JdR Éditions

JdR
EDITIONS
Frédéric Dorne
4 Allée Blanche de Castille
95310 Saint Ouen l’Aumône
www.jdreditions.com
 CRÉDITS
Direction de la publication Illustrations supplémentaires
Frédéric Dorne et iconographie
JdR Editions
Un jeu de rôle original de
Bruno GUÉRIN Conception graphique
Josselin Grange
Matériel additionnel
Frédéric Dorne Mise en page
Laurent Royer
Illustrations
Nicolas Camiade (couvertures et intérieurs) Relecture
Christophe Bastin (intérieurs) Delphine Denocq
Pierre Peccoz (carte de Rome) Bruno Guérin
Willy Mangin

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Dépôt légal : Octobre 2020

Version classique ISBN : 979-10-94445-51-8*
Version collector ISBN : 979-10-94445-52-5*
*Se reporter à la couverture.

Achevé d’imprimer en octobre 2020 en France par : Corlet Imprimeurs

© JdR Editions 2020

« Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit,
2 du texte et/ou de la nomenclature contenus dans le présent ouvrage, et qui sont la propriété de
­l’Éditeur, est strictement interdite, excepté pour les fiches de personnage et éléments des scénarios. »
IMPERATOR est mon second jeu de rôle historique antique. J’espère qu’il rencontrera
son public tout comme l’a fait le précédent, car ma volonté reste la même : s’instruire
en s’amusant et transmettre par le jeu.

Je tiens à remercier Frédéric Dorne et JDR Éditions de m’avoir permis de développer

ce projet impérial sur la seconde période antique qui me tenait à cœur. Et un grand
merci à mes joueurs qui subissent mes assauts incessants pour tester, développer et jouer
à mes nombreux projets. Imperator ne fait donc pas exception à la règle.
Un merci particulier à Pierre Peccoz, l’auteur de Shade, qui m’a fait l’amitié de
dessiner la carte antique de Rome.

Bruno Guérin

3
 TABLE DES MATIÈRES

introduction  6
Quel archétype choisir ?  8
Quelles aventures possibles ?  9
I - Naissance d’un héros  11
Résumé de création  12
Origine du personnage  12
Caractéristiques  13
Cursus du personnage  15
Avantages & Défauts  26
Compétences  33
Finalisation du personnage  40
Expérience  42
II - Équipements  43
Armures et Boucliers  44
Encombrement (Règle optionnelle)  44
Armes  49
Objets et Services quotidiens  53
Artillerie et véhicules  55
III - Système de jeu  61
Gestion des compétences  63
Et la Gloire dans tout ça ?  66
Gestion des combats  67
Autres Types de Dégâts et Soins  73
Règles de la piétaille  73
Régle des actions héroïques  78

4
IV - Les arts divinatoires  81
Être meneur, c’est être prophète !  82
Nul n’est l’unique prophète chez soi !  82
Quelques symboles  84
V - Les arts occultes  87
Charme Enchantement  91
Illusion  92
Malédiction / Bénédiction  94
Miracle divin  97
Sorcellerie  98
VI - L'empire de rome  101
La Royauté romaine  104
La République romaine  104
L’Empire romain  110
Rome, la cité éternelle  165
VII - archétypes et créatures  169
Personnalités  170
Archétypes  177
VIII - annexes  199
Bibliographie et sources d’inspiration  200
Lexique  200
Poids et mesures  202
Fêtes religieuses  203
Prénoms romains  205
Cités gauloises  205
fiche de personnage  208

5
 Le message
« Je me nomme Lucius Corenus d’Ostie, centurion de la deuxième centurie de la XVIIe légion de
Varus. Très tôt, je me suis engagé comme soldat dans la XIIIe légion d’Auguste. Ma solde a ainsi
permis à mes parents de vivre et d’apporter une dote convenable à ma sœur Cornelia.
De toute façon, la vie de soldat me convenait bien mieux que celle de paysan, sans cesse soumis aux
aléas des intempéries comme mon père, crevant de faim à cause de la sécheresse ou des pluies trop
abondantes. Non, mon choix était le bon. Je suis fait pour être soldat.
Auguste est désormais à la tête de l’empire depuis 36 ans et grâce à ses campagnes j’ai voyagé dans
tout l’Empire. J’ai découvert les splendeurs de l’Égypte et les femmes d’Orient à la peau épicée ;
j’ai rencontré le messie juif nommé Jésus, lequel a fait vaciller ma foi dans nos dieux ; j’ai combattu
les Celtibères en Hispanie, mais c’est ici dans la boue de Kalkriese en Germanie, que va se jouer la
pacification de ces barbares de Germains.
Le gouverneur de Germanie, Publius Quinctilius Varus, neveu de l’empereur par alliance, a en effet
reçu l’ordre de mater les tribus situées entre le Rhin et l’Elbe. Notre légion l’a donc rejoint sur les
bords du Rhin où il nous attendait avec le général Drusus et deux légions : la XVIIIe et la XIXe. Les
deux premières années de la campagne se sont déroulées sans incident notable. La supériorité de la
discipline romaine et du tacticien Drusus nous ont permis de prendre le dessus même lorsque nous
étions en infériorité numérique. Nous nous battions d’ailleurs plus souvent à un contre quatre, mais
à force de victoires, Drusus rallia à notre cause des auxiliaires germains.

C’est ainsi que je me suis retrouvé à commander et à former une centurie de Teutons vêtus uniquement
de braies, de tuniques et protégés d’un simple bouclier de bois. Leur équipement léger était cependant
leur force dans les bois épais de leur pays. À force de les côtoyer, je dois bien leur reconnaître une
bravoure et une sauvagerie dans les combats dignes de Mars, mais la discipline romaine décuple leur
soif de sang. Avec l’aide de mes auxiliaires, Drusus gagna donc plusieurs batailles décisives et nous
pûmes soumettre Arminius, le chef des Chérusques. Drusus lui accorda la vie sauve en échange du
paiement de l’impôt et la livraison d’otages à Rome.
Florus, le chroniqueur qui nous suivait depuis quelque temps déjà, eut cette phrase prophétique :
« Les Germains étaient vaincus plutôt que domptés, et sous un général tel que Drusus, ils s’inclinaient
plutôt devant la supériorité de nos mœurs que devant celle de nos armes. »
L’hiver fut rude dans les territoires enneigés de Kalkriese et Drusus s’est éteint en silence, loin du
fracas des armes. Quelle désolation qu’un si grand général soit vaincu par une simple fièvre et que
celle-ci nous ait menée à notre perte.
Varus, en politicien orgueilleux et capricieux, prit alors le commandement des légions, mais rien
n’égalait sa cruauté. À force de rendre la justice et d’imposer sa Loi aux Chérusques, l’été était à
peine arrivé que la révolte était déjà à nos portes. Dès que les Germains, qui regrettaient la rouille
sur leurs épées, se rendirent compte que nos toges et nos lois étaient plus cruelles que nos armes, ils
se soulevèrent sous la conduite d’Arminius.
L’orgueil de Varus est tel qu’il n’a pas voulu prendre en compte les avertissements de Ségeste, le
beau-père d’Arminius, sur les agissements séditieux de son gendre à l’encontre de Rome. Et quand
Varus ordonna aux légions de marcher sur la position du traître, il ne savait pas encore qu’il marchait
vers sa propre perte.
Ségeste, étant l’ami de longue date de certains de mes auxiliaires, vint les prévenir et c’est ainsi que
je fus mis au courant de l’embuscade ourdie par Arminius entre les marécages et les collines boisées
de Kalkriese. L’évidence du piège me sauta aux yeux, car la topographie ne permettrait jamais à nos
légions de se déployer. Drusus lui-même ne serait jamais allé là-bas sans un plan.

6
J’ai pris alors sur moi de couvrir l’aile gauche de nos troupes avec mes hommes, en marchant sous
les frondaisons à la lisière de la forêt. Quand le gros de nos troupes, embourbé dans les marécages où
Varus les avaient déployées, se trouva confronté à l’ennemi, mes hommes prirent leurs compatriotes
à revers ouvrant une brèche afin que certains des nôtres puissent fuir vers la forêt.
La bataille fit rage durant trois jours. Jamais je n’ai eu l’occasion de rejoindre le gouverneur Varus pour
lui permettre de fuir. Les trois légions furent décimées et je ne dois la vie qu’à mes fidèles décurions
germains qui m’entraînèrent de force avec eux dans leur fuite sachant qu’ils n’avaient aucune clémence
à attendre de la part d’Arminius. L’armée ennemie massacra méthodiquement tous les blessés, clouant
la tête des survivants sur les arbres et offrant nos officiers en sacrifice à leurs dieux barbares avant de
nous pourchasser.
Affaiblis par la faim et la fièvre des marais où nombre des nôtres se noyèrent, Arminius nous rattrapa
et nous fit prisonniers. Pour avoir tenté de sauver la tête de mes hommes, il me marqua au fer rouge
comme son esclave, puis après les avoir exécutés un à un devant mes yeux, il coupa la tête de Varus
avant de me la jeter.
« Tiens Lucius, voici le message de la Germanie à ton empereur de Rome. Qu’il garde sa tête sur son
trône ou qu’il vienne la perdre ici ! Va maintenant, avant que je ne change d’avis.»
Tels sont les dernières paroles d’Arminius, Votre Majesté Impériale, avant que je ne rejoigne notre
allié Marobodus, roi des Marcomans, et enfin Rome. »

Rapport de Lucius Corenus d’Ostie à l’empereur Auguste.

7
 PRÉSENTATION
IMPERATOR est le titre honorifique donné aux
généraux romains revenant vainqueurs d’une cam-
pagne militaire et auréolés de gloire. Ce terme n’est
donc en rien synonyme d’empereur, mais il met en
avant cette quête de gloire que chaque héros sou-
haite acquérir afin de s’élever au-delà de sa condition
pour laisser sa trace dans l’Histoire. Un légionnaire
promu général, un politicien élu consul, un mar-
chand devenant ambassadeur incontournable après
être devenu le fournisseur de l’empereur et des rois,
un gladiateur devenant un héros de l’arène, un
artiste créant une œuvre mémorable le rendant cé-
lèbre, un esclave retrouvant sa liberté… il y a tant de
voies glorieuses et différentes pour s’élever au-dessus
de sa condition qu’il est impossible de les énumérer
toutes. C’est donc dans cette recherche constante de
gloire et de reconnaissance que les personnages, nos
héros, vont s’élever au statut de légendes vivantes et
prétendre au titre d’Imperator.
IMPERATOR est un jeu de rôle historique se
déroulant durant les évènements conduisant à la
chute de la République et à l’avènement de l’Empire
romain. C’est une période de transition qui connaît
les affres du changement, où la vieille République
en mutation se transforme donnant leur chance aux
opportunistes, où les guerres civiles font naître des
conquérants, où les anciennes croyances romaines
sont bousculées par l’apparition de nouvelles reli-
gions importées des confins de l’Empire, mais où
les mythes et les légendes ont encore la vie dure
rendant possible de croiser, en de rares occasions,
une créature fantastique ou de subir la magie des
sorciers des Terra Incognita ; sans compter le soutien
ou la présence rarissime des dieux que vos exploits
peuvent intéresser.
IMPERATOR est un jeu de rôle héroïque, dans
lequel les joueurs incarnent des héros pour qui seule
compte la Gloire ; qu’elle soit éphémère ou qu’elle
perdure, elle seule conduira leur nom à l’immor-
talité. Cette Gloire, ils l’obtiendront par le dépas-
sement de leurs limites, par les victoires acquises à
8
la pointe de leurs armes ou de leur langue acérée,
par la conquête de nouvelles contrées agrandissant
encore un peu plus l’Empire qu’ils servent et ce
jusqu’à gravir et atteindre les plus hautes marches
du pouvoir.
Ainsi nos héros pourront suivre les traces de ­César,
d’Auguste, de Marc Antoine, de Cicéron, de
­Pompée, de Spartacus et de bien d’autres encore,
tout en croisant Vercingétorix, Cléopâtre ou Jésus,
lesquels personnages ont marqué leur époque, et de
faire un bout de chemin en leur compagnie.
QUEL ARCHÉTYPE
CHOISIR ?
Dans IMPERATOR, la multiplicité des archétypes
est telle qu’il est impossible de tous les énumérer. La
seule convergence est que tous servent l’empire de
gré ou de force, sachant qu’il y a toujours moyen de
s’élever au-dessus de sa condition pour peu que l’on
soit fidèle à Rome.
Les personnages peuvent être originaires de toutes
les contrées de l’empire. Ainsi Romains, Gaulois,
Bretons, Ibères, Germains, Grecs, S­ yriens, Numides
et Égyptiens peuvent tous, s’ils le souhaitent, de-
venir citoyens de Rome après s’être enrôlés dans la
légion, mais c’est tout aussi vrai pour un gladiateur
obtenant sa liberté à force de victoires, ou un riche
marchand ayant su soutenir des hommes politiques
en vue pour acheter sa citoyenneté.
Ainsi nous pourrons suivre les aventures d’un
homme qui d’esclave deviendra un héros de l’arène
avant de mener une révolte ou acquérir sa liberté
grâce à ses victoires. À moins qu’à l’issue de son
contrat, il ne préfère administrer le ludus qui l’a
formé, l’obligeant à le développer en s’opposant à
ses concurrents.
Un marchand peut voyager à travers le monde
pour ouvrir de nouvelles voies commerciales et
découvrir les secrets de la route de la soie, qui l’amè-
neront jusqu’à Cathay, à moins que les richesses
que recèlent la Terra Incognita ne le conduisent à
monter une expédition au fin fond de l’Afrique et
ce jusqu’aux sources du Nil.
Un légionnaire peut gravir les échelons à la force de
son audace et de ses victoires. La période est riche
en campagnes militaires permettant de se couvrir
de gloire. C’est même la voie royale pour ceux qui
veulent suivre le Cursus honorum et ainsi atteindre
le poste de consul.
Un adepte des forces occultes sera tenté de parcourir
le monde afin d’approfondir son art : Stonehenge et
ses druides, Alexandrie et sa bibliothèque, Babylone
et ses secrets sont autant de lieux mystiques à explo-
rer pour retrouver un savoir ésotérique perdu, au
risque de faire resurgir un mal ancien. Cette soif de
savoir peut également l’amener jusqu’aux confins de
l’empire pour rencontrer les chamans des peuples
barbares et apprendre leurs secrets.
Un politicien devra mener sa barque au milieu des
guerres civiles, des manigances et des assassinats.
Savoir nouer des alliances à Rome ou par-delà la
Mare Nostrum lui sera nécessaire, et qu’il le veuille
ou non, il deviendra un ambassadeur de la ville éter-
nelle ou un gouverneur de province. Charge à lui de
déjouer les complots ou d’en ourdir de nouveaux,
tout en restant à l’affût des dangers. Ainsi, si vous
étiez à la place de Ponce Pilate, que feriez-vous ?
Un religieux pourrait être tenté d’en apprendre
plus sur les cultes à mystères ou sur ce Jésus qui
dit être le fils de Dieu. Ces nouvelles religions
sapent l’autorité religieuse établie et peut-être est-il
nécessaire que quelqu’un y mette un terme. Peut-
être choisirez-vous de partir en croisade contre ses
religions orientales, à moins que vous ne préfériez
partir en quête d’une relique perdue pour asseoir la
supériorité de Jupiter ?
Et que dire de l’érudit dont les recherches l’amène-
ront à redécouvrir le feu grégeois, ou à entreprendre
des expériences interdites pour parfaire son savoir
de la médecine ? Ou du roublard qui, de tire-laine
dans les bas-fonds de Rome, constituera une bande
de pirates ou de brigands écumant la Méditerranée
ou les routes commerciales ?
QUELLES
AVENTURES
POSSIBLES ?
IMPERATOR est un univers ouvert où les héros
peuvent être amenés à enquêter sur un complot ou y
prendre part, à participer à des campagnes militaires
avec leur lot de sièges, de missions d’exploration ou
d’espionnage, à forger des alliances avec d’autres
puissances ou pacifier des peuples barbares pour
asseoir la suprématie de Rome, à partir en quête
d’artéfacts anciens ou de trésors perdus dans des
contrées éloignées et sauvages, tout en découvrant
de nouveaux peuples et de nouvelles cultures, à
enquêter sur la véracité des miracles que certains
décrivent ou faire éclater la mystification, à retrou-
ver la trace de créatures légendaires pour organiser
des jeux mémorables ou pour en faire des alliés de
Rome…
Bref, toutes les composantes scénaristiques sont
possibles dans cette période de l’Histoire et il est
impossible de les citer toutes car seules les limites
de notre imagination en sont les frontières ; charge
à vous de les dépasser.
Bon jeu !
9
10
I - Naissance d’un héros

11
 NAISSANCE D’UN HÉROS
Chaque joueur dispose de 200 points de création (PC) pour concevoir son personnage.
Ces points sont utilisés pour acheter chacune des quatre caractéristiques, les avantages choisis ainsi que leurs
carrières secondaires. Choisir de prendre des défauts permet d’obtenir des points de création supplémentaires
à dépenser et les surplus de points permettront d’acheter des niveaux de compétence.
Il est nécessaire de faire attention à ne pas tout dépenser lors des premières étapes de création afin de créer
un personnage jouable et équilibré dès la première partie.

RÉSUMÉ DE CRÉATION
Origine du personnage p. 12
Achat des caractéristiques p. 13
Choix de la première carrière du personnage p. 15
Achat d’avantages et de défauts p. 26
Achat des compétences complémentaires p. 33
Finalisation du personnage p. 40
Achat de l’équipement p. 43

• Anatolien (Asie) : Artisanat, Écriture, Histoire,

ORIGINE DU Langage (grec), Marchandage.

PERSONNAGE • Anatolien (Pont) : Agriculture, Armes tranchantes,

Tout d’abord, il faut choisir de quelle région de
l’Empire provient le personnage, car cela détermine
certaines compétences acquises durant son enfance.
Les personnages sont tous humains, et le choix
de leur origine est libre et sans coût en point de
création.
Le personnage, provenant d’une des régions de
l’Empire, sait déjà parler deux langues à la création :
le latin, qui est la langue officielle, et une autre
de sa contrée d’origine (celte, hébreu, égyptien,
araméen, etc.) indiquée entre parenthèses à côté de
la compétence Langage.
Une fois l’origine du personnage choisie, il possède
au niveau 1 chacune des compétences spécifiques
de son peuple, indiquées ci-dessous et les différentes
langues et artisanats qu’il connaît sont à préciser sur
la fiche de personnage :
• Africain (Carthaginois) : Agriculture ou Artisanat,
Langage (grec), Marchandage, Navigation,
Politique.
• Africain (Numide) : Agriculture, Armes de jet
12 (Arc) ou Armes perforantes, Équitation, Langage
(berbère), Vigilance.
Langage (anatolien), Navigation, Orientation.
• Arabe (Nabatéen) : Artisanat (forge), Équitation
(dromadaire), Langage (araméen), Marchandage,
Orientation ou Survie.
• Breton (Britannie) : Arme de jet, Conduite
d’attelage, Équitation, Langage (breton, gaélique,
picte ou celte), Navigation.
• Breton (Hibernie) : Arme de jet, Langage (breton,
gaélique ou picte), Navigation, Pièges, Survie.
• Gaulois (Aquitain) : Agriculture, Artisanat,
Endurance, Langage (aquitain), Navigation.
• Gaulois (Belge) : Armes au choix, Bouclier,
Endurance, Équitation, Langage (belge).
• Gaulois (Celte) : Agriculture, Artisanat (forge),
Dressage ou Navigation, Équitation, Langage
(celte).
• Gaulois (Cisalpin) : Agriculture, Dressage,
Langage (latin), Politique, Survie.
• Gaulois (Narbonnais) : Agriculture, Langage
(narbonnais), Marchandage, Ingénierie,
Théologie.
• Germain : Armes (au choix), Endurance, Langage
(germain), Pièges, Survie.
• Grec (Achéen) : Arts lyriques ou Comédie/danse,
Écriture, Langage (grec), Persuasion, Politique.
• Grec (Macédonien) : Armes (au choix), Bouclier,
Commandement, Langage (grec), Stratégie.
• Égyptien : Agriculture, Langage (égyptien ou
grec), Écriture, Histoire, Théologie.
• Hébreu (Judée) : Artisanat, Gestion de patrimoine,
Langage (hébreu), Marchandage, Us et coutumes.
• Ibère (Hispanie) : Agriculture, Endurance,
Ingénierie, Langage (ibère, lusitanien ou celte),
Survie.
• Lusitanien (Lusitanie) : Endurance, Langage
(ibère ou lusitanien), Pièges, Survie, Vigilance.
• Phénicien (Syrie) : Langage (grec ou araméen),
Marchandage, Navigation, Orientation,
Persuasion.
• Romain (Italie) : Agriculture ou Artisanat,
Commandement, Langage (latin), Politique,
Réseau.
• Syrien (Syrie) : Agriculture, Arme de jet (Arc),
Artisanat, Équitation, Langage (araméen ou
pablais).
• Thrace (Thrace ou Dacie) : Armes au choix,
Équitation, Langage (grec), Pièges, Pugilat.
CARACTÉRISTIQUES
Dans IMPERATOR, les personnages sont définis
par quatre caractéristiques suffisamment vastes
pour englober la grande majorité des situations
rencontrées en jeu de rôle. Ces caractéristiques re-
présentent l’inné du personnage, il s’agit du Corpus,
du Charisma, du Sensus et du Spiritus.
Le CORPUS
Le CORPUS correspond au corps du personnage,
dont découle par extension son physique (Corporis),
sa force (Viribus) et sa vitalité (Vitæ). Le Corpus régit
l’ensemble des compétences physiques de l’individu,
ainsi que sa vitalité. Chaque personnage commence
donc avec une base de 5 Points de Vitæ ou points de vie
(PV) plus le double de son Corpus. Certains avantages
permettent d’augmenter cette valeur de vitalité.
Exemple : Si j’achète une valeur de 3 en Corpus, je
commence donc avec (5+(2×3)) soit 11 PV.
Le CHARISMA
Le CHARISMA correspond au charisme et à la
sociabilité du personnage. C’est aussi bien sa pro-
pension à dialoguer et à convaincre en usant des
outils de communication de son époque que sont
la rhétorique et la philosophie, que l’empathie et la
séduction naturelle qu’il dégage vis à vis des autres.
Le Charisma régit l’ensemble des compétences so-
ciales et d’interaction du personnage.
Le SENSUS
Le SENSUS correspond à la perception et aux diffé-
rents sens du personnage. C’est une caractéristique
très complémentaire du Charisma lequel s’utilise
bien en vue en société, là où le Sensus permet de
s’éclipser, de se cacher et d’observer son environne-
ment. Le Sensus régit l’ensemble des compétences
liées aux cinq sens du personnage.
Le SPIRITUS
Le SPIRITUS correspond à l’esprit du personnage,
dont découle son intelligence (Intelligentia), sa sa-
gesse (Sapientiae) et son psychisme (Psychen). Le
Spiritus régit donc l’ensemble des connaissances et
des savoirs de l’individu, ainsi que le contrôle de soi
lorsque la situation l’impose.
À la création du personnage, vous n’avez qu’à dépen-
ser le coût cumulé des points de création correspon-
dant à la valeur désirée pour chaque caractéristique
(voir tableau). Il est obligatoire d’avoir au moins
1 dans chacune d’elle, 5 étant le maximum autorisé.
En prenant des défauts à l’étape suivante, vous ob-
tiendrez des points de création supplémentaires, et
vous pourrez revenir dans cette section pour les dé-
penser (même s’il vaut certainement mieux les utiliser
pour obtenir des avantages, progresser dans sa carrière
avec l’avantage « Seconde carrière » ou simplement
créer ou améliorer de nouvelles compétences).
Coût des caractéristiques en points de création :
Coût Coût cumulé
Valeur (en PC) (en PC)
1 10 10
2 20 30
3 30 60
4 40 100
5 50 150
Exemple : Antoine décide de créer un personnage qu’il
nomme Spartacus. Il choisit de mettre 3 en Corpus
(10+20+30=60PC), 1 en Charisma (10PC), 2 en
Sensus (10+20=30PC) et 1 en Spiritus (10PC). Il
dépense ainsi 110 points de création. Il lui reste donc 13
90 points de création pour les étapes de création à venir.
14

CURSUS DU
PERSONNAGE
À cette époque, chaque personnage débute sa car-
rière héroïque à l’âge de 15 ans. Vous choisissez
gratuitement une première carrière parmi celles
proposées dans les cursus ci-dessous. Vous ajoutez
alors un niveau aux compétences indiquées, plus
une autre de votre choix représentant l’acquis de
cette carrière. Ajoutez ensuite un second niveau
à l’une de ces compétences, correspondant à une
spécialisation de la part de votre personnage durant
cette période.
Une carrière dure généralement dix ans, comme
par exemple la durée d’engagement d’un légion-
naire. Pour chaque carrière supplémentaire choisie
via l’avantage « Seconde carrière » ou « Promotion
canapé », le personnage vieillit de dix ans, mais vous
pourrez à nouveau augmenter les compétences de ce
métier comme pour une première carrière.
Les carrières primaires sont accessibles à tous et il
est tout à fait possible d’entamer plusieurs cursus ou
parcours de carrières avec l’avantage « Seconde car-
rière ». Les carrières secondaires ne sont accessibles
qu’à condition d’avoir déjà effectué une carrière
primaire issue du même cursus, et les carrières
tertiaires suivent cette même logique. Certaines
carrières nécessitent parfois des prérequis, comme
un avantage particulier, tel « Patricien » si l’on veut
commencer Consul avec une carrière politique
tertiaire, ou avoir une origine définie comme être
Hébreu pour devenir kabbaliste par exemple.
Seul l’avantage « Promotion canapé » permet de
sauter un niveau d’ancienneté et ainsi de passer
d’une carrière primaire à une carrière tertiaire, ou
d’entamer un nouveau parcours directement en
carrière secondaire.
Il est possible de prendre plusieurs carrières primaires,
secondaires ou tertiaires pour peu que les prérequis
soient remplis, chacune d’elle vous accorde un statut
social, un équipement ou des biens matériels définis.
De plus, les carrières secondaires et tertiaires ac-
cordent gratuitement respectivement 1 et 2 points de
Gloire au personnage et certaines carrières tertiaires
permettent d’accéder directement à une carrière se-
condaire ou tertiaire d’un nouveau cursus.
À la création, avec une seule carrière et exception
faite des avantages, les compétences du person-
nage sont limitées au niveau 3 « Maître ». Chaque
carrière supplémentaire choisie permet d’atteindre
un niveau supplémentaire. Ainsi avec deux carrières,
le maximum possible est le niveau 4 « Héros », et
avec trois carrières le niveau 5 « Légende » devient
accessible.
La carrière qu’atteint un personnage à la création
doit imprégner ses interactions du fait du statut
qu’il a acquis dans son domaine. On ne s’adresse
évidemment pas de la même façon à un simple
soldat et à un légat, ou à un consul, même si celui-ci
n’est plus en poste.
Cursus de l’arène
Le personnage reçoit une arme et une pièce d’armure
correspondant à son type de gladiateur. Les points
de Gloire obtenus normalement par la carrière à la
création sont augmentés de un.
Carrières de l’arène primaires
• Gladiateur débutant (Provocator) : Armes (deux
types au choix), Athlétisme, Bouclier, Esquive,
Pugilat.
• Machiniste des arènes : Armes perforantes,
Artisanat, Dressage, Ingénierie, Survie, Zoologie.
Carrières de l’arène secondaires
(+2 points de Gloire)
• Belluaire : Armes perforantes, Commandement,
Dressage, Pièges, Survie, Zoologie.
• Gladiateur vétéran : Armes (un type au choix),
Athlétisme, Bouclier, Comédie/danse, Endurance,
Esquive.
• Eques / Essédaire : Armes perforantes, Bouclier,
Dressage, Conduite d’attelage, Endurance,
Équitation.
Carrières de l’arène tertiaires
(+3 points de Gloire)
• D o c t o re : B o u c l i e r, C o m é d i e / d a n s e ,
Commandement, Psychologie, Réseau, Survie.
• Héros de l’arène : Armes (un type au choix),
Athlétisme, Bouclier, Endurance, Esquive,
Persuasion.
• Laniste : Comédie/danse, Gestion de patrimoine,
Estimation, Marchandage, Politique, Réseau.
Carrière de l’arène quaternaire
Possibilité d’accéder à une carrière marchande ou
artistique tertiaire. 15
 Cursus des arts et
du spectacle
Le personnage reçoit gratuitement son premier
point de Charisma, il récupère donc 10 PC et
commence avec le minimum nécessaire à son art
(instrument de musique, petit animal, petit théâtre
ambulant, etc.).
Carrières artistiques primaires
• Artiste de rue : Arts lyriques, Athlétisme,
Comédie/danse, Persuasion, Séduction, Souplesse.
• Danseuse : Arts lyriques, Comédie/danse,
Endurance, Psychologie, Séduction, Souplesse.
Carrières artistiques secondaires
• Dresseur / Montreur d’ours : Arts lyriques,
Comédie/danse, Dressage, Équitation, Vigilance,
Zoologie.
• Musicien : Arts lyriques, Histoire, Mythologie,
Psychologie, Réseau, Séduction.
• Tragédien : Comédie/danse, Écriture, Histoire,
Langage, Mythologie, Us et coutumes.
Carrière artistique tertiaire
• Administrateur de théâtre : Écriture, Estimation,
Gestion de patrimoine, Persuasion, Politique,
Réseau.
Carrière artistique quaternaire
Possibilité d’accéder à une carrière politique ou
savante secondaire.
Cursus marchand
Le personnage commence avec ce qui lui est né-
cessaire pour travailler (une petite boutique, une
chambre, un bateau, etc. selon son activité). Les
carrières secondaires et tertiaires ajoutent chacune
10000 et 100000 sesterces à votre pécule de départ.
La plupart de ces métiers sont mixtes.
Carrières marchandes primaires
• Agriculteur : Agriculture, Dressage, Endurance,
Estimation, Vigilance, Zoologie.
16
• Artisan : Alchimie, Artisanat (au choix),
Estimation, Gestion de patrimoine, Marchandage,
Réseau.
• Commerçant : Estimation, Gestion de patri-
moine, Marchandage, Persuasion, Psychologie,
Réseau.
• Esclavagiste : Armes (un type au choix),
Estimation, Marchandage, Navigation,
Orientation, Réseau.
• Giton / Prostituée : Comédie/danse, Persuasion,
Psychologie, Séduction, Souplesse, Vol à la tire.
Carrières marchandes secondaires
(+10000 sesterces)
• Exploitant agricole : Agriculture, Équitation,
Estimation, Gestion de patrimoine, Marchandage,
Zoologie.
• Forgeron : Alchimie, Armes contondantes,
Artisanat (forge), Endurance, Estimation,
Marchandage.
• Hétaïre (Courtisane) : Arts lyriques, Comédie/
danse, Persuasion, Politique, Psychologie,
Séduction.
• Négociant : Estimation, Langage (grec),
Marchandage, Navigation, Persuasion, Réseau.
Carrières marchandes tertiaires
(+100000 sesterces)
• Armateur : Gestion de patrimoine, Marchandage,
Navigation, Orientation, Politique, Us et
coutumes.
• Maître-artisan : Artisanat (au choix),
Commandement, Endurance, Estimation,
Marchandage, Réseau.
• Tenancier de lupanar : Commandement,
Gestion de patrimoine, Marchandage, Politique,
Réseau, Vigilance.
• Propriétaire terrien : Agriculture, Estimation,
Gestion de patrimoine, Marchandage, Réseau,
Zoologie.
Carrières marchandes quaternaires
Possibilité d’accéder à une carrière politique secon-
daire ou une carrière roublarde tertiaire.
17
 Cursus militaire
L’équipement de base fourni pour tous est le sui-
vant : lance, glaive, parma romaine.
Le légionnaire et les carrières supérieures bénéficient
de l’équipement suivant : lance, pilum, glaive, scu-
tum, casque de légionnaire et cuirasse de cuir.
Les grades d’officier donnent une autorité naturelle
au personnage sur les hommes qu’il commande, lui
apportant un statut d’importance dans la vie civile
et cela d’autant plus que le grade est élevé et le
nombre d’hommes commandés est grand.
Carrières militaires primaires
• Aurige : Arc, Armes de jet, Conduite d’attelage,
Dressage, Endurance, Orientation.
• Auxiliaire : Arc, Armes (un type au choix),
Bouclier, Esquive, Langage (une langue au choix),
Us et coutumes.
• Cavalier : Arc, Armes perforantes, Dressage,
Endurance, Équitation, Orientation.
• Exploratores (Éclaireur) : Armes (un type au choix),
Discrétion, Fouille, Escalade, Pistage, Vigilance.
• Légionnaire : Armes perforantes, Armes tran-
chantes, Bouclier, Endurance, Esquive, Survie.
• Licteur (Garde du corps) : Armes (un type au
choix), Bouclier, Esquive, Pugilat, Stratégie,
Vigilance.
• Soldat : Armes (deux types aux choix), Bouclier,
Commandement, Esquive, Vigilance.
Carrières militaires secondaires :
• Artilleur : Alchimie, Armes tranchantes,
Artillerie, Estimation, Ingénierie, Orientation.
• Centurion : Armes tranchantes, Commandement,
Écriture, Estimation, Politique, Stratégie.
• Décurion : Armes (un type au choix), Artillerie,
Bouclier, Commandement, Estimation, Stratégie.
• Garde prétorien : Armes (un type au choix), Bouclier,
Commandement, Équitation, Stratégie, Vigilance.
• Mercenaire : Armes (un type au choix), Bouclier,
Discrétion, Esquive, Marchandage, Stratégie.
• Speculator (Espion) : Discrétion, Équitation
ou Conduite d’attelage, Langage (une langue au
choix), Orientation, Persuasion, Vigilance.
Carrières militaires tertiaires
(* accessible à la création uniquement avec l’avan-
tage « Patricien »)
• Du x ( G é n é r a l ) : A r m e s t r a n c h a n t e s ,
18 Commandement, Conduite d’attelage ou
Équitation, Politique, Stratégie, Réseau.
• Légat* : Armes tranchantes, Commandement,
Conduite d’attelage, Écriture, Orientation, Stratégie.
• Préfet militaire : Artisanat (au choix),
Commandement, Équitation, Gestion de patri-
moine, Ingénierie, Réseau.
• Tribun militaire : Commandement, Écriture,
Gestion de patrimoine, Politique, Réseau, Stratégie.
Carrières militaires quaternaires
Possibilité d’accéder à une carrière politique ou
religieuse tertiaire.
Cursus naval
Les grades d’officier donnent une autorité naturelle
au personnage sur les hommes qu’il commande, lui
apportant un statut d’importance dans la vie civile
et cela d’autant plus que le grade est élevé et le
nombre d’hommes commandé est grand.
Carrières navales primaires
• Galérien : Endurance, Esquive, Navigation,
Pugilat, Survie, Vigilance.
• Marin : Armes tranchantes, Escalade, Natation,
Navigation, Orientation, Survie.
• Pirate : Artisanat (au choix), Armes tranchantes,
Navigation, Orientation, Pugilat, Vigilance.
Carrières navales secondaires
• Hortator (Chef des rameurs) : Armes conton-
dantes, Artisanat (au choix), Endurance,
Estimation, Navigation, Vigilance.
• Ma g i s t e r o u Na va rq u e ( C a p i t a i n e ) :
Commandement, Marchandage, Navigation,
Orientation, Réseau, Survie.
Carrières navales tertiaires
(* accessible à la création uniquement avec l’avan-
tage « Patricien »)
• Préfet (Amiral)* : Armes tranchantes,
Commandement, Navigation, Orientation,
Politique, Stratégie.
• Triérarque (Commandant) : Armes tran-
chantes, Commandement, Écriture, Navigation,
Orientation, Stratégie.
Carrières navales quaternaires
Possibilité d’accéder à une carrière politique ou
marchande tertiaire.
19
 Cursus occulte
Pour chaque carrière occulte entamée, le person-
nage choisit deux sortilèges en adéquation avec sa
carrière. Il possède un lieu secret ou un laboratoire
personnel ainsi que les herbes, ingrédients et objets
rituels nécessaires pour effectuer ses recherches ou
ses rituels occultes. Ce cursus est totalement mixte.
* Possible uniquement pour un personnage issu
d’un peuple à culture druidique tels les Bretons et
les Gaulois celtes ou belges. Il s’agit d’une magie
orale, sans aucun écrit, en lien avec la nature. Le
druide ou la druidesse recherche l’équilibre de toute
chose et ne doit en aucun cas tuer pour le plaisir.
** Possible uniquement pour un personnage d’ori-
gine hébraïque. Le kabbaliste est un homme pieux,
ou une femme pieuse, utilisant les forces angéliques
et démoniaques au profit de sa communauté mais
prend parfois le risque de passer sous le contrôle de
l’entité évoquée.
Carrières occultes primaires
• Barde* (Druide 1 er cercle) : Arts lyriques,
Dressage, Langage (grec), Herboristerie,
Mythologie, Théologie.
• Fascinateur : Herboristerie, Dressage,
Occultisme, Persuasion, Résistance, Séduction.
• Kabbaliste** : Bibliothèque, Écriture (hébreu),
Langage (hébreu), Persuasion, Occultisme,
Résistance.
• Occultiste : Alchimie, Bibliothèque, Écriture,
Herboristerie, Occultisme, Résistance.
Carrières occultes secondaires
• Ensorceleur : Alchimie, Dressage, Écriture
(au choix), Langage (au choix), Occultisme,
Séduction.
• Invocateur : Bibliothèque, Endurance, Langage
(au choix), Marchandage, Occultisme, Résistance.
• Magus : Alchimie, Divination, Écriture (au choix),
Langage (au choix), Occultisme, Résistance.
• Vate* (Druide 2e cercle) : Divination, Écriture
(grec), Herboristerie, Médecine, Occultisme,
Théologie.
Carrières occultes tertiaires
• Archimage : Bibliothèque, Endurance, Langage
(au choix), Mythologie, Occultisme, Psychologie.
• Druide 3e cercle* : Commandement, Divination,
Herboristerie, Occultisme, Théologie, Zoologie.
20
• Sorcier : Alchimie, Écriture (au choix),
Endurance, Langage (au choix), Occultisme,
Séduction.
Carrières occultes quaternaires
Aucune possibilité d’accès direct à une autre carrière.
Cursus plébéien
L’ouverture d’une seconde carrière primaire ne coûte
que 25 PC. Il est possible de poursuivre une des
carrières secondaires suivantes : Belluaire (Cursus de
l’arène), Dresseur, Musicien (Cursus des arts et du
spectacle), Exploitant agricole, Hétaïre (Cursus mar-
chand), Speculatores, Mercenaire (Cursus militaire)
ou une carrière roublarde secondaire sans distinction.
Le personnage ne dispose que de l’équipement
nécessaire pour chasser et cultiver sa terre.
Carrières plébéiennes primaires
• Chasseur : Arc, Armes de jet, Discrétion, Pièges,
Pistage, Zoologie.
• Esclave : Agriculture, Endurance, Esquive,
Survie, Vigilance, plus une compétence au choix
selon l’historique.
• Pâtre : Agriculture, Armes contondantes, Arts
lyriques, Dressage, Vigilance, Zoologie.
• Paysan : Agriculture, Artisanat (au choix),
Endurance, Résistance, Survie, Vigilance.
• Pêcheur : Artisanat (au choix), Fouille,
Navigation, Pièges, Vigilance, Zoologie.
Carrières plébéiennes secondaires :
• Cuisinier : Armes tranchantes, Artisanat (au choix),
Estimation, Herboristerie, Vigilance, Zoologie.
• Crieur public : Comédie/danse, Écriture,
Langage, Persuasion, Réseau, Vigilance.
• Éleveur : Agriculture, Armes contondantes,
Dressage, Équitation, Gestion de patrimoine,
Zoologie.
• Masseur / Garçon de bains : Herboristerie,
Médecine, Psychologie, Réseau, Survie, Us et
coutumes.
Carrières plébéiennes tertiaires :
• Collecteur d’impôt : Commandement, Écriture,
Estimation, Gestion de patrimoine, Marchandage,
Persuasion.
• Fonctionnaire de l’administration : Bibliothèque,
Commandement, Écriture, Gestion de patrimoine,
Politique, Us et coutumes.
21
 Cursus politique
Une carrière politique nécessite des appuis et des
richesses, d’où découle le statut politique du per-
sonnage. Certaines fonctions sont soumises à des
contraintes liées à un âge minimum (indiqué entre
parenthèse) mais dont il est possible de faire fi avec
l’avantage « Promotion canapé ».
Les carrières politiques secondaires bénéficient d’une for-
tune initiale de 100000 sesterces et les carrières politiques
tertiaires de 400000 sesterces minimum, en biens mobi-
liers et immobiliers, acquise lors d’un poste précédent.
Un personnage féminin peut être l’éminence grise
de son mari ou de son frère, et acquérir les mêmes
compétences que si elle était effectivement en poste.
Carrières politiques primaires
• Ambassadeur : Langage (une nouvelle langue
au choix), Écriture, Persuasion, Politique,
Psychologie, Us et coutumes.
• Courtisan : Armes tranchantes, Écriture,
Persuasion, Politique, Réseau, Séduction.
• Questeur (Financier – 28 ans) : Estimation,
Écriture, Gestion de patrimoine, Marchandage,
Politique, Réseau.
Carrières politiques secondaires
(+100000 sesterces)
• Decemvir (Magistrat) : Commandement,
Écriture, Persuasion, Politique, Réseau, Stratégie.
• Édiles (37 ans) : Écriture, Estimation, Gestion de
patrimoine, Politique, Réseau, Stratégie.
• Préteur (Gouverneur – 40 ans) : Commandement,
Gestion de patrimoine, Langage, Politique,
Réseau, Us et coutumes.
• Tribun : Écriture, Langage, Marchandage,
Persuasion, Politique, Psychologie.
Carrières politiques tertiaires
(* accessible à la création uniquement avec l’avan-
tage « Patricien »)
(+400000 sesterces)
• Consul* (43 ans) : Commandement, Écriture,
Persuasion, Politique, Réseau, Stratégie.
• Censeur* : Écriture, Langage, Politique, Réseau,
Théologie, Us et coutume.
• Senator : Écriture, Langage, Persuasion, Politique,
Réseau, Stratégie.
Carrières politiques quaternaires
22 Possibilité d’accéder à une carrière militaire ou reli-
gieuse tertiaire.
Cursus religieux
Une carrière religieuse n’apporte que spiritualité, et
le confort du toit et du couvert, puisque les biens
matériels reviennent normalement au temple.
Cependant les charges supérieures apportent leur
lot de confort et de revenu alloué à vie.
(* accessible aux femmes)
Carrières religieuses primaires
• Augure / Prophétesse* : Comédie/danse,
Divination, Histoire, Langage, Persuasion,
Théologie.
• Prêtre d’une religion non romaine (rabbin,
égyptien, etc.)* : Écriture (au choix), Mythologie,
Persuasion, Politique, Théologie, Us & coutumes.
• Salien (Prêtre des chants) : Arts lyriques, Écriture
(au choix), Persuasion, Psychologie, Us et cou-
tumes, Théologie.
• Vestale (réservée aux femmes)* : Arts ly-
riques, Comédie/danse, Langage, Persuasion,
Psychologie, Théologie.
Carrières religieuses secondaires
• Haruspice / Sibylle* : Divination, Histoire,
Langage ou Écriture (au choix), Mythologie,
Persuasion, Théologie.
• Fétiaux (Prêtre du droit) : Bibliothèque, Écriture,
Persuasion, Psychologie, Us et coutumes,
Théologie.
Carrières religieuses tertiaires
(** accessible à la création uniquement avec l’avan-
tage « Patricien »)
• Flamine** (grand prêtre) : Divination, Persuasion,
Politique, Psychologie, Réseau, Théologie.
• Pontife** (grand prêtre) : Bibliothèque,
Commandement, Écriture, Politique, Réseau,
Théologie.
• Première Vestale (réservée aux femmes)* : Arts
lyriques ou Comédie/danse, Divination, Langage,
Mythologie, Résistance, Théologie.
Carrières religieuses quaternaires
Possibilité d’accéder à une carrière politique ou
savante tertiaire.
23
 Cursus du roublard
L’équipement de base d’un roublard est succinct :
dague, gourdin, ceinture de force en cuir.
Carrières roublardes primaires :
• Brigand : Armes (un type au choix), Fouille,
Persuasion, Pugilat, Vigilance, Vol à la tire.
• Espion : Discrétion, Escalade, Pièges, Politique,
Réseau, Vigilance.
• Mendiant : Armes contondantes, Comédie/
danse, Persuasion, Réseau, Vigilance, Vol à la tire.
• Voleur : Armes tranchantes, Discrétion,
Estimation, Fouille, Vigilance, Vol à la tire.
Carrières roublardes secondaires :
• Assassin : Armes tranchantes, Discrétion,
Escalade, Pièges, Pistage, Vigilance.
• Ca m b r i o l e u r : D i s c r é t i o n , E s c a l a d e ,
Marchandage, Pièges, Souplesse, Vigilance.
• Contrebandier : Armes (un type au choix),
Discrétion, Estimation, Marchandage,
Navigation, Réseau.
Carrières roublardes tertiaires :
• Chef de bande : Armes (un type au choix),
Commandement, Écriture, Pièges, Réseau,
Stratégie.
• Maître assassin : Alchimie, Armes (un type au
choix), Discrétion, Herboristerie, Politique.
Carrières roublardes quaternaires
Possibilité d’accéder à une carrière marchande ter-
tiaire ou une carrière politique secondaire.
24
Cursus d’érudition
Les érudits disposent du matériel nécessaire à leur
art et à leurs recherches (plumes, encre, parchemins,
écritoire, nécessaire de chirurgie, etc.).
* L’empoisonneur peut ensuite choisir une carrière
secondaire occulte ou de roublard.
Carrières savantes primaires :
• Empoisonneur* : Alchimie, Herboristerie,
Médecine, Occultisme, Résistance, Survie.
• Enseignant : Écriture, Histoire, Langage (grec),
Persuasion, Théologie, Us et coutume.
• Guérisseur : Alchimie, Herboristerie, Médecine,
Psychologie, Survie, Zoologie.
• Ingénieur : Artisanat (au choix), Artillerie,
Bibliothèque, Estimation, Ingénierie, Écriture.
• Scribe : Bibliothèque, Fouille, Histoire, Langage
(au choix), Écriture, Occultisme.
Carrières savantes secondaires :
• Architecte : Artisanat (au choix), Commandement,
Estimation, Ingénierie, Écriture, Pièges.
• Juriste : Écriture, Langage, Marchandage ou
Psychologie, Persuasion, Séduction, Us et
coutumes.
• Médecin : Alchimie, Bibliothèque, Herboristerie,
Écriture, Médecine, Psychologie.
• Philosophe : Bibliothèque, Écriture, Histoire,
Langage, Mythologie, Théologie.
Carrières savantes tertiaires :
• Alchimiste : Alchimie, Artisanat (au choix),
Écriture, Herboristerie, Occultisme, Résistance.
• Chirurgien : Alchimie, Herboristerie, Médecine,
Psychologie, Survie, Vigilance.
• Savant : Alchimie, Bibliothèque, Écriture,
Ingénierie, Orientation, Zoologie.
Carrières savantes quaternaires
Possibilité d’accéder à une carrière occulte ou poli-
tique secondaire.
25

