PANGÉE, EN L’AN 2088 APRÈS L’ENTENTE Après avoir vaincu Chrysée et mis en déroute la Horde

blanche par-delà la frontière sud des Terres Perdues, les

PJ se retrouvent nommés à la tête d’une nouvelle colonie
impériale en remerciement de leurs services. Bientôt rejoints
par un bataillon de la légion impériale, ils ne tardent pas à
comprendre que la gestion de ce nouveau fief n’est pas le
pire de leurs soucis à venir.
Les Plaies ouvertes est la première campagne officielle de
Rôle’n Play, le jeu de rôle. Initialement publiée sous
forme de gazettes en parallèle à l’émission du même
nom, elle fait l’objet de trois tomes regroupant
chacun quatre scénarios. Ce troisième et dernier
volume regroupe les scénarios des gazettes #9 à
12 retravaillés, voire augmentés.
L’aventure est prévue pour des personnages de
niveau 8. Elle peut être jouée avec des PJ créés
pour l’occasion ou avec les cinq personnages
prétirés fournis dans l’ouvrage.
Si La Plaie des mondes constitue une suite
directe aux Chemins de la vengeance, il
est également prévu de pouvoir jouer
les aventures qu’il contient de façon
indépendante.
Vous trouverez dans cet ouvrage :
• Une introduction présentant le contexte
de la campagne ;
• Quatre scénarios menant les
personnages du niveau 8 au niveau 11 ;
• La présentation du culte d’Aliana et des
Jeunes dieux ;
• La description de Thanathos, le
monde-miroir des morts ;
• Un nouvel historique de
personnages ;
• Des objets magiques ;
• Cinq personnages prétirés de
niveau 8 prêts à jouer.
Pour jouer le dernier volet de la
campagne des Plaies ouvertes, vous n’aurez
besoin que du Livre du joueur de Rôle’n Play,
le jeu de rôle en plus du présent ouvrage.

Comme l’indique ce pictogramme, les textes de cet ouvrage de la gamme

Rôle’n Play, le jeu de rôle ont pour cadre d’aventure l’univers de Pangée.

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© Black Book Éditions, 2024. Black Book Éditions et Rôle'n Play BBERNPJDR10
sont des marques déposées par Black Book Éditions. Tous droits réservés.

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 TABLE DES MATIÈRES

TABLE DES MATIÈRES

Introduction 3 Dehva Iroshan 73
Helike Eucarpis 74
PARTIE 1 : LA PLAIE DES MONDES 6
Jamba Zawadi 75
Épisode 9 : Les Nouveaux croisés 8
Reultan Solas 76
La situation 9
La région 10 PARTIE 3 : CRÉATURES ET PNJ 88
Acte I – De nouveaux arrivants 14 Campement du navire échoué 90
Acte II – Tensions dans la région 22 Casting de l’auberge fortifiée 92
Acte III – L’éveil des morts 25 Inquisiteurs 93
Conclusion 27 Morts-vivants 94
Épisode 10 : La Légion disparue 28 Goules 99
Le fond de l’intrigue 28 Zombies 102
Une région à gérer 28 Rencontres dans la région 103
Acte I – Un messager de Techeios 30 Clan des Mangeurs d’Araignées 103
Acte II – À la recherche de la légion perdue 32 Rencontres diverses 104
Acte III – Au cœur de la mort 36 Troupe de la Horde blanche 107
Conclusion 40
PARTIE 4 : UNIVERS 108
Épisode 11 : Les Secrets d’Epistea 41
Règle optionnelle : Hexploration 110
Retour au fort 41
Lire la carte 110
Acte I – Sur la piste de Chrysée 42
Les jets d’exploration 110
Acte II – Epistea la fantomatique 47
Option : narration partagée 111
Acte III – Diplomatie de la non-vie 52
Aliana, déesse sage et ardenteLire la carte 111
Conclusion 54
L’histoire d’un avènement 111
Épisode 12 : Le Grand Déferlement 55
Le culte d’Aliana 112
Un point sur la situation 55
Alianisme, traditions et politique impériale 114
Demander de l’aide 55
Thanatos, monde-miroir des morts 114
Acte I – La route vers le nord 56
La géographie de Thanatos 115
Acte II – Bordelac 58
Les portails divins 115
Acte III – Le Grand Déferlement 61
L’arrivée en Thanatos 116
Conclusion 64
Après Thanatos 116
PARTIE 2 : POUR LES PERSONNAGES 66 L’inexorable oubli 118
Nouvel historique : miraculé 68 La vie de la non-vie 118
Quelques objets magiques 69 La mort dans la non-mort 119
Des personnages prêts à jouer 71 Plans et cartes 120
Aristoxène 72

Identité du produit (Product Identity) : Les éléments suivants sont identifiés comme l’Identité du Produit (Product Identity) et sont donc considérés comme du closed content
tel que défini dans la version 1.0a section 1(e) de l’Open Game License (OGL) : les noms et gammes de produits, les logos et marques d’identification y compris la présenta-
tion commerciale ; les noms propres, les règles (exemple : folie etc.), les objets magiques, les scénarios, personnages et histoires, les symboles, illustrations et dessins, les
représentations graphiques ; et plus généralement toutes les descriptions, les marques commerciales ou déposées clairement identifiées comme Identité du Produit (Product
Identity) par le propriétaire et qui exclut spécifiquement l’Open Game Content.
Le contenu libre de ce livre (Open Content) comprend uniquement le matériel extrait du Document Relatif au Système (SRD). Toute utilisation du contenu libre doit être réalisée
dans les conditions de l’Open Game Licence version 1.0a.
Toute reproduction partielle ou totale de ce livre ainsi que son traitement informatique et sa transcription sous n'importe quelle forme et par n'importe quel moyen électro-
nique, photocopie, enregistrement ou autre sont rigoureusement interdits sans l’autorisation préalable de Black Book Editions.

Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341

INTRODUCTION
Toute histoire a une fin. Bienvenue dans le troisième et
dernier tome de la campagne des Plaies ouvertes. Ce volet
mènera vos personnages jusqu’au niveau 11 et leur permettre
de conclure l’histoire de leur combat contre Chrysée. Une
aventure au terme de laquelle les personnages tenteront
d’empêcher un événement cosmologique majeur d’engloutir
Pangée, tout en mettant enfin définitivement un terme aux
agissements de leur terrible ennemie.
Ce dernier tome compile et augmente les scénarios
publiés dans le cadre des gazettes 9 à 12. Vous y trouverez
notamment deux aides de jeux sur l’univers de Pangée lié à
la campagne, ainsi que quelques ajouts au sein des scénarios.
Le final de cette campagne commence tout en douceur
pour arriver à une scène finale apocalyptique. Comme pour
les tomes précédents, celles et ceux qui ont joué les gazettes
avant la sortie de ce livre ont eu l’occasion d’influer sur l’uni-
vers du jeu, et les conséquences de leurs choix participeront
à lui donner la forme qu’il adoptera par la suite.
Pour en savoir plus, un encadré présent dans l’épisode 12
vous donnera les informations nécessaires.
Dans tous les cas, installez-vous, et préparez-vous à ache-
ver enfin cette aventure en compagnie vos vaillants joueurs
et joueuses !
Une campagne
favori, voire votre univers maison, Les Plaies ouvertes ont été
écrites pour prendre place dans l’univers de Pangée.
Nous ne saurions trop vous suggérer, si vous voulez pro-
fiter pleinement de cet univers, que de vous procurer les
livres d’univers Pangée : l’âge des Héros et Pangée : l’âge du
changement.
Modules optionnels
L’histoire prenant place en Pangée, il utilise les modules
de règles optionnelles G1, G2, G4, G5 et G6 du Livre
de la meneuse.
Le système N.A.T.U.R
Dans le cadre de cette campagne, les PNJ sont définis
par quelques traits succincts, permettant de comprendre
rapidement leurs tempéraments et leurs petits travers. Vous
trouverez donc les 5 traits suivants.
Nature. Il s’agit de la nature profonde du personnage.
Ambition. Ce trait définit ce qui pousse le personnage à agir.
Travers. Ce trait permet d’avoir un aperçu d’un ou de
quelques petits défauts du personnage.
Usages. Ce trait donne une idée sur une ou plusieurs habi-
tudes ou tics.

au cœur de Pangée Révélation. Ce trait fournit un secret que le personnage

pourrait révéler ou qui, découvert, permettrait de faire
Bien que, comme tout scénario de jeu de rôles, vous ayez pression sur lui. Cela peut aussi vous donner des pistes
toute latitude de replacer cette histoire dans votre univers afin d’étendre l’intrigue autour de ce personnage.

Crédits
Directeur de publication : David Burckle
Responsable d’édition : Marc Sautriot
Assistante d’édition : Sélène Meynier
Responsables de gamme : Julien Dutel
et Marc Sautriot
Direction artistique : Marianne Bergeonneau
Rédaction : Julien Dutel
Relecture et corrections : Sélène Meynier
Maquette : Laurent Royer
Illustration de couverture : Omer Tunç
Illustrations intérieures : Benjamin Giletti
et Ralph Horsley
Plans : Mélanie Planquelle
L’équipe de Black Book Editions : L’équipe de Rôle'n Play : Olivier Boillot,
Pôle administratif • David Burckle, Julien Dutel, Ryan Highley Laura Hoffmann,
M a r i e Fe r r e i r a , La u r a H off m a n n Mellie Melzassard, Roxanne Michelet,
et Thierry Przybyla Sébastien Mortamet et Juliette Paire
Pôle boutique • Éric Bernard, Camille Bourgoin,
Julien Collas, Franck Drevon, Jonathan Duvic, Édité par Black Book Éditions,
Julien Gaillet et Olivier Morgon 12 rue Jean Carmet, 69800 St PRIEST, FRANCE,
Pôle communication • Anthony Bruno www.black-book-editions.fr
et Steve Luga Dépot légal : Mars 2024
Pôle édition • Marianne Bergeonneau, Imprimé en UE
Fred Lipari, Sélène Meynier, Aurélie Pesséas, ISBN : 978-2-38227-577-1
Marc Sautriot et Julija Valkuniene ISBN PDF : 978-2-38227-578-8
Pôle technique • Alexandre Nizoux
Retrouvez l’émission Rôle’n Play sur youtube
et Emmanuel Personne
à l’adresse suivante www.youtube.com/
Rolenplay, une production Mimir Prod.

3
 TABLE DES MATIÈRES
Et si l’on joue avec
de nouveaux personnages ?
Si vous n’avez pas eu les précédents tomes entre les
mains, il est nécessaire de commencer par résumer l’histoire.
Durant les épisodes 1 à 8, les personnages sont partis sur
la trace de l’assassin de leurs mentors. Ces derniers, tous
membres de l’Ordre rouge, menaient une enquête qui aurait dû
les mener à Chrysée, une utilisatrice illégale de magie poursui-
vant de sombres desseins, dont la destruction de l’Ordre rouge.
Mais son projet le plus terrible consistait à mettre au point un
moyen d’ouvrir les portes vers les mondes-miroirs, ces plans
remplis de créatures monstrueuses qui entourent Pangée.
Les recherches des personnages les menèrent jusqu’aux
Terres Perdues où, sous les ordres de l’Ordre, ils mirent à
mal les plans de Chrysée, alliée à la Horde blanche (une
horde menée par des troupes gnolles ayant envahi les Terres
Perdues). Ils finirent par la tuer avant qu’elle ne puisse effec-
tuer un sombre rituel permettant de libérer un esprit ancien
et prisonnier. Cependant, doublés par une alliée de circons-
tance qui tenta de s’emparer de la puissance de l’esprit, ils
libérèrent alors ce dernier afin d’éviter cela et, ce faisant,
mirent en déroute la Horde blanche.
Et c’est ici que vos nouveaux personnages entrent en jeu.
Membres de l’Ordre, ils sont envoyés à l’ancien fort (qui
servait de base aux précédents personnages) afin de prendre
leur relève et de s’occuper de coordonner la sécurité dans
la région.
L’Ordre rouge est avant tout un ordre d’enquêteurs.
Rattachés à l’armée impériale, les membres de l’ordre pos-
sèdent cependant leur indépendance et leurs prérogatives
propres, enquêtant sur les phénomènes étranges, chassant
monstres et utilisateurs de magie illégaux. Ils sont dirigés par
Ctiméné, une commandeur à la poigne de fer, depuis la for-
teresse cachée de Mystiantrios, au nord, à la frontière entre
Khoros et Opharmos. Leur symbole est un ouroboros rouge,
qu’ils portent en médaillon autour du cou. Ce symbole peut
aussi être gravé ou peint sur les armures ou boucliers.
Le contenu du livre
Ce livre s’organise en une introduction et quatre grandes
parties.
• La présente introduction pose les bases nécessaires à
lancer ce scénario, ainsi qu’un résumé des trois tomes des
Plaies ouvertes, et des épisodes de ce livre.
• La Partie 1 contient une aventure en quatre épisodes qui
mèneront les personnages du niveau 8 au niveau 11.
• La Partie 2 présente un tout nouvel historique disponible
pour les personnages : le miraculé. Elle présente également
cinq objets magiques que les personnages découvriront
peut-être au cours de ces quatre épisodes. Vous y trou-
verez enfin cinq personnages prétirés, leurs historiques,
ainsi que leurs feuilles de personnages complètes.
• La Partie 3 contient l’intégralité des caractéristiques des
monstres et PNJ que les personnages pourraient rencontrer.
• La Partie 4, enfin, regroupe la description du culte d’Aliana
et des Jeunes dieux, ainsi que celle du monde-miroir de
Thanathos et de ses nombreux secrets et mystères. Vous y
trouverez également toutes les cartes et tous les plans en
format pleine page.
Les Plaies ouvertes :
résumé de la campagne
Les Plaies ouvertes est une campagne qui mènera les per-
sonnages depuis le niveau 1 jusqu’au niveau 11. Elle possède
des thématiques parfois difficiles, et parle de choix, de perte
et de sacrifices.
Lancés à la poursuite de leurs mentors disparus, les per-
sonnages découvrent la terrible vérité : leur disparition est le
fait de Chrysée, une sorcière désirant obtenir sa revanche
sur l’Ordre. Assistant à la mort de leurs maîtres, ils se lance-
ront à la poursuite de cette femme et découvriront ses des-
seins : libérer sur le monde les horreurs des mondes-miroirs.
Pourront-ils arrêter Chrysée ? Sauront-ils l’empêcher de
nuire à jamais ? Ou participeront-ils à leur manière à libérer
sur l’Empire des forces terribles et destructrices.
Les Plaies ouvertes est une campagne prenant place dans la
même temporalité que la campagne Résurgence, jouée dans le
cadre de l’émission Rôle’n Play. Ces deux campagnes, jouées
en parallèle, changeront peut-être la face de Pangée.
Tome 1 – Le Miroir des mondes
Alors que les personnages se rendent dans la petite ville
de Vercol pour retrouver leurs mentors, ils découvrent que
ces derniers ont disparu. Partant sur leur piste, ils retrouvent
la trace d’un étrange complot ayant mené au meurtre d’un
artisan miroitier.
La découverte les mène jusqu’à un petit village isolé dont
certains membres travaillent avec la terrible Chrysée. C’est
aux abords du village qu’ils assistent à la mort de leurs men-
tors avant d’être projetés dans un monde-miroir : Téros.
Tentant d’y survivre, les héros découvrent un étrange
octaèdre servant de prison à un esprit ancien prêt à échan-
ger sa liberté contre la possibilité de transporter les per-
sonnages au cœur de l’Ordre rouge et de sa forteresse :
Mystiantrios. Là, ils pourront rapporter la mort de leurs
mentors, mais aussi se préparer à résister à un assaut contre
la forteresse qui pourrait bien décider de l’avenir de l’Ordre
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Tome 2 – Le Chemin de la vengeance
La poursuite de Chrysée continue. Les personnages sont
affectés au sud de l’Empire, au nord des Terres Perdues.
Là, ils se confrontent aux nouveaux alliés de la sorcière :
la terrible Horde blanche : une alliance de gnolls, de hob-
gobelins et autres créatures ayant créé leur propre armée et
s’étant établie aux portes de l’Empire.
Prenant petit à petit possession de la région, nos héros se
retrouvent en position de diriger leur propre avant-poste à une
position avancée dans les Terres Perdues. Ils doivent continuer à
mener leur enquête tout en découvrant ce que Chrysée mijote au
sein de la Horde, et en gérant les tensions des diverses factions
au cœur même de la région. Ils découvrent aussi que l’ennemi de
toujours de l’Ordre rouge, l’Ouroboros blanc, semble lui-même
aider la Horde pour des raisons inconnues, et se retrouvent
même en position de collaborer avec lui s’ils l’acceptent.
Finissant par s’infiltrer au cœur de la forteresse servant de base
d’opérations à la Horde, ils découvrent que Chrysée y a décou-
vert un nouvel octaèdre prison, qu’elle a décidé d’ouvrir. Dans
une ultime confrontation, ils se voient offrir le choix de passer
un pacte avec l’esprit en son sein, ou de l’y laisser prisonnier.
Tome 3 – La Plaie des mondes
Alors que tous croient Chrysée morte, les personnages se
voient officiellement confier les rênes de la colonie impériale
autour de l’avant-poste qu’ils commandent. Gérant l’arrivée
des colons, ils sont rejoints par un bataillon complet d’une
légion impériale, accompagnée d’une petite troupe d’alia-
nites bien décidés à implanter leur culte dans la région.
C’est alors que tout bascule. Alors que les alianites com-
plotent de leur côté, la région semble en proie à une vague
morte-vivante. Les personnages doivent alors réunir toutes
les forces de la région afin de l’arrêter. Mais ils découvrent
que Chrysée semble être revenue d’entre les morts.
Leur enquête les mène jusqu’à une région dans laquelle
l’énergie de Thanatos, le monde-miroir des morts, transpire,
et où ils doivent affronter une terrible créature : la dépouille
morte-vivante d’un dragon depuis longtemps disparu.
Ils apprennent également que Chrysée recherche un artefact
ancien visant à contrôler les créatures issues des mondes-mi-
roirs, et qu’elle ne désire qu’une chose : ouvrir les portes des
mondes-miroirs sur l’Empire et laisser se déverser les hordes de
créatures sur les terres de l’Empire. Sauront-ils l’arrêter à temps ?
La Plaie des mondes :
un résumé
La Plaie des mondes est le troisième et dernier tome de la
campagne des Plaies ouvertes. Au fil de ses quatre épisodes, il
mènera les personnages du niveau 8 au niveau 11.
Ce livre étant le dernier tome de la campagne, la numéro-
tation des épisodes suit celle des épisodes des tomes 1 et 2.
Le premier épisode de ce tome est donc l’Épisode 9 de la
campagne.
Épisode 9 : Les Nouveaux croisés
Alors qu’une caravane de colons arrive pour établir une
nouvelle colonie impériale, les personnages se rendent
compte qu’elle est accompagnée de soldats menés par une
prêtresse d’Aliana et ses hommes de main. Ces derniers
comptent profiter de l’arrivée des colons et du dévelop-
pement d’une nouvelle colonie afin d’imposer et de faire
rayonner la foi d’Aliana, tout en menant une nouvelle croi-
sade pour la libération des Terres Perdues. Les personnages
devront se montrer diplomates avec les nouveaux arrivants
mais aussi les habitants non impériaux de la région. Mais
l’émergence d’une puissance morte-vivante va changer la
donne.
Épisode 10 : La Légion disparue
Alors que le fracas de la bataille retombe enfin, un mes-
sager atteint la colonie de nos héros. Il s’agit du dernier sur-
vivant d’une unité d’éclaireurs chargée de rechercher deux
légions envoyées chasser les restes de la Horde blanche en
pleine débandade, et désormais disparues. Rien ne s’est
passé comme prévu et l’unité d’éclaireurs a été attaquée par
des créatures non vivantes. Les personnages sont les seuls à
pouvoir retrouver les légions, et ils vont devoir partir à leur
recherche, découvrant plus au sud que Chrysée n’est pas
vraiment morte.
Épisode 11 : Les Secrets d’Epistea
Les héros de l’Ordre rouge découvrent que Chrysée reve-
nue d’entre les morts recherche un artefact et que ce dernier
se trouve à Epistea, cité tombée il y a plusieurs années, et
désormais envahie de créatures mortes-vivantes. Ils doivent
se rendre dans cette cité hantée, y découvrir quelques alliés
inattendus, explorer une cité profondément corrompue par
l’énergie de Thanatos, et réaliser que tous les morts-vivants
peuvent aussi se montrer civilisés. Mais surtout, ils décou-
vriront enfin où se dirige Chrysée, accompagnée d’une
horde de morts-vivants, et se lanceront à sa poursuite.
Épisode 12 : Le Grand déferlement
Chrysée se dirige vers le nord. Les héros ne savent pas ce
qu’elle désire ni où elle compte se rendre exactement, mais
ils la talonnent. Cet ultime épisode mènera les personnages
à découvrir les horreurs laissées par une horde de morts-vi-
vants, une ville assiégée, à retrouver Chrysée, et réussir
enfin peut-être à mettre un terme à son terrible plan.
5
PARTIE 1 :
LA PLAIE D DE
ES MON
MOND
DES

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 ÉPISODE 9 : LES NOUVEAUX CROISÉS
1

ÉPISODE 9 :
LES NOUVEAUX CROISÉS
En quelques mots… Fiche technique
Nos héros sont désormais responsables du bien-être PJ • 4 PJ de niveau 8
de leur toute nouvelle communauté, installée aux portes MJ • Tous niveaux
du fortin, offert par l’Empire en remerciement de leurs Joueurs • Tous niveaux
bons et loyaux services. Mais entre gestion humaine et Action 
logistique, ils seront confrontés au réveil des morts, an- Ambiance 
nonçant très certainement le retour d’un ancien ennemi Interaction 
plus puissant encore. Investigation 

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Cet épisode est volontairement ouvert. Il s’agit certaine-
ment de l’épisode de ce tome avec lequel les personnages et
les joueurs pourront prendre le plus de temps et sur lequel
vous pourrez développer le plus de petites histoires annexes
en fonction des envies de votre groupe de jeu. En effet, il
met en place deux éléments importants.
Tout d’abord, il pose la situation qui se développera dans
les trois épisodes suivants, jusqu’à la fin de cette campagne.
Ensuite, il propose aux joueurs de se lancer dans la gestion
d’une communauté naissante et de devenir, en quelques
sortes, les seigneurs de leurs terres nouvelles.
Cet épisode est donc divisé en trois actes :
L’Acte I lance les personnages dans la gestion du fort et
de la colonie qui commence à grandir autour, avant et après
l’arrivée de Jocasta et du bataillon de la légion qui l’accom-
pagne. Des événements anodins qui plongent les PJ dans les
affres de la gestion.
Dans l’Acte III, les premiers problèmes arrivent dans la
région. Ils n’ont pas tous à voir avec l’intrigue principale,
loin de là. Mais il s’agit aussi de prendre son temps, de faire
diversion, et de laisser les personnages et les joueurs passer
à autre chose, tout en faisant monter la tension avant l’arri-
vée des morts-vivants (qui constituera l’événement impor-
tant de cet épisode).
Enfin, le troisième acte met en scène l’éveil des morts mais
surtout la bataille pour le Berceau, à l’est, potentiellement
déjà libéré par les personnages lors de l’Épisode 6 (cf. Le
Chemin de la vengeance, p.26 à 43).
La situation
À la fin du tome précédent, les personnages ont vaincu
leur ennemi, Chrysée, aux portes du temple de Noxian qui
retenait un esprit prisonnier d’un octaèdre.
Ce tome final part du postulat que les personnages ont
tué Chrysée et libéré l’esprit de l’octaèdre. Ainsi, la Horde a
perdu son principal levier d’action et surtout un outil puis-
sant qui devait lui permettre de lancer une attaque massive
vers le nord. L’Empire a fini par réagir et a envoyé deux
légions, repoussant la Horde au sud de Noxian et reprenant
le massif montagneux.
Quant aux personnages, ils ont été remerciés pour leurs
services et, en échange, ont été définitivement promus à la
tête du fortin qu’ils occupaient, accédant tous au rang social
de patriciens. L’Ordre rouge, reconnaissant pour leurs
LA SITUATION
1
Et si les personnages
n’ont pas vaincu Chrysée
Dans le cas où vos joueurs ont échoué à vaincre la sor-
cière, la région est bien moins sécurisée et une légion
vient alors s’installer au fort, envoyant des patrouilles
au sud pour créer un front. Kalpion, le commandeur de
la légion, est alors une épine dans le pied des person-
nages qui, au nom de la sécurité, passera son temps à
réduire leur marge de manœuvre.
services, le tout sanctionné par l’aval de l’Empereur et du
Sénat, les promeut responsables de la région. Ceux qui ne
sont pas utilisateurs de magie ont même pu être promus
au rang de gouverneurs de cette nouvelle région. Les voilà
donc désormais chargés de maintenir la paix et de protéger
les futurs colons.
La région n’étant pas nommée, ils ont même le privilège de
lui donner un nom, ainsi qu’au fort qu’ils occupent.
Par défaut, nous considérons que l’aventure se passe à la
fin de l’automne, mais selon le temps écoulé lors du Chemin
de la vengeance, il pourrait en être autrement.
Jouer l’entre-deux tomes
Si vous avez du temps et que vous avez joué le tome
précédent, n’hésitez pas à jouer la débâcle de la Horde et
la sécurisation de la région, ainsi que les tractations avec
l’Empire, et l’intronisation officielle des héros comme
responsables de la région par l’Ordre.
Afin d’installer l’ambiance de cet épisode, appli-
quez-vous à mettre en scène la résurgence de morts-vi-
vants et de fantômes de plus en plus régulièrement.
D’abord de manière isolée (un fantôme qui revient après
un enterrement, quelques squelettes qui reprennent vie
dans un nouveau tholos, etc.), puis de plus en plus ré-
currente (des troupes d’animaux zombis, ou d’anciens
membres de la Horde rôdant dans les bois).
En effet, la région va, au cours de cet épisode, se re-
trouver envahie par les morts-vivants alors que nos hé-
ros découvriront le possible retour de Chrysée.
Il sera bien temps de lancer l’Acte I une fois tout cela
mis en place.
9
 ÉPISODE 9 : LES NOUVEAUX CROISÉS
1
La région
Les textes suivants sont une redite de l’Épisode 6 (second
épisode du tome Le Chemin de la vengeance), avec quelques
mises à jour. Si vous avez déjà joué ce dernier, une partie
des descriptions vous sembleront donc familières.
La carte de la région est divisée en hexagones. Chaque
hexagone prend une demi-journée à traverser. Les hexago-
nes en terrain difficile (comme la forêt) prennent quant à eux
une journée entière.
Parcourir la région
L’exploration de la région est un jeu dans le jeu, et
peut largement étendre le temps de jeu général, surtout
si vous n’avez pas joué les tomes précédents. Les règles
10
d’Hexploration sont disponibles dans le tome précédent, Le
Chemin de la vengeance, p. 126.
Explorer les alentours du fort
Chaque fois que les personnages s’aventurent au-delà du
delta entre le Tenos et le Ranos, ils peuvent être confrontés
à une rencontre.
Chaque jour, demandez à un joueur un jet d’explora-
tion. Si le résultat du jet est de 15 ou plus, les personnages
tombent sur une rencontre aléatoire.
Les créatures présentes dans les environs sont de plu-
sieurs types. On peut y trouver :
• Des bêtes, normales ou sanguinaires (40 % de chances)
• Des créatures monstrueuses issues de Téros (5 % de
chances)
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 LA RÉGION
1

• Des morts-vivants (30 % de chances) le gros de son camp). Au-delà du bois, plus au nord-est,
• Des fées (20 % de chances) une zone de plaine semble parfaite afin d’établir quelques
• Des humanoïdes de la Horde blanche en maraude : gnolls, champs cultivables, et un druide ou un spécialiste de la
kobolds, gobelours, hobgobelins, gobelins, et parfois orcs nature pourra facilement confirmer que la terre y est fertile
(5 % de chances) et cultivable.
Tout semble prêt pour accueillir quelques colons afin de
Description des lieux revendiquer ces terres au nom de l’Empire.
Bien que la région n’ait pas grandement changé depuis Pour plus de détails concernant le fort et son agencement,
l’Épisode 6 et que les lieux soient restés sensiblement les rendez-vous dans le tome précédent, Le Chemin de la ven-
mêmes, certaines choses ont pu cependant évoluer depuis geance, p. 28.
l’épisode précédent, en fonction des décisions prises par les
personnages lors de leurs aventures. 1. Le navire échoué
Chaque lieu est accompagné d’idées afin d’enrichir les La zone du navire échoué constitue
actes I et II de cet épisode en multipliant les possibles inte- l’une des possibles épines dans le pied
ractions avec la future colonie, les PNJ, et surtout leurs des personnages une fois l’installa-
nouveaux alliés (ou adversaires). tion démarrée. Si le culte s’y trouve
présent et que la Chose sous la sur-
0. L’ancien fort face n’a pas été endormie, son
L’ancien fort est désormais sécurisé. Il a été réinvesti et influence pourrait alors finir
commence à être réparé, petit à petit. Quelques troupes par poser problème.
de l’Ordre y sont dorénavant présentes et aident à sa res- En effet, une fois les
tauration. Elles s’affairent et font de leur mieux, avec leurs colons arrivés, certains
ressources limitées. parmi les esprits les
Le fort, et la région en général, est devenu un lieu calme, plus influençables
d’autant plus si les personnages ont réussi à libérer le Berceau commencent alors à
de l’Arbre (zone 10), et qu’ils se sont occupés du navire sombrer dans une
échoué et de son prêtre. En fonction de leurs relations avec étrange folie, voire
le village de Paradios, les artisans de ce dernier, ainsi qu’un disparaissent en pleine
certain nombre de ses habitants, peuvent parfaitement avoir nuit, les uns après les
été dépêchés afin d’aider à la rénovation du fort. autres, appelés par
Surtout, ne vous pressez pas : donner le temps aux per- le culte de Katmos.
sonnages de gérer tout cela, de s’installer, de faire un plan Il sera alors temps de
du fort, de décider de leurs quartiers, de l’aménagement des s’en occuper, au risque
anciens habitats troglodytes, et plus encore. de voir la puissance de
Une exploration minutieuse des habitats troglodytes Katmos et son emprise
permet d’ailleurs de découvrir un passage effondré, mais sur les villageois de
pouvant être dégagé, donnant sur des escaliers taillés à Paradios augmenter de
même la pierre et débouchant à l’extérieur du sommet de manière alarmante. Ces
l’excroissance rocheuse à laquelle le fort est adossé. En derniers pourraient
dégageant l’entrée des passages troglodytes, puis en agen- alors devenir des
çant le sommet, ce dernier devient une parfaite tour de ennemis redoutables,
garde donnant sur l’océan. Les ruines d’un muret antique infiltrant les rangs
laissent entendre, d’ailleurs, que le lieu avait déjà, il y a long- des colons et empoi-
temps, été aménagé à cet effet. sonnant les habitants
Mais le plus intéressant reste l’avant du fort. Ce dernier se de la nouvelle colonie
situe en effet à quelques centaines de mètres d’un bois battu afin de les affaiblir et de
par les vents de la mer et dont les arbres semblent avoir les amener à rejoindre le
poussé comme pliés par ces derniers. Devant ce dernier, le culte.
terrain est dégagé et prêt à accueillir une communauté (si Cependant, même si
une légion a été dépêchée, c’est d’ailleurs là qu’elle a établi Katmos a été vaincu

11
 ÉPISODE 9 : LES NOUVEAUX CROISÉS
1
lors de l’Épisode 6, l’Enfant des Eaux n’est pas mort, loin
de là. Il pourrait donc, au besoin, être invoqué d’une manière
ou d’une autre si les PJ devaient vouloir l’utiliser contre des
adversaires un peu trop féroces. Pour cela cependant, il
faudra découvrir le rituel permettant de l’appeler et accepter
les sacrifices qu’il requiert. Les personnages seront-ils prêts
à lui sacrifier neuf des plus jeunes enfants de la colonie
désormais naissante ?
Pour plus de détails concernant le navire échoué, ren-
dez-vous dans le tome précédent, Le Chemin de la vengeance,
p. 30.
2. Paradios
L’état du village de Paradios dépend grandement des
actions des personnages. Si le culte de Katmos a été détruit,
alors les villageois ont retrouvé un semblant d’indépen-
dance, et peuvent parfaitement être devenus de véritables
alliés et aides sans pareils pour la rénovation du fort.
Si ce n’est pas le cas, et ce, même si Terterion a décidé de
quitter le village avec Telimae, ce dernier a fini par ressentir
l’appel de Katmos et est désormais un élu. Dans ce cas, l’atti-
tude du village dépend des décisions des personnages. Mais
même si ces derniers ont le sentiment d’avoir établi et ren-
forcé une relation positive avec les villageois, et notamment
avec Cleathane, sa kephté, rien n’est moins vrai. Toute aide
de la part du village, à court ou long terme, n’a alors qu’un
but : infiltrer les rangs des futurs colons et des hommes à la
solde des PJ afin de les convertir, petit à petit, au culte.
Pour plus de détails concernant Paradios, rendez-vous
dans le tome précédent, Le Chemin de la vengeance, p. 32.
3. La cabane de Kolas
Sans l’intervention des personnages, Kolas vit toujours
seul, reclus, et en proie à sa terrible malédiction. Mais dès
qu’il apprend qu’une colonie pourrait s’établir non loin de
sa demeure, il commence à envisager de s’exiler plus au sud,
plus loin dans les terres sauvages.
S’il a été libéré de sa malédiction, ou si les personnages
ont réussi à lui apprendre à la canaliser et qu’il n’en est plus
l’esclave mais le maître, il deviendra un allié précieux et
fidèle, prêt à travailler conjointement avec les personnages,
soit comme éclaireur pour les aider à surveiller la région,
soit comme recrue au fort.
Pour plus de détails concernant la cabane de Kolas, ren-
dez-vous dans le tome précédent, Le Chemin de la vengeance,
p. 34.
4. Le pont abandonné
Si les trolls ont été laissés en paix et que les personnages
ont interagi de la bonne manière avec eux, ils se montreront,
12
si ce n’est amicaux, au moins neutres. Dans le cas où les
personnages ont permis à Fronok (cf. Les Chemins de la
vengeance, p.54/55) de sortir des marais et de rejoindre son
bien-aimé Goghur, les deux trolls et leur famille leur en
sont reconnaissants. Cela étant, peu de chances qu’ils déve-
loppent une amitié ou une affection certaine. Ils resteront
simplement neutres vis-à-vis des personnages qu’ils ne ran-
çonneront plus pour le passage.
Mais les PJ ne pourront s’empêcher d’avoir le sentiment
d’être observés et regardés comme de potentiels repas en
passant dans la zone.
Pour plus de détails concernant le pont de pierre et les
trolls, rendez-vous dans le tome précédent, Le Chemin de la
vengeance, p. 34.
5. L’ancien manoir
Cet ancien manoir antique, dont il ne reste désormais que
les murs, est perdu au milieu de la forêt. Quelle qu’ait été la
conclusion de la précédente aventure, une fois Kael’thean
partie (et peut-être même morte), l’esprit de Felh’rea a pu
quitter les terres mortelles. Cependant, si les personnages
ne l’ont pas libérée, elle vit désormais une éternité de péni-
tence dans le monde-miroir de Thanatos, comme toutes
les âmes perdues se retrouvant au cœur de ce purgatoire
éternel.
Ce manoir est un lieu qui ne demande désormais qu’à
être rénové, et peut parfaitement être utilisé comme relais.
Il sera d’ailleurs réquisitionné par les nouveaux croi-
sés (cf. Acte I) et leur servira de base d’opérations. S’ils le
découvrent ou en entendent parler, évidemment.
Les personnages, en attendant, peuvent tout à fait vou-
loir en faire autre chose et y installer une infrastructure leur
convenant, comme une auberge relais par exemple, dans
l’attente de créer une route sûre menant vers le nord ou (et)
l’est.
Pour plus de détails concernant l’ancien manoir, ren-
dez-vous dans le tome précédent, Le Chemin de la vengeance,
p. 35.
6. L’arbre du printemps
La situation de l’arbre et des dryades qui l’habitent dépend
entièrement des actions que les personnages ont entreprises
lors du tome précédent. Cependant, à moins que les per-
sonnages n’aient envenimé les choses (voire détruit l’arbre
du printemps), le retour du Berceau (cf. zone 10) a apaisé
bien des tensions.
Si le conflit avec les fées de l’arbre de l’hiver a été apaisé,
l’esprit de Felh’rea libéré, ou simplement si le Berceau est de
retour, elles ont depuis quelque temps trouvé un compro-
mis, créant le Conseil de l’Été.
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7. L’arbre de l’hiver
Comme pour l’arbre du printemps, la situation de l’arbre
de l’hiver dépend grandement des actions des personnages
lors du tome précédent. Mais si rien n’a été entrepris pour
régler la situation entre l’arbre de l’été et celui de l’hiver, mais
que le Berceau, lui, a été libéré, elles ont décidé de participer
au Conseil de l’Été avec les fées de l’arbre du printemps.
Elles restent cependant méfiantes et se vexent au moindre
prétexte, rendant toute tractation longue et fastidieuse.
8. L’Arbre aux Mille bourgeons
Au sommet d’une colline se trouve un chêne immense, de
près d’une vingtaine de mètres de haut, aux feuilles oscillant
entre le rouge et le rose. Imposant, on le remarque surtout
en hiver, alors qu’aucune de ses feuilles n’est tombée. En
effet, le chêne semble ne pas subir les affres des saisons de
la même manière que les autres arbres. Plutôt que de tomber
comme les feuilles de tous les arbres caduques de son
espèce, ces dernières se parent d’une couleur rose pâle au
printemps et en été, avant de virer au rouge vif puis sombre
en hiver. Mais il reste toujours là, coloré et majestueux.
C’est un point de repère particulièrement visible durant les
saisons froides qui permet aux voyageurs de s’orienter faci-
lement une fois sortis des bois.
Sous ses racines, d’anciennes grottes servent désormais
de salle de conseil au Conseil de l’Été. C’est ici que, chaque
nouvelle lune, les représentants et dirigeants de l’Arbre du
printemps et de l’Arbre de l’hiver se retrouvent. Le reste du
temps, le lieu reste à l’abandon, mais sous le coup d’un rituel
magique empêchant toute créature monstrueuse, morte-vi-
vante ou artificielle d’y pénétrer.
Cependant, la nature étrange de ce chêne commence à
faire parler de lui parmi les impériaux et on lui prête des
vertus magiques et curatives de toutes sortes (et fausses).
Certains pensent déjà à s’en procurer le bois « magique ».
9. La mine perdue
L’état de la tribu des Mangeurs d’Araignées dépend gran-
dement de ce que les personnages ont décidé lors de l’Épi-
sode 6, tout comme leur relation avec cette tribu.
Si les personnages les rencontrent pour la première fois
et ont libéré le Berceau, les gobelins se montreront recon-
naissants. Si vous jouez avec de nouveaux personnages, les
gobelins auront participé à la libération du Berceau avec les
précédents membres de l’Ordre, et se montreront naturel-
lement enclins à faire confiance une fois qu’ils apprendront
que les PJ en font partie.
Cependant, si les personnages se sont comportés de
manière agressive ou violente, alors la tribu refuse de leur
accorder toute confiance. Il sera alors extrêmement difficile
LA RÉGION
1
Qu’est devenue la porte de cristal ?
La porte de cristal était un accès à Protogénésis, le
monde-miroir des élémentaires. Si les personnages ne
s’en sont pas occupés ou ne l’ont pas refermée, l’accès est
toujours actif. Une occasion pour lier à son service quelques
élémentaires et trouver des alliés dans la bataille à venir ?
Pour plus de détails concernant la porte de cristal,
rendez-vous dans le tome précédent, Le Chemin de la
vengeance, p. 38.
de négocier quoique ce soit avec eux, notamment ceux pré-
sents au Berceau de la renaissance (zone 10).
Pour plus de détails concernant la mine perdue,
rendez-vous dans le tome précédent, Le Chemin de la ven-
geance, p. 38.
10. Le Berceau de la renaissance
Très à l’est se trouve un petit promontoire au cœur d’une
zone de basses collines. Ce dernier contient en son centre
une petite butte, entourée de pierres dressées, sur laquelle
se dresse un arbre majestueux et plurimillénaire. Fatigué,
abîmé, il possède des feuilles cendrées qui commencent
à peine à retrouver leur couleur rouge. Autrefois magni-
fique, l’arbre est assis sur une butte massive qui l’élève haut
au-dessus de la canopée de la forêt environnante, si bien
que les personnages peuvent l’apercevoir depuis l’extérieur
du camp. Parfois, le vent emporte quelques-unes de ses
feuilles mortes jusqu’à la forêt environnante.
Au pied de la butte se trouve l’entrée d’un tunnel à taille
d’humain, dont la création semble assez récente. Ce dernier
mène jusqu’au cœur de la butte, sous l’arbre. Là, le tunnel
débouche dans une salle ronde maçonnée de 36 m de dia-
mètre. D’énormes racines transpercent le plafond et ser-
pentent le long des murs avant de, une fois au sol, bifurquer
afin de toutes rejoindre le centre de la pièce où se trouve un
bassin naturel rempli d’une eau pure.
Autour du chêne, on trouve les traces d’un ancien camp
de la Horde désormais abandonné. Si les PJ n’ont pas joué
les épisodes précédents, il s’agit d’un ancien camp déman-
telé par ceux qui ont mis à mal la Horde à Noxian.
Les gnolls de la Horde se sont éparpillés sans même
prendre la peine de ramasser leurs affaires, laissant parfois
même armes et amures. Le sol est jonché de cadavres déjà
recouverts de mousses, d’herbes et, même quand l’hiver
approche, de fleurs qui se sont mises à éclore. Des papillons
volent, des animaux s’aventurent autour de l’arbre même en
présence d’impériaux. Il y a un côté féerique et étrange en ce
lieu où la vie semble avoir repris le pas sur la mort.
13
 ÉPISODE 9 : LES NOUVEAUX CROISÉS
1
Si mon groupe n’a pas détruit l’autel
de la Mère de Tous
Cet épisode part du principe que l’autel a été détruit et
le Berceau restauré lors de l’Épisode 6 (Les Chemins de
la vengeance). Si ce n’est pas le cas, l’autel est désormais
un Maelström de niveau 2 (cf. Pangée : l’Âge du change-
ment, p. 98), rendant toute magie plus difficile dans ses
environs. La Horde a toujours une emprise dans la région
et il est bien plus courant d’en croiser des patrouilles.
Dans ce cas, la purification du lieu ainsi que l’élimina-
tion des forces de la Horde devraient faire l’objet d’une
trame à part, parallèle aux actes I et II.
Enfin, le Berceau est désormais occupé par une petite
troupe d’une vingtaine de gobelins de la tribu des Mangeurs
d’Araignées. Ces derniers n’ont touché à rien. Ils ont élevé
un autel rudimentaire en vieilles pierres à la gloire d’An’ li,
la Mère des Peuples, l’une des principales déesses du pan-
théon gobelin. Ils entretiennent le site et se relaient afin
d’effectuer des rituels, sacrifiant parfois un animal chassé
lors d’une chasse rituelle. Ils considèrent que le Berceau leur
appartient désormais, d’autant plus s’ils ont aidé les PJ pen-
dant l’attaque du camp gnoll lors de l’Épisode 6.
Le chêne est un Berceau de niveau 2 (cf. Pangée : l’Âge du
Changement, p. 96/97). Idéal pour se reposer et se régénérer.
Pour plus de détails concernant le Berceau de la renais-
sance, rendez-vous dans le tome précédent, Le Chemin de la
vengeance, Acte III, L’autel de la Mère de Tous, p. 39.
Acte I –
De nouveaux arrivants
Au début de l’aventure, alors que nos aventuriers fraîche-
ment nommés à la tête de la région se débattent avec la ges-
tion des environs, de nouveaux arrivants, appuyés par les
légions impériales, arrivent et menacent de tout mettre en
péril. Ce premier acte, assez libre, permet aux PJ de prendre
leurs marques dans la région, mais aussi de s’habituer à leur
position nouvelle de dirigeants, et d’apprendre à gérer l’ins-
tallation de la nouvelle colonie.
Faire monter la tension
Il est assez vraisemblable que les personnages sortent de
l’Épisode 8, l’épisode final du Chemin de la vengeance, épuisés
mais aussi satisfaits. Ce premier acte n’est pas censé repar-
tir sur les chapeaux de roue, mais, au contraire, leur per-
mettre de souffler un peu. Ainsi, le nouveau rôle qui leur
14
est attribué par l’Empire est l’occasion pour eux d’approcher
une nouvelle facette du monde : la gestion d’une commu-
nauté. Prenez un peu de temps afin que le groupe s’habitue à
son rôle. Laissez-les gérer quelques affaires importantes ou
non. Parmi elles, on trouve :
• L’arrivée de colons venus du nord pour s’installer aux
alentours du fort pour commencer à repeupler la région.
• Des histoires de paysans à gérer avec Paradios, peut-être
même des disparitions chez les colons imputés (à raison
ou non) aux habitants de Paradios.
• Des histoires de garous aperçus dans le coin, réelles ou
non, peut-être en lien avec Kolas.
• Quelques tensions avec les fées et des colons ayant
décidé d’installer un camp de bûcherons dans les bois,
nécessitant de calmer les uns et les autres.
• Des histoires d’âne volé, de récoltes gâchées, de réserves
à sec… même de contrebande, certains malandrins voyant
là une opportunité de créer une nouvelle route pour leurs
marchandises.
• Un riche patricien ayant décidé de s’installer dans l’ancien
manoir au cœur des bois et de le rénover (zone 5), et se
mettant à dos les esprits tourmentés qui le hantent peut-
être encore.
Et surtout, laissez aussi les personnages nommer leur
fort, le village qui s’y installe, voire, pourquoi pas, la région.
Après tout, c’est leur nouvelle demeure, et ces terres et lieux
doivent bien avoir un nom.
Au moment où les troupes de Jocasta arrivent (cf. XXplus
bas), le village compte environ 150 habitants. Ces derniers
arrivent en plusieurs caravanes au fil des semaines, s’instal-
lant doucement mais sûrement. On trouve parmi les colons
des réfugiés, des citoyens ou des esclaves en quête de tout
recommencer ou simplement de se créer un nom et une
richesse, ou encore des patriciens ambitieux. On peut aussi
découvrir quelques personnes venues se faire oublier en un
lieu reculé, loin de leurs problèmes.
Si les personnages n’ont pas ou très peu exploré la
région (si vous jouez ce scénario indépendamment des
deux tomes précédents, par exemple), n’hésitez pas à leur
donner un aperçu des différents lieux présentés précédem-
ment. Laissez-les se faire une idée des forces en présence,
des tensions, rencontrer fées et gobelins, villageois et trolls,
découvrir le Berceau… bref, prenez un peu de temps avant
de lancer l’action.
Branle-bas matinal
Une fois que vos PJ se seront bien accoutumés à la vie
locale, et auront établi leurs petites routines, il est temps de
se lancer dans l’intrigue de cet épisode.
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 ACTE I – DE NOUVEAUX ARRIVANTS
1

Ainsi, un matin, alors qu’ils dorment au fort, cloches et Jocasta est factuelle. Elle participe, avec ses hommes,
cornes se mettent à sonner, leur offrant un réveil en fan- à la croisade des jeunes dieux (cf. Pangée, l’âge du change-
fare. Une fois levés, ils réalisent qu’une petite troupe est ment, p. 77) et a été envoyée depuis Philos par la Grande
en approche du fort. Depuis les tours ou les remparts, on Prêtresse Polymède, avec le soutien du sénat impérial et
se rend rapidement compte qu’elle est à quelques kilo- de la XVIIe légion de Hautemarche. Leur but est d’aider les
mètres, au plus. Des bannières ont été dressées : celle de la PJ et l’Ordre à pacifier cette partie des Terres Perdues et d’y
XVIIe légion, et le symbole d’Aliana : une chouette posée apporter la lumière d’Aliana.
au creux d’un croissant de lune. Jocasta ne demande pas l’autorisation de s’installer : elle
La troupe n’est pas énorme. Composée d’un bataillon de prend ce qu’elle pense légitimement lui appartenir. Elle
légionnaires (cent légionnaires divisés en dix unités), d’une présente son décret sénatorial, signé par le Grand consul,
caravane d’une centaine d’artisans et de travailleurs, et de dirigeant les débats du sénat en Khoros.
vingt Larmes de Strix (ou strixiens), les guerriers divins
d’Aliana, menés par l’Inquisitrice Jocasta Kelebes.
Les strixiens, comme on les nomme souvent, ou Enfants
de la Chouette, comptent parmi les plus zélés des alianites.
Combattants, anciens militaires reconvertis, ils sont persua-
dés qu’Aliana et son panthéon sont plus à même de diriger
l’Empire que les anciens dieux, discrets et silencieux, du
panthéon priméiste. D’autant qu’ils soutiennent une poli-
tique expansionniste, regrettant le peu de velléités de l’Em-
pire à s’étendre plus.
Une fois au fort, Jocasta requiert immédiatement un entre-
tien avec ses dirigeants afin de leur exposer la situation.

Une faction qui compte compter

Jocasta ne se montre ni agressive ni amicale. Du haut de
ses 1m95, avec sa carrure impressionnante, il émane d’elle
un charisme étonnant qui lui donne l’air inébranlable. Ses
cheveux noirs et courts, sa peau mate, héritage de ses ori-
gines d’enfant du Royaume du Fleuve, alliés à ses yeux d’un
vert intense lui donnent une allure princière qui impose
le respect.

Jocasta Kelebes,
inquisitrice implacable
Nature. Froide, intransigeante, juste.
Ambition. Faire rayonner le culte d’Aliana.
Travers. Fait trop appel à la logique, pas assez aux
émotions.
Usages. Prend toujours le temps nécessaire de réflé-
chir en silence avant de répondre, même en plein
dialogue.
Révélation. Jocasta est une ancienne esclave s’étant
élevée par son propre mérite au rang de citoyenne,
c’est en tout cas ce dont elle est persuadée. Elle a
honte de son ancienne condition.

