La Religion en Alarian
(pour PJ Int 16 mini et/ou maîtrise Religion)
Introduction
L’histoire de la foi en Alarian, très étroitement liée à l’histoire du royaume, a
été particulièrement agitée. D’abord par la perte de la foi survenue lors de la
tyrannie du Peuple de l’Avant. Puis les égarements sectaires des Âges sombres.
Le renouveau d’une spiritualité, enfin, s’est amorcé grâce au Noir-Sceau puis
plus récemment avec le Lindo, une philosophie rapportée par Alarien, qui a lui-
même accédé au statut d’avatar avant de disparaître…
Ce chaos a passablement perturbé l’état spirituel d’innombrables générations,
qui ont abandonné la vénération du panthéon des dieux traditionnels, qui à
leur tour ont détourné leur regard du territoire. Depuis le règne d’Alarien, assez
récent sur l’échelle de temps pertinente pour les affaires divines, les choses
commencent à rentrer petit à petit dans l’ordre. Mais en religion comme dans
bien des domaines, Alarian est un endroit unique et singulier.
Théorie théologique
C’est la foi des peuples pensants qui permet l’existence des dieux et
entraîne les « miracles » de la magie cléricale. Sans prosélytisme et sans
croyant, les dieux tendent à s’évaporer, et la magie cléricale cesse
purement et simplement de fonctionner. Le clerc alarien est donc un
religieux, un vrai, ayant pour mission de servir et d’entretenir la foi
dans les Dieux et en « son » dieu en particulier.
La personnalisation des dieux est illusoire. On n’honore pas un dieu
en particulier, mais des concepts. L’amour, la colère, la
compassion, la haine. Présents dans le cœur de tout être, ces
concepts ne disparaissent jamais vraiment. En revanche, la
divinité qui est la personnalisation du concept peut
« naître », gagner en puissance, régresser voire
« mourir », selon le niveau d’adoration dont elle
fait l’objet. Les Dieux ne sont donc qu’une
interprétation et une représentation
particulière d’un concept, à une époque
donnée et au sein d’une culture de
pensée donnée.
Les dieux, et tout ce qui tourne autour,
ne sont donc que des égrégores, c’est-à-
dire des entités, des forces ou des
constructions produites et influencées par la
somme des désirs et des émotions communes
d’individus. Au paroxysme de la foi, le tout
« prend forme » et se met à « vivre » de façon
autonome, jusqu’à produire des formes tangibles
incarnées, les fameux avatars. Il arrive aussi
qu’un individu exceptionnel soit considéré
comme un « dieu vivant ». Tel fut le destin
d’Alarien, que la foi du peuple a transcendé en
une entité supérieure. Les avatars suivent
donc des cycles de puissance ou de déchéance qui sont des cercles vertueux ou
vicieux.
Théoriquement, n’importe quoi ou n’importe qui peut accéder à la nature
divine, à condition d’être porté par une foi suffisamment puissante et partagée.
Plus celle-ci est forte, plus les interactions divines avec le monde sont
importantes. C’est particulièrement vrai pour la magie cléricale de haut niveau.
Les dieux, aussi puissants soient-ils, ne sont donc pas des avatars invincibles.
Bien qu’il soit impossible de les « tuer », au sens classique du terme, il est tout
à fait possible de les « bannir » ou de les emprisonner dans des sortes de stases
en utilisant des moyens que semblaient connaître le Peuple de l’Avant puisque
c’est ce qu’ils ont fait à Dame Hiver. Ces divinités deviennent alors des « Non-
Morts », des entités prisonnières, sombrant sûrement dans la folie au fil du
temps, fort heureusement incapables d’interagir avec quiconque.
Quand deux avatars d’un même concept se rencontrent, cela
engendre soit une guerre de religion quand les fidèles sont
incapables de s’entendre, soit un syncrétisme quand ils le sont.
Les deux avatars fusionnant alors pour devenir souvent bien
plus puissant.
Les philosophies du Noir-Sceau et du
Lindo
Au Noir-Sceau, les rites funéraires, les veillées mortuaires
et l’accompagnement du défunt.
Au Lindo, les cérémonies de mariage et les célébrations des
naissances.
Au Noir-Sceau, les cérémonies pour chasser les
mauvais esprits, les exorcismes.
Au Lindo, les fêtes pour bénir les récoltes,
célébrer le renouveau de la vie.
Au Noir-Sceau, la chasse aux sorcières,
l’inquisition, la lutte contre les nécromants. La
traque impitoyable pour débusquer le mal.
Au Lindo, la lutte contre les créatures maléfiques, la
tâche de repousser les ténèbres
Au Noir-Sceau, le crépuscule, la fin de toutes choses.
Au Lindo, l’aube, le renouveau.
Différences Lindo – Noir-Sceau
Dans un premier temps, Les peuples d’Alarian ont
« déplacé » leur foi sur des thèmes et des concepts plus
généraux (la guerre, le froid, les moissons, l’enfance, les
tempêtes, la justice, etc.). Bien sûr, ces « dieux » ont
souvent été plus ou moins localement personnalisés,
avec un nom et un domaine de compétences, et
parfois un embryon de panthéon s’est formé. Il n’en
demeure pas moins que ces cultes étaient exclusivement régionaux, avec peu
d’adeptes. En conséquence, aucun clerc n’était véritablement capable d’user de
magie cléricale. Tout au plus certains pouvaient lancer quelques sorts mineurs,
immédiatement considérés comme de grands miracles, noyés dans un flot de
pratiques beaucoup plus rationnelles (médecine, météorologie, etc.). En
définitive, les clercs des Âges Sombres prônaient plutôt une philosophie de vie,
rassurant comme ils le pouvaient une population effrayée.
La question fondamentale, le pivot sacerdotal, que se posèrent alors les
théologiens ne fût pas de nier l’existence même des dieux, fait indéniable et
incontestable, mais de comprendre les raisons de leur abandon. Les dieux étant
par essence incontrôlables et versatiles, nul ne pouvait dire quand, comment et
sous quelles apparences ils se révéleraient à nouveau. Mais ce qui était certain,
c’est qu’ils reviendraient. Il ne pouvait en être autrement.
