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Série d’activité n° 2

La rupture du contrat de travail

Cas n° 1 :
Benoît est directeur commercial depuis deux ans. Chaque lundi, il se réunit avec l’ensemble
de la direction pour faire le point sur les dossiers en cours. Cette semaine, le cas d’un client
qui n’a pas payé sa facture est abordé. Benoît s’était personnellement occupé du dossier.
Lors de la réunion ; il a su que sa supérieur hiérarchique lui reproche la mauvaise gestion du
dossier. Le ton monte et cette dernière évoque « un management pitoyable du dossier » ou
encore ses « doutes sérieux concernant les compétences de Benoît ».
Pour ce dernier, sa supérieure va trop loin : il se lève et l’interpelle en la pointant du doigt :
« C’est toi la fainéante, tu profites de notre travail et tu ne fais que critiquer ». Les propos de
Benoît paralysent l’assemblée. Le P-D-G de l’entreprise met un terme à la réunion. Deux
jours plus tard, Benoît reçoit un courrier l’invitant à un entretien préalable avant de prendre
une décision sur son comportement. Une semaine après l’entretien, il reçoit une lettre de
licenciement pour faute grave. Très surpris par cette qualification, il informe qu’il va saisir le
conseil de prud’hommes.

TAF :
1- Analysez les différents motifs qui peuvent justifier un licenciement.
Les différents motifs qui peuvent justifier un licenciement sont :
Le motif personnel : Il s’agit de tout motif qui se rattache à la personne du salarié. Ce motif
peut être une faute (Faute légère et répétitive, faute grave, faute lourde) ou un fait non-
fautif.
Le motif économique : Il s’agit de tout motif qui se rattache à l’entreprise. (Difficultés
financières, progrès technologique ....).

2- Pensez-vous que le licenciement de benoît soit justifié ?


Oui, le licenciement de benoît est justifié.
Le salarié a le droit de s’exprimer librement par rapport aux conditions de travail et
l’ambiance au sein de l’entreprise. Toutefois, il doit faire attention à ne pas porter atteinte à
l’image de marque de l’entreprise ni à l’autorité de son chef.
Dans notre cas, Benoît a agressé verbalement sa supérieure hiérarchique. A l’occasion d’une
réunion de travail et devant ses collègues il l’interpelle en la pointant du doigt : « C’est toi la
fainéante, tu profites de notre travail et tu ne fais que critiquer ».
Il s’agit d’un comportement qui porte atteinte à l’autorité de son chef.

3- Analysez les conséquences de la qualification retenue par l’employeur du


comportement de Benoît pour ce dernier.
Le comportement de Benoît constitue une faute grave dans la mesure où il a porté atteinte
à l’autorité de son chef. Ce qui constitue une cause réelle et sérieuse de licenciement.
4- Relevez les différentes étapes de la procédure du licenciement pour motif
individuel.
‒ Convocation à un conseil de discipline, avant toute décision, par lettre recommandée ou
par remise en main propre contre décharge, précisant les griefs reprochés, et la possibilité
de se faire assister par une personne de son choix (en général, délégué du personnel ou
délégué syndical) ;
‒ Échange au cours du conseil de discipline, pendant lequel l’employeur indique les motifs
de la décision envisagée et recueille les explications du salarié ;
‒ Notification de la décision par lettre recommandée avec avis de réception, comportant
l’énoncé du ou des motifs invoqués par l’employeur.
‒ Période de préavis à effectuer (sauf en cas de faute grave ou lourde).

Cas n° 2 :
Inès s’occupe de la gestion des stocks et de la préparation des commandes dans une
entreprise spécialisée dans la vente en gros des luminaires. Elle y est salariée depuis deux
ans mais a toujours souhaité travailler pour son propre compte. Elle a entrepris les
démarches nécessaires pour ouvrir son activité de vente ambulante des plats préparés sur
les marchés. Reste un point important : son contrat de travail. Elle a peur de démissionner
parce qu’elle ne pourra pas bénéficier de l’allocation chômage qi son activité échoue.
Son employeur connait ses motivations et envisage par ailleurs de réorganiser ses services. Il
lui propose donc une rupture conventionnelle. Inès s’interroge sur ce mode de rupture.
TAF :
1- Expliquez le principe de la rupture conventionnelle du contrat de travail.7
La rupture conventionnelle du contrat de travail est une procédure qui permet à l’employeur
et au salarié de se mettre d’accord ensemble des conditions de la rupture du contrat de
travail qui les lie.