15
 ÉPISODE 9 : LES NOUVEAUX CROISÉS
1
Elle reconnaît l’autorité des personnages dans la région et
ne leur refuse pas leur propre mandat. Elle entend cepen-
dant bien compter et faire valoir ses droits : les légion-
naires qui l’accompagnent, bientôt rejoints par d’autres,
sont clairement sous ses ordres. Et il en va de même pour
les artisans.
Bien que son objectif ne consiste pas à déstabiliser le
fragile équilibre de la région, elle ne compte cependant pas
pour autant jouer les figurantes. Elle sera une alliée solide
des personnages s’ils n’entrent pas en conflit avec ses plans
(consistant à imposer l’autorité d’Aliana et la protection de
ses chevaliers et des légionnaires qui les accompagnent),
mais saura se montrer intraitable face à tout ce qu’elle consi-
dérera comme un obstacle.
Ce premier entretien avec les personnages lui permet
avant tout de clarifier ses intentions et surtout ses demandes.
Elle compte en effet s’installer dans une partie du fort et
désire, appuyée par le décret impérial, que les personnages
lui fournissent un site afin de bâtir un temple à la gloire
d’Aliana. Conciliante, elle acceptera qu’on lui mette à dispo-
sition un site sacré qu’elle pourrait convertir, pour peu que
les personnages en connaissent un.
Laissez-les décider de ce qu’ils vont faire mais, s’ils
devaient parler du Berceau en zone 10, Jocasta s’intéres-
serait immédiatement à ce lieu, ce qui risque fort de vous
obliger à revoir le déroulement des actes II et III. En effet,
ces derniers partent du principe qu’elle n’apprendra son
existence que plus tard. Quoi qu’il en soit, une fois au cou-
rant, elle considérera ce lieu imprégné d’énergie magique et
spirituelle comme l’endroit idéal pour bâtir un temple à la
gloire de sa déesse, et fonder une communauté qu’elle pour-
rait alors gérer. Après tout, deux villes ne seront pas de trop
pour reprendre ces Terres Perdues.
Une fois tout cela décidé, elle s’affairera à organiser ses
troupes. Elle espère pouvoir être accueillie dans le fort, pour
le moment au moins, avec ses strixiens, même si les légion-
naires, ainsi que les travailleurs, monteront un camp hors
du fort.
Les strixiens
Les hommes qui accompagnent Jocasta sont tous de fer-
vents croyants. Ils ont trouvé en Aliana un salut, une mis-
sion, ou simplement un foyer auprès des autres fidèles.
Non seulement sont-ils prêts à tout mettre en œuvre pour
défendre leur foyer, mais ils entendent bien étendre l’in-
fluence d’Aliana et lui permettre de briller, étendant ainsi
leur « foyer ».
Les strixiens décrits ci-après comptent parmi les plus
remarquables d’entre eux, et seront mis en avant dans les
événements de l’Acte II.
16
Lagos
Lagos Achileon, strixien colérique
Nature. Colérique, bourru, grande gueule.
Ambition. Soutenir Jocasta et le culte tout en veillant à
ce que la communauté soit sûre et harmonieuse.
Travers. Laisse trop parler sa colère.
Usages. Serre la mâchoire dès qu’il commence à
s’énerver.
Révélation. Lagos est un ancien militaire, souvent
considéré par sa hiérarchie comme une tête brûlée.
Lors d’une patrouille dans le sud de Kassa M’bo, toute
sa patrouille a été prise dans une embuscade par une
troupe de fiélons échappés d’Avysos. Il se sent cou-
pable d’être le seul survivant et fera tout pour proté-
ger le peuple de ce genre de créatures, quel que soit
le monde-miroir dont elles sont originaires.
Il est certainement le plus bruyant de tous les strixiens. Il
n’est pourtant pas très grand, et cache son visage taillé à la
serpe et mal rasé derrière ses cheveux noirs mi-longs et bou-
clés. Il n’en reste pas moins bourru, colérique, virulent même
parfois. Mais il parle beaucoup, et agit moins. S’il peut sans
aucun problème faire monter, verbalement, la tension avec
un interlocuteur qui aurait provoqué sa colère facile, il n’en
viendra aux mains ou aux armes que dans le cas où sa vie est
réellement en danger. Lagos peut sembler être l’antagoniste
le plus évident, il est pourtant le moins zélé des strixiens.
Prothoenor
Prothoenor Agarcène,
gueule d’ange
Nature. Ambitieux, cruel, manipulateur.
Ambition. Convertir les incroyants, imposer la religion
d’Aliana, devenir Grand Prêtre.
Travers. Trop confiant en ses capacités.
Usages. Ne sait pas s’arrêter.
Révélation. Prothoenor est issu d’une famille de riches
patriciens de Khoros, et il compte bien se faire un nom.
L’homme, n’ayant côtoyé que peu de non-humains,
n’a de l’extérieur aucune raison de les haïr à ce point.
Cependant, si l’on se penche sur son histoire, il a depuis
tout jeune été élevé dans une xénophobie fanatique
par un père tyrannique du nom de Kalapios Agarcène,
persuadé que l’Empire est trop laxiste avec les non-hu-
mains, même en ce qui concerne les nains. Mais il pour-
rait bien être brisé si quelqu’un trouvait comment dé-
faire le conditionnement imposé par son père.
Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341

Il est l’exact contraire de Lagos. Grand, les cheveux
blonds, un visage doux et apaisant, un regard bienveillant,
une voix calme et posée… il dégage une sérénité qui pousse
à la confiance et résout toujours les problèmes avec tact.
C’est pourtant un manipulateur hors pair et terriblement
retors. Il est certainement le plus zélé des strixiens, et
compte bien convertir toute la région, pousser l’alianisme,
et éradiquer les choses qu’il considère comme impies.
Il peut également s’avérer dangereux, prêt à utiliser des
méthodes violentes et discrètes s’il lui arrive de se sentir
réellement en danger.
Eucarpis
Eucarpis Cassioleos,
espionne silencieuse
Nature. Discrète, réservée, insondable.
Ambition. Servir le culte d’Aliana du mieux de ses
capacités.
Travers. N’arrive pas toujours à montrer de l’empathie
pour les autres.
Usages. Touche son médaillon d’Aliana dès qu’elle est
nerveuse.
Révélation. Eucarpis a toujours été différente et a tou-
jours eu du mal à interagir avec les autres ou à com-
prendre leurs émotions, ou en tout cas à entrer en
résonnance avec elles. Pour cela, elle est rejetée par
beaucoup depuis sa plus tendre enfance. Depuis son
intégration au culte, elle a trouvé à la fois une famille,
mais aussi un but. Tout reproche ou toute remarque
sur son manque d’empathie la replonge dans le sou-
venir de cette période difficile, et pourrait même la
mettre au plus mal.
Cette jeune femme paraît des plus discrète de prime
abord. De taille moyenne, les cheveux châtains longs et tou-
jours impeccablement tenus en un chignon structuré, elle
renvoie une image calme et stricte. Elle pourrait sembler
effacée, mais un œil attentif se rend vite compte qu’elle se
fait volontairement oublier. Elle est les yeux et les oreilles
de Jocasta, et use de sa discrétion naturelle afin de récupérer
toute information utile à sa supérieure.
Les légionnaires
Les légionnaires ne sont pas tous conquis à la cause
d’Aliana, loin de là, mais sont présents afin d’assurer la
sécurité des strixiens ainsi que de la région. Sous les ordres
de Jocasta, ils lui doivent obéissance par décret impérial.
Pourtant, tous ne sont pas prêts à se montrer aussi zélés que
ce que les strixiens voudraient.
ACTE I – DE NOUVEAUX ARRIVANTS
1
Kallixène
Kallixène Partenos,
officier partagée
Nature. Autoritaire, bienveillante.
Ambition. Faire respecter les lois de l’Empire et proté-
ger au mieux les populations.
Travers. Tient à toujours respecter la chaîne de
commandement.
Usages. Tapote des doigts sur la table ou toute surface
accessible quand elle s’impatiente.
Révélation. Kallixène est une priméiste convaincue.
Ses parents étaient prêtre et prêtresse, et elle a été
élevée dans un temple avant de s’engager plus tard
dans les forces militaires impériales. Elle voit d’un
mauvais œil le prosélytisme du clergé alianite, et
se sent presque une nécessité à entrer en résistance,
sans pour autant trahir ses engagements.
Elle est la phi-telda du bataillon de la légion : son offi-
cier dirigeant. Cette femme d’une quarantaine d’années, aux
cheveux blonds commençant à tirer sur le blanc, et au visage
marqué par le temps et les combats, n’est pourtant pas aussi
austère qu’elle le semble au premier abord. Malgré le décret
impérial, c’est une priméiste convaincue et elle est loin de
l’aveuglement parfois fanatique des strixiens. Avoir côtoyé
ces derniers l’a même rendue méfiante et elle a l’intuition
(juste) qu’ils risquent de poser bien des problèmes. Même
si elle ne refusera jamais d’obéir aux ordres, elle pourrait
bien être encline à aider les PJ s’ils devaient avoir besoin de
son aide.
Asténax
Asténax Ovoïdos,
alianite en devenir
Nature. Influençable, ambitieux.
Ambition. Compter, faire la différence.
Travers. Est prêt à tout pour aider les alianites.
Usages. A le regard souvent fuyant, surtout quand il
ment.
Révélation. Asténax nourrit une véritable haine contre
le clergé priméiste depuis que le prêtre de son vil-
lage a laissé mourir sa mère d’une maladie qui, selon
lui, aurait pu être guérie. Il est aussi en colère contre
les dieux, aucun d’entre eux n’ayant répondu à ses
prières. Il pense les prêtres priméistes égoïstes, et les
dieux désintéressés. Il voit en l’alianisme le renou-
veau de l’Empire.
17
 ÉPISODE 9 : LES NOUVEAUX CROISÉS
1
Il est l’un des dix phi-alda du bataillon : le sous-officier
qui dirige l’une des unités de dix légionnaires le compo-
sant. Contrairement à Kallixène, Asténax est en voie de se
convertir au culte alianite. Il fréquente souvent Prothoenor
et ce dernier n’hésite pas à le manipuler pour arriver à ses
fins. Asténax est un volontaire : il a décidé de s’enrôler
afin d’obtenir, d’ici quelques années, son statut de citoyen.
Il compte bien rejoindre les rangs des strixiens après son
temps d’engagement, et Prothoenor joue sur cet espoir afin
de le maintenir sous sa coupe (même s’il n’hésitera pas à le
sacrifier si nécessaire).
Hyllos
Hyllos Agamné,
incapable ambitieux
Nature. Ambitieux, couard, lâche, traître.
Ambition. Obtenir une place de pouvoir, quelle qu’elle
soit, mais la plus haute possible.
Travers. Trop sûr de lui.
Usages. Se frotte vigoureusement les mains quand il
est enthousiaste.
Révélation. Hyllos n’a pas un sombre passé. Il est sim-
plement le dernier d’une fratrie ayant toujours vécu
dans l’ombre de ses aînés et ayant décidé qu’il de-
viendrait le plus riche et le puissant possible avec le
moins d’efforts nécessaires.
Hyllos est l’un des hommes sous le commandement
d’Asténax. Petit, maigrichon, son visage est taillé à la serpe
et ses cheveux châtains épais, raides et coupés courts tou-
jours ébouriffés. S’il est assez vif, il ne cherche en général
pas à attirer l’attention. Manipulé par Prothoenor, qui lui
fait miroiter une place de choix parmi les strixiens, il ne
désire pas vraiment rejoindre ces derniers, mais est prêt à
faire ce qu’il faut, même à trahir l’armée impériale si néces-
saire, pour gagner en pouvoir et en influence, tant que cela
ne le met pas face à un danger excessif. De fait, il est le
maillon faible de son unité.
Les artisans
Jocasta a amené avec elle une petite troupe d’artisans,
mais ces derniers ne sont pas là pour aider la communauté à
s’installer. Leur principale tâche consiste à ériger un temple
à la gloire d’Aliana, à l’endroit que Jocasta désignera comme
étant le plus approprié pour ce faire. Cependant, si on le
leur demande, s’ils en ont le temps ou si Jocasta l’ordonne,
ils ne rechigneront pas à la tâche pour aider les colons à
s’installer ou à rénover le fort. Le tout contre quelques
espèces sonnantes et trébuchantes, évidemment.
18
Si les artisans comptent quelques citoyens, ils sont sur-
tout pour beaucoup des esclaves aux compétences variées
et ayant vu une occasion de s’élever en gagnant leur affran-
chissement. Si les personnages devaient payer l’affranchis-
sement de certains d’entre eux, nul doute qu’ils sauraient en
être reconnaissants.
Les plans de la croisade
La croisade a bien l’intention de compter dans la région.
Les ambitions de Jocasta sont claires, mais il faut aussi
compter sur celles de Prothoenor qui désire étendre l’em-
prise d’Aliana sur les colonies nouvellement formées, et
empêcher le culte priméiste de s’implanter.
Pour le moment, le plan comprend deux étapes.
Étape 1 : nettoyer la région
C’est la première chose à laquelle Jocasta compte s’atta-
quer. D’un côté, elle désire pacifier les zones dangereuses
et détruire ou soumettre les créatures non impériales qui les
habitent. De l’autre, elle désire aussi s’occuper des quelques
populations humaines présentes afin d’en faire des citoyens
obéissants de l’Empire.
Ainsi, Paradios sera rapidement dans son viseur. Rien ne
devrait l’arrêter, et elle compte bien s’occuper de ramener ce
village dans le droit chemin. Cela étant, elle ne désire pas
employer de méthodes violentes : convaincre et convertir,
voilà son credo. Ce n’est cependant pas le cas de Prothoenor
qui, s’il se charge du village, n’hésitera pas à éradiquer tous
les suivants du culte « impie » qui corrompt ce « village
d’idiots », comme il aime à l’appeler.
Jocasta n’a aucune patience avec les non-humains qui ne
sont pas intégrés à l’Empire : fées et gobelins feraient mieux
de faire profil bas ou de ne pas s’attaquer à elle, ses hommes,
ou à ceux du bataillon sous ses ordres, sans quoi sa réponse
sera violente, rapide et sans pitié.
Elle ne s’arrêtera qu’une fois la région sécurisée.
Étape 2 : installer le culte
Cette seconde étape est plus ou moins simultanée à la
première, mais elle s’appuie clairement sur les avancements
obtenus par cette dernière. Ainsi, Jocasta compte bien se
servir de ses succès afin de faire valoir l’importance d’Aliana,
et de la présenter comme une « force du bien, » à même de
protéger le peuple des choses et créatures qui pourraient le
menacer.
Dans le même temps, elle cherche un emplacement idéal
pour ériger le « grand temple » qu’elle imagine. Cependant,
elle n’en est pas moins prosélyte et compte bien aménager
des temples locaux dans les deux communautés humaines
de la région : le fort et Paradios.
Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341

Enfin, elle décide d’engager quelques-uns de ses strixiens
afin d’aider la communauté : soutenir les artisans, nourrir
les pauvres, soigner les malades… bref, séduire le peuple à
coups de bonnes actions. C’est d’ailleurs Eucarpis qui gère
tout cela. Cette aide, bien que calculée, reste au fond sin-
cère : Jocasta pense réellement qu’il est de son devoir d’aider
les populations les plus fragiles.
Gérer les nouveaux arrivants
Cette arrivée imprévue opère comme un petit tremble-
ment de terre pour la communauté s’étant déjà établie près
du fort, menaçant le fragile équilibre qui s’installe dans la
colonie des personnages.
Les nouveaux arrivants provoquent rapidement incident
sur incident, qu’ils soient volontaires ou non de leur part. Il
revient alors rapidement aux personnages de gérer tout ou
partie des événements qui suivent. Vous n’avez pas besoin
de lancer tous ces événements à la suite les uns des autres,
et pouvez parfaitement les utiliser comme autant d’inter-
ludes entre deux missions de l’Acte II de ce scénario.
ACTE I – DE NOUVEAUX ARRIVANTS
1
Il existe deux manières d’introduire chacun des
événements :
• Laisser les personnages tomber sur une scène introdui-
sant l’événement, les forçant alors à gérer les choses à la
volée, parfois dans l’urgence.
• Mettre en scène les doléances d’un habitant, réclamant
aux personnages de jouer leur rôle de dirigeants et de
régler les problèmes.
Ces événements sont, pour la plupart, sans gravité. Ils
revêtent cependant une certaine importance car ils per-
mettent de faire monter la tension du côté de la nouvelle
colonie autant que des PJ.
Pour mettre en place cette montée en tension, présentez
les nouveaux venus, avec leur arrivée en fanfare, comme une
aide bienvenue afin de renforcer la région, tout du moins
au début. Utilisez le premier rendez-vous avec Jocasta pour
montrer que tout ne s’avérera pas aussi simple que cela à
gérer. Puis, au fil du temps, alors que les personnages
découvrent la nature réelle de leurs nouveaux alliés, lais-
sez-les déchanter petit à petit. N’hésitez pas à utiliser les
19
 ÉPISODE 9 : LES NOUVEAUX CROISÉS
1
strixiens et légionnaires présentés plus haut afin de donner
un visage aux différents courants de pensée et aux diverses
convictions des nouveaux arrivants.
Enfin, chaque événement peut être résolu de multiples
manières. Chaque situation va rapprocher les colons des
diverses factions dirigeantes en présence : les PJ, la légion
et Jocasta. Cela n’aura pas d’influence en soi sur le scénario
mais changera l’ambiance à mesure que les colons renfor-
ceront leur allégeance et leur confiance envers les person-
nages, ou les redirigeront vers d’autres partis.
Événement 1 : Les légionnaires avinés
La colonie autour du fort est calme et la région relative-
ment pacifiée, surtout si les personnages ont réussi à mettre
fin aux activités de la terrible Chrysée lors des épisodes
précédents. L’arrivée d’un bataillon entier de légionnaires
ramène immédiatement une centaine de personnes qui, fina-
lement, n’ont que peu de choses à faire de leurs journées.
La plupart d’entre eux passent leur temps à gérer le camp
qu’ils ont monté hors de la colonie, mais certains passent
aussi une partie de leurs journées et de leurs soirées dans
la taverne du coin, le Repos rouge. Cette dernière est un
bouiboui installé sous une grande tente, dont les proprié-
taires commencent à peine à construire les fondations d’un
bâtiment en dur.
La taverne est tenue par Kelpios et Ethétys (cf. Le Chemin
de la vengeance p. 44) Ces derniers s’occupent de leur affaire
seuls et savent remettre à leur place les clients indélicats. La
tente est adossée à une ancienne grange entièrement retapée,
reconvertie en brasserie qui permet désormais à Ethétys de
brasser sa propre bière (avec les odeurs qui vont avec), d’une
qualité étonnamment remarquable si l’on en croit ses clients
habituels. Elle se fournit d’ailleurs en céréales auprès de la
ferme des Terpys, une famille de Paradios.
Cependant, depuis plusieurs jours, les philaxiens, les
légionnaires, se font de plus en plus violents. Certains
s’avinent tant qu’ils y passent leur solde tout entière.
D’un côté, la bière commence à manquer et Ethétys n’est
pas capable d’en produire assez. De l’autre, les philaxiens
cherchent, eux, à en avoir toujours plus. D’autant que, leur
position leur donnant parfois des ailes, ils n’hésitent pas à
tyranniser les autres clients. Une fois ivres, ils font aussi des
leurs dans les rues et n’hésitent pas à provoquer quelques
bagarres.
C’est Ethétys qui vient se plaindre aux personnages lors
d’une séance de doléances. Elle ne demande pas que les per-
sonnages interviennent en personne mais qu’ils règlent la situa-
tion et fassent en sorte que l’ordre revienne dans la colonie.
Les personnages peuvent s’occuper de ce problème de
différentes façons :
20
• Aller s’occuper directement des fauteurs de troubles,
mais ils se mettront Jocasta et Kallixène à dos.
• Recourir directement à Kallixène, ce qui aura pour avan-
tage de régler le problème rapidement mais pourrait alors
créer une tension entre eux et les soldats du bataillon, qui
pourraient désormais se méfier d’eux.
• Recourir à Jocasta. Il faudra cependant attendre une petite
semaine avant que le problème soit réglé, laissant aux
fauteurs de troubles le temps d’endommager la brasserie
dans un accès de colère ivre, et mettant les habitants de
la colonie en colère (les rapprochant paradoxalement de
Jocasta et des alianites).
Événement 2 : Le temple démantelé
L’un des premiers lieux érigés par les premiers colons
après leurs habitations a été un autel dédié à Mère Printemps
qu’ils entretiennent avec soin. Mais depuis l’arrivée de
Jocasta et de ses strixiens, la situation est devenue très pro-
blématique pour Locuestos, le prêtre qui gère l’autel (cf. Les
Chemins de la vengeance p. 45).
En effet, Lagos, pourtant généralement bien peu zélé, a
décidé d’engager quelques artisans et de travailler à ériger un
petit temple à Aliana, en attendant que le grand temple de la
région puisse être bâti. Le souci est qu’il a commencé à bâtir
son petit temple à quelques mètres de l’autel. Ce faisant, il
perturbe (volontairement) l’accès à l’autel à Mère Printemps.
Locuestos et ses ouailles ne sont clairement pas satisfaits de
cet état de fait et se sont déjà permis d’aller se plaindre auprès
de Lagos. Malheureusement, ce dernier, colérique de nature,
n’a pas apprécié la visite et les choses ont dégénéré.
D’un côté, Lagos s’est mis en colère, et de l’autre Locuestos
et ses ouailles se sont braqués. Ils désirent désormais voir
l’érection du temple alianite s’arrêter. Certains ont même
tenté de saboter les travaux en fragilisant les fondations.
Lagos a donc décidé de s’entourer de quelques légion-
naires qui interdisent l’accès à la zone, empêchant désor-
mais tout le monde d’accéder à l’autel à Mère Printemps.
Locuestos voudrait que la situation change mais il exige que
le temple à Aliana ne soit pas bâti en contrepartie. Lagos, lui,
ne désire pas renoncer à son projet.
Selon la façon dont les personnages géreront la situation,
elle pourrait s’envenimer ou se calmer, mais ils se mettront à
dos l’un ou l’autre des partis (à moins de réussir l’exploit de
trouver un terrain d’entente).
Événement 3 : Le cimetière
Bien que la présence nouvelle des artisans ait permis à la
communauté de mettre en branle la construction de la pre-
mière tholos à l’extérieur de la colonie, aucun cimetière n’a
encore été bâti. Les rares morts sont donc pour le moment
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 ACTE I – DE NOUVEAUX ARRIVANTS
1

préparés à l’autel de Mère Printemps avant d’être enterrés voyage, il ne fera que répéter que les dieux l’ont protégé, lui
hors des murs dans un terrain réservé. enjoignant de se rendre au fort et d’y porter leur parole.
Locuestos aimerait que quelques artisans supplémen-
taires soient affectés à la construction de la tholos, mais Galpias, oracle pas si fou
Jocasta n’est pas prête à laisser ses artisans travailler sur un Nature. Exalté, têtu, cupide.
projet qu’elle ne chapeauterait pas directement. Or elle est Ambition. Récupérer autant d’argent que possible.
trop occupée pour le moment à rechercher un emplacement Travers. Trop bavard.
parfait pour son grand temple. Usages. Ponctue ses phrases en agitant son tambourin.
Il n’est cependant pas impossible de négocier avec elle la Révélation. Galpias n’est pas un oracle. L’homme joue
mise à disposition d’un groupe d’artisans, mais en échange sur les peurs de ses concitoyens afin de s’enrichir, in-
de quelques concessions des personnages concernant tégrant quelques semaines une communauté avant
la présence d’Aliana au sein de la colonie. Par exemple, de s’en aller pour en rejoindre une autre.
il pourrait être utile d’aller dans le sens du culte d’Aliana
dans l’affaire du temple démantelé afin de mettre
Jocasta dans de bonnes dispositions. Mais lui
promettre de lui en être redevable peut être,
aussi, une excellente méthode.
En l’absence de compromis, les corps conti-
nueront à se décomposer, mal enterrés non loin
des murs, à l’extérieur de la communauté.

Événement 4 : Les morts qui se relèvent

Au petit matin, les personnages sont appelés en
urgence : les corps de deux chasseurs morts après une
attaque de bête sauvage ont disparu alors qu’ils étaient
en attente de préparation à l’autel de Mère Printemps en vue
des funérailles.
Dans le même temps, on leur indique que les corps enter-
rés à l’extérieur de la colonie (une petite dizaine de colons,
morts de vieillesse ou de maladie) ont aussi disparu et la
terre a été retournée. Avec une étude attentive, on peut se
rendre compte que la terre a été retournée depuis l’intérieur
de la tombe, comme si les corps étaient sortis de terre.
Ce sont une vingtaine de zombis, en tout, qui rôdent dans
les alentours. Faciles à détruire, ils n’en restent pas moins
dangereux pour la stabilité de la communauté. En effet, si
l’information commence à se répandre parmi les habitants,
c’est la panique assurée. C’est donc aux personnages de
décider comment la traiter, quoi dire, et quels soutiens trou-
ver (comme s’appuyer sur Jocasta et Locuestos, ensemble si
possible, afin de permettre aux habitants de se sentir soute-
nus par leurs fois respectives).
Cet événement présage ceux à venir et l’éveil des morts-vi-
vants dans la région de l’Acte III.

Événement 5 : l’oracle fou

Quand un voyageur solitaire arrive dans la commu-
nauté, cela crée l’événement. Galpias est un homme maigre,
aux cheveux blancs hirsutes et à la barbe mal peignée. Du
haut de ses 60 ans, il ne paie pas de mine. Interrogé sur son

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 ÉPISODE 9 : LES NOUVEAUX CROISÉS
1
Galpias s’est établi au Repos rouge où il aide à brasser la
bière. Mais le soir, il s’installe sur la place centrale du village,
commençant à prêcher ce que les dieux lui ont murmuré.
Ainsi, chaque soir, il annonce le réveil des morts et des dis-
parus, la malédiction à venir sur la région, et sur l’Empire
tout entier. Tous les soirs, il annonce le feu et les flammes, le
retour des monstres et le chaos en approche.
Les premiers jours, personne n’y prête vraiment attention.
Mais alors que les jours et les semaines passent, de plus en
plus de personnes se retrouvent le soir pour l’écouter. Galpias
appuie sur les insécurités des uns et des autres avant de leur
offrir des solutions (souvent simplistes, consistant à faire des
donations pour qu’il puisse faire des offrandes aux dieux, ou
à agir directement, quitte à enfreindre la loi). Petit à petit, l’am-
biance du village devient de plus en plus sombre et lourde.
Agir n’est pas simple : plus le temps avance, et plus une
action directe (qu’il s’agisse de l’enfermer, de le faire arrêter
par les hommes de la légion ou autre) soulèvera l’ire des villa-
geois. Il est donc nécessaire d’agir discrètement ou de tenter
de le discréditer, ou de l’inciter à s’en aller. Cette dernière
solution n’est pas des plus simples mais en réalité, Galpias
n’est pas si fou et saura se montrer raisonnable face à une pro-
position intéressante (de préférence payée en statères d’or).
Acte II –
Tensions dans la région
Dans cet acte, les strixiens commencent à faire des leurs
et menacent de déséquilibrer la région entière.
Nous vous conseillons de lancer cet acte une fois les
strixiens et la légion bien installés, quitte à créer quelques
ellipses temporelles.
Chaque événement est un mini-scénario en soi que vous
pouvez vous permettre de développer à loisir ou décider de
traiter rapidement, selon le temps que vous désirez accorder
à cet épisode.
Si les événements de cet acte suivent un ordre chronolo-
gique, libre à vous de ne pas le respecter : utilisez ceux qui
vous intéressent dans l’ordre qui vous sied afin de coller à
votre campagne, et surtout aux actions entreprises par les
personnages.
Le nettoyage de Paradios
Paradios est un village étrange et, même si la Chose Sous
La Surface a déjà été vaincue, ainsi que son prêtre, ses habi-
tants ne sont pas réellement favorables à l’installation d’une
nouvelle foi.
Quelques semaines avant l’incident qui va prendre place,
Prothoenor, curieux de découvrir Paradios et ses habi-
tants, paie un prix conséquent (une dizaine de statères
22
d’or) quelques villageois habitués à s’y rendre afin qu’ils lui
parlent de Paradios d’un côté, et qu’ils espionnent le village
et lui rapportent les agissements, même les moins étranges,
de ses habitants.
Il constate alors que le village se plie à des croyances
étranges, qu’il pense alors immédiatement être impies. Une
bonne raison pour lui de les éradiquer pour s’emparer du
contrôle de la communauté.
Prothoenor monte alors une expédition pour Paradios,
bien décidé à y établir un petit temple et à y installer la foi
d’Aliana. Sa délégation, assez légèrement armée, est accueil-
lie avec méfiance mais cordialité. C’est alors Prothoenor
qui ouvre les hostilités, abattant le chef du village ainsi que
deux villageois, provoquant une confrontation inégale.
Mais à la grande surprise des villageois, Prothoenor et ses
hommes se retirent, décidant de rentrer au fort prématuré-
ment. Il ne compte cependant pas en rester là et convainc ses
hommes de le soutenir quand il annonce que les habitants
de Paradios les ont attaqués sans pitié, ouvrant les hostilités
avant même qu’ils n’aient eu le temps de parler. C’est suffi-
sant pour que Jocasta décide d’envoyer des hommes de la
légion afin de pacifier la place. Mais si les PJ sont présents et
mettent en doute son histoire, il n’hésitera pas à en rajouter,
quitte à provoquer les personnages (en faisant des habitants
de Paradios des rebelles prêts à tuer tout habitant du village
qui osera se présenter, par exemple) afin qu’ils le laissent
gérer la situation.
Si les PJ n’interviennent pas, Paradios est rasé et ses habi-
tants déclarés impies, puis des artisans sont envoyés pour
reconstruire le village et bâtir un petit temple.
S’ils interviennent, tout dépend de ce qu’ils décident. Si
les personnages choisissent une solution allant vers l’apai-
sement, les villageois sont prêts à les croire pour peu qu’ils
n’aient pas tué leur prêtre au navire échoué précédemment.
Mais si les PJ arrivent avec les troupes de Jocasta, les villa-
geois se replient au navire échoué afin de les y attirer (zone 1).
Leurs profils se trouvent dans la Partie 3 : Créatures et PNJ,
p. 90 Campement du navire échoué.
Si les personnages mènent bien leur barque, ils pourraient
discréditer Prothoenor aux yeux de Jocasta et faire en sorte
que cette dernière le mette en retrait, ne lui confiant plus de
responsabilités. Mais ils se seront alors fait un ennemi.
La chasse aux fées
Les fées sont partout dans la région, surtout depuis l’Épi-
sode 6 et l’intervention des PJ (ou des anciens envoyés de
l’Ordre rouge). Elles ont repris possession de tout ce qui se
trouve à l’est du Tenos et vivent en relative harmonie avec
la tribu gobeline des Mangeurs d’Araignées (zone 9). La
cour de l’hiver (zone 7) et la zone du printemps (zone 7) ont
Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341

appris le principe de compromis, et les fées s’épanouissent
sur leurs terres.
Mais les fées sont ce qu’elles sont : secrètes, facétieuses,
farceuses aussi… et territoriales. Il n’est donc pas rare, quand
des personnes s’aventurent sur leurs territoires, qu’elles se
retrouvent en conflit, souvent chassées, par ces dernières.
Mais Jocasta ne l’entend pas de cette oreille : l’Empire doit
dominer ces terres et, pour elle, soit les fées plieront, soit
elles seront détruites.
Alors qu’un groupe de bûcherons rentre penaud, sans le
bois qu’ils devaient fournir à Jocasta pour ses réserves et
sans leur équipement après avoir été humiliés par les fées
de la région, cette dernière voit rouge. Elle décide donc de
dépêcher des hommes à l’est afin de lancer un ultimatum au
conseil de l’Arbre aux Mille bourgeons (zone 8). Elle prend
cependant la peine de prévenir les PJ et de leur demander
des informations sur les fées. Libre à eux de se proposer
comme négociateurs.
Les fées considèrent l’est du Tenos comme leur territoire.
Elles ne peuvent pas concevoir de laisser les impériaux
s’installer dans cette zone, mais elles sont prêtes à accepter
l’installation d’un avant-poste proche du Tenos. La propo-
sition ne satisfait pas Jocasta qui peut malgré tout se laisser
convaincre d’accepter si les fées promettent de laisser ses
explorateurs circuler. Demande difficile, mais pas impos-
sible à faire passer.
Cependant, les fées n’accepteront pas sans contrepartie.
Et il s’avère que la forêt est actuellement parcourue par le
Corrompu (cf. p. 96), une créature anciennement fée-
rique, depuis longtemps morte mais s’étant relevée. Elle tue
les fées, les bêtes et tous les êtres vivants qu’elle rencontre.
Mais surtout, elle détruit aussi toute vie végétale. Elle erre
sur un territoire se situant dans un carré entre les hexago-
nes B13, G13, B10 et G10 (elle est accompagnée de quatre
feu follets (p. 98), même si personne n’est au courant). Si
les PJ acceptent de détruite le Corrompu, les fées accéde-
ront à leurs demandes.
Le Corrompu ressemble à un immense arbre humanoïde
doté de bras et de jambes. Autour de lui, l’herbe meurt et
les animaux se dessèchent. Le trouver n’est pas difficile
mais peut être long. Chaque jour passé dans la zone, les PJ
ont 10 % de chances cumulés de tomber sur lui, autrement,
ce sont les règles d’hexploration qui s’appliquent.
Le Corrompu est, lui aussi, une prémisse de l’Acte III. En
effet, la créature féerique depuis longtemps éteinte n’aurait
jamais dû revenir à la vie. Un druide ou quelqu’un possé-
dant des connaissances spécifiques concernant le monde
féerique ne pourra qu’être interpellé par l’éveil d’une telle
créature qui n’augure rien de bon. Peut-être l’oracle fou
avait-il raison.
ACTE II – TENSIONS DANS LA RÉGION
1
Si les PJ ne négocient pas, s’ils n’acceptent pas de s’oc-
cuper du Corrompu, alors c’est un affrontement armé qui
va s’organiser : une véritable guerre éclate et la légion s’at-
tachera désormais à chasser les fées, et les fées à chasser les
impériaux. Désormais, toutes les rencontres face à des fées
sont forcément hostiles.
La guerre des gobelins
Les explorations des strixiens les mèneront à rencontrer
les Mangeurs d’Araignées (p. 103). Jocasta considère les
gobelins comme des dangers, au mieux… des engeances, au
pire.
Ce sont les personnages qui détermineront ce qu’il se pas-
sera. Selon leurs relations avec les Mangeurs d’Araignées
(pour peu qu’ils ne les aient pas précédemment exterminés),
ces derniers tenteront d’envoyer une délégation au fort afin
de négocier une paix, sachant qu’ils ne feront pas le poids
contre les forces impériales.
Il faudra clairement convaincre tout d’abord les légion-
naires de les laisser passer, puis les villageois, et enfin
Jocasta et ses hommes d’accepter de se mettre à la table.
Les gobelins, eux, se savent dépassés, mais ils sont prêts à
aider les forces de Jocasta et à leur servir de guides dans la
région si cela peut les épargner. C’est aux personnages de
convaincre Jocasta d’accepter, qui ne le fera qu’à reculons.
Mais si les personnages ne lui ont pas été trop hostiles, et
s’ils ont gagné sa confiance précédemment, elle restera à
l’écoute. Dans le cas contraire, elle refusera et ordonnera,
au mieux, le départ de la délégation (et au pire demandera
leur exécution).
Si une alliance a été conclue avec les fées, les gobelins
sont accompagnés de plusieurs dryades, représentantes de
leur peuple. Mais si la guerre fait rage et que les négocia-
tions échouent, les gobelins se rallieront avec les fées et, de
même, se montreront alors hostiles à chaque rencontre.
La tête du garou
Kolas vit sa vie le plus tranquillement possible. Mais l’ins-
tallation de nouveaux colons dans la région est à la fois une
bénédiction et une source d’inquiétude. En effet, d’un côté
il peut désormais régulièrement se rendre au village afin de
vendre le fruit de sa chasse. Mais de l’autre, il est sujet à la
malédiction qui l’afflige chaque pleine lune.
Et les rumeurs commencent à courir, car déjà plusieurs
personnes ont vu, la nuit, l’ombre de la bête rôder dans les
environs de la cabane de Kolas, et certains entendent, au
loin, ses hurlements lugubres.
Mais tout s’accélère au moment où l’un des bûcherons,
parti du côté du sud avec quelques amis pour repérer des
lieux proposant un bois de qualité, rentre seul et blessé,
23
 ÉPISODE 9 : LES NOUVEAUX CROISÉS
1
décrivant une bête terrible et sanguinaire les ayant atta-
qués. Les PJ ayant déjà exploré la région pourront faire le
rapprochement avec Kolas. S’ils décident de s’en mêler, ils
pourront certainement empêcher qu’il ne finisse mort, puis
incinéré pour anéantir la malédiction.
Quoiqu’il en soit, Jocasta décide de dépêcher une unité
pour s’occuper de la bête.
L’événement qui suit peut être joué différemment en fonc-
tion de ce que les personnages ont fait précédemment avec
Kolas, notamment s’ils l’ont libéré de sa malédiction. Il sera
plus évident de convaincre Jocasta qu’il est innocent s’il
n’est plus affligé de lycanthropie.
La bête n’a rien à voir avec Kolas, qui a été lui-même
blessé par elle lors d’une de ses sorties de pleine lune. Si les
personnages prennent le temps d’aller le voir, il est toujours
blessé, peinant à guérir.
La réalité n’est pas aussi simple que ce que Jocasta pense.
C’est en vérité l’un des bûcherons qui, lors de leur explora-
tion de la zone J2, est tombé sur un ancien tombeau. Ouvrant
ce dernier, il a été immédiatement victime d’une malédiction,
se transformant en une bête terrible ressemblant à un hybride
d’humanoïde et de loup (cf. La bête, p. 105). Il s’est alors
retourné contre ses anciens camarades, ne laissant qu’un seul
survivant. Il a emporté les corps des cinq autres bûcherons
jusqu’au tombeau où ils furent transformés en une meute de
loups sanguinaires (p. 105) lui obéissant.
Les personnages doivent choisir de s’impliquer ou pas. Ils
peuvent décider de ne pas intervenir et de laisser Jocasta
s’occuper du problème. La légion perdra alors une unité lors
de la traque mais Jocasta réglera elle-même la situation, reve-
nant avec la tête de Kolas et de la bête.
S’ils décident de s’en occuper, ils pourront certainement
sauver Kolas.
Mort aux trolls
Les trolls du vieux pont abandonné (zone 4 ; cf. profil
p. 106) vivent leur vie tranquillement. Cependant, ce n’est
pas du goût des strixiens qui comptent bien les éliminer.
Il y a cependant un souci : les trolls ont négocié la protec-
tion des fées et sont désormais considérés par ces dernières
comme leurs alliés. Les attaquer reviendrait alors à se mettre
à dos ces dernières. Jocasta en a conscience et aimerait que
les personnages négocient avec les fées, soit le droit d’in-
tervenir, soit le déplacement des trolls et l’abandon du pont
par ces derniers.
Les fées ne comptant pas lâcher plus de terrain, la négo-
ciation se révèle impossible. À tel point que, si elles ont
déjà accepté la paix précédemment, elles menacent même
de rompre les ponts en cas d’action de la part de Jocasta et
de ses hommes.
24
C’est donc Jocasta qu’il faudra convaincre (contre un
retour d’ascenseur, éventuellement).
Si la guerre a été déclarée avec les fées, rien n’arrê-
tera Jocasta, à moins que les personnages ne réussissent à
convaincre les trolls de travailler pour les impériaux, et de
faciliter le passage du Tenos pour les troupes impériales.
L’émergence des morts-vivants
Alors que la nuit tombe, les ombres d’une troupe impor-
tante avancent en direction du village. Rapidement, les
éclaireurs sonnent l’alarme : il s’agit de zombis gnolls (profil
p. 102), accompagnés de zombis Fils de la Furie (profil
p. 102), qui approchent inexorablement.
La bataille est inévitable. Il faut organiser les villageois,
les faire entrer dans le fort éventuellement, et participer au
combat.
Les zombis sont nombreux et attaquent de tous les côtés,
mais les légionnaires sont organisés et efficaces. Jocasta
et ses strixiens visent un groupe particulièrement impor-
tant de zombis constitués de gnolls et de cadavres de Fils
de la Furie. De l’autre côté, un autre groupe constitué
de 10 zombis gnolls et de cinq zombis Fils de la Furie tente
de les prendre à revers.
La vitesse avec laquelle les PJ vaincront cette troupe
déterminera les pertes des forces en présence. Pour chaque
round passé à combattre, le village perdra 4 % de ses habi-
tants, les artisans 3 % d’entre eux et les légionnaires 2 % de
leurs forces.
Les fantômes du passé
Cet événement prend place quelques jours ou semaines
(en fonction des activités des PJ) après celui de « L’émergence
des morts-vivants ».
Vous pouvez, si vous le désirez et si cela s’insère dans
le calendrier de votre campagne, placer cet événement lors
d’un solstice ou d’un équinoxe.
Une nuit, alors que tout le monde dort, les fantômes de
tous ceux qui ont péri lors de l’assaut des morts-vivants
qui se réveillent. Ces derniers sont inoffensifs. Ils errent,
perdus, formes translucides et immatérielles, dans le vil-
lage et le fort. Ils vaquent à leurs tâches quotidiennes sans
pouvoir saisir leurs outils, sans pouvoir toucher les êtres
vivants.
La scène est plus inquiétante que dangereuse. Mais elle
risque surtout de paniquer la population. D’autant plus que
l’événement va se répéter six nuits de suite.
Il revient aux personnages, aidés par Jocasta, de gérer tout
cela. Plus les nuits passent, et plus la présence des fantômes,
même si elle ne présente aucun danger, rend le peuple ner-
veux. Les gens ont peur, beaucoup pensent qu’il s’agit d’une
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malédiction, et cherchent rapidement des coupables. Tout y
passe : fées, sorciers, même les strixiens et les militaires si
la guerre a été déclarée avec les fées… et bientôt, la situation
menace de dégénérer et de virer à la chasse aux sorcières et
à la lapidation de la première rebouteuse qui passe.
Si les personnages tentent un rituel religieux afin d’apai-
ser les esprits (autant des colons que des morts), ce dernier
ne servira malheureusement à rien, et cet échec fera même
chuter la confiance des colons, exacerbant la méfiance, la
paranoïa et la violence les jours suivants.
La septième nuit, les fantômes n’apparaissent pas. Ils ne
réapparaîtront pas ensuite, mais la situation pourrait bien
s’en retrouver ébranlée de façon durable.
La découverte du berceau
Les explorations des hommes de Jocasta finissent par les
mener jusqu’au Berceau (zone 10). Réalisant l’importance de
l’endroit, Jocasta envisage alors d’y installer son futur grand
temple. Mais tout cela nous mène à l’Acte III.
ACTE III – L’ÉVEIL DES MORTS
1
Acte III – L’éveil des morts
Dans cet acte, alors que Jocasta s’arroge le droit de réqui-
sitionner un lieu aussi important que le Berceau, les consé-
quences du précédent épisode se font sentir.
Précédemment
Dans l’épisode précédent, les personnages ont certainement
pu tuer Chrysée, et libérer l’esprit prisonnier de l’octaèdre ou
laisser Kael’thean s’en emparer. Cependant, si elle est toujours
en vie, considérez que son nouvel état est une « récompense »
que le patron qu’elle sert en tant que sorcière lui a octroyée.
Patron dont les personnages ne savent rien : Pandore.
En savoir plus sur Pandore (Spoiler)
Pandore est l’antagoniste derrière les saisons 9 et 10
de Rôle’n Play. Si vous voulez en savoir plus, n’hésitez
pas à regarder ces deux saisons.
25
 ÉPISODE 9 : LES NOUVEAUX CROISÉS
1
Le prix de la mort
Pandore n’est pas heureuse du destin funeste qui a été
celui de Chrysée. D’autant que son plan est bien plus ter-
rible que tout ce que le Serpent d’ivoire aurait pu imaginer.
En effet, son but n’est rien de moins que d’ouvrir les portes
des mondes-miroirs sur Pangée. Elle comptait user de la
puissance des octaèdres pour ce faire, mais en l’absence
de cette possibilité, elle compte bien que sa protégée ouvre
au moins une brèche suffisamment importante pour que
d’autres puissent mener à bien, et de manière plus sereine,
son plan. Tout cela en attendant sa libération.
Le Berceau et ses enjeux
Quelle que soit la situation, la découverte du Berceau par
les hommes de Jocasta crée l’événement. Jocasta réunit les
PJ et convoque Kallixène afin de décider des prochaines
actions à entreprendre.
Il est clair que Jocasta ne veut qu’une chose : ériger son
grand temple et annexer le Berceau. C’est un objectif dont
elle ne démord pas.
La situation diplomatique de la région va grandement
influencer le déroulement de cette partie :
• Si la région est en paix et qu’un accord a été trouvé avec
les fées, il s’agira de se rendre à l’Arbre aux Mille bour-
geons pour négocier avec le conseil des fées un passage
ainsi qu’une occupation de la zone.
• Si la région est en guerre, c’est une intervention musclée
qui est envisagée. Et les choses pourraient vite dégénérer.
Le Berceau est un enjeu pour trois des factions présentes.
D’un côté, Jocasta compte utiliser sa puissance pour faire
rayonner Aliana et sa foi dans toute la région. De l’autre, les
fées le considèrent comme un lieu sacré qu’elles ne comptent
pas laisser aux humains, point de vue partagé par les gobelins
qui ont un accord avec les fées pour entretenir le lieu.
Option 1 : négociations
Si la paix règne, que des accords ont été trouvés, les fées et les
gobelins accepteront d’accueillir Jocasta et les PJ, mais aucune
autre personne. Elles consentiront également à ce qu’une ou
deux unités de la légion s’installent à l’extérieur de l’arbre le
temps des négociations, pour assurer la sécurité des impériaux.
Les négociations, elles, s’annoncent compliquées. Les gobe-
lins refusent d’abandonner le Berceau qu’ils entretiennent
avec soin et qu’ils ont investi de leur propre spiritualité.
Quant aux fées, elles soutiennent pleinement les gobelins.
Cependant, bien que complexes, ces négociations restent
cordiales. Les fées laissent plusieurs jours passer pendant
lesquels toutes les propositions sont examinées avec une
sincère attention. Rien n’est rejeté d’office mais rien ne
semble capable de les convaincre.
26
Le ton cordial ne doit pas prendre le pas sur l’atmosphère
tendue de la situation. Il doit être difficile pour les PJ de trou-
ver des angles d’attaque, d’autant que Jocasta, elle, malgré son
calme, n’a qu’une proposition : une compensation financière.
Elle ne comprend pas réellement les fées et leur univers.
Les fées pourraient être intéressées par des actions concrètes
des impériaux. Entretenir les zones de la forêt, retirer les
bûcherons de la forêt d’émeraude, ou toute autre action pou-
vant augmenter l’emprise de la nature en diminuant celle de
l’Empire sur les bois. Elles pourraient cependant, se montrer
sensibles à une proposition : laisser cohabiter des alianites, des
priméistes, et les gobelins autour du Berceau. Elles refusent
toute construction civilisée, à l’exception d’un éventuel aména-
gement troglodyte d’un côté de la butte. Au mieux acceptent-
elles que l’on érige un autel (ce qui pose problème à Jocasta, les
alianites ne bâtissant pas d’autels, mais des temples maçonnés).
Mais tout doit être créé avec les éléments présents sur le lieu :
branches mortes (pas d’arbres coupés), pierres, et autres élé-
ments naturels. Enfin, elles interdisent l’accès à la salle sous la
butte et au bassin, condition indispensable à une cohabitation.
Option 2 : affrontement
Si la guerre a été déclarée, alors Jocasta ne prend pas de gants.
Elle décide de ne pas se diriger directement vers le Berceau et
de frapper au cœur même du territoire des fées pour de prendre
l’Arbre aux Mille bourgeons. C’est un siège qui va se mettre
en place, avec deux unités soutenues par quelques strixiens
dépêchées, pour l’une sur la route de l’Arbre de l’Hiver, et pour
l’autre sur celle de l’Arbre du Printemps afin d’intercepter et de
retarder les troupes fées qui pourraient servir de renforts.
Même si les gobelins sont appelés en renforts, les forces
de Jocasta tiendront et donneront du fil à retordre aux fées
et à leurs alliés.
Les PJ se retrouvant au milieu de tout cela ne disposent
pas de grandes marges d’action. Ils peuvent tenter de pré-
venir les fées, de lancer une nouvelle vague de négociations
(en proposant de chasser le Corrompu s’ils ne l’ont pas déjà
fait afin de négocier un cessez-le-feu)… laissez-les prendre
leurs décisions au milieu de cette situation explosive et
interrompez-les au moment le plus tendu.
Les morts venus du sud
Alors que les PJ et leurs alliés et/ou ennemis sont occupés
à négocier ou à s’affronter, quelques éclaireurs de la légion
reviennent à l’Arbre aux Mille bourgeons en panique : ils ont
aperçu une véritable horde de morts-vivants se dirigeant vers
eux, prêts à déferler sur la région. Des zombis gnolls, hobgo-
belins, gobelours et orcs par dizaines, accompagnés de deux
choses informes, sortes de tas d’ossements massifs rampant sur
le sol et semblant diriger les forces mortes-vivantes.
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Combiner les forces
Il n’est plus temps pour les querelles, mais seuls les PJ
seront à même de s’imposer face à une Jocasta et à des fées
totalement empêtrées dans leurs oppositions. Les morts-vi-
vants mettront quelques jours à arriver, et tous ont large-
ment le temps de se préparer. Cependant, les renforts de la
légion risquent, eux, d’arriver trop tard (dans l’éventualité
où Jocasta n’était pas venue avec l’intégralité de ses forces
dans l’optique d’une négociation).
Les fées, elles, sont prêtes à défendre l’Arbre aux Mille
bourgeons, siège symbolique de leur pouvoir dans la région.
Jocasta propose alors de tenir l’arbre et de prendre le
temps de creuser quelques tranchées. Les fées proposent de
les remplir d’une sève étrange capable de s’enflammer, ce qui
ralentira les morts-vivants et en tuera certains au passage.
Constatant la présence de deux nuées d’ossements (profil
p. 100), Jocasta propose de diviser les forces « d’élite » pré-
sentes en deux : elle et ses strixiens s’occuperont de l’une
d’elles, et les PJ de l’autre. C’est le plan le plus sensé, laissant
aux fées et aux légionnaires le soin de s’occuper du gros des
troupes : des zombis qui, s’ils sont nombreux, auront bien
plus de mal à mettre à mal les militaires que ces « choses ».
Et s’ils se rendent ailleurs ?
Les PJ pourraient vouloir laisser l’arbre et se replier, et
réussir à convaincre les fées et Jocasta d’en faire autant.
Dans cette éventualité, les morts-vivants ne les poursuivent
pas spécifiquement. Ils s’occupent d’abord de l’Arbre aux
Mille bourgeons, absorbant son essence vitale et faisant
mourir toute vie dans un rayon de deux kilomètres. Une
ambiance étrange se dégage alors du lieu, plus aucun animal
ni insecte n’acceptant d’y mettre les pattes. La terre devient
cendreuse et aride, les arbres se pétrifient et se tordent, et
plus rien ne pourra jamais y pousser. Les morts-vivants ne
mettent pas plus d’une journée à absorber l’essence vitale
de l’arbre.
Une fois cela fait, ils bifurquent à l’est en direction du
Berceau, afin de lui faire subir le même sort. Charge aux PJ
de l’arrêter avant, sans quoi leur nombre grandit (il triple)
ainsi que leur puissance une fois le Berceau détruit.
La bataille des Mille bourgeons
Les PJ restent chargés d’une des deux nuées osseuses et
de ses sbires : 12 zombis répartis en 4 groupes de 3 indivi-
dus. Ces derniers sont faciles à vaincre mais la nuée peut en
invoquer de nouveaux régulièrement.
La nuée, quant à elle, se bat sans relâche, déchaînant
toutes ses forces sur les PJ. Elle attaque en priorité les lan-
ceurs de sorts divins ou les paladins, puis les utilisateurs de
magie, semblant attirée par la magie elle-même. Elle n’hésite
CONCLUSION
1
pas à se déplacer, quitte à subir une ou plusieurs attaques
d’opportunités, sans faire attention aux combattants qui les
attaquent au corps à corps. Cela n’empêchera pas la nuée
d’attaquer ces combattants au préalable de son mouvement
si elle est incapable d’atteindre un lanceur de sorts : elle ne
se précipite jamais, à moins de ne pouvoir faire autre chose.
Les zombis, quant à eux, s’occupent de bloquer au mieux
le passage des combattants normaux pour permettre à la
nuée de se concentrer sur les lanceurs de sort. Cependant,
commandés par cette dernière, ils ont un comportement
étrangement intelligent : ils ne se groupent jamais en masse
de manière à être le moins en proie possible aux sorts de
zone.
Une fois la nuée morte, tous les zombis restants s’effon-
drent au sol. Une fois les deux nuées mortes, c’est l’intégra-
lité des forces mortes-vivantes qui s’effondrent, inertes.
Conclusion
La durée du combat des PJ détermine l’état final des forces
en présence. Pour chaque round de combat passé, 3 % des
légionnaires et 4 % des fées périssent. Si les PJ mettent plus
de 7 rounds à vaincre la nuée, Jocasta est grièvement blessée
et doit être soignée (ce que les fées feront si l’ambiance avant
la bataille n’était pas hostile, lui permettant de reprendre des
forces chez elles pendant quelques semaines).
Alors que les forces mortes-vivantes s’effondrent, les PJ
aperçoivent au loin, en haut d’une butte, une silhouette
féminine qui les observe avant de disparaître par magie.
Et ils ne peuvent s’empêcher de se demander : ne ressem-
blait-elle pas à la silhouette de Chrysée ?
Une fois la fureur du combat retombée, prenez un peu de
temps pour gérer l’après. Les négociations, ou les hostilités,
peuvent reprendre. Chacun peut aussi rentrer chez soi afin
de panser ses plaies. À toute demande de renforts, on leur
promet deux nouveaux bataillons qui arriveront dans les
semaines qui suivent. Jocasta, elle, fera venir une cinquan-
taine de strixiens en renforts afin d’appuyer la communauté.
Dans les semaines qui suivent, les apparitions de morts-
vivants se font de plus en plus importantes, mais rien d’aussi
terrible que la troupe qu’ils ont affrontée : quelques zombis,
quelques fantômes, tout au plus.
Passer de niveau
Les personnages n’en ont pas fini avec ces créatures,
mais avant qu’ils ne doivent s’enfoncer au cœur de terri-
toire où la vie n’a désormais plus cours, permettez-leur
de passer au niveau 9.
27
 ÉPISODE 10 : LA LÉGION DISPARUE
1
ÉPISODE 10 :
LA LÉGION DISPARUE
En quelques mots…
Alors que les héros gèrent tant bien que mal leurs
terres, ils se retrouvent confrontés à la disparition de
deux légions impériales qui les mènent sur les traces
d’une Chrysée revenue d’entre les morts.
Fiche technique
PJ • 4 PJ de niveau 9
MJ • Tous niveaux
Joueurs • Tous niveaux
Action 
Ambiance 
Interaction 
Investigation  Ils ne sont pas les seuls à en venir à cette conclusion. Les
Le fond de l’intrigue
Chrysée a été vaincue, mais sa patronne mystique ne l’en-
tendait pas de cette oreille. Ainsi, elle décida de dépenser
une quantité immense d’énergie afin de ramener sa protégée.
Pour cela, elle absorba l’énergie vitale de toute une région,
ainsi que des êtres vivants qui l’habitaient, afin de l’injecter
dans le corps sans vie de la sorcière, la transformant en une
liche encore fragile. C’est ainsi que les deux légions impé-
riales lancées à la suite de la Horde blanche périrent et que
la région commença à mourir.
Mais quel est le plan de Chrysée ? Sa vengeance n’est plus
vraiment d’actualité, et sa volonté est désormais directement
influencée par l’incroyable quantité d’énergie nécrotique
animant son corps. Sans compter sur le plan de sa patronne
qui, enfin, commence à se dessiner. Pour le moment,
Chrysée recherche toujours un élément clé et son empla-
cement, qu’elle n’a pu obtenir grâce à l’octaèdre de Noxian.
Elle est désormais sur sa piste, au sud, dans une ancienne
forteresse protéenne. Si elle devait le découvrir, alors cela
pourrait la mettre sur la piste d’un objet qui, entre ses mains,
l’amènerait à provoquer, peut-être, une réaction en chaîne
qui pourrait changer radicalement le visage de Pangée.
Une région à gérer
Les personnages se remettent de la bataille des Mille
bourgeons. C’est à vous, meneuse, de voir quel temps vous
28
désirez prendre afin de gérer les conséquences du combat
contre les engeances non mortes. Vous pouvez décider
d’embrayer directement sur ce nouvel épisode, ou préférer
laisser quelques semaines, voire quelques mois passer en
permettant à vos PJ de gérer leur peuple et la région.
Les conséquences de la bataille
Nos PJ sont désormais des héros accomplis, à la tête de
leurs propres terres. L’invasion soudaine de ces morts-vi-
vants ne peut être qu’inquiétante pour eux, d’autant qu’ils
ne savent pas exactement d’où ils viennent ni ce qu’il s’est
passé. Et même s’ils ont déjà combattu de terribles choses
parfois issues d’un autre âge, les voir en si grand nombre
n’augure rien de bon.
soldats et, pire, les colons qui auront participé à la bataille
ont été ébranlés par ces visions d’horreur, et il ne faudra
pas longtemps pour que toute la nouvelle colonie soit au
courant.
Vous pouvez décider de développer cet aspect et de
mettre en place l’instabilité que génère cette nouvelle
inquiétante, ainsi que les conséquences de cette dernière
sur leurs concitoyens. N’hésitez pas à faire sentir le poids
de ce terrible événement peser sur les gens de la colonie. La
forme que cette possible panique prendra dépend aussi du
rôle de Jocasta et de ses hommes dans le déroulement des
événements :
• Si les alianites se sont montrés braves, aidants, et impli-
qués dans la bataille, certains pourraient bien renier leur
foi envers les dieux priméistes et se tourner vers Jocasta,
faisant grandir le culte.
• Plusieurs colons, sous le choc, n’arrivent pas à gérer les
horreurs qu’ils ont vues et s’enfoncent dans l’alcool ou
les drogues. C’est le moment de voir s’établir de manière
significative la vente d’opium ou autre drogue récréative
en ville, et d’en gérer les conséquences néfastes (travail-
leurs et gardes qui manquent de plus en plus souvent à
l’appel, familles délaissées, etc.).
• Certains colons sont en colère suite à la mort de leurs
proches, et déjà l’autorité des personnages se retrouve
remise en question. Certains menacent même d’en appe-
ler à l’Empire et à des autorités plus compétentes pour les
retirer de leur office. C’est le moment de mettre en branle
quelques intrigues avec des patriciens complotant pour
reprendre le pouvoir des mains des PJ.
Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341

