TOUJOURS PLUS LOIN

TOUJOURS PLUS LOIN

Conception : John Cocking et Peter S. Williams
Développement : Flatland Games
Écriture et conception graphique : Peter S.
Williams
Illustrations : Jon Hodgson, Erin Lowe, Larry
MacDougall, Seth Meeks
Édition : Harold Cranford (mais il ne s'occupe pas
des chiffres)
Révisions : Ann Brady
Graphisme : Jesse Wolf
Playtests : Control Group B, The Adventurers,
5 Stone Games, David Anderson, Drew Applefield,
Lori Campbell, Colin Chapman, Harold Cranford,
Joel Priddy, Scott Rewerts, Peter Robbins, Jillian
B. Williams
Assistance prophétique : James Cocking

Version française
Traduction : Julien Busson
Relecture : Ginette Busson, Christophe Nemeth,
Denis Sauvage
Conception graphique : Lisa Fix EI

Édité par les éditions Shakos

58 Chemin de la Plaine
07200 Aubenas
Dépôt légal : février 2023. Imprimé en UE.
ISBN : 9782957983063
ISBN (PDF) : 9782957983070

Publié par Flatland Games

www.flatlandgames.com
Copyright © 2012-2014 Flatland Games.

Version française par les éditions Shakos

www.shakos.fr
Copyright © 2023 Shakos

Imprimé par "Standart impressa",

Vilnius, Lituanie.
www.standart.lt, info@standart.lt.
 SOMMAIRE
Introduction 3 LIVRETS DE MENACE
Le bac à sable partagé 4 & AIDES DE JEU
Remplir la carte 12 Pestilence 76
Menaces 16 Le prince gris 81
Mener une campagne 20 La cité impériale 87
Voyages et exploration 22 Le dragon revanchard 93
Mort et nouveaux PJ 29
Traits 32
L'expérience revisitée 36
Toujours plus d'équipement 42
Trésors 44
Création d'objets magiques 50
Toujours plus de magie 57
Règles alternatives 68
Exemples de régions 70
Quelques emplacements mineurs 74
 INTRODUCTION
B
eyond the Wall et autres aventures propose de
nombreux outils pour que votre groupe
puisse s’asseoir et jouer immédiatement.
Les livrets de personnage et de scénario
permettent de lancer une session de jeu sans
préparation préalable. Pouvoir jouer à un jeu de
rôle “prêt à l’emploi” était l’un de nos principaux
objectifs quand nous l’avons conçu.
Cependant, jouer une campagne au long cours
est aussi gratifiant et il n’y a aucune raison pour
qu’une partie se termine après une unique session.
Ce supplément offre à votre groupe la possibilité
de concevoir une campagne complète aussi
enthousiasmante et coopérative que possible.
Il fournit également des conseils et des règles
supplémentaires pour vous aider dans votre tâche
de meneur, y compris de nouveaux types de magie,
un système d’expérience plus complet et des traits
pour personnaliser encore plus les PJ.
Les paragraphes suivants décrivent les possibilités
permettant d’étendre un scénario de Beyond the
Wall en une campagne. Toujours plus loin décrit
plus précisément le développement d’un style de
jeu que nous appelons le “bac à sable partagé”.
LA CAMPAGNE TRADITIONNELLE
s’écoulent, avant de confronter les joueurs au défi
du livret “Infestation de gobelins”.
Un livret peut aussi servir plus d’une fois pour le
même groupe, car le déroulé d’une aventure sera
toujours différent grâce aux tables aléatoires. On
parle alors de campagne sans préparation, le MJ
s’appuyant sur les aventures existantes et n’ayant
aucun travail à faire entre les sessions.
LE BAC À SABLE PARTAGÉ
Dans ce type de campagne, le groupe travaille de
concert pour développer un cadre ouvert et offrant
des périls, des récompenses et des accroches
scénaristiques situés dans les étendues sauvages qui
s’étendent au-delà des murs de leur village.
Les joueurs placent à tour de rôle des em-
placements sur une carte, inventent les mythes et
légendes de leur peuple, les rumeurs que les amis
des héros et les voyageurs répandent, puis les PJ
partent en exploration pour découvrir la vérité, les
trésors et les dangers qui les attendent. Il s’agit d’un
style de campagne demandant une préparation
raisonnable. Le MJ aura un peu de travail entre les
sessions (notamment avant la première), mais les
joueurs l’aideront à assumer ce fardeau.

Il s’agit du type de campagne apprécié et pratiqué

par de nombreux joueurs de jeu de rôle depuis
des décennies. Le maître de jeu lance la partie en
présentant probablement aux joueurs une carte
et des accroches scénaristiques, avant de les faire
évoluer dans un cadre prédéfini.

Le MJ peut concevoir son propre monde et

proposer des défis aux personnages ou s’appuyer
sur un livret de scénario et utiliser les tables de
la section “L’aventure continue” pour qu’ils
poursuivent leur quête. On parle alors de
campagne préparée. Le MJ assumera la majeure
partie du travail de conception et d’évolution du
contexte de session en session.

ENCHAÎNER LES SCÉNARIOS

Il n’y a aucune raison pour qu’un groupe ne puisse
pas conserver les mêmes personnages et jouer
plusieurs livrets de scénario d’affilée. Si le village
a d’abord été menacé par un culte maléfique du
Chaos, le MJ peut indiquer que quelques semaines

4 Introduction
 LE BAC À SABLE PARTAGÉ
Une campagne au long cours jouée en utilisant
ce principe de création peut être une expérience
très enrichissante. Les joueurs verront leurs
personnages grandir, évoluer et parfois mourir
pour être remplacés par de nouveaux héros.
Les maîtres du jeu créeront un cadre élaboré
impliquant des adversaires récurrents tout en
laissant planer des menaces qui nécessiteront
plusieurs séances pour en venir à bout. Pour de
nombreux joueurs, une telle campagne offre des
opportunités qu’un one-shot ou l’enchaînement de
quelques scénarios n’est pas capable de proposer.
D’un autre côté, cela peut être très éprouvant
pour le MJ qui se sent investi de l’obligation de
développer la campagne entre les sessions pour
cartographier des donjons, proposer des intrigues
élaborées et concevoir une galerie de PNJ
intéressants que les PJ pourront rencontrer. De
nombreux MJ s’épuisent dans ce processus et les
joueurs évoquent avec nostalgie ces merveilleuses
campagnes qui ne se sont jamais terminées parce
que le groupe a fait long feu.
Les joueurs expriment parfois d’autres griefs
concernant les campagnes traditionnelles. Ils
veulent souvent avoir davantage leur mot à
dire, car ils ont l’impression que la campagne
appartient au maître de jeu et qu’ils sont de
simples spectateurs. Ils peuvent aussi penser que
leurs personnages ont une influence limitée sur
l’histoire et que le MJ contrôle tout. Cela peut
conduire à une forme d’apathie. Certains joueurs
deviennent tellement désintéressés et non investis
dans de telles circonstances qu’ils s’éloignent
complètement du jeu.
Le bac à sable tente de résoudre ces deux écueils à
la fois. En premier lieu, cependant, il convient de
définir ce qu’est une campagne “bac à sable”.
LE BAC À SABLE
Cette façon de jouer est, peut-être, la première
ayant existé. Il n’y a pas d’intrigue définie et le
MJ n’a pas une histoire particulière à raconter.
Au contraire, il invente un contexte motivant
que les joueurs voudront explorer en créant des
personnages et en les faisant évoluer librement.
D’où l’utilisation du terme bac à sable. Les joueurs
sont face à un monde ouvert et ce qu’ils décident
d’y faire dépend entièrement de leurs envies.
Toujours plus loin
Par exemple, le maître de jeu pourrait créer un
réseau de grottes appartenant à une bande d’ogres
brutaux et situé à l’ouest du village. Les héros
pourront s’y rendre ou non. Pour les encourager
à le faire, il peut prévoir des accroches scéna-
ristiques pour les attirer dans cette direction en leur
faisant croiser des voyageurs ayant vu les ogres ou
en mentionnant qu’une caravane cheminant vers
le ponant a mystérieusement disparu. Il y aura
d’ailleurs sûrement beaucoup d’autres accroches
en cours en même temps. Notre hypothétique MJ
de bac à sable a certainement des plans concer-
nant un manoir hanté situé à l’est, un groupe de
sorciers adeptes de magie noire installé au nord
et il a probablement introduit toutes ces intrigues
d’une manière ou d’une autre.
C’est alors au groupe de déterminer ce que vont
faire les aventuriers. Invariablement, il y a des torts
à réparer, des trésors à exhumer et de hauts faits à
accomplir, mais la nature exacte des motivations
des personnages appartient aux joueurs. Cela
explicite pourquoi ils quittent leurs foyers et
décident de s’aventurer dans des étendues
sauvages et dangereuses. Ce type de campagne
fonctionne souvent mieux avec des joueurs
proactifs qui sont prêts à créer des individus
désireux de partir à l’aventure pour prendre leurs
destins en mains. Utiliser un bac à sable permet
de les inciter à s’investir plus activement durant
les sessions au lieu d’attendre que les dangers leur
tombent dessus.
Cette manière de jouer est attrayante pour
plusieurs raisons. En premier lieu, l’un des
nombreux aspects agréables du jeu de rôle est de
s’immerger dans un monde vivant et d’incarner
un personnage y évoluant. Le bac à sable permet
souvent d’amplifier ces sensations car vous pou-
vez vraiment aller n’importe où et faire ce
que vous voulez, même si vous n’apprécierez
peut-être pas toutes les conséquences de vos
actes. Deuxièmement, certaines des meilleures
histoires se produisent lorsqu’elles ne sont pas
planifiées par un MJ ou un module d’aventure,
mais créées spontanément en jeu. Le bac à sable
encourage particulièrement à vivre ce genre
d’expériences.
5
 PARTAGER LE TRAVAIL
Il n’y a aucune raison pour que le maître de jeu
s’occupe de tout le travail de création dans un
bac à sable. Les joueurs ont une imagination
débordante et veulent souvent voir leurs propres
créations prendre vie. Un groupe de rôlistes
peut trouver de nombreuses idées géniales, puis
collaborer pour la conception d’un cadre de jeu
et donc s’assurer qu’il y a au moins un élément
motivant pour chaque joueur.
L’IMPORTANCE DU MYSTÈRE
Le seul problème lorsque l’on partage ce travail
de création est qu’il peut gâcher l’un des éléments
les plus importants d’une telle campagne : le
mystère des étendues sauvages combiné aux joies
de l’exploration et de la découverte. Un bac à sable
est moins amusant lorsque les joueurs savent
exactement ce qui se trouve au-delà du village et
où se cachent leurs futurs adversaires.
La solution à cet écueil est de permettre aux
joueurs de fournir des données d’entrée pour
développer le contexte, peut-être même autant
que le MJ, mais simultanément de conserver de
l’incertitude sur la véracité des informations dont
ils disposent. Les joueurs créeront donc les my-
thes, le folklore et les rumeurs de leur monde. Ces
histoires génèrent des emplacements sur la carte,
des endroits intrigants à explorer pour les héros
et des sites où les attendent le mal et le danger.
Ensuite, les joueurs et le MJ effectuent des tests de
caractéristique pour déterminer à quel point ces
légendes sont véridiques.
CONCEVOIR LA CARTE
La première étape de la création d’un bac à sable
partagé consiste à dessiner une carte. L’ensemble
du groupe participe à cette activité, puis le MJ
la ramène chez lui pour peaufiner les détails et
produire une version finale plus précise et pleine
de secrets. C’est pour cela que nous parlons de
campagne avec une faible préparation. Le MJ
a clairement du travail à faire, mais les joueurs
l’aident grâce à leurs idées.
Ce processus peut prendre un certain temps.
Nous vous recommandons donc de réserver une
session entière pour travailler sur la configuration
de la campagne. Vous aurez sûrement suf-
fisamment de temps pour que les joueurs
conçoivent leurs personnages et dessinent la
carte du village comme d’habitude, avant de
passer à cette étape. Alternativement, le MJ peut
demander aux joueurs de créer des héros pour
6 Bac
jouer avec un livret de scénario comme première
aventure, avant de réfléchir au bac à sable à la
seconde session. Quoiqu’il en soit, les joueurs
devront avoir créé leurs aventuriers avant de
dessiner la carte.
Le groupe peut utiliser une feuille vierge ou le
document de génération de campagne fourni, car
les joueurs vont donner des indications vagues
sans notions précises de distance et de localisation.
Le MJ devrait placer le foyer des personnages au
centre de la carte, probablement le village dont
ils sont originaires, à moins que tous utilisent des
livrets décrivant un lieu de départ différent. Il
peut y avoir un manoir ou un autre emplacement
important dans le voisinage immédiat, comme on
en trouve souvent dans les livrets.
En utilisant le processus décrit dans les pages
suivantes, les joueurs inventeront chacun à
leur tour un emplacement majeur. Le nombre
d’emplacements qu’ils placeront sur la carte est
laissé à l’appréciation du groupe. Il dépendra de
la durée prévue de la campagne, des velléités de
création de chacun et de la taille envisagée pour la
carte. Nous recommandons de prévoir une zone
d’environ 300 kilomètres de diamètre, chaque
joueur y plaçant deux emplacements majeurs. Un
joueur crée un premier lieu, puis celui à sa gauche
fait de même et ainsi de suite.
Lorsque cette étape sera terminée, les joueurs
auront l’occasion de rendre ces sites plus attractifs
et intéressants. Chacun pourra en effet ajouter des
informations concernant un emplacement sur la
carte en choisissant un des endroits inventé par
un autre.
Le MJ emportera ensuite cette carte ap-
proximative chez lui pour y ajouter des
emplacements mineurs, définir la localisation sur
la carte des grands espaces naturels comme les
forêts et les montagnes puis développer encore
les lieux principaux. Enfin, il transformera cette
ébauche en une carte définitive bien plus précise.
LES LIVRETS DE MENACE
Le troisième chapitre de Toujours plus loin
aborde l’utilisation des livrets de menace pour
ajouter des adversaires redoutables et de grands
périls à vos campagnes. Si vous en utilisez un, il
liera la création des personnages à celle du bac à
sable partagé. Chaque livret vous indique comment
et quand l’utiliser. Si vous choisissez d'introduire
des menaces dans votre campagne, vous voudrez
savoir rapidement lesquelles apparaîtront.
à sable partagé
 EMPLACEMENTS MAJEURS
Les emplacements majeurs sont les endroits
les plus importants sur la carte. Ils seront les
sites de nombreuses aventures et exerceront
probablement une influence sur d’autres lieux. Ce
genre d’endroit devrait avoir le potentiel d’occuper
les joueurs pendant plusieurs sessions de jeu.
Une cité méridionale servant de base d’opérations
pour les aventuriers est un exemple courant.
Les héros pourraient vivre un nombre infini
d’aventures dans une telle ville, enquêter sur des
meurtres, résoudre des différends entre marchands
et nettoyer les égouts de la menace de monstres. Ils
pourraient aussi simplement y séjourner en tant
qu’étape durant leur périple. De plus, la cité exercera
une influence sur d’autres endroits sur la carte.
Sa localisation donnera probablement au MJ des
indications sur les routes commerciales traversant
le pays, ainsi que sur les foires et les festivals qui se
déroulent dans la région.
Si un emplacement majeur est un donjon, ce
n’est pas simplement un petit réseau de grottes
qui abritent une tribu de gobelins, mais sûrement
un immense et mystérieux dédale de pièces et
de tunnels dans lesquel les personnages peuvent
s’aventurer à plusieurs reprises, rassembler des
trésors et rentrer chez eux de nombreuses fois avant
d’en connaître les moindres recoins. S’il s’agit d’un
lieu féerique, ce n’est pas la maison d’un unique
lutin amical, mais plus probablement la cour d’un
grand prince elfique.
Pour placer des emplacements majeurs sur la
carte, choisissez l’un des joueurs selon la méthode
préférée du groupe. Il déterminera une direction
générale sur la carte, comme le nord, puis définira
une distance approximative.
Nous utilisons trois catégories de distance à ce
stade : proche (à 30-50 kilomètres du village),
moyenne (à 50-100 kilomètres) et éloignée (à plus
de 100 kilomètres). Distances et directions doivent
être alternées, de manière à ne pas placer un
deuxième emplacement proche avant d’en avoir
positionné un à distance moyenne et un autre à
distance éloignée.
La fiche de génération de campagne définit chacune
de ces catégories de distance sous forme de bandes
ombrées autour du village. Elle est fournie à la fin
de ce livre et est disponible gratuitement sur notre
site : www.shakos.fr.
Ensuite, chaque joueur lance 1d8 pour déterminer
quel type d’emplacement il inventera.
Toujours plus loin
1. Cité
Ce site est le plus grand centre urbain de sa région.
Il s’agit d’une plateforme commerciale majeure
regroupant des activités artisanales, mais aussi un
endroit mystérieux et effrayant pour les enfants du
village. Une multitude d’intrigues sont possibles
dans ce genre de lieu.
Si un membre du groupe obtient de nouveau ce
résultat, vous pouvez relancer le dé ou simplement
choisir un résultat différent. Vous pouvez aussi
trouver une justification intéressante à la présence
de deux grandes villes si proches l’une de l’autre
dans la même région.
2. Ruines antiques
Ces décombres sont les vestiges d’une ancienne
civilisation. Parfois, toutes les ruines présentes
sur une carte appartiennent à la même culture,
mais elles peuvent aussi provenir de peuples
différents. Ces civilisations perdues pourraient
être humaines ou non.
Des exemples courants incluent les tumulus
abritant les dépouilles de rois oubliés, un manoir
délabré et ses environs devenu le logis de bandes
de monstres belliqueux ou un réseau de grottes
sous un temple étrange qui accueille un mal qu’il
vaut mieux ne pas déranger.
3. Communauté humaine
Ce résultat représente d’autres villages, le domaine
d’un seigneur ou tout autre forme de peuplement
humain. Leur culture est probablement la même
que celle des personnages, mais il peut aussi
s’agir de peuplements barbares situés au nord
ou les villas nobiliaires d’un occupant étranger.
Bien qu’il s’agisse de petites communautés, le fait
qu’elles soient des emplacements majeurs signifie
qu’elles sont particulièrement importantes
ou inhabituelles. Dans tous les cas, ce résultat
représente un lieu de taille et d’ampleur à peu
près comparable au village natal des héros.
Les exemples incluent le manoir d’un rival noble
connu pour ses intentions belliqueuses envers le
seigneur des personnages, un hameau abritant un
culte mystérieux et dangereux ou l’avant-poste
fortifié d’un empire dont les terres jouxtent celles
du village.
4. Ruines récentes
Il s’agit d’un endroit assez ancien pour être tombé
complètement en ruines ou qui a été frappé par un
cataclysme. Sa déchéance peut s’être produite des
7
générations en arrière, mais elles sont “récentes”
car elles appartiennent à la même culture et
période historique que celles des PJ. Elles ont
certainement été abandonnées par ceux qui les
ont construites, mais peuvent être maintenant
habitées par d’autres créatures ou des monstres
qui se sont installés dans la région.
Les exemples incluent une ville hantée dépeuplée
après une peste dévastatrice il y a dix ans, une tour
de guet isolée depuis longtemps possédant un
réseau de tunnels mystérieux dans ses sous-sols
ou un hameau anéanti par une bête déchaînée,
devenu un refuge pour des esprits corrompus de
la nature.
5. Communauté non humaine
Cet endroit accueille les membres d’un peuple
tout à fait différent de celui des PJ. Le type de
créatures qui y vivent va grandement influencer
la campagne.
Les exemples incluent une grande cour féerique,
une communauté naine cachée sous terre abritant
des merveilles étranges ou une ville entière
peuplée de gobelins civilisés prêts à commercer
avec les humains.
6. Repaire de monstres
Il ne s’agit pas de l’antre d’un unique monstre
mineur ou même modérément puissant. Ce
repaire est un emplacement majeur pouvant être
le lieu de résidence d’un groupe de monstres ou
la demeure extravagante et bien défendue d’un
ennemi particulièrement puissant.
Les exemples incluent la tanière d’un dragon, le
foyer terrestre d’une déesse mineure et de ses
serviteurs ou un vaste réseau de grottes abritant
un nombre ahurissant de créatures étranges et
dangereuses inconnues de la surface.
7. Source de pouvoir
Les sources de pouvoir sont des nexus d’énergie
magique extrêmement dangereux et convoités.
Rares sont ceux qui sont assez courageux pour
rechercher activement de tels endroits, mais
ces individus sont aussi susceptibles d’être très
persévérants et érudits.
Les exemples incluent la tour d’un archimage fou
qui abrite ses créations vivantes et non vivantes,
un vortex de pouvoir magique qui déforme la
terre elle-même autour de lui ou le trône d’un
puissant élémentaire.
8 Bac
8. Autre monde
Ces lieux appartiennent à d’autres plans d’exis-
tence, peut-être à cheval sur deux ou plusieurs
plans à la fois. Les voyageurs imprudents sont
susceptibles de s’y égarer, errant loin de chez eux
sans espoir de retour.
Les exemples incluent des tertres féeriques qui
bordent l’Arcadie, un portail menant vers le
royaume du Chaos ou des grottes s’enfonçant
profondément jusqu’aux domaines souterrains
des élémentaires.
Après avoir choisi la direction et la distance per-
mettant de positionner son emplacement, le joueur
détermine si son personnage a appris l’existence de ce
lieu, l’a vu de ses propres yeux ou en a juste entendu
parler. Le héros s’est-il aventuré loin de chez lui au
printemps dernier découvrant cet endroit et certains
de ses habitants ? Ou a-t-il simplement exhumé de
vieilles légendes à son sujet ?
En utilisant ces informations, le joueur propose
maintenant une accroche scénaristique, en
gardant à l’esprit la manière dont il l’a découvert.
Exemple : Albin est en train de concevoir un emplacement
proche du village et son personnage l’a vu. Il obtient un
4 sur son jet, ce qui signifie qu’il a trouvé des ruines
récentes. Il décide qu’il s’agit des vestiges du manoir
du seigneur de Cendrelance, tué par les gobelins lors
de la Grande Guerre à laquelle les anciens du village
ont participé quand ils étaient jeunes. Son personnage,
Gareth le jeune rôdeur, a approché des décombres et vu
les restes des tours sur une colline. De plus, Albin décide
que Gareth a remarqué plusieurs petites silhouettes errer
dans les ruines et il pense que des gobelins occupent
toujours le donjon.
CRÉER LES EMPLACEMENTS MAJEURS
Chaque joueur devrait effectuer deux fois ces
étapes en alternant :
1) choisir direction et distance,
2) lancer 1d8 :
1. Cité 2. Ruines antiques 3. Communauté
humaine 4. Ruines récentes 5. Communauté
non humaine 6. Repaire de monstres 7. Source de
pouvoir 8. Autre monde
3) sélectionner appris, vu ou entendu,
4) raconter l’histoire de la découverte du lieu et
attendre que le MJ vérifie secrètement la véracité
de l’information.
à sable partagé

C’est une bonne occasion d’utiliser les résultats
obtenus en utilisant les livrets de personnages lors
de la création des PJ ou les événements qui se sont
produits lors de la première session s’ils ont déjà
joué l’aventure d’un livret de scénario. Le jeune
rôdeur s’est-il aventuré au coeur d’une sombre
forêt ? Cela ressemble à un emplacement adéquat.
Le mage autodidacte a-t-il chassé un esprit affamé ?
Le MJ pourrait s’en inspirer pour intégrer un site
hanté par un ancien pouvoir lié au monde des
esprits. Les aventuriers ont-ils vaincu une tribu de
gobelins durant une aventure ? Dans ce cas, il y en
a peut-être d’autres ? Le dédale de tunnels du re-
paire du roi gobelin constituerait un lieu de quête
idéal.
Après quelques discussions concernant l’em-
placement, il est temps de déterminer si les
informations du personnage sur le site sont
exactes.
JOUEURS RÉTICENTS
Parfois, certains joueurs ne se sentent pas par-
ticulièrement créatifs ou éprouvent des difficultés
pour trouver des idées. Ce n’est pas un problème. Un
joueur devrait toujours avoir la possibilité de passer
son tour ou déterminer le type d’emplacement avant
de prendre le temps de réfléchir à ce qu’il souhaite.
Souvenez-vous que vous avez une session complète
pour parvenir à un résultat, alors détendez-vous et
prenez votre temps.
Dans les cas extrêmes, vous pouvez avoir un groupe
qui est principalement composé de joueurs créatifs
et motivés, mais dans lequel un membre ou deux
sont plus réservés ou tout simplement pas intéressés
par ce processus de création. Dans ce cas, laissez les
joueurs impliqués créer les lieux pendant que les
autres s’amusent et bavardent. Ils pourront encore
apporter des détails plus tard s’ils ont des idées à ce
moment-là.
Toujours plus loin
Pour cela, il faut effectuer un test de carac-
téristique, la valeur utilisée pouvant être modifiée
par une compétence adéquate, avec une différence
notable cependant. Le MJ devra garder le résultat
de ce jet secret et le noter pour la suite.
Le joueur ne doit pas savoir si ce qu’il pense
connaître sur un lieu est correct ou non. Cela est
très important pour maintenir le côté mystérieux
de la campagne pour que les joueurs aient envie
d’envoyer leurs personnages en exploration. La
caractéristique testée dépend de la façon dont le
personnage a eu connaissance de l’endroit.
Appris (Intelligence)
Les personnages qui ont appris l’existence d’un
lieu ont soit entendu des mythes et des légendes le
concernant, soit lu des histoires dans un livre, sur des
gravures an­ciennes, dans des parchemins exhumés
ou par tout autre moyen à votre convenance.
La caractéristique testée est l’Intelligence. Les
compétences académiques telles qu’Histoire
ancienne ou Folklore peuvent aider.
Vu (Sagesse)
Si un personnage a vu le lieu, il s’est éloigné
de chez lui à un moment donné et a découvert
son existence. Cela signifie généralement qu’il a
observé le site de ses propres yeux, mais il peut
aussi posséder des preuves concrètes, par exemple
en ayant suivi discrètement un groupe de bandits
au pied des collines abritant un réseau souterrain
qui leur sert de planque. La caractéristique testée
est la Sagesse. Les compétences liées au voyage
et à l’exploration telles que Survie ou Sens de
l’orientation peuvent aider.
Entendu (Charisme)
Souvent, les PJ entendent parler de lieux étranges
à travers les récits d’autres voyageurs ou villageois.
Contrairement aux mythes et légendes évoqués
ci-dessus, cette section représente les ragots, les
rumeurs et les indices qui circulent actuellement
dans le village sur ces endroits.
UTILISER LE BAC À SABLE PARTAGÉ AVEC
D'AUTRES JEUX
Cette méthode de création de campagne est
relativement facile à adapter à d’autres jeux
de rôle que vous pratiquez déjà. La plupart
possèdent des règles simples pour effectuer des
tests de connaissance ou sociaux. Il suffit dans ce
cas de les utiliser pour déterminer la véracité des
informations inventées par les joueurs et dessiner
la carte normalement.
9
La caractéristique testée est le Charisme. Les
compétences liées aux relations sociales telles que
Commérages ou Séduction peuvent aider.
Un joueur ne peut choisir une des méthodes
ci-dessus qu’une seule fois. Si un personnage a
entendu parler d’un emplacement, il doit avoir
collecté des informations ou vu le suivant.
Les joueurs ne peuvent pas s’entraider pour ces
tests, ils sont individuels.
La marge de réussite permet de déterminer
l’exactitude des informations récoltées. Suivez les
directives suivantes :
Résultat de 20 sur le dé ou échec par une marge
de 10 ou plus
Le personnage se trompe lourdement sur la
nature de l’emplacement, ce qui risque de rendre
son exploration très périlleuse. Le MJ devrait
modifier de manière significative la description
qu’en a fait le joueur. Les exemples incluent une
grotte supposément habitée par des gobelins qui
est en fait l’antre d’un ancien dragon effrayant et
assoupi, ou la tour d’un sorcier isolée peut s’avérer
être la tombe scellée d’un dieu maléfique et oublié
de tous.
Échec par une marge de moins de 10
La plupart des informations sont correctes, mais
le personnage ne connait pas certains détails
importants ou il se trompe sur une information
spécifique mais basique. Il pourrait avoir raison
à propos de la grotte des gobelins, mais penser
qu’elle se trouve beaucoup plus à l’est qu’en réalité
ou la tour du sorcier est en fait abandonnée depuis
longtemps et maintenant hantée par des morts-
vivants.
Réussite par une marge de moins de 10
L’aventurier appréhende bien la nature du lieu,
mais il peut encore y avoir quelques mystères sur
place. Si le personnage indique qu’une grotte de
gobelins se trouve à l’est, elle est bien là, mais il
risque de ne pas connaître la disposition exacte
de l’intérieur ou simplement qui est le chef des
gobelins. S’il a vu la tour du sorcier, il sait que ce
dernier l’occupe, mais n’est pas sûr des intentions
ou de la nature de cet étrange magicien.
Réussite par une marge de 10 ou plus
Toutes les informations fournies par le personnage
sont correctes et il en sait même plus que cela. Une
fois que le MJ a défini des détails complémentaires
sur l’emplacement, il devrait donner au joueur
des indications supplémentaires, par exemple
une carte sommaire de la grotte. Le héros peut
aussi apprendre qu’une pièce dissimulée dans la
tour du sorcier renferme un trésor.
10
Exemple : Albin a décidé que Gareth a effectivement vu
le donjon en ruines. Le MJ effectue secrètement un test
en utilisant la valeur de Sagesse du personnage, qui
est de 13, et ajoute un bonus de +2 pour sa compétence
Survie, pour une valeur finale de 15. Malheureusement,
le résultat est un 17, un échec mineur. Le MJ le note et
décide que Gareth s’est perdu lors de son exploration.
Il pensera donc que les ruines se trouvent à un hexagone
de leur localisation exacte. Pour rendre les choses plus
intéressantes, il décide également que Gareth s’est
trompé sur la nature des silhouettes. Ce ne sont pas du
tout des gobelins, mais plutôt un type particulièrement
retors d’esprits mineurs.
CRÉER DE BONS EMPLACEMENTS
Faire des suggestions pour concevoir des lieux
intéressants est une forme d’art. Vous devez
proposer une histoire qui vous intéresse, quelque
chose qui motivera vos collègues joueurs et leur
donnera envie d’explorer. Mais vous devez
également laisser planer un soupçon de mystère
pour que l’endroit s’avère captivant en jeu.
Personne ne s’amuse en allant dans un endroit que
l’on connaît par cœur.
Plus important encore, si vous êtes trop explicite
dans votre accroche scénaristique et la description
du site, il pourrait être difficile pour le maître de
jeu d’ajouter sa touche personnelle ou de le modifier
en cas d’échec au test pour vérifier l’exactitude de
vos informations. Si Albin indique que Gareth est
entré dans les ruines, les a cartographiées puis a
compté ses pas sur le trajet retour, le MJ pourra
difficilement déterminer les conséquences de
l’échec de son test de Sagesse.
Assurez-vous aussi de mentionner le paysage
autour de l’endroit. La cité des orques se trouve-
t-elle au milieu d’une forêt dense ou dans les
montagnes ? Le village éloigné avec lequel vous
commercez est-il situé sur le rivage ou entouré de
terres agricoles fertiles ?
Essayez d’inventer quelque chose qui vous plait
vraiment, puis lancez-vous et offrez au maître
de jeu un os à ronger. Si vous aimez les licornes,
vous pouvez créer une histoire dans laquelle votre
personnage en a vu dans une clairière la nuit. Ou
bien il a entendu le vieux Winifred raconter des
légendes sur le mystérieux roi des licornes qui erre
parfois près de la rivière. Gardez cependant une
pointe de mystère en précisant que vous n’avez fait
que deviner leur silhouette ou que vous n’êtes pas
sûr que les contes de Winifred soient vrais, bien que
vous soyez vraiment enthousiasmé par ses récits.
Bac à sable partagé

SOYEZ FAIR-PLAY
Cette méthode de conception d’une campagne
nécessite que le groupe évolue en tout con­fiance
ainsi que l’implication de tous. Tout le monde doit
accepter que certains aient des centres d’intérêt
différents, mais aussi comprendre que chacun a
sa sensibilité propre. Il convient donc d’éviter
d’introduire des éléments dérangeants pour un
membre du groupe.
Le moyen le plus simple de se prémunir de tout
problème est de permettre à chacun d’opposer son
véto à toute idée qui le met mal à l’aise. Faites
cependant en sorte de ne pas utiliser cette possibilité
juste parce qu’une suggestion ne vous plait pas.
C’est le bac à sable de tout le monde.
EMBELLIR
Une fois que les joueurs ont créé tous les em-
placements majeurs, ils ont la possibilité d’ajouter
un élément à l’un des lieux créé par un autre.
Chaque joueur choisit un unique emplacement,
probablement celui qui l’attire le plus, et ajoute
quelques détails à la description de ce site.
La véracité de cette information est dépendante
du jet déjà effectué lors de l’étape précédente, de
sorte que son exactitude n’est pas certaine.
Prenez garde à ne pas trop alourdir la description
ou modifier en profondeur l’histoire de ce lieu.
Ils convient de compléter l’existant et non pas de
l’invalider. Il est ainsi inapproprié d’utiliser cette
étape pour décréter qu’il n’y a aucun bandit dans
les collines si cela ne vous plait pas car vous pré-
férez croiser des fées jouant de mauvais tours aux
voyageurs de passage. Il est possible, cependant,
d’indiquer qu’une rumeur suggère que les bandits
pourraient avoir conclu une alliance avec un être
féerique qui vit au même endroit.
Il semble plus judicieux que les joueurs choi-
sissent des emplacements différents à embellir,
mais il n’y a aucune obligation en ce sens.
Un endroit particulier peut donc recevoir plu-
sieurs améliorations. Cela rendra simplement
ce lieu encore plus important dans le cadre de la
campagne mais aussi plus attrayant, encourageant
les héros à le visiter en premier.
Exemple : Eloïne joue le rôle d’Anna, la noble sauva-
geonne, et elle adore l’idée d’Albin concernant les ruines
du donjon du seigneur de Cendrelance. Elle choisit cet
emplacement pour l’embellir et décide que son père lui a
Toujours plus loin
parlé un jour d’un puits magique situé dans la cave du
manoir pouvant guérir les blessures. Le MJ consulte ses
notes et se souvient que les informations sur ce lieu sont
partiellement inexactes. Il décide donc que l’eau du puits
guérit les afflictions mais affecte les souvenirs. En cas
d’échec à un jet de sauvegarde, boire l’eau efface un être
cher de la mémoire.
LIER LES LIEUX ENSEMBLE
Le groupe peut utiliser le temps qui lui reste
pour discuter du bac à sable partagé. Si la session
s’est bien passée, tout le monde commence
probablement à profiter de l’enthousiasme du
groupe. Des discussions devraient émerger. Un
joueur a-t-il inventé un mythe sur le trésor d’un
dragon enfoui dans les montagnes au sud alors
qu’un autre a entendu un vagabond parler de la
chambre funéraire d’un ancien roi ? Dans ce cas,
ces deux emplacements sont-ils liés ? Les légendes
ne racontent-elles pas que le trésor du dragon est
abandonné car l’ancien roi a tué la bête et qu’il est
enterré avec une carte menant à ces richesses ? De
cette manière, le groupe peut commencer à créer
une histoire partagée. Ils peuvent ainsi rendre
leur monde encore plus riche et interconnecté.
Il faut cependant éviter de relier toutes les idées
en une seule et même histoire, mais créer des
liens entre certains lieux et récits est toujours une
bonne chose.
Si le groupe utilise un livret de menace, le MJ
doit s’assurer que tous les détails nécessaires
le concernant sont intégrés dans la campagne.
Consultez la page 16 pour en apprendre plus sur
ces livrets.
11
C’est aussi le moment, encore une fois, de faire
un récapitulatif de ce que les joueurs ont appris
concernant leurs personnages dans leurs livrets
ou suite aux aventures qu’ils ont vécues durant
un scénario. Si le joueur du mage autodidacte n’a
pas encore exploité son affrontement avec l’esprit
du Chaos, il souhaite peut-être se servir de cette
information maintenant qu’il a un aperçu global
du cadre de campagne. Peut-être que l’esprit qu’il
a combattu a été enfermé par le vizir de l’ancien
roi pour être le gardien du trésor du dragon, mais
qu’il s’est libéré d’une manière ou d’une autre.
Si quelqu’un suggère l’existence d’une rivière
majeure traversant le centre de la carte, le groupe
peut aller de l’avant et l’esquisser.
Avant la fin de la session, mais après que les
joueurs aient eu l’opportunité d’échanger et de
réfléchir ensemble, le MJ peut leur demander
où ils souhaitent aller en premier. Il aura besoin
de cette information pour savoir sur quoi se
concentrer afin de préparer la prochaine partie.

Cela peut expliquer que personne n’ait encore

découvert ces richesses, mais maintenant les
héros ont l’opportunité de le faire. Comme pour
la conception des emplacements, tout ce que les
joueurs proposent ne doit pas nécessairement
être véridique.

Une fois que les discussions commencent à se tarir,

c’est probablement le bon moment pour évoquer
les langues parlées dans ce monde si le groupe
décide qu’il s’agit d’un paramètre important dans
le cadre de cette campagne. Souvenez-vous que le
nombre de langues qu’un personnage connaît est
basé sur sa valeur d’Intelligence comme décrit à la
page 5 du Livre de règles de Beyond the Wall.

Jouer de cette manière nécessite que les aventuriers

aient des motivations personnelles pour partir à
l’aventure. Pendant que les joueurs évoquent les
lieux et légendes de la région, le MJ devrait leur
demander ce que leurs personnages recherchent,
où ils veulent aller et qui ils souhaitent rencontrer.
S’ils n’exploitent pas les éléments tirés de leur livret
lors de la création du personnage, le MJ devrait
le faire. Il pourrait rappeler au mage autodidacte
qu’il a affronté un esprit, puis lui demander s’il est
curieux de savoir d’où il vient et pourquoi il s’en
est pris à lui.
Si cette étape est laborieuse, le MJ peut faire
planer une terrible menace sur le village associée
à l’un des sites les plus proches ou bien par­tager
un indice concernant un fabuleux trésor.
Si les joueurs n’arrivent pas à déterminer une
raison logique pour que les personnages partent
à l’aventure, le MJ devrait leur rappeler qu’ils les
ont créés. Ils sont, de fait, à même de décider ce
que leurs aventuriers veulent faire et pourquoi. Il
ont le pouvoir d’en faire de véritables héros plutôt
que des villageois casaniers !
En plus de ces considérations pour l’histoire, les
joueurs peuvent en profiter pour émettre des avis
sur la géographie physique de la carte.
RACONTEZ DES HISTOIRES
Accessoirement, vous pouvez envisager de faire une
session de jeu réelle centrée sur la création de la
carte et de ses principaux emplacements.
Commencez l’aventure en réunissant les person-
nages dans un endroit sûr, comme l’auberge, et
demandez-leur de se raconter des histoires pendant
qu’ils dessinent la carte.
Cela peut vraiment aider les joueurs à se rendre
compte à quel point leurs récits sur les emplace-
ments majeurs peuvent être inexacts. Il est beau-
coup plus simple de se rappeler que l’histoire contée
autour du feu par Gareth, selon laquelle il aurait
vu des silhouettes dans les ruines, est vague, que du
fait qu’Albin, le joueur, avait peut-être tort lorsqu’il
l’a inventée.
Le MJ peut même attribuer de l’expérience après
une telle session, en donnant environ 500 PX à
chaque joueur et un bonus de 100 PX au conteur du
récit le plus populaire.

12 Bac à sable partagé

 REMPLIR LA CARTE
Le maître de jeu devrait avoir beaucoup à faire
maintenant. Il lui faudra emporter chez lui toutes
les notes qu’il a rédigées pendant que les joueurs
concevaient les emplacements majeurs pour les
reporter sur une carte détaillée qui facilitera le jeu,
par opposition à la représentation schématique
que les joueurs ont griffonnée pendant la session.
Nous vous recommandons d’utiliser du papier
à hexagones. Le MJ peut choisir la taille des
hexagones qui lui convient le mieux et décider
de l’échelle, mais nous supposerons qu’il utilise
des hexagones d’environ 6 centimètres (de coté
à côté) couvrant chacun une distance réelle de 15
kilomètres. Ce sont des chiffres adaptés, car des
voyageurs à pied marchent environ 30 kilomètres
par jour, ce qui signifie que les personnages
peuvent parcourir deux hexagones. Les temps de
trajet sont abordés plus en détail dans le chapitre
“Voyage & exploration” page 22. Une feuille
constituée d’hexagones de cette taille représentera
donc une région de 300 sur 350 kilomètres. Il
faudra plusieurs jours aux personnages pour
se déplacer d’un bout à l’autre de la carte et ils
pourront l’explorer pendant plusieurs mois au gré
de leurs quêtes.
Nous fournissons une feuille à hexagones de la
taille suggérée à la fin de cet ouvrage. Elle est aussi
disponible en téléchargement sur notre site www.
shakos.fr.
Les personnages seront ainsi à quelques jours de
voyage de plusieurs lieux d’aventure intéressants.
La plupart des endroits où ils voudront se rendre
se trouveront à moins d’une semaine de marche.
C’est une très bonne configuration pour des
personnages de bas niveau tels que ceux créés grâce
aux livrets de personnage de Beyond the Wall. Il est
tout à fait possible de tracer une carte plus grande
pour commencer, mais nous recommandons
au MJ d’adjoindre plus tard, si nécessaire, une
nouvelle section liée à la première. Ayez à l’esprit
que cette surface de base représente à peu près
un quart de la France et que le pays accueillait de
nombreux lieux, villes et villages intéressants à
l’époque médiévale.
Une fois que le MJ dispose d’une feuille à
hexagones adaptée, il peut placer le village natal
des personnages. Il devrait se situer à peu près au
milieu de la carte, comme c’était le cas sur le schéma
approximatif tracé par les joueurs, mais rien n’oblige
à le placer exactement au centre.
Toujours plus loin
Ensuite, il convient de positionner les empla-
cements majeurs conçus par les joueurs, en les
plaçant à au moins deux hexagones les uns des
autres. De nouveau, il est important de respecter
la disposition prévue, mais il est aussi nécessaire
de placer ces emplacements en s’assurant que tout
a un sens.
Il est également temps de terminer la
géographie de base de la carte. Les joueurs ont
probablement déjà tracé quelques éléments
géographiques, le maître de jeu doit juste
compléter les zones vides. Tout n’a pas besoin
d’être précis. Le MJ peut simplement dé-
terminer l’emplacement des grandes forêts, des
montagnes, des rivières, des déserts, des côtes ou
des jungles et les dessiner. S’il le souhaite, il peut
également ajouter des routes entre les principales
communautés à ce moment-là.
Dans les deux prochains paragraphes, nous
parlerons des emplacements mineurs et des
régions qui permettront de finaliser le cadre
de campagne. A cette étape, le MJ devra ajouter
d’autres sites d’aventure (les emplacements
mineurs) et délimiter des zones géographiques
plus vastes (les régions). Il y aura sûrement des
allers et retours durant cette phase de création.
Tandis que les emplacements mineurs offrent
des lieux d’aventure passionnants, les régions
donnent aux personnages des étendues sauvages
à parcourir et des obstacles à surmonter en cours
de route.
EMPLACEMENTS MINEURS
Il est maintenant temps pour le maître de jeu de
s’approprier le cadre de campagne et de le rendre
encore plus excitant, mystérieux et dangereux.
Pour cela, il imagine un certain nombre
d’emplacements mineurs et les répartit sur toute
la carte. Il s’agit de sites intéressants, d’endroits
où se reposer ou de dangers auxquels les héros
pourraient être confrontés au cours de leurs
voyages. Il peut s’agir de lieux nécessitant une
session entière d’exploration, mais généralement
pas plus.
Un donjon devrait être petit, équivalent à ceux
trouvés dans les livrets de scénario. Gardez vos
éventuelles idées de méga-donjon pour inventer
un emplacement majeur. Certains emplacements
mineurs seront habités par des créatures hostiles
13
envers les personnages, comme la tour d’un
sorcier maléfique ou l’antre d’un ours-hibou.
D’autres seront utiles. Il est toujours judicieux que
les héros rencontrent aussi des amis lors de leurs
périples, comme un ermite bienveillant ou une
dryade serviable. Enfin, le maître de jeu devrait
s’assurer que certains lieux puissent jouer les deux
rôles, comme une colonie isolée de chasseurs
méfiants mais finalement honnêtes.
Le MJ crée lui-même ces emplacements mineurs,
les plaçant entre le village et les emplacements
majeurs. Ils ne sont pas nécessairement inconnus
des personnages. Les joueurs devraient être
autorisés à effectuer des tests de caractéristique
(habituellement d’Intelligence), aidés de leurs
éventuelles connaissances, pour voir si un endroit
leur est familier comme ils le feraient dans
n’importe quel jeu. Cela peut se produire aussi
lorsqu’ils le découvrent pour la première fois ou
lorsqu’ils s’interrogent sur une zone particulière
de la carte.
Les maîtres de jeu devraient créer autant de sites
de ce type qu’ils le souhaitent et qu’ils se sentent
capables de gérer. Il est ainsi possible que tous les
hexagones de la carte contiennent un emplacement
mineur, mais créer un nombre aussi important
d’éléments de jeu constitue une tâche ardue.
Il n’est pas non plus obligatoire de tous les placer sur
la carte en une seule fois. Le MJ peut en créer une
demi-douzaine après la session de conception de
la carte, puis en ajouter d’autres au fur et à mesure
en fonction des idées ou envies qui émergent.
Il est possible d’ajouter un emplacement sur un
hexagone que les héros ont déjà traversé, car il est
peu probable qu’ils en aient exploré les moindres
recoins lors de leur passage.
Souvenez-vous toujours que l’objectif est de
maîtriser votre charge de travail en tant que
MJ. Vous pouvez donc créer simplement les
emplacements dont vous avez besoin et en ajouter
d’autres entre les futures sessions, ce qui vous
laisse le temps d’être plus créatif.
Il existe de nombreuses façons d’en inventer.
En fin de compte, il est toujours préférable de
s’inspirer de la physionomie de la carte, des
emplacements majeurs déjà présents et de la
géographie générale. Nous recommandons au MJ
de faire varier les emplacements mineurs de deux
manières différentes.
Tout d’abord, il doit décider à quel point il veut que
l’endroit soit dangereux, puis alterner en créant des
zones hostiles, amicales puis neutres. Dans la plupart
des cas, le MJ en définira un nombre équivalent.
14
Il pourrait ainsi placer le repaire de dangereuses
cockatrices, puis un bosquet de nymphes amicales,
pour finir par une auberge animée située à un
carrefour important.
Deuxièmement, le MJ devrait déterminer si
l’endroit est magique ou ordinaire, puis alterner
entre ces deux options durant la création. Par
défaut, nous recommandons de concevoir
deux emplacements mineurs ordinaires par
emplacement magique afin que le jeu reste
low-fantasy et conforme à notre vision, mais cela
n’est en rien une obligation. Le MJ peut s’inspirer
des lieux inventés par les joueurs lorsqu’il prend ses
décisions. S’ils ont obtenu une majorité de résultat
de type “Autre monde”, il peut être judicieux
d’introduire des emplacements ordinaires pour
équilibrer l’ensemble. D’un autre côté, cela peut
amener le MJ à décider que la région est imprégnée
par une magie qui se déchaînera en créant une
terre surnaturelle que les héros devront explorer.
Pour aider à remplir la carte, l’annexe en page
74 contient plusieurs tables avec des idées
d’emplacements qui peuvent être même utilisées
à la volée pendant une session de jeu si le besoin
s’en fait sentir.
Enfin, les emplacements mineurs ne doivent pas
nécessairement être des sites fixes. Au contraire,
le MJ peut concevoir un endroit susceptible d’être
un emplacement mineur mais qui est mobile
par nature. Les exemples pourraient inclure une
bande d’orcs qui erre dans le nord, pillant les
communautés humaines sur son passage, ou une
caravane de marchands étrangers qui traverse
le pays en stoppant de village en village. Prenez
garde cependant, plus d’un ou deux emplacements
de ce type peuvent rendre le jeu extrêmement
chaotique.
Exemple : Les idées d’Albin concernant le donjon
délabré du seigneur de Cendrelance ont également
éveillé l’intérêt du MJ. Il positionne donc son premier
emplacement mineur juste à côté. Il se remémore ce
qu’il sait déjà sur les ruines et se rend compte qu’un
donjon infesté d’esprits mineurs est un défi mortel pour
des personnages de bas niveau. Pour contrebalancer
ce danger, il place un prêtre bienveillant qui s’occupe
d’un temple isolé consacré à l’un des anciens dieux situé
près des vestiges abandonnés. Il décide en outre que le
prêtre a la capacité de bénir les armes des personnages
afin qu’elles puissent affecter les esprits incorporels,
mais uniquement lorsque la lune est pleine. Ce PNJ les
aidera s’ils l’impressionnent par un roleplay approprié,
s’ils réussissent des tests de Charisme ou encore pour les
récompenser de dons généreux accordés au temple.
Remplir la carte