2- Présentez la procédure à suivre.


La rupture conventionnelle ne peut être imposée ni par l’employeur ni par le salarié.
- La signature d’une convention par l’employeur et le salarié dans le respect du code du
travail.
- La signature de la convention par l’inspecteur de travail pour vérifier si le code de travail a
été bien respecté.

3- Ce mode de départ vous semble-t-il pertinent dans le cas d’Inès ? pourquoi


conviendrait-il plus qu’une démission ou un licenciement ?
Ce mode de départ semble pertinent dans le cas d’Inès parce que cela lui évitera de
démissionner et de devoir respecter une période de préavis.
De plus il conviendrait mieux qu’un licenciement dans la mesure où si l’employeur d’Inès la
licencie sans motif, il sera dans l’obligation de l’indemniser
Cas n° 3 :
Lucie était vendeuse dans une entreprise de vente de chaussures aux particuliers. Elle a
décidé de démissionner de son contrat à durée déterminée car elle a trouvé un poste de
manager d’unité commerciale dans une autre entreprise. Elle a informé à l’oral son
employeur de sa démission. Celui-ci lui a permis de quitter son poste le jour même en lui
souhaitant bonne chance dans son nouvel emploi.
Lors de sa première semaine de travail chez son nouvel employeur, elle reçoit une lettre
recommandée ave accusé de réception de son ex-employeur qui la somme de revenir
travailler. Elle le contacte et s’entend expliquer qu’elle n’a pas respecté la procédure de
démission prévue par le contrat. Pour son employeur, la démission orale n’est pas valable
d’autant plus qu’elle n’a pas effectué son préavis.
Lucie est surprise puisque son employeur savait qu’elle démissionnait. Elle décide de saisir le
juge.

Doc 1 : extrait du contrat de travail à durée indéterminée de Lucie


Démission
Lucie (X) devra respecter une période de prévis de deux mois. Ce délai commencera à courir
au moment de la réception de sa démission par lettre recommandée avec accusé de
réception.

TAF :
1- Lucie a-t-elle le droit de démissionner ?
Tout salarié a le droit de démissionner.
Si son contrat est à durée indéterminée, le salarié peut mettre fin à son contrat sous
condition de respecter le délai de préavis éventuellement prévu.
Si son contrat est à durée déterminée, le salarié ne peut mettre fin à son contrat avant le
terme fixé par le contrat sauf s’il apporte la preuve qu’il a trouvé un autre emploi en CDI à
temps plein.

2- L’employeur de Lucie a-t-il raison ? répondez en analysant la procédure que doit


respecter le salarié pour pouvoir démissionner.
Oui, l’employeur de Lucie a raison.
- Le salarié doit remettre sa démission, de préférence, par écrit, si possible par lettre
recommandée avec avis de réception.
- Le salarié doit respecter le délai de préavis éventuellement prévu par le contrat.
Dans le cas de Lucie, elle aurait dû respecter une période de préavis de deux mois qui
commencerait à courir au moment de la réception de sa démission par lettre recommandée
avec accusé de réception.
3- Si Lucie persiste dans sa décision, que risque- t-elle ?
Si Lucie persiste dans sa décision, sa démission serait abusive puisqu’elle a informé à l’oral
son employeur de sa démission et a quitté son poste le jour même alors que son contrat de
travail lui impose de :
- remettre sa démission à son employeur par lettre recommandée avec accusé de réception.
- respecter une période de préavis de deux mois à partir au moment de la réception de sa
démission par lettre recommandée avec accusé de réception.
Elle risque e devoir indemniser son employeur.

4- Expliquez pourquoi la période de préavis protège l’employeur.


La période de préavis protège l’employeur parce que ce dernier aura le temps de chercher
un remplaçant au salarié qui a démissionné.

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