• Les rapports avec les fées et la communauté de Paradios
continuent de se développer, en bien ou en mal, en fonc-
tion de ce qui a été mis en place lors du précédent épi-
sode. Ils pourront être des alliés autant qu’une épine dans
le pied.
Tout commence à se détériorer, les instances impériales
ne répondent, au mieux, qu’avec des missives laconiques
tendant à enjoindre aux personnages de se débrouiller pour
le moment. Les personnages, ainsi que Jocasta, sont livrés
à eux-mêmes. Charge à eux d’apprendre à cohabiter pour
le moment.
Quelques événements
Les deux événements qui suivent peuvent être distillés
entre la fin de l’épisode précédent et le début de l’Acte I du
présent épisode. Ils servent avant tout à insuffler de la vie à la
colonie et à marquer l’ambiance. Ce sont autant de synopsis
de scénarios que vous pourrez développer à votre guise afin
d’occuper plusieurs séances de jeu, tout comme les gérer de
manière anecdotique afin de donner un peu d’ambiance.
Panique à la taverne
Alors que les personnages rentrent d’une de leurs explo-
rations, ou d’un voyage, ils se retrouvent abordés par
Ethétys, la tenancière du Repos rouge. L’établissement a
bien évolué depuis l’épisode précédent et est devenu une
véritable auberge en dur.
Depuis quelque temps, les clients commencent à déserter
les lieux. En effet, depuis la bataille contre les morts-vivants,
des choses étranges ont lieu dans la taverne. Les objets
changent de place, les plateaux se reversent sans raison,
les portes se mettent à claquer alors qu’il n’y a pas de vent,
la nuit les bougies et lanternes s’éteignent toutes seules…
Après avoir fait appel au prêtre local, incapable d’agir autre-
ment qu’en tentant de bénir les lieux, Kelpios et elle se
tournent vers les personnages.
En réalité, la taverne a été bâtie sur la tombe oubliée d’une
ancienne sorcière, Isobella. L’émergence de non-vie à l’ori-
gine de la bataille du précédent épisode a réveillé son esprit,
désormais lié à la Chose dans le Noir, un esprit mort-vi-
vant s’étant emparé de son âme. Plus les jours avancent, et
plus l’esprit d’Isobella se réveille. Au moment où les per-
sonnages commencent à enquêter, ils réalisent que l’esprit
d’Isobella se matérialise chaque jour un peu plus, souvent
la nuit aux alentours de deux heures du matin (alors que
la plupart des gens dorment), commençant à attaquer qui-
conque se trouve dans la taverne, et disparaissant dès que
des dégâts trop importants lui sont infligés.
Leur enquête, qu’ils suivent les traces fantomatiques de la
créature, ou se renseignent dans les communautés alentour,
UNE RÉGION À GÉRER
1
ou bien même utilisent quelques sorts leur permettant d’ob-
tenir des informations sur la région (ou permettant de parler
à la faune et à la flore), les mène jusqu’à une petite grotte
non loin dans les bois, cachée et perdue dans une zone légè-
rement marécageuse, où Isobella effectuait ses rituels. Là,
ils retrouvent l’esprit mort-vivant de la sorcière (une âme-
en-peine), accompagné des spectres de ses deux acolytes.
Mettre fin à leur non-vie arrêtera tous les phénomènes
étranges de la taverne.
La colère des croyants
Les colons sont en colère depuis que l’autel à Mère-
printemps a été saccagé. Tout pointe encore une fois en
direction des alianites, et notamment Lagos. La colère
gronde et monte, petit à petit, et plus les jours passent, plus
les colons priméistes deviennent agressifs envers les alia-
nites. Alors que les personnages réalisent la situation, ils
découvrent qu’ils sont assis sur une véritable poudrière.
Locuestos, le prêtre priméiste, ne désire cependant pas
que tout cela dégénère, mais il ignore ce qu’il s’est passé.
Quant aux alianites, aucun d’entre eux n’est responsable de
la dégradation et ils sont aussi étonnés que les autres colons.
La réalité est que Locuestos a, depuis quelque temps,
une relation pour le moment secrète avec Galtéa, une
colon venue s’installer avec son fils de 11 ans, Beltio. Veuve
depuis cinq ans, elle a vu en la colonie une opportunité de
repartir à zéro, dans tous les aspects de sa vie. Sa rencontre
avec Locuestos a été pour elle une bénédiction, mais elle
ne veut pour le moment pas brusquer son fils. Ce dernier,
loin d’être aveugle, a découvert la liaison, ce qui l’a mis
en colère. Il a le sentiment que Locuestos cherche à rem-
placer son père disparu, et c’est pour lui tout simplement
inenvisageable. Ainsi a-t-il dégradé, une nuit, l’autel, afin
de se venger.
Résoudre cette affaire familiale n’est pas des plus com-
plexe, mais il faudra prendre le temps de parler à Beltio afin
de l’apaiser.
Cela étant, il faudra aussi calmer la foule et ne pas lui
jeter le jeune garçon et sa mère en pâture. Locuestos propo-
sera alors que l’enfant entre à son service comme élève, et
que l’autel soit transformé en petit temple. Cela apaisera les
colons priméistes, mais demandera un peu de doigté pour
faire passer la pilule auprès des alianites, qui voient en cela
un mouvement opportuniste allant à l’encontre de leurs
propres divinités.
Les prémisses des choses à venir
Quel que soit le mois de l’année auquel vous commencez
cet épisode, rien ne semble plus aller dans la région. Les
plantes commencent à dépérir doucement, les récoltes sont
29
 ÉPISODE 10 : LA LÉGION DISPARUE
1
mauvaises et rachitiques, et le climat est étonnamment froid
pour la période de l’année :
• Au printemps, il gèle encore la nuit et, même si le soleil
perce ensuite, cela affaiblit la nature.
• En été, il fait un temps printanier, et les pluies sont trop
nombreuses pour la saison, trop froides, les terres trop
détrempées, et les récoltes pourrissent en terre.
• À l’automne, les arbres perdent leurs feuilles presque
d’un coup, et les premières neiges arrivent déjà.
• En hiver, la température tombe souvent bien en dessous
de zéro, comme s’ils se trouvaient dans le nord de l’Em-
pire, et les loups ne trouvent plus à manger, commençant
à rôder autour des villages.
L’ambiance se fait de plus en plus pesante, et les tensions
de plus en plus vives au sein de la communauté.
Acte I –
Un messager de Techeios
Dans cet acte, les personnages, empêtrés dans les consé-
quences de la bataille contre les morts-vivants, se voient
confier une mission qui va les mener jusqu’à une terrible
découverte.
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Un message inattendu
C’est à la fin d’une matinée comme une autre, alors que
les personnages sont en train de vaquer à leurs occupations
au fort ou ailleurs dans la colonie, que des gardes du fort
se présentent à eux. Si les PJ ne sont pas tous ensemble, ils
cherchent avant tout, soit le ou les personnages présents au
fort même, soit celui ayant le rôle le plus important au sein
de la colonie (comme son dirigeant officiel, par exemple).
Si aucun personnage n’est disponible, c’est Jocasta qui
réceptionnera le message, et qui s’entretiendra ensuite avec
les personnages. Si Jocasta n’est pas disponible, ce sera alors
Kallixène.
On annonce aux personnages qu’un envoyé de Techeios,
la cité tenant l’enclave au sud-est de la région, au bord de la
mer des Larmes, est arrivé au fort. Cependant, ce messager
est apparemment dans un piteux état. Blessé, leur dit-on,
il n’est pas en état d’être reçu dans la salle du conseil, du
trône, ou tout lieu traditionnellement utilisé par les person-
nages pour recevoir les voyageurs, messagers et invités. Il a
été immédiatement transporté dans l’un des temples (celui
d’Aliana s’il a été érigé, ou est en train de l’être, ou celui de
Mère Printemps, tenu par Locuestos).
Tout ce que les gardes savent de plus, c’est qu’il est arrivé
affalé sur son cheval, au bord de l’inconscience, que sa peau
était livide, presque bleu clair, ses traits tirés, et qu’on aurait
dit qu’il avait à la fois été touché par un froid intense et une
terrible famine. Un homme qui faisait, leur dit-on, pitié à voir.
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Le messager mourant
Aristée est un phi-alda, un soldat à la tête d’une unité
de 10 soldats. Son uniforme en atteste, ainsi que ses
tatouages. Celui qu’il porte sur l’épaule gauche le rattache
à la XXIIe légion, connue pour être stationnée à Techeios
avec la XIe. Son armure de cuir légère, son manteau de four-
rure de loup et son glaive allié à son arc le placent clairement
parmi les unités d’éclaireurs et de messagers de la légion.
D’ordinaire, l’homme est assez trapu et, du haut de
ses 1m65, il impressionne. Son regard bleu acier et ses che-
veux longs toujours impeccablement tenus, alliés à une
barbe de trois jours savamment entretenue, lui donnent un
air à la fois dur et assuré.
Mais il n’est désormais plus rien de cela. L’homme est
exsangue. Sa peau pourtant tannée est livide, presque
blanche, et semble parcourue de reflets bleutés. Ses traits
sont tirés, sa respiration difficile, et ses yeux rougis par les
veines qui y ont éclaté.
L’homme a du mal à parler. Il est faible, et un test de
Sagesse (Médecine) DD 15 permet de déterminer avec
certitude que ses heures sont comptées. Une fois déshabillé,
on se rend compte que son corps est recouvert de traces
noirâtres ayant la forme de mains griffues. Un test d’Intel-
ligence (Arcanes) DD 15 permet de déterminer que les
marques ont été laissées par des créatures, certainement
mortes-vivantes, ayant absorbé son essence vitale. C’est un
miracle qu’il ne soit pas déjà mort, car toute guérison natu-
relle est exclue.
Le seul moyen de guérir Aristée est l’utilisation du sort
restauration supérieure, sans quoi il mourra dans la journée
qui suivra son arrivée. Si un sort est utilisé, il restera faible
plusieurs jours, mais se remettra en deux semaines environ,
même s’il lui restera toujours quelques séquelles (notam-
ment une jambe presque paralysée qui l’obligera à boiter).
Tant qu’il est mourant ou faible, il est difficile de parler
avec lui. Mais avec de la patience et de la bienveillance, on
peut obtenir les informations suivantes :
• Aristée vient de Techeios. Il fait effectivement partie de
la XXIIe, et était chargé de porter un message de la plus
haute importance avec ses hommes. Pour cela, ils ont tra-
versé les Terres Perdues et bravé ses dangers.
• Lui et ses hommes ont été pris en embuscade juste au sud
des montagnes de Noxian, en pleine nuit, par des êtres
spectraux redoutables. Tous ses hommes sont morts, et il
a tout juste réussi à s’enfuir sur son cheval.
• Il a chevauché sans s’arrêter pendant plus d’une semaine
et demie pour arriver jusqu’ici, perdant petit à petit des
forces, incapable de se remettre.
• Techeios demande l’aide des personnages. En effet, les
deux légions que l’Empire a envoyées (la XIIe et la XXXe)
ACTE I – UN MESSAGER DE TECHEIOS
1
pour chasser le reste de la Horde blanche, et qui auraient
dû arriver depuis longtemps à Techeios, ont disparu corps
et âmes.
• Hiéron, le grand prêtre du temple des dieux de la cité,
devin émérite, n’a trouvé aucune trace des deux légions,
comme si elles avaient disparu de la surface de Pangée.
• Techeios a fait fouiller la partie est de la région, sans
succès. Ils demandent aux personnages de bien vouloir
lancer des recherches dans les terres au sud des leurs.
Quoi qui ait pu faire disparaître ces légions, c’est certaine-
ment un danger encore plus grand que la Horde, à moins
que cette dernière n’ait reçu d’aide inattendue.
Il n’a rien d’autre à ajouter, et n’en sait pas plus. Il désire
pouvoir retourner à Techeios dès qu’il sera remis, mais
remercie chaleureusement les PJ si ces derniers lui sauvent
la vie.
Organiser les recherches
Les personnages doivent décider de ce qu’ils vont faire et
comment. Pris entre leurs devoirs, les attentes de la popula-
tion qu’ils supervisent, et peut-être l’envie de s’occuper de
tout cela eux-mêmes, il va leur falloir trouver comment s’or-
ganiser au mieux, ainsi que faire des choix.
Les habitants de la colonie réagiront au potentiel départ
des personnages en fonction de leur opinion à leur sujet
après ce que ces derniers auront entrepris lors de l’épisode
précédent. Plus l’opinion des colons envers les personnages
est bonne, plus l’idée de leur départ fait des remous.
Jocasta ou Kallixène peuvent se proposer comme ges-
tionnaires temporaires. De même, tout cela est fonction
des relations que les personnages auront tissées avec elles
et leurs hommes. Cela peut même devenir une source de
tension et, si les relations ne sont pas au beau fixe, l’une
ou l’autre, voire les deux, pourraient considérer cela comme
une opportunité de prendre temporairement le pouvoir
dans la communauté, et de la modeler à leur image en l’ab-
sence des PJ.
C’est donc à vous de mettre tout cela en scène en fonc-
tion des décisions des personnages. Vous pouvez décider
de passer cette étape rapidement, ou de vous y attarder et
d’en faire un point pivot de l’intrigue : et si la rumeur enflait
que les personnages avaient décidé de partir pour retrouver
une colonie aux ordres des alianites, ravis d’avoir enfin l’op-
portunité d’occuper une véritable position de pouvoir ? Et
si certains PNJ complotaient contre les personnages afin de
leur ravir leur place ?
Dans tous les cas, si on leur demande leur avis, Jocasta
ou Kallixène préconisent de ne pas se jeter dans l’aventure
de but en blanc et de consulter les alliés de la région avant
tout afin d’en apprendre plus, voire d’envoyer des éclaireurs.
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 ÉPISODE 10 : LA LÉGION DISPARUE
1
Kallixène, pour peu qu’elle s’entende bien avec les PJ, pro-
pose même d’envoyer une unité de ses hommes au sud pour
retrouver les premières traces des légions perdues.
Contacter des alliés
Il est possible d’interroger les alliés de la région afin d’en
apprendre un peu plus. Cependant, aucun d’entre eux ne
sera capable de livrer une information déterminante.
• Les fées des arbres du printemps et de l’hiver ont constaté,
comme les personnages, les changements étranges dans la
météo locale. Elles ne connaissent pas la source de ces
perturbations, mais savent que tout cela est l’œuvre d’un
profond dérèglement dans la magie de la terre elle-même,
comme si la vie faiblissait et que la mort grandissait. La
recrudescence de fantômes et de morts-vivants de la
région le démontre. Elles sont d’ailleurs en train de cher-
cher un nouvel abri, voire une porte vers leur monde-mi-
roir d’origine Oneira.
• Les gobelins ne s’aventurent plus vraiment au sud,
mais ils se préparent à une année difficile. Certains
disent que leurs morts se relèvent et que leurs ancêtres
reviennent les tourmenter. Ils ont aussi accueilli certains
de leurs congénères issus du sud : des réfugiés ayant fui,
non pas les légions ou la Horde, mais leur terre qui, disent-
ils, a commencé à mourir. Les arbres, l’herbe, les plantes, et
animaux… plus rien ne semble survivre sur les montagnes
de Noxian. Interrogés sur la temporalité de ces événements,
les PJ comprendront des réponses de ces gobelins que leur
commencement coïncide avec la mort de Chrysée.
• Kolas, lui, a constaté l’étrange comportement des loups.
S’il a été guéri, il avoue (difficilement) que sa malédiction
semble vouloir refaire surface. Il se souvient cependant
avoir vu les légions passer après la défaite de la Horde,
mais jamais revenir. Il sait malgré tout que plus au sud,
là où le Tenos bifurque sous les montagnes volcaniques
de Noxian, la terre semble avoir perdu de sa superbe et
de sa fertilité.
Si les PJ envoient des éclaireurs
Envoyer des éclaireurs peut paraître une bonne idée, pour
peu que l’on ne fasse pas le rapprochement avec l’état du
pauvre Aristée. Il est d’ailleurs tout à fait possible que les
personnages décident de le faire pendant qu’ils enquêtent
de leur côté auprès de leurs diverses connaissances dans la
région.
Cependant, la conclusion n’est pas des plus joyeuses pour
les hommes de Kallixène (ou des PJ, selon quelles troupes
ont été envoyées). En effet, les jours, puis les semaines
passent et aucun éclaireur ne revient.
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Si un personnage utilise la magie afin de tenter de les
retrouver, aucune trace d’eux ne peut être découverte nulle
part. Une fois passée la zone au sud de la cabane de Kolas
(cf. Le Chemin de la vengeance, Épisode 6), ils disparaissent
corps et âme.
Si les PJ demandent des renforts
L’inertie impériale est importante, malheureusement. Il faut
quelques semaines pour obtenir une réponse positive. En
effet, Hautemarche est prête à envoyer, non pas une légion
entière mais au moins un bataillon complet. Cependant,
leur arrivée prendra du temps, plusieurs semaines, peut-être
même plusieurs mois, le temps que les troupes soient mobili-
sées, et le front ouest de Hautemarche réorganisé.
La suite des événements
Ne reste plus que les personnages qui, du haut de leur
niveau 9, sont certainement plus aptes à s’aventurer dans
la région. Ils peuvent à leur convenance décider de le faire
seuls ou accompagnés, mais s’ils sont accompagnés de sol-
dats, il y a alors de fortes chances qu’une majorité de ces
derniers n’en réchappe pas.
Acte II – À la recherche
de la légion perdue
Les PJ n’ont plus vraiment d’autre choix que de s’aven-
turer plus au sud. Et leur voyage ne sera pas de tout repos.
Voyager vers le sud
La région au sud du fort des PJ a bien changé depuis leur
victoire contre Chrysée et la Horde.
La carte qui vous est fournie ci-contre vous permettra
avant tout de calculer les temps de voyage. Les personnages
devront se rendre un peu plus au sud de ladite carte mais il
peut leur arriver bien des choses sur le trajet, selon l’impor-
tance que vous décidez de donner à ce voyage.
Si vous désirez jouer le voyage de jour en jour et utili-
ser les rencontres aléatoires, la partie « Parcourir la région »
ci-dessous vous est destinée. Dans le cas contraire, vous
pouvez sauter ce passage.
Parcourir la région
Comme pour l’Épisode 9, l’exploration de la région est
un jeu dans le jeu, et peut largement étendre le temps de
jeu général, surtout si vous n’avez pas joué les tomes pré-
cédents. Les règles d’Hexploration sont disponibles dans le
tome précédent, Le Chemin de la vengeance, p. 126.
Nous partons du principe qu’ils ne passeront pas par
le marais. Ils n’en ont aucune raison, et le lieu est réputé
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 ACTE II – À LA RECHERCHE DE LA LÉGION PERDUE
comme particulièrement dangereux. S’ils désirent s’y aven-
turer pour obtenir plus de renseignements auprès des
communautés qu’ils y ont rencontrées, utilisez les informa-
tions contenues dans l’Épisode 7 (Le Chemin de la vengeance
p. 53 à 56).
S’aventurer dans le marais ne leur permet pas d’obte-
nir beaucoup plus d’informations de la part de ses habi-
tants. Cependant, les guenaudes dirigeant le village des
hommes-lézards sont aussi des créatures mystiques qui
s’enorgueillissent d’être des oracles. Consultées par les
personnages, elles pourraient leur donner une prédiction
cryptique : Il n’est pas de lieu plus impie que celui oublié par les
divinités de la vie même. Que les dieux vous protègent, car c’est
votre vie même que ces terres réclament.
1
Explorer la région
Chaque fois que les personnages s’aventurent au-delà du
delta entre le Tenos et le Ranos, ils peuvent être confrontés
à une rencontre.
Chaque jour, demandez à un joueur un jet d’explora-
tion. Si le résultat du jet est de 10 ou plus, les personnages
tombent sur une rencontre aléatoire.
Les créatures présentes dans les environs sont de plu-
sieurs types. On peut y trouver :
• Des bêtes, normales ou sanguinaires (30 % de chances)
• Des créatures monstrueuses issues de Téros (10 % de chances)
• Des morts-vivants, qu’il s’agisse de squelettes ou de zombis
de la Horde (35 % de chances), d’humains (5 % de chances) ou
de créatures intangibles telles des spectres, des fantômes, des
feux follets ou autres ombres (20 % de chances).
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 ÉPISODE 10 : LA LÉGION DISPARUE
1
L’état de la région
Outre le marais de Noctebourbe, qui se dresse comme
un mur d’eau croupie et de végétation épaisse, le reste de
la région a bien changé. Les avant-postes et les tours de
guet sont désormais vides. Les infrastructures de la Horde
ont été saccagées par les batailles contre les deux légions
et, régulièrement, on trouve des lieux d’affrontement où les
cadavres désormais décomposés et dévorés par les charo-
gnards finissent de pourrir en plein air. C’est un spectacle
apocalyptique qui se présente aux personnages.
Suivre la trace des deux légions s’avère cependant assez
aisé, et les personnages découvrent, ponctuellement, des
lieux portant les signes d’une occupation par les campe-
ments des deux légions : les restes de multiples feux, les
traces de pas des centaines de soldats et chevaux qui y ont
stationné, ou les enclos temporaires montés avec le bois
d’un bosquet attenant. Parfois, quelques tentes déchirées
et laissées sur place témoignent d’un affrontement certai-
nement nocturne contre des créatures ou des reliquats de la
Horde blanche. Mais rien ne prouvant que les légions per-
dues aient pu être mises à mal plus que de raison.
Suivre le Tenos
Le meilleur moyen de se rendre au sud est de remonter
le Tenos jusqu’à ce qu’il bifurque à l’est. Les eaux du fleuve
sont calmes mais particulièrement froides pour la période
de l’année. Si les PJ les atteignent en hiver, alors elles sont
littéralement gelées et il est possible de traverser le fleuve à
pied sans aucun encombre, si ce n’est le terrain particuliè-
rement glissant.
Cependant, dormir au bord des eaux du fleuve n’est pas
de tout repos. Plus les jours passent, et plus les nuits sont
agitées. Ce sont d’abord des cauchemars qui agitent le som-
meil des personnages. Des rêves dont personne ne se sou-
vient, même les éventuels elfes ou demi-elfes capables de
méditer au lieu de dormir. Seule reste au réveil la sensation
de s’être vu arracher toute essence vitale pendant la nuit,
laissant les personnages fatigués et hagards.
Plus nos héros progressent vers le sud, plus la végétation
se fait rare et grisâtre, comme si elle prenait la couleur des
cendres. Plus les arbres se rabougrissent et perdent leurs
feuilles, même les essences persistantes. Les animaux se
font de plus en plus rares, faméliques et agressifs.
Au matin de chaque journée de voyage au-delà de
l’orée sud du marais, demandez un jet de sauvegarde
de Constitution DD 5. Les personnages qui échouent
subissent un niveau d’épuisement.
Une fois arrivé tout au sud de la région, alors que le
Tenos bifurque vers l’est, les traces des légions, elles, conti-
nuent vers le sud. Devant les personnages s’étend alors une
34
immense plaine. Au loin, déjà, ils aperçoivent de hautes col-
lines. Tout semble les mener dans cette direction.
Les plaines mortes
Les plaines mortes sont une zone que la vie a presque tota-
lement quittée. Autrefois luxuriantes, parcourues par de multi-
ples animaux sauvages, parsemées de petits bois et de bosquets,
il ne s’agit désormais plus que d’une désolation grise dont les
rares et dernières plantes agonisent. Les arbres se tordent,
dépourvus de feuilles, comme déformés par la douleur.
Il est évident que ce phénomène est loin d’être naturel.
Mais un test d’Intelligence (Arcanes) DD 18 permet
de déterminer qu’il est certainement causé par la présence
d’une créature puissante capable d’influencer la région,
ou d’une créature puisant l’énergie vitale de la terre et des
plantes, et peut-être même des êtres vivants qui la traversent.
Il faut quatre jours pour traverser les plaines mortes.
Quatre jours durant lesquels les personnages réalisent qu’il
est de plus en plus difficile de se reposer. Ainsi, lorsqu’ils
prennent un repos court et dépensent des dés de vie, ils
lancent des dés d’un cran inférieur à leur véritable dé de vie
(1d12 devient 1d10, 1d10 devient 1d8, etc.).
De plus, au matin de chacun de ces quatre jours, demandez
un jet de sauvegarde de Constitution DD 10. Les per-
sonnages qui échouent subissent un niveau d’épuisement.
Enfin, chaque jour et chaque nuit, ils ont une chance
sur deux de rencontrer ou d’être chassés par des créatures
mortes-vivantes, qu’il s’agisse de squelettes, de zombis, de
spectres, de fantômes ou autres créatures intangibles.
Après seulement une journée de voyage dans les plaines,
les personnages commencent à croiser, de manière régulière,
des zones remplies de cadavres : des impériaux parfois, des
membres de la Horde la plupart du temps. Et pour rajouter
à cette funeste vision, les fantômes de certaines de ces créa-
tures errent au-dessus de leurs corps, semblant revivre leur
dernier combat.
Tant que les personnages n’interagissent pas avec eux,
les fantômes ne leur prêtent aucune attention. Mais s’ils
décident de tenter une interaction de quelque nature que ce
soit, les créatures réalisent la présence des personnages, les
identifient comme des ennemis et se ruent sur eux.
Les fantômes ne peuvent s’éloigner de plus de 50 m de
leurs cadavres. Si les personnages fuient et s’éloignent suffi-
samment, ils reviennent alors à leurs activités et oublient la
présence des personnages.
Ces « poches » de fantômes sont nombreuses. De plus en
plus nombreuses à mesure que les personnages avancent
vers le sud. Et les fantômes, s’ils ne sont que deux ou trois au
départ, sont eux aussi de plus en plus nombreux dans chaque
poche, jusqu’à représenter une menace insurmontable.
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 ACTE II – À LA RECHERCHE DE LA LÉGION PERDUE
Les plaines sont avant tout un élément d’ambiance, pas
un donjon à ciel ouvert. L’idée n’est pas pour vos person-
nages d’enchaîner les combats, mais bien de réaliser à quel
point les terres dans lesquelles ils s’enfoncent ont été souil-
lées par la non-vie. Vous pouvez vouloir vous y attarder un
peu, mais ne rendez surtout pas ce passage rébarbatif. Les
personnages doivent simplement ressentir le danger et le
malaise grandissants, et avoir l’impression de s’enfoncer au
cœur d’un lieu maudit, habité par le Mal.
Les collines du désespoir
Après quatre jours et quatre nuits éprouvants, les per-
sonnages arrivent au pied d’une série de hautes collines.
Comme les plaines, elles semblent avoir été drainées de
toute vie. Cependant, le nombre de fantômes semble, de
prime abord, moins important. Ce n’est qu’une journée plus
tard, alors que le soleil est sur le point de passer derrière
l’horizon, qu’ils découvrent un véritable charnier. Au fond
d’une petite vallée, ils découvrent les cadavres d’une légion
entière (la XXXe) et les restes d’arbres qui semblent avoir
1
été comme calcinés. Un test d’Intelligence (Arcanes)
DD 18 permet de déterminer que ce n’est pas un feu normal
qui a provoqué ces dégâts ni la mort des légionnaires : la
cristallisation noire de la peau, les nécroses apparentes des
blessures, ainsi que l’aspect exsangue des légionnaires, tout
pointe vers une magie nécrotique.
Plus inquiétant encore : alors qu’ils découvrent, face à
eux, deux anciens piliers brisés d’architecture protéenne,
entourant ce qui semble être une antique route pavée, ils
entendent résonner au loin, dans la direction prise par la
route, des tambours et trompettes impériales. Un person-
nage avec un passé militaire reconnaîtra immédiatement les
signaux sonores permettant aux troupes légionnaires de
s’organiser et à l’état-major de communiquer les ordres.
La demeure des Derniers
La route pavée remonte jusqu’à une crête au sommet de
laquelle nos héros assistent à un spectacle étonnant.
En contrebas, à deux heures de marche environ, se trouve
stationnée une légion dont les troupes semblent se mettre
35
 ÉPISODE 10 : LA LÉGION DISPARUE
1
en ordre de marche. Leur camp est dressé au bord d’un
lac. Non loin du camp, à quelques kilomètres, sur la rive,
se trouve un temple antique. De style pré-impérial, il a été
bâti dans une pierre noire et, déjà, les héros distinguent une
unité se diriger dans sa direction depuis le camp.
L’aspect étrange de la scène est renforcé par un détail
révélé par la tombée de la nuit : les torches et braseros uti-
lisés par la légion semblent émettre une lueur tirant sur le
vert, au lieu de la coloration chaude habituelle des flammes.
Enfin, au centre du lac au bord duquel la légion est sta-
tionnée s’élève, sur une île, une ancienne tour en ruine à
l’architecture antique, protéenne, peut-être.
Acte III –
Au cœur de la mort
Dans cet acte, les personnages découvrent que la
XIIe légion a elle aussi été anéantie, mais que les fantômes
de ses membres hantent les lieux, sous la domination d’une
ancienne créature récemment ramenée par la patronne de
Chrysée. Les personnages auront le sentiment d’arriver trop
tard et de courir, une nouvelle fois, après leur ennemie.
Mais ils pourront mieux comprendre ce qui se prépare et
partir à sa poursuite.
Le camp de l’ancien lac
Alors que les personnages approchent du camp, ils
peuvent découvrir la terrible vérité.
La première chose qui les frappe est l’odeur. Alors qu’ils
se trouvent encore à plusieurs centaines de mètres du camp,
un vent léger porte à leurs narines une odeur nauséabonde
de cadavres en décomposition.
Une fois arrivés au niveau du camp, ils découvrent que
le sol de ce dernier est jonché des corps pourrissants de la
moitié environ des effectifs de la légion, dont les fantômes et
spectres flottent au-dessus du sol, arrachés à leurs dépouilles
mortelles. Le reste des corps présents, quant à eux, déam-
bulent sous la forme de zombis ou de squelettes. Tous vaquent
à leurs occupations, comme enfermés dans une boucle sans
fin les faisant revivre la préparation d’une bataille.
Comme pour les « poches » de fantômes des plaines,
les morts-vivants ne font pas attention aux personnages à
moins que ces derniers n’interagissent avec eux. Il n’est pas
rare, aussi, de voir un cadavre en mouvement tomber, inerte,
avant de se relever plus tard, ou des fantômes disparaître
avant de réapparaître plusieurs dizaines de minutes plus
tard. Un test d’Intelligence (Arcanes) DD 15 permet de
supposer que ces morts n’ont pas été relevés volontairement
par le biais d’un sombre rituel, mais qu’il s’agit plus de la
conséquence de ce que la région vit actuellement.
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Si la théorie d’une créature utilisant l’énergie nécrotique a
été découverte en même temps que le premier charnier des
collines du désespoir, il semble probable que ce soit cette
même créature et sa présence qui maintiennent ces esprits
dans le monde des vivants. Mais quelle est-elle ? Et quel rôle
joue Chrysée dans cette histoire ?
Le temple du printemps
Le temple de pierre noire au bord du lac est visiblement un
ancien temple dédié à Mère Printemps. Bâti dans une pierre
volcanique, ses murs et colonnes ne portent la marque d’au-
cun résidu de plantes grimpantes, suggérant qu’il soit, d’une
manière ou d’une autre, occupé, ou tout du moins entretenu
de manière régulière.
Quand les personnages arrivent au niveau du temple, ils
découvrent deux unités de dix zombis, menées chacune par
un fantôme, tentant de forcer les portes de pierre massives qui
interdisent son entrée. Ils ne prêtent pas attention aux person-
nages qui, s’ils décident d’agir, ont l’avantage de la surprise.
Laissez les personnages gérer la situation à leur guise. Ils
peuvent affronter les créatures (qui ne devraient pas trop
leur opposer de résistance, surtout avec un round de sur-
prise et quelques sorts de zone bien placés), ou simplement
tenter de les attirer ailleurs… ou ignorer complètement le
temple. Mais avec cette dernière option, ils manqueront
quelques informations importantes permettant de mieux
saisir la situation. Alors, n’hésitez pas à déplacer Aschreas,
le prêtre du temple, dans l’île du charnier.
Une fois la question des créatures mortes-vivantes réglée,
les personnages peuvent se rendre compte que les portes
du temple ne sont pas verrouillées. Un test d’Intelligence
(Religion) DD 12 permet de réaliser que les morts-vivants
ne peuvent pénétrer dans le temple grâce à l’action de Mère
Printemps et de sa bénédiction, en protégeant ainsi l’inté-
rieur. Les personnages, eux, peuvent cependant pousser
l’un des battants de l’immense double porte de pierre, qui
pivote avec une étonnante facilité.
L’intérieur du temple est d’une grande simplicité. Une
grande salle de 5 m sur 7 se présente devant eux. Au fond
de cette dernière, une ancienne statue représentant une
humanoïde au ventre rond et à l’allure presque inhumaine.
Une représentation primitive, certainement, de la déesse.
Aux pieds de la statue repose un bassin rempli d’une eau
pure, alimenté par un filet d’eau craché par la bouche de la
statue et coulant le long de son ventre. Le reste du temple,
dont le toit est soutenu par d’épais piliers de pierre, est
d’une étrange sobriété : pas de peintures, pas de représenta-
tions. La pierre des murs et des piliers est nue.
Sur le côté gauche, une porte donne sur de petits appar-
tements. Parfaitement rangés, le lit fait, il est évident qu’ils
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 ACTE III – AU CŒUR DE LA MORT
1

sont occupés, mais par qui ? Il n’y a personne à l’intérieur Et puis tout a dégénéré. Il y a quelques semaines (au
de l’édifice. moment où Chrysée était tuée par les personnages, ou
Une détection de la magie permet cependant de repérer une un peu après), les terres ont commencé à dépérir et Mère
forme se mouvant dans le temple et semblant les observer. Printemps a commencé à répondre de moins en moins sou-
C’est Aschreas. Cet humain d’une soixantaine d’années ne vent. Puis la Horde est revenue avec une petite troupe qui
possède aucun pouvoir magique ni aucune capacité parti- s’est dirigée vers l’île, au centre du lac. La troupe, compo-
culière, mais il utilise une relique de sa déesse : l’anneau de sée d’une centaine de gnolls, était accompagnée d’une jeune
la Mère, qui s’avère lui permettre de se rendre invisible (sort femme au teint livide et aux yeux morts (dont la descrip-
« invisibilité », 3 charges, se recharge à raison d’une charge tion correspond à Chrysée). Quelques
par nuit). Ignorant qui sont les personnages, il a clairement heures plus tard, Aschreas aperçut
décidé de l’utiliser afin de se protéger. d’immenses éclairs violacés surgir
de l’île et frapper le lac. Quelques
Aschreas, secondes plus tard, toute la végé-
prêtre solitaire et dépassé tation des alentours mourrait alors
Nature. Discret, mystique, simple. que l’eau semblait s’être transformée
Ambition. Servir au mieux Mère Printemps. en un gouffre noir donnant sur une
Travers. Peureux. image morte et déformée des
Usages. Tripote souvent son anneau, surtout quand collines environnantes. C’est
il est stressé. alors qu’une créature ailée
Révélation. Aschreas avait une femme, Caliopea, surgit des eaux qui rede-
et une fille, Cyrila. Alors qu’elles avaient vinrent instantanément les
contracté une maladie dite incurable, il a prié eaux calmes qu’Aschreas
Mère Printemps de les épargner de toutes connaissait. Un test d’In-
ses forces pendant des semaines. Sa femme telligence (Religion) ou
est morte, mais sa fille a survécu. Depuis, il se (Arcanes) DD 17 permet
consacre à Mère Printemps. Il a confié sa fille à de suspecter l’ouver-
son frère et sa femme, persuadé qu’ils lui offriraient ture d’une porte vers un
une belle vie. Parfois, il pense à sa fille et s’imagine monde-miroir, peut-être
retourner auprès d’elle. Mais il est alors rattrapé Thanatos, le monde-mi-
par son devoir envers sa déesse. roir des morts. Ainsi,
Chrysée aurait encore
perfectionné son
L’histoire d’Aschreas rituel, lui permettant
Le prêtre entretient le temple depuis des années, désormais d’appe-
des décennies même. Alors qu’il était un jeune ler des créatures plus
ovate dans l’un des temples de Zukreis, il a, une puissantes que jamais.
nuit, reçu un appel de sa déesse. Elle le guida jusque Quelques jours plus
dans les Terres sauvages, et lui permit de rejoindre ce tard, la légion arriva à
temple qu’il s’attela à rénover, réparer, puis entretenir. son tour au bord du lac.
Il ne sait pas exactement pourquoi il a été appelé ici Elle monta le camp et
mais il y vit depuis en ermite. fut surprise par la gigan-
Son ermitage ne lui pèse pas, il l’accepte avec plai- tesque créature ailée qui
sir et sérénité. Il sait qu’ainsi, il sert la volonté de sa crachait un feu violacé.
déesse et que sa présence n’est pas due au hasard. Quelques utilisateurs de
Il a assisté à l’arrivée de la Horde. Son anneau, magie tentèrent de ripos-
trouvé à son arrivée au fond du bassin du temple et ter mais, pris de court,
lui permettant de se rendre invisible, lui a alors été ils n’eurent qu’à peine
bien utile. Il réussit à faire croire aux troupes de la le temps de blesser la
Horde que le temple était inoccupé. Et en l’absence créature avant d’être
de richesses, elle s’est vite détournée du lieu. consumés dans ses

37
 ÉPISODE 10 : LA LÉGION DISPARUE
1
flammes surnaturelles. Il ne fallut que quelques minutes
pour que le camp soit dévasté. Puis les morts se relevèrent
pour attaquer leurs frères, et la légion fut anéantie.
Depuis, Aschreas reste là et attend. Alors qu’il s’apprê-
tait à tenter de repartir, il reçut un rêve étrange qu’il pense
venir de sa déesse : plusieurs personnes dont les silhouettes
ressemblent à celles des PJ, marchant sur les eaux pour
affronter la bête et ramener la vie dans la région. Car il en
est persuadé, c’est l’influence de la créature qui imprègne la
région de non-vie. Il sait que Chrysée est restée dans la tour
au centre du lac au moins quelques semaines… peut-être s’y
trouve-t-elle encore. Il ne l’a en effet pas vue repartir.
Après son récit, il ne comprend pas réellement ce qu’il
doit faire, mais est désormais certain qu’il était destiné, si ce
n’est à les accompagner, au moins à les aider en leur révélant
la vérité.
38
les eaux calmes
La traversée des eaux du lac se fait sans encombre tant
que les personnages passent par la surface. Aschreas peut
mettre à leur disposition une petite barque qui leur permet-
tra de se rendre sur l’île, ou ils peuvent user de leur magie
(voler, marcher sur l’eau ou autre).
Rapidement, ils aperçoivent sous la surface des lueurs
fantomatiques qui se
meuvent avec une extrême
lenteur. Il s’agit en réalité
de centaines de fantômes
de multiples créatures de
tous types, et de toutes les
époques, ayant péri ici au fil
des siècles.
Traverser sous l’eau leur fait
courir le risque d’être poursuivi
et attaqué par des dizaines de
fantômes, qui ne sont pas entra-
vés dans leurs déplacements
par l’eau du lac.
Alors qu’ils commencent leur
approche de l’île, tout en restant suffisam-
ment à distance pour ne pas être aperçus, les
personnages assistent à une scène étrange.
Au loin, ils aperçoivent une petite troupe de
quatre humanoïdes tentant de prendre place
sur une barque. Alors qu’ils commencent à ramer, une
immense créature ailée à l’allure d’un dragon surgit de
derrière la tour et se précipite sur eux. Son souffle violacé
engouffre l’embarcation, n’en laissant que des débris.
Laissez les joueurs réfléchir à leur approche et mainte-
nez la pression, mais le dragon nécrotique ne reviendra pas
avant qu’ils soient sur l’île.
Cependant, il est désormais clair qu’il
reste quelques survivants sur l’île.
l’île du charnier
L’île au centre du lac n’est pas
immense, s’étendant sur une surface
de moins d’un kilomètre carré. Les per-
sonnages peuvent rejoindre, au choix, un
petit quai de pierre menant, grâce à une
série d’escaliers glissants, jusqu’au pied de
la tour, ou une plage située à l’opposé de l’île
cachée derrière un bosquet d’arbres désormais
moribonds.
La plage de galets offre un spectacle étrange :
des dizaines de petites embarcations de la
Horde, au style éminemment reconnaissable
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par leurs proues finement sculptées et stylisées, peintes de
bleu clair et d’or, sont entassées là sans surveillance.
L’explication se trouve autour de la tour, l’aiguille des
morts, là où Chrysée a mis en œuvre son plan.
À partir du moment où ils mettent les pieds sur l’île, d’au-
tant plus s’ils ont débarqué sur la plage et doivent traverser le
bois, ils aperçoivent à plusieurs reprises le dragon nécrotique,
haut dans le ciel, tournant autour de l’île à la recherche d’êtres
vivants. Aucun affrontement n’est prévu pour le moment, car il
s’agit avant tout de mettre la pression aux joueurs. Cependant, la
possibilité d’un affrontement est évidemment aussi fonction
des actions de vos joueurs : s’ils veulent l’affronter sur un ter-
rain qu’ils ont le sentiment de contrôler, laissez-les faire.
Les survivants
Alors que les personnages arrivent sur l’île, ils ne peuvent
s’empêcher d’avoir le sentiment d’être observés, et à raison :
une petite unité de 5 gnolls (profil p. 107) et de 4 Fils
de la Furie (profil p. 107), menée par une gnolle du nom
de Nidintu, a réussi à se cacher et à survivre au rituel de
Chrysée (cf. plus loin).
Si les gnolls accompagnant Nidintu sont plutôt hostiles,
cette dernière se montre plus raisonnée. Elle voit en l’arri-
vée des personnages l’occasion de s’enfuir et de distraire le
dragon nécrotique. Elle a attendu cette opportunité, patiem-
ment, avec ses hommes. Mais certains ont fini par perdre
patience et ont tenté de s’enfuir… et les personnages ont
assisté à leur destruction.
Nidintu n’est pas spécifiquement hostile, mais pas amicale
non plus. Elle parlera sans poser de problèmes mais refusera
de révéler des informations sur la Horde, quitte à perdre la
vie. Voilà ce qu’elle acceptera de révéler :
• Chrysée est ressortie du temple de Noxian quelques jours
après que les PJ l’ont tuée (même si Nidintu ignore l’impli-
cation des PJ dans ces événements).
• Quand elle est ressortie, elle avait un air étrange et presque
cadavérique. Mais elle a obtenu une entrevue avec le
général Urgul’Nazar, meneur de la Horde à Noxian à cet
instant. Ce dernier a donné l’ordre aux troupes présentes
(dont celle de Nidintu et ses hommes) de la suivre et de
quitter la cité souterraine.
• Nidintu a alors commencé à avoir des doutes. Urgul’Nazar
ne parlait plus à ses hommes sauf pour leur donner des
ordres, et passait tout son temps avec l’humaine. Il a
même ignoré deux messagers et en a tué un troisième. Elle
ne sait pas d’où les messagers venaient mais elle pense
qu’il a ignoré des ordres venant de plus haut pour suivre
Chrysée. C’est à ce moment que Nidintu a commencé à
se méfier et à prendre ses distances en restant le plus pos-
sible à l’arrière de la Horde.
ACTE III – AU CŒUR DE LA MORT
1
• Une fois sur l’île, Nidintu a senti que la situation clochait
et que Chrysée préparait quelque chose. Elle a décidé
de trouver un refuge, une petite grotte au cœur de la
forêt (qui était encore alors luxuriante), pour elle et ses
hommes.
• Elle a assisté au rituel de Chrysée. Cette dernière semble
avoir utilisé la tour comme un catalyseur magique et a
sacrifié l’intégralité des troupes présentes autour de l’édi-
fice, faisant jaillir des eaux du lac une créature morte-vi-
vante, qu’elle appelle Adja ne’Aleak : le Dragon de Mort.
• Le reste de son récit concorde avec celui d’Aschreas. Elle
confirme que les eaux du lac, l’espace d’un instant, sem-
blaient s’être ouvertes sur un monde ressemblant à cette
région, mais dans une version morte et aride, et habitée
par des spectres, fantômes et autres horreurs.
• Enfin, elle a découvert que Chrysée se trouvait encore
dans la tour, quand elle l’a entendue parler à une voix
féminine qui résonnait dans toute la bâtisse. Elle n’a pas
vraiment compris de quoi elle parlait, mais elle semblait
parler d’une recherche importante. Peut-être s’y trouve-
t-elle encore.
Nidintu croit fermement en la supériorité de la Horde
et son droit de réclamer ces terres qui n’appartiennent pas
à l’Empire. Mais l’action de Chrysée est contre nature et
Nidintu ne l’accepte pas.
Elle n’acceptera pas d’aider les personnages, à moins
qu’on lui demande une action mineure ne pouvant pas
mettre en danger ses hommes. Quoiqu’il en soit, elle pro-
fitera des dernières actions des personnages pour s’enfuir
avec ses hommes, à partir du moment où ils entreront en
confrontation avec le dragon.
l’aiguille des morts
L’ancienne tour protéenne n’est plus que l’ombre d’elle-
même. Brisée depuis longtemps, elle n’est plus scellée et des
failles dans ses murs permettent de s’y introduire facilement.
Autour de cette dernière, sur une centaine de mètres, les
personnages découvrent un véritable charnier de corps. Des
gnolls, pour beaucoup, mais aussi quelques unités d’autres
peuples composant la Horde comme des gobelours, des
hobgobelins ou même des orcs. Tous les corps présentent
la même particularité : ils semblent tous avoir été vidés de
toute leur eau. Desséchés, ils s’effritent au moindre contact.
Le spectacle est terrible et n’est pas sans rappeler, à une plus
grande échelle, les cadavres issus du rituel que les person-
nages avaient découvert à Norpont.
La tour en elle-même est vide. Chrysée s’y trouve tou-
jours, mais au dernier étage, dont les murs sont effondrés
et le plafond n’existe plus donnent directement sur le ciel.
Quand les personnages approchent, ils peuvent l’entendre
39
 ÉPISODE 10 : LA LÉGION DISPARUE
1
parler à une voix féminine. Une puissante et terrible voix
résonnant dans tout l’étage. Les seules paroles qu’ils saisi-
ront sont : « Ce test est concluant. La Mort venue du Ciel est
là, c’est une victoire. Laisse-la ici, elle ne compte plus désormais.
Reste à retrouver la clé. Tu en trouveras la trace dans les tréfonds
de Kalar’alak. Mais ce chemin ne sera pas sans embûches. Ces clo-
portes t’ont empêchée d’atteindre notre but, mais nous trouverons
une autre voie. »
Kalar’alak ? Aucun des héros ne connaît ce nom. Mais
alors qu’ils arrivent (discrètement ou non) dans la pièce où
Chrysée se trouve, ils ont juste le temps d’apercevoir cette
dernière pénétrer à l’intérieur d’un immense miroir ancien
dans lequel une forme d’ombre semble lui tendre la main
avant que ce dernier n’éclate.
La Mort venue du Ciel
Alors que le miroir éclate, un immense dragon s’élève
au-dessus de l’étage et se pose sur l’un des murs en ruine. La
créature n’est plus que l’ombre d’elle-même : sa chair a depuis
longtemps pourri, ses ailes trouées ne devraient pas pouvoir
le porter, et ses os saillent entre deux lambeaux de chair et
d’écailles. Ses yeux morts sont habités d’une lueur pourpre,
comme un feu surnaturel brûlant dans ses orbites vides.
Le cadavre mort-vivant de ce dragon, directement invo-
qué depuis le monde-miroir de Thanatos, ne fait pas dans la
dentelle et ne désire qu’une chose : détruire toute vie. Il est
temps de lancer l’initiative !
Fouiller l’étage
Une fois la fureur du combat retombée, les personnages
peuvent prendre le temps de fouiller l’étage.
Il y a peu de choses à y découvrir. Le miroir semblait
incrusté dans le mur en ruine de la tour. En prenant son
temps, à l’aide d’une détection de la magie ou identification, un
lanceur de sorts peut déterminer qu’il contenait un sort le
reliant à un autre lieu, quelque part. Impossible de dire où,
mais il s’agissait clairement d’un moyen de transport. Il se
peut même que le miroir menait vers un autre monde. Un
monde-miroir ? Possible.
40
Conclusion
Alors que le corps du dragon se désagrège et tombe en
poussière, ainsi en va-t-il des corps des morts-vivants de la
région, déjà les premières fleurs commencent à repousser.
Il faudra des années avant que la région retrouve son appa-
rence originelle mais, désormais, l’énergie de la non-vie ne
l’infuse plus de son pouvoir corrupteur.
Aschreas se sent redevable, même s’il refuse de quitter
son temple. Cependant, il leur propose, s’ils le désirent, d’ac-
cepter de nouveaux colons dans la région et de les accueil-
lir à bras ouverts sous la bénédiction de Mère Printemps,
étendant ainsi le territoire occupé par les personnages et
l’influence de l’Empire.
Laissez les joueurs gérer les choses comme ils le désirent,
et n’hésitez pas à leur donner le temps de gérer la région.
S’ils contactent les instances impériales pour leur deman-
der l’autorisation d’étendre leur territoire, on n’hésitera pas
à leur envoyer des troupes supplémentaires afin de sécuriser
la région. C’est le moment de leur faire jouer quelques aven-
tures indépendantes avant de les relancer dans l’aventure à
la poursuite de Chrysée dans le prochain épisode.
La créature a été invoquée depuis Thanatos. Et c’est
inquiétant. Depuis le début de leurs aventures, les person-
nages ont vu Chrysée augmenter la puissance de ses rituels.
S’ils ont réussi à l’arrêter avec l’octaèdre, l’empêchant d’ob-
tenir une puissance significative, son patron surnaturel
semble ne pas vouloir s’arrêter là. Et Chrysée, elle, semble
avoir trouvé un moyen de continuer son travail. Tout cela est
terriblement inquiétant, et à raison : le plan de Chrysée va la
mener à déchaîner les horreurs de bien des mondes-miroirs
sur l’Empire au nom de la créature qu’elle sert.
Passer de niveau
Avant que les personnages ne découvrent qu’Epistea
est la prochaine étape de Chrysée, accordez-leur de
passer au niveau 10.
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 RETOUR AU FORT
1

ÉPISODE 11 :
LES SECRETS D’EPISTEA
En quelques mots…
Retour au fort
Les découvertes se sont enchaînées pour nos héros qui
doivent désormais comprendre ce que Chrysée cherche Alors que nos héros de l’Ordre rouge ont réussi à défaire
dans le lieu mystérieux nommé Kalar’alak, qu’ils décou- le terrible cadavre mort-vivant de ce qui fut autrefois un
vriront être Epistea. Ils suivront sa piste à travers une cité dragon, ils peuvent rentrer au fort sans subir de désagré-
hantée par des créatures terrifiantes, jusqu’aux Archives, ment. Comme indiqué dans la conclusion de l’épisode
où règne le terrible Maître des Mille Clés, qui leur révé- précédent, laissez-leur le temps d’administrer la région, de
lera enfin la vérité. permettre à l’Empire de reprendre pied dans la région plus
au sud, et de vivre quelques aventures entre temps.
Fiche technique
PJ • 4 PJ de niveau 10 Un empire reconnaissant
MJ • Tous niveaux Les actions des personnages ne sont pas passées inaper-
Joueurs • Tous niveaux çues. Et comme toujours, l’Empire et l’Empereur lui-même
Action  savent faire preuve de reconnaissance. D’autant que les
Ambiance  actions des personnages ont permis à l’Empire de reprendre
Interaction  le contrôle d’une partie des Terres Perdues, tout en mettant
Investigation  à mal la Horde blanche.