MODULES, AVENTURES ET SUPPLÉMENTS
Vous possédez peut-être des aventures prévues pour
d’autres jeux de rôle fantastiques qui, selon vous, se-
raient parfaites en tant qu’emplacements mineurs.
Si c’est le cas, n’hésitez pas à les situer sur la carte à
l’endroit qui vous convient. Assurez-vous de les in-
tégrer à la campagne du mieux possible.
Vous pouvez fournir des informations sur ces lieux
lorsque les personnages visitent d’autres auberges et
villages, ou les évoquer lorsqu’ils réussissent des tests
d’Intelligence. Dans ce dernier cas, les compétences
liées à l’histoire ou aux légendes peuvent aider.
RÉGIONS
Une région est un groupe d’hexagones de forme
irrégulière identifiée sur la carte. Il peut s’agir d’une
forêt, d’une étendue de collines ou d’un bassin
fluvial fertile. Régions et emplacements sont deux
choses bien distinctes. Les emplacements sont
situés à l’intérieur des régions et en constituent
sûrement les points d’intérêt principaux, mais ils
peuvent être très différents de l’environnement qui
les entoure. Le Bois étrange est une région, mais le
Cœur sombre de la forêt est un emplacement, tout
comme le Dernier Refuge.
Alors que les régions doivent, par nécessité,
posséder des limites strictes sur la carte en raison
du découpage hexagonal du support utilisé pour
les tracer, les maîtres de jeu sont encouragés à les
faire se fondre les unes dans les autres. Une forêt
n’est pas censée se terminer brusquement sur une
ligne droite, mais elle devrait plutôt s’étendre sur
les plaines de la région voisine.
Chaque région dispose de son lot d’embuches et
de défis. Une fois que le MJ en a dessiné les limites,
il doit créer une liste simple de dangers adaptés
et décider de la fréquence à laquelle ces aléas se
présenteront. Certaines régions sont constituées de
paysages accidentés considérés comme des terrains
difficiles et sont plus ardues à traverser. Les règles
concernant les vitesses de déplacement et les effets
de ce type de terrains se trouvent page 23.
Une fois que le maître de jeu a divisé la carte en
régions, il est temps de déterminer quels types de
rencontres les personnages sont susceptibles de
faire dans chacune d’entre elles. Les rencontres
ne doivent pas forcément être hostiles. Les
héros pourraient croiser des voyageurs amicaux
susceptibles de les aider en leur fournissant des
provisions.
Toujours plus loin
À l’inverse ils pourraient être attaqués par une
meute de worgs maléfiques. Il est recommandé
d’avoir deux ou trois idées en tête pour chaque
région, bien qu’ils soient judicieux d’en avoir
plus. Tout comme pour placer les emplacements
mineurs, il n’est pas indispensable que le MJ les
définisse toutes en une seule fois. Il est tout à
fait acceptable que le MJ n’en ait créé que deux
pour la Vallée des Lamentations et qu’il en ajoute
d’autres au fur et à mesure de ses réflexions, ou
simplement lorsqu’il en a besoin, pour que cette
vallée reste intéressante si les joueurs y reviennent
sans cesse.
Le terrain dicte les types de rencontres qui s’y
produisent. Une forêt est un endroit susceptible
d’accueillir des bêtes sauvages et des fées secrètes,
tandis qu’une rencontre avec d’autres voyageurs ou
des marchands est plus probable au milieu d’une
plaine située entre deux villages. Des exemples de
régions génériques et de tableaux de rencontres
sont fournis à la page 70. Les rencontres ne
mettent pas en scène uniquement des personnes
ou des animaux. Les terrains dangereux, les aléas
du voyage et les conditions météorologiques
extrêmes sont aussi des rencontres potentielles.
Elles peuvent être jouées précisément ou traitées
rapidement par un simple test de caractéristique
selon la situation. Les personnages devraient
toujours avoir la possibilité d’éviter un danger. Il
n’est pas très intéressant de voir un dragon fondre
sur soi sans avoir une chance de se cacher ou de le
repérer. Le MJ devrait associer à chaque rencontre
un test de caractéristique approprié pour l’éviter
ou y faire face. Par exemple, un groupe de pillards
gobelins pourrait nécessiter de réussir un test de
Sagesse pour les remarquer afin de les prendre
par surprise ou de les éviter, tandis qu’un test
de Charisme réussi permettrait de faire bonne
impression auprès d’un marchand ambulant.
La Sagesse est une caractéristique très importante
dans les étendues sauvages. Elle est fréquemment
testée pour repérer un danger et survivre dans la
nature. Le Charisme, lui, est particulièrement utile
dans les régions peuplées où la sociabilité permet
d’obtenir des faveurs. Concevoir des rencontres est
un bon moyen de rappeler aux joueurs que toutes
les valeurs de caractéristique sont importantes.
Après avoir listé quelques idées, il est temps de
décider à quelle fréquence les personnages sont
susceptibles de faire une rencontre. Lancez un d6 tous
les jours pour déterminer si un événement survient.
De base, considérez qu’il se passe quelque chose
sur un résultat de 1. Augmentez cette chance
uniquement si la région est particulièrement
peuplée, intéressante ou dangereuse.
15
 EXEMPLE : LE BOIS DU CHÊNE DORÉ
Forêt lumineuse et verdoyante parcourue de plu­
sieurs petits ruisseaux, le Bois du Chêne doré
serait un ancien lieu de résidence des fées et les
voyageurs se retrouvent souvent perdus sous
les frondaisons luxuriantes de ses arbres. Le
donjon des Cendrelance était situé autrefois en
périphérie du bois et les légendes racontent qu’un
ancien temple consacré au Dieu cornu a été érigé
dans la forêt. Ces deux sites pourraient être des
emplacements situés en son sein.
Nous avons créé cette région en ajoutant deux
rencontres à la forêt générique décrite page 73.
Par ailleurs, le bois est traversé par de nombreux
sentiers. Cependant, si les personnages quittent
les chemins et pénètrent en territoire inconnu,
on considère qu’ils évoluent en terrain difficile.
Enfin, le gibier est abondant, conférant un bonus
de +2 aux tests de caractéristique liés à la chasse et
la recherche de nourriture.
Probabilité de rencontre : 1 sur 6
1d8 Rencontres du Bois du Chêne doré
1
Perdu ! Test de Sagesse. En cas d’échec, vous
perdez une journée à errer sans but.
Égarés. Test de Sagesse. En cas d’échec, dé-
2 placez-vous sur un hexagone aléatoire dif-
férent de celui où vous pensiez aller.
Ravin profond. Test de Dextérité pour le
franchir. En cas d’échec, tous les membres du
groupe subissent 1d4 points de dégâts. Si vous
3 diffèrent de ce qu’ils ont initialement décrit.
avez des bêtes de somme, effectuez un test
de Sagesse. En cas d’échec, vous perdez une
journée de voyage.
Franchissement de rivière. Test de Force.
En cas d’échec, le guide du groupe subit 1d6
points de dégâts et perd un objet emporté par
4 le courant. Si vous avez des bêtes de somme,
effectuez un test de Sagesse. En cas d’échec,
vous perdez une journée de voyage en essay-
ant de trouver un autre passage.
Lieu de repos maudit. Test d’Intelligence. En
5 cas d’échec, vous devez affronter un esprit mi-
neur enragé.
6
Attaque d’ours. Test de Sagesse. En cas
d’échec, vous êtes surpris par un ours affamé.
Chasseurs gobelins. Test de Sagesse. En cas
7 d’échec, vous êtes surpris par 1d6 gobelins
menés par un chef orque.
Fée. Test de Charisme. En cas d’échec, vous
8 provoquez l’ire d’une fée. Utilisez les statis-
tiques du farfadet page 95 du Livre de règles.
16
Toutes les régions n’ont pas besoin d’être décrites
aussi précisément au début de la campagne. Le MJ
peut tout simplement imaginer une rencontre ou
deux susceptibles de se produire dans une région
donnée et les utiliser jusqu’à ce qu’il ait le temps
d’en créer d’autres.
Il peut aussi attendre que les personnages
commencent à s’y aventurer plus régulièrement
avant de créer une table de rencontres complète.
Par ailleurs, une même rencontre peut se
produire plusieurs fois. Les Terres désolées sont
probablement parcourues de ravines profondes
et traîtres, ainsi que de cours d’eau toxiques
qu’il vaut mieux contourner. Les personnages
pourraient bien avoir à faire face à ce genre d’aléa
plus d’une fois pendant leur voyage.
EMPLACEMENTS MAJEURS À NOUVEAU
Les emplacements majeurs conçus par les jou-
eurs devront inévitablement être étoffés. Cela peut
parfois nécessiter beaucoup d’investis-sement.
C’est particulièrement vrai dans le cas d’un donjon
important ou d’un autre site d’aventure détaillé.
Il n’y a pas vraiment de moyen d’éviter le travail
de préparation nécessaire, mais les MJ conçoivent
des cartes depuis des décennies sans demander à
leurs joueurs de les aider.
Il est recommandé d’utiliser toutes les bonnes
idées que les joueurs ont proposées pour ré-
duire la charge de travail. Il faut aussi se servir
des résultats des tests effectués pour mesurer la
pertinence des informations que les personnages
possèdent et définir dans quelle mesure les lieux
Souvenez-vous que le MJ n’a pas à tout créer
en une seule fois. C’est pourquoi il est judicieux
de demander aux joueurs où ils souhaitent se
rendrent. Le MJ peut leur poser des questions
sur leurs projets chaque fois qu’ils retournent au
village pour se reposer. De cette façon, il terminera
une session en connaissant les intentions des
joueurs pour la prochaine partie et en ayant un
bon aperçu des régions et des lieux à préparer.
Si les joueurs changent d’avis et décident de partir
dans une autre direction pour explorer un site qui
n’a pas encore été développé, le MJ peut être franc
avec eux.
Il n’y a rien de honteux à avouer : “Je sais qu’il s’agit
d’un bac à sable et que vous devriez pouvoir aller où
vous voulez, mais je n’ai tout simplement pas eu le temps
de développer cet endroit. J’ai vraiment de bonnes idées
le concernant et je veux faire ça bien. Est-ce que cela
vous convient si vous vous aventurez ailleurs ce soir
pour vous y rendre la semaine prochaine ?”
Remplir la carte
 MENACES
Les personnages ne sont pas de simples chasseurs
de trésors errant sur la carte à la recherche de
richesses. Ils peuvent l’être, bien entendu, mais ce
sont avant tout des héros plongés dans des intrigues
bien plus vastes impliquant des forces obscures à
l’œuvre dans leur monde. Nous représentons cette
adversité par le biais de menaces spécifiques dont
la puissance augmentera ou diminuera au fil du
temps. Elles affecteront profondément le cadre de
campagne tout comme le font les personnages.
Toujours plus loin propose quatre livrets de menace
que le MJ peut utiliser pour ajouter des ennemis
majeurs et des dangers dans sa campagne :
Pestilence, Le Prince gris, La Cité impériale et Le
Dragon revanchard. Vous pouvez choisir de les
laisser de côté en permettant simplement aux
personnages d’explorer la carte en mode bac à
sable. Cependant, plus vous en utiliserez, plus les
héros devront réagir aux dangers que font peser
les forces du mal sur leur monde. Les joueurs ne
doivent surtout pas lire les livrets décrits page 75
pour éviter de gâcher le mystère.
Nous vous recommandons d’utiliser deux
menaces pour votre campagne, car cela offre de
nombreuses opportunités pour les personnages
d’affronter des dangers et de collecter des trésors
lors de leurs pérégrinations. Vous pouvez bien
entendu en selectionner plus de deux, mais dans
ce cas les joueurs risquent de se sentir harcelés et
penser qu’ils doivent faire face immédiatement
aux dangers que constituent les menaces, car il y
en aura toujours une qui sera active. Vous pouvez
également vous concentrer sur une unique
menace, mais dans ce cas les aventuriers risquent
de se focaliser sur elle en oubliant tout le reste.
Quoiqu’il en soit, s’en servir n’est en rien une
obligation. Si vous voulez vivre une expérience de
bac à sable classique nous vous recommandons
de vous en passer et laisser les héros explorer le
monde à leur guise.
Les menaces représentent des ennemis majeurs
ou des groupes de protagonistes dont l’influence
grandit et qui gagneront en puissance si les
personnages ne font rien pour les arrêter. Seuls
les adversaires et les monstres qui sont eux-
mêmes proactifs sont classés dans cette catégorie.
Certaines menaces peuvent être extrêmement
mobiles et ne pas être liées à un emplacement.
De plus elles ne peuvent pas être contrecarrées en
une seule aventure, surtout pas par des aventuriers
Toujours plus loin
de bas niveau qui commencent tout juste leur
campagne. Pour cette raison, une tribu de gobelins
maraudant près du village n’est pas un danger
approprié, même s’il représente un risque sérieux
pour le foyer et les amis des héros. À l’inverse,
le Grand Roi gobelin de l’Est dont les repaires
sont remplis de guerriers et dont la main griffue
s’étend sur toutes les tribus de l’intérieur des
terres est un bon exemple de menace adéquate.
Les personnages ne pourront pas simplement
pénétrer sur son territoire et le tuer. Ils devront
s’opposer à ses plans en éliminant ses agents (y
compris, peut-être, une tribu de gobelins proche
de leur village), en effectuant des raids contre ses
repaires, puis en s’échappant avant qu’ils soient
repérés et que l’alarme ne soit déclenchée, ou
encore en convainquant tous les seigneurs et
dames de la région de s’unir pour l’affronter. Cela
donnera lieu à plusieurs aventures, aboutissant
probablement à une confrontation ultime
quelques mois plus tard.
UTILISER LES MENACES
Les menaces que vous choisirez affecteront la vie
des personnages et de leur foyer, impactant le cadre
de campagne dans son ensemble. Chaque livret
contient des informations sur la façon d’utiliser la
menace pendant la création des personnages et la
conception de la carte de la campagne.
Ainsi le maître de jeu devra insérer des éléments
la concernant jusque dans le village. Cela peut
signifier ajouter des lieux, donner aux joueurs des
indices concernant un mal dont l’influence grandit
ou encore modifier les PNJ introduits via les livrets.
Enfin, une nouvelle table permet aux joueurs de
lier directement l’histoire de leurs aventuriers à
celle de la menace dès la création. Ce jet doit être
effectué après ceux qui définissent la jeunesse du
héros, c’est à dire après avoir lancé sur les trois
premières tables.
Chaque joueur doit choisir une menace à laquelle
son personnage sera connectée, puis effectuer son
jet, ce qui se traduira par un malus sur une valeur
de caractéristique et, soit un bonus sur une autre,
soit une nouvelle compétence. Il convient que
chaque menace ait au moins un héros qui lui soit
liée, mais au-delà de cette contrainte, les joueurs
peuvent choisir celle qu’ils préfèrent.
17
La section suivante, qui traite du suivi de l’impact
des menaces sur la carte, décrira comment intégrer
ces dangers aux emplacements majeurs, où placer
les autres lieux importants et comment introduire
un ou deux emplacements mineurs qui leurs seront
associés. Le MJ aura donc une tâche supplémentaire
à accomplir lors de la finalisation du cadre de jeu.
Parfois, il devra compléter les lieux conçus par les
joueurs au fur et à mesure. Il est donc préférable de
se familiariser avec les menaces envisagées pour la
campagne à l’avance.
Il est aussi possible de les ajouter après la création
des personnages ou de la carte. Dans ce cas, ignorez
simplement les éléments dont vous n’avez pas
besoin et utilisez les ressources pertinentes des
livrets.
Chaque livret contient par ailleurs des infor-
mations sur la manière dont la menace interagit
avec le monde, comment les joueurs peuvent la
vaincre et fournit des statistiques de monstres
appropriés. Ils contiennent souvent des em-
placements mineurs entièrement décrits que le
MJ peut placer sur la carte où bon lui semble.
IMMINENCE
Chaque menace dispose d’une valeur d’Imminence.
Il s’agit d’un nombre qui représente son activité
actuelle et sa dangerosité. Ce n’est pas uniquement
la mesure de la puissance des ennemis à affronter,
bien que cela soit pris en compte. Cette valeur
matérialise également la portée de l’influence de
la menace et l’avancée de ses plans.
La table suivante donne une brève description de
ce que signifie chaque valeur d’Imminence.
Valeur d’Imminence 1-2 : l’adversaire interagit
rarement avec le monde et souvent de manière
aléatoire. Cela pourrait représenter un pouvoir
émergent, comme un petit groupe de bandits ou
de rebelles cherchant à étendre leur influence
dans les villages du pays. Il peut aussi s’agir d’un
monstre très puissant qui ne quitte que rarement
son antre pour piller le pays, par exemple un
dragon émergeant occasionnellement de sa
torpeur pour se nourrir.
Valeur d’Imminence 3-4 : ces menaces sont actives et
leurs déprédations de plus en plus préoccupantes.
Le Grand Roi gobelin levant des armées à l’est ou
une coalition de pirates qui ont décidé de faire des
côtes de la région leurs cibles privilégiés sont des
menaces appropriées pour ce niveau.
18
Valeur d’Imminece 5-6 : une telle menace est une
source sérieuse d’inquiétude dans tout le pays.
Les dangers qu’elle représente gagnent en puis-
sance quasi-quoti­ diennement et troublent fré-
quemment la population. Cela pourrait représenter
l’alliance en pleine expansion de rois barbares qui
envoient fréquemmment des groupes de pilleurs.
Ou cela pourrait indiquer que le Grand Roi ­gobelin
se prépare à une invasion d’ampleur après avoir
­accompli certains de ses plans.
Valeur d’Imminence 7+ : une fois cette valeur atteinte
ou dépassée, la menace est une source constante
de pro­ blèmes pour la région, mettant en jeu
son existence même. Cela pourrait représenter
un ancien et terrible seigneur des ténèbres qui
a regroupé une immense armée de morts et
commencé la conquête des terres des hommes.
Chaque livret vous indiquera la signification de
chaque valeur d’Imminence et la manière dont
elle évolue.
ÉVOLUTION DES MENACES
Au début de chaque semaine de jeu, le MJ devrait
lancer un d12 pour chaque menace. Si le résultat
est inférieur ou égal à sa valeur d’Imminence,
alors elle est active cette semaine, pouvant même
s’en prendre au foyer des personnages.
Chaque menace dispose d’une table d’actions
qui précise ses agissements possibles lorsqu’elle
s’active. Lancez les dés et consultez la table.
Le résultat obtenu peut modifier les rencontres
des personnages pour la semaine, affecter leur
village ou impacter une contrée éloignée, ce que
les héros n’apprendront que plus tard.
Puisque le MJ détermine si une menace donnée
se manifeste au début de chaque semaine, il doit
décider précisément quand cela se produit. Si le
village des personnages doit être attaqué, cela peut
arriver lorsqu’ils sont présents, proposant une
session passionnante durant laquelle ils devront
défendre leur foyer contre les envahisseurs. Ou
bien l’attaque a lieu alors qu’ils sont en train de
vivre de lointaines aventures et ils en découvriront
les conséquences uniquement à leur retour. Si les
héros sont censés croiser quelqu’un durant leur
voyage, le MJ peut introduire cette rencontre
quand cela lui semble le plus approprié.
Si une menace se manifeste sans impliquer
directement les personnages, assurez-vous qu’ils
sont mis au courant d’une manière ou d’un autre.
Menaces
Par exemple, si les aventuriers se reposent chez
eux alors qu’un autre village est attaqué, un
colporteur itinérant est susceptible de leur parler
des difficultés auxquelles sont confrontés leurs
voisins.
S’ils sont sur la route lorsqu’une menace affecte
le village (ce qui risque d’être souvent le cas), le
MJ devra déterminer les conséquences de cette
attaque. C’est l’occasion pour le maître de jeu de
faire sentir aux joueurs à quel point leur foyer est
vulnérable lorsqu’il n’est pas protégé. Il est, bien
sûr, préférable de ne pas le détruire purement et
simplement, car cela réduirait drastiquement les
interactions futures. Pensez en effet aux aventures
que les héros pourraient vivre en tentant de
récupérer les richesses volées aux habitants, en
portant secours à la victime d’un enlèvement ou
encore en organisant des raids de représailles sur
leurs ennemis pour les affaiblir.
Toujours plus loin
PÉRIODES D’INACTIVITÉ ET
ACTIVATION DES MENACES
Si les PJ s’engagent dans une longue période sans
partir à l’aventure, peut-être pendant que l'incan­
tateur fabrique un objet magique, que tout le
monde se repose et récupère des points de vie ou
qu’ils ­restent chez eux pour l’hiver en développant
leurs relations dans le village, le MJ peut souhaiter
éviter d’effectuer plusieurs jets d’affilée.
Dans ce cas, il suffit de déterminer la fréquence à
laquelle une menace est susceptible de se présenter.
Si le Dragon revanchard a un niveau d’Imminence
de 4, par exemple, on peut s’attendre à ce qu’il agisse
environ une fois toutes les trois semaines. Lors d’une
période d’inactivité prolongée, le MJ peut simple-
ment faire en sorte qu’il s’active auto­matiquement
à ce rythme et se dispenser de faire plusieurs jets
de dé. Ensuite, lorsque les perso­nnages repartent à
l’aventure, il peut procéder chaque semaine de la
manière habituelle.
Lorsque vous décidez des conséquences des
actions de la menace, gardez à l’esprit que le
village est sûrement protégé contre les incursions
extérieures. Les personnages ont-ils supervisé
la construction d’une solide palissade en bois
autour du village après leur dernière aventure ?
Ont-ils passé l’hiver à entraîner les citoyens pour
former une milice en les équipant de lances et
de boucliers? Ont-ils été vraiment ambitieux
en investissant une partie de leur trésor dans la
construction d’un rempart ou de tours de guet ?
Tous ces investissements en temps et en argent
doivent avoir un effet à ce moment-là. Si les
joueurs ont travaillé dur pour protéger les leurs
pendant leur absence, les actions des menaces
seront plus simples à déjouer ou moins efficaces.
LUTTER CONTRE LES MENACES
Les personnages vont sûrement vouloir affronter
directement les adversaires qui rôdent et ainsi
devenir de grands héros en sauvant le pays.
Chaque livret comporte une section donnant
des conseils au maître de jeu sur la façon dont
ils peuvent interragir avec la menace. Le MJ
devra faire preuve de finesse et de discernement
pour juger des actions des PJ. Ces derniers sont
susceptibles d’attirer l’attention de l’adversité, de
diminuer sa valeur d’Imminence, de modifier ses
tables d’activation ou une combinaison de ces
trois options.
19
Débarrasser complètement le monde d’un tel
danger est beaucoup plus difficile. Les personnages
devront sans nul doute se préparer longuement
pour affronter le Dragon revanchard ou déjouer
les intrigues de la Cité impériale. Cela signifie
inévitablement qu’ils devront conserver un
équilibre précaire entre leurs différentes options
tandis qu’ils gagnent en puissance. Ils pourront
se lancer dans une chasse au trésor une semaine,
aider à protéger le village la suivante et faire face
à l’activation d’une menace la troisième, attendant
d’être prêts pour affronter le danger directement.

NOUVELLES MENACES
Au cours de la campagne, il peut s’avérer né-
cessaire d’introduire de nouvelles menaces. Parfois,
l’histoire elle-même provoquera l’apparition d’un
nouveau danger. D’autres fois, l’intérêt se tarira et
il faudra inclure des ennemis différents.

Si cela s’avère nécessaire, le maître de jeu intro­

duit une menace pour offrir de nouveaux défis. Le
plus simple est qu’elle provienne de l’extérieur et
s’immisce dans la vie des personnages de manière
inattendue. Cependant il est préférable qu’elle
naisse au sein même du cadre de campagne. Il
est en effet envisageable d’intégrer la menace à la
carte existante même si les héros l’explorent de-
puis un certain temps. Cherchez des moyens de
transformer les problèmes existants ou l’adversité
locale en une opposition majeure qui impactera
la campagne. Par exemple, l’aubergiste hargneux
avec qui les joueurs ont dû composer pour se nour- supplémentaire. Lorsque vous créez votre propre
rir et se loger peut s’avérer être l’agent d’un pou- menace, vous n’avez pas néces­ sairement à in­
voir obscur. Mais la menace peut aussi très bien venter six résultats possibles, un ou deux peuvent
­apparaître aux frontières de la carte et ­affecter au parfaitement suffire.
départ une zone de quelques hexagones au-delà
du bord. Deuxièmement, la menace a besoin d’une valeur
d’Imminence et d’une table d’actions à utiliser
Quelle que soit la manière dont vous procédez, lorsqu’elle s’active. Vérifiez les descriptions des
vous devrez ignorer la table utilisée lors de la valeurs d’Imminence page 17 et choisissez en un
création des personnages. Il est trop tard pour cela. qui vous semble adéquat.

Réfléchissez ensuite à ce qui se passera en cas

CRÉER VOS LIVRETS DE MENACE
Il n’y a aucune raison de se limiter aux livrets
fournis plus loin dans cet ouvrage. Pour créer
votre propre livret de menace, vous avez besoin
principalement de deux choses.
Tout d’abord, il convient de créer une table qu’uti-
liseront les joueurs lors de la création des héros.
Cela leur offre l’opportunité de commencer la
partie en possédant des indices sur ce qui se trame.
Chaque résultat confère au personnage un malus
de -1 à une valeur de caractéristique et, soit un
bonus de +1 dans une autre, soit une compétence
d’activation. Encore une fois, vous n’avez pas be-
soin de créer une table complète dès le départ.
Vous pouvez la compléter au fur et à mesure que
les idées vous viennent et que le danger grandit.
Vous devez également réfléchir à la manière dont
les personnages peuvent baisser la valeur d’Immi-
nence de la menace ou la combattre.
Parcourez les livrets fournis pour vous inspirer
et pour étoffer votre création. Fréquemment,
nous intégrons aussi des emplacements mineurs
et ajoutons des conseils sur la façon d’éradiquer
le danger.

20 Menaces
 MENER UNE CAMPAGNE
Pour gérer une campagne de type bac à sable
partagé, le MJ aura beaucoup à faire. Il peut vite
devenir compliqué de déterminer combien de
temps il faut pour voyager d’un endroit à un autre,
se souvenir des plans d’invasion d’un seigneur
de guerre, d’un dragon revanchard et d’une
archi-liche en même temps, tout en faisant vivre
tout un monde.
Ce chapitre vous donne quelques pistes pour vous
occuper au mieux de toutes ces tâches.
LE TEMPS QUI PASSE
Vous constaterez que la campagne se déroulera
beaucoup plus facilement si vous disposez d’un
calendrier pour suivre le passage du temps.
Durant la partie, les personnages vont mener des
activités annexes ou voyager sur la carte, ce qui
leur prendra un certain nombre de jours.
Vous pouvez utiliser n’importe quel type de
calendrier pour tenir compte du temps qui
passe. Certaines personnes aiment créer leur
propre calendrier et donner aux mois des noms
évocateurs, ce qui peut aider à personnaliser
la campagne. Mais cela représente beaucoup
de travail. Le plus simple est d’utiliser un vrai
calendrier actuel. Cela n’a pas dérangé Tolkien
d’utiliser les noms anglais ordinaires pour
nommer les mois de son monde.
Vous trouverez un calendrier lunaire simple
à utiliser à la fin de ce livre. Si vous décidez de
vous en servir, chaque mois représente un cycle
lunaire, ce qui permet de suivre des éléments telle
que la durée de certains rituels.
Certaines sessions de jeu se termineront au beau
milieu d’une aventure. Dans ce cas, vous pourrez
simplement vous référer au calendrier au début de
la prochaine partie pour rappeler à tout le monde
quand vous vous êtes arrêtés. D’autres fois, les
personnages peuvent se reposer dans leur village
natal, dans une auberge confortable ou dans un
autre endroit sûr pour créer des objets magiques ou
se lancer dans d’autres activités de longue haleine.
Dans ce cas, notez simplement le nombre de
jours de repos à la fin de la session et reportez
cette information sur votre calendrier. Cela s’avé-
rera parti­culièrement utile lorsque les personnages
souhaiteront guérir de leurs blessures.
Toujours plus loin
Les joueurs voudront souvent calculer le temps né-
cessaire pour récupérer tous les points de vie per-
dus de leurs héros avant de se lancer de nouveau
à l’aventure. Par ailleurs, un calendrier est un fidèle
allié pour suivre l’évolution des menaces.
Choisissez un jour de la semaine pour vérifier les
valeurs d’Imminence. Notez lorsque les plans d’un
adversaire majeur se concrétiseront afin de pouvoir
ajuster la valeur d’Imminence. Cela rendra votre
travail de MJ beaucoup plus facile.
DYNAMIQUE DES EMPLACEMENTS
Les personnages sont par nature des forces actives
de leur monde. Lorsqu’ils visitent des lieux, leurs
actions auront souvent des conséquences sur leurs
habitants et leur environement. Votre campagne
devra en tenir compte.
Après une session au cours de laquelle les
aventuriers ont visité un emplacement, qu’il soit
majeur ou mineur, réfléchissez aux répercussions
de leurs actions et imaginez la manière dont
le site va évoluer. C’est l’une des grandes
satisfactions d’une campagne de style bac à
sable. Si les héros ont visité l’antre du Grand Roi
gobelin, tué plusieurs de ses guerriers et se sont
échappés avec une partie de son trésor, l’endroit
aura probablement changé s’ils reviennent.
Les gobelins auront peut-être renforcé la protec-
tion du lieu ou, au contraire, complètement aban-
donné les niveaux supé­rieurs pour se regrouper
dans les niveaux inférieurs. Si les héros ont fait
beaucoup de dégâts, il est aussi possible que le
Grand Roi ait décidé de se déplacer, lais­sant­des
tunnels abandonnés et vides.
Il n’est pas forcément nécessaire d’introduire un
bouleversement radical à un emplacement pour
que les joueurs aient l’impression de jouer dans un
cadre dynamique et interactif. Une ou deux évo-
lutions en réponse à leurs actions peuvent suffire.
Assurez-vous de mentionner même de petits
changements aux joueurs lorsque leurs
personnages visitent de nouveau ces lieux. Par
ailleurs, certains endroits ne sont pas voués à
varier après une incursion.
21
Les repaires gobelins sont remplis d’habitants
qui réagiront certainement à une invasion,
mais le temple oublié à la lisière de la forêt
qui n’abrite que quelques esprits solitaires ne
changera pas suite à une simple visite. Faites
preuve de bon sens lorsque vous décidez de
l’effet des actions des héros sur un emplacement.
L’impact des personnages sur leur environ­
nement inclut également les communautés ami-
cales habitées par l’homme. S’ils commencent
à dépenser d’énormes quantités de richesses
dans une ville, cela changera la prospérité de
l’endroit et les relations com-merciales établies
dans la région. Vous n’avez pas besoin d’avoir
une formation en économie pour tenir compte
de ces évolutions, car il est peu probable que vos
joueurs se soucient eux‑mêmes de ce genre de
détails. Encore une fois, une simple variation en
réponse directe à une incursion attirera proba-
blement leur attention.
Vous trouverez peut-être utile de conserver
de brèves notes pour chaque emplacement
visité par les héros. Par exemple, l’endroit où le
guerrier a acheté sa plus belle épée ou bien qui
a insulté le maire d’une ville particulière afin
que vous puissiez proposer des aventures en
lien avec ces événements plus tard. Cela permet
aussi de vous souvenir comment certains PNJ
pourraient interagir avec le groupe à l’avenir.
22
FAIRE VIVRE LE MONDE
Le bac à sable partagé, tel que décrit dans les
chapitres précédents, permet de soulager
considérablement le MJ, en particulier si vous
choisissez d’utiliser les livrets de menace pour
les principaux adversaires. Il est cependant
envisageable de laisser le contexte évoluer plus
ou moins de lui-même. Il y a de nombreux lieux
intéressants à explorer, des ennemis dan­ gereux
qui intriguent dans l’ombre sans votre influence
directe et des rencontres pour occuper tout le
monde entre deux quêtes.
Malgré tout, vous devriez toujours vous sentir
libre d’user de votre créativité pour proposer des
aventures et des défis intéressants pour les joueurs.
Autrement dit, il n’y a aucune raison pour que vous
ne puissiez pas proposer des sessions de jeu sans
utiliser tous les outils mis à votre disposition dans
ces pages. Les PNJ du village natal des person­
nages vont certainement voir leurs situations
personnelles évoluer et il y aura toujours plus de
dangers dans la forêt voisine.
Utilisez les possibilités de ce supplément pour
réduire la quantité de travail préparatoire que vous
devez assumer. Mais ne vous interdisez pas de faire
comme bon vous semble. Si vous avez une idée
d’aventure, lancez-vous !
Mener une campagne
 VOYAGE & EXPLORATION
Les récits de fantasy sont remplis de voyages pas­
sionnants et évocateurs. S’aventurer au‑delà du
mur est dangereux et atteindre un emplacement
éloigné sur la carte n’est pas ­aussi simple qu’il y
parait. Les héros devront toujours être vigilants
et prudents quand ils seront sur les routes.
Ils peuvent rencontrer un danger, ­af­fronter
des ennemis ou croiser des alliés ­ inattendus.
Ils devront également prévoir des provisions
et réfléchir à comment ils se nourriront et
resteront au chaud, sans parler de la façon dont
ils parviendront à rentrer chez eux avec toutes les
richesses qu’ils pourraient trouver.
Ce chapitre fournit au MJ les règles nécessaires
pour gérer les voyages sur la carte. Il introduit
également des règles optionnelles pour la ges­
tion de l’équipement lors des pérégrinations des
héros.
Toutes les règles de ce chapitre supposent que
vous utilisez une carte à hexagones et que chaque
hexagone mesure 15 kilomètres (de côté à côté),
comme indiqué à la page 12. Si vous utilisez un
autre type de carte ou des distances différentes,
vous devrez ajuster les valeurs de ce chapitre en
conséquence.
Toujours plus loin
VOYAGER
Les personnages à pied peuvent raisonnablement
parcourir 30 kilomètres par jour. Cette vitesse est,
bien sûr, une approximation, mais elle facilite le
report des déplacements sur la carte sans avoir à
tenir compte de la fraîcheur d’un cheval ou de la
fatigue des aventuriers.
Ainsi les personnages à pied (la situation la plus
courante) peuvent parcourir 2 hexagones par jour.
Alternativement, ils peuvent explorer 1 hexagone,
puis en sortir. Excepté dans le cas où il existe
des limites naturelles extrêmes, comme de très
larges rivières ou de hautes montagnes, les héros
peuvent entrer dans un hexagone par l’un de ses
côtés et le quitter par n’importe quel autre.
Montures
Dans la plupart des cas, les personnages montés
voyagent au même rythme que ceux à pied, mais
ils sont capables de transporter plus d’équipement
et surtout ils se fatiguent moins. S’ils choisissent
de pousser leurs montures en empruntant une
route, il est possible de parcourir 60 kilomètres
par jour. Cependant, cela aura tendance à épuiser
leurs chevaux et il est impossible d’agir de la
sorte plus d’une journée sans en changer. Les
aventuriers à cheval en pleine nature voyagent au
rythme normal de 30 kilomètres par jour.
23

