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Chapitre 3: CALCUL DES

TUNNELS

Par:

Pr KENACK Jean Victor


Maître de Conférences
Expert Géophysicien
Ingénieur de conception en Génie Civil-Géotechnicien
Objectifs du chapitre
Les objectifs du chapitre sont de trois ordres:

- Préparer l’apprenant Ingénieur de conception à décider entre la


construction d’un ouvrage souterrain et celle des ouvrages en surface;

- Amener l’apprenant Ingénieur de conception à connaître et à


maîtriser les étapes classiques d’exécution et de creusement des
tunnels;

- Fournir les éléments nécessaires à la compréhension du processus de


conception et de dimensionnement des soutènements et revêtement
des tunnels

2
PLAN
0. Introduction
I: Généralités sur les tunnels
II: Creusement des tunnels
III: Soutènement des tunnels
IV: Dimensionnement du soutenement et evaluation des
mouvements de terrain
0.INTRODUCTION
0.1. Définition des concepts

Figure 1. Schéma illustratif d’un Tunnel

François M., Mécanique des Roches et Travaux en Souterrain : Cours et Exercices Corrigés,
Cachan, Paris, 2012.
0.1. Définition des concepts (2)
 Un tunnel est une galerie souterraine livrant passage à une voie de
communication (chemin de fer, canal, route, chemin piétonnier). Sont
apparentés aux tunnels par leur mode de construction les grands
ouvrages hydrauliques souterrains, tels que les aqueducs, collecteurs
et émissaires destinés soit à l'amenée, soit à l'évacuation des eaux des
grands centres et certaines conduites établies en liaison avec les
barrages et usines hydro-électriques.
 Auscultation : instrumentation et mesure de grandeurs physiques
permettant de comprendre et de maîtriser d’une part le comportement
de l’ouvrage, et d’autre part, son incidence sur l’environnement
(terrain, tunnel, ouvrages voisins).
 Blindage : enfilage de plaques métalliques ou de planches en bois
entre les cintres de soutènement. Le blindage sert souvent de coffrage
perdu lorsqu’il est accompagné d’un remplissage béton, il a également
un rôle structurel de maintien.
0.1. Définition des concepts (3)
 Bouclier : système de protection et de soutènement d’un tunnelier
constitué le plus souvent d’un tube métallique épais à peu près du
diamètre de la section excavée.
 Cintre : profilé métallique normalisé (IPE, HEA, HEB...) cintré selon
la géométrie du tunnel et qui sert à soutenir le terrain.
 Confinement : application d’une pression sur les parois d’un tunnel,
par le biais d’un soutènement principalement, dans le but de limiter
les convergences et le déconfinement du terrain.
 Convergence : rétrécissement diamétral d’une section de tunnel.
 Débourrage : venue d’eau et/ou de matériaux meubles violente et
inattendue suite à l’excavation du front de taille.
0.1. Définition des concepts (4)
 Déconfinement : réorganisation des contraintes autour du tunnel, de
part et d’autre du front de
taille. On dit que le terrain est entièrement déconfiné lorsqu’il a atteint
son équilibre final.
 Exhaure : évacuation des eaux qui s’infiltrent naturellement dans le
tunnel ou qui sont utilisées pour les besoins du chantier.
 Injection : terme générique désignant les techniques de substitution et
de comblement des vides dans les terrains par un coulis durcissant.
Les injections ont deux utilités : augmenter la résistance et/ou
étancher.
 Marinage : évacuation des marins issus de l’excavation.
 Marins : déblais formés par l’excavation d’un pas d’avancement.
0.1. Définition des concepts (5)
 Pas d’avancement : longueur de terrain excavée en une seule phase.
 Plan de tir : plan du front de taille où figurent les trous de forage, les
différents retards et microretards de détonateurs, les lignes de tir pour
les tirs séquentiels ainsi que les quantités d’explosifs utilisées.
 Stross : partie inférieure d’un tunnel dans une excavation par demi-
sections (section inférieure).
 Tunnelier : machine pleine section destinée à réaliser des tunnels,
pouvant aller du creusement à la pose du revêtement final. On parle
aussi de TBM (Tunnel Boring Machine).
 Volée : pas d’avancement d’un tunnel creusé à l’explosif. La volée
correspond à la longueur de forage des trous pour les explosifs.
 Voussoir : écaille de béton armé préfabriquée. Plusieurs voussoirs
forment un anneau, et plusieurs anneaux forment le revêtement de
certains tunnels.
0.2. Pourquoi construire en
souterrain
 Occupation du sol et d'implantation

 Raisons d'isolation

 Préserver l'environnement

 Aller en souterrain pour des raisons liées à la topographie

 Prendre en compte les coûts sur la durée de vie

H. BAROUDI et al, Pourquoi aller en souterrain, Tunnels et Ouvrages


souterrain, Mars/Avril 2002
0.2.1. Occupation du sol et
d'implantation
Souvent, on recours aux constructions souterraines suite au manque
d’espace à la surface.

