innombrables pour occuper tous les
ciers des légats et les agents de l’Ensorceleur, qui passent
villages et villes de quelque importance. Ils pillent les res-
l’Eredane au peigne fin pour capturer des individus doués
sources du continent afin d’alimenter leur guerre contre les
de magie avant que l’Ordre de l’Ombre ne les rafle pour les
peuples féeriques. Cette vaste armée est soutenue par les endoctriner, les interroger ou les exécuter. On raconte que
princes félons et les faux sussars, des nobles et des gou- le Noctarque fait un effort symbolique pour les contraindre
verneurs qui ont vendu leur âme à l’Ombre contre des pri- à le servir, mais qu’en cas d’échec, il peut absorber leurs
vilèges, ainsi que par des humains toujours plus nombreux pouvoirs pour nourrir les siens. Les rumeurs prétendent
rejoignant les légions d’Izrador pour récolter quelques que son vaste réseau d’espions féériques, humains, contre
miettes tombées de la table des légats. nature ou démoniaques a infiltré toutes les organisations
Aussi nombreux que soient les serviteurs de l’Ombre, cer- majeures d’Eredane, des groupes de résistants aux unités
tains d’entre eux sont connus et craints de tous les habitants militaires d’Othaeron, en passant par les maisonnées des
d’Eredane. princes félons et même l’Ordre de l’Ombre. Si elles sont
vraies, bien peu de choses doivent se produire en Eredane
sans que l’Ensorceleur en soit informé.

Les Noctarques Les légats du dieu sombre sont dirigés par le Noctarque
connu sous le nom de Prêtre de l’Ombre. Cette silhouette
L’occupation est organisée par les lieutenants d’Izrador, décharnée, qui aurait été autrefois un saint homme
les terribles Noctarques, quatre créatures immortelles sarcoséen, est responsable du sacrifice annuel de dizaines
qui étaient autrefois des champions dans la lutte contre de milliers d’âmes en l’honneur d’Izrador. Il s’est acquis la
le dieu déchu. Dans les territoires envahis, le plus connu haine de ses anciens compatriotes du sud de l’Érenlande en
des Noctarques est Othaeron, l’Épée de l’Ombre. Alors changeant la glorieuse cité de Cambrial en immense nécro-
qu’il était général en chef de toutes les armées du royaume pole. Des rumeurs courent dans tous les villages et les villes
d’Érenlande, Othaeron fut capturé et corrompu par au sud de l’Ardune sur ses créations, qui vont des créatures
l’Ombre. Il mène à présent les forces des ténèbres et non assemblées à partir des restes de fées, d’humains et d’ani-
plus celles de la lumière. Ses connaissances et ses talents maux, aux légions de soldats morts-­v ivants.
permirent aux hordes du dieu sombre de balayer sans peine
La plus féroce et destructrice des Noctarques est le
les armées du Bien déjà affaiblies.
puissant dragon qu’on appelle la Fureur de l’Ombre.
Othaeron est désormais à la tête de la plupart des légions Heureusement, on ne voit que rarement cette créature
d’orcs les plus importantes, et son autorité sur les sol- hors de Hautemuraille ou au-­ dessus des champs de
dats d’Izrador est absolue. En tant que Roi d’Érenlande, bataille de l’Erethor. Elle sème la destruction partout où