TEMPS DE TRAJET EN UN CLIN D'ŒIL
Véhicule hors route - 1 hexagone
À pied - 2 hexagones
Véhicule sur route - 2 hexagones
Rivière à contre-courant - 2 hexagones
Rivière dans le sens du courant - 3 hexagones
Monté, sur route et faiblement chargé - 4 hexagones
Bateau à voiles en mer - 8 hexagones
Terrain difficile - déplacement divisé par 2
Véhicules
À condition qu’il y ait des routes, de bons chemins
ou au moins des prairies dégagées facilitant les
déplacements, les personnages dans une charrette
ou un chariot parcourent la même distance
que des voyageurs à pied : 30 kilomètres, soit 2
hexagones par jour. Autrement, le déplacement
par ce moyen est limité à 15 kilomètres par jour,
soit 1 seul hexagone. Certaines rencontres sont
par ailleurs plus complexes à gérer lorsque l’on
possède des charrettes ou des carrioles et leurs
bêtes de somme.
Terrain difficile
Les personnages voyageant en terrain difficile,
tels que des zones montagneuses, des marécages
denses ou des landes rocheuses se déplacent plus
lentement. Gardez cela à l’esprit lors de la création
des régions de votre campagne. Par souci de
simplicité, nous supposons que la vitesse des héros
dans de tels terrains est divisée par deux.
La plupart du temps, cela signifie qu’ils parcourront
environ 15 kilomètres par jour, soit 1 hexagone.
Par ailleurs les tables de rencontre de ces régions
contiendront sûrement des résultats qui feront
que les PJ se perdront ou s’enliseront.
Une route carrossée permettra toujours aux
personnages de progresser normalement (30
kilomètres par jour, soit 2 hexagones) sur certains
types de terrains difficiles, tels que les collines, les
landes ou la toundra.
Navigation
Les fleuves et les mers offrent au groupe un moyen
permettant de se déplacer rapidement. Les per-
sonnages qui suivent une voie navigable en re-
montant le courant parcourent les 30 kilomètres
habituels, ou 2 hexagones, par jour. S’ils voyagent
dans le sens du courant, alors leur déplacement
est de 45 kilomètres par jour, soit 3 hexagones.
24
En réservant un trajet sur un navire de haute mer,
il est possible de naviguer à une vitesse étonnante
par rapport à un déplacement terrestre. Dans ce
cas, on peut parcourir 120 kilomètres par jour, soit
8 hexagones.
RENCONTRES
Chaque jour de voyage, il y a une chance que
les personnages fassent une rencontre. Cette
probabilité dépend de la région traversée, comme
indiqué page 14.
Si les personnages voyagent dans plus d’une région
durant la journée, utilisez celle où ils passent le
plus de temps. Si le temps passé dans chaque
région est équivalent, le MJ peut choisir la table de
rencontre qu’il souhaite utiliser ou la déterminer
au hasard. Cependant nous vous recommandons
d’utiliser celle qui vous semble la plus intéressante
en fonction de la situation.
Les rencontres peuvent se produire à tout moment
de la journée. Leurs particularités dicteront
souvent quand elles adviendront. Ainsi les
rencontres avec d’autres voyageurs surviennent
habituellement de jour sur la route, tandis que
certaines ne fonctionnent que la nuit pendant
que les héros dorment. Pour cette raison, il est
préférable que le MJ sache si une rencontre doit
avoir lieu en début de journée. De cette manière,
en cas d’occurence, il est plus aisé de la planifier.
Si les PJ doivent être dérangés la nuit, déterminez
qui est de garde quand elle se produit.
Chaque rencontre offre aux héros une chance
de l’éviter, de l’anticiper ou de la résoudre en
réussissant un test de caractéristique. Les tables
fournissent tous les détails nécessaires. Si le test
est utilisé pour déterminer si les personnages
sont surpris ou non par un ennemi, alors chacun
d’entre eux devrait pouvoir l’effectuer. Ceux qui
échouent sont surpris et ils ne pourront rien faire
durant le premier round de combat, tandis que
ceux qui réussissent agiront normalement.
Dans tous les autres cas, choisissez un membre
du groupe pour effectuer le test. La plupart du
temps, ce choix sera évident, en fonction des
compétences et du rôle habituel de chacun. La
plupart des groupes ont un personnage proche de
la nature, un érudit, un PJ plus sociable et un plus
vigilant que les autres. La plupart des rencontres
s’articuleront autour d’un de ces aspects. Le MJ
peut aussi demander aux joueurs d’affecter un
rôle à chaque héros : guide, érudit, porte-parole
et éclaireur. Les aventuriers désignés effectueront
ainsi les tests relatifs à leur rôle lors des rencontres.
Voyage & exploration
Si le choix n’est pas évident, le MJ aura le dernier
mot et devra simplement décider qui effectuera le
test ou le déterminer au hasard.
Les autres aventuriers peuvent apporter leur aide
comme d’habitude, soit en dépensant 1 point
de chance, soit en utilisant une compétence
appropriée.
Exemple : Le MJ, Yann, dirige les personnages à travers
le Bois du Chêne doré. Il lance un dé au débutde
la journée et obtient un 1 : il y aura une rencontre
aujourd’hui ! Il lance de nouveau sur la table de
rencontre de la région qu’il a créé et obtient le résultat
Ravin profond. Le descriptif de la rencontre indique
“Test de Dextérité pour le franchir. En cas d’échec tous
les membres du groupe subissent 1d4 points de dégâts.
Si vous avez des bêtes de somme, effectuez un test de
Sagesse. En cas d’échec, vous perdez une journée de
voyage.” Le groupe progresse sans animaux, ils n’ont
donc pas à s’en soucier.
Toujours plus loin
Cependant les personnages doivent encore trouver
un moyen de franchir le gouffre en effectuant un
test de Dextérité. Le jeune rôdeur d’Albin, Gareth,
est le personnage le plus agile du groupe et c’est
habituellement lui qui se charge de ce genre de tâche.
Yann informe les joueurs que, peu après midi, les héros
sont bloqués par une profonde et abrupte crevasse qu’ils
doivent traverser d’une manière ou d’une autre. Gareth a
une Dextérité de 15 et la compétence Survie. Yann décide
qu’elle est utilisable, donc Gareth doit obtenir un jet de 17
ou moins sur son dé. Albin réussit sans problème et il décrit
comment Gareth aide les autres à franchir l’obstacle.
EXPLORER
Les personnages se déplacent souvent vers des
destinations précises, comme un emplacement
majeur ou mineur sur la carte de la campagne.
Cependant, même s’ils sont dans un hexagone
spécifique, ils n’atteindront pas nécessairement
leur but tout de suite. Parfois, ils parviendront
aisément à le trouver, par exemple lorsqu’ils
voyagent sur une route qui passe juste à côté d’une
auberge ou lorsqu’ils entrent dans un hexagone
contenant une ville.
Il est cependant beaucoup plus difficile de
trouver un cercle de pierres dressées perdu
dans des landes inhospitalières. Lorsque les
personnages cherchent un lieu, qu’ils sachent
qu’un emplacement se trouve dans leur hexagone
ou non, ils peuvent déclarer qu’ils explorent.
Explorer nécessite une journée entière par
hexagone. Cela signifie que si les PJ atteignent
un hexagone en milieu de journée ou en soirée,
ils devront camper, se reposer et l’explorer le
lendemain.
La plupart des emplacements sont trouvés
automatiquement si les joueurs déclarent qu’ils
parcourent un hexagone de cette manière.
Cependant, le MJ peut décider que certains
lieux sont particulièrement secrets et difficiles à
repérer, comme une tombe dissimulée sous terre
ou une enclave elfique cachée. Dans ce cas, un
test d’Intelligence du personnage en charge de
l’exploration peut être requis afin de dénicher
l’emplacement.
N’hésitez pas à appliquer un modificateur au test
si nécessaire. En cas d’échec, il est possible de
chercher à nouveau le lendemain si les héros sont
certains d’être dans le bon hexagone.
25
 SE REPOSER
Une chambre confortable dans une auberge ou
même une paillasse dans des écuries propres
permettent de prendre un repos bien mérité pour
la plupart des héros. Loger dans l’un ou l’autre de
ces endroits est reposant, même si les personnages
ressentent le besoin d’effectuer malgré tout des
tours de garde.
Dormir sur la route est beaucoup plus dangereux
et fatigant. Dans la plupart des cas, les aventuriers
parviendront à trouver un endroit adéquat et
relativement sûr pour passer la nuit en établissant
des tours de garde. Cela signifie que personne ne
récupérera de points de vie, comme décrit à la
page 23 du Livre de règles.
Si un personnage souhaite récupérer des points de vie,
il devra gérer deux paramètres : trouver un remplaçant
pour effectuer son tour de garde et dénicher un endroit
plus confortable pour se reposer.
Se faire remplacer est assez simple. N’importe
quel héros peut doubler son temps de veille pour
permettre à un compagnon de récupérer 1 point
de vie en dormant toute la nuit. Il n’est cependant
pas possible pour un même personnage de
prendre plus de 2 tours de garde.
26
ET SI PERSONNE NE MONTE LA GARDE ?
Dans des conditions normales, nous supposons que
les personnages sont prudents lorsqu’ils cam-
pent dans la nature et qu’ils définissent des tours
de garde. Dans ces circonstances, des événements
pourront survenir lorsqu'ils dorment, à la discré-
tion du MJ, mais au moins quelqu’un le remar-
quera. Le MJ peut aussi décider qu’une rencontre
se déroule la nuit pendant l’un des tours de garde,
comme décrit page 23.
Cependant, si les héros sont assez stupi­ des ou
désespérés et que personne ne veille, il est très pro-
bable que quelque chose de désagréable, ou du
moins d’inattendu, se produise pendant leur som-
meil. Dans ce cas, nous recommandons au MJ de
parcourir la table des rencontres de la région et
d’en choisir une qui surviendra pendant que les PJ
imprudents se reposent. Cela signifie qu’ils seront
surpris et en très mauvaise posture en cas d’attaque.
Tout le monde doit dormir un minimum. Trou-
ver un endroit suffisamment confortable est plus
difficile. Pour cela il faut réussir un test de Sagesse.
Les compétences comme la Survie peuvent aider.
Le MJ peut attribuer des bonus ou des pénalités
comme d’habitude en fonction du terrain, de la
période de l’année ou d’autres considérations en-
vironnementales.
Les grands groupes, comprenant de nombreux
héros ou une suite de serviteurs et de suivants,
auront plus de facilité. S’il y a au moins 6 personnes
dans un groupe pour se partager les tours de
garde, considérez que tous les autres peuvent se
reposer et récupérer 1 point de vie.
S’ALIMENTER
L’une des plus grandes préoccupations des voya-
geurs est de disposer de suffisamment de nourriture
et d’eau pour rester en vie et en bonne santé.
Les personnages transportent normalement assez
d’eau pour leur propre usage pour une journée. Ils
auront de nombreuses occasions de reconstituer
leurs réserves, donc l’eau n’est normalement pas
un problème, excepté dans un environnement
particulièrement hostile, comme un désert. Dans
de tels cas, un héros ne peut transporter plus
d’une journée d’approvisionnement en eau sans
être surchargé.
Les personnages peuvent transporter sept jours
de rations fraîches ou quatorze jours de rations de
voyage. S’ils manquent de nourriture, ils peuvent
chasser ou chercher à manger, mais cela les ralentit
Voyage & exploration
considérablement. Pour assurer leur subsistance,
le groupe choisit un chasseur ou un cueilleur et
ce personnage effectue un test de Sagesse tous
les jours. Si quelqu’un d’autre veut l’aider, il
peut le faire normalement. Si le test est réussi, le
personnage récupère de quoi subvenir aux besoins
d’un groupe d’au maximum 10 personnes pour la
journée. Si les héros cherchent de la nourriture,
ils se déplacent à mi-vitesse. Cela signifie que les
voyageurs à pied ne peuvent parcourir que 15
kilomètres, ou 1 hexagone, par jour.
La présence de gibier et de plantes comestibles
peut varier en fonction de la région, conférant des
bonus ou des pénalités à ces tests. Afin de simplifier
les choses, les endroits avec une nourriture
abondante permettent de bénéficier d’un bonus
de ­+2, tandis que les régions peu fertiles infligent
une pénalité de -­ 2. Ce n’est qu’une règle de base
cependant.
Dans certaines régions désolées trouver de quoi
survivre sera très difficile comme dans les plaines
de cendres volcaniques du domaine du Seigneur
des Ténèbres !
Si les personnages manquent de nourriture ou
d’eau, ils commenceront immédiatement à en subir
les conséquences. Chaque jour passé sans manger
ou boire implique une pénalité cumulative de ­-1
à tous les tests de caractéristique et jets d’attaque
jusqu’à ce que les héros aient pu bénéficier d’un
CHASSER
Certains groupes ont la chance d’avoir de grands
chasseurs en leur sein. Dans ce cas, et si le groupe
est intéressé, les personnages peuvent camper une
journée entière pendant que le chasseur traque sa
proie. Cette règle facultative simule une chasse
plus ambitieuse et, espérons-le, plus fructueuse
que les règles ordinaires présentées ci-contre.
Le chasseur doit effectuer un test de Sa­gesse, en
tenant compte des modificateurs habituels, com-
pétence, terrain, environnement... En cas de
réussite, il a traqué avec succès un animal et doit
maintenant l’abattre. Jouez un combat rapide en
utilisant les statistiques adéquates situées dans la
section “Bestiaire” du Livre de règles.
Un chasseur victorieux ramènera sa proie au
camp et indiquera au groupe comment s’en oc-
cuper convenablement. Il faudra passer une nou-
velle journée à l’arrêt pour découper, fumer, sal-
er et stocker la viande. Considérez que le fruit
d’une telle chasse fournit environ 30 jours de
nourriture pour une seule personne.
Toujours plus loin
repas copieux et d’un repos réparateur, par
exemple dans une auberge confortable ou, encore
mieux, dans leur village natal.
Les personnages montés peuvent transporter
deux fois plus de rations et de boissons que ceux
à pied. Voyager avec des chariots ou des car-
rioles permet de transporter beaucoup plus, à la
­discrétion du MJ. Cependant, nous ne donnons
pas de règles strictes, car des aventuriers vou-
dront probablement mettre beaucoup d’autres
objets dans leur véhicule ce qui peut facilement
conduire à élaborer des règles d’encombrement
complexes et fastidieuses. Dans de tels cas, le MJ
et le groupe doivent faire preuve de bon sens pour
­déterminer ce qu’il est possible de ­transporter.
ÉQUIPEMENT
Les personnages n’ont pas leurs armes toujours
prêtes à portée de main et ils se promènent
rarement en armure complète. Cela serait très
peu pratique et épuisant à la longue.
Les règles ci-dessous peuvent être utilisées pour
représenter l’état de préparation des personnages
lorsqu’ils voyagent ou se reposent. Certains
groupes ne se soucient pas du nombre de flèches
que possèdent leurs héros et encore moins de
savoir si la corde de leur arc est en place. Dans ce
cas, considérez ces règles comme complètement
facultatives.
Elles peuvent cependant ajouter de la vrai-
semblance et donner aux joueurs un éventail de
tactiques supplémentaires à prendre en compte.
Bagages
Sur la route, les personnages doivent ­transporter
beaucoup d’équipement avec eux et ils voudront
sûrement ramener le fruit de leurs quêtes dans
leur foyer. Cela signifie des sacs lourds et encom­
brants qui ne facilitent pas la tâche des héros
­lorsqu’ils s’engagent dans des combats ou d’autres
activités physiques. Les aventuriers gênés par leur
paquetage et leur équipement subissent une pé-
nalité de -2 pour tous les jets d’attaque ainsi qu’à
leurs valeurs de caractéristique pour les tests
liés à l­’athlétisme, tels que l’escalade ou le saut.
La ­plupart du temps ils engageront le combat
en ayant leur sac et leurs armes prêtes. Dans ce
cas vous n’avez pas à vous soucier de cette règle.
Cependant, s’ils sont surpris par exemple, il leur
faudra un round pour lâcher leur encombrant
paque­tage et p ­ réparer leurs armes.
27
Armures
En règle générale, on porte rarement une armure
lorsqu’on marche pour parcourir de longues
distances, mais vous pouvez ignorer ce paramètre
par souci de simplicité. Cependant, personne ne
se repose en armure. Les PJ dorment soit sans
armure, soit éventuellement avec une armure de
cuir. De fait, les aventuriers qui portent une cotte
de mailles ou une armure plus lourde ne l’auront
pas s’ils sont attaqués la nuit.
Arcs et armes à projectiles
Si les personnages tiennent le compte des
projectiles utilisés, ils peuvent tenter d’en
récupérer après un combat. En considérant
qu’un héros a le temps, il retrouvera la moitié des
projectiles utilisés durant la rencontre arrondie à
l’entier inférieur.
28
Bien entendu il ne faut pas que des flèches aient
été tirées dans une rivière au fort courant ou
­depuis le bord d’une falaise. Dans ce cas il est im-
possible de les récupérer.
De plus les personnages voyagent avec leurs arcs
détendus. Considérez qu’ils replacent les cordes
avant de pénétrer dans un donjon ou avant
d’attaquer un camp de gobelins. Mais si un héros
est pris à partie dans des circonstances de voyage
ordinaires, il doit préparer son arme. Il faut à un
archer entraîné un seul round pour attacher la
corde de son arc dans une telle situation.
TRÉSORS
Comme mentionné ci-dessus, nous préférons
ne pas donner de règles d’encombrement
complètes. Cela signifie que le MJ devra faire
preuve de jugement lorsqu’il décidera de ce que
les personnages sont capables de transporter, en
particulier lorsqu’ils rentrent chez eux après une
aventure réussie durant laquelle ils ont collecté
beaucoup de trésors.
S’ils trouvent une grande quantité de richesses
sous forme de piles de pièces, de pierres précieuses
et d’objets d’art, ils devront probablement revenir
pour tout emporter. C’est à cela que servent les
chevaux, les charrettes et les carrioles. Considérez
qu’un personnage peut ­s’accommoder d’un trésor
équivalent à 1 000 pièces d’argent tout en voya-
geant à pied.
Il s’agit d’une approximation et cela suppose un
mélange de pièces de monnaie et de pierres pré-
cieuses. Bien entendu, si tout le trésor se compose
de pièces de cuivre, ce sera bien plus compliqué et
encore plus difficile si les richesses se présentent
sous la forme de grandes statues de marbre.
Voyage & exploration
 MORT & NOUVEAUX PJ
La mort d’un personnage bien-aimé est une
pos­ sibilité réelle dans Beyond the Wall et autres
­aventures. Cela est d’autant plus susceptible de se
produire durant une campagne au long cours.
Étant donné que les survivants partagent pro-
bablement un foyer et une histoire en commun
et qu’ils sont également liés aux menaces actives
de la campagne, il peut être difficile de se lancer
avec un nouvel aventurier et de s’intégrer dans
un groupe. Accueillir un nouveau joueur en cours
de partie constitue un défi similaire. Ce chapitre
présente plu­sieurs moyen de faciliter l’intégration
d’un h­ éros dans une campagne existante.
EXPÉRIENCE DE DÉPART POUR LES
NOUVEAUX PERSONNAGES
La première décision à prendre est de déterminer
comment appréhender la différence de niveaux
entre un tout nouveau personnage et des PJ
expérimentés. Il existe plusieurs possibilités, mais
nous préférons pour notre part doter le nouveau
venu d’un minimum d’expérience. Si un joueur
rejoint un groupe, son héros se voit attribuer des
points d’expérience égaux à ceux du personnage
existant en ayant le moins. De cette façon, le
nouvel arrivant sera en mesure de s’intégrer grâce
à ses compétences sans éclipser les autres.
À l’opposé, certains groupes apprécient que les
débutants commencent au niveau 1 sans points
d’expérience et rattrapent leur retard au fur et à
mesure. Ce n’est pas aussi difficile qu’il y paraît,
car les PJ expérimentés sont confrontés à des
­défis très relevés. Un personnage persévérant
­rejoignant le groupe progressera donc très rapide-
ment et l’écart se réduira considérablement après
seulement quelques sessions. Cette méthode peut
permettre aux joueurs de prendre conscience que
leurs progrès et leurs succès sont importants pour
le contexte de la campagne.
Si vous donnez des points d’expérience aux
nouveaux personnages, assurez-vous qu’ils
gagnent tous les avantages et capacités associés
à leur progression. Par ailleurs, les magiciens
commenceront avec un sortilège et un rituel
­ aider dans ce processus, nous fournissons plu-
connus sup­plémentaires par niveau.
30
Créer un nouveau PJ
Lorsqu’il est temps de créer un nouveau per­
sonnage, un joueur dispose de plusieurs options. Il
n’y a aucune raison pour que tous les héros d’une
campagne soient créés avec la même méthode.
Choisissez celle qui vous semble la plus adaptée
à la situation.
Création classique
Comme décrit à la page 9 du Livre de règles,
vous pouvez créer un personnage en utilisant la
méthode classique. Elle a l’avantage d’être rapide
et simple, de sorte que le nouveau héros peut
plonger dans l’action immédiatement.
Utiliser un livret de personnage
Vous pouvez aussi utiliser un livret de personnage.
Cela fonctionne très bien, sauf pour un détail :
l’aventurier n’aura pas de compagnon avec qui
partager un événement. Il lui manquera donc
1 point dans une caractéristique. Pour corriger cet
écart, attribuez aléatoirement ce point manquant
à une valeur de caractéristique.
Mise à niveau d’un PNJ
Parfois, un PNJ attend dans les coulisses pour
devenir à son tour un héros et rejoindre le groupe.
Il peut s’agir d’un suivant, d’un allié ou d’un autre
PNJ créé dans le cadre de la campagne avec qui
les aventuriers sont déjà amis. Si tout le monde
est d’accord, un tel compagnon peut être ”mis à
niveau” pour dévenir un PJ à part entière. Si le
PNJ possède déjà des valeurs de caractéristiques
et des capacités, utilisez-les. Dans le cas contraire,
suivez les instructions à la page 9 du Livre de règles
pour déterminer ses statistiques.
Le passé du héros
Après avoir créé un personnage, il est temps de
l’intégrer pleinement dans la campagne en cours.
À moins qu’il ne soit à la base un PNJ, vous devrez
proposer un contexte et une raison explicitant
pourquoi il rejoint le groupe existant. Pour vous
sieurs tables qui s’apparentent à celles que vous
pouvez trouver dans les livrets de personnage.
Elles vous permettront de déterminer un histo-
rique pour le nouveau héros.
Mort & nouveaux PJ
Ces tables supposent qu’il vient de terminer sa
propre aventure passionnante et qu’il a triomphé
de ses ennemis en emportant quelques richesses.
Après avoir lancé les dés sur chacune de ces
quatre tables, il appartient au joueur et au maître
de jeu de combiner les résultats en une histoire
cohérente. Plus important encore, cette histoire
devra permettre d’intégrer le nouveau personnage
au groupe existant de la manière la plus transpa­
rente possible. Cherchez toujours des occasions
de créer des liens avec l’historique de ses futurs
compagnons.
REVENIR A LA VIE
Dans de nombreuses fictions, un héros puissant
peut, en quelque sorte, vaincre la mort et r­ etourner
dans le monde des vivants si sa destinée reste ina­
chevée. C’est une pratique controversée dans le jeu
de rôle. Le risque de décès ajoute une dimension
dramatique et les actions des PJ sont plus critiques
lorsqu’elles peuvent mener à une fin tragique.
1d8 Qui avez-vous sauvé ? Un seigneur local, mécontent que vous vous
1 Un des PNJ du village natal des PJ.
Néanmoins, certains groupes peuvent vouloir per­
mettre à un aventurier de revenir d’entre les morts.
Cette option devrait être discutée avec le MJ et, de
préférence, l’ensemble du groupe avant de s’appli-
quer ou non. Quoiqu’il en soit, un tel événement
devrait toujours être un épisode majeur de votre
campagne et ne pas devenir une banalité. Faites en
sorte que ce soit spécial !
Si vous décidez d’autoriser le retour d’un per-
sonnage mort, nous fournissons trois exemples
inspirants permettant de le faire et de rendre cet
événement plus intéressant et dramatique que de
simplement faire réapparaître le héros en ville.
Revenir d’entre les morts, si c’est possible, devrait
être une expérience unique, alors choi­ sissez
l’option qui vous plait le plus, ou créez la vôtre
selon les circonstances et vos goûts p ­ e­r­so­nnels.
Vous ne devez pas avoir l’impression d’être forcé
­d’utiliser l’une de ces trois sug­gestions si vous ne
le souhaitez pas.
1d8 Qui avez-vous irrité ?
1
soyiez mêlé de ses affaires.

2 Un membre de la famille d’un des personnages. Un puissant mage avec lequel il ne faut pas
2
jouer.
Un autre village ou une colonie humaine vic-
3 Un démon ou un autre esprit dangereux du
time d’une des menaces de la campagne. 3
Chaos ou de la Loi.
Un nobliau dont l’ambition dépassait son pou-
4 4 Un seigneur féerique qui a juré de se venger.
voir réel.
Un esprit, comme une dryade, qui avait Une tribu organisée de monstres, comme des
5 5
désespérément besoin de votre aide. gobelins, des hommes-bêtes ou des ogres.

Un être féerique qui a fait de vous un ami des Un groupe rival de “héros” qui parcourent
6 6
fées. également ces terres.

Une famille de paysans vivants isolés dans les Un PNJ important du village natal des person-
7 7
étendues sauvages de la région. nages.

Un PNJ qui habite à proximité d’un des em- Une des menaces de la campagne, qui vous
8 8
placements majeurs de la carte. connaît maintenant personnellement.

1d6 Quel trésor avez-vous gagné ? 1d6 Pourquoi les PJ vous font-ils confiance ?
Une arme magique légendaire de puissance Durant votre enfance, vous avez vécu avec eux
1 1
modérée. un événement marquant.
2 Un objet magique autre qu’une arme. Ils vous connaissent et admirent votre nou-
2
Un allié, qui a juré de vous protéger et de voyager velle réputation héroïque.
3
à vos côtés. Un PNJ dont ils sont proches se porte garant
3
Un groupe de 2d6 suivants dont la solde a été de vous.
4
payée pour un mois complet. Vous êtes lié par le sang à un ou plusieurs
4
Une grande quantité d’argent. Vous débutez d’entre eux.
5
avec 300 pièces d’argent par niveau. Vous leur devez une faveur et ils comptent sur
5
La connaissance extrêmement précise d’un vous pour vous acquitter de cette dette.
6
emplacement majeur de la carte. Ils vous doivent une faveur et vous espérez
6
qu’ils vont tenir leurs engagements.

Toujours plus loin 31

Marqué par l’ombre

Le personnage revient à la vie, mais il est pro-

fondément affecté par cette expérience et mar-
qué par des pouvoirs obscurs. Cette malédiction
menace de renvoyer l'aventurier sur les terres
des morts. Elle ne disparaîtra pas, à moins que
le héros et ses compagnons ne puissent vaincre
cette influence maléfique en faisant preuve de
courage, détermination et camaraderie.

À son retour, le personnage n’a plus de points de

chance. En lieu et place, le groupe gagne 5 points
d’ombre.

Tous les joueurs peuvent dépenser 1 point

d’ombre pour échouer automatiquement à un
jet de dé. Une fois que tous ces points ont été
dépensés de cette manière, le héros maudit
récupère ses points de chance normalement.
Il est nécessaire d’utiliser ces points d’ombre
volontairement. Si le personnage revenu à la
vie gagne un niveau avant que tous les points
d’ombre n’aient été dépensés, il mourra préma-
turément peu de temps après, cette fois de ­façon
définitive. Par conséquent, il est pri­mordial que
le groupe fasse preuve de cohésion afin de fi­
naliser le retour effectif de leur compagnon sur
la terre des vivants.

Cette règle suppose que le MJ demande uni-

quement d’effectuer des jets de dés lorsque
cela compte réellement lors de la partie. Il n’est
en effet pas dans l’esprit que le groupe lance
les aventuriers dans des tâches triviales pour
échouer volontairement. Aussi, le MJ a un droit
de veto sur la dépense des points d’ombre. Il
doit veiller à ce que les joueurs ne les utilisent
que pour des choses importantes et pertinentes.
Nourrir les ténèbres
Toute action a des conséquences contraires. Le
personnage revient à la vie plus fort qu’avant
et animé d’un nouveau but. Mais les puissances
obscures deviennent beaucoup plus influentes et
audacieuses à la suite de cet acte contre nature.
Le héros gagne suffisamment d’expérience
pour atteindre son prochain niveau. De plus, le
MJ lui alloue un objet magique de son choix.
Cependant, les valeurs d’Imminence de toutes
­ comment la vaincre. Essayez de lier ces éléments
les menaces de la campagne progressent de 2. Le
personnage ­sera-t-il capable de repousser les té-
nèbres puisqu’il a été choisi pour cela ?
Naissance d’une menace
Similaire à l’option ci-dessus, ce choix permet au
personnage de retourner dans le monde des vi-
vants, mais une menace entièrement nouvelle le
suit. Le héros revient à la vie sans modifier son
niveau, mais des présages concernant un mal
­
naissant apparaissent dans le monde.
Le MJ devrait choisir un livret de menace à
­ajouter à ceux déjà actifs dans la campagne. Après
avoir intégré ce nouveau danger dans le contexte,
donnez au joueur du personnage revenu à la vie
quelques indices sur la menace, tels que son em-
placement, ses objectifs ou des indications sur
à la résurrection en elle-même. Peut-être que le
site de l’enterrement ou l’endroit où le héros est
mort est maintenant associé d’une manière ou
d’une autre à cette nouvelle menace.

32 Mort & nouveaux PJ

 TRAITS
Les classes décrites dans la section “Règles de base”
de Beyond the Wall et autres aventures ne sont qu’un
aperçu de tous les types de personnages que l’on
peut vouloir jouer, même en y ajoutant les règles
concernant le multiclassage et les créatures fan-
tastiques. Pour personnaliser davantage un aven-
turier, vous pouvez utiliser les traits décrits dans
ce chapitre. Ce sont des capacités spéciales ou des
avantages qu’un héros possède et qui sortent de
l’ordinaire.
Utiliser les traits augmente significativement
la puissance des PJ. Le groupe peut décider de
permettre aux joueurs de sélectionner autant de
traits qu’ils le souhaitent. Cependant, il est recom­
mandé d’avoir un nombre de traits équivalent
pour chaque personnage au risque de créer des
déséquilibres. Par ailleurs, certains traits ­ seront
plus utiles en fonction des thématiques de la cam-
pagne. P ­ renez le trait Linguiste, par exemple.
Dans certaines campagnes, les langues seront pri-
mordiales pour déchiffrer des indices importants,
alors qu’elles seront presque inutiles dans d’autres.
Les maîtres de jeu devraient orienter les joueurs
lorsqu’ils sélectionnent les traits de leurs person-
nages. Ce choix est généralement un indicateur du
genre de thématique qui intéresse le groupe. Aussi
le MJ devrait s’assurer qu’ils auront une ­utilité en
jeu. Le groupe peut également décider d’en attri-
buer de nouveaux aux héros lorsqu’ils progressent.
C’est souvent particulièrement ­satisfaisant car les
joueurs voient ainsi leurs ­aventuriers évoluer au
cours d’une campagne.
Une manière de gérer l’attribution de traits à la
création puis, au fur et à mesure de la progression,
est décrite dans le chapitre “L’Éxpérience revisitée”
à la page 38 de cet ouvrage.
Leur utilisation n’est cependant pas recom­
mandée dans le cadre d’un scénario one-shot. Il
est en effet inutile de passer du temps à parcourir
cette liste ou à en inventer de nouveaux alors que
vous pourriez utiliser ces 15 minutes à jouer pour
lever le mystère posé par le Culte secret.
LE POUVOIR DES NOMS
Seuls ceux qui ont un vrai nom peuvent pos­séder
des traits. Lorsqu’un héros assiste à une céré­
monie de dénomination, les forces primordiales
de l’Univers posent leur regard sur lui. Le premier
trait acquis par un personnage est l’une des mani­
festations concrète du pouvoir que lui confère
Toujours plus loin
son vrai nom. Il est possible de commencer le jeu
avec un vrai nom et, par conséquent, la possibilité
d’avoir un trait. Seuls les PJ et les PNJ majeurs en
possèdent.
En supposant que le groupe utilise ces règles, un
aventurier sans vrai nom qui en acquiert un plus
tard, par exemple via le rituel de dénomination page
58, gagne immédiatement son premier trait.
LES TRAITS
Voici une liste de traits divisés en cinq catégories.
Elle n’est en rien exhaustive, les MJ et les joueurs
sont d’ailleurs encouragés à en développer de
nouveaux.
TRAITS GÉNÉRAUX
Cœur pur
Cet aventurier aime ses amis et camarades et ne
les trahira jamais. Aucune manipulation mentale
de quelque nature que ce soit ne peut l’amener à
nuire à ses alliés, à des personnages importants de
son passé ou aux autres PJ.
Discret
Ce personnage possède un don étrange lui
permettant de passer inaperçu. Au début de
n’importe quelle rencontre, il peut dépenser 1
point de chance pour être automatiquement
caché sans effectuer de test, à condition que son
environnement le permette.
Grande bravoure
Bien qu’on puisse certainement effrayer ce
personnage, il ne reculera jamais à cause de la
peur. Il réussit automatiquement tous les jets de
sauvegarde et les tests liés à cet état.
Grimpeur agile
Alors que n’importe qui peut monter à une corde
ou escalader un affleurement rocheux pourvu de
nombreuses prises avec un simple test de Dexté-
rité, un héros possédant ce trait peut grimper sur
presque toutes les surfaces, y compris des parois
rocheuses abruptes et apparemment lisses. Il doit
effectuer normalement un test lors de l’escalade,
mais il peut tenter des ascensions impossibles à
d’autres sans équipement spécial.
33
Guérison rapide
Un si grand héros ne peut pas être retenu alité
bien longtemps. Il récupère 2 points de vie par
nuit de repos complète au lieu d’un unique point
habituellement.
Linguiste
Grâce à ses études et son don pour les langues, ce
personnage connaît deux fois plus de dialectes.
Meneur d’hommes
Comme les héros des temps anciens, ce personnage
inspire le respect par sa seule présence. En
dépensant 1 point de chance, il peut faire bénéficier
à tous ses compagnons d’un bonus de +2 à tous leurs
jets et tests lors du round suivant.
Présence rassurante
Habituellement les points de chance sont
récupérés à la fin d’une aventure. Cependant,
la présence de ce personnage est si apaisante
et teintée d’optimisme que lui et ses compa-
gnons peuvent regagner 1 point de chance après
une bonne nuit de sommeil, par exemple en se
reposant dans une auberge confortable.
Serviable
Lorsque ce personnage aide un ami en dépensant
1 point de chance, ce dernier gagne un bonus
supplémentaire de +2 à sa valeur de caractéristique
pour son test. Ce trait nécessite de dépenser 1 point
de chance pour aider, il ne fonctionne pas, par
exemple, en utilisant une compétence.
Tenace
Certains héros sont infatigables et continueront
à se battre contre toute attente. Ce personnage
gagne 1 point de vie supplémentaire par niveau, y
compris pour les niveaux précédents si ce trait est
choisi tardivement dans sa carrière.
Visage amical
Le visage avenant et l’aura d’honnêteté de ce
personnage font que les étrangers lui font plus
aisément confiance. Il gagne un bonus de +2 à sa
valeur de caractéristique pour tous les tests de
Charisme lorsqu’il interagit avec des étrangers.
TRAITS D’ALIGNEMENT
Défenseur de l’Équilibre
Un personnage doit être Neutre pour pouvoir sé-
lectionner ce trait. Cet aventurier se tient à l’écart
de la lutte éternelle opposant la Loi et le Chaos. Il
bénéficie d’un bonus de +4 à tous ses jets de sauve-
garde lorsqu’il se défend contre les pouvoirs ma-
giques des créatures surnaturelles de la Loi et du
Chaos telles que les anges et les démons.
34
Fléau du Chaos
Un personnage doit être Loyal pour pouvoir sé-
lectionner ce trait. Son toucher est un anathème
pour les créatures surnaturelles du Chaos telles
que les démons, certains esprits et morts-vivants.
S’il a, d’une manière ou d’une autre, la possibilité
de maintenir immobile une telle créature et de
se concentrer pendant une minute complète, elle
est automatiquement bannie ou détruite. Soyez
très prudent cependant, il est peu probable que
les démons coopèrent volontairement.
Volonté mercurielle
Un personnage doit être Chaotique pour pouvoir
sélectionner ce trait. Ce personnage exerce une
puissante aura de changement et de désordre que
les êtres de la Loi ne peuvent pas supporter. Cela
ne fonctionne pas, cependant, contre les gardes
d’une ville. Par contre, les créatures surnaturelles
de la Loi, telles que les anges et certains esprits,
doivent réussir un jet de sauvegarde contre les
sorts ou fuir sa présence jusqu’au prochain lever
du soleil. Une fois qu’un ennemi a réussi un tel jet
de sauvegarde, il n’est plus affecté.
TRAITS DE COMBAT
Archer exceptionnel
Ce personnage peut effectuer des tirs impossibles
avec un arc et ajoute 100 mètres à la portée de toute
arme à projectiles qu’il utilise.
Combat en finesse
Grâce à son entraînement ou à un talent naturel,
ce personnage utilise son modificateur de
Dextérité pour son bonus à l’attaque au contact au
lieu de son modificateur de Force. Notez que ses
éventuels bonus aux dégâts ne sont pas affectés.
Combat sans armes
Ce personnage est dangereux même sans armes. Ses
attaques à mains nues infligent 1d4 points de dégâts.
Combattant déroutant
Ce personnage a un style de combat flamboyant
et inhabituel qui distrait ses ennemis. Il ajoute son
modificateur de Charisme au lieu de son modi­
ficateur de Dextérité à sa classe d’armure.
Ennemi juré
Ce personnage voue une haine tenace envers un
type particulier d’adversaire, comme les gobelins,
les sorciers ou les membres d’une maison rivale.
Lorsqu’il est opposé à de tels ennemis, il gagne un
bonus de +2 pour résister aux effets de leurs pou-
voirs ou magie et inflige 2 points de dégâts sup-
plémentaires en cas d’attaque réussie.
Traits
Maîtrise du combat
L’habileté martiale de ce personnage est inégalée.
À condition que son niveau soit plus du double
des dés de vie de son adversaire le plus puissant,
il gagne une attaque supplémentaire à chaque
round.
TRAITS D’INCANTATEUR
Affinité avec la magie
Certains possèdent un don naturel et inné pour la
magie, d’autres commencent des études ésotériques
avant de les abandonner. Ce personnage peut
lancer un unique tour de magie, sortilège ou rituel
de niveau 1. Ce trait n’apporte aucun bénéfice à
un magicien, mais il peut s’avérer utile pour un
personnage multiclassé.
Mage de guerre
Grâce à son entraînement martial, ce magicien
a appris à exploiter au mieux les pouvoirs
destructeurs de la magie. Il peut ajouter 1 point de
dégâts par niveau aux effets de tous ses sortilèges
et rituels provoquant des dégâts directs.
Magicien doué
Grâce à une pratique assidue, ce personnage
maîtrise un type particulier de magie. Choisissez
deux rituels. Il bénéficie d’un bonus +2 à sa valeur
de caractéristique pour les incanter.
Magie puissante
La magie de ce personnage est particulièrement
puissante. Les jets de sauvegarde contre tout sort
qu’il lance subissent une pénalité de -2.
TRAITS SURNATURELS
Ami des esprits
Pour une raison quelconque, les esprits sont
naturellement enclins à apprécier ou à obéir à ce
personnage. Peut-être est-il plus tangible pour
eux que d’autres êtres physiques ou qu’il possède
un héritage mystique quelconque. Il gagne un
bonus de +2 à sa valeur de caractéristique pour les
tests sociaux impliquant des esprits désincarnés
ainsi que pour les invoquer ou les lier.
Toujours plus loin
Changeur de forme
Que ce soit à cause de la magie, d’une malédiction
ou d’un héritage contre nature, ce personnage a
la capacité de se transformer en un petit animal
ordinaire choisi en même temps que ce trait.
Cependant, changer de forme est très difficile.
Il faut dépenser 1 point de chance pour y
parvenir. Reprendre forme humaine requiert de
dépenser un autre point de chance. Cependant le
personnage peut aussi attendre le prochain lever
du soleil pour redevenir humain.
Compagnon exceptionnel
Ce personnage possède un allié remarquable,
comme un compagnon spirituel, un protecteur
fantomatique ou une monture magique et ex-
trêmement fidèle. Leur lien est équivalent à celui
d’un familier et d’un magicien décrit page 58 du
Livre de règles.
Gardien des serments
Lorsqu’un serment est prononcé en présence de ce
personnage, ou s’il en fait un lui-même, des forces
supérieures en sont témoins. Les protagonistes,
dont le héros, doivent tenir parole ou se retrouver
incapables de regagner des points de chance ou
des points de vie jusqu’à ce qu’ils œuvrent de
nouveau à l’accomplissement de leur serment.
Perspicacité
Ce personnage possède la capacité intimidante de
lire dans l’âme d’autrui. Lorsqu’il rencontre pour
la première fois un individu doté d’un vrai nom,
il peut dépenser 1 point de chance. S’il obtient un
résultat de 1 sur le lancer d’1d12 le vrai nom de la
créature lui est révélé dans un rêve prémonitoire
la nuit suivante.
Sang féérique
Parfois, les humains croisent le chemin de
créatures étranges. Ce fut le cas pour l’un des
ancêtres de ce personnage. Il possède une capacité
de l’une des créatures fantastiques décrite à la
page 30 du Livre de règles. Le groupe peut décider
d’autoriser d’autres avantages provenant d’un
autre type d’héritage non décrit.
Toucher de guérison
Les mains de ce personnage ont le pouvoir de
guérir les malades et les blessés. Une fois par jour, il
peut toucher une créature et la soigner de 2 PV par
niveau.
35
 TRAITS & LIVRETS DE PERSONNAGES
Avec l’accord du groupe et du MJ, un personnage peut acquérir n’importe quel trait, à de rares exceptions
près (il n’y a aucun intérêt pour un aventurier qui ne peut pas jeter de sorts à acquérir le trait Mage de
guerre, par exemple). Cependant, certains choix se prêtent évidemment mieux à certains héros. Si vous
ne voulez pas passer en revue toute la liste des traits, vous pouvez en choisir un en fonction de votre livret
de personnage en utilisant les suggestions suivantes.

LES VILLAGEOIS
Le jeune pâtre - Toucher de guérison ou Discret
L’acolyte dévot - Gardien des serments ou Tenace
L’enfant des fées - Sang féerique ou Changeur de forme
La fille d’une légende - Guérison rapide ou Grande bravoure
La trobairitz locale - Combattant déroutant ou Affinité avec la magie
La brute repentie - Cœur pur ou Combat sans armes
Le magicien autodidacte - Linguiste ou Mage de guerre
La voleuse en devenir - Combattant déroutant ou Grimpeur agile
Le héros du village - Visage amical ou Combat sans armes
L’apprentie sorcière - Magie puissante ou Tenace
L’aspirante chevaleresse - Ennemi juré ou Cœur pur
Le jeune rôdeur - Archer exceptionnel ou Discret

LA NOBLESSE
L’apprenti mage de cour - Visage amical ou Magie puissante
L’enfant abandonné - Tenace ou Discret
Le futur seigneur de guerre - Grande bravoure ou Meneur d’hommes
La dilletante douée - Combattant déroutant ou Ami des esprits
La noble sauvageonne - Combat en finesse ou Grande bravoure
La templière novice - Toucher de guérison ou Compagnon exceptionnel

ELFES, NAINS ET HALFELINS

L’aventurier nain - Grande bravoure ou Tenace
La forgeuse de runes naine - Linguiste ou Gardien des serments
Le haut elfe - Combat en finesse ou Affinité avec la magie
La rôdeuse elfe - Ennemi juré ou Archer exceptionnel
La cavalière halfeline - Combat en finesse ou Présence rassurante
Le vagabond halfelin - Cœur pur ou Discret

LES ANCIENS
L’exploratrice de donjon - Grimpeur agile ou Linguiste
Le mentor nain - Présence rassurante ou Combat sans armes
La magicienne initiée - Perspicacité ou Magicien doué
Le noble sans terre - Ennemi juré ou Tenace
La tutrice érudite - Linguiste ou Affinité avec la magie
Le vétéran retraité - Maîtrise du combat ou Meneur d’hommes

36 Traits
 L'EXPÉRIENCE REVISITÉE
Beyond the Wall et autres aventures utilise une ap­
proche très traditionnelle pour attribuer les points
d’expérience et gagner des niveaux. Cependant, vous
souhaiterez peut-être envisager d’autres options. Ce
chapitre détaille plusieurs méthodes alternatives,
ainsi que des récompenses supplémentaires pour
faire progesser les personnages.
Le choix d’une méthode deviendra natu­rellement
centrale pour votre campagne, il est donc judi-
cieux d’impliquer l’ensemble du groupe pour en
discuter avant de prendre une décision. Par défaut,
l’expérience s’acquiert en abattant des monstres et
d’autres adversaires.
On peut aussi en gagner en proposant des idées
intelligentes ou suite à un roleplay impres­sionnant.
Enfin, on peut en obtenir en terminant des quêtes
en vue d’accomplir les objectifs majeurs de la
campagne. Vous pouvez utiliser toutes ou partie
des méthodes décrites dans ce chapitre pour at­tri­
buer de l’expérience.
EMPLACEMENTS
Dans une campagne de type “bac à sable”, l’ex-
ploration de sites d’aventure, la découverte de
leurs secrets et l’élimination des ennemis qui
les occupent sont primordiaux. Cette méthode
­attribue des points d’expérience supplémentaires
lorsque les personnages s’aventurent dans les em­
placements mineurs et majeurs situés sur la carte.
Cela revient à récompenser l’accomplissement
des quêtes car, dans un sens, ces lieux sont les
­objectifs centraux de la campagne.
Cependant, il est difficile de définir exactement ce
que l’on entend par “terminer” un emplacement.
Le MJ devra donc être prêt à statuer le moment
venu. Certains emplacements mineurs seront
impossibles à compléter. Quand avez-vous ter-
miné d’explorer l’auberge accueillante située à la
croisée des chemins ? Pour d’autres, comme une
petite crypte hantée, ce sera bien plus évident.
Un site rapporte entre 250 à 500 points d’expé-
rience s’il est exploré et sécurisé ou si un élément
­primordial est récupéré en son sein. Un em­pla­
cement mineur ne devrait jamais faire gagner
plus de 1 000 points d’expérience, cette limite ne
pouvant être atteinte que s’il s’avère extrêmement
dangereux.
Toujours plus loin
Les emplacements majeurs sont des endoits bien
plus importants. Un donjon imposant nécessitant
plusieurs sessions pour l’explorer et le conquérir
vaut entre 2 000 et 3 000 points d’expérience,
voire plus s’il est particulièrement grand et létal.
D’autres lieux centraux, comme les cités, devien-
dront les sites de multiples quêtes. Sauver la fille
d’un bourgeois d’un culte maléfique vénérant le
Dieu Serpent rapportera 500 points d’expérience
si cela nécessite une session, mais 1 000 points s’il
faut deux ou trois sessions pour lui porter secours.
L’expérience acquise de cette manière s’ajoute
à celle gagnée en vainquant des monstres, en
surmontant des pièges et d’autres obstacles, ou en
pratiquant un roleplay astucieux.
Cela ne signifie pas que les héros sont censés
“nettoyer” complètement un emplacement. Ils ne
doivent pas se sentir obligés de s’aventurer dans
chaque pièce d’un donjon et d’y tuer jusqu’au
dernier gobelin pour obtenir une récompense. Cette
expérience est destinée à valoriser l’exploration, la
réalisation d’objectifs personnels et la protection
d’une région des dangers qui la menacent.
TRÉSORS ET EXPÉRIENCE
Offrir de l’expérience en fonction des trésors
collectés existe depuis longtemps dans les jeux de
rôle. Cela peut sembler illogique au premier abord.
En effet, comment un personnage peut-il obtenir
plus de points de vie en trouvant de l’or ? Cependant,
en réfléchissant à la nature des points d’expérience
et à l’impact qu’ils ont sur le jeu en lui même, cette
méthode peut prendre tout son sens.
Pour récompenser les aventuriers dans Beyond
the Wall, nous recommandons de donner de
l’expérience en lien avec les trésors, mais
uniquement lorsque l’or est dépensé sans que
cela apporte de bénéfice direct. Cette méthode
peut encourager toutes sortes de comportements
intéressants. Les personnages peuvent par
exemple étaler de manière ostentatoire leurs
richesses, en gravant le pommeau de leurs épées à
l’or fin ou en portant d’élégants manteaux de soie.
Les héros de fiction se comportent souvent ainsi.
L’achat d’une meilleure armure ne compte pas
puisqu’elle apporte un avantage direct en terme
de protection, mais celui d’une robe richement
décorée juste parce que le personnage la trouve à
son goût est valable.
37
Les aventuriers pieux effectueront plutôt une
donation à un temple, tandis qu’un héros esthète
collectionnera des œuvres d’art.
La récompense standard est de 1 point d’ex-
périence par pièce d’argent dépensée de cette
manière. Le trésor ainsi “gaspillé” n’a pas besoin
de l’être sous forme de pièces de monnaie. Le
don d’un vase précieux valant 300 pièces d’argent
rapporte 300 points d’expérience.
Cette méthode peut s’inscrire dans le genre
littéraire qui a inspiré Beyond the Wall. Nos
aventuriers trébuchent et luttent, mais, à la fin
de leur périple, ils restent des individus droits
et honnêtes. Ainsi, ils pourraient utiliser leurs
richesses pour construire des maisons à des
réfugiés ou distribuer de l’argent aux mendiants
dans les rues de la ville. Ils sont en effet tout
aussi susceptibles de faire profiter le village de
leurs gains que de les gaspiller égoïstement. Ils
deviendraient d’encore plus grands héros en se
comportant de la sorte.
Si vous choisissez d’utiliser cette méthode, il est
important d’être ferme et attentif lorsqu’il faut ju-
ger si les richesses sont réellement gaspillées ou
non. Un aventurier qui donne de l’argent aux né-
cessiteux puis cherche au début de la prochaine
session à obtenir des avantages de leur part ne res-
pecte pas l’esprit de cette règle. Il en va de même
du magicien qui dépense de l’or pour créer un
jardin grandiose en le présentant comme une lu-
bie désintéressée, mais qui cherche par la suite à
y collecter des herbes toxiques ou à produire des
ingrédients pour ses sorts. Soit le jardin accueille
uniquement de jolies fleurs sans offrir de béné-
fice direct en jeu, soit il confère des avantages,
­auquel cas il ne devrait pas permettre d’acquérir
de points d’expérience.
38
CONSTRUIRE UN FOYER
Il peut être particulièrement gratifiant d’ac-
corder aux personnages de Beyond the Wall des
points d’expérience supplémentaires lorsqu’ils
investissent dans un lieu de vie leur appartenant.
Cela les encourage à développer leur village et à se
concentrer sur leurs familles et amis.
Contrairement à l’option précédente, cet argent
ne doit pas nécessairement être gaspillé, même si
les avantages réels en jeu s’avèrent peu évidents.
Par exemple, un personnage pourrait consacrer
du temps à construire une nouvelle maison pour
sa famille, un autre à payer les matériaux et la
main-d’œuvre pour ériger une palissade autour
du village et enfin un dernier inves­tir dans un
troupeau de moutons et une cabane dans les
bois. Toutes ces options sont intéressantes dans
la mesure où elles renforcent le lien existant
entre les aventuriers et leur village natal.
Certains jeux de rôle fantastiques proposent
des règles pour que les héros deviennent des
seigneurs, lèvent des armées et gèrent des
domaines. Cette méthode d’acquisition de
l’expérience va aussi dans ce sens. Au niveau 10,
la guerrière aura peut-être construit son propre
donjon près du village pour le protéger, tandis
que le magicien aura établi les fondations d’une
grande tour sur une colline voisine.
Vous trouverez les coûts de quelques bâtiments et
fortifications à la page 43. Les joueurs remarque-
ront sûrement que ces prix sont in­croyablement
élevés et qu’il est peu probable que leurs aven-
turiers rassemblent suffisamment d’argent pour
se les offrir, même dans des campagnes longues.
C’est voulu, car nous ­considérons que les per-
sonnages souhaitant construire une forteresse
devront soit trouver un mécène pour les aider
dans leur entreprise, soit devenir eux‑mêmes
des seigneurs bienveillants pouvant compter sur
l’aide de leurs sujets pour bâtir leur demeure.
L'expérience revisitée
 ENCOURAGER L’HÉROÏSME
Étant donné que le jeu se concentre en partie
sur de jeunes adultes qui grandissent et partent à
l’aventure, le moyen le plus gratifiant d’accorder
de l’expérience peut être de récompenser les per-
sonnages lorsqu’ils accomplissent des quêtes hé-
roïques en apprenant de leurs réussites et échecs.
En utilisant cette option, le MJ devrait attribuer
un nombre significatif de points d’expérience
lorsque les aventuriers franchissent des étapes
importantes de leur vie ou réalisent des actes très
impres­ sionnants. En règle générale, donner 500
points par accomplissement est cohérent, bien que
des actions particulièrement héroïques puissent en
rapporter plus.
Ces jalons doivent être des événements qui per-
mettent aux aventuriers de réellement avancer
dans leur vie d’adulte, pas uniquement le fait de
tuer des gobelins. Ce sont des accomplissements
réellement marquants dans le développement de
nos jeunes héros et vous constaterez probablement
que tout le monde remarquera lorsqu’une telle
étape sera franchie par un personnage.
Cela encouragera sûrement les joueurs à faire vi­vre
ce genre d’événements aux aventuriers. Grâce à ces
quêtes, le jeu ressemblera beaucoup à une h­ istoire
de passage à l’âge adulte. On ne peut gagner de
l’expérience de cette manière qu’une seule fois par
événement.
Les exemples d’accomplissements valables sont :
✤ Perdre un être cher.
✤ Participer à sa première bataille rangée.
✤ Se marier.
✤Établir un nouveau foyer.
✤ Devenir chevalier.
✤ Rejoindre un ordre de magiciens.
✤ S’établir en tant que forgeron.
✤ Entendre ses louanges contées par un étranger.
✤ Acquérir un laboratoire magique.
✤ Obtenir un diplôme universitaire.
✤ Fonder un temple.
Encourager les actes héroïques est un bon
complément lorsque vous utilisez cette mé-
thode. Le MJ devrait accorder 500 points d’ex-
périence lorsque les personnages se montrent
­particulièrement courageux ou se sacrifient pour
une cause.
Courir au milieu d’une charge de cavalerie dans
les rues du village pour sauver le petit‑fils du
meunier est certainement digne d’être récom-
pensé, tout comme le fait de lancer un puissant et
coûteux rituel pour aider son mentor malade, ou
Toujours plus loin
LE RÔLE DU MJ
Nous imposons rarement aux maîtres de jeu de pren-
dre toutes les décisions et d’être intransigeants. Nous
préférons en effet laisser du pouvoir à l’ensemble
du groupe. C’est le jeu de tout le monde après tout.
Cependant, il est préférable que le MJ soit chargé
de l’attribution des points d’expérience. Les joueurs
peuvent souvent être obnubilés par la progression de
leurs personnages et chercher à obtenir ces précieux
points de vie supplémentaires jusqu’à en devenir
déraisonnables sans même s’en rendre compte.
Cependant, comme pour toute décision dans le jeu,
il est conseillé d’avoir une conversation avec les
joueurs avant de se lancer dans une campagne pour
définir la vitesse de progression qu’ils souhaitent
pour leurs héros.
encore d’ignorer ses objectifs et besoins person-
nels afin de travailler dans le village en temps de
disette. Partir à l’aventure, bien que cela constitue
un acte courageux, n’est pas suffisant.
EXPÉRIENCE SIMPLIFIÉE
Certains joueurs ne désirent pas perdre du temps
à comptabiliser des points d’expérience. Ils pré-
fèrent simplement que le MJ décide quand il pa-
raît logique de faire gagner un niveau à leurs per-
sonnages.
Bien que cette méthode fonctionne, elle peut po-
ser des problèmes car le rythme de pro­gression
de chaque classe est différent dans Beyond the
Wall, ce qui permet de les équilibrer. Aussi, si
vous l’utilisez, nous vous recommandons de
fixer un nombre défini de points d’expérience à
distribuer à la fin de chaque session, plus, éven-
tuellement, un montant plus faible qui servira
lorsque les joueurs font réellement preuve de
bravoure ou atteignent leurs objectifs.
Le schéma classique consiste à attribuer 750
points d’expérience par session de jeu (la ­moitié
du coût pour qu’un roublard atteigne le ni-
veau 2) et à donner des bonus allant de 50 à 200
points pour récompenser un bon roleplay ou
des idées intelligentes en cours de partie. Cela
­réduira considérablement la complexité du suivi
de l’expérience.
39
 PASSAGE DE NIVEAU
Beyond the Wall et autres aventures permet d’amé­
liorer les valeurs de caractéristique au fur et à me-
sure de la progression des personnages. Le cha-
pitre précédent introduit des traits pour les héros
et propose d’en faire gagner lorsqu’ils avancent
dans leurs carrières d’aventuriers. Ces deux
­options ont un impact sur leur puissance. Les uti-
liser ou non est laissé entièrement à l’appréciation
de votre groupe.
Cependant, nous vous proposons une mé­t hode
de progression simple que nous utilisons
nous‑même et qui nous semble adaptée pour
le jeu en campagne.
À la création, les PJ peuvent choisir un trait, mais
uniquement s’ils possèdent un vrai nom comme
expliqué dans le chapitre précédent. Au fur et à
mesure qu’ils progressent, en plus des avantages
normaux, ils peuvent améliorer leurs valeurs de
caractéristique et acquérir de nouveaux traits.
Aux niveaux 3 et 7, ils choisissent deux cara­cté­
ristiques différentes et augmentent leurs valeurs
de 1. Cela peut avoir un impact sur le modificateur
associé à la caractéristique. Dans ce cas, les avan-
tages éventuels d’un tel changement devraient
s’appliquer rétroactivement. C’est principalement
le cas lorsque le modificateur de Constitution
augmente. Dans cette situation un personnage
­ acquérir de nouvelles techniques et les roublards
peut gagner des points de vie supplémentaires
corres­pondant à ses passages de niveaux précé-
dents. De la même manière, les aventuriers dont
le modificateur d’Intelligence augmente peuvent
apprendre une langue supplémentaire au mo-
ment qui semble le plus approprié pour le groupe.
Exemple : Anna, la noble sauvageonne atteint le niveau
7 et ajoute 1 point à sa Constitution et à son Charisme.
Sa valeur de Constitution augmente de 12 à 13 et son
modificateur de Constitution passe à +1. Elle gagne
immédiatement 7 points de vie comme si elle avait obtenu
des PV supplémentaires grâce à ce modificateur à chaque
passage de niveau.
Aux niveaux 5 et 9, les personnages acquièrent
un trait supplémentaire. Il n’est pas forcément
judicieux d’acquérir certains traits au milieu d’une
campagne, comme Sang féérique par exemple.
Exemple : quand Anna atteint le niveau 9, elle peut
choisir un nouveau trait. Elle a commencé le jeu avec
le trait Linguiste, car elle était bien éduquée et formée
à la diplomatie. Au niveau 4, elle a prouvé qu’elle était
courageuse, en affrontant un dangereux fantôme alors
que ses amis avaient fui ou étaient tombés. Elle choisit
donc au niveau 5 le trait Grande bravoure.
40
Maintenant, Anna est en train de devenir une figure
majeure du monde de la campagne et elle a rassemblé une
petite armée afin de s’opposer à un roi belliqueux. La joueuse
d’Anna sélectionne donc le trait Meneur d’hommes.
PJ DE HAUT NIVEAU
Il est possible que dans votre campagne les PJ
atteignent le niveau 10. Réfléchissez bien avant
d’en arriver là. Les aventuriers de niveau 10 sont
des individus très puissants, équivalents aux plus
grand héros des récits fantastiques. Ils sont capables
d’affronter des hordes d’ennemis, de traverser
indemnes les contrées les plus dangereuses sans
être vus et de ramener les morts à la vie avec leur
magie. Il n’y a plus beaucoup de défis intéressants
pour eux à partir de ce moment‑là.
Cependant, si vous souhaitez que les personnages
aillent au-delà du niveau 10, extrapolez
simplement les points d’expérience nécessaires,
les bonus d’attaque de base et les jets de sauve­
garde en vous basant sur les tables de classe
existantes. D’autres jeux de rôle fantastiques
disposent de systèmes intéressants pour gérer
ce genre de héros. Vous pouvez éventuellement
les adapter à votre campagne. Il n’existe pas de
rituels au-delà du niveau 10 dans Beyond the Wall.
Les magiciens devraient cependant continuer
à pouvoir lancer plus de sorts, les guerriers
améliorer encore leurs compétences, existantes
ou nouvelles. Vous pouvez envisager de ralentir le
rythme d’augmentation des points de vie au‑delà
du niveau 10 en les limitant à 1 PV gagné par
niveau, plus, comme d’habitude, le modificateur
de Constitution.
APPRENDRE DE NOUVELLES COMPÉTENCES
Normalement, seuls les roublards acquièrent de
nouvelles compétences au fur et à mesure qu’ils pro-
gressent. Il peut être parfaitement logique, cepen-
dant, que d’autres PJ améliorent leurs compétences,
surtout s’ils ont consacré du temps en jeu pour en
apprendre ou en utiliser une.
Si le groupe est d’accord, n’importe quel héros peut
abandonner l’amélioration d’une valeur de car-
actéristique aux niveaux 3 et 7, ou le gain d’un
nouveau trait aux niveaux 5 ou 9, afin d’acquérir
une nouvelle compétence à la place.
Comme d’habitude, il est possible de renforcer une
compétence connue, en augmentant le bonus asso-
cié d’un +2 supplémentaire.
L'expérience revisitée
 EXPÉRIENCE ET MONSTRES
Vaincre des monstres et d’autres adversaires n’est
généralement pas le principal moyen de gagner
des points d’expérience dans Beyond the Wall. Au
contraire, les personnages peuvent s’attendre à
gagner la majeure partie de leur expérience en
­accomplissant des quêtes, en explorant des lieux et
en agissant de manière héroïque.
Malgré tout, ils se retrouvent souvent face à leurs
ennemis au combat. Le MJ doit donc prendre en
compte les récompenses associées à ces affronte-
ments mortels.
Tous les monstres de Beyond the Wall et autres aven-
tures possèdent une valeur en points d’expérience
attribuée en fonction de leur dange­ rosité. Les
personnages qui participent à leur défaite gagnent
ce nombre de points d’expérience (bien que
certains maîtres de jeu préfèrent partager l’ex-
­ latitude pour attribuer des capacités spéciales et
périence entre les membres du groupe, en par-
ticulier ­lorsqu’ils sont nombreux). Rappelez-vous
qu’il n’est pas nécessaire de tuer un ennemi. En
fait, il est souvent plus sage de trouver un moyen
détourné de vaincre un adversaire et il est parfois
plus héroïque de faire face aux dangers de cette
manière.
Par exemple, un groupe d’ours monstrueux doués
de parole peut harceler les villageois et présenter
une menace sérieuse pour quiconque se promène
seul dans les bois à proximité. Il se peut que les
héros n’aient pas d’autre choix que d’engager un
combat mortel avec les créatures, mais il est a­ ussi
possible qu’elles puissent être raisonnées. Les per-
sonnages qui parlementent et négocient un ar­
rangement gagnent également les PX alloués pour
les vaincre. Cependant, le simple fait de fuir les
ours avec succès ne permet pas d’acquérir l’expé-
rience listée. Il faut que le problème qu’ils posent
soit résolu.
Assigner une valeur en PX
Si vous souhaitez créer vos propres monstres (ce
que nous encourageons fortement), vous devrez
attribuer à chacun d’eux une valeur en points d’ex-
périence. Dans cette optique, utilisez le tableau
page suivante pour déterminer une valeur appro-
priée.
Tout d’abord, choisissez les dés de vie de votre
création. C’est la représentation la plus élémen-
taire de la puissance d’un adversaire et du dan-
ger qu’il représente pour les aventuriers. En
fonction du nombre de DV, la table donne une
valeur de base en points d’expérience pour le
monstre en question.Ensuite, calculez les points
de vie. Comme pour les créatures du “Bestiaire”
de Beyond the Wall et autres aventures, vous pouvez
lancer les dés ou simplement prendre le résultat
moyen basé sur le nombre et le type des DV.
Toujours plus loin
Ensuite l’expérience liée aux points de vie est
ajoutée à la valeur de base déterminée précédem-
ment.
Enfin, regardez si votre monstre possède des
capa­cités spéciales ou exceptionnelles. Les ca-
pacités spéciales représentent des attaques sup­
plémentaires, des pouvoirs mineurs ou même
quelque chose d’aussi simple qu’un potentiel de
dégâts par round particulièrement élevé. Les ca-
pacités exceptionnelles sont vraiment rares et
dange­reuses, comme une maîtrise supérieure de la
magie ou l’immunité aux attaques avec des armes
ordinaires. Des adversaires vraiment puissants
peuvent posséder plus d’une capacité spéciale ou
exceptionnelle. En fonction des DV, chacun de ces
avantages augmente la valeur en points d’expé-
rience, comme indiqué dans le tableau.
En tant que maître de jeu, vous avez vraiment toute
exceptionnelles à vos créations. Certains monstres
ont un pouvoir ou deux qui sont principalement
cosmétiques et ne nécessitent pas d’augmenter la
valeur en points d’expérience. Parfois, vous ne sau-
rez peut-être pas si une capacité donnée doit être
considérée comme spéciale ou exceptionnelle.
Dans ces circonstances, nous préférons pencher
du côté de la générosité. Cela ne déséquilibrera pas
fondamentalement votre campagne si la valeur en
PX d’un adversaire est trop élevée, ou à l’inverse,
trop faible.
De plus, certains adversaires possèdent des fai-
blesses, comme la vulnérabilité des créatures
féeriques au fer. Lorsque cela se produit, vous
pouvez soit l’ignorer, soit annuler l’expérience
supplémentaire accordée par l’une des capacités
spéciales (mais jamais exceptionnelle).
Quand vous avez terminé, examinez votre créa-
tion attentivement et comparez-la à d’autres
adversaires similaires. Concevoir des monstres
est un art, pas une science, et personne ne vous
reprochera d’ajuster vers le haut ou vers le bas
­
certaines valeurs lorsque vous avez terminé. Vous
pouvez également arrondir la valeur en PX à un
multiple de 5, 50 ou 100 afin de faciliter leur ré-
partition par la suite.
Exemple : La meneuse, Eloïne, est excitée à l’idée de créer
une guenaude sournoise mangeuse de chair qui habite à
proximité d’un village voisin et terrorise ses habitants.
Elle définit quelques statistiques rapides et cherche à lui
attribuer une valeur en points d’expérience.La guenaude
possède 6d8 PV. Elle constitue donc une menace sérieuse.
La valeur en PX de base est de 160, plus 6 par points de
vie. Eloïne n’a pas envie de lancer les dés. Elle détermine
donc la valeur moyenne obtenue en lançant 6d8, ce qui
confère 27 PV à sa création. La valeur en PX est ajustée
à 322. La guenaude possède également deux pouvoirs :
sa puanteur est si horrible que tous ses adversaires su-
bissent une pénalité de -2 lorsqu’ils l’attaquent en mêlée
41
et elle peut lancer le sortilège Faux ami une fois par jour. Elle vit dans une petite maison agréable au cœur
Aucune de ces capacités ne semble ex­ceptionnelle, ­aussi de la forêt et elle attire les imprudents chez elle
Eloïne décide de les considérer comme des ca­ pacités malgré son apparence horrible et son odeur in-
spéciales. Chaque capacité spéciale pour un monstre à supportable.
6 DV vaut 70 points d’expérience supplémentaires, qui
s’ajoutent à la valeur précédente pour un total de 462. Dés de vie : 6d8 (27 PV)
Elle regarde d’autres monstres possédant 6 DV et consi- CA : 16
dère que cela est cohérent. Pour obtenir un chiffre plus
Attaque : +5 pour toucher, 1d6+1 (morsure et griffures)
simple à manipuler, Eloïne fixe la valeur finale en points
Alignement : Chaotique
d’expérience de son monstre à 475.
PX : 475