Dès lors, l’essentiel revenait à se demander comment favoriser le retour en grâce
de l’Humanité. Qu’importent les dieux honorés, l’essentiel était le retour du
divin dans le royaume. Ainsi s’explique la relative tolérance des cultes les uns
envers les autres, en dehors évidemment des luttes d’influence bassement
matérielles qui ne manquent jamais d’éclater.
Deux « réponses » ont été apportées, via deux philosophies opposées mais
complémentaires, qui dominent encore aujourd’hui la vie théologique, morale
et spirituelle du royaume : le Noir-Sceau, un courant expiatoire d’apparence
rigoriste, voir sinistre, datant des Âges Sombres. Et, plus récemment, le Lindo, » Je dois expier mes faiblesses par un dur et honnête labeur : le travail est tout
qui prône une quête de perfection individualiste. autant une pénitence qu’un moyen d’expiation et un acte d’humilité nécessaire
envers les dieux ;
Il est important de bien conserver à l’esprit que ces deux philosophies
n’empiètent d’aucune façon sur le panthéon, les pratiques sacerdotales ou le » Je dois être juste envers mes semblables tout en n’étant point faible dans mes
choix spirituel des croyants. Elles se contentent simplement d’indiquer un jugements et mes actes ;
chemin à suivre, une manière d’agir pour favoriser au mieux le retour des dieux. » Ce que je dois endurer doit l’être sur cette terre, le suicide ou les offrandes
Elles visent la même finalité. Dès lors, il est tout à fait normal de voir ces deux sacrificielles me sont interdites ;
courants honorer, chacun a leur manière, un même Dieu. » Je dois toujours favoriser l’intérêt général et systématiquement agir en ce sens
Le Noir-Sceau sans tenir compte de l’intérêt individuel ;
Définie par cinq prophètes des Âges Sombres (les Très Saints), la philosophie » Si je cède à mes faiblesses et aux tentations, alors je ne trouverai pas la
du Noir-Sceau considère que les simples ont commis trop de fautes et de quiétude et ne permettrai pas aux mortels de vivre dans la lumière des dieux.
blasphèmes, ce qui a entraîné le courroux des dieux. Les prier ne sert donc plus » Il n’y a rien, et ne doit rien y avoir, dans la Quiétude sinon l’intransigeance,
à grand-chose, le mal est fait, il faut dorénavant expier en espérant un retour le souvenir et le respect.
en grâce. Ce credo est encore d’actualité aujourd’hui. Si les hommes souffrent,
si les morts se relèvent, si des épidémies s’abattent sur une région, c’est toujours Les temples du Noir-Sceau
parce qu’il y a eu une faute. Un acte contre la volonté des dieux, un sacrilège. Les temples du Noir-Sceau sont austères et ne portent pas de signe distinctif
Un « Noir-Sceau ». lié à une religion en particulier afin de n’offenser aucun des dieux qui sont
collectivement honorés en leur sein. Pour cela, les temples du Noir-Sceau sont
Le culte promet à ceux qui lui sont fidèles d’échapper aux tourments en
généralement bâtis en croix. Chaque aile est dédiée à un « type » de dieux selon
gagnant sur la terre un droit à une paix éternelle dans le néant de la mort, la
leur proximité avec l’un des quatre éléments : la Terre, l’Air, le Feu et l’Eau.
« Quiétude ». La vie en soi n’a aucune importance. Seule une existence
Bien que cela soit encore peu fréquent, on trouve quelques prêtres dédiés à un
d’expiation et de piété apporte une modeste obole à la grande prière collective
dieu particulier qui officient.
devant attirer de nouveau le regard des dieux en Alarian.
L’organisation du Noir-Sceau est ancienne et son influence sur les populations Le Lindo
a pesé de tout son poids pendant des siècles et des siècles. Étant les seuls à Jeune religion en Alarian, le Lindo est une philosophie qui promulgue la paix,
pouvoir véritablement repousser les morts-vivants, les membres du Noir-Sceau la compassion et l’amour de la vie. Ramenée par Alarien des lointaines contrées
sont essentiellement des clercs-guerriers protecteur des peuples. Ils font qu’il visita durant sa jeunesse, plus personne n’en connaît les origines – à part
également d’habiles manipulateurs dans le domaine politique. peut-être Pyt Hoin, le grand clerc en personne, dont les archives secrètes
Les plus voyageurs des théologiens constateront, non sans grand étonnement, recèlent bien des savoirs. Il est probable que le conquérant agrégea entre elles
mais sans en parler ouvertement de peur de s’attirer les foudres de l’ordre, que diverses doctrines afin de forger une religion d’espoir – une arme aussi
l’organisation des temples Noir-Sceau n’est pas sans rappeler le culte des déterminante dans sa conquête que la puissance de son armée.
éléments, l’élémentisme, se pratiquant en la lointaine cité de Laelith… Le Lindo connut rapidement un grand succès au sein des populations. Son
Aujourd’hui, le grand prêtre du Noir-Sceau est Osztarnaüs, dit le Corbeau. dogme contrastait avec le mortifère Noir-Sceau et de nombreux Alariens,
avides de paix et de tranquillité, adoptèrent avec enthousiasme une philosophie
le Credo du Noir-sceau leur promettant une vie meilleure – que ce soit la présente ou celle promise dans
» Je suis enclin à faire le mal ou à y succomber. Je me suis moi-même marqué l’au-delà.
du Noir-Sceau, me rendant ainsi indigne des dieux ; Le Lindo est en effet profondément humaniste et plutôt individualiste. Son
» Étant un être faible, je suis soumis à toutes sortes de tentations ; credo de base est que le simple a un rôle à jouer dans la vie, déterminé par sa
» Le monde est un espace dangereux où rôdent des êtres et des créatures naissance. Il a le devoir de l’accomplir du mieux possible : un paysan doit
tourmenteuses et tentatrices ; cultiver sa terre pour en tirer les meilleures récoltes, un marchand doit faire
prospérer l’économie, un soldat doit protéger les plus faibles et combattre les
» Je dois apprendre à lutter contre ces tentations et à combattre sans pitié les
tyrans, un noble doit prendre soin des intérêts de ses sujets, etc. Une existence
tentateurs ;
bien menée assure à un individu la paix de l’âme et la promesse d’une
» Je dois expier les fautes de mes Anciens en me soumettant à l’ordre naturel réincarnation favorable. Car le Lindo prône un éternel recommencement, la vie
des choses. Chercher à le renverser revient à défier les dieux eux-mêmes car ce et la mort se succédant de la même façon que le jour succède à la nuit.
sont eux qui l’ont institué ;

Le simple ne peut s’accomplir que dans la paix, la violence finissant toujours
par le pervertir. Le Lindo promeut des qualités telles que la compassion,
l’entraide, l’amour de son prochain, la non-agressivité, la patience, la retenue,
l’humilité… Des valeurs qui, appliquées au quotidien, assurent la paix des
communautés et créent ainsi un cadre propice à l’épanouissement de chacun
dans le cadre de son devoir de vie.