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CHAPITRE CINQ

elle va, et rares sont les survivants qui peuvent témoigner


de ses attaques. Les fées la surnomment scar’garath,
Les princes félons
« fléau de l’Erethor » en haut-­elfe. Elle pourrait bien être Un dernier groupe vient compléter la hiérarchie de
la créature la plus redoutable d’Eredane, et aucun des l’Ombre en Eredane occupée  : celui des princes félons,
héros encore vivants aujourd’hui ne pourrait résister à sa des dirigeants de maisons nobles qui ont trahi le royaume
terrifiante puissance. d’Érenlande et leur propre peuple en échange d’une exis-
tence prolongée, mais pervertie, et du pouvoir sur leurs
semblables qu’ils avaient toujours désiré. Tout aussi avides
L’Or dr e de l’Ombr e et malfaisants malgré leur statut inférieur, les faux sussars
sont des membres de la petite noblesse méridionale et des
L’occupation de l’Érenlande est organisée par les légats, administrateurs issus de lignées sarcoséennes, qui jouent
qu’on nomme dans leur ensemble la Voix d’Izrador ou à présent le rôle de gouverneurs fantoches en Érenlande du
l’Ordre de l’Ombre. Depuis la tour sombre de Theros Sud. Tous ces dirigeants possèdent leurs propres troupes
Obsidia, les hauts prêtres du dieu déchu donnent leurs (essentiellement humaines), édictent leurs propres lois et
ordres aux légats majeurs dispersés à travers l’Eredane. conspirent les uns contre les autres pour accaparer les
Ceux-­ci agissent en vice-­rois d’Izrador, répercutant ses ins- faveurs de l’Ombre. La longévité offerte par Izrador aux
tructions comme son courroux. Chaque saison, ou chaque princes félons a amplifié leurs faiblesses de caractère,
arc, le dieu maléfique exige le sacrifice de centaines d’êtres créant chez eux des formes dangereuses de paranoïa et
doués de raison, dont le sang et l’âme s’écoulent dans les de délire. Les faux sussars, eux, convoitent encore ce don
miroirs noirs placés à l’intérieur de ses temples. S’il est empoisonné dont ils ignorent le coût.
bien connu que ces miroirs absorbent la force vitale d’Aryth
et toute forme de magie profane qui s’en approche, le but Si les régions gouvernées par ces traîtres semblent encore
dans lequel ces énergies sont accumulées reste un mys- civilisées, elles peuvent se révéler bien plus dangereuses que
tère. L’Ordre de l’Ombre plante aujourd’hui ses griffes dans celles contrôlées par les légats ou même les orcs. À Mont-­
tous les aspects de l’occupation et de la guerre. Les légats d’Acier, le prince Aushav Falon est convaincu de pouvoir
gouvernent des villes et des villages dans toute l’Eredane, s’élever lui aussi au rang de divinité, et ses caprices sont
directement ou grâce au contrôle étroit d’un noble local si meurtriers que même ses serviteurs les plus fidèles le
ou d’un chef de guerre orc. À plus grande échelle, ils sont craignent. À Bastion, le prince Sameal change de personna-
aux prises avec leurs alliés théoriques, les Noctarques et lité d’un instant à l’autre. Il contredit souvent des ordres qu’il
les princes félons, dans une lutte d’influence aussi discrète vient lui-­même de donner, avant de punir ceux qui ne les ont
que brutale. pas exécutés quand la première personnalité refait surface.
Le prince Gregor Chander s’offusque d’insultes imaginaires
Les légats tirent leur pouvoir de leur lien direct avec leur
et torture personnellement quiconque ne le traite pas comme
dieu sombre, seule divinité à répondre encore aux prières de
le grand dirigeant qu’il croit être.
ses fidèles. Seuls les Noctarques sont plus proches d’Izrador
et aussi à même d’interpréter sa volonté. Le dieu accorde Toutefois, le plus redoutable et calculateur des princes
également à ses prêtres un fragment de sa puissance sous félons est de loin Vildar Esben, qui manipule avec délectation
forme de magie divine. Ce don vicié permet aux légats de bri- sa famille, son clan, des chefs militaires, les légats locaux
ser les corps et les esprits, corrompre les âmes et relever les et même les légions d’Izrador en garnison sur ses terres.
cadavres déformés de leurs ennemis au service de l’Ombre. Pour obtenir influence et pouvoir, tous se plient aux règles
Une croyance très répandue veut qu’un légat puisse voir les de son jeu, dont les subtilités semblent incompréhensibles
pensées séditieuses au plus profond des âmes, et rares sont aux visiteurs étrangers à Port-­E sben. On retrouve les per-
ceux qui croisent volontairement le sinistre regard de l’un dants pendus aux gibets dressés autour de la ville, qui ne
d’entre eux. sont jamais vides.

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Les chefs de guerr e orcs La puissance des légions orques fait peser une pression
de plus en plus forte sur les princes félons, qui voient les pro-
Les légats et les princes félons gouvernent les régions messes d’Izrador s’effriter d’année en année. À l’est, Gregor
occupées, qui couvrent l’ancien royaume d’Érenlande. Chander s’est vu refuser les riches terres arables du sud
Les anciens bastions de la résistance et les territoires voi- de la vallée de l’Ishensa, pour lesquelles il avait combattu
sins des royaumes féériques libres, à commencer par les lors du Troisième Âge. À Bastion, Chandering, Port-­E sben
fronts de l’Erethor et des Kaladrunes, sont eux contrôlés et Mont-­d’Acier, les princes sont contraints d’accueillir des
légions orques qui les «  aident  » à maintenir l’ordre. Les
d’une main de fer par des chefs de guerre orcs. Ces régions
tensions entre soldats humains et orcs sont palpables, et
n’abritent en général aucune communauté humaine, leur
plus d’une patrouille dans les deux camps a disparu dans des
population ayant été massacrée ou réduite en esclavage
zones n’abritant aucun résistant. Une guerre ouverte entre
depuis longtemps.
les légions du dieu sombre et ses alliés félons a cependant
Au nord de la mer de Pellurie, les légions orques ont pu être évitée, sans doute car une telle impudence vaudrait
commencé à déplacer leurs bases arrière de la vallée des à toutes les parties impliquées un châtiment rapide et impi-
Larmes vers les villes et villages abandonnés des terres toyable de la part des Noctarques et de Theros Obsidia. Ni
dévastées des Dorns. Des dizaines de milliers d’orcs les chefs de guerre orcs ni même les princes félons ne sont
ont colonisé les collines autour de Port-­Fall, la vallée de irremplaçables, après tout.
l’Ishensa et les plaines arides au nord et à l’est de Haute- Malgré tout, les seigneurs félons qui ont survécu à la chute
muraille. Les commandants des légions considèrent tous de l’Érenlande comme les orcs qui se sont élevés au-­dessus
ceux qui vivent dans ces zones comme des possessions, de leurs semblables sont rusés et savent déguiser leurs
qu’ils utilisent ou tuent selon leur bon plaisir. Si les migra- attaques. L’Ombre tolère l’élimination de certains éléments
tions continuent à ce rythme, les orcs seront bientôt plus considérés inaptes, tant que cela ne nuit pas à l’effort de
nombreux que les Dorns. guerre contre les fées.

