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I – CAS PRATIQUE
(À L’AIDE DE LA BASE DOCUMENTAIRE)
VIADUC MARES est une société spécialisée dans les logiciels et techniques de
cryptage informatique. L’extension croissante des nouvelles technologies a
inévitablement conduit au développement de son activité dans un domaine à forte
concurrence. L’entreprise comprend aujourd’hui 20 salariés dont l’essentiel est
constitué de chercheurs et techniciens d’application. Cette PME offre des solutions,
de la plus simple à la plus compliquée en fonctions des souhaits de ses clients et de
leurs activités, aux dirigeants soucieux de maîtriser la confidentialité des informations
qui peuvent être échangées dans et hors de l’entreprise. Le directeur général, M.
Lequantique, a d’ailleurs pris des mesures de sécurité pour la société, rendues
d’autant plus nécessaires que l’équipe du professeur Melchior travaille actuellement
sur un nouvel algorithme générant ses propres clés de défense. Il a fait installer des
caméras de surveillance dans les laboratoires d’essai ainsi que dans les entrepôts
où les salariés n’ont pas accès, après information du CSE et des salariés. Il tient
aussi la liste des appels téléphoniques passés à partir du bureau des salariés vers
l’extérieur grâce à l’autocommutateur de l’entreprise et procède à un contrôle régulier
du contenu des postes informatiques mis à la disposition des employés. Alerté par
les agents de sécurité, M. Lequantique voit sur la bande vidéo un salarié, M.
Bernard, se livrant à des actes de vol dans les locaux servant de stockage au
matériel. Le lendemain, il constate sur les listes d’appels téléphoniques une
répétition anormale du même numéro, composé à partir du poste de Mme Alice. En
faisant quelques recherches, il s’aperçoit qu’il correspond à celui d’une société
concurrente.
1. M. Lequantique est-il fondé à faire usage des images issues du système
de vidéosurveillance pour sanctionner M. Bernard et peut-il contrôler les
communications téléphoniques de Mme Alice ?
Quelques jours plus tard, en procédant à une vérification des ordinateurs du bureau,
il se rend compte que celui de Mlle Vigenere a été crypté et que son accès est
impossible. Un autre collègue, M. Argus, a intitulé le disque de son ordinateur «
Strictement personnel ». Quant à celui de M. Cesar, il livre des informations
insoupçonnées. Un dossier nommé « Messages Cesar» comprend des photos à
caractère érotique et de nombreuses correspondances du même ton. Il se décide
alors à ouvrir la boîte mail du salarié et prend connaissance des correspondances
archivées dans un dossier intitulé « Personnel » et un autre intitulé « Pro ».
2. Mlle Vigenere est-elle en droit d’empêcher l’employeur d’accéder à son
ordinateur professionnel et ce dernier est-il autorisé à procéder à
l’inspection du contenu de l’ordinateur de M. Cesar et de M. Argus ?
Qu’en est-il des mails ?
Le lendemain, prêt à convoquer les salariés dans son bureau, il se rend au
secrétariat et remarque une enveloppe relativement épaisse à l’intention de M.
Cesar, sans autres mentions. Il procède à son ouverture et constate qu’il comprend
des revues échangistes.
3. M. Lequantique peut-il ouvrir le courrier que M. Cesar reçoit sur le site
de l’entreprise et le sanctionner en raison de son contenu ?
Enfin, M. Lequantique a dernièrement fait installer un système de géolocalisation sur
les véhicules de la société afin de pouvoir déterminer le temps de travail des
commerciaux qui en ont l’usage.
4. Ce procédé vous semble-t-il licite ?
5. M. LEQUANTIQUE a entendu parler d’un DPO. Il vous demande de quoi il
s’agit (la méthodologie.du cas pratique n’est pas requise).