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Le Rwanda en 1994 et Srebrenica en 1995 ont été marqués par la passivité et le silence coupable des

puissances occidentales. Il en est de même aujourd’hui avec les Yézidis en Irak, les Rohingyas en
Birmanie ou le Soudan du Sud. Les leçons du passé ne sont-elles pas retenues ou les réalités
géopolitiques l’emportent-elles ?
Quels sont les génocides du 20e siècle ?

Le XXe siècle est marqué par le génocide Arménien, la Shoah et le génocide des Tutsis au Rwanda,
autant de tentatives des pouvoirs dominants de planifier la destruction systématique d'un peuple ou
d'un groupe ou d'une partie d'un groupe ethnique.

COMMENT EXPLIQUER LA VIOLENCE DE MASSE ?


La violence de masse se caractérise par la mort au combat de soldats en très grand nombre et par des
massacres de civils. Elle s'explique parce qu'il s'agit d'une guerre totale, qui mobilise tous les moyens
et toutes les catégories de la population.
COMMENT SE MANIFESTE LA VIOLENCE DE MASSE ?
Les « violences de masse » se réfèrent à un large ensemble de crimes qui peuvent être perpétrés par un
État ou par un groupement d'acteurs non-gouvernementaux, et qui forment un tout associant des
formes de violences telles que le meurtre, le viol, la torture, les brutalités occasionnées par des
transferts forcés de ..

Définition de la violence de masse


C'est une violence déployée par un Etat qui vise à tuer ou à faire souffrir un grand nombre de
personnes, des masses, soldats ou civils.
Cette violence est propre à la Première guerre mondiale. Ce type de violence s'est développé en
Europe et en Turquie, entraînant environ 10 millions de morts.
Exemple : Verdun où ? A Verdun, en France, sur le front ouest quand ? entre février et décembre 1916
qui? L'armée allemande fait face à l'armée française pourquoi ? Une vaste offensive menée par l'armée
allemande oblige les forces françaises à se mobiliser en un point précis du front pour éviter la rupture
de ce front.
Une violence de masse dans le combat :
Le nombre de morts dans les deux camps est de plus de 300 000 morts.
Le nombre de soldats mobilisés sur le champ de bataille est de 500 000 soldats français.
L'armement industriel est important avec 1400 canons et 30 millions d'obus tirés.
D'importantes tactiques offensives sont particulièrement meurtrières.