On utilisera souvent le souterrain pour construire une installation à un


emplacement où la construction surface ne serait pas envisageable,
soit du fait d'un manque de place, ou soit en raison du caractère
inacceptable d'une telle implantation pour la collectivité.

Exemple: Réseaux des services publics, stockage de matériaux non


désirables, parcs de stationnement, etc.
0.2.2. Raisons d'isolation
0.2.2.1. Climat

Le sous-sol fournit une isolation vis-à-vis du climat. Le sol ou la


roche offre un environnement thermique tempéré et uniforme par
rapport aux extrêmes de température de surface. Ces températures
modérées et l'inertie thermique du sol offrent un grand nombre
d'avantages en matière d'économie et de stockage d'énergie.
Ainsi, le sous-sol fournit à la fois une protection contre les climats
défavorables et de substantielles économies d'énergie.
0.2.2. Raisons d'isolation
0.2.2.2. Catastrophes naturelles et séismes

Les ouvrages souterrains sont naturellement protégés contre les


intempéries (ouragans, tornades, orages, et autres phénomènes
naturels). Ils peuvent aussi résister aux dégâts engendrés par les
inondations, sous réserve de prendre des mesures spéciales pour
protéger les ouvrages contre l'invasion des eaux.

De plus, les ouvrages souterrains présentent des avantages


spécifiques en matière de résistance aux séismes ; ils sont moins
sensibles aux ondes sismiques de surface.
0.2.2. Raisons d'isolation
0.2.2.3. Protection

Les ouvrages souterrains offrent des avantages en matière de protection des objets
ou produits qu'ils abritent. Par exemple, la conservation des produits alimentaires
est améliorée par les conditions de température modérées et constantes et par la
possibilité de créer un environnement étanche.
Ils offrent aussi une efficacité contre la transmission des bruits ambiants. De la
même manière, pour les sources de vibration situées en surface, les niveaux de
vibration diminuent rapidement avec la profondeur dans le sol et la distance à la
source.
Aussi, le terrain fournit une protection contre les explosions, en absorbant les chocs
et l'énergie dissipée.
0.2.2. Raisons d'isolation
0.2.2.4. Confinement
Le souterrain permet d’isoler les activités dangéreuses
éventuellement évitables en surface d’atteindre celle-ci.
Il permettra, par exemple, de protéger la surface vis-a-vis des
nuisances et dangers créés par certaines installations, comme le
stockage de matières dangereuses et les exploitations a risques Citons
par exemple le stockage des déchets nucléaires et certaines
installations comme les centrales nucléaires.
0.2.2. Raisons d'isolation

0.2.2.5. Sécurité

En matière de sécurité, le principal avantage des ouvrages souterrains


réside dans le nombre limité de leurs accès et la facilité de les
sécuriser.
Avec les constructions souterraines, on peut facilement isoler une
installation du reste du monde si l’on parvient à cacher le point
d’accès et ou de sortie de l’espace souterrain.
0.2.3. Préservation de
l’environnement
Le sol fournit également une série d'avantages en matière de
protection de l'environnement. Ces avantages sont surtout importants
lorsqu'il convient de concevoir des installations à faible impact sur
l'environnement
0.2.3. Prévervation de
l’environnement
0.2.3.1. Esthétique