AVANTAGES &
DÉFAUTS
Cette étape de création est totalement facultative
en soi, mais elle permet de donner de la consis-
tance aux personnages, elle est donc chaudement
recommandée.
Nous avons tous des qualités et des défauts, c’est ce
qui définit ce que l’on est. Avoir des qualités nous
avantage dans certains domaines, d’où ma préfé-
rence pour le terme générique d’avantages, et nos
défauts nous obligent à les pallier par l’expérience
et la compétence.
Cette étape de création n’a pas uniquement comme
but d’accorder des compétences et autres bonus,
mais bien de donner du corps au personnage, des
pistes sur son passé, sa famille, son origine sociale,
son physique et sa psychologie, etc.
Les défauts accordent au personnage des points de
création supplémentaire (ex : +10 PC), alors que
les avantages coûtent des points de création (ex :
-10 PC) et, à moins que ce ne soit explicitement
précisé, vous ne pouvez prendre qu’une fois chaque
avantage et défaut.
Lors de cette étape de création, l’octroi de niveau
dans des compétences se rajoute à ceux déjà acquis
précédemment de façon cumulative, mais sans ja-
mais dépasser le niveau de Maître (3).
Essayez également d’être cohérent dans vos choix, le
meneur de jeu sera alors seul juge pour les valider.
• Seconde Carrière (-50 PC) : Le personnage a déjà
eu une vie avant d’entamer cette nouvelle carrière.
Rajoutez-lui 10 ans et choisissez une nouvelle
carrière de votre choix. Il peut s’agir d’un nouveau
cursus avec une nouvelle carrière primaire ou la
poursuite de son cursus actuel avec une carrière
secondaire puis tertiaire s’il possède les prérequis
nécessaires. Cette seconde carrière lui permet
d’augmenter ses compétences comme il l’aurait
fait pour la première. Cet avantage peut être pris
plusieurs fois de façon cumulative. Les carrières
tertiaires ouvrent sur d’autres cursus directement
en carrière secondaire ou tertiaire.
• Promotion canapé (-30 PC) : Le personnage
a été l’amant(e) d’une personne influente, ou a
été pistonné pour obtenir une promotion sans
passer dix ans dans une fonction intermédiaire.
Le personnage peut entamer sa nouvelle carrière
26 en sautant un niveau d’ancienneté. (Exemple il
passe d’une carrière primaire (légionnaire) à une
carrière tertiaire (préfet), sans passer par une car-
rière secondaire de centurion et sans que cela ne
lui coûte vingt ans au total) et sans tenir compte
des limites d’âge pour les carrières politiques. Il
lui est également possible de commencer dans
la vie directement avec une carrière secondaire
(centurion). Rajoutez dix ans au personnage,
prenez une nouvelle carrière et augmentez ses
compétences normalement. Cet avantage ne peut
être pris qu’une fois.
Avantages & Défauts
physiques
• Âgé (+10 PC) : Le personnage a commencé sa vie
aventureuse tardivement sans pour autant avoir
travaillé et appris par l’expérience. Rajoutez 5 ans
à son âge. Ce défaut peut être pris plusieurs fois
de façon cumulative.
• Ambidextre (-10 PC) : Le personnage utilise ses
deux mains sans distinction et sans aucun malus.
• Amputation (+60 PC) : Le personnage a été
amputé d’un membre, il est par conséquent man-
chot ou unijambiste. Il perd automatiquement
1 dé d’action et a un malus de 1 sur ses seuils de
réussite pour chaque action physique mettant en
jeu le membre amputé. Ce défaut peut être pris
plusieurs fois de façon cumulative, mais attention
à rester jouable.
• Archer émérite (-40 PC) : Le personnage a la
capacité de tirer à l’arc au double de la cadence
habituelle, soit deux fois par round, grâce à sa
dextérité.
• Aveugle (+60 PC) : Le personnage est aveugle et
n’y voit rien. Se déplacer dans un endroit inconnu
est un véritable périple et il a besoin de l’aide
d’un bâton, d’un proche ou d’un animal. Il lui
est impossible d’utiliser des armes de jet, et il est
un véritable danger avec les autres armes (malus
de 2 sur ses seuils de réussite). Il peut cependant
devenir un Andabate, un gladiateur spécialisé
dans le combat à l’aveugle et n’avoir que le malus
habituel de 1.
• Balafré (+10 PC) : Une cicatrice barre le visage
du personnage, le rendant facilement reconnais-
sable et augmentant la difficulté de ses jets de
Séduction.
• Bénédiction de Mars (-40 PC) : Mars a accordé
au personnage les réflexes du combat. Celui-ci a
la possibilité de relancer un dé lors d’un jet lié à
une compétence martiale.
• Bénédiction de Mercure (-40 PC) : Mercure
accorde au personnage une initiative innée lui
permettant d’avoir déjà l’équivalent d’une réussite
en initiative avant même de lancer les dés. De
plus, en cas d’égalité avec son adversaire, il agit
automatiquement avant lui.
• Borgne (+10 PC) : Incapable de juger des dis-
tances, le personnage a un malus de 1 sur ses seuils
de réussite lors de test d’armes de jet.
• Colosse (-60 PC) : Le personnage a une stature
impressionnante ce qui lui accorde gratuitement
5 PV supplémentaires. Cet avantage est incompa-
tible avec les défauts « Trapu » ou « Frêle ».
• Défiguré (+40 PC) : Une déformation du visage
ou une blessure ancienne rend l’apparence du
personnage hideuse. Celui-ci subit les quolibets et
est facilement reconnu dans la rue. Il a un malus
de 1 dé et augmente la difficulté de toutes ses
interactions sociales avec un inconnu.
• Dur à cuire (-50 PC) : Le personnage est un dur
à cuire, il a une résistance bien au-dessus de la
moyenne. Ses points de vie au-dessus de 5 sont
d’abord répartis dans les cases « Indemne » et
« Sonné » avant de remplir les autres niveaux de
santé.
• Eunuque (+50 PC) : Ce défaut est exclusivement
masculin. Le personnage a été castré à un moment
de sa vie, ce qui ne lui permet pas d’avoir de
descendance et est sujet de moqueries. Dès lors
que la chose se sait, ses jets de Séduction sont
augmentés de deux niveaux de difficulté.
• Force fragile (spécial) : À l’image de Samson, la
force du personnage est liée à un symbole de sa vi-
rilité (cheveux, barbe, etc.), mais le jour où celui-ci
lui est enlevé, sa caractéristique Corpus tombe à 1,
et ses points de vie à 5 jusqu’à ce que son symbole
viril retrouve de sa superbe. Le coût de cet avantage
est de +10 PC multiplié par le Corpus.
• Frêle (+60 PC) : La stature petite et maigrelette du
personnage l’empêche définitivement de dépasser
3 en Corpus et le niveau de blessure « Sonné »
est totalement inexistant, supprimant de fait les
points de vie qui y sont associés. Ce défaut est
incompatible avec « Trapu » ou « Colosse ».
• Hercule (-50 PC) : Une fois par jour, le per-
sonnage peut faire une démonstration de force
herculéenne (bouger un rocher, arracher un arbre,
combattre un adversaire, etc.) il bénéficie alors de
2 dés supplémentaires et d’un bonus de 1 sur le
seuil de réussite de cette action particulière. Cette
particularité n’est valable que le temps d’une ac-
tion (exemple : faire tomber une colonne).
• Immunité (-20 PC) : Le personnage est natu-
rellement immunisé à une forme d’affection de
son choix. Par exemple, après avoir survécu à une
épidémie, il est désormais immunisé à la peste,
ou par mithridatisation il a habitué son corps
à supporter un type de poison (choisir parmi
végétal, animal ou minéral). Cet avantage peut
être pris plusieurs fois.
• Infirmité (+40 PC) : Le personnage est boiteux,
bossu ou perclu de rhumatismes. Cela occasionne
des difficultés pour accomplir toutes les actions
physiques habituelles. Il a un malus de 1 sur
le seuil de réussite de ses jets de compétences
physiques.
• Maladroit (+30 PC) : La maladresse du person-
nage est légendaire, ou presque. Dès lors qu’il
entreprend une action nécessitant de la précision,
son jet de compétence subit automatiquement
un échec critique qu’il lui faut annuler par une
réussite au minimum.
• Mal de mer (+10 PC) : Le personnage n’a pas
le pied marin. La moindre houle lui provoque
des hauts de cœur, rendant ses actions en mer
moins efficaces. Il perd automatiquement 1 dé de
compétence lorsqu’il est sur un navire et 2 dés en
cas de tempête.
• Muet (+10 PC) : Le personnage ne peut pas parler
et il s’exprime par signes ou par écrit. Il a un malus
de 1 dé pour les actions mettant en jeu les compé-
tences d’interaction liées à la parole (Persuasion,
Marchandage et d’autres selon les situations).
• Myope (+30 PC) : Le personnage ne voit que des
ombres autour de lui et l’utilisation des armes de
jet lui est interdite par sécurité. Il a 1 dé de malus
pour toute action mettant en jeu la vue.
• Nain (+30 PC) : Le personnage est de petite taille
et mesure entre 1 mètre et 1,30 mètre. Ce défaut
est incompatible avec « Trapu » ou « Colosse ».
Il lui est impossible d’utiliser des armes à deux
mains, lances, pilums ou même un grand bouclier
de type scutum.
• Obèse (+30 PC) : Le personnage impressionne
par sa masse, mais c’est de la graisse et non du
muscle. Cet embonpoint lui accorde 3 Points de
Vie (+3 PV) supplémentaire en dehors du calcul
habituel, mais tous les deux rounds d’action le
personnage perd automatiquement 1 dé sur ses
actions physiques et même 2 dés s’il rate son jet
d’Endurance (Difficile) et ce tant qu’il ne se repose
pas. Ce défaut est incompatible avec « Trapu » ou
« Frêle ». 27
28
• Œil de lynx (-30 PC) : Le personnage a une vue
perçante lui permettant d’obtenir 1 dé supplé-
mentaire pour toute action mettant en jeu la vue.
• Second souffle (-40 PC) : Apollon l’athlète divin
a béni le personnage à sa naissance. Celui-ci peut
relancer un dé lors d’un jet lié à une compétence
physique sous Corpus.
• Sourd (+10 PC) : Le personnage n’entend rien
ou très mal et ses interlocuteurs doivent lui parler
par signes ou s’exprimer en hurlant pour espérer
se faire comprendre. Le personnage est immunisé
aux charmes sonores, mais a un malus de 1 dé
pour les compétences mettant en jeu l’ouïe et les
compétences d’interaction en milieu bruyant.
• Trapu (-20 PC) : Le personnage n’est pas grand,
mais solide ce qui lui accorde 3 points de Vie
(+3 PV) supplémentaire hors du calcul habituel.
Cet avantage est incompatible avec « Colosse »,
« Obèse » ou « Frêle ».
Avantages & Défauts
sociaux
• Ascendance divine (-60 PC) : À l’image de Jules
César qui descendrait d’Énée et donc de Vénus,
un dieu de votre choix est à l’origine de la lignée
du personnage. Celui-ci commence avec 3 points
de Gloire supplémentaires et peut bénéficier de
l’aide de cette divinité une fois par scénario pour
un coût de 3 points de Gloire. De plus, le person-
nage gagne gratuitement deux niveaux dans une
compétence en lien avec la divinité en question lui
permettant de dépasser le niveau 3 (Maître), quel
que soit le nombre de carrières exercées :
• Apollon : Arc, Arts lyriques ou Médecine.
• Bacchus : Agriculture ou Endurance.
• Cérès : Agriculture.
• Diane : Arc ou Pistage.
• Faunus : Arts lyriques ou Vigilance.
• Janus : Une compétence de votre choix.
• Jupiter : Commandement, Persuasion ou
Politique.
• Junon : Politique ou Réseau.
• Mars : Armes (au choix) ou Bouclier.
• Mercure : Athlétisme, Discrétion ou Vol à
la tire.
• Minerve : Artisanat (au choix) ou Stratégie.
• Neptune : Navigation ou Orientation.
• Pluton : Marchandage ou Persuasion.
• Trivia : Occultisme.
• Vénus : Séduction.
• Vulcain : Artisanat (forge).
• Adepte mystique (+20 PC) : Le personnage
appartient à un culte à mystères (Isis, Cybèle,
Mithra, etc.) ou interdit actuellement par l’Em-
pire (christianisme). Il bénéficie du réseau de ses
adeptes, mais des rumeurs sur son appartenance à
ce culte commencent à se propager et peuvent le
conduire à sa perte.
• Alcoolique (+30 PC) : Le personnage ne peut pas
refuser un verre, une cruche ou une amphore de
vin. Aussi ses amis le retrouve rarement chez lui,
mais plutôt au détour d’une ruelle dans le cani-
veau le plus proche d’une taverne. Après une nuit
arrosée et une gueule de bois, le personnage subit
un malus de 1 dé pour tous ses jets de la journée.
• Artiste maudit (+20 PC) : Le personnage est un
artiste dans l’âme, mais totalement incompris
par ses pairs et ceux de son temps. Ses œuvres
ne percent jamais et ne trouvent pas leur public,
mais il persévère, certain que la gloire viendra.
Les jets de compétences liés à son art donnent
automatiquement un échec critique qu’il lui faut
annuler par une réussite au minimum.
• Arrogance (+10 PC) : Le personnage est arrogant
à l’en rendre insupportable et ça lui joue des tours
en l’entraînant dans des situations impossibles.
• Bénédiction de Vénus (-40 PC) : Vénus s’est
penchée sur le berceau du personnage et lui a
accordé un charisme et un charme naturel. Vous
avez la possibilité de relancer un dé lors d’un jet lié
à une compétence d’interaction sous Charisma.
• Charme de Vénus (-50 PC) : La beauté et le
charme naturel du personnage lui permettent de
bénéficier de 2 dés d’action supplémentaires dès
lors qu’il use de son charme ou de sa séduction.
• Compagnon animal (-30 PC) : Le personnage a
recueilli et dressé un animal depuis son plus jeune
âge. Un lien particulier s’est créé entre eux. Ainsi
l’animal comprend son maître à demi-mot pour
effectuer des tâches simples. Choisissez un animal
courant de votre choix : chien, chat, corbeau,
cheval, mule, etc. Le coût pour un animal plus
exotique, plus gros ou pouvant combattre comme
un éléphant, un dromadaire, un ours, un loup, un
fauve, etc. est augmenté de 10 PC (soit -40 PC) et
il vous faut expliquer cette rencontre.
• Détesté des animaux (+30 PC) : Les animaux ont
pris le personnage en grippe et sont nerveux en sa
présence. Les chiens aboient ou l’attaquent spon-
tanément à vue. Les montures s’affolent rendant
plus difficiles ses jets d’équitation, de dressage et de
conduite d’attelage. Si un fauve attaque le groupe, 29
c’est forcément sur lui que ça tombe.
 • Faction (-30 PC) : Les contacts du personnage
sont nombreux. Ils se trouvent dans tous l’Em-
pire et toutes les sphères sociales. Le personnage
obtient un niveau supplémentaire en Réseau et
peut récolter spontanément les rumeurs locales.
S’il réussit son jet de Réseau pour une mission
précise, chaque réussite obtenue lui accorde l’aide
d’un membre de son réseau. Cela se présente alors
sous la forme d’un pool de dés d’action égal à la
réussite obtenue et disponible pour le person-
nage et son groupe au cours de la mission jusqu’à
épuisement de cette aide de faction. Cette aide de
faction n’est utilisable qu’une fois par aventure.
• Influent (-30 PC) : Le personnage connaît des
personnes haut placées et influentes qui lui font
confiance. Libre alors de leur être réellement fidèle
ou de les manipuler. Toujours est-il que le per-
sonnage peut sortir de prison dès qu’ils sont mis
au courant, ou obtenir l’envoi d’une légion pour
protéger la cité.
• Joueur invétéré (+30 PC) : Le personnage ne
peut pas refuser lorsqu’il se voit proposer un pari
ou une partie de dés. Il passe ses nuits au tripot
pour perdre ses derniers sesterces (50%) ou dou-
bler sa mise. Bien sûr, lorsqu’il ne peut pas payer
ses dettes de jeu, il lui arrive de se réveiller au fond
d’une ruelle, dépouillé de tout et couvert d’héma-
tomes. De plus, il doit commencer la journée au
niveau de blessure « Sonné ».
• Membre de l’ordre équestre (-10 PC) : Le person-
nage est un chevalier, membre de l’ordre équestre,
ce qui lui donne accès à des charges de magistra-
ture, et dans une certaine mesure à la haute société.
Il possède à tout le moins, un cheval, une maison
en province et une dizaine d’esclaves.
• Pacifiste dans l’âme (+40 PC) : Le personnage
privilégie toujours la négociation au conflit mal-
gré ses comparses.
• Passion (+30 PC) : Les passions sont des traits de
caractère influençant les choix et la façon de réagir
du personnage dans certaines circonstances. Ce
défaut peut être pris plusieurs fois pour peu que les
passions choisies soient différentes et compatibles.
L’utilisation d’une passion lors d’une scène vous
permet d’obtenir 1 dé d’action supplémentaire
sans perte de Gloire. Choisissez une ou plusieurs
passions dans cette liste :
• Amour : Le personnage est un vrai cœur
d’artichaut, tombant sans cesse amoureux et
prêt à tout pour serrer l’objet de son désir du
30 moment dans ses bras, quitte à prendre des
risques inconsidérés.
• Avidité : Avide de richesse ou de pouvoir, le
personnage est prêt à tout, même aux pires
extrémités, pour en obtenir toujours plus.
Attention cependant à ce que l’infamie ne le
frappe pas.
• Compassion : L’empathie du personnage en-
vers la souffrance des autres l’empêche parfois
d’aller de l’avant tellement il a pitié d’eux
et souhaite faire son possible pour les aider.
Le personnage ne peut pas abandonner une
personne en détresse sans avoir tenté tout ce
qui lui était possible pour l’aider.
• Courage : Les démonstrations de courage du
personnage lui font prendre des risques parfois
inconsidérés pour obtenir toujours plus de
gloire et devenir une légende de son vivant. Le
personnage obtient un point de Gloire supplé-
mentaire lorsqu’il a fait acte de bravoure.
• Honneur : Le code d’honneur du personnage
lui interdit de mentir, de trahir la parole donnée,
d’agir de façon fourbe, d’assassiner quelqu’un
dans le dos, de frapper une femme, d’attaquer
une personne désarmée ou à plusieurs, etc.
• Jalousie : L’envie dévore le personnage de
l’intérieur et il est jaloux de ce que possèdent
les autres, qu’il s’agisse d’un objet, d’une
fonction ou d’une personne. Le personnage
ne peut pas s’empêcher de nuire au possesseur
de la chose qu’il convoite.
• Loyauté : Quand le personnage accorde sa
loyauté à un individu, à une administration
ou à une cause, rien ni personne ne peut le
faire plier pour le trahir. Le personnage est
donc prêt à mourir par loyauté.
• Sadisme : Le personnage aime faire souffrir
ses ennemis et les torturer, parfois pour les in-
terroger mais le plus souvent juste par plaisir.
• Vengeance : Le personnage cherche à se ven-
ger d’une personne, d’un groupe d’individus
ou d’une organisation qui de son point de vue
lui a causé du tort.
• Violence : Le personnage s’emporte à la
moindre provocation, et chaque confron-
tation se termine en rixe avant même qu’il
ne s’en aperçoive. Dans ces circonstances, le
personnage est incontrôlable et perd provisoi-
rement 1 dé en Charisma et en Spiritus.
• Patricien (-30 PC) : Le personnage appartient à
une famille noble de patriciens romains et peut
prétendre à certaines carrières uniquement ac-
cessibles à l’aristocratie. De plus, il possède déjà
 une certaine influence dans sa cité d’origine et a
obligatoirement une villa familiale dans Rome.
• Perversité sexuelle (+30 PC) : Les penchants
sexuels du personnage sont anormaux et peuvent
être source de ragots, de chantage ou de vengeance.
Sadique, zoophile, nécrophile, homosexuel, pédo-
phile ou autre, il est important de remettre les
choses dans le contexte historique et les joueurs
choisiront ensemble s’ils veulent suivre les mœurs
de l’époque ou non. Le personnage a toute lati-
tude pour organiser ses plaisirs orgiaques. Cette
perversité doit se retourner forcément contre lui
un jour ou l’autre.
• Redevable (+20 PC) : Le personnage est débiteur
envers une personne qui l’a sorti d’embarras ou
d’une situation particulière. Qu’il aime ou non
cette personne, le personnage lui est redevable.
Il peut agir par loyauté ou y être forcé par sa
faction. Vous définirez, en lien avec le maître du
jeu et l’historique du personnage, le nom de cet
individu et le lien qui les unit.
Exemples : Le personnage est un ancien esclave et
son maître l’a affranchi à sa mort. Le personnage
se sent redevable envers la famille de son maître. Le
personnage s’est échappé de prison lors de l’évasion
d’un autre brigand, et ce dernier estime que le
personnage lui est redevable. En cas de refus il
prendra en otage sa famille.
• Renommée excellente (-30 PC) : Bon payeur,
fidèle, loyal, protecteur, etc. la renommée de
votre personnage le précède et les gens lui font
volontiers confiance. Ses facteurs de difficulté
en interactions sociales sont baissés d’un cran.
Incompatible avec « Renommée exécrable ».
• Renommée exécrable (+30 PC) : Tueur d’enfant,
assassin sanguinaire, violeur, destructeur de cité,
incendiaire, etc. la renommée de votre person-
nage le précède et les gens ont peur de lui ou le
détestent. Ses facteurs de difficulté en interactions
sociales sont augmentés d’un cran. Incompatible
avec « Renommée excellente ».
• Solitaire (+20 PC) : Le personnage aime être seul
et vivre éloigné de la populace. Il déteste être dé-
rangé sans une bonne raison. Il agit toujours avec
une initiative individuelle, et ne participe jamais
à une initiative de groupe sous le commandement
de quelqu’un d’autre que lui.
• Talent créatif (-20 PC) : Le personnage obtient
un niveau supplémentaire dans une compétence
artistique ou d’artisanat. Ce talent lui permet
d’avoir l’imagination nécessaire pour créer des
objets ou des œuvres étonnantes qui perdureront
dans le temps, lui accordant 1 point de Gloire
par scénario pour chaque représentation ou objet
créé, dès lors qu’il obtient au moins 3 réussites
pour une difficulté a minima « Difficile ».
Avantages & Défauts
spirituels
• Apprendre de ses erreurs (-20 PC) : Une fois par
scénario, lorsque le personnage obtient un échec
critique sur un jet, il peut soit gagner immédiate-
ment un point d’expérience (1 XP), soit annuler
gratuitement un prochain échec critique dans
cette même compétence.
• Bénédiction de Minerve (-40 PC) : Minerve a
accordé au personnage un esprit et une intelli-
gence hors du commun. Celui-ci a la possibilité
de relancer un dé lors d’un jet lié à une compé-
tence intellectuelle sous Spiritus.
• Phobie (+40 PC) : Une phobie étreint le person-
nage en certaines circonstances (les hauteurs, les
araignées, les serpents, la foule, etc.), celui-ci doit
alors réussir un jet de Résistance (Difficile) pour
se contrôler et n’avoir qu’un malus de 1 dé dans
cette situation, mais en cas d’échec son malus sera
de 2 dés.
• Polyglotte (-30 PC) : Le personnage a un don
inné pour les langues. Après quelques jours d’im-
mersion pendant lesquels il a un malus de 1 dé,
il est capable de parler une nouvelle langue à
son niveau actuel de Langage sans aucun malus,
même s’il ne la connaissait pas auparavant. Il
peut alors l’ajouter dans la liste des langues qu’il
pratique.
• Prédisposition hermétique (-50 PC) : Le per-
sonnage a un don pour les sciences occultes,
son esprit est naturellement sur la défensive lors
d’attaques magiques spirituelles. Le personnage
bénéficie systématiquement d’un seuil de diffi-
culté réduit d’un niveau lors d’un jet de Résistance
magique ou d’Occultisme.
• Rusé (-30 PC) : La ruse du personnage lui per-
met, dès lors qu’il agit dans ce cadre, de relancer
l’un de ses dés.
• Savant (-20 PC) : Une fois par scénario, le per-
sonnage peut lancer deux dés supplémentaires
dans une compétence de connaissance de son
choix, dépendant de Spiritus. 31
 Avantages & Défauts
historiques
• Armes paternelles (-10 PC) : Le père du person-
nage lui a légué ses vieilles armes. Vous pouvez
choisir une pièce d’armure et une arme sans avoir
à les acheter.
• Équipement exceptionnel (-50 PC) : Par héritage
ou suite à une découverte passée, le personnage a
acquis une pièce d’équipement exceptionnelle,
voire légendaire (avec l’accord du meneur), mais
s’il s’agit d’un artefact légendaire, d’autres vou-
dront se l’approprier.
• Endetté (Spécial) : Le personnage a emprunté
plus que de raison à des personnes pas toujours
recommandables. Cet emprunt s’élève à 1000
sesterces (+10 PC), à 10000 sesterces (+20 PC),
à 100000 sesterces (+30 PC) ou 1 million de ses-
terces (+ 40 PC), mais il ne lui en reste rien car la
somme a déjà été dépensée soit pour acheter une
charge politique ou religieuse, soit pour construire
un bâtiment public ou organiser des jeux à sa
gloire, soit pour acheter un navire, une villa ou
des terres qui lui appartiennent. Maintenant, il lui
faut rembourser avec les intérêts, lesquels courent
toujours. Le personnage ne commence qu’avec
la somme de base en bourse, puisqu’il a dépensé
tout le reste.
• Esclave en fuite (+30 PC) : Le personnage a été
esclave dans une exploitation agricole ou une
mine pendant dix ans, soit depuis sa naissance,
soit après avoir été vaincu, mais a réussi à s’enfuir.
Il a conservé la marque au fer rouge des esclaves,
et elle peut lui occasionner des ennuis si elle est
remarquée. Rajouter dix ans à l’âge du personnage
et un niveau en Agriculture ou en Endurance.
• Galérien (+40 PC) : Le personnage a été accusé, à
juste titre ou à tort, d’un crime qui l’a conduit dix
ans aux galères. Rajoutez dix ans à votre person-
nage. Son corps est marqué par le fouet et le fer
rouge. Qu’il soit encore vivant après cette peine
est un miracle, mais il est plus que probable que
les autorités penseront qu’il est en fuite s’il est à
nouveau arrêté. Ce défaut est indépendant de la
carrière de Galérien.
• Gloire passée (Spécial) : La vie passée du person-
nage l’a déjà conduit sur les chemins de la gloire,
mais depuis il s’en est écarté pour des raisons qui
lui sont propres. Le peuple l’a oublié, mais sa
gloire, comme la braise, n’attend qu’un souffle
32 pour renaître. Pour chaque point de Gloire que
vous voulez lui faire acquérir, dépensez -10 PC.
• Héritier (+30 PC) : Le personnage est l’héritier
d’une famille riche et puissante, mais d’autres sont
sur les rangs. Son père subvient à ses besoins dans
une certaine limite. Le personnage doit rester
vivant jusqu’à la mort du patriarche pour prendre
la succession du domaine. D’ici là, il lui faut
survivre aux tentatives d’assassinats des jaloux de
la famille. Le personnage bénéficie d’un pécule
supplémentaire de 10000 sesterces.
• Orphelin (+10 PC) : Le personnage n’a plus
aucune famille ni attache. Il a toujours su se
débrouiller seul depuis son plus jeune âge et
dans ce monde égoïste, sa confiance se gagne
difficilement.
• Parchemin (-30 PC) : Le personnage ayant suivi
une carrière occulte commence avec un parche-
min contenant un sortilège supplémentaire de son
choix. Cet avantage peut être pris plusieurs fois.
• Pauvre (+20 PC) : Le personnage commence sans
un sesterce en poche car il dépense toujours plus
qu’il ne gagne. À la création, vous passerez donc
l’étape « Sesterce en bourse ».
• Recherché (+30 PC) : Dès lors que le personnage
entre dans une cité, il a 20% de chance d’être
repéré par ceux qui le recherchent, occasionnant
une altercation imprévue mettant le personnage
dans l’embarras. La raison de l’avis de recherche
est laissée à l’appréciation du joueur selon l’histo-
rique du personnage et en accord avec le meneur.
• Secret honteux (+30 PC) : Un secret embarrasse
le personnage et peut compromettre son avenir si
celui-ci devait être connu par des personnes mal
intentionnées. Par exemple, le personnage est
un enfant illégitime, a été violé ou esclave à un
moment de sa vie passée.
Avantages & Défauts
divers
• Attaque sournoise (-60 PC) : Si le personnage
approche un adversaire discrètement dans le dos,
sa lame trouve la faille de l’armure de celui-ci pour
atteindre son cœur. En termes de règles, on ne
prend pas en compte l’armure de l’adversaire et
les dégâts sont doublés.
• Combat aveugle (-40 PC) : Le personnage peut
combattre dans le noir ou en étant aveuglé, simple-
ment avec l’ouïe, sans subir de malus. Cependant,
si le bruit est intense, il subit le malus de 1 dé. Cet
avantage est compatible avec le défaut « Aveugle ».
• Divination (-40 PC) : Apollon a accordé au per-
sonnage le don prophétique de divination. Sans
 être un prêtre, il peut lire les augures des dieux.
Il acquiert la compétence Divination au niveau 1
et peut la développer ensuite comme n’importe
quelle autre compétence.
• Imposition des mains (-50 PC) : Apollon ou
Esculape ont accordé le don de soin au person-
nage. Celui-ci peut soigner les maladies et les
empoisonnements, ou calmer la douleur par la
simple imposition des mains sur le malade. Il lui
est également possible de stabiliser un mourant
durant une heure, le temps qu’un médecin puisse
intervenir. L’imposition des mains fatigue énor-
mément le soigneur, car il absorbe une partie de
la douleur et de l’affection de la victime. Celui-ci
doit par conséquent se reposer ensuite ou subir un
malus d’un dé sur ses actions jusqu’à s’être reposé.
• Lycanthrope (+80 PC) : Le personnage a été
maudit ou mordu par un loups-garou. Désormais,
il chasse sous la forme d’un loup les nuits de
pleine lune. Il n’a aucun moyen de contrôler la
bête qui sommeille en lui et est un danger pour ses
compagnons. Sous cette forme, il peut régénérer
ses blessures sauf celles faites par les armes en
argent, lequel métal double les dégâts reçus même
sous forme humaine. Ce défaut doit être soumis à
l’approbation du meneur.
• Maudit (+20 à +80 PC) : Une malédiction pèse
sur le personnage par le fait d’un dieu, d’un démon
ou d’un sorcier qu’il a probablement heurté par ses
propos ou ses actions. Le problème est qu’il n’en a
pas forcément conscience. Le maître de jeu déve-
loppera cette malédiction en lien avec sa campagne.
Exemples de malédiction :
• (+20 PC) Il est impossible au personnage de
mentir.
• (+30 PC) Le personnage perd ses mots lorsqu’il
doit convaincre un interlocuteur.
Coût des niveaux de compétence en points de création
Niveau de la compétence Coût (en PC)
Ignoramus (Ignare) 0 0 0
Novicius (Novice) 1 10
Discipulus (Disciple) 2 20
Dominus (Maître) 3 30
Heros (Héros) 4 40
Legend (Légende) 5 50
• (+80 PC) Une divinité a pris en grippe le per-
sonnage et ne cesse de l’accabler comme Junon
avec Hercule.
• Sourcier (-40 PC) : Le personnage a un don de
géomancien. Il est capable avec sa baguette de
sourcier de trouver de l’eau, de sentir les lignes
de force telluriques et même de trouver des objets
perdus. Rajoutez-lui un niveau dans la compé-
tence Fouille et 1 dé supplémentaire lorsqu’il
utilise sa baguette de sourcier.
• Vision de l’invisible (-50 PC) : Le personnage
a le don de double vue, ce qui lui permet de
voir ce que le commun des mortels ne perçoit
pas. Apparitions divines, créatures fantomatiques,
esprits, auras magiques ne sont que quelques
exemples de ce qu’il peut apercevoir, et il court le
risque de passer pour un fou aux yeux des autres
s’il en parle.
COMPÉTENCES
Si après les étapes de création précédentes, il vous
reste des points de création, ces derniers peuvent
être dépensés pour l’achat de compétences. Le
personnage peut ainsi acquérir une nouvelle com-
pétence pour 10 PC, ou augmenter celles dont il
dispose déjà d’un niveau pour le même coût sans
dépasser les limites fixées par le nombre de carrières.
Pour rappel, le niveau maximum accessible pour
une carrière est le niveau 3, pour deux carrières le
niveau 4, et le niveau 5 pour trois carrières et plus.
Les points de création non utilisés sont conservés
sous forme de point d’expérience (PEX), à raison
de 1 PEX pour 1 PC, mais ne pourront désormais
être dépensés qu’au coût de l’amélioration par
l’expérience.
Nombre de carrières minimum
1
1
1
2
33
3
 À la création, chaque niveau de Langage supérieur
au niveau 1 (latin et langue maternelle) permet de
parler une nouvelle langue de votre choix.
À la création, chaque niveau d’Écriture supérieur au
niveau 1 (latin et langue maternelle) permet de lire et
écrire une nouvelle langue de votre choix, générale-
ment en lien avec la compétence Langage.
À la création, chaque niveau d’Artisanat permet
de connaître la pratique d’un nouvel artisanat de
votre choix.
Liste des
compétences
Compétences physiques
liées au Corpus
Armes légères (préciser) : c’est l’aptitude du person-
nage à utiliser une arme de corps à corps en attaque
et en parade. Il faut préciser le type d’arme utilisé,
par exemple Armes tranchantes (épée, glaive, etc.),
Armes contondantes (masse, marteau, etc.), Armes
perforantes (lance, trident, etc.), car chaque type
d’armes s’utilise d’une façon différente, alors qu’au
sein d’un même type les techniques de combat
restent relativement semblables.
Armes de jet (préciser) : c’est l’aptitude du person-
nage à utiliser une arme de jet spécifique avec
précision. De la même façon que précédemment,
on distingue trois catégories d’armes de jet : les
Arcs, les Frondes et les autres Armes de jet comme
les javelots, javelines, sagaies, lances, épieux, etc.
Athlétisme : c’est l’aptitude du personnage à la
pratique du sport. Cela regroupe par conséquent
le saut, les épreuves de force, le lancer et la course.
Bouclier : c’est l’aptitude du personnage à utiliser
un bouclier de façon optimale que ce soit pour
parer, frapper son adversaire ou l’utiliser de façon
efficace lorsqu’il est en phalange.
Conduite d’attelage : c’est l’aptitude du person-
nage à conduire un attelage, qu’il s’agisse d’un
char de course ou d’une charrette. Charger un
adversaire avec ce type de véhicule nécessite un
jet de conduite d’attelage à un facteur de difficulté
« Difficile ». Le fantassin qui esquive doit alors
obtenir au moins autant de réussite pour éviter
de se faire écraser et perdre autant de D10 au
prochain round que la différence de réussite et
34
perdre 2 PV par dé ainsi perdu. L’armure n’est pas
prise en compte. La charge attelée perd tous ces
avantages contre des fantassins armés de sarisses.
Endurance : c’est l’aptitude du personnage à ré-
cupérer d’un effort intense, à effectuer un effort
physique prolongé (marathon, travaux forcés,
ramer, etc.) pendant une durée égale à son niveau
en heure sans repos, mais aussi à résister à l’alcool
et à certains poisons.
Le niveau d’endurance ajouté à votre Corpus
permet également de connaître jusqu’à combien
de points de vie en dessous de zéro, il est vous est
possible de descendre dans le coma et le nombre
de rounds maximum pour qu’un médecin puisse
agir et vous ramener dans le positif.
Équitation : c’est l’aptitude du personnage à monter
et diriger un animal de type équidé (cheval, âne,
etc.). Un malus doit être appliqué pour les animaux
mythiques ou peu courants (cheval ailé, chameau),
jusqu’à ce que le meneur considère que le person-
nage a acquis une certaine habitude de ce type de
monture. Charger un adversaire avec ce type de
monture nécessite un jet d’équitation à un facteur
de difficulté «Difficile». Le fantassin qui esquive
doit obtenir au moins autant de réussite pour éviter
de se faire piétiner et perdre autant de D10 que la
différence de réussite au prochain round et perdre
1 PV par dé ainsi perdu. L’armure ne peut pas
être prise en compte. La charge montée perd ces
avantages contre des fantassins armés de sarisses.
Escalade : c’est l’aptitude du personnage à grimper
en haut des mâts, sur les murs ou à flanc de falaise.
Lors des ascensions périlleuses, un jet est néces-
saire tous les dix mètres. L’équipement utilisé,
les circonstances et le type de paroi peuvent faire
varier les chances de succès et donc la difficulté
demandée.
Esquive : c’est l’aptitude du personnage à éviter une
charge, une attaque ou parfois même des débris
ou des rochers lors d’un éboulement.
Natation : c’est l’aptitude du personnage à nager
et à retenir sa respiration pour pratiquer l’apnée.
Un premier jet manqué signifie que vous buvez la
tasse. Vous devez alors réussir le jet suivant avec
un facteur de difficulté augmenté d’un cran pour
ne pas vous noyer et perdre 5 points de vie, et
ainsi de suite jusqu’à réussir un jet ou mourir. La
compétence est également utilisée pour garder sa
respiration dans les endroits enfumés ou lors d’un
étouffement.
35
 Pugilat : c’est l’aptitude du personnage à combattre
à mains nues et à pratiquer les sports de combat de
l’époque : lutte gréco-romaine, pugilat, pancrace
ou bagarre de rue selon les circonstances. Lors d’un
jet de Pugilat réussi, vous avez le choix de faire des
dommages à mains nues égaux à votre réussite ou
sur une réussite exceptionnelle d’immobiliser votre
adversaire et ainsi obtenir un bonus de dé égal à
votre écart pour le round suivant.
Souplesse : c’est l’aptitude du personnage à faire
des acrobaties (pirouettes, marcher sur un fil, être
en équilibre, etc.) et à se contorsionner pour se
libérer d’entraves, d’immobilisations de pugilat,
ou à passer dans des endroits très étroits. Pour
vous libérer d’une immobilisation, il suffit d’ob-
tenir plus de réussite que le jet de Pugilat suivant
de votre adversaire. Cette compétence permet
également d’atténuer les effets d’une chute en
divisant les dégâts par deux.
Vol à la Tire : c’est l’aptitude du personnage à voler
les bourses et à faire les poches des gens, mais aussi
à dérober rapidement des objets de petite taille et
facilement dissimulables. Des malus peuvent être
associés pour le vol de bijoux à même la peau.
Compétences sociales
liées au Charisma
Arts lyriques : c’est l’aptitude du personnage à
chanter et à jouer de la musique afin d’émouvoir
et captiver son auditoire.
Commandement : c’est l’aptitude du personnage
à donner des ordres sans qu’il y ait de discussion
possible. Cette compétence permet également de
déterminer l’initiative d’un groupe par le biais de
son chef.
Comédie/Danse : c’est l’aptitude du personnage
à danser et à jouer la comédie, aussi bien pour
émouvoir et captiver son auditoire, que pour
incarner un rôle sur scène ou dans la rue.
Dressage : l’empathie du personnage lui permet
d’approcher et de dresser les animaux sauvages
ou non, pour leur apprendre des tours simples,
les calmer ou les diriger. Le cornac sur l’éléphant
utilise sa compétence Dressage et non équitation.
Charger un adversaire avec un éléphant néces-
site un jet de Dressage à un facteur de difficulté
«Difficile». Le fantassin qui esquive, doit obtenir
autant de réussite pour éviter de se faire piétiner et
36
perdre autant de D10 que la différence de réussite
au prochain round et perdre 3 PV par dé ainsi
perdu. L’armure ne peut pas être prise en compte.
La charge perd ces avantages contre des fantassins
armés de sarisses.
Marchandage : c’est l’aptitude du personnage à
négocier les prix d’un produit ou d’un service.
Persuasion : c’est l’aptitude du personnage à
convaincre de façon durable un auditoire en
utilisant aussi bien le baratin, l’éloquence ou la
rhétorique que l’intimidation. La torture et la me-
nace sont des méthodes extrêmement persuasives.
Politique : c’est l’aptitude du personnage à com-
prendre les enjeux d’une situation et à agir en di-
plomate pour manipuler les personnes et négocier
des accords entre deux parties.
Psychologie : c’est l’aptitude du personnage à
lire dans les émotions de ses interlocuteurs et à
analyser leurs comportements pour reconnaître
le mensonge de la vérité ou la séduction de la
manipulation.
Réseau : c’est l’aptitude du personnage à activer ses
contacts et ses informateurs partout où il se rend.
L’entretien régulier de son réseau lui permet de
développer une faction. Ses contacts sont généra-
lement en lien avec son origine, les métiers exercés
durant sa vie passée et sa classe sociale, mais au fil
des aventures son réseau peut s’étendre à d’autres
sphères sociales.
Séduction : c’est l’aptitude du personnage à char-
mer ou séduire une personne. La difficulté de la
séduction dépend de l’antagonisme initial de la
victime vis-à-vis de celle qui tente de la séduire.
Si la relation entre les deux individus est neutre, la
difficulté de base est «Normale». Il est possible de
résister à la tentative de séduction d’une personne
sur un jet de Séduction en opposition. L’écart de
réussite permet d’évaluer la durée de la séduction
en heure, mais cela se compte en jour en cas de
réussite critique.
Us et coutumes : c’est l’aptitude du personnage
à connaître et à appréhender rapidement les
conventions sociales et les mœurs d’un pays,
d’une région, d’une cité, etc. afin de ne pas com-
mettre d’impair en société selon la sphère où il
évolue. Il peut ainsi être informé des particularités
d’une loi coutumière, d’une fête ou d’un rite,
avant de commettre l’irréparable, mais également
connaître l’origine d’une personne après l’avoir
observée suffisament longtemps.
 Compétences perceptives
liées au Sensus
Bibliothèque : c’est l’aptitude du personnage à
effectuer une recherche efficace dans une biblio-
thèque, parmi les innombrables rouleaux et trou-
ver rapidement les renseignements dont il a be-
soin. Si la bibliothèque est correctement organisée
avec un répertoire, cela peut ne lui prendre que
quelques minutes à la place de quelques heures,
mais il peut également déterminer si l’ouvrage
a été emprunté et par qui, ou s’il a simplement
disparu.
Discrétion : c’est l’aptitude du personnage à utiliser
les ombres et son environnement pour se cacher,
se camoufler et se fondre dans la foule afin de
passer inaperçu sans faire le moindre bruit et
laisser de traces.
Divination : c’est l’aptitude du personnage à lire les
signes des augures pour prédire l’avenir. La divi-
nation peut prendre différentes formes, au choix :
astrologie (lecture des astres), augure (signes),
pyromancie (flammes), haruspice (entrailles), oni-
romancie (rêves)... Cette compétence ne peut être
obtenue que par l’exercice de certaines carrières
ou par l’avantage « Divination ».
Estimation : c’est l’aptitude du personnage à don-
ner un prix pour un objet, un service, un esclave,
un animal, etc. ou à évaluer une situation et la
durée nécessaire pour un trajet ou un travail.
Fouille : c’est l’aptitude du personnage à fouiller
un endroit pour trouver des objets cachés, des
indices ou des preuves matérielles. Fouiller est
une compétence active, car il faut physiquement
chercher pour trouver.
Orientation : c’est l’aptitude du personnage à
s’orienter grâce à ses connaissances géogra-
phiques et topographiques des contrées traver-
sées, mais aussi sur la base de ses connaissances
astronomiques.
Pièges : c’est l’aptitude du personnage à poser ses
pièges de chasse (collet, fosse, etc.), mais aussi à
pêcher avec des filets, des nasses ou des hameçons.
Au-delà de ça, il sait comment désamorcer les
pièges adverses et crocheter les mécanismes com-
plexes tels que les serrures.
Pistage : c’est l’aptitude du personnage à trouver
une piste et savoir la suivre.
Survie : c’est l’aptitude du personnage à observer les
signes présents dans la nature lui permettant de
trouver nourriture, eau et abri dans des contrées
difficiles et hostiles. C’est également ce qui permet
à tout un chacun d’aspirer un venin ou d’effectuer
les premiers soins redonnant autant de points de
vie que la moitié supérieure des réussites obtenues.
Vigilance : c’est l’aptitude du personnage à utili-
ser ses cinq sens que sont le goût, l’ouïe, la vue,
l’odorat et le toucher afin d’être sans cesse sur
le qui-vive et de découvrir les choses anormales
pour ne pas être surpris (piège, embuscade). La
vigilance lui permet également de trouver le détail
ou l’intrus, qui ne devrait pas être présent, voire
de pouvoir se souvenir d’un visage entraperçu
quelque temps plus tôt. C’est une action passive
quand il s’agit d’intuition ou de sixième sens, mais
active dans le cas d’une garde ou d’une ronde.
Compétences intellectuelles
liées au Spiritus
Agriculture : c’est l’aptitude du personnage à culti-
ver une terre et à la faire fructifier. Elle comprend
également tout le savoir qui va avec, comme
l’irrigation, les amendements, l’étude du sol, les
labours, etc.
Alchimie : cela regroupe les connaissances des
sciences modernes (chimie et physique des ma-
tériaux) ainsi que l’aptitude du personnage à
fabriquer potions, poisons et autres philtres ou
parfums, et pourquoi pas, découvrir le secret du
feu grégeois.
Artillerie : c’est l’aptitude du personnage à utiliser
les pièces d’artillerie de l’époque comme la baliste,
le lithobolos, la gastraphète, l’onagre, le scorpion,
etc.
Artisanat : c’est l’aptitude du personnage à exercer
un métier artisanal ou artistique. Cela peut être
l’orfèvrerie (création de bijoux), la sculpture (sta-
tues et bustes), la poterie (amphores et vaisselles),
la maroquinerie (armures de cuir, sacs), l’ébénis-
terie (meubles), la tapisserie (tapis et toiles), la
charpenterie (charpente d’habitation, de navire)
ou la métallurgie (travail de la forge, création
d’armes), etc. Cette compétence correspond da-
vantage à une formation et à un savoir-faire, car
la beauté de l’objet dépendra d’autres facteurs,
comme du nombre de réussites obtenues et de la
difficulté initiale. La pratique d’un artisanat non
maîtrisé se fait avec l’ensemble des dés disponibles
en Artisanat mais comme un Ignoramus (niv 0).
37
38
Écriture : c’est l’aptitude du personnage à lire et
écrire les différentes langues qu’il a apprises. La
lecture ou l’écriture d’une langue inconnue se fait
avec l’ensemble des dés disponibles en Écriture
mais comme un Ignoramus (niv 0).Le coût
pour apprendre une nouvelle langue écrite est
de 5 Points de compétence, mais ensuite vous la
connaissez au même niveau que celui déjà atteint
en Écriture. Tenter un jet d’Écriture ou de lecture
dans une langue que l’on ne connaît pas se fait au
niveau 0 (Ignare), mais avec l’ensemble des dés
d’Écriture disponibles.
Gestion de patrimoine : c’est l’aptitude du per-
sonnage à gérer une cité ou un patrimoine quel
qu’il soit et à le faire fructifier. Cela lui permet
également de contrôler une comptabilité et de
détecter les irrégularités.
Herboristerie : cela correspond aux connaissances
du personnage sur les plantes, leurs vertus médici-
nales ou leur toxicité, mais également les endroits
où elles poussent dans la nature.
Histoire : cela correspond aux connaissances du
personnage sur l’histoire passée d’une personne
célèbre, d’une région ou d’un pays.
Ingénierie : c’est l’aptitude du personnage à com-
prendre le fonctionnement d’une machine et à
construire des mécanismes complexes (serrures,
etc.), des bâtiments de génie civil (aqueduc, bar-
rage, labyrinthe, mine, temple, etc.) ou militaires
tels que des armes de siège ou de l’artillerie.
Langage : c’est l’aptitude du personnage à com-
muniquer en latin et dans sa langue maternelle
(en lien avec son origine), ainsi que dans toutes
les autres langues qu’il apprendra par la suite.
Parler une langue inconnue se fait avec l’ensemble
des dés disponibles en Langage mais comme un
Ignoramus (niv 0).
Le coût pour apprendre une nouvelle langue est
de 5 Points de compétence, mais ensuite vous la
connaissez au même niveau que celui déjà atteint
en Langage. Votre niveau de Langage peut devenir
le facteur limitant dans certaines compétences
sociales comme la Persuasion, le Marchandage,
le Commandement, etc. Tenter un jet dans un
Langage que l’on ne connaît pas se fait au ni-
veau 0 (Ignare), mais avec l’ensemble des dés de
Langage disponibles.
Médecine : c’est l’aptitude du personnage à donner
les premiers soins, à soigner les maladies, à panser
les blessures, à stopper les empoisonnements et
à pratiquer la chirurgie. Vous pouvez ainsi faire
regagner à un blessé le double de points de vie
que le nombre de réussites obtenues, la difficulté
dépendant de son état initial.
Mythologie : cela correspond aux connaissances
du personnage sur les mythes et les légendes des
temps anciens, mais aussi sur les créatures my-
thiques qu’ont combattues les héros d’antan. Il
connait ainsi le mode de vie, les points faibles et
les forces de ces monstres légendaires.
Navigation : c’est l’aptitude du personnage à
manœuvrer les galères et autres navires, mais cela
correspond également à l’ensemble des connais-
sances marines annexes comme les nœuds, les
vents et les courants, les dangers de certaines
côtes, etc.
Occultisme : c’est l’aptitude du personnage à savoir
si la magie ou la sorcellerie sont à l’œuvre. La
compétence permet également de reconnaître un
lieu ou des ustensiles servant à des rituels occultes,
et est également la base nécessaire à tout apprenti
magicien ou sorcier pour pouvoir lancer des sorts
ou des malédictions.
Résistance : c’est l’aptitude psychique du person-
nage à résister à certaines magies comme les illu-
sions, la suggestion, les charmes, mais également
à la séduction.
Stratégie : c’est l’aptitude du personnage à élaborer
des plans d’action militaires et à comprendre
les évènements du champ de bataille pour coor-
donner des opérations à plus grande échelle et
déterminer où frapper pour changer le cours
d’une bataille.
Théologie : cela correspond aux connaissances du
personnage sur la religion, les cultes à mystères
et l’histoire des dieux. Le personnage est capable
de comparer les différents panthéons et de savoir
quel rituel exercer selon les circonstances.
Zoologie : cela correspond aux connaissances du
personnage sur les animaux, et lui permet de
connaître le danger qu’ils représentent, leur mode
de vie, leur biotope et leurs habitudes. En lien
avec l’agriculture, il peut gérer et faire prospérer
un troupeau.
39

FINALISATION DU
PERSONNAGE
La finalisation de votre personnage permet de déter-
miner un certain nombre de détails de jeu comme
les points de vie ou de Gloire, de lui donner un âge,
une apparence, des sesterces, une histoire passée et
de l’équipement.
Points de vie
Chaque personnage commence avec une base
de 5 PV plus le double de son Corpus, auxquels
on rajoute les bonus et malus liés aux avantages
et aux défauts choisis.
Les points sont répartis à raison d’un point par
niveau de santé en reprenant dans l’ordre à partir
d’Indemne pour chaque tranche au-delà de 5.
Ainsi avec 1 en Corpus vous avez 7 PV à répartir :
1 point de vie par niveau sauf Indemne et Sonné
qui en ont chacun 2. Attention cependant, car
l’avantage « Dur à cuire » permet de mettre les
deux points supplémentaires dans Indemne.
Le dernier niveau de blessure « Coma » a une va-
leur équivalente à votre niveau d’Endurance plus
votre Corpus. Il ne s’agit pas de points de vie,
mais du temps disponible en tour pour sauver
le personnage avant qu’il ne rencontre Charon.
Exemple : Un personnage avec 3 en Corpus et
l’avantage Colosse (+5PV) commence avec 16 PV
(PV=5+(3×2)+5=16. Il répartit donc ses points de
vie ainsi : Indemne (4), Sonné (3), Blessure légère (3),
Blessure Moyenne (3) et Blessure Grave (3). S’il avait
pris le défaut « Frêle » (ce qui est incompatible avec
« Colosse »), le niveau de blessure « Sonné » et les
3 PV associés lui auraient été supprimés.
Points de Gloire
Le but des personnages est la recherche de la gloire
afin que leur nom perdure dans l’Histoire.
Les points de Gloire sont obtenus en cours de jeu
par la réussite de missions, la victoire lors de certains
combats héroïques contre des monstres ou des héros
adverses, mais certaines actions en font perdre.
40 Nous expliquerons plus loin leur utilisation en
détail (p. 66).
Chaque personnage commence donc à zéro point de
Gloire, hormis si vous avez pris certains avantages
vous permettant de commencer déjà avec une gloire
personnelle passée de quelques points. De plus,
chaque carrière secondaire acquise vous accorde
1 point de Gloire (2 points pour une carrière de
l’arène) et chaque carrière tertiaire vous accorde
2 points de Gloire (3 points pour une carrière de
l’arène) et cela de façon cumulative.
Âge
L’âge est plus ou moins fixé par le nombre de car-
rières choisies. Chaque personnage commence sa vie
aventureuse vers l’âge de quinze ans, mais chaque
carrière qu’il entreprend le vieillit de dix ans. Seule la
dernière carrière choisie est en cours et peut n’avoir
duré jusqu’à présent qu’entre un et dix ans.
Vous pouvez également vieillir volontairement votre
personnage de 10 ans et augmenter ainsi gratuite-
ment deux compétences d’un niveau dans la limite
du niveau 5.
Exemple : Un personnage avec trois carrières en a déjà
accompli deux entièrement, soit 20 ans d’expérience
professionnelle, et entame sa troisième décennie pro-
fessionnelle. Il peut donc avoir un âge compris entre
36 ans (15+10+10+1) s’il débute cette dernière carrière
et 45 ans (15+10+10+10) s’il vient de la terminer.
Cependant, avec la vieillesse apparaissent les méfaits
de l’âge. La décrépitude guette votre personnage,
son corps et son esprit s’affaiblissent sans qu’il ne
puisse rien y faire. Dès l’âge de 50 ans et tous les
cinq ans ensuite, son corps le trahit.
Lancez 1D10 et appliquez les résultats de la table
suivante :
1D10 Résultat
1-6 Rien
7 -1 en Corpus (donc -2 PV)
8 -1 en Charisma
9 -1 en Sensus
10 -1 en Spiritus
Si la caractéristique tombe à 0, choisissez-en une
autre pouvant être encore diminuée de 1. Si cela est
impossible, le personnage meurt alors de vieillesse. Le
meneur veillera naturellement à ce que le personnage
ne meurt pas à la création avant même d’être joué !
 Apparence &
Historique
Il ne reste plus qu’à définir la taille, le poids, la
couleur des cheveux et la main directrice du person-
nage, et s’il a des tatouages et des cicatrices. À partir
de là, il faut lui donner du corps en lui inventant un
passé expliquant comment il a obtenu cette vilaine
cicatrice ou acquis cette gloire passée en veillant à
bien prendre en compte tous les avantages et les
défauts choisis.

Sesterces en bourse
Chacun commence avec une somme de base
variable, plus ce qu’il a pu obtenir via certains
avantages et ce qu’il a pu économiser dans chaque
carrière occupée. Pour rappel, un denier vaut quatre
sesterces.

La somme de base se calcule ainsi :

Base = 1D100 × (Charisma + Spiritus
+ ­niveau de Gestion de Patrimoine).

Ensuite pour déterminer ce que le personnage a pu

gagner au cours de ses carrières passées, il faut, pour
chaque carrière, multiplier cette somme de base par
le coefficient de carrière, soit 1 pour une carrière
primaire, 10 pour une carrière secondaire, et par
100 pour une carrière tertiaire, et par le nombre
d’années effectuées par carrière, avant d’additionner
le tout.
Cette somme gagnée est en deniers pour les carrières
marchandes, militaires, navales, politiques et reli-
gieuses, sinon elle est en sesterces (pour mémoire 1
denier vaut 4 sesterces).
Seul 1% de cette somme additionnée à la somme
de base est disponible pour équiper le personnage
en début de jeu, le reste aura été dépensé pour
entreprendre, ouvrir un commerce, acheter une
maison, un navire ou une charge, équiper une lé-
gion, racheter sa liberté, etc. c’est ce qui détermine
le niveau de vie du personnage.
Le maître de jeu est libre de réduire les sommes ga-
gnées selon l’historique et les défauts du personnage
afin qu’il y ait une concordance des éléments.

Exemple : Spartacus a 1 en Charisma, 2 en Sensus,

0 en Gestion de Patrimoine et fait 63 sur son D100,
il dispose donc de (63×3)=189 deniers soit 756 ses- 41
terces comme somme de base.
 Ayant passé 20 ans comme Gladiateur (10 ans en Ces points d’expérience permettent d’acquérir de
carrière primaire et 10 ans en carrière secondaire) nouvelles compétences, d’améliorer celles déjà ac-
et 5 ans comme Héros de l’arène (carrière tertiaire), quises, mais aussi d’augmenter les caractéristiques
il a donc gagné : du personnage sur une base de coût indiquée dans
Carrière primaire : (189) × 10 ans =1890 sesterces le tableau suivant.
Carrière secondaire : (189×10) × 10 ans =18 900 sesterces
Carrière tertiaire : (189×100) × 5 ans = 94 500 sesterces
Soit un total de 115 290 sesterces. Il peut en utiliser Coût
Amélioration Coût
1%, soit 1 152 sesterces, pour s’équiper qui s’ajoutent en PEX
du personnage en PEX
à ses 756 sesterces de base pour un total de 1 908 ses- cumulé
terces à dépenser pour s’équiper, le reste lui ayant Niveau 1 de compétence 10 10
servi certainement à racheter sa liberté et acquérir Niveau 2 de compétence 20 30
un lopin de terre. Niveau 3 de compétence 30 60
Une fois la somme déterminée, il ne reste plus qu’à Niveau 4 de compétence 40 100
la dépenser pour équiper le personnage. Le maître Niveau 5 de compétence 50 150
de jeu peut l’autoriser à posséder un équipement Caractéristique à 2 40 40
particulier qui ne lui appartient pas vraiment, Caractéristique à 3 60 100
comme l’équipement fourni par son employeur ou
Caractéristique à 4 80 180
celui du légionnaire fourni par la légion.
Caractéristique à 5 100 280

Le coût pour apprendre une nouvelle langue parlée

EXPÉRIENCE
En fin d’aventure, le maître de jeu accorde des points
d’expérience (PEX) selon le niveau de réussite et la
difficulté de la mission. Chacun reçoit ce même
nombre de points d’expérience (PEX) auxquels
peuvent être ajoutés des points bonus individuels
liés à l’interprétation, aux actes personnels de bra-
voure et aux idées développées en cours de jeu.
et écrite est de 5 points d’expérience, mais ensuite
elle est connue au même niveau que celui déjà
atteint en Écriture et en Langage. Tenter un jet
d’Écriture ou de Langage dans une langue que l’on
ne connaît pas se fait au niveau 0 (Ignoramus),
mais avec l’ensemble des dés d’Écriture ou Langage
disponibles.
Il en est de même pour l’Artisanat, dans le cas où
le personnage souhaite en apprendre un nouveau.

Conditions de gain PEX

Mission facile 1à5
Mission normale 6 à 10
Mission complexe 11 à 15
Mission héroïque 16 à 20
Réussite de la mission 5 à 10
Par victoire glorieuse
3à5
(au combat, par ruse, etc.)
Par acte héroïque 3
Par idée géniale 3
Pour l’interprétation 1 ou plus

42
II - Équipements

43
 ÉQUIPEMENTS

ENCOMBREMENT
(RÈGLE OPTIONNELLE)
L’encombrement reste une règle optionnelle, mais elle est expliquée en préambule afin de comprendre
ce que signifient les PE (points d’encombrement) des armes et armures décrites ci-dessous.
Cette règle permet d’augmenter le réalisme des situations et d’éviter qu’un personnage ne transporte
sur lui l’équipement qui normalement tiendrait à peine dans un chariot.

La formule des points d’encombrement autorisés et supportés sans malus est la suivante :
Points d’Encombrement autorisés = (Corpus × 10) + niveau d’Endurance

Ces points d’encombrement (PE) représentent simplement le poids que le personnage est capable de
transporter sans aucun malus en situation de combat ou autre.
En cas de dépassement, il subit un malus d’un dé par point d’encombrement supplémentaire sur les
jets de compétences physiques dépendant du Corpus.

ARMURES ET BOUCLIERS
IMPERATOR se déroule à l’âge du fer et la plupart
des pièces d’armures sont donc faites de ce métal. Le
bronze ou airain est toujours utilisé, mais son poids
et sa moindre solidité font qu’il n’est qu’un vestige
du passé, tandis que l’acier, plus léger et plus solide,
apparaît dans les forges.
Une armure d’excellente facture peut se voir allouer
des points d’armure (PA) supplémentaires et/ou
des points d’encombrement (PE) en moins, du
fait qu’elle soit plus résistante et/ou plus légère par
rapport au même objet standard en fer.
Les armures d’apparat rehaussées d’or, d’argent, ou
d’ivoire peuvent voir leur prix multiplié respective-
ment par 20, par 10 ou par 5.
Les prix indiqués sont donnés en sesterces et corres-
pondent à de simples pièces d’armure fonctionnelles
sans ornementation. Les améliorations et le soin
apportés à un objet nécessitent un surcoût.
Une armure de belle facture peut valoir le double de
son prix tandis que le chef d’œuvre d’un maître-ar-
tisan en vaudra cinq fois plus. De même, chaque
amélioration d’un point d’armure (PA) en plus
ou d’un point d’encombrement (PE) en moins
nécessite de multiplier le prix par deux et cela de
façon cumulative.
Exemple : Spartacus fait fabriquer une cuirasse sur
mesure par un maître-artisan et souhaite l’alléger
d’un PE et la renforcer d’un PA. Le prix de base sera
donc multiplié par 20 (5 pour le sur-mesure d’un
maitre artisan × 2 pour un PA en plus × 2 pour un
PE en moins). Pour peu qu’il rajoute des dorures et
le prix sera encore multiplié par 20, soit au final un
multiplicateur de 400.

44
Armure Prix (sesterces) PA PE
Casque (Galea) : Tête
• cuir 50 1 0
• cuir armaturé 100 2 1
• intégral en cuir 150 2 2
• corinthien en bronze 250 3 4
• celtique 300 3 2
• légionnaire 300 3 2
• intégral avec masque 500 4 3
Armure (Lorica): Tronc (torse + abdomen)
• cuirasse de cuir 400 2 3
• cuirasse en cuir clouté 500 3 4
• armure d’écailles 700 3 3
• cuirasse de bronze 1 000 4 10
• cotte de mailles 1 200 4 6
• armure romaine articulée 1 500 5 8
Ceinture de force (Fascia ventralis) : Abdomen
• cuir 150 1 1
• bronze 250 3 3
Bracelet de force : Avant-bras
• cuir 40 1 0
• cuir clouté 75 2 1
• bronze 100 3 3
Brassard (Manica) : Bras + avant-bras
• cuir 100 1 1
• écailles de bronze 600 2 4
• mailles 800 3 3
• plaques 1000 4 4
Épaulière (Galerus) : Épaule + bras
• cuir 100 1 0
• cuir clouté 250 2 1
• bronze 350 3 3
Jambière (Ocreae) : Tibia
• cuir 150 1 0
• cuir clouté 250 2 2
• bronze 350 3 5
• fer 600 4 4
Plastron : Torse
• cuir 200 2 2
• fer 350 3 3
Bouclier : Variable
• pelté petit 60 2 1
• pelté grand 60 3 2
• clipeus cuir 80 3 2
• clipeus bronze 150 4 4
• parma thrace 100 3 2
• parma 130 4 3
• parma romaine 200 5 4 45
• scutum 350 6 5
• hoplon 250 6 10
 Casques (Galea)
Casque de cuir  1 PA 0 PE
Ces calottes fabriquées en cuir bouilli ne protègent
que le dessus du crâne.
Casque de cuir armaturé  2 PA 1 PE
Ces calottes de cuir bouilli renforcé de métal
(bronze, cuivre, fer) ne protègent que le dessus
du crâne. Les renforts métalliques les rendent
plus solides que les précédents.
Casque intégral en cuir  2 PA 2 PE
Ces casques de cuir bouilli protègent l’ensemble de
la tête grâce à des protège-joues ou paragnathides
articulées.
Casque corinthien en bronze  3 PA 4 PE
Ces casques intégraux, typiques des armées grecques
de l’époque classique, sont constitués d’une seule
pièce et protègent l’ensemble de la tête. Fabriqués
en bronze, ils sont très lourds et le champ de vision
est partiellement occulté. Hormis pour ceux équipés
d’échancrure aux oreilles, ces casques limitent l’au-
dition. Les casques d’apparat ou d’officier peuvent
être équipés d’un panache représentatif de leur grade.
46
Casque celtique  3 PA 2 PE
Il s’agit d’un casque en fer, de type Novo Mesto, for-
tement inspiré de celui des légionnaires romains. Il
est constitué d’une calotte sur laquelle est rivetée un
couvre-nuque et des protège-joues ou paragnathides
articulées. Ce casque est utilisé par l’armée gauloise
et les auxiliaires gaulois. Les casques d’apparat ou
d’officier peuvent être équipés d’un panache repré-
sentatif de leur grade.
Casque de légionnaire ou Galea  3 PA 2 PE
Il s’agit du célèbre casque de la légion romaine.
Le galea ou cassis est constitué d’une calotte en fer
sur laquelle sont rivetés un large couvre-nuque et
des paragnathides articulées. Les casques d’apparat
ou d’officier peuvent être équipés d’un panache
représentatif de leur grade.
Casque intégral à masque  4 PA 3 PE
Il s’agit des galeas des légions d’élite de cavaliers, ou
de certains casques de gladiateur sur lequel est fixé
un masque amovible représentant un visage plus ou
moins effrayant. Les casques d’apparat ou d’officier
peuvent être équipés d’un panache représentatif de
leur grade.
Armures (Lorica)
Cuirasse de cuir  2 PA 3 PE
Il s’agit d’une cuirasse en cuir bouilli, constituée
d’une partie avant et arrière, protégeant l’ensemble
du tronc (torse, abdomen et dos).
Cuirasse de cuir clouté  3 PA 4 PE
Elle est en cuir bouilli avec des renforts métalliques,
constituée d’une partie avant et arrière, protégeant
l’ensemble du tronc (torse, abdomen et dos).
Armure d’écailles  3 PA 3 PE
La Lorica squamata est une armure souple recouverte
de plaques de cuir durci se chevauchant, permettant
d’obtenir des épaisseurs doublées tout en conservant
une flexibilité dans les mouvements. Elle protège
l’ensemble du tronc (torse, abdomen et dos).
Cuirasse de bronze  4 PA10 PE
L’antique cuirasse de bronze peut être constituée
d’une seule pièce ou de deux, lacées sur les flancs.
Extrêmement lourde, elle protège l’ensemble du
tronc (torse, abdomen et dos) et peut être ornée
d’une figure monstrueuse telle une tête de gorgone.
Cotte de mailles  4 PA 6 PE
Cette cotte de mailles ou Lorica hamata est consti-
tuée d’anneaux de fer se chevauchant, permettant
d’obtenir des épaisseurs doublées et de garder
une flexibilité dans les mouvements. Elle protège
l’ensemble du tronc (torse, abdomen et dos) en
particulier contre les armes tranchantes (+1 PA dans
ce cas de figure).
Armure romaine articulée  5 PA 8 PE
La Lorica segmentata est une armure de plaques de
fer, faite de bandes métalliques pouvant s’articuler,
lui donnant une grande flexibilité. Elle se lace dans
le dos. Il s’agit de l’armure typique du légionnaire
romain de la fin de l’Empire et elle protège entière-
ment le tronc (torse, abdomen et dos) et les épaules.
Ceinture de force
(fascia ventralis)
Ceinture de force en cuir  1 PA 1 PE
Il s’agit d’une large ceinture de cuir bouilli proté-
geant l’abdomen et permettant de maintenir les
reins lors du port de lourdes charges.
Ceinture de force en bronze  3 PA 3 PE
Il s’agit d’une large ceinture protégeant l’abdomen,
généralement ornée d’une plaque de bronze sur le
devant et permettant de maintenir les reins lors du
port de lourdes charges.
Bracelet de force
Bracelet de force en cuir  1 PA 0 PE
Il s’agit d’un bracelet en cuir bouilli protégeant
l’avant-bras, il peut être porté seul ou par paire.
Bracelet de force en cuir clouté  2 PA 1 PE
Il s’agit d’un bracelet en cuir bouilli renforcé de
clous ou de plaques métalliques, protégeant l’avant-
bras. Il peut être porté seul ou par paire.
Bracelet de force en bronze  3 PA 3 PE
Il s’agit d’un bracelet en bronze protégeant l’avant-
bras et pouvant être porté seul ou par paire.
Brassard (Manica)
Manica de cuir  1 PA 1 PE
Il s’agit d’un brassard de cuir, constitué de plusieurs
lames de cuir articulées, protégeant l’ensemble
de l’épaule, du bras et de l’avant-bras. Il faut une
­manica par bras, mais elle peut être portée de façon
asymétrique.
Manica d’écailles de bronze  2 PA 4 PE
Il s’agit d’un brassard, constitué de plusieurs écailles
de bronze articulées et protégeant l’ensemble de
l’épaule, du bras et de l’avant-bras. Il faut une ma-
nica par bras, mais elle peut être portée de façon
asymétrique.
Manica de maille  3 PA 3 PE
Il s’agit d’un brassard en cotte de mailles, protégeant
l’ensemble de l’épaule, du bras et de l’avant-bras en
particulier contre les armes tranchantes (+1 PA dans
ce cas de figure). Il faut une manica par bras, mais
elle peut être portée de façon asymétrique.
Manica de plaque  4 PA 4 PE
Il s’agit d’un brassard constitué de plusieurs lames
de fer articulées entre elles et protégeant l’ensemble
de l’épaule, du bras et de l’avant-bras. Il faut une
manica par bras, mais elle peut être portée de façon
asymétrique.
Épaulière (Galerus)
Épaulière de cuir  1 PA 0 PE
Protection de l’épaule et du bras, constituée d’une
plaque et de lanières de cuir. Il faut une épaulière
par épaule, mais elle peut être portée de façon
asymétrique.
Épaulière de cuir clouté  2 PA 1 PE
Protection de l’épaule et du bras constituée d’une
plaque ou de lanières de cuir renforcées de clous
métalliques. Il faut une épaulière par épaule, mais
elle peut être portée de façon asymétrique.
Épaulière de bronze ou Galerus  3 PA 3 PE
Protection de l’épaule et du bras faite d’une plaque
de bronze. Il faut une épaulière par épaule, mais elle
peut être portée de façon asymétrique.
47
 Jambière (Ocreae)
Jambière de cuir  1 PA 0 PE
Il s’agit d’un protège-tibia en cuir bouilli porté seul
ou par paire.
Jambière de cuir clouté  2 PA 2 PE
Il s’agit d’un protège-tibia en cuir bouilli sur les-
quels sont fixés des renforts métalliques et pouvant
être porté seul ou par paire.
Cnémide de bronze  3 PA 5 PE
Il s’agit d’un protège-tibia en bronze porté seul ou
par paire et pouvant être ornementé.
Ocreae de fer  4 PA 4 PE
Il s’agit d’un protège-tibia en fer porté seul ou par
paire et pouvant être ornementé.
Plastron
Plastron de cuir  2 PA 2 PE
Il s’agit d’une protection de cuir constituée parfois
de deux lanières de cuir entrecroisées sur le torse
avec un anneau métallique au niveau du cœur.
Plastron de fer  3 PA 3 PE
Il s’agit d’une protection métallique rigide ou
constituée de mailles protégeant uniquement le
torse.
Bouclier
Pelté  2 PA 1 PE
Bouclier de bois ou d’osier, doublé de cuir et dont
la taille varie de 40 à 100 cm de diamètre. Le pelté
est un bouclier d’osier tressé, plus léger que ceux
faits en bois et généralement utilisé par certaines
peuplades d’Afrique.
Pelté petit (bras)  2 PA 1 PE
Pelté grand (bras, tronc et cuisse)  3 PA 2 PE
Clipeus
Le clipeus est un bouclier de bois, recouvert de cuir
ou de bronze selon la richesse du soldat. Sa taille
varie de 50 à 100 cm. Il est à l’origine du scutum. Il
protège l’ensemble du bras et du tronc.
Clipeus bois et cuir  3 PA 2 PE
48 Clipeus bois et bronze  4 PA 4 PE
Parma
La parma est un petit bouclier en bois ou en mé-
tal, longtemps utilisé par les vélites, c’est-à-dire les
soldats de basse extraction. On y trouve un umbo
métallique central permettant de dévier les projec-
tiles ou les coups. Il protège l’ensemble du bras.
La parma romaine est un petit bouclier rond, dont
le diamètre ne dépasse pas 91 cm. Il est utilisé par
l’hoplomaque, mais également par les corps auxi-
liaires et la cavalerie romaine. Il protège l’ensemble
du bras.
La parma thrace ou parma threcidica est un petit
bouclier carré de fer utilisé par le gladiateur thrace.
Il protège uniquement l’avant-bras.
Parma thrace (avant-bras)  3 PA 2 PE
Parma (bras)  4 PA 3 PE
Parma romaine en fer (bras)  5 PA 4 PE
Scutum  6 PA 5 PE
Le scutum est le grand bouclier typique des légions
romaines, du provocator, du secutor et du mirmillon.
Initialement plat et rectangulaire, il devient peu à peu
cintré et doté d’un umbo central. Ses dimensions va-
rient selon les époques puisqu’il passe de 130 × 67 cm
à 110 cm × 70 cm. Il protège l’ensemble du bras, du
tronc et la cuisse du côté où il est porté.
Hoplon  6 PA10 PE
Bouclier rond en bronze de 100 cm de diamètre.
C’est le bouclier hoplite des armées grecques par
excellence, mais il est tombé en désuétude du fait de
son poids. Il protège l’ensemble du bras, du tronc et
la cuisse du côté où il est porté.
 ARMES
Les caractéristiques données ici sont celles des armes
en fer. Elles se limitent à une description succincte,
à une évaluation des points d'encombrement (PE)
et aux dégâts donnés sous la forme d’un bonus aux
dégâts.
Une arme de bronze voit ses points d’encombre-
ments augmentés de 1, alors que c’est l’inverse pour
une arme faite d’acier. Une arme d’excellente facture
peut se voir allouer un bonus aux dégâts et/ou
des points d’encombrement (PE) en moins, selon
qu’elle est plus légère, plus maniable ou les deux.
Les armes d’apparat rehaussées d’or, d’argent ou
d’ivoire peuvent voir leur prix multiplié respective-
ment par 20, par 10 ou par 5.
Les prix indiqués sont en sesterces et correspondent
à des armes sans fioritures. Tout comme les armures,
les améliorations et le soin apportés à un objet né-
cessitent un coût supplémentaire. Une arme de belle
facture peut ainsi voir son prix doublé alors que
celui d’un chef-d’œuvre fait par un maître-artisan
sera quintuplé. De même, chaque amélioration de
+1 aux dégâts ou d’un point d’encombrement (PE)
en moins nécessite de multiplier le prix par deux, et
ce de façon cumulative.
Une arme de jet (exception faite des arcs) peut
atteindre une distance égale à 10 fois le (Corpus +
Athlétisme) du lanceur en mètres. Les dagues et les
dards peuvent être lancés à une distance égale au
(Corpus + Athlétisme) du lanceur en mètres.

Armes Prix (sesterces) Dégâts PE

Armes de jet :
Arc court 300 — 2
Flèches (x20) 35 +2 1
Arcus romain 700 — 3
Flèches (x20) 35 +3 1
Dard (Plumbata) (x10) 10 +0 1
Épieu 50 +4 2
Fronde 100 — 0
Pierres (x10) — +1 1
Javeline 150 +3 1
Pilum 200 +5 2
Propulseur 80 — 1
Sarbacane 40 — 1
Armes tranchantes :
Arbelos 200 +3 4
Dague (Pugio) 100 +1 1
Épée celte 500 +5 3
Épée égyptienne 350 +4 3
Falcata 250 +4 3
Faucille (falx) 80 +2 2
Glaive (Gladius) 240 +3 2
Hache 350 +5 3
Hache à 2 mains (Fasce) 400 +7 5
Harpè 200 +3 2
Kopesh 420 +4 3 49
Sica 100 +2 2
 Armes Prix (sesterces) Dégâts PE
Armes perforantes :
Épieu 50 +4 2
Lance (Hasta) 250 +4 3
Pilum 200 +5 2
Sarisse 350 +5 4
Stylet 80 +1 0
Trident (Fucina) 200 +5 4
Armes contondantes :
Bâton 35 +2 2
Gourdin 80 +2 1
Masse d’arme 120 +4 3
Massue à 2 mains 200 +6 5
Autres :
Ceste 100 +1 0
Filet (Reta) 50 +0 3
Fouet 35 +0 0

Arbelos  +3 4 PE Dague  +1 1 PE

Arme de gladiateur constituée d’un manchon de
cuir ou de métal protégeant l’avant-bras (3 PA) sur
lequel est installée une lame en croissant de lune.
Arc court  +2 2 PE
Arc à simple courbure, mesurant 1 mètre au maxi-
mum et dont la portée efficace est de 150 m. La
cadence de tir est d’une flèche par round, sauf
Avantage particulier.
Arcus romain  +3 3 PE
Il s’agit d’un arc composite à deux courbures. Il
mesure au maximum 1,50 m et la portée efficace
est de 200 m. La cadence de tir est d’une flèche par
round, sauf Avantage particulier.
La dague ou Pugio a une lame à double tranchant
d’une longueur de 30 cm maximum. Elle peut être
lancée avec précision à une distance équivalente
au (Corpus + Athlétisme) du lanceur en mètres.
Le pugio est la seconde arme de corps à corps du
légionnaire.
Dard ou Plumbata  +0 1 PE
Ces dards de plomb sont des fléchettes lourdes
pouvant être envoyées à la main et qui peuvent être
enduits de poison. Les légionnaires en conservaient
généralement six derrière leur bouclier. Ils peuvent
être lancés avec précision à une distance équivalente
au (Corpus + Athlétisme) du lanceur en mètres. La
cadence de tir est de deux dards par round.

Bâton  +2 2 PE Épée celte  +5 3 PE

Morceau de bois de 1,60 à 1,80 m environ, pouvant Épée à lame de fer à double tranchant et longue de
être clouté ou lesté d’un poids à son extrémité. 72 cm.

Ceste  +1 0 PE Épée égyptienne  +4 3 PE

Ces gants métalliques utilisés en combat oc- Lame triangulaire de fer à double tranchant
casionnent des dégâts accrus qui ne peuvent d’une longueur de 60 cm environ.
pas être récupérés par une simple nuit de repos
comme lors d’une rixe habituelle, mais doivent
être soignés.
50
Épieu  +4 2 PE
Lance de bois archaïque sans pointe métallique,
d’une longueur allant de 1,60 à 2 m. Son diamètre
est beaucoup plus important que celui d’un javelot.
Il peut être lancé avec précision à une distance
équivalente à 10 fois (Corpus + Athlétisme) du
lanceur en mètres. La cadence de tir est d’un épieu
par round.
Falcata  +4 3 PE
Lame de fer asymétrique à un seul tranchant longue
de 64 cm.
Faucille ou Falx  +2 2 PE
Lame courbe ressemblante à une faucille et utilisée
comme arme par certains gladiateurs.
Filet ou Reta  +0 3 PE
Le filet ou reta est l’arme traditionnelle du rétiaire
pour immobiliser son adversaire. En cas d’attaque
réussie, l’adversaire voit sa difficulté augmentée d’un
cran à son prochain jet. En cas de réussite critique,
l’écart de réussite alors obtenu correspond au malus
de dés appliqué à l’adversaire piégé dans ses mailles
à son prochain jet.
Fouet  +0 0 PE
Lanières de cuir tressées de 2 à 3 mètres de longueur,
pouvant ou non être hérissées de clous. Si son uti-
lisateur obtient une réussite critique, il choisit soit
de faire des dégâts soit d’attraper/d’immobiliser
son adversaire et lui donner un malus de dés à son
prochain jet équivalent à la moitié arrondie au
supérieur de l’écart de réussite obtenu.
Fronde  +1 1 PE
La fronde est une lanière de cuir (0 PE) permet-
tant d’envoyer des petites pierres ou des billes
métalliques au loin. La portée maximale est de
160 m environ et la distance atteinte n’est pas
liée à la force du lanceur, car la fronde utilise
la force centrifuge. La cadence de tir est d’une
pierre par round.
Glaive ou Gladius  +3 2 PE
Le glaive ou Gladius a une lame courte de 50 cm
à double tranchant et relativement large. C’est
l’arme de prédilection du mirmillon, du secutor
et des légionnaires.
Gourdin  +2 1 PE
Morceau de bois plus ou moins façonné, mais tou-
jours aussi efficace.
Hache  +5 3 PE
Cognée de fer assez lourde montée sur un manche
en bois.
Hache à deux mains ou Fasce  +7 5 PE
Très grande hache de fer à double tranchant. Les
fasces sont des haches cérémonielles utilisées par les
licteurs afin d’exécuter les condamnés.
Harpé  +3 2 PE
Arme égyptienne ayant une lame de 50 à 60 cm
terminée par un crochet.
Lance ou Hasta  +4 3 PE
La lance ou hasta a une longueur d’environ
1,80 m avec une pointe de fer à double tran-
chant sur l’une de ses extrémités. C’est l’arme de
prédilection de l’hoplomaque ou des hoplites.
Javeline  +3 1 PE
Petite lance droite de 1,40 m et de faible dia-
mètre. Elle peut être lancée avec précision à
une distance équivalente à 10 fois (Corpus +
Athlétisme) du lanceur en mètres. La javeline
peut être utilisée avec un propulseur lequel
envoie le projectile au double de la distance
normale, ce qui n’est pas possible pour un ja-
velot. La cadence de tir est d’une javeline par
round.
Kopesh  +4 3 PE
Arme égyptienne à lame courbe de 74 cm environ
et à double tranchant.
Masse d’arme  +4 3 PE
Il s’agit d’un manche court (80 cm) sur lequel est
fixée une masse métallique très lourde.
Massue à deux mains  +6 5 PE
Il s’agit d’un manche assez long (plus de 1 m)
sur lequel est fixée une masse métallique très
lourde.
51
 Pilum  +5 2 PE
Utilisable aussi bien comme arme perforante que
comme arme de jet, le pilum est le javelot lourd
typique des légionnaires romains. Pesant entre 700
et 1200 grammes, le pilum est composé d’un fer
quadrangulaire flexible d’un mètre, fixé par des
chevilles sur un manche en bois de 1,50 mètre,
permettant d’être démonté lors des transports. Une
fois le pilum lancé, la cheville casse ce qui ne permet
pas aux adversaires de l’utiliser en arme de récupéra-
tion sur le champ de bataille. Le pilum est capable
de percer les boucliers ennemis, par conséquent
on ne prend pas en compte l’armure adverse. De
plus, avoir percé un bouclier ennemi rend le pilum
inutilisable car il plie ou casse. Il peut être lancé
avec précision à une distance équivalente à 10 fois
(Corpus + Athlétisme) du lanceur en mètres.
Sarbacane  +0 1 PE
Tube de roseau permettant d’envoyer des flé-
chettes légères (dégâts 0) à une distance égale
à 5 fois le Corpus du personnage en mètres,
avec une cadence d’une fléchette par round.
Les fléchettes peuvent être enduites de poison
ou de toxine.
52
Sarisse  +5 4 PE
Grande lance, longue de 5 à 7 mètres, permettant
d’arrêter les charges de cavalerie ou de char à condi-
tion que toute la phalange soit équipée.
Sica  +2 2 PE
Arme de 40 cm dont la lame est courbée à l’ex-
trémité sur un tiers de sa longueur environ. C’est
l’arme traditionnelle du thrace.
Stylet  +1 0 PE
Petit poignard ressemblant plus à une pointe sans
tranchant. Souvent empoisonné, il permet de passer
entre les jointures des armures. On ne prend donc
pas en compte l’armure de l’adversaire.
Trident ou Fucina  +5 4 PE
Le trident ou fucina a un manche d’environ 2 m
avec à son extrémité un fer à trois pointes.
 OBJETS ET SERVICES QUOTIDIENS
En cours de jeu, les personnages peuvent avoir besoin de divers services ou matériels. Ce paragraphe propose
quelques éléments tarifaires de l’époque, la plupart sous forme d’un prix moyen indicatif trouvé à Rome.
Aucun prix n’est réellement fixé puisque tout dépend de l’offre et de la demande, par conséquent, dans
certaines régions le prix d’un objet peut être beaucoup plus faible que dans une autre et c’est tout l’art des
négociants et des marchands que de trouver ce genre de produits et leurs débouchés.