Si les adeptes du Lindo se veulent non-violents, cela ne signifie pas qu’ils soient
inoffensifs ! Refuser d’être un loup ne fait pas nécessairement de vous un
mouton pour autant. Cheminant sur les routes ou ayant à cœur de protéger leur
communauté, les moines du Lindo sont des experts dans le maniement du bâton
– un accessoire aussi pratique pour la marche que pour rosser des brigands. Ils
connaissent également des arts martiaux se pratiquant à mains nues et visant
à neutraliser l’adversaire par des clés et des immobilisations. Bien que l’acte
violent soit toujours pratiqué en dernier recours, plus d’un ruffian s’est
retrouvé le visage dans la boue et le bras douloureusement tordu… Mais si la
cause est juste et qu’il n’y a pas d’autre solution, le clerc du Lindo peut
parfaitement manier d’autres armes s’il en a reçu l’enseignement. Préférant
toujours épargner ses adversaires, il combattra vaillamment mais dans
l’honneur et le respect, sans haine ni passion.
Le Lindo, fortement présent en Ystaad, Yelin et en Gramlin, n’est pas parvenu
à significativement s’implanter dans les autres provinces d’Alarian.
Le grand prêtre du Lindo est Pyt Hoin.
Le crédo du Lindo
» Ma naissance est mon guide. Elle me dit qui je suis et ce que je dois faire.
Alors je le ferai bien.
» Les aléas de la vie sont autant de signes de ma Destinée. Les suivre est mon
devoir. Je suis humble face à la Destinée que m’ont choisie les dieux.
» J’accomplis mon Destin du mieux que je le peux, dans la paix. La violence
est une fausse route qui me détourne de ma Destinée et donc de la volonté des
dieux
» Le paysan laboure les champs, l’armurier façonne la flèche, le charpentier
courbe le bois, la sagesse se trouve dans le travail qui a été dévolu à chacun par
les dieux.
» Je m’accomplis dans la compassion, dans l’amour de mon prochain, la
patience et la retenue guident ma langue et mes mains.
» La sagesse n’est pas tant de savoir quand prendre une vie mais quand en
épargner une.
» Celui qui est le maître de lui-même est plus grand que celui qui est le maître
du monde.
» La réincarnation est promise au fidèle qui suit la volonté des dieux dans
l’accomplissement de sa Destinée.
» Le cycle est en toute chose. Respecter le cycle c’est s’accomplir en tant que
volonté divine et renaître pour toujours.
Les temples du Lindo
Le Lindo est un ordre essentiellement monastique. Ses temples sont tous
organisés de la même façon : une bâtisse pentagonale borde un cœur disposant
lui-même de cinq côtés, le tout surmonté d’une haute tour de bois richement
enluminée. Ils accueillent les moines qui dédient leur existence au service de
leur prochain, mais aussi les voyageurs pour une nuit ou quelques jours. Ainsi,
un temple du Lindo n’est pas tant un bâtiment religieux qu’un havre de paix
et de sagesse à l’abri de la dureté du monde. Les moines se considèrent avant
tout comme des guides spirituels, aidant leurs ouailles à comprendre leur place
en ce monde.
Les panthéons d’AlAriAn
Aujourd’hui, les religions d’Alarian forment un tissu complexe de croyances
qui s’entremêlent et se recoupent. À un premier niveau, on trouve les cultes,
souvent animistes : de la nature, de la terre, des esprits… Ensuite viennent les
cultes autour des figures tutélaires archétypales qui forment alors des
panthéons.
le pAnthéon principAl d’AlAriAn
» Prié par les humains, les halfelins et les gnomes portés sur la foi, les aasmiars
et les tieffelins (manichéisme), les demi-elfes de culture humaine, les demi-orcs
de culture humaine, les sangdragons qui ne servent pas le culte du Ver.
Les figures Animistes
Les cultes animistes sont surtout locaux, avec leurs traditions de cultes et leurs
superstitions propres. Les gens voyageant, ceux-ci peuvent toujours avoir pris
racine ailleurs… Puisant leur principe dans la nature, les divinités animistes
peuvent être loyales ou chaotiques, bonnes ou mauvaises, mais elles sont
forcément neutres.
Dans tout le royaume
Le Souffle et sa jumelle l’Onde, maîtres des vents et de l’eau
Alignement : Chaotiques neutres
Symbole : Un souffle et une vague formant un rond.
Dans le Norven
Le Vieux Chêne, détenteur de la sagesse face à l’adversité, il représente la
force, l’endurance, la résilience face aux péripéties de la vie et à sa rudesse.
Alignement : Neutre
Symbole : une feuille de chêne
La Source pure, divinité de l’eau, des soins, du repos, de la sérénité, de la paix
Alignement : Neutre bonne
Symbole : un sceau d’eau
Le Long Ruisseau, divinité du temps, de l’évasion, du changement de cap,
du cours de la vie, du passage à la mort
Alignement : Neutre
Symbole : une ondulation bleue sur un carré vert
La Belle Clairière, divinité de la fertilité, de la richesse, de l’abondance, de
l’allégresse, des troupeaux, des villages
Alignement : loyale neutre
Symbole : un carré vert
Dans le Gramlin
La brisure céleste, déesse cholérique du ciel, divinité des tempêtes et des
orages, elle s’exprime par un déchirement du ciel et ses foudres tombent sans
qu’elle ne semble viser quelque chose en particulier. La prier permet de la
calmer.