Un ouvrage totalement ou partiellement enterré crée un impact visuel


moins important qu'un ouvrage équivalent établi en élévation. Ceci
peut être mis à profit pour cacher des installations techniques dans
des secteurs sensibles ou lorsque des installations industrielles
doivent être implantées a proximité de zones résidentielles. Ceci est
également important pour la préservation des paysages naturels.
Les exigences croissantes tendant a enterrer les réseaux de services
publics résultent essentiellement de considérations esthétiques et de
préoccupations de protection contre les éléments naturels. Par
exemple, il faudra protéger la flore de la nuisance sonore et
lumineuse.
0.2.3. Préservation de
l’environnement
Dans les zones vallonnées ou montagneuses, le recours aux tunnels
améliore ou rend faisables diverses variantes de transport pour les
routes, chemins de fer, canaux, etc. Les tunnels sont aussi une
importante option pour le franchissement des fleuves, détroits et
ports.
D'une façon générale, l'utilisation de l'espace souterrain présente de
nombreux avantages en matière d'aménagement d'installations ou
d'infrastructures. Ces avantages résultent essentiellement de la liberté
(sous réserve des contraintes géologiques, économiques et foncières)
de concevoir un ouvrage en trois dimensions et de l'absence des
barrières physiques existant en surface.
0.2.4. Avantages sociaux
Des villes capables de fonctionner au plan social et offrant de bonnes
conditions d'hygiène constituent une condition préalable à une vie
décente dans les zones fortement urbanisées. L'espace souterrain a un
rôle important à jouer à cet égard, à savoir dans la réalisation d'un
développement respectueux de l'environnement, qu'il s'agisse de la
réduction de la pollution ou du bruit, de l'utilisation efficace de
l'espace, du développement économique, de la préservation du cadre
de vie, de la santé publique ou de la sécurité. Dans tous ces domaines,
il présente de nombreux avantages :
0.2.4. Avantages sociaux
- Les tunnels jouent un rôle vital en amenant l'eau potable aux zones
urbaines et en évacuant les eaux usées.
- Les tunnels permettent l'aménagement de systèmes de transport
sécuritaires, respectueux de l'environnement, rapides et discrets.
- Les tunnels routiers urbains dégagent la surface des véhicules ; le
bruit de la circulation est réduit, l'air devient moins pollué et la
surface des rues peut être en partie utilisée à d'autres fins. Les parcs
de stationnement et les centres commerciaux souterrains en centre
ville libèrent de l'espace en surface pour des activités de loisirs et des
terrains de jeu.
- Les galeries techniques à usages multiples sont moins sensibles aux
conditions extérieures et causent moins de perturbation en surface
lors de la réparation ou de la maintenance des équipements qui y sont
installés.
0.2.5. Prise en compte du coût sur
la durée de vie
Il est vrai que en général les constructions souterraines sont en
général de loin plus couteuses que les constructions en surface.
Cependant, ils peuvent, sur le long terme, s'avérer économiques, les
économies pouvant concerner le coût d'établissement ou les coûts
d'exploitation.
0.2.5.1. Economies foncières
L'économie la plus évidente en coût d'établissement pour une
installation souterraine réside dans le coût réduit des achats de
terrains ou des droits de passage nécessaires à la réalisation du projet.
Dans les zones à coûts fonciers élevés, les achats de terrains peuvent
conditionner toutes les décisions concernant le coût d'établissement,
notamment au coeur des grandes villes.
0.2.5. Prise en compte du coût sur
la durée de vie
0.2.5.2. Coûts de construction
Malgré les importants progrès des connaissances et des méthodes de
construction, les coûts de construction des ouvrages souterrains sont
en règle générale plus élevés que ceux d'ouvrages équivalents établis
en élévation. Mais certains contextes d'environnement, de
dimensionnement et de type d'ouvrage peuvent fournir des
opportunités de gains sur le coût d'établissement.
Les caractéristiques physiques des ouvrages souterrains procurent des
avantages économiques directs par rapport à des ouvrages de surface.
Par exemple, l'isolation thermique réduit la charge de pointe d'un
système de conditionnement d'air, permettant l'installation d'un
système moins important et donc moins onéreux.
0.2.5. Prise en compte du coût sur la durée de vie