Équipements/Services Prix (en sesterces)

Alimentation :
Blé, orge, pois (kg) 0,5
Figue (x40) 0,25
Fromage (kg) 1,5
Froment (kg) 1,15
Huile d’olive (litre) 3
Jus de maquereau ou Garum des alliés (litre) 150
Lard (kg) 1,5 à 2
Lupin (kg) 0,10
Œuf 0,05
Pain (miche) 0,25
Poivre (kg) 42 à 180
Pomme (x40) 0,25
Ragoût (1 repas) 0,5
Seigle (kg) 0,2
Vin (cruche) 0,25 à 1
Animaux :
Bœuf 800 à 1 600
Cheval de trait 2 000 à 2 500
Cheval de selle 2 500 à 3 500
Lapin 2
Moineau (x2) 0,25
Mule 520
Pigeon 2
Porc 700 à 1 200
Poulet 0,25
Bâtiments et Logements :
Entrée aux bains 0,06 soit ¼ d’as
Chambre à louer (par nuit) 0,5 à 3 soit 48 à 288 deniers/an
Ferme (achat) 15 000 à 25 000
Maison en ville 40 000 à 55 000
Sculpture en pied 35 000 à 45 000
Services divers :
Artisan (la journée) 3 53
Avocat (la cause) 60 à 75
 Équipements/Services Prix (en sesterces)
Esclave cuisinier 6 000 à 7 200
Esclave femme 8 000 à 24 000
Esclave homme 2 000 à 2 400
Lavandière (la journée) 1à4
Maçon (la journée) 10
Mineur qualifié (la journée) 1,5 à 2,5
Précepteur (la journée) 3 à 5 nourri, logé
Prostituée (la passe) 0,5 à 4
Salaire d’un journalier 1à4
Solde d’un légionnaire 2,5 sesterces/jour soit entre 225 et
300 deniers/an
Solde d’un garde prétorien 7,5 sesterces/jour soit 684 deniers/
an
Solde d’un centurion 10 à 14 deniers/jour soit entre
3 375 et 5 000 deniers/an
Solde d’un centurion Primus 18 à 70 deniers/jour soit entre
6 750 et 25 000 deniers/an
Transport :
Bateau (par passager et par jour) 110 à 130
Bateau (par kg de marchandise) 0,5 par jour de voyage
Barque (achat) 250 à 350
Bateau marchand (achat) 25 000 à 50 000
Trirème 200 000 à 450 000
Char de combat 2000 à 3 000
Chariot (achat) 300 à 500
Chariot (par passager) 35 à 45 par jour de voyage
Chariot (par kg de marchandise) 1 par jour de voyage
Ustensiles divers :
Assiette 0,25
Bol 0,5
Collier 50 à 600
Corde 5m 10
Enclume 100 à 130
Foin 1
Lampe à huile 10 à 25
Parfum (flacon) 35 à 50
Torche 1
Trépied 100 à 500
Vêtements :
Cape 6 à 10
Chaussettes 4
Sandales ou Caligae 8
54 Sagum (manteau de laine) 6
Vêtements (tunique en laine) 6 à 15

ARTILLERIE ET
VÉHICULES
Pour les véhicules, l’artillerie, ainsi que les bâti-
ments, les points de structure (PS) remplacent
les points de vie à raison de 10PV pour 1PS.
Pour déterminer la cadence de tir de l’artillerie,
rajoutez 1 round de rechargement par servant
manquant.
Artillerie
Gastraphète  1 PS +5 7 PE
Datant du IVe siècle apr. J.-C. , la gastraphète est une
puissante arbalète antique portable, capable d’envoyer
des flèches à de grandes distances (portée 220 m) et
de traverser les cuirasses, elle ne prend pas en compte
l’armure. Il faut deux rounds pour la recharger.
Lithobolos  5 PS +12
Machine d’artillerie fixe capable de lancer des bou-
lets sur de grandes distances (portée 250 m). Il faut
deux servants et deux rounds pour la recharger.
Onagre  8 PS +15
Utilisé dès le IIIe siècle avant J.-C., l’onagre est
une petite pièce d’artillerie fixe fonctionnant avec
un ressort à torsion permettant de projeter, grâce
à un système de fronde, des pierres ou, avec une
extrémité en cuillère, des projectiles enflammés.
L’onagre ressemble aux futures catapultes, mais en
plus petit. Il faut deux servants et deux rounds pour
le recharger.
Scorpion  8 PS +10
Le scorpion est une pièce d’artillerie fixe
ou montée sur chariot projetant des flèches
à plus de 350 m sans prise en compte de
l’armure et ce sur plusieurs rangs de troupes
(1D6 rangs). Il faut trois servants et deux
rounds pour le recharger. Les scorpions
romains descendent des oxybèles grecques et
il existe une version individuelle plus petite
(3 PS, +7, 150 m) se limitant au premier rang.
La baliste est une version plus imposante qui
projette de véritables épieux (12 PS, +20,
500 à 1 200 m). Elle était souvent utilisée à
bord des navires.
55
56
 Navires
Barque  20 PS
Petite embarcation avec une voile, manœuvrable par
une seule personne.
Bateau marchand  80 PS
Nécessite au moins trois membres d’équipage et
peut transporter entre 100 et 2 000 amphores selon
sa taille.
Galère  120 PS à plus
Les premières galères romaines sont des trirèmes
avec trois bancs de 40 rameurs. Vingt rameurs sont
nécessaires pour faire évoluer une trirème. Le mât
est démontable afin de ne pas s’accrocher au mât
adverse lors des éperonnages. Sur le pont supérieur,
on peut trouver un contingent d’archers ou de
légionnaires pour les abordages. À une période, le
gigantisme des navires ne fit qu’augmenter avec des
quadrirèmes puis des quinquérèmes dotées respecti-
vement de quatre et cinq bancs de rameurs.
Transports
Char de combat en bois  10 PS
Char de combat en bronze  20 PS
Les chars de l’époque romaine sont utilisés en
régiment entier de charrerie, mais les chars sont
également utilisés pour des déplacements et
surtout lors des courses au sein des arènes.
Les biges sont des chars légers à deux chevaux,
tandis que les quadriges, à quatre chevaux, sont
plutôt des chars lourds. Dans les deux cas, il est pos-
sible d’ajouter des coupe-jarrets (grandes lames sur
les essieux) augmentant les dégâts lors des charges
contre l’infanterie.
Charrette de transport 10 PS
Permet de transporter des marchandises ou des
personnes. La quantité dépend de la taille du chariot
et des conditions de transport. En général, il est
possible de transporter entre 6 et 10 personnes,
conducteur compris ou une vingtaine d’amphores.
Artefacts
Les artefacts sont des objets particuliers plu-
tôt rares, nécessitant la plupart du temps
d’accomplir une quête durant un scénario et
pouvant s’étendre sur une véritable campagne
pour mettre la main dessus. Pour chacun des
artefacts présentés ici, il est précisée sa rareté
sous la forme suivante : commun, rare, unique
et légendaire.
• Commun : signifie que c’est un objet relativement
courant, encore faut-il parfois qu’il soit lié au
personnage.
• Rare : signifie que l’objet est peu courant, mais
existe en plusieurs exemplaires dans le monde
antique.
• Unique : comme son nom l’indique, l’objet est
unique mais son existence est réelle et documentée.
• Légendaire : objet d’origine divine ou ayant ap-
partenu aux héros du passé, il est unique mais rien
n’atteste de la véracité des textes anciens et de sa
véritable existence.
Amulette de protection — 1 PE Commun
Les amulettes de protection contre le mauvais œil
ou les malédictions ont toutes en commun d’avoir
une représentation symbolique repoussante, laquelle
peut être une tête de Méduse, un œil, un phallus ou
un Mercure ithyphallique. Ce dernier est souvent
utilisé pour protéger les carrefours et les maisons.
Ces amulettes peuvent soit diminuer la difficulté de
la Résistance magique d’un cran soit accorder des
dés supplémentaires en Résistance généralement
entre 1 et 3 au maximum. Bien sûr, ces bonus sont
définis à la création de l’amulette et doivent être liée
à la personne ou au lieu.
Il existe toutes sortes d’amulettes de protection.
Ainsi s’il s’agit d’une amulette de protection contre
la maladie ou le poison, les bonus seront en lien avec
la compétence d’Endurance au lieu de la Résistance.
Aigle des légions — 4 PE Commun
Chaque légion a son propre aigle doré au-dessus
de son étendard. Au plus fort des combats tant
que l’aigle est debout, il reste le dernier point de
ralliement des légionnaires désorientés lesquels le
suivront où qu’il aille en étant prêts à tout pour le
défendre. Tant que l’aigle est debout, la déroute est
impossible.
57
 Arc d’Héraclès   +6 2 PE Unique
Cet arc de fer, également appelé Arc d’Épire, ne
rate jamais sa cible. Sa précision est telle que vous
pouvez choisir votre jet de localisation, quels que
soient les obstacles jusqu’à la cible comme pour un
Tir Visé, mais sans avoir besoin d’enlever un dé. Il
est cependant nécessaire d’avoir un Corpus d’au
moins 4 pour pouvoir le bander.
Bouclier de Brennus  7 PA 5 PE Unique
Ce grand bouclier d’airain a appartenu au chef
gaulois Brennos (Brennus en latin) de la tribu des
Sennons, lesquels ont envahi et incendié Rome au
IVe siècle av. J.-C.. Ce bouclier provoque la peur
chez les Romains et leur fait perdre leurs moyens.
Les adversaires romains du porteur se retrouvent
systématiquement avec 1 dé de moins lors de leurs
jets et sont dans l’incapacité d’utiliser leurs points
de Gloire.
Bouclier d’Hercule 7 PA 3 PE Légendaire
Grand bouclier de gypse, d’ivoire, d’électrum et
d’or, forgé par Vulcain et sur lequel sont représentés
la légende de Persée, la bataille des Lapithes contre
les centaures, les Enfers, Océanus, Pluton, Junon
et les Kéres, ainsi qu’un dragon central inspirant la
peur, nécessitant un jet de Résistance «Héroïque»
pour pouvoir s’opposer à son porteur sans prendre
la fuite.
« Il prit en main son bouclier diapré , que
personne n ’ avait brisé ni percé d ’ un trait
[…] : tout le disque brillait de gypse et
d ’ ivoire splendide , d ’ électrum , et l ’ or
flamboyait d’une douce lumière, et de noires
bandes traversaient les surfaces. Au milieu,
un dragon inspirait une peur indicible , il
regardait en arrière, ses yeux jetaient des
flammes. Et des dents couraient le long de sa
blanche mâchoire, inabordables, terribles, et
sur son front sinistre la terrible Éris venait
couronner le Tumulte, malencontreuse : elle
contraignait l’âme et le cœur des hommes. »
D’après Hésiode – VIIIe siècle av. J.-C.
- « Le Bouclier » – éd. Livre de Poche
Ceste de Pollux +4 1 PE Légendaire
Ces gants d’airain sont capables de briser des mâ-
choires lors des combats à mains nues. Leur illustre
propriétaire leur a insufflé sa propre légende accor-
dant un point de Gloire utilisable à chaque tour de
58 combat.
Épée de Troie  +8 2 PE Légendaire
Également appelée Épée de Tros, cette épée a
appartenu à Priam, qui la tenait de son père
Tros. Énée la sauva des flammes lors du sac
de Troie et l’emporta avec lui jusque dans le
Latium. Cette épée accorde à son propriétaire
un bonus de 3 points de Gloire gratuits utili-
sables par jour.
Étendard de Romulus  — 4 PE Légendaire
Il s’agit du premier étendard de Rome avec la louve
sculptée. Au milieu des combats, tant que cet éten-
dard est debout, il accorde 3 niveaux supplémen-
taires de Commandement à celui qui le détient
et il maintient la cohésion des troupes romaines,
lesquelles sont alors immunisées à la peur et à la
déroute.
Feu Grégeois — —Rare
La fabrication du feu grégeois s’est perdu à travers
les âges, bien qu’il soit admis qu’il est fabriqué à base
de naphte, les autres ingrédients restent un mystère.
Un litre de feu grégeois provoque immédiatement
un incendie avec une base de 4 points de dégâts (ou
4 points de structure), avec la particularité de ne
pas pouvoir être éteint par l’eau. Chaque litre d’eau
versé sur un feu grégeois nourrit d’autant ce feu.
Il ne peut être éteint que par étouffement avec des
couvertures humides.
Fleur de Moly — —Rare
Il s’agit du nom divin d’une plante rare permettant
de soigner une personne ayant été métamorphosée
afin qu’elle reprenne sa forme initiale. Portée en
talisman, elle immunise son possesseur contre les
métamorphoses.
Glaives de Castor  +6 2 PE Légendaire
Faits pour être utilisés ensemble lors des combats,
les deux glaives de Castor accordent chacun un
bonus d’un dé supplémentaire en combat.
Hippomanès — —Commun
Cette herbe, connue des bergers, est capable de
rendre fous furieux les chevaux qui en mangent.
Un Jet d’Endurance «Difficile» est nécessaire pour
s’en prémunir.
Livres sibyllins des Oracles — 3 PE Rare
Au nombre de douze, c’est dans ces livres que sont
inscrites les destinées de chacun, permettant ainsi
de lire l’avenir tel que les Dieux et les Parques l’ont
défini. Il faut cependant réussir un jet de Divination
«Héroïque» pour interpréter correctement ces écrits.
Les trois derniers livres ont été achetés à la sibylle
de Cûmes par le roi Tarquin pour être conservés à
Rome.
« D ans la demeure des trois sœurs [ les
Parques], là tu verras les archives du monde,
immense ouvrage de bronze et de fer massif,
qui, indestructible, éternel, ne craint ni les
collisions du ciel ni la rage de la foudre
[…] Là, tu trouveras , gravées sur l ’ acier
impérissable, les destinées de ta race.
» une boite d’orichalque dans le temple de Cybèle
D’après Ovide – Ier siècle av. J.-C.-
« Les Métamorphoses » - éd. Folio classique
Main de Gloire — 1 PE Commun
Une main de gloire est un objet magique utilisé
par les voleurs pour passer inaperçus lorsqu’ils
cambriolent une villa. La main de gloire est
généralement fabriquée à partir d’une main
d’un condamné à mort que l’on fait sécher,
ou de celle d’une momie. La main de gloire
augmente d’un cran la difficulté d’être repéré.
Massue d’Hercule +8 6 PE Légendaire
La massue d’Hercule est une arme à deux mains
légendaire faite dans un bois d’olivier poli par le
temps et les coups. Cet artefact est perdu depuis
bien longtemps, mais on pense qu’il se trouve
quelque part en Grèce.
Népenthès — — Commun
Il s’agit d’un baume ou d’une solution que l’on verse
dans le vin, supprimant et apaisant la douleur. Ce
baume contient probablement de l’écorce de saule
et dont le principe actif a donné l’aspirine. On l’ap-
pelle « le baume sans peine ». En termes de jeu, une
personne blessée ou malade, ayant normalement des
malus lors d’actions physiques, peut finalement agir
sans malus tant que le baume fait effet. La durée de
l’effet est de 1D6 heures.
Omphalos — 15 PE Unique
L’Omphale se trouve dans le temple d’Apollon
à Delphes, sous la garde de la Pythie. Ce bétyle
envoyé sur terre par Jupiter pour déterminer le
centre du monde permet de voir l’avenir avec plus
de discernement. Il accorde 3 niveaux aux devins
se situant dans un périmètre de 10 mètres, leur
permettant même de dépasser le niveau 5.
Pierre de Pessinonte (La) —  20 PE Unique
Ce bétyle sombre comme la nuit est tombé du
ciel à Pessinonte en Asie Mineure et a été sculpté
pour représenter Cybèle. Cybèle est donc adorée à
travers la pierre noire de Pessinonte, laquelle a été
rapportée à Rome en 204 av. J.-C. et cachée dans
construit à Rome en 191 av. J.-C. sur le Palatin.
Selon Alexandre le Grand, la pierre ou la déesse
accorderait force, vigueur, fécondité et immortalité
à la discrétion du meneur.
À l’image de l’Omphale, la pierre de Pessinonte
est une météorite adorée par les Anciens, tout
comme la pierre Benben d’Héliopolis, le bétyle
d’Élagabal d’Émèse rapporté à Rome par l’empereur
Héliogabale, l’Artémis de Sardes ou l’Astarté de
Paphos, la pierre noire de la Mecque liée à l’his-
toire d’Abraham et bien d’autres cachées à Pétra,
à Palmyre et ailleurs, chacune liée à une divinité et
ayant des particularités différentes.
Peau du lion de Némée 5 PA 2 PE Légendaire
Hercule a porté la peau du lion de Némée comme
une armure, la tête du lion lui servant de casque, les
pattes avant nouées autour du cou et le reste comme
d’une cape lui protégeant le dos. La peau étant
invulnérable aux armes tranchantes et perforantes,
aucun dégât ne peut alors être pris en compte au
niveau de la tête et du dos. La peau accorde égale-
ment une protection de 5 points d’armure contre les
armes contondantes.
59
60
III - Système de jeu

61
 Gladiateurs
« Mon nom est Titus Poulos. Je ne suis qu’un vétéran ; un légionnaire de la XIIIe légion qui s’est
battu pour Rome en Gaule et en Germanie. J’étais auprès de César lors de ses conquêtes et jusqu’à
son triomphe. Malheureusement, les traîtres, ces lâches de sénateurs, l’ont assassiné dans l’enceinte
sacrée du Sénat.
Bien sûr, en reprenant les rênes du pouvoir ils n’ont pas tenu les promesses de César et avec de nombreux
camarades nous nous sommes retrouvés sans rien, sans avenir, sans argent. Il ne nous restait que notre
glaive. J’ai fait quelques petits boulots pour des Romains peu fréquentables et c’est comme ça que je me
retrouve là au milieu de l’arène sous les applaudissements et les cris de la foule alors que j’éventre un
second gladiateur venu exécuter la sentence de mort prononcée par le tribunal à mon encontre. C’est
curieux la justice : condamné pour meurtre, je suis acclamé pour en égorger un troisième.
Mais voilà qu’un mirmillon et un thrace s’approchent chacun d’un côté opposé, tentant de me
prendre en tenaille et furieux que trois de leurs compagnons gisent là sans vie.
Je crie alors : « À moi, la treizième ! » Ce n’est rien, mais ça me donne du courage quand je charge
Gannicus le mirmillon de toutes les forces qu’il me reste.
Le choc est violent, mais le gaulois arrive à bloquer ma lame avec son bouclier. Cependant, comme à
Alésia, je me baisse en faisant basculer ma parma au-dessus de ma tête et le frappe au mollet, tranchant
net sa cheville. Sous la pression qu’il exerçait pour me bloquer, Gannicus bascule par-dessus moi
tandis que je l’envoie contre le thrace.
Faisant volte-face, je récupère le scutum de Gannicus et lui tranche la tête avec. Spartacus, le thrace,
charge et dans un mouvement technique me contourne et me lacère le dos avant que j’aie pu le
contrer. Un sourire lui éclaire le visage, tandis qu’il s’humecte les lèvres.
La peur commence à m’étreindre. Trois gladiateurs se vidant dans le sable pour un débutant comme
moi ce n’est déjà pas si mal, mais ces hommes ne connaissent rien du combat à un contre dix, sauf
qu’ici je suis seul et je ne peux pas compter sur mes frères d’armes pour des manœuvres offensives
et défensives.
Les cris de la foule ont changé de ton. Au début, ils voulaient ma mort et maintenant certains
m’encouragent. Fort de cette ressource, un second souffle de vie m’étreint et je me remets en position
défensive derrière le scutum, le glaive fermement empoigné, attendant qu’il approche, encore,
m’abaissant comme sous l’effet de la douleur lancinante qui me brûle le dos. Spartacus s’approche
avec précaution et commence à frapper mon bouclier jusqu’à faire l’erreur que j’attendais en voulant
se rapprocher. Je bascule soudainement le scutum au-dessus de moi entraînant son bouclier et son
arme dans le mouvement. Nous nous retrouvons le visage l’un en face de l’autre à quelques pouces
de distance, plongeant mon regard d’acier dans le bleu de ses yeux en même temps que ma lame dans
son abdomen selon un angle qui trouve son cœur.
Les cris du public scandent mon nom et les applaudissements jaillissent alors comme d’un seul homme
quand Spartacus tombe au sol sans vie tandis que je titube en arrière avant de tomber à genou en apercevant
que mon adversaire m’avait également touché gravement, son sica encore planté dans ma cuisse.
À nouveau, je crie : « À moi, la treizième ! » comme pour exorciser la peur qui m’étreint de mourir
loin de mes frères d’armes.
Les grilles se lèvent alors et trois autres gladiateurs entrent dans l’arène, accompagnés d’Éneos le
sanguinaire. Ce monstre de cinq coudées (deux mètres), armé d’une massue aussi longue, s’avance
lentement sur le sable pour exécuter la sentence. Il retient ses comparses d’un geste.
Soudain, un cri retentit dans les gradins « À moi, la treizième ! », suivis d’un autre puis d’un autre.
Et alors que trois légionnaires de la XIIIe légion se jettent dans l’arène pour venir à mon aide, la foule
reprend en cœur notre cri de ralliement. Tout Rome entend alors le dernier exploit de la légion de
César et la dernière chose que je vois, c’est le visage ensanglanté de Lucius Corenus alors qu’il décapite
le géant à genou et qu’il me dit : « Il est temps Titus de reprendre du service. La treizième et morte
62 avec son chef, rejoins-nous dans la XVIIe de Varus ! Nous allons en Germanie ! »
 faite du 10 naturel, lequel est une réussite critique
GESTION DES comptant pour deux réussites.

COMPÉTENCES Dans le même temps, chaque 1 obtenu est un échec

La résolution des actions est volontairement simple
pour fluidifier le jeu et permettre à chacun de vivre
pleinement l’aventure dans laquelle il est plongé.
Le système fonctionne avec des D10. Pour une
action donnée, le joueur lance autant de D10 que
le niveau de sa compétence plus la caractéristique
dont elle dépend.
Nombre de D10 de la main = Valeur de la
caractéristique + Niveau de la compétence
Cas d’un jet simple
de compétence
critique qui annule une réussite.
Dans le cas d’une action Ignare/Héroïque, il faut
obtenir un 10/6. Cela signifie qu’il faut faire un 10
puis le relancer et obtenir au moins 6 pour obtenir
une réussite. Une réussite critique ne s’obtiendra
qu’avec un 10 naturel lors du second jet.
Exemple : Spartacus a un niveau 2 (Disciple) dans la
compétence Escalade et 3 en Corpus. Par conséquent,
pour effectuer un jet d’Escalade, Antoine, son joueur,
lance un total de 2+3 soit 5D10. Il obtient les va-
leurs suivantes : 1, 3, 8, 10 et 10. Le meneur définit
l’action comme étant «Difficile», le seuil de réussite
est de 7+. Antoine a donc cinq réussites grâce à ses
deux 10 mais son 1 en supprime une. Au final, il lui
reste quatre réussites.

Lors d’un jet simple, le meneur annonce la difficulté de
l’action selon les conditions qui entourent le person-
nage, afin que le joueur détermine son seuil de réussite
et donc le nombre de dés affichant une réussite.
Cette détermination du seuil de réussite se fait
grâce au tableau ci-dessous, lequel définit la valeur
minimale à obtenir pour qu’un dé soit une réussite.
Cette valeur minimale dépend de deux variables :
la difficulté de l’action déterminée par le meneur,
et le niveau d’expertise du personnage dans la com-
pétence utilisée.
Chaque dé, donnant ou dépassant cette valeur,
est alors considéré comme une réussite, exception
Les réussites ou les échecs critiques obtenus per-
mettent au meneur d’interpréter le résultat de l’action
obtenu. En fonction du nombre de réussites, le me-
neur définit si finalement l’action est un brillant suc-
cès ou si le personnage réussit tout juste. Le nombre
de réussites lui permet également d’interpréter le
résultat et de décrire l’action, si elle a été plus rapide
que prévue, si les informations sont de qualités ou
utiles… Dans tous les cas, en l’absence de réussite,
l’action est un échec pur et simple. S’il reste des
1 après suppression des réussites alors on obtient
un échec critique et c’est au meneur de décider les
complications que l’échec critique occasionne.

Seuil de réussite
Très Très
Facile Normale Difficile Héroïque
Facile difficile
Légendaire (niv 5) 2 2 3 4 5 6
Héros (niv 4) 2 3 4 5 6 7
Maître (niv 3) 3 4 5 6 7 8
Disciple (niv 2) 4 5 6 7 8 9
Novice (niv 1) 5 6 7 8 9 10
63
Ignare (niv 0) 6 7 8 9 10 10/6
 Le meneur définit lui-même le nombre de réussites nécessaires pour accomplir l’action et peut s’aider du
tableau suivant :

Nombre de Description de l’action réussie

réussites
<0 Échec critique occasionnant des complications ou une blessure.
0 Échec de l’action
1 Action à la limite de la réussite (durée × 2),
Informations mélangées avec de nombreux mensonges,
Connaissances superficielles connues de tous,
Des imprévus et des difficultés peuvent poindre.
2 Action réussie selon les attentes (durée normale),
Informations relativement fiables,
Connaissances très générales.
3 Action réussie rapidement (durée réduite d’un quart),
Informations détaillées et fiables,
Connaissances précises connues par plusieurs personnes.
4 Action rapide (durée réduite de moitié),
Informations extrêmement fiables,
Connaissances détaillées connues seulement de quelques intéressés.
5+ Action très rapide (durée réduite des trois quarts),
Informations secrètes ou connaissances étendues possédées par quelques savants,
Potentialité d’obtenir 1 point de Gloire selon la situation et en présence de témoins.

Exemple d’opposition passive : un voleur tente de

Cas d’un jet de passer discrètement sous la vigilance d’un garde qui
compétence en ne le cherche pas particulièrement. Le voleur fait
opposition un jet de Discrétion et la difficulté est définie par le
niveau de Vigilance du garde.

Le jet en opposition passive correspond à la situa-
tion où seul l’un des personnages est actif alors que
lors d’un jet en opposition active les deux opposants
sont en action.
Lors d’un jet en opposition passive, le meneur annonce
au personnage actif la difficulté de l’action en fonction
du niveau de compétence de son adversaire passif.
Le tableau de comparaison des niveaux entre les
opposants, totalement superposable au tableau pré-
cédent des difficultés, donne les seuils de difficulté
à atteindre.
Lors d’un jet en opposition active, le maître de jeu
définit la difficulté de l’action pour chacun des deux
opposants (elles peuvent être différentes, selon la

Ignare Novice Disciple Maître Héros Légendaire

Actif\Passif (0) (1) (2) (3) (4) (5)
Légendaire (niv 5) 2 2 3 4 5 6
Héros (niv 4) 2 3 4 5 6 7
Maître (niv 3) 3 4 5 6 7 8
Disciple (niv 2) 4 5 6 7 8 9
64 Novice (niv 1) 5 6 7 8 9 10
Ignare (niv 0) 6 7 8 9 10 10/6
situation). Le personnage obtenant le plus de succès Le tableau suivant donne quelques exemples de bo-
réussit son action aux dépens de son adversaire. Le nus ou de malus, lesquels peuvent être cumulables :
différentiel de réussites permet de décrire la scène
selon les mêmes modalités que précédemment. Les
combats, dont nous verrons la résolution plus tard, Exemples Bonus/Malus
sont des situations de jets en opposition active. COMBAT

Exemple d’opposition active : le voleur a été repéré Agir par pur réflexe -1D
et le garde le cherche. Chacun fait un jet dans la Attaque avec la main +1 au seuil de réussite
compétence correspondante avec une difficulté défi- non directrice
nie par le meneur. Cette difficulté peut être identique
ou différente pour chacun d’eux selon les situations. Blessure Légère -1D
Exemple : Spartacus a un niveau 3 (Maître) dans Blessure Moyenne -2D
la compétence Discrétion et 2 en Sensus. Il souhaite
passer discrètement derrière un garde, lequel a un ni- Blessure Grave -3D
veau 2 (Disciple) en Vigilance. Spartacus a un seuil Combat en aveugle -2D
de réussite de 5 sur ses dés de Discrétion. Spartacus
lance 5D10 et obtient, 2, 4, 6, 8 et 10, soit un Encombré (facultatif ) -1D par PE de
équivalent de quatre réussites grâce à sa réussite dépassement
critique. Le garde ne le repère donc pas. Entravé -1D et +1 au seuil de
Si par contre l’alerte avait été donnée et qu’il est réussite
difficile de se cacher, Spartacus aurait dû faire des jets
Difficile à 6+ et aurait obtenu malgré tout quatre Obscurité, manque de +1 au seuil de réussite
réussites. Le garde, qui lui n’a que 1 en Sensus et 2 visibilité
en Vigilance, lance 3D10 et obtient 4, 8 et 9, pour Obstacle aux tirs +1 au seuil de réussite
une difficulté Normale (6+) car il connaît bien le
Tir à portée extrême Nombre de dés divisé
quartier. Il obtient donc deux réussites, mais ce n’est
par deux, arrondi au
pas assez pour repérer Spartacus pour qui l’action est
supérieur.
réussie selon ses attentes.
Viser +1D

Bonus et malus de AUTRES SITUATIONS

circonstances Chien pour pister rajouter les dés du

chien
Une fois la difficulté déterminée, le meneur peut
Corde pour Escalade -1 au seuil de réussite
selon les circonstances accorder des malus ou des
bonus aux différents protagonistes. Forge pour réparer -1 au seuil de réussite
Ces modificateurs peuvent prendre deux formes :
Naviguer avec un +1 à + 3 au seuil de
soit le meneur accorde ou supprime un ou plusieurs
équipage réduit réussite
dés, soit, il augmente ou diminue le seuil de réussite
ce qui revient à modifier la difficulté de l’action, Outils de crochetage -1 au seuil de réussite
soit, il combine les deux.
Prendre son temps -1 au seuil de réussite
D’une façon générale, une entrave des mouvements
se traduit par des dés d’action en moins, tandis Saoul -1D pour toutes les
qu’une difficulté accrue est simulée par une aug- actions
mentation du seuil de réussite.

65

ET LA GLOIRE
DANS TOUT ÇA ?
L’obtention de points de Gloire est l’unique but
de chacun, car la gloire conduit à la postérité et à
l’immortalité du nom du personnage. Acquérir de la
gloire au combat, dans une arène ou sur le champ de
bataille, en fondant une cité au nom du héros pour
la gloire de Rome, en défaisant les armées ennemies
ou des adversaires politiques, tout est bon pour que
l’on chante la gloire du personnage jusqu’à ce qu’il
soit divinisé tel Hercule, Romulus ou les Dioscures.
La Gloire acquise dépend donc uniquement des
choix et des actions du personnage. Telle une jauge,
elle évoluera en fonction des choix et des actions
publiques du héros, mais la Gloire est une maîtresse
difficile et pernicieuse, car elle en demande toujours
plus pour ne pas retomber dans l’oubli et l’anony-
mat. Quoi que fasse le héros, la Gloire consumera
son âme jusqu’à devenir l’artisan de sa perte.
La valeur de Gloire est indiquée sous deux formes :
• Le niveau de Gloire représente la somme totale des
points de Gloire que le personnage a acquis tout
au long de sa carrière et représente d’une certaine
façon sa notoriété. À moins de commettre des
actes d’infamie (génocide, massacre ou destruction
par simple plaisir…) ou d’être oublié de tous, ce
niveau de Gloire ne diminue pas.
• Les points de Gloire sont les points disponibles.
Ils augmentent à chaque gain de point de Gloire,
mais ne peuvent en aucun cas dépasser le niveau
de Gloire. Le nombre de points de Gloire est une
jauge fluctuante, au gré de son utilisation, car
c’est là que le personnage vient y puiser les points
nécessaires à ses actions héroïques. Cette jauge
peut diminuer si le niveau de Gloire tombe plus
bas qu’elle.
Exemple : À sa création, Spartacus a un niveau de
Gloire de 5. Il a donc 5 points de Gloire disponibles.
S’il décide d’utiliser 1 point de Gloire pour une
action particulière, son niveau de Gloire restera à 5
mais ses points disponibles tomberont à 4.
En termes de jeu, les points de Gloire peuvent être
acquis de différentes façons et doivent être ajoutés à
la fois au niveau de Gloire (acquis) et aux points de
Gloire disponibles :
• La réussite de certaines missions fera passer le per-
66 sonnage de l’ombre à la lumière et de là viendra
la gloire. Dans ce cas de figure, le gain en points
de Gloire dépend du bon vouloir du meneur, de la
•
réussite et de la difficulté de la mission ;
Vaincre en combat singulier et en public un adver-
saire ayant un niveau de Gloire supérieur à celui
du personnage permet d’obtenir la moitié du dif-
férentiel arrondi à l’inférieur, avec un minimum
de 1. Le vaincre ne signifie pas forcément le tuer.
Ainsi, le ridiculiser en public lors d’un discours
politique acerbe ou lui laisser la vie sauve au
milieu de l’arène pour l’humilier permet d’obtenir
un point de plus ;
• Lors d’actions d’éclat publiques (chant, danse,
discours, pièce de théâtre, etc.) d’importance ou
de combats épiques et que le personnage obtient
5 réussites et plus ;
• Le personnage peut également acquérir autant de
points de Gloire que de dés qu’il enlève volontai-
rement à son total de dés autorisés. En raillant
ainsi ses opposants, il les dénigre et leur vole la
vedette. Attention cependant à ce que l’arrogance
qui le consume en de telles circonstances ne fasse
pas de lui l’artisan de sa propre perte ; car à n’en
pas douter, c’est dans de tels excès de confiance que
viendra sa fin, telle une vengeance divine face à
sa démesure.
Exemple : Spartacus raille son adversaire dans
l’arène en disant qu’il le battrait les yeux bandés
et une main dans le dos. Pour représenter cela, il
se retire volontairement deux dés. Lorsque vient
le combat, ces deux dés pourraient être les deux
réussites qui lui manqueront pour toucher son
adversaire ou esquiver un coup, et finalement, c’est
lui qui sera blessé.
• Si le personnage obtient le titre d’IMPERATOR,
il acquiert 10 points de Gloire supplémentaires.
Le titre d’IMPERATOR s’obtient en ayant trois
compétences de la carrière tertiaire choisie au
niveau 5, un niveau de Gloire de 50 points et
avoir au moins une action d’éclat à son actif
(vainqueur d’une campagne militaire, champion
de l’arène, etc.). Il est possible d’être nommé plu-
sieurs fois IMPERATOR pour des faits différents
dès lors que l’on atteint un multiple de 50 points
en ­niveau de Gloire.
L’esprit de la légion romaine réside dans l’esprit
de corps qu’elle insuffle à ses soldats. La Gloire de
Rome, du régiment ou du groupe est plus impor-
tante que la gloire individuelle, et la réussite d’une
mission passe souvent par le sacrifice de soi.
Chaque joueur peut donc donner quelques-uns de
ses points de Gloire disponibles à l’ensemble du
groupe. Cela peut être fait en début de partie, dès
que l’on en acquiert de nouveaux en cours de partie
ou quand le moment s’en fait sentir en combat à
condition de faire des initiatives de groupe. Ces
points de groupe prennent la forme d’une réserve
de pions mis à la disposition de tous au milieu de
la table. Ces points de Gloire donnés sont définiti-
vement perdus pour le personnage qui les met dans
le pot commun, mais comme tout un chacun, il
pourra les utiliser, car ces pions sont accessibles par
n’importe quel joueur, à n’importe quel moment et
comme il l’entend.
De plus, ces pions de groupe restent disponibles
d’une séance sur l’autre du moment qu’il s’agit du
même groupe ou de la même légion. Le meneur
notera ce nombre pour éviter les doutes lors de la
prochaine session de jeu.
À la dissolution du groupe, chacun reprend une part
de cette gloire commune laquelle est divisée de fa-
çon équitable entre chacun des membres du groupe
et rejoint le total de points de Gloire disponibles du
personnage mais sans faire augmenter le niveau de
Gloire acquis.
Les points de Gloire sont aussi là pour être utilisés
et permettre aux personnages d’agir en héros. Leur
utilisation est cumulative du moment que le per-
sonnage a assez de points disponibles. La Gloire
permet ainsi de dévoiler la légende qui sommeille
aux tréfonds du personnage afin d’atteindre le titre
tant désiré d’IMPERATOR.
Leur utilisation diminue les points de Gloire dis-
ponibles du personnage, mais n’altère en rien son
niveau de Gloire acquis, cependant leur dépense
doit être faite avant les lancers de dés.
• Pour chaque point de Gloire utilisé, qu’il s’agisse
d’un point disponible personnel ou d’un pion de
groupe, vous pouvez lancer un dé supplémentaire
pour une action sans pour autant modifier votre
niveau d’expertise.
• Pour un point de Gloire de groupe, vous pouvez
ponctuellement et de façon cumulative abaisser le
niveau de difficulté d’une action et donc augmen-
ter les chances de réussite du personnage.
• Pour un point de Gloire individuel disponible, le
personnage double le nombre de réussites obtenues
lors d’un jet. Il n’est pas possible d’en dépenser plus
d’un de cette façon.
• Dépenser le triple de son Corpus en points de Gloire
disponibles permet d’éviter une mort certaine du
personnage (exemple : il a été laissé pour mort, il
est tombé dans une rivière profonde ou un chariot
de foin a amorti sa chute, un dauphin le reconduit
sur une plage après un naufrage, etc.) sans dimi-
nution physique. S’il ne peut dépenser que 3 points
de Gloire, son corps brisé ne s’en remettra qu’avec
1 en Corpus, pour 6 points de Gloire dépensé il
reviendra à la vie avec seulement 2 en Corpus,
etc. Pour cette seconde chance, il lui est bien sûr
impossible d’avoir plus de Corpus qu’initialement.
• Certaines actions publiques peu glorieuses ou
infamantes feront également baisser le niveau de
Gloire du personnage en conséquence, pouvant en-
trainer la baisse des points de Gloire disponibles.
Il peut s’agir du meurtre d’un homme désarmé
ou assassiner par traîtrise, de s’en prendre à des
femmes ou à des enfants, de trahir une promesse
ou Rome ce qui peut être ce qu’il y a de pire…
c’est le meneur qui décide de la perte de niveau
de Gloire, selon la situation, des témoins présents
et du degré d’infamie. Cette perte s’échelonne
généralement de 1 à 5 points de Gloire, mais peut
être majorée dans des cas extrêmes (exécution
massive, corps empalés ou crucifiés, destruction
d’un temple, etc.).
GESTION DES
COMBATS
Le système de résolution des combats se veut simple
tout en restant réaliste.
Un combat se décompose en rounds de 15 se-
condes chacun. Il y a donc 4 rounds dans un tour
(1 minute). Chaque round de combat est divisé en
6 phases :
1— L’initiative
2— Les attaques à distance
3— Les attaques au corps à corps
4— La résolution des blessures
5— La résolution de la magie
6— Le retour à la phase 2 pour le round
suivant.
Chaque phase est résolue pour l’ensemble des prota-
gonistes dans l’ordre de leur initiative jusqu’à passer
au round suivant. 67
 Initiative
Chaque protagoniste détermine son initiative au
début du combat.
L’initiative individuelle se tire au dé uniquement
avec la caractéristique Sensus avec un seuil de réus-
site égal à 6, alors que l’initiative de groupe se tire
avec la compétence Commandement du chef de
groupe avec une difficulté « Difficile » et un seuil lié
à son niveau de compétence.
Celui qui obtient le plus grand nombre de réussites
gagne l’initiative pour tout le combat. L’ordre des
actions se fait ensuite par initiative décroissante,
même s’il est toujours possible de retarder son action
pour agir au moment opportun. En cas d’égalité, les
adversaires agissent simultanément avec l’avantage
aux personnages des joueurs.
Initiative individuelle = Sensus D10 + (bonus/
malus) ≥ 6
Initiative de groupe = Commandement D10 +
Charisma D10 + (bonus/malus) ≥ Difficile
Dans tous les cas, l’effet de surprise doit rester prio-
ritaire à la détermination d’une initiative lors du
premier round et l’initiative du combat doit alors
être accordée aux personnages ayant obtenu cet
avantage.
En cas d’absence de réussite, l’initiative se déroule
dans l’ordre décroissant de la meilleure valeur obte-
nue sur les dés.
Exemple : Spartacus a la caractéristique Sensus au
niveau 2. Il est amené à combattre les trois gardes
précédents, dont le capitaine a Commandement
au niveau 2 et Charisma à 1. Le capitaine lance
l’initiative pour son groupe. Sur 3D10, il fait 2, 5
et 8, soit une seule réussite puisque son seuil est à 7.
Spartacus doit obtenir deux réussites pour remporter
l’initiative et ne doit donc obtenir que des 6+ sur ses
dés. Il lance ses 2D10 et fait 5 et 10. Grâce au 10,
qui lui octroie deux réussites, il gagne l’initiative et
décide d’attaquer le premier.
68
Attaques à distance
Les attaques à distance comprennent l’utilisation de
toutes les armes de jet (arc, lance, couteau, pierre, ja-
velot, etc.) ainsi que l’artillerie (onagre, baliste, etc.).
L’attaquant peut tirer autant de fois par round
que la cadence de tir de son arme. La portée et
la cadence de tir des armes de jet et de l’artillerie
sont indiquées dans leur description et prennent
en compte le temps de rechargement de l’arme
ou le temps nécessaire pour reprendre en main un
nouveau projectile avant de le lancer.
Pour rappel :
Dagues et dards peuvent être lancés avec pré-
cision à une distance équivalente au (Corpus +
Athlétisme) du lanceur en mètres.
Les armes de jet type javelot peuvent être lan-
cés avec précision à une distance équivalente
à 10 fois le (Corpus + Athlétisme) du lanceur
en mètres.
Les arcs et l’artillerie ont une portée utile
définie dans leur description.
L’attaquant et le défenseur font un jet de diffi-
culté « Normale » en utilisant la compétence et la
caractéristique adéquate. Le défenseur utilise les
compétences Esquive ou Bouclier. Le meneur peut
appliquer un bonus ou un malus à l’un ou l’autre
selon la difficulté du tir et la situation du moment.
Celui qui obtient le plus de succès réussit son ac-
tion. Si c’est l’attaquant qui réussit son tir, son écart
de réussite est ajouté aux dégâts occasionnés par
l’arme, lesquels sont alors immédiatement calculés
et appliqués, comme indiqué ci-après.
Quand l’arme le permet, les tirs supplémentaires
se résolvent en fin de round, une fois que tout
le monde aura joué et à condition de ne pas se
retrouver au corps à corps à ce moment-là.
Jet de Tir = Arme de jet D10 + Corpus D10 +
bonus/malus
Ou Jet d’Artillerie = Artillerie D10 +
Spiritus D10 + bonus/malus
Jet de Défense = Bouclier ou Esquive D10 +
Corpus D10 + bonus/malus
Des bonus ou des malus peuvent être accordés par
le meneur selon les conditions du terrain (visibilité,
vent, obstacle, etc.) à l’un ou l’autre des protagonistes.
Si le tireur souhaite atteindre une cible située hors
de la portée efficace de son arme de jet (dans la li-
mite du double de celle-ci), il doit alors faire son jet
avec la moitié de ses dés normalement disponibles
pour cette compétence, arrondi au supérieur.
Exemple : Spartacus a 3 en Corpus et le niveau 4
de sa compétence Arc. Il a donc le droit à 7D10
pour son tir. Son adversaire a 2 en Corpus et 1
en Bouclier, il lance donc 3D10. Le jet n’a pas
de difficulté particulière, on reste donc sur une
difficulté « Normale ». Spartacus tire sa flèche
sur le capitaine et doit faire 4+ sur ses dés pour
obtenir une réussite, là où le capitaine doit faire
7+. Spartacus obtient 4 réussites pour son tir
et le capitaine n’en obtient aucune. Ce dernier
risque de ne pas s’en remettre.
Cas particulier du Tir visé
L’attaquant peut décider s’il vise ou non. Dans le
cas d’un tir visé, le tireur doit prendre un round
de préparation pendant lequel il ne peut rien faire
d’autre que viser et il ne pourra faire qu’un seul tir
au round suivant. Il obtient alors 1D bonus, et en
cas de succès il localisera ses dégâts à l’endroit de
son choix (jambe, bras, torse, tête) quel que soit son
degré de réussite.
Viser un endroit mortel spécifique (œil, cœur,
gueule, etc.) n’apporte pas le dé bonus, et les
conséquences du tir seront ensuite appréciées par
le meneur de jeu selon le différentiel de réussites
obtenues (mort sur 5 réussites ou plus).
Cas particulier du Tir
“ sniper ”
Si le défenseur n’a pas conscience qu’on lui tire
dessus, le tireur fait un simple jet en opposition
passive, et c’est le niveau d’Esquive du défenseur qui
définit la difficulté du tir. La cible n’a alors aucun
jet à faire, n’étant pas consciente qu’elle est la cible
d’une attaque.
69
 Attaques
au corps à corps
Les attaques au corps à corps se résolvent dans
l’ordre d’initiative défini préalablement. Il s’agit de
jets en opposition active sur la base d’une difficulté
« Normale ».
Le personnage ayant la plus forte réussite d’initia-
tive commence et choisit l’adversaire qu’il attaque.
Le défenseur choisit alors soit de parer avec son
arme, soit de bloquer le coup avec son bouclier, soit
d’esquiver. L’attaquant et le défenseur font leur jet
avec une difficulté « Normale » et déterminent leur
nombre de réussites. Un attaquant peut utiliser son
bouclier avec sa compétence « Bouclier » pour atta-
quer et obtenir les mêmes effets (décrits ci-dessous)
que s’il était défenseur.
Jet d’attaque = Compétence d’arme ou
Bouclier D10 + Corpus D10 + bonus/malus
Jet de défense = Compétence d’arme ou
Esquive ou Bouclier D10 + Corpus D10 +
bonus/malus
On compare le nombre de réussites obtenu pour
chacun d’eux. Comme toujours, le meneur de jeu
reste libre d’accorder des bonus ou des malus aux
combattants selon les situations.
• Si l’attaquant obtient autant ou plus de réussites
que le défenseur, l’attaque réussit, le défenseur
est blessé et le différentiel est ajouté aux dégâts,
comme nous allons le voir ci-après.
• Si le défenseur obtient plus de réussites que l’atta-
quant, alors les effets de l’action seront différents
selon la compétence qu’il a utilisée :
• Esquive : En cas d’esquive réussie, le défenseur
ne reçoit aucune blessure et n’en occasionne
aucune.
• Armes : En cas de parade réussie avec une arme,
le défenseur l’utilise pour parer avec succès et
réussit une contre-attaque sur son adversaire,
laquelle blesse l’attaquant sur la base du nombre
de réussites obtenues par le défenseur moins une.
• Bouclier : En cas de parade réussie au bouclier,
le défenseur donne un puissant coup à son
adversaire pour l’étourdir. L’écart de réussite
ainsi obtenu est le nombre de D10 de malus
70
infligé au prochain jet de l’adversaire. Cette
parade peut également être utilisée en attaque.
On résout ensuite les dégâts occasionnés par cette
attaque réussie ou ratée. L’écart de réussite est pris
en compte dans les blessures occasionnées, qui sont
immédiatement calculées et appliquées, comme
indiqué ci-après.
La passe d’armes de l’attaquant étant terminée, le
défenseur peut à son tour devenir attaquant ou
se retrouver à nouveau défenseur pour contrer un
nouvel attaquant, auquel cas il ne pourra plus at-
taquer durant ce round, ni même se défendre s’il y
a un troisième adversaire. En effet, dans un round,
il n’est possible que d’agir deux fois, soit effectuer
deux attaques, deux défenses ou une attaque et une
défense. Dès lors que l’on ne peut plus se défendre
activement, les jets d’opposition deviennent des jets
d’opposition passive.
Résumé :
Réussite Attaquant ≥ Réussite Défenseur
à Dégâts au défenseur.
Réussite Attaquant (Bouclier) ≥ Réussite
Défenseur à Malus en D10 égal à l’écart de
réussite de l’attaquant.
Réussite Défenseur (Esquive) ≥ Réussite
Attaquant à Aucun dégât.
Réussite Défenseur (Parade) ≥ Réussite
Attaquant à Dégât subit par l’attaquant
avec une réussite de moins.
Réussite Défenseur (Bouclier) ≥ Réussite
Attaquant à Malus en D10 égal à l’écart de
réussite du défenseur.
Exemple : Spartacus a l’initiative et décide d’attaquer
le second garde, lequel tente une esquive. Spartacus
obtient six réussites et son adversaire seulement deux.
Par conséquent, Spartacus obtient quatre réussites de
plus qui seront prises en compte pour déterminer les
blessures. Le garde frappe à son tour Spartacus, qui
pare avec son bouclier. La chance lui sourit puisqu’il
obtient quatre réussites et le garde seulement deux.
Le garde se retrouve sonné par le coup de bouclier et
aura deux dés de malus à sa prochaine action.
 Savoir feinter
L’attaquant peut feinter et effectuer des bottes pour
toucher un endroit précis de son adversaire. Pour
effectuer cette attaque en Précision, l’attaquant se
retire volontairement 1D d’action pour le round,
mais il choisira la localisation de son attaque pour
peu qu’il réussisse à toucher son adversaire.
Ce retrait volontaire de dé n’entre pas en compte dans
l’obtention de points de Gloire. Cibler un endroit
mortel spécifique (cou, cœur, etc.) n’apporte pas de
dé bonus, et les conséquences de l’attaque seront
ensuite appréciées par le meneur de jeu selon le dif-
férentiel de réussites obtenues (mort sur 5 ou plus).
Attaquer en puissance
Ce type d’attaque doit être annoncé au moment de
l’attaque proprement dite puisque le personnage
met toute sa force dans l’attaque ou sa charge. Il
augmente donc volontairement de +1 son seuil de
réussite (ou sa difficulté) mais doublera son diffé-
rentiel de réussite lors de la résolution des dégâts.
Cependant, il subira un malus d’1D à ses actions
au round suivant le temps de récupérer de son
effort. L’attaque en puissance est très pratique pour
détruire l’armure ou le bouclier adverse. La résolu-
tion de cette destruction d’armure et de bouclier
est expliquée ci-après dans la partie « Dégâts d’une
attaque en puissance ».
Combattre avec
deux armes
Utiliser deux armes au corps à corps accorde 1D
supplémentaire, mais seul le bonus de dégât de
l’arme tenue dans la main directrice est pris en
compte pour le calcul des dégâts. Si la personne est
ambidextre, elle bénéficie d’un second dé bonus.
Combattre avec
des armes naturelles
Les armes naturelles des animaux ou des créatures
(ex. : griffes, cornes, queue ou dents acérées) sont
considérées comme des armes, mais c’est la compé-
tence Armes naturelles qui est alors prise en compte,
il en est de même pour des humains possédant de
tels attributs, mais on utilise plus généralement la
compétence « Pugilat ».
Harceler un adversaire
L’un des moyens de vaincre un monstre ou un
adversaire puissant est d’agir en groupe avec un
chef pour coordonner l’attaque. Il faut pour cela
tirer obligatoirement une initiative de groupe (sous
Commandement). Alors seulement, il est possible
de harceler le monstre ou l’adversaire pour qu’il
soit débordé et ne puisse pas se protéger de toutes
les attaques. Un seul membre du groupe effectue le
jet d’attaque, mais il bénéficie alors d’un bonus de
1D d’attaque par personne harcelant le monstre et
pourra choisir la localisation des dégâts. S’il choisit
de toucher une zone vitale, il perd juste un des
dés bonus. Les harceleurs ne peuvent ensuite que
se défendre avec Esquive ou Bouclier, mais sans
possibilité d’étourdir l’adversaire en question.
Cas particuliers
d’adversaires multiples
Une créature de taille humaine ne peut pas être atta-
quée par plus de quatre adversaires en même temps.
Au-delà de quatre, ces derniers se gênent et souffrent
d’un malus de 1D par personne supplémentaire.
Cette règle ne s’applique pas si la cible est bien plus
grande qu’un humain (ex. : cyclope, géant, etc.).
71
 Blessures
Avant de déterminer les blessures, il est nécessaire de
localiser l’endroit touché pour savoir s’il y a ou non une
pièce d’armure à cet endroit. Cette localisation n’est
pas nécessaire si le défenseur a utilisé sa compétence
Bouclier car, à moins d’un échec critique, c’est le bras
portant le bouclier qui prend alors les dégâts, sauf si
l’attaquant a utilisé Tir visé ou une feinte (car c’est
l’attaquant qui choisit la localisation dans ces cas-là).
Pour localiser une blessure, il est possible d’uti-
liser un dé spécial de localisation ou la table
suivante (1D12) :
D12 Localisation
1 Tête
2 Poitrine
3 Abdomen
4 Bras droit / Épaule droite
5 Bras gauche / Épaule gauche
6 Cuisse droite
7 Cuisse gauche
8 Avant-bras droit / Main droite
9 Avant-bras gauche / Main gauche
10 Tibia droit / Pied droit
11 Tibia gauche / Pied gauche
12 Localisation au choix
Qu’il s’agisse d’une attaque à distance ou au corps
à corps, la détermination du nombre de points de
dégâts prend en compte l’écart de réussite obtenu
entre l’attaquant et le défenseur, auquel on ajoute le
bonus de l’arme, puis duquel on soustrait la valeur
de l’armure située à l’endroit touché.
DG = Écart de réussite + bonus de l’arme – PA
Exemple : Spartacus a touché son adversaire avec un
écart de réussite de 4, plus 1 de son bonus d’arme.
La localisation indique qu’il touche le bras porteur
d’un bouclier à 4 points d’armure, le garde ne prend
72
finalement qu’un total de 1 point de dégât au bras
(4+1-4=1).
Dégâts d’une attaque en
puissance
Au corps à corps, lors d’une attaque en puissance, le
personnage met toute son énergie dans sa frappe en
augmentant la difficulté de son seuil de réussite. De
ce fait, s’il gagne le combat, son écart de réussite est
doublé. Selon la localisation, il peut alors décider de
faire un maximum de dégâts ou détruire une pièce
d’armure de son adversaire. Pour cela, il suffit que
les dégâts soient au moins égaux au double de la
valeur des Points d’Armure (PA) de la protection,
pour qu’elle devienne inutilisable et tombe à 0 PA.
Les points de dégâts supplémentaires sont ensuite
reportés en blessure et donc soustraits des points de
vie du défenseur.
Exemple : Dans l’exemple précédent, si Spartacus
avait fait une attaque en puissance et obtenu 4
en écart de réussite, il aurait pu faire 9 de dégât
((4 × 2)+1=9), ce qui est largement suffisant pour
exploser le bouclier à 4 PA, et le bras qui tenait
celui-ci aurait reçu une blessure de 1 DG.
Gravité des blessures
Le système de jeu fonctionne avec des niveaux de
blessures dans lesquels sont répartis les points de vie
du personnage. Pour chaque point de dégât reçu, on
enlève une case de point de vie (PV) dans le niveau
Indemne. Lorsqu’il n’y a plus de case disponible
pour ce niveau de blessure, on passe au niveau de
blessure suivant et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il
n’y ait plus de cases de PV disponibles et que le
personnage sombre alors dans le coma.
Chaque niveau de blessure affaiblit progressivement
le personnage qui se voit allouer des malus en dé
pour toutes ses actions.
Rappel des niveaux de blessure
Indemne aucun malus
Sonné aucun malus
Blessure Légère -1D
Blessure Moyenne -2D
Blessure Grave -3D
Coma Inconscient
Lorsqu’un personnage reçoit un coup violent lui
occasionnant trois niveaux de blessure d’un coup,
c’est-à-dire d’indemne à blessure moyenne, de sonné
à blessure grave, ou de blessure légère à Coma, alors
la victime gardera des séquelles de cette blessure
(ex : la victime boitera définitivement, sa blessure
le fera souffrir régulièrement, voire le membre sera
amputé ou broyé selon l’arme utilisée). C’est le MJ
qui détermine la séquelle, si possible en accord avec
le joueur, tout en gardant une certaine logique et
en essayant d’amputer le moins possible la liberté
d’action future du personnage.
À zéro point de vie, le personnage tombe dans le
coma.
Le niveau d’endurance ajouté au Corpus du blessé
permet de connaître jusqu’à combien de points de
vie en dessous de zéro, il lui est possible de descendre
dans le coma avant de mourir. Cela correspond au
nombre de tours maximum restant pour qu’un
médecin puisse agir et le ramener dans le positif,
puisque une victime dans le coma perd 1 PV par
tour. Durant ces tours de jeu, ses compagnons
peuvent encore agir pour le sortir de l’inconscience
par des soins. Après ce laps de temps, si ses points
de vie ne sont pas remontés à 1, son âme quitte
définitivement son corps et le personnage meurt.
La Magie
La magie lorsqu’elle est utilisable en combat se gère
en fin de round. Le détail de son utilisation est
explicité dans le chapitre consacré aux Arts occultes
(p. 87).
AUTRES TYPES DE
DÉGÂTS ET SOINS
Charge montée
ou attelée d’un
fantassin
Charger un adversaire ne peut se faire qu’avec une
monture ou un attelage. Cela nécessite respective-
ment soit un jet d’Équitation (ou de Dressage pour
les cornacs d’éléphants) soit un jet de Conduite
d’attelage à un niveau de difficulté « Difficile ».
RÈGLES DE LA
PIÉTAILLE
C’est au meneur de décider à quel moment il
utilise cette règle optionnelle afin d’alléger un
combat, car lors des combats de masse, seul
compte réellement le duel entre les person-
nages et l’officier ou l’ennemi adverse, or bien
souvent des légions de piétailles se trouvent
entre les héros et leur cible.
Afin de fluidifier ce genre de combat, le
meneur considère l’ensemble des troupes de
piétaille comme une seule et même personne
lorsqu’ils attaquent ou se défendent, et ce
avec la même initiative. Cependant, du fait
de leur nombre, ils peuvent attaquer tous les
personnages en bénéficiant de l’avantage du
surnombre.
La simplification de la règle de piétaille vient
simplement du fait que cette chair à « canon »
n’a qu’1 PV, et par conséquent lors d’une
attaque réussie, un personnage en tue ou en
met hors d’état de nuire un nombre égal à ses
réussites obtenues, sans tenir compte de son
bonus d’armes ou de l’armure des troupes.
Pour esquiver, le fantassin doit alors obtenir au
moins autant de réussite que celui qui le charge
pour éviter de se faire écraser. S’il échoue, il est
piétiné et perd autant de D10 au prochain round
que l’écart de réussite obtenu. De plus, il prend
1 point de dégât par dé perdu face à une monture,
2 points de dégât par dé perdu face à un attelage et
3 points de dégât par dé perdu si le char est équipé
de lames ou qu’il s’agit d’un éléphant. L’armure n’est
pas prise en compte dans ce type de dommage.
La charge montée ou attelée perd tous ces avantages
contre des fantassins armés de sarisses.
Certains animaux et monstres pratiquent naturelle-
ment ce type d’attaque.
73
 Charme et Séduction
Aucune magie n’est ici à l’œuvre quand Vénus décide
d’attirer deux personnes que parfois tout opposent.
La difficulté de la séduction dépend de l’antago-
nisme initial de la victime vis-à-vis de celle qui tente
de la séduire. Si la relation entre les deux personnes
est neutre et que ces personnes se savent célibataires,
la difficulté de base est «Normale». La difficulté est
ensuite augmentée s’il y a un antagonisme avec la
victime, ou que son cœur est déjà pris, les deux
pouvant se cumuler.
Il est possible de contrer une tentative de séduction
par un jet de « Résistance » et ainsi repousser les
avances du séducteur ou de la séductrice. Il est
également possible de faire un jet de « Séduction »
en opposition avec celui du séducteur ou de la
séductrice afin de déterminer qui séduit qui.
Dans tous les cas, l’écart de réussite permet d’éva-
luer la durée de la subjugation en heure, mais cela se
compte en jour en cas de réussite critique.
Si le personnage accepte d’être séduit, aucun jet
n’est nécessaire, mais une personne séduite devient
amoureuse, fera la cour à l’être aimé, dépensera
des sommes folles pour le combler, cherchera sa
présence constamment et risque de dévoiler des
secrets sur l’oreiller.
Destruction et
sabotage
Pour les véhicules, l’artillerie ou les bâtiments,
les points de structure (PS) remplacent les
points de vie. Hormis pour le feu et l’artillerie,
où un point de dégât correspond à un point
de structure, il faut diviser par 10 (arrondis à
l’inférieur) l’ensemble des dégâts occasionnés
sur un round complet par des armes de corps à
corps pour entamer ces structures.
Ainsi, si un personnage fait moins de dix points
de dégât par round, son arme n’est pas adaptée
pour trancher le mât du navire ou pratiquer une
brèche dans la muraille.
Un groupe arrivera plus facilement à mettre en
pièces des barques de pêcheurs qu’un soldat seul,
puisque l’on compte l’ensemble des dégâts effectués
sur le round.
Mais il faut bien comprendre que le sabotage par
la ruse sera toujours plus rapide que la destruc-
74 tion pure et simple dans ce genre de situation. Le
meneur appréciera donc la faisabilité de l’action
dans le temps imparti. Ainsi, quelle que soit la
réussite du jet, une dague ne pourra jamais trancher
un mât, mais rien n’empêche de percer un trou dans
la coque du navire.
Escalade et Chutes
Lors des ascensions périlleuses, un jet d’Escalade est
nécessaire tous les dix mètres. L’équipement utilisé
(corde, pitons, etc.), les circonstances (la nuit, sous
la pluie, par grand vent, etc.) et le type de paroi
(arbre, falaise, muraille lisse, etc.) modifient les
chances de succès et donc la difficulté demandée.
Rater un jet, signifie tomber. Or, tomber d’une
hauteur peut conduire à la mort. Lors d’une chute,
le personnage subit autant de dégât que la moitié
de la hauteur de la chute en mètres, cependant un
jet de Souplesse réussi réduit les dégâts de moitié
arrondis à l’inférieur.
C’est au meneur de définir les difficultés d’Escalade
et de Souplesse, selon les circonstances.
Feux et incendies
Une flèche enflammée occasionne un complément
de dégâts de +1 (ou +1 PS).
Une jarre d’huile enflammée ou un feu grégeois font
davantage de dégâts au début de l’incendie avec une
base de +4 de dégâts (ou +4 PS) par litre.
Un feu grégeois ne peut pas être éteint avec de
l’eau, et chaque litre d’eau étale et propage le feu
le nourrissant d’autant de points de dégâts que de
litre d’eau versé.
Une fois l’incendie déclenché, celui-ci continue
de prendre de l’ampleur tant qu’il y a du combus-
tible et que le feu est attisé. Les dégâts incendiaires
doublent alors à chaque round jusqu’à atteindre une
valeur maximale de dégât de 20 PS.
Peu à peu, par manque de combustible ou lorsque
la populace tente d’éteindre l’incendie, les dégâts
incendiaires ne doublent plus et diminuent progres-
sivement de 2 points par round jusqu’à extinction,
lorsqu’ils arrivent à 0.
Les armures ne protègent pas contre le feu et la
chaleur qui en émane ; par conséquent elles n’ont
aucun effet de minimisation sur les dégâts incen-
diaires reçus. Les feux magiques fonctionnent sur
le même modèle.
En cas d’incendie de bâtiments ou de navires, le
principe reste le même : un point de dégât cor-
respond à un point de structure, car l’ampleur de
l’incendie et la quantité de combustible sont diffé-
rentes. Le feu facilite donc la tâche de destruction
des bâtiments et des cités.
Lutte gréco-romaine
Les lutteurs qui s’affrontent en combat à mains
nues font un jet de Pugilat en opposition sur la base
d’une difficulté « Normale » et le gagnant l’emporte.
Dans le cas où seul l’un d’entre eux se bat à mains
nues, la résolution se fait normalement comme pour
un combat classique Pugilat contre Esquive si l’autre
adversaire ne se bat pas, ou Pugilat contre Armes au
corps à corps si l’adversaire est armé.
Les dégâts à mains nues sont portés à l’adversaire en
totalité, mais la moitié, arrondie au supérieur, sera
récupérée après une simple nuit de repos. C’est le
seul cas, où si la personne tombe dans le Coma, elle
n’est qu’assomée et ne prend pas 1 DG par round.
Si le gagnant obtient une réussite critique de plus
que son adversaire, l’attaquant peut décider soit de
frapper simplement son adversaire et le perdant dé-
duit alors les points de dégâts concernés, soit de lui
faire une clé d’immobilisation ou d’étranglement.
Dans ce cas, celui qui immobilise bénéficie au
round suivant d’un nombre de dés supplémentaires
égal à son écart de réussite précédent ou la moitié
arrondie au supérieure si son adversaire tente un jet
de Souplesse pour se sortir de ce mauvais pas.
Le jet d’opposition suivant est effectué entre les deux
lutteurs avec un jet de Pugilat ou de Pugilat contre
Souplesse. Ce second jet détermine l’issue défini-
tive de l’immobilisation, soit elle se maintient et le
perdant est désormais à la merci du vainqueur, soit
elle est déjouée et la personne se libère de l’étreinte
de son adversaire. Avec un jet de Souplesse, il est
impossible d’occasionner des dégâts, tandis qu’avec
un jet de Pugilat, la personne immobilisée peut
occasionner des dégâts en se libérant, malgré l’avan-
tage de son adversaire, en lui donnant un coup de
tête par exemple.
Lorsque le vainqueur décide de faire des dommages
à son adversaire en lui cassant le bras, en l’étran-
glant, etc. les dégâts occasionnés correspondent à
l’ensemble de ses réussites obtenues au second jet
sans déduction des réussites adverses.
Exemple :
Spartacus se retrouve au milieu d’un pugilat. Avec
son Corpus à 3 et sa compétence Pugilat à 2, il lance
5D10 et doit faire 6+. Son adversaire n’a que 4D10
mais a la compétence à 3, ce qui lui accorde un seuil
de réussite de 5+. Spartacus obtient 10, 10, 6, 4
et 3, soit cinq réussites dont deux critiques et son
adversaire obtient 10, 6, 4, 2 soit trois réussites dont
un critique. Spartacus gagne donc le combat et peut
donc faire 3 DG à son adversaire, cependant comme
il a obtenu plus de dés critiques, il peut décider de
l’immobiliser avec une clé de bras. Au round suivant,
Spartacus obtient un bonus de 3D10 à son jet de
Pugilat. Si son adversaire veut se libérer par la force
avec sa compétence Pugilat, Spartacus lance un total
de 8D10, mais dans le cas où son adversaire utilise
sa compétence Souplesse, Spartacus n’aura plus qu’un
bonus de 2D10 et lancera donc un total de 7D10.
Son adversaire choisit l’option de la Souplesse et lance
5D10 à 4+, il obtient trois réussites, Spartacus lance
7D10, obtient six réussites et décide de casser le bras
de son adversaire lequel perd donc 6PV.
Maladie
Le meneur de jeu définit les effets d’une maladie, à
savoir si les effets sont définitifs ou ponctuels jusqu’à
guérison. En règle générale, les effets de la maladie
sont précisés dans les scénarios.
Les maladies occasionnent généralement une dimi-
nution de caractéristique définitive ou provisoire, un
malus sur la difficulté des jets ou sur le nombre de
dés disponibles lors de l’utilisation de compétences
dépendant des caractéristiques correspondantes.
Généralement, c’est le Corpus qui est touché pour
un rhume, une fièvre ou la tuberculose, mais la
lèpre ou la peste peuvent agir sur le Charisma, et
certaines maladies dégénératives peuvent influer sur
le Spiritus ou le Sensus.
Noyade
Lorsque le personnage se jette à l’eau, volontaire-
ment ou non, le meneur détermine la difficulté du
jet de Natation selon les circonstances (tomber à
l’eau par surprise ou non), l’état de la mer (tempête
ou simple traversée d’une piscine, etc.), la profon-
deur à atteindre en apnée, etc.
75
 Au premier jet de Natation manqué, le personnage
boit la tasse. Il doit alors réussir le jet suivant avec un
facteur de difficulté augmenté d’un cran pour ne pas
se noyer et subir 3 points de dégât (3 DG), et ainsi
de suite jusqu’à réussir un jet ou mourir. Dès que le
personnage peut respirer un peu d’air, ou s’il nage
en surface, le meneur peut décider de ne garder que
la difficulté de base augmentée d’un cran, jusqu’à
réussite du jet.
À noter que pour retenir sa respiration, dans un
endroit enfumé ou lors d’un étouffement, la com-
pétence à considérer est Natation.
Poisons
Un poison est caractérisé par sa virulence et sa
toxicité.
La toxicité détermine la difficulté du jet d’Endu-
rance, tandis que la virulence fixe le nombre de
réussites nécessaires pour résister aux effets.
Une victime a trois options pour résister à un poi-
son et ne pas en subir les effets :
• Jet d’Endurance : si les conditions du moment
ne se prêtent pas à la pratique de la médecine ou
des premiers soins (en combat par exemple), la
personne empoisonnée résiste aux effets en jouant
sur sa corpulence et son système immunitaire.
La réussite avec au moins un critique immunise
contre ce poison. Une réussite partielle amoindrit
ou diminue les effets du poison, à l’appréciation
du meneur.
• Jet de Survie : s’il n’y a pas de médecin à proxi-
mité et que les conditions le permettent, il est
possible de pratiquer les premiers soins (aspiration
du poison, repos, etc.) via la compétence Survie.
Le jet de Survie s’effectue avec la même toxicité
(niveau de difficulté), mais la virulence est alors
réduite de 1.
Table des facteurs de difficultés de création des poisons
Nbr Vitesse du Inoculation
Difficulté Réussites
poison
Facile 0 Lent
Normale +1 Normal
Difficile +2 Rapide
76 Très difficile +3 Foudroyant
• Jet de Médecine : s’il y a un médecin à proximité
et que les conditions le permettent, il est possible
de purger la personne empoisonnée et lui donner
un antidote grâce à la compétence Médecine. Le
jet de Médecine s’effectue avec une toxicité et une
virulence réduites d’un cran.
Exemple :
Spartacus se fait mordre par une vipère aspic
(Venin 3/Difficile). Cela signifie que pour ne pas en
subir les effets, s’il utilise son Endurance au niveau 3,
il doit obtenir au moins 3 réussites à 6+ (Difficile)
sur ses dés. S’il a la compétence Survie au niveau 3,
il devra obtenir seulement 2 réussites à 6+ (Difficile)
sur ses dés et s’il a Médecine à 3, il ne lui faudra que
2 réussites à 5+ (Normale).
Lorsqu’un alchimiste souhaite créer un poison ou
un philtre, il en donne les caractéristiques souhai-
tées au meneur lequel détermine la difficulté de
création selon les effets désirés. Le degré de difficulté
choisi, correspondant à la toxicité, est celui de l’effet
le plus important de la table suivante, puis, selon les
autres effets désirés, le meneur détermine le nombre
de réussites nécessaires pour obtenir la potion, avec
un minimum d’une réussite.
Le nombre de réussites supplémentaires obtenues
par l’alchimiste détermine alors la virulence réelle de
la potion, mais certains ingrédients utilisés peuvent
l’augmenter artificiellement. Le nombre maximum
d’ingrédients utilisés ne peut pas excéder trois pour
éviter les effets secondaires ou antagonistes des
principes actifs.
Exemple : Spartacus rencontre Agamède pour
qu’elle lui crée un poison lent et mortel, utilisable
par ingestion à dose normale et à base d’aconit
(Virulence +1). Le MJ détermine que le poison est
«Très difficile» à faire du fait qu’il doit être mortel.
Dose Effets Durée
Blessure Importante Hallucinatoire 1 round
Ingestion Normale Hallucinogène 1 minute
Contact Faible Paralysant 1 heure
Respiratoire Très faible Mortel 1 jour
 Le nombre de réussites nécessaires à obtenir est de
4 (Mortel +3, lent 0, contact +1, importante 0) Niveau de Blessures Difficulté
puisque la somme des effets donne quatre. Agamède a
un niveau d’Alchimie de 5 et elle obtient 7 réussites. Indemne Très facile
Comme il ne lui en faut que quatre pour réussir Sonné Facile
sa mixture, les trois réussites restantes permettent
d’avoir un poison de virulence 3, mais grâce au Blessure légère Normale
bonus de l’aconit utilisé, la virulence finale sera de 4 Blessure moyenne Difficile
pour une toxicité mortelle (Très Difficile).
Blessure grave Très Difficile
Coma Très Difficile
Soins
Soigner une blessure est nécessaire pour éviter Les soins redonnent autant de points de vie que le
qu’elle ne s’infecte et que le membre ne se gangrène. nombre de réussites du jet de Médecine ou la moitié
Il faut pour cela trouver un médecin, un guérisseur, du nombre de réussites arrondi au supérieur du jet
ou pratiquer les premiers soins (Survie). Chaque de Survie. Cependant, au-delà de 5 PV, il faut rester
blessure reçut ne peut être soigné qu’une seule fois alité ou immobiliser le membre avec une attelle au
par jour, et le blessé ne peut bénéficier que d’un moins pendant une journée, dans le cas contraire les
seul jet de soin quelque soit le degré de réussite du soins n’octroieront que la moitié des points de vie
soigneur. liés aux soins toujours arrondis au supérieur.
Le soigneur doit alors réussir un jet de Médecine En se reposant toute une journée et sous surveil-
sur la base d’une difficulté déterminée par la gravité lance médicale, le blessé ou le malade récupère 1 PV
des blessures. par jour.
La moitié des points de vie perdus lors d’un combat
à mains nues se récupèrent après une bonne nuit de
sommeil, sans soins particuliers.