Alignement : Chaotique neutre
Symbole : un éclair
Océan, le père Océan, père de toutes choses
Alignement : Chaotique neutre
Symbole : un rond bleu
Dans le Rhü La tombe de Saint Riaan le Guérisseur, divinité de la guérison des
maladies, de la peste en particulier. Riaan était un prêtre du Noir-Sceau, un
Les Bienveillants du Foyer. De petites figurines de bois sculptées,
exorciste et un guérisseur de renom des Âges Sombres. La tombe se trouve au
représentant soit un membre important de la famille, soit un animal totem,
cimetière du village d’Eloz (près de la frontière avec le Talban) et est un lieu
parfois les deux. Ces figurines appellent la protection des esprits et chassent le
de pèlerinage pour tous les malades de la province qui viennent la toucher dans
malheur.
l’espoir d’être guéris.
Alignement : Loyal neutre
Alignement : Neutre bonne
Les animaux de la forêt. Une légende raconte que chaque habitant du Rhü Symbole : une pierre tombale avec comme épitaphe son nom.
possède son double sous forme animale dans la forêt.
Alignement : Neutre Dans le Smitin
Le Petit Peuple. Les fées sont très nombreuses dans les forêts rhünoises. Océan, le père Océan, père de toutes choses
Espiègles, curieuses, farceuses, elles peuvent embellir votre journée comme la Alignement : Chaotique neutre
pourrir. Leur faire des offrandes semble les amadouer…
Symbole : un rond bleu
Alignement : Chaotiques neutres
Despina, la mère Ciel et Pluie, mère de toutes choses
Symbole : un papillon multicolore
Alignement : Chaotique neutre
Le Grand Immortel. Un arbre gigantesque et ancestral d’une clairière sacrée
Symbole : un nuage pluvieux
de la forêt rhünoise.
Anax, le Maître Poisson, pourvoyeur des nourritures marines,
Alignement : Neutre
Alignement : Neutre bon
Symbole : une branche de gui
Symbole : un brochet
Thelmos le Grand Cerf Albinos « dont les bois frôlent les nuages ». Esprit de
la forêt vénéré pour ne pas s’y perdre et ne pas y faire de mauvaises rencontres. Kraken, pacificateur des océans
Alignement : Neutre bon Alignement : Neutre mauvais
Symbole : une paire de bois blancs Symbole : une gueule monstrueuse entourée de tentacules

Dans l’Ystaad Euthyme, la langouste dorée, qui façonne les fonds marins et en maintient
l’harmonie
La Source pure, divinité de l’eau, des soins, du repos, de la sérénité, de la paix Alignement : Neutre
Alignement : Neutre bonne Symbole : une langouste en or
Symbole : un sceau d’eau
Figures tutélaires archétypales

Dans tout le royaume

Le Grand Veneur, chasseur et guerrier, Il est le protecteur des chasseurs qui
affrontent les créatures et les bêtes sauvages mais aussi le patron des
marchands qui font commerce de fourrures et de peau. Il est représenté comme
un homme robuste vêtu d’un long manteau de cuir, qui erre dans les forêts avec
son épieu sacré à la main.
Alignement : Neutre
Symbole : une flèche à trois plumes
La Déesse-Mère, la Nourricière. Fertile et protectrice, créatrice de toute vie
Alignement : Loyale bonne
Symbole : une goutte d’eau bleue sur un bouclier vert
Le Soleil Invaincu, guerrier mystique sage et juste (personnification
d’Alarien) appelé aussi Sol Invictus.
Alignement : Loyal Bon
Symbole : un soleil d’or surplombant une lance brisée
Le Sans-Visage, être mystérieux et craint, vivant dans l’ombre en se
nourrissant du malheur des hommes
Alignement : Neutre mauvais
Symbole : un masque blanc sans bouche
La Vagabonde, éternelle errante, parcourant sans trêve les chemins du
royaume, patronne des voyageurs, des artistes et des mendiants
Alignement : Chaotique bonne
Symbole : une botte de cuir
Le Sombre Veilleur, créature funèbre veillant sur les âmes des morts
Alignement : Neutre Bon
Symbole : une bougie
Dans le Norven
La Paysanne et le Berger, dieux jumeaux et enfant de la Déesse Mère. Ils
veillent sur les agriculteurs et les éleveurs.
Alignement : Loyaux bons
 Figures tutélaires manichéennes
Les forces du Bien et les forces du Mal ont toujours eu une place importante
dans la théologie. Aujourd’hui, elles ont pris une place plus importante encore,
profitant du trouble et du vide laissés par les anciens dieux.

Les forces du Bien (loyales bonnes)

Les anges
Véritables incarnations des vertus, les anges vivent à la Cité d’Or et de Platine
du plan Astral.
Les anges se subdivisent en trois catégories : les dévas, les planétars et les
solars. Les dévas sont de taille humaine et sont plutôt des messagers qui
viennent sur terre prévenir les simples des dangers qu’ils courent ou leur porter
le message d’une divinité. Les planétars sont plus grands et de véritables
guerriers du bien. Les solars sont immenses, ailés, véritables incarnations du
bien, ils sont ce qui se fait de plus puissant chez les célestes.
D’après les légendes, il existe une source qui alimente le Bien élémentaire.
Certains pensent qu'il s'agit des actes bons qui se répercutent dans l'astral.
D'autres pensent que la ferveur des croyants nourrit le bassin primaire qui
donne naissance aux anges. Canalisée par ce qu'ils nomment la Cité d'Or et de
Platine, cette énergie se transformerait en anges. Ces derniers seraient liés au
dieu vénéré par les croyants ayant présidé à leur création. Selon cette théorie,
plus un dieu serait vénéré, et plus son armée serait forte. Enfin, d'autres
pensent que les anges sont la réincarnation de l'âme des plus fervents croyants
emportés par la mort. Ces derniers feraient les plus puissants et les plus zélés
des anges, mais aussi, dit-on, les plus sujets à la déchéance. Il est rare de voir
un ange déchu. Pourtant, même animé des meilleures intentions, il arrive qu'un
ange, emporté par sa puissance, sa fierté ou son zèle, commette des actes de
pure malice. Les ailes du déchu sont arrachées en punition pour ses actes, et il
est renvoyé sur le plan primaire. Certains font amende honorable et regagnent
leur place auprès de leur dieu après avoir mérité son pardon. D'autres se
Symbole : une tête d’agneau auréolée de deux épis de blé laissent aller à la colère et à la jalousie. Ceux-là se mettent parfois au service
Dame Hiver est selon certains clercs une déesse à part entière – et s’il faut de certaines puissances infernales ou en deviennent des généraux.
bien sûr la redouter, il est tout aussi essentiel de la respecter. Elle fait partie
des rares sinon l’unique rescapée des divinités ayant subi la destruction
perpétrée par le Peuple de l’Avant. Déesse du froid, de l’hiver, de la glace, de
la magie, des morts.
