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HGSSP Thème 3 Histoire –Mémoire chapitre introductif

Histoire-Mémoire introduction chapitre 1

II-Suite Massacres de masse et la lente prise de conscience d’un crime sans nom

Article Raphaël Lemkin et le concept de génocide , sur le site Cairn :


https://www.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah-2008-2-page-511.htm

Déroulement :Distribuer la feuille sur « Nüremberg énoncé »


Visionner de Nüremberg à Nüremberg
TP2. Génocide- crime contre l’humanité. Distribuer les feuilles Nathan p 181-
182
Répondre à la question : quelles différences, quelles évolutions entre génocide
et crime contre l’humanité… ?

Le tribunal de Nüremberg 1945-46 va fixer les notions de crime contre l’humanité. Celle de génocide, mais plus
tardivement.
Or la 1ère moitié du XX è siècle est marquée par l’ampleur des violences de masse. Celles-ci ont une place
importante dans l’histoire et les consciences. Les conflits et leur histoire s’inscrivent dans les mémoires des
populations dont certaines souhaitent la reconnaissance des victimes. Certains génocides sont reconnus
tardivement ( Cambodge 40 plus tard) , d’autres non ( Namibie par les Allds en 1904, massacre des Arméniens par
les Turcs en 1915, Ukraine années 1930… Rohingas en Birmanie années 2010).
Le 1er génocide du XXème s. concerne les peuples Herero et Nama. Entre 1904 et 1908, 80 % du peuple Herero et
50 % du peuple Nama ont été exterminés par les troupes des colonisateurs allemands : morts de faim, tués,
mauvais traitement dans des camps de concentration. Ce meurtre fut oublié puis considéré comme simple guerre
coloniale. Ce n’est qu’n juillet 2015 que le gt alld reconnaît qu’il s’agit d’un génocide , une tentative systématique
d’éradiquer un groupe humain.. Les rescapés furent soumis au travail forcé… Un officier britannique T. O’Reilly fut
envoyé en 1917 enquêter, rassembler les témoignages de survivants et des traductions de documents allemands,
des photographies . son rapport, non officiel sera envoyé au ministère de l’intérieur. Le tout servira à accuser
l’Allemagne lors du traité de Versailles en 1919.
L’arrivée au pouvoir des Nazis entraine une politique d’extermination raciale, dès 1941 ds l’Europe occupée. La
nature des atrocités nazies est détaillée par des rapports envoyés aux Alliés qui prennent progressivement et avec
trop de prudence conscience de l’ampleur des crimes ( malgré les alertes de Hersch Lauterpach et de Raphaël
Lemkin).

III- Crime contre l’humanité et génocide : nommer et juger

Le problème est de nommer un délit , un crime pour pouvoir juger. Or l’extermination systématique dépasse le
ou les mots. Les Alliés expriment leur volonté de punir les criminels de guerre. Annoncé lors de la conférence de
Moscou en 1943 le procès des criminels nazis est organisé à Nuremberg/ Chefs d’accusation :complot, crime
contre la paix, crime de guerre et crime contre l’humanité. Ce dernier concept est forgé par Hersch Lauterpacht,
repris pour le procès de Tokyo.

Le concept de génocide n’est pas retenu par les alliés au tribunal de Nüremberg en 1945-46 . Mais le mot
génocide forgé en 1943 par Raphaël Lemkin s’impose progressivement à l’ONU : ce n’est qu’en 1948 que l’ONU
adopte une convention pour la prévention et la répression de crime de génocide. Il caractérise l’extermination
dont furent victime les Herero, les Namas ( 1904 Namibie), les Arméniens, les juifs, les tziganes et les Tutsi. Le

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génocide suppose que soit prouvé l’intention préalable d’exterminer un groupe humain en tout ou en partie. Sa
définition est encore sujette à divergences et à des débats ce qui retarde les attentes mémorielles et judiciaires.

Lire et conserver : La définition de crime contre l’humanité d’après « Le statut de Rome »,1998, dans documents Nathan

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Définitions Histoire Mémoire chapitre introductif.

Histoire : récit des évènements passés, fondé sur des sources vérifiées et des méthodes critiques recherchant
l’objectivité. L’histoire s’appuie sur la confrontation de sources de provenances diverses qui permettent de replacer
les faits historiques dans leur contexte.

Mémoire : souvenirs d’événements vécus ou racontés par des individus ou des groupes, dont la transmission est
subjective, partielle et évolutive.

Lieu de mémoire : lieu ou objet ou symbole participant à la construction d’une mémoire collective du passé.( musée,
date de célébration, rituel : minute de silence, plaque de rue, cimetière militaire, classement en site de patrimoine,
cérémonie )

Génocide : acte commis dans l’intention de détruire tout ou en partie un groupe national, ethnique, racial ou
religieux.

Crime de guerre : assassinant, mauvais traitements ou déportation de populations civiles ou de prisonniers de


guerre, pillage de biens publics ou privés, et dévastations que ne justifient pas les exigences militaires.

Crime contre l’humanité : assassinat, extermination, réduction en esclavage, la déportation et tout autre acte
inhumain commis contre toute population civile, ou bien les persécutions contre pour des motifs politiques raciaux
ou religieux ayant un caractère systématique ou planifié. Sa définition a été élargie par le « Statut de Rome » qui
fonde la Cour Pénale Internationale en 1998.

Lois mémorielles : lois par lesquelles l’Etat établit un point de vue officiel sur certains événements historiques. Ex Loi
de 2001, relative à la reconnaissance du génocide arménien. Ex. Loi Taubira de 2001 tendant à la reconnaissance de
la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité.

Devoir de mémoire : apparue dans les années 19890, cette notion désigne l’obligation morale pour un groupe ou un
individu, de se souvenir d’événements du passé afin d’en tirer des leçons pour le présent.

Mémorial : monument dédié à la mémoire d’un événement ou d’une personne.

Imprescriptibilité : caractère d’un acte qui ne peut être ni réduit, ni minimisé, ni effacé : un crime imprescriptible
peut être jugé à n’importe quel moment tant que la personne incriminée est vivante.

Tribunal pénal international : juridiction créée dans le cadre des Nations Unies au milieu des années 1990 et qui
fait suite à des violations du droit humanitaire international. Ces tribunaux sont chargés d’identifier et de punir les
responsables de ces crimes. Ces tribunaux disparaissent une fois les crimes jugés.

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