Les composantes de coût pour réduire les vibrations, assurer une


température constante ou le nettoyage peuvent aussi être moins
importantes en souterrain qu'en surface.
Pour les constructions en surface qui imposeraient de coûteuses
finitions extérieures, d'importantes économies peuvent être faites en
souterrain où de telles dispositions ne sont pas nécessaires.
0.2.5.4. Economies d’énergies
Les avantages thermiques des constructions souterraines induisent
normalement des dépenses d'énergie inférieures pour leur
exploitation.
Bien que les coûts inhérents à la ventilation et à l'éclairage puissent
augmenter, les avantages thermiques contrebalancent ceux ci sous les
climats tempérés ou rigoureux.
0.2.5. Prise en compte du coût sur la durée de vie
0.2.5.5. Coûts de maintenance
L'isolation physique des ouvrages souterrains vis-à-vis des facteurs
d'environnement extérieur responsables de la dégradation des
composants des constructions peut conduire à de faibles coûts de
maintenance pour les ouvrages souterrains.
0.2.5.6. Coûts de remplacement
La durée de vie des ouvrages souterrains est beaucoup plus longue
que leurs équivalents en surface. Les ouvrages en élévation sont
généralement plus sensibles aux dégâts et dégradations. Parmi les
bons exemples, citons les nombreux tunnels de chemin de fer en
service depuis plus de 100 ans.
I. GENERALITES SUR LES
TUNNELS
1.1. - Facteurs à prendre en compte
1.1.1. Parti fonctionnel

Les conditions d'utilisation du tunnel en service déterminent le volume


utile nécessaire :
 A la circulation des véhicules,
 Aux différents équipements assurant l'éclairage et la sécurité, à la
ventilation,
 Aux conduites transitant par l'ouvrage (caniveaux d'évacuation d'eau,
égouts, câbles, etc...).
1.1.2. Environnement
Les contraintes liées à l'environnement concernent

essentiellement :

 La sensibilité aux déformations et vibrations des


ouvrages, constructions, sites naturels à proximité
des travaux de creusement ;

 La présence de nappe aquifère (niveau à maintenir

et qualité des eaux à conserver).


1.1.3. Terrain encaissant
La connaissance de la réaction du terrain au creusement est bien
sûr fondamentale. En particulier les problèmes et les solutions
sont de nature très différente selon que l'on a affaire à :

 Des massifs rocheux globalement stables où le soutènement


n'intervient que pour s'opposer à d'éventuelles chutes de blocs,

 Des terrains dans lesquels le front de taille est stable mais qui
nécessitent un soutènement proche du front,

 Des terrains dans lesquels le front de taille est instable ou bien


dans lesquels il faut parfaitement maîtriser les mouvements
pour respecter des contraintes de tassement en surface.
1.1.3. Terrain encaissant
La recommandation AFTES (Association Française des Travaux En
Souterrain) portant sur le choix des paramètres et essais
géotechniques utiles à la conception, au dimensionnement et à
l'exécution des ouvrages creusés en souterrain (cf. annexe 3.1) a
recensé cinq familles de paramètres à prendre en compte :
1. Les paramètres liés aux contraintes naturelles,
2. Les paramètres physiques,
3. Les paramètres mécaniques,
4. Les paramètres hydrogéologiques,
5. Les paramètres liés aux méthodes d'exécution des
ouvrages.
Ces paramètres sont utilisés dans le choix du soutènement et du
revêtement.
1.2. Choix de la section
1.2.1. Profil en Travers (P.T.)
La définition géométrique du profil en travers excavé résulte de la
recherche de la forme optimale permettant de satisfaire les
exigences relatives :
1. Aux dispositions constructives induites par le respect du parti
fonctionnel
2. Aux conditions de stabilité imposées par la qualité
géomécanique du terrain encaissant ;
Par exemple, dans un terrain très déformable ou soumis à des
contraintes importantes (faible valeur du module de déformabilité,
très importante épaisseur de couverture, terrain gonflant,
comportement différé très marqué, charge d'eau importante,
etc...), il sera recherché la forme la plus circulaire possible ; alors
que dans un terrain où l'excavation au rocher est autostable, il
pourra être adopté un profil en travers en voûte surbaissée à
plusieurs rayons ;
1.2. Choix de la section
1.2.1. Profil en Travers (P.T.)
1.2.1. Profil en Travers (2)
3. Au procédé d'exécution : l'emploi d'un tunnelier implique un
profil circulaire alors que dans le cas de tranchées couvertes
réalisées depuis la surface, le profil en travers est quasiment
toujours rectangulaire.
Les variations longitudinales de lithologie et de qualité mécanique
des matériaux encaissants peuvent conduire à des changements
de méthode ou de section d'excavation (ou des deux en même
temps) au cours de l'avancement.
Pour des raisons d'économie et d'esthétique, il convient d'adopter
un profil, le plus uniforme possible, tout au long de l'ouvrage ; en
particulier, dans les cas où un profil circulaire ne s'impose que sur
une longueur assez courte, il vaudra souvent mieux renforcer très
fortement (augmenter l'épaisseur du revêtement, ferrailler le
béton, mettre en place un radier contre-voûté...) le profil courant
non circulaire, plutôt que d'appliquer sur toute la longueur de
l'ouvrage la forme circulaire.
1.2.2. Division de la section
La puissance des moyens de terrassement et le développement des
procédés de pré-soutènement et de renforcement du front de taille
permettent de plus en plus souvent d'envisager le creusement des
tunnels en pleine section, ou tout au moins avec une demi-section
supérieure importante.
1.3. Rôle du soutènement et du
revêtement
1.3.1. Rôle du soutènement

