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Chap 13 DROIT

6. À partir de cette décision, indiquez si Cyprien peut obtenir gain de cause face à son employeur

On sait que si l’employeur a le droit de surveiller et de contrôler l’activité du salarié sur son lieu de travail,
il ne doit pas apporter de restrictions aux libertés des salariés si elles ne sont pas justifiées par la nature
de la tâche à accomplir et proportionnées au but recherché.
On sait également que, pour la jurisprudence, les fichiers et les mails stockés sur l’ordinateur de travail
mis à disposition par l’employeur sont présumés professionnels. L’employeur peut les ouvrir, même en
l’absence du salarié sauf s’ils sont identifiés clairement comme étant personnels. Lorsque les fichiers
portent la mention « personnel » ou confidentiel, l’employeur devra appeler le salarié pour qu’il soit
présent lors de l’ouverture de ces fichiers personnels. Les mails identifiés comme « personnels » sont
couverts par le secret des correspondances et l’employeur ne peut pas les ouvrir lui-même. S’il les
ouvrait, il commettrait un délit passible de sanctions pénales. Toutefois, il peut saisir, en cas de risque
pour l’entreprise ou de suspicion grave, le président du tribunal judiciaire, pour obtenir, en référé une
ordonnance mandatant un huissier de justice pour ouvrir les mails personnels litigieux (ex. en cas de
concurrence déloyale).
Or les fichiers et mails de Cyprien étaient stockés dans l’ordinateur professionnel sans aucune mention
particulière.
Donc, dans la mesure où il n’y avait aucune mention particulière portée sur les dossiers ou mails de
Cyprien, son employeur était en droit d’ouvrir ces fichiers et courriels, même en son absence. Ces
éléments de preuve peuvent constituer une cause réelle et sérieuse de licenciement et son licenciement
serait justifié par une faute grave voire lourde. Il ne pourrait pas obtenir gain de cause devant le juge.
7. À partir des documents 3 et 4 :
a. Identifiez les limites à la liberté d’expression des salariés.
La liberté d’expression des salariés comporte, comme toute liberté
individuelle des salariés dans l’entreprise, deux limites :
1. cette limite doit être justifiée par la nature du travail à accomplir et
être proportionnée au but à atteindre.
2. La jurisprudence a imposé également que les propos tenus ne
soient pas injurieux, diffamatoires ou excessifs, ou encore de
nature à porter atteinte à la réputation ou à la crédibilité de
l’entreprise.
b. Indiquez quels seraient les arguments de la direction du club où joue
Antoine
On sait que la liberté d’expression des salariés peut être limitée en raison de la
nature du travail à réaliser et proportionnée par rapport au but à atteindre
On sait également que l’exercice de cette liberté peut justifier une sanction
disciplinaire s’il a dégénéré en abus par l’emploi de propos excessifs,
diffamatoires, injurieux ou pouvant porter atteinte à la réputation ou à la
crédibilité de l’entreprise.
En l’espèce, Antoine a fait une critique virulente de l’entraîneur envoyé à la
direction du club via le réseau intranet pouvant porter atteinte à la réputation
de ce dernier et à la crédibilité de la direction du club.
Donc La direction du club peut estimer que les propos d’Antoine ont dépassé le
cadre de l’expression d’un simple désaccord et qu’il a commis une faute
méritant une sanction disciplinaire en raison des critiques émises (mise à pied
de 8 jours)

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