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INTRODUCTION
Le village de la honte est ce que l’on pourrait appeler un roman de mœurs
sociales. Soro Guéfala bâtit une œuvre de plusieurs romans dont la majorité est
inspiré de défis devant être relevés au sein de la société africaine.
Battante, rebelle, aventurière, parfois victime…la représentation de la femme
dans le village de la honte allie souvent fantasme et réalité, mais contient
toujours une part de vérité, une part de notre histoire à la lumière des écrits.
Revoyons ensemble les différents portraits de la femme africaine et interrogeons
nous sur son image. Nous essayons de vous fais part au travers de ce roman de
certaines traditions qui sont le socle de certaines sociétés africaines, pourtant
quelque fois source de discriminations et ségrégations pour les femmes.
Par définition, l’image est le reflet d’un objet, d’un corps sur une surface polie et
cela pour notre contexte sous entend : le reflet de la femme dans le village de la
honte.

I-LE ROLE DE LA FEMME DANS LE VILLAGE DE LA HONTE


La femme joue un rôle très important vue qu’elle est la seule à s’occuper
des travaux champêtre, des tâches domestiques et des enfants. Toutes corvées
citées plus haut montrent le rôle décisif de la femme dans le village.

II-LES DIFFERENTS DISCRIMINATIONS FAITES AUX FEMMES (pages 65


à 66)
La discrimination est le traitement défavorable de certains groupes
humains via la réduction arbitraire de leurs droits et contraire au principe
d’égalité en droit.
Tous les points qui seront énumérés constituent en quelque sorte, les causes de
l’image dégradante de la femme présentée dans le roman.
1-Au plan sociale
Dans le village de la honte, les femmes n’ont pas le droit de prendre la parole
dans une assemblée, elles peuvent seulement faire si l’on leur accorde de parler,
pourtant les hommes eux peuvent prendre la parole sans problème. La femme
est victime d’humiliation publique, d’où la discrimination sociale ceux-ci sont
des grandes fautes qui ne nous laisse pas indifférents. (Référence : pages
101à102)
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2-Au plan familiale


Nous voyons que dans l’œuvre de Soro Guéfala, la femme est victime de
discrimination familiale car dans le chapitre 3, nous nous apercevons que c’est
seule la femme accomplie les travaux champêtre, domestique, et même la tenue
du foyer « la femme constitue une main d’œuvre inestimable », ces dires du chef
de ‘Gopanledouo’ confirme notre thèse. (Référence : page 64)
3-Au plan conjugal
Dans la vie de couple, la femme est obligée de se soumettre. Bien vrai que la
soumission est essentielle pour l’évolution d’un couple, ce n’est pas pour autant
qu’on doit obliger la femme à la pratiquer. En effet, l’obligée à se soumettre
devient une sorte d’esclavage. De plus, les coutumes prônent la polygamie, le
mariage forcée et précoce sans oublier les innombrables bastonnades et les
grossesses à risque ce fut le cas de la jeune fille de 15 ans du nom de Toumafa
dans le village de ‘Banasso’. La femme devient donc un bien de satisfaction de
besoins indécents et cela est certifiée par cette affirmation du chef de
‘Gopanledouo’ : « la femme demeure un bien pour la famille qui l’a dotée ».
(Référence : pages 98à99)
4-L’exclusion des femmes mères de jumeaux (pages 92)
Dans le village de la honte de Soro Guéfala, les femmes mères de jumeaux sont
flagellées et traitées d’impure cas la coutume des habitants de ‘Nadouleupleu’
seuls les animaux peuvent donner naissance à 2 ou 3 petits et même plus.
(Référence : pages 82)
III-LES CALVAIRES INFLIGEES AUX FEMMES
1-Les femmes assujetties
Le village de la honte peint la femme sans défense, innocente à la merci de la
société. Elle est assujettie et chosifiée. Son coté secret lui est arraché, elle est
humiliée devant ses semblables. Ce déshonneur et cette injustice sont remarqués
dans l’œuvre romanesque de Soro Guéfala, La femme, la source de vie, est
devenue une source d’humiliation pour la société.
2-Imposition de Marie
Privée de liberté, la femme n’avait pas le pouvoir de choisir son nouveau mari,
si son premier époux venait à mourir car disent ils les seules hommes capables
de remplacer le défunt est belle et bien l’un de ses frères. (Référence :
pages65à66)
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3-Les femmes mères de jumeaux doit être des blâmées ? (Pages


84à85)
Les femmes mères de jumeaux ne doivent pas être entièrement blâmées car
donner naissance à deux voir plusieurs enfants n’est en rien une fin en soit et si
cela est un délit il serait sage de blâmer les hommes. Car ceux-ci ont leur part de
responsabilité dans le dit délit. Les habitants de ‘Nadouleupleu’ doivent
comprendre que les hommes sont autant coupable que Les femmes, ils ne font
que des caprices naturels (référence : Page 84 – 85)

IV. LA REVOLTE DES FEMMES FACE A LEURS CONDITIONS DE


VIE.
Vue toutes ces situations humaines pesantes, les femmes ont décidé de se
révolter par diverses manières. Les points qui surviennent désignent les
conséquences de l’image dégradée de la femme.
1-La première révolte de la femme (Page 64 – 66)
Dans le village de ‘Gopanledouo’, une femme ayant perdu son époux devrait se
soumettre à la coutume qui était d’épouser l’un des frères de son défunt mari
mais à l’étonnement de tous, elle a catégoriquement refusé de le faire et a traité
cette coutume d’incestueuse cela a été la première révolte de la femme.
2-La deuxième révolte de la femme (Page 98 – 102)
Nous avons aussi le cas de la femme qui subissait une violence conjugale qui se
traduisait par des bastonnades de la part de son conjoint qui ne cessait de la
tabasser sans motif. La femme vivait effectivement avec un conjoint polygame.
Etant fatiguée de cette situation, la femme a essayé d’empoisonner son mari et a
même essayé de mettre fin à ses jours. C’est une grande révolte de la femme. On
a aussi le cas de la jeune fille Toumafa qui a été mariée dès son bas âge et a
enfanté à l’âge de Treize ans. Elle aussi subissait la violence et la jalousie
excessive de son mari. Mais étant révoltée, elle a décidé de faire part de cette
situation à Kodongo qui détenait une place non négligeable dans le village.
Celui-ci décida d’exposer le problème au public d’où la véritable révolte de la
femme.
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CONCLUSION
Les us et coutumes caractérisent les peuples Africains dans toutes leurs
diversités, elles sont sources de richesses pour une bonne marche et structuration
des sociétés Africaine. Cependant elles portent en leur sein des éléments qui
fragilisent l’image de la femme dans la communauté Africaine. Acceptons les
conseils et les changements pouvant nous conduire à éliminer les défauts de nos
traditions, pour construire une société favorable à tous comme cela est pourvu
par Kodongo.

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