77

RÉGLE DES
ACTIONS
HÉROÏQUES
La présence de héros permet de changer le cours des
batailles selon les choix qu’ils font et les actions hé-
roïques qu’ils accomplissent. Ces actes de bravoure,
outre la gloire et la renommée que cela leur rap-
porte, permettent de mettre en déroute l’adversaire,
de prendre une position défensive importante ou
simplement de retourner une situation mal engagée.
Le gain de points de Gloire obtenu par l’accomplis-
sement d’une action héroïque se rajoute à celui ob-
tenu lors de son accomplissement comme indiqué
dans les règles lorsque l’on vainc un adversaire, mais
certaines actions nécessiteront parfois d’y investir de
la Gloire avant de pouvoir tenter de les accomplir.
La règle des actions héroïques a pour but de
simplifier les combats de masse entre armées. Les
personnages, étant des héros et non de la simple
piétaille, se doivent d’entraîner les hommes par
leur harangue ou de leur redonner du courage par
leur exemple. Ainsi, le champ de bataille devient
une succession d’escarmouches dont la difficulté
des combats est liée à l’action héroïque choisie.
Cette difficulté remplace la difficulté habituelle
« Normale » des combats pour les deux camps, mais
chaque camp peut bénéficier de bonus ou de malus
selon la situation.
Voici quelques exemples, que le meneur peut
décider d’appliquer, permettant de modifier les
difficultés de l’une ou l’autre des parties.
Malus
Infériorité numérique (minimum 1 contre 2)
Météo dégradée (pluie, neige, brouillard)
Troupes démoralisées, affamées ou fatiguées
Troupes indisciplinées
Choix d’un terrain difficile (marais, colline)
Bonus
Arrivée des renforts -1 cran de difficulté
Position défensive préparée -1 cran de difficulté
78 Stratégie éprouvée -1 cran de difficulté pour le gagnant du test de stratégie en opposition.
Très bon moral des troupes -1 cran de difficulté
L’accomplissement d’une action héroïque apporte
des points de victoire (V) à chaque armée. La pre-
mière à obtenir trois points de victoire gagne la ba-
taille. Il appartient donc aux personnages de choisir
avec soin leurs objectifs, voire même de se séparer
pour gagner avant l’adversaire, car échouer apporte
des points de défaite (D), correspondants aux points
de victoire de l’adversaire). Lors de chaque bataille,
les actions héroïques envisageables sont laissées à
l’appréciation du meneur mais toutes n’ont pas
vocation à être systématiquement possibles.
Avant de jouer une action héroïque, le meneur
définit l’opposition ennemie (nombre et niveau
des opposants) selon la situation puis il fait jouer
la séquence.
La liste des actions héroïques donnée ici est non
exhaustive. Pour chaque action est indiquée sa dif-
ficulté, les points de victoire ou de défaite acquis
selon sa réussite ou non, et les points de Gloire
acquis par les participants en cas de réussite.
• Brûler les bagages (Difficile – 1V / 1D – 1 point
de Gloire)
Détruire ou piller les bagages de l’armée adverse,
c’est détruire les réserves de nourriture et d’arme-
ment de l’ennemi et ainsi s’assurer une victoire
sur un plus long terme. S’il s’agit du pillage d’un
village, le point de Gloire n’est pas accordé, car
c’est une action infamante.
• Contourner / Infiltrer l’ennemi (Difficile – 0V /
0D – 0 point de Gloire)
S’éloigner des combats pour prendre l’ennemi
par surprise sur ses flancs ou à revers n’a rien de
glorieux, mais une fois la chose faite des objectifs
plus difficiles sont désormais à portée. Une fois
cette action héroïque réussie, l’action suivante
verra sa difficulté diminuée d’un cran.
+1 cran de difficulté
+1 cran de difficulté si les troupes la subissent
+1 cran de difficulté
+1 cran de difficulté
+1 cran de difficulté aux adversaires
• Couper la tête du serpent (Héroïque – 3V /
2D – 3 points de Gloire)
Rien de tel pour mettre en déroute une armée
que de tuer son chef. Cette action ne peut être
entreprise qu’en payant un coût d’un point de
Gloire individuel ou d’équipe, afin de traverser les
troupes et pénétrer sa garde rapprochée.
• Défendre une position (Normale – 1V / 2D –
0 point de Gloire)
Défendre une position est souvent nécessaire,
mais ne rapporte pas de Gloire à moins d’être
en infériorité numérique (Difficile – 1 point de
Gloire). Dans tous les cas, l’attaquant a une diffi-
culté « Très difficile ».
• Libérer des prisonniers (Très difficile – 1V /
0D – 1 point de Gloire)
Libérer des prisonniers permet d’obtenir leur
gratitude et celle de leur famille. Si les prisonniers
peuvent être armés et sont en capacité de com-
battre, la bataille peut prendre un tour nouveau
avec ce renfort impromptu. La difficulté de la
prochaine action héroïque sera alors diminuée
d’un cran.
• Prendre le commandement (Difficile – 0V /
0D – 1 point de Gloire)
Un personnage peut décider de prendre le com-
mandement d’une cohorte, qu’il s’agisse d’archers,
de cavaliers ou de fantassins. Il doit d’abord réus-
sir un jet de Commandement (Très difficile), et
faire un choix d’action. Tant qu’il commande ces
troupes, le héros ne peut rien faire d’autre.
S’il réussit à prendre le commandement, le héros
peut :
• Contre-attaquer et se lancer dans une nou-
velle action héroïque en bénéficiant d’1D
supplémentaire.
• Maintenir la pression en empêchant le gain
d’un prochain point de défaite.
• Soutenir une autre action héroïque en cours en
lui faisant bénéficier d’une difficulté diminuée
d’un cran.
• Prendre des otages (Très difficile – 1V / 0D –
1 point de Gloire)
Prendre en otage un ou des ennemis importants
est un moyen de faire baisser leurs armes à des
adversaires en surnombre.
• Prendre ou sauver l’étendard (Difficile – 1V /
1D – 1 point de Gloire)
Pour toute armée, perdre un étendard, un aigle de
légion ou un drapeau, est une honte et un déshon-
neur. Ceux qui échouent à sauver leur étendard
perdent 3 points de Gloire, et les officiers doivent
réussir un jet de Commandement (Très Difficile)
pour éviter la déroute des troupes alentour.
• Prendre une position (Très difficile – 2V / 1D –
1 point de Gloire)
Prendre une position défensive change souvent
le cours d’une bataille, surtout si l’endroit est
armé de pièces d’artillerie pouvant être retournées
contre l’ennemi. Dans tous les cas, le défenseur
bénéficie d’une difficulté « Normale ».
• Protéger son général (Très difficile – 2V / 3D –
2 points de Gloire)
Sauver son général et éviter la déroute des troupes,
c’est une promotion assurée.
• Ralliement (Héroïque – 0V / -1D – 0 point de
Gloire)
Au milieu de la bataille, quand la déroute des
troupes s’amorce ou que la victoire semble per-
due, un personnage peut tenter de rallier les
hommes sur sa renommée (dépense d’un point de
Gloire). Il doit réussir un jet de Commandement
(Héroïque). S’il réussit, on enlève un point de
défaite et le groupe peut tenter à nouveau de
renverser le cours de la bataille, qui se terminera
sur une difficulté « Héroïque », mais le person-
nage gagnera 3 points de Gloire si la victoire est
finalement acquise.
• Repli (Très difficile – 0V/1 D – -1 point de
Gloire).
Quand les pertes sont trop importantes et que
la victoire est perdue, mieux vaut parfois sauver
ce qui peut l’être encore et sonner la retraite. Les
survivants vous en seront reconnaissants, mais
vos supérieurs vous railleront et vous puniront
probablement. Faites un jet de Commandement
(Très difficile) pour faire exécuter le repli dans les
règles. S’il est raté, le repli est désordonné et les
troupes massacrées.
S’il est réussi, il s’agit d’un repli stratégique
permettant de relancer une contre-offensive
avant l’acquisition du point de Défaite pouvant
conduire à l’échec des deux parties.
79
80
IV - Les arts divinatoires

81
 Dans l’Antiquité romaine, aucune décision d’im-
portance (guerre, choix politique, mariage) n’est
prise sans avoir consulté les augures au préalable.
Un sacrifice est ainsi toujours soumis aux haruspices
et le prêtre peut alors annoncer la volonté des dieux
en consultant simplement les viscères de l’animal.
Les oracles prennent généralement la parole dans un
endroit dédié où les consultants viennent, parfois
de loin, pour les entendre, ce qui peut s’apparenter
à un culte, car l’interprétation divine demande un
long apprentissage. La pythie de Delphes ou la
sibylle de Cûmes en sont deux exemples frappants.
Mais soyons clair, l’oracle est celui qui reçoit la
vision tandis que celui qui l’interprète est nommé
prophète, sibylle ou mantis, même s’il arrive qu’il
s’agisse de la même personne.
Il existe plusieurs spécialités de prédiction de l’ave-
nir comme les augures (interprétation des signes
divins), les haruspices (interprétation des entrailles),
l’oniromancie (interprétation des rêves), la pyro-
mancie (interprétation des flammes) ou l’astrologie
(interprétation des astres), mais tous ces arts divi-
natoires suivent toujours un rite bien défini et ne
sont pas le fait d’un simple mortel inspiré. Le don
de divination est en effet une capacité exclusivement
divine, ce qui conduit les religieux ascétiques à y
être plus sensibles. Toutefois, même les dieux ne
peuvent connaître avec certitude les desseins tissés
par les Parques et, de fait, la divination n’est pas une
science exacte.
Les oracles de Jupiter ont longtemps été donnés aux
sanctuaires de Dodone (Épire), par le bruissement
des feuilles de chênes du bois sacré interprété par
deux prêtresses (les Colombes), et d’Olympie, où
il s’adresse à ses prêtres lamides via les flammes du
sacrifice, mais désormais c’est au temple de Siwa
(Égypte), où il est identifié sous la forme d’Amon,
que la plupart des pèlerins viennent le consulter.
Apollon a plusieurs sanctuaires oraculaires, comme
à Délos, à Patara ou à Claros, mais Delphes reste
l’endroit le plus consulté et il s’y exprime à travers
la Pythie, mais à l’époque de jeu l’oracle de Delphes
a perdu en renommée au profit de celui de Siwa.
La déesse Cybèle peut être consultée sur le mont
Dindymon à Pessinonte (Asie Mineure) ou via la
Sibylle de Cûmes (Italie).
Vénus est consultée à Paphos (Chypre) où elle
s’exprime via des haruspices, alors qu’Esculape est
consulté à Oropos ou à Épidaure (Épire) et parle
par oniromancie.
82
ÊTRE MENEUR,
C’EST ÊTRE
PROPHÈTE !
Mieux vaut prendre le temps d’élaborer une pro-
phétie avant chaque scénario pour ne pas être pris
au dépourvu, mais le meneur doit prendre le temps
de la réflexion entre la prophétie et sa réalisation.
Ne rien précipiter est souvent le meilleur moyen de
faire apparaître de nouveaux liens au fur et à mesure
de la campagne.
Le meneur est le maître du destin. Il peut, d’une
façon ou d’une autre, amener les personnages à
l’endroit prédit par la bouche d’un oracle lors d’une
séance précédente, mais cela doit se faire sans que les
joueurs aient l’impression d’être manipulés.
Le conseil général à donner est que la prophétie doit
rester suffisamment vague afin d’être interprétée et
réinterprétée de différentes façons. Il faut par consé-
quent éviter les éléments trop précis ou repérables,
et leur préférer le flou artistique, d’autant que la
symbolique des termes signifie tout et son contraire
selon les autres signes qui l’entourent.
NUL N’EST
L’UNIQUE
PROPHÈTE
CHEZ SOI !
Le meneur n’est pas le seul à pouvoir user des arts
divinatoires, et certains personnages obtiendront
la compétence Divination à leur création, car il ne
s’agit pas d’une connaissance que l’on apprend, mais
bien d’un don offert par les dieux à la naissance.
Bons ou mauvais
présages
Lors des aventures, un personnage capable de
Divination doit pouvoir avoir accès aux augures et
par conséquent à des informations supplémentaires
que les autres ne perçoivent pas. La seule condition
est qu’il en fasse la demande et qu’il pratique le
rituel adéquat.
Une fois le rituel divinatoire effectué (sacrifice,
observation, etc.), le meneur demande alors un jet
de Divination «Difficile» à l’oracle. Le nombre de
réussites détermine le nombre de symboles aper-
çus (à choisir dans la liste ci-dessous). Le meneur
interpelle alors le personnage en cours de scénario
autant de fois que nécessaire pour lui signaler que
son personnage remarque un signe, comme un vol
d’oiseaux allant vers le couchant, des ombres dans
les flammes, la couleur des entrailles, une brise
étrange, un alignement de planètes… Ces symboles
permettent ainsi de guider l’oracle tout du long du
scénario quand il piétine.
Si l’augure souhaite néanmoins interpréter l’en-
semble des symboles pour en obtenir une prophétie
pouvant le guider dans les choix à faire, il doit alors
effectuer un second jet de Divination «Difficile».
Selon le degré de réussite ou d’échec de ce dernier
jet, le meneur lui en fait une interprétation plus ou
moins précise ou erronée.
Options :
Si le meneur se sent à l’aise avec la symbo-
lique et que son joueur est à même de les
interpréter, il est alors possible de se conten-
ter de donner les symboles que le personnage
perçoit et lui laisser la charge de l’interpré-
tation. Dans ce cas, le meneur donne un
symbole par réussite obtenue lors du premier
jet de Divination et le second jet n’est alors
plus nécessaire, puisque le joueur doit se
débrouiller seul. S’il veut de l’aide dans l’in-
terprétation, le meneur lui demandera alors
un second jet avec une difficulté «Difficile»
ou à sa convenance selon les situations.
Un prophète
à table !
Un personnage capable de Divination doit pouvoir
être proactif dans la partie et s’il le décide, influer sur
le jeu en faisant une prédiction sur un évènement à
partir des symboles repérés. Afin de ne pas abuser de
cette compétence, il doit impérativement être limité
à une prophétie par séance.
Comme précédemment, notre augure effectue les
sacrifices nécessaires, puis lance un jet de Divination
«Difficile». Il obtient alors autant de symboles que
de réussites obtenues et élabore une prophétie avec
ces derniers.
Le meneur lui demande alors un second jet de
Divination de difficulté variable selon la précision
et la difficulté de la prophétie qu’il énonce, Difficile
restant un minimum. Cela permet au meneur de
déterminer jusqu’à quel point le personnage a clai-
rement vu l’avenir et si cela se réalisera (réussite) ou
non (échec).
En cas de réussite, le meneur doit alors faire en sorte
que la prédiction puisse avoir lieu, mais en modu-
lant selon le degré de réussite du second jet et en
réinterprétant les symboles ou ce qui a été dit. Pour
cela, il est préférable de demander au joueur une
prophétie écrite et de noter les symboles aperçus, car
même au prix d’une déception pour notre prophète
amateur, cela augmente les possibilités d’exaucer
sa prophétie quitte à devoir la réinterpréter. En fin
de compte, le joueur aura le plaisir de voir que son
personnage peut influer sur la narration.
L’oracle perçoit l’avenir, bien ou mal, pour lui ou
ses compagnons et malgré la décision des Parques,
il peut mener la résolution de sa prophétie vers son
aboutissement et tout faire pour qu’elle s’accom-
plisse. Pour cela et pour chaque symbole obtenu,
il peut accorder ou retirer autant de dés que de
réussites obtenues lors de ce second jet.
Aller dans le sens de la prophétie des Parques conduit
à obtenir de la Gloire individuelle, s’y opposer lui
en fait perdre car les mortels ne constatent qu’une
chose : le personnage a prédit l’avenir ou il s’est
fourvoyé.
Après le « roleplay », voici comment cela se passe
en termes de règles.
1— L’augure fait son jet de Divination avec une
difficulté «Difficile».
2— L’augure obtient autant de symboles que de
réussites obtenues.
3— L’augure annonce sa prophétie, puis fait un
second jet de Divination contre une difficulté
définie par le meneur selon la difficulté de sa
prophétie et de la situation, «Difficile» étant
un minimum.
4— L’augure reçoit autant de pions de divination
que de réussites obtenues au second jet. Il
pourra alors utiliser ces pions pour ajouter ou
enlever des dés lors des actions futures de ses
compagnons ou des PNJ, à raison d’un pion
pour 1D10. Une fois l’ensemble des pions
utilisés l’augure ne pourra plus intervenir sur
le destin. 83
 En cas d’échec du second jet, le devin n’ob-
tiendra pas d’aide de la part des Parques
pour interagir avec le destin, mais rien ne
l’empêchera d’agir pour amener sa prophétie
à se réaliser.
5— Si la prophétie se réalise, alors l’augure gagne
deux points de Gloire et un point d’expé-
rience supplémentaire, dans le cas contraire
il perd un point de Gloire et la rumeur qu’il
s’agit d’un charlatan commence à se propager.
Par contre, si l’augure provoque volontaire-
ment l’échec de sa prophétie par ses actions,
alors il reçoit un point d’expérience et un
seul point de Gloire si et seulement si ses
compagnons ou le peuple ont conscience que
le pire a été évité grâce à ses avertissements.
Bien évidemment, cela ne fonctionne pas si
la prophétie était bénéfique et que l’augure
s’y est opposé.

QUELQUES SYMBOLES
Voici quelques symboles pouvant être tirés aléatoirement ou donnés sous forme de cartes.

No. Symbole Interprétation

1 Abeille travail, âme, vigilance, organisation
2 Abîme source de sagesse, inconscient, mère
3 Agneau pureté, mort initiatique, sacrifice
4 Aigle gouvernant, puissance, dominant, conquête, lumière, Jupiter
5 Alouette messagère, oiseau de bon augure, allégresse
6 Âne action inachevée, pauvreté, résignation, patience, irréflexion, Bacchus, Vulcain
7 Arc-en-ciel chemin de l’Olympe, un danger du ciel, un pont
8 Arme agressivité, conflit
9 Balance justice, équité, Némésis, Justitia
10 Bateau départ, traversée, passage
11 Bâton pouvoir, guide, défense, soutien, magie
12 Bélier fougue, source de vie, Cérès, Pluton, Mercure
13 Biche la féminité, la douceur, Diane
14 Blé le bonheur, la prospérité, Cérès
15 Bleu vigilance, louange, sanguin, vide, chasteté, loyauté
16 Boîte secret, interdit
17 Boiteux faiblesse, solitude, exclusion, souffrance, ombre, Vulcain
18 Bouc fécondité, lascivité, Vénus, Bacchus, Faunus
19 Casque Mars, Pluton
20 Cendre pénitence, destruction, régénérescence, deuil
21 Cerbère gardien, passé, présent, avenir, Pluton
22 Cercle développement, remise en question, soumission, domination
23 Cerf fatuité, longévité, richesse, Diane
24 Chêne puissance, force, immortalité, Jupiter
84 25 Chèvre nourricière, mère, protection, Trivia, Faunus
No. Symbole Interprétation
26 Chien gardien, fidélité, vigilance, Mars, Diane, Trivia
27 Chimère pouvoir divin, destruction, création, conservation
28 Coq victoire, vigilance, fécondité, soleil, Apollon
29 Coquillage fécondité, Vénus
30 Corbeau mauvais augure, mort, passeur, guide vers le renouveau, Apollon
31 Couteau sacrifice
32 Croisement combat, choix, prudence
33 Cyclope brutalité, cruauté, aveuglement, instinct
34 Cygne Fidélité, amour, Apollon
35 Danse extase, unité
36 Diadème pleine conscience, récompense, consécration, Junon
37 Dragon immortalité, bien et mal, gardien
38 Eau vie, destruction, origine, inconscient
39 Enclume innocence, endurance, Vulcain
40 Épée justice, combat, bravoure, devoir, Justitia
41 Figuier immortalité, connaissance, Bacchus
42 Flamme purification, destruction, force vitale, Vesta
43 Fouet sortir du sentier, châtiment, démesure, Némésis, Furies
44 Grenade mort, feu intérieur, Pluton
45 Grotte renaissance ou régression selon que l’on sort ou que l’on rentre
46 Hippocampe confiance, courage en mer, Neptune
47 Insecte êtres maléfiques, avidité, volupté
48 Ivoire (blanc) pureté, lumière, chasteté, vertu, linceul
49 Jaune lumière céleste, jalousie, inconstance, trahison, culpabilité
50 Jument psychopompe, cauchemar, spiritualité, Cérès
51 Lapin fécondité, lune, sexualité
52 Lion puissance, intelligence, sagesse, fainéantise, paresse, courage, garde
53 Lyre harmonie, Apollon
54 Mage homme, Trivia
55 Marteau Autorité, arbitrage, métallurgie, Vulcain
56 Mort renaissance, changement, Thanatos
57 Myrrhe souffrance, mort, Vénus, Adonis
58 Myrte amoureux, pouvoir, désir, Vénus, Diane
59 Nœud complication, difficulté, serpent, protection
60 Noir tristesse, douleur, vieillesse, Pluton, Trivia
61 Nudité vérité, infériorité, honte, Vénus
62 Œuf vie en puissance, devenir, totalité 85
63 Oie alarme, Priape, Némésis
 No. Symbole Interprétation
64 Olivier paix, sagesse, modération, Minerve
65 Or richesse, prospérité, longue vie, soleil
66 Orange adultère, hypocrisie, dissimulation, mariage indissoluble
67 Ours force, bravoure
68 Oméga fin
69 Palme temps, intégrité, justice, Nikè
70 Panthère pouvoir, autorité, courage, sagesse, Bacchus
71 Paon vanité, prospérité, renouveau, immortalité, Junon
72 Pavot sommeil, mort, oubli, extase, résurrection, Cérès
73 Perle féminité, amour, perfection, longévité
74 Phallus pouvoir créateur, virilité, protection, épée, Priape
75 Pin résurrection, immortalité, puissance vitale, Bacchus
76 Pont transformation
77 Pourpre chasteté, noblesse, richesse
78 Puits principe féminin, connaissance, mise en relation du ciel/terre/Enfers
79 Quenouille passage du temps, Parques
80 Rose soleil, amour, Vénus, Adonis
81 Rouge virilité, sang, meurtre, carnage, vaillance
82 Rubis bonheur, cœur, feu
83 Ruche cité, famille
84 Sablier temps, mort, Saturne
85 Sacrifice don de soi, renoncement, imploration, expiation
86 Sceptre commandement, pouvoir, royauté, Jupiter, Junon, Pluton
87 Serpent esprit, Esculape
88 Soleil œil protecteur, vie, Apollon, Sol, Hypérion
89 Taureau puissance divine, virilité, force, Bacchus, Neptune
90 Temple centre sacré, présence
91 Tombeau passage vers un au-delà
92 Tour prison, ascension, rapprochement de l’Olympe
93 Tourterelle fidélité, deuil, Cérès
94 Truie abondance, fécondité, intelligence, Cérès
95 Vautour vieillesse, longévité, ciel, connaissance de l’avenir, Mars
96 Vent messager des dieux, Aeolus
97 Vert adolescence, espérance, joie, honneur
98 Vêtement dignité, prestige, appartenance
99 Vierge pureté, innocence
86 100 Vin ivresse divine, révélation, fertilité, sang, Bacchus
V - Les arts occultes

87
 La magie est une chose rare et interdite, mais pas
inexistante dans le monde romain, car les croyances,
les malédictions et les miracles divins sont ancrés
dans l’esprit collectif.
Ces arts occultes sont des pratiques rares et mys-
térieuses qui diffèrent d’une contrée à une autre.
Chaque peuple, chaque religion possède sa propre
magie, qu’elle soit bénéfique ou maléfique, occulte
ou religieuse, mais toutes fonctionnent toujours du
fait de la crédulité des foules et de la superstition.
Si les miracles divins ne nécessitent qu’une dévotion
pleine et entière envers la divinité en question, il
n’en est pas de même pour la magie sous ses autres
formes. C’est pour cette raison que les maîtres des
arts occultes recherchent ce savoir interdit par la
loi romaine, soit auprès d’un sage ou au fond des
bibliothèques poussiéreuses avant de se tourner vers
une entité démoniaque ou divine.
Le savoir occulte peut ainsi être découvert sur dif-
férents supports écrits. De nombreux sorts et for-
mules magiques sont ainsi inscrits sur des papyrus
égyptiens ou des tablettes babyloniennes, rangés
quelque part dans la bibliothèque d’Alexandrie ou
celle de l’Artémision d’Éphèse, ou encore enfouis
au fond d’une tombe égyptienne. Des formules
d’envoûtement écrites sur des tablettes magiques en
plomb peuvent également être découvertes chez les
victimes de malédiction.
La magie et l’usage de la magie sont totalement
prohibés à Rome depuis 450 av. J.-C. et la Loi des
Douze Tables. Cette interdiction a même été ren-
forcée en 81 av. J.-C. par Lucius Cornelius Sulla dit
Sylla, avec la loi de « sicariis et ueneficiis » punissant
le commerce des poisons et les pratiques magiques.
Cependant, si la magie noire est totalement in-
terdite, car considérée comme mauvaise, la magie
blanche permettant de soigner les personnes est
tolérée dans une certaine mesure, mais mieux vaut
ne pas la pratiquer au vu et au su de tous.
La pratique de la magie sous toutes ses formes est
régie par certaines règles.
Il n’est possible d’utiliser la magie qu’à la condi-
tion d’être au moins Novice dans la compétence
nécessaire au sort, de connaître le sort en question
(sauf pour l’évocation) et d’avoir choisi une carrière
occulte ou religieuse.
Ainsi les miracles divins sont uniquement
accessibles aux carrières religieuses grâce à la
compétence Théologie.
La magie blanche ou bonne magie (Bonum
88 carmen) et la magie noire ou mauvaise ma-
gie (Malum carmen) sous toutes leurs formes
(envoûtement, évocation, incantation) sont
accessibles à toutes les carrières occultes grâce
à la compétence Occultisme. Cependant, pour
certains charmes, ce sont les compétences
Séduction (charme de personne) ou Dressage
(charme d’animaux) qui déterminent le nombre
de D10 à lancer, même si c’est le niveau de la
compétence Occultisme qui définit le seuil de
réussite.
Dans tous les cas, qu’il s’agisse de magie ou
de miracle, le jeteur de sort doit obtenir à son
jet d’Occultisme ou de Théologie un nombre
de réussites égal au niveau du sort. Chaque
réussite supplémentaire augmente la difficulté
de sauvegarde de la cible de 1, mais pour les sor-
tilèges où il n’y a pas de sauvegarde, les réussites
supplémentaires permettent d’augmenter d’un
cran la durée et/ou la portée.
Selon les carrières occultes choisies, le personnage
est limité à certaines formes de magie sans avoir
accès aux autres tant qu’il n’y sera pas initié. Les
différentes formes de magie sont les suivantes ;
• L’Envoûtement ou defixio s’effectue par un rite
d’envoûtement complexe d’un objet (tablette ma-
gique, plaque de plomb, amulette, poupée de cire,
etc.) sur lequel l’envoûteur inscrit la malédiction
ou le charme, qu’il aura auparavant appris. La
malédiction est souvent accompagnée du nom
d’un dieu infernal.
Les envoûtements permettent aussi bien de sus-
citer l’amour, de défaire un mariage, de gagner
ou de perdre au jeu que de provoquer la maladie
et la mort. Les envoûtements sont des rituels
généralement longs qui durent au moins une
heure et nécessitent divers composants (cheveux
de la victime, objets personnels, etc.).
La difficulté du jet d’Occultisme est «Difficile»
et nécessite un nombre de réussite égal au niveau
du sort.
Les envoûtements sont l’apanage des fascinateurs,
des ensorceleurs et des sorciers.
• L’Évocation permet à l’évocateur de faire appel à
une divinité ou un démon, auquel le personnage
peut être lié (à définir dans l’historique du per-
sonnage). Cette entité se met alors à son service
pour exécuter l’un des pouvoirs de sa sphère de
connaissance (pouvoir divin ou démoniaque).
L’évocation se déroule plutôt la nuit pour appeler
une entité infernale et le jour pour appeler une
divinité moins néfaste. L’Évocation n’est possible
qu’une seul fois par jour entre le lever du soleil
jusqu’à l’aube suivante.
 Le rituel dure généralement une heure et nécessite
un jet d’Occultisme «Héroïque» pour appeler
et contrôler l’entité. Ce jet peut être diminué à
«Très difficile» si l’évocateur accepte de se lier par
un pacte de sang avec l’entité. L’avantage est que
ces entités sont versées dans la magie et l’évoca-
teur n’a pas besoin de connaître le sort souhaité.
Pour réussir le sort, il doit réussir un second jet
d’Occultisme de difficulté «Normale» et obtenir
autant de réussite que le niveau du sort. Outre que
cela permet de jeter des sorts inconnus du mage,
ces derniers seront plus difficilement repoussés
par la victime. De plus, l’évocateur peut ensuite
ajouter ce sort à sa propre liste pour peu qu’il
sache utiliser une autre forme de magie.
Sorciers, invocateurs et kabbalistes utilisent l’évo-
cation pour faire le bien comme le mal, mais
mieux vaut pour eux de le faire à l’abri d’un cercle
de protection au cas où ils ne contrôleraient pas
ladite entité.
L’évocation divine peut être occasionnellement
utilisée par les prêtres lors des rituels religieux
pour lancer un pouvoir en faisant appel à leur
Voici un résumé des prérequis pour chaque type de magie :
Compétence
Type de magie Carrière requise
Envoûtement Fascinateur, Ensorceleur,
Sorcier
Évocation Kabbaliste, Invocateur,
Sorcier
Incantation Occultiste, Magus,
Archimage, Druide
Miracle divin toutes carrières religieuses
Évocation divine toutes carrières religieuses
divinité. De fait, ils n’ont aucun contrôle à faire
puisqu’ils sont au service de celle-ci, mais la dif-
ficulté du jet de Théologie reste «Héroïque», car
c’est le prêtre qui est au service du dieu et non
l’inverse, mais il n’a qu’un seul jet à faire.
• L’Incantation est la forme classique et habituelle
des sorts et des enchantements, tels que décrits
dans les sorts ci-après. Le magicien lance une
incantation qu’il connaît, à haute voix ou dans un
murmure, au moment opportun et non à l’abri de
son laboratoire. Il doit réussir un jet d’Occultisme
de difficulté «Très Difficile» et obtenir un nombre
de réussites égal au niveau du sort.
Les incantations sont le fait des occultistes, des
magus et des archimages, cependant bardes, vates
et druides les utilisent également mais ne peuvent
en aucun cas faire appel à autre chose qu’à des
sorts en lien avec la nature.
• Les Miracles divins sont l’apanage des carrières
religieuses. La liste est réduite et nécessite un jet
de Théologie de difficulté «Très difficile» avec un
nombre de réussite égal au niveau du miracle
souhaité.
Difficulté Réussite
requise
Occultisme Difficile Niveau du sort
Occultisme Héroïque / Niveau du sort
Normale
Occultisme Très difficile Niveau du sort
Théologie Très difficile Niveau du sort
Théologie Héroïque Niveau du sort
89
 En résumé :
• Pour réussir à jeter un sortilège, il faut lancer le nombre de dés correspondant à la compétence
nécessaire pour ce sort : Occultisme, Théologie, Séduction ou Dressage.
• Le jet se fait avec une difficulté variable selon la forme de magie utilisée.
• Il faut ensuite obtenir un nombre de réussites au moins égal au niveau du sort. Il sera donc parfois
obligatoire d’utiliser des points de Gloire pour espérer obtenir la réussite nécessaire.
• Chaque réussite supplémentaire obtenue par le mage permet d’augmenter d’un cran la difficulté de
sauvegarde de la victime pour échapper aux effets du sort. Ce jet de sauvegarde est toujours effectué
avec la compétence Résistance avec un seuil de difficulté « Difficile ». Le nombre de réussites
nécessaire doit être supérieur au total de réussite du mage.

Évocation
Nombre de Effet
réussites
Échec critique Une entité déterminée au hasard par le meneur arrive de façon impromptue et sans
aucun contrôle. Elle sème le désordre, attaque le sorcier ou agit selon ses propres
buts pouvant conduire à la destruction du quartier ou de la cité s’il s’agit d’une entité
démoniaque.
Échec Rien ne se passe, aucune possibilité de retenter l’évocation avant que la journée soit
écoulée.
1 réussite L’entité attendue arrive, mais n’est pas sous le contrôle de l’évocateur. Elle peut alors
attaquer l’évocateur s’il n’est pas dans un cercle de protection, ou fuir et semer le
désordre, voire simuler la soumission et contrôler l’évocateur pour ses propres buts.
2 réussites L’entité mineure attendue arrive et se met au service de l’évocateur, s’il s’agit d’une
entité supérieure agissez comme pour 1 réussite.
3 réussites ou + L’entité majeure attendue arrive et se met au service de l’évocateur.

Exemple : Un ensorceleur souhaite jeter un sort
de Mauvais Œil de niveau 3 par incantation à
Spartacus. L’ensorceleur a 3 en Spiritus et 3 en
Occultisme. Il lance donc 6D10 et doit au moins
avoir trois réussites à 7+ pour réussir son sort. Il
décide d’utiliser deux points de Gloire pour lancer au
total 8D10. Il fait 1, 3, 4, 7, 8, 9, 10, 10. Comme
le 1 annule une réussite, l’ensorceleur fait un total de
six réussites. Il ne lui en faut que trois pour que le sort
fonctionne, mais désormais Spartacus doit faire sept
réussites pour échapper aux effets du sort.
La magie prend des formes si différentes qu’il serait
bien difficile d’en faire une liste exhaustive. Ce qui
suit est donc une liste de sortilège pouvant être
complétée par vos propres créations pour les besoins
de vos parties sur la base des exemples proposés.
Chaque sortilège est classé dans Charme, Illusion,
90 Malédiction, Miracle ou Sorcellerie, mais ils peuvent
tous être lancés par toutes formes de magie citées
précédemment. Les sorts sont décrits ainsi :
• Un nom
• Le niveau du sort indiquant le nombre de réussites
nécessaires.
• La ou les compétences nécessaires pour lancer le
sort.
• La durée du sort peut être exprimée en round
(rd) de 15 secondes, en tour (tr) de 1 minute, en
heure (h), en jour (jr), en semaine (sem) ou être
permanente.
• La portée du sort correspondant à la distance entre
le lanceur et la cible : soi-même, contact, vue,
10 m, 100 m ou plus
• La sauvegarde avec le nombre de réussites mini-
mum de la cible avec une difficulté «Difficile»
et les effets modifiés du sort en cas de sauvegarde
réussie.
• Une description du sortilège.

CHARME
ENCHANTEMENT
Amour de Cupidon Niveau 3
• Compétence : Séduction/Occultisme
• Durée : 1 jr
• Portée : vue
• Sauvegarde (4) : annulé
Ce sort est capable de provoquer un sentiment
d’amour très fort chez une personne envers le mage
(Séduction) ou une autre personne (Occultisme).
Cet amour fou peut conduire à l’absence de som-
meil, à la perte d’appétit, à l’alcoolisme voire au
suicide, s’il n’est pas partagé.
Bacchanales Niveau 4
• Compétences : Séduction
• Durée : 15 min
• Portée : vue
• Sauvegarde (5) : annulé
Par la boisson, les chants et les danses, que pro-
voque ce sort de Bacchus, les personnes présentes
sont soumises à l’ivresse et à la folie. Elles cèdent
alors à leurs pulsions pour se livrer à des orgies.
Tous les quarts d’heure, les victimes peuvent
tenter de reprendre le contrôle d’elles-mêmes en
réussissant un nouveau jet de sauvegarde cumula-
tif à +1 pour tenter de quitter les lieux. Les effets
du charme se poursuivent même après la fin du
sort et la foule débauchée ne reprendra le contrôle
d’elle-même qu’avec un jet de sauvegarde réussi et
une sensation de gueule de bois.
Charme animal Niveau variable
• Compétence : Dressage
• Durée : 1h
• Portée : vue
• Sauvegarde (var+1) : annulé
Le magicien est capable de charmer un animal
afin qu’il soit à ses ordres et puisse presque le
comprendre. Celui-ci obéit aveuglément à son
nouveau maître et peut combattre pour lui. Au
niveau 1, le sort fonctionne pour tous les animaux
domestiques (chien, cheval, taureau), au niveau 2,
l’animal sauvage ne dépasse pas la taille d’un loup,
au niveau 3, il peut avoir la taille d’un ours ou
d’un lion, au niveau 4, il peut s’agir d’un élé-
phant. Il faut augmenter la difficulté d’un niveau
pour un animal agressif, en furie ou fou.
Charme d’Oubli Niveau var
• Compétence : Occultisme
• Durée : 1 jr
• Portée : contact
• Sauvegarde (var+1) : annulé
Ce pouvoir permet de provoquer l'oubli d'évène-
ments passés sur un laps de temps variable, mais
de façon définitive chez la cible. C'est le nombre
de réussites qui définit le niveau du pouvoir et
donc le laps de temps oublié. Le sorcier peut au
prix d'une réussite sélectionner un évènement
particulier à effacer dans la période qu'il peut
modifier.
• Une réussite, la cible oublie la dernière minute.
• Deux réussites, la cible oublie la dernière heure.
• Trois réussites, la cible oublie la dernière journée.
• Quatre réussites, la cible oublie la dernière
semaine.
• Cinq réussites, la cible oublie le dernier mois.
• Six réussites, la cible oublie la dernière année.
• Sept réussites ou plus, la cible devient totalement
amnésique, oubliant son passé mais conservant
ses aptitudes et ses compétences
Charme de Vénus Niveau 2
• Compétence : Séduction
• Durée : 1 h
• Portée : vue
• Sauvegarde réussie (3) : annulé
La victime tombe sous le charme du lanceur qui
peut faire tout ce qu’il souhaite, tant que le lan-
ceur ne blesse pas ou ne dégrade pas moralement
sa cible. Chaque dé de réussite supplémentaire
augmente la durée du sort de 30 minutes, mais
chaque réussite de sauvegarde de la victime la
diminue d’autant.
Enchantement de Trivia Niveau 4
• Compétence : Occultisme
• Durée : permanent
• Portée : contact
• Sauvegarde : n/a
Le magicien enchante une amulette représentant
un phallus lequel recèle cheveux, poils ou ro-
gnures d’ongle de la personne. Celle-ci protège
son détenteur des envoûtements et de la magie
noire tant qu’il est en possession de l’amulette,
laquelle lui accorde un nombre de dés de sauve-
garde supplémentaire égal au nombre de réussites
supplémentaires obtenues par le mage lors de l’en-
chantement, et accorde en plus d’une difficulté 91
«Normale» à la sauvegarde au lieu de «Difficile».
 Lame de Vulcain Niveau 2
• Compétence : Occultisme ILLUSION
• Durée : 5 rd
• Portée : contact Brume de Neptune Niveau 2
• Sauvegarde : n/a • Compétence : Occultisme
Le sorcier enchante la lame pour l’affûter comme • Durée : 15 tr
un rasoir, lui accordant un bonus aux dégâts de +2 • Portée : vue
pour la durée du sort. • Sauvegarde : n/a
Une brume dense apparaît doucement jusqu’à
Traits enchantés Niveau 3 s’étendre sur une zone de 100 m de diamètre
• Compétence : Occultisme rendant la visibilité nulle à plus d’un mètre.
• Durée : instantanée
• Portée : contact Illusion de silence Niveau 3
• Sauvegarde (4) : DG/2 • Compétence : Occultisme
Le mage enchante une flèche soit au nom d’Apol- • Durée : 10 tr
lon soit au nom de sa sœur Diane. Lorsque celle-ci • Portée : 5 m
sera tirée avec un arc et qu’elle touchera sa cible, • Sauvegarde (4) : annulé
celle-ci s’enflammera (Apollon) ou intoxiquera Un silence total s’installe dans une zone de 5 m
sa cible (Diane). En plus des dégâts occasionnés de diamètre centrée sur l’illusionniste. Cette zone
par la flèche, le feu d’Apollon provoque +2 dégâts de silence se déplace avec le lanceur, mais il peut
supplémentaires de feu, et le poison de Diane décider de la fixer en un lieu déterminé, ce choix
a une virulence de 4 (Très difficile (mortelle), se fait au lancement du sort.
provoquant une perte de 1PV/rd).
Illusion de terreur Niveau 2
Vitesse de Mercure Niveau 3 • Compétence : Occultisme
• Compétence : Occultisme • Durée : 10 tr
• Durée : 3 rd • Portée : vue
• Portée : contact • Sauvegarde (3) : difficulté +1
• Sauvegarde : n/a L’illusionniste insuffle la terreur dans le cœur
Grâce à ce sort, le lanceur octroie une rapidité d’une personne. Celle-ci fuit sous l’étreinte d’une
exceptionnelle à sa cible, lui permettant d’obtenir peur panique incontrôlée durant toute la durée
une action physique supplémentaire (2 attaques et du sort. En cas de réussite du jet de sauvegarde,
1 défense, 1 attaque et 2 défenses, ou 3 défenses) la victime garde le contrôle d’elle-même, mais la
et un bonus de 1D par réussite supplémentaire difficulté de ses actions est augmentée d’un cran
pour toute la durée du sort à répartir selon le bon sauf en cas de fuite.
vouloir du joueur.
Invisibilité de Pluton Niveau 4
Zizanie de Cupidon Niveau 2 • Compétence : Occultisme
• Compétence : Séduction • Durée : 15 tr
• Durée : 15 tr • Portée : soi-même
• Portée : vue • Sauvegarde : n/a
• Sauvegarde (3) : annulé Ce pouvoir rend invisible aux yeux des autres tant
Un baiser est lancé à la volée. Les personnes pré- que la bougie que l’occultiste tient en main brûle
sentes dans la zone et ratant leur jet de sauvegarde ou qu’il détient une main de gloire. Cette dernière
se jalousent les unes les autres, menant à la bagarre permet au sort de durer le double de temps. En
et à la zizanie. réalité, il n’est pas invisible, mais sa présence passe
totalement inaperçue à moins d’une maladresse
qui romprait l’illusion.

92
Masque de Bacchus Niveau 4 Paralysie de Méduse Niveau 3
• Compétence : Occultisme • Compétence : Occultisme
• Durée : 1 h • Durée : 1 tr
• Portée : soi-même/contact • Portée : vue
• Sauvegarde (5) : annulé • Sauvegarde (4) : annulé
Ce sortilège d’illusion permet de prendre ou Le jeteur de sort paralyse une personne vivante
de donner l’apparence et la personnalité d’une dont il capte le regard. Celle-ci ne peut rien faire
personne en particulier ou d’un quidam. Si la durant ce laps de temps si ce n’est regarder les
personne est consentante à cette métamorphose, yeux du mage. Le mage ne peut rien faire d’autre
aucun jet de sauvegarde n’est nécessaire. que de retenir le regard de sa cible.

93
 Songe de Morpheus Niveau 2 permet également au sorcier de contrôler sa forme
• Compétence : Occultisme animale ou de rompre le sort et reprendre son
• Durée : 5 tr apparence humaine quand il le souhaite.
• Portée : vue
• Sauvegarde réussie (3) : annulé Fertilité de Maia Niveau 3
Le regard, la voix et même le contact de l’illusion- • Compétence : Occultisme
niste permettent de faire tomber sa victime dans • Durée : instantanée
un état hypnotique proche du sommeil. Selon les • Portée : 10 m
paroles proférées par l’occultiste, ce sommeil peut • Sauvegarde (4) : annulé
être peuplé de rêves ou de cauchemars. Cette bénédiction rend immédiatement fécond
un terrain, une femme, un homme ou un animal.
Voile de Nyx Niveau 3 Le jet de sauvegarde n'est utilisable que lorsque
• Compétence : Occultisme l'on agit contre l'avis de la personne. Dans tous les
• Durée : 5 tr cas, la grossesse sera naturelle et arrivera toujours
• Portée : 10 m à son terme. Ainsi un champ donnera une récolte
• Sauvegarde (4) : n/a abondante, une femme ou une femelle animale
Le voile de la nuit tombe sur les yeux des per- enfantera à la prochaine relation charnelle, une
sonnes situées dans une zone de 10 m de diamètre, personne stérile redeviendra fertile
les rendant momentanément aveugles.
Bénédiction de Cérès Niveau 3
• Compétence : Occultisme
• Durée : permanente
MALÉDICTION / • Portée : vue

BÉNÉDICTION • Sauvegarde : n/a

Appel des Parques Niveau 6
• Compétence : Occultisme
• Durée : instantanée
• Portée : contact
• Sauvegarde (7) : annulé
Ce sort est une malédiction de mort et la cible
doit réussir son jet de sauvegarde ou mourir dans
l’heure, car tel en ont décidé les Parques en cou-
pant le fil de son destin.
Change forme Niveau 4
• Compétence : Occultisme
• Durée : 1 h
• Portée : soi-même
• Sauvegarde (5) : annulé
Le sorcier a la capacité de se transformer en son
animal totem (toujours le même et d’en acquérir
les caractéristiques tout en conservant son esprit
humain). Les druides sont réputés pour posséder
ce pouvoir. Il est également possible de lancer
cette malédiction sur une personne, en déposant
chez lui, sous son lit, une amulette enchantée avec
ce sort et contenant des poils de l’animal totem
choisi. La victime a le droit à un jet de sauvegarde
94 sous peine de se transformer lors des nuits de
pleine lune. Le jet de sauvegarde diminué à 4
La croissance végétale s’accélère au point qu’une
récolte pousse en quelques jours, ou qu’un taillis
devienne infranchissable divisant les déplace-
ments par quatre. S’il s’agit d’un roncier, on perd
1 PV par tour passé à l’intérieur ; si on tnte de
passer en force les mouvements sont alors divisés
par deux seulement, mais on perd 3 PV par tour.
Discorde Niveau 3
• Compétence : Occultisme
• Durée : 10 tr
• Portée : 5 m
• Sauvegarde (4) : annulé
Toutes les personnes dans la zone d’effet du sort se
retrouvent dans l’incapacité de s’entendre. Toutes
les interactions sociales autres que l’intimidation
subissent un malus en dé équivalent au nombre
de réussites du lanceur. Un échec critique sur le jet
de sauvegarde déclenche automatiquement une
bagarre pouvant rapidement s’envenimer.
Impuissance de Vénus Niveau 1
• Compétence : Occultisme
• Durée : 1 jr
• Portée : contact
• Sauvegarde (2) : annulé
Ce sort permet de supprimer la libido de la
victime pour une durée déterminée, la rendant
 incapable de satisfaire son partenaire et divisant
ses dés de séduction par deux.
Malédiction de Cérès Niveau 2
• Compétence : Occultisme
• Durée : instantanée
• Portée : vue
• Sauvegarde : n/a
Ce sort provoque le dépérissement des moissons
et des plantes dans une zone ciblée de 1 hectare
par réussite obtenue.
Malédiction du sang Niveau 4
• Compétence : Occultisme
• Durée : 4 rd
• Portée : 5 m
• Sauvegarde (5) : DG/2
La victime devient hémophile et la moindre bles-
sure ou écorchure la conduit à se vider de son
sang au rythme de 1 PV par round et par blessure
tant que dure le sort. Seuls des soins efficaces et
immédiats permettent d’éviter une issue fatale.
Malédiction de Vesta Niveau 3
• Compétence : Occultisme
• Durée : permanente
• Portée : vue
• Sauvegarde : n/a
Cette malédiction permet d'éteindre n'importe
quel foyer domestique ou les feux sacrés des
temples à portée de vue. Cela fonctionne éga-
lement pour éteindre les incendies, dans ce cas
chaque réussite supplémentaire réduit les dégâts
de l'incendie de 4.
Mauvais Œil Niveau variable
• Compétence : Occultisme
• Durée : 1 semaine
• Portée : vue
• Sauvegarde (var+1) : annulé
Pour les peuples antiques, le pouvoir de fascination
est une réalité et non une superstition. C’est un
pouvoir que l’on possède et qui ne s’apprend pas.
Le fascinateur choisit sa victime et lance son regard
maléfique pour lui nuire. Le jeteur de sort doit croi-
ser le regard de sa victime et définir la malédiction
ou le malheur qu’il lui impose, ce qui détermine
le niveau de difficulté. Les effets durent pendant
toute la durée du sort et si mort il y a, elle n’aura
lieu qu’à l’issue du temps écoulé. Le nombre de
réussite supplémentaire peut également être alloué
pour augmenter la durée de la malédiction.
• Niveau 1 : provoque la jalousie, la perte d’un
objet, fait tourner le lait, les chiens aboient au
passage de la victime…
• Niveau 2 : provoque l’envie conduisant à l’hos-
tilité, la peur, l’oubli d’une promesse, diminue
les aptitudes de la victime (-1D)…
• Niveau 3 : assèche les puits, provoque la destruc-
tion d’une récolte, un accident non mortel…
• Niveau 4 : provoque la mort d’un troupeau ou
l’avortement d’une femme enceinte…
• Niveau 5 : la victime tombe gravement malade…
• Niveau 6 : provoque la mort subite d’un nour-
risson, d’un vieillard, d’un malade, ou un
accident mortel dans l’entourage proche de la
victime…
• Niveau 7 : provoque la mort d’une personne en
pleine forme ou de la victime elle-même.
Possession de l’esprit Niveau 5
• Compétence : Occultisme
• Durée : 1 tr
• Portée : vue
• Sauvegarde (6) : annulé
La victime est possédée par l’esprit du sorcier qui
la contrôle désormais et peut la pousser à com-
mettre des actes qu’elle serait incapable de faire.
Cependant, chaque acte en contradiction avec sa
nature profonde permet à la victime d’effectuer
un nouveau jet de Résistance afin de se défaire de
l’emprise. La victime reste le témoin impuissant
de ses actes et se souviendra de tout. Attention
tout de même, car l’esprit du sorcier, qui utilise
ce pouvoir, quitte momentanément son propre
corps, le laissant à la merci de ses ennemis. Le
sorcier peut utiliser les réussites supplémentaires
pour augmenter la durée de la possession.
Regard de la Gorgone Niveau 7
• Compétence : Occultisme
• Durée : permanente
• Portée : 5 m
• Sauvegarde (8) : annulé
Une amulette représentant la tête de Méduse
est nécessaire pour ce pouvoir, car c’est par son
intermédiaire que la malédiction fonctionne.
Lorsque le mage active le sort, la victime doit
voir l’amulette pour être pétrifiée. La personne
transmutée en pierre reste vivante. Une sauve-
garde réussie permet à la cible de ne pas subir
les effets de la malédiction pour cette tentative.
Il en est de même si elle regarde l’amulette de 95
façon indirecte par l’intermédiaire d’un miroir.
96
 • Trois réussites, il respire sous l’eau ou calme les
MIRACLE DIVIN flots.
• Quatre réussites, il contrôle les courants marins
Autel des Mânes Niveau 3 et le cours des fleuves.
• Compétence : Occultisme • Cinq réussites, il ouvre la Mer Rouge.
• Durée : 1 jr
• Portée : 10 m Divine Météorologie Niveau 2
• Sauvegarde : n/a • Compétence : Théologie
Avec toute sa conviction religieuse et son respect • Durée : 1 h
envers ses ancêtres, le prêtre installe un autel des • Portée : vue
Mânes dans son logis avec quelques figurines les • Sauvegarde : n/a
représentant. Ces derniers avec l’aide des Lares Ce miracle permet aussi bien de prédire le temps
de l’endroit l’avertiront et le protégeront de tout du lendemain que de faire tomber la pluie sur un
danger. champ desséché ou briller le soleil après un orage.
Bref, le prêtre est à même de modifier la météo
Colère divine Niveau 7 selon les désirs de Jupiter.
• Compétence : Théologie
• Durée : instantanée Lève-toi et marche ! Niveau 9
• Portée : vue • Compétence : Théologie
• Sauvegarde (8) : DG/2 • Durée : instantanée
La colère d’un dieu en particulier s’exprime sur • Portée : contact
la cité ciblée selon ses attributs, provoquant des- • Sauvegarde : n/a
tructions et morts sur son passage (perte de 2D10 Le prêtre peut ressusciter à 1 PV une personne
PV). Ainsi Apollon provoque des épidémies, morte depuis sept jours au plus, plus un jour par
Neptune des raz de marée ou des séismes, Vulcain réussite supplémentaire.
des éruptions, Jupiter la foudre… Seuls ceux qui
trouvent refuge dans les temples survivent aux Multiplication des pains Niveau 1
maux divins. Même le dieu des chrétiens a exercé • Compétence : Théologie
plusieurs fois sa colère divine avec les dix plaies • Durée : instantanée
d’Égypte, la destruction de Jéricho, de Sodome et • Portée : contact
de Gomorrhe, ou le passage de l’ange extermina- • Sauvegarde : n/a
teur… Le jet de sauvegarde est individuel et est Pour chaque réussite, ce miracle permet de mul-
donc à faire pour chaque habitant de la cité. Cela tiplier par deux la nourriture et la boisson afin de
détermine finalement le nombre de survivants. nourrir le peuple.

Contrôle des eaux Niveau 1 Prophétie d’Apollon Niveau 1

• Compétence : Théologie • Compétence : Divination
• Durée : 1 h • Durée : spéciale
• Portée : vue • Portée : soi-même
• Sauvegarde : n/a • Sauvegarde : n/a
Le prêtre est capable de contrôler les eaux et les Le prophète entend la voix d’Apollon (ou un
mers selon le nombre de réussites. autre dieu) lui annoncer les évènements à venir,
• Une réussite, il trouve de l’eau même dans le et l’aider sur les options à prendre lors de déci-
désert. sions délicates. L’aide reste sibylline et ambiguë.
• Deux réussites, il marche sur l’eau. La personne obtient un symbole, un indice ou
un augure en lien direct avec la question ou le
scénario par réussite obtenue.

97
 Puissance divine Niveau 2 Dissipation de Trivia Niveau variable
• Compétence : Théologie • Compétence : Occultisme
• Durée : 4 rd • Durée : instantanée
• Portée : soi-même • Portée : contact
• Sauvegarde : n/a • Sauvegarde : n/a
Le prêtre peut rajouter son Spiritus à son Corpus Ce sort permet de dissiper la magie d’un autre
pour exécuter des actions physiques y compris sortilège. Cependant pour réussir la dissipation,
combattre avec la force du désespoir. il faut obtenir le double de réussites que le niveau
du sort à dissiper.
Tour de Babel Niveau 5
• Compétence : Théologie Force d’Hercule Niveau 3
• Durée : 1 h • Compétence : Occultisme
• Portée : 100 m • Durée : 6 rd
• Sauvegarde : n/a • Portée : contact
Les langues deviennent confuses, tel un charabia • Sauvegarde : n/a
incompréhensible. Toute conversation devient Par vos incantations, vous accordez 2 points
impossible et les gens finissent par se séparer dans de Corpus supplémentaires provisoires à une
l’état d’esprit qui était le leur avant cette incom- personne.
préhension. Au sein d’une armée, les ordres in-
compris conduisent inévitablement à la déroute. Golem protecteur Niveau 5
• Compétence : Occultisme
• Durée : permanent
• Portée : contact
SORCELLERIE • Sauvegarde : n/a
Ce pouvoir est réservé au kabbaliste et permet de
Cercle de protection Niveau 1 donner vie à une statue d’argile qu’il faut avoir
• Compétence : Occultisme créée au préalable. Le golem est capable de se
• Durée : 1 jr mouvoir et d’exécuter des ordres simples voire de
• Portée : 1 m retenir quelques phrases. Il est généralement lié
• Sauvegarde : n/a à un lieu qu’il défendra en même temps que son
Vous activez votre cercle ésotérique fait de sel, créateur.
de farine, d’os ou gravé à même la pierre. Dès
lors que vous êtes à l’intérieur de ce cercle, vous Invocation des morts Niveau 3
bénéficiez pour la journée d’autant de dés en plus • Compétence : Occultisme
que de réussites supplémentaires, à répartir aussi • Durée : 5 tr
bien en Occultisme qu’en Résistance, afin d’être • Portée : vue
protégé des malédictions extérieures ou des entités • Sauvegarde (4) : annulé
évoquées. Ce sort permet d’invoquer l’esprit d’un mort à
l’endroit où il repose afin de pouvoir l’interroger
ou obtenir sa protection.

98
Invocation nécromantique Niveau 5 • Cinq réussites supplémentaires et plus : un
• Compétence : Occultisme ­démon infernal mineur.
• Durée : 3 tr Ceux-ci restent présents jusqu’à leur destruc-
• Portée : vue tion ou leur renvoi par le personnage qui en a le
• Sauvegarde : n/a contrôle.
Dans un endroit propice à cela (cimetière, cata-
combe, champ de bataille, croisée des chemins, Purge d’Esculape Niveau 3
etc.), le sorcier relève les morts. Le nombre de • Compétence : Occultisme
réussites supplémentaires obtenues définit la • Durée : instantanée
puissance ou le nombre de créatures mortes-vi- • Portée : contact
vantes invoquées. L’utilisation d’un cercle de • Sauvegarde : n/a
protection est préférable pour les garder sous Le jeteur de sort est capable d’arrêter instantané-
contrôle puisque c’est un jet d’opposition entre ment les effets d’un poison et de purger l’orga-
les Résistances du sorcier et de la créature qui nisme de celui-ci.
détermine qui est le maître. En termes de jeu,
selon les réussites supplémentaires, il apparaît ce Toucher d’Esculape Niveau 3
qui suit, mais n’hésitez pas à rester cohérent avec • Compétence : Occultisme
l’endroit (momie uniquement en Égypte, etc.) : • Durée : instantanée
• Aucune réussite supplémentaire : un génie • Portée : contact
familier. • Sauvegarde : n/a
• Une réussite supplémentaire : un lémure. D’un simple toucher, le sorcier est capable de
• Deux réussites supplémentaires : une hécatée. soigner et de réduire les fractures, redonnant ainsi
• Trois réussites supplémentaires : une goule. 5 PV à un blessé. Il est possible d’augmenter de 1
• Quatre réussites supplémentaires : une momie. PV par réussite supplémentaire.

99
100
VI - L'empire de rome

101
 CHRONOLOGIE HISTORIQUE
DE ROME
Afin de bien saisir les enjeux de Rome selon la
période où vous souhaitez jouer, il est nécessaire de
brosser une chronologie suffisamment détaillée pour
comprendre comment la République et l­ ’Empire en
sont arrivés là.
La période de prédilection pour jouer à
­IMPERATOR débute à la fin de la République vers
Chronologie de l’Empire romain
Vers -1260 : Installation d’Énée dans le Latium après
la fuite de Troie.
Conflit avec les Rutules et leurs alliés
sabins.
La Royauté de -753 à -509
-753 : Fondation officielle de Rome et règne
de Romulus.
Enlèvement des Sabines
-715 : Début du règne alterné des rois sabins
(Numa Pompilius, Ancus Marcius) et
latins (Tullus Hostilius)
-616 : Début du règne des rois étrusques
(Tarquin l’Ancien, Servius Tullius et
Tarquin le Superbe).
-510 : Tarquin le Superbe est banni de Rome
avec sa famille.
Fondation de la République romaine par
Junius Brutus.
La République Romaine
de -509 à -27
-494 : Rome devient la cité dominante après la
guerre contre les cités de la ligue latine.
-390 : Sac de Rome par les Gaulois de Brennos.
-343 à -290 : À l’issue des trois guerres samnites,
Rome conquiert les territoires d’Étrurie.
-264 : Apparition de la gladiature à Rome.
-264 à -146 : Trois guerres puniques font rage entre
102 Rome et Carthage.
Rome conquiert la Sicile en -241.
90 av. J.-C. pour se terminer lorsque l’Empire est à
son apogée durant les règnes de Trajan et d’Hadrien,
vers l’an 138.
Il est tout à fait possible de pousser plus loin l’ex-
périence de jeu jusqu’au déclin de l’Empire romain,
mais on s’éloigne alors de la période antique qui me
semble être la plus exotique et intéressante à jouer.
Hannibal franchit les Alpes avec ses
éléphants et menace Rome en -217.
Carthage est rasée en -146 et Rome
domine la Méditerranée.
-133 : Prise de Numantia (Numance) en
Hispanie par le général Scipion.
Début de la période de Jeu
-91 à 81 : Guerre civile après l’assassinat du tribun
plébéien Livius Drusus.
Victoire de Sylla et de l’aristocratie sur
la plèbe.
-80 : Rome adopte le culte d’Isis.
-73 à -70 : Révolte des esclaves sous l’égide de
Spartacus, écrasée par Crassus.
-63 : Cicéron, alors consul, écrase la conju-
ration de Catilina visant à renverser le
Sénat.
-60 : Début du triumvirat : César, Pompée
et Crassus.
-58 à -52 : Campagne de la Guerre des Gaules me-
née par Jules César.
-52 : Début du consulat de Pompée.
-49 à -45 : Guerre civile entre César et Pompée.
César franchit le Rubicon avec ses ar-
mées et établit la dictature à Rome.
-44 : Assassinat de César, par les sénateurs
dont Marcus Junius Brutus, lors des Ides
de Mars.
-31 : Bataille navale d’Actium entre Octave et
Marc-Antoine.
Cléopâtre se suicide et Octave annexe
l’Égypte à Rome.
-29 : Le temple de Janus à Rome est fermé.

L’Empire Romain
de -27 à 476
-27 : Octave devient empereur sous le nom
d’Auguste. Début de la campagne d’His-
panie (Espagne) occidentale.
-20 : Pacte entre Rome et les Parthes d’Asie
antérieure (Moyen-Orient).
-12 : Auguste est élu grand pontife, obtenant
ainsi les pouvoirs civils et religieux.
0 : Naissance de Jésus et par la suite du
christianisme.
14 à 37 : Règne de l’empereur Tibère.
15 : L’élection des magistrats passe du peuple
à l’empereur et au Sénat.
19 : Le sud de la Germanie devient un pro-
tectorat romain.
37 à 41 : Règne de l’empereur Caligula.
41 à 54 : Règne de l’empereur Claude.
Annexion de la Britannie ; expulsion des
Juifs de Rome ; début du christianisme
à Rome.
54 à 68 : Règne de l’empereur Néron.
Incendie de Rome par Néron lequel
accuse et persécute les chrétiens.
68 à 69 : Succession de quatre usurpateurs sur
le trône : Galba, Othon, Vitellius et
Vespasien.
69 à 79 : Règne de l’empereur Vespasien.
79 à 81 : Règne de l’empereur Titus.
Éruption du Vésuve provoquant la
destruction de Pompeii (Pompéi) et
d’Herculanum (Ercolano).
Achèvement du Colisée à Rome.
81 à 96 : Règne de l’empereur Domitien.
Conquête de la Britannie et de la
Germanie.
Les savants et les philosophes sont consi-
dérés comme ennemis de l’État.
Saint Clément devient premier évêque
de Rome.
96 à 98 : Règne de l’empereur Nerva.
98 à 117 : Règne de l’empereur Trajan qui embellit
Rome.
Conquête de la Dacie.
117 à 138 : Règne de l’empereur Hadrien.
Distribution des terres de l’empire aux
paysans ; Hadrien voyage sept ans dans
l’Empire et promulgue la construction
du mur d’Hadrien en Britannie, ainsi
que le droit des esclaves à être jugés.
FIN DE LA PÉRIODE DE JEU
138 à 161 : Règne de l’empereur Antonin le Pieu.
161 à 180 : Règne de l’empereur Marc Aurèle.
167 : La peste, ramenée par l’armée du coem-
pereur Lucius Verus (161 à 169), ravage
Rome.
180 à 192 : Règne de l’empereur Commode.
193 à 211 : Règne de l’empereur Septime Sévère.
211 à 217 : Règne de l’empereur Caracalla.
Construction des thermes de Caracalla
à Rome ; la citoyenneté romaine est
accordée à tous les hommes libres de
l’Empire.
235 à 268 : Le règne des trente tyrans, dont Gallien
et Valérien.
270 à 275 : Règne de l’empereur Aurélien.
Le culte de Sol Invictus devient officiel à
Rome ; construction d’un nouveau mur
d’enceinte à Rome.
276 à 283 : Règne des empereurs illyriens.
284 à 305 : Début de la tétrarchie sous le règne de
l’empereur Dioclétien.
306 à 312 : Maxence est porté sur le trône par la
garde prétorienne et le peuple.
312 à 337 : Constantin Ier, nommé empereur par les
légions de Britannie en 306, gagne la
bataille contre Maxence.
Constantin fonde Constantinople qui
devient la seconde capitale de l’empire.
337 à 361 : Règne de l’empereur Constance II.
367 à 383 : Règne de l’empereur Gratien.
Début des invasions barbares ; défaite de
Rome face aux Goths en 378 ; déplace-
ment de la cour impériale à Milan.
380 : L’empereur Théodose Ier autorise officiel-
lement le christianisme à Rome.
395 : Mort de l’empereur Théodose.
L’Empire Romain se scinde en deux :
l’Empire romain d’Occident avec Rome
d’un côté, et l’Empire romain d’Orient
avec Byzance, désormais nommée
Constantinople, de l’autre.
103
 LA ROYAUTÉ
ROMAINE
Après tout un périple pour fuir Troie, Énée, le fils
d’Aphrodite, se fixe enfin dans le Latium sur la
colline du Palatin. Rapidement, il est confronté
au roi des Rutules et à ses alliés : les Sabins. Ces
colons troyens sont donc les premiers ascendants
des Romains, et Virgile avec son poème « l’Énéide »
permettra à Jules César de faire remonter sa lignée
jusqu’à la déesse Vénus (Aphrodite).
Cependant, la fondation légendaire de Rome par
Romulus se situe aux alentours de 753 av. J.-C.
Le conflit avec les peuples autochtones perdure, et
l’enlèvement des Sabines par les Romains pour avoir
des compagnes ne fait qu’accentuer l’opposition
entre les deux peuples.
Il faut attendre le roi sabin, Numa Pompilius, pour
qu’il fonde une monarchie romaine alternée entre
Latins et Sabins, et qu’ainsi les deux peuples n’en
fassent plus qu’un par le jeu des mariages.
Malgré une population plus nombreuse, les
Étrusques ne parviennent pas à juguler la puissance
croissante de leurs belliqueux voisins romains. Alors
que Rome agrandit son territoire en Étrurie, les
Romains ont l’intelligence de choisir une dynastie
royale étrusque avec Tarquin l’Ancien pour diriger
l’ensemble de leur territoire. Ce choix leur permet
ainsi d’éviter une rébellion étrusque, mais aussi d’as-
similer leur peuple, leur armée, leurs connaissances
et pour ainsi dire leurs forces.
Mais il n’est pas dans les habitudes romaines d’ac-
cepter l’autorité d’un monarque tyrannique faisant
fi du pouvoir du Sénat. Les patriciens romains
profitent donc de l’affaiblissement de l’Étrurie, en
509 av. J.-C., pour fonder la République romaine
et bannir le roi, Tarquin le Superbe. L’élément dé-
clencheur de cette fronde est le viol de Lucrèce, la
femme de Tarquin Collatin, par Sextus Tarquin, le
fils du roi.
104
LA RÉPUBLIQUE
ROMAINE
Les fondateurs de la république sénatoriale romaine
se trouvent donc être Junius Brutus, le neveu du roi
déchu Tarquin Collatin, et son beau-père Luvretius
Tricipitinus ainsi que Valerius Publicola.
Dès lors et afin que le pouvoir ne soit pas détenu
dans les mains d’un seul homme, le Sénat élit deux
préteurs ou consuls pour un an. Tous deux ont les
mêmes pouvoirs que le roi, mais chacun a un droit
de veto sur les actes et les promulgations de l’autre.
Les premières années de la jeune république ne
se déroulent pas sans mal. Les Tarquins déchus
soulèvent les cités étrusques contre Rome, obligeant
Junius Brutus à exécuter ses fils, ralliés à son oncle.
Au fil des batailles et des victoires contre la Ligue la-
tine, Rome s’affirme et devient la cité prédominante
de la péninsule italique. Une alliance est finalement
signée avec les Latins en 493 av. J.-C. puis avec les
Herniques en 486 av. J.-C.
Depuis des années, les plébéiens subissent le pou-
voir oligarchique des patriciens et se retrouvent très
endettés. Cela passe d’autant plus mal qu’en cas
d’impayé, leurs créanciers, qui sont pour la plupart
des patriciens, ont le droit de les enchaîner, de les
vendre comme esclaves ou de les mettre à mort. Face
à la convocation consulaire pour rejoindre l’armée
et défendre la patrie, la plèbe fait sécession jusqu’à
obtenir la création d’un tribunat de la plèbe, interdit
aux patriciens et chargé de défendre ses propres
intérêts (Lex Sacrata) en s’opposant si nécessaire aux
autres lois proposées au Sénat.
Ainsi en 462 av. J.-C., le tribun plébéien demande la
mise par écrit des lois (Lex Terentilia) afin de mettre
fin aux jugements arbitraires. Peu à peu, à force de
pression et profitant des menaces extérieures, la plèbe
obtient le droit de mariage mixte entre plébéien et pa-
tricien, puis d’accéder aux responsabilités politiques
de l’époque en tant que questeur, tribun, sénateur ou
consul. C’est ainsi que naît une nouvelle aristocratie
plébéienne, laquelle se fond progressivement avec
l’ancienne aristocratie patricienne.
Dans le même temps, les visées expansionnistes ro-
maines conduisent à des tensions avec leurs voisins,
en particulier avec les Véies, lesquels contrôlent le
commerce du sel dans la région par le biais de la ville de
Fidenae (Fidènes) située sur un gué du Tibre en amont
de Rome. Rome s’empare alors de la ville qui devient
définitivement une colonie romaine en 425 av. J.-C.
Les tensions entre les deux cités perdurent jusqu’aux
incursions gauloises, et cette campagne militaire
modifie définitivement le visage de l’armée romaine.
Pour la première fois, les soldats-paysans ne peuvent
pas rentrer chez eux pour s’occuper des moissons. Ils
reçoivent alors une solde en compensation, provenant
d’un impôt payé par les autres citoyens non mobilisés.
Le 18 juillet 390 av. J.-C., une horde gauloise dirigée
par Brennos met en fuite l’armée romaine et saccage
la cité durant sept mois. Seul le Capitole résiste et
est épargné. Rome paye finalement une énorme ran-
çon (1000 livres d’or soit 327,45 kg) pour le départ
de Brennos à qui l’on doit la formule « Vae Victis »
(« Malheur aux vaincus ! »). Brennos ne rapportera ce-
pendant jamais cet or en Gaule, car son armée, frappée
par la peste à son retour, doit combattre Marcus Furius
Camillus, lequel, bien qu’exilé quelques années plus
tôt, lave ainsi ­l’honneur de Rome.
Les guerres samnites
Le traumatisme du sac de Rome conduit la République
à mener une politique expansionniste de défense,
agrandissant ainsi son territoire jusqu’en Campanie
et à entrer en guerre contre les Samnites en 343 av.
J.-C. Deux ans plus tard, la victoire est à peine acquise
que les cités de la Ligue latine se soulèvent déjà pour
obtenir leur indépendance et menacent Rome, car le
Sénat refuse de leur accorder les mêmes droits qu’aux
Romains. Rome s’allie alors aux Samnites pour défaire
l’armée latine en 340 av. J.-C. La Ligue est alors dis-
soute et ses terres sont définitivement incorporées au
giron de Rome soit en municipes soit en colonies.
La deuxième guerre samnite débute avec la fondation
de la cité de Fregellanum (Frégelles) sur la frontière
et suite aux divisions internes de Neapolis (Naples),
où l’aristocratie penche pour Rome à la différence de
la plèbe. La guerre dure ainsi plus de quarante ans.
Neapolis tombe finalement aux mains des Romains
en 326 av. J.-C. alors que les Samnites s’installent à
Pompeii (Pompéi). La campagne militaire romaine se
termine en 316 av. J.-C. sur un échec après la capture
de deux légions par le général samnite Caius Pontius,
et la cession de la colonie romaine de Fregellanum.
Parallèlement, Capua (Capoue) est annexée par Rome.
L’accalmie du conflit permet à la République romaine
de renforcer ses positions avant de contre-attaquer
en 314 av. J.-C. et ainsi reprendre Fregellanum. Les
Romains se retrouvent alors face à une coalition
de Samnites, d’Étrusques, d’Ombriens, de Marses,
d’Herniques, de Péligniens et de Salentins. Mais
c’est dans l’adversité que Rome trouve sa force. En
313 av. J.-C., elle défait l’armée étrusque et, sept ans
plus tard, c’est au tour du territoire des Hermiques
d’être annexé, suivi de celui des Abruzzes. En
312 av. J.-C. débute alors la construction de la voie
Appienne, reliant Rome à Capua.
La deuxième guerre samnite prend fin en 305 av.
J.-C., mais l’année suivante, c’est au tour des autres
peuples rebelles d’être écrasés. Afin de consolider leurs
territoires, les Romains construisent dès lors des routes
leur permettant de rallier rapidement les colonies nou-
vellement fondées et les cités importantes. Les voies
romaines prennent désormais toute leur importance.
La troisième guerre samnite débute en 298 av. J.-C.
Les Samnites et leurs alliés étrusques, gaulois et om-
briens font une percée au nord de l’Italie. Les Romains
remportent la bataille d’Aquilonia en 293 av. J.-C. et la
victoire finale leur est acquise trois ans plus tard.
Rome maîtrise désormais le centre de l’Italie et
s’étend jusqu’aux frontières des possessions grecques
du sud de la péninsule, lesquelles contrôlent le
commerce maritime.
La colonie grecque de Tarente promulgue alors un
traité commercial dès 303 av. J.-C. pour interdire la cir-
culation des navires romains à l’est de Crotone. Dans le
même temps, Rome renforce ses alliances avec les cités
du sud, dont celle de Thurium (Thourioi), la cité rivale
de Tarente, avec la Lucanie et installe une garnison à
Capua. La menace est telle que le parti républicain de
Tarente fait appel au soutien du roi d’Épire, Pyrrhus Ier.
En 280 av. J.-C., celui-ci débarque en Italie avec 25 000
hommes et 20 éléphants de guerre. L’armée romaine est
vaincue à la bataille d’Héraclée (Heraclea Lucania) et
Pyrrhus rallie à lui les peuples indépendants de Lucanie,
du Bruttium et les Samnites. Marchant sur Rome, il
espère faire de même avec les autres peuples, mais son
espoir est vain, ce qui l’oblige à faire demi-tour devant
les remparts de Rome, puisque les conditions de paix
qu’il propose sont repoussées par le Sénat.
L’année suivante, Pyrrhus obtient une seconde victoire
à la bataille d’Ausculum, laquelle deviendra proverbiale
tant il a subi de pertes. Le roi d’Épire décide donc de
rejoindre la Sicile pour chasser les Carthaginois, à la
demande des cités de l’île. Rome aide alors Carthage et
malgré son avancée foudroyante sur l’île, Pyrrhus doit
rejoindre d’urgence l’Italie méridionale. En 275 av.
J.-C., le consul Manius Curius Dentatus défait enfin
Pyrrhus à la bataille de Beneventum (Bénévent). Le roi
grec quitte finalement l’Italie en laissant une garnison
à Tarente, laquelle sera prise après trois ans de siège. En
264 av. J.-C., les dernières cités étrusques sont enfin 105
rattachées à la République romaine.
 Cette campagne militaire a définitivement formé
les légions romaines, lesquelles fortifient systémati-
quement leurs campements, manœuvrent avec plus
de souplesse, et ont appris à combattre les éléphants
de guerre.
Il s’ensuit une période de prospérité permettant de
stabiliser la situation, tant aux niveaux politique
et économique que des infrastructures. Le Sénat
devient définitivement le seul maître de Rome.
Cependant, la succession des campagnes militaires
a conduit les paysans-soldats à mettre leurs terres
en friche, aggravant ainsi leurs dettes financières.
L’aristocratie leur rachète ces terres à bas prix et les
exploite ensuite avec des esclaves bon marché, ce qui
conduit les plébéiens à un exode rural les amenant
à grossir les rangs des assemblées populaires de
Rome. De fait, la cité s’agrandit et atteint alors près
de 298 000 citoyens et au moins deux fois plus
d’esclaves.
Les besoins en eau et en nourriture s’accroissent. De
nouvelles techniques agricoles d’origine grecques
et carthaginoises sont alors mises en œuvre et les
premiers aqueducs sont construits, comme celui de
l’Appia (en 312 av. J.-C.) et celui de l’Anio (en 272
av. J.-C.). Rapidement, Rome devient autosuffisante
et exporte ses surplus agricoles.
Les guerres puniques
et macédoniennes
Ancienne colonie phénicienne, Carthage a déve-
loppé des comptoirs commerciaux et des colonies
sur l’ensemble du pourtour méditerranéen, no-
tamment en Sicile. Après la prise de Messine par
Carthage, Rome se méfie des ambitions de la Sicile,
son alliée d’hier. Le Sénat, bien qu’opposé aux hos-
tilités, y est poussé par la population et les riches
propriétaires de Campanie qui veulent contrôler le
détroit. C’est ainsi que débute la première guerre
punique contre Carthage, en 264 av. J.-C., pour la
domination de la Méditerranée.
Claudius Caudex surprend alors la garnison car-
thaginoise de Messine, déclenchant ainsi la guerre.
Carthage rassemble alors ses troupes à Acragas
(Agrigente), mais les Romains prennent finalement
la ville et celle de Segesta (Ségeste) après sept mois de
siège. La guerre dure ainsi pendant vingt ans avec ses
victoires, ses trahisons et ses revers de fortune pour
chaque camp.
106
La Sicile passe dans le giron romain, mais Carthage
continue une guérilla terrestre et marine, d’autant
que leurs forteresses sont inexpugnables et qu’ils
ont plusieurs siècles d’expérience de navigation. La
flotte romaine est ainsi détruite près de Carthage,
avant d’être reconstruite avec l’argent des proprié-
taires de Campanie. Finalement, Rome gagne la
guerre en 241 av. J.-C., après la victoire navale du
proconsul Lutatius Catulus devant les îles Égades.
Carthage abandonne alors la Sicile, la Sardaigne et
la Corse au profit de Rome.
En 222 av. J.-C., Rome poursuit l’extension de son
territoire en Illyrie, au nord de la Grèce. Dans le
même temps, Carthage conquiert l’Hispanie, ce
qui inquiète Rome qui relance les hostilités en 219
av. J.-C.
Cette fois-ci, son adversaire n’est autre qu’Hannibal,
lequel décide d’attaquer Rome par voie terrestre
avec une armée de 70 000 hommes et des éléphants.
Après une longue marche à travers l’Hispanie, les
Pyrénées, le sud de la Gaule et les Alpes, Hannibal
remporte plusieurs victoires dans le nord de l’Italie.
La défaite de l’armée romaine à Cannes en 216
av. J.-C. conduit certaines cités du sud de l’Italie
à changer d’allégeance. Hannibal s’installe alors à
Capua où il attend ses renforts. Cette trêve inop-
portune donne le temps nécessaire à Rome pour
réorganiser ses troupes et lever vingt-trois nouvelles
légions, où l’on affranchit des esclaves pour l’occa-
sion. Syracuse et Capua, deux cités carthaginoises,
tombent en 211 av. J.-C. La Macédoine, alliée de
Carthage, ouvre un second front obligeant Rome à
expédier des forces en Adriatique.
Rome a désormais la maîtrise de la Méditerranée oc-
cidentale, le général romain Scipion l’Africain prend
la tête d’un corps expéditionnaire pour conquérir
l’Hispanie et défait Hannibal dans la plaine de
Zama (Tunisie) en 202 av. J.-C. Cette victoire met
fin à la deuxième guerre punique et Carthage doit
payer un lourd tribut à Rome.
Dans la foulée, Rome déclenche la deuxième guerre
macédonienne, qui prend fin en 197 av. J.-C.
Rome déclare alors la Grèce libre et oblige Philippe
V de Macédoine à renoncer à la Thessalie et au
Péloponnèse.
La Ligue étolienne, insatisfaite des territoires
concédés par Rome en récompense de son aide
contre Carthage et la Macédoine, s’allie à l’Empire
séleucide d’Antiochos III pour libérer la Grèce
de l’oppression romaine. Rome lève ses légions
et chasse les Séleucides de Grèce. Après plusieurs
défaites, Antiochos signe, en 188 av. J.-C., un traité
de paix concédant des territoires orientaux à Rome
et à Pergamum (Pergame), ainsi qu’un tribut de
15 000 talents d’argent.
Après la mort de Philippe de Macédoine en 179 av.
J.-C., son fils déclenche la troisième guerre macé-
donienne laquelle dure onze ans et se termine par
la victoire de Rome. La Macédoine est alors divisée
en quatre régions gouvernées par des hommes à la
solde des Romains, avant de devenir une province
romaine.
En 149 av. J.-C., la Ligue achéenne se révolte
conduisant, trois ans plus tard, au sac de Corinthe
par les légions de Rome.
L’hégémonie romaine sur la Méditerranée lui per-
met alors de s’étendre en Italie, en Hispanie et
de prendre pied en Afrique. Une troisième guerre
punique est enclenchée (146 av. J.-C.), mais cette
fois-ci le Sénat romain décide de raser définitive-
ment Carthage et de saler ses terres.
En 133 av. J.-C., Rome hérite du royaume de
Pergamum (Pergame) à la mort de son roi, donnant
ainsi naissance à la province d’Asie.
En 121 av. J.-C., la Gaule narbonnaise devient pro-
vince romaine ce qui termine de boucler le pourtour
de la Méditerranée.
L’apport financier des victoires romaines et des
territoires conquis conduisent à un enrichissement
global de la population, permettant au Sénat
d’exempter les citoyens d’impôts. Le goût du luxe
conduit certains politiciens, dont Caton l’Ancien, à
faire voter des lois interdisant l’étalage des richesses
et à limiter les extravagances luxueuses notamment
chez les femmes romaines.
À Rome, le nombre d’esclaves explose jusqu’à at-
teindre le double du nombre des citoyens, et cette
proportion est encore plus importante dans les
campagnes.
Avec la fin des guerres puniques et macédoniennes,
la société romaine connaît une hellénisation im-
portante, à laquelle les esclaves grecs participent par
leur cuisine, leurs mœurs, leurs croyances et leurs
enseignements, d’autant que de nombreux Grecs
sont des lettrés, des philosophes, des précepteurs ou
des médecins reconnus.
Crises intestines de
la République
Durant son dernier siècle, plusieurs guerres civiles
secouent la République romaine. Elles sont en par-
ties liées à la répartition des terres, puisqu’à l’issue
des guerres samnites puis des guerres puniques, les
soldats-paysans ont perdu leurs terres du fait de leur
absence et de l’appropriation de celles-ci via l’ager
publicus édictée par la noblesse romaine (nobilitas).
La guerre a donc profité aux riches, lesquels fondent
d’immenses domaines agricoles ou l­atifundia, em-
ployant essentiellement des esclaves. Les agricul-
teurs ont rejoint la plèbe urbaine et ceux qui restent
se retrouvent ruinés par la production agricole
sicilienne. La République romaine laisse faire, car
elle s’est endettée auprès de ces grandes familles
aristocratiques qui siégent au Sénat. Dans le même
temps, une nouvelle classe de marchands émerge et
intégre l’ordre des chevaliers, exploite les provinces
nouvellement acquises, et s’implique dans les ma-
gistratures locales.
En ville, face à l’afflux d’esclaves, le chômage des
plébéiens s’accroît. Rome devient une ville cosmo-
polite, où la contestation croît chaque jour un peu
plus. En 133 av. J.-C., les tensions entre les riches et
les pauvres s’accentuent en particulier avec la mise
en évidence du luxe indécent de certains. Tiberius
Gracchus, pourtant issu de la noblesse, pense qu’il
faut une réforme agraire pour résoudre le problème
de la plèbe, dont il est le tribun. Il dépose alors une
loi (Lex Sempronia) limitant la propriété foncière
à 125 hectares pouvant être augmentée selon le
nombre d’enfants. Une commission, composée des
membres de sa famille, les Gracques, est chargée
de la répartition entre les citoyens les plus pauvres.
Le Sénat est divisé sur le sujet, et la noblesse qui
se trouve spoliée provoque des émeutes. Tiberius
Gracchus et trois cents partisans sont alors tués au
Capitole.
En 123 av. J.-C., son frère Caius Gracchus reprend
le flambeau en devenant lui aussi tribun de la plèbe.
Il retire au Sénat la nomination des gouverneurs de
province et donne aux chevaliers l’exploitation des
impôts en Asie. Il fonde des colonies où il distribue
aux citoyens pauvres des terres et leur fait distribuer
du blé à bas prix. En 121 av. J.-C., il est également
assassiné et ses réformes sont abandonnées.
107
 En 107 av. J.-C., suite aux invasions de Germains en
Gaule, le consul Caius Marius admet des prolétaires
dans la légion. Il forme alors une armée de métier
dévouée à son chef et prête à le mener au pouvoir
selon ses largesses. Ses victoires face aux Germains et
aux Numides de Jugurtha l’amènent à être nommé
sept fois consul et à récompenser ses vétérans en leur
donnant des terres par le biais de lois agraires.
En 91 av. J.-C., suite à l’assassinat de Livius Drusus,
une guerre sociale oppose le Sénat aux Italiens,
lesquels devaient obtenir la citoyenneté romaine.
La confédération italique proclame alors son indé-
pendance et fait subir des revers militaires à Rome.
Une guerre d’influence entre Sylla, l’étoile mon-
tante, et Marius, un général sur le déclin, fait rage.
Marius tempère les différents partis tandis que Sylla
est pour une répression sans faille de la rébellion. À
Rome, les émeutes se succèdent et les institutions de
la République ne fonctionnent plus. Finalement, le
général Sylla écrase l’insurrection et les Italiens ayant
soutenu Rome obtiennent la citoyenneté. Rome
passe dès lors à près de neuf cent mille citoyens.
En 88 av. J.-C., Sylla est élu consul et mène la guerre
contre le roi du Pont, Mithridate VI Eupator. Alors
qu’un plébiscite lui retire son commandement au
profit de Marius, il marche sur Rome, prend le
pouvoir et proscrit ses opposants. Sylla retourne
alors guerroyer en Orient, mais Marius en profite
pour lui reprendre le pouvoir. En 83 av. J.-C., Sylla
revient victorieux, reprend son dû et fait massacrer
ses ennemis. Il promulgue alors un certain nombre
de lois, double le nombre de sénateurs en y ajoutant
trois cents chevaliers, ouvre le Sénat aux questeurs,
interdit aux consuls d’avoir des légions en Italie
au sud du Rubicon, impose que les propréteurs
et les proconsuls administrent désormais les pro-
vinces pour les éloigner de Rome et réorganise la
justice en publiant les lois cornéliennes précisant
les crimes et délits.
Le premier triumvirat
De nouvelles révoltes conduisent à de nouvelles
campagnes permettant l’émergence de nouveaux
chefs de guerre.
En 77 av. J.-C., Quintus Sertorius, un partisan de
Marius, organise un gouvernement indépendant en
Hispanie.
108
En 73 av. J.-C., les esclaves se révoltent sous le
commandement de Spartacus, un gladiateur thrace
qui accumule les victoires face aux légions romaines.
Dans le même temps, les pirates liés à Sertorius
perturbent les voies commerciales.
Face à tant d’adversité, le Sénat nomme Pompée
à la tête d’une armée pour vaincre Sertorius et re-
prendre l’Hispanie, tandis que Crassus anéantit la
révolte de Spartacus sur la presqu’île du Rhegium.
Les esclaves sont crucifiés le long de la voie
Appienne. Les vainqueurs deviennent, tous deux,
consuls en 70 av. J.-C. Pompée, ayant désormais
les pleins pouvoirs, rétablit la sécurité maritime
et poursuit ses campagnes militaires au Proche-
Orient, conduisant à la conquête de la Syrie en
64 av. J.-C. et du royaume des Macchabées en
63 av. J.-C. La même année, la conjuration de
Catilina devant renverser le Sénat est dénoncée et
combattue par Cicéron.
En 59 av. J.-C., Pompée, Crassus et Jules César
s’allient pour former le premier triumvirat à la tête
de Rome.
Entre 58 et 51 av. J.-C., Jules César entame sa
conquête de la Gaule et l’utilise à des fins poli-
tiques pour asseoir sa supériorité face à Pompée et
Crassus. À la suite du siège d’Alésia et de la défaite
de Vercingétorix, César pacifie la Gaule et octroie la
citoyenneté romaine aux chefs de tribus lui prêtant
allégeance. Les Gaulois renforcent alors ses armées
comme troupes auxiliaires et César tourne alors son
regard vers Rome.
Crassus étant mort en campagne contre les
Parthes en 53 av. J.-C., Pompée en profite pour
être nommé unique consul par le Sénat en 52 av.
J.-C. avec le soutien de la noblesse romaine et de
ses légions. Le Sénat déclare alors César ennemi
de la République s’il ne rend pas les armes. Mais
César, ayant le soutien de ses troupes et de la
plèbe, déclenche la guerre civile en traversant le
Rubicon avec ses légions en 49 av. J.-C. en ayant
cette expression « Alea jacta est » (« Le sort en est
jeté »). Il marche rapidement sur Rome, obligeant
le Sénat et Pompée à fuir vers Neapolis puis en
Grèce. César conquiert facilement l’Italie et bat
ensuite l’armée adverse en Hispanie puis à Pharsale
en Grèce. Pompée fuit en Égypte, où il est assassiné
par le jeune Ptolémée, lequel veut entrer dans les
bonnes grâces de César.
Jules César est nommé dictateur par le Sénat pour
une durée de dix ans, puis à vie. Élu systémati-
quement consul ou proconsul, il cumule les titres
de censeur et d’Imperator, c’est-à-dire chef des
armées. De fait, il peut ratifier n’importe quelle
loi sans opposition possible. Il ouvre le Sénat aux
familles nobles des provinces, ainsi qu’aux Gaulois
qui le soutiennent. Afin de s’assurer les voix de la
plèbe, sa politique est en faveur des pauvres, mais
il s’aliène la noblesse en diminuant son influence.
Il est finalement assassiné lors des Ides de Mars
en 44 av. J.-C. par les sénateurs, dont font partie
Brutus et Cassius.
Le second triumvirat
À la mort de Jules César, Octave son fils adoptif,
Marc Antoine son fidèle lieutenant et Lépide le
proconsul de la Gaule transalpine se partagent le
pouvoir et forment le second triumvirat. Avant
toutes choses, ils décident de venger leur men-
tor ; chose faite deux ans plus tard, avec la mort de
Brutus et de Cassius lors de la bataille de Philippes
en Macédoine.
Les trois hommes se partagent ensuite le monde
romain : Lépide devient pontifex maximus et s’oc-
troie l’Afrique ; Octave gouverne l’Occident avec
l’appui du Sénat ; Marc Antoine gouverne l’Orient
et l’Égypte avant d’épouser la reine Cléopâtre, la
maîtresse de César.
Mais le partage du pouvoir ne dure qu’un temps.
Octave destitue Lépide de son titre de triumvir et
le conflit s’engage avec Marc Antoine. En 31 av.
J.-C., Octave fait jurer fidélité à tous les citoyens
romains et à ses vassaux. Une fois consul, il déclare
la guerre à l’Égypte de Cléopâtre et à son allié Marc
Antoine. Ce dernier est défait à la bataille navale
d’Actium, mais Octave poursuit avec méthode
la reconquête de l’Orient jusqu’à pousser Marc
Antoine et Cléopâtre au suicide l’année suivante.
Octave prend le nom d’Octavien et reste le seul
maître de Rome d’autant que le peuple réclame
de la stabilité.
109