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Les lois de l’Ombre Vivre sous l’occupation


Alors que les armées de l’Ombre se répandaient en Un siècle de combats, d’épidémies, de privations et d’es-
Érenlande, les Noctarques promulguèrent une série d’édits clavage a dramatiquement réduit la population humaine
pour priver leurs nouveaux sujets de la capacité, et même d’Eredane, en particulier au nord de la mer de Pellurie. Les
de la volonté, de se rebeller contre leur autorité. Le respect Dorns sont deux fois moins nombreux aujourd’hui qu’à la
de ces édits s’obtient par le fouet et la vardatch. Même les fin du Troisième Âge, et leur nombre continue de décroître.
recrues orques les plus novices comprennent qu’un signe Le reste de l’Érenlande est constellé de villages abandon-
de faiblesse devant le « bétail », comme elles désignent les nés ou détruits. Le vent et la pluie ont rongé les bâtiments
humains et les esclaves féériques, les expose à un soulè- de ces communautés autrefois animées, ne laissant que
vement. Rapides et brutales, les sentences ne permettent des tas de pierres couvertes de mousse et de poutres ver-
ni appel ni amnistie et frappent autant d’innocents que moulues. De petites forêts ont reconquis les champs alen-
de véritables coupables. Les violations les plus sérieuses tour et englouti les maisons qu’abritaient leurs clairières.
peuvent entraîner le sacrifice ou l’asservissement de De riches terres arables restent en friches, abandonnées
familles entières pour les crimes d’un seul individu. La vio- aux mauvaises herbes ou couvertes de hautes herbes et de
lence de ces sanctions a pour but de briser toute solidarité chardons. Seuls les vents qui sifflent à travers les fenêtres
entre parents. brisées et entre les sépultures pourraient témoigner de ce
qu’était le monde autrefois.
Les plus importantes des lois de l’Ombre sont les sui-
vantes : elfes et nains doivent être exécutés sommairement Le dépeuplement et l’abandon d’innombrables villages ont
ou immédiatement dénoncés aux autorités ; seuls les servi- aussi de conséquences dramatiques pour les routes, les ponts
teurs d’Izrador ont le droit de porter des armes, même de et les barrages dont l’Érenlande s’enorgueillissait autrefois.
simples accessoires de chasse comme les couteaux et les Jusque dans le sud du pays, d’anciennes routes commerciales
arcs ; et seul l’Ordre de l’Ombre peut enseigner la lecture larges et bien entretenues ne sont plus guère aujourd’hui
et l’écriture. que des sentiers épars. Bien des ponts se sont effondrés ou
ont été emportés, ne laissant que leurs fondations saillant
Les sujets d’Izrador vivent aussi dans la peur des lois non
des berges comme des crocs. Ceux qui subsistent sont som-
écrites de l’occupant, qui changent au gré des caprices du
mairement rafistolés et particulièrement périlleux. Certains
légat ou du commandant de garnison local. Même les procla-
ponts ont été volontairement détruits par des insurgés pour
mations publiques à grand renfort d’affiches sont des excuses
compliquer le passage des armées de l’Ombre.
sadiques pour punir les ignorants, vu le faible nombre de
personnes alphabétisées en Eredane. Cette incertitude Toutes les destructions qui ont frappé l’Érenlande n’étaient
permanente engendre peur et indécision : les villageois res- pas dues qu’au temps et à la rigueur des éléments. À la fin
sentent le besoin de faire approuver même des réparations du Troisième Âge, des sorts ténébreux et des maladies arti-
basiques ou des déplacements du quotidien, mais craignent ficiellement créées frappèrent les villes et les villages qui
qu’attirer l’attention des occupants leur vaille une raclée. En tentaient de résister au déferlement de l’Ombre. Ces fléaux
ces temps d’oppression, les compétences nécessaires à la ont laissé certaines zones d’Eredane complètement mortes.
survie se transmettent de génération en génération. Anticiper Encore aujourd’hui, la terre y est grisâtre et friable et aucun
les caprices d’un légat, pressentir la rage d’un orc et surtout être vivant ne s’y risque. Certains prétendent que la corrup-
éviter de se faire remarquer par l’un et l’autre figurent en tion d’Izrador a imprégné le sol même de ces lieux, souil-
bonne place parmi les choses les plus précieuses que peut lant leur essence et insufflant à tous ceux qui les occupaient
apprendre un enfant. haine et malveillance. La plus dangereuse de ces zones est
le bourbier fétide d’Eris Aman, dont les marécages puants
regorgent de gouffres, de plantes vénéneuses et d’insatiables
créatures boursouflées.

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