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II. C.

Une guerre d’extermination : le processus génocidaire


Bilan du travail de groupes sur les trois dossiers

 Comment se met en place un processus génocidaire eu Europe pdt la 2GM ?

 Dossier A : La première phase est caractérisée par la volonté d’identifier et de définir qui est Juif. Peu de
temps après son arrivée au pouvoir, Hitler fait de l'antisémitisme un thème majeur de sa propagande, résolu
à fonder la puissance du peuple allemand sur la supériorité de la race aryenne. Le recours à des
pseudosciences (généalogie, darwinisme social) inspire la définition d'un Juif pour les nazis. Dans ce sens, le
gouvernement français promulgue le 3 octobre 1940 le « statut des Juifs », largement inspiré des lois
antisémites de Nuremberg en Allemagne (1935) qui définit par la loi ceux appartenant à la communauté
juive. A l’issue de cette déclaration, tous les Juifs de France sont contraints de se faire recenser dans les
préfectures, ce qui permet aux autorités de constituer un « dossier juif » avec des informations très précises
regroupant les adresses, les parentés, les signes distinctifs etc. de chacun. Cette identification est également
physique et sociale, avec l’obligation de signes distinctifs comme port de l’étoile jaune rendue obligatoire à
partir de juin 1942 en France.

 Dossier B : Dans un second temps, les communautés juives sont l’objet d’une relégation, d’une exclusion
progressive. Par application de l’ordonnance du 3 octobre, certaines professions sont désormais interdites
aux Juifs. La cible principale sont les emplois de la fonction publique (éducation nationale, justice,
administrations), mais aussi des médias (radio, cinéma, presse) et de la politique. D’autre part, les Juifs sont
expropriés de leurs biens et de leurs commerces, afin de mettre en place une « aryanisation » de la sphère
privée. Privés de leurs emplois et de leurs ressources, les Juifs sont encore un peu plus marginalisés du reste
de la société. Enfin, cette exclusion se fait aussi physique : les Juifs sont entassés dans des ghettos et victimes
de rafles par la police. Les 16 et 17 juillet 1942, l’opération « vent printanier » se traduisit, dans la seule
région parisienne, par l’arrestation de 13 000 Juifs, d’abord internés dans le 15e arrondissement, au
vélodrome d’Hiver, puis au camp de Drancy, avant d’être transférés vers les camps d’extermination. Ainsi,
les gouvernements créent des juridictions d’exceptions, mettent en place un système de discriminations et
une restriction des libertés pour certaines catégories de personne en raison de leur appartenance religieuse
et culturelle.

 Dossier C : Le processus d’extermination à proprement parler arrive lui dans un dernier temps. Celui-ci se
découpe en deux phases principales. Sur le front de l’Est, dès mi-1941, le processus d'extermination est en
cours. Plusieurs techniques d’extermination sont mises en place, d’abord « passive » comme au ghetto de
Varsovie où on enferme les Juifs polonais et on les laisse mourir de faim. Puis lors de l’invasion de l’URSS qui
compte beaucoup de minorités juives, se met en place la « Shoah par balles », menée par les
Einzatsgruppen. Puis, un tournant s’opère avec la conférence de Wannsee en 1942, qui met en place les
rouages de la phase finale de l'extermination, concernant désormais l’ensemble de l’Europe. Pour camoufler
cette réalité meurtrière, les nazis utilisent un vocabulaire spécifique, comme celle employée à la conférence
de Wannsee en 42 « la solution finale ». Ce langage codé témoigne de l'inversion des valeurs, puisqu'on
change l'usage usuel des mots. Pour plus d'efficacité, l'entreprise d'extermination fut menée à grande
échelle dans des camps d’extermination comme Auschwitz avec les procèdes techniques les plus modernes
(pas de sang et des responsabilités diluées) méthodes de gazage - sélection - éloignement de la victime et du
bourreau -rôle des chemins de fer, cet instrument de déportation - qui débouchaient sur le meurtre de
masse anonyme dans les chambres à gaz. Le four crématoire effaçait toute trace. Primo Levi pose la question
de la dignité et de la dégradation possible de l'homme. 🡪

Conséquences : 10 millions de personnes, toutes populations confondues dont environ 6 millions de Juifs (60% de
la population juive d’Europe en 1939) et environ 25/40 000 Tziganes (34% de la population tzigane d’Europe en
1939).
Cas particulier : A Auschwitz, il y périt quotidiennement 12 000 victimes. Sur les 1,1 millions de déportés dans ce
camp, 960 000 déportés sont morts. Certaines communautés juives, comme celle de Pologne, n’existent plus tandis
que, dans d’autres pays, moins de 25% a disparu, comme au Danemark. Pour les Tziganes, les chiffres varient entre
50 et 75% de population éliminée en fonction des pays.

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