L’EMPIRE ROMAIN
En 27 av. J.-C., Octavien reçoit le titre de princeps
(prince du Sénat) et le surnom d’Augustus (Auguste).
C’est le début du principat qui se transforme peu à
peu en Empire. Dès lors, le titre d’Auguste sera
donné à chaque empereur.
Le règne d’Auguste est un long règne de conquêtes
et d’expansions (Hispanie, Égypte, Anatolie, Syrie,
Gaule, Norique), mais aussi de stabilité au sein de
l’Empire, qui durera deux siècles et consolidera les
territoires de l’Empire romain. Le développement
des infrastructures (via Romana, ponts, etc.) facilite
les échanges économiques et l’administration de ce
vaste territoire, mais permet aussi le développement
culturel de la société romaine par l’assimilation des
cultures des peuples conquis.
La peste qui ravage l’Italie en 23 av. J.-C. et les
différentes conspirations visant à assassiner l’empe-
reur, provoquent une grave crise, mais par diverses
manipulations politiques, Auguste obtient les pleins
pouvoirs.
L’Empire, bien qu’autocratique, conserve une struc-
ture républicaine avec des assemblées législatives,
des magistratures et un Sénat, mais l’empereur
s’appuie essentiellement sur l’administration des
provinces et sur la puissance de son armée. Auguste
a le contrôle absolu de vingt-huit légions et la garde
prétorienne assure sa protection à Rome.
Les territoires de l’Empire sont divisés en provinces
sénatoriales quand elles sont pacifiées, et en pro-
vinces impériales, où sont stationnées des légions,
pour les autres. En 12 av. J.-C., la mort de Lépide,
alors Pontifex maximus (grand pontife), permet
à Auguste de se faire élire à la plus haute charge
religieuse.
Poursuivant ses conquêtes, il préfère négocier
­l’Arménie avec le roi Phraatès IV et récupérer les en-
seignes perdues par Crassus des années auparavant,
mettant l’empire parthe au titre de vassal. Sa seule
erreur est d’avoir voulu étendre l’Empire au-delà du
Rhin. Ses généraux Drusus puis Tibère avanceront
en Germanie, mais en l’an 9, le général Varus se fait
écraser avec ses légions perdant alors l’ensemble des
territoires germains conquis jusque là.
Longtemps malade, Auguste décède en 14 apr. J.-C.
sans véritable successeur. Son neveu, marié à sa
fille, Julia, décède avant lui, ainsi que ses petits-en-
fants, Caius et Lucius, qu’il avait pourtant adoptés.
110 Finalement, c’est Tibère, alors âgé de cinquante-six
ans et troisième époux de Julia, qu’Auguste adopte
pour lui succéder comme unique détenteur du
pouvoir suprême, bien qu’il tarde à accepter.
La lignée des
Julio-Claudiens
Le règne de Tibère (14 à 37) se caractérise par l’arrêt
de l’expansion militaire, la consolidation des fron-
tières de l’Empire et la mise en place de réformes
économiques et politiques. L’Empire s’enrichit des
tributs des provinces et les comptes publics s’assai-
nissent. Malgré tout cela, Tibère est impopulaire
du fait des exactions de Séjan, son préfet de la garde
prétorienne qui instaure la terreur à Rome en élimi-
nant un à un les ennemis de l’Empire. L’assassinat
de son fils, Drusus, conduit Tibère à se renfermer
sur lui-même et à quitter Rome pour Capri où il
s’adonne à toutes sortes de débauches.
À la mort de Tibère, son petit-neveu, Caligula
(37 à 41) est le seul à se présenter pour lui succéder
et les Romains se félicitent d’avoir un empereur aussi
juste. Mais ils déchantent rapidement, car Caligula
est un tyran mégalomane, sadique et paranoïaque. Il
fait assassiner ses opposants, et même son fils adop-
tif, Tiberius Gemellus, est exécuté pour trahison.
Caligula dépense sans compter l’argent de l’État dans
une vie de débauche, de fêtes extravagantes et jamais
les jeux du cirque n’auront été si cruels et fastueux
que sous son règne. Il faut attendre l’an 41 pour
que la conspiration menée par sa garde prétorienne
aboutisse à la mort du despote.
L’empereur Claude (41 à 54) lui succède avec l’ap-
pui des prétoriens. Le souvenir du règne d’Auguste
reste dans les mémoires de chacun et la volonté d’un
empire fort reste ancrée dans les esprits. Rejeté par
Tibère, il n’a jamais occupé de charge politique,
mais malgré son inexpérience il devient un excellent
administrateur et un grand bâtisseur. Claude
agrandit l’Empire par l’ajout de nouvelles provinces
comme la Britannie, la Lycie, la Maurétanie et la
Thrace. De plus, il étend la citoyenneté romaine
à de nombreuses provinces, dont sa Gaule natale.
Cependant, c’est un faible, et il est empoisonné en
54 sur ordre d’Agrippine, après avoir adopté son fils,
Néron. Étrangement, son fils légitime, Britannicus,
trouve la mort l’année suivante.
Néron (54 à 68) accède donc au pouvoir suite aux
manigances de sa mère alors qu’il n’a que dix-sept
ans. Durant les huit premières années de son règne,
sous la férule de Sénèque et de Burrus, sa politique
modérée est exemplaire et populaire. En 55, il écarte
son envahissante mère du pouvoir, puis ses mentors
disparaissent : Burrus meurt en 62 et Sénèque se
retire alors de la vie publique. Dès lors, Néron lance
une nouvelle politique promouvant l’art, et lui-même
prend part à des spectacles. Les moqueries du peuple
conduisent à des procès pour lèse-majesté. Plusieurs
scandales éclatent et un énorme incendie ravage une
grande partie de Rome pendant une semaine. Mal
conseillé, Néron prend de mauvaises décisions et le
peuple l’accuse de tous les maux. Commençant à
craindre pour sa vie, il se méfie de son entourage et
tue dans l’œuf de nombreuses conspirations, dont la
conjuration de Pison, en multipliant les exécutions et
en poussant Sénèque au suicide. La mort du général
Cordulo déclenche la rébellion de l’armée. Le Sénat
démet Néron de ses fonctions avant de le déclarer
« ennemi public ». L’empereur fuit Rome et se suicide
quelque temps plus tard alors âgé de trente ans et sans
avoir nommé de successeur.
Le règne des Flaviens
Rome doit donc trouver un nouveau chef légitime,
mais la chose n’est pas aisée. En 69, trois généraux,
Galba, Othon et Vitellius, sont nommés empereurs
par leurs armées avant d’être assassinés. Pendant
deux ans, la guerre civile se propage à tout l’empire
et le Sénat est impuissant.
Vespasien (69 à 79), général de l’armée d’Orient,
sort vainqueur du conflit et devient empereur.
Le peuple et le Sénat acceptent la décision divine
des armes. Vespasien l’usurpateur devient donc le
premier empereur non patricien, et celui-ci met
en avant ses deux fils : Titus, qui écrase la révolte
juive et Domitien. Peu à peu, l’ordre est rétabli
dans l’Empire. Vespasien s’inspire de la politique
d’Auguste, et règne en maître absolu, mais avec
sagesse et équité. Il réorganise le Sénat, lequel com-
mence à s’opposer à lui du fait de ses origines, en
y faisant entrer les élites italiennes, narbonnaises
et hispaniques. Grand bâtisseur, il fait reconstruire
le Capitole, lance les constructions du Colisée et
d’un nouveau forum, invente les toilettes publiques
ou vespasiennes pour récupérer l’urine nécessaire
aux tanneries ; mais c’est avec la mise en place du
cadastre que les caisses se remplissent.
Titus (79 à 81), jeune général compétent ayant pris
Jérusalem, succède sans surprise à son père qu’il
secondait déjà dans bien des matières. Devenu em-
pereur, son caractère change. Sa cruauté et ses vices
prennent alors le dessus. Débutant sur un mauvais
présage, l’anéantissement de Pompeii (Pompéi), son
court règne prend fin lorsqu’il succombe de la peste.
C’est son frère Domitien (81 à 96) qui lui succède.
Travaillant déjà au sein du gouvernement de son
père et de son frère, son début de règne se passe
plutôt bien, mais il ne cache pas son despotisme. Il
se lance alors à la conquête de la Britannie avec le
général Agricola, et de la Germanie, annexant les
territoires autrefois « clients » de Rome. De fait,
la situation se dégrade sur les bords du Danube
où les Daces s’unissent contre l’Empire, obligeant
Domitien à intervenir avec la garde prétorienne.
Les échecs de ses généraux l'amènent alors à faire la
paix avec le roi Décébale. Comme tous les despotes,
il se met le Sénat à dos, et poursuit ses opposants
jusqu’à les faire exécuter sommairement. Il est alors
assassiné en 96, lors d’une révolution de palais.
Le règne des
Antonins
Le sénateur Nerva (96 à 98) monte sur le trône
impérial à soixante-cinq ans avec le titre de princeps
senatus, évitant ainsi une nouvelle guerre civile et
fonde la lignée des Antonins. Mais ce politicien,
sans passé militaire, n’arrive pas à asseoir son au-
torité sur les prétoriens qui le poussent à nommer
Trajan comme successeur.
Les règnes de Trajan (98 à 117) et celui de son
successeur Hadrien (117 à 138) correspondent
à l’apogée de l’Empire romain. Trajan conquiert
l’Arménie, la Mésopotamie, pacifie la Dacie et
annexe le royaume nabatéen, mais échoue sur les
territoires parthes. Malgré les richesses acquises
par ses conquêtes, le trésor public est exsangue à sa
mort, car l’empereur a conduit une politique sociale
et de grands travaux à Rome comme les thermes, le
forum et le marché qui portent son nom.
L’empereur Hadrien a, quant à lui, une politique
plus défensive, en particulier sur les frontières de
l’Empire. Le mur d’Hadrien construit au sud de
la Calédonie (Écosse) afin de retenir les invasions
pictes en est l’exemple.
Antonin le Pieu (138 à 161) poursuit cette politique
attentiste, laquelle vide peu à peu les caisses de
l’État, conduisant aux difficultés économiques et
militaires futures. 111
 Le déclin de l’Empire
Si le coempereur Lucius Verus (161 à 169) n’a pas
laissé de trace marquante dans l’Histoire hormis celle
d’avoir ramené la peste à Rome à son retour d’Orient,
l’empereur Marc Aurèle (161 à 180) marque la phi-
losophie de son empreinte. Non content d’être un
philosophe, il développe une législation importante
et lutte contre les Barbares sur le front du Danube
durant quinze ans. Malheureusement, le spectre du
déclin est là : les voisins de l’Empire deviennent plus
puissants, tandis que celui-ci fait face à des difficultés
économiques, des famines et des épidémies.
Marc Aurèle choisit son fils Commode (180 à 192)
pour lui succéder, mais son règne tyrannique se
termine par un assassinat.
Vient ensuite l’avènement de la lignée des Sévère (193
à 235), suivi d’une anarchie militaire de trente-trois
ans avec la succession de trente tyrans dont seize em-
pereurs officiellement reconnus parmi lesquels l’em-
pereur Valérien et de nombreux empereurs illyriens.
Le dernier en date, l’empereur Gallien, développe
112
une nouvelle stratégie militaire de défense avec de
nombreuses légions réparties plus profondément à
l’intérieur de l’Empire. Il renforce la cavalerie et en-
rôle des contingents de barbares. Sous son règne, les
chrétiens et les juifs sont persécutés, mais les Romains
abandonnent peu à peu leurs propres dieux.
La tétrarchie est alors développée sous le règne de
Dioclétien (284 à 305), où chacun des deux augustes
se partage le pouvoir et se choisit un césar pour
l’aider à administrer l’Empire dont les frontières
sont sans cesse menacées. Mais le danger viendra
de l’intérieur. Entre 306 et 324, les guerres civiles
font rage et la seconde tétrarchie est un échec. Il
faut attendre l’empereur Constantin Ier (324 à 337)
pour que l’empire soit réunifié, que le christianisme
soit favorisé, et que Byzance devienne la seconde
capitale de l’empire sous le nom de Constantinople.
Mais ce second souffle de l’Empire n’est que de
courte durée, car les barbares sont déjà à ses portes
et la mort de l’empereur Théodose en 395 conduit
au schisme de l’Empire.
 L’EMPIRE
Africa
L’Afrique romaine s’étend sur toute l’Afrique du
Nord, comprenant à l’ouest, la Maurétanie (Maroc)
la Numidie, Carthage (ou Afrique proconsulaire),
jusqu’aux frontières de la Cyrénaïque à l’est.
Si l’arrière-pays est aride et montagneux, les
champs situés sur la côte sont fertiles, c’est pour
cette raison que l’Empire y a fondé de nombreuses
cités (Volubilis, Tingis (Tanger), Portus Magnus
(Bethouia), Cartænnæ (Tenés), Icosium (Alger),
Cirta (Constantine), Djerba, etc.) pour commercer
avec Rome.
En 203 av. J.-C., le roi numide Massinissa s’allie
avec le général romain Scipion dit l’Africain, contre
Carthage espérant prendre la cité, mais Rome an-
nexe Carthage et ses territoires afin de prendre
possession de son blé. Dès lors, Carthage devient
la tête de pont de l’Empire sur le continent pour
former la province d’Africa.
Cette nouvelle province, située au nord-ouest de
la Tunisie, ne fait alors que 25 000 km². Elle est
gouvernée par un préteur et est délimitée par un
fossé, la fossa regia. Au fil des années, Rome se re-
trouve à gérer les problèmes de succession numide
et divise le royaume pour mieux régner. Finalement,
Jules César annexe la Numidie qui passe alors sous
contrôle romain, et l’Empire poursuit l’extension de
ses frontières, sans pour autant occuper systémati-
quement le territoire.
Peu à peu, l’Africa s’agrandit au fil des dynasties
impériales. Le réseau routier se développe allant de
ville en ville et les campagnes protégées par des cas-
tellae (châteaux) profitent de cet essor pour exporter
leurs productions (huile, céréales, raisin, grenades,
truffes, pois, légumes).
Au IIIe siècle après J.-C., l’instabilité au sein de
l’Empire gagne les territoires africains.
113
 Carthage ou Africa vetus
« La ville de Carthage est située au bord d’un
golfe, sur une péninsule presque entièrement
entourée soit par la mer , soit par un lac .
L’isthme par lequel elle est rattachée au
continent est large d ’ environ vingt - cinq
stades. Sur cet isthme, du côté de la mer
ouverte et à faible distance de la cité, se trouve
Utique, tandis que Tunis est située de l’autre
côté du lac. […] Quant à l’État carthaginois,
il me semble que ses institutions ont été ,
dans leurs caractéristiques essentielles ,
bien conçues. Il y a des rois ; le conseil des
gérontes, de nature aristocratique, disposait
de son côté de certains pouvoirs et le peuple
était souverain dans les questions qui étaient
de son ressort. Dans l’ensemble, l’agencement
des pouvoirs à Carthage ressemblait à ce qu’il
était à Rome et à Sparte. »
D’après Polybe IIe siècle av. J.-C. -
« Histoire » - éd. Quarto Gallimard.
Cité fondée en 814 av. J.-C. par la reine Didon,
originaire de Phénicie, Carthage a longtemps régné
sur les îles de la Méditerranée occidentale (Corse,
Sardaigne, Sicile, Baléares) et sur des colonies en
Hispanie (Gadès (Cadix) et Onoba (Huelva)) lui
permettant de contrôler le détroit de Gibraltar.
Construite sur une colline près de deux anses ma-
ritimes, la cité s’est rapidement dotée d’un port
de commerce et d’un port militaire. Sa flotte lui a
ainsi permis de contrôler les routes commerciales en
Méditerranée occidentale, pour exporter ses surplus
de production céréalière en échange de métaux
essentiels pour l’époque (étain, or, fer, plomb).
Avant l’occupation romaine, l’armée carthaginoise
est essentiellement composée de mercenaires grecs,
114
celtes et ibères, ce qui lui permet de maintenir
la Numidie et la Maurétanie sous son joug. Le
gouvernement carthaginois est composé de deux
oligarques, les sufflètes, élus annuellement au sein
de l’aristocratie de la cité, tandis que les sénateurs
sont membres à vie.
Les Carthaginois adorent Baal et Tanit, et brûlent
les enfants morts-nés lors d’une cérémonie (le
molk), ce qui conduisit Rome à évoquer le sacrifice
d’enfants. À une période, la noblesse de Carthage
se devait de sacrifier leur fils aîné pour prouver leur
attachement à la cité, et la plupart adoptaient un
esclave dans ce but d’offrande.
Avec le temps, Carthage est devenu un territoire
proconsulaire confié au Sénat romain. Le proconsul
siège à Dougga, la capitale de la romanisation, où
de nombreux vétérans ont reçu des terres pour
s’installer.
La Numidie ou Africa nova
Dans les zones urbanisées, les Numides sont essen-
tiellement des tribus pastorales élevant des chèvres,
mais le désert de l’arrière-pays est peuplé de tribus
nomades formant l’essentiel de la cavalerie légère
de Carthage. Malgré leurs dissensions, ces tribus
parlent toutes un dialecte berbère.
Les principales tribus sont les Massyles, les
Massaesyles, les Autotoles, les Baniuraes, les
Baquates, les Bavares, les Cinithii, les Garamantes,
les Gétules, les Marchubii, les Musulames, les
Musunii, les Nasamons, les Natabutes, les Nicives,
les Nybgentii, les Quinquegentaneis, les Suburbures,
les Vamacures et les Zegrenses.
Leurs relations avec les Romains sont variables au
cours des siècles et selon les tribus, mais de nom-
breuses révoltes émaillent la colonisation romaine
des territoires africains.
Les cultes locaux sont principalement des cultes
chtoniens, ouraniens et agraires, mais le culte de
Saturne s’y est bien implanté jusqu’à l’avènement
du christianisme. La magie et les rituels restent
cependant omniprésents. Selon Polybe, les Numides
ne s’attachent pas à leurs possessions et parjurent
leur foi.
En l’an 39 sous le règne de Caligula, la Numidie est
confiée à l’autorité d’un représentant personnel de
l’empereur. Ce « légat de l’empereur » dirige la IIIe
légion d’Auguste et ne rend compte qu’à son maître,
ce qui fait de la Numidie une province de fait.
Anatolie
« Les Cappadociens sont appelés Syriens par les
Grecs. Ces Syriens étaient sujets des Mèdes
avant la domination perse, et sujets de Cyrus
à cette époque . L e fleuve H alys marquait
la frontière entre les États des Mèdes et
ceux des Lydiens ; il descend d’une montagne
de l’Arménie, traverse la Cilicie, puis coule
entre les Matiènes, à droite, et les Phrygiens
à gauche ; ensuite, il se dirige vers le nord et
sépare les Syriens de la Cappadoce, à droite,
des Paphlagoniens, à gauche. Ainsi l’Halys
sépare de la Haute-Asie presque toute l’Asie
Mineure, depuis la mer de Chypre jusqu’au
Pont-Euxin. C’est le point le plus étroit
de toute la contrée : un bon marcheur la
traverse en cinq jours. »
[…]
« Les Paphlagoniens partaient en campagne,
coiffés de casques tressés, armés de boucliers
petits et de lances de longueur médiocre ainsi
que de javelots et de poignards, chaussés des
bottes en usage chez eux, montant à mi-jambe.
Les Ligures, les Matiènes, les Mariandynes
et les S yriens étaient équipés de la même
manière que les Paphlagoniens. (Les Syriens
en question sont appelés C appadociens en
Perse.) »
D’après Hérodote - V e siècle av. J.-C. -
« L’Enquête » - éd. Folio classique.
La province romaine d’Asie comprend les différents
royaumes d’Anatolie comme la Carie, la Lydie, la
Mysie, la Phrygie et la Troade. Les villes côtières
comme Pergamum (Pergame), Smyrne (Izmir),
Ephesus (Éphèse), Milet ou Halicarnasse (Bodrum)
sont nombreuses et ont leurs propres légendes
millénaires.
Si la province romaine d’Asie occupe essentiellement
l’ancien royaume de Pergamum, quelques districts
comme la Phrygie et la Lycaonie sont confiés au roi
du Pont et au roi de Cappadoce.
115
 Sous Dioclétien, l’Asie est divisée en sept provinces,
avant d’être divisée en trois par Constantin :
• L’Asie comprend l’Hellespontique ou Mysie, la
Lydie, la Carie, la Phrygie, la Lycaonie, la Pisidie
et la Pamphylie. On y retrouve la plupart des cités
côtières énoncées précédemment.
En plus de mille ans, Pergamum a profité de la des-
truction de Troie pour prendre de l’ampleur tant
au niveau économique qu’en termes d’influence
sur l’Anatolie. Le royaume s’est rapidement rangé
sous la tutelle de l’empire séleucide jusqu’à ce que
Rome en prenne possession.
Cette région a un territoire riche tant au niveau
agricole avec les productions méditerranéennes
classiques (huile, olive, vin) qu’en minerais pré-
cieux (cuivre, or et argent), mais aussi en sa-
voir-faire (céramique, parchemin). Pergamum est
en effet un haut lieu de savoir et de connaissances
en concurrence avec Ephesus et Alexandrie.
De plus, leur passé colonial grec en fait des cités
commerçantes et religieuses de premier plan. On
trouve ainsi un temple de Diane (Artémis) à
Ephesus et un sanctuaire d’Apollon à Milet.
• Le Pont comprend en plus la Bithynie, l’Honorias,
la Paphlagonie, la Cappadoce, l’Arménie et la
Galatie. Il regroupe donc les territoires situés au
nord et au centre de l’Anatolie. Les cités les plus
importantes sont Nicée (Iznik), Heraclea Pontica
(Héraclée du Pont), Sinope (Sinop), Amisos
(Samsun) sur les côtes du Pont-Euxin (mer Noire)
et Ancyre (Ankara) dans les terres de la Bithynie,
le reste constituant plutôt des villages.
La province du Pont est un territoire forestier,
fournissant le bois nécessaire aux constructions
navales et civiles. Les plaines fertiles et les vastes
pâturages permettent l’agriculture et l’élevage,
sans compter l’existence de carrières et de mines.
La production du Pont est essentiellement agricole
avec ses fruits (raisins, olives, noix et cerises), ses
troupeaux (moutons et chevaux), mais aussi son
sel, ses cristaux, son cuivre et son argent.
La majorité des habitants du Pont sont des marins
qui pratiquent depuis longtemps la piraterie. Ils
sont reconnus pour être belliqueux et courageux.
Malgré la présence romaine, ils continuent de
vénérer l’ancienne divinité perse Ahura Mazda,
le pendant de Jupiter.
• L’Orient comprend la Cilicie, l’Osroène, la Syrie,
la Phénicie, la Palestine et l’Arabie.
116
Arabie
« L’Arabie est la seule voie qui donne aux
Perses accès en Égypte. Depuis la Phénicie
jusqu’aux frontières de la ville de Cadytis,
le pays appartient aux Syriens appelés Syriens
de Palestine ; de Cadytis, ville à mon avis
presque aussi grande que Sardes jusqu’à la
ville d ’I énysos , les comptoirs maritimes
appartiennent au roi d’Arabie ; […] Aucun
peuple n’a plus que les Arabes le respect de
la parole donnée. Voici comment on prête
serment chez eux : entre les contractants
se place, debout, une tierce personne qui, à
l’aide d’une pierre tranchante, fait à chacun
d’eux une incision au creux de la paume, près
du pouce, puis, avec quelques brins de laine
pris au manteau de chacun, enduit de leur
sang sept pierres placées entre eux, tout en
invoquant Dionysos et Ourania.
[…] Les Arabes avaient de longues robes
retenues par une ceinture et portaient au
bras droit des arcs de grande taille, qu’ils
tendaient en en renversant la courbure. »
D’après Hérodote - V e siècle av. J.-C. -
« L’Enquête » - éd. Folio classique.
L’Arabie (Arabia) ou l’Arabie Pétrée des auteurs
gréco-latins correspond à la Nabatène (Jordanie et
Sinaï).
La Nabatène ou royaume nabatéen n’a pas de fron-
tières bien définies du fait des grandes étendues
désertiques, mais globalement elle s’étend du sud de
la Syrie à la Mer Rouge et jusque dans la péninsule
Arabique. La chute de l’empire séleucide permet au
royaume de s’étendre au nord jusqu’à Damas et les
rives de l’Euphrate, tout en conservant Pétra comme
capitale.
On parle également de l’Arabie déserte lorsque
l’on s’enfonce dans le désert à l’est et de l’Arabie
heureuse au sud (l’actuel Yémen), toutes les deux
sont essentiellement peuplées de tribus nomades.
Les meilleures protections du royaume contre les
envahisseurs restent son aridité, son désert et le
secret de la localisation de ses citernes.
Entre le IIe et le Ier siècle avant notre ère, l’expansion
des Nabatéens les amène à entrer en conflit avec la
Judée. Après l’intervention de Pompée en Judée en
64 av. J.-C., la Nabatène devient un protectorat
romain, mais conserve son autonomie. Peu à peu,
les Nabatéens perdent leurs velléités guerrières et se
sédentarisent.
En 106 de notre ère, l’empereur Trajan annexe
le royaume nabatéen à l’Empire pour fonder la
province romaine d’Arabie. C’est Cornélius Palma,
alors légat de Syrie, qui se charge de conquérir le
royaume nabatéen lequel est désormais gouverné
par un légat-propréteur.
« C omme ils [ les N abatéens ] ont peu
d ’ esclaves , ils sont servis habituellement
par des parents, à charge de revanche bien
entendu ; bien souvent, il leur arrive aussi de
se servir eux-mêmes, et cette nécessité s’étend
jusqu’aux rois. […] Le roi, ici, est si mêlé à la
vie commune, que, non content de se servir
souvent lui-même, il sert parfois les autres
de ses propres mains. Quelquefois aussi il est
tenu de rendre des comptes à son peuple, et
voit alors toute sa conduite soumise à une
sorte d’examen public. » De tous les habitants de la Bretagne, les
D’après Strabon - Ier siècle av. J.-C. -
« Géographie » – éd. Hachette BNF
Les Nabatéens sont un peuple de bergers et de com-
merçants nomades utilisant les routes caravanières
avec leurs dromadaires, allant d’oasis en points
d’eau. Les oasis sont des lieux d’agriculture intensive
permettant la récolte de figues, de dattes, de fruits
et de légumes divers. Ils font commerce de vin,
d’encens, de myrrhe, de perles, d’or et de pierreries,
mais certains guerriers se comportent comme des
pirates du désert et forment des bandes de pillards
attaquant les voyageurs isolés et les caravanes faible-
ment défendues.
Les érudits nabatéens sont les prêtres et les scribes,
lesquels écrivent une langue proche de l’araméen.
Les femmes nabatéennes ont les mêmes droits de
propriété que les hommes.
Britannie
« Le climat est plus tempéré que celui de la
Gaule, les froids y étant moins rigoureux. L’île
a la forme d’un triangle, dont un côté fait face
à la Gaule. Des deux angles de ce côté, l’un,
vers le Cantium (le Kent), où abordent à peu
près tous les navires venant de Gaule, regarde
l’orient ; l’autre, plus bas, est au midi. Ce côté
se développe sur environ cinq cents milles. Le
deuxième regarde l’Espagne et le couchant :
dans ces parages est l’Hibernie (Irlande) qu’on
estime deux fois plus petite que la Bretagne ;
[…] Le troisième fait face au nord ; il n’y a
aucune terre devant lui, sauf, à son extrémité,
la Germanie. […] L’intérieur de la Bretagne
est peuplé d’habitants qui se disent, en vertu
d’une tradition orale, autochtones ; sur la
côte vivent des peuplades qui étaient venues de
Belgique pour piller et faire la guerre […] ;
ces hommes, après la guerre, restèrent dans
le pays et y devinrent colons. La population
de l’île est extrêmement dense, les maisons
s’y pressent, presque entièrement semblables
à celles des Gaulois, le bétail abonde. […]
plus civilisés , de beaucoup , sont ceux qui
peuplent le Cantium, région tout entière
maritime ; leurs mœurs ne diffèrent guère
de celles des Gaulois. Ceux de l’intérieur, en
général, ne sèment pas de blé ; ils vivent de
lait et de viande, et sont vêtus de peaux. Mais
c’est un usage commun à tous les Bretons
de se teindre le corps au pastel, qui donne
une couleur bleue, et cela rend leur aspect
particulièrement terrible dans les combats. Ils
portent de longues chevelures, et se rasent
toutes les parties du corps à l’exception de la
tête et de la lèvre supérieure. »
D’après Jules César - Ier siècle av. J.-C -
« Guerre des Gaules ».- éd. Folio classique
117
 La Britannie (Britannia) ou Bretagne romaine cor-
respond à l’Angleterre, le Pays de Galle et le sud
de l’Écosse jusqu’au mur d’Hadrien construit en
l’an 122 apr. J.-C. pour éviter les incursions pictes.
La Bretagne a été peuplée par des tribus celtes (Gaëls
et Brittons) et belges, lesquels commerçaient déjà
du temps de la Grèce antique avec les peuples de la
Méditerranée pour vendre des chiens, des esclaves
et des métaux comme l’or ou l’étain nécessaire à la
fabrication du bronze.
Les Gaëls et les Pictes vivent plutôt en Hibernie
(Irlande) et en Calédonie (Écosse), tandis que les
Brittons, apparentés aux Armoricains, habitent le
sud de l’île. Les Pictes, vivants au nord du mur
d’Hadrien, ne se soumettront jamais à Rome.
On trouve sur le territoire les tribus suivantes : les
Atrébates, les Trinovantes, les Icènes, les Coritanis,
les Ordovices, les Silures, les Demetaes, les
Brigantes, les Bibroques, les Casses, les Ancalites,
les Ségontiaques, les Cénimagnes, les Pictes, les
Calédoniens et les Gaëls.
La conquête de la Britannie par Jules César com-
mence en 55 av. J.-C., et de nombreux rois gaulois
se rallient à lui par l’envoi d’otages. Même si des
légionnaires restent stationnés dans le sud de l’île, il
faut attendre le premier siècle de notre ère pour que
des marchands romains viennent s’installer sur ces
terres septentrionales. En échange, les nobles locaux
118 sont reçus à Rome par l’empereur et leurs enfants
sont éduqués à la façon romaine. Le latin devient la
langue d’érudition de l’aristocratie, des routes sont
construites, et l’artisanat se développe.
Auguste renonce à poursuivre l’invasion par né-
cessité, car il doit d’abord stabiliser la Gaule et
consolider les infrastructures préalables nécessaires
à la conquête de l’île. En 39 apr. J.-C., Caligula fait
construire un phare à Boulogne avant de renoncer
au débarquement. Il faut donc attendre l’empereur
Claude en 43 apr. J.-C., pour que l’invasion soit
lancée afin d’éliminer les ferments de la religion
druidique responsables des soulèvements. Les
violences orchestrées ensuite par les colons et les
légions romaines conduisent les peuples bretons à se
révolter. La résistance bretonne vis-à-vis de l’Empire
reste finalement circonscrite au nord de la Bretagne
grâce au mur d’Hadrien construit entre 121 et 128
apr. J.-C. Trois légions (environ 30 000 hommes)
restent sur place pour maintenir la surveillance des
peuples soumis de la nouvelle province impériale.
Peu à peu, les fortifications romaines en se
consolidant forment l’élément agrégateur des
futures cités britanniques comme la capitale
Camulodunum (Colchester), Lindum (Lincoln),
Londinium (Londres), Glevum (Gloucester),
Eburacum (York), Caesaromagus (Chelmsford),
Verulamium, Noviomagus Regnorum (Chichester),
Venta Belgarum (Winchester), Durovernum
Cantiacorum (Cantorbéry), Durnovaria Durotrigum
(Dorchester), Dubris (Douvres), Deva (Chester),
Mancunium (Manchester).
 Égypte
« L’Égypte proprement dite s’étend le
long de la mer sur soixante schènes, si
nous lui fixons pour limites d’un côté
le golfe de Plinthiné, de l ’ autre le
lac Serbonis, au pied du mont Casion ;
c’est à partir du lac que l’on compte
ces soixante schènes. […] Les Égyptiens
ont un climat très particulier , un
fleuve dont le régime ne ressemble à
aucun autre ; ils ont aussi, en général,
des coutumes et des lois contraires à
celles du reste du monde. Chez eux,
les femmes vont au marché et font
le commerce, les hommes gardent la
maison et tissent. […] Une femme ne
peut être prêtresse d’aucune divinité,
ni masculine ni féminine ; les prêtres
sont des hommes , pour les déesses
comme pour les dieux. Les fils ne sont
nullement obligés de nourrir leurs
parents, s’ils ne le veulent pas, mais les
filles le sont, qu’elles le veuillent ou
non. »

D’après Hérodote - V e siècle av. J.-C. -

« L’Enquête » - éd. Folio classique.

« La Cyrénaïque, qui est la partie la plus élevée de la Libye des nomades, a même trois récoltes
annuelles, avantage admirable ; la région du littoral se trouve la première prête pour la
moisson et les vendanges ; la récolte achevée là, les régions intermédiaires qu’on appelle les
Collines, au-dessus du littoral sont prêtes à leur tour ; sitôt les moissons terminées là aussi,
celles de la zone supérieure, arrivées à maturité, attendent les moissonneurs, si bien que la
première récolte est déjà bue et mangée quand la troisième va commencer. Ainsi, la saison des
récoltes dure huit mois chez les Cyrénéens. »

D’après Hérodote - V e siècle av. J.-C - « L’Enquête ». - éd. Folio classique.

119
 Fournissant la République romaine en céréales
depuis plusieurs décennies, les voies commerciales
et la stabilité politique de l’Égypte sont depuis
toujours une des priorités de Rome. Ainsi Pompée
doit intervenir pour régler la succession des Lagides
en mettant Ptolémée IV sur le trône. Par la suite,
après plusieurs révoltes entre les membres de la
famille de Cléopâtre, César envoie des légions sur
place pour soutenir la reine en difficulté. Lors du
second triumvirat, Marc Antoine épouse Cléopâtre
et s’oppose à Auguste en refusant de livrer le grain
promis. De fait, la guerre éclate et l’Égypte passe
alors définitivement sous domination romaine à la
mort de Cléopâtre, en 30 av. J.-C.
Le pays conserve cependant un statut à part dans
l’Empire, car l’Égypte a toujours été considérée
comme le grenier du monde antique. Ainsi, outre le
fait de fournir Rome en blé, elle exporte également
du granit et du porphyre, deux pierres utilisées pour
les constructions des villas romaines.
Devenue province romaine, l’Égypte appartient
en propre à l’empereur et non au Sénat. Elle se
retrouve donc gouvernée par un préfet choisi par
l’empereur. La romanisation du vieil empire est
120 cependant lente, et le grec reste une langue courante
sur la terre des pharaons.
Cet état de fait est lié à ce que les Égyptiens vivent
mal l’occupation romaine. Leurs conditions de vie
sont difficiles et ils ne sont pas mieux considérés
qu’un esclave par l’envahisseur romain. Même si
l’Empire achève les constructions entamées, l’art de
cette période est grossier et sans comparaison avec
les périodes anciennes.
À l’image des Ptolémée grecs, les empereurs romains
se présentent au peuple égyptien avec les attributs
du pharaon. La religion égyptienne perdure malgré
tout et Rome adopte même certaines de ses divini-
tés, dont le culte d’Isis.
Suite à la destruction de Jérusalem, Alexandrie
accueille une importante communauté juive et
devient un haut lieu de savoir et de connaissances
grâce à sa bibliothèque. Plusieurs révoltes touchent
le pays aux IIe et IIIe siècles de notre ère, mais la
plupart sont réprimées dans le sang.
Le christianisme et l’église copte prennent leur essor
en Égypte à partir de l’an 391.
Dioclétien réorganise le pays en cinq provinces :
• Aegyptus Jovia (Basse-Égypte)
• Aegyptus Herculia ou Augustammica
• Thebaïs (région de Thèbes)
• Libya inferior (désert libyen)
• Libya superior (Cyrénaïque)

Gaule
« L’ensemble de la Gaule est divisé en trois
parties : l ’ une est habitée par les B elges ,
l’autre par les Aquitains, la troisième par le
peuple qui, dans sa langue, se nomme Celte,
et dans la nôtre, Gaulois. Tous ces peuples
diffèrent par le langage, les coutumes, les lois.
[…] Les plus braves de ces trois peuples sont
les Belges, parce qu’ils sont les plus éloignés
de la Province romaine et des raffinements
de sa civilisation, parce que les marchands y
vont très rarement, et, par conséquent, n’y
introduisent pas ce qui est propre à amollir les
cœurs, enfin parce qu’ils sont les plus voisins
des Germains qui habitent sur l’autre rive du
Rhin, et avec qui ils sont continuellement
en guerre. C’est pour la même raison que les
Helvètes aussi surpassent en valeur guerrière
les autres Gaulois. […] Partout en Gaule il y
a deux classes d’hommes qui comptent et sont
considérés. Quant aux gens du peuple, ils ne
sont guère traités autrement que des esclaves,
ne pouvant se permettre aucune initiative,
n ’ étant consultés sur rien . […] P our en
revenir aux deux classes dont nous parlions,
l’une est celle des druides, l’autre celle des
chevaliers. Les premiers s’occupent des choses
de la religion […] les seconds des choses de
la guerre. »
D’après Jules César - Ier siècle av. J.-C. - 121
« Guerre des Gaules » – éd. Folio classique
 Quand Jules César vient conquérir la Gaule, vers
58 av. J.-C., les Celtes et les Aquitains sont déjà
bien imprégnés de culture romaine du fait de leurs
échanges commerciaux avec la République romaine,
et les Narbonnais sont déjà des Gallo-Romains.
Seuls les Belges rejettent alors l’influence romaine.
La Gaule antique est donc légèrement plus éten-
due que la France actuelle puisqu’elle s’étend en
Belgique et en Suisse. Elle peut être divisée en quatre
provinces distinctes, tant par leurs peuples que par
les dialectes qu’ils parlent.
• L’Aquitaine se situe au sud-ouest. Les Aquitains
sont proches des Celtibères d’Hispanie. Parmi les
tribus aquitaines, il y a les Vocates, les Sotiates, les
Elusates, les Cocosates, les Tarbellis, les Auscii, les
Bigeriones et les Tarusates.
• La Gaule belge, comprend le nord à partir de la
Seine, les Ardennes et la Belgique. Les Belges sont
des guerriers redoutés par César, car ils sont en
conflit permanent avec les Germains. Les princi-
pales tribus belges sont les suivantes : les Nerviens,
les Trévires, les Bellovaques, les Atuatuques, les
Rèmes, les Éburons, les Sotiates, les Ménapes, les
Calètes, les Morins.
• La Gaule celtique ou Gaule chevelue est la plus
hétéroclite et la plus étendue. Elle commence au
Finistère, suit la Garonne pour remonter jusqu’en
Helvétie et la frontière rhénane. C’est ici que vivent
les Celtes, appelés Gaulois par les Romains. Les
Armoricains (Osismiens, Redons et Vénètes) sont les
Celtes d’Armorique, lesquels sont d’excellents ma-
rins et font le commerce de l’étain avec ­l’Hibernie
depuis des lustres. Parmi les autres tribus, on trouve
les Namnètes dans la cité portuaire de Corbilo
(Nantes), les Andes en Anjou, les Pictons en Poitou,
les Turons en Touraine, les Carnutes en Beauce, les
Bituriges, les Sénons, les Éduens, les Arvernes dans
le Massif central, les Unelli dans la Manche, les
Aulerques en Normandie, les Lexovii (à Lisieux)
et les Eburovices (à Évreux) dans le pays d’Auge
et les Parisii à Lutèce (Paris). Les Santons gardent
les côtes atlantiques, tandis que les Séquanes et les
Helvètes protègent la frontière avec la Germanie.
• La Narbonnaise a été conquise en 125 av. ­J.-C.,
c’est donc une province romaine pacifiée, ou
gallo-romaine, allant de Narbo (Narbonne) à
Lugdunum (Lyon). Ce peuple transalpin a entiè-
rement intégré le mode de vie romain depuis long-
temps déjà, d’autant que plusieurs villes côtières
comme Massilia (Marseille) ont été fondées par
122
les Grecs ou les Phéniciens. Parmi les Narbonnais,
on trouve les tribus suivantes : les Tectosages, les
Arecom, les Voconces, les Caturiges, les Allobroges,
les Helviens et les Volques.
Le seul point commun à ces différentes régions
est d’être constituées d’une mosaïque d’états in-
dépendants et de tribus ayant une gouvernance
aristocratique formant une fédération de peuples.
Leurs chefs de guerre et religieux appartiennent tous
à la noblesse locale, et les druides conservent un
rôle politique important même après la pacification
romaine. Si la religion gauloise se retrouve être faci-
lement assimilable à celle de Rome, l’Empire verra
toujours d’un mauvais œil la culture druidique.
Les Gaulois ont une civilisation bien développée
et leur expertise de la métallurgie leur a permis de
développer l’essentiel des outils agricoles que l’on
connaît encore de nos jours. Les ressources gauloises
sont essentiellement agricoles, ce qui permet d’ex-
porter les excédents de vin, de bière ou de céréales
vers les pays voisins. Les Gaulois élèvent également
du bétail, mais ont une adoration réelle pour les
chevaux destinés à la cavalerie.
Germanie
« Les Suèves sont le peuple de beaucoup le
plus grand et le plus belliqueux de toute
la Germanie. On dit qu’ils forment cent
clans , lesquels fournissent chacun dix
mille hommes par an , qu ’ on emmène faire
des guerres extérieures . L es autres , ceux
qui sont restés au pays, pourvoient à leur
nourriture et à celle de l’armée ; l’année
suivante, ceux-ci prennent à leur tour les
armes, tandis que ceux-là restent au pays. De
la sorte, la culture des champs, l’instruction
et l’entraînement militaires sont également
assurés sans interruption. […] Les mœurs des
Germains sont très différentes (des Gaulois).
En effet, ils n’ont pas de druides qui président
au culte des dieux et ils font peu de sacrifice.
Ils ne comptent pour dieux que ceux qu’ils
voient et dont ils éprouvent manifestement
les bienfaits, le Soleil, Vulcain, la Lune ; »
D’après Jules César - Ier siècle av. J.-C. -
« Guerre des Gaules » – éd. Folio classique
La Germanie antique ou Germania magna est beaucoup plus vaste et étendue que l’Allemagne moderne,
car elle englobe l’ensemble des peuples germaniques compris entre la mer du Nord et la Baltique au nord,
la Vistule à l’est, le Danube au sud et le Rhin à l’ouest. Ces deux derniers fleuves agissant comme frontière
avec l’Empire romain.

Voici une petite liste des peuples germains les plus
marquants : les Rhénans, les Frisons, les Burgondes,
les Suèves, les Alamans, et toute la liste des barbares
qui viendront de l’Est comme les Saxons, les Goths,
les Wisigoths, les Ostrogoths et autres Vandales.
La plupart de ces peuples germaniques sont des chas-
seurs-cueilleurs nomades. L’absence de sédentarisation
conduit à ce que de nombreuses régions de Germanie
comme la Bohême, soient totalement inhabitées et
sauvages. Des forêts denses et épaisses, peuplées d’au-
rochs, d’ours et autres fauves recouvrent une grande
partie du territoire au sud, tandis qu’au nord, il s’agit
davantage de landes, de marais et de tourbières. Il
n’empêche que les Germains pratiquent l’élevage et
suivent leurs troupeaux au gré des saisons et certains,
comme les Suèves, cultivent une terre assez peu fertile.
Jules César fera quelques incursions en Germanie,
mais plus pour asseoir la paix romaine (Pax Romana)
sur les frontières de la Gaule nouvellement conquise
que dans un véritable esprit de conquête. Auguste,
lui, aura le tort de vouloir conquérir ce nouveau
territoire, où les Germains sont passés maîtres dans
l’art de l’embuscade du fait de l’absence d’axes rou-
tiers et de centres urbains. Il faudra attendre le règne
de Marc Aurèle pour mettre fin à la campagne en
Germanie, vers 89 après J.-C.
L’essentiel des voies commerciales en Germanie est
fluvial. Les négociants romains viennent s’y appro-
visionner en ambre de la Baltique, en fourrures, en
cheveux de femmes pour les perruques, en fer et en
cuivre, mais également en esclaves, en porcs et en
poissons séchés. Ainsi même si la grande Germanie
n’a jamais fait politiquement partie de l’Empire,
elle est entrée dans la zone d’influence économique
de Rome.
123
 Grèce
La domination romaine sur la Grèce commence
officiellement avec le sac de Corinthe en 146 av.
J.-C. jusqu’en 330 apr. J.-C., mais certaines cités
avaient déjà formé des alliances avec Rome avant
cette date.
C’est le cas avec les interventions romaines en Illyrie
(en 228 av. J.-C.) contre les pirates illyriens, puis
en Macédoine (en 214 av. J.-C.) ce qui a pour but
d’agrandir l’Empire. La Macédoine devient alors un
protectorat romain, mais Titus Quinctius Flaminius
garantit l’indépendance de la Grèce en 196 av. J.-C.
lors des Jeux isthmiques de Corinthe, amenant la
Grèce dans des guerres intestines.
Après leur victoire à Pydna, les Romains s’implantent
en Grèce pour défendre leurs intérêts, mais cet inter-
ventionnisme est mal perçu par les Grecs, lesquels
se révoltent conduisant au sac de Corinthe. Le
Péloponnèse devient alors un protectorat romain en
146 av. J.-C., et les îles de la mer Égée sont annexées
treize ans plus tard. Athènes et d’autres cités se ré-
voltent à leur tour en 88 av. J.-C., mais la rébellion est
écrasée par le général Sylla, et en 27 av. J.-C. Auguste
réorganise la péninsule en province d’Achaïe.
Peu à peu, les cités-états jurent allégeance à Rome,
laquelle laisse l’administration du pays aux Grecs.
Avec l’édit de Caracalla en 212 apr. J.-C., par lequel
la citoyenneté romaine est étendue aux hommes
libres de l’Empire, les Grecs sont les premiers à
être intégrés du fait de leur influence sur la culture
romaine.
Malgré le rêve d’Alexandre le Grand, le peuple grec
reste divisé et les cités-états n’ont jamais vraiment
su se fédérer dans un projet commun d’unification.
Gangréné de l’intérieur, Rome n’a eu aucun mal à
diviser pour régner et assimiler un peuple avec qui
il partage une culture commune.
Les Grecs sont épris de liberté, de démocratie et de
savoirs, mais certaines cités ayant un fort passé de
mercenariat continuent de fournir des soldats et des
tacticiens.
Au IIe et IIIe siècle, la Grèce est divisée en trois
provinces :
• l’Achaïe comprenant l’ensemble du Péloponnèse et
l’Attique. C’est ici que se trouvent la plupart des
grandes cités-états : Athènes, Corinthe, Sparte,
Argos, Olympie… beaucoup de ces cités sont re-
groupées en ligue, comme la Ligue de Délos, afin
d’être unies face à un adversaire et gérer ensemble
124 un sanctuaire. Les îles de la mer Égée sont ratta-
chées au Péloponnèse.
• La Macédoine correspond aux territoires situés
entre les Balkans et l’Achaïe. Cette province est
en première ligne contre les incursions barbares
venant du nord et vit dans l’ombre de sa splendeur
passée après le règne d’Alexandre le Macédonien.
• La Mésie correspond aux territoires situés au sud
du Danube entre la Dacie au nord et la Thrace
au sud.
Hispanie
« T rente peuples différents habitent la
contrée comprise entre le Tage et la frontière
des Artabres ; mais, bien que cette contrée
soit naturellement riche en fruits et en
bétail, ainsi qu’en or, en argent et en autres
métaux, la plupart de ces peuples ont renoncé
à tirer parti de ces richesses naturelles pour
vivre de brigandage ; de tout temps, en effet,
ils ont vécu en guerres soit entre eux, soit
avec leurs voisins d’au-delà du Tage, jusqu’à
ce que les Romains aient mis fin à cet état de
choses en faisant descendre les peuples de la
montagne dans la plaine et en réduisant la
plupart de leurs villes à n’être plus que de
simples bourgs, en même temps qu’ils fondaient
quelques colonies au milieu d’eux. C’étaient
les montagnards, comme on peut croire, qui
avaient commencé le désordre : habitant un
pays triste et sauvage, et possédant à peine le
nécessaire, ils en étaient venus à convoiter le
bien de leurs voisins. Ceux-ci, de leur côté,
avaient dû, pour les repousser, abandonner
leurs propres travaux, et, comme ils s’étaient
mis eux-mêmes à guerroyer, au lieu de cultiver
la terre, leur pays, faute de soins, avait cessé
de rien produire, voire même les fruits qui lui
étaient naturels, pour devenir un vrai repaire
de brigands.
Les Lusitans, à ce qu ’ on dit , excellent à
dresser des embuscades et à éclairer une piste ;
ils sont agiles, lestes et souples. Le bouclier
dont ils se servent est petit, n’ayant que deux
pieds de diamètre, la partie antérieure en est
concave, et ils le portent suspendu à leur
cou par des courroies, on n’en voit pas qui ait
d’anse ou d’agrafes. Ils sont armés en outre
d’un poignard ou coutelas ; la plupart ont des
cuirasses de lin, d’autres, mais en petit nombre,
portent la cotte de mailles et le casque à triple
cimier ; généralement leurs casques sont de
cuir. Les fantassins ont aussi des cnémides, et
tiennent à la main chacun plusieurs javelines ; que de l’eau et couchent sur la dure ; ils
quelques-uns se servent de lances à pointe
d’airain. On ajoute que, parmi les peuples
riverains du Durios, il en est qui vivent à la
façon des Lacédémoniens, se frottant d’huile
et se servant d’étrilles et d’étuves chauffées à
l’aide de pierres rougies au feu, puis se baignant
dans l’eau froide et ne faisant jamais qu’un seul
repas, très proprement apprêté, il est vrai, mais
d’une extrême frugalité. Les Lusitans font de
fréquents sacrifices aux dieux, et examinent
les entrailles, sans les arracher du corps
de la victime, ils observent aussi les veines
de la poitrine, et tirent en outre certaines
indications du simple toucher. Ils consultent
même dans certains cas les entrailles humaines,
se servant à cet effet de leurs prisonniers de
guerre, qu’ils revêtent au préalable de saies
pour le sacrifice, et, quand la victime tombe
éventrée de la main de l’haruspice, ils tirent
un premier avertissement de la chute même du
corps. Souvent aussi ils coupent la main droite
à leurs captifs et en font offrande aux dieux.
Tous ces montagnards sont sobres, ne boivent
portent les cheveux longs et flottants à la
manière des femmes, mais, pour combattre,
ils se ceignent le front d’un bandeau. Ils se
nourrissent surtout de la chair du bouc, Dans
leurs sacrifices au dieu Mars, ils immolent
aussi des boucs, ainsi que des prisonniers de
guerre et des chevaux. Ils font en outre des
hécatombes de chaque espèce de victime, à la
façon des Grecs. »
D’après Strabon - Ier siècle av. J.-C. -
« Géographie » – éd. Hachette BNF
L’Hispanie est le nom romain de la péninsule ibé-
rique, qui est subdivisée en trois grandes régions :
• La Lusitanie est une province impériale, compre-
nant l’actuel Portugal et une partie de l’Espagne
intérieure.
• La Bétique ou Hispanie ultérieure (car éloignée
de Rome), située au sud de la péninsule, corres-
pond à l’Andalousie et au détroit de Gibraltar.
Anciennement romanisée, elle devient une pro-
vince sénatoriale.
125
 • L’Hispanie citérieure (proche de Rome) va de la
côte méditerranéenne à l’Atlantique en longeant
les Pyrénées. Cette province impériale peut être
subdivisée en Tarraconaise le long des Pyrénées,
en Carthaginoise au nord de l’Andalousie et en
Galice sur la pointe atlantique au nord-ouest de
la péninsule.
Avant la conquête romaine, ces régions sont dirigées
par les différentes tribus celtibères qui se partagent
le territoire.
L’Hispanie est colonisée par les Carthaginois dès le
Ve siècle av. J.-C. pour y exploiter ses mines d’or. Ils
s’installent à Gadès (Cadix), une ancienne colonie
phénicienne en 501 av. J.-C. et fondent Carthago
Nova (Carthagène) en 230 av. J.-C.
En 218 av. J.-C., un contingent d’Ibères rejoint l’ar-
mée d’Hannibal pour marcher sur Rome lors de la
deuxième guerre punique. En 209 av. J.-C., Scipion
l’Africain prend Carthago Nova (Carthagène),
mais avec la capitulation de Carthage en 202 av.
­J.-C., l’Hispanie carthaginoise devient romaine. La
Italie
126
conquête totale de la péninsule ibérique s’étalera
ensuite sur deux siècles au gré de son attractivité face
aux perspectives de l’Orient.
Les Ibères du nord de la péninsule (Astures,
Cantabres et Vascons) sont des montagnards rela-
tivement hostiles à Rome, ayant des accointances
culturelles avec les Aquitains de Gaule. Au sud
se trouve les Orétans dans la région des colonnes
d’Hercule, les Carpétans plus au nord puis les
Vettons, les Vaccéens et enfin les Callaïques.
Peu à peu, la romanisation de l’Hispanie conduit
à l’émergence d’une aristocratie et d’une classe
moyenne (intellectuels, fonctionnaires, mili-
taires, commerçants, propriétaires), car jusqu’ici
les hommes libres étaient mineurs, agriculteurs,
­pêcheurs ou soldats.
La richesse de l’Hispanie repose sur l’agriculture (cé-
réales, huile, vin) et les minerais (or, argent, plomb).
L’intégration à l’Empire romain ne fait que favoriser
l’exploitation de ses ressources, et l’exportation de
leur production.
« À ces avantages résultant pour Rome de
la nature de son territoire , ses habitants
ont ajouté tous ceux que peut procurer
l ’ industrie humaine ; car , tandis que les
Grecs, qui semblaient cependant avoir réalisé
pour leurs villes les meilleures conditions
d ’ existence , n ’ avaient jamais visé qu ’ à la
beauté du site, à la force de la position, au
voisinage des ports et à la fertilité du sol,
les Romains se sont surtout appliqués à faire
ce que les Grecs avaient négligé, c’est-à-dire
à construire des chaussées, des aqueducs et
des égouts destinés à entraîner dans le Tibre
toutes les immondices de la ville. Et notez
qu’ils ne se sont pas bornés à prolonger ces
chaussées dans la campagne environnante,
mais qu’ils ont percé les collines et comblé
les vallées pour que les plus lourds chariots
pussent venir jusqu’au bord de la mer prendre
la cargaison des vaisseaux ; qu’ils ne se sont
pas bornés non plus à voûter leurs égouts en
pierres de taille, mais qu’ils les ont faits si
larges qu’en certains endroits des chariots
à foin auraient encore sur les côtés la place
de passer ; qu’enfin leurs aqueducs amènent
l’eau à Rome en telle quantité que ce sont
de véritables fleuves qui sillonnent la ville
en tous sens et qui nettoient les égouts et
qu’aujourd’hui, grâce aux soins particuliers
de M. Agrippa, à qui Rome doit en outre tant
de superbes édifices, chaque maison ou peu s’en
faut est pourvue de réservoirs, de conduits,
et de fontaines intarissables !»
D’après Strabon - Ier siècle av. J.-C. -
« Géographie » – éd. Hachette BNF
L’Italie, ou Oenôtrie, telle qu’on la connaît, est une
notion qui évolue au fur et à mesure que Rome
agrandit son territoire et son influence sur la pé-
ninsule italique, que ce soit sous la République puis
sous l’Empire. La Corse, la Sardaigne et la Sicile
n’entreront dans le giron italien qu’au cours du
IVe iècle apr. J.-C., au moment de la tétrarchie.
Sous la République, la frontière nord de l’Italie s’ar-
rête à la province des Alpes cottiennes, ou Rhétie.
Cette frontière romaine est cependant disputée
par différents peuples : les Italiotes, les Ligures,
les Étrusques et les Celtes. Les Celtes ont conservé
durant longtemps cette Gaule cisalpine, laquelle
ne devient romaine qu’après la guerre des Gaules
menée par César.
Les différentes régions d’Italie entrent dans le giron
de Rome selon des modalités diverses en fonction
des situations. Il peut ainsi s’agir de colonisation,
de traité d’alliance, de confiscation et d’annexion,
le tout soutenu par une position hégémonique sur
le plan militaire et économique.
De fait, l’Italie est divisée en régions, mais n’a jamais
été considérée comme une province. À l’époque du
jeu, les Italiens sont tous citoyens romains par le droit
du sol (Jus soli) et ce privilège sera étendu plus tard
aux colonies romaines des provinces bénéficiant du
Jus Italicum, conduisant certaines provinces orientales
à devenir politiquement plus puissantes que Rome.
Les citoyens libres d’Italie sont cependant privilégiés
par rapport aux autres citoyens des provinces, car ils
sont exemptés de l’impôt direct, mais pas de l’impôt sur
les successions qui finance la retraite des légionnaires.
Auguste réorganisa la péninsule italienne en onze
régions administratives :
• Regio I : le Latium et la Campanie.
• Regio II : l’Apulie, correspondant à l’ancienne
grande Grèce au sud de l’Italie et la Calabre.
• Regio III : la Lucanie et le Bruttium (l’actuelle
Calabre).
• Regio IV : le Samnium.
• Regio V : le Picenum.
• Regio VI : l’Ombrie, correspondants aux Apennins
et l’Ager gallicus.
• Regio VII : l’Étrurie.
• Regio VIII : l’Emilie.
• Regio IX : la Ligurie.
• Regio X : la Vénétie et l’Istrie.
• Regio XI : la Transpadane.
L’Italie démontre un dynamisme agricole et éco-
nomique, mais elle est dans l’incapacité totale de
nourrir la population de Rome seule. L’importation
de denrées est la seule alternative possible d’autant
qu’il est souvent moins coûteux d’importer des
marchandises d’au-delà des mers que d’être livré par
voie terrestre de territoires plus proches.
L’économie de la péninsule italique repose essen-
tiellement sur la culture céréalière, la vigne et les
oliviers, bien que cela diffère d’une région à l’autre.
L’artisanat d’Étrurie et des anciennes colonies
grecques du sud du pays est également plus déve-
loppé que dans les autres régions italiennes.
Les Italiens correspondent à plusieurs peuples
(Romains, Latins, Étrusques, Osques, Vénètes,
Ligures, Samnites, Cisalpins), mais à l’époque du
jeu, la romanisation a fait son office et tous sont 127
désormais Romains.
 Les citoyens romains sont divisés en deux groupes
distincts d’hommes libres : les patriciens qui sont
de grands propriétaires terriens souvent membres
de l’aristocratie, et les plébéiens formant le peuple
constituée d’artisans, de paysans, d’ouvriers.
La société romaine est construite sur la famille et les
liens du sang. Le pater familias est le chef absolu de
la famille ayant droit de vie et de mort sur tous ses
membres : sa femme, ses enfants, leurs épouses, ses
neveux, ses esclaves et ses affranchis.
Selon Polybe, pour les Romains, l’intérêt général de
la cité et de l’Empire passe avant l’intérêt personnel.
Il n’empêche que les riches citoyens démagogues
savent nourrir la plèbe pour obtenir d’elle le soutien
politique nécessaire à leurs objectifs personnels.
Le soldat romain a ceci de particulier qu’il s’agit d’un
citoyen appelé à défendre son pays par conscription.
L’avantage est qu’au sein d’une légion sont regroupés
tous les corps de métiers (agriculteurs, artisans, char-
pentiers, forgerons) permettant ainsi lors des cam-
pagnes de bénéficier de l’expertise de chacun selon
les besoins du moment. Ces citoyens habités d’un réel
128
patriotisme sont durement et régulièrement entraînés
ce qui les rend extrêmement compétents. Les années
de service n’étant pas continues, puisqu’il s’agit de
campagne, le légionnaire peut cultiver les terres qu’il
a acquises en récompense. Si les légionnaires sont
principalement des paysans désirant défendre leur
terre, leur hiérarchie (centurion, consul) appartient à
la noblesse ou à l’aristocratie romaine.
Durant la République, deux consuls se partagent
le pouvoir, chacun dirigeant plusieurs légions, les-
quelles sont constituées de quatre mille légionnaires
et de trois cents cavaliers.
Le déclin de l’Empire romain ne débutera qu’au
IIIe siècle de notre ère. Les invasions barbares, le sac
de Rome, les guerres civiles conduiront au schisme
de l’Empire romain, avec d’un côté l’Empire romain
d’Occident avec Rome comme capitale et de l’autre
l’Empire romain d’Orient avec Constantinople
comme capitale. Le christianisme, ayant pris racine
clandestinement à Rome depuis plusieurs siècles,
devient finalement la religion officielle romaine en
l’an 380, sous Théodose Ier.
 Judée
La Judée romaine couvre les territoires de la Judée,
de la Samarie et de l’Idumée.
En 63 av. J.-C., Pompée implique Rome dans les
affaires de la Judée lorsqu’il se retrouve à arbitrer une
guerre civile entre les princes hasmonéens. Dès lors,
la gouvernance du territoire prend un rôle impor-
tant dans la politique et le conflit entre Pompée et
César. La Judée devient un protectorat romain sous
la férule d’Hérode Ier lequel doit payer un tribut
annuel à Rome pour l’avoir mis sur le trône.
En l’an 6 de notre ère, après une période de tyrannie
sous Hérode, la Judée devient province romaine. Au
cours des siècles suivants, plusieurs révoltes éclatent,
mais elles sont réprimées dans le sang et conduisent
à l’annihilation des deux tiers de la population juive.
Dans le même temps, une nouvelle foi apparaît avec
le christianisme.
Progressivement la Judée devient une province La Syrie est l’une des plus importantes provinces
consulaire sous le nom de Palestine, mais l’em- de l’Empire romain, tant par sa richesse que sur
pereur Hadrien changera encore son nom en un plan militaire. Elle s’étend de la Méditerranée
Syrie-Palestine. à l’Euphrate et sa population est des plus hétéro-
La Judée est relativement bien urbanisée avec de clites puisqu’elle comprend des Juifs, des Phéniciens,
nombreuses cités portuaires (Ascalo (Ascalon), des Nabatéens et des Grecs.
Césarée, Gaza, Joppé (Jaffa)) ou commerçantes Son importance est telle que trois légions en as-
(Jérusalem, Jéricho, Massada, Sébastée (Sébastia)). surent la sécurité contre l’empire parthe situé à l’Est
Le peuple est principalement constitué d’Hébreux, ou pour maîtriser les révoltes et les insurrections
de confession juive suivant les enseignements de internes.
Moïse. Il s’agit surtout de bergers, d’agriculteurs, La Syrie est conquise par Pompée en 64 av. J.-C.
d’artisans et de commerçants, ayant leurs propres après avoir vaincu le roi Mithridate VI et l’empire
chefs religieux et aristocratiques. séleucide. La Syrie devient alors province romaine.
Au fil des siècles, ses frontières changent. L’Iturée et
le territoire de Palmyre s’y retrouvent englobés. Son
Syrie importance économique est telle, qu’elle devient un
tremplin dans l’ascension politique de nombreuses
« Pour ce qui est des Sidoniens, l’histoire personnalités. Au cours du IIe siècle de notre ère
de tous les temps nous les représente comme un nombre important de Syriens siègent alors au
un peuple industrieux, un peuple d’artistes Sénat à Rome et un siècle plus tard, ils accèdent au
(H omère déjà leur donne ce nom ), de pouvoir impérial avec la dynastie des Sévère.
philosophes , de savants , puisque , des plus
simples notions de calcul et de navigation
indispensables au marchand pour trafiquer
et au marin pour se guider la nuit , ils
surent s ’ élever jusqu ’ aux abstractions de
l’astronomie et de l’arithmétique […]. »