Guenaude Spécial — Puanteur horrible (tous les ennemis en

Cette créature effrayante a sûrement été mor-
telle, mais grâce à la magie noire ou à cause d’une
puissante malédiction, elle est devenue un fléau
­terrible pour son ancien village.
combat au corps à corps avec la guenaude subissent
un malus de -2 sur leurs jets d’attaque). Sorcellerie
(une fois par jour, la guenaude peut lancer le
sortilège Faux ami).

Désde vie du Expérience de base Expérience Capacité Capacité

monstre par PV spéciale exceptionnelle

1 10 1 5 35
2 30 1 10 50
3 50 2 15 60
4 75 3 30 70
5 110 4 45 80
6 160 6 70 120
7 225 8 120 200
8 350 10 200 300
9 600 12 300 400
10 700 13 400 500
11 900 14 500 600
12 1 200 16 700 850
13 1 500 17 800 1 000
14 1 800 18 950 1 200
15 2 100 19 1 100 1 400
16 2 400 20 1 250 1 600
17 2 700 23 1 400 1 800
18 3 000 25 1 500 2 000
19 3 500 28 1 800 2 250
20 4 000 30 2 100 2 500

42 L'expérience revisitée
 TOUJOURS PLUS D'ÉQUIPEMENT
Dans une campagne au long cours, le maître SOURCES DE LUMIÈRE
de jeu et les joueurs peuvent ressentir le besoin
d’avoir des listes plus fournies d’objets, de ser- Les aventuriers se retrouvent souvent à errer dans
vices, et même de bâtiments que les personnages la nuit ou à ramper dans des endroits sombres et
peuvent acquérir. Ce chapitre reprend les listes secrets, ils ont donc besoin de lumière. Les tor-
de prix figurant à la page 13 de la section “Règles ches et les bougies conviennent la plupart du
de base” de Beyond the Wall et autres aventures tout temps, bien qu’une lanterne soit plus ap­propriée.
en les complétant. La plupart des biens é ­ numérés Les torches et les lanternes éclairent sur ­environ
ici seront particulièrement utiles aux groupes 12 mètres de diamètre, les bougies sur s­ eulement
­utilisant les règles d’expérience alternatives pré- 1,5 mètre. Une bougie ou une torche brûlera
sentées aux pages 36 et 37. pendant environ une heure, tandis qu’une pinte
d’huile gardera une lanterne allumée près de
Ces tableaux ne reprennent pas le coût des armes quatre heures.
et des armures de la section “Règles de base”.
­Reportez-vous à la page 13 du Livre de règles pour 10 bougies 1 PC
connaître leurs prix.
3 torches 1 PC
lampe à huile 5 PA
NOURRITURE & BOISSONS
lanterne à capote 7 PA
Tout le monde doit se nourrir, même les jeunes pinte d’huile pour lanterne 1 PC
héros. La table ci-dessous liste les coûts de plats et
boissons typiques.
ANIMAUX & TRANSPORT
un plat sur le pouce au marché 1 PC
Il est souvent utile d’avoir des bêtes de somme
un repas copieux 2 PC pour voyager et transporter du matériel. Elles sont
une journée de rations 2 PC cependant très onéreuses, car peu de personnes
dans le village seraient prêtes à s’en séparer.
une journée de rations de qualité 5 PC
un poulet 2 PC
un repas somptueux 1 PA
un oiseau chanteur 1 PA
une tournée dans une taverne 2 PC
un mouton ou une chèvre 5 PA
un pichet de vin de table 2 PC
un cochon ou une truie 5 PA
une bouteille de bon vin 5 PC
un chien dressé 10 PA
un grand cru 5 PA
une mule ou un bœuf 20 PA
une fête d’anniversaire 7 PA
un faucon entraîné 30 PA
un grand banquet 3 PO
un cheval et son harnachement 75 PA
LOGEMENT un cheval de guerre équipé 22 PO

Les aventuriers préfèrent souvent un lit confor- une semaine de nourriture 3 PC

table à une nuit à la belle étoile. La ville et le quar- location d’une étable pour un mois 5 PA
tier où est situé un établissement peuvent modi-
fier le coût réel d’une chambre. une charette 15 PA
une nuit dans une étable 2 PC un grand chariot 40 PA
une nuit dans un dortoir 5 PC un carosse ou une calèche 500 PA
une chambre individuelle 1 PA péage (pont ou porte) 1 PC
une nuit dans un établissement de luxe 5 PA droit d’entrée d’une cité fortifiée 5 PC
un mois de location d’une maison 2 PO traversée d’un viaduc 5 PA

Toujours plus loin 43

 NAVIRES & TRAVERSÉES FORTIFICATIONS
Fabriquer des bateaux est une compétence rare né- Ces ouvrages extrêmement coûteux permettent de
cessitant un long labeur et des matériaux coûteux. protéger le village des dangers extérieurs ou de faire
Les habitants des îles auront plus facilement accès d’un héros le seigneur d’un nouveau royaume établi
à des canoës ou de petits voiliers, alors qu’ils seront dans des régions sauvages récemment pacifiées. Les
des biens de luxe à l’intérieur des terres. prix des murs et des fossées correspondent à un petit
un radeau 2 PA village ou un modeste donjon. Si vous construisez ces
fortifications autour d’une ville plus importante, elles
un canoë ou une barque 4 PO coûteront beaucoup plus cher. Les prix couvrent à la
un bateau à voiles 200 PO fois la main d’œuvre et les matériaux requis.
un petit navire 1 000 PO une palissade 200 PO
un grand navire 3 000 PO un fossé ou des douves sèches 600 PO
traversée d’une rivière large 4 PC un épais rempart en pierres 8 000 PO

une semaine de voyage en mer 12 PA une tour de 4 étages 3 000 PO

VÊTEMENTS un petit donjon en pierre 8 000 PO

une tour massive 10 000 PO
Les vêtements sont avant tout pratiques, mais ils
un luxueux donjon 15 000 PO
constituent aussi un signe de statut social et de ri-
chesse. Tous les personnages sont supposés com-
mencer avec des vêtements appropriés à leur rang. AUTRE ÉQUIPEMENT
tunique de paysan 3 PC Voici une liste d’objets dont les aventuriers
ceinture et pochette 5 PC risquent d’avoir besoin dans leurs quêtes. Certains
sont difficiles à obtenir, comme les miroirs. La re-
vêtements classiques 1 PA cherche d’un vendeur peut devenir une aventure
en soi.
une jolie paire de bottes 5 PA
une robe ou une parure 16 PA 10 morceaux de craie 1 PC
une cape finement brodée 20 PA une journée de travail non-qualifié 2 PC
un bijou simple 40 PA équipement de pêche 5 PC

des bottes particulièrement coûteuses 5 PO des dés 8 PC

un bijou de qualité 20 PO 15 mètres de corde 1 PA

une robe de princesse brodée 50 PO une boîte d’allume-feu 1 PA

une cloche, une bouteille en verre 2 PA
une couronne ornée de joyaux 1 000 PO
un cercueil, une carte approximative 3 PA

BÂTIMENTS casseroles et poêles 4 PA

un grand sac, une pelle 5 PA
Beaucoup de héros espèrent posséder un jour leur
propre maison dans le village. Il s’agit, bien sûr, de prix parchemin, plume et encre 10 PA
appro­ximatifs qui peuvent varier considé­rablement un chaudron en fer 12 PA
en fonction du lieu et des matériaux utilisés.
un tambour ou une flûte 16 PA
une cabane 10 PO une pierre à aiguiser 20 PA
une petite maison 30 PO 6 mètres de chaîne, un miroir 25 PA
une maison de ville à deux étages 80 PO outils de voleur 28 PA
un atelier ou un petit commerce 200 PO un grand coffre renforcé 32 PA
une grande auberge 500 PO une tente en toile 40 PA
une fenêtre à vitrail 10 PO un livre 50 PA
une statue 30 PO des meubles pour une pièce 10 PO
une fontaine 50 PO une carte précise du royaume 30 PO

44 Toujours plus d'équipement

 TRÉSORS
Pour permettre aux maîtres de jeu de mener leurs campagnes en limitant le temps de préparation requis,
quelques tables de trésors aléatoires s’avèrent très utiles pour déterminer ce que les personnages trouvent
au cours de leurs aventures. Ce chapitre offre plusieurs tableaux listant des récompenses pour les héros.

Ces tables sont avant tout un support pour le maître de jeu pressé ou pour stimuler l’imagination. Elles
n’ont pas pour but de restreindre la créativité d’un MJ. Le meilleur coffre sera toujours celui qu’il remplit
lui-même.

Chacune de ces tables est associée à un lieu ou à une circonstance générale. Si les personnages pillent un
trésor particulièrement précieux, lancez plusieurs fois le dé sur la table appropriée pour générer une récom-
pense plus importante. Un unique jet est adapté pour une cachette relativement modeste, tandis que trois ou
quatre jets correspondent à un trésor de taille moyenne. Une récompense formidable peut nécessiter d’effec-
tuer six jets voire plus. Enfin les dragons les plus anciens possèdent des richesses incommensurables, il n’y a
donc pas de limite explicite au nombre de lancers que le MJ peut faire dans ce cas.

Exemple : Gareth et Anna ont exploré le tombeau d’un roi oublié et maléfique. Après avoir débarrassé le site de ses
esprits maléfiques, ils découvrent le trésor du roi et veulent savoir ce qu’il contient. Comme le trésor est de taille
moyenne, le maître de jeu lance rapidement quatre fois le dé sur la table « Tombeaux et cryptes ». Les résultats in-
diquent que le roi a été enterré avec 6d20 pièces d’argent, un objet d’art et un objet magique mineur. Le MJ décrit un
tas d’argent constitué d’un mélange d’anciennes pièces de monnaie, un ensemble de petites statues de marbre repré-
sentant des divinités oubliées et une bague légèrement lumineuse placée sur un petit piédestal en pierre.

ZONES CIVILISÉES
Les habitants des villages, des villes et des cités accumulent souvent des richesses, surtout les membres de
la noblesse. Lancez une ou deux fois les dés pour la maison d’un marchand aisé, quatre ou cinq fois pour
les possessions d’un membre de la petite noblesse et sept fois ou plus pour le manoir d’un riche seigneur.

2d6 Zones civilisées

Un objet d’art extrêmement précieux, comme une statuette en or d’une civilisation antique ou un immense
2 tapis provenant de terres lointaines. L’objet vaut plus de 2 000 pièces d’argent si on trouve le bon acheteur.

3 Un écrit de valeur, comme une carte, un parchemin magique ou un livre d’histoire.

4 Un tas de pièces d’or valant 5d20+200 pièces d’argent.

5 Des richesses étranges, comme de lourds lingots d’or valant jusqu’à 500 pièces d’argent auprès du bon forgeron.

6 De l’équipement de qualité lié à une compétence, comme un métier à tisser ou des outils de cordonnier.

7 L’équivalent de 4d8+20 pièces d’argent.

8 Une boisson d’exception, comme un tonneau de la meilleure bière ou une bouteille de grand cru.

9 L’équivalent de 3d20+100 pièces d’argent.

Des éléments de décoration de valeur tels qu’un miroir argenté, un vitrail ou un meuble exotique.
10 Ces biens peuvent être difficiles à transporter, mais ils valent jusqu’à 450 pièces d’argent.
Un indice ! Il s’agit d’un élément intéressant pour les personnages, comme des lettres échangées par des
11 PNJ rivaux ou une carte détaillant l’embuscade d’un groupe de bandits.
Un objet magique mineur. N’importe quel objet de la page 50 serait approprié, tout comme 1d4
12 potions magiques ou une arme +1 en fer météorique.

Toujours plus loin 45

 TERRES SAUVAGES
Les hommes qui vivent à l’écart de la civilisation sont moins susceptibles de posséder de l’argent ou des
objets d’art que leurs homologues citadins. Lancez une ou deux fois les dés pour la propriété d’un héros
retraité rétiré dans les montagnes, quatre ou cinq pour les possessions d’un chef barbare et sept ou plus
pour les richesses d’un clan.

2d6 Terres sauvages

Un objet magique puissant qui revêt une grande importance pour les barbares comme un cor de guerre
2
dont le son porte jusqu’à des terres lointaines ou des flèches qui trouvent toujours leur cible.
3 L’équivalent de 4d20+50 pièces d’argent.
De l’équipement de qualité lié à une compétence, comme un marteau de forgeron et une lourde en-
4
clume, ou un instrument de musique luxueux.
5 Des fourrures et peaux exotiques. Ces marchandises valent 2d20 pièces d’argent auprès du bon acheteur.
6 Une arme sans fioritures mais parfaitement fonctionnelle.
7 L’équivalent de 3d12 pièces d’argent.
8 Suffisamment de nourriture pour satisfaire un voyageur pendant deux semaines.
9 Un petit troupeau de 3d6 animaux : moutons, chèvres ou bovins.
10 Un ou deux chevaux en bonne santé.
11 Un puissant symbole de pouvoir, comme des pierres runiques, une petite idole ou la relique d’un ancêtre.
Un objet magique mineur. N’importe quel objet de la page 50 serait approprié, tout comme 1d4 potions
12
magiques ou une cape en fourrure qui améliore la CA de son porteur.

REPAIRES DE MONSTRES
Les monstres n’ont généralement pas de biens matériels, à part les restes de leurs victimes. Cependant,
certains d’entre eux cachent des trésors dans leurs repaires pour des raisons inexplicables, amassant sou-
vent de grandes quantités de richesses au cours de leur longue vie. Lancez une ou deux fois les dés pour
la tanière d’un troll, quatre ou cinq pour la demeure d’une sirène et sept fois ou plus pour le trésor d’un
dragon, même pour un jeune spécimen.

2 d6 Repaires de monstres
Une montagne d’or d’une valeur de 10d20+6 000 pièces d’argent. Malheureusement, les pièces sont
2
maudites et doivent être nettoyées une à une avant de pouvoir être dépensées en toute sécurité.
3 Une arme magique avec laquelle un héros a tenté de tuer le monstre et a échoué.
4 L’équivalent de 4d20+800 pièces d’argent.
5 Un objet étrange ou deux, comme une boîte à musique, le symbole d’un esprit oublié ou un bracelet en os gravé.
6 1d12 armes ou armures.
Les restes d’un héros fou, y compris sa cotte de mailles et son épée longue ou une autre arme.
7
Le cadavre possède également 3d10 pièces d’argent dans une petite bourse.
8 L’équivalent de 4d20+200 pièces d’argent.
Un objet magique mineur. N’importe quel objet de la page 50 serait approprié, tout comme 1d4 potions
9
magiques ou une broche qui brille en présence de créatures chaotiques.
10 Un écrit de valeur, comme une carte, un parchemin magique ou un livre d’histoire.
Un objet d’une valeur inimaginable. Il peut également être légèrement magique, comme une énorme
11 pierre qui brille à la lumière de la lune. Seules les individus les plus riches peuvent se permettre de
l’acheter. C’est le genre de trésor pour lequel un roi peut offrir des terres et des titres.
Un objet magique ancien et oublié, doté d’un grand pouvoir, tel qu’une cape tissée par la déesse du ciel
12
nocturne ou l’anneau d’un puissant archimage.

46 Création d'objets magiques

 TOMBEAUX ET CRYPTES
Ce sont les trésors que l’on peut trouver dans une tombe. Lancez une ou deux fois les dés pour la sépulture
d’un individu important, quatre ou cinq fois pour un petit tombeau et sept fois ou plus pour le tumulus
d’un roi puissant et de sa famille.

2 d6 Tombeaux et cryptes
Un objet maudit, tel qu’une hache de bronze qui se retourne contre son porteur au combat ou des pièces
2
de monnaie qui infligent une terrible malédiction à celui qui les dépense.
3 Un écrit de valeur, comme une carte, un parchemin magique ou un livre d’histoire.
4 L’équivalent de 4d20+400 pièces d’argent.
Un objet ordinaire qui a une grande signification culturelle, comme un étendard perdu, le sceau d’un roi ou
5
la pierre milliaire d’un royaume oublié.
Un objet de valeur difficile à vendre, comme une énorme pierre précieuse ou un bijou royal. Il peut valoir
6
500 pièces d’argent ou plus, mais uniquement pour un noble ou dans une grande ville.
7 L’équivalent de 4d20+100 pièces d’argent.
8 1d6 armes ou armures de qualité enterrées avec leurs anciens propriétaires.
Un objet d’art, tel qu’une tapisserie usée, une belle statuette ou un vase élaboré. Il vaut 2d20+200 pièces
9
d’argent auprès du bon acheteur.
Un objet d’art très précieux mais très encombrant, comme une grande statue ou un trône massif. Il est
10
très difficile à transporter, mais pourrait valoir 1 200 pièces d’argent en trouvant le bon acheteur.
Un objet magique mineur. N’importe quel objet de la page 50 serait approprié, tout comme 1d4 potions
11
magiques ou un poignard en fer météorique.
12 Un objet magique assez puissant, comme l’épée ou la couronne d’un ancien roi

CACHES MAGIQUES
L’un des trésors les plus rares, les aventuriers tombent occasionnellement sur des objets mystiques trou-
vés dans des endroits lointains ou bien dissimulés. Lancez une ou deux fois les dés pour la hutte d’une
sorcière, quatre ou cinq pour le repaire d’une cabale secrète et sept ou plus pour la tour abandonnée d’un
archimage.

2 d6 Caches magiques
Un objet magique portant une malédiction dangereuse et maléfique, comme une tapisserie qui rend fou
2
celui qui la regarde ou une cape qui rend son porteur invisible uniquement pour ses amis et alliés.
Un grimoire écrit par un maître des arts ésotériques, contenant 2d4 sortilèges et 1d6 rituels de niveau
3
quatre ou plus. De puissants magiciens recherchent probablement ce livre.
Un objet magique mineur. N’importe quel objet de la page 50 serait approprié, tout comme 1d4 po-
4
tions magiques ou une baguette qui fait un tour de magie.
5 1d12 lingots d’un métal incroyablement précieux et rare, comme le mithril ou le fer météorique.
6 4d20 pièces d’or brillantes mais usées.
7 Les ingrédients de 1d4 rituels de différents niveaux.
Une énorme pierre précieuse d’origine inconnue. La gemme peut valoir 1 000 pièces d’agent voire
8
plus, mais seulement dans une grande ville ou à la cour d’un roi.
9 Un grimoire contenant 1d4 sortilèges et 1d4 rituels.
Un objet magique mineur. N’importe quel objet de la page 50 serait approprié, tout comme 1d4 po-
10
tions magiques ou un manche à balai animé.
Un objet puissant, tel qu’une baguette en fer appellant les éclairs ou un miroir reflétant des lieux
11
étranges.
12 Un objet magique d’une grande puissance, peut-être même un artefact.

Toujours plus loin 47

 TRÉSORS FÉERIQUES
Ces richesses sont souvent d’un genre tout à fait différent de celles des hommes. Bien souvent, les mor-
tels sont intrigués ou déroutés par ces trésors. Lancez une ou deux fois les dés pour la maison d’une
fée, quatre ou cinq fois pour les possessions d’un seigneur féerique mineur et sept fois pour une cour
­somptueuse du Petit Peuple.

2 d6 Trésors féeriques
Un tas d’or féerique d’une valeur de 5d20+2 300 pièces d’argent. L’or des fées fait naître des sentiments
2
extrêmes chez les humains, notamment l’avarice, l’amour ou la colère.
Un objet doté d’une propriété magique séduisante mais finalement insignifiante, comme une statuette
3
qui chante une comptine, ou un gant qui reste toujours chaud et sec.
Un bijou féerique, comme une couronne de cornes torsadées, des boucles d’oreilles d’elfe ou un étrange
4
bracelet. L’objet peut valoir 400 pièces d’argent ou plus, mais une fée voudra probablement le récupérer.
5 Une arme féerique fabriquée sans fer.
6 Des pièces de monnaie féeriques d’une valeur de 2d12+20 pièces d’argent.
7 De la nourriture ou des boissons qui auront probablement des effets étranges sur les mortels.
Un accessoire vestimentaire de qualité ou étrange d’origine féerique, comme une belle ceinture ou un
8
bonnet sanglant.
Un objet féerique précieux, comme une épaisse pièce de platine, une pierre de lune de la taille d’un
9 poing d’homme ou une pépite faite d’un métal inconnu. L’objet peut valoir 500 pièces d’argent ou plus,
mais les fées voudront probablement le récupérer.
Quelque chose dont les héros ne soupçonnaient même pas l’existence, comme les larmes d’une reine fée,
10
l’écorce pétrifiée d’un tréant ou des graines d’argent pur.
Un objet magique mineur. N’importe quel objet de la page 50 serait approprié, tout comme 1d4 potions
11
magiques ou un morceau de corde féérique.
Un trésor magnifique d’un autre monde, tel qu’une bouteille de soleil, un enfant tant espéré ou un pot de
12
terre qui pourrait rendre fertile une parcelle de désert.

48 Création d'objets magiques

 BIENS MARCHANDS
Les caravanes et les navires marchands transportent généralement des richesses et des biens. Ces mar-
chandises ont souvent de la valeur, mais seulement pour d’autres commerçants. Lancez une ou deux fois
les dés pour une famille de marchands voyageant en bateau ou en chariot, quatre ou cinq fois pour les
biens d’un entrepôt commercial en ville et sept fois ou plus pour un navire de commerce.

2 d6 Biens marchands
2 Nichés dans leur propre coffret, des livres précieux ou des écrits de valeur.
Des marchandises venant de contrées lointaines, comme de la soie, des pierres précieuses, des objets d’art
3
ou des fruits exotiques. Elles peuvent valoir 1 000 pièces d’argent ou plus pour des acheteurs fortunés.
Des outils et des matières premières, marteaux et enclumes, fuseaux et laine, peintures et teintures...
4
Bien qu’elles soient difficiles à transporter, ces marchandises valent 600 pièces d’argent pour un artisan.
Un coffre en fer vérouillé contenant 3d4 pierres précieuses valant chacune 30 pièces d’argent et 2d6
5
bijoux décorés de gemmes valant chacun 45 pièces d’argent.
6 Une réserve de nourriture bien conservée, suffisante pour nourrir un homme pendant 4d6 semaines.
7 Des biens marchands, tels que du tissu, du bois, du métal ou de la farine, valant 4d20+200 pièces d’argent.
8 Un petit coffre fort renfermant 2d20+100 pièces d’argent.
Dissimulée au milieu de marchandises normales, une pochette en soie contenant 4d20+150 pièces
9
d’argent.
10 Fûts contenant une boisson alcoolisée d’une valeur de 5d10+300 pièces d’argent.
11 Un passager ou un prisonnier dans le besoin ou qui détient des informations précieuses, voire les deux.
Enveloppé dans des cuirs huilés et immergé dans l’eau, un objet magique de puissance moyenne destiné
12
à un riche client, comme la chevalière magique d’un seigneur ou le coffre enchanté d’un riche bourgeois.

Toujours plus loin 49

 TRÉSORS D’UN AUTRE MONDE
Cette table contient des objets fabriqués par des artisans surnaturels, qu’il s’agisse d’esprits de la terre, de
nains ou de façonneurs de runes magiques. Lancez une ou deux fois les dés pour un artisan féerique isolé,
quatre ou cinq fois pour un atelier nain et sept fois ou plus pour la demeure de Wayland le Forgeron.

2 d6 Trésors d’un autre monde

Des outils magiques pour n’importe quelle compétence d’artisanat. Ils confèrent un bonus de +5 à la valeur
2 de caractéristique de tous les tests associés à cet art, mais uniquement pour ceux qui possèdent la compétence
adéquate.
2d4 armes ou armures légèrement magiques, comme un ensemble de dagues en argent +1, des lances à la
3
pointe de fer météorique ou une pile de boucliers +1 en mithril.
Une pochette remplie de 3d8+4 pierres précieuses, chacune valant jusqu’à 200 pièces d’argent et prêtes à
4
être enchassées sur un bijou.
Des outils de qualité parfaitement équilibrés pour n’importe quelle compétence artisanale. Ils confèrent
5 un bonus de +5 à la valeur de caractéristique de tous les tests associés à cet art, mais uniquement pour ceux qui
possèdent la compétence adéquate.
6 2d12 armes exceptionnelles, chacune valant deux fois sa valeur normale.
Une pile de lingots d’argent, d’acier ou d’or valant jusqu’à 600 pièces d’argent. Les lingots sont incroyable-
7
ment lourds et n’ont de valeur que pour un artisan ou un marchand spécialisé.
8 Des objets d’art, comme de petites statues ou des bijoux précieux, valant 5d20+600 pièces d’argent.
Un écrit de valeur, comme un livre sur la fabrication d’objets magiques ou une carte menant à une mine
9
de mithril abandonnée.
10 3d6 lingots d’un métal incroyablement précieux et rare, comme du mithril ou du fer météorique.
Les instructions détaillées de réalisation d’une oeuvre unique qui pourraient donner aux personnages
11
l’accès à de nouveaux rituels ou à des secrets concernant la fabrication d’objets magiques.
L’œuvre d’un vrai maître, un objet magique très puissant, comme une statue animée, un anneau de
12
pouvoir ou une hache magique couverte de runes.

CHOISIR LE TYPE DE TRÉSOR

La plupart du temps, le choix d’une table de trésor appropriée sera évident. Cependant, il peut y avoir des moments
où cela n’est pas particulièrement clair.

Tout d’abord, rappelez-vous que chaque ennemi ou site d’aventure ne contient pas un trésor à piller pour nos héros.
En fait, la plupart du temps ils seront vides. Les résultats obtenus sur ces tables représentent des richesses qui ont
été stockées et, très probablement, cachées, alors ne lancez les dés pour générer un trésor que lorsque cela s’avère
approprié.

Deuxièmement, il n’y a aucune raison pour que vous n’utilisiez les résultats que d’une seule table. Si les héros
défont un groupe de trolls redoutables, il est évident que le maître de jeu doit lancer les dés sur la table "Repaires de
monstres", mais qu’en est-il s’ils vainquent le Vampire du "Bestiaire" de Beyond the Wall et autres aventures ? Pour
représenter les richesses d’un tel adversaire, vous pouvez lancer par exemple trois fois les dés sur la table "Zones
civilisées", deux fois sur la table "Caches magiques" et une fois sur la table "Tombeaux et cryptes".

Enfin, vous pouvez créer des tables personnalisées si la campagne prend une direction particulière qui n’est pas
bien modélisée par les tables de ce chapitre. Par exemple, si les aventuriers affrontent des ennemis venant d’un
royaume de gnomes perfides, vous pouvez créer à l’avance une nouvelle table "Trésors des gnomes". Pour ce faire,
gardez juste à l’esprit que les lancers de 2d6 donnent des résultats en forme de courbe en cloche. Assurez-vous
donc de placer les résultats les plus probables au centre de la table et gardez les récompenses les plus précieuses ou
étranges pour les résultats 2 et 12.

50 Création d'objets magiques

 CRÉATION D'OBJETS MAGIQUES
La littérature fantastique est remplie d’histoires
d’objets merveilleux, qu’il s’agisse de potions
magiques, de puissantes amulettes de protection
ou d’armes redoutables. Souvent, ils sont décou-
verts par les héros lors de leurs quêtes, ce qui est
­l’hypothèse par défaut présentée dans Beyond the
Wall et autres aventures. Cependant, dans ces ré-
cits, les héros forgent parfois leurs propres objets
de pouvoir et s’en servent ensuite pour affronter
leurs ennemis. Les joueurs voudront probable-
ment faire de même durant une campagne au
long cours.
Ce chapitre présente quelques règles simples
pour créer des objets magiques. Nous proposons
trois méthodes différentes et distinctes pour cela :
la fabrication artisanale, les objets imprégnés
d’une magie puissante à la suite des exploits de
leurs porteurs et l’enchantement d’équipement
ordinaire par les magiciens.
Ce ne sont cependant pas les seuls moyens per-
mettant d’en créer. Le monde restera plus mys-
térieux et évocateur si les aventuriers découvrent
ou entendent parler d’objets fabriqués autrement.
On peut citer ceux provenant d’autres plans
d’existence ou forgés par les dieux eux-mêmes,
ainsi que les puissants artefacts symboliques de la
lutte perpétuelle entre la Loi et le Chaos.
FABRICATION ARTISANALE
Ce sont les objets magiques les plus courants. Les
artisans les plus doués sont capables d’utiliser une
forme de magie mineure différente de celle d’un
praticien des arts mystiques. Pour cela, il faut se
procurer des composants rares et avoir un soup-
çon de chance.
Les personnages souhaitant fabriquer des objets
magiques de cette manière doivent absolument
posséder une compétence d’artisanat appropriée.
En premier lieu, l’artisan devra acquérir des ma-
tériaux spécifiques et adaptés. Par exemple, un
poignard magique pourrait être forgé à partir d’un
morceau de fer météorique ou de la pièce d’argent
avec laquelle un homme a été enterré, tandis
qu’une corde magique pourrait être tissée à par-
tir de la chevelure d’une jeune elfe. La recherche
de ces ingrédients constituera probablement une
aventure en soi. En effet, s’ils étaient trop faciles
à dénicher, nos héros posséderaient rapidement
de nombreux objets magiques mineurs, ce qui
Toujours plus loin
r­ endrait la magie banale et ordinaire. Ce n’est pas
ce que nous souhaitons.
Ces matériaux sont naturellement plus difficiles à
travailler que leurs pendants ordinaires. Cela se tra-
duit par une pénalité appliquée au test d’artisanat
du personnage. C’est pour cette raison que seuls
les plus grands artisans peuvent fabriquer de tels
objets. Le MJ est seul juge, mais un malus de -10 à
la valeur de caractéristique utilisée pour le test est
un bon point de départ. Le joueur doit ­effectuer un
test de caractéristique, par exemple de Dextérité,
en prenant en compte la compétence ­appropriée,
comme le Tissage pour réaliser un châle magique.
Si le test est un succès, le personnage a réussi à
fabriquer un objet magique mineur. Le MJ et le
joueur devraient échanger sur la puissance de cette
création. Un bonus de +1 aux jets d’attaque et de
dégâts pour un poignard en fer météorique ou la
capacité de se délier seule en cas de nécessité pour
une corde en cheveux elfiques sont des capacités
valables. De manière générale un objet de ce type
devrait produire des effets équivalents à ceux d’un
tour de magie.
Cependant, certains objets rares peuvent détenir
encore plus de pouvoir. Si le personnage réussit
son test et décide de dépenser 1 point de chance
à un moment particulièrement propice pendant
la fabrication de l’objet, comme le jour du sols-
tice d’été ou durant un alignement ex­ceptionnel
des planètes, alors sa création sera bien plus
puissante. Par exemple, le poignard pourrait en
plus être indétectable lorsqu’il est dissimulé sur
le corps d’un individu et la corde ne se coupe-
rait jamais, quels que soit les moyens naturels
utilisés. Les pouvoirs de ces objets plus puissants
devraient être à peu près équivalents à ceux des
sortilèges d’un magicien.
EXEMPLES D’OBJETS FABRIQUÉS
Bague scintillante
Ce bijou précieux inspire la crainte et parfois la
jalousie chez ceux qui le voient à l’un des doigts de
son porteur. Il accorde un bonus de +2 à la valeur
de Charisme de ce dernier pour tous les tests vi-
sant à impressionner les étrangers. La fabri­cation
de cette bague nécessite un diamant provenant
d’une mine imprégnée de magie située dans le
sud lointain et la réussite d’un test de Dextérité
en utilisant la compétence Joaillerie.
51
Le compagnon du marin
Un habile charpentier a fabriqué ce petit cata­
maran et sa capacité à toujours retrouver le che-
min de la maison est devenue légendaire sur
plusieurs îles. Le bateau confère un bonus de +2
à la valeur de caractéristique pour les tests de
­Navigation. Sa fabrication nécessite un bois spé-
cial ar­genté provenant d’une forêt féerique et la
réussite d’un test de Dextérité en utilisant la com-
pétence C ­ onstruction navale.
Potions de guérison
Ces potions inestimables redonnent 1d4+1 points
de vie au buveur. Pour les préparer, il faut ras-
sembler des herbes rares et fragiles puis réussir
un test d’Intelligence en utilisant la compétence
­Herboristerie.
haut fait devienne un objet d’exception. Cela né-
cessite simplement l’approbation de l’ensemble du
groupe et la dépense d’1 point de chance.
Attention cependant à autoriser ce type de créa-
tion d’objets magiques uniquement à la suite de
la réalisation d’un acte légendaire. De tels événe-
ments ne se produiront probablement qu’une ou
deux fois dans une campagne entière, voire jamais.
De fait, ces objets sont de puissants catalyseurs de
pouvoir et ils se doivent d’être uniques et rares.
La plupart des rôlistes chevronnés se souviennent
d’événements épiques de sessions passées qui ont
provoqué incrédulité et émerveillement. Ce sont
ces moments qui forgent de tels artefacts.

L’étendard de commandement

Un seigneur puissant et victorieux a demandé au

tisserand le plus habile de ses terres de réaliser
cette bannière. En la brandissant, le porteur gagne
un bonus de +1 à la CA et de +2 à sa valeur de
­caractéristique pour les tests visant à commander
des hommes au combat. Sa fabrication requiert
du fil d’or provenant du Bois des Fées et la réus-
site d’un test de Dextérité en utilisant la compé-
tence Tissage.

La couronne de guerre

Un puissant forgeron a martelé cette couronne de

fer à la hâte avant une grande bataille et l’a offerte
à son seigneur. Elle confère à son porteur un bo-
nus de +2 à tous ses jets de sauvegarde et de +2 à sa
CA. Sa fabrication nécessite un morceau de métal
étoilé et la réussite d’un test de Force en utilisant
la compétence Forge. L’objet est particulièrement
puissant car le forgeron a utilisé 1 point de chance
lors de sa fabrication qui a eu lieu la veille de la
Toussaint.

OBJETS D’EXCEPTION
Une épée ordinaire, une fois plongée dans le cœur
d’un grand dragon, n’est plus une épée ordinaire.
L’anneau qui a orné les mains de dix générations
de Hauts Rois alors qu’ils combattaient leurs en-
nemis et défendaient leurs terres, n’est plus un
simple bijou. De tels objets s’imprègnent de la
symbolique et de la puissance des hauts faits dont
ils sont les témoins.