41
 ÉPISODE 11 : LES SECRETS D’EPISTEA
1
Et la série ?
La saison 9 de la série Rôle’n Play prend, partiellement,
place à Epistea. Cet épisode part du principe que les per-
sonnages de la série sont passés à Epistea depuis quelque
temps, l’épisode 12 de cette campagne prenant place en
même temps que la fin de la saison 10 de la série.
N’hésitez donc pas à leur octroyer quelques cadeaux. Si
vous jugez cela approprié, l’Empire se permettra de leur
faire parvenir quelques objets de prestige. C’est le moment
de leur accorder un objet magique chacun, rare ou très rare.
Relancer l’aventure
La question sur toutes les lèvres est : quel est ce lieu nommé
Kalar’alak mentionné dans l’épisode précédent ? Nul doute
que les personnages désireront ardemment le découvrir.
Si les personnages ont décidé de s’y intéresser, vous
pouvez vous permettre de les faire voyager un peu. Le meil-
leur moyen de trouver des informations est de se rendre à
Wissenheim et de passer plusieurs jours… peut-être même
plusieurs semaines à y fouiller la Grande bibliothèque.
Pourquoi, d’ailleurs, ne pas prolonger ce scénario ? C’est
l’occasion de mettre en place quelques intrigues person-
nelles et de lancer les personnages dans quelques courtes
aventures sur mesure.
Mais les personnages peuvent simplement décider d’em-
ployer un érudit afin d’effectuer les recherches pour eux.
Quoiqu’il en soit, découvrir des informations prendra du
temps (une semaine, au moins, à plusieurs semaines en
fonction des aventures intermédiaires que vous souhaitez
leur faire vivre).
Acte I –
Sur la piste de Chrysée
Dans cet acte, les personnages découvrent la localisation
de Kalar’alak, et décident de s’y rendre au plus vite.
Précieuse information
Qu’ils aient décidé de se rendre à Wissenheim eux-mêmes
ou qu’ils aient attendu une missive, ce premier acte com-
mence alors que les personnages reçoivent l’information qu’il
leur manquait : Kalar’alak, le nom de l’ancienne cité, bâtie puis
abandonnée avant qu’y commence la construction d’Epistea.
Cet acte part du principe que les personnages reçoivent
l’information alors qu’ils se trouvent sur leurs terres, et donc
qu’ils partiront de leur fort. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez
pas à retravailler tout cela, surtout s’ils décident de partir
directement de Wissenheim pour se rendre à Kalar’alak.
42
Les recherches sur Kalar’alak
Il fut difficile de retrouver la trace de ce lieu, et de ce
nom. Et à raison : le nom est si ancien qu’il n’existe dans
aucun texte historique et mythologique, à l’exception de
quelques tablettes de pierres et d’argile issues d’avant les
âges sombres. Certaines d’entre elles, d’ailleurs, l’appellent
aussi Demthau-Beo (prononcer « dème-sao-bèio »), « le
miracle de vie » dans une des langues archaïques d’avant les
âges sombres.
Le lieu connu autrefois sous le nom de Kalar’alak a vu
son nom changer au fil des siècles : Kal’ralak, Kaalarak,
puis, toujours avant l’Entente, Karal’kar. Les érudits les
plus versés dans l’histoire des nains connaissent ce dernier
nom : c’est celui attribué à la quatrième cité naine, disparue
bien avant la guerre contre les elfes.
Les légendes veulent que cette cité se situât dans ce qui
est aujourd’hui le sud de Hautemarche. Beaucoup pensent
qu’elle se trouvait dans les montagnes Ocres, et c’est aussi
ce que semblent indiquer les archives des trois cités naines
impériales auxquelles les érudits ont pu accéder. Il en est
cependant certains pour émettre l’idée que les nains feraient
en réalité tout pour que l’ancienne cité ne puisse être retrou-
vée, et placent sa localisation aux pieds des montagnes, dans
la région désormais occupée par les ruines d’Epistea.
La piste d’Epistea semble donc crédible et un corbeau
envoyé au fortin au nord des Terres perdues permettra
de recevoir rapidement une réponse : il semble y avoir du
mouvement autour de la cité et certains chasseurs de tré-
sors parlent d’une résurgence de morts-vivants les ayant fait
quitter les lieux et abandonner leurs recherches. De plus,
d’autres membres de l’Ordre rouge sont passés il y a quelque
temps et il semblerait qu’il existe, dans les faubourgs, une
bande de pillards pouvant être considérés comme des alliés
de circonstance.
Cependant, l’Empire ne veut pas laisser Epistea tomber,
et compte envoyer des troupes pour raser la cité dans son
intégralité et la nettoyer d’ici quelques mois. Si les person-
nages veulent y trouver quelque chose, c’est le moment.
Une fois les légions sur place, les pertes risquent d’être
immenses, et se rendre dans la cité, le temps du nettoyage
de cette dernière des présences mortes-vivantes, s’avérera
bien plus complexe.
Organiser le voyage
Il s’agit désormais pour les personnages de bien organiser
leur petite expédition. En effet, ils ne pourront pas rentrer
au fortin de manière régulière et devront, avec Epistea, gérer
l’exploration d’une cité envahie par des morts-vivants. Cela
passe évidemment, par une organisation matérielle, mais
aussi par une prise de renseignements méticuleuse.
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Ne leur mâchez pas le travail. Demandez-leur comment
ils s’y prennent, qui ils contactent, ce qu’ils font pour s’as-
surer de ne pas arriver dans un terrain totalement inconnu,
et laissez-les prendre leurs décisions. Après tout, ils pos-
sèdent désormais de multiples outils et contacts, dont ils
peuvent allègrement profiter.
Les sections qui suivent abordent les informations qu’ils
peuvent récolter sur la situation à Epistea. Permettez-leur
de s’équiper en conséquence s’ils font jouer leurs relations
correctement. Ils peuvent faire appel à bien des sources :
• Contacter des alliés de la région (les fées, les gobelins, ou
même la vieille Agapa) afin d’obtenir quelques potions ou
quelques objets mineurs pour se préparer à ce qu’ils vont
trouver. Cf. Le Chemin de la vengeance, épisodes 5 et 6.
• Contacter l’Ordre rouge ou l’avant-poste au nord de la
région pour obtenir des informations et envoyer quelques
personnes en reconnaissance, voire fournir quelques sui-
vants en renforts. L’Ordre sera le plus à même de leur
fournir une vue claire de la situation à Epistea.
• Demander l’aide de Jocasta et de la légion impériale qui
l’accompagne. Il ne sera pas possible d’obtenir de troupes,
mais quelques hommes en renfort, voire un clerc (niveau
maximum 5) afin de les aider magiquement contre les
morts-vivants (surtout s’ils ne possèdent aucun clerc dans
le groupe). Considérez alors que le ou la clerc en question
est arrivé il y a peu en renfort depuis le nord.
Un voyage vers le nord
Une fois les préparatifs terminés et les informations
nécessaires récupérées, il est temps pour les personnages
de se rendre à Epistea et d’y découvrir ce qui pourrait s’y
trouver qui intéresse Chrysée et la mystérieuse entité qui
semble la diriger.
Cette partie suppose que les personnages arrivent depuis
leurs terres au sud, ou depuis l’avant-poste de l’Ordre à l’est.
Cependant, s’ils se sont rendus à Wissenheim, ils pourraient
décider de se rendre directement à Epistea sans repasser par
les Terres perdues ou par leurs terres. Ils arriveront ainsi de
l’est, comme s’ils venaient de l’avant-poste.
Des nuits agitées
Quelque chose de sombre plane sur le sud de l’Empire.
Quelque chose qui commence à affecter, petit à petit, les
personnages. Ainsi, plus ils se rapprochent d’Epistea, plus
leurs nuits deviennent agitées.
Alors qu’ils sont à une semaine de la cité, ils commencent,
chaque nuit, à tous faire le même cauchemar.
Alors qu’ils s’endorment, ils sont transportés devant un
lac immense, au pied des montagnes Ocres. Autour d’eux,
les centaines de cadavres de soldats d’une légion impériale
ACTE I – SUR LA PISTE DE CHRYSÉE
1
sont éparpillés sur un ancien champ de bataille. Au bord
du lac, au loin, une silhouette féminine leur tourne le dos.
Une couronne aux couleurs changeantes posée sur la tête,
la silhouette lève les bras alors que le ciel se déchire, laissant
entrevoir d’autres cieux, de couleurs différentes, certains
nocturnes, certains luisant comme des aurores boréales, et
d’autres encore laissant entrevoir des langues de feu et de
glace s’entrechoquant, et bien plus encore. Les déchirures
augmentent en taille et en intensité, jusqu’à se mêler les
unes aux autres et recouvrir le ciel tout entier, engouffrant
les montagnes.
Les personnages se réveillent alors, en sueur, comme s’ils
avaient tous réellement vécu ce rêve étrange. Et plus les
jours passent, plus le rêve se fait intense, réel, comme s’ils
se rapprochaient de sa source. Petit à petit, le rêve devient
de plus en plus tangible et violent. Les langues de feu et
de glace jaillissent, toujours plus puissantes, allant même
jusqu’à brûler les personnages, leur laissant une marque
rouge douloureuse au réveil.
Jusqu’à la veille de leur arrivée.
Petit pas, petit pas
Leur dernière nuit commence de manière plus calme
que les précédentes. Prenez le temps de poser un peu
l’ambiance. Pour une fois, ils trouvent un lieu parfait pour
camper, avec une vue imprenable sur les environs et une
petite zone rocheuse leur permettant d’éviter que leur feu
de camp soit remarqué. Les choses s’avèrent évidemment
encore plus simples avec des sorts comme petite hutte, qui
facilitent leur camouflage.
Alors qu’ils sont en train de discuter, avant même de
trouver le sommeil pour les uns, et de commencer leur tour
de garde pour les autres, l’un d’eux entend tout à coup une
petite voix au loin qui murmure « petit pas, petit pas, petit
pas, petit pas ». Il aperçoit alors, non loin de leur camp, une
petite silhouette de la taille d’un halfelin qui s’approche.
Ce dernier ne se présente pas. Il possède de grands yeux
bleus, étrangement ronds, et des cheveux roux en bataille,
ainsi qu’une peau pâle percluse de taches de rousseur.
Interpellé, il ne répond pas. La tête baissée, il approche du
feu de camp en semblant chercher quelque chose au sol.
Si l’on tente de l’intercepter, il disparaît au moment où un
personnage est sur le point de l’attraper pour réapparaître
quelques mètres plus loin.
Une fois devant le feu, il lève la tête et regarde l’un des
personnages dans les yeux. Son regard étrange et perçant
semble transpercer l’esprit même du personnage. Il prononce
ces mots avant de disparaître : « Ils sont loin maintenant. Ce
n’est pas leur mission. Mais vous pouvez la retrouver. Les
archives. Sous les archives. La cité des morts vous attend. »
43
 ÉPISODE 11 : LES SECRETS D’EPISTEA
1
L’arrivée des Marcheurs
Dès que Petit pas disparaît, tous les personnages se
réveillent en sursaut alors que le ciel s’éclaircit avant l’ar-
rivée du soleil. Un rêve. Tout cela n’était qu’un simple rêve.
Mais ils ont à peine le temps de se remettre que déjà, au loin,
ils aperçoivent des dizaines de silhouettes. Rapidement, des
râles se font entendre, mêlés de gargouillis funestes.
Les personnages se retrouvent entourés de Marcheurs :
des zombis capables de se déplacer à une vitesse impres-
sionnante. La présence de ces derniers signale la proximité
d’Epistea, dont ils ont depuis longtemps envahi les faubourgs.
Dès qu’ils aperçoivent les personnages, les zombis se
mettent à courir vers eux à une vitesse étonnante. Ces
Marcheurs sont nombreux, plusieurs dizaines, et un combat
pourrait bien tourner à la catastrophe. La meilleure option
des personnages est très clairement la fuite, qui sera d’au-
tant plus simple s’ils sont à cheval et capables de distancer
les créatures.
Il ne s’agit pas là de mettre en place un combat, mais bien
une scène oppressante et dramatique. Les personnages sont
encerclés, ils risquent à tout moment d’être submergés par
une marée de morts-vivants. Il leur reste encore une porte
de sortie, mais elle est sur le point de se refermer alors que
les créatures s’amassent de plus en plus nombreuses autour
d’eux. S’ils entament le combat, ils peuvent rapidement se
44
Petit pas ?
Cet étrange halfelin est évidemment une ré-
férence directe à la série. Pour en savoir plus sur
lui, rendez-vous dans la saison 9 de Rôle’n Play.
Lorsqu’il parle, « ils » fait référence aux per-
sonnages de la campagne Résurgence.
rendre compte qu’ils n’ont pas les moyens d’abattre
efficacement suffisamment de créatures pour s’en
sortir.
Une fois leurs adversaires distancés, ils peuvent
rejoindre les faubourgs d’Epistea alors que le soleil
finit de se lever.
L’auberge fortifiée
Les personnages arrivent à Epistea
par le sud (qu’ils aient emprunté une
route venant du sud ou de l’est). Ils
remarquent immédiatement les faubourgs envahis
de Marcheurs (profil p. 102). Mais, alors que les créa-
tures commencent à s’agiter à leur approche, ils découvrent
également, près du fleuve qui sépare ces faubourgs de l’en-
trée de la cité, une auberge désormais fortifiée. Du haut du
chemin de ronde de fortune au-dessus de ses murs, plu-
sieurs archers commencent à décocher des flèches sur les
morts-vivants alors qu’un humanoïde (Karn, cf. ci-après)
leur fait de grands signes afin qu’ils approchent.
Il est temps pour eux de tenter une percée à travers les
Marcheurs, afin de rejoindre l’auberge que l’on connaissait
auparavant sous le nom du Livre qui dort. Ils risquent bien
évidemment de prendre quelques coups et griffures au pas-
sage, mais la traversée ne devrait pas s’avérer trop difficile.
Demandez-leur un test de Force (Athlétisme) DD 15 pour
ceux qui sont à pied, ou de Sagesse (Dressage) DD 15 pour
ceux qui sont à cheval. En cas de réussite, ils subissent une
attaque d’opportunité de la part des Marcheurs sur le chemin
jusqu’à l’auberge. En cas d’échec, ils en subissent trois.
Alors qu’ils approchent, les portes s’ouvrent, dévoilant
une cour occupée par ce qui ressemble à des mercenaires
bien armés. Une fois à l’intérieur, les hommes ferment les
portes et les personnages sont, enfin, en sécurité.
Le livre qui dort
L’ancienne auberge, déjà semi-fortifiée à l’époque, a vu
sa palissade grandement renforcée. Les mercenaires qui
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l’occupent semblent avoir utilisé tout ce qu’ils pouvaient
afin de consolider les murs et la porte de la cour. Toutes
les fenêtres du rez-de-chaussée ont été barricadées et il
est presque impossible de voir en dehors, si ce n’est par
quelques interstices entre les planches.
L’auberge a souffert de combats violents, et cela se voit.
Les traces des affrontements n’ont pas été effacées et les
réparations de fortune ne visent qu’à renforcer la struc-
ture. Les personnages sont très clairement arrivés dans une
ancienne zone de guerre.
Les mercenaires (cf. p. 92) sont une trentaine, hommes
et femmes : beaucoup d’humains ainsi que quelques nains
et halfelins. Ils s’affairent dans la cour à préparer ce qui res-
semble à une petite expédition, équipant cinq d’entre eux.
Ils sont armés, semblent dangereux, et prêts à en découdre.
Rapidement, la porte de l’auberge donnant sur sa cour
s’ouvre, laissant sortir Siressa (profil p. 92), qui toise les
personnages avant de leur proposer d’entrer.
ACTE I – SUR LA PISTE DE CHRYSÉE
1
Siressa
Siressa Kartipelis,
cheffe de bande sarcastique
Nature. Ironique, bienveillante, inflexible.
Ambition. Gagner assez d’argent pour qu’elle et sa
bande puissent prospérer.
Travers. Toujours un peu trop méfiante.
Usages. Fais preuve de sarcasme en toutes circonstances.
Révélation. Siressa n’est pas juste à la tête d’une bande
de pillards. Elle est surtout l’élève de Fabelia Irotkis,
une maîtresse ensorceleuse de l’Archascholia. Aucun
de ses hommes, à part Karn, n’est au courant de cela.
Les deux femmes cherchent en réalité un puissant
grimoire perdu depuis longtemps. Désormais, elle
pense qu’il se trouve dans les Archives, en possession
de la liche qui la hante.
45
 ÉPISODE 11 : LES SECRETS D’EPISTEA
1
Siressa est une jeune femme humaine d’une trentaine
d’années. Ses cheveux roux tirent sur le rouge et sont atta-
chés en une queue de cheval arrangée à la va-vite. Elle n’est
pas vêtue d’une armure mais d’une tenue confectionnée
dans un tissu assez léger.
Cette ancienne élève de l’Archascholia dirige toute cette
petite troupe d’une main de fer, même si elle porte sur ses
hommes un regard bienveillant. Elle et ses hommes
sont ce qu’elle appelle des « chasseurs de
46
trésors », et ce que d’autres nommeraient pillards. Mais elle
se défend d’enfreindre la loi : depuis quelques mois qu’elle
organise des expéditions dans Epistea, elle ne fait que récu-
pérer les trésors cachés d’un lieu désormais abandonné par
ses anciens habitants, au mieux… si ce n’est hanté par les
fantômes de ces derniers.
Toujours souriante, elle affiche une assurance cer-
taine, que certains pourraient confondre avec de l’arro-
gance. Elle fait souvent preuve d’humour et manie l’ironie
avec délicatesse, mais reste une terrible négociatrice.
Karn
Karn Naurteräs,
bonne âme bourrue
Nature. Froid au premier abord, jovial et pince-sans-
rire ensuite.
Ambition. Protéger Siressa, qu’il consi-
dère un peu comme sa fille.
Travers. Aime beaucoup trop jouer.
Usages. Tapote sa barbe avec ses doigts quand il
réfléchit.
Révélation. Karn a perdu sa fille lors de la bataille
d’Epistea, il y a longtemps. Même si ce souvenir est
désormais flou, il est attiré par la cité et cherche à
retrouver la broche qu’il lui avait offerte. Il a pris en
affection Siressa qu’il regarde comme sa propre fille
et, s’il lui obéit, se montre particulièrement protec-
teur envers elle.
Karn (profil p. 92) est un nain à l’air bourru, comme
tous les nains diraient certains. Sa barbe noire épaisse mais
désordonnée ainsi que ses cheveux en bataille lui donnent
un air négligé. C’est pourtant lui qui seconde directement
Siressa.
Ce nain peut sembler froid de prime abord, mais il est
en réalité plein d’humour, et même de bienveillance. Si l’on
prend la peine de lui parler de la petite troupe, on peut en
apprendre plus sur ces « pillards » et se rendre compte qu’il
ne s’agit pas de bandits sans foi ni loi, mais d’un rassemble-
ment de personnes ayant trouvé un sens à leur vie sous la
houlette de Siressa. Tous apprécient son commandement et,
même s’ils savent qu’à chaque sortie pour se rendre dans la
cité, ils peuvent y laisser leur vie, ils savent aussi qu’ils font
désormais partie d’un groupe profondément solidaire. Une
famille, en quelque sorte.
Et comme aime à la répéter Karn : la famille que l’on se
crée est mille fois plus importante que celle au sein de
laquelle on naît.
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Faire le point
Une fois à l’intérieur de l’auberge, Siressa propose aux
personnages de se reposer et de se nourrir, ou au moins
de boire un peu de bière, décente mais pas exceptionnelle,
qu’ils servent. Si on leur demande d’où elle vient, Siressa
répond qu’il s’agit des dernières réserves de l’auberge, aban-
données au moment des affrontements lors de l’invasion de
la Horde blanche. Un butin bienvenu qui, pour le moment,
permet aux hommes de se détendre la nuit venue.
Siressa connaît assez bien la cité et peut répondre à la
plupart des questions des personnages. Mais elle n’en reste
pas moins intéressée et ses informations ont un prix. Si les
personnages évoquent les Archives, elle demande alors, en
échange de ses informations, qu’ils y trouvent un objet de
valeur à lui rapporter : un ancien tome interdit du nom de
Tome des mille morts. Mais ils doivent lui promettre de
ne pas revenir les mains vides pour elle.
Si l’accord est passé, elle leur donne alors l’emplacement
des Archives. Mais elle les prévient : le bâtiment est réputé
pour être profondément dangereux et hanté par des créa-
tures terrifiantes, bien plus puissantes que celles que l’on
trouve à la surface.
Elle leur explique ensuite le chemin à suivre depuis
l’entrée.
Si on la questionne à propos de Chrysée, elle se sou-
vient que certains de ses hommes lui ont raconté une his-
toire à dormir debout, assurant avoir aperçu la silhouette
d’une femme, la veille, entrant à l’intérieur de la cité. Elle
n’y a pas prêté attention, mettant cela sur le compte de
l’état d’ébriété de certains quand ils lui expliquèrent l’avoir
vue arrêter les morts-vivants d’un geste alors qu’ils se rap-
prochaient d’elle.
Évidemment, personne n’a suivi Chrysée à l’intérieur de
la cité. Mais, en considérant que ses hommes l’aient réel-
lement aperçue, cette dernière ne semble pas être ressortie
depuis, si elle en croit l’absence de témoignages de ses guet-
teurs. Cependant, si Chrysée cherche les Archives, elle aura
aussi maille à partir avec les créatures qui les hantent.
Dans les pas de Chrysée
Partir en expédition pour la cité ne sera pas de tout repos
et il est clair qu’il vaut mieux que les personnages soient
en pleine forme et préparés à ce qu’ils vont devoir affron-
ter. Siressa leur propose de prendre le temps de récupérer
autant que nécessaire (et donc prendre un repos long) dans
l’auberge avant de sortir.
Elle leur déconseille cependant de partir de nuit : c’est en
effet le moment où les morts-vivants sont bien plus actifs et
bien plus agressifs.
ACTE II – EPISTEA LA FANTOMATIQUE
1
Si on le lui demande, elle accepte de mettre à leur dis-
position l’une de ses équipes, trois hommes qui doivent se
rendre à l’entrée de la cité, pour les accompagner et trouver
un chemin leur permettant d’éviter les Marcheurs des fau-
bourgs. C’est cependant la seule aide qu’elle peut promettre.
Une fois dans la cité, les personnages seront livrés à eux-
mêmes. Nul doute cependant que des personnes aussi puis-
santes sauront gérer quelques morts-vivants, n’est-ce pas ?
Acte II –
Epistea la fantomatique
Dans cet acte, les personnages parcourent Epistea pour
atteindre enfin les Archives au cœur de la cité, espérant
trouver ce que recherche Chrysée. Mais le chemin semble
dangereux.
Epistea, une description générale
Epistea, autrefois une cité nouvelle et pleine de vie, n’est
désormais plus que le sombre reflet de ce qu’elle fut. Ses
murs et ses portes, autant que ses bâtiments, sont désormais
marqués par les affrontements qui ont eu lieu lors de l’inva-
sion de la Horde, n’étant plus eux-mêmes que des ombres
dépourvues de vie.
La cité se situe perchée sur un petit plateau, ses faubourgs
s’étendant au pied de ce dernier.
Explorer l’ancienne cité
Les rues de l’ancienne cité ne sont pas sûres, mais indivi-
duellement, les créatures qui la hantent ne sont pas des plus
dangereuses pour un groupe du niveau des personnages.
En groupe, cependant, elles peuvent devenir terribles, voire
un véritable cauchemar pour le groupe d’aventuriers. C’est
là toute la problématique que rencontreront nos héros en
naviguant dans la cité.
Règles d’exploration
Chaque fois que les personnages traversent une zone, ils
doivent effectuer un jet d’exploration. Il s’agit d’un test de
Discrétion. Ce test possède une difficulté qui dépend du
lieu exploré. Effectuez un test de groupe. Si la moitié (arron-
die au supérieur) réussit ce jet, ils passent inaperçus dans la
zone. Décrivez-leur l’ambiance étrange, les créatures qu’ils
évitent au dernier moment, celles qu’ils croisent, laissez-les
décider de contourner certaines zones. Mais ne laissez pas
l’affrontement se mettre en place.
Si le test de groupe est un échec, le nombre de créatures
qu’ils affrontent dépend du nombre d’échecs. Elle est spéci-
fiée pour chaque zone de la cité.
47
 ÉPISODE 11 : LES SECRETS D’EPISTEA
1
Les faubourgs
Les faubourgs de la cité s’étendent sur tout le pourtour
de la cité. Si les personnages désirent les visiter, ils peuvent
tenter de s’y aventurer. Peut-être trouveront-ils un passage
plus court vers les Archives.
Jet d’exploration (zones 1, 2, 3 et 4) : DD 10.
1d10 Marcheurs pour chaque échec dans le groupe.
Chaque fois que les personnages s’attardent dans une
maison, une échoppe ou autre, ils doivent relancer un jet
d’exploration en la quittant.
1. Les faubourgs lointains sont le lieu où les person-
nages sont arrivés et où se trouve le Livre qui dort. Rien de
plus ne peut y être trouvé.
2. Les faubourgs ouest sont désormais désertés. Les
maisons sont vides et les cadavres des habitants, ainsi que
48
de certains de leurs assaillants, se sont relevés afin de vivre
une parodie de vie dans un cycle continuel. Il n’y a rien à
trouver si ce n’est un peu d’argent dans quelques maisons
(2d10 statères d’or en tout). Si les personnages se retrouvent
poursuivis par des Marcheurs, ces derniers s’arrêtent dès
qu’ils ont atteint les limites du faubourg.
3. Les faubourgs sud sont, comme les faubourgs ouest,
vides de toute vie et de tout intérêt, si ce n’est le cimetière
au nord. En discutant avec l’un des hommes qui les accom-
pagnent jusqu’à l’entrée de la cité, les personnages peuvent
en effet apprendre qu’il existe un accès caché aux Archives
en passant par un passage dans l’une des fosses du cime-
tière, mais il faut réussir à traverser ce labyrinthe et trouver
la porte sans serrure ni poignée, leur dit-on. Le cimetière est
constitué de quatre immenses tholos, des tombes collectives
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en forme de ruche capables de contenir des centaines de
corps culminant à une demi-douzaine de mètres de hau-
teur, dont seul un est encore ouvert. On y trouve aussi une
cinquantaine de fosses, des lieux réservés par des familles
riches ayant pu faire enterrer leurs morts hors des tholos,
désormais fermées. Il faut un test d’Intelligence (investi-
gation) DD 18 afin de trouver la crypte et un second test
de Discrétion DD 15 afin de ne pas se faire repérer par les
fantômes qui habitent le cimetière. En cas d’échec, les per-
sonnages se retrouvent confrontés à 1 fantôme par échec.
Si les personnages trouvent la fosse, ils doivent réussir un
test d’Intelligence (investigation) DD 20 afin de décou-
vrir le mécanisme d’ouverture : une série de leviers cachés
sur le pourtour de la stèle en pierre qui la scelle. Une fois
actionnés, la stèle glisse, laissant entrevoir des escaliers
descendant dans les souterrains de la cité. Cf. Acte II : Les
caveaux.
4. Les faubourgs est sont à tous les égards semblables au
faubourg ouest, si ce n’est qu’ils ont été moins touchés par
les pillages et la dévastation. On peut y trouver des objets
valant 6d10 statères d’or en les explorant.
La cité intérieure
Une fois les portes passées, on se retrouve dans ce que
les habitants nommaient autrefois la Cité intérieure, le cœur
d’Epistea. Elle est composée de plusieurs quartiers, chacun
pris entre les bords du plateau et des murs bloquant l’avan-
cée de possibles troupes ennemies. L’histoire (test d’Intel-
ligence [histoire] DD 12) dit que lors du siège de la cité
cette structure permit de contenir les troupes ennemies
pendant le temps nécessaire à évacuer les survivants, évitant
un massacre total de la population.
5. Le quartier des portes se compose de quelques habi-
tations et d’une série d’établissements qui fournissaient des
services aux marchands de passage et aux voyageurs. On
y trouve donc d’anciennes auberges, d’anciennes écuries
contenant désormais les squelettes des bêtes qui les occu-
paient, des ateliers de forge ou des maréchaux-ferrants, et
autres anciennes boutiques diverses et variées. Le quartier
est traversé par une grande rue, large et dégagée, menant
jusqu’à la porte du quartier 6, ainsi que par de multiples
ruelles étroites, véritable méandre permettant de passer de
maison en maison et d’atteindre la porte menant, aussi, au
quartier 7. Fouiller une échoppe ou une auberge permet
d’obtenir quelques objets de valeur ou quelques bourses
cachées par les anciens habitants d’une valeur de 3d10 sta-
tères d’or et, une fois seulement lors de leur exploration,
2d4 potions de soins excellents.
Jet d’exploration (zone 5) : DD 12. Une ombre et deux
spectres pour chaque échec dans le groupe.
ACTE II – EPISTEA LA FANTOMATIQUE
1
6. Le quartier des citoyens accueillait le gros des maisons
des habitants les moins riches de la cité. Ce quartier résiden-
tiel est rempli de petits commerces et de tavernes. Il n’y a que
peu de richesses à y trouver, les maisons ayant pour la plu-
part été pillées depuis très longtemps. Fouiller une échoppe
ou une maison permet d’obtenir quelques objets de valeur
ou quelques bourses cachées par les anciens habitants d’une
valeur de 2d10 statères et 1d3 potions de soins excellents.
Jet d’exploration (zone 6) : DD 14. Une ombre et deux
spectres, ou 1d10 Marcheurs pour chaque échec dans le
groupe. Si ce sont des Marcheurs, ils sont accompagnés
d’un ogre zombi (p. 103).
7. Le quartier des artisans était le cœur économique
de la cité. On y trouvait les ateliers et les habitations d’une
immense majorité des artisans de la ville, des plus humbles
aux plus reconnus. La plupart des artisans les plus polluants
(comme les tanneurs ou les brasseurs, dont l’activité et les
déchets dégageaient une odeur et un inconfort important
pour le voisinage) se trouvaient au bord de la falaise, dans
une zone légèrement dégagée. Le reste du quartier est une
succession de rues relativement larges et de ruelles serpen-
tant entre de multiples ateliers. Fouiller l’atelier d’un joaillier
permet de trouver un petit coffret contenant 1d10x100 sta-
tères d’or en pierres précieuses, caché dans un recoin de
l’atelier, et 2d4 potions de soins excellents (s’ils n’en ont pas
déjà découvert précédemment).
Jet d’exploration (zone 7) : DD 12. Un fantôme et une
ombre pour chaque échec dans le groupe.
8. L’ancienne bibliothèque est certainement l’un des
lieux les plus dangereux de la cité, hantée par des créatures
terrifiantes. Approcher la bibliothèque est dangereux, mais
si les personnages décident d’y entrer, ce sont de multiples
fantômes qui se jetteront à leur poursuite, inlassablement.
Jet d’exploration (zone 8) : DD 17. Deux feux follets pour
chaque échec dans le groupe ainsi que le nombre d’échecs
divisé par deux (arrondi au supérieur) âmes en peine.
9. L’ancien temple d’Aliana n’est plus que l’ombre de
lui-même. Ses portes éventrées et sa façade profanée en font
un lieu impie et maudit. Plus aucune richesse ne s’y trouve.
Mais si les personnages y entrent, ils doivent alors, au début
de chacun de leur round, réussir un jet de sauvegarde de
Constitution ou subir 3d10 dégâts nécrotiques et voir leur
vitesse divisée par deux. Si un personnage meurt dans le
temple, il revient immédiatement sous forme d’une âme
en peine au service de La Voix dans le Temple, une entité
immatérielle qui se repaît de la vie d’autrui.
Jet d’exploration (zone 9) : DD 15. Une âme en peine pour
chaque échec dans le groupe.
10. Les halles étaient le cœur du commerce de la cité. On
y trouvait une myriade d’étales de marchands locaux, mais
49
 ÉPISODE 11 : LES SECRETS D’EPISTEA
1
aussi de marchands venus de tout l’empire. Il ne reste plus
rien aujourd’hui, ni richesses ni marchandises cachées. Les
étals ont été détruits, et les rares encore en place sont déla-
brés et peuvent s’effondrer au moindre coup.
Jet d’exploration (zone 10) : DD 12. 1d5 Marcheurs et
deux feux follets pour chaque échec dans le groupe.
11. Les Archives sont au cœur de la cité. Cf. Acte III.
Les caveaux
Les caveaux sont un réseau de souterrains mis en place
par les architectes d’Epistea afin de servir de passages
secrets, mais aussi de caches pour ce qu’ils désireraient
maintenir secret ou précieux. La légende raconte (test
d’Intelligence [Histoire] DD 20) que ceux qui ont par-
ticipé à leur construction, ainsi que les architectes les ayant
conçus, ont tous péri dans des circonstances étranges dans
les années qui ont suivi la fin de l’édification de la cité. Mais
tout laisse à penser que cette histoire est plus de l’ordre de
la rumeur que de la réalité historique.
50
Les caveaux consistent en une série de galeries maçon-
nées, plus ou moins larges donnant sur de multiples autres
galeries ainsi que sur une série de pièces cachées et fermées.
Cependant, depuis l’invasion et la désertion de la cité, bien
des pièces sont restées ouvertes alors que leurs proprié-
taires tentaient d’en vider un maximum de contenu, ou en
tout cas les contenus les plus précieux.
Les caveaux sont un véritable labyrinthe et à moins de
posséder un plan pour savoir où l’on se rend, c’est un véri-
table casse-tête que de les parcourir. Cette exploration est
donc gérée comme des scènes. À partir du moment où les
personnages entrent dans les caveaux, demandez à l’un
d’entre eux de jeter 1d8. Référez-vous ensuite aux scènes
XXci-dessous et jouez celle correspondant au résultat du
dé. Une fois la scène jouée, demandez à un autre joueur de
jeter 1d6 et rajoutez 1 pour chaque scène déjà jouée.
1. Les personnages débouchent dans un immense et long
couloir. Un léger vent s’engouffre, portant une odeur de
pourriture et de moisissure aux narines des personnages.
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Au loin, trois silhouettes errent. Il s’agit de trois nécro-
phages, affamés et prêts à tout pour obtenir leur pitance.
2. Les personnages débouchent sur un croisement. À leur
droite, dans un mur, une porte de bois massive se présente.
Elle est fermée à clé et demande un test de Dextérité
(outils de voleurs) DD 18 pour être ouverte, ou un test
de Force DD 20 pour la défoncer (il est possible pour ce
dernier cas d’obtenir de l’Aide d’un ou d’une camarade).
La pièce a été vidée par ses propriétaires mais il y reste un
coffre contenant encore quelques étoffes, et deux colliers,
chacun d’une valeur de 300 statères d’or.
3. Les personnages atteignent un croisement dont le sol
s’est effondré, les laissant face à un trou béant donnant
sur un vide insondable. Il est possible de passer par-des-
sus le trou, soit en sautant (Force [Athlétisme] DD 13),
soit en utilisant un sort. Si les PJ sautent et échouent au
test de caractéristique, ils tombent 4 m en contrebas et
subissent 4d6 dégâts contondants. Ils se retrouvent alors
confrontés à deux feux-follets. Ils devront ensuite prendre
un peu de temps pour remonter. Si aucun PJ ne tombe ou
s’ils utilisent le vol pour passer le trou, les feux follets en
jaillissent pour attaquer le dernier PJ à passer.
4. Les personnages arpentent un long couloir. Au bout
de quelques minutes, ils réalisent que le passage devant eux
est effondré et qu’ils ne peuvent continuer. Cependant, en
approchant de l’éboulis, ils réalisent que le plafond écroulé
semble avoir laissé un trou quelques mètres au-dessus
menant à une autre galerie mais l’accès semble compli-
qué et l’éboulis instable et dangereux. Les PJ ont le choix.
Ils peuvent tenter d’escalader l’éboulis (test de Force
[Athlétisme] DD 14 avec désavantage, 3d6 dégâts conton-
dants en cas de chute), ou décider de rebrousser chemin.
Considérez alors qu’ils réduisent le nombre de scènes
jouées de 1.
5. Le couloir débouche sur un cul-de-sac au bout duquel
se trouve une porte en métal. Assez simple, elle est gravée
de plusieurs chouettes stylisées. Un test d’Intelligence
[Religion] DD 12 permet de déterminer qu’il s’agit d’un
symbole représentant certainement Aliana. La porte n’est
pas fermée à clé et débouche sur un autel à la gloire de la
divinité Aliana. La pièce, de 4 m sur 5, est assez grande pour
permettre à tous d’entrer. De plus, l’autel n’a pas été désa-
cralisé. La porte est fonctionnelle et peut être barricadée de
l’intérieur. Le lieu est idéal pour prendre un repos long si
les personnages le désirent. De plus, abandonné sur l’autel
se trouve un journal ayant appartenu à un prêtre d’Aliana
entretenant la chapelle secrète. Il contient, sur l’une des
dernières pages, une sorte de code étrange. Un test d’In-
telligence DD 18 ou d’Intelligence (accessoires de
faussaires) DD 15 pour le décoder est nécessaire pour le
ACTE II – EPISTEA LA FANTOMATIQUE
1
décoder. Les personnages découvrent alors qu’il s’agit du
mot de passe pour ouvrir la porte des salles interdites :
Philostée. Ce mot n’a aucun sens pour eux, mais un test
d’Intelligence (Religion) DD 15 permet de déterminer
qu’il s’agit du nom d’une des premières prêtresses d’Aliana,
connue pour sa sagesse et sa sagacité. Une fois cette pièce
passée, elle ne peut être rejouée. Si vos PJ obtiennent de
nouveau un résultat de 5, faites relancer le dé. Si vos per-
sonnages ont déjà découvert le journal dans la scène 8, ils
ne le trouvent pas ici et inversement.
6. Les personnages débouchent sur ce qui ressemble à un
collecteur d’égouts : une salle circulaire de 10 m de diamètre
au centre de laquelle se trouve un profond bassin de 6 m de
diamètre à l’eau croupie et souillée. Pourtant, aucun tuyau
n’arrive et aucune eau ne se déverse, mais il est nécessaire
de traverser totalement la salle afin de rejoindre la suite du
chemin, de l’autre côté du bassin. Le bassin est en réalité le
repère d’un otyugh affamé (cf. p. XX) qui attend, tapis au
fond de l’eau, qu’une proie approche.
7. Les personnages arrivent dans un cul-de-sac. Aucun
autre chemin n’est possible. Ils relancent le d8 mais réduisent
le nombre de scènes jouées de 1.
8. Alors qu’ils traversent une zone remplie de coudes et
de virages si fréquents qu’il devient difficile de s’orienter, les
personnages pénètrent dans une pièce ronde servant de croi-
sement. Au centre de la pièce, trois corps, désormais réduits
à l’état de squelettes, gisent. Si les personnages approchent,
trois fantômes s’extirpent des squelettes et attaquent les
personnages en gémissant. Une fois défaits, les personnages
peuvent trouver dans les affaires un journal ayant appartenu à
un prêtre d’Aliana. Référez-vous à la scène 5 pour le contenu
du journal. Si vos personnages ont déjà découvert le journal
dans la scène 5, ils ne le trouvent pas ici, et inversement.
9. Alors qu’ils traversent une série de couloirs perpendi-
culaires, ils tombent nez à nez avec 2d10 Marcheurs. Ces
derniers se jettent sur les PJ. Si les PJ décident de fuir, ils
doivent réussir 4 tests de Force (Athlétisme) chacun afin
de les distancer. Pour chaque échec, un personnage subit
une attaque d’un Marcheur. En cas de 1 naturel, un person-
nage subit deux attaques.
10+. Les personnages arrivent face à une porte en métal
détonnant avec celles qu’ils ont croisées jusque-là. La porte
est faite d’un seul tenant et ne possède aucune poignée. Une
détection de la magie permet de déterminer qu’un enchante-
ment de fermeture empêche son ouverture. Une dissipa-
tion de la magie de niveau 4 permet de l’ouvrir. Enfoncer la
porte demande un test de Force DD 23. Les personnages
peuvent cependant trouver le mot de commande permettant
l’ouverture, soit dans les scènes 5 et 8, soit en utilisant un
sort comme légende ou contacter un autre plan. Une fois la
51
 ÉPISODE 11 : LES SECRETS D’EPISTEA
1
porte ouverte, les personnages débouchent sur un escalier
qui les ramène vers une sortie secrète, cachée derrière l’une
des statues du Hall. Cf. Acte III.
La voix dans le temple
Cet événement ne prend pas place si les personnages
empruntent la voie des caveaux.
Alors que les personnages marchent dans les rues du
quartier des citoyens, la sombre entité hantant désormais le
temple d’Aliana repère leur présence et décide d’attirer un
nouveau repas vers elle.
Choisissez l’un des personnages, de préférence un per-
sonnage dénué de capacités magiques (ils ont sa préférence,
étant plus faibles quand ils en viennent à tenter de résis-
ter à son appel) et demandez-lui un jet de sauvegarde de
Sagesse DD 18. Si le personnage échoue, il commence à
entendre une voix dans son esprit l’appelant. Rapidement,
le monde autour de lui change alors qu’il a l’impression que
ses amis l’enjoignent à se rendre au plus vite jusqu’au temple
d’Aliana. Ainsi, le personnage se met à courir, sans faire
attention, en direction du temple.
Sortant de toute velléité de discrétion le groupe est remar-
qué et déjà deux âmes-en-peine (p. 94) se dirigent vers
eux, tentant d’engager le combat. Le seul moyen de sortir
le personnage sous l’emprise de la chose dans le temple de
sa compulsion est de vaincre les deux âmes en peine, de
réussir à immobiliser le personnage pendant deux rounds et
de réussir un test de Charisme (Persuasion) DD 18, ou
enfin de lancer dissipation de la magie.
S’il n’est pas arrêté, le personnage se rend au temple,
comptant pour un échec automatique au jet d’exploration
de la zone 9, avec les conséquences qui sont décrites avec
l’entrée dans le temple.
Passer par les cieux
Les cieux d’Epistea sont tout aussi dangereux que le sol.
Ce ne sont pas moins de trois vouivres mortes-vivantes
(p. 102) qui les parcourent. Si les personnages décident de
passer par les airs, elles ne tardent pas à les repérer et à atta-
quer. C’est un combat terriblement difficile qui les attend et
qu’ils pourraient ne pas gagner.
Point d’arrivée
Cette dangereuse exploration peut être détaillée ou
résumée, en fonction de l’importance que vous désirez lui
donner. Plus vous vous attarderez dessus, plus vos per-
sonnages risquent de croiser des créatures capables de les
mettre à mal et d’user leurs ressources.
Finalement, ils se retrouvent devant les portes des
Archives, éventrées comme beaucoup d’autres. Il est temps
52
de tenter de comprendre ce que Chrysée recherche et
convoite réellement.
Acte III –
Diplomatie de la non-vie
Dans cet acte, les personnages découvriront que les
Archives sont désormais le territoire d’un mort-vivant par-
ticulièrement puissant ayant passé un marché avec Chrysée.
Ils lèveront le voile sur ce qu’elle recherchait en ces lieux.
Le Hall déserté
Les Archives sont divisées en deux zones : les halls de
surface, et les salles interdites. C’est évidemment dans les
salles interdites que nos héros vont devoir se rendre mais,
pour le moment, ils vont devoir en apprendre plus et gérer
au mieux une situation fort tendue.
L’entrée des Archives donne sur un immense hall d’une
quinzaine de mètres de côté et dont la hauteur sous plafond
culmine à 10 m. Ce dernier est parsemé de tables de bois
désormais pourri, le mobilier a été brisé, d’immenses sta-
tues représentant des érudits en train de livre un grimoire,
hautes de 5 m, réparties de part et d’autre de la salle contre
les murs, ont été pour la plupart saccagées. Certaines se
sont vues privées de leur tête, d’autres de leurs bras ou de
leurs grimoires, le tout gisant à même le sol, souvent brisé
en plusieurs morceaux.
Entrée discrète ?
Les Archives sont le territoire du Maître des connais-
sances, une liche d’une immense puissance qui pourrait
réduire les personnages en cendres en claquant des doigts.
Vous ne trouverez pas dans cet épisode les caractéristiques
de cette liche, mais sa dangerosité s’élevant à un ID de 21,
elle est totalement hors de portée des personnages. Leurs
sorts sont sans effet sur elles, les capacités de clerc aussi.
Le Maître des connaissances est, d’une certaine manière,
lié directement au bâtiment des Archives, tant et si bien
qu’il a immédiatement connaissance de l’entrée des person-
nages dans son immense antre. Mais sa puissance lui octroie
aussi une clairvoyance naturelle : il sent immédiatement que
ceux qui ont pénétré dans son antre sont porteurs de l’Étin-
celle. Et il est curieux. Très curieux. Il a donc décidé de leur
envoyer une « invitation ».
Une invitation intimidante
Alors que les personnages se retrouvent au centre du
hall, ce sont des dizaines de fantômes qui les encerclent,
sans pour autant attaquer. Si les personnages engagent
le combat, les fantômes ne rendent pas les coups. Si un
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 ACTE III – DIPLOMATIE DE LA NON-VIE
1

fantôme est détruit, il est remplacé par deux nouveaux fan-

tômes rejoignant les autres et encerclant les personnages.
Et toujours aucune agressivité, aucune tentative de
réagir aux coups et aux agressions.
Une fois que la fureur des PJ est retombée, pour
peu qu’elle se soit déchaînée, plusieurs fantômes
se décalent, dégageant un passage vers l’une des
portes du hall, invitant les personnages à
suivre le chemin qu’ils ont ouvert.
D’une étrange manière, les fantômes
guident alors les personnages à travers les
couloirs, les regardant de leurs yeux vides et
de leur regard sans émotion, dans une ambiance
pensante et silencieuse. Si les personnages veulent
changer de direction, rapidement plusieurs fantômes
leur barrent la route, les ramenant toujours sur le
chemin.
Finalement, les personnages arrivent au cœur
des Archives. Une magnifique et immense double
porte de bois, étrangement bien entretenue,
s’ouvre à leur arrivée, au bout d’un couloir. Ils pénètrent
alors dans une gigantesque bibliothèque, épargnée par
les combats et pas le temps. Son plafond s’élève jusqu’à
plus de six mètres. Des tables accompagnées de bancs
sont disposées en rangs, sur lesquelles des
centaines de livres sont posés. Des étagères
emplies d’ouvrages habillent les murs, et des
coursives permettent d’en atteindre les points les
plus élevés.
Face à eux, une créature humanoïde leur tourne le
dos. Elle possède de riches habits d’érudit colorés.
Ses cheveux cendrés tombent sur ses épaules et elle
se tient penchée comme pour lire quelque chose,
certainement un grimoire posé sur une table. Sans
les regarder, elle les salue, et les invite à entrer,
avant de refermer le grimoire et de se retourner.
Les personnages peuvent alors apercevoir son
visage cadavérique. Sa peau blanche, translucide et
émaciée, laisse apparaître son squelette, donnant la sen-
sation (réelle) que la créature a la peau sur les os.
La liche entame alors calmement le dialogue. Au moindre
signe d’agression, elle répond de manière ferme et violente,
tendant le doigt vers l’un des PJ les plus faibles en points
de vie et le mettant à terre sur le coup, ce dernier passant
immédiatement à 0 point de vie. Le tout avant de réaffirmer
qu’elle n’est pas là pour les tuer et que si elle le désirait, ils
seraient déjà morts et à son service depuis longtemps. Elle
laisse même ses camarades le soigner immédiatement sans
intervenir.