D’après Strabon - Ier siècle av. J.-C. -

« Géographie » – éd. Hachette BNF

129
 En 193, le gouverneur de Syrie, Pescennius Niger,
s’autoproclame empereur, mais il est défait par
Septime Sévère, lequel profite de sa présence dans
la province pour lancer plusieurs campagnes vic-
torieuses contre les Parthes et la Mésopotamie.
La Syrie est alors divisée en deux provinces : la
Syrie Cœlé au nord avec Antioche pour capitale,
reprenant ainsi une part de l’empire séleucide et la
Syrie-Phénicie au sud avec Tyr ou Émèse (Homs)
comme capitale selon les dates.
Au IIIe siècle, la Syrie se retrouve en guerre perma-
nente du fait de la pression de l’empire sassanide et
des multiples défaites romaines lesquelles entraînent
une crise politique.
La Syrie est une province très peuplée et riche du
fait de la présence des cités caravanières de Palmyre,
d’Antioche, de Damas et d’Émèse où transite le com-
merce entre Rome et l’Orient. Car c’est d’ici que
partent les caravanes pour l’Arabie, la Mésopotamie
et la route de la soie et des épices menant à Cathay
(Chine).
Les richesses propres à la Syrie sont le blé, l’huile
et le vin. L’artisanat est également très présent avec
la céramique, le travail du verre, la fabrication de
parchemins et la construction navale à partir des
cèdres du Liban.
Dans les cités côtières, le grec est compris et parlé,
mais c’est l’araméen qui prédomine sur le reste de
la province ainsi que le pablais dans les régions
perses de l’Est. La population est très diverse selon
les endroits. On trouve ainsi des artisans grecs et
des marchands juifs dans les cités, des guerriers
nomades, des caravaniers nabatéens dans le désert,
et des paysans et des éleveurs dans les montagnes.
Les Syriens vénèrent principalement la déesse
Astarté, mais également les déesses grecques Tyché
et Vénus, bien que Ba’al ne soit pas toujours très
loin.
130
Thrace
« Le peuple thrace est, après les Indiens, le plus
nombreux qui soit au monde. Si les Thraces
avaient un seul chef et s’entendaient entre
eux, ils formeraient un peuple invincible, et
certes le plus puissant de tous, à mon avis ;
mais c’est là pour eux chose impossible et
parfaitement irréalisable, d’où leur faiblesse.
[…] voici comment ils se comportent devant
la naissance et la mort : la famille du nouveau-
né se rassemble autour de lui et se lamente sur
les maux qu’il devra subir puisqu’il est né, en
rappelant toutes les calamités qui frappent
les malheureux mortels ; mais le mort est
mis en terre au milieu des plaisanteries et de
l’allégresse générale, puisque, disent-ils, il
jouit désormais de la félicité la plus complète,
à l’abri de tant de maux. […] ils pratiquent
la polygamie ; à la mort d ’ un homme , une
violente contestation s ’ engage entre ses
femmes, sous le contrôle attentif de ses amis,
pour décider de son épouse préférée. La femme
qui sort victorieuse de cette compétition
reçoit tous les éloges des hommes et des
femmes, puis son plus proche parent l’égorge
sur la tombe de son mari, et on l’ensevelit
à ses côtés. […] ils vendent leurs enfants à
l’étranger ; ils ne surveillent pas leurs filles
et leur permettent de se mêler aux hommes à
leur gré, mais ils veillent sur leurs épouses ;
ils achètent leurs femmes à leurs parents,
fort cher. Chez eux, les tatouages sont signe
de noblesse et le vulgaire seul n’en porte pas
;
vivre oisif est l’existence la plus honorable,
cultiver la terre est la plus vile ; guerre et
pillage sont les occupations les plus nobles.
Voilà leurs usages les plus remarquables.
L es seules divinités qu ’ ils adorent sont
Arès (Mars), Dionysos (Bacchus) et Artémis
(D iane ). S euls leurs rois vénèrent tout
spécialement Hermès (Mercure) ; ils ne jurent
que par lui, et déclarent descendre de ce
dieu. »
D’après Hérodote - V e siècle av. J.-C. -
« L’Enquête » - éd. Folio classique

La grande Thrace se situe entre les rivières Margos
(Morava en Serbie) et Axios (Vardar) à l’ouest, la
mer Égée au sud, le Pont-Euxin (mer Noire) à l’est
et les Carpates au nord. Cela correspond grossiè-
rement à la Moldavie, la Roumanie, la Bulgarie et
la partie continentale de la Turquie. La Dacie et la
Mésie y sont ainsi intégrées.
Au cours des siècles, la Thrace a été peuplée par
des Celtes (Scordices, Britolages), des Scythes, des
Sarmates et des Bastarnes. Ils ont également subi
l’influence hellénique des colonies portuaires athé-
niennes sur la Mer Noire.
Les peuples thraces vivent dans l’ensemble des
Balkans et dans la partie nord-ouest de l’Asie
Mineure. Il existe de nombreuses tribus thraces : les
Agathyrses, les Besses, les Crestoniens, les Daces, les
Dardanes, les Gètes, les Mésiens, les Scordisques,
les Trauses, les Trères, les Triballes et les Odryses,
lesquels parviendront à unifier la Thrace avec leurs
alliés athéniens contre leurs adversaires macédo-
niens, celtes et romains.
Entre 168 et 133 av. J.-C., la Thrace passe sous
domination romaine et les Odryses restent fidèles
à Rome face à la menace dace sur le Danube, bien
que d’autres tribus se rebellent.
Ce n’est qu’en 46 avant notre ère que la Thrace
devient une province romaine. Dès lors, les Illyriens
deviennent des Dalmates et les Thraces des Valaques.
La colonie grecque de Byzance est choisie pour
devenir la capitale de l’Empire romain d’Orient et
prendra le nom de Constantinople sous le règne de
Constantin.
En 85-89 apr. J.-C., les Daces s’engagent dans une
guerre contre Rome et s’enfoncent profondément
dans l’Empire. Par traité, ils deviennent clients de
Rome, mais conservent les étendards et les soldats
capturés. Il faut attendre l’an 101 pour que Trajan
lance une première campagne afin d’effacer l’hu-
miliation et que la Dacie devienne une province
romaine (Dacia felix).
Les tribus proches du Danube s’allient ensuite avec
Rome contre les tribus montagnardes des Carpates.
Après l’an 256, les tribus daces épargnées par Rome,
comme les Carpes, s’allient aux barbares venant de
l’est (Goths, Sarmates, Huns, etc.). Avec le début
des invasions barbares, la Thrace devient un véri-
table champ de bataille perpétuel, car c’est le lieu de
passage obligé vers le centre de l’Empire. Cela signe
l’abandon de certaines régions thraces, comme la
Dacie, par l’empereur Aurélien, mais l’épuisement
des filons aurifères y est aussi pour quelque chose.
Le peuple thrace est constitué de paysans et d’ar-
tisans (les comates) vivant sous l’autorité d’une
aristocratie de guerriers (les tarabostes) et de prêtres
(les polistes).
Les prêtres se rassemblent sur une montagne sacrée
pour les rituels annuels. Ils croient en l’immortalité
sous une forme proche de l’orphisme, et acceptent
donc la mort comme un bienfait, là où la vie n’est
qu’une succession de malheurs. La divination et
l’initiation sont à la base de leurs cultes et leur
animal totem est le loup.
Les Thraces pratiquent l’agriculture et l’élevage, mais
ils exploitent également des mines d’or, d’argent
et de sel, qui leur permettent de commercer et
d’échanger avec les autres peuples européens.
Certaines tribus, comme les Daces, ont une vie
de transhumance, mais la plupart vivent dans des
huttes de bois dispersées ou regroupées dans des
villages entourés d’une palissade. Leurs relations
ancestrales avec le monde grec leur ont permis de
partager une même langue, malgré des dialectes
différents, les mêmes croyances et un mode de vie
similaire. L’arrivée des Romains les conduits à s’ins-
pirer des oppidums pour construire leurs forteresses
autour desquelles se développent des villes.
Les guerriers thraces pratiquent la guérilla et uti-
lisent leur cavalerie pour harceler l’ennemi. L’arc
et la sica sont leurs armes de prédilection, bien que
certains utilisent la faux.
Du fait de leur goût prononcé pour la lutte in-
dividuelle, la plupart des Daces et des Thraces
deviennent des gladiateurs à Rome. Spartacus, le
plus célèbre d’entre eux, a même fait vaciller l’Em-
pire. Dès lors que la Thrace devient une province
romaine, ils se tournent alors vers la légion et re-
joignent la garde prétorienne impériale.
131
 CULTURE ET
COUTUMES ROMAINES
L’Empire romain est si vaste que la romanisation
des provinces n’est pas pleine et entière. Il persiste
donc de-ci de-là des us et des coutumes locales, dont
certaines prendront même racine parmi la société
romaine.
Ce chapitre tente cependant de vous donner les
éléments nécessaires à la compréhension du mode
de vie des Romains et de leurs croyances, afin de
donner du corps à l’ambiance du jeu.
La monnaie
Le système monétaire romain est celui qui, dans
l’Antiquité, perdura le plus longtemps. De ce fait, il
a été modifié à de nombreuses reprises au cours des
siècles tant dans les métaux utilisés que dans leur
nomenclature, leur valeur et leur poids.
Les Romains utilisent déjà la monnaie en 400 av.
J.-C. À l’époque, il s’agit de blocs de bronze (æs
rude) gravés du visage de Janus lesquels sont rela-
tivement lourds (environ 324 g l’as). L’économie
de guerre ramène ce poids à 280 g environ lors de
la première guerre punique puis à une vingtaine de
grammes lors de la deuxième. Le système monétaire
basé jusqu’ici sur l’as de bronze se retrouvant déva-
lué, la République romaine intègre l’argent comme
métal monétaire avec le denier et le sesterce, qui
devient rapidement l’unité monétaire usuelle.
Généralement, le côté face des monnaies est frappé
du visage de l’empereur, d’un dieu ou d’un héros,
tandis que symboles ou lettres marquent le côté pile.
132
En 19 av. J.-C., Auguste réforme le système moné-
taire romain, lequel connaîtra une stabilité durant
plus de deux siècles. Il intègre donc plusieurs mé-
taux avec des pièces d’or (aureus et quinaire d’or),
d’argent (denier et quinaire d’argent), de laiton ou
orichalque (sesterce et Dupondius) et de cuivre (as,
semis et quadrans).
Dans le cadre du jeu, nous utiliserons le taux de
change de l’époque d’Auguste avec la simplification
suivante :
1 aureus d’or = 25 deniers d’argent = 100 ­sesterces
de laiton = 400 as de cuivre
Soit 1 denier = 4 sesterces = 16 as
À titre indicatif, le poids des pièces est le suivant :
l’aureus 8 g, le denier 4 g, le sesterce 25 g et l’as
11 g. On comprend alors facilement qu’il n’est pas
facile de transporter de grosses sommes avec soi et
que parfois il ne reste que le troc pour payer un bien
ou un service.
De plus, certaines provinces frappent leur propre
monnaie, comme la drachme grecque, mais le poids
de métal reste une valeur de correspondance sûre.
L’économie romaine
L’économie de la Rome antique se développe en
même temps que son expansion. Les conquêtes,
bien qu’elles coûtent de l’argent, renflouent les
caisses de l’État avec les butins de guerre. Les es-
claves rapportés fournissent une main-d’œuvre bon
marché permettant d’entreprendre de grands tra-
vaux et d’exploiter les domaines agricoles à moindre
coût. Dans le même temps, la perception des impôts
s’accroît avec le territoire et le nombre de citoyens
imposables. Enfin, le développement du réseau
routier et la maîtrise des mers permettent à Rome
d’exporter ses excédents, d’importer des produits
de luxe venant d’Orient et d’en faire le commerce.
Voici quelques-uns des nombreux impôts versés à
l’État :
• L’æs uxorium est une taxe sur le célibat.
• L’annone militaire est un impôt permettant de
remplir les greniers de l’armée pour nourrir les
soldats.
• L’aurum tironicum permet de recruter des
troupes.
• La capitation est un impôt impopulaire sur les
personnes, qui deviendra un impôt foncier sous
Dioclétien (capitatio terrena).
• Le columnarium est un impôt basé sur le nombre
de colonnes au sein des habitations.
• Le stipendium, impôt versé selon les besoins du
moment, et remplaçant la dîme (decuma) la-
quelle était payable en nature.
• La vectigalia, créée par Auguste, est l’ancêtre de la
TVA et s’élève à 1 % sur les ventes.
• Le vicesima libertatis est une taxe de 5 % sur
l’affranchissement des esclaves et le vicesima he-
reditarium est une taxe sur les successions laquelle
passe de 5 % à 10 % sous l’empereur Sévère.
L’agriculture reste la première économie de l’Em-
pire, mais pour nourrir Rome il faut importer du
blé d’Égypte en échange d’huile d’olive et de vins
d’Italie.
L’extraction minière est la seconde activité écono-
mique, car il faut exploiter de nombreuses carrières
de pierre pour la construction des bâtiments, mais
aussi les mines d’or, d’argent, de fer, de cuivre, de
sel… là où un filon existe. Le travail dans les mines
et les carrières est pénible. Il est généralement effec-
tué par des esclaves ou des condamnés. En bord de
mer, les marais salants se développent comme dans
la région d’Ostia (Ostie), car le sel est une denrée
rare et essentielle à la conservation des aliments.
L’artisanat se développe en corporations, mais reste
construit autour d’un maître et de son apprenti,
malgré la présence d’esclaves ouvriers. Certaines
corporations deviennent même très puissantes du
fait du nombre de leurs adhérents ou de leur capa-
cité de nuisance.
Le commerce reste cependant le moteur écono-
mique des activités précédentes. Des foires spéciali-
sées se développent à travers l’Empire au sein de fora
appropriés comme le forum suarium pour la vente
de porc, le forum vinarium pour celle du vin… Le
commerce du blé reste un monopole d’État et Rome
importe environ cent cinquante mille tonnes de
céréales par an en provenance d’Égypte et d’Afrique.
Les importations vers la capitale romaine sont es-
sentiellement constituées de denrées provenant à
52 % d’Hispanie (huile, vin, garum), à 38 % de
Gaule (vin, garum, olives), le reste venant d’Orient
et d’Afrique (dattes, figues, vins grecs, pourpre,
animaux sauvages) et seulement 3 % d’Italie (vin,
garum, huile).
L’art de
la navigation
Le commerce maritime se développe en même
temps que l’hégémonie de la marine impériale sur
la Mare nostrum (Méditerranée).
Les navires de commerce font environ deux cents
tonneaux (560 m3), mais certains navires dépassent
les trois mille tonneaux (8 400 m3) de contenance.
Leur vitesse est d’environ cinq nœuds, mais avec les
vents étésiens dominants venant du nord-ouest, il faut
compter cinq fois plus de temps pour revenir d’Orient.
Cependant, d’un point de vue économique, le tra-
jet maritime reste toujours plus rentable que la voie
terrestre pour des marchandises lourdes transportées
sur de longues distances, malgré les risques (tempête,
piraterie, naufrage) et les retards potentiels.
La marine de guerre romaine dispose :
• d’avisos qui sont des petits navires de guerre ra-
pides utilisés pour envoyer des messagers et des
ordres.
• de transports de troupes pouvant uniquement
naviguer à voiles (navis oneraria) ou disposant
d’au moins dix-huit rames (navis actuaria).
• de galères (navis longa). Il s’agit de longs navires
disposant de plusieurs bancs de rameurs parmi
lesquels on trouve la trirème, la quadrirème ou
l’hexarème. Ces navires possèdent parfois un pont
et une tour centrale pour les archers. Quant aux
rameurs, ils peuvent être soldats, mais la plupart
sont des esclaves ou des galériens purgeant leur
condamnation.
• les liburnes sont des navires légers et rapides,
idéales pour chasser les pirates.
Du fait de l’absence de boussole, naviguer reste
une entreprise hasardeuse, et les bons capitaines
naviguent à l’estime et aux étoiles, même si les vents
et les courants leur jouent parfois des tours. Ces dif-
ficultés engendrent une saisonnalité pour naviguer.
Prendre la mer est ainsi interdit en hiver à cause des
tempêtes et du temps incertain ne permettant plus
de se diriger. On dit alors que la mer est fermée
(mare clausum).
Malgré toutes ces précautions, un navire peut se re-
trouver dans la tourmente alors qu’il est déjà en haute
mer. Le naufrage n’est alors qu’une option entre les
mains de Neptune, ou des naufrageurs situés sur
les côtes des passages difficiles. De plus, la coutume
disant que tout ce que la mer rejette appartient à
celui qui le découvre favorise ces exactions et chaque 133
naufragé devient alors un esclave potentiel.
 Naviguer, c’est aussi prendre le risque d’être abordé
par des pirates. La piraterie en Méditerranée existe
déjà depuis longtemps et rassemble toute la lie
de la société (malandrin, esclavagiste, esclave en
fuite, etc.) et les pirates sont déjà organisés en une
confrérie utilisant la Crète comme base arrière.
Pour toutes ces raisons, le droit romain a développé
des lois maritimes comme :
• le patron d’un navire (capitaine ou armateur) est
responsable de sa cargaison et peut être attaqué en
justice par le négociant qui la lui a remise.
• la lex rhodia institue la solidarité entre les passa-
gers si la marchandise doit être jetée à la mer pour
le salut commun. Le coût pour le patron du navire
est alors partagé entre les parties.
Architecture et
urbanisme
« L’ a rc h i t e c t u r e e s t u n e s c i e n c e qu i
embrasse une grande variété d’études et de
connaissances ; elle connaît et juge de toutes
les productions des autres arts . Elle
le fruit de la pratique et de la théorie.
pratique est la conception même continuée
et travaillée par l ’ exercice , qui se réalise
par l ’ acte donnant à la matière destinée
à un ouvrage quelconque , la forme que
présente un dessin. La théorie, au contraire,
consiste à démontrer, à expliquer la justesse,
la convenance des proportions des objets
travaillés. […] Puisque l’architecture doit
être ornée et enrichie de connaissances si
nombreuses et si variées, je ne pense pas qu’un
homme puisse raisonnablement se donner tout
d’abord pour architecte. Cette qualité n’est
acquise qu’à celui qui, étant monté dès son
enfance par tous les degrés des sciences, et
s’étant nourri abondamment de l’étude des
belles lettres et des arts, arrive enfin à la
suprême perfection de l’architecture.
[…] Il existe une espèce de poudre (NDA
le ciment) à laquelle la nature a donné une
propriété admirable. Elle se trouve au pays
de Baïes et dans les terres des municipes qui
entourent le mont Vésuve. Mêlées avec la
chaux et le moellon , non seulement elle
donne de la solidité aux édifices ordinaires,
134
mais encore les môles qu’elle sert à construire
dans la mer acquièrent sous l’eau une grande
consistance. Voici comment j’en explique la
cause. Sous ces montagnes et dans tout ce
territoire, il y a un grand nombre de fontaines
bouillantes ; elles n’existeraient pas, s’il ne se
trouvait au fond de la terre de grands feux
produits par des masses de soufre, ou d’alun,
ou de bitume en incandescence. La vapeur qui
s’exhale de ces profonds réservoirs de feu
et de flamme, se répandant brûlante par les
veines de la terre, la rend légère, et le tuf qui
en est produit est aride et spongieux. Ainsi,
lorsque ces trois choses que produit de la
même manière la violence du feu viennent par
le moyen de l’eau à se mêler et à ne plus faire
qu’un seul corps, qui se durcit promptement,
et prend une solidité telle, que ni les flots
de la mer ni la poussée des eaux ne peuvent
les désunir. »
D’après Vitruve - Ier siècle av. J.-C. -
« De architectura » – éd. Les Belles Lettres
est
La L’architecture romaine s’inspire fortement de celle
des Grecs et des Étrusques. Cependant à Rome,
la densité de population croissante et les risques
sanitaires que cela engendre obligent les Romains
à explorer de nouvelles techniques et de nouveaux
matériaux pour innover.
Outre la brique d’argile qu’ils utilisent abondam-
ment du fait de la simplicité de son utilisation, les
Romains découvrent le ciment dont les propriétés
leur permettent de construire des édifices plus
grands et plus lourds qu’auparavant, avec un gain de
temps et de main d’œuvre par rapport aux édifices
en pierres de taille.
Ainsi si l’on retrouve l’esthétisme des bâtiments
grecs à colonnes corinthiennes et les systèmes
hydrauliques étrusques pour le fonctionnement
des fontaines et des égouts, la voûte et l’arche
sont typiquement des inventions romaines. Ces
prouesses architecturales leur permettent ainsi
de créer des monuments tels que des amphi-
théâtres, des aqueducs, des arcs de triomphe,
des basiliques, des cirques, des forums, des
ponts, des théâtres, des thermes et beaucoup
d’autres.
 L’amphithéâtre
romain
L’amphithéâtre romain,
plus communément appelé
arène, est l’un des édifices
le plus impressionnant. À
la différence de l’amphi-
théâtre grec qui correspond
au théâtre romain, l’amphithéâtre
romain est de forme circulaire ou ovale
avec des gradins étagés autour de l’arène où sont
donnés des spectacles de combat de gladiateurs, Germanie, de Corduba (Cordoue) et de Tarraco
de chasse aux fauves et parfois même de bataille (Tarragone) en Hispanie, Londinium (Londres)
navale. Les plus grands, comme celui du Colisée en Britannie, Thysdrus (El Jem) et Carthage en
(Coliseum), possèdent sous l’arène des cellules et Tunisie, de Pompeii (Pompéi), mais le plus grand
des mécanismes avec des monte-charges à treuil, des reste le Colisée de Rome. Ce dernier peut accueillir
rampes et des trappes manœuvrées par des esclaves entre cinquante et soixante mille personnes dans les
permettant de faire apparaître au milieu de la piste tribunes. La loge de l’empereur et celle du consul
des fauves, des gladiateurs ou même des décors. se trouvent face à face de part et d’autre de l’arène.
Les arènes sont présentes dans tout l’empire comme Lors de son inauguration sous le règne de Titus, les
le démontrent celles de Lutetia (Paris), d’Arelate jeux durèrent trois mois et coûtèrent la vie à deux
(Arles) et de Nemausus (Nîmes) en Gaule, d’Au- mille gladiateurs et neuf mille bêtes sauvages venues
gusta Treverorum (Trèves) et de Serdica (Sofia) en des quatre coins de l’Empire.

L’aqueduc
L’aqueduc est un édifice qui permet d’acheminer l’eau des montagnes ou d’une source éloignée vers la
cité afin d’approvisionner en eau les fontaines, les thermes, les latrines, mais également les réservoirs et les
systèmes d’irrigation alentour. Les eaux usées d’une cité comme Rome sont ensuite évacuées jusqu’au Tibre
par un système d’égouts. Rome est ainsi alimenté par onze aqueducs, mais de nombreux autres ont été
construits dans tout l’Empire. On en compte ainsi soixante-deux en Africa, deux en Germanie, vingt-quatre
en Hispanie, vingt en Britannie, cent cinquante-six en Gaule et dix-sept en Orient. L’un des mieux conservés
est celui du Pont du Gard.

135
 L’Arc de triomphe La basilique civile romaine
L’Arc de triomphe est un monument d’embellisse- La basilique civile romaine est un bâtiment public
ment de la cité, généralement construit en l’hon- construit aux abords d’une place et permettant
neur d’un général, d’un consul ou d’un empereur aux magistrats, siégeant dans l’abside, de traiter
revenant victorieux d’une campagne militaire. des affaires économiques et judiciaires de la cité à
L’empereur Trajan préféra quand à lui construire l’abri des intempéries et du soleil. À Rome, les tri-
une colonne pour se démarquer de ses prédécesseurs. buns de la plèbe se réunissent à la basilique Porcia,
tandis que le tribunal
des Centumvirs se
réunit à la basilique
Julia. Des boutiques
de prêteurs sur gages
ou des banques sont
associées au bâtiment,
mais s’ouvrent vers
l’extérieur. Il n’y a pas
moins de dix-huit ba-
abside NEF siliques à Rome et bien
entree
que la forme ait évolué,
les premières basiliques
chrétiennes se sont ins-
pirées du plan romain.

Plan de la basilique civile édifiée par Vitruve au 1er siècle avant J.C.

Le cirque romain
Le cirque romain est souvent confondu
à tort avec les arènes du fait de l’expres-
sion « les jeux du cirque ». En réalité, le
cirque romain ressemble davantage à un
hippodrome ou à un stade d’athlétisme
à cela près qu’un seul côté est courbe.
C’est ici que sont organisées les courses
de chars, les épreuves d’athlétisme et
parfois même les batailles navales
(naumachie) lorsqu’il est mis en eau. Le
Circus Maximus à Rome est le plus grand
cirque jamais construit. Il fait six cents
mètres de long sur deux cents de large
et peut accueillir cent cinquante mille
136 spectateurs sous Auguste et deux cent
cinquant mille sous Néron.
 Domus, villa et insula
Domus
Avec l’urbanisation des cités, l’aristocratie développe
la domus ou maison familiale, pour se démarquer
des plus pauvres. Si ces premières maisons familiales
n’avaient qu’une superficie de trois cents mètres
carrés au sol, avec parfois un étage, elles se sont peu
à peu agrandies pour devenir de véritable palais de
mille à deux mille mètres carrés pouvant être agré-
mentés de thermes privés, d’un stade et d’un jardin
intérieur avec bosquets, cascades et nymphées. On
compte à Rome jusqu’à mille sept cent quatre-vingt-
dix domus.
D’une façon générale, hormis la porte d’entrée,
la domus n’a aucune ouverture donnant directe-
ment sur la rue mettant ainsi la famille à l’abri
du brouhaha et de l’agitation urbaine. La domus
s’ordonne toujours autour d’une cour intérieure ou
atrium avec un bassin récupérateur des eaux de pluie
(impluvium) en son centre entouré d’un péristyle
couvert. C’est ici que le maître de maison reçoit
ses invités et sous son toit il a toute autorité. Les
pièces peuvent être décorées de peintures murales,
de mosaïques et de sculptures de marbre.
Villa
La villa romaine correspond à la maison de cam-
pagne des citoyens aisés, laquelle est généralement
associée à un grand domaine agricole. Certaines
villae ont la taille d’un palais voire même d’un
village fortifié, d’autres donnent sur la mer ou sur
leurs champs, d'autres encore, plus modestes, se
trouvent simplement en périphérie de Rome.
Insula
L’insula est un immeuble à plusieurs étages accueil-
lant des locataires modestes vivant en commun,
en contrepartie d’un loyer versé au propriétaire.
Les loyers, parfois élevés, obligent souvent les lo-
cataires à sous-louer leur appartement à d’autres
personnes devant faire de même. On imagine bien
alors la promiscuité que cela engendre tant dans les
appartements que dans les ruelles bondées et mal
entretenues situées en contrebas.
Les insulae ont des ouvertures donnant directement
sur la voie publique et l’accès à l’eau se fait via une
fontaine située dans la cour intérieure, mais les
appartements du rez-de-chaussée peuvent parfois
avoir accès à l’eau courante et afficher le luxe d’un
bain privé. Avec l’accroissement de la population
à Rome, le nombre d’insulae augmente considé-
rablement pour atteindre quarante-six mille six
cent deux immeubles hauts de quatre à sept étages.
Construits en briques et en bois, il n’est pas rare
qu’ils s’effondrent du fait d’une malfaçon volontaire
pour un gain maximum. Le propriétaire revend
alors les gravats et le terrain pour faire une belle opé-
ration financière. De nombreux sénateurs sont ainsi
propriétaires de plusieurs insulae et certains comme
Crassus possèdent même des quartiers entiers.
137
 Le forum
Le forum est un espace dédié aux activités com-
merciales et aux marchés, mais à l’image de l’agora
grecque, c’est le centre de l’activité économique,
politique et sociale de la cité. Généralement, le
temple de Jupiter et les thermes sont situés non loin
de celui-ci.
Le réseau routier
Le réseau routier déployé par Rome sous la République
puis sous l’Empire est la clé de son développement.
C’est grâce à la construction des routes (via Romana)
et des ponts que, malgré un gouvernement centralisé,
Rome étend son commerce vers les villes reculées de
l’Empire, raccourcit les temps de voyage et accélère
le déplacement de ses troupes et de sa logistique.
Avant la mise en place du réseau routier, tout n’est
que chemins de terre plus ou moins carrossables selon
la saison et la végétation ; après le passage des ingé-
nieurs romains, la voie est pavée ou dallée, et devient
138
praticable toute l’année ; des ponts enjambent les
rivières raccourcissant ainsi les distances en évitant les
risques liés au passage des gués ; des bornes milliaires
indiquant les directions des cités et la distance depuis
Rome sont installées tous les milles tandis que des
relais de poste jalonnent les routes pour fournir des
chevaux frais aux messagers de la légion.
À l’apogée de l’Empire, les cent treize provinces sont
reliées à Rome par une trentaine de voies militaires
ou viae publica, lesquelles sont maillées par trois
cent soixante-douze grandes voies romaines ou viae
vicinae pour un réseau total estimé à quatre-vingt-
cinq mille kilomètres. Les voies militaires d’intérêt
stratégique sont construites par l’État et mesurent
entre six et douze mètres de large afin de permettre le
croisement des chars. Les voies romaines vicinales re-
liant les bourgs entre eux font environ quatre mètres
et sont construites par les autorités locales, tandis
que les voies privées (viae privatae) sont à la charge
du propriétaire.
Remarque : le site http://orbis.stanford.edu/# est la
référence pour connaître les temps de trajet et le coût
nécessaire pour les voyages en terres romaines.
 Le théâtre romain
Le théâtre romain ressemble aux am-
phithéâtres grecs dans la mesure
où les gradins des spectateurs
sont en demi-cercle face
à la scène, mais derrière
celle-ci se trouve un
imposant mur de scène
richement décoré de
colonnes et de statues.
Le théâtre comprend
un orchestre (orchestra)
au centre, entouré des
gradins (cavea) où le
public accède depuis les
vomitoires (vomitoria) pour
faciliter l’évacuation et séparer
les classes sociales.

Les temples romains

Les temples romains sont soit circulaires (tholos), soit rectangulaires à cella interne. La différence avec le
temple grec est que l’on n’accède au temple que par l’avant de celui-ci et que les colonnades sont absentes
à l’arrière.

NAOS NAOS
NAOS NAOS
(CELLA) (CELLA)

ANTA DOUBLE THOLOS PROSTYLE AMPHIPROSTYLE

ANTA

139
 Les thermes
Les thermes sont d’abord des établissements de bains
privés avant de devenir des lieux publics ouverts aux
citoyens. Sous l’Empire, chaque cité en possède au
moins un. L’architecture des lieux est étudiée pour
que le visiteur suive un parcours défini allant des
salles chaudes vers les piscines d’eau froide.
D’une façon générale, les thermes sont approvision-
nés en eau par un aqueduc, lequel remplit les citernes
et les bassins. Le système de chauffage est assuré par
des hypocaustes, où des fours à bois chauffent l’eau
passant par des canalisations ou produisent la vapeur
qui circule sous le plancher du bâtiment pour en
maintenir la température. Les thermes sont généra-
lement construits en briques, car c’est un matériau
isolant conservant bien la chaleur.
À Rome, les thermes de Caracalla sont les plus grands
jamais construits : trois cent trente-sept mètres de
long sur trois cent vingt-huit de large et d’une hau-
teur de trente mètres. Il peut accueillir mille six cents
baigneurs à la fois, pour un total de six à huit mille
visiteurs par jour. L’ensemble des salles est magnifi-
quement décoré de mosaïques et la salle de la piscine
mesure cinquante mètres sur vingt.
140
L’art des bains
« Voici mille cris divers qui de toute part
retentissent autour de moi : j’habite au-dessus
d’un bain. Imagine tout ce que le gosier humain
peut produire de sons antipathiques à l’oreille :
quand des forts du gymnase s’escriment et
battent l’air de leurs bras chargés de plomb,
qu’ils soient ou qu’ils feignent d’être à bout de
forces, je les entends geindre ; et chaque fois
que leur souffle longtemps retenu s’échappe,
c’est une respiration sifflante et saccadée, du
mode le plus aigu. Quand le hasard m’envoie
un de ces garçons maladroits qui se bornent à
frictionner, vaille que vaille, les petites gens,
j’entends claquer une lourde main sur des
épaules ; et selon que le creux ou le plat a
porté, le son est différent. Mais qu’un joueur
de paume survienne et se mette à compter les
points, c’en est fait. Ajoutes-y un querelleur,
un filou pris sur le fait, un chanteur qui trouve
que dans le bain sa voix a plus de charme, puis
encore ceux qui font rejaillir avec fracas l’eau
du bassin où ils s’élancent. Outre ces gens
dont les éclats de voix, à défaut d’autre mérite,
sont du moins naturels, figure-
toi l ’ épileur qui , pour mieux
provoquer l ’ attention , pousse
par intervalles son glapissement
grêle , sans jamais se taire que
quand il épile des aisselles et fait
crier un patient à sa place. »
D’après Sénèque - Ier siècle apr.
J.-C. -
« Lettre à Lucilius » - éd. Pocket
Chez les Romains, les bains de-
viennent rapidement une habitude
quotidienne tant pour l’hygiène et
les activités physiques proposées que
pour les rencontres que l’on y fait.
Le prix d’entrée (balneaticum) y est
très modique, aux alentours d’un
quadran, soit un quart d’as, voire
même gratuit, grâce à la générosité
de certains notables qui agissent par
évergétisme (cf. page XXX) ou calcul
politique. Ainsi toutes les couches
de la société romaine profitent des
bains même s’ils ne se rendent pas aux
mêmes adresses.
141
 Au début, les bains sont mixtes, mais suite à plu-
sieurs scandales, la mixité est rapidement interdite
pour éviter la prostitution. Cela est géré soit par des
horaires décalés, des établissements différents ou
simplement par des bains séparés.
Les riches citoyens s’y déplacent avec leurs esclaves
chargés de lui apporter des rafraîchissements et des
serviettes de bain, ou de garder ses vêtements.
Les baigneurs déposent leurs vêtements aux ves-
tiaires (apodyteria) sous la garde d’esclaves préposés
à cela, avant de se diriger vers la salle de sport ou
palestre pour quelques exercices physiques (lutte,
haltères, course) afin de s’échauffer. Ceux qui ne
goûtent guère aux efforts physiques peuvent profiter
des étuves sèches (laconicum) ou humides (sudatio).
Ensuite, le visiteur parcourt une succession de
salles d’eau allant de la plus chaude à la plus froide
comme suit : le caldarium (bassins d’eau chaude), le
tepidarium (salle d’eau tiède), le frigidarium (salles
d’eau froide) avant quelques brasses dans la natatio
(piscine).
Après ces efforts, le baigneur recourt, s’il le veut,
aux soins des masseurs et des huiles parfumées.
Mais les thermes sont aussi un endroit culturel, où
les curieux viennent écouter dans les exèdres des
orateurs politiques et philosophiques testant leurs
prochains discours ou écouter des musiciens dans
l’auditorium. De plus, certains thermes possèdent
leur propre bibliothèque permettant ainsi l’étude
d’ouvrages.
Les baigneurs peuvent passer leur journée aux
thermes, car des marchands de nourritures et de
boissons viennent y vendre leurs produits. L’endroit
bien que bigarré permet de traiter des affaires et
négocier des contrats ou des alliances politiques,
mais il attire aussi les voleurs et les parasites de
toutes sortes.
L’art de la table
Sous la République, la plupart des Romains ont
une alimentation frugale et assez grossière. La loi
punit même ceux qui font des banquets trop riches.
Cependant, à partir du IIe siècle av. J.-C., l’alimen-
tation romaine s’enrichit de l’influence grecque. Les
citoyens prospères, possédant des cuisiniers grecs
comme esclaves, commencent à faire des banquets
plus raffinés avec des plats exotiques et des vins ca-
piteux, le tout allongé sur des banquettes ou klinés.
142
Bien évidemment, ces changements alimentaires
ne touchent pas la population rurale et la plèbe
des cités lesquelles restent sur une ration à base de
bouillie (pulmentum) de céréales (orge, blé, fro-
ment) agrémentée parfois d’herbes aromatiques
(menthe) et d’huile d’olive. Cette bouillie est parfois
accompagnée de fromage de chèvre ou de légumes
(laitue, poireaux, choux, fèves, olives).
L’apparition du pain au IIIe siècle av. J.-C. en fait
l’aliment de base accompagné de choux, de poi-
reaux, de concombre, le tout agrémenté d’aromates :
menthe, ail, coriandre, aneth, etc.
Le sel étant relativement rare, les cuisiniers utilisent
en remplacement du garum, un condiment onéreux,
fabriqué à base de poissons fermentés.
La consommation de viande reste occasionnelle
et se limite aux jours de fête, même si les familles
riches prennent l’habitude d’en manger régulière-
ment sous forme de pâtés, de civets ou bouillie. Il
s’agit principalement de porc, d’agneau et de gibier.
En dessert, ils mangent des gâteaux de fromage
enduits de miel et saupoudrés de sésame ou de pavot
cuits sur des feuilles aromatiques.
Les Romains fabriquent du vin de paille (vinum
passum), du vin au miel (vinum mulsum) et du
vin de Falerne, qu’ils boivent frais et coupés d’eau.
Les légionnaires, quant à eux, ont droit à la posca,
qui n’est autre que du vinaigre mélangé à de l’eau.
Les meilleurs vins romains viennent de Capua
(Capoue), de Pompeii (Pompéi) et de Messine.
Chez la plupart des Romains, la journée est ponc-
tuée par trois repas : le jentaculum (petit-déjeuner
matinal), le prandium (déjeuner du midi) qui est
assez simple, et la cena (dîner) qui est le repas prin-
cipal. Dans tous les cas, on mange avec les doigts,
mais il est possible d’utiliser des fourchettes à deux
dents ou des cuillères.
Chez les riches oisifs, la cena est organisée en trois
services, pouvant durer plusieurs heures. Durant le
premier service (gustatio), les esclaves servent des
hors-d’œuvre, puis lors du service principal (prima
mensa) les viandes sont servies et une offrande est
faite aux dieux Lares. Lors du second service (se-
cunda mensa), ils apportent les desserts et les fruits,
puis le comissiato (roi de boisson) impose le type de
vin et la quantité à boire ainsi que le thème de la
soirée, à savoir si les convives doivent badiner, phi-
losopher ou s’enivrer. Un troisième service (tercero
mensa) est proposé chez les plus riches, suivi des
orgies avec le déclin impérial.
 L’art de la politique
– désormais six et âgés d’au moins quarante ans. Le
Organisation
du pouvoir
Pour les Romains, seul compte l’intérêt général de
Rome. Ainsi après avoir été une monarchie, Rome
devient une République, mot dérivé de l’expression
« res publica » signifiant « la chose publique ». La de-
vise de la République n’est autre que Senatus Populus
Que Romanus (« le sénat et le peuple romain ») dont
les initiales SPQR sont arborées sur tous les aigles
des légions et sont conservées sous l’Empire.
Afin que le pouvoir ne soit pas concentré dans les
mains d’un seul homme, deux consuls élus annuel-
lement se partagent le pouvoir militaire, tandis
qu’émerge un nouveau lieu de pouvoir : le Sénat.
Le Sénat est une assemblée permanente composée
de trois cents magistrats assurant le pouvoir poli-
tique et religieux en tant que gardiens des coutumes
ancestrales. Au début, le Sénat s’occupe de la gestion
administrative de la cité avec un droit de veto sur les
propositions des assemblées populaires (comices) et
assure la politique étrangère de Rome. Rapidement,
il prend en main la stratégie globale des campagnes
militaires, ne laissant aux consuls que le comman-
dement des armées.
Pour devenir sénateur, il faut appartenir à la classe
équestre des citoyens romains, avoir fait son service
militaire comme cavalier, avoir exercé une magis-
trature au sein du cursus honorum, disposer d’une
fortune personnelle d’au moins quatre cent mille ses-
terces et avoir finalement été choisi par les censeurs.
Voici les postes de magistrats du cursus honorum
dans leur ordre d’importance croissante à l’époque
du jeu. Le mandat de chaque poste est d’un an.
• Les questeurs (quaestores) doivent avoir au moins
vingt-huit ans, et sont au nombre de quatre à qua-
rante selon les années. Ils s’occupent des finances de
l’État ou d’une province, des enquêtes financières
et des amendes. Ils servent de trésoriers et payent
les armées.
• Les édiles (aediles) doivent être âgés d’au moins
trente-sept ans et avoir été questeurs. Quatre
postes sont à pourvoir chaque année à Rome : deux
parmi les représentants des comices et deux parmi
le concile plébéien. Ils s’occupent principalement
de l’administration de la cité, de la police, de
l’approvisionnement des marchés, de l’entretien
des temples et des bâtiments publics ainsi que de
l’organisation des jeux du cirque.
• Les préteurs (praetores) initialement deux sont
préteur pérégrin se charge des litiges entre citoyen
et étranger, tandis que le préteur urbain s’occupe
des conflits entre citoyens et peut remplacer un
consul absent. De fait, ils disposent chacun du
pouvoir de sanction (imperium), du pouvoir
d’auspices mineurs et de deux licteurs (garde du
corps) assurant leur sécurité et appliquant leurs
sanctions. Les préteurs sont généralement gou-
verneurs d’une province et aident les consuls au
commandement des armées.
• Les censeurs sont initialement des magistrats ordi-
naires devant alléger la charge des consuls, mais à
partir de 209 av. J.-C. cette magistrature gagne en
prestige et devient le dernier grade du cursus hono-
rum. Au nombre de deux, élus pour dix-huit mois, ils
sont chargés du recensement (cens), des registres des
citoyens permettant d’orienter les élections futures,
des travaux publics et des marchés. Choisis parmi les
anciens consuls, ils surveillent également les mœurs
et peuvent radier les sénateurs du registre si leur
conduite ne correspond pas à leur rang.
• Les consuls (consules) sont au nombre de deux
et doivent être âgés d’au moins quarante-trois
ans. Ils convoquent et président le Sénat ainsi que
différents comices. Ils disposent du pouvoir d’im-
perium, du droit d’auspices majeurs et de douze
licteurs. Il est d’usage qu’ils ne se représentent pas
pour un second mandat sans être redevenus au
préalable simples citoyens.
Il existe d’autres magistrats en dehors du cursus
honorum :
Les magistrats extraordinaires
• Le décemvir est un magistrat extraordinaire dis-
posant du pouvoir consulaire, au sein d’un collège
de dix magistrats.
• L’interroi est un sénateur choisi parmi le Sénat
pour remplacer les consuls en leur absence. La du-
rée de sa charge n’est que de cinq jours afin de pou-
voir organiser de nouvelles élections consulaires.
• Le dictateur est un magistrat d’exception choisi
par les consuls en cas d’invasion ou autre situa-
tion d’urgence, généralement parmi les anciens
consuls. Le dictateur concentre tous les pouvoirs
pour une durée de six mois, ce qui correspond à
une saison de campagne militaire. Ses pouvoirs
sont également valables au sein de la cité de Rome.
César s’étant octroyé le titre à vie, Marc Antoine 143
supprime définitivement cette magistrature.
 Les magistrats ordinaires
• Les tribuns de la plèbe et les édiles de la plèbe ne
sont pas vraiment des magistrats dans la mesure
où ils ne disposent d’aucun pouvoir hormis celui
de la représentation du peuple. Cependant, selon
la tradition des lois sacrées (Leges sacratae), la
personne du tribun est intouchable. Les dix tri-
buns sont élus tous les ans par le concile plébéien
et ils ont le droit de veto dans l’élaboration des lois
par le Sénat.
• Les promagistrats, tels les proconsuls et les propré-
teurs, sont créés afin de pouvoir gérer efficacement
l’Empire qui est de plus en plus étendu. Pour
cela, le Sénat accorde le droit de prolonger une
magistrature, mais en dehors de Rome et au sein
d’une province. Un consul devient alors proconsul
et prend le commandement d’une province. Mais
144
à partir de 52 av. J.-C. et la loi de Pompée (Lex
Pompeia), il faut attendre cinq ans après une
magistrature pour accéder à une promagistrature.
• Les Vigintisexvirat sont vingt-six magistrats su-
balternes recrutés parmi les jeunes soldats ayant
terminé leur service au sein de l’ordre équestre.
Ces fonctions leur permettent d’acquérir de l’expé-
rience avant d’exercer une première magistrature
et d’atteindre les vingt-huit ans requis. Leurs
fonctions sont très diverses : deux s’occupent de
l’entretien des routes hors de Rome, trois sur-
veillent la frappe de la monnaie, trois sont chargés
de la police nocturne à Rome, quatre gèrent l’en-
tretien des rues de Rome, quatre jugent les procès
en Campanie et dix sont chargés des procès de
moindre importance.
 Guildes et collèges
Au sein de la cité, chaque corps de métier est or-
ganisé en guilde. Chacune d’elle est dirigée par un
maître de guilde assisté d’un nombre défini d’asses-
seurs, lesquels forment le conseil de la guilde. Les
guildes permettent aux marchands et aux artisans
de se regrouper afin d’avoir plus de pouvoir et de
moyens de pression sur les instances de l’adminis-
tration romaine et du Sénat. Les guildes fixent les
règles commerciales entre ses différents membres,
ses fournisseurs et imposent les prix.
Parmi les guildes présentes à Rome se trouvent la
guilde des bouchers, des tailleurs de pierre, des
mariniers, des orfèvres, des forgerons, des tisserands,
des pêcheurs, des tanneurs... mais l’une des plus
puissantes est celle des boulangers.
Les collèges correspondent davantage à une guilde
de voleurs ou d’assassins, contrôlant les activités
légales et illégales d’un quartier. Ce sont eux qui
font la loi et maintiennent l’ordre dans les rues de
leur quartier, réglant les différends, punissant les
coupables, pratiquant l’usure, réglementant le jeu, le
vol et la prostitution. Chaque collège s’est approprié
un quartier de Rome. On trouve ainsi le collège
de l’Aventin, du Quirinal, du Janicule, du Palatin,
de l’Esquilin, du Subure ou encore celui d’Ostie
contrôlant le port de Rome, et les collèges eth-
niques comme celui des Argosiens dont les membres
viennent de la cité d’Argos. Même s’ils pratiquent
tous les commerces illégaux, chacun d’eux a son pré
carré comme la vente d’esclave, le déchargement sur
les docks avec prélèvement à la source, la prostitu-
tion, le jeu et les combats illégaux…
Les collèges sont aux ordres d’un capitaine secondé
par plusieurs lieutenants. Ils agissent ouvertement
dans la cité et le pouvoir politique s’en accommode
tant que leurs actions restent dans la limite du rai-
sonnable et qu’ils ne s’en prennent pas aux intérêts
des patriciens. D’ailleurs, il arrive régulièrement
que les politiciens fassent appel à leurs services
pour régler certains détails, comme espionner ou
compromettre un adversaire politique, faire taire
l’opposition par l’enlèvement ou l’assassinat, main-
tenir l’ordre dans les rues ou manipuler la plèbe à
leur bénéfice lors des émeutes.
Outre leurs activités illégales, les collèges ont
également une fonction sociale en aidant les plus
démunis, en leur donnant du travail, un toit ou du
pain en période de disette. Ce sont eux qui écoutent
les doléances du bas peuple et les règlent à leur façon
avant que les choses ne s’enveniment. Ces actions
caritatives permettent de les rendre plus acceptables
aux yeux de tous, mais cela n’empêche en rien les
conflits internes et les guerres de territoire entre
collèges.
L’art de la guerre
–
Organisation
des légions
L’organisation de l’armée romaine est la suivante,
mais elle a évolué au fil du temps.
À la fin de la République, l’armée est organisée en
quatre légions de six mille hommes divisées en dix
cohortes (six cents hommes) de trois manipules
(deux cents hommes) chacune composée de deux
centuries (cent hommes). Sous l’Empire, la cohorte
est réduite à cinq centuries, mais le nombre total de
légionnaires passe à cent cinquante mille hommes,
ce qui représente vingt-cinq légions, mais ces chiffres
reste très variables selon les périodes puisqu’il y a eu
jusqu’à cent soixante-quatorze légions, mais cha-
cune avec un effectif de seulement mille hommes
sous Constantin.
Au sein de la légion romaine, on retrouve plusieurs
corps tels la cavalerie, l’infanterie légère et le génie
comprenant l’artillerie et la musique militaire.
Chaque légionnaire est un citoyen romain libre
conscrit par tirage au sort lors de la levée des légions
pour une saison militaire avant d’être licencié en au-
tomne et pouvoir retourner aux champs, mais leur
engagement reste valable pour une durée de vingt
ans. En cas de guerre, tous les citoyens romains âgés
de dix-sept à soixante ans peuvent être conscrits
pour défendre Rome. Jusqu’à la réforme de Marius,
les prolétaires ne peuvent pas être intégrés à l’armée
et les plus riches citoyens appartiennent à l’ordre
équestre au sein de la cavalerie, ce qui leur permet
d’accéder aux grades d’officiers supérieurs et aux
postes de magistrat une fois de retour à la vie civile.
Dès la Guerre des Gaules, la légion se renforce de
troupes d’auxiliaires (auxilia) issues des provinces
clientes de Rome. Les troupes auxiliaires forment
généralement la cavalerie légère et l’infanterie légère
composée d’archers ou de frondeurs. Leur durée
d’engagement est de vingt-cinq ans, mais les auxi-
liaires et les prolétaires gagnent le statut de citoyen
romain à la fin de leur engagement. 145
 Chaque soldat finance son propre équipement ce
qui entraîne une inégalité entre les légionnaires
voire parfois entre les légions. L’équipement du
légionnaire d’infanterie est constitué d’une lance
(hasta), d’un javelot (pilum), d’un glaive (gladius),
d’un bouclier (scutum) et d’un paquetage d’environ
quarante kilogrammes comprenant vivres et ma-
tériel de construction pour le campement (pelle,
hachette, corde, toile de tente, piquet, etc.). À la fin
du IIe siècle av. J.-C., Marius change tout cela en
professionnalisant la légion. Désormais, l’équipe-
ment est fourni par le consul ce qui l’uniformise, et
sous l’Empire, la défense des troupes est rehaussée
d’une cuirasse (lorica) de cuir ou de métal.
L’armée romaine est dirigée par un ou plusieurs
généraux en chef lesquels peuvent être consuls ou
préteurs, ou par l’empereur. Chacun d’eux est épaulé
par un légat servant d’aide de camp et chaque légion
est sous les ordres d’un tribun. Les campements
sont dirigés par un préfet. Les centurions ont la
charge d’une centurie et les officiers des autres ni-
veaux de commandement (décurion) exercent leur
autorité avec un roulement journalier ou mensuel.
146
Le porte-enseigne (signiter) est une fonction hono-
rifique pour un soldat, car l’enseigne militaire est
considérée comme étant l’essence même de l’unité
qu’elle représente.
L’instruction des jeunes recrues (tirones) est effec-
tuée par un centurion qui applique une discipline
stricte : réveil au son de la trompe, exercices mili-
taires, sanctions disciplinaires (privation de solde,
rétrogradation, exécution par ses frères d’armes
lors de la décimation, etc.), mais également par des
récompenses honorifiques (augmentation de grade,
fonction honorifique comme devenir le signiter de
la légion ou evocatus…) ou matérielles (gain sur le
tribut, hausse de solde, etc.).
L’armée se déplace généralement en ordre de
marche (ordo agminis) sur des étapes de vingt-cinq
kilomètres, précédée par une troupe d’éclaireurs
(exploratores). En cas d’embuscade ennemie, la for-
mation en carré (agmen quadratum) ou en tortue
est préconisée. Lors des batailles, l’armée se présente
en phalange sur six rangs, mais avec l’évolution
des combats cette organisation change au fil du
temps. Les batailles se déroulant désormais sur de
petits fronts, l’infanterie lourde se place désormais
au centre des rangs et les légions ou les cohortes se
présentent sur trois lignes en quinconces.
Lors de la période impériale, l’armée dispose éga-
lement de différentes milices, comme les cohortes
prétoriennes, un corps d’élite assurant la sécurité
personnelle de l’empereur, les cohortes urbaines
constituées de citoyens romains qui veillent sur la
cité, ou les cohortes de vigiles en charge de lutter
contre les incendies.
Le camp militaire romain ou oppidum est toujours
construit près d’un point d’eau. Un fossé est creusé
autour du camp permettant de construire une butte
de terre (agger). Des tours de défense y sont ensuite
construites et les fossés peuvent être renforcés de
pieux. Les baraquements sont centrés autour de la
tente du général selon la même organisation que la
cité romaine avec un forum et un tribunal.

Officiers généraux
• Consul : commandant des armées de Rome.
• Dux : général en chef de plusieurs légions, les vainqueurs sont nommés Imperator.
• Légat (Legatus) : lieutenant du commandant d’armée pouvant avoir une légion à ses ordres.

Officiers supérieurs
• Les tribuns : généralement au nombre de six, la moitié est nommée et l’autre est élue par le peuple.
• Tribunus laticlavius : membre de l’état-major, il commande une légion en l’absence de légat.
• Tribunus angusticlavius : membre de l’état-major (au nombre de cinq), il commande deux
cohortes.
• Tribunus militum : officier élu commandant à une ou plusieurs cohortes.
• Tribunus comitiatus : officier élu par le comité militaire au titre de tribunus militum.
• Tribunus cohortis : officier commandant une cohorte d’auxiliaires (mille hommes).
• Tribunus aerarii : officier s’occupant de la solde.
• Tribunus cohortis urbanae : officier commandant une cohorte urbaine.
• Tribunus vacans : officier sans fonction déterminée.
• Les préfets
• Præfectus castrorum : membre de l’état-major, il est responsable des constructions militaires, du
génie et de l’artillerie de la légion.
• Præfectus alae : membre de l’état-major, commandant une armée de cavalerie (numeri) d’auxi-
liaires locaux ou de tous les auxiliaires de la légion.
• Præfectus sociorum : associés par trois, ils peuvent être à la tête d’une légion d’auxiliaires.
• Præfectus fabrum : responsable du génie, de l’artillerie et des artisans (armuriers, charpentiers,
mécaniciens, etc.) du camp.
• Præfectus castris : responsable d’un camp.
• Præfectus equitum : commande la cavalerie de la légion (cent vingt cavaliers).
• Præfectus statorum : commande la police militaire.
• Præfectus classi : commande une flotte de navires.
• Præfectus cohortis : commande une cohorte d’auxiliaires (cinq cents hommes).

147
 Officiers subalternes
• Le Centurion : commande une centurie et leur hiérarchie dépend de leur place dans la cohorte.
• Primipile (Primus pilus) : membre de l’état-­major, premier centurion de la première cohorte,
c’est le plus haut grade de la légion.
• Pilus prior : commande la première centurie dans le premier manipule, ainsi que toute la
cohorte.
• Princeps prior : commande la deuxième centurie dans le deuxième manipule.
• Hastatus prior : commande la troisième centurie dans le troisième manipule.
• Pilus posterior : commande la quatrième centurie dans le premier manipule.
• Princeps posterior : commande la cinquième centurie dans le deuxième manipule.
• Hastatus posterior : commande la sixième centurie dans le troisième manipule.
Chaque cohorte définit le titre : Primus (premier), Secundus (deuxième), Tertius (troisième), Quartus
(quatrième), Quintus (cinquième), Sextus (sixième), Septimus (septième), Octavus (huitième),
Nonus (neuvième) et Decimus (dixième). Par conséquent, le grade de Decimus Hastatu Posterior
est le grade le moins élevé des officiers subalternes.
• Centurions spécialisés :
• Centurio exercitatores : officier s’occupant de l’entraînement de la cavalerie.
• Centurio lanceariorum : officier commandant les lanciers d’une légion.
• Centurio equitum : officier commandant une troupe de cavalerie de la légion.
• Navis Magister (Navarque) : officier commandant une flotte de navire, grade inférieur à
centurion.

Les Principales
Les Principales : sous-officiers d’une centurie.
• Administration :
• Optio centuriæ : second d’un centurion, équivalent à un adjudant.
• Optio ad spem ordinis : sous-officier en attente d’une promotion de centurion.
• Beneficiarii : sous-officier au service d’un officier supérieur.
• Cornicularius : sous-officier administratif.
• Librarius : scribe et secrétaire.
• Cavalerie :
• Optio equitum : chevalier de rang équestre à la tête d’une tourme (troupe) de vingt cavaliers,
d’éclaireurs, d’espions et d’auxiliaires.
• Decuriones rufulus : commande une tourme de cavaliers légionnaires ou de gardes du corps.
• Decuriones : commande à dix cavaliers (décurie).
• Equites : cavalier avec statut de sous-officier.
• Vexillarius : porte-drapeaux de cavalerie.
• Speculatores : espion et messager au service d’un equitum.
• Exploratores : éclaireurs commandés par un equitum.
• Génie & artillerie :
• Optio fabricæ : sous-officier du génie.
• Mensores : architecte sous les ordres du Præfectus castrotum.
• Architecti : ingénieurs en construction et en armement.
• Armicustos : spécialiste en armes et équipements.
• Ballistarius : artilleur sur baliste.
• Scorpionarius : artilleur sur scorpion.
148
• Logistique :
• Pecuarii : préposé au mess et à la nourriture.
• Venator : chasseur.
• Marine :
• Optio navaliorum : sous-officier de marine.
• Musique et étendard :
• Optio cornicen : sous-officier responsable des musiciens.
• Aquilifer : porteur de l’aigle de la légion.
• Antesignani : soldat d’élite placé devant l’étendard.
• Cornicen ou Buccinatore : sonneur de trompe de la centurie.
• Imaginifer : porteur de l’image de l’empereur.
• Signiferi : porte-enseigne d’une cohorte ou d’une centurie.
• Tesserarius : porteur de la tessera (plaque avec les mots de passe), équivalent à un sergent-chef.
• Tubicen ou Aenator : musicien.
• Recrutement :
• Optio campidoctores : sous-officier responsable des recrues.
• Campidoctores : instructeurs de la légion.
• Hatiliarius : maître d’armes.
• Adsripticius : sous-officier remplaçant les hommes tombés dans les rangs.
• Decanus (Décurion) : chef d’un groupe de dix hommes partageant la même tente.
• Santé :
• Optio valetudinarii : sous-officier d’infirmerie.
• Medici alarum : médecin de cavalerie.
• Medicus legionaris : médecin de légion.
• Medicus cohortis : médecin de cohorte.
• Vulnerarius : chirurgien.
• Medicus ordinaris : médecin.
• Capsarior : infirmier.
• Sécurité :
• Optio carceris : sous-officier carcéral chargé des prisonniers.
• Optio statorum : sous-officier de la police militaire.

Hommes de troupe
• Légionnaires (Militia caligata) :
• Immune : soldats exemptés de corvées.
• Munifice : soldats soumis aux corvées.
• Auxiliaires : troupes alliées étrangères.

Evocatus
Evocatus : grade honorifique accordé aux soldats ou officiers vétérans qui se réengagent à l’issue de
leur temps. De fait, ils ne sont plus soumis aux mêmes contraintes.