Lorsqu’un héros réalise un exploit vraiment im-

pressionnant, le joueur peut suggérer qu’un objet
utilisé pour l’accomplir ou étroitement associé à ce

52 Toujours plus de magie

Cependant , les joueurs qui en appellent à cette
règle ne seront jamais tout à fait sûrs du type de
magie qui va en résulter. Par ailleurs , ces objets
ont souvent des desseins personnels. Ils portent
en eux le poids de leur propre histoire et de tout
ce que cela implique.
Tout d’abord, le héros ne pourra plus jamais équi-
per un objet similaire de son plein gré, quelles que
soient les circonstances. L’épée utilisée pour tuer
le dragon sera l’unique lame qu’il pourra manier
désormais. L’anneau qu’il portait lors de son cou-
ronnement en tant que Haut Roi sera le seul qu’il
arborera à ses doigts.
Deuxièmement, l’objet accordera immédiatement
un bonus en lien avec sa fonction principale. Ainsi,
une arme conférera automatiquement à son por-
teur un bonus de +3 aux jets d’attaque et de dégâts,
une armure un bonus de +2 à la CA et tout autre type
d’objet un bonus de +4 à la valeur de c­ aractéristique
associée à un test particulier. Par exemple, le mar-
teau de forge qui a brisé les chaînes d’un prince dé-
mon permettra de bénéficier d’un bonus à la valeur
de caractéristique des tests liés à la compétence
Forge et l’anneau de couronnement susmentionné,
un bonus dans le cadre des tests liés à la compé-
tence Commandement.
Enfin, l’objet possèdera trois pouvoirs sup­plé­
mentaires. Pour chacun d’eux, lancez 1d6. Un
résultat de 1 ou 2 signifie que l’objet permet de
béné­ficier d’un bonus plus important. Le bonus
des armes augmente de +1 pour les jets d’attaque
et de dégâts, une armure procure un +1 sup­plé­
mentaire à la CA, et les autres objets voient le bo-
nus à la valeur de caractéristique augmenter de +2
ou acquièrent un nouveau bonus de +2 pour un
autre type de test relatif à sa fonction. Ainsi, le
marteau pourra conférer aussi un bonus pour les
tests en lien avec un autre type d’artisanat que la
forge et l’anneau un bonus lorsqu’il s’agira d’inté-
ragir avec les sujets du porteur.
Si le résultat du dé est de 3 à 6, l’artefact gagne un
autre pouvoir, encore plus formidable. Le MJ doit
examiner attentivement l’historique de l’objet et
la personnalité de son porteur avant de prendre
une décision. Chacun de ces pouvoirs devrait être
d’une puissance modérée, à peu près équivalente
à celle des sortilèges d’un magicien. Un pouvoir
peut être permanent ou à utilisation journalière
limitée, en fonction de son utilité. Le marteau de
forgeron pourrait, par exemple, s’enflammer sur
commande et brûler tous les ennemis à courte
portée trois fois par jour tandis que l’anneau
­ferait gagner un bonus permanent à l’initiative,
­permettant à son porteur d’agir avant les autres
comme il sied à un roi.
Toujours plus loin
Si vous vous retrouvez à court d’idées, vous pou-
vez aussi accorder un bonus de +2 aux jets de sau-
vegarde de son propriétaire. Ces objets auront
tendance à vouloir protéger leurs porteurs afin
qu’ils aient la possibilité de continuer à écrire leur
légende commune.
Ainsi, ils développeront leurs propres person­
nalités et motivations. Ils chercheront à reproduire
des exploits similaires à ceux qui ont abouti à leur
création. L’épée tueuse de dragons voudra com-
battre des dragons ou d’autres bêtes puissantes.
Si son porteur se retrouve en présence d’une telle
créature, il est probable que l’arme le force à agir
selon ses pulsions. L’objet ne possédera pas plus
de sensibilité qu’un chien d ­ omestique. Il devra
donc se trouver effectivement en présence d’une
manifestation de ses propres désirs pour tenter
d’imposer sa volonté à un héros.
Après avoir choisi les pouvoirs, lancez 1d6 pour
définir sa valeur de Personnalité. Gardez ce ré­
sultat secret. Chaque fois que le porteur se trou-
vera dans une situation dans laquelle l’artefact le
pousserait à agir conformément à ses motivations,
il devra effectuer un jet de sauvegarde contre les
objets magiques avec une pénalité égale à la va-
leur de Personnalité. Un échec signifiera que le
héros devra répondre aux désirs de l’objet jusqu’à
ce qu’ils soient satisfaits, ou durant toute une
journée à l’issue de laquelle il pourra effectuer un
autre jet. Enfin, un tel objet est considéré comme
étant un artefact.
QUELQUES OBJETS D’EXCEPTION
L’épée du Premier Roi
Cette lame antique en bronze brillant de mille
feux était portée par un grand roi à l’aube de la
civilisation. Elle a servi à tuer la reine des elfes
­lorsqu’il a revendiqué les terres féeriques au nom
des humains et de la Loi. L’épée du Premier Roi
est une fervente adversaire de l’ancien monde
féerique et chaotique. Elle a la taille d’une épée
courte et possède une poignée en argent pur fine-
ment ouvragée.
Cette arme possède plusieurs propriétés ma-
giques. En premier lieu, elle confère à son por-
teur un bonus de +4 aux jets d’attaque et de dé-
gâts. Elle gémit bruyamment lorsque des esprits
désincarnés du Chaos sont à proximité et inflige
le double de dégâts à ce type de créatures. Enfin,
il est impossible de la séparer durablement de
son propriétaire. Elle reviendra toujours mysté­
rieusement à ses côtés lorsque la lune se lèvera si
elle a été volée ou perdue.
53
L’épée du Premier Roi a une valeur de Personnalité
de 5. Ses motivations personnelles sont de faire
régner la Loi et de s’opposer aux fées. Elle exhor-
tera son porteur à fonder des royaumes, des or-
ganisations commerciales ou des ordres religieux.
Bien qu’elle tolère la présence de fées mineures,
elle poussera son propriétaire à assouvir sa soif de
sang féerique et l’incitera à combattre les repré-
sentants du Petit Peuple possédant 5 DV ou plus.
Le métier à tisser des amoureux
Alors que la ville de Chetham se trouvait sous le
joug d’une sombre sorcellerie transformant tous
ses habitants en automates sans vie, un groupe
de valeureux héros a vaincu le cruel seigneur qui
les oppressait. À la suite de leur libération, deux
jeunes de Chetham tombèrent amoureux et la ville
célébra son premier mariage depuis presque une
géné­ration. Michael le tisserand confectionna pour
l’occasion de nouveaux vêtements à l’intention de
tous les habitants et des parures spéciales pour les
deux époux. Ce métier à tisser est celui qu’il a uti­
lisé pour les fabriquer.
Le métier à tisser des amoureux procure à son uti-
lisateur un bonus de +4 à sa valeur de Dextérité
pour tous les tests de Tissage. De plus, toute per-
sonne en présence de l’artefact doit réussir un jet
de sauvegarde contre les objets magiques pour
pouvoir commettre un acte violent. Quiconque a
commencé un ouvrage à l’aide de ce métier à tis-
ser ne manquera jamais des matériaux qui lui sont
nécessaires tant que sa tâche ne sera pas achevée.
Enfin, le vêtement ne sera pas sujet à une usure
classique. Cependant on pourra le détruire in-
tentionnellement aussi facilement que n’importe
quel vêtement équivalent.
Ce métier à tisser possède une Personnalité de
2. Il cherche toujours à préserver l’harmonie et
l’équilibre. Il essaiera de forcer son propriétaire
à travailler gratuitement pour les pauvres gens et
les méritants.
OBJETS ENCHANTÉS
Les magiciens sont généralement les créateurs les
plus prolifiques d’objets magiques. Grâce à l’utili-
sation de rituels spéciaux, ils peuvent fabriquer des
objets de pouvoir qui portent de nombreux en-
chantements puissants. Il s’agit d’une tâche ardue
et chronophage qui nécessitera souvent de se lan-
cer à l’aventure car le magicien devra rassembler le
matériel nécessaire, trouver un endroit approprié
pour lier l’enchantement et faire le nécessaire pour
s’assurer qu’il aura suffisamment de temps pour ac-
complir sa grand œuvre.
54
Nous présentons ici quatre rituels qu’un incan-
tateur peut utiliser pour enchanter un objet. Ils
suivent les mêmes règles que les rituels classiques
avec les exceptions importantes suivantes.
Premièrement, le temps d’incantation est étendu
à un mois par niveau du rituel au lieu d’une heure
par niveau. Le magicien pourra évidemment faire
des pauses et dormir, mais l’enchantement d ­ evra
être son activité principale durant toute cette pé-
riode. Il ne pourra donc pas partir à l’aventure et
devra rester relativement isolé. Consacrer plus
d’une heure ou deux à une autre tâche mènera à
l’échec pur et simple du sort.
Deuxièmement, il faut posséder un laboratoire
alchi­mique spécialement équipé. Nous laissons au
MJ le soin de définir exactement ce que cela im-
plique. Chaque campagne aura son propre type de
laboratoire en fonction des souhaits et des connais-
sances des membres du groupe. Comme principe
de base, considérez que la cons­truction d’une telle
installation nécessite beaucoup d’argent, ainsi qu’
au minimum une aventure couronnée de succès
afin de trouver et sécuriser un endroit approprié,
que ce soit dans le village natal du personnage ou
dans un lieu isolé fortement imprégné par la ma-
gie. Certains incantateurs, comme la sorcière de
village, ne pratiquent les arts mystiques qu’avec
des outils et des matériaux simples. Ils devront
malgré tout consacrer du temps et de la sueur
pour leur laboratoire. Ils se focaliseront sûrement
sur la résonance magique de l’installation et des
matériaux utilisés pour sa construction.
Troisièmement, les composantes matérielles pré-
cises requises pour lancer ces rituels varieront
énormément d’un objet à l’autre. Le MJ devra,
en collaboration avec le groupe, rendre les ingré-
dients nécessaires uniques et cohérents avec les
enchantements souhaités. La seule réelle exigence
dans ce domaine est que l’objet soit constitué de
matériaux mystiques et inhabituels. Par exemple,
une épée en fer météorique ou possédant une
dent de dragon incrustée dans son pommeau
serait appropriée pour fabriquer une lame en-
chantée, mais pas une arme banale. Le MJ et les
joueurs devront décider ensemble, au cas par cas,
si un composant donné est suffisamment spécial
pour justifier de son utilisation.
Enfin, les effets des rituels d’enchantement se cu-
mulent. Un magicien doit enchanter un objet
en utilisant les rituels du moins puissant au plus
puissant. Par exemple, un personnage ne pourra
pas directement lancer le troisième enchantement.
Il devra d’abord incanter le premier, puis le se-
cond, renforçant petit à petit la puissance de l’objet.
Cela signifie que la création d’un artefact en menant
à son terme l’enchantement final sera une tâche vrai-
Toujours plus de magie
ment ardue, nécessitant d’acquérir de nombreux
ingrédients mystiques et d’y consacrer deux années
éprouvantes d’études et de travail. C’est pour cette
raison que les artefacts les plus puissants ne voient
le jour qu’une fois par génération.
Les rituels ne doivent pas nécessairement être
lancés sans pause les uns après les autres. Il est
possible de procéder par étapes.
Cependant, chaque enchantement ne peut être
utilisé qu’une seule fois sur un objet donné. Une
fois qu’un objet a reçu, par exemple, un pouvoir
mineur grâce au second enchantement, il ne peut
pas en acquérir un autre par ce moyen. La seule
façon de lui en attribuer un sera d’utiliser un ri-
tuel plus puissant. En recevant l’enchantement final
il possédera donc trois pouvoirs dans la plupart
des cas : le pouvoir mineur du second enchan­tement,
le pouvoir basique du troisième enchantement et le
pouvoir majeur de l’enchantement final.
EXEMPLE DE LABORATOIRE
Léa joue Nuallan, le mage autodidacte, et,
après avoir appris les premier et second rituels
d’enchantement, l’aventurier décide qu’il est temps
d’installer son laboratoire pour se mettre au travail.
Les héros utilisent leur village natal comme camp
de base et lieu de repos. Il serait donc préférable
que le laboratoire soit proche de leur foyer. Après
quelques discussions, le MJ prépare une aventure
rapide. Elle consiste à nettoyer un vieux moulin
situé en aval de la rivière de quelques esprits de
l’eau retors, puis à revendiquer l’endroit pour en
faire le refuge du mage.
Après s’être emparé du moulin, Nuallan doit
débourser une somme considérable pour construire
son laboratoire. La plupart des matériaux né-
cessaires ne sont disponibles que dans la cité située
au sud. Le MJ organise une autre session durant
laquelle les héros se rendent sur place pour négocier
des accords commerciaux avec de nombreux
marchands, afin d’obtenir des contenants, des
braseros, des herbes rares et d’autres composants
indispensables. Le MJ décide que tout cela coûte à
Nuallan environ 3 000 pièces d’argent, une petite
fortune, mais Léa joue son personnage depuis
une douzaine de sessions et elle a économisé en
prévision.
Toujours plus loin
RITUEL DE NIVEAU 1
Le premier enchantement (Intelligence)
Portée : contact
Durée : instantanée
Sauvegarde : non
Il s’agit du premier enchantement qu’un mage
apprend. Il permet tout simplement de rendre
un petit objet ordinaire magique en permanence.
Cependant, cela n’a pas d’autres effets. Tous les
objets enchantés doivent recevoir ce rituel en
premier. La plupart du temps il est lancé au dé-
but d’un processus beaucoup plus long visant à
obtenir un puissant artefact. Il a malgré tout deux
fonctions utiles : obtenir des armes capables de
nuire à des créatures désincarnées ou magiques
et tromper les voleurs en leur faisant croire que
des objets ordinaires ont une grande valeur. Un
objet enchanté grâce à ce rituel possédera une
aura magique détectable par les êtres sensibles à
la magie. À cette étape, le seul ingrédient requis
est l’objet lui-même et un laboratoire, comme dé-
crit ci-dessus.
RITUEL DE NIVEAU 4
Le second enchantement (Intelligence)
Portée : contact
Durée : instantanée
Sauvegarde : non
Grâce à ce rituel, un magicien peut conférer à des
objets magiques des pouvoirs utilitaires, bien que
mineurs. Une fois qu’un objet est imprégné de
la magie du premier enchantement, le second peut
être incanté pour l’enchanter avec une unique ca-
pacité. Des exemples de pouvoirs mineurs sont :
un bonus de +1 au jets d’attaque et de dégâts ; la
possibilité pour une arme d’infliger le double de
dégâts à un type particulier de créature, comme
les dragons ou les vampires ; le pouvoir d’émettre
une lumière équivalente à celle d’une torche sur
commande ; un bonus de +2 à un type de jets de
sauvegarde ; ou encore un petit coup de pouce aux
aptitudes d’un personnage, comme un anneau
qui permet à un magicien de lancer un sortilège
supplémentaire par jour ou une amulette offrant à
son possesseur 1 point de chance additionnel uti-
lisable chaque mois.
En plus de l’accès à son laboratoire, le magicien
aura besoin d’un ingrédient spécial et unique dé-
pendant de la nature du pouvoir conféré à l­’objet.
55
Une hache qui accorde un bonus aux dégâts
contre les ogres peut nécessiter d’utiliser le sang
d’un roi ogre, un bâton qui s’illumine comme une
torche, l’essence d’un feu follet, et une amulette
porte-bonheur, une bande de cuir provenant des
bottes d’un pendu.
RITUEL DE NIVEAU 7
Le troisième Enchantement (Intelligence)
Portée : contact
Durée : instantanée
Sauvegarde : non
Les objets enchantés de cette manière entrent sou-
vent dans la légende et sont très recherchés par
les aventuriers et leurs ennemis. Ce rituel confère
à un objet enchanté avec les premier et second
­enchantements une capacité basique. Des exemples
de pouvoirs basiques sont : un bonus de +3 aux jets
d’attaque et de dégâts ; la possibilité pour une arme
de tuer en un coup un type particulier de créatures
(comme les dragons ou les vampires) en cas d’échec
à un jet de sauvegarde contre les objets magiques ;
le pouvoir d’invoquer un esprit élémentaire de 5
DV une fois par mois ; un bonus de +2 à tous les
jets de sauvegarde ; ou un avantage significatif aux
aptitudes d’un personnage, comme un anneau
qui permet à un magicien d’ignorer l’échec à un
test d’incantation une fois par jour ou une amu-
lette ­offrant à un aventurier 1 point de chance
­additionnel par jour. Les bonus à un type de jets
donné ne se cumulent pas avec ceux obtenus lors
des enchantements précédents.
Les pouvoirs basiques devraient être vraiment
impressionnants, mais sans dépasser la puissance
d’un rituel de niveau 5 ou 6.
À ce niveau de magie, l’incantateur doit utiliser
une composante extrêmement rare dépendant de
la nature du pouvoir conféré à l’objet. Une flèche
tueuse de dragons pourrait nécessiter d’utiliser
l’eau pure provenant du domaine d’un seigneur
des profondeurs, un bâton de mage d’être en par-
tie recouvert d’argent véritable extrait de la forge
du Roi des Aulnes et une amulette puissante de
voler tous les souvenirs de victoire d’un seigneur
légendaire.
RITUEL DE NIVEAU 10
L’enchantment final (Intelligence)
Portée : contact
Durée : instantanée
Sauvegarde : non
56
Il est très inhabituel que les magiciens atteignent
un niveau suffisant pour lancer l’enchantement final
et encore plus rare qu’ils fassent usage d’une ma-
gie aussi puissante. Les objets enchantés de cette
manière deviennent légendaires et acquièrent une
capacité majeure en plus de celles qu’ils possèdent
déjà. Des exemples de pouvoirs majeurs sont : un
bonus de +5 aux jets d’attaque et de dégâts ; la ca-
pacité de bannir tous les esprits d’un type spéci-
fique du plan matériel pour une durée d’un siècle
une fois par jour ; un bonus de +5 à tous les jets
de sauvegarde ; ou un avantage extraordinaire
et unique, comme celui d’une enclume massive
pouvant invoquer une tempête apocalyptique ou
provoquer une éclipse lorsqu’elle est frappée. Les
bonus à un type de jets donné ne se cumulent pas
avec ceux obtenus lors des enchantements précé-
dents.
Les pouvoirs majeurs sont à même de changer
la face du monde et d’inspirer une admiration
craintive. L’imagination est la seule limite qui
s’impose lors de leurs créations. Enfin, tous les
objets magiques recevant l’enchantement final sont
­considérés comme étant des artefacts.
Acquérir les ingrédients de ce rituel devrait être
l’objectif final de plusieurs sessions de jeu voire
d’une courte campagne. Une lance en fer enchanté
pourrait nécessiter de rassembler les cendres des
sept grands empereurs de l’ancien temps pour
devenir l’arme la plus meurtrière au monde et un
chaudron ouvrant un portail vers les terres des
morts requérir la fin d’une civilisation entière.
Toujours plus de magie
 EXEMPLES D’OBJETS ENCHANTÉS
Le poignard d’Amélia
La sorcière Amélia, une invocatrice d’esprits répu-
tée, a enchanté ce poignard pour punir les serviteurs
désincarnés qui lui désobéiraient. Il s’agit d’une
lame rituelle à la forme inhabituelle faite d’acier ar-
genté. Elle n’a aucun pouvoir, mais peut blesser les
esprits et les créatures immunisées contre les armes
non magiques. Cet objet est simplement imprégné
de la magie du premier enchantement.
La fibule du réconfort
Cette fibule dorée s’adapte parfaitement à n’im-
porte quelle cape ou manteau et sa tête est gravée
en forme de museau d’ours. Elle permet à son por-
teur de rester à peu près au sec et au chaud dans la
plupart des circonstances. Le personnage sera cer-
tainement trempé s’il est pris sous une averse tor-
rentielle, mais il se retrouvera dans une situation
bien plus enviable que celle de ses compagnons
non protégés. La fibule permet à son porteur de
bénéficier d’un bonus de +2 à tous les jets de sauve-
garde en lien avec les conditions météorologiques
ou l’eau.
Pour enchanter cet objet, Brenan le Sorcier a
­acquis de l’or magique auprès des gnomes sous les
collines et a brûlé la fourrure du féroce et légen-
daire ours Morcant dans les flammes d’une forge
en lançant le second enchantement.
DÉTRUIRE DES OBJETS MAGIQUES
Notez que la durée de tous les rituels d’enchantement
est instantanée, car la magie infuse immédiatement
l’objet et il n’existe alors plus de lien direct avec le
magicien. Cela signifie que ces rituels ne peuvent pas
être dissipés plus tard. Cependant, comme indiqué à
la page 63 de la section “Sorts et magie” de Beyond
the Wall et autres aventures, tout objet magique situé
à portée d’un rituel de dissipation de la magie a 50%
de chance de perdre toutes ses propriétés mystiques.
Les objets magiques sont incroyablement durables,
étant complètement immunisés à une usure classique.
On peut tenter de les briser ­intentionnellement, mais
cela est extrêmement difficile et nécessite d’uti­liser
des matériaux spécifiques ou de le faire dans un lieu
précis. On ne peut pas détruire un artefact, sauf par
les moyens les plus extrêmes, comme en se rendant
au sommet d’un volcan lointain pour le jeter dans les
feux ardents de la montagne.
Toujours plus loin
La cotte de mailles de Viator
Voyager en armure s’avère souvent peu pratique
et difficile. Cette cotte de mailles d’apparence
ordinaire s’adapte parfaitement à l’anatomie de
n’importe quel aventurier et semble étrangement
légère lorsqu’on la porte. Il s’agit d’une cotte de
mailles +2, ce qui signifie qu’elle accorde un bo-
nus total de +6 à la CA. De plus, son propriétaire
se sentira parfaitement à l’aise en toutes cir­
constances, notamment lorsqu’il s’agit de dormir
avec. En ­effet, un aventurier portant cette armure
toute une nuit récupère 2 points de vie sup­
plémentaires.
Aurelius Viator, l’artisan qui l’a créée, l’a offerte en
cadeau à un général illustre de l’ancien empire.
Elle a été fabriquée à partir des débris fondus de
la statue sacrée d’un ancien dieu vénéré par un
peuple conquis. Lors du lancement du second en-
chantement, Aurelius a rassemblé les éclats des bou-
cliers brisés de nombreux héros pour lui conférer
un bonus supplémentaire à la CA. Pour lancer le
troisième enchantement, il s’est servi du souffle d’un
puissant esprit du repos et des songes pour qu’elle
acquiert ses autres propriétés.
Le Bâton de Maître
Un sorcier redoutable et sans égal d’une époque
révolue a enchanté ce bâton vers la fin de sa car-
rière. C’est un morceau de bois d’if noueux et
tordu, mesurant près de deux mètres de haut et
­surmonté d’un cristal translucide et dentelé.
Il possède de nombreuses propriétés magiques.
Premièrement, son propriétaire peut, une fois par
jour, éteindre tout brasier de la taille d’un feu de
joie simplement en plongeant le bâton dans les
flammes et en prononçant un mot de pouvoir.
Deuxiè­mement, il accorde à son porteur un bonus
de +2 à tous ses jets de sauvegarde quelle que soit
leur nature, car telle était la protection souhaitée
par le sorcier. ­Enfin, il permet de manipuler un
portail déjà ouvert vers n’importe quel plan d’exis-
tence d’un simple coup sur le sol. Il ne peut ce-
pendant pas créer de nouvelles passerelles vers les
terres du Chaos, des fées ou des seigneurs élémen-
taires, mais il peut ouvrir tous les portails existants,
peu importe qu’ils soient dissimulés, protégés ou
anciens. Le Bâton de Maître est un artefact.
Pour le fabriquer, son créateur a sélectionné le
bois d’un if frappé trois fois par la foudre. Pour
incanter le second enchantement, il s’est servi du
brasero d’un culte méridional du feu, pour le troi-
sième enchantement il a eu besoin des écailles d’un
dragon et enfin pour l’enchantement final il a utilisé
le sang et le vrai nom d’un puissant seigneur du
Chaos.
57
 TOUJOURS PLUS DE MAGIE
Il convient de porter une attention particulière à
la magie dans le cadre d’une campagne. Les ma-
giciens sont des personnages puissants,ca-pables
de changer la façon dont les héros voyagent et
perçoivent le monde. Ce chapitre aborde ce sujet
et contient de nouveaux rituels à utiliser durant
vos sessions. Ils sont particulièrement adaptés
au jeu en campagne. La plupart d’entre eux inte-
ragissent avec les règles présentées dans ce sup-
plément pour ce qui concerne les menaces, les
emplacements et les voyages. Ils ne seront donc
pas particulièrement utiles si vous ne les utilisez
pas. D’autres peuvent cependant s’avérer précieux
dans n’importe quelles circonstances.
APPRENDRE DE NOUVEAUX SORTS
Les règles abordant l’apprentissage de nouveaux
sortilèges et rituels sont décrites pages 28-29 de
la section “Règles de base” du Livre de règles de
Beyond the wall et autres aventures. Au cours d’une
campagne, un magicien acquiert de nouveaux
sorts de deux manières : en les apprenant auprès
d’un confrère ou en étudiant un grimoire.
Trouver un professeur devrait s’avérer extrême-
ment difficile. Bien que chaque campagne soit dif-
férente, Beyond the Wall suppose que les individus
et les créatures capables de pratiquer les arts éso-
tériques sont rares et vivent souvent reclus. Même
si un PJ parvient à trouver une personne capable
de lui enseigner sa magie, il est peu probable que
cette dernière soit disposés à partager ses connais-
sances. En règle générale, elle ne le fera que si
l’incantateur a prouvé qu’il est digne de confiance
et s’il est enclin à partager son propre savoir ou,
éventuellement, en échange d’un grand service.
Les deux options sont attrayantes du point de
vue du jeu, car elles poussent le personnage vers
l’aventure.
Souvenez-vous également qu’un magicien dont
la réputation grandit et qui a gagné plusieurs ni-
veaux peut se retrouver dans la situation inverse,
avec des apprentis potentiels et des parasites te-
naces qui l’accosteront pour devenir ses élèves.
Les livres de sorts, qu’il s’agisse de grimoires, de
tablettes religieuses ou d’inscriptions ésotériques
sur des monuments, sont une source plus acces-
sible de nouvelles connaissances arcaniques. Un
livre où sont inscrits ne seraient-ce que deux sor-
tilèges et un rituel est une récompense phéno­
ménale, équivalent en valeur à une épée magique.
58
Le MJ doit en être conscient lorsqu’il attribue des
trésors aux monstres et sites d’aventure.
À titre de recommandation, après les premiers
tours de magie, sortilèges et rituels acquis par un
magicien à la création, nous donnons accès à un
à trois nouveaux sortilèges et un à trois nouveaux
rituels par niveau gagné au cours du jeu. Ces nou-
veaux sorts ne tombent pas du ciel lors du pas-
sage de niveau, mais sont découverts durant les
sessions. Cela devrait être fait au fil de l’eau. Ne
vous sentez pas obligé de mettre des grimoires au
milieu d’un amas de richesses inappropriées sim-
plement parce que le magicien n’a pas appris de
nouveaux sorts depuis longtemps. Au contraire,
si le joueur veut que son personnage acquiert de
nouvelles connaissances, demandez-lui de trou-
ver un moyen. Cela conduit les joueurs pro-actifs
dans des quêtes passionnantes.
INGRÉDIENTS DES RITUELS
Lors d’un scenario one-shot de Beyond the Wall joué
en utilisant, par exemple, un livret de scénario, il
est peu probable que les magiciens lancent plus
d’un ou deux rituels. Ils n’ont tout simplement pas
accès aux ingrédients ni au temps requis pour in-
canter une magie aussi redoutable.
Dans une campagne, à l’inverse, il est beaucoup
plus probable qu’un magicien puisse utiliser ses
puissants rituels. Encore une fois, servez-vous en
comme d’une opportunité pour inciter les per-
sonnages à partir à l’aventure. Trouver les ingré-
dients nécessaires aux rituels de haut niveau de-
vrait nécessiter de nombreuses sessions de jeu,
tout comme les conséquences provoquées par
leurs utilisations.
N’oubliez pas que les composants et la description
de chaque rituel ne sont donnés qu’à titre indicatif.
Les magiciens sont connus pour leur singularité
et sont susceptibles de trouver ou d’inventer une
grande variété de rituels. Le maître de jeu et les
joueurs peuvent se retrouver impliqués dans des
discussions concernant les variantes possibles et les
ingrédients adaptées. Par ailleurs, la moralité des
personnages ne leur permettra tout simplement
pas de lancer certains rituels de la manière dont ils
sont décrits. Il vous faut encourager les efforts en
vue de trouver une alternative.
Enfin, certains ingrédients ont une valeur en pièces
d’argent. Cela ne signifie pas nécessairement qu’ils
Toujours plus de magie
sont disponibles librement à la vente. Lorsque nous
l’indiquons, c’est généralement parce que l’incan-
tation nécessite des objets ordinaires faits de maté-
riaux précieux. Cependant, même un banal joyau
peut constituer le but d’une aventure, comme piller
le trésor d’un ogre ou voyager jusqu’à une ville loin-
taine où sont vendus des biens rares et exotiques.
Tous les coûts des composants sont approximatifs
et précisés à titre indicatif pour le MJ.
RITUELS DE NIVEAU 1
Cérémonie de dénomination (Sagesse)
Portée : contact
Durée : instantannée
Sauvegarde : non
Un magicien qui maîtrise ce rituel peut don-
ner à une seule cible consentante un vrai nom,
ce qui peut s’avérer être une bénédiction ou une
malé­diction. De nombreuses tribus et nations
humaines pratiquent ce genre de cérémonie
lorsqu’un enfant atteint l’âge adulte. Il ne fonc-
tionnera pas avec un individu réticent, ni sur une
personne qui possède déjà un vrai nom.
Si le rituel échoue, la cible peut se retrouver dans
l’ignorance de son nouveau vrai nom ou, pire, se
voir affubler d’un vrai nom magiquement connu
de tout le village. Dans ce cas, le magicien peut
dépenser 1 point de chance pour épargner au mal-
heureux un destin aussi funeste.
Ce rituel inhabituel ne nécessite aucun ingrédient
précis, mais il doit se dérouler dans un site sacré
imprégné de magie ou significatif par un autre as-
pect. La plupart des villages et des villes possèdent
de tels endroits en leur sein ou à proximité. L’in-
cantateur et le destinataire du vrai nom doivent
passer une heure complète dans ce lieu sans au-
cune intrusion ni interférence. Après une heure
de méditation ou de prières, le duo en sort et la
cible possède désormais un vrai nom.
Chance du vagabond (Intelligence)
Portée : contact
Durée : 1 jour/niveau
Sauvegarde : non
Ce rituel confère à l’incantateur une chance et
des sens contre nature, garantissant qu’il trouvera
toujours ce qu’il cherche dans les hexagones
qu’il traverse durant un voyage. Cela signifie
que le magicien et son groupe repéreront les
emplacements sur leur route car ils seront guidés
naturellement vers ces sites. Le personnage doit
soupçonner l’existence du ou des lieux en question
Toujours plus loin
et désirer les dénicher. Il ne peut pas découvrir les
sites cachés croisés sur son chemin.
L’incantateur doit acquérir un ingrédient spécial
qui varie d’un lanceur de sorts à l’autre. Dans tous
les cas, il s’agit d’un objet qui l’aidera à trouver son
chemin, comme de la magnétite, une boussole
ou une baguette de radiesthésie. L’objet n’est pas
détruit durant l’incantation et peut donc être
utilisé plus d’une fois.
Temps clément (Intelligence)
Portée : longue
Durée : 1 semaine
Sauvegarde : non
De nombreux mages et sorcières itinérants uti­
lisent ce rituel avant de partir en voyage. Ce sort
garantit que l’incantateur et ses amis rencontreront
des conditions météorologiques correctes durant
leur périple. Cela ne signifie pas qu’ils ne croiseront
pas de pluie ou une chaleur inconfortable en plein
milieu de l’été, mais ils seront épargnés par les
averses torrentielles, les fortes chutes de neige et
les chaleurs étouffantes. Tout résultat de rencontre
indiquant que le groupe est susceptible de subir
les conséquences de situations météorologiques
extrêmes est ignoré pendant la durée de ce rituel.
Pour l’incanter, le magicien a besoin d’effectuer
une offrande aux éléments. Les exemples incluent
un petit repas à l’intention des fées du ciel, une
figurine de voyageur sculptée dans le bois ou la
combustion d’une poupée en osier la veille du
voyage.
RITUELS DE NIVEAU 2
Bénédiction du voyageur (Sagesse)
Portée : courte
Durée : 1 jour/niveau
Sauvegarde : non
Le magicien bénit le groupe avant d’entreprendre
un voyage difficile. Pendant toute la durée de ce
rituel, lui et ses compagnons recevront un bonus
de +2 lors du tirage du dé de rencontre.
L’ingrédient nécessaire est un fer à cheval porté
par le destrier d’un chevalier. L’incantateur doit
l’enterrer avant de partir et, par tradition, le dé-
terrer ensuite pour le placer dans sa propre mai-
son une fois son périple achevé. Les légendes
racontent que la malchance suit ceux qui ne par-
viennent pas à récupérer le fer à cheval.
59
Mot de patience (Intelligence)
Portée : personnelle
Durée : permanente
Sauvegarde : non
Ce rituel complexe et dangereux permet à
un magicien de stocker en lui le pouvoir d’un
autre rituel attendant d’être déclenché et lancé
ultérieurement. Pour cela, il faut incanter les
deux sorts en même temps. L’incantateur doit
disposer des composantes matérielles nécessaires
aux lancements des deux rituels sous la main. Le
test d’incantation se fait normalement pour mot
de patience. Cependant, à la fin de l’incantation
du rituel que le magicien souhaite stocker en lui
pour une utilisation ultérieure, le joueur ne doit
pas effectuer de test tout de suite. À la place, le
lanceur de sorts pourra libérer sa magie plus
tard en prononçant un mot de commande et le
joueur effectuera alors le test requis. Un magicien
peut stocker un nombre de rituels égal à son
modificateur d’Intelligence de cette manière.
Cependant, héberger en soi une magie aussi
puissante peut s’avérer très dangereux. Si le
personnage échoue à un test d’incantation pour
lancer un sort alors que des rituels sont stockés en
lui, la magie est automatiquement libérée, qu’il le
souhaite ou non.
60
Le magicien doit fabriquer une baguette spéciale
pour lancer le rituel contenu en lui. Elle est
détruite lorsque la magie est libérée. Le matériau
et la forme appropriés pour la confection d’une
telle baguette dépendent du rituel stocké.
Rituel de purification (Sagesse)
Portée : contact
Durée : instantanée
Sauvegarde : non
De nombreux dangers peuvent provoquer de
sérieuses afflictions aux personnages, ce qui se
traduit souvent par la réduction des valeurs de
caractéristique. Ce rituel inverse tous ces effets
et restaure les caractéristiques des héros à leurs
valeurs d’origine. De plus, la cible sera guérie des
conséquences de tout poison ou maladie naturel.
Aucun point de vie n’est cependant récupéré.
Ce rituel exige que le bénéficiaire soit oint d’huiles
et que des runes soient tracées sur son corps avec
des encres rares. En supposant que l’incantateur
ait accès à un commerce exceptionnel dans une
grande cité, il peut acheter ces ingrédients pour
environ 50 pièces d’argent. Dans le cas contraire
il devra trouver les matériaux pour fabriquer sa
propre encre, ce qui s’avérera beaucoup plus ardu.
Toujours plus de magie
 RITUELS DE NIVEAU 3
Endurance de l’ours (Sagesse)
Portée : courte
Durée : 1 semaine/niveau
Sauvegarde : non
Un magicien connaissant ce rituel peut rendre
ses compagnons valeureux et forts, leur insufflant
le courage nécessaire pour faire face aux plus
grands dangers et continuer à voyager. Ce
sort a deux effets sur les membres du groupe.
Premièrement, ils reçoivent un bonus de +2 à
leur valeur de Constitution pour tous les tests
basés sur cette caractéristique pour la durée
du rituel. Deuxièmement, ils récupèrent 1 point
de vie supplémentaire par nuit de repos. Cela
signifie que tout membre du groupe récupérera 1
point de vie lorsqu’il dort normalement, 2 s’il ne
prend pas de tour de garde et ainsi de suite. Les
personnages qui ne se reposent pas ne regagnent
pas de points de vie.
Pour lancer ce rituel, l’incantateur doit préparer un
festin la veille du départ de son groupe. Tous ceux
qui l’accompagnent doivent être présents, y com-
pris les suivants, les alliés et les bêtes de somme. Il
s’agit d’un festin extravagant, comprenant la nour-
riture la plus fine et les meilleurs vins disponibles.
Son coût sera donc d’au moins 5 pièces d’argent
par convive. Pendant le repas, le magicien doit s’as-
seoir sur la peau d’un ours qu’il a lui-même tué lors
d’une chasse.
Parchemin du scribe (Intelligence)
Portée : contact
Durée : permanente
Sauvegarde : non
Ce rituel permet au magicien d’en inscrire un autre
sur un parchemin magique. Tout en rédigeant le
parchemin, l’incantateur doit lancer à la fois ce
rituel et celui qu’il compte écrire dessus. Il doit
disposer des ingrédients nécessaires pour chacun
d’eux. Si l’un des deux tests d’incantation échoue,
le parchemin contiendra une version corrompue
et aux effets imprévisibles du rituel en question.
Une fois terminé, tout personnage capable de le
lire peut déclencher la magie qu’il contient. Cela
nécessite d’y consacrer un round par niveau du
rituel. Par exemple, il faudra 5 rounds pour lire
un parchemin contenant un rituel de niveau 5. Si
le lecteur n’est pas le créateur original, il doit alors
effectuer son propre test d’Intelligence. Si ce jet
échoue, la magie tourne mal comme d’habitude.
Rappelez-vous que les incantations ratées
entraînent toujours le lancement du sort, mais ses
effets seront modifiés et incontrôlables. Dans tous
les cas, le parchemin est détruit après utilisation.
Toujours plus loin
Les composantes matérielles nécessaires com-
prennent l’équipement standard d’un scribe ainsi
que divers encres et plumes arcaniques. Le type
précis d’encre et de plume varie en fonction du
rituel inscrit sur le parchemin. Des ingrédients
aussi rares pourraient coûter jusqu’à 200 pièces
d’argent par niveau du rituel à écrire, dans
l’hypothèse où ils sont disponibles à la vente. De
nombreux magiciens doivent entreprendre des
quêtes périlleuses pour obtenir le matériel requis
en vue de fabriquer de tels parchemins.
Renforcer le lien (Intelligence)
Portée : contact
Durée : instantanée
Sauvegarde : non
Ce rituel renforce le lien existant entre le magicien
et son familier, procurant de grands avantages
aux deux compagnons. Il nécessite que l’incanta-
teur possède déjà un familier acquis en lançant le
rituel de niveau 1 lier un familier. De plus, leur re-
lation doit exister depuis une année entière avant
qu’il soit possible de la parfaire et ce rituel ne peut
être utilisé qu’une seule fois dans ce but.
En cas de réussite, le magicien choisit un des
avantages suivant :
✤ Le lien physique entre le magicien et son
familier est renforcé. Les deux compagnons
gagnent chacun 2 points de vie supplémentaires.
De plus, le familier devient plus fort au combat,
infligeant 1d4 points de dégâts supplémentaires et
gagnant +1 à ses jets pour toucher.
✤ Le lien ésotérique entre le magicien et son
familier est renforcé. L’incantateur choisit un tour
de magie ou un sortilège qu’il connaît. Il peut
maintenant lancer cette magie "à travers " son
familier, en utilisant ce dernier pour déterminer
la portée, la ligne de vue et toutes autres
considérations relatives au sort.
✤ Le lien mental et émotionnel entre le magicien
et son familier est renforcé. La portée permettant
au magicien d’utiliser les sens de son compagnon
est étendue jusqu’à deux kilomètres. Il peut de plus
communiquer avec son familier par télépathie sur
cette même distance.
Certains incantateurs racontent que leurs
propres familiers leur ont enseigné ce rituel et
l’ont lancé avec eux. Que cela soit vrai ou non,
le familier doit être associé à l’incantation. Tout
comme pour le rituel lier un familier, le magi-
cien doit brûler de l’encens et des herbes rares
en collaboration avec son familier. Une fois le ri-
tuel ­achevé, il doit passer la semaine suivante en
étroite communion avec son compagnon, sans
s’engager dans une activité aventureuse.
61
 RITUELS DE NIVEAU 4
Forme végétale (Sagesse)
Portée : contact
Durée : spéciale
Sauvegarde : non
Grâce à cette magie, un incantateur peut prendre
l’apparence d’un arbre imposant, comme un
chêne centenaire. Le magicien devient plus ro-
buste et capable de se nourrir grâce à ses racines,
comme le font les arbres, à moins que la météo ou
le terrain ne soient exceptionnellement mauvais.
De plus, il acquiert une connaissance intime du
monde naturel qui l’entoure. Lorsqu’il reprendra
forme humaine, il connaîtra tous les endroits in-
téressants dans un rayon de 30 kilomètres. Enfin,
sous cette forme, le personnage peut communier
avec d’autres arbres voisins et apprendre ce qu’ils
savent. Cependant, il convient de noter qu’une
information importante pour un végétal n’a pas
forcément la même valeur pour un humain.
Contrairement à la plupart des rituels, la trans­
formation dure au minimum une semaine.
L’incantateur peut rester sous cette forme aussi
longtemps qu’il le souhaite, vieillissant comme
le font les arbres. Cependant, cela peut s’avérer
dangereux. Chaque année complète durant
laquelle l’incantateur se maintient dans cette forme
62
végétale, il doit effectuer un test de Charisme. En
cas d’échec, il perdra la notion de son humanité et
restera un arbre pour toujours, sauf s’il est réveillé
et restauré par une magie encore plus puissante.
Ce rituel est également inhabituel car il ne
nécessite aucun ingrédient. A la place, le magicien
doit errer sur les terres sur lesquelles il souhaite
s’établir pendant les quatre heures nécessaires
à l’incantation et communier avec ses futurs
compagnons végétaux. Si sa concentration est
interrompue de quelque manière que ce soit
pendant cette période, la magie échouera.
Guerre du magicien (Intelligence)
Portée : contact
Durée : 1 jour
Sauvegarde : non
Un mage de guerre peut lancer ce rituel à la veille
d’une bataille afin que lui ou l’un de ses com-
pagnons puisse affronter ses ennemis les plus
dangereux. Pendant une journée, le bénéficiaire
gagne un bonus de +1 sur tous ses jets d’attaque, de
dégâts et de sauvegarde, ainsi qu’à sa CA. De plus,
toutes ses attaques sont considérées comme étant
magiques et peuvent blesser les créatures immu-
nisées contre les attaques ordinaires.
Ce rituel exige que l’incantateur inscrive des runes
élaborées sur la garde de l’arme du bénéficiaire
avec des encres précieuses mêlées à l’or et l’argent.
Enfin, à la fin de l’incantation, la cible doit avaler la
maille d’une armure en mithril.
Illusion parfaite (Intelligence)
Portée : courte
Durée : concentration
Sauvegarde : oui
Ce rituel ressemble au sortilège illusion majeure
décrit page 52 du Livre de règles. Cependant, le
magicien est maintenant capable de créer des illu-
sions beaucoup plus grandes qui peuvent, de plus,
se mouvoir. Ainsi l’incantateur peut générer et
contrôler l’image crédible d’une petite armée de
plusieurs centaines d’hommes ou d’un monstre
puissant, tel qu’un grand dragon. Les illusions
peuvent parler et agir de manière partiellement
indépendante. Une armée fantôme ne marchera
pas sans ordre direct du magicien, mais la troupe
se prélassera, jouera aux dés et mangera ses ra-
tions sans intervention. L’illusion perdure jusqu’à
ce que la concentration de l'incantateur soit brisée.
Un spectateur qui a des raisons de croire que ses
représentations ne sont peut-être pas réelles peut
effectuer un jet de sauvegarde contre les sorts.
Toujours plus de magie
Un succès signifie qu’il se rend compte que les rares en collaboration avec son familier. Une fois
formes qu’il perçoit n’ont aucune substance. Pour le rituel achevé, il doit passer la semaine suivante
incanter ce rituel, le magicien doit posséder des en étroite communion avec son compagnon, sans
ingrédients ayant un lien direct avec les illusions s’engager dans une activité aventureuse. Bien
qu’il souhaite créer. C’est relativement simple pour entendu, ce rituel ne peut être lancé qu’une seule
une troupe de soldats, une cotte de mailles et une fois par couple.
épée feront l’affaire. A l’inverse pour créer l’image
d’un dragon ou d’un démon, les composants Vision arcanique (Intelligence)
seront beaucoup plus rares et difficiles à obtenir.
Portée : contact
Durée : 1 jour
RITUELS DE NIVEAU 5 Sauvegarde : oui

Bénédiction de la sorcière (Sagesse) En utilisant des mots de pouvoir de vérité et de

Portée : longue
Durée : 1 an
Sauvegarde : non
Les villageois accueillant une sorcière bien­
veillante et puissante ne craindront ni la famine
ni la sécheresse à l’inverse de la plupart des pay-
sans. Ce rituel cible une communauté humaine
peuplée d’au maximum 1 000 habitants. Pendant
toute sa durée, les jardins et terres agricoles du
village produisent des cultures abondantes et de
qualité, quelles que soient les conditions météoro-
logiques. Seules les malédictions ou des ­afflictions
magiques ont la capacité d’affecter ces plantations.
clarté, le magicien s’ouvre à la perception du
monde invisible. Pendant toute la durée du rituel,
on considère qu’il bénéficie des avantages du tour
de magie seconde vue, ce qui signifie qu’il peut voir
tous les esprits, et le sortilège perception des émo-
tions qui lui permet de déterminer l’alignement
d’une personne tout en sachant si elle est sous
­l’influence d’une créature surnaturelle. De plus,
l’incantateur peut repérer les créatures invisibles
et incorporelles. Enfin, il déjoue toutes les illu-
sions. Tout individu observé par le magicien peut
effectuer un jet de sauvegarde contre les sorts
pour dissimuler son alignement ou ses origines
surnaturelles. Cependant cela n’empêchera pas
l’incantateur de voir les choses invisibles.

Durant l’incantation, le magicien doit faire

participer sept représentants de la population
du village et proposer une offrande appropriée
aux esprits de la terre. Le type d’offrande variera
selon les coutumes et traditions locales, mais
cela s’avérera toujours coûteux, par exemple le
sacrifice d’un troupeau entier ou la destruction de
toutes les armes du village.

Lien majeur (Intelligence)

Portée : contact
Durée : instantanée
Sauvegarde : non

Il s’agit d’une version plus puissante du rituel de

niveau 3 renforcer le lien. L’incantateur et son fami-
lier doivent être ensemble depuis au moins un an
et avoir effectué le rituel ci-dessus afin de pouvoir
en bénéficier. En cas de réussite, le magicien choi-
sit un des avantages décrit page 61. Il est possible
de choisir le même avantage que celui sélectionné
auparavant, auquel cas les effets se cumulent. Si
le magicien décide d’augmenter la portée lui per-
mettant d’utiliser les sens de son compagnon ou
de communiquer avec lui, elle est étendue jusqu’à
huit kilomètres.