Une violence qui s'exprime sur les corps et les esprits des soldats au repos :
Les conditions de vie sont particulièrement difficiles dans les tranchées telles que les nombreux
problèmes d'hygiène, le manque de confort évident, la promiscuité avec la mort, le stress intense avec
des visions d'horreurs au combat, des effets des bombardements sur l'esprit et l'isolement.
Le premier génocide du XXe siècle Herero et Nama dans le Sud-Ouest africain allemand, 1904-1908.
Entre 1904 et 1908, environ 80 % des Herero et 50 % des Nama ont été exterminés : un crime de
l'histoire coloniale africaine considéré comme le premier génocide du XXe siècle.
Un génocide, dans son acception la plus répandue aujourd'hui dans la communauté académique, est
un crime consistant en l'élimination concrète intentionnelle, totale ou partielle, d'un
groupe national, ethnique ou encore religieux, en tant que tel, ce qui veut dire que des membres du
groupe sont tués, brisés mentalement et physiquement, ou rendus incapables de procréer, en vue de
rendre difficile ou impossible la vie du groupe ainsi réduit. Le génocide peut être perpétré par divers
moyens, le plus répandu et le plus évident étant le meurtre collectif.
Le mot « génocide », néologisme inventé par le juriste Raphael Lemkin en 1943, avait alors un sens
confus et renvoyait plus ou moins à ce que nous appelons aujourd'hui l'ethnocide, car le groupe
victime pouvait être contraint à une transformation culturelle et pas, ou pas seulement, décimé. Sous
l'impulsion, entre autres, de Lemkin lui-même, le mot a pris son sens de destruction physique et
biologique après la Seconde Guerre mondiale et ses horreurs. Il a ensuite connu des évolutions de sens
dans plusieurs directions. Certains juristes, historiens et politologues restreignent la définition en
estimant notamment que le génocide est programmé, systématique, et radical dans ses intentions :
le génocide arménien, la Shoah et le génocide des Tutsis au Rwanda, trois génocides reconnus par
l'ensemble des spécialistes, sont en effet des exterminations planifiées par un État, indifférentes à l'âge
ou au sexe des victimes. Au contraire, donner au génocide un sens plus large lui fait correspondre des
éliminations sélectives telles que des politicides, des massacres et des oppressions de population y
compris quand ils sont mêlés à des guerres, des épidémies et des famines, ou encore des séries de
meurtres racistes plus ou moins liés, laissés impunis par une autorité et contribuant à la disparition
d'un peuple.
En revanche plusieurs massacres de masse ont été évoqués comme génocide dans le cadre des travaux
des instances internationales dépendant de l'ONU ou de juridictions nationales se rapportant
directement aux textes de l'ONU :
Le génocide des Juifs, commis par les nazis en Allemagne, en Pologne, en Union soviétique et
en France (en Alsace au Struthof), a mis en avant le terme de génocide lors du procès de
Nuremberg organisée par le Royaume-Uni, la France, l'URSS et les États-Unis en 1945. Contrairement
à une croyance fréquente, l'inculpation de génocide, figure dans certains actes d'accusation mais n'est
pas présent dans le jugement du tribunal de Nuremberg. Les condamnations ont été prononcées sur les
chefs d'inculpation suivants : Crimes contre la paix, préparation de guerre d'agression, crimes de
guerre, crimes contre l'humanité. Cependant, dès décembre 1946, l'Assemblée générale de l'ONU
adoptait la résolution 96, qui affirmait que le génocide « nie le droit à l'existence de groupes humains
entiers » et qu'il est « un crime au regard du droit international ». Le 9 décembre 1948 fut adoptée la
Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.
Le génocide arménien, commis par l'Empire ottoman. Le caractère génocidaire des massacres du
peuple arménien en 1915-1916 a été cité dans un rapport de l'ONU sur la question de la prévention et
de la répression du crime de génocide établi par la Commission des droits de l'homme – Sous-
Commission de la lutte contre les mesures discriminatoires et de la protection des minorités – lors de
la 38e session du Conseil économique et social de l'ONU. Le rapport Whitaker, du nom de son
rapporteur Benjamin Whitaker, a fait l'objet d'une résolution par la Commission des droits de l'homme
de l'ONU le 29 août 1985 qui a pris note du rapport et ne l'a pas transmis à la Commission des droits
de l'homme. Cette décision n'offre donc qu'une reconnaissance indirecte, les différents cas historiques
cités dans le rapport Whitaker ayant pour but de servir d'exemples pour justifier la création de la Cour
pénale internationale confirmant la suggestion faite en ce sens précédemment dans le Rapport de
Nicomède Ruhashyankiko60.
Le vote ne peut être considéré comme un acte juridique positif de l'ONU sur le cas arménien ni
d'ailleurs sur les autres cas évoqués (le massacre des Herreros de 1904, le pogrom ukrainien de 1919,
le massacre des indiens Ache au Paraguay, la tuerie des baha'is en Iran) qui n'ont pas eu de suites
judiciaires. Mais il range ce crime de masse parmi les exemples des crimes collectifs qu'il faut
sanctionner à l'avenir et qui justifient la constitution d'un tribunal international poursuivant le crime de
génocide.

Victimes du génocide des Tutsi au Rwanda de 1994.