53
 ÉPISODE 11 : LES SECRETS D’EPISTEA
1
Le Maître des connaissances désire étrangement aider
les personnages. Mais pour ce faire, il a besoin d’eux. En
effet, Chrysée est passée par là il y a quelques jours et, en
vertu de l’accord que la liche avait passé avec l’entité qui lui
octroie ses pouvoirs, elle a eu l’obligation de lui laisser le
passage et de lui fournir des « troupes » sous la forme d’es-
prits, de spectres et de fantômes. Et la liche n’en est pas heu-
reuse. Nul ne peut contraindre le Maître des connaissances,
tonne-t-elle.
Sentant le potentiel de l’Étincelle habitant les person-
nages, et leur puissance intrinsèque, elle est certaine que si
elle ne peut agir contre cette entité, les personnages eux le
peuvent. En obtenant leur assurance qu’ils détruiront cette
créature, la liche accepte de répondre à leurs questions,
dans la limite de ce qu’elle sait.
La proposition semble trop simple, mais une discussion
un peu poussée démontre que la liche est sincère. Elle n’est
pas (pour le moment) intéressée par les âmes des person-
nages, et semble mal prendre la contrainte que lui a impo-
sée l’entité protégeant Chrysée. Cette liche, profondément
arrogante, s’épargne clairement les soucis que pourraient
lui poser les personnages et compte leur donner ce qu’ils
désirent en voyant en eux l’instrument de sa vengeance. Une
position orgueilleuse, égotique, mais claire et sans autre
arrière-pensée.
Révélations
La liche ne sait pas énormément de choses, mais elle
peut apprendre quelques nouvelles informations clés aux
personnages.
• Chrysée est au service d’une entité d’un autre monde pri-
sonnière depuis le temps des Protéens, peut-être avant,
même, en Pangée. Elle ne sait pas où, ni quel est le nom de
la chose, mais l’entité est de plus en plus active depuis ces
dernières décennies.
• L’entité a en réalité aidé la liche lors de son accession à la
tête des Archives. En effet, alors que les morts se réveil-
lèrent et que les nouveaux dirigeants d’Epistea prirent
en main leur nouveau territoire, une guerre s’était enta-
mée entre la Voix dans le temple et le Maître des mots
de la bibliothèque. Le soutien de l’entité protectrice de
Chrysée permit à la liche, alors un simple mage, d’acquérir
la puissance nécessaire à imposer sa volonté et à sécuri-
ser son territoire (consistant en les halles et les Archives).
Depuis, l’entité tient la liche dans une dette qu’elle refuse
d’effacer. Et là est le problème.
• Chrysée s’est présentée il y a quelque temps (le temps est
un concept devenu abstrait pour la liche) en demandant
un droit de passage que la liche n’eut d’autre choix que
d’accepter.
54
• Chrysée cherchait un objet ancien enfermé dans l’un des
coffres cachés des Archives. Il n’en connaît pas le nom
mais sait qu’il s’agit d’une ancienne couronne protéenne
capable de contrôler les créatures issues des mondes-mi-
roirs. L’artefact, puissant, était protégé par de nombreuses
sécurités magiques et enfermé dans la partie la plus
ancienne des Archives : une ancienne ruine protéenne
sur laquelle le bâtiment a été construit. La liche ne sait pas
comment Chrysée a obtenu le moyen de passer les sécu-
rités que même les plus puissants utilisateurs de magie
n’ont pas réussi à briser.
• Il semble que le plan de Chrysée consiste désormais à se
rendre au nord, sur les abords d’un lac, près d’anciennes
ruines pour y chercher la dernière partie des objets qu’elle
recherche. La liche ne connaît pas son but, mais ils pour-
ront suivre sa trace grâce aux morts vivants qui l’accom-
pagnent désormais : une vingtaine de fantômes, tout
autant de spectres, deux fois plus d’ombres et de feux-fol-
lets… Autant dire une véritable petite troupe.
Elle n’a rien de plus à apprendre aux personnages. Elle
compte sur eux pour être les outils d’une revanche mes-
quine, alors qu’ils serviront eux-mêmes leurs propres
intérêts.
Repartir
Une fois la négociation et les révélations terminées, les
personnages sont libres de partir. Ils ne seront pas inquiétés
dans la zone des halles, mais ils devront retraverser la cité
comme lors de l’Acte II mais en sens inverse.
Conclusion
Les personnages connaissent désormais les plans de
Chrysée, ainsi que leur portée. Ils savent qu’il ne leur reste
que peu de temps pour arrêter le terrible cataclysme qu’elle
s’apprête à relâcher sur le monde, ou tout du moins l’Em-
pire. Il est temps pour eux de partir à sa poursuite.
Mais cela est une autre histoire.
Passer de niveau
Les personnages ont rendez-vous avec le dernier épi-
sode afin de conclure l’histoire des Plaies ouvertes, il est
enfin temps de leur donner l’opportunité de passer au
niveau 11.
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ÉPISODE 12 :
LE GRAND DÉFERLEMENT
En quelques mots…
Nos héros sont lancés sur la piste de Chrysée. Se lan-
çant vers le nord en direction du lac Rouge, situé entre
Mentetty et Legeryth, ils vont devoir suivre la piste ainsi
que survivre face aux créatures contrôlées par Chrysée,
et empêcher cette dernière de déclencher l’ouverture
des mondes-miroirs.
Fiche technique
PJ • 4 PJ de niveau 10
MJ • Tous niveaux
Joueurs • Tous niveaux
Action 
Ambiance 
Interaction 
Investigation  déjà en elle, ainsi que sa haine et son ressentiment, afin de la
Un point sur la situation
Ayant quitté Epistea, les personnages disposent d’une
piste claire. Chrysée part vers le nord et elle n’est pas près de
s’arrêter. En effet, elle se dirige désormais vers d’anciennes
ruines aux abords de la ville de Bordelac, bâtie sur les berges
du lac Rouge, afin de découvrir d’anciennes ruines qui lui
permettront d’utiliser le lac pour lancer un rituel lui permet-
tant d’ouvrir les portes des mondes-miroirs et à leurs créa-
tures de déferler sur le monde.
La réalité derrière Chrysée
Depuis la mort de son frère, Chrysée n’est focalisée que
sur une tâche : se venger de l’Empire et de ses lois iniques.
Blessée, profondément en colère, elle ne réussit pas à conce-
voir comment elle et son frère ont pu, alors qu’ils n’étaient
personne, alors qu’ils n’inquiétaient ou n’avaient blessé
personne, devenir la cible des chiens de garde de l’Empire :
l’Ordre rouge.
Alors qu’elle errait, sans but, pleurant la mort brutale de
son frère, Pandore se présenta à elle, ou tout du moins une
projection de cette dernière. L’entité, du fond de sa prison
UN POINT SUR LA SITUATION
1
Pandore ?
Pour ceux qui suivent la série Rôle’n Play, et qui sont
arrivés à la saison 10 (sinon… spoiler alert !), Pandore est
aussi la grande méchante de la campagne Résurgence.
C’est elle qui se cache derrière tout ce qui arrive aux
personnages dans la série, et Chrysée n’est pas une roue
de secours : elle constitue un rouage des plus impor-
tants dans son plan.
multimillénaire faiblissante, pouvait désormais contac-
ter certains esprits qu’elle considérait prêts à accueillir
les quelques pouvoirs qu’elle était capable de fournir. Elle
conclut un pacte avec Chrysée, nourrit la magie qui existait
former à, petit à petit, accomplir ses desseins.
Désormais, du fond de sa prison, alors que certains de
ses agents œuvrent à la libérer, elle place ses pions afin de
sortir de sa cage millénaire. Mais elle attend autre chose de
Chrysée, car au-delà du voile qui sépare les mondes se trouve
la clé de sa liberté et de sa domination. Ainsi, ayant retrouvé
une antique couronne capable de canaliser l’énergie des
mondes-miroirs afin d’en contrôler les êtres, Chrysée compte
déchaîner son courroux contre les envoyés de l’Empire, puis
contre l’Empire lui-même. Quant à Pandore, peu lui importe
les projets de sa protégée, tant qu’elle déchire le voile.
Demander de l’aide
Des personnages avisés pourraient bien demander de
l’aide, notamment à l’avant-poste de l’Ordre rouge, à l’est
d’Epistea. Si telle est leur idée, n’hésitez pas à le leur
accorder.
Évidemment, le temps presse, mais laissez-les trouver
quelques alliés. Le fort sera prêt à mettre sous leurs ordres
une demi-douzaine, peut-être même une dizaine de soldats
pour les accompagner. Des messages pourront être envoyés
à l’Ordre et aux légions, même à leur fort et aux forces
d’Aliana qui s’y trouvent. Toutes convergeront vers le lac
Rouge pour le troisième acte et l’affrontement final.
55
 ÉPISODE 12 : LE GRAND DÉFERLEMENT
1
Acte I –
La route vers le nord
Dans ce premier acte, les personnages suivent à la trace
Chrysée, avec quelques jours de retard, dans une série de
rencontres étranges et de découvertes macabres. Ces scènes
sont volontairement peu détaillées, mais vous pouvez les
prolonger à loisir afin d’en faire de véritables mini-scéna-
rios, en fonction des envies et des avancées de vos joueurs.
Voyage : jour 2 - Le hameau dévasté
Après une journée de voyage, les personnages arrivent en
vue d’un hameau alors que le soleil commence à se coucher
et que la nuit approche. Le hameau ferait, semble-t-il, un
lieu idéal pour se reposer.
Constitué d’une petite dizaine de maisons, il n’est entouré
d’aucune palissade. Plus les personnages approchent plus le
lieu semble abandonné. Pas un signe d’activité, pas un signe
de présence humaine ou autre. Il semble de plus en plus
évident que soit les habitants se sont cloîtrés chez eux, soit
ils ont déserté le lieu.
Un test de Sagesse (Perception) DD 17 permet à un
personnage de repérer, étalés dans l’un des champs qui
entourent le hameau, en partie dissimulés par les herbes
hautes au cœur desquelles ils sont tombés, les cadavres
exsangues d’un homme et d’une femme. Leurs yeux sont
grands ouverts, leurs visages figés dans une expression de
terreur, et leurs corps desséchés, comme si quelque chose
en avait aspiré la vie.
Le hameau se trouvait en effet sur le chemin de Chrysée. Si
elle ne s’y est pas arrêtée, elle a laissé derrière elle deux âmes-
en-peine qui se sont nourries d’une partie des habitants du
lieu. Désormais, ce sont deux âmes-en-peine (profil p. 94)
et 10 spectres (profil p. 101) qui errent entre les maisons.
Mais certains habitants sont cependant encore en vie,
cachés dans l’une des maisons : une famille composée de
cinq enfants de 2 à 13 ans, et de leurs deux parents. Alors
que les personnages approchent et arrivent en vue des mai-
sons, les parents tentent d’attirer leur attention depuis une
fenêtre (Sagesse [Perception] DD 15), implorant leur aide.
Il existe de multiples moyens de gérer la situation.
Combattre les créatures toutes ensemble et de front pourrait
s’avérer difficile, surtout en l’absence d’un clerc capable de
s’occuper des morts-vivants. Mais les spectres peuvent être
attirés en petits groupes, ou même individuellement, afin
d’être éliminés au fur et à mesure. N’hésitez pas non plus
à récompenser les bonnes idées, surtout si les personnages
tentent une exfiltration tout en discrétion de ces survivants.
Si les personnages libèrent la famille, cette dernière sera
reconnaissante de leur aide et décidera de quitter la région
56
pour rejoindre de lointains parents, plus loin au nord-est.
Une sage décision, à n’en point douter.
Interrogés sur Chrysée, ils indiqueront qu’ils l’ont vue
continuer vers le nord, sans même se préoccuper de leur
hameau.
Voyage : jour 5 - L’armée relevée
Alors qu’ils parcourent les plaines de Hautemarche, les
personnages traversent une zone de basses collines. Aucun
bois n’est présent aux alentours, seulement de l’herbe et des
buissons à perte de vue. Au loin, les montagnes Ocres se
dressent tel un mur.
Alors que les personnages passent une des collines, ils
aperçoivent en contrebas un bataillon entier de soldats
ayant monté le camp dans une cuvette naturelle. Quoi qu’ils
fassent, les héros aperçoivent à quelques centaines de mètres
une patrouille montée semblant se diriger dans leur direction.
Il ne semble pas qu’ils aient été repérés par la patrouille, mais
plutôt qu’ils se trouvent sur la route de ladite patrouille.
Un test de Sagesse (Perception) DD 15 réussi (un
seul jet pour le groupe) permet de se rendre compte que
la patrouille n’a pas l’apparence des légionnaires que les
personnages ont déjà croisés dans leur vie. Leurs armures,
ainsi que les bardes de leurs chevaux, semblent usées. Plus
encore, un test d’Intelligence (Histoire) DD 17 permet
de réaliser que leurs armures, bien que ressemblant à
celles de légionnaires modernes, sont en réalité antiques
et anciennes, datant certainement d’avant l’Entente. En cas
d’échec au test, les personnages constatent simplement que
les équipements sont usés et anciens. Dans tous les cas, ils
réalisent que la patrouille est en réalité composée de cinq
squelettes montés sur des chevaux morts-vivants à la barde
usée et rouillée, ainsi que de cinq fantômes montés sur des
créatures fantomatiques.
En cas d’échec du test de Sagesse (Perception), les per-
sonnages ne se rendent compte de la nature de la patrouille
que lorsque les créatures se trouvent à portée de charge. Si
les personnages sont visibles, le combat s’engage rapidement.
Cependant, aucun renfort ne vient malgré le vacarme
créé par l’affrontement. Pourtant, plus loin, dans une
cuvette, les squelettes d’un ancien bataillon errent. Ils ne
forment cependant pas une force cohérente et soudée, ne
formant qu’un amalgame de non-morts égarés. Le bataillon
est constitué d’une centaine de créatures et représente un
adversaire redoutable si, après la patrouille, les héros l’at-
taquent de front.
En réalité, le bataillon dans la cuvette n’est pas un bataillon
impérial moderne. Les cadavres et esprits ayant repris vie
étaient enterrés ici depuis des siècles. Ils sont les dernières
traces d’une terrible bataille contre les forces elfes lors de
Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341

la guerre qui déchira l’Empire naissant et Syl’Gaedrim.
Réveillés par le passage de Chrysée, les anciens soldats
revivent leur dernier jour, encore et encore, inexorablement,
jusqu’au massacre qui les anéantit au cœur de la nuit.
Les personnages peuvent décider de contourner la zone,
risquant dans le cas contraire de se retrouver submergés
par la centaine de morts-vivants présents (squelettes [profil
p. 101] pour la moitié d’entre eux, fantômes [profil p. 98]
pour le reste, en plus d’une dizaine d’âmes en peine p. 94]).
Voyage : jour 7 - Le feu de la mort
Alors que la nuit commence à tomber, les personnages
arrivent en vue d’un grand village d’une centaine de mai-
sons. Mais déjà, de loin, les personnages réalisent que le
village est en feu. Un test de Sagesse (Perception) DD 13
permet de réaliser que les flammes ont cependant une cou-
leur étrange, variant de l’orange vif au vert clair en passant
par une couleur bleutée. Rien ne semble normal ou naturel.
Alors que Chrysée remontait vers Bordelac, elle ne fit
que peu de cas du village d’Akelos. Ne se préoccupant pas
de ses habitants, elle traversa la bourgade, accompagnée de
ses morts qui marchent. Mais son pouvoir étrange éveilla
un mal ancien, tapi dans les tréfonds des tholos, non loin :
Gaïedon, un ancien kephtos, mort depuis plusieurs siècles,
autrefois connu pour sa brutalité et sa soif de domination
sur ses concitoyens.
Le fantôme de Gaïedon (une âme-en-peine, p. 94) et
ses sbires (4 fantômes, p. 98), s’éveillant de leur sommeil
éternel, se sont empressés de reproduire la dernière journée
de vie de l’ancien kephtos. Une journée de révolte durant
laquelle les habitants du village tentèrent de le renverser, le
menant à massacrer une grande partie des habitants tout en
incendiant les maisons et les granges.
Désormais, les habitants errent sous la forme de zombis
sans volonté propre, pendant que le village brûle d’un feu
fantomatique et éternel. Les personnages ne peuvent trou-
ver aucun survivant. Cela ne veut pas dire qu’il n’existe per-
sonne pour les guider pour autant.
Koltios, le kephtos actuel du village, est le descendant de
la famille Stanos qui, il y a des siècles, mena la révolte contre
Gaïedon. Il fut le premier du village à périr, son énergie
absorbée par Gaïedon jusqu’à ce qu’il se relève. Mais au lieu
de devenir un spectre sous le contrôle de Gaïedon, il réussit
à se libérer de son emprise, parcourant les alentours du vil-
lage, à la recherche de ceux qui pourront aider les âmes des
habitants à trouver le repos.
S’il aperçoit les personnages, il commence par les suivre
et les observer. Il ne se révèle à eux que lorsqu’ils semblent
représenter un véritable intérêt à ses yeux. Cela peut être
parce qu’ils décident de tenter de nettoyer le village ou
ACTE I – LA ROUTE VERS LE NORD
1
encore simplement parce qu’ils décident de ne pas le
contourner pour en éviter les dangers. Il se montrera d’au-
tant plus prompt à les aider s’ils combattent Gaïedon et en
sortent vivants. Il n’hésite donc pas à attendre de les voir se
confronter à ce dernier avant de se révéler.
Car vaincre Gaïedon n’est pas si aisé. Une fois le spectre
et ses sbires vaincus, il faut à peine une heure pour que son
esprit retrouve la tholos où il est enterré et s’y régénère avant
de fondre de nouveau sur le village. Koltios sait cependant
comment le défaire : retrouver son corps dans la tholos, puis
brûler ses os à l’aide d’un feu magique. Une fois cela fait,
Gaïedon disparaît définitivement.
Cependant, brûler les os n’est pas simple, car Gaïedon
et ses sbires apparaissent quelques rounds après que qui-
conque a pénétré dans la tholos afin de les défendre, rapide-
ment rejoints par des zombis prêts à servir de chair à canon.
Les zombis arrivent dès le second round de combat à raison
de trois zombis par round. Tous les corps s’effondrent dès
que Gaïedon est vaincu.
Une fois tout cela réglé, le calme revient dans le village
et ne reste plus qu’un charnier dont tous les esprits ont pu,
enfin, rejoindre le monde des morts.
Voyage : jour 12 -
La caravane perdue
Alors que les personnages continuent leur périple, ils ne
cessent de tomber, encore et encore, sur des indices indi-
quant le passage de Chrysée.
Le soleil est au zénith quand les personnages arrivent
en vue d’une caravane nomade (certainement une caravane
marchande) arrêtée en plein milieu de la route et disposée en
cercle. Les personnages se rendent rapidement compte que
la caravane tout entière a été dévastée et que les chariots ont
été déchiquetés. Mais, de loin, aucun membre de la caravane
n’est visible, et pour cause.
Chrysée et sa horde ne prêtèrent pas l’ombre d’une atten-
tion à la caravane qui se trouvait sur leur passage. En pleine
nuit, alors que tous dormaient et que les chariots avaient été
positionnés en cercle, la sorcière et ses sbires traversèrent ce
dernier, tuant leurs occupants dans leur sommeil.
La soixantaine de cadavres ont, depuis, attiré une bande
d’une trentaine de goules (profil p. 99) menée par deux
blèmes (profil p. 99). Ces derniers dorment à l’abri dans
les chariots, attendant la nuit pour se repaître des corps
empilés au centre du cercle.
Voyage : jour 17 - Bordelac
Les personnages arrivent en vue de Bordelac, une
petite ville fortifiée désormais aux prises avec ses morts.
Cf. Acte II.
57
 ÉPISODE 12 : LE GRAND DÉFERLEMENT
1

Acte II – Bordelac
Dans ce second acte, les personnages découvrent une
petite ville assiégée par la non-vie, dont les habitants font
tout pour survivre.
et des habitants, ainsi que des voyageurs de passage, effrayés
à l’idée même de sortir.
Heureusement pour elle, une protection divine fait pour
le moment encore effet sur la ville intra-muros. Mais déjà,
les faubourgs hors des murs sont tombés.

Bordelac, Encerclés
ville lacustre presque tranquille Alors que les personnages arrivent près de la ville, ils se
Bordelac est une ville située au bord du lac Rouge. rendent rapidement compte qu’au loin, les portes de la
Cette bourgade tranquille n’a jamais vraiment ville sont fermées. Des feux sont allumés sur la palis-
connu de problèmes depuis l’Entente et la fin de sade en bois, comme si la ville était en état de siège.
la guerre contre Syl’Gaedrim. Ainsi, cette ville Les maisons des faubourgs semblent avoir été déser-
apparemment isolée est surtout prospère. tées et déjà on aperçoit des dizaines, peut-être des
Cette prospérité, elle la doit à la grande centaines, de silhouettes claudicantes et de formes
route qui passe à quelques centaines de fantomatiques les parcourant.
mètres de ses murs, contourne le lac et Passer les faubourgs n’est pas chose aisée, au vu
grimpe sur les montagnes, jusqu’au du nombre de créatures qui les hantent, et il est
col permettant de rejoindre encore plus difficile de convaincre les gardes
Syl’Gaedrim. De fait, de nom- de la cité d’ouvrir les portes.
breuses caravanes marchandes Les personnages peuvent décider d’uti-
passent à proximité de la ville liser un sort afin de passer la horde
et profitent de ses auberges morte-vivante sans difficulté (comme
accueillantes pour se reposer vol par exemple, ou téléportation s’ils
et commercer un peu. possèdent un objet magique leur
Bordelac est, pour beau- permettant de le lancer). Il faudra
coup, une destination incon- cependant convaincre les gardes
tournable. Mais la ville de la ville de ne pas user de
s’empêtre dans des pro- leurs arcs contre ce qu’ils
blèmes qui la dépassent. considéreront de prime
En effet, et bien que située abord comme de pos-
au cœur d’une marche sibles intrus. Pour cela,
impériale, Bordelac, s’annoncer comme étant
dont l’existence est un membre de l’Ordre rouge est
relativement récente, certainement la meilleure solution.
n’a jamais eu aucune Si les personnages réussissent
nécessité à accueillir à rejoindre l’intérieur de la ville, et
quelque force militaire d’autant plus s’ils se sont annoncés
que ce soit. L’absence de comme appartenant à l’Ordre rouge, ils
légion en ses murs fut aussi, pen- sont rapidement accueillis par Kletia,
dant longtemps, une garantie pour la kephté. Cette femme d’une cinquan-
les voyageurs venant de contrées hors taine d’années à l’allure athlétique et
de l’Empire de pouvoir y mener leurs au regard noir reste intriguée par ce
affaires en toute liberté. Et sa kephté, que les personnages, visiblement bien
Kletia, entendait bien permettre à cette plus puissants que les marchands
tradition de se perpétuer. habituels, viennent faire ici.
Ainsi, l’arrivée de Chrysée et de ses Kletia n’est pas suspicieuse. Elle
troupes, d’autant plus au vu de leur reste cependant surprise par la
nature, a bouleversé la ville qui, désor- présence de personnes aussi
mais, résiste comme elle peut capables, d’autant plus
avec une garde mal préparée s’il y a quelques lanceurs

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de sorts dans le groupe. Elle voit leur arrivée comme une
opportunité, et les invite à se rendre dans la Maison com-
mune afin de discuter de la situation.
La situation de Bordelac
Voilà le moment de faire le point. Les personnages ont
un peu de temps devant eux, et ils peuvent même, s’ils le
désirent, profiter de l’hospitalité de la kephté pour prendre
un repos long. Cela ne pourra, d’ailleurs, que leur être béné-
fique pour la suite de cette aventure.
Kletia se montre accueillante mais froide, trop préoccupée
par la situation actuellement catastrophique de la ville. Elle
ne rechigne cependant pas à l’exposer en détail aux person-
nages, espérant pouvoir rapidement requérir leur aide.
Tout a commencé il y a quelques jours, alors que la vie
suivait son cours. Les miliciens en poste sur la palissade de
la porte aperçurent, à la tombée de la nuit, ce qui ressem-
blait à une immense caravane. Rapidement, ils réalisèrent
qu’il s’agissait d’une horde de fantômes et de morts-vivants
de toutes sortes, menée par une femme à l’aspect désormais
décharné ressemblant aux descriptions de Chrysée.
L’alarme fut donnée, et les habitants des faubourgs rapa-
triés en urgence dans la ville. Malheureusement, la horde
avançait trop vite et les portes furent closes avant que l’in-
tégralité des citoyens ait pu entrer. Ceux qui restèrent à
l’extérieur, à la merci des morts-vivants, furent anéantis et
transformés.
Heureusement pour Bordelac, l’intérieur des portes et
de la palissade fut, il y a bien longtemps, béni par les divi-
nités du panthéon priméiste et gravé de sigles mystiques.
Ces protections à la fois spirituelles et magiques semblent,
pour le moment, empêcher les morts-vivants intangibles de
traverser et de pénétrer dans la cité. Mais Kletia n’est pas
confiante. Elle pense qu’il ne faudra pas longtemps avant
que ces défenses finissent par tomber.
Chrysée, elle, semble avoir disparu après avoir mené sa
horde jusque-là. Certains miliciens ont vu une silhouette
humanoïde, clairement indépendante des autres créatures,
se diriger vers d’anciennes ruines immergées au nord, au
bord du lac. Si elle s’y est rendue, personne ne sait ce qu’il
est advenu après : les morts-vivants constituent un pro-
blème bien trop important pour que Kletia dépêche qui que
ce soit afin d’en savoir plus. Cependant, le lac est calme et
rien ne semble avoir troublé la paix des environs de la ville,
si ce n’est cette horde de terrifiantes créatures.
Quant à demander des renforts… Kletia a envoyé un cor-
beau jusqu’à Legeryth, mais pour le moment aucun retour.
Elle craint que, le temps qu’une légion arrive et que les
temples se mobilisent, il ne reste plus grand-chose de la ville
à sauver.
ACTE II – BORDELAC
1
En attendant, elle propose aux personnages de prendre
du repos avant de décider de ce qu’ils vont faire et de les
accueillir en leur laissant occuper quelques chambres de la
Maison commune. Ils peuvent prendre un repas chaud, et
même se laver s’ils le désirent. La kephté se montre accueil-
lante et ses servants attentionnés.
Une petite description de Bordelac
Bordelac est une petite ville calme, composée de bâti-
ments possédant, au maximum, un étage. Assez étrange-
ment, il est difficile de distinguer des quartiers clairement
définis. La plupart des habitations se ressemblent et l’on ne
peut trouver de signes évidents de richesses qu’à l’intérieur
des maisons. Cependant, plus les maisons se situent près du
lac, plus elles semblent vétustes et mal entretenues.
La seconde particularité de Bordelac est d’avoir été bâtie
sur une butte. La palissade se trouve au pied de la butte,
entourant la ville jusque dans les eaux du lac, et au sommet
de cette dernière se trouve la Maison commune, demeure de
la kephté et de sa famille. La butte redescend en une pente
douce jusqu’au lac et au port. Ce dernier est lui-même pro-
tégé par la palissade qui en barre l’entrée dans les eaux du
lac à trente mètres de la berge, si ce n’est pour une porte lais-
sant passer les barques et les bateaux de petite envergure.
L’entrée de Bordelac se trouve à l’est de la ville, et le lac
à l’ouest.
La première brèche
En pleine nuit, les cloches d’alarme se mettent à reten-
tir. La panique s’empare de la Maison commune et à l’exté-
rieur les miliciens se mettent en marche vers le nord de la
palissade. Déjà, au loin, des cris commencent à arriver aux
oreilles des personnages.
À toute question des héros, on leur répond rapidement et
en panique que les protections de la palissade commencent
à tomber. À eux de décider ce qu’ils feront, mais rapide-
ment Kletia leur demande d’intervenir, eux qui possèdent
des pouvoirs capables de venir à bout des engeances qui ont
pénétré en ville.
Si les personnages se rendent sur place, on les mène vers
une petite place près de la palissade. Là, une dizaine de
cadavres de miliciens sont étalés au sol. Au-dessus d’eux
planent les ombres menaçantes de dix spectres, comman-
dés par une âme-en-peine qui s’échine à créer spectre après
spectre depuis les cadavres des gardes que ses spectres
abattent.
Dès que les personnages arrivent, l’âme-en-peine ressent
à la fois leur présence et la valeur de leur âme. Elle lance
immédiatement ses spectres sur eux afin de tenter de les
submerger. C’est le moment de lancer l’initiative.
59
 ÉPISODE 12 : LE GRAND DÉFERLEMENT
1
S’ils n’ont pas décidé de s’en mêler, c’est désormais la
panique en ville alors que les habitants tombent les uns
après les autres, relevés sans relâche par l’âme-en-peine en
spectres terrifiants. L’affolement s’empare petit à petit de
la ville qui peine à répliquer, en l’absence d’utilisateurs de
magie efficaces, et les habitants survivants ne tardent pas à
s’enfermer dans les temples, espérant que ces espaces sancti-
fiés repoussent, pour un temps au moins, les morts-vivants.
Les raisons de la brèche
Une fois le combat terminé, le calme revient et la palissade
semble, pour le moment, toujours tenir bon. Kletia arrive
trop tard, accompagnée de quelques hommes, et ne peut
remercier assez les personnages pour leur aide, eussent-ils
décidé de s’en mêler.
Elle leur propose de terminer leur nuit avant de faire une
mise au point le lendemain. Elle est à peu près confiante
dans le fait que la palissade tiendra quelques heures sans
qu’une nouvelle brèche ne s’ouvre.
Au petit matin, elle reprend la discussion sans attendre,
profitant de la collation du matin pour faire avec eux un
rapide point sur la situation.
La palissade, comme elle l’a déjà expliqué, possède des
protections magiques issues d’une bénédiction divine.
Cependant, les morts-vivants intangibles tentent inlassa-
blement, depuis leur arrivée, de traverser cette dernière. Et
il semble que leurs assauts répétés effritent petit à petit la
magie protectrice. Déjà, et à plusieurs reprises, plusieurs
des hommes de Kletia ont aperçu un visage fantomatique
ou des mains griffues traversant la palissade avant d’être
repoussés. Elle savait au fond d’elle-même que tout n’était
qu’une question de temps avant qu’une brèche ne se crée.
Apparemment, la brèche était, pour le moment, tempo-
raire. Mais Kletia craint que les protections ne finissent par
lâcher définitivement. Il y a cependant, selon elle, un moyen
de réparer cela : effectuer un rituel dans le Temple de l’hi-
ver, à l’extérieur de la cité, près des tholos. Elle pense même
qu’avec une ferveur suffisante, il serait possible de purifier
les faubourgs. Dans tous les cas, même si le rituel n’amène
pas les faveurs des dieux, renforcer les défenses permettra à
la ville de tenir, le temps que la légion arrive pour nettoyer
la zone.
Optimiste, ou désespérée, elle avait envoyé quelques
hommes afin d’effectuer quelques repérages dans la zone,
espérant qu’ils passeraient inaperçus. Malheureusement,
ils ne sont pas revenus. Mais les personnages ne sont pas
n’importe qui. Ils pourraient bien sauver sa ville, s’ils vou-
laient s’en occuper. Elle est prête à payer si nécessaire,
jusqu’à 1500 statères d’or pour le groupe, s’il accepte de
résoudre le problème.
60
Évidemment, les personnages peuvent refuser, laisser la
ville en proie aux morts-vivants, et se rendre au plus vite
dans les ruines où se trouverait Chrysée. Rendez-vous alors
immédiatement dans l’Acte III. Cependant, à leur retour, la
ville sera tombée aux mains des morts-vivants, désormais
occupée par ces créatures et quelques survivants tentant
désespérément de fuir.
Le temple profané
Si les personnages acceptent sa demande, Kletia, infini-
ment reconnaissante, leur fournit un sac rempli d’offrandes.
Parmi elles, le cœur d’un bœuf tué le matin même à déposer
au pied du bassin au cœur du temple. Elle leur procure aussi
une dague rituelle bénie qui leur servira ensuite à poignarder
le cœur en récitant une longue litanie en impérial supérieur,
implorant la protection et la colère de Grand-Père Hiver
face à l’aberration que représentent ces morts qui marchent.
Mais avant de réussir à effectuer ce rituel, il est nécessaire
de traverser les faubourgs afin de se rendre dans les tholos
du sud de la ville, au cœur desquels se trouve le temple. Des
personnages aux capacités adéquates peuvent passer par les
airs ou, simplement, par le lac (sur ou sous l’eau). En effet,
les tholos se trouvant près de la rive, cette solution est cer-
tainement la plus simple et la plus rapide. Enfin, ils peuvent
aussi tenter de passer, invisibles, à travers les faubourgs ou,
s’ils ne possèdent aucun de ces moyens, de forcer le chemin.
Les tholos consistent en une dizaine d’immenses ruches
arrangées en deux cercles de cinq. Le lieu est habituellement
calme. Les herbes y sont hautes mais les chemins entretenus
et en temps normal, c’est un lieu de recueillement idéal. Il est
cependant parcouru par une cinquantaine de zombis (profil
p. 102). Ces derniers errent entre les tholos, ne prêtant pas
attention à leur environnement, et peuvent être évités avec
un peu de discrétion.
Le temple, quant à lui, se trouve au centre des deux cercles
de tholos. Ce bâtiment en pierres massives, austère, ne pos-
sède aucune fenêtre et une unique entrée : une double porte
de bois et de métal sans fioritures. La double porte est ouverte,
laissant entrevoir les ténèbres à l’intérieur du temple.
L’intérieur est simple : un immense bassin d’eau désor-
mais souillée par un sang noirâtre, et une dizaine de tables
de pierre, servant à poser les corps avant de les préparer,
réparties en cercle autour du bassin. Au cœur de ce dernier
se trouve une montagne de cadavres : une créature impie
formée de l’amas de dizaines de corps plus ou moins frais,
une sorte de tas de chairs informe se mouvant de manière
étrange, comme si les corps formaient jambes et bras.
Si les personnages ne pensent pas à fermer la porte et
que le combat s’engage, deux zombis arrivent par la porte
à chaque round.
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Une fois la montagne de cadavre défaite, les personnages
peuvent enfin accomplir le rituel et purifier le temple, tout
en renforçant temporairement la palissade de la ville.
Il est temps pour eux de se rendre au nord, là où Chrysée
semble s’être elle-même rendue.
Acte III –
Le Grand Déferlement
Durant cet acte, les personnages découvrent d’anciennes
ruines sous l’eau, en bord de lac. Ils s’aventurent dans un
complexe protéen sous-marin où ils découvriront le plan
final de Chrysée : créer le Grand Déferlement et ouvrir les
portes de tous les mondes-miroirs en utilisant le lac Rouge
comme portail.
Les ruines sous les eaux
Trouver le lieu dans lequel Chrysée s’est rendue demande
un peu plus d’une heure de marche en direction du nord.
Comme toujours, les faubourgs ne sont pas sûrs, cependant
ACTE III – LE GRAND DÉFERLEMENT
1
les personnages peuvent plus facilement passer par le lac
lui-même et longer la rive.
Les ruines se trouvent dans un endroit isolé, en contre-
bas d’une petite falaise de 10 m de haut. Un chemin escarpé
mène, le long de la roche, jusqu’à la petite plage de galets
en contrebas. La zone est abandonnée depuis longtemps
et encombrée de buissons et de branches de bois flotté
échouées là depuis le lac.
À quelques mètres de la rive, dépassant à peine de l’eau,
une ancienne colonne carrée faite de pierre mais créée d’un
seul tenant, s’enfonce jusque dans les profondeurs du lac et
signale la présence des ruines. Un indice maigre, mais assez
clair à qui sait quoi chercher.
Il va donc falloir plonger. Rien d’insurmontable pour des
personnages de ce niveau, surtout s’ils ont accès à des sorts tels
que respiration aquatique. La première colonne sortant de l’eau
est tout ce qu’il reste d’un ancien pont menant au centre du
lac. Désormais, le pont en lui-même gît, brisé, au fond de l’eau.
Dès que les personnages plongent, ils réalisent qu’ils
peuvent suivre l’ancien pont brisé presque jusqu’au centre
61
 ÉPISODE 12 : LE GRAND DÉFERLEMENT
1
du lac, s’enfonçant à plusieurs dizaines de mètres de pro-
fondeur alors qu’ils suivent le fond. Ils arrivent finalement,
après un kilomètre de nage, au centre du lac. Sur le fond gît
ce qui ressemble à un ancien temple étrangement carré. Sur
le côté, une ouverture semble donner sur l’intérieur.
Passer l’ouverture permet effectivement de pénétrer dans
la structure. Elle donne sur une sorte de couloir immergé
remontant en pente douce et débouchant sur un bassin
permettant d’enfin se retrouver au sec. Le bassin se situe
dans une pièce vide de 4 m sur 3 ne possédant qu’une seule
sortie. Cette dernière était autrefois barrée par une porte de
pierre semblant avoir été récemment explosée.
Alors que les personnages émergent du bassin, une
dizaine de torches magiques s’illuminent, diffusant leur
lumière bleutée dans toute la pièce. Rien ne semble déranger
le calme ambiant, et aucun bruit, si ce n’est les clapotis de
l’eau du bassin, ne parvient aux oreilles des PJ.
La chambre de recherche
La sortie de la salle du bassin donne sur un couloir long
d’une dizaine de mètres. Tous les deux mètres, deux portes,
à droite et à gauche, donnent sur une multitude de pièces
désormais vide et à l’utilité inconnue. Au fond du couloir,
une autre porte en pierre a été éclatée, laissant entrevoir une
nouvelle pièce.
La pièce en question est une pièce ronde de 20 m de
rayon. Au centre de cette dernière, une immense colonne
de 10 m de diamètre bouche la vue. Elle monte jusqu’au pla-
fond, à plus de 10 m de haut.
De l’autre côté de la colonne se trouve ce qui ressemble
à d’anciens offices. Onze tables de pierre sont scellées au
sol. Une douzième table, se trouvant au centre de toutes
les autres, semble « active ». En effet, au-dessus d’elle flotte
une étrange illusion représentant neuf disques formant
une colonne, dont le disque central semble plus grand que
les autres. Ces derniers sont entourés d’une multitude de
disques formant une sphère englobant les 9 disques cen-
traux. Sous cette image, une multitude de symboles, comme
autant de lettres appartenant à l’alphabet protéen.
Les personnages n’ont pas vraiment de moyen de le com-
prendre, à moins qu’une capacité le leur permette, mais
le schéma représente les mondes-miroirs, Pangée en leur
centre, et une multitude de mondes inaccessibles.
Mais au milieu de ces tables, trois fantômes et deux âmes-
en-peine attendent, gardiens du lieu aux ordres de Chrysée.
Dès que les personnages apparaissent, les morts-vivants se
jettent sur eux.
Une fois vaincus, le calme revient et les personnages
peuvent explorer un peu plus la pièce. Ils n’y trouvent que
peu de choses, mais toutes importantes.
62
Sur certaines tables, une multitude de documents sont
étalés, tous parcourus de notes appartenant à Chrysée. On
peut, en prenant un moment pour les parcourir, apprendre :
• Que Chrysée est au service d’une entité lui ayant octroyé
ses pouvoirs il y a des années.
• Qu’elle était réellement morte et a été relevée par cette
entité après sa mort en Noxian afin d’accomplir son œuvre.
• Qu’elle a découvert par les miroirs un moyen d’ouvrir les
portes des mondes-miroirs.
• Que son dessein désormais est de créer la Réunification :
la fusion des mondes-miroirs et de Pangée, afin de servir
sa maîtresse d’un autre monde.
• Que les ruines sont en réalité un lieu de puissance pro-
téen. Elle compte utiliser leur puissance afin d’accomplir
le rituel.
• Qu’apparemment, quand sa horde morte-vivante a massa-
cré les faubourgs, elle en a profité pour les faire prélever
les cœurs de chaque habitant qui serviront pour le rituel
et ont été ramenés dans le lieu.
• Que le rituel utilise aussi l’ancienne couronne récupérée à
Epistea afin de canaliser l’énergie des cœurs et de déchirer
les réalités.
• Qu’un mécanisme a permis d’ouvrir l’accès à une plate-
forme destinée à émerger à la surface du lac. De multi-
ples notes montrent qu’elle a utilisé la table au-dessus de
laquelle flotte l’illusion pour trouver comment contrôler
la plateforme.
• Qu’elle a clairement passé plusieurs jours à décrypter tout
cela pour trouver comment fonctionne le complexe pro-
téen dans lequel les PJ se trouvent, ce qui leur a permis de
regagner du terrain. C’est le moment ou jamais de l’arrêter.
Une fois tout cela lu, le temple se met à trembler. Le rituel
a commencé. Mais les personnages peuvent aussi apercevoir
une ouverture dans la colonne centrale permettant d’accé-
der à un escalier en colimaçon.
Le rituel de la Réunification
L’escalier monte sur une trentaine de mètres et débouche
sur une immense plateforme de pierre, de trente mètres de
rayon, désormais émergée à la surface du lac, au centre de
laquelle se trouve un piédestal. Sur ce dernier, la couronne
de Chrysée, une ancienne couronne de métal noir émettant
une lueur verdâtre, est scellée sur ce dernier. Autour du pié-
destal, des dizaines de cœurs sont posés, transpercés par
Chrysée. Quand les personnages arrivent, elle est en train
de planter une dague rituelle dans le dernier cœur intact,
tout en récitant une litanie dans une langue inconnue.
À ce moment précis, le ciel commence à se déchirer.
Huit déchirures se forment, laissant entrevoir les huit
mondes-miroirs au loin dans une vision apocalyptique, alors
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 ACTE III – LE GRAND DÉFERLEMENT
1

que des eaux émergent des créatures de toutes sortes qui

se précipitent vers les rives du lac. Une énergie verte jail-
lit des cœurs et frappe la couronne, et une colonne
de lumière verdâtre s’élance pour percuter le ciel,
augmentant rapidement les déchirures. L’énergie
semble aussi émaner de Chrysée qui ne prête pas
attention aux personnages.
Il reste peu de temps aux PJ pour agir et détruire
le mort-vivant qu’est devenue Chrysée. Ses
vêtements sont usés et déchirés, et son
apparence émaciée donne le sentiment de se
retrouver face à un cadavre, presque une liche.
Plus rien ne semble pouvoir l’arrêter.

Combattre Chrysée
Dans ce combat final, Chrysée (profil p. 95) ne fait
preuve d’aucune pitié. Elle met tout en œuvre pour pro-
téger son rituel et abattre ses ennemis aussi rapidement que
possible. Elle utilise tous les moyens à sa disposition pour se
mettre hors de portée et leur asséner coup sur coup et sort sur
sort (notamment en n’hésitant pas à utiliser ses pouvoirs pour
se réfugier rapidement dans les escaliers d’accès et dans la
pièce en dessous, le temps de se remettre en état). Elle pri-
vilégie les lanceurs de sorts comme cible première de ses
attaques afin d’affaiblir rapidement les personnages. Si
des lanceurs de sorts divins, comme un clerc
ou un druide, sont présents, elle les abat
en premier afin d’éviter qu’ils puissent
prodiguer des sorts de soin.
Les personnages disposent
d’un nombre de rounds
limité pour agir, car la
Réunification et le défer-
lement des créatures
prennent peu de temps.
Le résultat de ce combat
dépendra du nombre de
rounds nécessaires pour
l’abattre :
• 5 rounds ou moins :
ils arrêtent de rituel à
temps et les déchi-
rures se referment. Les
monstres ayant jailli du
lac sont pour la plu-
part rappelés dans leur
monde-miroir et il ne reste
que quelques rares spécimens
s’étant déjà assez éloignés de la zone
pour ne pas être concernés.

63
 ÉPISODE 12 : LE GRAND DÉFERLEMENT
1
Résultat officiel des gazettes
Pour celles et ceux qui ont joué ce final dans le cadre
des gazettes, il existait un sondage permettant de
connaître la fin majoritaire de cette campagne et son in-
fluence sur l’univers de Pangée.
Force est de constater que Chrysée a été, à l’immense
majorité des tables, défaite assez rapidement afin d’évi-
ter les conséquences les plus terribles. Ainsi, les failles
ont été refermées à temps. Quelques rares lieux peuvent
avoir été affectés par la Réunification, mais il s’agit d’oc-
currences rares et marginales. Quelques créatures se
sont perdues sur notre monde, et nos héros pourront
peut-être, plus tard, en chasser certaines parmi les plus
puissantes.
• 6 à 9 rounds : le rituel a causé des dégâts. Les déchirures
se sont étendues et, même si elles se sont refermées, la
Réunification a eu lieu en certains lieux de Pangée. En
quelques mois, certaines régions plus ou moins étendues
se transforment, fusionnant avec l’un des mondes-mi-
roirs, créant des passages privilégiés et des zones emplies
de créatures étranges, plus ou moins intelligentes.
• 10 rounds et plus : le rituel est quasiment arrivé au bout.
Les terres de Pangée vont se transformer dans les mois
à venir et, pour beaucoup, fusionner petit à petit avec
certains mondes-miroirs. L’Empire se prépare à vivre des
jours sombres et étranges, devant résister à l’invasion de
mondes étrangers au cœur même de leurs terres.
Plus les rounds avancent, plus les déchirures se font
énormes et plus les créatures, volantes, nageant ou autre,
64
émergent des eaux. Prenez la peine, à chaque round, de
décrire la situation qui empire, et attardez-vous sur la catas-
trophe aux rounds 6 et 10.
C’est une scène apocalyptique qui se présente, et le
combat l’est tout autant.
Conclusion
Le souffle de la bataille retombe et, une fois Chrysée
détruite, tous les morts-vivants de la région s’effondrent ou
disparaissent. Les personnages ont évité une catastrophe,
aussi près soient-ils passés de cette dernière, et peuvent
enfin panser leurs.
Selon la réussite de vos héros, le monde de Pangée aura
peut-être définitivement changé de visage. Quoiqu’il en
soit, la Réunification sera considérée comme un événement
majeur, quelle que soit l’issue du combat, et les héros l’ayant
empêché trouveront leur place dans les instances dirigeantes
de l’Empire, et dans les plus hautes sphères de l’Ordre.
L’épilogue dépend de vous et des liens que les personnages
ont liés, ainsi que de leurs ambitions. Peut-être seront-ils
récompensés par l’Empereur en personne lors d’une céré-
monie grandiose. Ou peut-être rentreront-ils chez eux, dans
leur fief, retrouvant ainsi les gens dont ils ont la responsa-
bilité. Peut-être, enfin, décideront-ils de suivre une nouvelle
voie, ouvrant la porte à de nouvelles aventures.
Car les aventures de nos héros ne sont peut-être pas
finies. Peut-être vont-ils devoir faire face à de nouveaux
dangers et trouver comment guérir Pangée des maux qui
l’affligent désormais.
Mais cela, c’est à vous de l’écrire, car c’est ici que s’achève
l’histoire contée par les Plaies ouvertes.
Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341
CONCLUSION
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PARTIE 2 :
POUR LES PERSONNAGES

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2
Vous trouverez dans cette partie quelques éléments desti-
nés à vos joueurs. Vous découvrirez un nouvel historique (le
Miraculé), ainsi que plusieurs objets magiques.
Nouvel historique :
miraculé
Vous avez vécu une expérience mystique. Vous auriez
dû mourir, mais votre esprit a refusé de quitter votre corps,
sans aucune aide magique à la guérison. Vous avez vécu ce
que certains appellent une expérience de mort imminente.
Cet événement vous a forgé, vous permettant de développer
un lien particulier avec le monde spirituel.
De plus, votre voyage de l’autre côté du voile vous a
affecté au plus profond de vous-même.
Compétences : Perspicacité, Religion
Langues maîtrisées : deux langues au choix
Équipement : des vêtements simples, un objet symbolique
vous rappelant votre expérience de mort imminente, une lan-
terne sourde, de l’encens, quelques bibelots et amulettes symbo-
liques, une bourse contenant 10 po.
Aptitude : étrange neutralité
Il émane de vous une aura de neutralité, mêlée à une sen-
sation de malaise qui se dégage en votre présence. Lorsque
vous rencontrez pour la première fois une personne, elle
n’est jamais ni réellement hostile ni réellement amicale (à
moins que la situation l’exige, par exemple si la réputation
de vos actions vous a précédé). Vous êtes difficile à jauger,
et ceux qui vous rencontrent restent souvent au pire per-
plexes, et on vous laisse facilement tranquille, jusqu’à ne
pas vraiment faire attention à vous. Les gardes et autorités
baissent d’un ton face à vous (à moins que vous ne soyez
activement recherché par elles). Mais on préfère vous laisser
de côté, quel que soit votre destin : on ne vous aide pas non
plus spontanément.
Personnalités suggérées
Votre expérience avec la mort vous a profondément trans-
formé. Vous êtes persuadé qu’une partie de l’énergie du
monde des morts s’est incrustée en vous. Que cela soit vrai
ou non, vous n’entretenez plus le même rapport à la mort, à
la vie, aux vivants et au monde. Vous n’êtes pas comme les
autres, vous le savez, et vous avez eu un aperçu de ce qui se
trouve par-delà le voile.
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D8 TRAIT DE PERSONNALITÉ
1 Je suis toujours plongé dans mes pensées, et l’on
pense souvent que je n’écoute pas les autres.
2 Le commun des mortels est composé d’ignorants,
mais ils ne sont que peu à se montrer dignes que je
leur explique ce que je sais.
3 J’ai été choisi par les forces de la mort (ou de la vie).
Nul n’est légitime à se penser supérieur à moi.
4 La mort vient si vite. Profitons de la vie !
5 Nous sommes tous des morts en sursis. À quoi bon
profiter de la vie ?
6 La vie est courte et j’ai soif de connaissances.
7 Je suis mort une fois. Je ne prendrai pas le risque
qu’elle revienne me chercher prématurément.
8 La vie m’émerveille, la mort m’effraie au plus haut
point. Mais je préfère contempler les merveilles de
ce monde.
D6 IDÉAL
1 Rien n’est permanent. Tout est amené à changer. Et je
suis le héraut de ce changement. (Changement)
2 J’ai survécu, et je dois continuer à survivre.
(Individualisme)
3 Je sais ce qu’il y a par-delà le voile de la mort.
Je suis le gardien du repos éternel. (Équilibre ou
Volatilité)
4 J’ai eu une seconde chance, il est normal que j’aide
désormais les autres. (Altruiste)
5 La mort et la vie ne sont que deux facettes d’une
même pièce. Seule la mort nous montre la vérité.
(Changement)
6 Nul n’a le droit de transgresser les lois de la vie et
de la mort. (Tradition)
D6 LIEN
1 Je dois la vie à une personne qui m’a sauvé. Je lui
suis à jamais redevable.
2 Je possédais un objet précieux et quand je suis
revenu à moi, il avait disparu. Je dois le retrouver.
3 Je me suis réveillé sans aucun souvenir de ma vie
passée, et je ne veux qu’une chose : découvrir qui
j’étais.
4 Les miens m’ont abandonné et traité comme un
pestiféré, je veux leur prouver qu’ils ont tort.
5 J’ai intégré une organisation désireuse de protéger
le monde des vivants du monde des morts. Je leur
serai fidèle.
6 Je sais qui m’a tué, et ma vengeance sera terrible.
Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341

D6 DÉFAUT
1 La mort ne peut m’atteindre, je prends toujours tous
les risques
2 J’ai vu des choses terrifiantes par-delà le voile, et je
noie désormais leur souvenir dans l’alcool.
3 Les gens sont mal à l’aise en ma présence ? Je mets
un point d’honneur à leur donner raison.
4 Je ne mens jamais. Je n’y vois aucun intérêt.
5 J’ai vu la mort de si près que je suis curieux de
toutes les expériences nouvelles, quitte à me mettre
en danger.
6 Je parle tout le temps aux esprits des morts autour
de moi. Les gens pensent que je parle tout seul.
QUELQUES OBJETS MAGIQUES
2
• En dépensant 3 charges, vous lancez le sort arme spirituelle
au niveau 3 comme si votre modificateur de Sagesse était
de +5. Ce dernier prend l’apparence d’une lance d’or.
• En dépensant 3 charges, vous lancez le sort lumière du jour
au niveau 3 comme si votre modificateur de Sagesse était
de +5.
• En dépensant 3 charges, vous lancez le sort soin des
blessures ou le sort mot de guérison au niveau 3 comme si
votre modificateur de Sagesse était de +5.
• En dépensant 5 charges, vous lancez le sort soin des
blessures ou le sort mot de guérison au niveau 5 comme si
votre modificateur de Sagesse était de +5.
• En dépensant 5 charges, vous lancez le sort rappel à la vie.
De plus, lorsque vous tenez la chouette en main, vous pou-
vez considérer cette dernière comme un focaliseur d’incanta-

Quelques objets magiques tion divin.

La chouette regagne deux charges à chaque aube.
Les objets magiques qui suivent peuvent être trouvés dans Quand la chouette arrive à 0 charge, jetez un d20. Sur un
les divers lieux que les personnages traverseront. Chacun résultat de 10 ou moins, la chouette perd toute sa magie de
est accompagné d’une indication de l’épisode et du lieu dans manière définitive et devient une simple statuette en or et
lequel on pourrait logiquement le trouver. émeraude (d’une valeur de 500 statères d’or).
• La Chouette d’or peut être obtenue grâce aux alianites,
dans l’épisode 9
• Le Cœur des ténèbres peut être découvert près du
temple dans Epistea, dans l’épisode 11
• La Larme de l’hiver peut être récupérée par un per-
sonnage dans le temple de Grand-Père Hiver, dans
l’épisode 12.
• La Perle d’obscurité peut être découverte dans les
ruines de l’île du dernier acte de l’épisode 10.
• Le Tome des Colères peut être trouvé dans les Archives
d’Epistea, dans l’épisode 11
C’est à vous, meneuse, de décider quels objets seront
intéressants pour vos PJ et vous n’avez pas nécessité à tous
les distribuer.

Chouette d’or
Rare.
Cette statuette de chouette stylisée, à peine plus grande
qu’une main humaine, est intégralement en or. Ses ailes sont
repliées, et ses yeux faits d’émeraudes brillantes.
La chouette possède 7 charges. Par une action bonus, vous
pouvez utiliser une ou plusieurs de ses charges afin d’utiliser
ses pouvoirs.
• En dépensant 1 charge, vous lancez le sort soin des bles-
sures ou le sort mot de guérison au niveau 1 comme si votre
modificateur de Sagesse était de +5.
• En dépensant 2 charges, vous lancez le sort arme spirituelle
au niveau 2 comme si votre modificateur de Sagesse était
de +5. Ce dernier prend l’apparence d’une lance d’or.

69
2

Cœur des ténèbres
Rare (Harmonisation)
Ce pendentif en forme de cœur taillé dans un mélange de
jaspe et d’onyx se balance au bout d’une chaîne d’airain. Il luit
d’une étrange lueur rouge sang.
Une fois entre deux repos
courts, vous pouvez pronon-
cer le mot de commande de
ce pendentif afin d’en activer
les effets. Autour du pendentif,
une zone de ténèbres surnaturelles se
déploie pendant une minute dans un
rayon de 9 m. Aucun être ne peut voir
à travers ces ténèbres, même s’il
est doté de la capacité vision
parfaite. Une lumière d’origine
magique ne les dissipe pas. Les
sorts dissipation de la magie
et contresort permettent de
mettre un terme à cet effet mais
ils doivent être lancés au niveau 6
ou plus.
Lorsque le porteur du cœur des ténèbres
se trouve au cœur de la zone de ténèbres, il voit
normalement comme en plein jour.
le pire des deux résultats. Si l’adversaire avait l’avantage sur
son jet d’attaque, il ne relance qu’un seul d20. S’il avait le
désavantage, il relance avec le désavantage.
De plus, une fois entre deux repos longs, vous pouvez
prononcer le mot de pouvoir qui active l’objet pour lancer le
sort arrêt du temps.
Perle des mondes morts
Très Rare.
Cette perle noire semble refléter un ciel étoilé étrange et
surnaturel. Il émane d’elle une aura noirâtre.
Tant que vous tenez cette perle en main, elle peut servir de
focaliseur arcanique. De plus, quand vous la tenez en main,
vous pouvez ignorer la composante Verbale des sorts.
La perle possède 10 charges. Vous pouvez l’utiliser pour
lancer caresse du vampire (3 charges), tentacules noirs (4
charges) ou Tromperie (5 charges).
Quand la perle arrive à 0 charge, elle perd sa magie et
devient une perle noire ordinaire.

La Larme de L’hiver
Très Rare (Harmonisation)
Cette aigue-marine en forme de larme est sertie dans un
pendentif en argent tenu par une cordelette de chanvre. Il en
émane une légère lueur bleutée à peine perceptible.
Lorsqu’un adversaire devrait vous toucher grâce à une
attaque, ou toucher un allié dans un
rayon de 18 m autour de vous,
vous pouvez utiliser votre
réaction afin de lui faire
relancer le dé et utiliser

Tome des Colères

Rare (Harmonisation)
Ce vieux livre de cuir épais et usé est fermé par un cadenas
de métal rouillé. Des runes sont gravées dans sa couverture.
Elles ressemblent à des plaies sanglantes, comme si le livre
était vivant.
Ce grimoire contient les sorts briser, chauffer le métal, co-
lère des damnés, bannissement, colonne de flamme et chaîne
d’éclairs.