Tout comme pour les autres rituels de ce type,

l’incantateur doit brûler de l’encens et des herbes

Toujours plus loin 63

Un tel pouvoir a cependant un inconvénient. Le
lanceur de sorts est très facilement distrait et subit
un malus de -2 à tous ses jets et tests pendant la
durée du rituel.
Les ingrédients nécessaires sont une robe propre
en lin non teint qui n’a jamais été portée au-
paravant et un morceau de cristal translucide de la
taille du poing d’un homme. Lors de l’incantation,
toutes les ombres qui voilent normalement la
vision des humains sont absorbées par le cristal
qui se trouble alors que son poids augmente
considérablement.
RITUELS DE NIVEAU 6
Forme rocheuse (Sagesse)
Portée : contact
Durée : spéciale
Sauvegarde : non
Comme le rituel de niveau 4 forme végétale, ce
puissant rituel affecte l’anatomie du magicien,
le transformant en roche solide. L’incantateur
n’a pas b ­ esoin de manger ou de boire sous cette
­apparence et il est insensible aux dégâts non ma-
giques. De plus, il acquiert une connaissance
­intime du monde naturel qui l’entoure. Lorsqu’il
reprendra forme ­ humaine, il connaîtra tous les
endroits intéressants dans un rayon de 30 kilo-
mètres. ­Contrairement à la plupart des rituels, la
transformation dure au minimum une semaine.
L’incantateur peut donc rester sous cette forme
aussi longtemps qu’il le souhaite, insensible au
passage du temps. Cependant, cela peut s’avé-
rer dangereux. Chaque année complète durant
laquelle l’incantateur se maintient sous cette
forme, il doit effectuer un test de Charisme. En
cas d’échec, il perd la notion de son humanité et
restera un roc pour toujours, sauf s’il est réveillé
et restauré par une magie encore plus puissante.
Ce rituel est également inhabituel car il ne né-
cessite aucun ingrédient. A la place, le magicien
doit rester immobile en contemplant les forma-
tions rocheuses alentours ou le sol, à l’endroit où
il souhaite s’installer pendant les six heures néces-
saires à l’incantation. Si sa concentration est inter­
rompue de quelque manière que ce soit pendant
cette période, la magie échouera.
64
Grimoire du mage (Intelligence)
Portée : contact
Durée : permanente
Sauvegarde : non
Les magiciens sont notoirement égocentriques.
Beaucoup souhaitent conserver leurs sorts
pour que leurs apprentis les apprennent plus
tard ou pour se souvenir de tous les rituels
qu’ils connaissent. Mais ils ont aussi peur qu’un
rival leur vole leurs secrets. Ce rituel protège le
grimoire d’un magicien, le rendant dangereux
ou impossible à lire pour un autre que lui. Il a
plusieurs effets possibles sur un livre de sorts.
Premièrement, le texte dans ses pages peut
apparaître comme un charabia incompréhensible.
Deuxièmement, il peut contenir un unique
sortilège ou rituel volontairement incorrect et
dangereux. Enfin, son propriétaire peut y inscrire
un sort qui s’avérera être un piège pour les lecteurs
imprudents. Il se déclenchera automatiquement,
ciblant la personne lisant ces lignes. Un mot de
commande peut permettre d’accéder au contenu
du grimoire sans danger. Le magicien peut aussi
autoriser une autre personne à le lire. Le MJ
et le joueur doivent déterminer les détails des
protections obtenues grâce à cet enchantement.
Les ingrédients nécessaires sont toujours des
matériaux utilisés dans la confection de livres
rares et précieux. Le grimoire d’un magicien est un
objet intimement personnel et presque toujours
étrange. Certains sont reliés dans des peaux de
créatures magiques ou écrits à l’encre argentée.
Quoiqu’il en soit, enchanter son grimoire est
coûteux, nécessitant au moins 5 000 pièces
d’argent en composants divers.
Restauration majeure (Sagesse)
Portée : contact
Durée : instantanée
Sauvegarde : non
À l’aide de mots soyeux et d’un toucher magique,
le magicien soigne la cible de toutes les blessures,
maladies et poisons dont elle souffre. Même les
afflictions magiques sont guéries grâce à ce rituel. Le
bénéficiaire doit dormir toute la nuit et se réveillera
avec tous ses points de vie et en parfaite santé.
L’incantateur doit envelopper la cible dans des
linges précédemment utilisés pour s’occuper
des malades, tels que des bandages et des draps
provenant d’une maison de soins. La réussite du
rituel est subordonnée à une nuit complète de
sommeil ininterrompu.
Toujours plus de magie
 RITUEL DE NIVEAU 7
Lien du maître (Intelligence)
Portée : contact
Durée : instantanée
Sauvegarde : non
Il s’agit d’une version plus puissante des rituels
de niveau 3 renforcer le lien et de niveau 5 lien
majeur. L’incantateur et son familier doivent être
ensemble depuis au moins un an et avoir effectué
les deux rituels ci-dessus afin de pouvoir en
bénéficier. En cas de réussite, le magicien choisit
un des avantages décrit page 61. Il est possible de
choisir le même avantage que celui sélectionné
auparavant, auquel cas les effets se cumulent.
Si le magicien décide d’augmenter la portée lui
permettant d’utiliser les sens de son compagnon
ou de communiquer avec lui, elle est étendue
jusqu’à huit kilomètres. S’il décide de le faire une
troisième fois, alors elle est étendue jusqu’à quinze
kilomètres (soit un hexagone).
Tout comme pour les autres rituels de ce type,
l’incantateur doit brûler de l’encens et des herbes
rares en collaboration avec son familier. Une fois
le rituel achevé, il doit passer la semaine suivante
en étroite communion avec son compagnon, sans
s’engager dans une activité aventureuse. Bien
entendu, ce rituel ne peut être lancé qu’une seule
fois par couple.
Mot de vérité (Sagesse)
Portée : contact
Durée : 1 semaine
Sauvegarde : oui
Pendant toute la durée de ce rituel, il est
incroyablement difficile de tromper le magicien.
Lorsqu’une personne tente de lui mentir pour
la première fois, elle doit effectuer un jet de
sauvegarde contre les sorts. Ce n’est qu’en
réussissant qu’elle peut sembler sincère. Bien
sûr, cette puissante magie de vérité empêche
l’incantateur de fabuler tant qu’elle est active.
Durant l’incantation, le magicien doit façonner
un bâtonnet lisse et droit dans le bois d’un chêne
poussant au sein d’un bosquet magique. Aucune
autre main ne doit toucher cet objet avant que
le rituel soit terminé. Il deviendra un symbole de
vérité que le lanceur de sort portera ensuite sur lui.
Toujours plus loin
Mur de flammes (Intelligence)
Portée : longue
Durée : 1 mois
Sauvegarde : non
Ce puissant rituel permet d’invoquer un mur
de flammes de 6 mètres de haut et un demi-
mètre d’épaisseur. Il s’étend sur quasiment cinq
kilomètres de long, en ligne droite ou en entourant
une zone. Toute créature tentant de traverser cet
obstacle subira 2d6 points de dégâts, +2 par niveau
du magicien. Même en s’approchant à quelques
mètres du mur, la chaleur suffocante causera
1d4 points de dégâts. Le feu n’a pas besoin de
combustible, mais il est susceptible d’enflammer
tout ce qu’il touche au moment de l’incantation.
Invoquer une magie aussi impressionnante
nécessite un carburant puissant. Le magicien
doit avoir lié, et avoir à disposition, plusieurs
élémentaires du feu, tels que ceux présentés
à la page 84 de la section “Bestiaire” du Livre de
règles de Beyond the Wall. Ce rituel nécessite la
participation d’au moins 10 DV d’esprits du feu.
Ils sont à jamais détruits à la dissipation du mur.
La légende raconte que les cris tourmentés des
élémentaires peuvent être entendus lorsqu’on
s’approche et que leurs vrais noms sont effacés
de tous les souvenirs et supports écrits lorsque le
rituel est terminé.
RITUELS DE NIVEAU 8
Mirage (Intelligence)
Portée : courte
Durée : permanente
Sauvegarde : oui
Magie d’illusion la plus puissante, ce rituel permet
au magicien de générer des images de bâtiments
entiers, de tours ou de paysages. Ces représen­
tations sont peuplées d’habitants illusoires ca-
pables de parler et d’agir de manière partiellement
indépendante. Une armée fantôme ne marchera
pas sans ordre direct du magicien, mais la troupe
se prélassera, jouera aux dés et mangera ses ra-
tions sans intervention. Ces illusions durent éter­
nellement à moins d’être dissipées. Un spectateur
qui a des raisons de croire que ses représentations
ne sont peut-être pas réelles peut effectuer un jet
de sauvegarde contre les sorts. Un succès signifie
qu’il se rend compte que les formes qu’il perçoit
n’ont aucune substance.
Le magicien doit posséder des ingrédients ayant un
lien direct avec les images qu’il souhaite créer. Par
exemple, une tour et les bâtiments environnants
pourraient nécessiter d’installer une vraie pierre de
fondation sur laquelle générer les illusions.
65
Tempête de glace (Intelligence)
Portée : longue
Durée : 1 jour/niveau
Sauvegarde : non
Incapable de se contenter de simples bourrasques
et averses, un magicien doté d’une puissance
suffisante peut invoquer un véritable blizzard,
quelle que soit la saison. Les températures
chuteront précipitamment le premier jour d’effet
du rituel et la neige tombera la nuit suivante,
accompagnée de vents violents. Toute personne
surprise à découvert dans une telle tempête sera
probablement en danger de mort. Ce rituel peut
provoquer des ravages sur la croissance des cultures
en fonction des conditions météorologiques
locales habituelles.
Un magicien souhaitant invoquer des tempêtes
aussi redoutables doit ramener un ingrédient d’un
lieu mythique frappé par le froid et le blizzard,
comme un glaçon provenant du nord arctique ou
une plume extraite du royaume des dieux du vent.
Quel que soit cet élément, il jouera un rôle central
durant les huit heures que dure l’incantation,
nécessitant de nombreux autres composants,
tels que de l’encens, de la poudre d’argent et des
braseros couverts de runes. Rassembler ces objets
relativement banals nécessite de dépenser au
moins 1 000 pièces d’argent.
66
Repousser les ténèbres (Sagesse)
Portée : longue
Durée : 1 an
Sauvegarde : oui
En manipulant les fils du destin en conjonction
avec les pouvoirs de la lumière et des ténèbres, le
magicien apporte la paix. Pendant toute une année,
les tests d’activité des menaces sont effectués de
manière mensuelle plutôt qu’hebdomadaire.
Chaque menace peut effectuer un jet de
sauvegarde pour résister aux effets de ce rituel.
Dans le cas où elle prend la forme d’une créature
unique, comme le Dragon revanchard, utilisez
simplement la valeur de sauvegarde contre les
sorts du monstre. Pour les autres, comme la Cité
impériale, effectuez un jet de sauvegarde basé sur
la valeur de sauvegarde de son membre le moins
puissant (ce qui signifie probablement celle d’un
simple roturier à 1 DV).
Ce rituel nécessite des ingrédients provenant de
toutes les menaces actives de la campagne. Ils
doivent être difficiles à obtenir et étroitement liés
à la menace, par exemple une partie du trésor du
Dragon revanchard ou un morceau de l’autel du
grand temple de la Cité impériale. Si une menace
n’est pas représentée par un objet adéquat lors
de l’incantation, elle est immunisée contre les
pouvoirs de cette magie.
Toujours plus de magie
 RITUELS DE NIVEAU 9
Changer le vrai nom (Intelligence)
Portée : longue
Durée : instantanée
Sauvegarde : oui
Magie terriblement puissante et dangereuse, ce
rituel permet de changer le vrai nom de sa cible.
L’incantateur doit connaître le vrai nom actuel
de sa victime, mais il n’a pas besoin d’être en sa
présence. Si elle n’est pas consentante, elle peut
effectuer un jet de sauvegarde contre les sorts pour
ignorer les effets de ce rituel. Comme d’habitude,
elle subira un malus de - 5 à son jet étant donné
que le magicien connaît son vrai nom. Elle saura
que quelque chose de fondamental a changé, mais
sans connaître son nouveau vrai nom.
Ce rituel requiert que l’incantateur dispose d’un
lien physique avec sa cible, par exemple via
un ongle ou des cheveux. Comme mentionné
ci‑dessus, il faut également connaître son vrai
nom actuel qui devra être gravé sur une plaque en
or, elle-même fondue par la suite dans une forge.
Un objet devra être fabriqué à partir de cet or et le
magicien y inscrira le nouveau vrai nom.
Gardien spectral (Intelligence)
Portée : courte
Durée : instantanée
Sauvegarde : non
Le magicien invoque depuis l’éther un com­
pagnon spirituel pour le protéger. La relation qui
s’établit entre les deux n’est pas sans rappeler celle
qui lie un magicien et son familier. Le gardien
spectral compte comme un allié. L’esprit n’avait
pas d’existence réelle avant d’être pleinement
formé par la magie de ce rituel, aussi il acquiert
immédiatement un vrai nom à sa création.
L’incantateur voit son gardien sans problème mal-
gré son incorporalité et il peut conférer cette ca-
pacité à d’autres s’il le souhaite. Le MJ et le joueur
doivent collaborer pour définir les statistiques
de l’esprit qui possédera 10 DV. La page 87 de la
section “Bestiaire” du Livre de règles propose un
exemple de gardien spectral. L’incantateur doit
façonner une représentation de la forme finale
de son compagnon avant de lancer le rituel. Cette
statuette doit être fabriquée à l’aide de matériaux
rares et précieux, et être d’un facture exquise. La
confection d’une figurine de taille moyenne né-
cessite de dépenser plusieurs milliers de pièces
d’argent.
Toujours plus loin
Le rituel en lui-même requiert un isolement
complet. Il doit se dérouler à une date importante
d’un point de vue astrologique et entraîne la perte
permanente d’1 point dans une caractéristique
choisie par le magicien. Ce point ne pourra jamais
être récupéré par la suite.
Parfaite santé (Sagesse)
Portée : longue
Durée : instantanée
Sauvegarde : non
Cet impressionnant miracle affecte une ville ou une
cité entière. Tous les habitants de la communauté
ciblée se rétablissent immédiatement de tous
leurs maux, guérissent de toutes les maladies
et des effets du poison et retrouvent une bonne
santé cohérente avec leur âge. Même les afflictions
magiques sont dissipées.
Durant les neuf heures que dure l’incantation,
le magicien doit errer dans la communauté et
discuter avec ses habitants. Une fois la magie lancé,
la dépense d’énergie magique est telle qu’il perd
définitivement un niveau. Ses points d’expérience
sont ajustés à la valeur minimale requise pour son
nouveau niveau.
RITUELS DE NIVEAU 10
Briser les enchantements (Intelligence)
Portée : courte
Durée : instantanée
Sauvegarde : non
Cette magie ultime met immédiatement fin à tous
les effets magiques actifs à courte portée, quelle
que soit leur origine. Contrairement au rituel de
niveau 5 dissipation de la magie, ce rituel annule
même les effets des sorts ayant une durée instan-
tanée. Tous les objets magiques à portée perdent
définitivement leurs capacités, même les ­artefacts.
Les miracles et les pouvoirs des dieux sont eux
aussi contrés et interrompus. Les êtres magiques
ne sont pas nécessairement détruits, mais leurs
capacités deviennent inutiles et ils risquent d’être
affectés négativement.
En dehors de la complexité du rituel en lui‑même,
il ne nécessite pas d’ingrédients matériels. À la
place, le magicien doit sacrifier une partie de
son propre pouvoir. À la fin de l’incantation, il ne
pourra plus lancer aucun sort (tour de magie, sor-
tilège ou rituel) pendant un an et un jour.
67
Mortalité (Sagesse)
Portée : longue
Durée : instantanée
Sauvegarde : non
Même les dieux craignent les plus puissants
sorciers. Ce rituel transforme n’importe quel
esprit (même un être divin) en une créature
mortelle. La victime possédera probablement
encore un pouvoir immense et ne vieillira pas,
mais elle pourra être tuée. La puissance de cette
magie est tellement formidable qu’aucun jet
de sauvegarde n’est autorisé. Ainsi des divinités
chutent et un nouvel âge en découle qui remplace
l’ancien.
Les seuls pré-requis sont le vrai nom de la cible
et la volonté de vivre du magicien. À la fin de
l’incantation, la vie de ce dernier est intimement
liée à celle de sa victime. Si elle meurt, il
l’accompagnera dans la tombe.
Porte entre les mondes (Intelligence)
Portée : courte
Durée : instantanée
Sauvegarde : non
Un magicien vraiment inconscient peut ouvrir
un portail entre deux mondes. En le faisant, il
permet aux créatures des deux plans de franchir
cette porte, à condition qu’elles puissent
physiquement traverser le passage ainsi créé.
Inutile de dire que c’est très dangereux et
susceptible de provoquer des ravages d’un côté
ou de l’autre. Ce rituel peut être utilisé soit pour
ouvrir un portail, soit pour en fermer un.
68
Il peut être lancé à nouveau pour en inverser les
effets, mais seulement après un mois complet, date
à laquelle les deux mondes auront probablement
beaucoup changé.
Les royaumes accessibles incluent le territoire
des morts, les plans élémentaires et le monde
féerique.
Pour l’incanter, le magicien doit trouver un
endroit approprié et en résonance avec l’autre
plan d’existence. De tels sites sont rares, mais il
existent. Les sommets des plus hautes montagnes
sont souvent en harmonie avec le royaume
des vents et dans les lieux de dépravation et de
violence, la frontière avec les royaumes des
démons est ténue. Le jour où un magicien devient
capable de lancer ce rituel, il est probable qu’il
aura déjà croisés de tels endoits au cours de ses
voyages. Dans le cas contraire il saura comment
rechercher efficacement leurs emplacements.
Ensuite, le magicien, ses suivants et amis doivent
ériger un portail physique qui sera inévitable-
ment un monument impressionnant. Une simple
porte ne suffit pas. Ils devront plutôt construire
un cercle de pierres dressées, un temple ou une
pyramide là où se déroulera le rituel. Une telle
entreprise nécessite une main d’œuvre impor-
tante et prend beaucoup de temps. L’incantateur
devra sûrement demander de l’aide aux habitants
de villages entiers, de villes ou même de royau-
mes pour parvenir à ses fins. Fermer le passage
est bien plus aisé. Il faut que le monument soit
détruit ou rendu inutilisable durant l’incantation.
Cependant, raser le site sans avoir réussi à lancer
ce rituel pour dissiper le portail est inutile. Dans
ce cas, l’accès entre les deux mondes reste ouvert.
Toujours plus de magie
 RÈGLES ALTERNATIVES
L’un des avantages lorsque l’on joue en campagne
est que les joueurs s’approprient rapidement les
règles. Il devient alors possible d’introduire un
peu plus de complexité dans le jeu. Les MJ se
familiarisent aussi avec leur groupe et commencent
à réfléchir à des modifications de règles pour les
adapter à leurs styles de jeu. Ce chapitre propose
plusieurs règles alternatives que vous pouvez
utiliser ou non et modifier à votre guise.
DES RÉSULTATS TOUJOURS ÉLEVÉS
Si vous trouvez frustrant d’avoir à obtenir des
résultats faibles (pour les tests de caractéristique)
et parfois élevés (pour les jets d’attaque et de
sauvegarde), vous pouvez utiliser l’option suivante.
Lorsque les personnages effectuent un test de
caractéristique, lancez simplement un d20 et
ajoutez le modificateur de caractéristique. Les
compétences et l’aide apportée permettent
d’obtenir un bonus de +2 sur ce jet. Les bonus et
pénalités liés à la difficulté de l’action décrits page
17 de la section “Règles de base” du Livre de règles
modifient aussi ce jet. Si le résultat est de 12 ou plus
après prise en compte de tous les modificateurs,
alors le personnage a réussi.
Soyez conscient que cette option réduit
l’importance de la valeur de caractéristique au
détriment du modificateur qui offre beaucoup
moins de granularité dans les résultats. Ainsi il n’y
aura plus de différence au niveau du test entre un
personnage avec 10 en Dextérité et un autre avec
12 dans cette même caractéristique.
OPTIONS DE COMBAT
Certains groupes aiment ajouter du piment
dans les affrontements en offrant aux joueurs
plus de choix tactiques lorsque les combats
éclatent. Les règles suivantes ajoutent des options
supplémentaires au prix d’un peu plus de
complexité. Soyez conscient cependant que ces
options ne doivent pas restreindre votre créativité.
Il s’agit avant tout de suggestions simples pour
vous guider, mais les jeux de rôle fantastiques
sont aussi enthousiasmants lorsque les joueurs
élaborent des tactiques délirantes de leur propre
conception.
Toujours plus loin
La gestion de l’espace sur le champ de bataille
Lorsque les héros se battent dans un donjon exigu
ou dans la salle commune d’une auberge, le MJ doit
décider du positionnement des adversaires dans
l’espace pour déterminer qui peut attaquer qui.
Cela s’avérera simple pour les MJ expérimentés.
Les règles suivantes fournissent une base de
référence pour faciliter les choses.
Dans une rencontre ordinaire, les combattants
ont suffisamment de place pour manœuvrer et
attaquer. Dans ce cas, un héros peut tenir en respect
deux ennemis, les empêchant de le contourner ou
de s’échapper. Si un adversaire souhaite vraiment
s’éloigner de lui ou passer outre la menace qu’il
représente, un personnage peut effectuer une attaque
gratuite. Cette attaque se produit immédiatement,
en dehors de l’ordre d’initiative.
Exemple : Anna et Gareth affrontent deux brigands
alors qu’ils voyagent sur la route reliant leur village à
la cité. Gareth est un talentueux archer. Il se positionne
à l’arrière et commence à tirer avec son arc. Anna est
capable de tenir leurs deux adversaires en respect afin
qu’ils ne puissent pas la contourner et s’en prendre à
Gareth.
L’un des malandrins est abattu. L’autre décide que
Gareth est trop dangereux et essaie malgré tout d’éviter
Anna pour se jeter sur l’archer. Durant le tour du bandit,
Anna bénéficie immédiatement d’une attaque gratuite
et, malheureusement pour lui, elle le met hors de combat.
S’il y avait eu un troisième voyou, il aurait pu tromper
la vigilance d’Anna alors qu’elle était occupée avec les
deux autres et s’en prendre directement à Gareth.
Bien entendu il faut faire preuve de bon sens en
fonction de la situation. Il est ainsi compliqué
de bloquer un adversaire imposant, comme un
dragon. À l’inverse, de très petits ennemis, comme
des rats et des chauves-souris, peuvent facilement
se faufiler. Néanmoins, cette règle est utilisable
pour la plupart des affrontements impliquant des
combattants allant de la taille d’un kobold à celle
d’un gobelours. Pour les créatures de tailles plus
inhabituelles, ignorez-la simplement.
69
Postures
Le bonus à l’attaque d’un personnage et sa CA
sont des valeurs moyennes représentatives de
la manière dont il se bat la plupart du temps. Ils
reflètent une position équilibrée entre la volonté
de mettre hors de combat son adversaire et le
besoin de se protéger. En utilisant les postures de
combat, les héros peuvent être soit plus agressifs,
soit plus prudents d’un round sur l’autre. Il est
possible pour un PJ de choisir une nouvelle
posture au début de chacun de ses tours. Les effets
d’une posture s’appliquent jusqu’au début du
prochain tour du personnage. Si aucune posture
n’est choisie on considère qu’un aventurier se bat
normalement.
Les MJ peuvent utiliser ces règles pour les
adversaires des héros, mais cela peut vite devenir
lourd à gérer. La plupart du temps, il est préférable
de limiter l’accès à cette option aux PJ et de
l’ignorer pour les monstres et les PNJ.
✤ Posture normale — C’est le mode de combat
classique utilisé par tout le monde. Cette posture
ne procure ni avantage ni pénalité.
✤ Posture agressive — Le combattant attaque
sauvagement et cherche à abattre son adversaire
le plus rapidement possible, au détriment de sa
propre protection. Le personnage obtient un
bonus de +2 à ses jets d’attaque mais subit une
pénalité de -4 à sa CA.
✤ Posture défensive — Dans cette posture, un
combattant est plus prudent et reste sur ses gardes.
Le personnage obtient un bonus de +2 à sa CA,
mais une pénalité de -4 à ses jets d’attaque.
✤ Posture protectrice — En utilisant cette posture,
un combattant cherche à protéger un ami qui
est près de lui. Le personnage obtient un bonus
de +2 à sa CA mais il ne peut pas attaquer. Si le
compagnon est touché avant le prochain tour de
son protecteur, ce dernier peut choisir de prendre
le coup à sa place.
✤ Posture du commandant — Le combattant se
fait remarquer de l’ennemi, alors qu’il exhorte
ses compagnons à faire preuve de courage. Le
personnage subit une pénalité de -6 à sa CA et il ne
peut pas attaquer. Cependant, il peut effectuer un
test de Charisme. En cas de réussite, ses compagnons
et ses suivants bénéficient d’un bonus de +2 à leurs
attaques jusqu’à son prochain tour.
70
Combat à deux armes
Les joueurs apprécient vraiment que leurs
personnages puissent manier deux armes à la
fois. Nous n’avons pas abordé ce sujet dans les
règles de base de Beyond the Wall, car cela peut vite
devenir compliqué. Nous préférons simplement
considérer qu’un personnage peut choisir une de
ses deux armes en main pour attaquer sans autres
considérations. Cependant, si vous recherchez
plus de détails pour le combat à deux armes,
choisissez l’une des options suivantes.
✤ Deux attaques — Le personnage peut tenter
d’attaquer avec chacune de ses deux armes. Il
effectue deux jets d’attaque distincts, les deux
subissant une pénalité de -5.
✤ Polyvalence — L’avantage d’avoir deux armes
en main est principalement une question de
polyvalence, car le personnage peut choisir
d’utiliser sa seconde arme pour parer ou appuyer
ses attaques. Dans ce cas, à chaque round, il peut
soit bénéficier d’un bonus de +1 à ses jets d’attaque,
soit d’un bonus de +1 à sa CA.
UTILISATION DES POINTS DE CHANCE
Utiliser 1 point de chance pour obtenir une
relance et essuyer un nouvel échec peut être
très frustrant. Vous pouvez donc considérer
simplement que dépenser 1 point de chance
permet de bénéficier d’un bonus de +5 à un test
ou jet au lieu d’autoriser une relance. Le joueur
peut lancer les dés en premier, puis décider de
dépenser ou non son point de chance, ce qui évite
de gâcher son utilisation. Ce bonus de +5 peut
s’appliquer à n’importe quel test ou jet au cours
du jeu, y compris les jets de dégâts, à l’exception
du jet effectué pour déterminer les points de vie
gagnés lors du passage d’un niveau.
Si vous décidez d’utiliser cette règle, elle peut
remplacer la possibilité de relance, ou vous
pouvez laisser ces deux options disponibles pour
les joueurs.
De plus, les points de chance ne sont norma-
lement récupérés qu’après un repos complet,
­habituellement entre deux aventures. Vous pour-
riez cependant permettre à un personnage de re-
gagner 1 point de chance suite à un acte particu-
lièrement héroïque ou noble en cours de p ­ artie.
Cela peut encourager les aventuriers à agi­ r en
vrais héros. Assurez-vous de ne pas accorder de
points trop fréquemment. N’utilisez cette option
que lorsque les personnages agissent vraiment de
manière désintéressée et chevaleresque.
Règles alternatives
 EXEMPLES DE RÉGIONS
Ces régions génériques et leurs tables de rencontres devraient vous servir de base pour créer les vôtres
sur la carte de campagne. Vous pouvez bien entendu utiliser ces tables telles quelles.

Vous pouvez aussi facilement créer votre propre région spécifique en inventant deux rencontres
supplémentaires. Par exemple, vous pourriez imaginer une chaîne montagneuse peuplée par de
nombreuses tribus de goblinoïdes et donc ajouter deux lignes dans la table “Montagnes” présentée ci-
dessous. Vous lancerez ensuite 1d8 pour déterminer le type de rencontre. Inspirez-vous du Bois du
Chêne doré situé à la page 15 pour utiliser cette méthode.

DÉSERTS
Les déserts sont des terrains normaux. Cependant, l’eau y est rare et les héros devront effectuer des tests
pour reconstituer leurs stocks en subissant une pénalité de -5 à leur valeur de Sagesse.

Probabilité de rencontre : 3 sur 6

1d6 Déserts
1 Perdus ! Test de Sagesse. En cas d’échec, vous perdez une journée à errer sans but.

2-3
Égarés. Test de Sagesse. En cas d’échec, déplacez-vous vers un hexagone aléatoire différent de celui où
vous pensiez aller.
Brûlures horribles. Test de Constitution. En cas d’échec, vous subissez une pénalité de -2 à sur tous
4 vos tests et jets à cause des coups de soleil pendant une semaine. Les pénalités de plusieurs brûlures se
cumulent.

5
Tempête de sable. Test de Sagesse. En cas d’échec pour trouver un abri, les membres du groupe subis-
sent 1d6 points de dégâts.

6
Habitants du désert. Test de Charisme. En cas d’échec, vous croisez la route d’1d10 hommes bêtes ou
nomades du désert qui se révèlent être hostiles.

PRAIRIES
Les prairies sont des terrains normaux. Il peut s’agir de champs ou de terres agricoles situés autour du
village ou encore de plaines vallonnées s’étendant au-delà..

Probabilité de rencontre : 1 sur 6

1d6 Déserts
1 Perdus ! Test de Sagesse. En cas d’échec, vous perdez une journée à errer sans but.

2
Égarés. Test de Sagesse. En cas d’échec, déplacez-vous vers un hexagone aléatoire différent de celui où
vous pensiez aller.
Tempête soudaine. Test de Constitution pour continuer à progresser. En cas d’échec, vous perdez une
journée de voyage à la recherche d’un abri. Si vous avez des bêtes de somme, effectuez un test de Sagesse
3
pour éviter qu’elles paniquent. En cas d’échec, vous perdez une journée de voyage pour réparer leur har-
nachement.
4 Loups en chasse. Test de Sagesse. En cas d’échec, vous êtes surpris par une meute de 1d6+1 loups affamés.
5 Voyageurs. Test de Charisme. En cas de réussite, ces étrangers sont amicaux.
6 Ferme. Test de Charisme. En cas de réussite, vous pourrez dormir au sec dans une grange.

Toujours plus loin 71

 MONTAGNES
Même lorsqu’une route existe, les montagnes sont des terrains difficiles. Le gibier y est rare, ce qui impose
un malus de -2 à la valeur de caractéristique des tests de chasse et de recherche de nourriture. Notez par
ailleurs que de nombreuses zones de régions montagneuses peuvent être complètement impraticables.

Probabilité de rencontre : 1 sur 6

1d6 Montagnes
1 Perdus ! Test de Sagesse. En cas d’échec, vous perdez une journée à errer sans but.

2
Égarés. Test de Sagesse. En cas d’échec, déplacez-vous vers un hexagone aléatoire différent de celui où
vous pensiez aller.
Ravin profond. Test de Dextérité pour le franchir. En cas d’échec, tous les membres du groupe subissent
3 1d4 points de dégâts. Si vous avez des bêtes de somme, effectuez un test de Sagesse. En cas d’échec, vous per-
dez une journée de voyage.

4
Chute de rochers. Test de Sagesse. En cas d’échec, tout le monde subit 1d12 point de dégâts à cause
de l’avalanche.

5
Manque d’eau. Test de Sagesse. En cas d’échec, subissez une pénalité de -1 à votre valeur de Sagesse pour
trouver de quoi vous alimenter comme décrit en page 26.
Bête légendaire. Test d’Intelligence pour reconnaître d’anciennes traces. Vous êtes surpris par un mon-
6 stre mythique, comme un géant, un des grands aigles ou un griffon. Cette créature peut être hostile ou non
si les personnages pénètrent dans son royaume.

ROUTES
N’utilisez cette table que pour une voie de communication majeure qui traverse le pays, comme une
route très fréquentée, reliant probablement des villes et de grands villages. Dans le cas contraire, utilisez
la table correspondant au terrain que traverse la route. Les routes sont des terrains normaux. Le gibier
y est rare en raison du trafic, aussi tous les tests de chasse et de recherche de nourriture subissent une
pénalité de -2 à la valeur de caractéristique.

Probabilité de rencontre : 2 sur 6

1d6 Routes
Problème climatique. Test de Force pour continuer votre route. En cas d’échec, vous perdez une journée
1 de voyage en cherchant un passage plus praticable. Ce résultat peut représenter un brouillard dense, un
arbre abattu qui bloque la route ou un pont inondé par une rivière en cru.
Tempête soudaine. Test de Constitution pour continuer à progresser. En cas d’échec, vous perdez une
journée de voyage à la recherche d’un abri. Si vous avez des bêtes de somme, effectuez un test de Sagesse
2
pour éviter qu’elles paniquent. En cas d’échec, vous perdez une journée de voyage pour réparer leur har-
nachement.
Compagnons de route. Test de Charisme. En cas de réussite, vous croisez un petit groupe de voyageurs
3-4 amicaux. Il peut s’agir de colporteurs, de pèlerins ou même d’autres aventuriers. Ils sont probablement
une source d’informations utile et peuvent avoir des marchandises à vendre.
Caravane. Test de Charisme. En cas de réussite, vous croisez un important groupe de voyageurs amicaux,
5 comme un cirque itinérant ou une caravane marchande. Cette rencontre est susceptible d’offrir un grand
nombre de marchandises à la vente, ainsi qu’une protection ou des services pour des aventuriers fatigués.

6
Bandits. Test de Sagesse. En cas d’échec, vous êtes surpris par 1d8+2 malandrins. Ils n’attaquent pas néces-
sairement à vue. Il cherchent avant tout des objets de valeur, pas à prendre des vies ou perdre la leur.

72 Exemples de régions
 TERRES DÉSOLÉES
Les terres désolées sont des endroits sombres et ténébreux. Elles sont inhospitalières et dangereuses.
Il peut s’agir de plaines de cendres volcaniques, d’une forêt ravagée par un incendie ou de vastes côtes
empoisonnées. Un seigneur des ténèbres a pu y établir sa forteresse. Ce sont des terrains normaux mais
le gibier y est extrêmement rare. Tous les tests de chasse et de recherche de nourriture subissent une
pénalité de -10 à la valeur de caractéristique.

Probabilité de rencontre : 1 sur 6

1d6 Terres désolées

1 Perdus ! Test de Sagesse. En cas d’échec, vous perdez une journée à errer sans but.

2
Égarés. Test de Sagesse. En cas d’échec, déplacez-vous vers un hexagone aléatoire différent de celui où
vous pensiez aller.

3
Habitants oubliés. Test de Sagesse. En cas d’échec, vous êtes surpris par des maraudeurs errants sur ces
terres en ruines, comme un couple de worgs, 2d8 gobelins ou 1d12 hommes corrompus.

4 Violente tempête. Test de Sagesse. En cas d’échec pour trouver un abri, les membres du groupe subissent
1d6 points de dégâts. Perdez une journée que le test soit réussi ou non.

5
Eau empoisonnée. Test de Sagesse. En cas d’échec, vous subissez une pénalité de -1 à tous vos tests et jets
à cause du manque d’eau comme décrit page 26.
6 Lieu de repos maudit. Test d’Intelligence. En cas d’échec, vous devez affronter un esprit mineur enragé.

MERS ET OCÉANS
Les mers sont des terrains normaux pour les navires, mais elles sont impraticables pour les voyageurs à
pied. Il n’est pas possible d’y chasser ou de chercher de la nourriture, cependant les PJ peuvent utiliser
la compétence Pêche pour manger du poisson. Il n’y a pas d’eau potable disponible en mer.

Probabilité de rencontre : 3 sur 6

1d6 Mers et océans

1
Vents capricieux. Test d’Intelligence. En cas d’échec les vents ne vous sont pas favorables. Si votre ba-
teau est à voiles, vous ne pouvez avancer que de 3 hexagones aujourd’hui.
2 Humidité. Test de Sagesse. En cas d’échec, une pièce d’équipement est endommagée.
3 Tempête. Test de Dextérité. En cas d’échec, votre navire est malmené et vous devez le réparer dans un port.
4 Attaqués ! Test de Sagesse. En cas d’échec, vous êtes attaqués par un requin ou une autre créature marine.
5 Marins. Test de Charisme. En cas de réussite, vous croisez la route d’un autre navire amical.
6 Courants traîtres. Test d’Intelligence. En cas d’échec, vous dérivez vers des récifs, le Kraken ou les deux.

Toujours plus loin 73

 MARAIS ET MARÉCAGES
À moins qu’il n’y ait une route qui les traverse, les marécages sont des terrains difficiles.

Probabilité de rencontre : 2 sur 6

1d6 Marais et marécages

1 Perdus ! Test de Sagesse. En cas d’échec, vous perdez une journée à errer sans but.

2
Égarés. Test de Sagesse. En cas d’échec, déplacez-vous vers un hexagone aléatoire différent de celui où
vous pensiez aller.

Embourbés. Test de Force. En cas d’échec, vous êtes ralentis par les boues collantes et l’eau suintante du
3 marais. Vous perdez une journée de voyage en plus de votre fierté. Si vous avez des bêtes de somme, ef-
fectuez un test de Sagesse pour trouver un terrain praticable. En cas d’échec, vous perdez un animal.
4 Résident du marais. Test de Charisme. En cas de réussite, vous croisez un habitant du marais, humain ou non.
5 Eau croupie. Test de Sagesse. En cas d’échec, vous perdez 1 point de vie et une journée de voyage.
6 Feux follets. Test d’Intelligence. En cas d’échec, vous attirez l’attention d’1d4 feux follets ou esprits similaires.

FORÊTS
Les forêts sont des terrains normaux car il y a de nombreux chemins qui serpentent sous les arbres.
Cependant, si les personnages quittent la route et s’enfoncent en territoire inconnu, alors le terrain
devient difficile. Le gibier est abondant, ce qui procure un bonus de +2 à la valeur de caractéristique pour
tous les tests de chasse et de recherche de nourriture.

Probabilité de rencontre : 1 sur 6

1d6 Forêts
1 Perdus ! Test de Sagesse. En cas d’échec, vous perdez une journée à errer sans but.

2
Égarés. Test de Sagesse. En cas d’échec, déplacez-vous vers un hexagone aléatoire différent de celui où
vous pensiez aller.
Ravin profond. Test de Dextérité pour le franchir. En cas d’échec, tous les membres du groupe subissent 1d4
3 points de dégâts. Si vous avez des bêtes de somme, effectuez un test de Sagesse. En cas d’échec, vous perdez
une journée de voyage.

Franchissement de rivière. Test de Force. En cas d’échec, le guide du groupe subit 1d6 points de dégâts et
4 perd un objet emporté par le courant. Si vous avez des bêtes de somme, effectuez un test de Sagesse. En cas
d’échec, vous perdez une journée de voyage en essayant de trouver un autre passage.

5 Lieu de repos maudit. Test d’Intelligence. En cas d’échec, vous devez affronter un esprit mineur enragé.
6 Attaque d’ours. Test de Sagesse. En cas d’échec, vous êtes surpris par un ours affamé.

74 Exemples de régions
 QUELQUES EMPLACEMENTS MINEURS
En utilisant les tables suivantes et un peu d’imagination, le maître de jeu devrait être capable de créer
des emplacements mineurs assez rapidement. Ces tables ne sont pas destinées à remplacer la méthode
traditionnelle utilisée pour créer de tels sites. Elles sont surtout là pour assister le MJ lorsqu’il est bloqué
ou pour l’aider à définir un lieu à la volée.

1d8 De quel type d’emplacement s’agit-il ?

1 Un endroit imprégné de magie, tel qu’un bosquet mystique ou un cercle de pierres dressées.
2 Une maison privée, comme une ferme ou un chalet, qu’elle soit encore habitée ou non.
3 Un lieu public, tel qu’un hameau ou une auberge isolée.
4 Un site naturel d’une grande beauté, comme un étang aux eaux pures ou un pic impressionnant.
5 Des ruines datant d’une époque révolue.
6 Une petite caverne, avec deux à cinq grottes séparées par des tunnels.
Une zone extrêmement difficile d’accès, telle qu’un marais en feu, une rivière impétueuse ou un
7
profond ravin.
8 Une pièce secrète, comme la cache d’armes d’un contrebandier ou une prison dissimulée.

1d8 Qui vit à cet endroit ?

Un petit groupe de créatures imposantes et intelligentes y cherchent paix et tranquillité, comme trois
1
trolls qui préparent leurs repas ou une famille de géants des collines.
2 Un ermite solitaire, tel qu’un sorcier, un sage ou un soldat à la retraite, en a fait son foyer.
3 Aucun être vivant n’habite ici, mais les esprits des morts pourraient y avoir élu domicile.
4 Une famille ou un clan d’humains y vit en permanence et ils se méfient des étrangers.
5 Un groupe d’humains y a élu domicile et est prêt à discuter ou à troquer.
6 Des créatures fantastiques occupent ce lieu, que ce soit des fées, des gobelins ou des halfelins.
Une bande d'humains, installée temporairement, comme une caravane marchande ou une petite tribu
7
barbare.
8 L’endroit est soit vide, soit la demeure d’un esprit venant d’un autre monde, comme un élémentaire.

1d8 Qu’est-ce qui rend ce lieu intéressant ?

1 Ses habitants ont été récemment attaqués.
Cet endroit est un lieu mystique. Peut-être qu’il révèle une prophétie à ceux qui y dorment ou qu’il con-
2
tient un puits de guérison.
3 Pour une raison quelconque, une grande quantité de richesses est stockée ici, probablement en secret.
Quelqu’un ou quelque chose possède des informations importantes. L’un des habitants peut être un
4
sage ou avoir accès à des écrits anciens.
5 Un objet magique légendaire se trouve ici, ou du moins y était-il récemment.
6 Un artisan renommé y réside ou y a jadis élu domicile.
Quelqu’un ou quelque chose détient un secret concernant l’un des PNJ ou des lieux du village des
7
héros.
8 Il y a un indice sur l'une des menaces de la campagne ou quelque chose d’utilisable contre elle.

Toujours plus loin 75

LIVRETS DE MENACE
& AIDES DE JEU

76 Introduction
 PESTILENCE
Une malédiction horrible a contaminé la terre !
Un rituel ancien et terrible a été découvert et
incanté. Ce sort a rendu le sol noir et stérile,
empoisonnant et tuant tout ce qui s’y trouvait
et forçant même les morts à s’extraire de leurs
tombes. Pire encore, le fléau se propage, dévorant
toute vie sur son passage. Qu’est-ce qui a pu mener
quelqu’un à devenir si désespéré pour user d’une
telle magie ?
Ce livret de menace présente un adversaire
insidieux et effrayant qui corrompt la nature elle-
même et peut se répandre partout sur le monde.
Il est aisé d’ignorer cette menace (ou de ne pas
prendre conscience de son existence) au début
d’une campagne, mais il est certain qu’elle forcera
les héros à agir tôt ou tard. C’est un bon choix
pour les joueurs intéressés par des aventures se
déroulant loin de leur foyer et qui ne craignent
pas de voyager dans des contrées inhospitalières.
LORS DE LA CRÉATION DES PJ
Le rituel qui a empoisonné la terre est une magie
noire et terrifiante vers laquelle seule une âme
désespérée et brisée se tournerait. Bien qu’ils ne
le sachent pas encore, les héros ont un lien avec
le sorcier malfaisant qui a incanté ce sort qui
contamine le sol.
Le deuxième PNJ mentionné lors de la création
des personnages est très étroitement lié au
magicien responsable de cette pestilence. Il peut
s’agir d’un frère, d’un conjoint, d’un enfant ou
d’un rival de cet être dévoré par la haine. Notez
de quel PNJ il s’agit afin de pouvoir définir une
relation viable plus tard.
De plus, la formule de cet ancien rituel a été
dissimulée dans le village natal des aventuriers.
Choisissez l’un des endroits que les joueurs ajoutent
à la carte du village ou créez-en un vous‑même.
Ce lieu contient une ancienne bibliothèque
oubliée de tous, probablement enfouie en
dessous. La plupart de ce qu’elle contenait est
maintenant manquant, car le sorcier l’a pillée,
mais il reste sûrement quelques indices et objets
utiles. Les étagères vides peuvent aussi révéler
une piste concernant le voleur et l’incantateur. La
proximité de ce site ayant appartenu à un terrible
nécromancien affecte le village des personnages
depuis leur enfance. Ils ont probablement vécu
des expériences inquiétantes et traumatisantes en
lien avec ce lieu maudit.
Enfin, au moins un des héros doit effectuer un jet
sur la table ci-dessous en remplacement de celui
normalement effectué sur la quatrième table à la
création.

1d6 Comment la pestilence a-t-elle affecté votre enfance ? Effet

Une nuit après la mort d’un membre âgé de votre famille, vous l’avez vu
1 -1 For, +1 Sag
marcher à nouveau, mais vous avez fermé les yeux et ne l’avez dit à personne.
-1 Sag,
Un groupe de rugueux aventuriers est venu en ville. Ils cherchaient quelque
2 Comp. : Connaissances
chose. Ils vous ont impressionné et vous avez écouté leurs récits dans l’auberge.
interdites
Depuis que vous avez reçu la visite de l’ancien du village alors que vous -1 Cha, tour de magie
3
dormiez, vous percevez des êtres situés au-delà de votre perception normale. seconde vue
Malgré les avertissements de vos parents, vous vous êtes rendu un soir
4 dans le village abandonné et avez vu ses habitants morts vaquer à leurs -1 Int, +1 Dex
occupations.
Une bande de squelettes à l’équipement rouillé s’est aventurée un soir
dans le village et a mis le feu à plusieurs bâtiments. Vous avez aidé la mi-
5 -1 Dex, +1 For
lice à les repousser durant la nuit, mais vous avez été gravement blessé
pendant le combat.
Lorsque vous étiez enfant, plusieurs villageois ont été frappés par une
étrange peste. Ils se sont levés de leur lit alors qu’ils étaient mourants et
6 -1 Con, +1 Int
ils se sont éloignés, pour ne plus jamais reparaître. Vous avez contracté la
maladie et ressenti de lancinantes pulsions, mais vous ne les avez pas suivis.