Alignement : inconnu. Elle est ressentie aujourd’hui comme Neutre mauvaise
Symbole : inconnu. Celui utilisé aujourd’hui est une couronne enneigée sur une
montagne enneigée.
Dans le Yelin et le Talban
Balamer, le dieu à tête de cheval. Protecteur de tous les équidés, il veille aussi
sur tous les cavaliers. Divinité du voyage.
Alignement : Loyal neutre
Symbole : une tête de cheval
Dans l’Ystaad
Le Marin, sur la côte, appelé le Marinier, le long du Serpent (fleuve d’Ystaad).
Divinité priée par les pêcheurs du Serpent et de la Baie d’Or.
Alignement : Chaotique neutre
Symbole : une barque
Le Dieu Ivre qui fait disparaître les soucis, dans l’ouest. Divinité qui se prie
dans la boisson et à qui il faut offrir sa part ! Elle accorde une sérénité
temporaire, une paix de l’âme revigorante aux pauvres hères.
Alignement : Chaotique bon
Symbole : une pinte de bière
Le Père Misère, dans les colonies des Friches. Les soucis sont si nombreux
que forcément une divinité maléfique hante les Friches. Il faut la prier pour lui
demander miséricorde. Parfois, les misères de la vie s’estompent un peu.
Alignement : Chaotique mauvais
Symbole : un fouet
Zunyel, l’Annonciateur. Le plus connu des messagers célestes, ce déva est prié
pour son incarnation de la nouvelle envoyée, de la bonne nouvelle, du message
rédempteur, de la lettre d’amour, des retrouvés, des réponses divines.
Beldim, le Rempart. Planétar de la défense, du bouclier, du bastion. Il
incarne la protection, la résistance, le courage, l’endurance, la résilience,
l’espoir.
Shanaël l’Egide, Reine Solar de tous les cieux. Elle incarne le bien absolu, la
bonté pure, la justice, la paix, la sérénité, la lumière, le ciel, la vie, la joie,
l’amour.
Les licornes
Incarnations de la beauté, de la douceur, de la sérénité, de la tranquillité et de
l’harmonie, de la guérison, de l’équilibre et de l’immunité aussi, les licornes sont
protégées autant qu’elles protègent par celles et ceux qui se battent pour le
Bien. Une d’entre elle est montée sur le panthéon des divinités et est priée par
beaucoup de soigneurs et guérisseurs comme par les malades et ceux qui les
aiment.
Wynnyaël la Tempérance. Cette licorne apparaît, dit-on, toujours là où le
Mal semble se renforcer outre mesure et déséquilibrer les forces en place, pour
en rééquilibrer la mesure.
Les forces du Mal
Les forces du mal se recoupent principalement en deux catégories : les diables
(loyaux mauvais) et les démons (chaotiques mauvais). Si les premiers sont
organisés et hiérarchisés, les seconds ont du mal à garder leur hiérarchie en
place, la loi du plus fort étant de mise et leur incapacité à s’organiser en fait
les pantins des diables.
Les diables et les démons sont légions. Difficile d’en faire une liste exhaustive.
Voici les plus priés et adorés par celles et ceux qui vouent un culte au Mal.
Les démons
Enfants du chaos : Il existe, aux tréfonds des Abysses, une conscience. On dit
qu'elle est l'esprit, l'âme damnée de ce sombre plan. Une conscience dévorante,
affamée, prisonnière de son propre corps. Mais elle ne désire qu'une chose : se
répandre sur les plans d'existence et les asservir pour mieux les dévorer.
Nés des profondeurs abyssales, les démons sont l'engeance de cette conscience,
une véritable extension d'elle-même lui permettant d'atteindre l'extérieur.
Reflets de sa personnalité chaotique, ils affichent autant de personnalités
différentes que d'individus.
La loi du plus fort : Les diables s'organisent autour d'une hiérarchie stricte
mais les démons ne sont pas aussi disciplinés. Il ne règne, dans les Abysses, que
la loi du plus fort. Si un démon n'est pas assez puissant pour conserver sa
position, alors il ne la mérite pas et sera remplacé. Il n'y a pas de pitié, pas
d'état d'âme. Les démons se battent entre eux autant qu'avec les créatures de
l'extérieur. C'est certainement pour cela qu'il leur est si compliqué de conquérir
les plans et les mondes qu'ils convoitent. Leur nature querelleuse est leur plus
grande faiblesse.
Armée d'invasion : Les démons sont prisonniers de leur propre plan. La plupart
d'entre eux sont incapables d'en sortir par leurs propres moyens et ils écument
les immensités infinies des Abysses à la recherche de portails donnant sur
d'autres mondes. Une fois un portail découvert, ils l'empruntent, espérant
découvrir comment le maintenir ouvert et l'utiliser à leur avantage. Pour cela,
certains démons prennent possession de mortels afin de passer inaperçus. Les
quasits, capables se métamorphoser, font notamment de parfaits éclaireurs.
Un mal éternel : Un démon ne peut être totalement détruit, à moins d'être
victime d'armes divines particulièrement puissantes, ou de terribles rituels
magiques. Quand un démon meurt, son enveloppe corporelle fond et se dissout
en une masse noirâtre et goudronneuse. Mais son esprit est renvoyé directement
dans les Abysses, où son corps reprend forme des siècles durant avant de tenter
de reprendre sa place. Il perd toutefois sa puissance à travers ce processus.
Ainsi, parmi les plus puissants démons, certains utilisent un objet de pouvoir
(une amulette forgée dans des temps immémoriaux, un morceau de matière issue
des plans élémentaires, un livre maudit… parfois même un être vivant ou la
lignée d'une famille maudite) afin de l'imprégner d'une partie de leur essence
vitale. Ils l'appellent une ancre. Si un démon possédant une ancre venait à être
vaincu, il reprendrait immédiatement forme là où se trouve son ancre, la
détruisant au passage.
