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Méthodologie de la dissertation

Principes généraux :
- Il s’agit de traiter une citation, à l’aide d’exemples pris dans les œuvres du programme.
L’enjeu est d’étudier la vision, le point de vue que M. ou Mme X peut avoir du thème.
- Il ne s’agit nullement de chercher à montrer que X a tort, mais d’amorcer une discussion
qui permette de proposer une vision plus nuancée, plus riche, plus précise : ce n’est donc
pas une entreprise de négation, mais un cheminement diplomatique pour arriver à un
accord.
- Ce cheminement voit se succéder cinq épisodes :
o Une introduction, qui place en son cœur une problématique, et consiste en un long
paragraphe bien structuré.
o Une première partie, composée de deux à trois paragraphes, dont la fonction
d’éclairer, expliciter, illustrer, élucider, analyser… les sous-entendus, l’implicite et
les arguments qui justifient que X puisse avoir cette vision-là du travail.
o Une deuxième partie (composée de deux à trois paragraphes1) dont la fonction est
de rechercher non pas l’erreur dans la citation, mais ce qui lui fait défaut – au sens
où un ou des termes de la citation pourrai(en)t conduire la pensée à une impasse, lui
faire courir le risque d’une imprécision, d’insuffisance, d’un manque. De quoi X ne
s’est-il pas rendu compte en formulant ainsi son propos ?
o La troisième partie (composée de deux à trois paragraphes2), dont la fonction est de
montrer comment on peut préciser la pensée initiale de X en prenant en compte les
risques d’insuffisance, imprécision ou défaut qu’on a repérés dans la deuxième
partie. Il va donc s’agir de nuancer, reformuler, ouvrir le champ parce qu’il était trop
restreint ou restreindre le champ parce qu’il était trop ouvert. Sont à proscrire trois
façons de penser trop rapidement3 la troisième partie :
§ « ça dépend » (des gens, des lieux, des époques, de chacun…)
§ « peut-être que oui, peut-être que non »
§ « à la fois du grand 1 et à la fois du grand 2 »
o La conclusion (un paragraphe) dont la fonction est de retracer le cheminement en
montrant les points importants et en faisant un bilan des apports singuliers de la
dissertation.

L’introduction, de manière plus détaillée


Il s’agit d’un paragraphe, qui n’excède pas une page et se conforme à la structure suivante :
- Une amorce (en une phrase) : elle consiste à poser un fait ou une donnée historique, une
référence culturelle (hors œuvre au programme), un problème précis posé dans la société
contemporaine, ou des éléments de contexte dans lequel la citation a été écrite… mais à
condition qu’il y ait un lien explicite entre cette amorce et l’argumentation qui sera
introduite par la citation. Une amorce sans rapport explicite sera pénalisée. On veillera à
1/ ne pas donner d’opinion politique ; 2/ ne pas chercher à utiliser une référence d’actualité
sans la justifier
- La restitution de la citation, du nom de l’auteur.e, du titre du livre et de sa date. Sauf s’il
s’agit d’une trop longue citation (et dans ce cas, on sélectionne les éléments les plus

1
Encore…
2
Toujours…
3
Qui se confondent parfois avec le caricatural thèse, antithèse, synthèse
Méthodologie de la dissertation

importants de la citation en les intégrant à une reformulation personnelle moins longue),


on recopie en entier la citation.
- L’analyse des termes de la citation. Il ne s’agit pas de procéder, mot par mot, à une
définition comme celle qu’on trouverait dans les dictionnaires. Il s’agit d’abord d’étudier la
logique de la citation (mots d’opposition ? termes ironiques ? restrictions ? définitions
rejetées ? formules exprimant la généralité ou l’universalité ?...) ; ensuite de s’intéresser aux
termes qui, dans la citation, sont lourds de sens, d’implication et d’implicite : X utilise les termes
de « * » et de « * » pour parler du travail, et sous-entend par ces termes que ***… Or, on
pourrait répondre à X que le terme « * » ou le terme « * » implique une définition chez X
qui a des limites : trop réductrice ? trop de généralisation ? trop de restriction ? trop
d’imprécision (historique ? sociale ? psychologique ? artistique ?) ? trop de pessimisme ?
- Cette analyse conduit à la position d’une question : est-ce que la définition que X a de « * »
ne conduit pas à une limite, une insuffisance ? C’est à partir de cette question, préparée
dans sa tête, qu’on peut formuler la problématique, selon un questionnement, direct ou
indirect, qu’il faut manier sans erreur.
- De cette question découlera un plan, annoncé à la fin de l’introduction, sous la forme d’une
phrase simple qui ne manquera pas de mentionner les titres et auteurs des œuvres au
programme.

La construction des parties et des paragraphes à l’intérieur de chaque partie.


- Chaque partie, c’est-à-dire I) II) et III) défend une idée principale, que vous formulez sur
votre brouillon sous la forme d’une phrase simple, sans la recopier ni mettre de titre dans
la forme définitive de votre dissertation.
o À l’intérieur de chaque partie, on trouve deux à trois paragraphes argumentés et
illustrés, c’est-à-dire qu’ils commencent par la formulation d’un argument (qui vient
étayer l’idée de la partie), montrent ensuite la validité de cet argument en prenant
un exemple dans au moins deux des trois œuvres au programme, explicitent le
rapport entre l’exemple choisi et l’argument, et s’achèvent sur une reformulation de
l’argument.
- Entre I) et II), puis entre II) et III), il est indispensable d’écrire une phrase de transition
qui revienne au sujet, faisant mention de l’auteur.e de la citation des termes importants de
la citation qui sont pris pour support de l’argumentation.
Rappel : chaque paragraphe commence par un alinéa. Les transitions commencent aussi par un
alinéa.

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