70

Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341


Si le personnage harmonisé avec le livre est un Magicien,
ces sorts sont considérés comme étant toujours préparés et
peuvent être lancés normalement. Il doit cependant tenir en
main le tome pour pouvoir le lancer.
De plus, lorsqu’il tient le tome des Colères en main, ce
dernier peut lui servir de focaliseur.
Si le tome est détenu par un personnage qui n’est pas
Magicien, il ne peut s’harmoniser avec lui. Il peut toutefois
utiliser les sorts contenus dans le tome comme s’il s’agissait
de parchemins de sorts. Cependant, une fois le sort utilisé de
cette manière, il disparaît à jamais du tome.
Des personnages
prêts à jouer
Tout le monde n’a pas le temps ou l’envie de se créer un
personnage à partir de zéro. Certains aiment s’asseoir à la
table, se voir proposer quelques personnages et choisir celui
qui leur conviendra le mieux.
Les personnages qui suivent ont été créés selon la
méthode de création semi-aléatoire décrite dans le Livre du
Si vous aviez déjà décidé de jouer les deux premiers
tomes des Plaies ouvertes en sélectionnant un prétiré
comme personnage, vous connaissez donc sans aucun
doute l’histoire du héros que vous incarnez. Libre à vous
de relire son histoire afin de vous replonger dans ce qui
a forgé sa personnalité ou de préférer vous concentrer
uniquement sur les propositions de choix d’évolution
que nous vous suggérons.
DES PERSONNAGES PRÊTS À JOUER
2
De la longévité des peuples en Pangée
En Pangée, les elfes ne sont pas immortels mais vivent
aussi longtemps qu’un être humain. Cependant, les nains
et les gnomes, eux, possèdent une longévité pouvant se
compter en centaines d’années. S’il est coutumier pour
ces peuples de considérer, dans la plupart des œuvres
de fantasy, qu’ils atteignent l’âge adulte plus tard qu’un
être humain, ce n’est pas le cas en Pangée.
En réalité, les membres de tous les peuples de-
viennent adultes (ou sont considérés comme tels) aux
alentours de leur seizième année.
En revanche, les peuples dont la longévité excède
celle d’un être humain possèdent une particularité liée
à leur âge. En effet, alors que le temps avance, leur mé-
moire et les souvenirs les plus anciens s’effacent petit à
petit. L’Oubli, comme les érudits l’appellent, les touche
tous. Ne restent plus, alors, que certains souvenirs parti-
culièrement vifs ou douloureux, les autres tombant dans
l’Oubli.
On considère que l’Oubli commence à se manifester
à partir de la soixantième année, chaque année effa-
çant les souvenirs les uns après les autres, ne laissant
qu’une soixantaine d’années de mémoire à un gnome,
un nain, ou tout autre membre d’un peuple à la longévité
exceptionnelle.
Ce phénomène bien connu pousse certains à consi-
gner leurs souvenirs dans d’épais volumes, afin de pou-
voir les retrouver plus tard, même si leur mémoire leur
fait désormais défaut.
joueur, p. 20, et directement intégrés à l’univers de Pangée.
Vous trouverez les personnages suivants :
• Aristoxène, une roublarde demi-orque possédant un sens
aigu de la justice et cherchant avant tout à faire le bien
autour d’elle.
• Dehva Iroshan, un gnome magicien, étudiant des arts
magiques ambitieux mais socialement mal à l’aise.
• Helike Eucarpis, officier, soldate et humaine, au caractère
trempé et au sens de l’honneur affirmé ayant vécu des évé-
nements terribles.
• Jamba Zawadi, un barde humain préférant toute autre
solution que le recours à la violence.
• Reultan Solas, une clerc elfe rêveuse préférant se tourner
vers les étoiles qu’elle vénère que vers le monde.
Chaque personnage prêt à jouer est accompagné de deux
éléments :
• Un historique complet le reliant à la campagne des Plaies
ouvertes, de manière qu’il soit plus simple de l’y intégrer.
71
2
• Une recommandation d’évolution pour les
niveaux 9, 10 et 11.
Comme lors des deux premiers tomes, vos
joueurs n’ont aucune nécessité à suivre ces
recommandations, mais elles simplifieront la
vie de ceux qui ne désirent pas se poser trop
de questions quant au passage de niveau de
leur personnage. Cependant, ces person-
nages prétirés ont été spécifiquement
créés, notamment concernant la
répartition de leurs scores de caracté-
ristiques, avec ces spécialisations en
ligne de mire. Il en va de même pour
l’obtention éventuelle de leurs dons
ou de leurs sorts.
Aristoxène
Histoire
La vie d’Aristoxène a commencé
de manière idéale. Cette jeune demi-
orque, née de l’union de Phœbe, sa
mère humaine, et Kolh, son père demi-
orc, faisait partie d’une communauté
nomade parcourant les terres impériales
et commerçant de communauté séden-
taire en communauté sédentaire.
Malgré son origine atypique,
Aristoxène fut protégée toute son
enfance durant des préjugés qui affectent
souvent les siens. Pourtant, alors qu’elle
grandissait et que sa débrouillardise se
transformait en talent, Kohl commença à
l’entraîner au combat.
Si ce dernier lui expliquait qu’elle devait
apprendre à se défendre, Aristoxène ne
comprenait pas l’utilité d’apprendre à se
servir d’une épée ou d’une dague. Et malgré
son talent et sa capacité d’apprentissage
étonnante, elle continuait à préférer se sortir
de toutes les situations par le simple usage
de ses facilités sociales étonnantes et de ses
compétences relationnelles affûtées.
Une chose l’intriguait cependant : réguliè-
rement, alors que leur caravane s’installait à
proximité d’un village ou d’une ville, son père
et sa mère disparaissaient tous deux pendant
des heures, parfois des jours, avant de revenir
comme si rien ne s’était passé, et sans jamais
dire un mot sur ce qu’ils étaient partis faire.
72
Tout dégénéra le jour de ses 18 ans, alors que
ses parents avaient disparu depuis quelques
heures déjà. La nuit était calme, le campe-
ment monté depuis plusieurs heures, et
tous les membres de la caravane mangeaient,
buvaient et riaient dans une ambiance déten-
due. Aristoxène aimait ces moments de détente
simples où la vie semblait si simple et si douce.
Alors que tous s’étaient réunis autour d’un
grand feu, deux jeunes personnes apparurent
dans la nuit, perdus et hagards : un jeune
garçon d’une douzaine d’années, Ptolam,
et sa sœur de cinq années son aînée. Les
deux étrangers semblaient incohérents et
le jeune Ptolam avait le regard hagard.
Sa sœur, quant à elle, était plus préoc-
cupée par le fait de calmer son frère,
ne répondant à aucune question.
C’est à ce moment qu’Aristoxène
réalisa que le village voisin était en
feu et qu’elle aperçut ses parents en
revenant. Les deux étaient équipés
d’armures qu’elle n’avait jamais
vues, étaient armés, mais plus
choquant encore, sa mère semblait
blessée. Et alors que Ptolam et sa
sœur levaient les yeux, Aristoxène
comprit qu’ils reconnurent immé-
diatement ses parents.
La suite est floue dans son
esprit. Elle ne se souvient que
d’une violente explosion magique
qui déchira le corps de sa mère
alors que son père capturait Ptolam,
avant qu’Aristoxène finisse par
perdre connaissance.
À son réveil, sa mère était morte,
son père parti avec Ptolam, et la sœur
de ce dernier avait disparu. Le reste de la
caravane, choqué, n’en savait pas plus mais
leur regard avait changé. Aristoxène le sentait,
elle était devenue persona non grata.
Quand Kolh revint, seul, il n’était plus vraiment
le même. Son regard était désormais terne, froid, et
dur. La communauté décida de l’expulser, lui ainsi
qu’Aristoxène. Père et fille prirent donc la route,
qu’ils ne quittèrent jamais. Aristoxène avait
changé elle aussi. Elle comprit à ce moment-là
que le monde était dangereux, qu’elle devait elle aussi
s’entraîner pour survivre.
Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341
 DES PERSONNAGES PRÊTS À JOUER
2

Kolh lui révéla la vérité : il appartenait, avec feue son Il profita de ses quinze années d’études pour développer
épouse, à l’Ordre rouge. Et il comptait bien entraîner sa un fort attrait pour l’alchimie, mais aussi pour le savoir. Il
fille afin qu’elle rejoigne ses rangs. Convaincue par l’horreur fut rapidement connu par ses camarades de classe comme
qu’elle avait vécue, elle s’engagea pleinement dans sa forma- un véritable rat de bibliothèque et un bourreau de travail.
tion des années durant. Et alors qu’il développait ses connaissances, il ne pouvait
Désormais devenue questeuse, elle dirige avec ses compa- s’empêcher de vouloir répande ces dernières à tous ceux qui
gnons un avant-poste au cœur des Terres Perdues. le voudraient. Et il se prit à rêver, sans pour autant avoir les
moyens d’y aboutir pour le moment, de créer une grande
Proposition de choix d’évolution : université adressée à tous, même aux plus modestes, dans
• Niveau 10. Don : Amélioration de caractéristiques laquelle la connaissance serait dispensée à
(Dex +2) égalité entre tous les impériaux.
• Niveau 11 : Talent (peruasion) Dehva fut, comme tous les élèves de
l’Akadama, pris en charge par une Maître
Dehva Iroshan mage afin de superviser son apprentis-
sage. Hella Kvinen, une magicienne
Histoire naine, le prit sous son aile et remarqua
Rien ne prédestinait Dehva à partir à l’aventure. Issu
d’un prajaval, une communauté gnome, installé sur le dos
de son idhayoba (une tortue gigantesque) connue sous le
nom Gil’gama, il vécut une enfance calme et heureuse. Ses
parents, Heggy et Diyalma, étaient tous deux herboristes
et alchimistes et enseignèrent à Dehva les rudiments de
leurs arts dès son plus jeune âge.
Mais, déjà, Dehva se montrait curieux. Alors que le pra-
javal se déplaçait de saison en saison, prenant soin d’éviter
les zones civilisées et de se tenir le plus à l’écart possible
des communautés impériales, il ne comprenait pas que les
siens ne se mêlent pas plus au monde. Tenant ses parents
et leurs talents en grande estime, il était persuadé que leurs
connaissances devaient bénéficier au monde entier. Mais
Dehva était bien trop jeune, et ses parents bien trop ancrés
dans la tradition.
C’est à l’âge de 12 ans que sa vie bascula. Alors que Dehva
commençait à démontrer une affinité particulière avec la
magie, un envoyé de l’Akadama rejoignit son prajaval afin
de le retirer à sa famille et le former aux arts de la magie.
S’il fut triste de laisser ses parents, il ne s’agissait en rien
d’une punition aux yeux de Dehva. En effet, enthousiaste,
il y vit immédiatement une incroyable opportunité de pou-
voir s’émanciper de ses parents, de sa communauté et de
ses règles, et de commencer à explorer le monde.
Le retour à la réalité fut bien dur alors qu’il intégrait
l’Akadama pour les quinze années qui allaient suivre.
Il découvrit une institution ancienne, sévère, rigide,
et refusant toute liberté de se déplacer hors de la cité
de Kar’Dhurim si ce n’est de manière limitée (autant
géographiquement que temporellement) et surveil-
lée. Mais Dehva était un gnome pragmatique, bien
plus que son enthousiasme ne le laissait présager.

73
2

immédiatement son talent et sa force de travail incroyable.

Le poussant dans ses retranchements, elle passa des années
à le former à devenir son disciple.
Il y a trois ans, alors que Dehva avait enfin terminé, avec
succès, sa formation à l’Akadama, elle décida de le recruter.
Hella était une questeuse indépendante de l’Ordre rouge
qui se spécialisait dans la traque des utilisateurs de magie
illégaux. Dehva, poussé par Hella, réalisa l’opportunité qui
se présentait à lui. Tout était clair : il allait suivre sa Maître
mage et intégrer l’Ordre rouge.
Alors qu’il a parcouru les routes avec elle depuis des
années, il a rejoint l’Ordre Rouge et, avec d’autres compa-
gnons, il est désormais à la tête d’un petit fief dans les Terres
Perdues.

Proposition de choix d’évolution :

• Niveau 9. Sorts supplémentaires (niveau 5) : apparence
trompeuse, passe-muraille
• Niveau 10. Sorts supplémentaires (niveau 5) : invoquer un
élémentaire, mur de force
• Niveau 11. Don : Sorts supplémentaires (niveau 6) : globe
d’invulnérabilité, rayon de soleil

Helike Eucarpis
Histoire
L’histoire d’Helike est tristement banale. Seconde enfant
de la famille Eucarpis, une famille de patriciens de Proteos
tenue d’une main de fer par Podicles, son patriarche, elle
a été emportée peu après sa naissance dans le camp d’en-
traînement de la légion de plus proche et éduquée comme
un soldat au service de l’Empire. Ses premières années se
passèrent comme celles de tous les enfants enrôlés par
l’Empire : un mélange de conditionnement physique,
mental, et culturel poussant à uniformiser au mieux
les pensées et les convictions.
Mais Helike avait ses propres préoccupations.
Bien que tout autour d’elle lui criait d’oublier
sa famille et ses origines, elle ne pouvait s’em-
pêcher de se poser des questions, comme
bien des enfants. Refusant l’idée qu’elle fut
volontairement abandonnée, elle ne désirait qu’une chose :
pouvoir retrouver ses parents et leur parler, même si elle ne
se souvenait aucunement d’eux. Et même si elle possédait
une forte sensation d’appartenance à la légion, elle mour-
rait d’envie de connaître la même sensation vis-à-vis de sa
famille.
Quelle ne fut pas sa surprise, quand elle atteignit l’âge
de 13 ans, de se voir elle et tous les enfants le désirant
reconduits auprès de leur famille pour rester deux journées

74

Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341


entières auprès d’elles. Pour la première fois, elle rencontra
son père, Podicles, et sa mère Seliana. Mais loin de trou-
ver une famille heureuse de la revoir, elle ne se heurta qu’à
la froideur et l’hostilité de Podicles, et à l’éloignement de
Seliana. Ce n’est qu’en parlant avec Kilthée, une esclave
halfeline au service de la famille, qu’elle comprit la raison de
ce traitement. En effet, si Podicles l’avait reconnue, il n’était
pas son véritable père. Ce dernier était un autre citoyen
dont tous taisaient le nom, amant de Seliana, et détesté de
Podicles. Il organisa donc sa vengeance, reconnut Helike
comme sa seconde enfant et la sépara à jamais de sa mère.
Le choc fut grand pour Helike qui renonça, ce jour, à l’idée
de faire partie de sa famille. Depuis lors, elle considère que
la famille est celle qu’elle se crée, avec ceux qui comptent et
lui sont attachés. Ses frères et sœurs d’armes, ses amis, tous
ceux qui méritent qu’elle se batte pour eux. Ce choc, allié
à la sensation d’avoir été face à un père lâche et veule, exa-
cerba en elle le sens de l’honneur et de la parole donnée. Si
Podicles n’avait pas su se comporter comme une personne
honorable, elle lui serait en tous points supérieure.
C’est à ce moment qu’elle se fit remarquer par Bacenor
Timarthée, un ancien pyr-telda désormais questeur de
l’Ordre rouge. Ce dernier la prit sous son aile et l’extirpa de
la légion afin de l’entraîner avec lui et ses hommes. Il l’em-
mena partout et la prépara, petit à petit, à prendre sa suite.
Il lui donna goût au combat et à ses tumultes. Il lui apprit à
aimer la fureur de la bataille et à s’en délecter, sans jamais
pourtant s’y perdre. Mais il la confronta bien trop tôt à des
choses terribles. Elle assista à bien des massacres, bien de
sombres cérémonies, et assista à la mort de tant de ses nou-
veaux compagnons.
Rapidement, elle tomba dans le même vice que Bracenor
et apprit à oublier ces horreurs en les noyant dans l’alcool.
Et elle se prépara, n’ayant plus qu’un objectif : tous les sur-
passer, devenir meilleure, et s’élever à la tête de sa propre
unité et, qui sait, peut-être même de l’Ordre un jour.
Aujourd’hui, le jour est venu. Devenue questeuse, elle est
à la tête, avec quelques compagnons, d’un fief nouveau au
cœur des Terres Perdues.
Jamba Zawadi
Histoire
La vie de Jamba n’a pas été de tout repos, et son enfance
encore moins. Mais elle fut aussi émaillée d’heureux
concours de circonstances qui le menèrent à la position qu’il
occupe aujourd’hui, sur le point d’intégrer l’Ordre rouge.
Né dans la Marche impériale de Kassa M’bo, il passa ses
six premières années au sein de la communauté nomade de
Fadah et Loussa, sa mère et son père. Une communauté
DES PERSONNAGES PRÊTS À JOUER
2
indépendante même des instances impériales qui suivait les
troupeaux qu’ils chassaient au fil des saisons, traversant les
étendues brûlantes de la province.
Alors que Jamba entamait sa sixième année, sa commu-
nauté fut, en pleine nuit, victime d’un raid perpétré par un
clan voisin. Ce dernier, mené par Kussu, son chef impi-
toyable et sanguinaire, et utilisateur de magie, fut d’une
violence rare. Une violence telle que Jamba en fut le seul
survivant, capturé par les pillards afin de le revendre dans le
Royaume du Fleuve. Il assista à la mise à mort de ses parents
et du reste de la communauté, incapable de faire quoi que
ce soit, impuissant.
Ce massacre fut pour lui un point pivot dans sa vie.
Désormais hanté par les images terrifiantes de cette nuit ter-
rible, la violence lui était devenue insupportable. Un trau-
matisme terrible qu’il apprendra par la suite à surmonter un
peu, sans pour autant s’en débarrasser.
Prisonnier de Kussu, trop jeune pour savoir comment
résister, Jamba abandonna et attendit que vienne l’inexo-
rable. Mais la chance lui sourit quelques semaines plus tard.
Alors que Kussu et ses hommes voyageaient de nuit,
comme à leur habitude, leur petite troupe se retrouva atta-
quée par surprise. Jamba, alors enfermé dans une cage sur
le flanc d’une bête de somme, n’assista pas à l’attaque mais
il entendit les cris des hommes de Kussu, massacrés les
uns après les autres. Revivant les images du massacre des
siens, il s’enferma dans son propre esprit avant de perdre
connaissance.
Ce n’est que quelques heures plus tard qu’il revint à lui.
Il n’était plus en cage, ses mains et ses pieds n’étaient pas
entravés, et il était allongé dans le sable, non loin d’un feu
de camp salutaire. Il faisait encore nuit et le froid devait
être tombé depuis quelques heures sur le désert. Plus loin,
il aperçut, ligoté et bâillonné, Kussu, inconscient. Assis
autour du feu se trouvaient trois hommes, armés, qui discu-
taient dans une langue qu’il ne comprenait pas.
C’est Bassa, à la tête de ce petit groupe, qui finit par lui
expliquer la situation. Ce dernier, voxomancien impérial
et travaillant pour l’Ordre rouge, suivait la trace de Kussu
depuis des semaines afin de le capturer et de le ramener aux
autorités impériales pour qu’il soit condamné. Il ne s’atten-
dait pas à trouver Jamba, ni même à sentir en lui une certaine
magie. Il lui offrit, pour la première fois depuis des jours, de
l’attention et de la tranquillité.
Bassa prit Jamba sous son aile. Il ne pouvait quitter Kassa
M’bo, mais ne voulait laisser l’enfant seul. Il entreprit alors
de le former par lui-même et d’en faire un voxomancien. Des
années durant, Jamba étudia, en jeune prodige, se formant
par la même occasion afin de rentrer au sein de l’Ordre
rouge.
75
2

Il y a trois ans, Bassa et lui quittèrent enfin Kassa

M’bo. Ils rejoignirent l’Empire et Jamba put ter-
miner sa formation à l’Akadama Vox, dont il
sortit avec les honneurs. Désormais devenu
questeur de l’Ordre Rouge, il est désor-
mais, avec ses compagnons, à la tête d’un
petit fief au cœur des Terres perdues.

Proposition de choix
d’évolution :
• Niveau 9. Sort supplémentaire
(Niveau 5) : restauration supérieure
• Niveau 10. Secrets magiques (nimbe de bienfai-
sance, sphère résiliente). Sort supplémentaire (niveau 5) :
rappel à la vie, soin des blessures de groupe, main du mage
• Niveau 11. Sort supplémentaire (niveau 6) : illusion
programmée

Reultan Solas
Histoire
L’histoire de Reultan est celle d’un abandon et d’un rejet.
Née d’une famille noble de Syl’Gaedrim, au sein
de sa capitale, Banrior, Reultan n’était pas une
enfant désirée. Ses premières années, elle
les passa seule, isolée de ses parents et de
ses frères et sœurs. Tous semblaient la fuir,
confiant son éducation aux servants et servantes de
la maison. Reultan ne comprenait pas pourquoi, mais
elle soupçonnait que la tache de naissance qu’elle portait au
creux de son poignet droit y était pour quelque chose : une
tache en forme de constellation, celle de Keal’ner, l’ombre
sans forme et le passeur nocturne. On murmurait sur
son passage, on la regardait en coin en tentant de l’éviter,
jusqu’à ce qu’un devin soit convoqué.
Reultan avait alors 7 ans. Elle ne savait pas à quoi elle
allait se confronter et se laissa faire quand le vieil elfe lui
saisit le poignet pour examiner sa marque. Son verdict fut
sans appel : elle était marquée du gardien des secrets et
pourrait apporter la ruine sur la maison Solas. Celui de sa
famille le fut tout autant : elle fut immédiatement mise à la
porte de sa maison. Sa famille lui tourna le dos et elle se
retrouva seule et sans ressources. Une enfant errant dans
les rues de la capitale.
Mais Reultan était pleine de ressources. Ses années pas-
sées dans la demeure familiale, aidée par les servants et ser-
vantes, rejetée par tous les autres, lui avaient appris plus
qu’elle ne l’aurait imaginé. Sept années durant, elle parcou-
rut les rues de la cité en volant pour survivre, qu’il s’agisse
de nourriture, de vêtements ou de couverture, se cachant

76

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 DES PERSONNAGES PRÊTS À JOUER
2

dans les maisons inoccupées le temps que leurs proprié- • Niveau 11. Sorts préparés (niveau 1) : bouclier de la foi,
taires reviennent les habiter de nouveau. injonction, sanctuaire, soin des blessures. Sorts préparés
Alors qu’elle atteignait sa quatorzième année, Reultan (niveau 2) : immobiliser un humanoïde, prière de soin, restaura-
possédait désormais une routine bien établie. Elle repéra ce tion inférieure. Sorts préparés (niveau 3) : lumière du jour, mot
qui lui semblait être une proie facile, se dirigea vers elle et de guérison de groupe, revigorer. Sorts préparés (niveau 4) :
la heurta au passage, en profitant pour tenter de couper sa bannissement, gardien de la foi, localiser une créature. Sorts
bourse. Mais cette fois-ci, une main retint la sienne et saisit préparés (niveau 5) : entrave planaire, restauration supérieure.
son poignet.
Shilla était une prêtresse du panthéon elfe, résidant dans
l’un des temp’archan, les temples « observatoires » dédiés
aux constellations. Elle était aussi une questeuse de l’Ordre
rouge détachée en Syl’Gaedrim.
Shilla aperçut immédiatement la tache de naissance de
Reultan, reconnut la forme mais n’y vit pas la même signi-
fication que le vieux devin. Elle décida de proposer un
marché à Reultan : elle ne la livrerait pas aux autorités, mais
en échange elle viendrait se former au temple où elle pour-
rait être nourrie, et même logée si elle le désirait.
Reultan, méfiante, n’accepta pas immédiatement mais la
perspective de manger à sa faim finit de la convaincre. Ainsi
commença-t-elle, difficilement, sa formation au temple.
Shilla fut avec Reultan d’une immense patience et, petit
à petit, mois après mois, année après année, elle apprit à
gagner sa confiance. Aujourd’hui, elle est certainement la
seule personne en qui Reultan a une confiance pleine et
entière.
Après avoir appris à maîtriser la magie des constella-
tion, Shilla l’a envoyé jusqu’à Mystiantrios, la forteresse de
l’Ordre rouge. Voilà Reultan désormais questeuse, et pro-
pulsée à la tête d’un fief par l’ordre, avec plusieurs de ses
compagnons d’arme.

Proposition de choix d’évolution :

• Niveau 9. Sorts préparés Sorts préparés (niveau 1) :
bouclier de la foi, injonction, sanctuaire, soin des bles-
sures. Sorts préparés (niveau 2) : immobiliser un huma-
noïde, prière de soin, restauration inférieure. Sorts préparés
(niveau 3) : lumière du jour, mot de guérison de groupe,
revigorer. Sorts préparés (niveau 4) : bannissement,
gardien de la foi, localiser une créature.
• Niveau 10. Sorts préparés Sorts préparés (niveau 1) :
bouclier de la foi, injonction, sanctuaire, soin des blessures.
Sorts préparés (niveau 2) : immobiliser un humanoïde,
prière de soin, restauration inférieure. Sorts
préparés (niveau 3) : lumière du jour, mot
de guérison de groupe, revigorer. Sorts pré-
parés (niveau 4) : bannissement, gardien
de la foi, localiser une créature. Sorts préparés
(niveau 5) : Entrave planaire.

77
 Aristoxène
10
valeur

Force Classe Spécialisation Niveau Points d’expérience

+0 +0
Modificateur

m
sauv.
Roublarde Bonimenteur 8 34 000
Tendance
Origine Peuple Sociale Morale

18 Demi-orque Changement Altruisme

valeur

Dextérité

+4 +7
Modificateur

sauv. M Compétence modif. Historique

m
 Acrobaties (DEX) +4 Itinérant
 Arcanes (INT) +1 Trait de personnalité

10
valeur

Constitution  Athlétisme (FOR) +0 J’ai toujours quelque chose à raconter pour détendre l’atmosphère

+0 +0 +6
Modificateur .
sauv.
 Discrétion (DEX) Idéal

m
 Dressage (SAG) +1 Honnêteté. Je déteste ceux qui profite des autres.
 Escamotage (DEX) +6 Lien

12
Tout ce que je fais, je le fais pour prouver ma valeur
Intelligence
valeur
 Histoire (INT) +1 aux yeux de mon père.
+7
+1 +4
Défaut
Modificateur
 Intimidation (CHA)
J’ai toujours du mal à cacher ce que je pense.
m
sauv.
 Investigation (INT) +1 On dit que je parle trop.
 Médecine (SAG) +1
+1
13 Maîtrises & Langues
valeur
 Nature (INT)
Sagesse
+1
+1 +1
Modificateur  Perception (SAG) impérial commercial, narodyazy (orc), imsetkeri (nain)

m
sauv.
 Perspicacité (SAG) +1 argot des voleurs
 Persuasion (CHA) +11 véhicules (terrestres), outils de voleur
+1
18 
valeur Religion (INT)
armures légères
Charisme  +7
+4 +4
Représentation (CHA)
Modificateur

m
sauv.  Supercherie (CHA) +11 armes courantes, arbalètes de poing, épées longues,

 Survie (SAG) +4 rapières, épées courtes

Bonus de maîtrise +3 Initiative +3 Classe

d’armure 16 Vitesse 9m
Perception passive 11 attaque
corps à corps +0 attaque
à distance +3 attaque
magique

DD des jets de
sauvegarde des sorts Armes ou sorts Att. Dégâts Propriété & spécial

Rapière vicieuse +1 +8 1d8+5 P Finesse ; +2d6 dégâts sur un 20 au jet d’attaque

Points de vie maximum
Épée courte +7 1d6+4 P Finesse, légère

Points de vie actuels 45 Dague (x2) +7 1d4+4 P Finesse, légère, lancer, portée (6/18)

Dés de vie d8 (8)

Dés de vie dépensés

Niveau d'épuisement

Sauvegarde Réussies
contre la mort Ratées 

Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341

 Age Sexe Taille Poids Cheveux Yeux Portrait

25 F 1m75 70 kg
Signes particuliers

Aptitudes, capacités & Dons

Aptitude d’historique : voyageur

Capacités d’origine : vision dans le noir (18 m) - Menaçant - Acharnement -

Sauvagerie

Capacités de classe : Expertise (Persuasion - Supercherie) - Attaque sournoise

(3d6) - Ruse

Archétype du roublard - Charmant personnage - Baragoin

Esquive instinctive

Dons : Expert en supercherie (effets 1, 4 et 5) - Amélioration de caractéristique

(Dextérité - Charisme)

Notes

Magie équipement
Classe de lanceur de Caractéristique DD des jets de sauvegarde Bonus d’attaque
sorT d’incantation des sorts de sorts tenue de voyage

vêtements tape-à-l’œil

Sorts connus tente pour 1 personne et couverture

sac de voyage

bourse contenant 510 statères d’or PP

paquetage de cambrioleur

PO
outils de voleur

armure de cuir cloutée

PE
anneau de dérobade

médaillon de l’Ordre rouge

PA

PC
 Dehva Iroshan
9
valeur

Force Classe Spécialisation Niveau Points d’expérience

-1 -1
Modificateur

m
sauv.
Magicien Maître d’étude 8 34 000
Tendance
Origine Peuple Sociale Morale

14 Gnome vaesenkaebae Tradition Altruisme

valeur

Dextérité

+2 +2
Modificateur

sauv. M Compétence modif. Historique

m
 Acrobaties (DEX) +2 Érudit (alchimie)
 Arcanes (INT) +8 Trait de personnalité

12
valeur

Constitution  Athlétisme (FOR) -1 J’angoisse face aux situations relationnelles,

et je finis toujours par m’y ridiculiser.

+1 +1 +2
Modificateur

sauv.
 Discrétion (DEX) Idéal

m
 Dressage (SAG) +3 Logique. C’est par une application pragmatique et logique des
connaissances que les peuples peuvent s’améliorer.
 Escamotage (DEX) +2 Lien

20 +8 Je souhaite partager mon savoir et bâtir une université ou une

valeur

Intelligence  Histoire (INT) école là où les habitants en ont le plus besoin.

-1
+5 +8
Défaut
Modificateur
 Intimidation (CHA)
Je passe beaucoup de temps absorbé par mes pensées, ce qui me
m
sauv.
 Investigation (INT) +4 rend parfois distrait ou peu attentif à ce qui m’entoure.
 Médecine (SAG) +6
+8
17 Maîtrises & Langues
valeur
 Nature (INT)
Sagesse
+3
+3 +6
Modificateur  Perception (SAG) impérial commercial, bhashvakùda (gnome), impérial

m
sauv.
 Perspicacité (SAG) +6 supérieur
 Persuasion (CHA) -1 matériel d’alchimiste, outils d’herboriste, outils de
+5
9 
valeur Religion (INT)
forgeron, outils de joaillier
Charisme  -1
-1 -1
Représentation (CHA)
Modificateur

m
sauv.  Supercherie (CHA) -1 dagues, fléchettes, frondes, bâtons, arbalètes légères

 Survie (SAG) +3

Bonus de maîtrise +3 Initiative +2 Classe

d’armure 14 Vitesse 7,5 m
Perception passive 13 attaque
corps à corps -1 attaque
à distance +2 attaque
magique +8
DD des jets de
sauvegarde des sorts 16 Armes ou sorts Att. Dégâts Propriété & spécial

Dague +5 1d4+4 P Finesse, légère, lancer, portée (6/18)

Points de vie maximum

Points de vie actuels 51

Dés de vie d6 (8)

Dés de vie dépensés

Niveau d'épuisement

Sauvegarde Réussies
contre la mort Ratées 

Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341

 Age Sexe Taille Poids Cheveux Yeux Portrait

30 M 1m10 21 kg
Signes particuliers

Aptitudes, capacités & Dons

Aptitude d’historique : Culture générale

Capacités d’origine : vision dans le noir (18 m) - Ruse gnome - Artisan émérite -

ami des animaux

Capacités de classe : Lancer des sorts - Incantation rituelle - Focaliseur d’incantation

Restauration magique

Tradition arcanique - Créer son simulacre (cf. Notes) - Appeler/renvoyer son

simulacre

Connaissances variées (Nature - outils d’herboriste - outils de forgeron - outils de

joaillier)

Dons : Coriace - Augmentation de caractéristique (Intelligence +2)

Notes

Simulacre de niveau 2 - Heria, chouette mécanique - taille TP

FOR -4 (2) ; DEX +3 (16) ; CON -1 (8) ; INT -1 (9) ; SAG +1 (12) ; CHA +0 (10)

CA 15 ; PV 8 ; Vitesse 6 m, vol 12 m

Capacités : canal arcanique, caractéristiques renforcées, défenses renforcées, invisibilité, vision partagée, vol

Magie équipement
Classe de lanceur de Caractéristique DD des jets de sauvegarde Bonus d’attaque
sorT d’incantation des sorts de sorts habits de bonne qualité

Magicien INT 16 +8 deux bougies

Sorts connus matériel d’alchimiste

Tours de magie : main du mage, message, trait de feu, illusion mineure quelques lettres de correspondance avec un ou plusieurs

communication avec les animaux (toujours préparé, aucun emplacement de sort) confrères PP

Sorts préparés par jour : 13 bourse contenant 495 statères d’or

Niveau 1 : armure du mage, détection de la magie, graisse, serviteur invisible, sommeil, bâton (focaliseur) PO

strangulation, identification, simulacre de vie, léger comme une plume, bouclier paquetage d’érudit
PE
Niveau 2 : bouche magique, briser, dessication, image miroir, invisibilité, rayon grimoire (cf. ci-contre)

affaiblissant bracelets de défense

PA
Niveau 3 : clignotement, dissipation de la magie, éclair, envoi de message, forme médaillon de l’Ordre rouge

gazeuse, lenteur, motif hypnotique

PC

Niveau 4 : chien de garde, porte dimensionnelle, sanctuaire privé, tempête de grêle

 Helike Eucarpis
19
valeur

Force Classe Spécialisation Niveau Points d’expérience

+4 +7
Modificateur

m
Guerrière
sauv.
Officier 8 34 000
Tendance
Origine Peuple Sociale Morale

12 Humaine talentueuse Changement Volatilité

valeur

Dextérité

+1 +1
Modificateur

sauv. M Compétence modif. Historique

m
 Acrobaties (DEX) +1 Militaire (fantassin)
 Arcanes (INT) -1 Trait de personnalité

14
valeur

Constitution  Athlétisme (FOR) +7 Je n’accorde aucune importance aux paroles

et ne me fie qu’aux actes.

+2 +5 +1
Modificateur

sauv.
 Discrétion (DEX) Idéal

m
 Dressage (SAG) +1 Changement. Le chaos de la bataille est une source primale
d’énergie et de changement.
 Escamotage (DEX) +1 Lien

8 -1
valeur

Intelligence  Histoire (INT) Mon honneur est ma raison d’être.

+8
-1 -1
Défaut
Modificateur
 Intimidation (CHA)

m
sauv.
 Investigation (INT) -1 Je noie mes souvenirs dans l’alcool.
 Médecine (SAG) +1
-1
12 Maîtrises & Langues
valeur
 Nature (INT)
Sagesse
+1
+1 +1
Modificateur  Perception (SAG) impérial commercial, impérial supérieur

m
sauv.
 Perspicacité (SAG) +4 jeux de dés
 Persuasion (CHA) +5 toutes les armures, bouclier
-1
14 
valeur Religion (INT)
armes courantes, armes de guerre
Charisme  +2
+2 +2
Représentation (CHA)
Modificateur

m
sauv.  Supercherie (CHA) +2
 Survie (SAG) +4

Bonus de maîtrise +3 Initiative +6 Classe

d’armure 16 Vitesse 9m
Perception passive 16 attaque
corps à corps +4 attaque
à distance +1 attaque
magique +0
DD des jets de
sauvegarde des sorts Armes ou sorts Att. Dégâts Propriété & spécial

Lance ardente +7 1d6+6 P Lancer, portée (6/18), polyvalente (1d8+4) ;

Points de vie maximum
+2d6 dégâts de feu si enflammée

Points de vie actuels 67 Hachette (x2) +7 1d6+6 T Légère, lancer, portée (6/18)

Dés de vie d10 (8)

Dés de vie dépensés

Niveau d'épuisement

Sauvegarde Réussies
contre la mort Ratées 

Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341

 Age Sexe Taille Poids Cheveux Yeux Portrait

27 F 1m72 69 kg
Signes particuliers

Aptitudes, capacités & Dons

Aptitude d’historique : Frères d’armes

Capacités de classe : Style de combat (Duel) - Second souffle - Sursaut d’activité

(x1)

Archétype martial - Commandant redoutable (3d6) - Inspiration guérrière -

Meneur d’hommes

Attaque supplémentaire (+1)

Dons : Expert en armes doubles - Vigilant - Expert au bouclier (FOR +1) -

Coriace

Notes

Magie équipement
Classe de lanceur de Caractéristique DD des jets de sauvegarde Bonus d’attaque
sorT d’incantation des sorts de sorts couverture

habits courants

Sorts connus jeu de dés

insigne ou emblême de votre unité et de votre rang

pierre à affûter PP

bourse contenant 365 statères d’or

PO
cotte de mailles (désavantage aux tests de

Discrétion)
PE
paquetage d’explorateur

bouclier (+2 à la CA si équipé)

PA

médaillon de l'Ordre rouge

PC
 Jamba Zawadi
9
valeur

Force Classe Spécialisation Niveau Points d’expérience

-1 -1
Modificateur

m
sauv.
Barde Taromancien 8 34 000
Tendance
Origine Peuple Sociale Morale

16 Humain talentueux Équilibre Altruisme

valeur

Dextérité

+3 +6
Modificateur

sauv. M Compétence modif. Historique

m
 Acrobaties (DEX) +3 Explorateur
 Arcanes (INT) +1 Trait de personnalité

12
valeur

Constitution  Athlétisme (FOR) +2 Je ne tiens pas en place, et il m’est impossible de me concentrer

plusiseurs eures de suite sur une même tâche.

+1 +1 +3
Modificateur

sauv.
 Discrétion (DEX) Idéal

m
 Dressage (SAG) +2 Nature. Rien n’égale l’attrait d’un paysage sauvage et vierge de
civilisatioN.
 Escamotage (DEX) +3 Lien

12
Je suis tombé par hasard sur une ancienne carte qui semble
Intelligence
valeur
 Histoire (INT) +1 indiquer l’emplacement d’un trésor.
+3
+1 +1
Défaut
Modificateur
 Intimidation (CHA)
Je ne supporte pas la violence et je fais tout mon possible pour
m
sauv.
 Investigation (INT) +1 éviter la confrontatiion.
 Médecine (SAG) +2
+1
15 Maîtrises & Langues
valeur
 Nature (INT)
Sagesse
+2
+2 +2
Modificateur  Perception (SAG) impérial commercial, impérial supérieur, mystnenkeri

m
sauv.
 Perspicacité (SAG) +8 (langue magique)
 Persuasion (CHA) +10 véhicules (terrestres), flûte, tricorde, harpe, jeux de cartes
+1
18 
valeur Religion (INT)
armures légères
Charisme  +7
+4 +7
Représentation (CHA)
Modificateur

m
sauv.  Supercherie (CHA) +7 armes courantes, arbalètes de poing, épées longues,

 Survie (SAG) +5 rapières, épées courtes

Bonus de maîtrise +3 Initiative +4 Classe

d’armure 14 Vitesse 9m
Perception passive 12 attaque
corps à corps -1 attaque
à distance +2 attaque
magique +7
DD des jets de
sauvegarde des sorts 15 Armes ou sorts Att. Dégâts Propriété & spécial

Rapière +4 1d8+2 P Finesse

Points de vie maximum
Dague +4 1d4+2 P Finesse, légère, lancer, portée (6/18)

Points de vie actuels 48

Dés de vie d8 (8)

Dés de vie dépensés

Niveau d'épuisement

Sauvegarde Réussies
contre la mort Ratées 

Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341

 Age Sexe Taille Poids Cheveux Yeux Portrait

31 M 1m82 75 kg
Signes particuliers

Aptitudes, capacités & Dons

Aptitude d’historique : Découvreur

Capacités de classe : Lancer des sorts - Incantation rituelle - Focaliseur d’incantation

Inspiration bardique (d8)

Touche-à-tout

Chant reposant (d6)

Collège bardique - Le pouvoir des lames - Lames explosives - Conteneurs de sorts

Expertise (Perspicacité - Persuasion)

Source d’inspiration

Dons : Expert en Perspicacité (effets 1, 4 et 5) - Expert en Persuasion (effets 1, 4 et 5)

Notes

Magie équipement
Classe de lanceur de Caractéristique DD des jets de sauvegarde Bonus d’attaque
sorT d’incantation des sorts de sorts

Barde CHA 15 +7 tenue de voyage

Sorts connus sac contenant couverture et tente pou r 1 personne

Tours de magie : lumières dansantes, moquerie cruelle, prestidigitation outre d’eau

15 m de corde en soie PP

Niveau 1 : charme personne, compréhension des langues, déguisement, fou rire, bourse contenant 452 statères d’or

soin des blessures paquetage de diplomate PO

Niveau 2 : apaisement des émotions, immobiliser un humanoïde flûte

PE
Niveau 3 : dissipation de la magie armure de cuir

Niveau 4 : confusion, terrain hallucinatoire médaillon de l’Ordre rouge

PA
flûte terrifiante

PC
 Réultan Solas
9
valeur

Force Classe Spécialisation Niveau Points d’expérience

-1 -1
Modificateur

m
sauv.
Clerc Astrologue 8 34 000
Tendance
Origine Peuple Sociale Morale

15 Elfe d’acier Changement Volatilité

valeur

Dextérité

+2 +2
Modificateur

sauv. M Compétence modif. Historique

m
 Acrobaties (DEX) +2 Miséreux
 Arcanes (INT) +2 Trait de personnalité

11
valeur

Constitution  Athlétisme (FOR) -1 Je dis franchement ce que je pense, sans m’embarrasser des
sentiments des autres.

+0 +0 +5
Modificateur

sauv.
 Discrétion (DEX) Idéal

m
 Dressage (SAG) +4 Liberté. La richesse est une prison, la pauvreté une libération.
 Escamotage (DEX) +5 Lien

14
Avant de me retrouver dans la rue, j’avais une famille. Ceux qui la com-
Intelligence
valeur
 Histoire (INT) +2 posent m’ont abbandonnée et n’ont pas levé le petite doigt pour m’aider.
+1
+2 +2
Défaut
Modificateur
 Intimidation (CHA)

m
sauv.
 Investigation (INT) +2 Je suis incapable de réellement faire confiance à quelqu’un.
 Médecine (SAG) +7
+2
18 Maîtrises & Langues
valeur
 Nature (INT)
Sagesse
+7
+4 +7
Modificateur  Perception (SAG) impérial commercial, tean’tianta (elfe), tean’fora (elfe

m
sauv.
 Perspicacité (SAG) +4 magique)
 Persuasion (CHA) +1 jeux de cartes, outils de voleur
+5
13 
valeur Religion (INT)
armures légères, armures intermédiaires, boucliers
Charisme  +1
+1 +4
Représentation (CHA)
Modificateur

m
sauv.  Supercherie (CHA) +1 armes courantes, épées longues, épées courtes, arcs

 Survie (SAG) +4 longs, arcs courts

Bonus de maîtrise +3 Initiative +2 Classe

d’armure 16 Vitesse 9m
Perception passive 16 attaque
corps à corps -1 attaque
à distance +2 attaque
magique +5
DD des jets de
sauvegarde des sorts 15 Armes ou sorts Att. Dégâts Propriété & spécial

Épée courte +1 +6 1d6+3 P Finesse, légère

Points de vie maximum
Arbalète légère (20 carreaux) +5 1d8+2 P Munitions, portée (24/96), rechargement, 2M

Points de vie actuels 43

Dés de vie d8 (5)

Dés de vie dépensés

Niveau d'épuisement

Sauvegarde Réussies
contre la mort Ratées 

Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341

 Age Sexe Taille Poids Cheveux Yeux Portrait

32 F 1m65 60 kg
Signes particuliers

Aptitudes, capacités & Dons

Aptitude d’historique : Refuge

Capacités d’origine : vision dans le noir (36 m) - Ascendance féerique - Transe

Tour de magie (lumières dansantes - CHA)

Capacités de classe : Lancer des sorts - Focaliseur d’incantation

Vocation divine (astrologue) - Sorts de vocation - Vision des étoiles - Magie des

étoiles (réparation)

Bénédiction nocturne - Incantation rituelle

Canalisation d’énergie divine (1/repos) - Effet de canalisation d’énergie divine (renvoi

des morts-vivants - vision des étoiles partagée) - Destruction des morts-vivants

Dons : Destiné - Augmentation de caractéristiques (Sagesse +2)

Notes

Magie équipement
Classe de lanceur de Caractéristique DD des jets de sauvegarde Bonus d’attaque
sorT d’incantation des sorts de sorts couverture rapiécée

Clerc SAG 15 +7 vêtements courants

Sorts connus jeu de cartes

Tours de magie : assistance, épargner les mourants, flamme sacrée, lumières bourse contenant 396 statères d’or
dansantes, porte-bonheur, réparation
chemise de mailles elfique PP
Sorts préparés par jour : 12 parmi la liste des sorts du clerc
paquetage d’explorateur
Sorts préparés par défaut :
PO
Niveau 1 : bouclier de la foi, injonction, sanctuaire, soin des blessures bouclier (+2 à la CA si équipé)

Niveau 2 : immobiliser un humanoïde, prière de soins, restauration inférieure symbole sacré (petite lanterne qui s’accroche au
PE
Niveau 3 : esprits gardiens, mot de guérison de groupe bouclier)
NIveau 4 : bannissement, gardiens de la foi
lanterne de révélation
Sorts de vocation : Niveau 1 : couleurs dansantes, image silencieuse PA

médaillon de l’Ordre rouge

Niveau 2 : flou, rayon de lune

Niveau 3 : clairvoyance, motif hypnotique PC

Niveau 4 : divination, invisibilité supérieure

PARTIE 3 :
CRÉATURES ET PNJ

Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341

3

Cette partie regroupe les caractéristiques techniques des Campement

PNJ et créatures présents dans ce tome.
Aucun PNJ et aucune créature ne possède d’équipement du navire échoué
indiqué. Considérez qu’ils possèdent l’équipement néces- Élu Id 2
saire à l’utilisation de leurs capacités. Vous pouvez aussi, Humanoïde (humain) Taille : M
si vous le désirez, rajouter quelques pièces d’équipement Bonus de Maîtrise +2
vous semblant logiques (une ou deux potions de soins pour FOR DEX CON INT SAG CHA
Kuanysh, par exemple). Enfin, vous pouvez décider qu’ils +3 (16) +1 (12) +2 (14) +0 (10) -1 (8) +1 (12)
ont un peu d’argent avec eux. Les plus pauvres auront au Svg +5 +1 +4 +0 -1 +3
mieux 1d4 drachmes d’argent dans une bourse à la ceinture, Langues commercial, paraximan
et les plus riches 1d10 statères d’or. Sens vision dans le noir 36 m, Perception passive 9
Capacités spéciales
Amphibie. Peut respirer à l’air libre et sous l’eau.
Fou de rage. S’il subit 10 dégâts ou plus d’une unique attaque,
avantage aux jets d’attaque au corps à corps et 2 dégâts sup-
plémentaires avec ses griffes jusqu’à la fin de son tour suivant.
Profondeurs ténébreuses. Immunité aux effets de la pression
qui règne dans les profondeurs de l’océan.
Combat
Parlons un peu langages…
CA 13 (armure naturelle)
En Pangée, il n’existe pas d’uniformisation des lan- PV 91 (14d8+28)
gues comme on pourrait en trouver dans d’autres uni- Vitesse 9 m, nage 9 m
vers. Afin que vous puissiez rapidement retrouver à quoi Vulnérabilité aux dégâts de feu
correspond chaque dialecte de Pangée, ainsi que sa pro- Résistance aux dégâts de froid
nonciation, voici un petit tableau de correspondances : Scores d’attaque
LANGUE PRONONCIATION NOM SRD 5.1 Griffes. Attaque d’arme au corps à corps : +5, allonge 1,5 m.
Avyssan – abyssal Dégâts 2d8+3 (12) tranchants.
bhasvakùda basvakouda gnome Actions
Attaquer. Une attaque de griffes.
emsimmkeri ènesimekéri nain supérieur
hadyssan – infernal
Katmos,
impérial
supérieur/
– commun
Prêtre de la Chose sous la surfaCe Id 4
Humanoïde (humain) Taille : M
commercial
Bonus de Maîtrise +2
imsetkeri ime-sétkéri nain
FOR DEX CON INT SAG CHA
k’reoch krill – gnoll +4 (18) +2 (14) +3 (16) +1 (12) +1 (12) +2 (15)
khum’Kele koume-kélé demi-ogre Svg +4 +2 +5 +1 +3 +4
malenyazy malène-iazi gobelin Compétences Athlétisme +6, Perception +3, Supercherie +4
masteryazy mastère-iazi gobelin (gobelours Langues impérial commercial, paraximan
et hobgobelins) Sens vision dans le noir 36 m, Perception passive 13
megyssan – géant Capacités spéciales
narodyazy narode-iazi orc Amphibie. Peut respirer à l’air libre et sous l’eau.
onyssan – sylvestre Fou de rage. S’il subit 10 dégâts ou plus d’une unique attaque,
avantage aux jets d’attaque au corps à corps et 4 dégâts
paraximan – noir-parler
supplémentaires avec ses sorts et ses griffes jusqu’à la fin
protogenos – primordial
de son tour suivant.
tean’fora tihane-fora sylvestre elfique
Incantation innée. Caractéristique d’incantation : Charisme
tean’tianta tihane-tian-n-ta elfique (DD du jet de sauvegarde contre les sorts 12). Katmos peut
tean’oir tihane-noïr haut elfique lancer les sorts suivants de manière innée sans aucune
composante matérielle :

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 CAMPEMENT DU NAVIRE ÉCHOUÉ
3

À volonté : flamme sacrée Immunité aux états à terre, charmé, empoisonné, inconscient
3/jour chacun : sanctuaire, sommeil et paralysé
1/jour chacun : briser, tempête de grêle Résistance aux dégâts de froid et de poison.
Profondeurs ténébreuses. Immunité aux effets de la pression Scores d’attaque
qui règne dans les profondeurs de l’océan. Dard. Attaque d’arme au corps à corps : +7, allonge 18 m.
Voix des profondeurs. Katmos captive une audience par son Dégâts 2d10+4 (15) perforants. La cible doit réussir un
discours melliflu et monotone. Les créatures qui l’entendent jet de sauvegarde de Constitution DD 15 ou subir 2d6 (7)
sont fascinées pendant 5 min. Au terme de cette période, dégâts de poison au début de chacun de ses tours. Elle
elles effectuent un jet de sauvegarde de Sagesse DD 13. peut retenter le jet de sauvegarde à la fin de son tour pour
En cas d’échec, Katmos peut s’assurer que les créatures mettre un terme à l’effet.
oublient ou ne prêtent aucune importance à un événement Tentacule. Attaque d’arme au corps à corps : +7, allonge 18 m.
dont elles ont été témoins récemment. Dégâts 3d10+4 (20) contondants.
Combat Actions
CA 14 (armure naturelle) Attaquer. Deux attaques de tentacule et une attaque de dard.
PV 120 (16d8+48) Souffle (Recharge 5-6). La chose sort la gueule de l’eau et
Vitesse 9 m, nage 9 m crache un cône de 9 m composé de minuscules sangsues.
Vulnérabilité aux dégâts de feu Les créatures dans la zone effectuent un jet de sauvegarde
Résistance aux dégâts de froid de Dextérité DD 15.
Scores d’attaque Échec : 6d6 (21) dégâts perforants et la cible est aveuglée.
Griffes. Attaque d’arme au corps à corps : +6, allonge 1,5 m. Une cible aveuglée peut effectuer un jet de sauvegarde de
Dégâts 2d6+4 (11) tranchants. Constitution DD 15 à la fin de ses tours pour annuler l’effet.
Main électrique. Attaque de sort au corps à corps : +4 (avan- Réussite : la moitié des dégâts et pas d’aveuglement.
tage si la cible porte une armure métallique), allonge 1,5 m.
Dégâts 2d8 (9) de foudre et la cible ne peut pas effectuer VIllageoIs de ParadIos Id 1/8
de réaction jusqu’au début de son prochain tour. Humanoïde (humain) Taille : M
Main nécrosante (3/jour). Attaque de sort au corps à Bonus de Maîtrise +2
corps : +4, allonge 1,5 m. Dégâts 3d10 (16) nécrotiques. FOR DEX CON INT SAG CHA
Actions +0 (11) +1 (12) +0 (10) +0 (10) +0 (11) +0 (10)
Attaquer. Une attaque de griffes ou une attaque de main Svg +0 +1 +0 +0 +0 +0
électrique ou une attaque de main nécrosante. Compétences Religion +2, Supercherie +2
Lancer un sort. Une incantation de sort. Langues impérial commercial, paraximan
Sens Perception passive 10
la Chose sous la surfaCe Id 7 Capacités spéciales
Créature monstrueuse Taille : Gig Sombre dévotion. Avantage aux jets de sauvegarde contre les
Bonus de Maîtrise +3 effets charmé et terrorisé.
FOR DEX CON INT SAG CHA Combat
+4 (19) +3 (17) +4 (18) +0 (10) +1 (13) +0 (10) CA 12 (armure de cuir)
Svg +4 +6 +4 +0 +1 +0 PV 9 (2d8)
Compétences Acrobaties +6, Discrétion +6, Perception +4 Vitesse 9 m
Langues – Immunité aux dégâts de poison et nécrotiques
Sens vision dans le noir 36 m, Perception passive 14 Immunité aux états à terre, empoigné, empoisonné, entravé,
Capacités spéciales inconscient, paralysé et à l’épuisement
Camouflage. Avantage aux tests de Dextérité (Discrétion) Résistance aux dégâts d’acide, de feu, de foudre, de froid et
effectués pour se cacher sous l’eau. de tonnerre ; contondants, perforants et tranchants infligés
Respiration aquatique. Ne peut respirer que sous l’eau. par des attaques non magiques qui ne sont pas en argent.
Combat Scores d’attaque
CA 18 (armure naturelle) Cimeterre. Attaque d’arme au corps à corps : +3,
PV 130 (9d20+36) allonge 1,5 m. Dégâts 1d6+1 (4) tranchants.
Vitesse 9 m, nage 36 m Actions
Immunité aux dégâts contondants Attaquer. Une attaque de cimeterre.