Le creusement d'une galerie nécessite généralement la mise en place


d'un soutènement d'importance variable selon la nature du terrain, la
dimension de l'excavation et la méthode utilisée.
Celui-ci peut être inexistant dans les cas les plus favorables (galerie
forée dans une roche résistante homogène et peu fracturée) ou aller
jusqu'à l'exécution d'un présoutènement en avant du front de taille,
voire jusqu'à l'utilisation d'un bouclier à front pressurisé en très
mauvais terrain.
1.3.1. Rôle du soutènement
Le soutènement a pour but :
• de garantir la sécurité du personnel travaillant dans la galerie,
• d'assurer la stabilité des parois de celle-ci dès la phase d'abattage du
terrain et, si nécessaire, d'en limiter les déformations,
• de protéger le terrain dans le cas où celui-ci est susceptible de subir
une évolution défavorable (altération, déconsolidation, etc...) après
ouverture, conduisant à une diminution inacceptable de ses
caractéristiques.
Le soutènement assure la stabilité de la galerie pendant l'exécution des
travaux, mais participe aussi à la stabilité définitive de l’ouvrage en
réduisant les efforts supportés par le revêtement qui est mis ensuite à
l'intérieur.
La conception du soutènement a le plus souvent une influence directe
sur l'importance et la répartition des efforts que devra supporter le
revêtement définitif.
1.3.2. Rôle du revêtement
1.3.2.1. Rôle général du revêtement
1.3.2.2. Rôle du soutènement joué par le revêtement

1. Lors de la construction du revêtement, le soutènement est assuré


par le soutènement initial de l’excavation réalisé au front. Le
revêtement ne reprend aucun autre effort que son propre poids.
2. En revanche, dans la vie de l’ouvrage, le revêtement va jouer un
rôle de soutènement plus ou moins important:
(i) Il va prendre le relais du soutènement initial, dont la pérennité
n’est pas assurée (corrosion des éléments métalliques, perte
d’efficacité des scellements et injections, béton projeté soumis aux
attaques directes du terrain et des circulations d’eau)
(ii) Il va supporter la charge d’eau, en particulier dans le cas du
revêtement étanche
(iii) Il va rendre des poussées de terrain augmentant avec le
temps, lorsque le massif encaissant a un comportement différé actif
(fluage à long terme, gonflements).
1.4. Etapes classique de construction des tunnels

La construction d’un tunnel passe par les étapes


classiques suivantes:
- Les études du terrain

- Le creusage ou excavation

- La purge et le marinage

- La pose du soutènement

- La pose de l’étanchéité

- La pose du revêtement
1.4.1. Etudes du terrain

Chapman D., Metje N., Stark A., Introduction to Tunnel Construction,


Snd Edition, Taylor and Francis Group, London, 2018
1.4.2. Excavation

L’excavation se fait soit à l’aide des explosifs pour les


terrain durs ou des machines d’excavation pour les
terrains tendres.

La méthode moderne utilisant le tunnelier, quant à


elle, travaille dans tous les types de terrain.

Le développement de chacune de ces méthodes sera


vu de manière plus ou moins détaillée dans le Chap.
2.
1.4.3. Purge et marinage
L’opération de purge est assez délicate, puisqu’elle consiste à faire
tomber de la voûte et du front les blocs et les écailles non stables.
Elle se fait à l’aide d’un pic manuel spécialement conçu pour cet
usage, la pince à purger.
L’autre opération simultanée ou venant juste après, qui consiste à
charger et évacuer les déblais, s’appelle le marinage. Il est réalisé à
l’aide d’une pelle classique et d’un camion benne (dumper).
Lorsque la distance l’impose, on peut être amené à utiliser une
locomotive tractant des berlines ou encore un convoyeur à bande.
Dans ce dernier cas, il convient de prévoir un concasseur pour
réduire la taille des blocs transportés.
1.4.4. Pose du soutènement