Victimes momifiées du génocide des Tutsi au Rwanda de 1994 au Mémorial de l'ETO de Murambi.
Le génocide des Tutsis au Rwanda, commis par les milices hutues extrémistes créées par le régime
Habyarimana, a été reconnu par l'ONU, dans le rapport de sa Commission des droits de l'homme le 28
juin 1994, puis lors de la création du Tribunal pénal international pour le Rwanda (résolution
955 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies le 8 novembre 1994. Cette résolution
confirme la résolution 935 de la même année).
Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a qualifié de génocide le massacre de
Srebrenica — massacre d'environ 8 000 hommes bosniaques commis par des Serbes de Bosnie
en juillet 1995 pendant la Guerre de Bosnie-Herzégovine. Cette qualification a été prononcée lors du
jugement de Radislav Krstić, le 2 août 2001 (décision confirmée lors du passage en appel de la même
affaire le 19 avril 2004). Cette qualification a été confirmée également par la CIJ, qui a cependant jugé
que la Serbie en tant qu'État n'en était pas le responsable.
Prévention et lutte
Pour prévenir les atrocités criminelles, il est essentiel d’en comprendre les causes profondes. Les
atrocités criminelles, en particulier les génocides et les crimes contre l’humanité, ne sont pas des actes
spontanés, mais des processus qui évoluent au fil du temps. D’où la possibilité d’en repérer des signes
avant-coureurs. Le Bureau de la prévention du génocide et de la responsabilité de protéger a élaboré
un cadre d’analyse permettant de discerner certains des principaux facteurs de risque. Prévenir les
atrocités criminelles suppose d’avoir conscience de ces risques et de prendre des mesures pour s’en
protéger et les réduire, voire, idéalement, les éliminer.
La prévention du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre
l’humanité est une démarche constante qui exige des efforts soutenus dans le temps pour renforcer la
résilience des sociétés face aux atrocités criminelles en veillant au respect de l’état de droit et à la
protection de tous les droits humains, sans discrimination, en mettant en place des institutions
nationales légitimes et comptables de leurs actes, en éliminant la corruption, en gérant la diversité de
manière constructive et en agissant en faveur d’une société civile forte et diversifiée et de médias
pluralistes.
D’après le droit international, l’obligation de prévenir les atrocités criminelles incombe au premier
chef aux États. La Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, les
Conventions de Genève de 1949 et l’ensemble des traités internationaux relatifs aux droits de l’homme
comprennent des dispositions qui obligent les États parties à prévenir ces crimes ou violations,
notamment en assurant le respect des normes établies dans ces textes.
Lors du Sommet mondial de 2005, les États Membres ont adopté le principe de la responsabilité de
protéger, qui réaffirme la responsabilité première de l’État de protéger sa population contre les
atrocités criminelles, ainsi que contre l’incitation à commettre de tels crimes. Toutefois, ce principe
souligne également la responsabilité de la communauté internationale de prévenir les atrocités
criminelles en aidant les États à renforcer leurs capacités de protéger leurs populations et en prêtant
assistance aux États dans lesquels existent des tensions avant qu’une crise ou qu’un conflit n’éclate.
La prévention des atrocités criminelles devrait être une priorité pour tous. Avant tout, la prévention est
le seul moyen d’éviter les pertes en vies humaines, les traumatismes et les blessures physiques. Il y a
toutefois d’autres raisons importantes de se concentrer sur la prévention. Le Conseil de sécurité de
l’ONU a affirmé dans plusieurs de ses résolutions que les violations graves et flagrantes du droit
international des droits de l’homme et du droit international humanitaire constituent des menaces
contre la paix et la sécurité internationales. Par conséquent, la prévention ne contribue pas seulement à
la paix et à la stabilité au niveau national, elle sert également les objectifs plus généraux de paix et de
stabilité régionale et internationale. Il est également bien moins coûteux de prévenir les atrocités
criminelles que d’intervenir pour faire cesser ces crimes ou pour en affronter les séquelles. Enfin, en