Certains champions du Bien s'imaginent pouvoir, un jour, mettre fin à
l'existence des démons, comme si ces derniers constituaient une force limitée.
Mais ils sont l'expression d'un plan tout entier, se renouvelant éternellement,
vomis par les Abysses depuis leurs profondeurs infinies.
La puissance corruptrice : Des mortels convoitent la puissance démoniaque. Ils
s’organisent en cultes, vénérant des seigneurs démons et leurs serviteurs, et
certains ouvrent leurs âmes à la possession. Ce faisant, ils se damnent pour
l'éternité. Une fois possédés volontairement, leur âme est envoyée dans les
Abysses où elle est torturée puis dévorée par les démons qui se repaissent de sa
souffrance.

Invocations démoniaques : Les mages les plus avertis se doutent du sort qui les
attend en cas de possession et préfèrent prendre leurs précautions. Ils mettent
ainsi en place des rituels complexes, ils lient le démon qu'ils invoquent à un
objet : un pendentif, une bague, une arme, une lampe… Tant que l'objet est
intact, le démon est forcé d'exécuter, bon gré mal gré, les ordres de son
invocateur et maître. Mais si l'objet venait à être brisé, alors il se libérerait de
son emprise et rien (ou presque) ne pourrait l'arrêter.
Les possédés
Quand les démons découvrent un portail naturel (dont le point d'arrivée est
aléatoire), ils envoient toujours un inférieur ou deux, afin de le traverser. Ces
derniers, sortes d'effluves noirâtres difficilement perceptibles, s'incarnent dans
le premier être mortel qui passe à leur portée. Ce dernier doit faire appel à toute
sa sagesse intérieure au risque d’être immédiatement possédé. S'il réussit,
l'inférieur est de nouveau projeté à travers le portail et retourne dans les
Abysses.
Un mortel possédé n'agit plus que selon la volonté du démon. Il conserve son
apparence et ses qualités mais est affublé d’une force et d’un charisme hors du
commun. Un sort de Bannissement ou de Souhait peuvent mettre fin à la
possession et renvoyer immédiatement le démon dans son plan, libérant le
possédé. Tuer le possédé constitue une autre solution, mais l'opération ne fait
que libérer le démon dans la nature.
Les possédés cherchent toujours à ouvrir de nouveaux portails, plus stables. Ils
sont souvent à l'origine de cultes démonistes
Classification démoniaque
Il n'existe pas à proprement parler de hiérarchie, mais les démonologistes ont
depuis longtemps réussi à définir plusieurs catégories. Loin d'être parfaite, leur
classification permet cependant de mieux comprendre et catégoriser les démons.
Les démons inférieurs sont les plus faibles, et les démons du premier cercle
parmi les plus puissants.
Les démons du cercle inférieur sont tous les démons incorporels. Ce sont eux
qui traversent les portails afin de posséder les mortels et de tenter d'amener
leurs mondes à la destruction.
Les démons du quatrième cercle sont les démons de petite puissance, jouant
souvent le rôle de serviteurs, de larbins ou de chair à canon. Parmi eux se
trouvent le Quasit (petits humanoïdes de quelques dizaines de cm au visage
déformé) ou le Dretch (petits êtres de la taille d’un chien au visage porcin
ridicule).
Les démons du troisième cercle sont ceux qui peuvent martyriser les plus petits,
tout en étant à la merci des plus puissants. Le vrock (grand humanoïde à tête
de vautour) et l'hezou (crapaud humanoïde couvert de pointe osseuses) en font
partie.
Les démons du second cercle sont ceux qui prétendent à devenir des généraux,
mais qui n'en ont pas la puissance, comme le nalfeshnie (grand et gros comme
un ogre avec des jambes en pattes de sanglier et une tête de sanglier).
Les démons du premier cercle sont les plus puissants des démons, comme le
balor (immense créature ailée, à la tête bestiale et cornue, aux yeux de feu)
ou la marilith (corps de serpent, torse et tête de femme, six bras armés
d’une épée).
Enfin, les princes démons sont si puissants que certains accèdent au
panthéon des dieux. Ils sont une multitude, et personne ne les connaît
tous. Ce sont cependant des êtres redoutables, régnant sur des pans
entiers des Abysses, et capables de soumettre même les démons les plus
endurcis.
Abaddon l’Exterminateur est connu sur de nombreux mondes. Ange
exterminateur pour certains, maître des démons pour d'autres, il est l'un
des démons les plus connus. Souvent décrit comme un géant musculeux aux
ailes de dragon immenses et à la peau d'obsidienne, ce Balor préside à la
terreur, la destruction et à la mort.
Abaddon est né démon et s'est hissé par la force et la ruse jusqu'à sa place de
prince démon. Désormais, il aime à provoquer des conflits afin de se repaître
des âmes des morts, renforçant encore et toujours son pouvoir, et lui permettant
de conserver son trône.
Gouël le Fou incarne la stupidité, l’immaturité, l’irresponsabilité,
l’inconscience, la tyrannie. Si l’expression « Tu as été béni par Gouël, toi ! » est
une façon gentille de traiter un enfant de polisson, c’est une véritable insulte
blessante pour un adulte. Ce démon a réussi à s’imposer sur l’échiquier du
panthéon grâce à sa personnalité hors du commun. Le dieu de la folie aime se
déguiser. En reine ou en mendiant, en homme du monde ou en gouvernante, il
aime tromper son monde et l’amener jusqu’à la folie pour s’en repaître. Nul ne
connait sa véritable apparence.
Botis, prince de la Discorde. Tantôt homme, tantôt femme, toujours à tête de
vipère, Botis instille le doute dans les cœurs. Il vainc ses ennemis, non pas à la
force de l'épée, mais par la force de son esprit, les montant les uns contre les
autres. Celui que l'on nomme le prince de la Discorde règne depuis son trône
d'acier, accompagné de ses deux lieutenants : deux démons ayant l'apparence
d'immenses serpents ailés, et dont le corps est tout entier fait d'or. Botis est
aussi le détenteur des secrets magiques. C'est lui que les mages corrompus
appellent afin de découvrir des secrets qui les rendront plus puissants, tout en
les asservissant à jamais.