91
3

Casting merCenaIres Id 2
de l’auberge fortifiée Humanoïde (n’importe quelle origine)
Bonus de Maîtrise +2
Taille : M

Karn Id 5 FOR DEX CON INT SAG CHA

Humanoïde (Nain) Taille : M +4 (18) +1 (12) +2 (14) +0 (10) +2 (15) +0 (10)
Bonus de Maîtrise +3 Svg +6 +1 +4 +0 +2 +0
FOR DEX CON INT SAG CHA Compétences Athlétisme +6, Perception +4
+4 (18) +1 (12) +2 (14) +0 (10) +2 (15) +2 (14) Maîtrises outils jeux de dés ou jeux de cartes
Svg +7 +1 +5 +0 +5 +2 Langues deux langues au choix
Compétences Athlétisme +7, Perception +5, Persuasion ou Sens Perception passive 14
Intimidation +8 Capacités spéciales
Maîtrises outils jeux de dés ou jeux de cartes Combat coordonné. Quand le mercenaire vétéran se bat
Langues deux langues au choix à 1,5 m ou moins d’un allié, il a l’avantage sur ses attaques.
Sens Perception passive 15 Combat
Capacités spéciales CA 15 (armure de cuir clouté et bouclier)
Combat coordonné. Quand le mercenaire vétéran se bat PV 39 (6d8+12)
à 1,5 m ou moins d’un allié, il a l’avantage sur ses attaques. Vitesse 9 m
Brutal. Lorsqu’il réussit une attaque de corps à corps, le Scores d’attaque
mercenaire vétéran ajoute un dés correspondant au dé de Épée longue. Attaque d’arme au corps à corps : +6,
dégâts de l’arme qu’il manie aux dégâts infligés par cette allonge 1,5 m. Dégâts : 1d8+4 (8) tranchants ou 1d10+4 (9)
attaque (déjà inclus). si l’épée est tenue à deux mains lors de l’attaque.
Tireur d’élite. Lorsqu’il réussit une attaque à distance, le Arbalète lourde. Attaque d’arme à distance : +3,
mercenaire vétéran ajoute deux dés correspondant au dé de portée 24/96 m. Dégâts : 1d10+1 (6) perforants.
dégâts de l’arme qu’il manie aux dégâts infligés par cette Actions
attaque (déjà inclus). Attaquer. Deux attaques au corps à corps ou une attaque à
Combat distance.
CA 17 (armure d’écaille et bouclier) Encouragement. Tous les alliés à 12 m du sergent mercenaire,
PV 78 (12d8+24) capables de l’entendre et de le comprendre, ajoutent +3
Vitesse 9 m aux dégâts de leurs attaques.
Scores d’attaque Réactions
Épée longue. Attaque d’arme au corps à corps : +7, Tenace. Lorsqu’une attaque touche le sergent mercenaire, il
allonge 1,50 m. Dégâts : 2d8+4 (13) tranchants ou 2d10+4 divise par deux les dégâts qui lui sont infligés.
(15) si maniée à deux mains.
Arbalète lourde. Attaque d’arme à distance : +4, sIressa Id 6
portée 24/96 m. Dégâts : 3d10+1 (17) perforants. Humanoïde (humaine) Taille : M
Actions Bonus de Maîtrise +3
Attaquer. Trois attaques au corps à corps ou une attaque à FOR DEX CON INT SAG CHA
distance. -1 (9) +2 (14) +0 (11) +3 (17) +1 (12) +0 (11)
Coup de bouclier. Attaque d’arme au corps à corps : +7, Svg -1 +2 +0 +6 +4 +0
allonge 1,50 m. Dégâts : 2d4+4 (9) contondants et la cible Compétences Arcanes +6, Histoire +6
doit réussir un jet de sauvegarde de Force DD 12 ou être Langues quatre langues au choix
repoussée de 3 m. Si la cible sort de la zone d’allonge d’une Sens Perception passive 11
créature, cette dernière peut effectuer une attaque d’oppor- Capacités spéciales
tunité si elle en a la possibilité. Incantation. Caractéristique d’incantation : Intelligence (DD du
Réactions jet de sauvegarde contre les sorts 14). Le Mage peut lancer
Tenace. Lorsqu’une attaque touche le mercenaire vétéran, il les sorts suivants :
divise par deux les dégâts qui lui sont infligés. À volonté : lumière, main du mage, prestidigitation
4/jour parmi : armure du mage, bouclier, détection
de la magie, mains brûlantes
3/jour parmi : pas brumeux, suggestion

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 INQUISITEURS
3

Inquisiteurs
Jocasta ID 8
Humanoïde (humaine) Taille : M
Bonus de Maîtrise +3
FOR DEX CON INT SAG CHA
+0 (10) +0 (10) +2 (14) +2 (15) +5 (20) +2 (15)
Svg +0 +0 +2 +5 +8 +5
Compétences Arcanes +5, Histoire +5, Religion +5,
Supercherie +5
Langues impérial commercial, tean’tianta, tean’fora
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 15

3/jour parmi : boule de feu, contresort, vol

3/jour parmi : invisibilité supérieure, tempête de grêle
1/jour parmi : cône de froid*
Combat
CA 12 (15 avec armure du mage)
PV 40 (9d8)
Vitesse 9 m
Scores d’attaque
Dague. Attaque d’arme au corps à corps ou à distance : +5,
allonge 1,5 m ou portée 6/18m. Dégâts : 1d4+2 (4)
contondant.
Trait de feu. Attaque magique à distance : +6, portée 36 m.
Dégâts : 2d10 (11) de feu.
Actions
Attaquer. Une attaque de dague ou une attaque de trait de feu.

93
3

Capacités spéciales PV 65 (10d8+20)

Clé de la prophétie. +3 aux tests d’initiative. S’il est surpris, il Vitesse 9 m
peut tout de même effectuer une action lors de son premier Scores d’attaque
tour de combat. Il ne peut en revanche pas effectuer de Cimeterre. Attaque d’arme au corps à corps : +5,
réaction avant d’avoir effectué une première action. allonge 1,5 m. Dégâts 1d6+3 (6) tranchants.
Incantation. Caractéristique d’incantation : Sagesse (DD du jet Dague. Attaque d’arme au corps à corps ou à distance : +5,
de sauvegarde contre les sorts 16). Jocasta peut lancer les allonge 1,5 m ou portée 6/18 m. Dégâts 1d4+3 (5)
sorts suivants : perforants.
À volonté : assistance, épargner les mourants, lumière, Actions
thaumaturgie Attaquer. Deux attaques de cimeterre et une attaque de
5/jour parmi : arme spirituelle, balisage, indentification, dague au corps à corps OU deux attaques de dague à
restauration inférieure, silence, soin des blessures distance.
3/jour parmi : bannissement, dissipation de la magie, Réactions
esprits gardiens, gardien de la foi, mot de guérison de Parade. +2 à la CA contre une attaque au corps à corps réus-
groupe, protection contre la mort sie contre lui. Doit voir son agresseur et manier une arme
2/jour parmi : colonne de flamme, suggestion, de corps à corps pour utiliser la parade.
téléportation
Combat
CA 14 (cuirasse)
Morts-vivants
PV 117 (18d8+36) Âme-en-PeIne Id 5
Vitesse 9 m Type : Mort-vivant Taille : M
Scores d’attaque Bonus de Maîtrise +3
Masse d’arme. Attaque d’arme au corps à corps : +3, FOR DEX CON INT SAG CHA
allonge 1,5 m. Dégâts 1d6 (3) contondants. -2 (6) +3 (16) +3 (16) +1 (12) +2 (14) +2 (15)
Flamme divine. Attaque de sort à distance : +8, portée 18 m. Svg -2 +3 +3 +1 +2 +2
Dégâts 2d8 (9) radiants. Un abri partiel ou important Langues celles qu’elle connaissait de son vivant
n’offre aucun bénéfice contre cette attaque. Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 12
Actions Capacités spéciales
Attaquer. Une attaque de masse d’arme ou de flamme divine. Déplacement intangible. Peut traverser créatures et objets en
Double menace. Une incantation d’un sort à volonté et une les considérant comme du terrain difficile. Subit 1d10 (5)
attaque de masse d’arme OU une utilisation de flamme dégâts de force si elle termine son tour à l’intérieur d’un
divine et une attaque de masse d’arme. objet.
Lancer un sort. Une incantation de sort. Sensibilité à la lumière du soleil. Désavantage aux jets
Réactions d’attaque et tests de Sagesse (Perception) basés sur la vue
Vengeance ésotérique. S’il est touché par une attaque au lorsqu’exposée à la lumière du soleil.
corps à corps, il peut utiliser une utilisation d’incantation Combat
pour infliger 1d4 (2) dégâts nécrotiques à l’assaillant par CA 13
niveau du sort utilisé. PV 67 (9d8+27)
Vitesse 0 m, vol 18 m
Strixien iD 2 Immunité aux dégâts de poison et nécrotiques
Humanoïde (humain) Taille : M Immunité aux états à terre, charmé, empoigné, empoisonné,
Bonus de Maîtrise +2 entravé, paralysé, pétrifié et à l’épuisement.
FOR DEX CON INT SAG CHA Résistance aux dégâts d’acide, de feu, de foudre, de froid et
+2 (15) +3 (16) +2 (14) +2 (14) +0 (11) +2 (14) de tonnerre ; contondants, perforants et tranchants infligés
Svg +4 +5 +2 +2 +2 +2 par des armes non magiques qui ne sont pas en argent.
Compétences Athlétisme +4, Supercherie +4 Scores d’attaque
Langues impérial commercial, impérial supérieur Absorption de vie. Attaque de sort au corps à corps : +6,
Sens Perception passive 10 allonge 1,5 m. Dégâts 4d8+3 (21) nécrotiques. La cible doit
Combat réussir un jet de sauvegarde de Constitution DD 14 ou voir
CA 15 (armure de cuir clouté) son maximum de points de vie réduit d’un montant égal

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 MORTS-VIVANTS
3

aux dégâts subis. Cette réduction persiste jusqu’au moment
où la créature termine un repos long. La cible meurt si cet
effet réduit à 0 son maximum de points de vie.
Actions
Attaquer. Une attaque d’absorption de vie.
Création de spectre. L’esprit d’un humanoïde mort depuis
moins d’une minute d’une mort violente et situé à 3 m ou
moins de l’âme-en-peine s’élève sous forme de spectre
dans l’espace occupé par son cadavre ou dans l’espace
inoccupé le plus proche. Le spectre est contrôlé par l’âme-
en-peine qui ne peut contrôler de la sorte plus de sept
spectres en même temps.
Vulnérabilité aux dégâts radiants
Scores d’attaque
Main du froid. Attaque de sort au corps à corps : +11,
allonge 1,5 m. Dégâts 2d8 (9) de froid plus 3d6 (10)
nécrotiques.
Éclair maléfique. Attaque de sort à distance : +11,
portée 96 m. Dégâts 2d10 (11) de foudre plus 2d10 (11)
nécrotiques.

ChrysÉe Id 14
Mort-vivant Taille : M
Bonus de Maîtrise +5
Compétences Arcanes +11, Perception +7, Persuasion +11,
Supercherie +16
FOR DEX CON INT SAG CHA
+0 (10) +2 (14) +2 (15) +1 (13) +2 (14) +6 (22)
Svg +0 +7 +2 +1 +7 +11
Langues impérial commercial, impérial supérieur, protéen
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 17
Capacités spéciales
Incantation. Caractéristique d’incantation : Charisme (DD
du jet de sauvegarde contre les sorts 19, attaques de
sorts +11). Chrysée peut lancer les sorts suivants de
manière innée sans aucune composante matérielle :
1/jour chacun : bannissement, boule de feu, cécité/
surdité, charme-personne, compréhension des
langues, cône de froid, confusion, contamina-
tion, flétrissement, flou, marche sur l’eau,
nuée d’insectes, pas brumeux, peur,
porte dimensionnelle, rayon ardent,
repli expéditif, respiration aquatique,
strangulation, ténèbres
Résistance légendaire (3/jour).
Remplace un échec à un jet de sauve-
garde par une réussite.
Combat
CA 18 (armure naturelle — Chrysée
porte une armure de cuir clouté qui
n’intervient pas dans le calcul de sa
classe d’armure)
PV 204 (30d8+60)
Vitesse 9 m
Immunité aux dégâts de poison et
nécrotiques
Immunité aux états charmé, empoisonné, paralysé et
terrorisé et à l’épuisement

95
3

Actions 2/jour : localiser des animaux ou des plantes

Attaquer. Trois attaques d’éclair maléfique ou trois attaques 1/jour chacun : croissance végétale, dissipation de la magie,
de main du froid. mur de vent
Lancer un sort. Une incantation de sort. Réaction à l’eau. Sa chair se putréfie et se dissout au contact
Recharge magique. Récupère quatre sorts déjà lancés de l’eau. Il subit 1d10 (5) dégâts d’acide si aspergé d’eau
aujourd’hui. ou attaqué par une créature élémentaire d’eau ; 2d10 (11)
Actions bonus dégâts d’acide sous la pluie (jet de sauvegarde de Dextérité
Lancer un sort. Une incantation de sort dont le temps d’incan- DD 11 pour réduire les dégâts de moitié) ; 4d10 (22)
tation est une action bonus (repli expéditif, pas brumeux) dégâts d’acide si immergé dans l’eau (jet de sauvegarde de
Réactions Constitution DD 13 pour réduire les dégâts de moitié). Si
Négation de sort (3/jour). Quand Chrysée voit une créature l’eau provient d’un sort, le DD du jet de sauvegarde est celui
à 18 m ou moins lancer un sort, elle peut l’interrompre. S’il du lanceur du sort.
s’agit d’un sort de niveau 6 ou moins, le sort ciblé échoue Régénération. Récupère 10 points de vie au début de son tour.
et n’a pas d’effet. S’il s’agit d’un sort de niveau supérieur, S’il subit des dégâts de sa réaction à l’eau, cette capacité
son lanceur doit réussir un jet de sauvegarde d’Intelligence ne fonctionne pas au début de son prochain tour. Meurt
DD 19 ou voir son sort échouer. uniquement s’il commence son tour avec 0 point de vie et
Actions légendaires ne se régénère pas.
Chrysée peut effectuer 3 actions légendaires qu’elle choisit Combat
parmi celles décrites ici. Une seule action légendaire peut être CA 14 (armure naturelle)
choisie à la fois et uniquement à la fin du tour d’une autre PV 136 (16d12+48)
créature. Elle récupère au début de son tour l’utilisation des Vitesse 15 m
actions légendaires déjà effectuées. Immunité aux dégâts de poison et nécrotiques
Lancer un sort (coûte 2 actions). Incantation d’un sort. Immunité aux états charmé, empoisonné, paralysé, terrorisé
Attaque magique. Une attaque de main du froid ou une et à l’épuisement
attaque d’éclair maléfique. Résistance aux dégâts de foudre et de froid ; contondants,
Déplacement. Se déplace à hauteur de sa vitesse. perforants et tranchants infligés par des attaques non
magiques.
Corrompu ID 8 Scores d’attaque
Mort-vivant Taille : TG Contact desséchant. Attaque d’arme au corps à corps : +6,
Bonus de Maîtrise +3 allonge 1,5 m. Dégâts 5d6+3 (20) nécrotiques.
FOR DEX CON INT SAG CHA Rayon de mort. Attaque de sort à distance : +6, portée 27 m.
+3 (16) -1 (9) +3 (16) +0 (11) +3 (16) +2 (14) Dégâts 3d6+3 (13) nécrotiques.
Svg +3 -1 +3 +3 +3 +5 Actions
Compétences Investigation +3, Nature +3, Perception +6 Attaquer. Deux attaques de contact desséchant ou une
Langues – attaque de rayon de mort.
Sens vision aveugle 18 m, Perception passive 16
Capacités spéciales dragon nÉCrotIque Id 11
Aura de mort. Une créature qui débute son tour dans un Mort-vivant Taille : TG
rayon de 6 m autour du corrompu doit réussir un jet de Bonus de Maîtrise +4
sauvegarde de Constitution DD 14 ou subir 20d10 (11) FOR DEX CON INT SAG CHA
dégâts nécrotiques et un niveau d’épuisement. Une créature +5 (20) +3 (16) +5 (21) +2 (15) +4 (18) +4 (18)
qui réussit son jet de sauvegarde est immunisée contre Svg +5 +7 +9 +6 +8 +8
l’aura de mort pendant 24 h. Compétences Arcanes +6, Escamotage +7, Perception +8,
Incantation innée. Caractéristique d’incantation : Sagesse (DD Perspicacité +8, Persuasion +8, Supercherie +8
du jet de sauvegarde contre les sorts 14). Le corrompu peut Langues impérial commercial, draconique, tean’tianta,
lancer les sorts suivants de manière innée sans composante onyssan
matérielle : Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 18
À volonté : druidisme, produire une flamme Capacités spéciales
4/jour chacun : création et destruction d’eau, Incantation innée. Caractéristique d’incantation : Charisme
enchevêtrement (DD du jet de sauvegarde contre les sorts 16). Le dragon

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 MORTS-VIVANTS
3

peut lancer les sorts suivants de manière innée sans aucune début de chacun de ses tours pour mettre fin à l’effet.
composante matérielle : Souffle somnifère. Cône de 18 m. Les créatures dans la zone
À volonté : image silencieuse, lumières dansantes, main du effectuent un jet de sauvegarde de Constitution DD 16.
mage, réparation, résistance Échec : la cible est inconsciente. Une cible inconsciente
5/jour parmi : charme-personne, invisibilité, localiser un peut retenter le jet de sauvegarde au début de chacun de
objet, ténèbres, vague tonnante ses tours pour mettre fin à l’effet.
3/jour parmi : dissipation de la magie, motif hypnotique Actions légendaires
Sentir la magie. Le dragon perçoit la magie comme s’il était Le dragon peut effectuer 3 actions légendaires qu’il choisit
en permanence sous l’effet de parmi celles décrites ici. Une seule action légendaire peut être
détection de la magie. choisie à la fois et uniquement à la fin du tour d’une autre
Résistance légendaire (3/ créature. Il récupère au début de son tour l’utilisation des
jour). Remplace un échec à actions légendaires déjà effectuées.
un jet de sauvegarde par une Attaque de griffes. Une attaque de griffes.
réussite. Lacer un sort (coûte 2 actions). Une utilisation d’incantation
Combat Détecter. Un test de Sagesse (Perception).
CA 17 (armure naturelle)
PV 230 (20d12+100)
Vitesse 12 m, vol 36 m
Immunité aux dégâts contondants,
perforants et tranchants infligés par des
attaques non magiques
Immunité aux états empoisonné, inconscient et
paralysé
Scores d’attaque
Rayon glaçant. Attaque de sort à distance : +8,
portée 18 m. Dégâts 3d8 (13) de froid. La cible doit réus-
sir un jet de sauvegarde de Constitution DD 16 ou être
entravée jusqu’à la fin de son prochain tour.
Griffes. Attaque d’arme au corps à corps : +9, allonge 1,5 m.
Dégâts 3d12+5 (24) tranchants.
Morsure. Attaque d’arme au corps à corps : +9, allonge 1,5 m.
Dégâts 3d12+5 (24) perforants plus 1d8 (4) de froid.
Actions
Attaquer. Une attaque de morsure et deux attaques de
griffes.
Lancer un sort. Une incantation de sort.
Souffle nécrotique (Recharge 5-6). Le dragon uti-
lise l’un des souffles suivants :
Souffle ardent. Cône de feu sombre de 18 m.
Les créatures dans la zone effectuent un
jet de sauvegarde de Constitution DD 16.
Échec : 6d10 (33) dégâts de nécrotiques et
le score de Constitution de la cible baisse
de 2. Les points perdus sont récupérés après
un repos long. Réussite : la moitié des dégâts et pas
de perte de Constitution.
Souffle paralysant. Cône de 18 m. Les créatures
dans la zone effectuent un jet de sauvegarde de
Constitution DD 16. Échec : la cible est paralysée. Une
cible paralysée peut retenter le jet de sauvegarde au

97
3
fantôme Id 4
Mort-vivant Taille : M
Bonus de Maîtrise +2
FOR DEX CON INT SAG CHA
-2 (7) +1 (13) +0 (10) +0 (10) +1 (12) +3 (17)
Svg -2 +1 +0 +0 +1 +3
Langues toutes les langues qu’il connaissait de son vivant
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 11
Capacités spéciales
Déplacement intangible. Peut traverser créatures et objets en
les considérant comme du terrain difficile. Subit 1d10 (5)
dégâts de force s’il termine son tour à l’intérieur d’un objet.
Vision éthérée. Peut voir jusqu’à 18 m dans le plan éthéré
depuis le plan matériel et vice versa.
Combat
CA 11
PV 45 (10d8)
Vitesse 0 m, vol 12 m (stationnaire)
Immunité aux dégâts de froid, de poison et nécrotiques
Immunité aux états à terre, charmé, empoigné, empoisonné,
entravé, paralysé, pétrifié et à l’épuisement.
Résistance aux dégâts d’acide, de feu, de foudre et de ton-
nerre ; contondants, perforants et tranchants infligés par
des attaques non magiques.
Scores d’attaque
Contact flétrissant. Attaque d’arme au corps à corps : +5,
allonge 1,5 m. Dégâts 4d6+3 (17) nécrotiques.
Actions
Attaquer. Une attaque de contact flétrissant.
Forme éthérée. Entre dans le plan éthéré depuis le plan
matériel, ou vice versa. Il est visible sur le plan matériel
quand il est dans la Frontière éthérée et vice versa, mais il
ne peut pas affecter et ne peut pas être affecté par quoi que
ce soit provenant de l’autre plan.
Possession (Recharge 6). Un humanoïde situé dans le champ
de vision du fantôme et à 1,5 m ou moins de lui doit réussir
un jet de sauvegarde de Charisme DD 13 ou être possédé
par le mort-vivant ; le fantôme disparaît alors et la cible
est neutralisée et perd le contrôle de son corps. Le fantôme
contrôle désormais ce corps, mais la cible reste consciente.
Il est alors impossible de cibler le fantôme avec une
attaque, un sort ou un autre effet, à l’exception de ceux qui
renvoient les morts-vivants. Il conserve, son Intelligence,
sa Sagesse, son Charisme et ses immunités contre les états
spéciaux charmé et terrorisé. Pour le reste, il utilise les
statistiques de la cible possédée mais n’a pas accès à ses
connaissances, à ses aptitudes de classe ni à ses maîtrises.
La possession prend fin si le corps physique tombe
à 0 point de vie, si le fantôme y met un terme par une action
bonus ou s’il est renvoyé ou obligé d’abandonner le corps
98
grâce à un effet produit par le sort dissipation du mal et du
bien, par exemple. Lorsque la possession prend fin, le fan-
tôme réapparaît dans un espace inoccupé situé à 1,5 m ou
moins du corps. La cible est immunisée contre le pouvoir de
possession de ce fantôme pendant les 24 h qui suivent son
jet de sauvegarde réussi ou l’interruption de la possession.
Visage terrifiant. Toutes les créatures, à l’exception des
morts-vivants, situées à 18 m ou moins du fantôme et qui
le voient doivent réussir un jet de sauvegarde de Sagesse
DD 13 ou être terrorisées pendant 1 min. Si le jet de sau-
vegarde rate de 5 ou plus, la cible vieillit également
de 1d4×10 ans. Une cible terrorisée peut retenter le jet de
sauvegarde à la fin de chacun de ses tours pour mettre fin
à l’effet. Si le jet de sauvegarde d’une cible est réussi ou si
l’effet prend fin, la cible est immunisée aux effets du visage
terrifiant de ce fantôme pendant 24 h. Il est possible d’in-
verser l’effet de vieillissement grâce à un sort de restaura-
tion supérieure s’il est lancé dans les 24 h.
feu follet Id 2
Mort-vivant Taille : TP
Bonus de Maîtrise +2
FOR DEX CON INT SAG CHA
-5 (1) +9 (28) +0 (10) +1 (13) +2 (14) +0 (11)
Svg -5 +9 +0 +1 +2 +0
Langues celles qu’il connaissait de son vivant
Sens vision dans le noir 36 m, Perception passive 12
Capacités spéciales
Déplacement intangible. Peut traverser créatures et objets en
les considérant comme du terrain difficile. Subit 1d10 (5)
dégâts de force s’il termine son tour à l’intérieur d’un objet.
Fugace. Ne peut rien porter ou transporter.
Illumination variable. Diffuse une lumière vive dans un rayon
de 1,5 m à 6 m et une lumière faible sur le double du rayon
choisi.
Combat
CA 19
PV 22 (9d4)
Vitesse 0 m, vol 15 m (stationnaire)
Immunité aux dégâts de foudre et de poison
Immunité aux états à terre, empoigné, empoisonné, entravé,
inconscient, paralysé et à l’épuisement
Résistance aux dégâts d’acide, de feu, de foudre, de froid, de
tonnerre et nécrotiques ; contondants, perforants et tran-
chants infligés par des attaques non magiques.
Scores d’attaque
Décharge. Attaque d’arme au corps à corps : +4,
allonge 1,5 m. Dégâts 2d8 (9) de foudre.
Actions
Attaquer. Une attaque de décharge.
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 MORTS-VIVANTS
3

Invisibilité. Le feu follet et la lumière qu’il diffuse deviennent goules situées à 9 m ou moins de lui.
invisibles jusqu’au moment où il attaque, utilise Dévorer la Puanteur. Les créatures qui commencent leur tour à 1,5 m ou
vie ou qu’il perde sa concentration (comme s’il se concen- moins du blême doivent réussir un jet de sauvegarde de
trait sur un sort). Constitution DD 10 ou être empoisonnées jusqu’au début
Actions bonus de leur prochain tour. Les créatures qui ont réussi leur jet
Dévorer la vie. Cible une créature toujours vivante de sauvegarde sont immunisées contre la puanteur du
avec 0 point de vie située à maximum 1,5 m de lui dans son blême pendant 24 h.
champ de vision. La cible doit réussir un jet de sauvegarde Combat
de Constitution DD 10 ou mourir. Si la cible meurt, le feu CA 13
follet récupère 3d6 (10) points de vie. PV 36 (8d8)
Vitesse 9 m
Goules Immunité aux dégâts de poison
Immunité aux états charmé, empoisonné et à l’épuisement
goule Id 1 Résistance aux dégâts nécrotiques
Type : Mort-vivant Taille : M Scores d’attaque
Bonus de Maîtrise +2 Griffes. Attaque d’arme au corps à corps : +5, allonge 1,5 m.
FOR DEX CON INT SAG CHA Dégâts 2d6+3 (10) tranchants. Si la cible n’est pas un
+1 (13) +2 (15) +0 (10) -2 (7) +0 (10) -2 (6) mort-vivant, elle doit réussir un jet de sauvegarde de
Svg +1 +2 +0 -2 +0 -2 Constitution DD 10 ou être paralysée pendant 1 min. La
Langues commun cible peut retenter le jet de sauvegarde à la fin de chacun
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 10 de ses tours pour mettre fin à l’effet.
Combat Morsure. Attaque d’arme au corps à corps : +3, allonge 1,5 m.
CA 12 Dégâts 2d8+3 (12) perforants.
PV 22 (5d8) Actions
Vitesse 9 m Attaquer. Une attaque de griffes ou une attaque de morsure.
Immunité aux dégâts de poison
Immunité aux états charmé, empoisonné et à l’épuisement montagne de CadaVres Id 11
Scores d’attaque Mort-vivant Taille : TG
Griffes. Attaque d’arme au corps à corps : +4, allonge 1,5 m. Bonus de Maîtrise +4
Dégâts 2d4+2 (7) tranchants. Si la cible n’est pas un FOR DEX CON INT SAG CHA
mort-vivant ou un elfe, elle doit réussir un jet de sau- +7 (24) +0 (11) +5 (21) -1 (8) +0 (10) -1 (8)
vegarde de Constitution DD 10 ou être paralysée pen- Svg +7 +0 +9 +3 +4 -1
dant 1 min. La cible peut retenter le jet de sauvegarde à la Langues comprend l’impérial commercial mais ne peut pas
fin de chacun de ses tours pour mettre fin à l’effet. parler
Morsure. Attaque d’arme au corps à corps : +2, allonge 1,5 m. Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 10
Dégâts 2d6+2 (9) perforants. Capacités spéciales
Actions Absorption des morts. Quand une créature de taille P ou
Attaquer. Une attaque de griffes ou une attaque de morsure. plus (à l’exception des morts-vivants) meurt dans un
rayon de 6 m autour de la montagne de cadavres, le
Blême Id 2 corps de la créature est absorbé par cette dernière, qui
Type : Mort-vivant Taille : M regagne 10 points de vie.
Bonus de Maîtrise +2 Aura délétère. Une créature qui débute son tour dans un rayon
FOR DEX CON INT SAG CHA de 6 m autour de la montagne doit réussir un jet de sauve-
+3 (16) +3 (17) +0 (10) +0 (11) +0 (10) -1 (8) garde de Constitution DD 17 ou être empoisonnée jusqu’à la
Svg +3 +3 +0 +0 +0 -1 fin de son prochain tour. Une créature qui réussit son jet de
Langues commun sauvegarde est immunisée contre l’aura délétère pendant 24 h.
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 10 Chute de zombie. Au début du tour de la montagne de cadavres,
Capacités spéciales un corps s’en détache et se relève sous la forme d’un zombie
Mépris du renvoi. Avantage aux jets de sauvegarde contre les sous le contrôle de celle-ci. La montagne peut contrôler
effets qui renvoient les morts-vivants pour lui et toutes les jusqu’à 10 zombies en même temps. Les zombies ont le même

99
 3

score d’initiative que la montagne et agissent après elle. Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 16
Combat Capacités spéciales
CA 16 (armure naturelle) Force des os. Peut infliger, au choix, des dégâts contondants,
PV 207 (18d12+90) perforants ou tranchants. Ajoute une fois et demie son
Vitesse 9 m bonus de Force aux dégâts de ses attaques (déjà compta-
Immunité aux dégâts de poison bilisé dans les attaques). Nuée. Peut occuper l’espace d’une
Immunité aux états à terre, charmé, empoisonné, terrorisé et autre créature, et vice versa. Est capable de se faufiler par
à l’épuisement n’importe quelle ouverture de la taille d’un crâne humain.
Scores d’attaque Incapable de récupérer des points de vie ni de gagner des
Coup. Attaque d’arme au corps à corps : +11, allonge 1,5 m. points de vie temporaires.
Dégâts 2d10+7 (18) contondants plus 3d6 (10) nécrotiques. Combat
La cible est empoignée (évasion DD 17) et entravée jusqu’à CA 17 (armure naturelle)
la fin de l’empoignade. PV 199 (19d12+76)
Éclat d’os. Attaque d’arme à distance : +11, portée 9/36 m. Vitesse 6 m, vol 18 m
Dégâts 2d6+7 (14) perforants plus 3d6 (10) nécrotiques. Vulnérabilité aux dégâts contondants
La cible doit réussir un jet de sauvegarde de Force DD 19 Immunité aux dégâts de poison
ou se retrouver à terre et entravée. La cible ou une créature Immunité aux états à terre, charmé, empoisonné, entravé,
adjacente peut utiliser une action et effectuer un test de étourdi, paralysé et terrorisé et à l’épuisement.
Force DD 19 pour mettre fin à l’état entravé. Scores d’attaque
Actions Os tourbillonnants. Attaque d’arme au corps à corps : +10,
Attaquer. Deux attaques de coup ou d’éclat d’os. allonge 0 m. Dégâts 5d8+9 (31) contondants, perforants ou
Envelopper. Une attaque de coup contre une créature entra- tranchants.
vée. Réussite : la cible subit les dégâts et est tirée dans Actions
l’emplacement de la montagne et enveloppée par celle-ci, Attaquer. Une attaque d’os tourbillonnants contre chaque
ce qui met fin aux éventuels états empoigné et à terre. La créature qui partage son espace.
créature est aveuglée et entravée, bénéficie d’un abri total Étreinte de la mort (Recharge 5-6). Une créature de taille
contre les attaques et effets venant de l’extérieur de la G ou inférieure dans l’espace occupé par la nuée effectue
montagne de cadavres. Elle subit 21 (6d6) dégâts nécro- un jet de sauvegarde de Force DD 18. En cas d’échec, elle
tiques au début de chacun des tours de la montagne. La est empoignée (évasion DD 18). Jusqu’à la fin de cette
montagne peut envelopper jusqu’à 4 créatures de taille empoignade, la cible est entravée. Si le jet de sauvegarde
Moyenne à la fois. Une créature enveloppée peut s’extraire est réussi, la cible est expulsée de l’espace occupé par la
en utilisant son action et en réussissant un test de Force nuée. La nuée peut empoigner une créature de taille G
DD 19. Elle se retrouve à terre dans un emplacement situé ou deux créatures de taille M ou plus petites en même
à 1,5 m de la montagne. Si la montagne subit 30 dégâts ou temps. Lorsqu’elle se déplace, la nuée emporte avec elle
plus en un seul tour de la part d’une créature enveloppée, les créatures empoignées. Toute attaque qui cible la nuée
elle doit réussir un jet de sauvegarde de Constitution DD 17 a une chance sur deux de toucher une créature empoignée,
à la fin de ce tour ou régurgiter la créature qui se retrouve choisie au hasard, à la place de la nuée.
à terre dans un emplacement situé à 3 m ou moins de la Actions bonus
montagne. Si la montagne meurt, une créature enveloppée Éveil de zombies (Recharge 4-6). La nuée ramène à la
n’est plus entravée et peut dépenser 6 m de déplacement vie 3 zombies qui ont été détruits et dont les restes se
pour s’extirper de la carcasse. En sortant, elle est à terre. trouvent dans un rayon de 48 m autour d’elle. Les zombies
se relèvent avec leur maximum de points de vie et agissent
nuÉe d’ossements Id 10 normalement dès leur prochain tour d’initiative.
Mort-vivant Taille : TG
Bonus de Maîtrise +4 omBre Id 1/2
FOR DEX CON INT SAG CHA Type : Mort-vivant Taille : M
+6 (22) +4 (18) +4 (18) -1 (9) +2 (15) +5 (20) Bonus de Maîtrise +2
Svg +6 +8 +4 -1 +6 +9 FOR DEX CON INT SAG CHA
Compétences Discrétion +8, Perception +6 -2 (6) +2 (14) +1 (13) -2 (6) +0 (10) -1 (8)
Langues impérial commercial Svg -2 +2 +1 -2 +0 -1

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 MORTS-VIVANTS
3

Compétences Discrétion +4 (+6 dans une zone de lumière Sensibilité à la lumière du soleil. Désavantage aux jets
faible ou de ténèbres) d’attaque et tests de Sagesse (Perception) basés sur la vue
Langues – lorsqu’exposé à la lumière du soleil.
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 10 Combat
Capacités spéciales CA 12
Affaiblie par la lumière du soleil. Désavantage aux jets PV 22 (5d8)
d’attaque, aux tests de caractéristiques et aux jets de sauve- Vitesse 0 m, vol 15 m
garde lorsqu’exposée à la lumière du soleil. Immunité aux dégâts de poison et nécrotiques
Informe. Peut traverser sans devoir se faufiler un interstice Immunité aux états à terre, charmé, empoigné, empoisonné,
d’une largeur minimale de 2 cm. entravé, inconscient, paralysé, pétrifié et à l’épuisement
Combat Résistance aux dégâts d’acide, de feu, de foudre, de froid et
CA 12 de tonnerre ; contondants, perforants et tranchants infligés
PV 16 (3d8+3) par des attaques non magiques.
Vitesse 12 m Scores d’attaque
Immunité aux dégâts de poison et nécrotiques Absorption de vie. Attaque d’arme au corps à corps : +4,
Immunité aux états à terre, empoigné, empoisonné, entravé, allonge 1,5 m. Dégâts 3d6 (10) nécrotiques. La cible doit
paralysé, pétrifié, terrorisé et à l’épuisement réussir un jet de sauvegarde de Constitution DD 10 ou voir
Résistance aux dégâts d’acide, de feu, de foudre, de froid et son maximum de points de vie réduit d’un montant égal
de tonnerre ; contondants, perforants et tranchants infligés aux dégâts subis. Cette réduction persiste jusqu’au moment
par des attaques non magiques. où la créature termine un repos long. La cible meurt si cet
Scores d’attaque effet réduit à 0 son maximum de points de vie.
Ponction de force. Attaque d’arme au corps à corps : +4, Actions
allonge 1,5 m. Dégâts 2d6+2 (9) nécrotiques. La valeur de Attaquer. Une attaque d’absorption de vie.
Force de la cible est réduite de 1d4 points. La réduction per-
siste jusqu’à la fin d’un repos court ou long. La cible meurt squelette Id 1/4
si cet effet réduit sa Force à 0. Si un humanoïde qui ne sert Mort-vivant Taille : M
pas la cause du mal meurt à cause de cette attaque, une Bonus de Maîtrise +2
nouvelle ombre surgit de son cadavre après 1d4 heures. FOR DEX CON INT SAG CHA
Actions +0 (10) +2 (14) +2 (15) -2 (6) -1 (8) -3 (5)
Attaquer. Une attaque de ponction de force. Svg +0 +2 +2 -2 -1 -3
Actions bonus Langues comprend les langues qu’il connaissait de son vivant
Discrétion dans les ombres. Effectue l’action Se cacher à mais ne peut pas parler
condition de se trouver dans une zone de lumière faible ou Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 9
de ténèbres. Combat
CA 13 (débris d’armure)
sPeCtre Id 1 PV 13 (2d8+4)
Mort-vivant Taille : M Vitesse 9 m
Bonus de Maîtrise +2 Immunité aux dégâts de poison
FOR DEX CON INT SAG CHA Immunité à l’état empoisonné et à l’épuisement
-5 (1) +2 (14) +0 (11) +0 (10) +0 (10) +0 (11) Vulnérabilité aux dégâts contondants
Svg -5 +2 +0 +0 +0 +0 Scores d’attaque
Langues comprend les langues qu’il connaissait de son vivant Arc court. Attaque d’arme à distance : +4, portée 24/96 m.
mais ne peut pas parler Dégâts 1d6+2 (5) perforants.
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 10 Épée courte. Attaque d’arme au corps à corps : +4,
Capacités spéciales allonge 1,5 m. Dégâts 1d6+2 (5) perforants.
Déplacement intangible. Peut traverser créatures et objets en Actions
les considérant comme du terrain difficile. Subit 1d10 (5) Attaquer. Une attaque d’arc court ou une attaque d’épée
dégâts de force s’il termine son tour à l’intérieur d’un objet. courte.

101
 3

VouIVre Id 6 Immunité aux dégâts de poison

Type : Dragon Taille : G Immunité à l’état empoisonné
Bonus de Maîtrise +3 Scores d’attaque
FOR DEX CON INT SAG CHA Morsure. Attaque d’arme au corps à corps : +3, allonge 1,5 m.
+4 (19) +0 (10) +3 (16) -3 (5) +1 (12) -2 (6) Dégâts 1d6+1 (4) perforants.
Svg +4 +0 +3 -3 +1 -2 Actions
Compétences Perception +4 Attaquer. Une attaque de morsure.
Langues –
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 14 ZomBIe Id 1/4
Combat Mort-vivant Taille : M
CA 13 (armure naturelle) Bonus de Maîtrise +2
PV 110 (13d10+39) FOR DEX CON INT SAG CHA
Vitesse 6 m, vol 24 m +1 (13) -2 (6) +3 (16) -4 (3) -2 (6) -3 (5)
Scores d’attaque Svg +1 -2 +3 -4 +0 -3
Dard caudal. Attaque d’arme au corps à corps : +7, Langues comprend les langues qu’il connaissait de son vivant
allonge 3 m. Dégâts 2d6+4 (11) perforants. La cible effectue mais ne peut pas parler
un jet de sauvegarde de Constitution DD 15. 7d6 (24) dégâts Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 8
de poison en cas d’échec, la moitié en cas de réussite. Capacités spéciales
Griffes. Attaque d’arme au corps à corps : +7, allonge 1,5 m. Robustesse de la non-vie. Si des dégâts réduisent ses points
Dégâts 2d8+4 (13) tranchants. de vie à 0, il effectue un jet de sauvegarde de Constitution
Morsure. Attaque d’arme au corps à corps : +7, allonge 3 m. DD 5 + les dégâts subis, sauf si ces dégâts sont de type
Dégâts 2d6+4 (11) perforants. radiant ou infligés par un coup critique. En cas de succès, il
Actions tombe à 1 point de vie au lieu de 0.
Attaquer. Une attaque de dard et une attaque de morsure. Combat
En vol, une attaque de griffes peut remplacer une autre CA 8
attaque. PV 22 (3d8+9)
Vitesse 6 m
Zombies Immunité aux dégâts de poison
Immunité à l’état empoisonné
marCheur Scores d’attaque
Mort-vivant Taille : M Morsure. Attaque d’arme au corps à corps : +3, allonge 1,5 m.
Bonus de Maîtrise +2 Dégâts 1d6+1 (4) perforants.
FOR DEX CON INT SAG CHA Actions
+1 (13) -2 (6) +3 (16) -4 (3) -2 (6) -3 (5) Attaquer. Une attaque de morsure.
Svg +1 -2 +3 -4 +0 -3
Langues comprend les langues qu’il connaissait de son vivant ZomBIe fIls de la furIe Id 2
mais ne peut pas parler Mort-vivant Taille : G
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 8 Bonus de Maîtrise +2
Capacités spéciales FOR DEX CON INT SAG CHA
Coureur. Le Marcheur peut, en action bonus, effectuer l’action +4 (19) -2 (6) +4 (18) -4 (3) -2 (6) -3 (5)
Se précipiter. Svg +4 -2 +4 -4 +0 -3
Robustesse de la non-vie. Si des dégâts réduisent ses points Langues comprend les langues qu’il connaissait de son vivant
de vie à 0, il effectue un jet de sauvegarde de Constitution mais ne peut pas parler
DD 5 + les dégâts subis, sauf si ces dégâts sont de type Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 8
radiant ou infligés par un coup critique. En cas de succès, il Capacités spéciales
tombe à 1 point de vie au lieu de 0. Robustesse de la non-vie. Si des dégâts réduisent ses points
Combat de vie à 0, il effectue un jet de sauvegarde de Constitution
CA 8 DD 5 + les dégâts subis, sauf si ces dégâts sont de type
PV 22 (3d8+9) radiant ou infligés par un coup critique. En cas de succès, il
Vitesse 6 m tombe à 1 point de vie au lieu de 0.

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Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341

 RENCONTRES DANS LA RÉGION
3

Combat Compétences Discrétion +7, Perception +3

CA 8 Langues —
PV 85 (9d10+36) Sens vision aveugle 3 m, vision dans le noir 18 m, Perception
Vitesse 9 m passive 13
Immunité aux dégâts de poison Capacités spéciales
Immunité à l’état empoisonné Marche dans les toiles. Ignore les restrictions de déplacement
Scores d’attaque imposées par les toiles d’araignée.
Morgenstern. Attaque d’arme au corps à corps : +6, Pattes d’araignée. Peut escalader les surfaces difficiles, y
allonge 1,5 m. Dégâts 2d8+4 (13) contondants. compris les plafonds, la tête en bas, sans qu’un test de
Actions caractéristique ne soit nécessaire.
Attaquer. Une attaque de morgenstern. Perception sur les toiles. Connaît l’exacte position de toutes
les autres créatures en contact avec la même toile qu’elle.
ZomBI ogre Id 2 Combat
Type : Mort-vivant Taille : G CA 13
Bonus de Maîtrise +2 PV 11 (2d8+2)
FOR DEX CON INT SAG CHA Vitesse 12 m, escalade 12 m
+4 (19) -2 (6) +4 (18) -4 (3) -2 (6) -3 (5) Scores d’attaque
Svg +4 -2 +4 -4 +0 -3 Morsure. Attaque d’arme au corps à corps : +3, allonge 1,5 m.
Langues comprend le commun et le géant mais ne peut pas Dégâts : 1d6+1 (4) perforants. La cible effectue un jet de
parler sauvegarde de Constitution DD 11. Elle subit 2d6 (7) dégâts
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 8 de poison en cas d’échec ou la moitié en cas de réussite.
Capacités spéciales Si les dégâts de poison réduisent à 0 les points de vie de
Robustesse de la non-vie. Si des dégâts réduisent ses points la cible, celle-ci est stable mais empoisonnée pendant 1 h,
de vie à 0, il effectue un jet de sauvegarde de Constitution même après avoir récupéré des points de vie, et elle est
DD 5 + les dégâts subis, sauf si ces dégâts sont de type paralysée tant que le poison continue de faire effet.
radiant ou infligés par un coup critique. En cas de succès, il Actions
tombe à 1 point de vie au lieu de 0. Attaquer. Une attaque de morsure.
Combat
CA 8 araIgnÉe de monte Id 1
PV 85 (9d10+36) Bête Taille : G
Vitesse 9 m Bonus de Maîtrise +2
Immunité aux dégâts de poison FOR DEX CON INT SAG CHA
Immunité à l’état empoisonné +2 (14) +3 (16) +1 (12) -4 (2) +0 (11) -3 (4)
Scores d’attaque Svg +2 +3 +1 -4 +0 -3
Morgenstern. Attaque d’arme au corps à corps : +6, Compétences Discrétion +7
allonge 1,5 m. Dégâts 2d8+4 (13) contondants. Langues —
Actions Sens vision aveugle 3 m, vision dans le noir 18 m, Perception
Attaquer. Une attaque de morgenstern. passive 10
Capacités spéciales

Rencontres dans la région Marche dans les toiles. Ignore les restrictions de déplacement
imposées par les toiles d’araignée.
Pattes d’araignée. Peut escalader les surfaces difficiles, y
Clan des Mangeurs d’Araignées compris les plafonds, la tête en bas, sans qu’un test de
caractéristique ne soit nécessaire.
araIgnÉe d’ÉleVage Id 1/4 Perception sur les toiles. Connaît l’exacte position de toutes
Bête Taille : M les autres créatures en contact avec la même toile qu’elle.
Bonus de Maîtrise +2 Combat
FOR DEX CON INT SAG CHA CA 14 (armure naturelle)
+1 (12) +3 (16) +1 (13) -4 (3) +1 (12) -3 (4) PV 26 (4d10+4)
Svg +1 +3 +1 -4 +1 -3 Vitesse 9 m, escalade 9 m

103
 3

Scores d’attaque Compétences Discrétion +6, Religion +4

Morsure. Attaque d’arme au corps à corps : +5, allonge 1,5 m. Langues impérial commercial, malenyazy
Dégâts : 1d8+3 (7) perforants. La cible doit effectuer Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 12
un jet de sauvegarde de Constitution DD 11. Elle subit Capacités spéciales
2d8 (9) dégâts de poison en cas d’échec ou la moitié en cas Incantation innée. Caractéristique d’incantation : Sagesse (DD
de réussite. Si les dégâts de poison réduisent à 0 les points du jet de sauvegarde contre les sorts 12). Le gobelin peut
de vie de la cible, celle-ci est stable mais empoisonnée pen- lancer les sorts suivants de manière innée sans aucune
dant 1 h, même après avoir récupéré des points de vie, et elle composante matérielle :
est paralysée tant que le poison continue de faire effet. À volonté : résistance, thaumaturgie
Actions 1/jour chacun : injonction, soin des blessures
Attaquer. Une attaque de morsure. Combat
Toile d’araignée (Recharge 5-6). Attaque d’arme à dis- CA 13 (armure de cuir)
tance : +5, portée 9/18 m. La créature ciblée est entravée PV 27 (6d6+6)
par la toile. Pour une action, la cible entravée peut effectuer Vitesse 9 m
un test de Force DD 12 pour se libérer. L’effet prend fin si la Scores d’attaque
toile est détruite (CA 10 ; 5 points de vie ; vulnérabilité aux Arc court. Attaque d’arme à distance : +4, portée 24/96 m.
dégâts de feu ; immunité contre les dégâts contondants, de Dégâts 1d6+2 (5) perforants.
poison et psychiques). Marteau. Attaque d’arme au corps à corps : +2, allonge 1,5 m.
Dégâts 1d4 (2) contondants.
goBelIn Id 1/4 Rayon occulte. Attaque de sort à distance : +4, portée 36 m.
Humanoïde (gobelinoïde) Taille : P Dégâts 1d10 (5) de force.
Bonus de Maîtrise +2 Actions
FOR DEX CON INT SAG CHA Attaquer. Une attaque d’arc court ou une attaque de marteau
-1 (8) +2 (14) +0 (10) +0 (10) -1 (8) -1 (8) ou un rayon occulte.
Svg -1 +2 +0 +0 -1 -1 Souffle dévastateur (Recharge 4-6). Cône de tonnerre
Compétences Discrétion +6 de 4,5 m. Les créatures dans la zone effectuent un jet de sau-
Langues impérial commercial, malenyazy vegarde de Constitution DD 12. 2d8 (9) dégâts de tonnerre
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 9 et la cible est repoussée de 3 m en cas d’échec. La moitié des
Capacités spéciales dégâts et la cible n’est pas repoussée en cas de réussite.
Fuite agile. Peut effectuer l’action Se désengager ou Se cacher Lancer un sort. Une incantation de sort.
pour une action bonus à chacun de ses tours. Réactions
Combat Fuite agile. Tol-kotok utilise l’action Se désengager
CA 15 (armure de cuir et bouclier) ou Se cacher.
PV 7 (2d6)
Vitesse 9 m Rencontres diverses
Scores d’attaque
Arc court. Attaque d’arme à distance : +4, portée 24/96 m. Kolas Id 5
Dégâts 1d6+2 (5) perforants. Humanoïde (humain, métamorphe) Taille : M,
Cimeterre. Attaque d’arme au corps à corps : +4, G sous forme d’hybride et d’ours
allonge 1,5 m. Dégâts 1d6+2 (5) tranchants. Bonus de Maîtrise +3
Actions FOR DEX CON INT SAG CHA
Attaquer. Une attaque d’arc court ou une attaque de cimeterre. +4 (19) +0 (10) +3 (17) +0 (11) +1 (12) +1 (12)
Svg +4 +0 +3 +0 +1 +1
tol-KotoK, Compétences Perception +7
Chaman des mangeurs d’araIgnÉes Id Langues impérial commercial (ne peut pas parler sous forme
Humanoïde (gobelinoïde) Taille : P d’ours)
Bonus de Maîtrise +2 Sens Perception passive 17
FOR DEX CON INT SAG CHA Capacités spéciales
+0 (10) +2 (14) +1 (12) +0 (11) +2 (14) +0 (0) Métamorphe. Peut utiliser son action pour se métamorpho-
Svg +0 +2 +1 +0 +2 +0 ser en hybride d’humanoïde et d’ours, en ours, ou pour

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 RENCONTRES DANS LA RÉGION
3

reprendre sa forme d’humanoïde. Ses statistiques (excep- Combat

tées taille, CA et vitesse) restent identiques sous toutes CA 17 (armure naturelle)
ses formes. Ses objets portés ou transportés ne sont pas PV 115 (10d10+60)
transformés. Il reprend sa forme véritable s’il meurt. Vitesse 12 m, escalade 6 m
Odorat aiguisé. Avantage aux tests de Sagesse (Perception) Immunité aux états charmé et terrorisé.
basés sur l’odorat. Résistance aux dégâts contondants, perforants et tranchants
Combat infligés par des attaques non magiques.
CA 10 sous forme humanoïde, 11 (armure naturelle) sous Scores d’attaque
forme hybride ou d’ours Morsure. Attaque d’arme au corps à corps : +9, allonge 1,5 m.
PV 135 (18d8+54) Dégâts 2d12+6 (19) perforants.
Vitesse 9 m (12 m, escalade 9 m sous forme d’hybride ou Griffes. Attaque d’arme au corps à corps : +9, allonge 3 m.
d’ours) Dégâts 5d12+6 (38) tranchants.
Immunité aux dégâts contondants, perforants et tranchants Actions
infligés par des attaques non magiques qui ne sont pas en Attaquer. Une attaque de morsure et une attaque de griffes.
argent.
Scores d’attaque louP sanguInaIre Id 1
Griffes (forme d’ours ou hybride uniquement). Attaque Bête Taille : G
d’arme au corps à corps : +7, allonge 1,5 m. Dégâts 2d8+4 Bonus de Maîtrise +2
(13) tranchants. FOR DEX CON INT SAG CHA
Hache à deux mains (forme humanoïde ou hybride unique- +3 (17) +2 (15) +2 (15) -4 (3) +1 (12) -2 (7)
ment). Attaque d’arme au corps à corps : +7, allonge 1,5 m. Svg +3 +2 +2 -4 +1 -2
Dégâts 1d12+4 (10) tranchants. Compétences Discrétion +4, Perception +3
Morsure (forme d’ours ou hybride uniquement). Attaque Langues —
d’arme au corps à corps : +7, allonge 1,5 m. Dégâts 2d10+4 Sens Perception passive 13
(15) perforants. Si la cible est un humanoïde, elle doit réus- Capacités spéciales
sir un jet de sauvegarde de Constitution DD 14 ou contrac- Odorat et ouïes aiguisés. Avantage aux tests de Sagesse
ter la malédiction de la lycanthropie de l’ours-garou. (Perception) basés sur l’odorat ou l’ouïe.
Actions Tactique de groupe. Avantage aux attaques si un de ses alliés,
Attaquer (forme humanoïde). Deux attaques de hache à deux qui n’est pas neutralisé, se trouve à 1,5 m ou moins de la
mains. cible.
Attaquer (forme d’ours). Deux attaques de griffes. Combat
Attaquer (forme hybride). Deux attaques de griffes ou de CA 14 (armure naturelle)
hache à deux mains. PV 37 (5d10+10)
Métamorphose. Change de forme en utilisant sa capacité de Vitesse 15 m
métamorphe. Scores d’attaque
Morsure. Attaque d’arme au corps à corps : +5, allonge 1,5 m.
la Bête Id 8 Dégâts : 2d6+3 (10) perforants. Si la cible est une créature,
Bête Taille : G elle doit réussir un jet de sauvegarde de Force DD 13 ou
Bonus de Maîtrise +3 être jetée à terre.
FOR DEX CON INT SAG CHA Actions
+6 (22) +2 (14) +6 (22) -4 (2) +0 (10) +1 (13) Attaquer. Une attaque de morsure.
Svg +6 +5 +9 -4 +0 +1
Compétences Perception +3 otyugh Id 5
Langues – Aberration Taille : G
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 13 Bonus de Maîtrise +3
Capacités spéciales FOR DEX CON INT SAG CHA
Coup puissant. Si elle ne se déplace pas pendant son tour, +3 (16) +0 (11) +4 (19) –2 (6) +1 (13) –2 (6)
avantage aux attaques de griffes. Svg +3 +0 +7 –2 +1 –
Piquants. Une créature qui empoigne la bête subit Langues otyugh
1d8 (4) dégâts perforants au début de son tour. Sens vision dans le noir 36 m, Perception passive 11