prenant des mesures pour prévenir ces atrocités et en s’acquittant de leur responsabilité première de
protection, les États renforcent leur souveraineté et réduisent la nécessité de formes plus
interventionnistes de réponse de la part d’autres États ou acteurs internationaux.
QUE SONT LES CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ ?
Les crimes contre l’humanité sont des infractions spécifiques commises dans le cadre d’une attaque de
grande ampleur visant des civils, quelle que soit leur nationalité. Ils comprennent le meurtre, la torture,
les violences sexuelles, l’esclavage, la persécution, les disparitions forcées, etc.
Les crimes contre l’humanité sont souvent perpétrés dans le cadre de politiques d’État, mais ils
peuvent aussi être le fait de groupes armés non étatiques ou de forces paramilitaires. Contrairement
aux crimes de guerre, ces actes peuvent être commis en temps de paix, et contrairement au génocide,
ils n’ont pas forcément pour cible un groupe national, ethnique, racial ou religieux en particulier.
LES CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ EN DROIT INTERNATIONAL
Les crimes contre l’humanité ont été mentionnés pour la première fois dans un traité dans la Charte de
Nuremberg de 1945, mais leur définition d’alors est différente de celle utilisées aujourd’hui.
Depuis les années 1990, les crimes contre l’humanité ont été codifiés dans plusieurs traités
internationaux comme le Statut du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (1993), le Statut
du Tribunal pénal international pour le Rwanda (1994) et le Statut de Rome de la Cour pénale
internationale (1998). Ce dernier document donne la liste la plus récente et la plus exhaustive des actes
criminels pouvant équivaloir à des crimes contre l’humanité.
Contrairement à d’autres violations des droits humains, les crimes de guerre n’engagent pas la
responsabilité de l’État mais la responsabilité pénale d’individus, ce qui signifie que les auteurs de ces
agissements peuvent être jugés et tenus pour personnellement responsables.
Les actes interdits comprennent :
 le meurtre
 l’extermination
 l’esclavage
 la déportation ou le transfert forcé de population
 l’emprisonnement
 la torture
 les violences sexuelles
 la persécution de tout groupe identifiable
 les disparitions forcées de personnes
 le crime d’apartheid
 d’autres actes inhumains de caractère analogue causant intentionnellement de grandes
souffrances ou des atteintes graves à l’intégrité physique ou à la santé physique ou mentale
 TRIAL INTERNATIONAL S’ENGAGE CONTRE LES CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ
 Les gouvernements à travers le monde nient souvent les crimes contre l’humanité perpétrés
sur leurs territoires, faisant la sourde oreille aux souffrances de leur peuple. Des milliers de
victimes attendent encore d’obtenir justice, réparation et reconnaissance.
 Aider les victimes

 TRIAL International aide les victimes à se faire entendre en soumettant leurs affaires aux
tribunaux nationaux, ainsi qu’aux organes régionaux et internationaux de défense des droits
humains, comme le Comité des droits de l’homme des Nations unies et la Cour européenne

des droits de l’homme. L’organisation fournit une assistance juridique gratuite aux victimes,

de la préparation et la présentation du dossier, jusqu’au procès et l’application des décisions


rendues.
 Juger les responsables

 TRIAL International lutte contre l’impunité en introduisant des requêtes devant des
juridictions pénales contre les auteurs de crimes contre l’humanité, en vue d’obtenir
réparation. Ces requêtes sont ensuite examinées par des organes internationaux et des
tribunaux nationaux en application du principe de compétence universelle. TRIAL fait
également pression sur les autorités judiciaires nationales pour qu’elles ouvrent des enquêtes
et traduisent en justice les auteurs d’atrocités de masse.
QUELLE CONCLUSION PEUT-ON TIRER SUR LA VIOLENCE ?
Conclusion. les violences représentent donc une atteinte grave aux droits et à la dignité de la personne
ainsi qu'une atteinte grave à l'intégrité physique et psychique des victimes. Elles ne sont pas une
fatalité et doivent être combattues.

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