Tivileus l’Erreur est une abomination aux mille bouches. Ni masculin, ni
féminin, il est un amas de connaissances dévoyées et de secrets interdits. Ses
démons s'insinuent dans les institutions mortelles afin d'y répandre les erreurs
et le mensonge. Ce sont les agents de Tivileus qui parsèment les textes érudits
d'erreurs, qui glissent des interprétations erronées lors de leur traduction, et qui
déforment les informations transmises à l'oral de mortel à mortel.
Les diables
Certains pensent qu'il est possible de passer des pactes avec les diables, et que
ces derniers les respecteront. Ils n'ont pas tort. Mais ce qu'ils ignorent,
volontairement ou non, c'est que les diables ne signent jamais de pacte qui ne
soit pas à leur total avantage. Et le prix à payer est toujours lourd.
On les appelle diables, seigneurs de la tyrannie, maîtres des contrats… Les
diables sont des êtres de pure malice. Certes, ils incarnent avant tout l'ordre et
la loi, leur nature est ainsi faite, mais ils n'en sont pas moins assoiffés de
pouvoir et de puissance. Aucun diable n'oserait imaginer ne pas respecter un
marché ou un contrat.
Les diables conquièrent, réduisent en esclavage et oppressent. Ils méprisent la
faiblesse et prennent un plaisir pervers à exercer leur autorité sur les plus
faibles. Les diables sont surtout les plus fins connaisseurs des tréfonds de l'âme
des simples.
« Tu ne connaîtras point mon nom »
Chaque diable possède un nom d'usage, mais aussi un nom véritable. Ce dernier,
souvent issu de la vie mortelle de l'entité, n'est connu que des intéressés et il
s'agit d'un secret jalousement gardé. Et à raison : toute personne qui
découvrirait le nom véritable d'un diable obtiendrait alors sur lui un pouvoir
réel. Connaître le nom véritable d'un diable permet de mener un rituel afin de
l'invoquer et de le soumettre. Le diable n'a d'autre choix que d'obéir à son
nouveau maître et d'exécuter ses quatre volontés. Cependant, les diables
détestent être forcés de la sorte et ils cherchent alors à corrompre l'âme de leur
invocateur afin que celle-ci leur revienne une fois la mort venue. De plus, ils
n'obéissent jamais au-delà des ordres exacts de leur maître, espérant ainsi
profiter du moindre faux-pas pour briser l'emprise de ce dernier sur eux.
Connaître le nom véritable d'un diable permet aussi de l'affaiblir. Si un mortel
devait le prononcer avant une attaque, ou avant de lancer un sort ciblant le
diable, il obtiendrait l'avantage sur son attaque, ou le diable souffrirait d'un
désavantage sur sa défense.
Récolter les âmes. Dans les plans diaboliques et démoniaques, les âmes des
mortels sont à la fois, dit-on, une monnaie d'échange, une ressource et une
nourriture… Il est de notoriété publique que les diables passent volontiers des
pactes avec les mortels afin de leur octroyer aide et puissance. Ces pactes,
dûment rédigés par les diables eux-mêmes, ont toujours pour prix l'âme du
mortel impliqué dans l'échange. Mais il n'est destiné à payer qu'au terme de
plusieurs années, voire parfois de décennies, et même souvent au moment de sa
mort. Les diables sont patients : ils ont l'éternité devant eux et les mortels ont
la vie courte. Parfois, cependant, un contrat permet à un diable de réclamer
une âme immédiatement. Ces contrats sont les plus juteux, mais aussi souvent
les plus dangereux pour le diable, forcés de prendre de véritables risques pour
leur propre intégrité afin de réaliser le désir du contractant (un désir souvent
presque irréalisable). Les mortels sont également tenus par les termes de leur
contrat. Ils ne peuvent le briser, sous peine de voir immédiatement leur âme
réclamée par leur « partenaire » démoniaque sans qu'il n'ait à y redire. Un
contrat est un contrat.
Loyauté absolue. Les diables ne sont pas dénués d'ambition ni de personnalité.
Ils se détestent et se battent afin d'asseoir leur domination sur les autres. Mais
ce sont des êtres purement loyaux. Ils respectent donc strictement leur
hiérarchie et acceptent, bon gré mal gré, les ordres de leurs supérieurs. Cela ne
les empêche cependant pas de comploter contre leurs maîtres afin, si ce n'est de
se hisser à leur place, de gagner une place plus enviable chez un autre maître.
Plus un diable est puissant et plus son désir de puissance et d'indépendance est
grand. Ainsi, impossible de rencontrer une créature plus ambitieuse qu'un
archidiable, l'un des maîtres des enfers. Mais même eux sont désignés par celui
que l'on nomme « maître des chaînes », « sombre lumière » ou encore
« Luxhafar ». Nul ne le connaît, nul ne l'a jamais vu ni ne sait s'il existe
réellement. Mais tous s'accordent pour le désigner comme le « maître des
enfers ». Et l'on dit que les archidiables, ses subalternes directs et généraux,
fomentent tous afin de prendre un jour sa place.
Les terrasses infernales. Les enfers sont composés d'un nombre changeant de
terrasses. Ce nombre est en réalité de treize mais leurs noms et fonctionnements
ne sont pas bien connus. Les diables s'amusent d'ailleurs à entretenir le mystère
et la confusion, riant des mortels tentant désespérément d'en comprendre la
réalité. La configuration est stable, mais soumise à des transformations au fil
des prises de pouvoir. Chaque terrasse est, dit-on, structurée autour d'un grand
principe issu de celui qui la dirige, et qui y règne en maître absolu. Il s'agit
souvent d'un archidiable : un marquis ou un duc infernal. La réalité physique
d'une terrasse est d'ailleurs directement influencée par son maître et sa
personnalité.
On trouve cependant deux types de terrasses : les grandes terrasses (dirigées
par les archiducs infernaux) et les terrasses mineures (dirigées par leurs
subalternes, et constituant souvent un domaine appartenant à une grande
terrasse).
La hiérarchie infernale. Les enfers sont un plan inférieur représentant la Loi,
dont la structure hiérarchique et politique est parfaitement organisée.
Au bas de l'échelle se trouvent les lémures (tas de chair vaguement humanoïde).