Toujours plus loin 77

 SUR LA CARTE DE LA CAMPAGNE
Après avoir terminé de dessiner la carte, le MJ
doit choisir un hexagone éloigné du village
comme origine de cette pestilence. Il peut s’agir
d’une auberge située à un carrefour entre deux
voies commerciales majeures ou d’un hameau
à l’extérieur d’une cité. C’est à cet endroit que la
magie noire a été libérée et son incantateur vit à
proximité. Cet hexagone et tous les hexagones
adjacents sont maintenant maudits. Les héros
ne devraient pas connaître l’emplacement de la
pestilence au début de la campagne.
Le MJ devra également placer deux empla-
cements mineurs sur la carte. Un hexagone
adjacent au village natal des personnages sera le
site du village abandonné. Un hexagone situé dans
la zone contaminée contiendra le lac asséché. Ces
deux sites sont décrits ci‑dessous.
LE RITUEL
La chose la plus inquiétante à propos du rituel
pestilence est qu’il est excessivement simple à
incanter. Toute personne ayant reçu une formation
magique peut l’apprendre et contaminer la terre
s’il est suffisamment désespéré. Ce serait vraiment
terrible si quelqu’un d’autre créait un deuxième
fléau ailleurs sur la carte.
RITUEL DE NIVEAU 1
Pestilence (Intelligence)
Portée : longue
Durée : instantanée
Sauvegarde : non
Ce rituel terrifiant corrompt la terre, tuant
lentement tout ce qui s’y trouve et ressuscitant
les morts. Tous les êtres vivants dans un rayon de
15 kilomètres commencent à s’affaiblir avant de
trépasser pour se relever en tant que morts-vivants
dans la semaine suivant leur décès. De plus, cette
peste se propage lentement et de manière erratique
au fil du temps. Elle a le potentiel d’engloutir le
monde entier dans l’horreur.
L’unique composante de ce rituel est la vie de
l’incantateur. Le magicien doit se sacrifier avec une
lame de boucher sur un autel rugueux en pierre
brute. Le lanceur de sorts se relèvera, devenant
une créature nommée le Pestiféré, mais ne pourra
plus jamais, en aucune circonstance, s’éloigner de
plus de huit kilomètres de l’autel sur lequel il s’est
donné la mort.
En utilisant les mécanismes d’Imminence décrits
à la page 17 de cet ouvrage, incanter ce rituel
génère une nouvelle menace ayant une valeur
78
d’Imminence de 1 et utilisant la table d’activation
fournie ci-dessous. Cette menace peut être ajoutée
aisément à une campagne en cours, car n’importe
quel magicien peut lancer ce sort à tout moment.
LE VILLAGE ABANDONNÉ
Cet emplacement mineur est situé dans un
hexagone adjacent au village des héros. Il a été
complètement abandonné et est inhabité depuis
bien avant la naissance des personnages. Les
morts errent librement dans ses rues et cela peut
constituer un excellent site d’aventure, même
pour des aventuriers débutants.
Une bibliothèque oubliée existe également à cet
endroit, ressemblant à celle située dans le village
des héros. Un parchemin s’y trouve encore,
décrivant les effets terribles du rituel pestilence,
mais il ne fournit pas les indications nécessaires
pour l’incanter. Il indique cependant que la
formule complète du sort se trouve dans le village
des héros. On y trouve également un grimoire
ayant appartenu à un nécromancien qui pourrait
intéresser un jeune magicien. Ce livre contient
les sorts repousser les morts, invisible pour les morts et
animation des morts.
LE LAC ASSÉCHÉ
Dans la zone contaminée se trouve un endroit
abandonné et maudit, le lit d’un lac asséché qui
abritait autrefois une nymphe belle et attention-
née. Il s’agit d’un emplacement mineur situé soit
dans l’hexagone contenant l’autel où a eu lieu
le sacrifice, soit dans un hexagone directement
adjacent. La nymphe a été rendue complètement
folle par la magie noire de la pestilence et elle erre
près du lac asséché, attaquant les intrus au gré de
ses caprices. Utilisez les statistiques situées page 94
du Livre de règles de Beyond the Wall et autres aven-
tures. Il est peut-être possible de la guérir de sa dé-
mence pour en faire une alliée. En raison du lien
étroit que la nymphe entretient avec son lac, ce
site peut être purifié. Pour ce faire, il faut possé-
der une gourde d’eau pure provenant d’une source
féerique et incanter le rituel purification.
IMMINENCE ET ACTIONS
La pestilence se propage lentement, s’étendant
selon un schéma cauchemardesque et incom­
préhensible pour les mortels. Si elle n’est pas
stoppée, elle finira par recouvrir la terre entière,
même si cela risque de prendre du temps. Lorsque
la malédiction croît, tous les hexagones affectés
sont contaminés et cessent immédiatement
d’appartenir à leur région d’origine.
Pestilence
Lorsque vous commencez une nouvelle cam-
pagne, la valeur d’Imminence de cette menace est
de 3. Si elle apparaît durant le jeu, alors sa valeur
d’Imminence sera de 1, comme si le rituel venait
d’être incanté. Cette menace utilise toujours cette
table d’activation :
1d8 Actions de la menace
La pestilence ne se propage pas, mais
1 elle se renforce. Augmentez de 1 la valeur
d’Imminence.
La probabilité de rencontre à l’intérieur des
terres contaminées augmente de 1 de manière
2
permanente. Si elle est déjà de 6 chances sur
6, augmentez la valeur d’Imminence de 1.
La pestilence s’étend. Déterminez aléa-
3-6
toirement un hexagone situé à la frontière
des terres contaminées. Tous les hexagones
adjacents sont touchés par la peste.
Déterminez aléatoirement un côté de la
région des terres contaminées. Tous les hexa-
7 2-3
gones non en contact avec cette frontière sont
touchés par la pestilence.
La pestilence se propage très rapidement.
8 Tous les hexagones adjacents à un hexagone
contaminé sont touchés par la peste.
LA PESTILENCE
À l’intérieur des terres contaminées les cours
d’eau s’assèchent, les plantes se fanent et les
vivants succombent à une terrible peste avant de
mourir dans d’atroces souffrances. Des meutes
de morts-vivants décérébrés maraudent, attirées
par la chaleur des vivants et il devient difficile
de s’y orienter tant tout semble dénué de sens.
C’est une contrée maudite où seuls les fous osent
s’aventurer. Tous les hexagones contaminés
étendent l’emprise de cette région et utilisent le
tableau de rencontre ci-dessous.
Au centre de l’hexagone d’origine de la pestilence
se trouve l’autel utilisé pour incanter le rituel. Cet
endroit est hanté par la pourriture et la mort, et
seule la rancune y perdure. C’est là que le sorcier
a sacrifié sa vie et ici, dans l’un des bâtiments en
ruines, que la malédiction peut être annulée. Seul
le Pestiféré erre encore en ce lieu.
Quelque part dans cet hexagone son journal est
dissimulé. Il peut s’agir d’un journal intime classique
ou d’un réceptacle de la douleur qui affecte cet être
ravagé, comme un poème, une tapisserie ou même
une chanson écrite dans cette région dévastée. Il
peut fournir de précieux indices aux joueurs pour
déterminer la véritable identité du magicien et
trouver un moyen de soigner cette peste.
Toujours plus loin
Région : Les terres contaminées
Cette région est considérée comme un terrain
difficile, même si une route la traverse normalement.
Toutes les créatures vivantes s’y aventurant doivent
effectuer un jet de sauvegarde contre le poison
chaque jour ou perdre 1 point de vie. Tous ceux qui
meurent de cette manière se relèvent sous la forme
de morts-vivants et errent sur ces terres maudites
pour toujours. De plus, il est presque impossible
d’y trouver le sommeil. Les héros ne peuvent donc
jamais récupérer de points de vie en se reposant
lorsqu’ils parcourent cette région. La chasse et la
recherche de nourriture sont impossibles.
Probabilité de rencontre : 3 sur 6
1d6 Les terres contaminées
Perdus ! Test de Sagesse. En cas d’échec, vous
1
perdez une journée à errer sans but.
Morts qui marchent. Test de Sagesse. En cas
d’échec, vous êtes attaqués par 2d8 squelettes
ou zombis.
Pourriture. Test d’Intelligence. En cas d’échec,
4
vous perdez la moitié de vos rations.
Maladie. Test de Sagesse. En cas d’échec, vous
5
perdez un animal ou un suivant.
Voyageur égaré. Test de Charisme. En cas de
6 réussite, vous vous liez d’amitié avec un voya-
geur qui tente de sortir des terres contaminées.
ACTIONS DES JOUEURS
Bien que des magiciens et des rôdeurs astucieux et
puissants puissent limiter l’expansion de ce fléau
pendant un certain temps grâce à de puissants
rituels de guérison et de protection, le seul moyen
de s’en débarrasser définitivement est de contrer
le rituel qui l’a créé. Les personnages devront aussi
s’assurer que personne d’autre ne puisse incanter
ce sort maudit.
Si les héros découvrent la formule du rituel, cela
leur permettra d’élaborer un contresort efficace.
Pour l’incanter, ils devront amener le Pestiféré à
l’autel de pierre sur lequel il s’est sacrifié. C’est à cet
endroit que cet être maléfique pourra être abattu
pour mettre fin à la malédiction. Cependant,
la force des armes ne sera pas suffisante, car le
Pestiféré ne peut pas être “tué”. Le maître de jeu
doit déterminer précisément comment le rituel
peut être inversé.
Dans la mesure où cette pestilence a été provoqué
par la haine, le désespoir et la mort, il est probable
que le pardon, la compassion, la guérison et la vie
soient la clé de sa destruction.
79
Peut-être qu’il faut convaincre le Pestiféré
d’expier pour cette folie ou que son décès doit
s’accompagner d’une naissance, véritable ode à
la vie.
Contrer le rituel met fin à la contamination,
permettant aux plantes, animaux et individus qu’elle
a touchés de guérir. Cependant, il n’est pas possible
de revenir d’entre les morts, mais la vie pourra
prospérer de nouveau sur ces terres. Des chansons
seront composées en l’honneur des courageux
fermiers qui coloniseront de nouveau cette contrée
dévastée bien plus longtemps que celles contant les
exploits des héros qui auront vaincu ce fléau.
Certains sorts ou objets magiques peuvent
affecter la pestilence, aidant à soulager la terre.
Le tour de magie toucher du druide peut préserver
une plante grâce à des soins continus. Mais la
valeur de Sagesse subit une pénalité de -10 pour
le test d’incantation. Les rituels de purification et
restauration majeure peuvent guérir les victimes
touchées par le Pestiféré (voir ci-dessous).
Le rituel parfaite santé permet même de purifier
un hexagone complet, mais cela n’empêchera pas
la pestilence de s’y propager à nouveau à l’avenir.
Les rituels briser les enchantements et résurrection
peuvent ramener le Pestiféré à la vie, mettant
ainsi fin complètement à la malédiction. Le
rituel dissipation de la magie n’a aucun effet sur la
pestilence ou le Pestiféré. De la même manière, le
rituel bénédiction de la sorcière est inefficace.
D’autres objets magiques ou PNJ peuvent être
en mesure d’avoir un impact sur la propagation
de la maladie, mais ils ne pourront pas l’éliminer
complètement. Il est probable que les PJ trouvent des
alliés pour récupérer l’eau d’une source féerique ou
pour les assister dans leur combat. Ils peuvent aussi
convaincre un groupe d’habiles fermiers halfelins
de cultiver les terres ravagées qui resteraient stériles
dans des circonstances normales.
MONSTRES ET PNJ
Le Pestiféré
C’est l’individu maudit qui a lancé le sombre rituel,
déchaînant ce fléau sur le monde. Notre Pestiféré
était un magicien de niveau 3 lorsqu’il a incanté le
rituel. Il possède donc 3 dés de vie. Mais vous pouvez
lui en donner plus ou moins selon la configuration
de votre campagne.
Dés de vie : 3d8 (13 PV)
CA : 16
Attaque : +3 pour toucher, 1d8 (épée) ou contamination
Alignement : aucun, il n’est plus que haine
PX : 500
80
Spécial — Contamination (toute créature touchée
par le Pestiféré doit réussir un jet sauvegarde
contre le poison ou perdre 1 point de Constitution.
Si la valeur de Constitution d’une victime tombe
en dessous de 3 de cette manière, elle renaît en
zombi). Immortel (le Pestiféré est immortel et
renaîtra sur l’autel où a eu lieu son sacrifice une nuit
après sa destruction). Incantateur (le Pestiféré est un
magicien de niveau 3. Il peut lancer trois sorts par
jour et incanter des rituels de niveau 3 ou moins.
Ses sorts préférés sont les sortilèges hurlement,
bouclier mystique, animation des morts et les rituels
appel de la tempête et animation mineure). Mort-vivant
(le Pestiféré ne dort jamais, n’a pas besoin de repos
et est immunisé contre les effets de sommeil et de
charme). Vrai Nom (le Pestiféré a un vrai nom qui
confère à ceux qui le connaissent un grand pouvoir
sur lui).
Plantes contaminées
Ces plantes mortes-vivantes ont grandi à la chaleur
d’un soleil bien plus sinistre que le nôtre. Ces
végétaux flétris par la pestilence ressemblent à des
spécimens maladifs mais toujours vivants de leur
espèce d’origine. Ils atteignent parfois des tailles
énormes malgré la putréfaction. Ces statistiques
peuvent également servir pour représenter des
objets inanimés corrompus par le Pestiféré et qui
possèdent maintenant une forme de conscience
ténébreuse, comme des lames de parquet qui
fouettent l’air ou des armoires qui s’effondrent
pour écraser les imprudents
Dés de vie : 2d8 (9 PV)
CA : 12
Attaque : +0 pour toucher, 1d8 (fouettement)
Alignement : Neutre
PX : 40
Pouding noir
Sensibles uniquement au feu ou à la magie, ces
vases visqueuses vivent au cœur de la pestilence,
enveloppant, étouffant et digérant toute matière
organique qu’ils rencontrent. Sans forme distincte
et sans yeux, ils sont attirés par l’odeur des vivants
et adorent se repaître de chair humaine.
Dés de vie : 10d8 (45 PV)
CA : 3
Attaque : +10 pour toucher, 3d8 (enveloppement)
Alignement : Neutre
PX : 1,750
Spécial — Invulnérable (un pouding noir ne peut
être blessé que par le feu, des armes magiques ou
des sorts).
Pestilence
 PESTILENCE
IMMINENCE LISTE DES INDICES
Actions de la menace
Le village abandonné L'histoire du Pestiféré
La pestilence ne se propage pas, mais elle se renforce.
1
Augmentez de 1 la valeur d’Imminence. La bibliothèque oubliée Le rituel de pestilence
La probabilité de rencontre à l’intérieur des terres con-
taminées augmente de 1 de manière permanente. Si elle Les contes populaires L'autel du sacrifice
2
est déjà de 6 chances sur 6, augmentez la valeur d’Immi-
nence de 1.
La pestilence s’étend. Déterminez aléatoirement un hex- RÉSIDENTS DES TERRES CONTAMINÉES
3-6 agone situé à la frontière des terres contaminées. Tous les
hexagones adjacents sont touchés par la peste.
Déterminez aléatoirement un côté de la région des terres Le Pestiféré
7 contaminées. Tous les hexagones non en contact avec
cette frontière sont touchés par la pestilence. Dés de vie : 3d8 (13 PV)
La pestilence se propage rapidement. Tous les hexagones CA : 16
8
adjacents à un hexagone contaminé sont touchés. Attaque : +3 pour toucher, 1d8 (épée) ou contamination
Alignement : aucun, il n’est plus que haine
PX : 500
RENCONTRES Contamination : JdS contre le poison ou perte 1 CON.
Si CON < 3, la victime meurt et devient un zombi.
Perdus ! Test de Sagesse. En cas d'échéc, vous perdez une Immortel : s'il est tué, il se reforme sur l'autel de son sacrifice.
1 Mort-vivant : immunisé aux effets de sommeil et de charme.
journée à errer sans but.
Incantateur : le Pestiféré est un magicien de niveau 3. Il peut lan­
Morts qui marchent. Test de Sagesse. En cas d'échec, vous cer trois sorts par jour et incanter des rituels de niveau 3 ou moins.
2-3
êtes attaqués par 2d8 squelettes ou zombis.
Vrai nom : bonus +5 si on connaît son vrai nom.
Pourriture. Test d'Intelligence. En cas d'échec, vous per-
4
dez un animal ou un suivant.
Plantes contaminées Pouding noir
Maladie. Test de Sagesse. En cas d'échec, vous perdez un Dés de vie : 3d8 (14 PV) Dés de vie : 10d8 (45 PV)
5
animal ou suivant. CA : 12 CA : 3
Voyageur égaré. Test de Charisme. En cas de réussite, vous Attaque : +0 pour toucher, Attaque : +10 pour toucher,
6 vous liez d'amitié avec un voyageur qui tente de sortir des 1d8 (fouettement) 3d8 (enveloppement)
terres contaminées. Alignement : Neutre Alignement : Neutre
PX : 35 PX : 1 750
EFFETS DE LA PESTILENCE Squelette
Spécial : Invulnérable (un
pouding noir ne peut être
✤ Chaque jour, effectuez un jet de sauvegarde contre le Dés de vie : 1d8 (4 PV) blessé que par le feu, des
poison ou perdez 1 PV (ceux qui meurent deviennent des CA : 13 armes magiques ou des sorts)
­morts‑vivants). Attaque : +1 pour toucher,
✤ Impossible de se reposer et regagner des PV. 1d8 (épée) Goule
✤ Pas d'eau potable dans les hexagones affectés (-1 à tous les Alignement : Neutre Dés de vie : 2d8 (9 PV)
jets pour chaque jour sans eau). PX : 20 CA : 14
Spécial : immunisé aux effets Attaque : +3 pour toucher,
de sommeil et de charme. 1d4 (griffes)
EFFETS DES SORTS CONTRE LA Alignement : Chaotique
Zombi
PESTILENCE Dés de vie : 1d6 (4 PV)
PX : 25
Spécial : Toucher paralysant
CA : 10 (les créatures touchées par
✤ Toucher du druide (tour de magie) - Permet de sauver une Attaque : +0 pour toucher, une goule doivent réussir un
plante. La valeur de Sagesse subit une pénalité de -10 pour le 1d6 (griffes) jet de sauvegarde contre la
test d’incantation. Alignement : Neutre polymorphie ou rester figées
✤ Purification (2), restauration majeure (6) - Guérit les victimes PX : 15 pendant 1d4 rounds. Les créa-
touchées par le Pestiféré. Spécial : immunisé aux effets tures tuées par les griffes d’une
✤ Parfaite santé (9) - Purifie un hexagone. de sommeil et de charme. goule deviennent des goules).
✤ Briser les enchantements (10), résurrection (10) - Ramène le
Pestiféré à la vie mettant fin à la pestilence.

Toujours plus loin 81

 LE PRINCE GRIS
Le Prince gris est un être terrible et vicieux qui
hante les personnages depuis fort longtemps. Il se
nourrit des peurs et des cauchemars des enfants.
Il peut adopter la forme qu’il souhaite et franchir
d’immenses distances en un battement de cils
. s’avérer particulièrement attrayant pour lui.
Le Prince pénètre dans notre monde en empruntant
des passages situés dans des sites ténébreux et
imprégnés par la peur. Il entraîne souvent ses
victimes dans sa demeure pour les manipuler
comme des jouets. Les aventuriers l’ont affronté
lorsqu’ils étaient enfants et il s’est enfui devant la
force de leur amitié. Dernièrement, il a retrouvé le
chemin du monde réel et cherche à se venger de
ceux qui ont osé le défier il y a des années de cela.
Ce livret de menace peut se muer en une campagne
durant laquelle les héros devront affronter leurs
peurs infantiles pour grandir. Contrairement à
la plupart des menaces, les aventuriers pourront
affronter le Prince gris presque à tout moment, à
condition d’avoir suffisamment de courage. C’est
un bon choix pour les joueurs qui souhaitent
explorer le passé trouble de leurs personnages et
éprouver la force de leur amitié.
LORS DE LA CRÉATION DES PJ
Le MJ devrait noter les six premières compétences
que les PJ apprennent, notamment celles déter-
minées grâce à leurs livrets. L’apprentissage de ces
compétences occupe une place importante dans
l’enfance des futurs aventuriers et elles seront donc
au centre des manigances du Prince gris.
De plus le deuxième lieu du village que les joueurs
développent est fortement lié à leur ennemi. Il
peut y avoir sous cet endroit une série de tunnels
dans lesquels le Prince gris aime se dissimuler
ou ce site peut, d’une manière ou d’une autre,
Le MJ devrait ajouter à la carte du village un site
effrayant et sûrement surnaturel, comme un
lopin de terre où rien ne pousse ou bien un puits
maudit que les villageois n’utilisent jamais. Le
Prince gris a fait quelque chose d’horrible à cet
endroit bien avant la naissance des personnages
et les anciens refusent toujours d’en parler. Il
peut utiliser ce lieu comme une porte d’entrée
dans notre monde.
Lorsque les joueurs jettent leur dé sur la deuxième
table de leur livret de personnage (intitulée
“Comment vous distinguiez-vous des autres
enfants ?”), le Prince gris acquiert des pouvoirs
supplémentaires. Notez les résultats obtenus par
chaque membre du groupe.
Certains livrets ne proposent pas cette option,
notamment ceux concernant les créatures
fantastiques (elfes, nains et halfelins). Ces
personnages ne renforcent pas le pouvoir du
Prince gris de la même manière. À la place,
le passé de ces aventuriers a été bouleversé
par les agissements du Prince. Ce dernier est
probablement responsable de leur exil de leur
communauté d’origine et de leur arrivée sur le
territoire des humains.

1d6 Quel lien existe entre vous et le Prince gris ? Effet

Vos parents ont rarement parlé de l’enfant qu’ils ont perdu à cause du
-1 Cha,
1 Prince gris. Votre frère ou votre sœur erre-t-il toujours dans le royaume
Comp. : Vigilance
des songes ?
Le Prince a réussi à vous emmener dans sa demeure quand vous étiez en-
2 -1 Int, +1 Sag
fant, mais vous avez réussi à vous échapper.
Un garnement plus âgé a tenté de vous livrer au Prince quand vous étiez
3 -1 Sag, +1 Dex
encore un nourrisson. Vous avez fait vos premiers pas pour vous enfuir.
Vous avez erré, seul, pendant trois jours dans l’un des sites ténébreux du
-1 For, Comp. : Sens de
4 Prince. Finalement, il vous a laissé partir et vous ne savez toujours pas
l’orientation
pourquoi.
Quand vous étiez enfant, vous avez été très effrayé par une peste qui a em-
-1 Con,
5 porté la vie de plusieurs villageois. Le Prince gris vous a souvent envoyé des
Comp. : Herboristerie
visions de cette maladie tout au long de votre enfance.
Vous avez passé une nuit entière à regarder le visage du Prince qui vous
6 observait, immobile, près de votre lit. Parfois, ce souvenir vous fait encore -1 Dex, +1 Sag
trembler.

82 Le prince gris
Lorsque les héros étaient enfants, ils étaient tous
hantés par cet ennemi effrayant, mais ils ont réussi
à affronter leurs peurs ensemble et l’ont finalement
repoussé. Les joueurs et le MJ peuvent romancer
cette confrontation s’ils le souhaitent. Cette histoire
devrait se terminer par la fuite du Prince gris à
travers le site ténébreux créé précédemment. Il est
important d’indiquer que leur adversaire semblait
démuni et incapable de briser le lien unissant les
PJ lorsqu’ils sont devenus amis.
Enfin, au moins un des héros doit effectuer un jet
sur la table page précédente en remplacement de
celui normalement effectué sur la quatrième table
à la création.
SUR LA CARTE DE LA CAMPAGNE
Cette menace n’a que très peu d’impact sur la carte,
mais son influence s’étend sur toutes les terres
peuplées d’humains. Lorsque les joueurs dessinent
le cadre de jeu, notez chaque emplacement habité,
ou précédemment habité, par des humains, qu’ils
soient majeurs ou mineurs. Chacun de ces endroits
accueille un site ténébreux que le Prince peut
utiliser pour entrer sur le plan matériel et étendre
son influence maléfique. Il s’agira toujours d’un lieu
que les enfants craignent. Par exemple, le Prince
aime les puits à sec, les cryptes hantées situées sous
les lieux saints et les moulins abandonnés. Ce sont
des points de passage où son royaume est connecté
au nôtre.
LE ROYAUME DES SONGES
Le Prince gris vit dans son propre royaume, un
lieu fait de rêves et de cauchemars. Si les héros
traversent par inadvertance une des frontières
qui y mène (en empruntant un des passages
mentionnés ci-dessus), il est possible qu’ils s’y
perdent et y errent indéfiniment. À un moment
donné, ils peuvent également décider de se rendre
intentionnellement dans l’un de ces sites ténébreux
pour pénétrer volontairement dans le royaume des
songes, bien que ce soit une perspective effrayante.
S’ils s’aventurent dans un de ces lieux situé dans
notre monde, ils se perdront obligatoirement et
devront ensuite choisir une destination : soit la
demeure du Prince gris, soit un retour vers leur
foyer. Pour atteindre leur objectif, ils devront sortir
d’un labyrinthe cauchemardesque, succession de
scènes oniriques évoquant leurs peurs d’enfance
dans une réalité horrifique.
SCÈNES DE CAUCHEMAR
Les personnages progressent dans le royaume
des songes selon les règles particulières de ce lieu
comme s’ils vivaient des rêves éveillés.
Toujours plus loin
Chaque étape est déconnectée de la précédente
et les héros devront à chaque fois surmonter
une épreuve avant d’aborder la suivante. Ce défi
sera associé à l’une des compétences possédée
par les personnages et une complication
viendra les distraire de leur but. Le MJ devra
imaginer ces scènes pour qu’elles correspondent
à la personnalité des héros et aux expériences
traumatisantes qu’ils ont pu vivre.
Lorsque le groupe entre dans une nouvelle scène,
le maître de jeu doit lancer deux d6 séparément
et un d12. Si le résultat du d12 est inférieur à la
valeur d’Imminence de la menace, leur ennemi
peut choisir de se matérialiser dans la scène.
Si le résultat est égal à la valeur d’Imminence,
alors il doit intervenir. Les résultats sur les d6
permettent de définir la nature de l’adversité.
L’un d’eux est associé à la table des épreuves pour
sélectionner l’une des compétences possédée par
les PJ et l’autre à la table des complications pour
renforcer l’aspect horrifique du rêve. L’un des
personnages doit alors tenter de surmonter le
défi qui leur est proposé.
Un échec peut entraîner des conséquences
désastreuses et néfastes pour les héros. Si un
personnage échoue au test associé à la compétence
déterminée précédemment, il ne peut pas
réessayer. Afin d’échapper au cauchemar, il devra
effectuer un jet sur la table des blessures ou
compter sur un autre héros pour sauver le groupe.
Si tous les aventuriers échouent ou si personne
n’accepte de subir une blessure, alors ils seront
coincés dans cette scène pour toujours ou jusqu’à
ce qu’ils soient secourus.
ÉPREUVES
Remplissez la table des épreuves située sur la fiche
de la menace avec les six premières compétences
que les PJ ont apprises lors de la création
des personnages. Si vous ne vous souvenez
plus de quelles compétences il s’agit, ou si de
nouveaux joueurs vous ont rejoint entre temps,
sélectionnez-en simplement six possédés par les
PJ. Le résultat obtenu sur cette table détermine
le type de test que les héros devront réussir pour
progresser dans leur périple. Si vous obtenez une
deuxième fois un même résultat, choisissez une
autre compétence jusqu’à ce qu’elles aient toutes
été utilisées au moins une fois.
COMPLICATION
1. Divertis. Quelqu’un est retenu prisonnier dans
ce rêve et supplie les personnages de l’aider. Il s’agit
peut-être d’un habitant du village que le Prince gris
a capturé.
83
2. Attaqués. L’une des créatures du Prince gris
attaque les aventuriers pour les empêcher de réussir
leur épreuve.
3. Séparés. Les héros sont séparés et ne peuvent
pas s’entraider pour surmonter l’épreuve de ce
rêve. Cependant, dès qu’un joueur réussit le test, ils
progressent tous vers la scène suivante.
4. Esseulés. Les personnages n’ont plus d’équi-
pements et ils ne peuvent pas compter sur leurs
alliés, suivants ou animaux de compagnie dans cette
scène.
5. Affaiblis. Aucun héros ne peut réussir un test
basé sur sa caractéristique la plus forte. Avertissez-
les avant leur tentative pour qu’ils puissent
comprendre que quelque chose cloche.
6. Trahis. Les aventuriers rencontrent un PNJ à la
fidélité douteuse. Ce dernier les trahira dans une
scène ultérieure. Il peut s’agir d’un faux guide,
d’une personne prétendant avoir besoin d’aide ou
d’un habitant retors du royaume des songes.
TABLE DES BLESSURES
1. Perdez 1 point dans une caractéristique
déterminée aléatoirement.
2-5. Subissez 2d4 points de dégâts.
6. Perdez une compétence déterminée aléatoi-
rement.
Pour que le groupe atteigne sa destination dans
le royaume des songes, chaque PJ doit réussir à
résoudre l’une des scènes de cauchemar. Si les
aventuriers souhaitent faire demi-tour et rentrer
chez eux, ils devront traverser un nombre de
scènes égal au niveau du PJ le plus faible du
groupe et résoudre normalement les défis qui se
dresseront pour les en empêcher.
Exemple : Julien mène ses joueurs à travers une série de scènes de
cauchemar dans le royaume des songes. La valeur d’Imminence
de la menace est de 4. Il lance 2d6 et constate que les héros
doivent surmonter un défi basé sur la compétence Athlétisme et
résoudre la complication “Divertis”. Il obtient un 2 sur le d12, ce
qui signifie que le Prince peut se montrer dans cette scène. Julien
décide qu’il est encore trop tôt et passe outre une intervention.
Utilisant le passé et les peurs des personnages, il décrit une rivière
au courant furieux qui barre la route des aventuriers. L’onde
est emplie des restes sanguinolents provenant d’un abattoir
et plusieurs des serviteurs du Prince semblent les attendre de
l’autre côté. Au centre des eaux torrentielles se trouve une petite
île et l’un des héros y voit sa sœur disparue assise en train de
détacher en chantonnant les pétales d’une fleur.
84
La noble sauvageonne d’Éloïne se souvient parfaitement
de ses cours de natation dans les douves du château et
elle réussit brillamment un test d’Athlétisme. Elle nage
vers l’île et sauve l’enfant perdue. La scène change alors
brusquement... Maintenant, les personnages passent à
l’étape suivante et un héros différent devra résoudre le
nouveau défi qui leur est proposé.
LE RITUEL DU LIEN
Il y a plusieurs générations, les habitants de cette
région subissaient les attaques d’une créature
similaire au Prince gris. Peut-être s’agissait-il du
même être effrayant, incarné sous une apparence
différente. Un groupe de gens du commun a
finalement réussi à le banir. Il ne s’agissait pas de
puissants héros, mais d’hommes et de femmes
ordinaires qui ont surmonté ensemble leurs peurs.
Ils n’ont pu vaincre leur adversaire qu’après
avoir mené un rituel puissant qui les a unis
dans l’adversité. Ce n’était pas en soi un acte de
sorcellerie, mais plutôt l’expression de l’amour
qu’ils avaient les uns pour les autres. Les détails
de cette histoire se sont perdus dans les limbes du
temps, mais des bribes de cet exploit ont survécu
à la mort de ces braves compagnons.
Afin de pouvoir effectuer ce rituel, les héros doivent
réunir sept informations distinctes et spécifiques
le concernant. Trouver l’un de ces indices nécessite
de réussir un test de caractéristique spécifique,
chaque indice devant provenir d’une source
différente. Il peut s’agir de légendes connues par
les anciens acquises grâce à un test de Charisme
lorsque les PJ rencontrent un nouveau conteur, des
traces de traditions oubliées glanées grâce à des
tests d’Intelligence lorsqu’ils consultent d’antiques
ouvrages, ou d’autres moyens plus originaux,
tels que des tests de Sagesse pour interpréter des
rêves. Il est important que ces informations ne
soient pas révélées toutes en même temps aux
héros, mais plutôt qu’ils les découvrent au fur et à
mesure qu’ils entendant parler des mythes en lien
avec leur ennemi.
Une fois que les personnages ont réussi à
reconstituer le rituel du lien, ils peuvent le lancer
durant une nuit où la lune est gibbeuse. N’importe
quel groupe de héros peut exécuter ce rituel, la
présence d’un magicien n’est pas nécessaire.
À partir de cet instant, ils reçoivent plusieurs
avantages pour lutter contre le Prince gris.
Premièrement, ils déjouent automatiquement
toutes les illusions de leur ennemi, dont celles
qui lui permettent de changer d’apparence.
Deuxièmement, ils ne sont plus affectés par le
pouvoir Exploiter les forces de leur adversaire.
Ces avantages sont perdus à jamais et peuvent ne
pas être récupérés si l’un des héros abandonne ses
amis, par exemple en fuyant face au danger.
Le prince gris
 IMMINENCE ET ACTIONS
Le Prince gris est une source constante de terreur
latente, provoquant la disparition d’enfants et
instillant la folie dans les villages, tout en restant
hors de portée de la perception des humains.
Cette menace commence la campagne avec une
valeur d’Imminence de 2. Marquez chaque solstice
sur le calendrier du jeu. Si les personnages n’ont
pas affronté le Prince gris et ne l’ont pas repoussé
depuis le solstice précédent, sa valeur d’Imminence
augmente de 1. Dans le cas contraire, elle ne bouge
pas. Le Prince utilise toujours la table d’activation
suivante :
1d6 Actions de la menace
Le Prince enlève un habitant du village natal
des héros et emmène le malheureux dans sa
1 sombre demeure. Ses victimes préférées sont
les enfants et ceux qui vivent seuls, mais tout le
monde est susceptible d’être sa cible.
Le Prince répand la folie et la peur dans le village
des personnages. Un PNJ important, choisi au
hasard, a de terribles visions. Effectuez un jet de
2 ressemblent à des insectes à la forme indistincte et
sauvegarde contre la polymorphie pour ce PNJ.
En cas d’échec, il fait une chose terrible, comme
tuer quelqu’un ou provoquer un incendie.
Le Prince enlève un malheureux provenant
d’une communauté autre que le foyer des héros.
Ce résultat est similaire au 1, mais il se produit
3
dans un emplacement déterminé aléatoirement
sur la carte de la campagne et habité par des hu-
mains.
Le Prince répand la folie et la peur dans une
communauté humaine autre que celle des per-
4 sonnages. C’est le même résultat que le 2 ci-dessus,
mais il se produit dans un lieu déterminé aléa-
toirement et habité par des humains.
Toujours en colère contre les héros qui l’ont
vaincu il y a des années, le Prince gris envoie
des rêves terrifiants à un PJ déterminé aléa-
toirement. Ce dernier doit effectuer un jet de
sauvegarde contre la polymorphie chaque
5-6
nuit. S’il le réussit, les cauchemars cessent. S’il
échoue, il subit une pénalité de -2 à tous ses jets
et tests le lendemain et les rêves continueront.
Effectuez un nouveau jet de sauvegarde la nuit
suivante.
ACTIONS DES JOUEURS
Comme mentionné ci-dessus, la valeur d’Im-
minence de cette menace continuera de croître
si les héros ne l’affrontent pas. Notez qu’ils n’ont
pas besoin de vaincre le Prince pour contrecarrer
ses plans, mais uniquement de le combattre
courageusement et de survivre. C’est la seule
manière de lutter contre son influence sans le
défaire définitivement.
Toujours plus loin
Le moyen le plus évident de s’opposer au Prince
est de l’affronter directement. Cela peut se
produire à n’importe quel niveau dans la mesure
où le pouvoir du Prince croît avec celui des
personnages. Ils seront cependant mieux armés
s’ils ont accompli le rituel du lien avant d’affronter
leur adversaire.
Des joueurs créatifs pourraient, bien sûr, trouver
d’autres moyens de déjouer ses manigances. Par
exemple, que se passera-t-il si les personnages
promeuvent la camaraderie et l’entraide dans leur
village (ou dans la région) conduisant ensuite tous
les habitants à réaliser une version renforcée du
rituel du lien ? Ou s’ils trouvent un moyen de sceller
les passages menant au royaume des songes pour
toujours ?
PNJ ET MONSTRES
Rejetons du Prince
Ces horribles et minuscules disciples du Prince
harcèlent quiconque pénètre dans le royaume
de leur maître. Il est possible qu’ils soient une
des nombreuses facettes du Prince lui-même. Ils
ténébreuse. Ils sont presque inoffensifs seuls, mais
deviennent terrifiants en groupe.
Dés de vie : 1d4 (3 PV)
CA : 8
Attaque : +1 pour toucher, 1 (grignotage)
Alignement : Chaotique
PX : 10
Spécial — Agiles (Si les rejetons sont plus nombreux
que leurs adversaires, ils les surprennent toujours
et bénéficient d’un round d’actions gratuites au
début du combat). Feinte (un rejeton peut décider
de ne pas attaquer à son tour de jeu pour se placer
immédiatement derrière son ennemi et bénéficier
d’un bonus de +3 à son jet pour toucher à son
prochain tour). Essaim (les rejetons obtiennent un
bonus de +1 à leur jet pour toucher toute personne
couverte des restes d’un autre rejeton).
Rêveur
Les rêveurs sont des créatures étranges qui vivent
dans le royaume des songes et dans les sites
ténébreux à la frontière entre les deux mondes.
Ils ne semblent pas être liés au Prince et sont
connus pour aider ceux qui sont égarés. Il peut
s’agir de parents éloignés du Prince ou les esprits
revanchards de ceux qu’il a tué.
Dés de vie : 3d8 (11 PV)
CA : 10
Attaque : +1 pour toucher, 1d6 (toucher glacial)
Alignement : Neutre
PX : 75
85
Spécial — Serviable (un rêveur peut conférer à Exploiter les forces — Le Prince se nourrit des
n’importe quel personnage un bonus de +2 sur forces des aventuriers qu’il a hantés quand ils étaient
un seul test ou jet pour surmonter un défi dans le enfants. Les effets de ce pouvoir sont liés au résultat
royaume des songes) qu’ont obtenu les héros sur la deuxième table de
la plupart des livrets de personnages. La liste ci-
Cauchemars gris dessous reprend les résultats obtenus sur cette table
et les associe à un avantage pour le Prince.
Adeptes ou aspects les plus menaçants du Prince, ces
créatures nocturnes prennent la forme de ce que leur 1. Les enfants se battent souvent. Vous n’avez jamais
adversaire craint le plus. perdu. Le Prince gris est immunisé contre les
attaques physiques portées par ce personnage.
Dés de vie : 5d8 (18 PV)
CA : 17 2. Il n’y avait pas de jeux que vous ne pouviez pas gagner.
Attaque : +5 pour toucher, 1d10 (coups puissants) Cet aventurier échoue à tous les tests de Dextérité
Alignement : Chaotique effectués dans l’un des sites ténébreux du Prince
PX : 250 gris. Il peut cependant dépenser 1 point de chance
pour pouvoir faire ce jet malgré tout.
Spécial — Effrayant (une créature attaquée par un
cauchemar gris doit effectuer un jet de sauvegarde 3. Vous étiez le gamin le plus endurant du coin. Le Prince
contre la polymorphie ou fuir terrorisée pendant gris touche automatiquement lorsqu’il attaque ce
1d12 rounds). Feinte (un cauchemar peut décider de héros.
ne pas attaquer à son tour de jeu pour se placer im-
médiatement derrière son ennemi et bénéficier 4. Aucun secret ne pouvait vous échapper. Cet aventurier
d’un bonus de +3 à son jet pour toucher à son échoue à tous les tests d’Intelligence effectués
prochain tour). dans l’un des sites ténébreux du Prince gris. Il
Le Prince gris peut cependant dépenser 1 point de chance pour
pouvoir faire ce jet malgré tout.
Le Prince est un ennemi redoutable qui ne se
5. Votre empathie a fait de vous un confident apprécié.
conforme pas aux règles établies. Deux de ses capacités
Lorsqu’il est en présence du Prince gris, ce
sont présentées en détail sous ses statistiques.
personnage doit réussir un test d’Intelligence
pour ne pas perdre la mémoire, y compris pour se
Dés de vie : Xd12 (?? PV)
souvenir des sorts qu’il pourrait connaître.
CA : 20+X
Attaque : +X pour toucher, Xd4 (toucher glacial)
6. Vous n’avez jamais rencontré quelqu’un qui ne vous
Alignement : Chaotique
aimait pas. Cet aventurier échoue à tous les tests de
PX : spécial
Charisme effectués dans l’un des sites ténébreux
du Prince gris. Il peut cependant dépenser 1 point
Spécial — Exploiter les forces (voir ci-dessous).
de chance pour pouvoir faire ce jet malgré tout.
Faiblesse (voir ci-dessous). Gain d’expérience spécial
(tout personnage qui participe à la destruction du
7. Vous résolviez les problèmes des autres, sans jamais
Prince gagne immédiatement un niveau). Maître de
mentionner les vôtres. Si ce héros essaie d’aider
l’illusion (le Prince peut lancer le tour de magie image
quelqu’un dans l’un des sites ténébreux du Prince
silencieuse sans risque d’échec dans le monde réel,
gris, celui qu’il aide reçoit une pénalité de -2 à la
le sortilège illusion majeure dans ses sites ténébreux
place du bonus habituel.
et tous les sorts d’illusion sans risque d’échec
lorsqu’il se trouve dans son royaume). Présence
8. La plupart des gens ont quelque chose à enseigner.
effrayante (tous les ennemis doivent effectuer un
Vous avez appris un peu de tout auprès des autres. Ce
jet de sauvegarde contre la polymorphie ou être
personnage ne peut pas utiliser de compétences ni
terrorisés, ce qui se traduit par une pénalité de -3
être aidé lorsqu’il est en présence du Prince gris.
à tous leurs jets jusqu’à ce qu’ils fuient la présence
du Prince). Robustesse surnaturelle (le Prince gagne
Faiblesse — La seule vraie faiblesse de cet ennemi
automatiquement 12 PV par dés de vie). Statistiques
est l’amitié et la camaraderie qui peut unir des
variables (les statistiques du Prince changent en
individus entre eux. Les joueurs peuvent s’en
fonction de ceux qu’il affronte. La valeur X présente
rendre compte et l’exploiter. En présence du Prince
dans les statistiques ci-dessus est égale au niveau
gris, n’importe quel personnage peut passer son
du personnage le plus puissant du groupe).Vitesse
tour pour conférer à l’un de ses compagnons un
cauchemardesque (lorsqu’il ne combat pas, le Prince
avantage significatif. Le héros ainsi aidé gagne un
peut se déplacer à la vitesse de la pensée dans son
bonus de +5 à son prochain jet d’attaque et inflige
royaume ou le nôtre et entre ses sites ténébreux).
automatiquement le maximum de dégâts.
Vrai nom (le Prince a un vrai nom qui confère à
ceux qui le connaissent un grand pouvoir sur lui).

86 Le prince gris
 LE PRINCE GRIS
MONSTRES ET PNJ MONSTRES ET PNJ
Action de la menace Chaque personnage doit surmonter l'épreuve d'une scène de
cauchemar pour traverser le royaume. Pour chaque scène,
Le Prince enlève un habitant du village natal des héros lancez deux d6 et un d12. Le Prince peut apparaître si le ré-
et emmène le malheureux dans sa sombre demeure. Ses sultat du d12 est inférieur à la valeur d'Imminence et il doit
1 victimes préférées sont les enfants et ceux qui vivent in­tervenir s'il est égal à cette valeur.
seuls, mais tout le monde est susceptible d’être sa cible.

Le Prince répand la folie et la peur dans le village des per- ÉPREUVES

sonnages. Un PNJ important, choisi au hasard, a de ter-
2 ribles visions. Effectuez un jet de sauvegarde contre la (à remplir avec 6 compétences des PJ)
­polymorphie pour ce PNJ. En cas d’échec, il fait une chose 1.
terrible, comme tuer quelqu’un ou provoquer un i­ ncendie.
2.
Le Prince enlève un malheureux provenant d’une com-
munauté autre que le foyer des héros. Ce résultat est 3.
3 ­similaire au 1, mais il se produit dans un emplacement
déterminé aléatoirement sur la carte de la campagne et 4.
habité par des humains.
5.
Le Prince répand la folie et la peur dans une communauté
humaine autre que celle des per­sonnages. C’est le même 6.
4
résultat que le 2 ­ci‑dessus, mais il se produit dans un lieu
déterminé aléatoirement et habité par des humains. COMPLICATIONS
Toujours en colère contre les héros qui l’ont vaincu il y Quelqu’un est retenu prisonnier dans ce
1 Divertis
a des années, le Prince gris envoie des rêves terrifiants à rêve et supplie les personnages de l’aider.
un PJ déterminé aléatoirement. Ce dernier doit effectuer
L’une des créatures du Prince gris attaque
un jet de sauvegarde contre la polymorphie chaque nuit. 2 Attaqués
5-6 S’il le réussit, les cauchemars cessent. S’il échoue, il subit les aventuriers.
une pénalité de -2 à tous ses jets et tests le lendemain et Les héros sont séparés. Dès qu’un joueur
les rêves continueront. Effectuez un nouveau jet de sau- 3 Séparés
réussit le test, ils progressent tous.
vegarde la nuit suivante.
Les personnages n’ont plus d’équipements
4 Esseulés et ne peuvent pas compter sur leurs alliés,
INDICES SUR LE RITUEL DU LIEN suivants ou animaux de compagnie.
Aucun héros ne peut réussir un test basé
5 Affaiblis
sur sa caractéristique la plus forte.
Les aventuriers rencontrent un PNJ qui
6 Trahis
les trahira dans une scène ultérieure.
Effets :
S'incante lorsque la lune est gibeuse. Pas de magicien requis. TABLE DES BLESSURES
1 - Permet de déjouer toutes les illusions du Prince 1 Perdez 1 point dans une caractéristique.
2 - Immunise contre le pouvoir Exploiter les forces
Devient inefficace si l'un des héros abandonne ses amis. 2-5 Subissez 2d4 points de dégâts.
6 Perdez une compétence.

STATISTIQUES DU PRINCE GRIS

Dés de vie : d12 ( ) (max PV) Exploiter les forces :
CA : 20 + = Le Prince possède un pouvoir spécial contre cha­que héros :
Attaque : + pour toucher, d4 dégâts Personnage Effet
Alignement : Chaotique
PX : spécial
Présence effrayante : JdS contre polymorphie ou -3 à tous les
jets.
Maître de l'illusion : incante image silencieuse auto­­
matiquement, illusion majeure dans les sites ­téné­breux, tous
les sorts d'illusion dans son royaume.
Vitesse cauchemardesque : se déplace à la vitesse de la pensée
lorsqu'il n'est pas en combat. Faiblesse : un PJ peut passer son tour pour donner à un autre
Vrai nom : bonus +5 si on connaît son vrai nom. PJ un bonus de +5 à l'attaque et aux dégâts.

Toujours plus loin 87

 LA CITÉ IMPÉRIALE
La Cité impériale est éloignée du village. Il
s’agissait autrefois de la capitale d’un puissant
empire aujourd’hui tombé en décrépitude. Cela
est en train de changer. Les familles nobles et les
notables de la ville cherchent à lui faire retrouver
son lustre d’antan et ils ne reculeront devant
rien pour étendre son pouvoir. La cité envoie
maintenant des cavaliers dans ses anciennes
possessions, perturbant les routes commerciales
et cherchant à revendiquer ce qu’elle considère
comme étant son domaine. Certains de ses
pillards sont des individus vicieux et violents.
Malheureusement pour les amis et les familles des
personnages, les méthodes de la cité sont brutales
et son pouvoir grandit de jour en jour.
impériale. Il est probable que l’ancien empire
soit lié à tous les individus et lieux exotiques qui
apparaissent lors de la création des personnages et
du village. Le MJ peut embellir un tel ajout pour le
rattacher à la Cité impériale.
Il devrait aussi ajouter des ruines de l’ancien empire
sur la carte du village, qu’il s’agisse d’un forum, des
vestiges d’un rempart ou d’un temple. C’est un
symbole de la portée du pouvoir qu’exerçait la Cité
impériale dans la région.
Enfin, au moins un des héros doit effectuer un jet sur
la table ci-dessous en remplacement de celui norma-
lement effectué sur la quatrième table à la création.

Ce livret de menace introduit un ennemi

difficile à affronter qui ne représentera pas un
danger immédiat dans votre campagne. La Cité
impériale introduit des problématiques sociales,
économiques et politiques. Cette menace cons-
titue un bon choix d’adversité pour les joueurs
qui aiment les défis sociaux ou la planification
logistique.
LORS DE LA CRÉATION DES PJ
Le premier PNJ mentionné lors de la création
des personnages et susceptible d’avoir voyagé
possédera des informations concernant cette ville
du sud. Peut-être s’y est-il rendu pour vendre ses
marchandises ou que son père vient de la Cité
SUR LA CARTE DE LA CAMPAGNE
La MJ devra placer la Cité impériale sur la carte. La
première fois qu’un joueur place un emplacement
“éloigné “ sur la carte de campagne, le MJ positionne
la Cité impériale au-delà de ce lieu, en l’évoquant
sans donner plus de détails “ Ok, le lac des Néréides est
là. Au-delà c’est l’ancienne Cité impériale.” Si possible,
assurez-vous qu’elle se trouve à proximité d’une
étendue d’eau, pour en faire un pôle commercial
important et donner à la population un accès à la
mer. Si les joueurs génèrent une autre cité comme
emplacement majeur, réfléchissez à la manière
dont les deux villes pourraient être liées. Sont-
elles d’anciennes rivales ? L’autre ville est-elle plus
dynamique et plus jeune ?

1d6 Qu’est-ce qui vous relie à la Cité impériale ? Effet

Votre famille prétend descendre d’une des maisons nobles de la cité. -1 Sag,
1
Allez-vous chercher à appuyer vos prétentions ? Comp. : Étiquette
L’automne dernier, vous avez rencontré un des cavaliers de la cité sur la
2 route près du village. Vous vous êtes disputés et il vous a frappé avec sa -1 Cha, +1 Con
cravache. Vous êtes certain qu’il se souvient encore de votre visage.
Vous avez visité la cité il y a de nombreuses années pour consulter l’un
de ses étranges médecins. Vous avez vu de vos propres yeux son ancienne
3 -1 Con, +1 Cha
gloire et ses nouvelles ambitions. Vous savez toujours où se trouve la mai-
son de ce docteur.
Vos grands-parents y ont grandi et l’ont quittée pour des terres plus sau-
-1 For,
4 vages. La rumeur dit qu’eux et leurs proches sont recherchés pour y avoir
Comp. : Marchandage
commis un crime horrible.
Pendant l’hiver, vous avez sauvé des marchands venant de la cité d’un
5 -1 Int, +1 For
groupe de bandits. Ils vous ont invité à leur rendre visite.
Quand l’un des nobles de la cité a traversé le village, vous l’avez empêché d’in-
-1 Dex, +1 Sag
6 timider un enfant. Vous vous êtes battus et il vous a cassé un membre, mais
vous lui en avez brisé deux. Il a juré de se venger s’il vous revoyait un jour.