149
 Justice et châtiment
La justice romaine prend sa source dans la coutume
ancestrale (mos majorum) régissant le droit civil
romain et appliqué par les pontifes du clergé. Ces
coutumes ne sont donc connues que par un petit
nombre de patriciens au détriment de la plèbe.
Cela permettait les excès des jugements arbitraires
et il faut attendre l’écriture des Douze Tables en
451 av. J.-C., pour que le droit coutumier soit
définitivement inscrit dans le marbre.
Dès lors, le droit n’est plus l’apanage du clergé et des
laïcs se spécialisent dans l’étude et l’interprétation
de ces textes législatifs, dont la première règle est
l’égalité des citoyens devant la Loi.
Le projet d’une nouvelle loi se doit d’être placardé
dans la cité afin qu’il soit discuté. La loi (Lex rogata)
est ensuite votée par une assemblée ou un comice
à l’initiative d’un magistrat avant d’être ratifiée par
le Sénat. Chaque loi stipule un préambule et le
texte de loi proprement dit, ainsi que les sanctions
prévues en cas de transgression.
Le système judiciaire a très peu évolué. Il y a le dé-
lateur devant apporter la preuve de la culpabilité de
l’accusé au risque d’être condamné pour calomnie
et l’accusé qui est défendu par un avocat (patronus
orator) devant les membres du tribunal. Ce dernier
est composé d’un président de cour et d’un jury
composé de patriciens comprenant des chevaliers et
des sénateurs. Si à l’époque du jeu, la justice civile
est rendue par des juges choisis parmi les chevaliers,
après l’an 70 n’importe quel citoyen ayant une
fortune de trois cent mille sesterces peut être choisi.
Dans le cas de la justice militaire, c’est le comman-
dant en chef qui rend la justice.
Parmi les crimes de droit commun, il y a les ho-
micides, les violences, les enlèvements, la falsifi-
cation de document ou de monnaie, les atteintes
aux mœurs, tandis que les crimes politiques com-
prennent les atteintes à la dignité du peuple romain,
la corruption, les détournements de fonds et l’achat
de voix électorales.
Les châtiments encourus sont de deux sortes et la
décision du tribunal est irrévocable.
• Les peines non capitales comprennent la possibilité
de payer une amende, d’être condamné à l’exil ou
à la prison, voire à une cérémonie purificatrice
expiatoire. Dans le cas des soldats, la peine peut
être une privation de solde ou de butin.
150
• Les peines capitales peuvent être la confiscation
des biens, l’exil, l’interdiction du droit de cité,
l’emprisonnement à vie ou l’esclavage, la condam-
nation aux galères ou aux mines, voire la peine de
mort par décapitation, strangulation, pendaison
ou ad gladium au sein de l’arène en étant opposé
à des gladiateurs ou à des animaux. Les crimes
de haute trahison sont punis de la précipitation
du haut de la Roche Tarpéienne et les criminels
endurcis peuvent être voués aux dieux infernaux
autorisant quiconque à pouvoir les tuer sans
risque de poursuites.
• Dans les cas les plus graves de manquements au
devoir (désertion, mutinerie, etc.), la légion pra-
tique la décimation. Un soldat sur dix est ainsi
tiré au sort pour être exécuté par ses frères d’armes
sans distinction de grade.
L’esclavage
Les personnes réduites en esclavage sont principa-
lement des prisonniers de guerre ramenés en tribut
par les armées victorieuses, des victimes d’actes de
piraterie ou de naufrage, des enfants abandonnés ré-
cupérés par des esclavagistes ou des enfants esclaves
par naissance (verna), mais l’esclavage peut être
une sanction réclamée contre un déserteur ou une
personne incapable de payer ses dettes.
L’esclave est considéré comme un objet et son maître
en a toute la propriété. Le statut social d’un citoyen
dépend, entre autres, du nombre d’esclaves qu’il
possède.
Les esclaves agricoles ou ceux travaillant dans les
mines et les galères sont souvent peu qualifiés, bon
marché et maltraités. Par contre, les esclaves do-
mestiques travaillant au plus près de leurs maîtres
sont généralement éduqués, qualifiés et donc mieux
traités. Ces derniers finissent d’ailleurs souvent par
être affranchis et salariés. Selon leurs connaissances,
ils occupent des postes nobles (magister) comme
précepteurs (praeceptor) en charge de l’éducation
des enfants du maître, médecin (medicus), secré-
taire (scriba), ou contremaître gérant le domaine en
l’absence du propriétaire ou occupent des emplois
ménagers mineurs (minister) en tant que cuisiniers
(coqui), goûteurs ou servantes (ancilla).
Certains esclaves sont achetés par l’État pour travail-
ler aux services de la ville (voirie, construction) ou au
sein d’une administration selon leurs qualifications.
Les esclaves n’ont droit qu’à deux périodes de repos
dans l’année : en décembre lors des festivités des
Saturnales et en janvier pour les compitalia.
Pour redevenir un homme libre, un esclave doit être
affranchi par son maître ou par décision judiciaire.
Il lui est également possible de racheter sa liberté à
son maître, lequel en fixe le prix. L’affranchissement
à Rome est relativement bien respecté puisqu’un
tiers des esclaves finissent par être affranchis, ce
qui leur donne un espoir et diminue les risques de
rébellion. Il arrive souvent que le maître affranchisse
une partie de ses esclaves dans son testament. Une
fois libres, certains esclaves domestiques préfèrent
continuer de travailler pour leur maître plutôt que
de se retrouver à la rue sans toit ni couvert.
Les loisirs et les jeux
Les Romains ont de nombreux loisirs aussi diffé-
rents que variés.
Ainsi les jeux de hasard, les billes, les osselets (talus),
les dés et les échecs sont évidemment monnaie cou-
rante, tout comme les plaisirs de la chair auprès de
prostitués d’un lupanar, mais le plaisir typiquement
romain est celui des thermes où l’on y pratique des
activités physiques.
Pour le reste, la plupart des spectacles sont gratuits,
car ils sont payés par l’État ou par de riches citoyens
dans le cadre de l’évergétisme (devoir de générosité
de la part des plus riches envers les plus modestes),
mais cela permet également d’acheter sa popularité,
chose utile pour un politicien, en construisant des
bâtiments publics ou en organisant des manifesta-
tions gratuites.
À l’image des Grecs, les Romains vont au théâtre
pour voir des spectacles de danse, des tragédies ou
des comédies (mimes), mais d’autres spectacles sont
typiquement romains :
Lors des jeux du cirque (ludi), le spectacle vedette
est la course de chars à deux (bige) ou quatre (qua-
drige) chevaux. Ces courses servent alors de support
aux paris, où chacun fait son choix sur l’une des
quatre couleurs des factions concurrentes. Chacune
des couleurs représente un courant politique : les
rouges et les blancs symbolisent l’opposition au
régime, les verts ont les faveurs de l’empereur et les
bleus celles du Sénat.
L’athlétisme et la lutte gréco-romaine complètent
ces jeux qui prennent exemple sur les Jeux olym-
piques grecs, mais à Rome les athlètes sont des
professionnels et les gains plus conséquents.
D’autres spectacles typiquement romains se dé-
roulent au sein de l’arène des amphithéâtres. Il s’agit
des combats de gladiateurs (munera), des chasses
aux fauves (venationes) et des batailles navales
(naumachies).
• Les venationes sont des combats entre des chas-
seurs (bestiarii) et des animaux (lion, panthère,
éléphant, loup, ours, etc.) que les spectateurs
viennent voir avant dans la ménagerie (viva-
ria) pour quelques as. Les combattants sont des
condamnés à mort, des chrétiens persécutés, des
prisonniers de guerre ou des gladiateurs spécialisés
(belluaires) dans le combat de fauves. De nos
jours, les corridas pourraient être ce qu’il reste de
ces combats de fauves.
• Les naumachies se déroulent dans une arène avec
un plan d’eau construit pour l’occasion ou une
arène que l’on a inondé, comme ce fut le cas au
Colisée sous Néron. Ces naumachies reconstituent
des batailles navales mettant aux prises des navires
et des prisonniers de guerre pour le plus grand
plaisir des spectateurs. Jules César, lors de son
quatrième triomphe, fit creuser un bassin près
du Tibre pouvant contenir de vraies birèmes,
trirèmes et quadrirèmes, dans un combat mettant
aux prises quatre mille rameurs et deux mille
combattants. Auguste, quant à lui, organisa une
naumachie d’une trentaine de navires sur un
bassin de cinq cent trente-trois mètres sur trois
cent cinquante-cinq.
Une journée dans l’amphithéâtre commence par un
office religieux et un sacrifice rituel dédié aux dieux
de la cité. Dans le même temps, tous s’activent dans
les coulisses et les souterrains de l’arène. La journée
commence par les venationes où l’on voit combattre
des animaux entre eux ou contre un homme. Puis
sur le coup de midi, viennent les exécutions des
condamnés à mort lesquelles sont souvent mises
en scène : Icare tombant du ciel, Thésée dans un
labyrinthe où se trouve un ours ou un aurochs…
Les spectateurs profitent de cet intermède pour
aller se restaurer avant les combats de gladiateurs
de l’après-midi.
151
 La gladiature
L’origine de la gladiature viendrait des combats
funéraires rituels, pratiqués en Campanie dès 380
av. J.-C. et chez les Étrusques. Cela correspond
aux jeux funéraires des Grecs. Avec le temps, les
combats de gladiateurs (munera) perdent peu à peu
leur caractère funéraire et sacré, pour devenir un
spectacle profane.
Dès lors, les gladiateurs (gladiatores), terme qui
signifie « combattants au glaive », deviennent des
professionnels entraînés, qu’il s’agisse d’hommes
libres engagés (auctoratus) ou d’esclaves. Les com-
bats mortels peuvent être organisés entre gladiateurs
d’une même école (ludus) ou d’écoles différentes,
mais la mise à mort du vaincu n’est pas systématique
au vu du coût de l’entraînement de ces sportifs.
Pour devenir gladiateur, un homme ou une femme
libre doit signer un contrat (auctoratio) avec un laniste,
dans lequel est défini la durée du contrat ou le nombre
de combats, puis faire une déclaration (professio) de-
vant un tribun de la plèbe et prêter serment au laniste.
Chaque gladiateur reçoit une prime (pretium) selon
son contrat et ses victoires, lui permettant ainsi de
payer ses dettes, ou s’il est esclave d’acheter sa liberté.
Chaque gladiateur est équipé d’une arme et d’une
armure définie selon sa catégorie ou « armurata »,
laquelle définit également son type d’adversaire.
Initialement, les prisonniers de guerre comme les
Samnites, les Gaulois ou les Thraces combattaient
avec leur équipement national. On parle alors
de gladiature ethnique, mais après la révolte de
Spartacus les autorités se rendent compte du danger
d’avoir des esclaves surentrainés et de nouvelles
catégories de gladiateurs apparaissent.
• Le provocator est l’armatura du gladiateur dé-
butant. Son équipement dérive du Samnite. Il
est armé d’une dague et est protégé d’un grand
bouclier (scutum), d’un casque et d’un ocrea à la
jambe gauche.
• Le thrace est équipé d’une dague courbe (falx),
d’un petit bouclier carré (parma threcidica), d’un
casque à visière, d’une manica et de deux ocreæ.
Son adversaire est généralement le mirmillon,
voire parfois un hoplomaque.
• L’hoplomaque est équipé de deux jambières, d’un
petit bouclier, d’une petite dague (sica) et d’une
lance courte (hasta). Son adversaire est générale-
ment le mirmillon ou le thrace.
152
• Le rétiaire est équipé d’un filet (rete), d’un trident,
d’un poignard, d’une manica de cuir ou en mé-
tal, prolongée par une épaulière. Son adversaire
est généralement le mirmillon, puis il deviendra
l’adversaire privilégié du secutor puis du scissor.
• Le mirmillon succède au Gaulois. Il est équipé
d’un grand bouclier (scutum), d’un casque à
visière, d’une ocrea et d’une manica de cuir sur
son bras armé d’un glaive. Ses adversaires sont
variables au cours des siècles, mais on retrouve
parmi eux le thrace et le rétiaire.
• Le secutor est une spécialisation du mirmillon
pour combattre le rétiaire, grâce à un casque plus
adapté au filet de son adversaire. On retrouve
donc le même équipement, mais la manica est
en mailles de fer et son casque fermé est étouffant
pour l’empêcher de courir.
• Le scissor ou arbelas est une armurata tardive
apparaissant au Ier siècle apr. J.-C. C’est une évo-
lution du secutor, mais son bouclier est remplacé
par un manchon métallique armé d’une lame en
demi-lune (arbelos) lui permettant de couper le
filet du rétiaire auquel il est opposé. L’autre main
conserve la dague du secutor, mais l’armure est
faite d’écailles métalliques.
Il existe d’autres armurata, dont on a que peu
d’informations :
• L’andabate est un gladiateur armé d’un glaive et
d’une clochette combattant les yeux bandés.
• Le belluaire ou bestiaire est un gladiateur spécia-
lisé dans le combat contre les fauves.
• Le catervarius est un gladiateur combattant en
groupe.
• Le crupellaire (crupellarius) est un combattant
lourd, de type gaulois, équipé d’un scutum, d’un
casque fermé, d’ocreae, d’une lorica segmentata
et d’un glaive.
• Le dimachère (dimacherus) est un combattant
ambidextre à l’image du scissor.
• L’essédaire est un combattant monté sur un char.
• L’eques est un gladiateur à cheval, armé d’une
lance, d’un casque et d’un petit bouclier rond et
qui est opposé à un autre cavalier.
• Le laquearius combat avec un lacet de
strangulation.
• Les paegnarii sont des gladiateurs qui s’opposent
armés d’un fouet, d’un bâton et d’un bouclier
étroit recouvrant le bras.
• Le sagittarius est un archer.
Il semble que le cursus du gladiateur soit le suivant
selon qu’ils optent pour les armurata à petit bouclier
(provocator, thrace, hoplomaque, rétiaire) ou à
grand bouclier (provocator, mirmillon, secutor,
scissor).
Un quart des gladiateurs novices (tirones) perdent la
vie lors de leur premier combat lequel dure rarement
plus de quatre minutes. Les gladiateurs participent
au maximum à cinq munera par an, et ont une
chance sur dix d’être égorgé en cas de défaite.
Le plus haut grade accessible est celui de primus
palus, et après une série de victoires (généralement
quarante), le gladiateur est dégagé de l’obligation
de combattre, et est affranchi s’il s’agit d’un esclave
avant de recevoir un glaive de bois ou rudis. Il de-
vient alors un rudiarii, pouvant à son tour devenir
laniste, doctore (entraîneur), notable ou propriétaire
terrien selon les sommes amassées durant sa carrière,
sachant que son espérance de vie est comprise entre
vingt et trente ans.
Mais sur le sable de l’arène, outre les gladiateurs,
il y a un personnage équipé d’une simple toge et
d’un bâton ou rudis, bien souvent oublié dans
notre représentation de la gladiature : il s’agit de
l’arbitre (rudis). Au nombre de deux, le summa et
le secunda rudis sont là d’une part pour vérifier que
l’engagement des gladiateurs est réel, d’autre part
pour sanctionner un mauvais geste et relancer le
combat avec un avantage pour l’un ou l’autre des
concurrents s’il y a lieu, et enfin pour déterminer
le vainqueur.
153
 L’éducation
Les enfants apprennent chez eux dès leur plus jeune
âge la religion et le respect des lois, puis entre sept
et douze ans à l’école ou auprès d’un précepteur.
L’enseignement public est payant et les familles
modestes doivent économiser pour pouvoir donner
de l’instruction à leurs enfants. La classe, lorsqu’elle
n’est pas faite au sein de la maison, se déroule sur
le forum légèrement à l’écart des activités du lieu.
Les enfants sont alors assis sur des tabourets ou au
sol, tandis que le maître est sur une chaire pour leur
apprendre à lire, écrire et compter.
À douze ans, les filles retournent auprès de leur
mère pour apprendre leur futur rôle de femme, mais
les plus aisées peuvent poursuivre l’étude des au-
teurs classiques et apprendre la musique. Certaines
peuvent être même choisies pour devenir vestales
dès l’âge de six ans.
Les garçons qui le peuvent poursuivent leurs études
secondaires jusqu’à quinze ans avec le grammaticus
pour apprendre la grammaire et les déclinaisons
latines, puis avec un rhéteur jusqu’à dix-huit ans.
Certains se rendent ensuite à Athènes ou à Rhodes
pour parfaire leurs connaissances de la rhétorique,
à l’image de Cicéron, et ainsi embrasser leur future
carrière de politicien dans les meilleures conditions,
tandis que d’autres vont à Alexandrie, à Épidaure
ou à Éphèse dans les meilleures écoles grecques de
médecine.
À partir du IIe av. J.-C., l’aristocratie romaine parle
à la fois le latin et le grec, langue des sciences, de la
philosophie et du commerce. Les jeunes romains
l’étudient à travers les textes des anciens ou avec un
pédagogue grec, lequel peut être esclave.
Si la philosophie n’est pas le fort des Romains, deux
écoles philosophiques les ont intéressés : l’épicu-
risme conduisant au bonheur par la satisfaction
des plaisirs naturels et le stoïcisme devant conduire
à la sagesse par le contrôle de soi. C’est ainsi que
Cicéron, Sénèque, Marc Aurèle ou Hadrien ont
incarné l’esprit du stoïcisme romain.
D’une façon générale au niveau scientifique ou
artistique, le pragmatisme romain l’a emporté sur
la théorisation. Leurs ingénieurs n’ont donc fait
qu’améliorer des pratiques et les machines déjà
existantes, tandis que leurs artistes se sont inspirés
du génie grec. Même l’alphabet romain, qui est
désormais le plus utilisé au monde, dérive de l’al-
phabet grec après simplification des tracés.
154
La condition
féminine à Rome
La jeune fille porte le chignon sur la nuque tandis
que les femmes mariées le portent au sommet du
crâne.
Les jeunes filles sont préparées dès leur plus jeune
âge à leur futur rôle d’épouses et de mères. Ainsi
si les plus chanceuses fréquentent l’école primaire
jusqu’à douze ans, elles doivent ensuite aider leur
mère pour apprendre les travaux ménagers, le tis-
sage, la gestion d’une maison et des enfants. L’âge
légal du mariage est de douze ans, et tant qu’elle
n’est pas mariée la jeune femme reste sous la tutelle
de son père (Pater familias) avant de passer sous celle
de son mari.
Les mariages sont généralement arrangés, mais ils
existent sous deux formes. Le premier est le mariage
rituel lequel est officiel et sacré, le second est le
mariage populaire permettant le divorce. Le divorce
est l’apanage des hommes, mais avec la fin de la
République, la femme peut répudier son époux ce
qui simplifie la procédure de divorce.
En cas de veuvage, une femme doit rejoindre son
Pater familias, qu’il s’agisse de son père ou de son
frère, afin d’honorer les dieux du foyer. Si elle reste
seule, elle ne dépend plus des dieux du foyer et peut
agir à sa guise comme un homme.
À la fin de la République et lors de l’Empire, et donc
à l’époque du jeu, les femmes s’émancipent grâce
à l’éducation et participent davantage à la vie pu-
blique de leur époux. On les retrouve alors sur des
terrains de prérogatives masculines, comme en lit-
térature, au théâtre, dans les écoles de médecine, de
sciences, de philosophies, mais aussi sur les terrains
sportifs, car certaines deviennent gladiatrices ou sur
le terrain des mœurs libertines comme prostituées
ou organisatrices de soirées orgiaques. Cependant,
une loi de l’empereur Vespasien dit qu’une femme se
compromettant avec un esclave doit être considérée
comme telle.
La religion romaine
Les Romains ont une religion polythéiste. Aux
fondations de Rome, ils croient dans les forces
de la nature, mais ils adoptent ensuite une vision
anthropomorphique de leurs divinités reprenant
pratiquement l’ensemble du panthéon grec. On
retrouve ainsi les douze Olympiens et une multitude
de titans ou de dieux mineurs représentant une
allégorie, une chose ou une force naturelle.
Le quotidien des Romains est rythmé par les rituels
et les fêtes religieuses, car les dieux sont omni-
présents à chaque instant de leur vie publique ou
privée, et aucune décision ne peut être prise sans
leur aval (Pax deorum).
L’année compte quarante-cinq jours de fête reli-
gieuse pouvant être fixes (feriae stativae) ou mobiles
(feriae indictivae), une soixantaine de jours consacrés
aux jeux publics officiels (ludi solemnes) et parfois à
des jeux votifs (ludes votivi) pour la réussite d’une
entreprise.
Il existe ainsi plusieurs façons d’honorer les dieux.
Outre l’organisation de jeux par les édiles, il est
possible d’organiser une cérémonie où l’on offre
un repas à une représentation de la divinité (lec-
tisternium) pour obtenir sa protection, ou lors des
lustres en immolant un animal sur le champ de
Mars afin de purifier le peuple de Rome au moment
du recensement.
De la même manière, pour retenir l’attention des
dieux, un Romain peut simplement prier, faire un
sacrifice en l’honneur de la divinité qu’il souhaite
convaincre d’accéder à sa demande ou encore aller
demander une divination au temple pour connaître
les desseins des dieux.
Les temples sont généralement rectangulaires et de
petite dimension, car les fidèles n’y rentrent jamais,
seuls les temples de Vesta sont circulaires. Hormis les
vestales, les servantes de Vesta, les femmes n’ont pas
accès au sacerdoce religieux et ne peuvent donc pas
être prêtresses, même pour une divinité féminine.
Le culte et les augures se célèbrent devant le temple
d’un dieu, dans lequel se trouve une statue le repré-
sentant, cela peut aussi être devant un autel en plein
air, dans une chapelle (aedicula et sacellum), un bois
sacré ou une fontaine (fons).
Avant tout sacrifice, des libations sont faites. Les
vestales placent un gâteau de miel et de farine (mola
salsa) sur la tête de la victime que l’on arrose de
vin. Comme dans les autres civilisations, l’animal
à immoler (victima), le plus souvent un taureau,
doit être sans tâche, ses cornes dorées et parées de
bandelettes. Quant à celui qui fait l’offrande, il doit
s’être purifié par un bain et s’habiller de blanc. Des
serviteurs sacrés (popae) amènent la victime par les
cornes, puis le victimaire immole l’animal d’un
coup de couteau. Une fois dépecé, les haruspices
examinent les entrailles tandis que les chairs sont
partagées avec l’assistance.
La hiérarchie religieuse romaine est relativement
complexe, car certains sacerdoces sont liés à une
fonction religieuse déterminée, laquelle peut être in-
dividuelle ou collective. Dans ce dernier cas, il s’agit
de confréries en lien avec une divinité particulière.
On trouve ainsi les luperques, les frères arvales, les
saliens et les augustales.
La religion est extrêmement imbriquée avec le pou-
voir politique sénatorial et sa hiérarchie peut être
définie ainsi :
• Le pontife est un prêtre ayant de hautes charges re-
ligieuses, sous les ordres du grand pontife (Pontifex
maximus), lequel est généralement l’empereur.
Parmi les pontifes, seize sont des sénateurs et trois
pontifes mineurs sont des chevaliers.
• Le flamine est un prêtre servant une divinité
particulière. Les trois flamines majeurs sont les
flamines de Jupiter (flamine dialis), celui de Mars
et celui de Vénus.
• Les quindécemviri sont quinze prêtres choisis
parmi les sénateurs, les consuls ou les anciens
consuls. Ils sont chargés des rites et de la protection
des objets sacrés, les Livres sibyllins à l’origine de
la création de leur ordre.
• Les septimvirs des épulons (collèges de prêtres)
sont au nombre de sept et sont chargés des ban-
quets sacrés et des jeux en l’honneur des dieux. Il
s’agit de consuls ou d’anciens consuls.
• Les saliens sont les membres d’un collège mineur
au service de Mars. Au nombre de douze, ils sont
choisis parmi les patriciens dont les parents sont
encore vivants.
• Les luperques sont des prêtres-loups célébrant le
culte de Faunus Lupercus. Il s’agit de sénateurs,
de chevaliers et même d’affranchis.
• Les frères arvales célèbrent Déa, une divinité fé-
minine archaïque. Au nombre de douze ou treize,
ils sont cooptés parmi les sénateurs hauts placés.
• Les sodales titiens sont les membres d’un collège
mineur reformé sous Auguste, composé d’une
vingtaine de sénateurs qui célèbrent un culte de la
fécondité en l’honneur de Titus.
• Les fétiaux sont des prêtres spécialisés dans le droit
international, accompagnant les diplomates. Ils
sont une vingtaine.
• Le curion (curiano) est le prêtre d’une curie,
l’équivalent d’une paroisse. Il y en a trente à Rome
et il doit être âgé d’au moins cinquante ans. Il est
chargé de célébrer les fêtes mineures.
155
 • Les vestales sont des prêtresses vierges chargées
d’entretenir le feu sacré de Vesta. La « prêtresse
du feu éternel » est recrutée par le temple entre
l’âge de six et dix ans. Elles sont au nombre de six
et elles étudient dix ans, avant de servir la déesse
au temple durant dix ans avant d’enseigner aux
jeunes filles nouvellement arrivées également dix
ans. La vestale est une prêtresse sacrée. Elle porte
un voile rouge-orangé et sa chevelure comporte
six tresses.
• L’augure observe la volonté des dieux à travers les
signes qu’il perçoit.
• L’haruspice, à l’image de l’augure, pratique la
divination par l’étude des entrailles.
• Les hirpi sorani sont des prêtres célébrant des rites
sur le mont Soracte, non loin de Rome.
• Le rex sacrorum remplit les fonctions sacerdotales
des anciens rois et célèbre le culte de Janus.
Les religieux participent activement à la vie politique
de la cité, c’est ainsi que Scipion l’Africain était
salien, Cicéron augure, César pontife… Les prêtres
sont exemptés de charges publiques, d’impôts, de
service militaire et reçoivent les honneurs… Sous la
République, ils sont soient élus par des assemblées,
choisis par cooptation ou désignés par le grand
pontife, mais sous l’Empire, c’est l’empereur qui
intervient dans leur nomination. Aussi, aucun plé-
béien n’est devenu flamine, salien ou rex sacrorum.
Le panthéon romain
Il n’est pas possible de parler de la religion romaine
sans brosser un portrait succinct des principales
divinités.
Apollon
Dieu de la médecine et de la divination, patron
des musiciens et des poètes. D’origine grecque, son
culte est repris par les Romains. Son importance
s’accroît après la victoire d’Auguste à Actium dès
lors qu’il en fait son protecteur et qu’Apollon est
assimilé au soleil.
Apollon, fils de Jupiter et de la titanide Latone, est
le frère jumeau de Diane. Capable de provoquer des
épidémies, c’est avant tout un dieu guérisseur même
si son fils Esculape l’éclipse dans ce domaine. Son
156 oracle à Delphes conserve toujours sa renommée,
mais son influence est désormais déclinante.
Bacchus
Dieu de la vigne et du vin, de l’extase, de l’excès
et des grands enthousiasmes, il est le patron des
comédiens et correspond au Dionysos grec. Fils
de Jupiter et de Sémélé, la mort prématurée de sa
mère suite à la jalousie de Junon conduit Jupiter à
sauver son fils, ce qui donna l’expression « naître
de la cuisse de Jupiter ». Élevé par Silène, c’est un
dieu errant qui préfère les fêtes et les orgies avec ses
adorateurs et ses adoratrices (les Bacchantes), à tel
point que les fêtes des Bacchanales furent interdites
à Rome à partir de 186 av. J.-C.
Cérès
Déesse de l’agriculture, des moissons et des saisons,
elle est la protectrice des agriculteurs et correspond à
la Déméter grecque. Fille de Rhéa et de Saturne, elle
donne naissance à Proserpine avec son frère Jupiter.
Elle est l’instigatrice des saisons permettant le déve-
loppement et la récolte des cultures, mais l’hiver, la
terre devient stérile, car elle part à la recherche de sa
fille retenue aux Enfers. Elle est la divinité principale
des mystères d’Éleusis et à Rome, son temple sur
l’Aventin est un endroit de réunion pour la plèbe.
Diane
Déesse de la chasse et de la nature sauvage, protec-
trice des femmes et de la virginité, elle correspond
à l’Artémis grecque. Sœur jumelle d’Apollon, fille
de Jupiter et de Latone, elle initie les jeunes filles
comme son frère le fait avec les garçons. Responsable
de la mort des femmes, son culte est très respecté par
peur de ses réactions. Ses sanctuaires se trouvent
généralement au milieu de bosquets sacrés, même
si elle a un temple sur l’Aventin à Rome.
Janus
Dieu des commencements et des fins, des choix et
du passage des portes. C’est un dieu bifron, car il
a deux visages, un de face regardant l’avenir et un
derrière regardant le passé. À l’origine, c’était un roi
pacifique du Latium qui reçut Saturne après sa chute
de l’Olympe. Devenant ami, Saturne lui accorde de
connaître le passé et l’avenir, d’où son double visage.
Son temple est situé sur le forum de Rome, mais
il n’est ouvert qu’en temps de guerre, et fermé en
temps de paix. La colline du Janicule lui est consa-
crée, car c’est là qu’il régnait de son vivant lorsqu’il
était encore mortel. Dieu typiquement latin sans
correspondance grecque, il est l’un des plus impor-
tants du panthéon romain. Il est ainsi prié en début
de toutes choses et donc en début d’année, au début
de chaque mois et des calendes, ainsi qu’à l’aube.
Junon
Déesse du mariage et protectrice des femmes,
elle est la reine des dieux et l’épouse de Jupiter.
Elle correspond ainsi à la déesse grecque Héra.
Initialement, son culte était lié à la jeunesse et
à l’initiation des jeunes filles, rôle désormais
dévolu à sa fille Juventas. Son culte est lié à celui
de Janus dans la mesure où elle accompagne les
changements dans la vie des jeunes filles vers
leur rôle de femme puis de mère. Jalouse, elle
déteste les maîtresses de Jupiter ainsi que ses
enfants illégitimes. Son culte est très marqué à
Argos et Samos en Grèce, à Lavinium en Italie,
mais surtout à Carthage où elle est assimilée
à Tanit. Appartenant à la triade capitoline de
Rome, elle a trois temples à Rome, un sur le
Champ-de-Mars, un sur l’Aventin et le princi-
pal sur le Capitole.
Jupiter
Dieu du ciel, maître de la foudre, roi de la terre et
de l’Olympe, il est identifié au Zeus grec dont il
reprend la mythologie. Il est ainsi le père du de-
mi-dieu Hercule et de nombreux dieux (Apollon,
Bacchus, Diane, Juventas, Mars, Minerve, Mercure,
Proserpine, Vulcain, etc.). Il appartient à la triade
capitoline de Rome et son temple principal se trouve
sur le Capitole. À l’image de Mars, il est vénéré par
les soldats pour qu’il leur accorde la victoire et les
protège de la déroute. En tant que dieu des cieux, ses
arts divinatoires sont liés à l’interprétation des signes
célestes (vols des oiseaux, éclairs, nuages, etc.). Il n’a
pas moins de huit temples à Rome et de nombreux
autres dans tout l’Empire.
Mars
Dieu de la guerre et stratège militaire de renom,
Mars n’a rien en commun avec son homologue grec,
Arès. Au contraire de ce dernier, il est l’une des di-
vinités les plus importantes du panthéon après son
père, Jupiter. C’est également un dieu agraire à qui
le mois de mars est dédié, lequel est le premier mois
de l’année ouvrant le début des campagnes militaires
et celui des semailles. Son importance n’est donc pas
étonnante pour un peuple de soldats-paysans.
Fils de Jupiter et de Junon, il est le père légendaire
de Romulus et Remus. Amant de Vénus, avec qui il
aura une fille, Harmonia, et les jumeaux Deimos (la
Terreur) et Phobos (la Crainte), qui l’accompagnent
sur les champs de bataille. Un autel lui est consacré
sur le Champ-de-Mars et de nombreux temples en
son honneur parsèment Rome dont le plus célèbre
est celui de Mars Ultor (Mars vengeur) dans le
­forum d’Auguste.
Minerve
Déesse de la guerre, de la sagesse et de la stratégie,
elle est la patronne des artisans. Minerve appartient
à la triade capitoline protégeant Rome, avec Junon et
Jupiter. Son assimilation avec Athéna fit qu’elle hérita
de la mythologie de celle-ci sans spécificité romaine.
Elle est ainsi sortie toutes en armes de la tête de
Jupiter, alors que celui-ci venait de dévorer Belle,
sa mère transformée en mouche. Elle possède un
temple sur l’Aventin, un autre sur la colline Caelius
et un dernier dans le forum de Nerva à Rome.
Mercure
Dieu du commerce, des voleurs, des voyageurs
et des messagers, il est le messager des dieux as-
similé à l’Hermès grec. C’est également un dieu
psychopompe, conduisant l’âme des défunts aux
Enfers. Fils de Maia et de Jupiter, il embrasse le
métier de voleur et vole l’arc d’Apollon ainsi que ses
vaches. Musicien, il invente la lyre qu’il offre à son
demi-frère lequel lui donne un caducée et le don
de soin. En Gaule romaine, il est assimilé au dieu
celte Lug, et le culte de Mercure se fixera sur tout
le territoire celte. C’est ainsi qu’en haut du Puy-de-
Dôme se trouve un grand temple de Mercure, tandis
qu’à Rome, on le trouve entre l’Aventin et le Palatin. 157
158
 Neptune
Dieu des eaux vives et des sources, il devient celui
des mers, des océans, et des tremblements de terre
après son assimilation avec Poséidon devenant ainsi
le protecteur des marins et des pêcheurs. Frère de
Jupiter et fils de Saturne, sa descendance est extrê-
mement nombreuse. D’un tempérament violent et
imprévisible, les colères de Neptune sont visibles par
les tempêtes qu’il déchaîne.
Pluton
Dieu de la richesse et du monde souterrain, il est
assimilé à Hadès. Il est l’époux de Proserpine, la
fille de Jupiter et de Cérès. Il vit aux Enfers dans son
palais des Champs Élysées dont son chien Cerbère
protège l’entrée. Il est surtout honoré à Nysa,
Opunte, Trézène, Pylos et chez les Éléens, mais un
temple à Crotone et sur le mont Soracte (partagé
avec Apollon) en Italie lui sont dédiés.
Saturne
Dieu de l’agriculture, du temps et de la mort, il
est associé à Chronos chez les Grecs. Mari de sa
sœur Ops et père des Olympiens, il préside aux
Saturnales lors du solstice d’hiver. Son temple au
pied du Capitole sert de trésor et d’archives à la
cité de Rome. Selon la légende romaine, Saturne,
après avoir été détrôné par son fils et réduit à la
condition de mortel, se réfugia dans le Latium et
rencontra Janus. Ensemble, ils réinventèrent l’âge
d’or et l’égalité entre les hommes. C’est ainsi que
lors des Saturnales, maîtres et esclaves mangent
ensemble sur un pied d’égalité. À Carthage, il est
assimilé à Ba’al Hammon en l’honneur de qui sont
sacrifiés des nouveau-nés.
Vénus
Déesse de l’amour, de la séduction et de la beauté,
elle est assimilée à Aphrodite. Mariée à Vulcain,
elle multiplie les infidélités avec Mars, Apollon ou
Mercure. Elle est ainsi la mère d’Harmonia et des fils
de Mars, de Cupidon et d’Hermaphrodite. Mère du
héros Énée, elle est l’ancêtre divine de la Gens Julia,
c’est-à-dire de la lignée de Jules César. La légende
de sa naissance est variable selon les périodes et les
auteurs, puisqu’ils en font parfois la fille de Jupiter,
mais la plupart s’accordent qu’elle est née de l’écume
après l’émasculation d’Uranus par Saturne.
Vesta
Déesse du foyer, de la maison et de la famille, elle
est assimilée à Hestia. Fille de Saturne et d’Ops, elle
est la sœur de Junon, de Cérès, de Jupiter, de Pluton
et de Neptune. Vesta est le feu sacré brûlant dans
chaque temple de l’Empire, lequel est entretenu par
les vestales afin qu’il ne s’éteigne jamais. Le temple
de Vesta est interdit à tous sauf à ses prêtresses et au
grand Pontife. Si Hestia était une déesse vierge, il
n’en est pas de même pour Vesta.
Vulcain
Dieu du feu, des volcans et de la forge, il est le
patron des forgerons et de la cité d’Ostia (Ostie), et
est assimilé à Héphaïstos. Fils de Junon et de Jupiter,
il est né difforme et sa mère le jeta de honte du haut
de l’Olympe. Recueilli par les nymphes, il devint
un artisan émérite et le forgeron des dieux. C’est
lui qui forgea la foudre de Jupiter au fond de ses
forges de l’Etna ou sur l’île de Vulcanie (île éolienne
de Vulcano) avec l’aide des cyclopes. Malgré sa
laideur, il est l’époux de Vénus. Considéré comme
un dieu guerrier à Rome, son temple se situe sur le
Champ-de-Mars.
159
 Les douze Olympiens
Nom romain Nom grec Attribut
Apollon Apollon Dieu de la musique, de la poésie et de la divination.
Bacchus Dionysos Dieu des vignes, du vin et du théâtre.
Cérès Déméter Déesse de la moisson et des saisons.
Diane Artémis Déesse de la chasse et de la nature, protectrice des vierges.
Mars Arès Dieu de la guerre.
Minerve Athéna Déesse de la sagesse, des arts et de la science.
Junon Héra Déesse du mariage, protectrice des femmes, reine des dieux.
Jupiter Zeus Dieu de l’Olympe et maître des cieux.
Dieu du commerce, protecteur des voyageurs, des voleurs, des
Mercure Hermès
bergers et messager de l’Olympe.
Neptune Poséidon Dieu des mers, des océans et des séismes.
Vénus Aphrodite Déesse de l’amour et de la beauté.
Vulcain Héphaïstos Dieu du feu et de la métallurgie.

Divinités mineures
Nom romain Nom grec Attribut
Aeolus Éole Dieu des vents.
Angerona — Déesse de la libération des douleurs de la tristesse.
Aquilon Borée Dieu du vent du nord.
Aurore Éos Déesse de l’aube.
Belle Métis Titanide, déesse de la ruse, de l’intelligence et de la prudence.
Bellone Ényo Déesse de la guerre.
Carna — Nymphe, déesse des gonds.
Consus — Dieu des moissons.
Cupidon Éros Dieu de l’amour.
Discorde Éris Déesse de la discorde.
Esculape Asclépios Dieu de la médecine.
Faunus Pan Satyre, dieu de la nature et protecteur des troupeaux.
Favonius Zéphyr Dieu du vent du sud.
Flora Chloris Déesse des fleurs et des plantes.
Fornax — Déesse des fours.
Fortuna Tyché Déesse de la chance et de la bonne fortune.
Furrina — Nymphe, déesse des eaux souterraines et des puits.
Harmonia Harmonie Déesse de l’harmonie.
Janus — Dieu des portes, des choix, du commencement et de la fin.
Justitia Thémis Titanide, déesse de la justice.
Juventas Hébé Déesse de la jeunesse.
Lara — Déesse du silence.
Lares — Divinités du foyer.
Latone Léto Titanide, mère d’Apollon et de Diane.
160 Liber — Dieu de la fertilité et de la croissance.
Lucine Ilithye Déesse des accouchements.
Nom romain Nom grec Attribut
Luna Séléné Titanide et déesse de la lune.
Maïa Maia Titanide, déesse de la fertilité.
Mânes — Ancêtres décédés divinisés.
Méditrina Hygie Déesse de la santé.
Morpheus Morphée Dieu des rêves.
Ops Rhéa Femme de Saturne et mère des Olympiens.
Palès — Déesse protectrice des troupeaux.
Divinités présidant au destin des hommes (Nona, Decima et
Parques Moires
Morta).
Pénates — Divinités du foyer.
Pluton Hadès Dieu du monde souterrain et de la richesse.
Plutus Ploutos Dieu de l’abondance.
Proserpine Perséphone Déesse du printemps et des plantations, femme de Pluton.
Robigus — Dieu des cultures céréalières et de la gelée.
Salus Hygie Déesse de la guérison.
Saturne Cronos Titan agraire, maître du temps et père des Olympiens.
Sol Hélios Titan du soleil.
Summanus — Dieu des orages nocturnes
Terminus — Dieu des bornes des champs.
Terra Gaia Déesse de la terre, mère des titans.
Tiberinus — Dieu-fleuve du Tibre.
Trivia Hécate Déesse de la magie et des trois visages de la lune.
Uranus Ouranos Dieu du ciel, père des titans.
Vesta Hestia Déesse de la famille, du foyer et du feu.
Volturne — Dieu-fleuve du Volturno.

Héros divinisés
Nom romain Nom grec Attribut
Carmenta — Protectrice des femmes enceintes.
Dioscures Castor et Pollux Demi-dieux fils de Jupiter, patrons des courses.
Hercule Héraclès Demi-dieu fils de Jupiter, représentant la force.
Quirinus — Romulus divinisé, protecteur de Rome.

Divinités étrangères importées

Nom romain Nom grec Attribut
Attis Adonis Amant de Cybèle, déifié par la déesse.
Cybèle Rhéa Déesse mère, associée à la fertilité au sein d’un culte à mystères.
Hermanubis Hermès Dieu psychopompe, accompagnant les âmes des morts.
Cérès/Déméter/
Isis Déesse de la fécondité, du couple et de l’amour.
Héra
Mithra — Dieu unique 161
Sérapis Pluton/Hadès Dieu agraire et immortel.
 Les Religions
importées
Les Romains ne croient pas leurs dieux supérieurs
aux autres, et ont toujours été tolérants envers les
autres panthéons. C’est ainsi que le leur s’est enrichi
de nouvelles divinités.
L’accroissement du territoire impérial par les
conquêtes amène à découvrir de nouvelles cultures
et de nouveaux dieux dont les cultes mystiques
importés par les légionnaires, les marins, les esclaves
et les marchands prennent peu à peu racine à Rome
d’abord parmi les classes populaires puis au sein de
l’aristocratie.
L’engouement pour ces nouveaux dieux est dû à
ce que la religion officielle est étroitement liée au
fonctionnement de l’État avec des rituels parfois
trop archaïques. Le rejet de la religion officielle
conduit à l’athéisme de certains érudits dont l’esprit
cartésien remet en cause les fondements de celle-ci,
tandis que d’autres prônent un changement vers un
monothéisme. Or l’aspect mystique des religions et
des cultes à mystères venus d’Orient attire toutes
les classes sociales éprises de changement d’autant
que la force du polythéisme est de pouvoir assimiler
de nouvelles divinités soit par syncrétisme, soit par
correspondance avec les dieux déjà existants.
C’est ainsi que les cultes alexandrins d’Isis, d’Apis
puis de Sérapis, et d’Hermanubis se propagent après
la conquête de l’Égypte, que l’empereur Claude
favorise les cultes d’Attis et de Cybèle, ou que celui
de Mithra prend naissance au sein des légions sta-
tionnées en Orient.
« Chez tous les peuples gaulois sans exception
se retrouvent trois classes d’hommes qui sont
l’objet d’honneurs extraordinaires, à savoir les
Bardes, les Vates et les Druides : les Bardes,
autrement dit les chantres sacrés, les Vates,
autrement dit les devins qui président aux
sacrifices et interrogent la nature, enfin les
Druides, qui, indépendamment de la physiologie
ou de la philosophie naturelle, professent
l’éthique ou la philosophie morale. »
D’ après S trabon - I er siècle av . J.-C. -
« Géographie » – éd. Hachette BNF
Le druidisme est quant à lui interdit par l’Empereur
Claude, car l’emprise des druides sur les peuples
celtes va à l’encontre de la romanisation de ces
162 peuples et les druides sont les germes et l’esprit de
la résistance celte.
Le judaïsme, quant à lui, du fait de sa croyance en
un dieu unique, est mal toléré par l’esprit romain,
car cela remet en cause leurs croyances en une mul-
titude de divinités, et implique que le dieu de Moïse
serait supérieur aux leurs.
Le Christianisme dans l’Empire
Cette religion abrahamique, issue du judaïsme, est
basée sur les enseignements de Jésus de Nazareth,
le messie envoyé par Dieu et annoncé par les pro-
phètes depuis des siècles. Jusqu’à sa crucifixion,
le christianisme n’existe pas en tant que tel, mais
Jésus, Jean-Baptiste et les autres prophètes prêchent
la parole du Dieu unique et l’existence d’une vie
après la mort.
Après la crucifixion de Jésus par Ponce Pilate et
sa résurrection, c’est l’espoir d’une vie meilleure
dans l’autre monde qui pousse les plus pauvres et
les esclaves à embrasser la cause chrétienne dont
le symbole est un poisson (la croix ne viendra que
beaucoup plus tard).
Dans un premier temps, le christianisme essaime
là où les apôtres du Christ s’exilent pour prêcher
la bonne parole : Pierre meurt ainsi à Rome sous
Néron, André et Philippe en Grèce, Jacques à
Jérusalem, Jean à Éphèse, Thomas en Inde, Mathieu
en Éthiopie, Judas Thadée et Simon au Liban,
Matthias en Colchide… chacun transmettant le
message du Christ et faisant de nouveaux adeptes.
Le christianisme et le manichéisme ne recevront
pas la tolérance que Rome a pu montrer avec le
judaïsme et ses adeptes seront persécutés jusqu’au
IIIe siècle de notre ère.
Il faut attendre l’édit de Milan en 313, pour que le
tourment des chrétiens cesse et la fin du siècle pour
que le christianisme devienne la religion officielle
de l’Empire.
Le culte de Cybèle
Cette divinité phrygienne représentant la Déesse-
Mère (Magna Mater) est la première divinité
étrangère qui s’implante à Rome vers 204 av. J.-C.,
alors que l’armée rapporte à Rome la pierre sacrée
de Pessinonte. Assimilée à Rhéa et Déméter par
les Grecs, son culte trouve naissance sur le mont
Dindymon à Pessinonte puis à Éphèse où il fusionne
avec le culte d’Artémis. Les rites sont effectués par
les Galles, des prêtres orientaux émasculés dont le
163
 grand prêtre a le titre de Mégabyse. Jusqu’à la fin de
la République, son culte a été étroitement surveillé
avant d’être autorisé par l’empereur Claude, car il
s’agit d’un culte à mystères.
Le culte d’Isis
Cette reine mythique d’Égypte est la déesse de la
fécondité, du couple et de l’amour. Veuve incons-
olable, elle part à la recherche de son époux décédé
Osiris et après une longue quête lui redonne vie.
Importés en Italie par les marchands de Sicile et de
Campanie dès le IIIe siècle av. J.-C., les mystères
d’Isis sont combattus par le Sénat romain jusqu’au
règne de Caligula, lequel l’officialise par la construc-
tion d’un temple d’Isis sur le Champ-de-Mars. Dès
lors, le culte d’Isis se dissémine dans tout l’Empire
jusqu’en Britannie, en suivant les voies commer-
ciales, et perdurera même après l’avènement du
christianisme.
Le culte de Mithra
Divinité solaire perse donnant naissance au
­mithraïsme, la première religion monothéiste, et
ce dès 1500 av. J.-C. Cependant, c’est sous l’Em-
pire romain que ce culte à mystères exclusivement
masculin prend une réelle ampleur chez les soldats,
leurs officiers et les esclaves, pour finalement se
disséminer dans tout l’Empire à l’image du culte
d’Isis. Son succès s’explique parce qu’il prône la
justice et le salut de l’âme pour ses fidèles lesquels
viennent le prier dans les mithraea (temple partiel-
lement souterrain). Son culte associé au culte solaire
d’Apollon se transformera au IIIe siècle apr. J.-C. en
la religion du Soleil Invaincu (Sol invictus) prisée au
sein des légions romaines.
Le culte de Sérapis
Sérapis est un dieu ptoléméen, issu de la fusion
d’Hadès et des dieux égyptiens Osiris et Apis. Son
culte remplace celui d’Osiris dont il découle. De
fait, il est l’époux d’Isis à qui il donne Harpocrates,
une représentation d’Horus, une fois ressuscité.
Incarnation de la régénération, ce dieu agraire
préside aux crues du Nil et à la végétation qui croît.
164 Son culte donne naissance aux mystères d’Isis et
d’Osiris.
Les Rites funéraires
Les rites funéraires romains sont conditionnés par la
classe sociale de l’individu. Les Romains étant très
superstitieux, le respect du déroulement du rituel
est essentiel pour avoir droit à une vie après la mort.
Les plus riches se font incinérer, après une période
d’exposition du corps afin que chacun puisse se
recueillir et témoigner son respect à la famille. Cette
période varie selon la position sociale du défunt.
Elle dure ainsi plusieurs jours pour un patricien
alors qu’un plébéien est incinéré le lendemain. Si,
chez les plébéiens, les rites mortuaires restent dans
le cercle familial, celui-ci est élargi chez les patriciens
ou la famille impériale.
Les yeux du mort sont fermés et le membre de la
famille le plus proche, généralement son fils, l’em-
brasse pour recueillir son dernier soupir. Après
avoir appelé par trois fois la mort, le corps est
ensuite lavé et déposé sur un lit funéraire fleuri. La
famille dépose ensuite une pièce dans la bouche
pour payer Charon. La nuit de l’inhumation, le
corps est sorti de la maison les pieds devant pour
être conduit à la nécropole où attend le bûcher.
Lors de la procession, le cortège chante les né-
nies, accompagné ou non de musiciens et suivi de
pleureuses. Il était possible de porter des masques
de cire représentant les ancêtres de la famille afin
qu’ils accompagnent le défunt dans son dernier
voyage. Lors de la consomption, des panégyriques
sont prononcés et chacun jette une offrande au
bûcher. Lorsque celui-ci est entièrement consumé,
un membre de la famille, généralement la mère
ou l’épouse, verse du vin sur les cendres. Chez les
patriciens, les cendres se doivent d’être blanches et
sans trace d’ossements, alors pour la plèbe, n’ayant
pas les moyens d’obtenir un foyer très chaud, il
reste souvent des ossements qu’il faut laver avec
du parfum avant de les déposer dans un ossuaire.
Celui-ci peut être une urne cinéraire, un sac,
un coffre ou une simple poterie, qui est enterré
dans un endroit identifié par une stèle marquée
d’une épitaphe.
Les plus renommés et les plus riches font poser une
stèle au bord de la via Appia, afin que le mort soit
toujours honoré.
Pour les plus pauvres et les esclaves, les corps
sont simplement enterrés ou jetés dans des fosses
communes sans aucune cérémonie, mais ces rites
changeront avec l’apparition du christianisme
et l’utilisation des souterrains pour en faire
des catacombes.

ROME, LA CITÉ
ÉTERNELLE
Rome, « la capitale du monde » (Caput Mundi),
est située dans la région du Latium à une vingtaine
de kilomètres de la mer Tyrrhénienne et du port
d’Ostia (Ostie).
Fondée en 753 av. J.-C. par Romulus sur la colline
du Palatin à la confluence du Tibre et de l’Aniene,
la « cité éternelle » porte de nombreux noms comme
l’Urbs (la ville) ou la « Ville aux Sept Collines ». Ces
collines ne sont autres que l’Aventin, le Caelius,
le Capitole, l’Esquilin, le Palatin, le Quirinal et le
Viminal. Toutes se trouvent sur la rive gauche du
Tibre. Le Janicule, colline dédiée à Janus, se trouve
quant à elle sur la rive droite du fleuve au milieu
duquel se trouve l’île Tibérine.
Au sud de la cité s’étend le port fluvial de Rome avec
ses nombreux quais et entrepôts bordant les rives du
Tibre, entre l’Aventin et le mont Testaceus. Cette
colline artificielle est formée d’amphores accumu-
lées au fil des siècles. Ce quartier portuaire constitue
l’emporium, où s’échangent les marchandises prove-
nant du port d’Ostia et de tout l’Empire. De plus,
depuis les guerres puniques, on y trouve également
des chantiers de construction navale.
Seuls sept ponts permettent d’enjamber le Tibre à
Rome, et l’île Tibérine dédiée à Esculape est l’un des
lieux de passage obligé.
La cité antique est entourée de remparts, mais de
nouvelles fortifications ne cessent de se construire
avec l’agrandissement de la ville et de quartiers hors
les murs. On estime qu’à l’époque d’Auguste, la ville
compte entre huit cent mille et un million d’habi-
tants. Avec la Pax Romana et la puissance de Rome,
les remparts de la République deviennent obsolètes
et tombent peu à peu en ruines formant par endroits
des paysages romantiques où par ailleurs lupanars et
tavernes mal famées profitent pour s’installer.
165
 Devant l’imminence des invasions, le mur d’Aurélien le forum de Nerva construit sous Domitien et le
sera le dernier rempart en brique à être construit vers marché de Trajan (106 apr. J.-C.), les thermes de
271 apr. J.-C. Afin de limiter les coûts et le temps Caracalla (216 apr. J.-C.) et ceux de Dioclétien
de construction de ce rempart de 19 km, Aurélien (298 apr. J.-C.) alimentés par les onze aqueducs
y insère de nombreux bâtiments et monuments déjà desservant la ville et ses fontaines.
existants permettant ainsi à la corporation des ma- Le forum est le cœur de l’activité commerciale, reli-
çons de terminer l’ouvrage en cinq ans seulement. gieuse et politique de la cité, car c’est là que la curie
Celui-ci comprend dix-huit portes, dont certaines accueille le Sénat et que se dressent la plupart des
sont d’anciens arcs de triomphe et donnent accès temples. Lieu de rencontre, le forum n’a cessé de
à la campagne environnante couverte de vignobles, s’étendre avec la population et chaque empereur l’a
de fermes et de tombes. C’est ainsi qu’à l’ombre agrandi à sa convenance. La place et les basiliques
des cyprès et des pins parasols, tombes, tombeaux fourmillent d’avocats, de plaideurs, de notables, de
et mausolées parsèment les abords de la via Appia commerçants, de badauds, de boutiquiers, de prosti-
conduisant au port d’Ostia. Les catacombes, quant tuées, de va-nu-pieds et de mendiants. Un brouhaha
à elles, ne seront utilisées comme lieux de sépultures assourdissant en émane sans cesse, laissant les cris des
par les chrétiens et les juifs qu’à partir du second marchands vanter leurs produits. On y trouve toutes
siècle de notre ère. sortes de produits en provenance de tout l’Empire :
La ville est parsemée de nombreux bâtiments pu- soie et épices d’Orient, bijoux, parfums, poissons
blics, construits par les empereurs et laissés comme vivants conservés dans des viviers, légumes, viandes
une trace de leur règne dans l’histoire. salées ou fraîchement abattues dans l’un des entre-
On trouve ainsi des bâtiments de la vie publique pôts proches où chacun stocke ses marchandises. De
comme le forum romain construit à la fondation fait, le mélange des effluves de parfums épicés, de
de Rome puis le forum de César (54 av. J.-C.), le poissons avariés et de l’odeur âcre du sang rend l’air
Panthéon (27 av. J.-C.), le forum d’Auguste (2 av. irrespirable, mais aucun citoyen ne pouvait s’abstenir
J.-C.), le forum de la paix de Vespasien (Ier s.), d’y passer un peu de son temps.
Le crieur public y lance les nou-
velles, bonnes ou mauvaises,
1 - TEMPLE DE TRAJAN
permettant à chacun d’être tenu
2 - bASILIQUE ulpIA informé. Les discours des déma-
3 - MARCHE DE TRAJAN
4 - FORUM DE TRAJAN 1 gogues enflamment régulièrement
5 - TEMPLE DE JUPITER
6 - TEMPLE DE VENUS 5 la foule et le forum devient alors
7 - TABULARIUM
8 - TEMPLE DE SATURNE
le lieu d’émeutes, de meurtres et
9 - CHAMBRE DU SENAT
2 d’incendies. C’est pour toutes ces
10 - BASILIQUE JULIA
11 - FORUM ROMAIN raisons que les femmes de bonnes
12 - BASILIQUE AEMILIA
13 - TEMPLE DE CASTOR 4
3 mœurs évitent l’endroit sauf à fré-
14 - MAISON DES VESTALES
15 - TEMPLE DE VESTA
quenter leur couturier s’il ne peut
16 - BASILIQUE DE MAXENTIUS
17 - FORUM VESPASIEN
lui-même se déplacer chez elles.
18 - FORUM DE NERVA L’activité du forum bat son plein
19 - TEMPLE DE MINERVE
20 - FORUM DE JULIUS CAESAR
7 6 dans la matinée, car la plupart des
21 - FORUM D'AUGUSTE
20 boutiques ferment vers midi, lais-
21
8 9
sant ainsi le temps à chacun d’aller
aux jeux ou aux thermes.
18 19
Surplombant le forum, le Palatin
10
11 est une succession de jardins om-
12
bragés de pins et de domus appar-
17 tenant à des riche citoyens. C’est
13
ici que se trouve le palais impérial,
15 la domus d’Auguste (30 av. J.-C.)
14
et celle de Livia sa femme, la d­ omus
Flavia (81 apr. J.-C.), la domus
166 16
Severiana (193 apr. J.-C.) avec son
stade et ses thermes.
 ATRIUM VESTA
PAL
A
CAL IS DE
IGU
LA
CIRC
US M
AXIM
US
D’autres bâtiments sont dédiés aux jeux et aux
loisirs comme le Circus Maximus (599 av. J.-C.)
avec ses trois cent mille spectateurs, le théâtre de
Marcellus (61 av. J.-C.), le Colisée (70 apr. J.-C.)
et le stade de Domitien (80 apr. J.-C.). Les jeux
sont organisés par de riches mécènes politiques afin
d’obtenir l’appui de la plèbe et promouvoir leur
notoriété, car il ne s’agit pas uniquement de payer
le spectacle et les gladiateurs, mais aussi de nourrir
les spectateurs durant l’ensemble des festivités d’où
l’expression : « Du pain et des Jeux ! »
La propagande des politiciens ambitieux passe éga-
lement par des monuments commémorant leurs
victoires passées, tels les différents arcs de triomphe
qui décorent la ville comme l’Arc de Drusus (19
apr. J.-C.), l’Arc de Titus (66 apr. J.-C.), la colonne
de la paix de Vespasien, celle de Trajan (102 apr.
J.-C.) ou de Marc Aurèle (176 apr. J.-C.), l’Arc de
Septime Sévère (203 apr. J.-C.), l’Arc de Constantin
(315 apr. J.-C.) ou les obélisques égyptiens.
Mais la vie religieuse est également perceptible à
chaque coin de rue, et de nombreux temples par-
sèment la cité comme celui de Portunus (IVe s. av.
J.-C.), ou ceux du Capitole avec le temple de Junon
(244 av. J.-C.), celui de Vénus (215 av. J.-C.) et
celui de Jupiter Capitolin (83 av. J.-C.), ou encore
le temple d’Hercule vainqueur, celui de Vesta (IIe s.
av. J.-C.), l’Autel d’Auguste (Ara Pacis vers l’an 13
av. J.-C.), le temple de Jupiter, le temple de Juno
Moneta recelant le trésor de Rome et bien d’autres
SACRA VIA
mURS DU PALAIS DE NERON
SITE DU TEMPLE
D'APOLLO
MAISON
D'AUGUSTE
PAL
AIS
DE
SEV
ERE
encore. Le culte oriental de Cybèle est le premier
à avoir son temple pour y conserver le bétyle noir,
symbole de fertilité et récupéré à Pessinonte sur les
conseils des Livres sibyllins.
Enfin, la cité recèle de nombreux monuments funé-
raires comme l’hypogée des Scipion (298 av. J.-C.),
le mausolée d’Auguste (28 av. J.-C.), la pyramide de
Caius Cestius (18 av. J.-C.) ou le colombarium de
Pomponius Hylas (Ier s. apr. J.-C.).
La cité cosmopolite romaine est sans cesse en ac-
tivité, de jour comme de nuit, mais les rues sont
tellement encombrées dans la journée qu’une loi in-
terdit le traffic diurne de chariots. Les marchandises
sont donc transportées et livrées aux boutiques la
nuit. Les rues sont par ailleurs tellement jonchées de
boues et d’excréments que les trottoirs sont surélevés
et des pierres de même dimension forment des
passages permettant à chacun de passer de l’autre
côté de la rue sans se salir mais compliquant la
circulation des chariots.
Les quartiers de l’Esquilin, du Quirinal et du Subure
(l’Urbs) sont des endroits assez mal famés, où
nombre de sorcières et d’empoisonneurs pratiquent
leurs arts, parmi une populace de coupe-jarrets. La
nuit, les fêtards rentrent chez eux, espérant ne pas
croiser la route de malandrins, lesquels utilisent les
égouts et les catacombes comme caches.
Bref, la vie va et vient dans un tumulte criard
où chacun vaque à ses occupations publiques ou 167
discrètes.
168
VII - archétypes et créatures

169
 PERSONNALITÉS
La liste des personnalités historiques présentées
ici est loin d’être exhaustive, mais correspond à
des individus cités dans ce livre ou ayant un rôle
important dans les époques du jeu. Charge à chacun
d’étudier plus en détail leur vie selon les besoins des
scénarios à venir.
Agricola (Cnaeus Julius Agricola) (40 - 93 apr.
J.-C.) : général romain, beau-père de Tacite et
conquérant de la Britannie.
Agrippa (Marcus Vipsanius Agrippa) (63 - 12 av.
J.-C.) : diplomate, politicien et amiral romain, il
se met au service de son ami Octave pour vaincre
Sextus Pompée à la bataille de Nauloque et Marc
Antoine à la bataille d’Actium. Il épouse Julia, la fille
d’Auguste et fait construire des thermes à Rome.
Agrippine la Jeune (Julia Agrippina) (15 - 59 apr.
J.-C.) : impératrice romaine, épouse de l’empereur
Claude, elle est également la sœur de Caligula et la
mère de Néron. Elle meurt assassinée par son fils.
170
BRUTUS
Ariobarzane Ier de Cappadoce (? - ? av. J.-C.) : roi
fantoche de Cappadoce de 93 à 63 av. J.-C. Il
obtient son trône grâce à ses alliés romains, aux
dépens du roi Mithridate VI.
Arsinoé IV (68 - 41 av. J.-C.) : Alliée de son frère
Ptolémée XIII contre leur sœur Cléopâtre. Chef
des opposants à la présence romaine en Égypte,
elle sera retenue prisonnière par les Romains à
Éphèse, jusqu’à ce que Cléopâtre la fasse exécuter.
Auguste (Caius Octavius) (27 av. J.-C. - 14 apr.
J.-C.) : né Octave, puis appelé par la suite
Octavien, il est le fils adoptif de César dont il
poursuit les réformes. Il participe au second
triumvirat avec Marc Antoine et Lépide jusqu’à
prendre le pouvoir. Il devient le premier empereur
romain et prend le nom d’Auguste. Conquérant,
il étend les frontières de l’Empire jusqu’à posséder
toutes les terres autour de la Mare Nostrum.
Batiatus (Cnaeus Lentulus Batiatus) (? - ?) : laniste
possédant la célèbre école de gladiateurs de Capua
(Capoue), et propriétaire des non moins célèbres
gladiateurs Spartacus, Crixus et Œnomaüs à l’ori-
gine de la troisième révolte servile.
Bibulus (Marcus Calpurnius Bibulus) (? - 48 av.
J.-C.) : politicien et allié de Caton le Jeune, dont il
a épousé la fille (Porcia), il s’oppose régulièrement
à Jules César avec qui il partage le consulat. Allié
de Pompée lors de la guerre civile, il commande la
flotte permettant à celui-ci de fuir en Macédoine.
Brutus (Marcus Junius Brutus) (85 - 42 av. J.-C.) :
sénateur, juriste et philosophe. Fils de Servilia,
l’amante de César, il est considéré comme étant
son fils adoptif. Fidèle à la République, il rejoint
Pompée contre César et, malgré la clémence de
celui-ci, participe à son assassinat.
Caecilia Metella Dalmatica ( ? - 81 av. J.-C.) :
personnalité féminine romaine, fille du Pontifex
Maximus Lucius Caecilia Metella Dalmaticus.
Elle est la quatrième femme de Sylla.

Caligula (Caius Julius Cæsar Germanicus)

(12 - 41 apr. J.-C.) : troisième empereur romain
et despote, il sera assassiné par sa propre garde
prétorienne.

Cassius (Caius Cassius Longinus) (87 - 42 av.

J.-C.) : politicien, tribun de la plèbe et général
romain au service de Pompée lors de la guerre
civile contre César. Avec Brutus, il est l’un des
meneurs de l’assassinat de César.

Catilina (Lucius Sergius Catilina) (108 - 62 av.

J.-C.) : politicien romain, descendant de Sergeste,
un compagnon d’Énée, il sert avec Pompée et
Cicéron durant la Première Guerre sociale, puis
il soutient Sylla lors de la guerre civile. Par la
suite, il projette deux conjurations pour renverser
le Sénat de la République. Lors de la première
en 66 av. J.-C., il souhaite assassiner la plupart CASSIUS
des sénateurs, mais échoue par précipitation et
manque d’hommes de main. La seconde en 63 av.
J.-C. est éventée par Cicéron, et oblige Catilina à
fuir Rome.

Caton le jeune (95 - 46 av. J.-C.) : politicien

romain et tribun de la plèbe, c’est un homme
juste et intègre qui combat la tyrannie. Lors de la
conjuration de Catilina en 63 av. J.-C., il s’oppose
à l’ambition de Jules César et s’allie par obligation
avec Pompée. Il finit par se suicider à Utique
(Tunisie). Sa fille, Porcia, épouse alors Brutus.

Césarion (Ptolémée XV) (47 - 30 av. J.-C.) : fils de

Cléopâtre et probablement de Jules César. Il sera
assassiné par Octave en tant que rival politique.

Cicéron (Marcus Tullius Cicero) (106 - 43 av.

J.-C.) : avocat, auteur et politicien romain, il de-
vient consul en 63 av. J.-C. Sa position politique
fluctue selon les moments, allié de Pompée contre
César, il devient finalement l’un de ses défenseurs,
avant de s’allier à Octave et Marc Antoine qui le
fera assassiner.

CATON 171
 Cléopâtre VII (69 - 30 av. J.-C.) : reine d’Égypte,
elle deviendra la compagne de Jules César et de
Marc Antoine, qui l’ont aidée à reprendre le trône
de son frère et époux, Ptolémée XIII, avant de
l’obliger à épouser son frère cadet Ptolémée XIV.
De son aventure avec César, elle aurait donné
naissance à Césarion.

Crassus (Marcus Licinus Crassus) (115 - 53 av.

J.-C.) : général et politicien romain. Commandant
dans l’armée de Sylla, il amasse une énorme for-
tune immobilière. Sa victoire contre Spartacus
lors de la révolte des esclaves le propulse sur la
scène politique et l’amène à participer au premier
triumvirat avec son ami César. Il meurt en cam-
pagne contre les Parthes.

Crixus (? - 72 av. J.-C.) : esclave et gladiateur gaulois

de l’école de Batiatus, c’est l’un des chefs de file
de la révolte des esclaves aux côtés de Spartacus.

Decebalus (Diurpaneus) (60 - 106 apr. J.-C.) : roi

CICÉRON
dace ayant su unifier son peuple contre l’Empire
de Domitien et de Trajan.

Domitien (Titus Flavius Domitianus) (51 - 96 apr.

J.-C.) : fils de Vespasien, il vit dans l’ombre de son
frère Titus. À la mort de ce dernier, il se retrouve
sur le trône de l’Empire poussé par la garde pré-
torienne. En guerre en Britannie, en Dacie et en
Germanie, c’est un despote éclairé qui améliore
l’économie de l’Empire, qu’il réorganise, et lance
de grands travaux dans Rome. Il est assassiné par
un esclave manipulé par le ministre Parthénius.

Drusus (Marcus Livius Drusus) (? - 88 av. J.-C.) :

tribun de la plèbe (91 av. J.-C.), descendant de
Scipion. Il est à l’origine des lois ayant provoqué
la guerre sociale en 88 av. J.-C. conduisant à son
assassinat.

Épaphrodite (20 - 96 apr. J.-C.) : esclave et scribe

de Néron, il sert fidèlement son maître en éven-
tant une conspiration et en l’aidant à se suicider
lorsque vient la fin. Affranchi à la mort de son
maître, il est banni d’Italie, mais les empereurs
Vespasien, Titus et Domitien le rappelleront
comme secrétaire personnel.

172
CLÉOPÂTRE
Gaius Claudius Glaber (? - ?) : préteur romain en-
voyé par le Sénat pour détruire l’armée d’esclaves
de Spartacus sur le Vésuve, où il échoue.

Gannicus (? - 71 av. J.-C.) : esclave et gladiateur

gaulois de l’école de Batiatus, c’est l’un des chefs
de la révolte des esclaves aux côtés de Spartacus.

Germanicus (Caius Julius Caesar) (15 av. J.-C.

- 19 apr. J.-C.) : général romain, descendant de
César et de Marc Antoine, il est l’héritier pré-
somptif de Tibère, mais meurt avant ce dernier.
Il est surnommé Germanicus suite à ses victoires
en Germanie.

Hérode Ier le Grand (73 - 3 av. J.-C.) : placé sur le

trône de Jérusalem et de la Judée par les Romains,
il retire le pouvoir politique des mains des reli-
gieux. Cruel, il fait assassiner sa femme Mariame
et ses enfants, mais il est surtout connu pour avoir
ordonné la mise à mort de tous les garçons de
moins de deux ans à Bethléem et les environs, afin

CRASSUS
de tuer celui que les augures annonçaient comme
étant le futur roi des Juifs (Jésus).

Jésus de Nazareth (5 av. J.-C. - 33 apr. J.-C.) : chef

de file du christianisme, ce juif de Galilée prétend
être le fils de dieu. Il s’entoure de disciples et
prêche la bonne parole en multipliant les miracles.
Repoussé par son propre peuple, il est crucifié sur
ordre de Ponce Pilate avant de ressusciter.

Jules César (Caius Julius Caesar) (100 - 44 av.

J.-C.) : général, écrivain et homme politique
romain. Descendant d’Énée et donc de Vénus,
il conquiert la Gaule et repousse les frontières en
Britannie et en Germanie. Il participe au premier
triumvirat avec Pompée et Crassus, avant d’être
nommé dictateur puis assassiné. Il sera divinisé
par son fils adoptif, Octave (Auguste).

Julia Augusti filia (39 - 14 av. J.-C.) : fille d’Auguste

et de Scribonia, son père la marie selon les besoins
politiques du moment. Elle est donc successive-
ment l’épouse de Marcus Claudius Marcellus, de
Marcus Vipsanius Agrippa et de Tibère.

JULES CÉSAR 173


MARIUS
Julia Caesaris (130 - 69 av. J.-C.) : femme de Caius
Marius et tante de Jules César.
Julia Caesaris (83 - 54 av. J.-C.) : fille de Jules
César, elle est mariée à Pompée afin d’asseoir
l’alliance du triumvirat, mais meurt en couches.
Lépide (Marcus Æmilius Lepidus) (89 - 12 av.
J.-C.) : général et politicien romain participant au
second triumvirat avec Marc Antoine et Octave.
Il devient gouverneur de la Gaule narbonnaise et
de l’Hispanie, puis Pontifex Maximus jusqu’à ce
qu’Octave lui reprenne ce titre.
Livie Drusilla (58 av. J.-C. - 29 apr. J.-C.) : elle
est la troisième épouse d’Auguste et la mère de
deux autres empereurs, Tibère et Drusus, nés d’un
précédent mariage. Femme de tête et de cœur, elle
sera divinisée à sa mort.
174
Lucius Munatius Plancus (87 - 15 av. J.-C.) :
lieutenant de César en Gaule, ce politicien sou-
tient Octave à la mort de César. Gouverneur des
Gaules, il y fonde Lugdunum (Lyon) et Augusta
Raurica (Augst en Suisse).
Lucullus (Lucius Licinus Lucullus) (117 - 56 av.
J.-C.) : richissime sénateur et politicien, ayant
servi comme général sous les ordres de son ami
Sylla, avec qui il combat durant la guerre sociale
contre Marius et contre Mithridate VI. Il épouse
Servilia, la sœur de Caton, en secondes noces.
Marc Antoine (Marcus Antonius) (83 - 30 av.
J.-C.) : général et homme d’État romain. Fidèle
lieutenant de César qu’il sert dès la fin de la guerre
des Gaules. Il participe au second triumvirat avec
Auguste et sera l’amant de Cléopâtre.
Marius (Caius Marius) (157 - 86 av. J.-C.) : gé-
néral et politicien romain, sept fois consul, c’est
l’un des protagonistes majeurs de la guerre civile
contre Sylla en 88 av. J.-C. Il est marié à Julia
Caesaris.
Mécène (Caius Cilnius Mæcenas) (70 - 8 av.
J.-C.) : politicien proche d’Auguste ayant consa-
cré sa fortune à promouvoir les arts et les lettres.
Mithridate VI Eupator dit « le Grand » (120 -
63 av. J.-C.) : roi perse d’Anatolie. Il tient tête à
Rome et aux armées de Sylla, de Lucullus et de
Pompée avant de céder enfin. Il crée le concept
de mithridatisation pour se protéger des poisons.
Murena (Lucius Licinus Murena) (105 - 22 av.
J.-C.) : politicien, consul et général de Sylla ayant
combattu contre Mithridate.
Néron (Lucius Domitius Ahenobarbus) (37 - 68
apr. J.-C.) : ce cinquième empereur romain est un
personnage très controversé. Aimant les festivités,
il se produit en public dans des pièces qu’il écrit
lui-même. On lui reproche l’incendie de Rome.
Il fait assassiner sa mère, Agrippine, et son frère
adoptif, Britannicus. Il se suicidera avec l’aide de
son scribe, Épaphrodite.
Octave, Octavien : cf. Auguste.
Œnomaüs (? - 73 av. J.-C.) : esclave et gladiateur de
l’école de Batiatus, c’est l’un des chefs de la révolte
des esclaves aux côtés de Spartacus.
Phraatès IV (38 av. J.-C. - 2 apr. J.-C.) : roi des
Parthes, il s’oppose aux légions de Marc Antoine
en 36 av. J.-C. Il signe la paix avec Auguste seize
ans plus tard après avoir rendu les enseignes ro-
maines prises à Crassus et avoir accepté en cadeau
Musa, une nouvelle concubine qui devient sa
reine.
Pline l’Ancien (23 - 79 apr. J.-C.) : écrivain et na-
turaliste romain. On lui doit l’une des premières
encyclopédies d’histoire naturelle. Il meurt lors de
l’éruption du Vésuve, à Pompéi.
Plutarque (46 - 125 apr. J.-C.) : philosophe, bio-
graphe, moraliste et penseur de la Rome antique,
né à Chéronée en Béotie.
Sénèque (4 av. J.-C. - 65 apr. J.-C.) : philosophe,
dramaturge et politicien romain. Il sera le conseil-
ler de Caligula et le précepteur de Néron.
Sertorius (Quintus Sertorius) (126 - 72 av.
J.-C.) : juriste, politicien et gouverneur d’His-
panie. Allié à Marius dans la guerre civile qui
l’oppose à Sylla et Pompée, il a des liens avec les
pirates de Méditerranée, avec Mithridate VI et les
esclaves révoltés de Spartacus.
Servilia Caepionis (112 - 43 av. J.-C.) : maîtresse
de Jules César, mère de Brutus et demi-sœur
de Caton. C’est une patricienne et une femme
influente.
Sextus Pompée (Sextus Pompeius Magnus Pius)
(68 - 35 av. J.-C.) : fils de Pompée le Grand, ce
général et préfet de la flotte romaine s’oppose
ouvertement au second triumvirat dirigé par
Octave en commettant des actes de piraterie afin
d’affaiblir l’Empire naissant.