Ces âmes torturées constituent le gros des forces diaboliques, à la fois petites
mains et chair à canon. Il ne fait pas bon être un lémure, esclave des enfers.
Au-dessus des lémures se trouvent les chevaliers des enfers. Ce sont les petits
officiers, les combattants un peu plus chevronnés. Leur pouvoir n'est pas sans
limite, mais ils sont plus puissants et plus influents que les lémures. Parmi eux,
on trouve les diables barbelés (humanoïdes de grande taille, corps glabre
parcouru de piques et de protubérances, osseuses ou métalliques), les diables
barbus (humanoïdes musculeux, ils tiennent leur nom des multiples
protubérances souples et parcourues de piques osseuses et de lames métalliques
qui ornent leur menton), les abominables diables des chaînes (sans visage, corps
recouvert de chaînes), les diables osseux (humanoïdes ou insectoïdes géants qui
ne semblent n'avoir que la peau sur les os) ou les diablotins (petits êtres à la
peau rouge, aux ailes de chauve-souris et à queue de scorpion). Ce sont
certainement les diables les plus nombreux après les lémures.
Les premiers véritables dirigeants des enfers sont les barons infernaux :
diantrefosses (bêtes massives dotées d’ailes monstrueuses), diables de glace
(insectoïdes immenses au corps de glace), erinyes (hommes ou femmes
magnifiques aux ailes de corbeau) et diables cornus (massifs, grosses cornes et
sabots de taureau, longue queue). Ils dirigent des troupes de chevaliers
infernaux et règnent sur des milliers de lémures. Aux ordres de leurs supérieurs,
certains peuvent parfois être aux commandes d'une terrasse entière, même si
cela est rare.
Au-dessus des barons trônent les archidiables : marquis, ducs et, tout en haut,
les treize archiducs. Ces derniers sont les véritables dirigeants des enfers, si on
laisse de côté celui dont on ne parle pas, l'entité noire qui les dirigerait tous. Ce
dernier et quelques-uns des treize ont réussi à gagner le panthéon des dieux
d’Alarian.
Luxhafar le Maître des Chaînes, la Sombre Lumière, serait le plus grand
de tous les diables, le dirigeant suprême des enfers.
Symbole : un soleil noir aux rayons de chaînes et de pointes noires.
Béfar le Blasphémateur. Archidiable vicieux, maigrelet, frêle, aux traits
maladifs, Archiduc de la terrasse de la Tromperie. Il incarne la lâcheté, la
faiblesse, la traîtrise, les mondes cachés, les coins sombres.
Symbole : un poignard à lame ondulée.
Vorax la Dévoreuse. Archidiable obèse, énorme, aux bourrelets immenses
couverts de pustules. Archiduchesse de la terrasse de la Maladie. Elle incarne
l’excès à l’extrême. Luxure, gourmandise, fainéantise, abandon, veulerie,
ivrognerie, débauche.
Symbole : une bouche rouge et pulpeuse ouverte avec des crocs
Neshnesh le Diviseur. Archidiable au charme ravageur, d’une beauté fatale
sans pareille. Soit il est nu, soit il est en armure d’une noirceur rutilante.
Archiduc de la terrasse de la Luxure. Il incarne la dispute, la dissension, le
conflit, la séparation, la haine, la guerre, le meurtre, le plaisir malsain de la
cruauté.
Symbole : un rond noir divisé en deux.
Le panthéon nanesque

Pont de pierre
DIAMAR serpent

DIN

GOIGHNUR L
hache

LUGHNAR

IR Sceptre
haches croisées
IN L

Le panthéon elfique
Aussi connu sous le nom de panthéon d’Osgild, il est celui qui est utilisé par le plus grand nombre à travers l’immense territoire des terres d’Osgild par-delà l’est d’Alarian.
Panthéon Serpentis
Panthéon très animiste, les Serpentis sont proches de la nature et y voient le
cycle en toute chose. La mort et la souffrance font partie de la vie. Les notions
manichéennes de bien et de mal leur sont étrangers même s’ils préfèrent la santé
à la maladie, la vie à la mort, leur âme n’est pas aussi ébranlée qu’à d’autres
quand ces choses naturelles arrivent. Ils semblent aux autres races détachés du
malheur, comme si celui-ci ne les atteignait pas, ce qui est évidemment faux.
Assiah la Mère serpent, déesse de la vie et la mort, de la jungle, de la nature.
Alignement : Neutre
Symbole : un serpent qui se mord la queue
Shyquetz, dieu du secret, de la connaissance, du savoir, de la civilisation.
Alignement : Loyal neutre
Symbole : une langue de serpent
Sissisth, déesse de la rage, du carnage, de la fureur, du combat, du sang.
Alignement : Chaotique mauvaise
Symbole : la trace d’une main ensanglantée
Assal Mez, dieu des cinq tortures : la maladie, la faim, la peur, la douleur, la
mort
Panthéon des géants
Les géants, les trolls, les gobelins, les ogres et les orques mais aussi les demi-ogres et les demi-orques qui se sentent plus proches de ces cultures que de leur part humaine
prient les dieux suivants :
Alignement : Neutre mauvais
Symbole : un crâne sans la mâchoire du bas avec trois cornes et deux crocs
Les Nahuals. Décrits comme de petits animaux ou esprits élémentaires,
chacun possèderait son nahual qui dort dans son cœur durant la journée et
s’éveille la nuit faire sa vie, libre de ses mouvements. Invisibles, on peut
cependant les entrevoir parfois passer derrière les huttes ou un arbre. S’il est
blessé pendant son excursion, son maître l’est également. La maladie est une
punition de nahual qui a désobéit à un nahual supérieur durant la nuit.
Ensemble, ils protègent le village des maîtres dormeurs des nahuals étrangers,
extérieurs au village.
Xissalbà. La maison de l’inframonde, monde souterrain, lieu de vie des
défunts et des divinités sombres. Des portes y mènent, les cénotes : de grands
gouffres, des trous d’eau dans le sol, souvent cachés par la végétation.
Panthéon Félys
Les Félys sont des êtres qui aiment les choses simples. Leur petit panthéon, tiré
des divinités principales et elfiques, sont ceux qui leur parlent le plus : Le
Grand Veneur, la Vagabonde, Abalath, Aurilla, Delia, Gaëlm, Hellion et
Méphistère.