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Cem de Khombole 4éme E

Année Scolaire : 2022/2023


EXPOSÉ
Thème: La condition de la femme traditionnelle dans Sous-
l'orage
EXPOSANTS :
Amy Tall
Mame Diarra Séne
Modou Sokhna Séne
Mourtalla Séne
Maguette sock
Cheikh Tidiane Sow
Mbéne Sylla
Fatou Tall
Serigne Fallou Mbacké Sougou
PLAN
 Introduction
I. Le rôle de la femme dans Sous-l'orage
1- La femme traditionnelle
2- La femme Moderne
II. Les droits et devoirs de la femme dans
Sous-l'orage
III. Les Conditions de la femme dans Sous-
l'orage
1. L'infériorité de la femme
2. Les châtiments et les brimades
3. La polygamie
4. La répudiation

 CONCLUSION
INTRODUCTION

L’éducation est au cœur de la civilisation Parce qu’elle transmet les valeurs et les connaissances, l’Éducation
peut concourir par son action sur la formation de la jeunesse, donc de la société de demain, à faire d’une
société humaine, une démocratie ou s’épanouissent des citoyens dynamiques, à l’esprit critique mais au sens
civique développé.

Notre analyse s’élève au niveau des concepts, de la saisie théorique des valeurs fondamentales de
l’éducation traditionnelle et moderne africaine vue dans sa totalité et située dans la pratique du réel.

Sous l’orage met en scène deux jeunes Africains aux idées modernistes (Kany et Samou) dont l’amour
réciproque est contrarié par les projets du père Benfa.

En fait d'orage, le livre nage dans les bouleversements sociaux et politiques que provoquent les injustices, le
racisme, les inégalités de toutes sortes caractérisant le régime colonial. Vu sous cet angle, le roman est celui
de la contestation du colonialisme parce qu'écrit à un moment où on déniait au Noir toute responsabilité du
fait de la couleur de sa peau. Le conflit qui domine l'œuvre fait polémique puisque le conflit de génération
(jeunes et vieux défendent leur conception du monde) côtoie le conflit de culture (la tradition s'oppose à
l'école des Blancs). Mais le plus important est que l'œuvre reste d'une actualité brûlante sur des thèmes
comme le mariage forcé, l'émancipation de la femme.

C'est l'histoire d'une écolière Kany que son père destinait au riche commerçant, polygame Famagan. Mais
Kany aime un étudiant, Samou. Sa mère tente, en vain, de la convaincre de s'en tenir à la tradition. Le père
décide alors d'un retour aux sources en envoyant Kany et son frère Sibiri au village chez leur oncle Birama.
Celui-ci, paradoxalement, dénoue le dilemme imposé à tous les protagonistes notamment à Benfa ténu par
"la parole donnée" si chère aux Africains.

I. Le rôle de la femme dans Sous-l'orage

Il y a dans l'Afrique traditionnelle un modèle de comportement que la femme devrait avoir : des vertus, des
valeurs, en un mot des qualité'; intrinsèques. La docilité et la soumission constituant lesrègles lesplus
recherchées litez elle. Seulement, il faudrait souligner que ces dernières entraînent inéluctablemem un
espace fermé, un véritable "huiS clos" au sein duquel la femme doit se mouvoir. Dans cette dynamique aussi
transparaît "le drame de la féminité" vécu comme une infirmité naturelle.

Au fil du temps, la femme par habitude et par craint: des représailles de son mari, pouvaient prétendre à
fonder un foyer, à plus forte raison à avoir des enfants exemplaires.

1- La femme traditionnelle:

Avec son roman " Sous l’orage ", Seydou Badian évoque un thème qui a été largement traité, la place du
mariage dans une société africaine où le droit coutumier est mis à mal par les nouveaux venus, les Blancs et
leurs cultures. Les nouveaux maîtres imposent des obligations juridiques en porte-à-faux avec les traditions.
Le mariage coutumier n’y échappe pas. En Afrique, celui-ci ne consacre pas uniquement une alliance entre
deux époux. Le mariage engage aussi et c’est un point essentiel, l’union de deux familles qui se doivent
assistance dans une société régie par les solidarités communautaires. Cet acte crucial ne peut pas être
délégué à la seule responsabilité de deux jeunes jouvenceaux irresponsables et cela au titre d’un mariage
d’amour. Ce genre de comportement individualiste est inenvisageable. Ce serait le reniement des paroles des
ancêtres. Une violation sacrée. Pourtant les nouvelles générations entendent secouer le joug des interdits
pour répondre favorablement à leurs désirs. Confrontés à ses nouveaux défis, les anciens accusent les colons
et leurs écoles. Des écoles qui égareraient les jeunes des sentiers traditionnels par le martèlement de
l’individualisme.

2- La femme Moderne

Dès la naissance de la littérature africaine, le thème de la femme vit le jour et ne cessa de se corser. Au fur et
à mesure que le progrès, l'assaut mené par les idées nouvelles contre les forces de la tradition se précise, il
prend plus d'acuité. Le clivage devient plus net entre les anciens et les jeunes, les conservateurs et les
modernistes. En fait deux visions de l'avenir s'opposent. d'une part, l'avenir se confond avec la volonté de
continuité (asservir la femme), l'attachement à des structures répétitives ; de l'autre, il postule la marche en
avant par le rëÏiouvellement, le rejet des formes et pratiques désuètes perçues comme un frein à
l'épanouissement de la femme. De même, deux conceptions du rôle et de place de la femme au sein de la
société africaine en mutation s'affrontent, un choix entre deux types de société s'impose. Les traditionalistes
n'entendent pas à renoncer à leurs privilèges, à un type de société qui les avantage singulièrement. Pour eux,
la femme constitue un signe de richesse, un lien matériel dont l'acquisition rehausse la stature sociale de
l'homme. Cette dernière idée traverse comme une lame de fond la mentalité de l'homme africain.