105
 3

Capacités spéciales Compétences Perception +2

Télépathie limitée. Peut transmettre par magie des images Langues impérial commercial, mégyssan
et des messages simples à une créature capable de com- Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 12
prendre une langue et située à 36 m ou moins. Le destina- Capacités spéciales
taire ne peut pas répondre par ce moyen. Odorat aiguisé. Avantage aux tests de Sagesse (Perception)
Combat basés sur l’odorat.
CA 14 (armure naturelle) Régénération. Récupère 10 points de vie au début de son
PV 114 (12d10+48) tour. S’il subit des dégâts d’acide ou de feu, cette capacité
Vitesse 9 m ne fonctionne pas au début de son prochain tour. Meurt
Scores d’attaque uniquement s’il commence son tour avec 0 point de vie et
Morsure. Attaque d’arme au corps à corps : +6, allonge 1,5 m. ne se régénère pas.
Dégâts 2d8+3 (12) perforants. La cible doit réussir un jet Combat
de sauvegarde de Constitution DD 15 contre la maladie CA 15 (armure naturelle)
ou être empoisonnée tant que la maladie n’est pas soi- PV 84 (8d10+40)
gnée. Toutes les 24 h, la cible retente le jet de sauvegarde. Vitesse 9 m
La maladie est soignée en cas de succès. En cas d’échec, la Scores d’attaque
cible réduit son maximum de points de vie de 1d10 (5) et Griffes. Attaque d’arme au corps à corps : +7, allonge 1,5 m.
meurt si la maladie réduit à 0 son maximum de points de Dégâts 2d6+4 (11) tranchants.
vie. Cette réduction persiste tant que la maladie n’est pas Morsure. Attaque d’arme au corps à corps : +7, allonge 1,5 m.
soignée. Dégâts 1d6+4 (7) perforants.
Tentacule. Attaque d’arme au corps à corps : +6, allonge 3 m. Actions
Dégâts 1d8+3 (7) contondants et 1d8 (4) perforants. Si la Attaquer. Une attaque de morsure et deux attaques de griffes.
cible est une créature de taille Moyenne ou inférieure, elle
est empoignée (Évasion DD 13) et entravée jusqu’à la fin de troll laCustre Id 7
l’empoignade. L’otyugh a deux tentacules dont chacun peut Géant Taille : G
empoigner une cible. Bonus de Maîtrise +3
Actions FOR DEX CON INT SAG CHA
Attaquer. Une attaque de morsure et deux attaques de +5 (20) +1 (13) +5 (20) -1 (8) +0 (10) -2 (6)
tentacule. Svg +5 +1 +5 -1 +0 -2
Fracassement. L’otyugh cogne les créatures qu’il empoigne Compétences Perception +3
l’une contre l’autre ou contre une surface solide. Chaque Langues impérial commercial, mégyssan
créature doit réussir un jet de sauvegarde de Constitution Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 13
DD 14 ou subir 2d6+3 (10) dégâts contondants et être Capacités spéciales
étourdie jusqu’à la fin du prochain tour de l’otyugh. En cas Amphibie. Peut respirer à l’air libre et sous l’eau.
de réussite, la cible subit la moitié des dégâts et n’est pas Corrosion. Si le troll touche une créature avec ses deux
étourdie. attaques de griffes au cours du même tour, cette dernière
doit réussir un jet de Sauvegarde de Dextérité DD 16 ou
Trolls voir son arme subir un malus permanent et cumulable de
-1 aux jets de dégâts. L’arme est détruite si le malus cumulé
troll Id 5 atteint -5. On peut réparer l’arme endommagée avec les
Géant Taille : G outils d’artisan appropriés lors d’un repos long.
Bonus de Maîtrise +3 Odorat aiguisé. Avantage aux tests de Sagesse (Perception)
FOR DEX CON INT SAG CHA basés sur l’odorat.
+4 (18) +1 (13) +5 (20) -2 (7) -1 (9) -2 (7) Régénération. Récupère 10 points de vie au début de son
Svg +4 +1 +5 -2 -1 -2 tour. S’il subit des dégâts de feu ou de froid, cette capacité

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 RENCONTRES DANS LA RÉGION
3

ne fonctionne pas au début de son prochain tour. Meurt fIls de la furIe (nIdIntu) Id 4
uniquement s’il commence son tour avec 0 point de vie et Humanoïde Taille : M
ne se régénère pas. Bonus de Maîtrise +2
Combat FOR DEX CON INT SAG CHA
CA 15 (armure naturelle) +3 (17) +2 (15) +3 (16) +0 (10) +1 (13) +0 (11)
PV 126 (12d10+60) Svg +3 +2 +3 +0 +1 +0
Vitesse 6 m, nage 12 m Compétences Discrétion +4, Perception +5
Scores d’attaque Langues impérial commercial, k’reoch krill
Griffes. Attaque d’arme au corps à corps : +8, allonge 1,5 m. Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 15
Dégâts 2d8+5 (14) tranchants. Capacités spéciales
Morsure. Attaque d’arme au corps à corps : +8, allonge 1,5 m. Bond agressif. Déplacement en ligne droite d’au moins 4,5 m
Dégâts 1d8+5 (9) perforants. suivi d’une attaque de griffes pendant le même tour. En cas
Actions de réussite, la cible doit réussir un jet de sauvegarde de
Attaquer. Une attaque de morsure et deux attaques de griffes. Force DD 14 ou se retrouver à terre.
Métamorphe. Peut utiliser son action pour se métamorphoser
Troupe de la Horde blanche en hyène géante ou pour reprendre sa véritable forme. Ses
statistiques (exceptée sa taille) restent identiques sous
gnoll Id 1/2 toutes ses formes. Ses objets portés ou transportés ne sont
Humanoïde Taille : M pas transformés. Il reprend sa forme véritable s’il meurt.
Bonus de Maîtrise +2 Odorat et ouïe aiguisés. Avantage aux tests de Sagesse
FOR DEX CON INT SAG CHA (Perception) basés sur l’odorat ou l’ouïe.
+2 (14) +1 (12) +0 (11) -2 (6) +0 (10) -2 (7) Combat
Svg +2 +1 +0 -2 +0 -2 CA 12
Langues k’reoch krill PV 120 (16d8+48)
Sens vision dans le noir 18 m, Perception passive 10 Vitesse 12 m (15 m sous forme de hyène géante)
Combat Immunité aux dégâts contondants, perforants et tranchants infli-
CA 15 (armure de peau et bouclier) gés par des attaques non magiques qui ne sont pas en argent.
PV 22 (5d8) Scores d’attaque
Vitesse 9 m Arc long (forme de gnoll uniquement). Attaque d’arme à dis-
Scores d’attaque tance : +4, portée 45/180 m. Dégâts 1d8+2 (6) perforants.
Arc long. Attaque d’arme à distance : +3, portée 45/180 m. Cimeterre (forme de gnoll uniquement). Attaque d’arme au
Dégâts 1d8+1 (5) perforants. corps à corps : +5, allonge 1,5 m. Dégâts 1d6+3 (6) tranchants.
Lance. Attaque d’arme au corps à corps ou à distance : +4, Griffes (forme de gnoll ou de hyène). Attaque d’arme au corps
allonge 1,5 m ou portée 6/18 m. Dégâts 1d6+2 (5) perfo- à corps : +5, allonge 1,5 m. Dégâts 1d8+3 (7) tranchants.
rants ou 1d8+2 (6) perforants si maniée à deux mains au Morsure (forme de gnoll ou de hyène). Attaque d’arme au corps
corps à corps. à corps : +5, allonge 1,5 m. Dégâts 1d10+3 (8) perforants.
Morsure. Attaque d’arme au corps à corps : +4, allonge 1,5 m. Actions
Dégâts 1d4+2 (4) perforants. Attaquer. Deux attaques de cimeterre ou deux attaques de
Actions griffes ou deux attaques d’arc long. Sous forme de hyène,
Attaquer. Une attaque d’arc long, de lance ou de morsure. une attaque de morsure supplémentaire.
Actions bonus Actions bonus
Déchaîné. Quand il réduit les points de vie d’une créature à 0 Morsure agressive. Une attaque de morsure contre une créa-
avec une attaque au corps à corps lors de son tour, dépla- ture victime de Bond agressif qui se retrouve à terre.
cement sur une distance maximale égale à la moitié de sa
vitesse et une attaque de morsure.

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PARTIE 4 : UNIVERS

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Règle optionnelle :
Hexploration
Ce tome propose un véritable bac à sable sur trois cha-
pitres, divisé en trois zones géographiques voisines. Ainsi,
vos personnages vont être amenés à voyager et à explorer
ces régions, selon leur bon vouloir, tout en en découvrant
les secrets.
Si vous pouvez décider de faire jouer cette partie de
manière simple et narrative, laissant de côté le système et
n’utilisant que les lieux principaux et secondaires, le présent
système vous permettra d’aller plus loin dans l’hexploration
(exploration d’une carte à quadrillage hexagonal), et d’en
faire un jeu dans le jeu.
Attention cependant, si vous utilisez ce système, jouer ce
scénario pourrait prendre beaucoup plus de temps que ce
que vous auriez pu prévoir. D’autant plus si vous en profitez
pour créer des lieux et des éléments supplémentaires sur le
pouce.
Lire la carte
On peut identifier les hexagones avec une lettre et un
chiffre. Les lignes sont cependant constituées d’hexagones
en quinconce, rendant la lecture un peu plus compliquée.
Ainsi, pour la ligne A, par exemple : A1 est l’hexagone sur
lequel est inscrit le 1, A2 l’hexagone en dessous du 2, A3
l’hexagone sur lequel est inscrit le 3, etc.
110
Les jets d’exploration
Lorsque les personnages se trouvent dans une zone sau-
vage, ils risquent de rencontrer des dangers de manière
régulière.
Chaque jour passé à explorer, demandez à un joueur d’ef-
fectuer un Jet d’exploration.
Pour ce faire, le joueur doit lancer un d10. Pour chaque
jour passé après le passage de la frontière, ou après la précé-
dente rencontre aléatoire, ajoutez 1. Si le résultat est supé-
rieur à la Difficulté d’exploration (DE) de la zone, les
personnages sont soumis à une rencontre aléatoire.
Le joueur qui a lancé le d10 doit alors lancer un jet
de paramétrage. Il jette un d6, puis un d4. Le d6 déter-
mine la difficulté de la rencontre (tableau 1), le d4 son type
(tableau 2).
Une fois ces deux paramètres déterminés, à vous d’impro-
viser la rencontre sur le pouce. Concernant les créatures,
utilisez le bestiaire du Livre de la meneuse afin de trouver une
créature adéquate. Si vous possédez l’un ou l’autre Codex des
monstres (ou les deux), n’hésitez pas à les compulser afin de
trouver des créatures inédites et inattendues. Si la rencontre
ne concerne pas des créatures, n’hésitez pas à vous servir
des tables présentes dans le chapitre L’Aventure du Livre de la
meneuse (page 22), et tout particulièrement les pages 30 à 35,
notamment le tableau 5 (p. 34) pour vous inspirer un lieu.
Si vous créez une rencontre, n’hésitez pas à vous rendre
page 124 du Livre de la meneuse pour vérifier l’équilibrage.
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Mais ne vous embêtez pas de trop avec ce dernier, soyez
souple, improvisez, et laissez vos joueurs gérer la situation.
Peut-être apprendront-ils que la fuite est une option, dans
certains cas.
TABLEAU 1
D6 DIFFICULTÉ DE LA RENCONTRE
1 ID = niveau du groupe -2
2 ID = niveau du groupe -1
3 ID = niveau du groupe
4 ID = niveau du groupe +1
5 ID = niveau du groupe +2
6 ID = niveau du groupe +3
TABLEAU 2
D4 TYPE DE RENCONTRE
1 une/des créature/s
2 un lieu
3 un phénomène naturel
4 un événement étrange
Lorsque le hasard vous permet de tomber sur un lieu, ou
d’en développer un (avec le phénomène naturel ou l’évé-
nement étrange), n’hésitez pas à le marquer sur la carte. Il
deviendra alors un point d’intérêt où les personnages pour-
raient bien vouloir revenir.
De manière générale, nous vous déconseillons de mettre
en place plus d’un point d’intérêt par hexagone, sans quoi
votre région pourrait rapidement se remplir. Si vous voulez
conserver le côté sauvage de la région, considérez qu’au-
cun nouveau lieu ne peut être découvert dans un hexagone
adjacent à celui contenant déjà un lieu.
Option : narration partagée
Si vous et vos joueurs appréciez ce concept, pourquoi ne
pas partager la narration sur ce qu’ils vont découvrir ? Après
tout, vous pouvez aussi vouloir laisser un peu la main à ces
derniers tout en vous allégeant un peu le travail narratif.
D’autant qu’ils pourraient bien vous proposer des choses
surprenantes.
Tout d’abord, assurez-vous bien que tous les joueurs aient
l’occasion de faire un jet d’exploration à tour de rôle. Une
fois un jet réalisé, si ce dernier a égalé ou dépassé la diffi-
culté d’exploration, procédez normalement en déterminant
les paramètres de la rencontre et le type d’événement en uti-
lisant les tableaux 1 et 2.
Quand tous les tirages sont terminés, c’est à votre joueur
d’agir. Laissez-le réfléchir quelques secondes et deman-
dez-lui de raconter ce que les personnages aperçoivent en
ALIANA, DÉESSE SAGE ET ARDENTE
4
fonctions des résultats obtenus. Laissez-le entamer une des-
cription, mais pas entrer dans les détails ou dans l’action.
Enfin, à l’instant qui vous semblera approprié, reprenez la
main sur la narration, nourrissez-vous de ce qu’il vous aura
raconté et brodez sur la proposition de votre joueur pour
improviser la rencontre, le lieu, fixer les adversaires poten-
tiels, les dangers encourus ou autre.
Ainsi, vous créerez de manière collaborative un monde
émergeant. Plusieurs cerveaux valent toujours mieux qu’un,
dit-on.
Aliana,
déesse sage et ardente
L’avènement des nouveaux dieux, ou des Jeunes dieux,
comme certains aiment à les appeler, est un mystère pour
la plupart des érudits et des adeptes du priméisme. Il est
cependant bien réel et, au grand dam des détenteurs de la
spiritualité traditionnelle, son essor est rapide et, certains
diraient, terrible.
L’histoire d’un avènement
Les premiers signes de l’arrivée des Jeunes dieux datent
d’il y a environ six siècles, aux alentours de l’année 1450
A.E. C’est Aliana que l’Histoire retient comme ayant été
la première de toutes ces divinités nouvelles dont les pre-
mières traces du culte ont été découvertes dans le sud de
Tharse, près de Wissenheim, quand Elena Tolenos, une
prêtresse autoproclamée, décida de fonder un temple dans
le village de Messeasdurf, sur la côte sud de la province.
C’est en effet au cœur de cet humble village de pêcheurs
que grandit Elena, fille d’un pêcheur et d’une teinturière.
Elena était une femme fragile au cœur abîmé, et le moindre
effort lui était terrassant. Rien ne semblait la destiner à deve-
nir ce qui allait s’apparenter à un rôle de fondatrice et, cer-
tains pensent, de prophétesse.
On connaît peu de choses sur l’enfance d’Elena. Les éru-
dits les plus pointus (mais souvent alianites) sur le sujet
parlent souvent d’une enfance joyeuse, et maintiennent
le mythe d’une vie paysanne à la fois simple et heureuse.
D’autres érudits, moins enclins à croire à la version commu-
nément admise, qu’ils considèrent comme fortement idéa-
lisée, se sont, eux, lancés dans des recherches historiques
plus approfondies. Mais il semble très complexe de trouver
des traces de l’histoire réelle de ce personnage historique.
Plus de six cents années écoulées n’étant pas étrangères à
cette difficulté.
Quoiqu’il en soit, tous s’accordent pour dire qu’il
existe un véritable trou dans l’histoire d’Elena Tolenos.
Plusieurs années manquent à son histoire durant lesquelles
111
 4
elle semble avoir quitté sa communauté pour voyager au
cœur de l’Empire. Tous ne s’accordent pas sur les raisons
de cet état de fait. Le consensus veut qu’il s’agisse simple-
ment d’un effet secondaire de la condition modeste de la
prophétesse : difficile de retracer l’histoire des familles qui
ne pouvaient en conserver une trace ou en consigner les
événements les plus importants. Mais certains pensent que
ce vide a été maintenu à dessein et cache quelque chose de
bien plus sombre. Ils sont cependant rares et peu écoutés,
au mieux considérés comme de malveillants affabulateurs,
au pire comme des illuminés.
C’est à l’âge de 25 ans qu’Elena retrouva son village
après plusieurs années d’absence. Elle déclara avoir reçu
la visite d’Aliana, qui avait été capable de briser le Silence
et lui avait sauvé la vie. Si la nature du danger duquel elle
a été sauvée change selon les versions de l’histoire, toutes
s’accordent pour dire qu’elle se retrouva seule en pleine
montagne, mourante. Mais alors la main de sa nouvelle
déesse la toucha et lui donna une mission : répandre la
parole d’Aliana et des jeunes dieux, ses « enfants », comme
elle les appela.
112
Mais ce qui fascina les habitants de Messeasdurf fut, sur-
tout, les étranges pouvoirs dont Elena s’était soudain retrou-
vée dotée. Certains disent qu’elle guérissait magiquement
les blessés et les malades, d’autres qu’elle était un oracle
capable de voir l’avenir. Elle prit rapidement la tête de sa
communauté, avant de commencer la construction d’un pre-
mier autel, puis d’un véritable temple.
Ainsi naquit le culte des Jeunes dieux. Rapidement, nom-
breux furent ceux qui vinrent visiter la prophétesse. Elle en
accueillit certains et les présenta alors à sa déesse, et ils furent
par là même présentés aux autres Jeunes dieux avant de repartir.
Ainsi, l’alianisme commença rapidement à se répandre
alors que la rumeur se faisait de plus en plus persistante :
les Jeunes dieux étaient capables de briser le Silence.
Le culte d’Aliana
Aliana possède certainement le culte le plus développé
et le plus structuré de tout le panthéon des jeunes dieux.
C’est aussi, semble-t-il, la déesse qui répond le plus à ses
adeptes et à ses élus, semblant capable d’agir, parfois, sur le
monde en dépit du Silence et de ses effets délétères sur les
Marie Billaud - mbillaud14@laposte.net - 202403/1393861/2533341

divinités. Et c’est certainement la raison du succès fulgu-
rant de ce culte et de sa capacité à rassembler et à s’imposer
dans les communautés dans lesquelles il s’implante. D’une
manière inattendue pour les priméistes, le culte d’Aliana
véhicule un espoir que bien des croyants avaient perdu vis-
à-vis des divinités priméistes, plus silencieuses et taiseuses
et moins interventionnistes.
Il n’est d’ailleurs pas rare d’entendre parler de prêtres ou
de croyants alianites (qu’ils soient bénis par Aliana ou une
autre divinité) possédant quelques capacités miraculeuses,
bien plus souvent que parmi les priméistes ou même les
clergés d’autres religions, en tout cas dans les alentours
directs de l’Empire. Cette exception donne aussi la sen-
sation que les croyants d’Aliana et de ses dieux sont plus
écoutés que les autres. Et cela fédère de plus en plus de nou-
veaux croyants autour d’eux.
Mais malgré 600 ans d’existence, le culte d’Aliana, tout
comme celui des Jeunes dieux en général, peine à se fédérer
en une structure solide. Cela étonne peu nombre d’érudits :
la plupart des alianites sont issus des rangs priméistes, et
cette religion, aux divinités silencieuses et lointaines, n’est
elle-même pas fédérée en un culte structuré. Leur présence
dans les instances dirigeantes de l’Empire et l’adminis-
tration impériale leur suffisent pour faire valoir leur foi si
nécessaire. Les temples, prêtres et prêtresses sont souvent
indépendants vis-à-vis de l’autorité impériale, reposant sur
la communauté dans laquelle ils sont intégrés. Cet atavisme
influence donc directement le culte des Jeunes dieux.
L’immense majorité des temples des Jeunes dieux sont
indépendants les uns des autres. Chacun possède des rites
liés à la communauté dans laquelle il a été bâti. La hiérarchie
reste cependant peu ou prou la même, avec quelques varia-
tions en fonction des régions et des divinités. Cette hié-
rarchie est cependant respectée par l’immense majorité des
temples dédiés à Aliana elle-même, qui les imposent sou-
vent aux temples d’autres Jeunes dieux proches.
L’une des traditions alianites les plus importantes, et
transversale à la vénération de tous les Jeunes dieux, est
l’importance des prêtresses. Les alianites considèrent que
les fonctions les plus importantes du temple reviennent
en priorité aux femmes, laissant les hommes, la plupart du
temps, dans une position subalterne. En effet, Aliana est
une divinité, et tout comme elle dirige son panthéon et gère
le reste des dieux, c’est aux femmes d’assurer, à son image, la
gestion des temples et des communautés. De fait, l’immense
majorité des postes de commandement sont occupés par des
femmes. Cependant, aucun dogme n’existant à ce sujet, il
s’agit donc plus d’une tradition qui perdure que d’un absolu.
Ainsi, il arrive parfois, bien qu’assez rarement, de trouver
des hommes aux postes de pouvoir dans les temples.
ALIANA, DÉESSE SAGE ET ARDENTE
4
Les temples sont composés, avant tout, d’acolytes. Ce
sont certainement les plus nombreux, bien que dans les
temples plus petits, ils sont en général un ou deux, parfois
une petite demi-douzaine, mais rarement plus. Dans les
plus grands temples, cependant, comme le temple d’Aliana
récemment achevé en Proteos, ils constituent une horde de
petites mains au service des prêtres, prêtresses, et du temple
plus généralement. Les acolytes effectuent leur apprentis-
sage durant la moitié de la journée, et s’affairent le reste du
temps à entretenir les lieux, les nettoyer, s’occuper des jar-
dins quand le temple en possède, ou accueillir les croyants
venus demander conseil ou requérir les services du temple
avant de les diriger vers le prêtre ou la prêtresse le ou la plus
à même de résoudre leurs problèmes.
Les prêtres et prêtresses sont souvent moins nombreux
que les acolytes, surtout dans les grands temples. Ce grade
concerne une immense diversité de fonctions, comme autant
de Maîtrises. On les nomme Maîtres et Maîtresses. Dans
les plus grands temples, on trouve ainsi des maîtres en tout
genre. Dans les temples plus petits, une seule et unique per-
sonne officie, assurant de multiples fonctions, avec une exper-
tise souvent moindre dans la plupart des spécialités. Parmi les
maîtres que l’on rencontre le plus souvent, on trouve :
• Le maître ou la maîtresse de la terre est à la fois her-
boriste et jardinier. Ils sont ainsi responsables du jardin
du temple (la plupart d’entre eux en possèdent un), de la
culture des herbes médicinales et de la récolte des herbes
sauvages. Habitués à la nature, ils trouvent une certaine
spiritualité dans l’entretien de leurs jardins. Les maîtres et
maîtresses de la terre prescrivent aussi les remèdes et les
créent, et supervisent aussi souvent la cuisine du temple.
• Les maîtres ou maîtresses de l’esprit sont certai-
nement ceux qui sont les plus souvent en rapport avec
les croyants. Ils écoutent, accompagnent et s’occupent
de régler les problèmes, de résoudre les conflits, inté-
rieurs comme extérieurs, de conseiller celles et ceux qui
viennent les voir afin de leur permettre de vivre plus serei-
nement. Ils font aussi acte de médiation dans les conflits
commerciaux, politiques et personnels. Lorsqu’une com-
munauté compte un temple d’Aliana ou de l’un des Jeunes
dieux, il n’est pas rare que son maître ou sa maîtresse de
l’esprit travaille avec les autorités à résoudre certains cas
particulièrement délicats ou épineux.
• Le maître ou la maîtresse de la connaissance tra-
vaille à conserver les archives du temple, qu’il s’agisse des
registres des croyants, des livres sur l’histoire, la religion
ou encore sur d’autres thèmes plus occultes et même par-
fois plus sombres. La personne qui occupe cette fonction
est à la fois un érudit reconnu mais aussi un bibliothécaire
avisé et organisé.
113
 4
• Le maître ou la maîtresse de la foi occupe un poste
central, puisqu’il s’agit tout simplement d’être à la fois une
référence en ce qui concerne les très rares textes sacrés
dont ils font l’exégèse, et de la parole de leur divinité. Dès
que la volonté d’Aliana ou ses intentions sont question-
nées, c’est le maître ou la maîtresse de la foi à qui l’on fait
appel. Ce rôle s’associe aussi à celui de maître de cérémo-
nie et d’oracle.
Au-dessus des prêtres et prêtresses, on trouve les
Gardiens et Gardiennes du temple. Bien que ce grade
n’existe pas dans les plus petits temples, plus le temple est
grand et plus le nombre de gardiens et gardiennes est impor-
tant. Ce rôle est la plupart du temps tenu par des femmes.
Dans les plus grands temples, il existe une hiérarchie au
cœur des gardiens et gardiennes. On parlera alors de premier,
second, troisième gardien et ainsi de suite. Bien que consi-
dérés comme des prêtres et des prêtresses, ils se consacrent
à la gestion du temple lui-même, ainsi qu’à la direction des
prêtres, prêtresses, maîtres et maîtresses. Ainsi, il existe des
gardiens de la foi, de la connaissance, de la terre et de l’esprit,
qui supervisent le travail des maîtres et maîtresses.
Enfin, à la tête du temple se trouve le Haut prêtre ou la
Haute prêtresse, qui dirige tout cela.
Alianisme,
traditions et politique impériale
Si l’alianisme s’est développé petit à petit, au fil des siècles,
ce panthéon ne s’est pas non plus imposé comme il l’aurait
aimé, au niveau impérial. La faute à une politique assez
peu prosélyte de la part d’un clergé éparpillé, mais aussi à
une prudence bienvenue face au priméisme. Grâce à cette
dernière, et avant que les temples et autels commencent à
se dresser dans de plus en plus de cités et villages, les pri-
méistes ne voyaient en ce panthéon nouveau à peine plus
qu’une légère nuisance passagère. Ils n’imaginaient pas l’im-
portance que ses représentants prendraient en ralliant à eux
citoyens et patriciens.
Désormais, l’alianisme est en passe de devenir le panthéon
sur qui compter, malgré les difficultés qu’il rencontre à s’or-
ganiser. On compte de plus en plus de personnes impor-
tantes parmi les croyants, de plus en plus ancrées dans la
société mais aussi dans le monde politique impérial. Depuis
quelques années, le clergé d’Aliana travaille activement à
rassembler et à uniformiser les clergés des autres Jeunes
dieux afin de consolider leur présence. Bien que les dissen-
sions internes et les rivalités entre les divinités elles-mêmes
rendent cela complexe, le clergé d’Aliana a réussi à s’impo-
ser dans certains cercles politiques importants, et parfois
même à s’assurer l’aide de certaines légions, comme dans la
reconquête des Terres Perdues. Déjà certaines de ses figures
114
les plus proéminentes se sont assuré une certaine écoute de
la part de l’Empereur, et la croisade des Jeunes dieux, que
les alianites mènent désormais dans les Terres Perdues, est
en train de changer la donne.
Mais cette émergence s’accompagne aussi de changements
sociétaux, subtils pour le moment mais qui pourraient à
terme s’ancrer dans la société. Ainsi, certains alianites com-
mencent à remettre en question la conscription et sa néces-
sité. Une remise en cause discrète, peu avouée, mais une
réalité dont l’idée fait son chemin dans les instances impé-
riales. De même, certaines spécificités sociales de l’Empire
ne conviennent pas aux alianites, comme le rapport à l’héri-
tage, à la paternité et à la reconnaissance. De même, on voit
déjà certains temples bâtir des cimetières à ciel ouvert afin
d’enterrer leurs adeptes, loin des tholos traditionnelles.
Rien de tout cela n’a encore influé sur l’Empire, mais ces
préoccupations et ces changements trouvent un écho de
plus en plus grand au cœur des terres impériales.
Les priméistes, quant à eux, commencent à prendre
conscience de ces changements, tout comme certains digni-
taires nains. Et cela pourrait bien mener à des affrontements
politiques et spirituels importants dans les années à venir.
Car toucher à cette structure sociale et aux fondements de
la conscription est vu, par les traditionalistes, comme un
danger mortel pour un Empire déjà difficile à régir.
Certains murmurent même que déjà quelques patriciens
souhaiteraient plus d’indépendance, politique, spirituelle
et légale, vis-à-vis de l’Empire. Et la rumeur dit qu’ils ont
tous pour point commun d’être alianites, ou terriblement
opportunistes.
Ainsi, avec l’avènement d’Aliana vient la crainte d’un
morcellement de l’Empire à venir. Et la réaction de ce der-
nier pourrait être d’une violence terrible. Surtout si l’Empe-
reur, aujourd’hui vieux et influençable, murmure-t-on dans
certains cercles, venait à mourir et permettre à son succes-
seur de prendre la direction de l’Empire.
Simples rumeurs ou réalité ? Les traditionalistes se
tendent et se préparent à résister, et les alianites continuent
leur chemin, insouciants aux yeux de certains, et retors aux
yeux d’autres.
Thanatos,
monde-miroir des morts
Parmi les mondes-miroirs qui entourent Pangée, Thanatos
fait partie à la fois des plus connus et pourtant des moins
documentés. En effet, chaque peuple et chaque culture
calque ses propres croyances sur Thanatos.
Ainsi, pour les priméistes, il s’agit d’un lieu où les âmes
des morts trouvent le repos éternel, attendant de naviguer
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sur le Styx avant de passer les Portes d’Airain pour rejoindre
les âmes des valeureux. Pour les alianites, les terres de
Thanatos sont un lieu où les âmes des défunts attendent de
rejoindre les royaumes de leur divinité tutélaire, ceux n’en
possédant pas ou ayant été reniés par cette dernière errant
à jamais sous la forme de spectres soumis à une souffrance
éternelle. Dans le royaume du fleuve, on pense que les âmes
se retrouvent sur un immense navire parcourant le désert,
celles jugées comme insuffisantes étant jetées dans ce der-
nier pour y errer éternellement, les autres pouvant passer
au-delà des Portes d’Or…
Et si aucune de ces religions n’a réellement raison, aucune
n’a totalement tort non plus. Car quand un être vivant, et
conscient, meurt, son âme est envoyée en Thanatos. En réa-
lité, Thanatos est effectivement ce qui se rapprocherait le
plus de ce que l’on pourrait considérer comme un purgatoire.
La géographie de Thanatos
Thanatos ressemble étrangement au monde de Pangée. Il
existe comme une sorte de reflet de Pangée, jusqu’au bâti-
ment près. La plus grande différence vient des éléments
bâtis de la main des peuples mortels, qui peuvent parfois
différer légèrement. En effet, pour qu’un bâtiment appa-
raisse en Thanatos, il est nécessaire que l’un de ses habi-
tants trouve la mort et que son âme rejoigne le monde des
morts. À cet instant, le bâtiment apparaît, ou se modifie, en
fonction de ce que son âme propriétaire en avait fait. Cette
dernière n’y apparaît pas forcément, mais son arrivée agit
comme une sorte de point de départ de la modification du
reflet que représente Thanatos.
Cependant, outre sa géographie générale, Thanatos n’a
rien à voir avec le monde des vivants. Le ciel y est lourd,
d’un gris sombre et pesant. Le monde vit dans un éternel
crépuscule et rien n’y vit. Les arbres et plantes sont morts,
les murs et roches sont recouverts d’étranges concrétions
de cendres ressemblant à des membranes organiques et
des toiles d’araignées. L’air y est saturé de cendres blanches
voletant doucement, et empli d’une brume permanente
aux odeurs de chair en décomposition. Ces membranes
cendreuses entourent parfois des corps tordus et figés dans
une expression de souffrance, contenant, prisonnière, une
âme gémissante.
Les portails divins
Thanatos n’est cependant pas un monde uniforme. Les
âmes existent en fonction des divinités et des panthéons
qu’elles ont vénérés de leur vivant, leur donnant accès aux
particularismes de chacune de leurs croyances. Ainsi, les
âmes priméistes verront peut-être apparaître le Styx et son
passeur pour les mener aux Portes d’Airain, là où les âmes
THANATOS, MONDE-MIROIR DES MORTS
4
du Royaume du fleuve verront apparaître le navire funeste
et le désert des âmes.
Ces portails ne sont pas des lieux à proprement parler,
mais la matérialisation spirituelle des royaumes des morts
issus des divers panthéons trouvant des adeptes en Pangée.
Certains érudits, au fait de cette étrange réalité, en sont
venus à la conclusion que ce particularisme est peut-être
l’expression des mondes des morts tels qu’ils ont existé
avant les mondes-miroirs et leur avènement. Une théorie
considérée par l’immense majorité des académiciens et des
chercheurs de savoir, ainsi que des représentants religieux,
au mieux comme une excentricité sans fondement, et au pire
comme une hérésie. Car, le rappellent-ils, nul ne se souvient
d’un temps où les mondes-miroirs n’existaient pas. Nul ne
peut parler de leur création. Pourtant, le rappellent les très
rares défenseurs de cette hypothèse, les portails divins sont
si différents et parfois si détachés de la réalité de ce qu’est
Thanatos qu’ils ressemblent bel et bien à l’empreinte fanto-
matique de mondes distincts, désormais réunis en un seul.
Mais, comment le rappellent certains savants, cette dis-
pute n’est au mieux qu’une perte de temps. Car non seu-
lement aucune preuve ne vient étayer l’hypothèse, mais
en plus de cela, même si tout cela était vrai, Thanatos
fonctionne désormais comme un seul et unique monde.
Et c’est lui qu’ils devraient étudier, son fonctionnement et
son étrange géographie. Pour peu qu’ils soient capables de
trouver quelques intrépides explorateurs s’y étant rendus
et ayant pu en revenir, ou qu’ils aient eu le courage de s’y
rendre eux-mêmes. Un argument qui finit souvent de clore
toute conversation à ce propos.
Les points fixes
Le plus étrange, donc, dans Thanatos, est que l’âme d’un
mort qui s’y retrouve voit, au bout d’un temps, apparaître ce
qui le guidera vers l’étape d’après… en tout cas quand elle est
prête à réellement passer de l’autre côté.
Mais ces guides, ces routes, chemins, portes et autres,
s’ils sont différents pour chaque religion, apparaissent aux
mêmes points géographiques, ce que certains érudits très au
fait de la géographie de Thanatos nomment les points fixes.
Ainsi, si les âmes d’un priméiste, d’un alianite et d’un
fidèle du panthéon elfique se trouvent face à un point fixe et
toutes trois prêtes à passer de l’autre côté, alors ce sont trois
royaumes différents qui s’ouvrent à elles, chacun se trouvant
sur le même point fixe. Chaque âme ne voit alors que son
propre royaume, ignorant ceux des autres.
Nul ne comprend réellement comment fonctionnent les
points fixes, car il ne semble pas exister de constante permet-
tant de poser une règle précise. D’autant que leur existence
est supposée, au mieux, et n’a jamais réellement été prouvée.
115
 4
En effet, il est difficile, voire impossible, de communiquer avec
une âme ayant entamé ou terminé son chemin vers l’après.
L’arrivée en Thanatos
Quand une âme arrive en Thanatos, il n’est pas rare de la
voir voyager. En effet, les âmes des morts s’établissent dans
des lieux qui leur ont été significatifs. Si, pour certaines, il
s’agit de rejoindre le lieu où elles ont toujours vécu, ou le
lieu où elles ont grandi, d’autres se fixent dans un lieu au
sein duquel elles ont vécu un traumatisme majeur, voire leur
mort si elle a été particulièrement violente ou terrible. Enfin,
certaines encore se fixent à des êtres de leur passé toujours
présents en Pangée, et voyagent en Thanatos au gré de leurs
déplacements.
Les Ancres
Thanatos a ceci de particulier que ce monde-miroir, ainsi
que ses habitants, est lié intimement à Pangée. Il existe des
passerelles spirituelles étranges qui relient les deux mondes,
même si elles ne permettent pas forcément de voyager de
l’un à l’autre.
Ainsi, les âmes des morts présentes en Thanatos sont
liées au lieu qu’elles rejoignent au moment de leur arrivée
dans ce monde-miroir, mais aussi à son équivalent présent
en Pangée. Et dans ce lieu, elles sont liées à certains objets
ayant revêtu une importance significative dans leur vie, en
bien ou en mal. On appelle ces objets des Ancres.
Certains érudits, savants, ou pratiquants des arts occultes,
savent parfaitement tirer profit de ces Ancres afin d’utiliser à
leur avantage la Porosité.
La Porosité
Ce que la plupart nomment Porosité est un phénomène
rare qui n’existe qu’en Thanatos et en Protogénésis. Ce que
l’on appelle la Porosité consiste en un phénomène qui permet
à un monde-miroir et à certains de ses habitants de « débor-
der » sur Pangée, sans pour autant forcément requérir un
portail pour passer de l’un à l’autre.
En Thanatos, la Porosité concerne, la plupart du temps, les
âmes égarées ayant encore du mal à se détacher du monde
de Pangée et de leur ancienne vie, ou celles ayant été rappe-
lées et assujetties pour devenir des morts-vivants, spectres
et autres fantômes. Leur Ancre se trouvant sur Pangée, elles
ont la possibilité, dans certaines circonstances, de passer
d’un monde à l’autre, hantant alors les lieux et les objets
auxquels elles sont attachées, et pouvant être appelées et
même emprisonnées en Pangée, ou renvoyées en Thanatos.
Le seul moyen de les empêcher de profiter de la Porosité est
alors de détruire leur Ancre sur Pangée, en usant de préfé-
rence d’un rituel permettant de purifier l’objet concerné.
116
Cependant, certains sorts (comme les sorts permettant de
créer ou d’invoquer des morts-vivants, ou simplement de
communiquer avec les morts) utilisent eux-mêmes la Porosité
à leur avantage, créant de petites failles entre le monde de
Pangée et Thanatos. De même, les sorts de résurrection uti-
lisent aussi la Porosité afin de ramener l’âme perdue dans le
corps, pour peu qu’elle se trouve encore sur Thanatos.
Enfin, la Porosité peut parfois s’exacerber, dans certains
lieux spécifiques. Il s’agit souvent de lieux ayant connu des
événements tragiques et horribles, comme des massacres de
masse, ou des meurtres particulièrement horrifiants. Ces
lieux, marqués de l’empreinte de l’horreur et de la mort, exa-
cerbent la Porosité jusqu’à en devenir des Déchirures entro-
piques. À cet endroit, la frontière entre Pangée et Thanatos
se déchire de manière régulière et Thanatos envahit Pangée,
parfois l’espace d’un instant, parfois de manière perma-
nente. Dans ces lieux, certains utilisent ces Déchirures afin
de voyager entre les deux mondes, comme s’ils usaient de
portails. On raconte même que certains êtres ayant vécu la
mort mais en étant revenus, avec ou sans l’aide de la magie,
possèdent le don de vision de ces Déchirures et sont plus
aptes à les exploiter, souvent avec l’aide d’un objet magique
approprié, mais parfois même sans, usant alors de la seule
force de leur volonté.
Après Thanatos
Ainsi, Thanatos n’est, normalement, qu’un lieu de transi-
tion. Les âmes des morts errent ici, revivant inlassablement
leur vie passée, et répétant les événements les plus impor-
tants de cette dernière, encore et encore, jusqu’à enfin finir,
peut-être, par les résoudre.
Au moment où une âme atteint sa Résolution, elle quitte
alors ses habitudes et le lieu dans lequel elle erre à la
recherche de cette dernière, et emprunte un chemin dépen-
dant de sa foi.
Le chemin du priméisme
Quand une âme priméiste atteint sa Résolution, elle
rejoint avant tout un point fixe. C’est là qu’apparaît devant
elle un immense fleuve aux eaux noires serpentant à perte
de vue, duquel monte une brume qui, rapidement, envahit
les alentours. Non loin se trouve un petit ponton auquel
est attachée une barque. Un passeur habillé d’habits simples
et noirs, au visage livide et aux yeux aveugles attend. Une
fois l’âme à bord, le passeur saisit sa perche et commence à
naviguer sur le fleuve. Alors qu’il s’enfonce dans la brume,
l’âme quitte la géographie de Thanatos pour s’approcher
petit à petit des Portes d’Airain. Ces dernières s’ouvrent
alors, menant l’âme dans l’un des quatre domaines de l’au-
delà : les plaines fertiles de Mères Printemps, les forêts
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tempérées de Père Été, les collines boisées aux reflets ocres
de Grand-Mère Automne, ou les montagnes rigoureuses de
Grand-Père Hiver. C’est la vie qu’a mené l’âme, ainsi que ses
propres préférences, qui déterminent son domaine, aucun
ne pouvant être considéré comme plus dur ou plus terrible
que les autres.
Le Tribunal d’Aliana
Lorsqu’une âme alianite atteint sa Résolution, elle reçoit
une convocation par le biais d’un passereau qui la guide
jusqu’au point fixe le plus proche où elle trouve un temple
aux portes ouvertes. Ce temple accueille alors le tribunal
d’Aliana. L’âme pénètre dans une salle où elle se retrouve
seule face à l’Archonte Blanc, le grand juge des âmes du pan-
théon alianite. Aucun mot n’est échangé, car le regard de
l’Archonte suffit à percer à jour les âmes de ceux qui veulent
rejoindre le domaine de leur divinité. Puis il émet son juge-
ment et ouvre les Porte de l’Après. Selon son jugement,
l’âme rejoint alors le domaine de sa divinité tutélaire, ou est
envoyée dans les Noir-tréfonds, où elle errera jusqu’à la fin
THANATOS, MONDE-MIROIR DES MORTS
4
des temps, revivant encore et encore les mille tourments
qu’elle a causés lors de sa vie mortelle.
Le navire du Fleuve d’Or
Au moment où une âme du panthéon du Fleuve (le
Royaume du fleuve) atteint sa Résolution, elle est rejointe
par un scarabée d’or. Ce dernier la guide jusqu’à un point fixe
où elle découvre l’entrée d’un immense désert au ciel noc-
turne sans nuages : le Désert des Tourments. Devant elle se
dresse une immense barge gardée par des soldats en tenue
d’or et à la tête de chacal noire. Ils ouvrent alors le passage
afin de la laisser monter. La barge se met en route et, au fil
du voyage sur le sable de ce désert sur lequel la barge glisse
comme sur de l’eau, la vie de l’âme est passée au crible par
l’esprit de la barge. Une fois son voyage achevé, l’âme est
jugée. Si elle est digne, on lui ouvre alors les portes de la
Cité Solaire où elle pourra continuer sa vie éternelle auprès
des dieux. Dans le cas contraire, la barge se disloque, lais-
sant l’âme seule et perdue à jamais au cœur du Désert des
Tourments.
117
 4
Le Chemin du Recommencement elfe
Les elfes s’adonnant encore à la vénération du panthéon
traditionnel de leur peuple croient en la réincarnation
et pensent que lorsqu’une âme atteint la fin de son cycle
de réincarnations, elle rejoint les constellations pour en
former une nouvelle. Ainsi, lorsqu’une âme elfe atteint
sa Résolution, elle ressent l’appel du recommencement.
Elle se rend alors jusqu’à un point fixe où elle découvre
deux immenses portes de bois qui s’ouvrent, l’emmenant
au cœur d’un désert empli d’étranges et anciennes ruines
elfiques. Au loin, elle aperçoit un pic montagneux montant
jusqu’au ciel. Elle entame alors un voyage jusqu’au sommet
du pic, à travers les ruines de ses vies passées. Plus elle
a passé de vies, plus son âme peut monter haut sur le
pic avant d’être repoussée et projetée, de nouveau, dans
Pangée et dans le corps d’un nouveau-né. Mais si l’âme a
vécu suffisamment de vies, elle atteint alors le sommet du
pic, pouvant se propulser dans le ciel nocturne et rejoindre
les constellations.
Les Portes de la montagne naines
Les croyances naines sont intrinsèquement liées à la mon-
tagne, leur environnement originel. Ainsi, lorsqu’une âme
vénérant les ancêtres atteint la Résolution, elle est conduite
jusqu’à un point fixe où elle découvre les portes d’acier d’une
ancienne cité naine. Là, si l’âme est jugée valeureuse par la
Montagne, les portes s’ouvrent et l’âme peut pénétrer au
cœur de cette dernière, fusionnant alors à jamais avec la
roche et atteignant le repos éternel. Dans le cas contraire,
les portes restent closes et disparaissent, et l’âme naine est
abandonnée en Thanatos où elle erre alors pour l’éternité.
Les sans-dieux
Certaines âmes n’ont pas de divinités, pas de panthéon,
et ont décidé de vivre leur vie hors de toute vénération ou
croyance. Celles-ci, nul ne sait exactement ce qu’il advient
d’elles. Certains pensent qu’elles ne peuvent atteindre la
Résolution et qu’elles sont condamnées à errer en Thanatos
pour l’éternité. Parmi eux, il en est qui pensent que c’est
ainsi que se créent certains spectres et esprits morts-vivants
maléfiques, car l’errance éternelle les transforme et les cor-
rompt, faisant d’elles des concentrés de haine, de colère et
de désespoir. Mais d’autres pensent qu’elles atteignent toute
leur Résolution, et qu’elles sont en réalité transportées ail-
leurs, là où se forment les rêves et les cauchemars, et que ce
sont elles, en réalité, qui président à ces derniers.
L’inexorable oubli
Toutes les âmes de Thanatos sont soumises au même phé-
nomène. Au fur et à mesure que le temps avance, qu’elles
118
aient ou non atteint leur Résolution, l’âme perd, petit à
petit, ses souvenirs. Cela commence par les plus anodins,
les plus récents, et les moins marquants. Plus le temps
avance, plus les âmes se vident de tous leurs souvenirs,
jusqu’aux plus marquants. À ce moment-là, elles ne sont
alors plus que de simples êtres incorporels sans volonté,
errant au hasard des vents surnaturels qui parcourent les
terres de Thanatos. Ces âmes perdues deviennent parfois
des spectres ou des âmes en peine, en ne ressentant plus
que le tourment ou la colère brute qui l’habite sans pour-
tant se souvenir de son origine.
La vie de la non-vie
Thanatos est un lieu de transition, en théorie… mais de
nombreuses âmes y séjournent en réalité des siècles durant,
voire une éternité. Et c’est une véritable vie dans cette non-
vie qui se met en place. Une vie dans un monde composé
d’une multitude d’âmes différentes. Une vie qui, à bien
des égards, copie avec un cynisme morbide le monde des
vivants.
Les Âmes Nouvelles
Il s’agit de l’immense majorité des âmes qui constituent
Thanatos. Ceux que l’on appelle les Nouvelles sont les âmes
faibles et sans volonté. Elles vivent leur vie et vont vers
leur Résolution, à leur rythme. Leur non-vie est monotone,
mécanique, répétitive.
Les Âmes Errantes
Les Âmes Errantes sont les âmes qui n’ont pas réussi à
connaître leur Résolution, soit en ne l’atteignant jamais,
soit en refusant de passer par leur Portail Divin. Ces âmes
deviennent Errantes, c’est-à-dire qu’elles entament une vie
nouvelle au cœur de Thanatos, en attendant d’être atteintes,
à la fin, par l’oubli.
Les Âmes Errantes sont aussi souvent utilisées comme ser-
vantes par les Âmes Éveillées. Car, libérées de leur désir de
Résolution, elles possèdent désormais une certaine marge
d’action et d’indépendance, sans pour autant posséder une
véritable volonté propre.
Les Âmes Éveillées
Les Éveillées, comme on les appelle souvent, sont les âmes
défuntes de personnes ayant porté en elles l’Étincelle. Ces
âmes ont la particularité d’être conscientes de leur propre
existence et de leur condition. Bien des âmes éveillées sont
en quête de leur Résolution afin d’atteindre leur Portail
Divin, mais elles cherchent activement cette dernière, ce
qui, parfois, les rend moins efficaces alors qu’elles tentent
de conscientiser un processus censément automatique.
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Mais toute une partie des Éveillées décide sciemment de
ne pas traverser leur Portail Divin. En effet, elles découvrent
rapidement que Thanatos possède en réalité une véritable
société dans laquelle elles peuvent se créer une place éter-
nelle. Ce sont souvent des âmes dévorées par l’ambition,
déjà de leur vivant, qui voient dans cette opportunité le
moyen de créer leur propre royaume et, qui sait, de prendre
le temps de mettre au point leur retour en Pangée. Car la
mort leur offre l’éternité.
Les Âmes Maîtresses
Les Âmes Maîtresses ne sont rien de plus que des Éveillées
qui ont réussi à atteindre une véritable position de pouvoir
en Thanatos. Ce sont les dirigeantes de ce monde-miroir,
et elles créent leurs fiefs, asservissent les Âmes Errantes
qu’elles peuvent dominer, et séduisent les Éveillées qu’elles
désirent voir entrer à leur service tout en apprenant à les
soumettre, entre séduction et peur, n’hésitant pas à détruire
celles qu’elles peuvent anéantir, pour l’exemple. Ce sont des
âmes à l’ambition démesurée, capable de tout pour mainte-
nir, voire agrandir leur pouvoir.
Les récolteuses
Parfois, on peut croiser en Thanatos quelques guenaudes,
isolées ou en groupe. On les nomme récolteuses.
Elles tirent leur nom de leur fonction première : elles
viennent en Thanatos pour récolter les âmes de ceux qui
ont passé un pacte avec un démon ou un diable, afin de les
enfermer dans leurs lanternes des esprits et de les livrer à leur
propriétaire légitime.
THANATOS, MONDE-MIROIR DES MORTS
4
Mais elles ne se contentent pas uniquement des âmes
promises à Avyssos. Ainsi, elles errent souvent en Thanatos
pour trouver certaines âmes influençables, désespérées, et
leur proposer un marché dont ces dernières ne peuvent être
que les perdantes. Une fois le marché passé, ces guenaudes
transforment l’âme en pièces d’âmes, une monnaie rare mais
précieuse en Avyssos.
Les récolteuses connaissent des passages secrets menant de
Pangée à Thanatos et de Thanatos à Avyssos. Une connais-
sance précieuse qu’elles n’hésitent pas à négocier à prix d’or,
ou contre leur vie si elles n’ont pas d’autre choix. Même si
elles ne donnent alors que les coordonnées d’un unique
passage, ne dilapidant pas leurs connaissances.
La mort dans la non-mort
Il est possible de mourir pour une âme de Thanatos.
C’est certainement le pire sort que toutes les âmes peuvent
connaître, car il n’existe aucun moyen d’en revenir.
Pour cela, il faut avoir les moyens d’affecter les esprits
intangibles, ce qui est le cas de toutes les âmes. On peut
alors leur infliger l’anéantissement. L’âme disparaît et se
retrouve dans le Grand Néant, au cœur duquel elle connaît
un tourment éternel sans aucun espoir de retour ou de
Résolution. Nul ne revient jamais du Grand Néant.
De même, toute créature vivante qui meurt en Thanatos
est projetée dans le Grand Néant, ne pouvant alors plus
jamais espérer être ramenée à la vie, même si son corps est
ramené en Pangée.
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Schwalb, Bruce R. Cordell, Chris Sims, and Steve Townshend,
based on original material by E. Gary Gygax and Dave Arneson.
Rôle'n Play, le jeu de rôle - Les Plaies ouvertes, tome 3.
Copyright 2024, Black Book Éditions. Auteur : Julien Dutel
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