Pompée le Grand (Cnaeus Pompeius Magnus)

(106 - 48 av. J.-C.) : général et homme d’état
romain, il conclut avec Crassus et Jules César le
premier triumvirat. Marié à Julia, la fille de César,
il s’oppose à ce dernier dans une guerre civile qu’il
perd. Il sera alors assassiné en Égypte sur ordre de
Ptolémée, lequel veut le soutien de César.

Ponce Pilate (Pontius Pilatus) (? - ?) : préfet de

Judée sous le règne de Tibère, il est responsable du
jugement et de la condamnation de Jésus sous la
pression des autorités religieuses locales.

Porcia Catonis (73 - 42 av. J.-C.) : fille de Caton,

elle épouse Brutus en secondes noces à la mort de
son père et se suicide à la mort de son mari.

Ptolémée XII Aulète (80 - 58 av. J.-C.) : pharaon

d’Égypte de la dynastie des Lagides, père d’Arsinoé
IV, de Cléopâtre VII, et de Ptolémée XIII et XIV.
Suite à une révolte à Alexandrie, il trouve refuge
à Rome et reçoit l’aide de Pompée pour le rétablir
sur le trône, permettant ainsi aux Romains de
s’installer durablement en Égypte.

Séjan (Lucius Aelius Seianus) (20 av. J.-C. - 31 apr.

J.-C.) : préfet de la garde prétorienne, il s’oppose à
l’empereur Tibère grâce à son influence sur la garde
prétorienne et celle qu’il a acquise dans la cité.
SYLLA 175
 Spartacus (100 - 71 av. J.-C.) : esclave et gladiateur
d’origine thrace, il est l’un des meneurs de la
troisième guerre servile qui ébranla Rome entre
73 et 71 av. J.-C.
Strabon (60 av. J.-C. - 20 apr. J.-C.) : géographe et
historien grec, ce grand voyageur est le témoin de
son époque à travers ses écrits.
Sylla (Lucius Cornelius Sulla) (138 - 78 av. J.-C.) :
général et politicien romain. Cet ancien lieute-
nant de Marius s’oppose à son mentor durant la
guerre sociale. Il partage le titre de consul avec
Pompée et devient dictateur avant de combattre
Mithridate VI en Orient.
Tacite (Publius Cornelius Tacitus) (58 - 120 apr.
J.-C.) : historien et sénateur romain.
Tibère (Tiberius Claudius Nero) (42 av. J.-C. -
37 apr. J.-C.) : général romain, il succède à
Auguste comme deuxième empereur romain et
s’oppose à Séjan qu’il fera assassiner.
Tite-Live dit « le Padouan » (64 av. J.-C. - 17 apr.
J.-C.) : historien romain.
Titus (Titus Flavius Vespasianus) (39 - 81 apr.
J.-C.) : légat de Judée, il conquiert Jérusalem lors
de la première insurrection et assiste la politique
de son père, Vespasien. Il devient par la suite un
empereur despotique et libertin.
Trajan (Marcus Ulpius Traianus) (53 - 117 apr.
J.-C.) : politicien dont l’ascension sous Domitien
lui permet de briguer le titre d’empereur après
l’assassinat de ce dernier et le règne fugace de
Nerva. L’Empire est alors à son apogée.
176
Varus (Publius Quinctilius Varus) (46 av. J.-C. -
9 apr. J.-C.) : général et politicien sous le règne
d’Auguste, il est en Palestine à la mort d’Hérode,
où il constitue sa fortune et met fin à plusieurs
révoltes de juifs en les crucifiant. Nommé gouver-
neur de Germanie, il échoue à la pacifier et y perd
la vie ainsi que trois légions.
Vercingétorix (80 - 46 av. J.-C.) : roi des Arvernes,
il fédère les tribus gauloises pour s’opposer à Rome
et à Jules César. Vainqueur de Gergovie, il est
vaincu lors du siège d’Alésia et sera tué à Rome.
Verus (? - ? apr. J.-C.) : gladiateur, dont le combat
contre Priscus, sous le règne de Titus, est resté
dans les mémoires. Fait exceptionnel, leur duel
interminable obligea l’empereur à les déclarer
vainqueurs ex aequo.
Vespasien (Titus Flavius Vespasianus) (9 - 79 apr.
J.-C.) : il participe à plusieurs campagnes mili-
taires en Germanie et en Britannie, avant d’être
nommé légat de Judée lors de sa disgrâce sous le
règne de Néron pour s’être endormi pendant que
l’empereur chantait. Il devient ensuite empereur
romain et fonde la dynastie des Flaviens. Il est le
père des empereurs Titus et Domitien.
Virgile (Publius Vergilius Maro) (70 - 19 av.
J.-C.) : poète romain contemporain de César,
pour qui il a écrit l’Énéide afin de justifier son
ascendance avec Vénus.
Vitruve (Marcus Vitruvius Pollio) (90 - 20 av.
J.-C.) : architecte romain, auteur du seul traité
d’architecture antique connu à ce jour.
 ARCHÉTYPES
Les archétypes présentés ici vous permettront d’avoir des caractéristiques disponibles à tout instant pour vos
différents personnages non joueurs (PNJ). Pour des personnages ayant plusieurs carrières ou les personnalités
historiques présentées mieux vaut développer leur propre archétype.
Chaque archétype vous est proposé avec trois niveaux d’expérience : la recrue, le vétéran et l’élite sans aucun
modificateur lié à des avantages ou à des défauts. L’intitulé de l’archétype signale parfois une correspondance
possible de titre selon ce niveau d’expérience. La Gloire indiquée correspond aussi bien au niveau de Gloire
acquise que les points de Gloire disponibles.

RECRUE VÉTÉRAN ÉLITE

7 PTS CARACT 9 PTS CARACT 13 PTS CARACT
0 – 3 Gloire 2 – 5 Gloire 4 – 10 Gloire
10 compétences environ 12 compétences environ 14 compétences environ
2 au niv 3 1 au niv 5 3 au niv 5
3 au niv 2 3 au niv 4 4 au niv 4
5 au niv 1 4 au niv 3 4 au niv 3
Le reste à 0 4 au niv 2 3 au niv 2
Les autres compétences liées à Les autres compétences liées à
l’archétype sont à 1 l’archétype sont à 1
Équipement
Avantage & défaut : facultatif

177
 Artiste Érudit / Savant
Niveau Niveau
Recrue Vétéran Élite Recrue Vétéran Élite
Corpus 1 2 2 Corpus 1 1 2
Charisma 3 3 5 Charisma 2 2 3
Sensus 1 2 3 Sensus 1 2 3
Spiritus 2 2 3 Spiritus 3 4 5
PV 7 9 9 PV 7 7 9
Gloire 1 3 5 Gloire 0 3 5
Équipement : instrument de musique, Dague (+1). Équipement : Variable selon le métier exercé.
Compétences Compétences
Arts lyriques 3 5 5 Alchimie 1 3 5
Athlétisme 1 2 2 Bibliothèque 1 3 3
Bibliothèque 0 1 2 Écriture 3 4 4
Comédie/danse 3 4 5 Herboristerie 2 4 4
Écriture 0 1 2 Histoire 1 2 3
Histoire 1 3 4 Ingénierie 2 4 5
Langage 1 3 4 Langage 3 3 4
Mythologie 1 2 3 Médecine 2 5 5
Persuasion 2 3 4 Mythologie 1 2 3
Psychologie 1 3 3 Occultisme 0 1 2
Réseau 0 2 3 Psychologie 0 2 2
Séduction 2 4 5 Résistance 0 1 2
Souplesse 2 4 4 Théologie 1 3 3
Us & coutumes 0 2 3 Zoologie 0 2 4

178
 Esclave
Niveau
Recrue Vétéran Élite
Corpus 3 3 2
Charisma 1 2 4
Sensus 2 2 3
Spiritus 1 2 4
PV 11 11 9
Gloire 0 0 0
Équipement : néant.
Compétences
Agriculture 3 4 5
Artisanat 2 3 5 Gladiateur
Discrétion 1 3 4 Niveau
Écriture 0 1 3
Recrue Vétéran Élite
Endurance 3 5 3
Corpus 3 4 5
Esquive 1 3 3
Charisma 1 2 3
Langage 1 2 4
Sensus 2 2 3
Persuasion 0 2 4
Spiritus 1 1 2
Pugilat 2 4 2
PV 11 13 15
Résistance 0 1 3
Gloire 1 5 10
Survie 1 4 4
Équipement : Glaive (+3), Casque cuir (2 PA),
Us & coutumes 2 2 2 Ocreae (3 PA), Scutum (6 PA).
Vigilance 0 2 5 Compétences
Vol à la tire 1 3 2 Armes
2 3 4
contondantes
Armes
2 4 5
perforantes
Armes
3 5 5
tranchantes
Armes de jet 2 4 5
Athlétisme 1 3 3
Bouclier 3 4 4
Comédie/danse 0 1 2
Endurance 1 2 3
Esquive 1 3 4
Persuasion 0 1 2
Pugilat 1 3 4
Résistance 0 2 2
Stratégie 1 2 3 179
Survie 0 2 3
 Marchand
Niveau
Recrue Vétéran Élite
Corpus 1 2 3
Charisma 2 3 4
Sensus 2 2 3
Spiritus 2 2 3
PV 7 9 11
Gloire 0 2 4
Équipement : Dague (+1), Ceinture de force
(1 PA), Bracelet de force (2 PA).
Compétences
Armes
1 2 2
tranchantes
Artisanat 2 4 4
Magicien / Sorcier Écriture 0 1 2
Estimation 2 4 5
Niveau Gestion
1 3 4
Recrue Vétéran Élite patrimoine
Corpus 1 2 2 Marchandage 3 5 5
Charisma 2 2 3 Navigation 1 2 4
Sensus 2 2 3 Orientation 0 2 3
Spiritus 2 3 5 Persuasion 3 4 4
PV 7 9 9 Politique 0 3 3
Gloire 1 2 4 Psychologie 1 3 3
Équipement : Dague (+1) Réseau 2 4 5
Compétences Séduction 0 3 3
Alchimie 3 4 5 Us & coutumes 1 2 2
Bibliothèque 2 4 4
Écriture 2 3 3
Endurance 1 2 2
Herboristerie 1 3 4
Langage 1 2 3
Marchandage 1 3 4
Mythologie 0 2 3
Occultisme 3 5 5
Persuasion 0 1 3
Résistance 2 4 5
Séduction 0 1 2
180 Théologie 1 2 4
Vigilance 0 1 2
 Marin / Pirate Officier /
Centurion / Général
Niveau
Recrue Vétéran Élite Niveau
Corpus 2 2 3 Recrue Vétéran Élite
Charisma 1 2 3 Corpus 2 3 3
Sensus 2 3 4 Charisma 2 3 4
Spiritus 2 2 3 Sensus 1 1 2
PV 9 9 11 Spiritus 2 2 4
Gloire 1 3 5 PV 9 11 11
Équipement : Dague (+1), Hache (+5), Bracelet Gloire 1 4 8
de force (2 PA), Ceinture de force (1 PA). Équipement : Glaive (+3), Cuirasse de cuir
Compétences (3 PA), Casque de légionnaire (4 PA), Ocreae de
Armes bronze (3 PA).
1 2 3
tranchantes Compétences
Commandement 0 2 3 Armes
3 4 4
Esquive 1 1 2 tranchantes
Escalade 2 3 3 Artillerie 1 1 2
Marchandage 1 3 5 Bouclier 2 3 3
Natation 2 4 4 Commandement 3 4 5
Navigation 3 5 5 Conduite d’attelage 1 2 3
Orientation 2 4 4 Écriture 1 3 3
Pugilat 1 3 4 Équitation 2 4 4
Réseau 0 2 3 Estimation 1 3 4
Stratégie 0 1 2 Langage 1 2 2
Survie 0 2 2 Persuasion 0 3 3
Us & coutumes 1 3 4 Politique 0 2 5
Vigilance 3 4 5 Réseau 1 3 4
Stratégie 2 5 5
Théologie 0 2 2

181
 Politicien / Prêtre /
Tribun / Senator Augure / Pontife
Niveau Niveau
Recrue Vétéran Élite Recrue Vétéran Élite
Corpus 1 2 2 Corpus 1 1 2
Charisma 2 3 5 Charisma 2 2 4
Sensus 2 2 2 Sensus 2 2 2
Spiritus 2 2 4 Spiritus 2 4 5
PV 7 9 9 PV 7 7 9
Gloire 2 4 8 Gloire 0 2 4
Équipement : Dague (+1) Équipement : néant.
Compétences Compétences
Commandement 0 1 3 Arts lyriques 2 4 4
Écriture 1 3 3 Bibliothèque 1 2 2
Équitation 0 2 2 Commandement 0 1 3
Estimation 0 2 4 Divination 1 3 5
Gestion de Écriture 2 3 3
1 3 4
patrimoine Histoire 0 2 2
Langage 2 4 4 Langage 2 3 3
Marchandage 1 3 4 Mythologie 1 2 4
Persuasion 2 4 5 Persuasion 3 4 4
Politique 3 5 5 Politique 0 3 5
Psychologie 0 2 3 Psychologie 0 1 2
Réseau 3 4 5 Réseau 1 4 4
Stratégie 0 1 2 Théologie 3 5 5
Théologie 1 3 3 Us & coutumes 1 2 3
Us et coutumes 1 2 2

182
 Soldat /
Légionnaire /
Prétorien
Niveau
Recrue Vétéran Élite
Corpus 2 3 4
Charisma 2 2 3
Sensus 2 2 3
Spiritus 1 2 3
PV 9 11 13
Gloire 0 3 5
Équipement : Glaive (+3), Pilum (+5), Armure
romaine (5 PA), Casque de légionnaire (4 PA),
Scutum (7 PA).
Voleur / Brigand
Compétences
Armes de jet 3 4 4 Niveau
Armes
2 5 5 Recrue Vétéran Élite
perforantes
Corpus 2 3 4
Armes
2 3 5 Charisma 2 2 3
tranchantes
Artillerie 0 2 3 Sensus 2 3 4
Bouclier 3 4 5 Spiritus 1 1 2
Commandement 0 2 3 PV 9 11 13
Endurance 1 3 4 Gloire 1 3 5
Esquive 1 2 3 Équipement : Gourdin (+2), Dague (+1),
Bracelet de force (2 PA), Ceinture de force (1 PA).
Persuasion 1 3 4
Pugilat 1 2 2 Compétences
Résistance 0 1 2 Armes
2 3 5
(au choix)
Stratégie 0 1 2
Discrétion 3 5 5
Survie 1 3 3
Estimation 1 3 3
Vigilance 2 4 4
Fouille 2 4 4
Escalade 1 3 3
Marchandage 1 1 2
Persuasion 0 2 2
Pièges 1 3 4
Pistage 0 2 3
Pugilat 1 2 3
Réseau 0 2 4
Souplesse 0 1 2
Vigilance 2 4 4 183
Vol à la tire 3 4 5
 CRÉATURES & MONSTRUOSITÉS
IMPERATOR a beau être un jeu avant tout historique, les croyances de l’époque en des forces maléfiques et
autres créatures diaboliques, permettent d’insérer occasionnellement une part de fantastique dans les scénarios.

Basilic « C ouché à l ’ entrée même de ces tristes

royaumes, l’immense Cerbère les fait résonner
Ce petit reptile serpentiforme pétrifie ses victimes, de sa triple gueule. La prêtresse [la Sibylle],
brise les pierres et brûle l’herbe d’un simple regard. voyant se dresser sur son cou de hideux
Le poison contenu dans sa salive détruit tout en serpents, lui jette un gâteau de miel et de
aval de son point d’eau, et le seul remède connu est pavots, afin de l’endormir. Le monstre affamé
l’utilisation de larmes de phénix. Il mesure jusqu’à ouvre ses trois gueules et engloutit le
1,20 mètre, et vit dans des grottes profondes situées gâteau : son dos gigantesque s’affaisse et il
dans les déserts de Libye et d’Arabie. se couche dans son repaire, qu’il emplit de son
énorme masse. »
Corpus 3 D’après Virgile – Ier siècle av. J.-C. -
« L’Énéide » – éd. Classique abrégé
Charisma n/a
Sensus 2
Corpus 8
Spiritus n/a
Charisma n/a
PV 11
Sensus 4
Gloire n/a
Spiritus 1
Armes : Crocs (+2 ; poison*).
PV 26
* Le poison a une Virulence 3 / Difficile, et
occasionne une perte de 2 PV/tr jusqu’à Gloire 20
réussir un jet d’Endurance. Armes : Morsure x3 (+4 ; poison*), Queue (+2 ;
Armure : Cuir (2 PA). poison**).
* Poison : la bave de Cerbère est un poison de
Particularités :
Virulence 3/Héroïque et fait perdre 1 PV par
• Regard pétrifiant ayant les mêmes effets que la
tour jusqu’à la réussite du jet d’Endurance.
malédiction « Regard de la Gorgone ».
** Poison de queue : le poison de la queue
Compétences : de Cerbère est de Virulence 2/Difficile et fait
Armes naturelles 3, Discrétion 4, Escalade 4, perdre 4 PV par tour jusqu’à réussite du jet
Esquive 5, Survie 3, Vigilance 3. d’Endurance.
Armure : Cuir (3 PA).
Particularités :
Cerbère • Colosse.
• Dur à cuire.
Gardien des Enfers, c’est un chien à trois têtes au • Provoque la peur (jet de Résistance «Très
service de Pluton qui doit faire en sorte qu’aucun difficile» ou fuir).
mort ne puisse rejoindre le monde des vivants. Son • Régénération (+2 PV/tr).
haleine fétide et ses hurlements causent la terreur • Sensible à la musique, son jet de Résistance se
chez les défunts. Sensible à la musique et gourmand, fait en opposition avec le jet du musicien.
il s’endort parfois au son d’une douce musique,
d’un chant agréable ou simplement en mangeant un Compétences :
biscuit si celui-ci est drogué. Son venin empoisonne Armes naturelles 5, Discrétion 5, Esquive 3,
les herbes infernales et sa bave est connue pour être Fouille 3, Pistage 4, Résistance 2, Vigilance 4.
un poison mortel. Si les empoisonneurs n’osent
184 récupérer cette bave, certains osent descendre aux
Enfers pour récupérer ces plantes empoisonnées.
 Cerf Démon
Les cervidés vivent en harde au milieu des forêts et Les créatures démoniaques, comme Ba’al ou
des champs. Seuls les mâles ont des bois. Les plus Baphomet, ne peuvent venir sur terre que suite à
âgés sont appelés dix cors et sont beaucoup plus leur évocation par un kabbaliste ou tout autre sor-
forts et puissants. cier, car il leur est totalement impossible d’y arriver
physiquement de leur propre gré. Cependant, rien
Cerf Dix cors ne les empêche de manipuler l’esprit de faibles
mortels pour atteindre leurs buts.
Corpus 3 4
Charisma n/a n/a
Mineur Majeur
Sensus 2 3
Corpus 10 15
Spiritus n/a n/a
Charisma 10 15
PV 11 13
Sensus 7 9
Gloire n/a n/a
Spiritus 10 15
Armes : Ruade (+2), Cornes (+4).
PV 30 40
Armure : Cuir (1 PA).
Gloire 15 30
Compétences :
Armes : variables selon le démon, mais ils sont
Armes naturelles 2, Athlétisme 3, Discrétion 2,
généralement armés de griffes (+3), voire de
Endurance 3, Esquive 2, Vigilance 3.
cornes (+3).
Armure : Peau (3 PA).
Crocodile Particularités :
• Colosse.
Ces reptiles sacrés ne sont trouvés qu’en Égypte et • Dur à cuire.
au fin fond de l’Afrique. Dangereux, sournois et • Les démons sont capables de voler grâce à
agressifs, il faut se méfier de leur oisiveté apparente. leurs ailes membraneuses et d’user de magie
comme les charmes, les illusions, les malédic-
Corpus 4 tions et la sorcellerie.
Charisma n/a Compétences
7 10
(toutes)
Sensus 3
Spiritus n/a
PV 13
Gloire n/a
Armes : Morsure (+5), Queue (+4).
Armure : Cuir du dos (6 PA), cuir du ventre
(4 PA).
Particularités :
• Sur une réussite critique avec sa morsure, il
peut emmener sa proie sous l’eau et la noyer.
Compétences :
Armes naturelles 3, Discrétion 4, Esquive 2,
Natation 5, Vigilance 3.

185
 Divinité Éléphant
Qu’elles appartiennent ou non au panthéon ro- Les éléphants sont présents dans les savanes et cer-
main, les divinités sont omniprésentes, mais ne taines forêts africaines et d’Asie. Depuis Hannibal,
s’intéressent plus autant à l’humanité qu’aupara- les armées carthaginoises les utilisent sur les champs
vant. Cependant, pour une raison ou une autre, de bataille où ils sèment la terreur et le chaos.
certaines pourraient décider de revenir interférer
avec les mortels. Corpus 8
Les caractéristiques et les compétences génériques
Charisma n/a
données ici ne le sont qu’à titre d’exemple. Ainsi,
il est bien évident qu’un dieu médecin comme Sensus 2
Apollon ou Esculape seront encore plus experts Spiritus n/a
en médecine, et qu’Apollon bénéficiera également PV 26
d’avantages en Arc et en Divination.
Gloire n/a
Champêtre Mineure Olympienne Armes : Défense (+6 ; +7 pour les éléphants de
guerre), Piétinement (+6).
Corpus 5 10 15
Armure : Cuir épais (4 PA ; 6 PA pour l’armure
Charisma 6 12 18 des éléphants de guerre).
Sensus 5 10 15 Particularités :
Spiritus 10 15 20 • Colosse.
PV 20 30 40 • Charge : lorsque la charge de l’éléphant est
réussie (Athlétisme ou Dressage s’il est monté
Gloire 20 40 60
contre Esquive), l’animal jette au sol ses
Armes : variable selon la divinité. adversaires et les piétine. En plus de leur
Armure : variable selon la divinité. faire perdre autant de dés d’action que de
Particularités : réussites au prochain tour, les dégâts sont
• Colosse. triplés et ne prennent pas en compte l’armure
• Dur à cuire sauf pour les divinités laquelle est ensuite détruite.
champêtres. • Dur à cuire.
• Les divinités ont accès à l’ensemble des • Trompe : sur un jet critique, l’éléphant peut
pouvoirs magiques et même plus. immobiliser avec sa trompe son adversaire,
lequel doit ensuite réussir un jet de Souplesse
Compétences 5 10 15
pour se libérer. En cas d’immobilisation,
(toutes)
l’éléphant, ou son cornac, peut soit continuer
d’immobiliser sa victime, soit l’enserrer et lui
occasionner des dégâts égaux au nombre de
réussites obtenues, soit le jeter au sol (malus
de 2D pour la victime) et le piétiner.
Compétences :
Armes naturelles 3, Athlétisme 3, Discrétion 1,
Endurance 4, Esquive 2, Natation 2,
Orientation 1, Vigilance 2.

186
 Faunes Armes : Morsure (+4), Griffes (+3).
Armure : Cuir (2 PA).
Petits êtres forestiers, ressemblant aux satyres et
aux humains dont ils sont les fruits. Ils se peignent Particularités :
généralement le corps de guède. Seuls les mâles pré- • Vision dans l’obscurité.
sentent de petites excroissances cornées au niveau Compétences :
du front. Leurs oreilles sont petites et pointues. Armes naturelles 4, Athlétisme 3, Discrétion 3,
Peureux, ils évitent généralement les combats et les Escalade 3, Esquive 2, Pistage 4, Souplesse 4,
rencontres malgré leur curiosité, mais ils participent Vigilance 2.
volontiers aux fêtes des nymphes, des satyres, et aux
bacchanales de Faunus et de Bacchus.
Fourmi géante
Corpus 1
Ces fourmis de la taille d’un renard vivent loin dans
Charisma 2
les terres désertiques aurifères de l’Est en direction
Sensus 3 des Indes. Elles travaillent la nuit et se cachent en
Spiritus 2 journée dans les profondeurs de la fourmilière pour
PV 7 éviter les ardeurs du soleil. Elles remontent alors l’or
que contient le sable en creusant de nouvelles salles.
Gloire n/a Elles sont à l’origine de la richesse des Indes, mais la
Armes : Arc court (+2), Épieu (+4). récolte de cet or est extrêmement dangereuse si l’on
Armure : aucune. ne veut pas être dévoré. Hérodote décrit fort bien
Particularités : l’astuce des gens du pays sacrifiant une monture
• Connaissent les sortilèges « Bacchanales » et pour prendre la fuite avec leur chargement.
« Charme de Vénus ».
Compétences : Corpus 1
Arc 3, Armes perforantes 2, Arts lyriques 2, Charisma n/a
Athlétisme 2, Discrétion 2, Esquive 4,
Fouille 2, Herboristerie 3, Orientation 3, Sensus 1
Pièges 2, Pistage 2, Pugilat 1, Séduction 3. Spiritus 1
PV 5
Fauves Gloire n/a
Armes : Mandibule (+1).
Il existe de nombreux félins pouvant être trouvés en
liberté ou dans les arènes. Ainsi le lion d’Europe est Armure : Carapace de chitine (1 PA).
encore présent sur le pourtour méditerranéen, mais Particularités :
l’Afrique et l’Égypte fournissent l’essentiel des fauves • Frêle.
(lion, panthère, léopard, etc.) des jeux du cirque. • Nuée : elles arrivent par dizaine puis par
centaine pour dévorer et entraîner leur vic-
Panthère Lion time dans leur fourmilière. Elles attaquent
Corpus 3 5 toujours en groupe avec un bonus de +1D
par fourmi après la première et ne sont pas
Charisma n/a n/a
limitées par le nombre.
Sensus 2 2
Compétences :
Spiritus n/a n/a Armes naturelles 1, Discrétion 1, Escalade 3,
PV 11 15 Pièges 2, Vigilance 2.
Gloire n/a n/a
187
188
 Génie familier (Lares, Golem
Mânes, Pénates)
Il s’agit d’une créature d’argile créée par un kab-
Chaque famille met sa maison sous la protection baliste et animée par la magie. Sa taille dépend de
de ces génies familiers ou divinités domestiques. Ils celle de la statue d’argile initiale et peut atteindre
peuvent être bons ou mauvais, comme peut l’être un 3 mètres. Le golem est lié à un endroit et est au
esprit frappeur, selon que la famille l’honore correcte- service unique de son maître.
ment ou pas. Outre le fait de les trouver dans un lieu
qu’ils protègent, il est possible de les rencontrer dans Corpus 6
des endroits insolites, comme un bois, un croisement,
un navire, une île ou même en mer, comme se fut le Charisma n/a
cas pour Ulysse. Ils sont capricieux, imprévisibles et Sensus 1
peuvent être responsables de malédictions, mais ils
peuvent toujours être amadoués par la magie, ou par Spiritus 1
de simples offrandes et libations. PV 22
Les Lares sont des divinités particulières à chaque
famille, d’origine étrusque. En lien avec Mercure, ils Gloire n/a
ont leur propre temple et protègent les carrefours, Armes : Poing (+4).
les chemins, les édifices et les forums, garantissant
ainsi la prospérité. Armure : Peau d’argile (2 PA).
Les Mânes correspondent aux esprits des ancêtres de Particularités :
la famille, dans leur globalité. Ils sont généralement • Colosse.
bienveillants envers leurs descendants, car leur im- • Dur à cuire (facultatif).
mortalité est liée à la perpétuité de la lignée. • Fragilité : la valeur de dégâts des armes
Les Pénates sont des divinités du foyer, d’origine contondantes est doublée.
étrusque. Ils protègent le feu de la cuisine et le • Résistance à la magie : il bénéficie d’un
garde-manger. bonus de +1 et de 3D supplémentaires à ses
jets de sauvegarde.
Pénates Mânes Lares Compétences :
Corpus 2 3 4 Armes (var) 4, Athlétisme 1, Esquive 1,
Pugilat 3, Résistance 3, Vigilance 2.
Charisma 1 2 3
Sensus 2 2 3
Spiritus 1 2 4
PV 9 11 13
Gloire n/a n/a n/a
Armes : Griffes (+3).
Armure : Éthéré (5 PA).
Particularités :
• Peuvent lancer des malédictions ou des
bénédictions.
• Ils ont la maîtrise des éléments et des
animaux via la magie.
Compétences :
Armes naturelles 3, Discrétion 4, Esquive 3,
Histoire 4, Mythologie 3, Occultisme 4,
Persuasion 3, Vigilance 3. 189
 Gorgone Goule
Filles de Phorcys et de Céto, Méduse « la Reine », Créature nécrophage, mort-vivante, provenant d’un
Euryale « au Grand Domaine » et Sthéno « la mort qui n’a pas eu de sépulture et de cérémonie
Puissante » étaient trois sœurs, prêtresses de Minerve funèbre. Les goules sont généralement présentes
(Athéna). Quand Méduse fût séduite par Neptune dans les charniers ou sur les champs de bataille, mais
(Poséidon) métamorphosé en oiseau, Minerve les se cachent de la lumière du soleil.
transforma toutes les trois pour avoir profané son
temple, et avoir vanté la beauté de leurs cheveux. Corpus 4
C’est ainsi qu’elles sont devenues des femmes hi-
deuses avec une chevelure de serpents, des ailes d’or, Charisma 1
des griffes de bronze et des yeux effrayants capables Sensus 2
de pétrifier d’un simple regard. Seul leur regard
direct est capable de pétrifier, c’est ainsi que Persée Spiritus 3
grâce à un miroir a pu tuer Méduse. PV 13
Depuis l’époque grecque, leur visage horrifique est
sculpté sur les boucliers, les armures ou les maisons Gloire n/a
afin de faire fuir les ennemis ou les voleurs. Armes : Griffes (+3).
« Près d’elles sont trois sœurs ailées à toison
de serpents , les G orgones , horreur des Armure : aucune.
mortels, que nul humain ne saurait regarder Particularités :
sans expirer aussitôt. » • Mort-vivant.
D’après Eschyle – Ve siècle av. J.-C. – • Point faible : ne supporte pas la lumière du
« Prométhée enchaîné » – soleil (-1D) et le feu (dégât doublé).
éd. Solitaires intempestifs • Contagieux : les goules transmettent de
nombreuses maladies comme la lèpre ou la
Corpus 4 peste.
Charisma 4
Compétences :
Sensus 3
Armes naturelles 3, Athlétisme 4, Discrétion 5,
Spiritus 6
Escalade 3, Esquive 3, Stratégie 3, Vigilance 4.
PV 13
Gloire n/a
Armes : Arc court (+2), Griffes de bronze (+2),
Serpent (+2 ; Venin*)
* Venin de Virulence 2/Difficile : fait perdre
2 dés d’actions/tr, jusqu’à réussite du jet
d’Endurance.
Armure : aucune.
Particularités :
• Leur regard agit automatiquement telle la
malédiction « Regard de la Gorgone ».
• Immortelle.
• Vol.
• Elles continuent de servir la déesse Minerve,
aussi conservent-elles la possibilité de jeter
des sorts.
Compétences :
Arc 5, Armes naturelles 3, Arts lyriques 3,
Discrétion 2, Escalade 3, Esquive 2,
190 Séduction 3, Stratégie 1, Théologie 4.
 Hécatée Lémure
Créature immatérielle, issue des ténèbres et ressem- Spectres malfaisants, les lémures sont les âmes dam-
blant à un fantôme. Elle apparaît généralement lors nées d’humains ayant connu une mort tragique et
des célébrations d’Hécate (Trivia) au milieu des violente, souvent sans sépulture, et qui désormais
carrefours et des croisements. ne peuvent plus trouver le repos. Condamnés aux
limbes, ils viennent parfois hanter les demeures des
Corpus 2 vivants par vengeance. Ils errent également dans les
profondeurs du Styx, cherchant à y emporter l’âme
Charisma 2 des vivants et des morts qui s’aventurent sur le fleuve,
Sensus 2 n’hésitant pas à attaquer la barque de Charon.

Spiritus 3
Corpus 2
PV 9
Charisma 1
Gloire n/a
Sensus 1
Armes : Armes éthérées (+4).
Spiritus 2
Armure : Éthéré (3 PA).
PV 9
Particularités :
Gloire n/a
• Mort-vivant.
• Vision dans l’obscurité. Armes : Griffes (+2 ; prise de l’âme*).
• Contact d’outre-tombe : leurs attaques ne
Armure : Masse informe (1 PA).
tiennent pas compte des armures.
• Provoque la peur (Sauvegarde 2) Particularités :
• Sensible uniquement à la magie et aux armes • * Prise de l’âme, sur une réussite critique, le
magiques, sinon une attaque réussie ne prend lémure entraîne l’âme des vivants dans le Styx
pas en compte les dégâts de l’arme et ne fait ou les limbes si la victime rate par trois fois
qu’un point de dégât au maximum. son jet de Sauvegarde de Résistance (Difficile)
où elle doit obtenir autant de réussite que
Compétences :
le lémure a obtenu de critique. Pendant ces
Armes éthérées 3, Discrétion 2, Esquive 2,
tours d’entraînement de l’âme, la victime ne
Fouille 4, Stratégie 1, Vigilance 2.
peut rien faire de plus que de tenter de faire
lâcher prise au lémure. Par contre, le nombre
de réussites est augmenté de 1 par lémure qui
s’associe à cette prise de l’âme. Au troisième
échec, la victime meurt et son âme condamnée
aux limbes se joint à eux.
• Mort-vivant.
• Vision dans l’obscurité.
Compétences :
Comédie 3, Discrétion 4, Esquive 2,
Persuasion 3, Pièges 3, Pugilat 3, Stratégie 1.

191
 Loup Louve de
Oméga Alpha Rome
Le loup vit en meute et est rarement solitaire. Il Corpus 2 3 5
s’attaque aux individus fragiles et isolés, évitant tant
que possible les combats difficiles sauf si la faim Charisma n/a 1 2
l’oblige à prendre ce risque. Sensus 2 3 4
« I l y avait là , poussant des hurlements
terribles […], une bête énorme, un loup ; Spiritus 2 2 3
il sort des ombrages du marais ; sa gueule PV 9 11 15
foudroyante est souillée d’écume et de sang
coagulé ; une flamme rouge brille dans ses Gloire n/a 1 10
yeux.La rage et la faim l’excitent à la fois. » Armes : Morsure (+3).
D’après Ovide – Ier siècle av. J.-C. –
« Les Métamorphoses » – éd. Folio classique Armure : Cuir (2 PA).
Particularités :
• Hurlement : capable d’appeler 1D6 loups
qui arrivent en 1D6 rd.
• Meute : lorsqu’il attaque en meute, le loup
bénéficie du nombre et donc de la règle du
harcèlement.
• La louve de Rome a toutes les compétences à 5.
Compétences :
Armes naturelles 3, Commandement 2,
Discrétion 3, Esquive 4, Pièges 2, Pistage 4,
Stratégie 1, Vigilance 3.

192
 Lycanthrope Loup-Garou Lycanthrope
Corpus 5 +2
Humain se transformant en animal généralement sous
une forme lupine, suite à une malédiction. Certaines Charisma 2 -1
tribus grecques d’Arcadie pratiquent le cannibalisme Sensus 3 +1
et se transforment ainsi en loup lors de jeux en l’hon-
neur de Jupiter. Après neuf ans, ils peuvent reprendre Spiritus 2 -1
leur aspect humain s’ils n’ont pas consommé de chair PV 15 +4
humaine durant leur transformation.
Les tribus neures du nord-est de la Scythie, sur les Gloire n/a n/a
bords de la mer Noire se métamorphosent égale- Armes : Morsure (+3*), Griffes (+2).
ment en loups-garous quelques jours par an lors
des solstices. Mais la lycanthropie est généralement Armure : Cuir (1 PA).
associée à une malédiction. Particularités :
« Les Neures observent les mêmes usages que • Point faible : les armes en argent doublent
les Scythes […]. Il parait que ces peuples leurs dégâts, lesquels ne peuvent pas être
sont des enchanteurs. En effet, s’il faut en régénérés.
croire les Scythes et les Grecs établis en • Régénération (+ 2 PV/tr).
Scythie, chaque Neure se change une fois par • * Morsure maudite : lorsqu’une personne est
an en loup pour quelques jours, et reprend mordue par un lycanthrope, elle se retrouve
ensuite sa première forme. » également maudite et se transformera
D’après Hérodote – Ve siècle av. J.-C. – pour la première fois lors de la pleine lune
« Histoires » – éd. Folio suivante. La levée de la malédiction est
une campagne de jeu en soi, puisqu’il faut
retrouver et tuer le premier-né de la lignée
et ne pas consommer de chair humaine
jusque-là.
Compétences :
Armes naturelles 2, Discrétion 4, Esquive 2,
Pistage 3, Pugilat 3, Stratégie 2, Vigilance 5.

193
 Momie Monture
Une momie est une créature égyptienne, vivant au L’homme a de tout temps utilisé des montures
fond d’un tombeau ou d’une pyramide. Seuls les pour l’aider dans ses tâches. Il s’agit en général
Égyptiens de haut rang sont momifiés et possèdent d’ânes, de mulets ou de chevaux, voire parfois de
un tombeau pour l’après-vie. Certains rituels oc- dromadaires et de chameaux. Si l’âne et le mulet
cultes du « Livre des Morts » peuvent redonner sont relativement bien adaptés aux lourdes charges
vie à ces dépouilles après la mort. Ces créatures ne sur des terrains escarpés, le cheval reste le noble
peuvent être rencontrées que lors d’expéditions dans compagnon véloce de l’homme et du combattant,
les sables d’Égypte. mais son entretien est plus onéreux.
Dans le désert d’Arabie ou d’Égypte, mieux vaut
Corpus 4 encore utiliser les camélidés locaux mieux adaptés
aux longues traversées dans le désert profond.
Charisma 2
Sensus 3 Âne Cheval Dromadaire
Spiritus 4 Corpus 2 3 4
PV 13 Charisma n/a n/a n/a
Gloire n/a Sensus 1 2 2
Armes : Poings (+1 ; maladie*), Kopesh (+4). Spiritus n/a n/a n/a
Armure : aucune. PV 9 11 13
Particularités : Gloire n/a n/a n/a
• Point faible : elle est sensible au feu
Armes : Ruade (+4), Morsure (+1).
(dégât x2).
• Mort-vivant. Armure : Cuir (1 PA).
• Vision dans l’obscurité.
Particularités :
• * Maladie : Sauvegarde avec un jet
• si l’âne n’en fait qu’à sa tête, le dromadaire
d’Endurance « Difficile », sinon la victime
effraye les chevaux obligeant les cavaliers à
perd 1 point de caractéristique par mois
réussir un jet d’Équitation (Difficile) s’ils
tant qu’elle ne sera pas soignée (maladies
veulent pouvoir contrôler leur monture.
proposées : lèpre, peste, tuberculose, etc.).
• Capable de lancer des malédictions. Compétences :
Armes naturelles 2, Athlétisme 2, Endurance 3,
Compétences :
Esquive 3, Natation 1, Orientation 2,
Armes tranchantes 3, Discrétion 2, Esquive 3,
Stratégie 1, Survie 3, Vigilance 3.
Mythologie 4, Occultisme 5, Persuasion 3,
Pugilat 2, Stratégie 1, Théologie 4.

194
 Nymphe Ours
Il existe toutes sortes de nymphes. Toutes sont liées Plantigrade omnivore, vivant dans des grottes de
à la nature et ressemblent à de très belles femmes montagnes. Certains artistes, comme les montreurs
bénéficiant d’une vie très longue et ayant séduit d’ours, les dressent pour gagner leur vie.
de nombreuses divinités. Elles portent des noms
différents selon le domaine auquel elles sont liées. Corpus 6
Ainsi, si les Naïades (cours d’eau, lacs et fontaines),
les Néréides (la mer, filles de Nérée), les Oréades Charisma n/a
(la montagne), les Océanides (les océans, filles Sensus 2
d’Océanos), les Hyades (les pluies), les Dryades
(les arbres) et les Pléiades sont plutôt des nymphes Spiritus 2
amicales, d’autres, habitants les profondeurs de PV 22
grottes souterraines, sont moins avenantes et plus
inquiétantes. Il s’agit des Antriades, des Corycides, Gloire n/a
des Avernales et des Lampades. Armes : Griffes (+7), Morsure (+5).
Les Antriades habitent des grottes marines et sont
responsables de naufrages. Les Corycides habitent Armure : Cuir (2 PA).
des grottes montagneuses d’où jaillissent les sources, Particularités :
tandis que les Avernales et les Lampades vivent • Colosse.
dans les profondeurs des gouffres en relation avec
les Enfers, comme le lac noir d’Averne proche de Compétences :
Cûmes. Les Lampades sont d’ailleurs généralement Armes naturelles 3, Endurance 4, Escalade 3,
au service de Trivia (Hécate). Esquive 3, Fouille 3, Pistage 4, Stratégie 2,
Vigilance 2.
Corpus 2
Charisma 6
Sensus 5
Spiritus 7
PV 9
Gloire 10
Arme : aucune.
Armure : aucune.
Particularités :
• les nymphes ont la possibilité de pratiquer les
arts occultes.
• Elles bénéficient d’une jeunesse éternelle et sont
à même de contrôler les animaux.
Compétences :
Arts lyriques 6, Comédie/danse 6, Discrétion 4,
Divination 5, Dressage 5, Esquive 3, Fouille 3,
Escalade 4, Herboristerie 4, Natation 4,
Occultisme 4, Persuasion 4, Psychologie 4,
Séduction 8, Vigilance 4.

195
 Rapace Sanglier
Les rapaces, qu’il s’agisse de charognards (vautour), Les sangliers sont des proies dangereuses et certains
d’oiseaux de proie diurnes (aigle, épervier, faucon, vieux mâles solitaires sont de véritables créatures de
etc.) ou nocturnes (grand-duc, hibou, chouette, etc.) légende, tel le sanglier d’Érymanthe ou le sanglier
peuvent être caractérisés par les statistiques suivantes, de Calydon.
selon leur taille.
Sanglier
Aigle de Sanglier mythique
Faucon Aigle Jupiter
Corpus 4 5
Corpus 1 2 4
Charisma n/a n/a
Charisma n/a n/a n/a
Sensus 2 4
Sensus 3 4 5
Spiritus n/a n/a
Spiritus n/a n/a n/a
PV 13 18
PV 5 9 13
Gloire na 3
Gloire n/a n/a n/a
Armes : Défense (+3).
Armes : Serres (*), Bec (*)
Armure : Cuir (3 PA).
* Les dégâts sont liés à leur taille et sont donc
identiques à leur valeur de Corpus. Particularités :
• Dur à cuire.
Armure : Cuir (1 PA).
• Colosse pour les sangliers mythiques.
Particularités : • Charge : lorsque la charge est réussie
• Ils volent et les rapaces nocturnes n’ont (Athlétisme contre Esquive), l’animal jette
aucun malus de nuit. au sol son adversaire et le piétine. En plus de
• Le faucon est « Frêle » et l’aigle de Jupiter est lui faire perdre autant de dé d’action que de
« Dur à cuire ». réussite à son prochain tour, il lui occasionne
autant de points de dégâts sans prendre en
Compétences :
compte l’armure laquelle est ensuite détruite.
Armes naturelles 4, Discrétion 4, Esquive 3,
Fouille 4, Survie 1, Vigilance 4. Compétences :
Armes naturelles 3, Athlétisme 2, Discrétion 2,
Endurance 4, Esquive 2, Vigilance 3.

196
 Squelette Taureau
Le squelette est un pantin animé magiquement, que Des taureaux crétois aux aurochs de Germanie,
l’on rappelle à la vie. Il ne s’agit pas véritablement ces bovidés sont parfois d’une dangerosité extrême
d’un squelette, mais plutôt d’un cadavre squeletti- lorsqu’on les excite par inadvertance ou par plaisir
que au service de Pluton ou d’un nécromant. On d’éblouir le public des arènes.
les trouve généralement sur les anciens champs de
bataille, dans les cimetières ou aux Enfers. Taureau Auroch
Corpus 4 6
Corpus 2
Charisma n/a n/a
Charisma n/a
Sensus 2 3
Sensus 2
Spiritus n/a n/a
Spiritus n/a
PV 18 22
PV 7
Gloire n/a n/a
Gloire n/a
Armes : Corne (+5).
Armes : variable.
Armure : Cuir (3 PA)
Armure : variable selon l’armure ou le bouclier.
Particularités :
Particularités :
• Colosse.
• Mort-vivant.
• Charge & Piétinement : lorsque la charge est
• Frêle.
réussie (Athlétisme contre Esquive), l’animal
Compétences : jette au sol son adversaire et le piétine. En
Armes (variable) 2, Bouclier 1, Discrétion 3, plus de lui faire perdre autant de dé d’action
Esquive 1, Vigilance 2. que de réussite à son prochain tour, il lui
occasionne autant de points de dégâts sans
prendre en compte l’armure, laquelle est
ensuite détruite.
• Certains taureaux peuvent être des « Durs à
cuire ».
Compétences :
Armes naturelles 3, Athlétisme 3, Discrétion 1,
Endurance 3, Esquive 2, Vigilance 3.

197
198
VIII - annexes

199
 BIBLIOGRAPHIE
ET SOURCES
D’INSPIRATION
Bibliographie
• « Guerre des Gaules » de Jules César, éd. Folio
Classique.
• « L’enquête – livres I à IV » d’Hérodote, éd. Folio
d’Andrée Barguet.
• « L’enquête – livres V à IX » d’Hérodote, éd. Folio
d’Andrée Barguet.
• « Encyclopédie illustrée des mythes et légendes du
monde » d’Arthur Cotterell, éd. Solar.
• « Histoire antique – n° 23 » — Janvier-Février 2006
• « Histoire antique – n° 38 » — Juillet-Août 2008
• Carte interactive des durées de transport dans
l’empire romain : http://orbis.stanford.edu/
Inspirations
• « Les voyages d’Alix – Rome » de J. Martin et
G. Chaillet, éd. Casterman.
• « Les voyages d’Alix – Les gladiateurs »
de J. Martin, M. Venanzi et E. Teyssier,
éd. Casterman.
• « Gladiator », film de Ridley Scott (2000) avec
Russel Crowe, prod. Dreamworls Pictures.
• « L’aigle de la neuvième légion », film de Kévin
McDonald (2011), avec Channing Tatum,
prod. Focus Features.
• « Rome », série télévisée de John Milius et William
MacDonald (2005 et 2006), prod. HBO.
• « Spartacus », film de Stanley Kubrick (1960) avec
Kirk Douglas, prod. Universal Pictures.
• « Spartacus », série télévisée de Steven S.DeKnight
(2010 à 2013), prod. Starz.
• « Britannia », série télévisée de Jez Butterworth
(2018), prod. Sky Atlantic.
• « Ben Hur », film de William Wyler (1959) avec
Charlton Heston, prod. Metro-Goldwyn-Mayer.
• « Ben Hur », film de Timur Bekmanbetov (2016),
avec Jack Huston, prod. Bazelevs Company,
Lightworkers Media, Sean Daniel Productions.
200
LEXIQUE
Agôn : arbitre des épreuves sportives.
Aedicula : chapelle avec la statue d’un dieu.
Affranchir : rendre sa liberté à un esclave.
Altaria : autel d’un dieu majeur.
Ambitus : petit conduit d’évacuation des eaux usées
vers les égouts (cloaca).
Amphore : vase à deux anses servant au transport
des aliments (huile, olives, vins, etc.).
Apodyterium : vestiaire.
Aquarius : porteur d’eau.
Aqueduc : canal servant à transporter l’eau d’un
lieu à un autre.
Ara : autel d’un dieu mineur.
Armatura : catégorie de gladiateur.
Atrium : première cour des maisons romaines
au centre de laquelle se trouve un bassin d’eau
(impluvium).
Balneaticum : prix d’entrée des bains ou des
thermes.
Barde : conteur de légendes chez les Celtes en lien
avec la culture druidique.
Belluaire : gladiateur combattant des fauves.
Caldarium : salle chaude des thermes avec des
bassins d’eau chaude.
Centurie : fraction de légion rassemblant 80
légionnaires.
Cloaca : égouts, mot qui a donné cloaque.
Comitium : lieu de réunion en assemblée des ci-
toyens et où les magistrats sont élus.
Compitum : carrefour de chemins.
Compluvium : il s’agit des quatre pentes rentrantes
du toit d’une cour avec impluvium.
Consul : magistrat de Rome, au nombre de deux,
élu annuellement.
Crustae : plaques sculptées et décoratives recou-
vrant les murs.
Curie : à l’origine, cela désignait une des divisions
du peuple romain au nombre de trente (dix
par tribus), puis cela a pris le sens de « lieu de
réunion ».
Doctore : ancien gladiateur devenu entraîneur dans
un ludus.
Domus : maison urbaine romaine.
Druide : prêtre celte professant la philosophie mo-
rale et la théologie celte.
Editor : personne qui offre à ses frais le combat de
gladiateurs.
Évergétisme : prise en charge des dépenses de la
cité, comme la construction ou l’embellissement
d’édifices publics et l’organisation des jeux du
cirque, par de riches citoyens.
Exèdre : petit édifice en demi-cercle avec des gra-
dins surmontés d’une voûte pour la conversation
ou le spectacle de la palestre.
Forum : centre politique, culturel, judiciaire et
économique de la cité.
Frigidarium : salle froide des thermes avec des
bassins d’eau froide.
Horrea : grands entrepôts publics.
Hypocauste : système de chaufferie des bains et des
thermes.
Insula : immeuble de location.
Imperium : pouvoir de sanction de certains
magistrats.
Impluvium : bassin de récupération de l’eau de
pluie en provenance du toit (compluvium) situé
généralement au centre de l’atrium.
Laconicum : type d’étuve sèche comme un sauna.
Laniste : marchand, entraîneur et propriétaire de
gladiateurs.
Lares : esprits ou divinités des carrefours.
Légion : corps d’armée romain de 4 000 à
6 000 hommes et cavaliers.
Licteur : garde du corps et homme de main de
certains magistrats, payé par l’État.
Ludi : il s’agit des jeux antiques, lesquels pouvaient
être les jeux du cirque, le théâtre ou des jeux
gymniques.
Ludus : école de gladiateurs.
Manipule : fraction de la légion correspondant à
deux centuries soit 160 légionnaires.
Matrone : mère de famille.
Natatio : piscine.
Naumachie : reconstitution de bataille navale dans
les arènes.
Oecus : salle de réception de la domus.
Oppidum : place forte située en haut d’une colline.
Palaestra ou Palestre : sorte de gymnase ouvert où
l’on pratique l’athlétisme et la gymnastique.
Patricien : familles aristocratiques romaines dont
les origines remontent aux fondateurs de la cité.
Plébéien : citoyen romain non patricien.
Pomerium : limite sacrée de la cité qu’aucune légion
n’a le droit de franchir sans risquer de froisser le
Sénat et provoquer la guerre civile.
Préteur : magistrat romain, juge et législateur.
Questeur : magistrat romain chargé des finances.
Sacellum : chapelle avec un autel.
Sénat : assemblée de sénateurs, lesquels sont des
magistrats et des politiciens.
Strigile : racloir de fer ou de bronze servant à net-
toyer la peau de la sueur et du sable de la palestre.
Sudatio : étuve humide comme les bains turcs.
Sudatorium : salle thermale servant de sauna.
Tablinum : grande pièce donnant sur l’atrium, où
le maître de maison accueille ses invités.
Tabularium : bâtiment ou salle des archives.
Templum : équivalent des temenos grec, il s’agit
d’un sanctuaire à ciel ouvert où sont effectués les
sacrifices pour lire les augures.
Tepidarium : salle tiède des thermes.
Tourme : troupe de cavaliers.
Triclinium : salle à manger de la domus.
201
 POIDS ET MESURES

Unités de longueur Unités de poids

Le doigt (digitus) 1,85 cm Un chalcus (chalcus) 70,3 mg
L’once (oncia) 2,47 cm Une silique (siliqua) 0,19 g
La paume (palmus) 7,41 cm Un obole (obolus) 0,56 g
Le pied (pes) 29,64 cm Une hémine (scrupulum) 1,125 g
La coudée (cubitus) 44,46 cm Une drachme (drachma) 3,375 g
Le pas (passus) 0,741 m Un sicle (sicilicus) 6,75 g
La perche (pertica) 2,964 m Une once (uncia) 27 g
L’arpent (actus) 35,568 m Une livre (libra) 324 g
Le stade (stadium) 185,25 m Une mine (mina) 432 g
Le mille (milliarium) 1,479 km
La lieue (leuga) 2,223 km Unités de volume liquide
Une cuillerée (mitigula) 1,12 cl
Unités de surface Une coupette (cyathus) 4,5 cl
Un pied carré (pes quadratus) 875 cm² Une hémine (hemina) 27 cl
Une perche carrée (scripulum) 8,75 m² Un setier (sextarius) 54 cl
Une aune (actus minimus) 42 m² Un conge (congius) 3,5 l
Une setérée (porca) 210 m² Une urne (urna) 13 l
Une quartelée (clima) 315 m² Une amphore (amphora) 26 l
Un arpent carré (actus quadratus) 12,6 ares Une outre (culleus) 520 l
Un jugère (jugerum) 25,2 ares
Un acre (heredium) 50,4 ares
Unités de volume solide
Une centurie (centuria) 50,4 ha (ex. pour le grain)
Un quadruplex (saltus) 201,6 ha Une gobelette (acetabulum) 6,75 cl
Une hémine (hemina) 27 cl
Un setier (sextarius) 54 cl
Une gallone (semodius) 4,33 l
Un boisseau ou muid (modius) 8,67 l
Un quadrantal (quadrantal) 26 l

202
 FÊTES RELIGIEUSES
Voici une liste non exhaustive des festivités romaines, durant lesquelles sont pratiqués des rites, des sacrifices et
parfois des jeux et autres célébrations. Les mois sont classés du premier mois de l’année (mars) au dernier (février).
Mars (Martius), début de l’année dédié à Mars.
1 Feries, sacrifice à Mars et à Junon Lucine
(protectrice des matrones).
10 Fêtes en l’honneur de Vejovis (Apollon
ou Jupiter).
14 Fin des Equirria.
15 Ides de Mars ou fête d’Anna Perenna
(année pérenne), devenue un jour néfaste
depuis l’assassinat de Jules César.
17 Liberalia, fête en l’honneur de Liber et des
enfants devenant adolescents.
19 Quinquatries, fête en l’honneur de
Minerve.
23 Tubilustrium, fête de la purification des
trompettes de sacrifice.
31 Fête de la dédicace en l’honneur de Diane.
Avril (Aprilis)
1 Veneralia, fête en l’honneur de Vénus.
4 Veille des nones, fête en l’honneur de
Cybèle.
5 Fête en l’honneur de Fortuna.
10 Jeux du cirque et commémoration de
Cybèle.
12-19 Cereales, jeux en l’honneur de Cérès.
15 Forticides, sacrifice à Terra ou Tellus.
21 Parilia, fête commémorant la fondation
de Rome et en l’honneur de Palès.
23 Vinales, fête du vin nouveau.
25 Robigales, fête en l’honneur de Robigus.
28 Floralies, fête et jeux en l’honneur de
Flora.
Mai (Maius)
1 Lararies, fête de Lares Prestites.
9 Lemires, fête en l’honneur des morts.
15 Mercuralia, fête en l’honneur de Mercure
et la protection des marchands et
marchandises.
23 Tubilustre, purification des trompettes
guerrières et fête en l’honneur de Vulcain.
25 Sacrifice à Fortuna Primigerie (protectrice
des nouveau-nés).
Juin (Junius)
1 Fête en l’honneur de Mars, Carna et
Junon.
3 Sacrifice à Bellone.
4 Sacrifice à Hercule.
7-15 Vestalia, fête en l’honneur de Vesta.
11 Matrales, fête de Mater Matuta la nour-
rice de Bacchus.
19 Petites Quinquatries en l’honneur de
Minerve.
20 Sacrifice en l’honneur de Summanus.
24 Sacrifice à Fortuna fortuite.
29 Fêtes et sacrifice en l’honneur de Quirinus.
Juillet (Quintilis)
4 Célébration de l’Autel de la Paix
d’Auguste.
5 Populifugium, célébration de la fuite du
peuple à la mort de Romulus.
6 Jeux apollinaires commémorant la vic-
toire de la deuxième guerre punique.
23 Neptunales, fête des mariniers avec jeux
nautiques en l’honneur de Neptune.
25 Furrinales, fête en l’honneur de la nymphe
Furrina. 203
 Août (Sextilis)
5 Célébration en l’honneur de la naissance
de la déesse Salus.
8 Célébration en l’honneur du dieu Sol.
12 Célébration en l’honneur d’Hercule in-
vincible et Vénus victorieuse.
13 Fête en l’honneur de Jupiter, de Diane et
des Dioscures.
14 Fêtes des triomphes d’Auguste.
17 Fêtes en l’honneur de Tiberinus et de
Janus.
19 Vinalies rustiques, fête en l’honneur de
Vénus Murcia.
21 Consualia, fête en l’honneur de Consus.
23 Vulcania, fête en l’honneur de Vulcain.
24 Sacrifice en l’honneur de Luna.
25 Opiconsivia, fête en l’honneur d’Ops.
27 Volturnales, fête en l’honneur de Volturne.
Septembre (September)
1 Sacrifice en l’honneur de Jupiter tonnant.
24 Fête en l’honneur de Vulcain.
25 Célébration de Vénus génitrice.
Octobre (October)
1 Jour de sacrifice à la Foi.
4 Jour de jeûne en l’honneur de Cérès à la
recherche de Proserpine.
7 Jeux aux champs de Mars en l’honneur de
Jupiter et de Junon.
9 Fête en l’honneur d’Apollon Palatin.
11 Méditrinales, fête en l’honneur de Jupiter
et consacré au vin nouveau.
13 Fontinales, fêtes des fontaines.
15 October Equus (Cheval d’octobre), course
de char en l’honneur de Mars où est choisi
le cheval qui sera sacrifié en mars.
18 Fête de Janus et remise de la toge virile
aux jeunes hommes.
204 19 Armilustrium, fête pour la purification des
armes et leur prospérité.
Novembre (November)
4 Jeux plébéiens.
13 Festin de Jupiter où l’état paye sur les deniers
publics un festin sacré lors des jeux plébéiens.
14 Jour consacré à l’approbation des chevaux
devant courir dans le cirque le lendemain.
15 Fête en l’honneur de la naissance de
Tibère et course dans le cirque.
Décembre (December)
1 Sacrifice en l’honneur de Neptune.
8 Sacrifice dédié à Tiberinus.
11 Agonales, sacrifices dédiés à Janus.
12 Fête de Consus, de Tellus et de Cérès.
15 Consualia, sacrifice en l’honneur de Consus.
16 Dédicace sur l’autel de Fortuna.
17 Saturnalia, fête en l’honneur de Saturne,
où maître et esclaves festoient ensemble.
19 Opalia, fête en l’honneur d’Ops.
21 Divales, fête en l’honneur d’Angerona.
22 Fêtes des Lares marins.
23 Larentalia, fête en l’honneur de Lara.
25 Dies Natalis Invicti Solis, fête en l’honneur
de Sol Invictus, le dieu soleil invincible.
Janvier (Ianuarius), mois dédié à Janus
9 Agonalia, fête en l’honneur de Janus.
11 Compitalia, fête en l’honneur des dieux
Lares.
15 Carmentalia, fête en l’honneur de Carmenta.
24-26 Sementivae, fête en l’honneur de Tellus et
des semences.
27 Fête en l’honneur des Dioscures.
Février (Februarius), mois dédié à Junon et
Fébruus (aspect purificateur de Pluton).
5 Feries, fête en l’honneur de la Concorde.
13-22 Parentalia, fête en l’honneur des Mânes.
15 Luppercalia, fête des bergers et des Luperques.
17 Quirinalia, fête en l’honneur de Quirinus
(Romulus) et de Fornax.
22 Caristia, fête de la réunion des familles.
23 Terminalia, fête en l’honneur de Terminus.
27 Equirria, fête en l’honneur de Mars.
 PRÉNOMS ROMAINS
Un romain porte trois noms (tria nomina) : le nom de famille (nomen) qui détermine à quelle lignée
(gens) il appartient ; le prenom (praenomen) ; et le surnom (cognomen).

Ainsi par exemple :

Julius Caius Caesar appartient à la gens des Julii, se prénome Caius et est surnommé César.
Terentius Gnaeus Balbus appartient à la gens Terentii, se prénome Gnaeus et est surnommé « le
barbu ».
Terentia Flavia Major appartient à la gens Terentii, se prénome Flavia et est surnommé « l’aîné ».

Masculin
Aimericus, Alexius, Alix, Appius, Augustinus,
Augustus, Aulus, Brutus, Caïus, Carolus,
Cnaeus, Cornelius, Decimus, Gaïus, Gnaeus,
Kaeso, Julius, Julianus, Lucius, Mamercus,
Manius, Marcellus, Marcus, Numerius, Publius,
Octavius, Quintus, Septimus, Servius, Sextus,
Spurius, Tiberius, Titus, Valerius.
Féminin
Adelina, Aemilia, Agrippine, Alexandrina,
Amalia, Antonia, Arsinoé, Caecilia, Calilla,
Carina, Chloe, Clarissa, Clodia, Cornelia,
Fabia, Flavia, Flora, Heloisa, Hortensia, Iolana,
Julia, Juliana Laurentia, Livia, Lucia, Lucretia,
Mauritia, Octavia, Pompeia, Porcia, Servilia,
Sulpicia, Terentia, Valeria.

CITÉS GAULOISES
Agen Aginnum Auch Elimberrum, Augusta
Auscorum
Aix-en-Provence Aquae Sextiae
Audierne Vindana Portus
Alba-la-Romaine Alba Helviorum
Aurillac Aureliacum
Albi Albiga
Auxerre Autessiodurum
Amiens Samarobriva
Avignon Avenio
Angers Juliomagus
Avranches Legedia, Abrincas
Angoulême Engolisma, Iculisma
Bar-le-Duc Caturiges
Annecy Boutae
Bayeux Augustodurum,
Annemasse Namascae
Bajocassium Civitas,
Antibes Antipolis Bajocae
Argentan Argentomagos Bayonne Lapurdum, Baiona
Argenton-sur-Creuse Argentomagus Bavay Bagacum Nerviorum
Arles Arelate Beaugency Balgenciacus
Arpajon Arpajonum, Arpajoni Beaune Belna
Castrum
Beauvais Caesaromagus, 205
Arras Nemetacum Atrebatum Bellovacum
 Besançon Vesontio Dijon Divio
Bitche Bidiscum, Bichium, Dreux Durocassium
Bitis
Épinal Calmonensis, Spinalis
Bobigny Balbinius, Balbiniacum
Évreux Mediolanum
Bordeaux Burdigala Aulercorum, Gisacum
Boulogne-sur-Mer Gesoriacum, Bononia Fréjus Forum Julii
Bourges Avaricum, Bituricum Grenoble Cularo
Brest Brestum, Brestia, Harfleur Caracotinum
Brivates Portis
Hyères Olbia, Pomponiana,
Briançon Brigantio Eyras
Brive-la-Gaillarde Briva Curretia Issoudun Uxeldunum
Brumath Brocomagus Kaysersberg Caesareum castrum
Caen Cadon, Cathim, Laon Lugdunum Clavatum,
Cadomum Laudunum,
Laudunensis
Cahors Divona
Le Mans Vindunum,
Cambrai Camaracum
Cenomannum
Carcassonne Julia Carcaso
Limoges Augustoritum,
Carentan Carentomagus Lemovicum
Crociatonum
Lisieux Noviomagus
Carpentras Carpentorate Lexoviorum
Meminorum
Lyon Lugdunum
Castres Castrum
Mâcon Matisco
Caudebec-en-Caux Loium
Marseille Massilia
Châlons-en- Catalaunum,
Metz Divodurum
Champagne Catelaunorum
Meung-sur-Loire Magdunum
Chambéry Lemencum, Leminco
Millau Condatomagus
Charleville-Mézières Castricum
Montpellier Monspessulanum
Chartres Autricum
Nancy Nantios, Nanceium
Château-Chinon Castrum Caninum
Nantes Condevicnum,
Cherbourg Coriallum
Condevincum, Portus
Clermont-Ferrand Augustonemetum Namnetum
Corbeil-Essonnes Corbolium Narbonne Narbo Martius,
Narbonensis
Coutances Cosedia, Constantia
Nice Nicaea, Nicia
Damville Damovilla
Nîmes Nemausus
Dax Aquae Tarbellicae
Niort Novio Rito, Nyrax,
Digne-les-Bains Dinia, Diniensium
Novirogus, Niortum
206 Civitas
Noyon Noviomagus Saint-Rémy-de- Glanum
Veromanduorum, Provence
Noviomium,
Sarrebourg Ponte Saravi, Pons
Noviomense Palatium
Saravi
Ollioules Oliva, Olivulas, Oliolis
Saverne Tres Tabernæ
Oloron-Sainte-Mariea Iluro
Senlis Augustodurum,
Orange Arausio Silvanectum
Orléans Cenabum, Aurelianum Soissons Augusta Suessionum
Paris Lutetia, Lutetia Strasbourg Argentoratum,
Parisiorum Augusta Argentorate,
Argentinensis
Périgueux Vesunna
Tarascon Nerluc, Tarusco
Poitiers Limonum, Pictavum
Tarbes Tarba
Porto-Vecchio Portus Syracusanus
Toulon Telo Martius
Port-Vendres Portus Veneris
Toulouse Tolosa
Quimper Aquilonia, Quimperia
Tours Caesarodunum, Turoni,
Quimperlé Quimperlacum,
Turonorum, Augusta
Quimperlegium
Turonum
Rambouillet Ramboletium,
Troyes Augustobonam,
Rambolitum
Augustobona, Trecae
Reims Durocortorum, Remis
Uzès Ucetia
Rennes Condate Redonum
Vaison-la-Romaine Vasio
Roanne Rhodumna
Valence Valentia
Rodez Segodunum
Valognes Aulauna
Rouen Rotomagus
Vannes Darioritum, Venetum
Saintes Mediolanum Santonum
Verdun Verodunum
Saint-Denis Catolacus
Vernon Castrum Vernonense,
Saint-Lô Briovera Vernum
Saint-Quentin Augusta Vienne Vienna Allobrogum
Viromanduorum
Vieux-la-Romaine Aregenua

207
 XP gloire
fiche de personnage
Cumulés Dispo. Cumulés Dispo.

Nom : Origine : 

Âge : ans Carrière 1 :  Indemne 0

Sonné 0
Taille : m Carrière 2 : 
Bl. Lég. -1D
Poids : kg Carrière 3 :  Bl. Moy. -2D
Bl. Grav. -3D
Sexe : Description : 
Coma



CORPUS CHARISMA SENSUS SPIRITUS

A.contondantes  OOOOO Arts lyriques  OOOOO Bibliothèque  OOOOO Agriculture  OOOOO

A.perforantes  OOOOO Commandement  OOOOO Discrétion  OOOOO Alchimie  OOOOO
A.tranchantes  OOOOO Comédie/danse  OOOOO Divination  OOOOO Artillerie  OOOOO
A.jet (arc)  OOOOO Dressage  OOOOO Estimation  OOOOO Artisanat  OOOOO
A.jet (fronde)  OOOOO Marchandage  OOOOO Fouille  OOOOO Écriture  OOOOO
A.jet  OOOOO Persuasion  OOOOO Orientation  OOOOO G.patrimoine  OOOOO
Athlétisme  OOOOO Politique  OOOOO Pièges  OOOOO Herboristerie  OOOOO
Bouclier  OOOOO Psychologie  OOOOO Pistage  OOOOO Histoire  OOOOO
C.attelage  OOOOO Réseau  OOOOO Survie  OOOOO Ingénierie  OOOOO
Endurance  OOOOO Séduction  OOOOO Vigilance  OOOOO Langage  OOOOO
Équitation  OOOOO Us & coutumes  OOOOO Médecine  OOOOO
Escalade  OOOOO Mythologie  OOOOO
Esquive  OOOOO Niveau de la Très Facile Normale Difficile Très Héroïque Navigation  OOOOO
compétence Facile 0 1 2 3 difficile 4 5
Natation  OOOOO Légendaire (5) II II III IV V VI Occultisme  OOOOO
Pugilat  OOOOO Héros (4) II III IV V VI VII Résistance  OOOOO
Maître (3) III IV V VI VII VIII
Souplesse  OOOOO Stratégie  OOOOO
Disciple (2) IV V VI VII VIII IX
Vol à la tire  OOOOO Novice (1) V VI VII VIII IX X Théologie  OOOOO
Ignare (0) VI VII VIII IX X X/VI Zoologie  OOOOO

Équipement Avantages /défauts

I

II
v IV

III
IX VIII

VII VI
208
XI
X

Deniers : Sesterces : As :

XII : Au choix