88 La cité impériale
Sont-elles de proches alliés cherchant à se partager
un nouvel empire ? Dans tous les cas, toutes les
agglomérations sur la carte seront plus petites et
plus faibles que la Cité impériale. Si aucune de ces
idées ne vous enthousiasme, n’hésitez pas à choisir
un autre type d’emplacement majeur.
Le MJ devrait ajouter ensuite l’emplacement
mineur de la tour de guet en ruines quelque part
à moins d’une journée de voyage du village natal
des personnages et l’avant-poste à peu près à mi-
chemin entre la cité et le village. Ces deux sites sont
décrits ci-dessous.
LA CITÉ IMPÉRIALE
Il est très probable que les aventuriers visiteront
la Cité impériale pendant la campagne. Vous ne
devriez pas ressentir le besoin de cartographier la
ville. Il suffit d’indiquer qu’elle est très grande et
contient tous les commerces pouvant intéresser les
héros. En fait, c’est probablement le seul endroit
permettant d’acheter certains biens, comme des
contenants en verre et l’équipement inhabituel
nécessaire pour constituer un laboratoire d’al-
chimie.
La cité est également extrêmement déroutante
pour les étrangers. Jusqu’à ce que les personnages
aient passé beaucoup de temps entre ses murs,
demandez-leur de faire des tests de Sagesse pour
trouver leur chemin, sinon ils se perdront dans ses
rues tortueuses.
Les aventuriers peuvent également collecter
beaucoup d’informations à cet endroit, mais
les normes sociales du lieu sont probablement
très différentes de celles du village. Cela peut
être simulé en demandant de fréquents tests de
Charisme. Les réussites permettront d’obtenir des
réponses, tandis que les échecs provoqueront des
querelles nées d’incompréhensions.
LA TOUR DE GUET EN RUINES
Cet emplacement mineur se trouve quelque part
à moins d’une journée de voyage du village. Il
contient des indices sur l’étendue de l’ancien empire
et peut servir de modèle pour les autres vestiges de
la grandeur impériale qui parsèment la carte. C’est
un site parfait pour que des héros de niveau 1 ou 2
vivent une brève aventure.
L’ancienne tour de guet se trouve sur un pro­
montoire rocheux et était autrefois beaucoup plus
haute qu’elle ne l’est aujourd’hui. Seuls deux de
ses étages restent intacts et il est périlleux de s’y
aventurer. Les villageois prétendent que le lieu est
hanté, mais qu’un grand trésor y a été abandonné.
Toujours plus loin
La tour abrite une dangereuse meute de loups
dirigée par un worg sauvage et sans âge nommé
Nicéros. Cet esprit retors adoptant la forme d’un
loup se souvient de l’ancien empire et il déteste les
humains et leurs colonies. Il a revendiqué ces ruines
et ne permet à aucune créature sur deux jambes
d’approcher à proximité. Nicéros dirige une meute
de sept loups, mais ils sont rarement tous à la tour
en même temps. Pendant la journée, le worg et
trois de ses loups dorment au rez-de-chaussée. La
nuit, il y a 50% de chances que deux loups rôdent
sur place avec Nicéros et un autre loup rappliquera
rapidement s’il entend un hurlement. Autrement le
worg sera seul à l’étage supérieur, hurlant à la lune,
auquel cas les personnages entendront sa meute
répondre depuis les terres environnantes.
Rez-de-chaussée
Autour de la tour se trouvent les fondations en
ruines de plusieurs bâtiments écroulés depuis
longtemps. Un personnage ayant des compétences
ou des antécédents en maçonnerie ou en
menuiserie pourrait reconnaître les techniques
utilisées. De nombreuses pierres ont été récupérées
il y a longtemps et ont servi pour la construction de
nombreuses habitations dans le village.
La tour possédait autrefois quatre niveaux, mais
il n’en reste plus que deux. Ils sont maintenant la
proie des éléments car le mur sud s’est effondré.
Le deuxième étage donne sur le vide à cet endroit,
mais le rez-de-chaussée est partiellement obstrué
par les gravats. Les héros peuvent entrer par
l’ouverture dans le mur sud ou par la porte ouest
qui est maintenant ouverte.
Le rez-de-chaussée se compose d’une unique
pièce de 9 mètres sur 9. Le sol en pierre est encore
visible là où il n’est pas recouvert de terre ou de
détritus.
Les loups utilisent cette zone en tant que tanière
et l’endroit empeste. Les restes de repas passés
jonchent le sol et dans les coins on trouve des
paillasses sommaires mélangeant débris végétaux,
tissus pourris et fourrures. Niceros garde son trésor
sous les escaliers en pierre finement ouvragés
situés contre le mur ouest, près de l’entrée. Les
autres loups ne s’intéressent pas à l’or, mais l’esprit
du worg adore les bijoux et les pierres précieuses.
Il a regroupé près de 500 pièces d’argent, ce qui
sera difficile à transporter, et environ le double
en valeur en pierres précieuses diverses, plus
aisées à emporter mais beaucoup plus difficiles à
vendre. La plupart des pièces portent le sceau de
l’ancienne Cité impériale et de nombreux joyaux
proviennent de bijoux anciens.
89
Au centre de la pièce se trouve une ingénieuse
trappe de pierre dissimulée sous les débris, la
croissance des plantes et un siècle de négligence.
Elle est assez lourde, mais pivote en douceur sur
ses charnières. Lorsque la tour était utilisée, un
système avec poulie permettait de manœuvrer la
trappe, mais il n’existe plus aujourd’hui.
Quelqu’un connaissant les anciennes coutumes
impériales pourrait savoir que leurs tours
possédaient fréquemment de telles ouvertures.
Sinon, un aventurier ne peut trouver la trappe
qu’en fouillant activement le sol dans la zone
et en réussissant un test d’Intelligence. L’ouvrir
nécessite de réussir un test de Force avec une
pénalité de -5 à la valeur de caractéristique. Elle
donne sur des ténèbres insondables.
L’étage
Les escaliers menant à l’étage de la tour sont
en pierre, mais le sol est en bois. Bien que les
planches utilisées aient été très denses et solides,
le temps et les éléments ont fait leur travail et
l’endroit est maintenant périlleux. Quiconque
marche sur le sol doit réussir un test de Dextérité
avec un bonus de +2 à la valeur de caractéristique
pour éviter de tomber au rez-de-chaussée et
subir 1d6 points de dégâts.
Ce niveau est à la merci des éléments. Il offre une
vue imprenable sur le paysage environnant, ce qui
peut inspirer les héros concernant leurs futures
destinations. Nicéros vient souvent ici pour hurler
ses ordres à sa meute. Si l’un des héros affronte
le worg et le tue à cet endroit en pleine nuit, les
autres loups considéreront le vainqueur comme
leur nouvel alpha.
La cave
La trappe située au rez-de-chaussée s’ouvre sur
une cave creusée à même la roche. Elle est haute
de 6 mètres et aucune échelle ou escalier ne mène
vers le bas.
Ce sous-sol abrite le vrai trésor impérial perdu :
une carte assez précise de toute la région. Elle
se trouve au centre de la pièce sur une table
branlante en chêne. Elle est, bien sûr, ancienne,
mais sa géographie est en grande partie correcte
et elle localise plusieurs endroits qui sont
maintenant en ruines. La carte est très fragile.
Cependant, un personnage précautionneux peut
facilement la plier et la ranger sans l’endommager.
Le reste de la cave est rempli de marchandises
inutilisables : tonneaux vides, armes rouillées et
autres déchets inutiles.
90
L’AVANT-POSTE
Cet emplacement mineur est un camp récemment
établi par des cavaliers impériaux, un groupe
de mercenaires constitué de notables et nobles
mineurs chevauchant à travers le pays pour
revendiquer son appartenance à la Cité impériale.
C’est le premier avant-poste que la ville a établi,
mais elle prévoit d’en installer beaucoup d’autres.
Par conséquent, cet endroit peut servir de modèle
pour d’autres sites d’aventure similaires.
L’avant-poste se compose d’une palissade en bois,
d’une grande écurie, d’une caserne, d’une forge
et des quartiers du capitaine. À tout moment, le
capitaine, le forgeron, un garçon d’écurie, une
garnison d’une douzaine de fantassins et un ou
deux cavaliers seront présents. Les écuries sont
presque toujours approvisionnées en chevaux
de bonne qualité afin que les cavaliers puissent
changer de monture lorsqu’ils parcourent de
grandes distances. Bien que la garnison soit petite,
l’endroit peut accueillir beaucoup plus d’hommes
si nécessaire et la zone située autour de la palissade
a été nettoyée afin que la Cité impériale puisse
y stationner une grande armée à l’avenir, si ses
ambitions se concrétisent.
Le capitaine est un homme nommé Rufus. Dans
la force de l’âge, il a passé la majeure partie de
sa jeunesse en tant que souffleur de verre et
s’est enrichi avant d’obtenir un grade et une
affectation. Il n’a, par contre, jamais vraiment
reçu de formation militaire. Ce serait une erreur,
cependant, de considérer qu’il est faible. Il croit
fermement à la légitimité qu’a la cité de régner sur
son ancien empire et il prend son nouveau rôle
très au sérieux.
Rufus offrira à tous les voyageurs amicaux un
endroit où séjourner pour la nuit et de quoi se
nourrir, avant de les laisser repartir le lendemain.
Si les personnages ont affronté ses cavaliers, Rufus
ne sera pas aussi enclin à leur porter secours et il les
chassera ou tentera de les juger pour leurs crimes.
Sa justice est expéditive et se traduit presque
toujours par une exécution. En tant qu’homme
dont la position est entièrement due à l’argent,
Rufus est très sensible à la corruption. Un héros
astucieux pourrait être en mesure d’en tirer parti.
L’avant-poste peut être utilisé comme lieu
d’aventure de différentes manières. Selon les
relations qu’entretiennent les héros avec la Cité
impériale, il peut constituer un refuge sûr ou, à
l’inverse, un endroit dangereux à éviter à tout prix.
Si les aventuriers ont décidé de combattre de front
la menace que constitue la cité, ils pourraient bien
commencer par l’attaquer pour le détruire, ce
qui n’est pas impossible pour des personnages de
bas niveau s’ils sont suffisamment intelligents et
viennent avec des renforts.
La cité impériale
Il est également possible, bien que peu probable,
que les héros impressionnent Rufus de telle
sorte qu’il rejoigne leur camp dans leur conflit
contre la cité.
IMMINENCE ET ACTIONS
L’influence et le pouvoir de la Cité impériale
augmenteront considérablement chaque année
au cours de la campagne. Si la partie commence
en automne ou en hiver, la menace aura une
valeur d’Imminence de 0. Les personnages
pourront entendre des rumeurs selon lesquelles
la cité cherche à embaucher un grand nombre
de mercenaires et que certains nobles ont des
velléités d’expansion.
Le 20 mars, lorsque le printemps arrive (ou
au début de la campagne, si elle commence au
printemps ou en été), la valeur d’Imminence
passe à 4 et la menace utilise la table d’activation
suivante :
1d6 Actions de la menace - Année 1
Un cavalier impérial surveille le village natal des
personnages et ses environs. Au cours de la se-
maine, si les héros se trouvent dans un rayon
1-3
de 6 hexagones de leur village et font une ren-
contre, celle-ci concernera automatiquement
ce cavalier.
Les cavaliers font une démonstration de
force. Deux d’entre eux et un groupe de 3d6
mercenaires arrivent au village et annoncent
ouvertement que la cité à l’intention de
recupérer ces terres. Ils s’installent à l’auberge.
4
Ils paient bien et ne causent aucun problème
en dehors de leur comportement menaçant.
Les héros seront témoins de ces événements
s’ils sont chez eux ou en entendront parler
lorsqu’ils reviendront.
Des agents impériaux installent un péage sur
une voie de communication. S’il existe une
route qui relie le village des héros à la ville, il
5 y a maintenant une barrière de péage gardée
à peu près à mi-chemin entre les deux. Sinon,
placez-la sur une autre route ou un pont bien
situé. Le poste de péage est protégé par trois
soldats.
Un cavalier particulièrement violent traite
brutalement des fermiers. Les victimes peuvent
6 vivre à la périphérie du village des héros ou à
proximité. Si les personnages se trouvent dans
la région, ils ont une chance de l’arrêter.
Toujours plus loin
Le 20 mars de l’année suivante, la cité étend son
influence et son pouvoir, devenant une menace
beaucoup plus sérieuse pour le foyer des héros. La
valeur d’Imminence passe à 5 et elle utilise la table
d’activation suivante :
1d6 Actions de la menace - Année 2
Des mercenaires, menés par des agents
impériaux, font une démonstration de force
pour asseoir la puissance de la cité. À moins que
les héros ne se trouvent dans les profondeurs
1-2
du désert, toute rencontre cette semaine se fera
avec une troupe de 5d20 mercenaires et 1d8
cavaliers. Espérons que les PJ n’essaieront pas
de combattre cette petite armée seuls !
La cité construit un camp militaire
semi-permanent dans la région. Choisissez un
lieu approprié. Un endroit près d’une route et
à un jour ou deux d’une communauté est un
3 bon choix. À la fin de la semaine, cet endroit
disposera d’une garnison de 50 soldats, d’une
palissade en bois, d’un fossé et de plusieurs
bâtiments. Si les héros sont dans la région, ils
peuvent peut-être empêcher cette installation.
Les armées de la cité commencent à construire
une route entre deux sites stratégiques choisis
par le MJ. Il s’agit d’une tâche considérable et le
4 MJ ne devrait plus effectuer de tests d’activation
jusqu’à ce qu’elle soit achevée ou abandonnée.
La construction progresse d’un hexagone
chaque semaine.
Des impériaux viennent dans le village, exigeant
le paiement d’un impôt injuste. À moins que les
habitants puissent résister, ils devront payer.
5
Dans ce cas, les prix des biens dans le village
augmenteront de 20%. La force impériale se
compose de 2d10 mercenaires et 1d6 cavaliers.
Les impériaux se rendent dans une autre
communauté humaine et exigent le paiement
6 d’énormes taxes. Ce résultat est identique au
précédent, mais affecte un autre site déterminé
aléatoirement sur la carte.
Enfin, le 20 mars suivant, l’invasion est lancée,
bouleversant le cadre de campagne dans son
ensemble. À ce stade, les tables d’activation ne
sont plus pertinentes et la campagne touchera
probablement à sa fin, pour le meilleur ou pour
le pire. La cité possédera au moins une armée
entière sur le terrain ainsi que plusieurs avant-
postes, camps et voies de communication à sa
disposition. Comment les héros vont-ils sauver
leur village ?
91
 ACTIONS DES JOUEURS
Les héros sont susceptibles de s’opposer à la
Cité impériale de plusieurs manières, mais leurs
interactions avec les cavaliers et les habitants de
la ville n’ont pas besoin d’être violentes. Certes,
les aventuriers peuvent attaquer ou tendre une
embuscade aux troupes de la ville, voire mener
des actions de sabotage. En cas de réussite, le
MJ devrait ignorer le test d’activation de la Cité
impériale la semaine suivante (et même plus en
cas d’action d’éclat), le temps qu’elle restaure
ses forces. Cependant, à moins que les héros ne
prennent leurs précautions pour se dissimuler,
les attaques violentes contre les agents impériaux
en feront des hors-la-loi, impactant toutes leurs
interactions futures avec la ville.
Ils peuvent aussi retarder l’inéluctable par
d’autres moyens, tels que la corruption, la ruse
ou la tromperie. Tout est possible pour empêcher
les cavaliers et les agents impériaux de frapper
à leur porte, mais cela devrait être difficile. Les
percepteurs d’impôts sont rarement influencés
par un discours sincère et passionné.
En plus d’empêcher les tests d’activation, les
héros peuvent être en mesure de contrecarrer
suffisamment les plans de la cité pour que la
menace n’évolue pas au fil des années. Un tel
changement nécessiterait des succès majeurs de
la part des personnages et, probablement, l’aide
d’autres individus à travers tout le pays. Des
exemples seraient une campagne élaborée et
régulière de raids sur les avant-postes et sur la ville
elle-même, ou une alliance solide regroupant au
moins trois seigneurs.
Il est peu probable, mais pas impossible, qu’ils
puissent finalement mettre fin à la menace que
fait peser la cité par des moyens militaires. Il
faudrait pour cela convaincre de nombreuses
communautés et groupes de rassembler une
armée capable de résister aux impériaux, une
armée probablement dirigée par les héros. Plus
probablement, les personnages devront rem­
porter une victoire diplomatique pour mettre
fin à cette menace. Un tel succès nécessiterait de
nombreuses visites dans la cité elle-même, des
audiences avec des nobles et des généraux, des
stratagèmes pour détourner leur attention, voire
une prise de contrôle en sous‑main.
PNJ ET MONSTRES
Cavaliers impériaux
La Cité impériale envoie ses jeunes guerriers
les plus ambitieux et les plus talentueux en tant
qu’éclaireurs. Ils chevauchent de fières montures,
voyagent seuls ou en très petits groupes et sont très
valeureux.
92
Dés de vie : 3d10 (16 PV)
CA : 14
Attaque : +3 pour toucher, 1d8 (épée)
Alignement : Neutre
PX : 80
Fantassins impériaux
Ce sont les fantassins d’élite de la cité, lourdement
protégés et combattant en formation serrée
derrière leurs grands boucliers et leurs lances.
Les personnages pourraient croiser le chemin
d’une escouade réprimant une insurrection
particulièrement vive ou patrouillant dans les
rues de la ville.
Dés de vie : 2d8 (9 PV)
CA : 16
Attaque : +1 pour toucher, 1d6 (lance)
Alignement : Loyal
PX : 45
Spécial — Combat en formation (Les fantassins
impériaux se battent avec des lances et des
boucliers sur deux rangs et par groupes de 8. Les
membres du deuxième rang peuvent attaquer
sans pénalité).
Nobles
Il y a de nombreuses familles nobles dans
la Cité impériale et leurs membres servent
comme officiers dans l’armée. Ils sont également
fréquemment impliqués dans des intrigues
politiques et judiciaires dans la ville elle-même.
Dés de vie : 2d8 (9 PV)
CA : 10
Attaque : +1 pour toucher, 1d8 (épée)
Alignement : Loyal
PX : 40
Tribuns
Ce sont les plus grands guerriers et généraux de la
cité. Les personnages peuvent les croiser lorsqu’ils
mènent des armées en campagne ou dans la ville.
Dés de vie : 4d10 (22 PV)
CA : 18
Attaque : +4 pour toucher, 1d8 (épée longue)
Alignement : Loyal
PX : 150
Spécial — Inspirer les troupes (un tribun peut passer
un round à motiver ses hommes, auquel cas il subit
une pénalité de -4 à sa CA mais tous les impériaux
à courte portée bénéficient d’un bonus de +2 pour
toucher pour leur prochaine attaque).
La cité impériale
 LA CITÉ IMPÉRIALE
IMMINENCE AGENTS IMPÉRIAUX
Actions de la menace - Année 1 Patrouille de cavaliers

Un cavalier impérial surveille le village natal des Nombre : 2d4

personnages et ses environs. Au cours de la semaine, si Dés de vie : 3d6 (16 PV)
1-3 les héros se trouvent dans un rayon de 6 hexagones de CA : 14
leur village et font une rencontre, celle-ci concernera Attaque : +2 pour toucher, 1d8 (épée longue)
automatiquement ce cavalier. PX : 80 chacun
La Cité impériale envoie ses jeunes guerriers les plus ambi-
Les cavaliers font une démonstration de force. Deux
tieux et les plus talentueux en tant qu’éclaireurs.
d’entre eux et un groupe de 3d6 mercenaires arrivent

4
au village et annoncent ouvertement que la cité à L'AVANT POSTE
l’intention de recupérer ces terres. Ils s’installent à
l’auberge. Ils paient bien et ne causent aucun problème
en dehors de leur comportement menaçant.
Rufus, capitaine Garnison de 12 hommes

Des agents impériaux installent un péage sur une voie Souffleur de verre, il est capi- Simples soldats équipés de
5 de communication. Le poste de péage est protégé par taine depuis peu. cottes de mailles et d'épées.
trois soldats. Rufus est amical. Il est Dés de vie : 1d6 (4 PV)
plutôt loyal, mais peut être CA : 14
Un cavalier particulièrement violent traite brutalement
­corrompu. Attaque : +0 pour toucher,
des fermiers. Les victimes peuvent vivre à la périphérie
6 1d8 (épée longue)
du village des héros ou à proximité. Si les PJ se trouvent
PX : 20
dans la région, ils ont une chance de l’arrêter. Suivants
Actions de la menace - Année 2 Forgeron, maréchal-ferrant, 2 cavaliers
Des mercenaires, menés par des agents impériaux, font garçons d'écurie et quelques
une démonstration de force pour asseoir la puissance montures. (voir ci-dessus)
1-2 de la cité. À moins que les héros ne se trouvent dans les

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profondeurs du désert, toute rencontre cette semaine se

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fera avec une troupe de 5d20 mercenaires et 1d8 cavaliers.

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C
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La cité construit un camp militaire semi-permanent

dans la région. Choisissez un lieu approprié. Un
endroit près d’une route et à un jour ou deux d’une
communauté est un bon choix. À la fin de la semaine, Enclos
3
cet endroit disposera d’une garnison de 50 soldats,
d’une palissade en bois, d’un fossé et de plusieurs
bâtiments. Si les héros sont dans la région, ils peuvent
peut-être empêcher cette installation.
Les armées de la cité commencent à construire une
Écuries Caserne
route entre deux sites stratégiques choisis par le MJ. Il
s’agit d’une tâche considérable et le MJ ne devrait plus
4
effectuer de tests d’activation jusqu’à ce qu’elle soit
achevée ou abandonnée. La construction progresse
es
n
tri

d’un hexagone chaque semaine.

La

Des impériaux viennent dans le village, exigeant le paie-

ment d’un impôt injuste. À moins que les habitants puis- Palissade

5 sent résister, ils devront payer. Dans ce cas, les prix des biens
dans le village augmenteront de 20%. La force impériale se
PNJ DE LA CITÉ
compose de 2d10 mercenaires et 1d6 cavaliers.
Les impériaux se rendent dans une autre communauté
humaine et exigent le paiement d’énormes taxes. Ce
6
résultat est identique au précédent, mais affecte un
autre site déterminé aléatoirement sur la carte.

Année 3 : invasion !
Toujours plus loin 93
 LE DRAGON REVANCHARD
Le Dragon revanchard est un puissant adversaire
dont le nom est ancré dans la légende. Il a installé
son repaire dans la contrée où se situe le village
des aventuriers avant de s’endormir durant de
nombreuses générations d’hommes. Aujourd’hui,
il commence à s’éveiller, à chasser et à accroître son
trésor. Même les héros légendaires ne pouvaient
pas résister à ce fléau, mais les aventuriers
doivent trouver un moyen de protéger le village
de cet adversaire effrayant. Pour compliquer les
choses, le sang du Dragon court dans les veines de
nombreux individus et les liens qui les unissent
sont puissants.
Ce livret de menace introduit un adversaire
redoutable dans votre campagne. Le Dragon est
plutôt inactif au début, mais ses déprédations
augmentent en fréquence à un rythme lent et
régulier. Cependant, il s’avérera être un ennemi
presque impossible à abattre pour les héros. Cette
menace est donc un bon choix pour une campagne
de longue haleine.
LORS DE LA CRÉATION DES PJ
Déterminez aléatoirement l’aventurier qui sera un
des héritiers de cette lignée draconique. Tous les
parents de ce dernier (dont d’éventuels autres PJ)
sont donc aussi liés au Dragon. Ces personnages
peuvent sentir la présence de leur imposant
ancêtre lorsqu’il se trouve à moins d’un kilomètre.
Cela peut les aider à se cacher lorsque le Dragon
est en colère. Ils peuvent même le localiser
précisément en réussissant un test de Sagesse,
dans la mesure où il se trouve dans un rayon d’un
kilomètre. Cependant, le Dragon reconnaîtra ses
descendants. Il peut les repérer grâce à son odorat
et l’intérêt pervers qu’il cultive pour les membres
de sa famille humaine fait qu’il leur prêtera une
attention particulière. Le MJ et le groupe doivent
décider si les personnages savent qu’ils sont liés
par le sang à leur dangereux parent.
La troisième table de chaque livret de personnage
permet de créer un PNJ avec lequel un aventurier
a établi un lien privilégié. Un de ces PNJ a
récemment découvert l’antre du monstre et sait
où il dort. Il hésite cependant à en parler, car il a
été terrorisé par la vision de cette bête imposante
avant de s’enfuir.

Il y a plusieurs générations de cela, le Dragon a
adopté une forme humaine et son sang court dans
les veines d’au moins un des personnages. Il est
attaché à sa descendance mortelle et désire en
faire des serviteurs dévoués.
Enfin, au moins un des héros doit effectuer un
jet sur la table ci-dessous en remplacement de
celui normalement effectué sur la quatrième
table à la création.

1d6 Comment le Dragon a-t-il marqué votre enfance ? Effet

Lorsque le Dragon s’est envolé de sa tanière pour aller chasser, vous étiez
1 -1 For, +1 Con
sur son chemin et vous avez été brûlé par son souffle.
Lorsque vous étiez enfant, les histoires sur le Dragon vous fascinaient plus -1 Sag, Comp. : Connaissance
2
que toutes les autres. Vous avez appris tout ce que vous pouviez sur la bête. des dragons
Vous avez rencontré le Dragon seul, un soir, par hasard. Vous étiez terrorisé
et convaincu de mourir, mais le monstre a dit que vous étiez trop petit pour -1 Cha,
3
être mangé et il vous a parlé à la place. Il a ri et a dit qu’il appréciait votre Comp. : Énigmes
compagnie.
Vos grands-parents vous ont dit récemment que vous descendiez d’un
4 puissant héros mort au combat contre le Dragon. Ils vous ont prévenu que -1 Int, +1 For
la bête se souvient de tous ses ennemis.

Vous avez perdu votre petit doigt en essayant de sauver un des moutons du -1 Dex, Comp. : Affinité
5
village chassé par le monstre. avec les animaux

Vous êtes resté un mois, malade, à jouer aux échecs. Un étranger aux yeux
de braise et aux cheveux rouges vous a défié à une partie, que vous avez
6 -1 Con, +1 Int
promptement perdue. Quand il s'en est allé, vous avez entendu le batte-
ment de grandes ailes de cuir.

94 Le dragon revanchard
 SUR LA CARTE DE LA CAMPAGNE
Une fois que les joueurs ont créé tous les
emplacements majeurs sur la carte, choisissez-en
un secrètement pour en faire l’antre du Dragon. Il
est probable qu’il s’agisse d’un site éloigné, comme
une montagne isolée ou un complexe de grottes.
Cependant, il n’est pas exclu que la créature ait élu
domicile sous un autre type d’endroit, y compris
une cité ou une communauté humaine. Dans ce
cas, déterminez un moyen pratique pour que le
monstre puisse y entrer et en sortir. Les habitants
peuvent ou non se rendre compte de ce qui vit
sous leurs pieds. Quoiqu’il en soit, le MJ devra
déterminer comment le Dragon interagit avec les
autres créatures ou secrets sur place.
De plus, il devra sélectionner deux autres
emplacements majeurs, éloignés l’un de l’autre.
C’est là qu’attendent les deux parties de l’épée
magique, Brise-écailles, détaillée plus loin. Pour
finir, le MJ devra ajouter l’emplacement mineur
de la pierre calcinée quelque part à environ deux
jours de voyage du village natal des personnages.
Cet emplacement est décrit ci-dessous
LA PIERRE CALCINÉE
Cet emplacement mineur est le site où s’est
déroulé une ancienne et célèbre bataille durant
laquelle un héros et un simple fermier se sont
battus contre le Dragon et ont chassé la bête dans
son repaire à l’aide d’une épée magique. Une
pierre dressée a été érigée en souvenir de cet
affrontement titanesque.
Ce site permet aux héros de trouver des indices
concernant leur adversaire et de résoudre un
petit casse-tête. En cours de route, des tests
d’Intelligence et de Sagesse seront requis pour
obtenir des informations et remarquer certains
détails utiles. Cependant, n’hésitez pas à vous
appuyer sur l’astuce des joueurs, mais ne craignez
pas d’utiliser des tests de caractéristique si cela
s’avère nécessaire.
La maison du fermier existe toujours, bien qu’elle
soit en mauvais état par négligence. Il y a une
inscription sur la pierre dressée, écrite dans une
langue très ancienne. Si les personnages sont
capables de la déchiffrer, ils apprennent que trois
des pierres de la ferme ont servi à l’érection de
trois autres constructions dans la région : un petit
puits situé sur l’ancien champ de bataille, les
fondations de la pierre dressée elle-même et un
pont enjambant un ruisseau à proximité.
Si les héros sont capables de réunir ces trois pierres
et de les remettre à leur place, une cache secrète
Toujours plus loin
située dans un coin de la maison s’ouvrira. Un
petit sac en cuir de la taille d’un poing d’homme
s’y trouve. Il est magique et rien de ce qu’il
contient ne se gâtera. À l’intérieur se trouve une
clé en bronze poli. Elle joue un rôle important
pour obtenir l’artefact décrit ci-dessous.
BRISE-ÉCAILLES
Il existe un artefact puissant mais cassé, une épée
magique capable de terrasser le Dragon et ceux de
son espèce. Nommée Brise-écailles, sa lame et sa
poignée sont maintenant séparées et conservées
dans deux endroits différents, tous deux difficiles
à trouver. Le maître de jeu doit placer ces deux
trésors dans des emplacements majeurs ou
mineurs sur la carte. Les personnages astucieux
seront en mesure de découvrir des indices sur cet
artefact s’ils effectuent des recherches et posent
les bonnes questions.
Ainsi, la clé découverte sur le site de la pierre
calcinée ouvre l’entrée du caveau contenant
la poignée de l’arme. Seul, cet objet confère à
son possesseur un bonus de +5 à tous les jets de
sauvegarde contre les souffles.
La lame est localisée ailleurs. Elle est relativement
inutile en l’état, mais si elle est assemblée avec une
poignée ordinaire, elle devient une épée longue +3.
Combiner les deux parties de Brise-écailles n’est
pas difficile et n’importe quel forgeron compétent
peut y parvenir. Dans ce cas, l’artefact devient
nettement plus puissant. L’arme devient une épée
longue +3, provoque le double de dégâts à tous
les dragons et à tous ceux qui portent leur sang,
accorde à son porteur un bonus de +2 à la CA et un
bonus de +5 à tous les jets de sauvegarde contre les
souffles. Plus important encore, le porteur connaît
instantanément le vrai nom du Dragon.
Il existe cependant un inconvénient lorsque l’on
brandit cette arme puissante. Le Dragon peut
sentir la présence de cette lame et il voudra tuer
son porteur. Si ce dernier se trouve à moins d’un
kilomètre, il sera repéré, sauf si le monstre dort
profondément.
L’ANTRE DU DRAGON
Le repaire du Dragon se trouve sous l’un des
emplacements majeurs de la campagne. À moins
qu’il ne soit extrêmement isolé, les accès à ce site
sont dissimulés. Il y aura au moins deux entrées,
une de taille humaine et une assez grande pour
que le Dragon puisse y faire passer son corps
massif. Si cela est pertinent, ajoutez une troisième
entrée située dans le plafond à travers laquelle il
peut s’envoler.
95
Le dédale de tunnels tortueux de cet antre est un
défi pour tout cartographe. Au lieu d’utiliser une
carte précise, assurez-vous que les lieux suivants
sont présents et décrivez aux personnages les
passages déroutants situés entre les deux.
L’entrée à taille humaine débouche directement
sur une caverne occupée par les descendants
du Dragon. Ils vivent dans cette pièce et se sont
assurés de placer de nombreux pièges à proximité.
Ils aiment particulièrement positionner des
braseros allumés un peu partout et utiliser le
sortilège charmer les flammes pour brûler les intrus
imprudents. Les feux sont petits mais intenses et
causent 1d6 points de dégâts s’ils sont dirigés vers
un aventurier.
Une série de cavernes reliées par des tunnels
sinueux mènent à la chambre centrale de l’antre,
une grotte énorme à peu près circulaire contenant
le trésor du Dragon. Les couloirs tournent sur
eux-mêmes de nombreuses fois en s’enfonçant
toujours plus bas. Plusieurs passages mènent
à des corniches étroites surplombant cette
chambre centrale, tandis que d’autres permettent
d’atteindre le sol. C’est là que dort la créature. S’il
y a un passage vers le haut, c’est dans le plafond de
cette salle qu’il se trouve.
Une porte dérobée mène à une pièce plus petite
qui abrite les trésors les plus précieux du Dragon,
tels que ses grimoires, ses parchemins et de
luxueuses tapisseries. Le monstre doit prendre
forme humaine pour accéder à cet endroit et il
aime le faire fréquemment pour pouvoir admirer
ses richesses.
La valeur des trésors contenus dans cette salle
est incalculable. Le MJ peut y placer n’importe
quel nombre d’objets magiques. Les pièces de
monnaie, pierres précieuses et autres objets d’arts
rendront les personnages riches au-delà de toute
comparaison. Rapatrier un tel amas de richesses
sera une tâche difficile et les héros risquent de
déséquilibrer l’économie de n’importe quel région
autre que celle d’une cité importante ou d’un
royaume entier. Il y a en tout cas ici suffisamment
d’or et d’argent pour que les héros puissent fonder
leurs propres domaines.
IMMINENCE ET ACTIONS
Le Dragon est une créature destructrice ayant
pour principaux objectifs de se nourrir, de
rassembler ses descendants et d’acquérir toujours
plus de richesses. Au début de la campagne, les
héros pourront peut-être l’éviter et vaquer à leurs
occupations aventureuses. Au fur et à mesure
que la campagne avance, il deviendra de plus en
96
plus actif, jusqu’à ce qu’il devienne impossible
d’ignorer les prédations de la bête.
Cette menace commence la campagne avec
une valeur d’Imminence de 1. Cochez une date
sur le calendrier tous les six mois par la suite.
Sinon, utilisez les solstices ou les équinoxes si
vous trouvez cela plus pratique. À chacune de ces
échéances, la valeur d’Imminence augmente de
1 tandis que le Dragon réduit de plus en plus ses
périodes de sommeil. Cette menace utilise la table
d’activation suivante :
1d6 Actions de la menace
Une communauté déterminée aléatoirement
1 autre que le village d’origine des personnages
est réduite en cendre par le Dragon.
Une ferme du village perd ses récoltes et son
bétail à cause de la bête, ou une majorité des
2
zones de chasse sont ravagées. La nourriture
risque de manquer cet hiver.
Le Dragon est en maraude. Si les héros font
une rencontre cette semaine, ce sera avec le
3
monstre lui-même. Ils devront probablement
se cacher lorsque cela se produira.
Le Dragon envoie des agents à la recherche de
4
ses descendants. Si l’un des personnages en est
un, alors toutes les rencontres cette semaine se
feront avec 1d6 descendants du Dragon.
Le Dragon envoie des agents dans une ville à
5 la recherche d’artefacts à ajouter à son trésor,
comme des grimoires ou des parchemins.
Le Dragon vient dans une communauté sous
forme humaine pour défier les gens dans des
6 jeux d’esprit ou des concours de force. Si les
héros sont chez eux, le monstre cherchera
sûrement à les provoquer.
ACTIONS DES JOUEURS
Peu impressionné par les intrigues ou les pressions
indirectes, le Dragon continuera probablement
à saccager la région jusqu’à ce qu’il soit tué ou
obligé de se rendormir pour plusieurs générations
humaines. Cependant, la bête a un sens aigu de
l’auto-préservation et se cachera probablement
pour soigner ses blessures si elle est attaquée.
Par conséquent, si les PJ (ou un autre groupe de
héros) parviennent à meurtrir considérablement
le Dragon en lui causant 20 points de dégâts ou
plus lors d’une rencontre, sa valeur d’Imminence
diminuera de 1. S’il elle est réduite à 0 de cette
manière, la valeur d’Imminence reviendra à 1,
comme d’habitude, après six mois de sommeil.
Le dragon revanchard
Si les aventuriers cherchent à arrêter les
déchaînements de violence du Dragon mais
ne souhaitent pas l’affronter frontalement
(une décision plutôt sage !), alors le MJ est
encouragé à trouver un autre moyen pour qu’il
soit forcé de retourner dans son antre pour s’y
assoupir. Peut-être existe-t-il un rituel puissant
capable d’endormir la bête pendant cinquante
générations d’hommes ou qu’une compagne
pourrait être trouvée pour le Dragon dans une
contrée lointaine et inhabitée. Alternativement,
si les aventuriers souhaitent débarrasser
définitivement leur monde de cette menace mais
doutent de pouvoir y parvenir seuls, ils pourront
peut-être mobiliser une grande armée et
permettre aux soldats de pénétrer dans le repaire
du monstre sans se faire remarquer.
Quelle que soit l’approche choisie par les jou­
eurs, cet adversaire est un ennemi très redoutable
et il ne devrait pas être plus aisé de faire face au
monstre en utilisant des méthodes alternatives
que de l’affronter en combat. Vaincre la bête sera
très, très difficile.
PNJ ET MONSTRES
Le Dragon revanchard
Le Dragon est une créature massive, dont le
nom résonne encore à travers les légendes. Il est
extrêmement puissant, même pour des héros
expérimentés, et le groupe devra tirer parti de tous
les avantages dont il dispose pour le vaincre. Les
statistiques ci-dessous sont une proposition, mais
le MJ devrait adapter son dragon à son rôle dans
la campagne. Vous pouvez par exemple échanger
son souffle pour en faire une créature des océans
grâce au trait Résident aquatique, ou imaginer
un dragon plus faible ou différent en utilisant les
règles de création à la page 103 du Livre de règles.
Dés de vie : 18d10 (101 PV)
CA : 30
Attaque : +18 pour toucher, 1d10/6d6 (griffes/
morsure)
Alignement : Neutre
PX : 18 000
Spécial — Incantateur (le Dragon peut lancer des
sorts comme un magicien de niveau 4 avec une
valeur d’Intelligence et de Sagesse de 16 pour
les tests d’incantation). Lignée (le Dragon peut
percevoir tous ses descendants situés à courte
portée et les identifier immédiatement). Présence
effrayante (tous les ennemis doivent effectuer un
jet de sauvegarde contre la polymorphie ou être
terrorisés, ce qui se traduit par une pénalité de -3 à
tous leurs jets jusqu’à ce qu’ils fuient la présence du
Toujours plus loin
Dragon). Souffle (Tous les 5 rounds, le Dragon peut
projeter un souffle de flammes sur les ennemis
à courte portée devant lui, causant 1d12+36
points de dégâts. Les cibles réussissant un jet de
sauvegarde contre les souffles ne subissent que la
moitié des dégâts). Transformation (le Dragon peut
adopter une forme humaine à volonté bien qu’il
conserve quelques traits draconiques). Vivacité
(le Dragon possède un nombre d’attaques égal
au nombre d’adversaires situés à courte portée,
jusqu’à un maximum de deux attaques de griffes
et une morsure). Vol (le Dragon peut voler grâce
à ses immenses ailes). Vrai nom (le Dragon a un
vrai nom qui confère à ceux qui le connaissent un
grand pouvoir sur lui).
Les decendants du Dragon
Ces descendants mortels du Dragon gardent son
repaire, rassemblent des trésors pour leur maître
et lui laissent des offrandes. Le monstre leur a
appris quelques sorts afin qu’ils puissent mieux
protéger sa tannière et communiquer entre eux.
Les descendants ont installé des pièges dans son
antre pour utiliser le sortilège charmer les flammes à
leur avantage et ils utilisent murmures du vent pour
communiquer et prévenir leur maître d’un danger
imminent. Ils voyagent généralement par groupes
de trois ou quatre lorsqu’ils se déplacent, mais ils
peuvent être jusqu’à vingt dans l’antre du Dragon.
Dés de vie : 2d8 (9 PV)
CA : 12
Attaque : +2 pour toucher, 1d8 (épée)
Alignement : Chaotique
PX : 100
Spécial — Lignée (lorsqu’ils sont à courte portée
les uns des autres, les descendants du Dragon
se reconnaissent et s’identifient mutuellement).
Incantateur (un descendant peut incanter les
sortilèges charmer les flammes et murmures du vent
comme un magicien de niveau 2).
97
 LE DRAGON REVANCHARD
IMMINENCE PERSONALITÉ DU DRAGON
Actions de la menace :
Nom :
Une communauté déterminée aléatoi­rement autre que
1 le village des personnages est réduite en cendres.

2
Une ferme du village perd ses récoltes et son bétail à
cause de la bête, ou les zones de chasse sont ravagées.
Apparence :
La nourriture risque de manquer cet hiver.
Le Dragon est en maraude. Si les héros font une ren-
3
contre cette semaine, ce sera avec le monstre lui-même. Goûts particuliers :
Ils devront probablement se cacher lorsque cela se pro-
duira.
Le Dragon envoie des agents à la recherche de ses des­
cendants. Si l’un des personnages en est un, alors toutes
4 les rencontres cette semaine se feront avec 1d6 descen-
dants du Dragon. BRISE-ÉCAILLES
Le Dragon envoie des agents dans une ville à la
5 ­recherche d’artefacts à ajouter à son trésor, comme des
La lame ✤ +3 à l'attaque et aux dégâts
grimoires ou des parchemins.
Le Dragon vient dans une communauté sous forme La poignée ✤+5 aux jets de sauvegarde c
­ ontre les souffles
humaine pour défier les gens dans des jeux d’esprit
6 ou des concours de force. Si les héros sont chez eux, le
monstre cherchera sûrement à les provoquer. ✤ +3 à l'attaque et aux dégâts
✤ +2 à la CA
L'épée ✤ +5 aux jets de sauvegarde c
­ ontre les souffles
L'ANTRE DU DRAGON ✤ connaît le vrai nom du Dragon
✤ le Dragon détecte la présence de l'épée
Emplacements
Le Dragon dort sous
Son antre contient LE DRAGON
Dés de vie : 18d10 (101 PV)
✤ La caverne des descendants du Dragon
CA : 30
Pièges : braséros + charmer les flammes : 1d6 dégâts
Attaque : +18 pour toucher, 1d10 (griffes), 6d6 (morsure)
✤ Dédale de tunnels et grottes
Alignement : Neutre
Scènes de poursuite (tests de Dextérité)
PX : 18 000
Risque de se perdre (tests de Sagesse)
✤ L'immense chambre centrale
Souffle : Tous les 5 rounds, le Dragon peut projeter un souffle de
Lieu de repos du Dragon : pour l'affronter
flammes sur les ennemis à courte portée devant lui, causant 1d12
Corniches la surplombant : pour espionner et être discret
+ 36 points de dégâts. Les cibles réussissant un jet de sauvegarde
✤ Salle du trésor dissimulée
contre les souffles ne subissent que la moitié des dégâts.
Présence effrayante : Jet de sauvegarde contre la polymorphie
réussi ou pénalité de -3 à tous les jets en présence du Dragon.
Les descendants du Dragon Vol : le Dragon peut voler grâce à ses immenses ailes.
Incantateur : le Dragon peut lancer des sorts comme un
Nombre : 3-4 magicien de niveau 4 avec une valeur d’Intelligence et de
Dés de vie : 2d8 (9 PV) Sagesse de 16.
CA : 12 Lignée : le Dragon peut percevoir tous ses descendants situés
Attaque : +2 pour toucher, 1d8 (épée longue) à courte portée et les identifier immédiatement.
Alignement : Loyal Vivacité : le Dragon peut effectuer jusqu’à un maximum de
PX : 100 deux attaques de griffes et une morsure par round.
Transformation : le Dragon peut adopter une forme humaine
Lignée : lorsqu’ils sont à courte portée les uns des autres, à volonté bien qu’il conserve quelques traits draconiques.
les ­descendants du Dragon se reconnaissent et s’identifient Vrai nom : le Dragon a un vrai nom qui confère à ceux qui le
­mutuellement. connaissent un grand pouvoir sur lui.
Incantateur : un descendant peut incanter les sortilèges char­mer
les flammes et murmures du vent comme un magicien de niveau 2.

98 Le dragon revanchard
Emplacements majeurs : à faire deux fois par joueur. Embellir : une fois par joueur.

✤ Choisir une direction (N, E, S, O,...) et une distance (proche, ✤ Ajoutez un détail à un emplacement
moyenne, éloignée). créé par un autre joueur.
✤ Lancez 1d8 pour le type et choisissez Appris, Vu ou Entendu.
1. Cité 2. Ruines antiques 3. Communauté humaine 4. Ruines
récentes 5. Communauté non humaine 6. Repaire de monstres
7. Source de pouvoir 8. Autre monde
✤ Décrivez le pendant que le MJ détermine la fiabilité de vos
connaissances sur ce lieu.
Appris - Intelligence, Vu - Sagesse, Entendu - Charisme.
Tester l'Imminence
les jours ombrés
CALENDRIER LUNAIRE "PRATIQUE" phases de la lune

Janvier Février Mars Avril Mai Juin

1 Dimanche solstice 1 Dimanche 1 Dimanche 1 Dimancheéquinoxe 1 Dimanche 1 Dimanche
2 Lundi 2 Lundi 2 Lundi 2 Lundi 2 Lundi 2 Lundi
3 Mardi 3 Mardi 3 Mardi 3 Mardi 3 Mardi 3 Mardi
4 Mercredi 4 Mercredi 4 Mercredi 4 Mercredi 4 Mercredi 4 Mercredi
5 Jeudi 5 Jeudi 5 Jeudi 5 Jeudi 5 Jeudi 5 Jeudi
6 Vendredi 6 Vendredi 6 Vendredi 6 Vendredi 6 Vendredi 6 Vendredi
7 Samedi 7 Samedi 7 Samedi 7 Samedi 7 Samedi 7 Samedi
8 Dimanche 8 Dimanche 8 Dimanche 8 Dimanche 8 Dimanche 8 Dimanche
9 Lundi 9 Lundi 9 Lundi 9 Lundi 9 Lundi 9 Lundi
10 Mardi 10 Mardi 10 Mardi 10 Mardi 10 Mardi 10 Mardi
11 Mercredi 11 Mercredi 11 Mercredi 11 Mercredi 11 Mercredi 11 Mercredi
12 Jeudi 12 Jeudi 12 Jeudi 12 Jeudi 12 Jeudi 12 Jeudi
13 Vendredi 13 Vendredi 13 Vendredi 13 Vendredi 13 Vendredi 13 Vendredi
14 Samedi 14 Samedi 14 Samedi 14 Samedi 14 Samedi 14 Samedi
15 Dimanche 15 Dimanche 15 Dimanche 15 Dimanche 15 Dimanche 15 Dimanche
16 Lundi 16 Lundi 16 Lundi 16 Lundi 16 Lundi 16 Lundi
17 Mardi 17 Mardi 17 Mardi 17 Mardi 17 Mardi 17 Mardi
18 Mercredi 18 Mercredi 18 Mercredi 18 Mercredi 18 Mercredi 18 Mercredi
19 Jeudi 19 Jeudi 19 Jeudi 19 Jeudi 19 Jeudi 19 Jeudi
20 Vendredi 20 Vendredi 20 Vendredi 20 Vendredi 20 Vendredi 20 Vendredi
21 Samedi 21 Samedi 21 Samedi 21 Samedi 21 Samedi 21 Samedi
22 Dimanche 22 Dimanche 22 Dimanche 22 Dimanche 22 Dimanche 22 Dimanche
23 Lundi 23 Lundi 23 Lundi 23 Lundi 23 Lundi 23 Lundi
24 Mardi 24 Mardi 24 Mardi 24 Mardi 24 Mardi 24 Mardi
25 Mercredi 25 Mercredi 25 Mercredi 25 Mercredi 25 Mercredi 25 Mercredi
26 Jeudi 26 Jeudi 26 Jeudi 26 Jeudi 26 Jeudi 26 Jeudi
27 Vendredi 27 Vendredi 27 Vendredi 27 Vendredi 27 Vendredi 27 Vendredi
28 Samedi 28 Samedi 28 Samedi 28 Samedi 28 Samedi 28 Samedi
 Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
1 Dimanche solstice 1 Dimanche 1 Dimanche 1 Dimancheéquinoxe 1 Dimanche 1 Dimanche
2 Lundi 2 Lundi 2 Lundi 2 Lundi 2 Lundi 2 Lundi
3 Mardi 3 Mardi 3 Mardi 3 Mardi 3 Mardi 3 Mardi
4 Mercredi 4 Mercredi 4 Mercredi 4 Mercredi 4 Mercredi 4 Mercredi
5 Jeudi 5 Jeudi 5 Jeudi 5 Jeudi 5 Jeudi 5 Jeudi
6 Vendredi 6 Vendredi 6 Vendredi 6 Vendredi 6 Vendredi 6 Vendredi
7 Samedi 7 Samedi 7 Samedi 7 Samedi 7 Samedi 7 Samedi
8 Dimanche 8 Dimanche 8 Dimanche 8 Dimanche 8 Dimanche 8 Dimanche
9 Lundi 9 Lundi 9 Lundi 9 Lundi 9 Lundi 9 Lundi
10 Mardi 10 Mardi 10 Mardi 10 Mardi 10 Mardi 10 Mardi
11 Mercredi 11 Mercredi 11 Mercredi 11 Mercredi 11 Mercredi 11 Mercredi
12 Jeudi 12 Jeudi 12 Jeudi 12 Jeudi 12 Jeudi 12 Jeudi
13 Vendredi 13 Vendredi 13 Vendredi 13 Vendredi 13 Vendredi 13 Vendredi
14 Samedi 14 Samedi 14 Samedi 14 Samedi 14 Samedi 14 Samedi
15 Dimanche 15 Dimanche 15 Dimanche 15 Dimanche 15 Dimanche 15 Dimanche
16 Lundi 16 Lundi 16 Lundi 16 Lundi 16 Lundi 16 Lundi
17 Mardi 17 Mardi 17 Mardi 17 Mardi 17 Mardi 17 Mardi
18 Mercredi 18 Mercredi 18 Mercredi 18 Mercredi 18 Mercredi 18 Mercredi
19 Jeudi 19 Jeudi 19 Jeudi 19 Jeudi 19 Jeudi 19 Jeudi
20 Vendredi 20 Vendredi 20 Vendredi 20 Vendredi 20 Vendredi 20 Vendredi
21 Samedi 21 Samedi 21 Samedi 21 Samedi 21 Samedi 21 Samedi
22 Dimanche 22 Dimanche 22 Dimanche 22 Dimanche 22 Dimanche 22 Dimanche
23 Lundi 23 Lundi 23 Lundi 23 Lundi 23 Lundi 23 Lundi
24 Mardi 24 Mardi 24 Mardi 24 Mardi 24 Mardi 24 Mardi
25 Mercredi 25 Mercredi 25 Mercredi 25 Mercredi 25 Mercredi 25 Mercredi
26 Jeudi 26 Jeudi 26 Jeudi 26 Jeudi 26 Jeudi 26 Jeudi
27 Vendredi 27 Vendredi 27 Vendredi 27 Vendredi 27 Vendredi 27 Vendredi
28 Samedi 28 Samedi 28 Samedi 28 Samedi 28 Samedi 28 Samedi
NOM : ALIGNEMENT :

JOUEUR : EXPÉRIENCE :

CLASSE : BONUS DE BASE À L'ATTAQUE :

NIVEAU : INITIATIVE :
Actuels
Modificateur

Attaque en mêlée
FORCE dégâts en mêlée

Attaque à distance
DEXTÉRITÉ Classe d'armure
Initiative

CLASSE POINTS DE POINTS DE

CONSTITUTION PV par niveau
D'ARMURE CHANCE VIE

INTELLIGENCE Langues connues

COMPÉTENCES :
JdS contre les effets
SAGESSE de contrôle de
l'esprit

Nombres max
CHARISME d'alliés CAPACITÉS DE CLASSE :

VALEURS DE SAUVEGARDE

ÉQUIPEMENT :
Poisons Souffles Polymorphie

Sorts Objets magiques

HISTOIRE & NOTES :

ARMES
Bonus à l'attaque Dégâts

Bonus à l'attaque Dégâts

Bonus à l'attaque Dégâts

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Bonus à l'attaque Dégâts
Copyright © 2022 Traduction française par Shakos
 TRAITS

MAGIE SUIVANTS & ALLIÉS

Tours de magie :

Sortilèges :

HISTORIQUE & NOTES

Rituels :

ÉQUIPEMENT DISSIMULÉ

POSTURES DE COMBAT
Normale : pas de changements.

Aggressive : +2 à l'attaque, -4 à la CA.

Protectrice : +2 à la CA, ne peut pas attaquer, peut encaisser des

dégâts à la place d'un compagnon.

Commandement : +6 à la CA, ne peut pas attaquer, sur test de Copyright © 2012-2014 Flatland Games
Charisme réussi +2 à l'attaque de tous ses compagnons. Copyright © 2022 Traduction française par Shakos
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14 Reformation: If any provision of this License is held to be unenforceable, such provision shall be reformed only to the extent necessary to make it enforceable.

15 COPYRIGHT NOTICE
Open Game License v 1.0a Copyright 2000, Wizards of the Coast, Inc.

System Reference Document Copyright 2000-2003, Wizards of the Coast, Inc.; Authors Jonathan Tweet, Monte Cook, Skip Williams, Rich Baker, Andy Collins, David Noonan, Rich Redman, Bruce R.
Cordell, John D. Rateliff, Thomas Reid, James Wyatt, based on original material by E. Gary Gygax and Dave Arneson.

OSRIC Appendices, Copyright 2006-2008, Stuart Marshall and James D. Kramer

Beyond the Wall and Other Adventures, Copyright 2012-2014, Flatland Games, llc.

Further Afield, Copyright 2015, Flatland Games, llc.

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