II. Les droits et devoirs de la femme dans Sous-l'orage

Etre épouse modèle avant d'être mère, même si c'est là qu'elle trouve sa véritable raison d'être, dans
l'Afrique traditionrrelle, la femme mariée apparaissaît souvent sousle caractère d'un personnage falot, reclus,
résigné etc. Tôt le matin, elle s'occupait des travaux ménagers (faire la cuisine, piler le mil, faire le linge,
s'occuper des enfants). Le caractère d'une femme pouvait ainsi se reconnaître dans la société traditionnelle à
travers son corps. Ainsi, ce corps devait d'abord à travers les injonctions verbales, être régie par un code de
bonne conduite. L'éducation féminine traditionnelle enseigne que les yeux de la femme doivent être gardés
baissés, sa démarche équilibrée, la voix basse.
"J'ai à te parler de la part de ton père, écoute-moi, écoute bien et réfléchis à ce que je vais te dire.
Aujourd'hui, tu es une grande fille. Dieu merci. Plusieurs des camarades de ton âge sont déjà mère de famille ,
elles sont heureuses, elles remercient Dieu. Car la plus noble aspiration d'une jeune fille est le foyer, oui le
foyer, un mari et des enfants: c'est le plus grand bonheur. Tu as été à l'école, peu de tes camarades en savent
autant que toi. C'est largement suffisant" , Kany, ton père et ses frères se sont réunis. Ils ont décidé que tu
épouseras Famagan. Sache donc te conduire en conséquence. Dans_ la rue, au marché, partout où tu seras,
n'oublie pas que tu n'es plus libre. Tu as un mari désormais. Et les gens t'observeront. c'est la parole de ton
père'" . En tant que mère, elle a joué entièrement son rôle qui consiste à sensibiliser et à mettre en garde sa
fille contre les mauvaises interprétations. La responsabilité incombe à la mère et si nous observons de près,
la fille est beaucoup plus proche de sa mère que de son père. Et elle n'a pas manqué l'occasion de lui dicter le
modèle de comportement que la société attendait d'elle. L'éducation avait son importance, et nous savons
que dans l'Afrique traditionnelle, si une fille refusait d'avoir un comportement décent, soit c'est la tante ou la
propre maman qui se chargeait de la ramener à la raison.

III. Les conditions de la femmes dans Sous-l'orage

Dans la société traditionnelle africaine, il y a plusieurs éléments qui constituent un poids, et des entraves
pour la condition féminine. En effet, la femme est placée dans un espace fermé dans lequel, elle doit
nécessairement évoluer. Dans ce "huis-clos" , elles apparaissent toutes marquées à desdegrés divers, par
l'aliénation, la dépendance à l'égard de la tradition et la frustration. Ceci est d'autant plus vrai qu'elles restent
étroitement assujetties aux contraintes d'un "islam rétrograde et figé".

1. L'infériorité de la femme

Depuis les origines, la femme est considérée comme le sexe faible. Elle n'a aucun rôle à jouer si elle n'assume
les rôles secondaires. Ainsi dans les assemblées, elles étaient reléguées au second rang et n'assistaient pas
aux prises de décision. Donc, on peut dire qu'elle: devait seulement se marier, travailler d'arrache pied au
foyer et procréer sans pour autant demander la raison.

2. Les châtiments et les brimades


Ils étaient le lot quotidien des femmes. Elles subissaient tous les sévices. Quand la femme disait un mot .plus
haut que l'autre, le mari pouvait la corriger la battant, sans aucune forme de procès

3. La polygamie
Elle est de rigueur dans la société africaine. On se réfugie derrière l'Islam et les clivages sociaux
pour avoir au moins quatre épouses. D'aucuns la justifiait même dans certaines sociétés agraires
et non mécanisées, où il fallait avoir beaucoup d'enfants pour fructifier l'avoir familial. Mais de
nos jours, elle est condamnée à disparaître parce que les conditions économiques ne la
permettent plus. En plus, aucune femme ne souhaite partager son mari.
4. La répudiation
Elle est monnaie courante dans notre société. Quant la femme refusait de se plier aux
recommandations de son mari, ce dernier pouvait la renvoyer chez ses parents pour un temps
bien déterminé.

Conclusion
En guise de cconclusion nous pouvons dire que Seydou BADIAN a laissé une œuvre remarquable et
mémorable. Il a eu le mérite de sortir de révéler l’Afrique sous un autre angle différent de celui des luttes et
des revendications où se sont affirmés plusieurs auteurs africains. En choisissant de parler de l’amour dans
un contexte de mariage forcé et de conflit de générations, il a réussi à faire comprendre que la plus grande
liberté à conquérir est celle culturelle et le pouvoir de pouvoir décider soi-même. Les conflits de générations,
de cultures et de civilisations subsistent toujours et demeurent une impasse.

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