Le plus proche possible du front, mais pas trop près non plus (cf. partie
3.3.7), on vient placer un soutènement. Autrefois provisoire, en attendant
le revêtement, il est de plus en plus prévu pour participer à la reprise des
efforts du terrain à long terme. Parfois il peut même rester le seul soutien
du tunnel après son achèvement lorsque la configuration hydro-
géologique le permet.
Il a un rôle de protection et de sécurité pour le personnel travaillant sous
terre (chutes de petits blocs), de supportage pour assurer la stabilité des
gros blocs et de confinement pour limiter la convergence du terrain.
Il sert aussi de carapace protectrice vis-à-vis de l’altération des terrains
en paroi. L’espace non-soutenu durant le travail au front s’appelle le
décousu. Selon la qualité du terrain, le décousu peu aller de quelques
décimètres à plusieurs mètres.
1.4.4. Pose de l’étanchéité

En général, entre le soutènement et le revêtement


définitif en voûte, on place un film synthétique en
PVC ou PE qui assure l’étanchéité partielle de
l’ouvrage (étanchéité à l’extrados du revêtement). Il
convient donc de prévoir un réseau de drains et
d’assainissement en piédroits pour l’évacuation des
eaux d’infiltration collectées par cette membrane
protectrice.
Dans certains cas, afin de ne pas perturber le réseau
hydrologique local, une étanchéité totale au niveau
de la voûte et du radier est requise. Dans ce cas le
tunnel devient un véritable sous-marin et le
revêtement doit être capable de supporter des
pressions hydrostatiques élevées.
1.4.5. Pose du revêtement
Après stabilisation des convergences, loin du front
pour ne pas perturber le chantier et parfois même à la
fin du creusement, on vient poser (couler) le
revêtement définitif du tunnel.
Il a une fonction de résistance, car il doit reprendre
les efforts à long terme (fluage, gonflement ou
pression hydrostatique) et ceux dus à la perte
éventuelle de résistance du soutènement (rouille,
vieillissement,...).
Il a également une fonction de protection de
l’étanchéité, de support des structures internes
(panneaux, ventilateurs, etc.)
Enfin, il a un rôle esthétique puisque c’est lui que les
futurs usagers verront lors de leur passage.
II.CREUSEMENT DES
TUNNELS

2.1. Méthodes traditionelles


 Explosifs pour les terrains durs

 Machines à attaque ponctuelle pour les terrains

tendres

2.2. Technique moderne:


 Utilisation d’un tunnelier
2.1.1. Creusement à l’aide des explosifs
La technique de l’excavation à l’explosif est très ancienne mais reste
encore, dans de nombreuses situations, la plus économique.
La poudre noire (salpêtre (Nitrate de Potassium) + charbon + soufre) fut
longtemps utilisée, avant que n’apparaissent des produits plus
performants — tels la dynamite ou les émulsions — mais plus
dangereux. En souterrain on utilise des explosifs brisants (vitesse de
détonation > 4000 m/s) dont l’effet sur la roche est double :
– L’énergie de choc véhiculée par une onde fissure le terrain ;
– L’énergie de gaz, engendrée par le dégagement d’un important
volume de gaz à haute température et pression, ouvre ces fissures et
disloque le matériau.
- Le "surplus" de cette énergie expulse les blocs disloqués. Les
explosifs actuels sont dits de sûreté car ils ne peuvent détoner sous
l’action d’un simple choc ou d’une élévation de température. Ils
détonnent sous l’action d’une onde de choc générée par les détonateurs.
2.1.1. Creusement à l’aide des explosifs (suite)
L’abattage se fait par passes ou volées dont la longueur varie suivant
le type de roches (1 à 5m). Il peut être pleine section (on excave
toute la section du tunnel) ou par sections divisées. En général on
réalise au maximum deux sections dites calotte et stross avec un
décalage suffisant pour attendre la stabilisation des convergences.
Le plan de tir est le plan d’implantation des forages où sont introduits
les explosifs. Y figurent également les différents retards des
détonateurs. Il faut répartir les charges explosives et leurs retards de
façon optimale pour obtenir le résultat escompté : le moins possible
de hors-profils (sur-excavation) ou de en-profils (sous-excavation) et
le minimum de vibrations.
Dès qu’une charge est mise à feu, elle va entraîner la roche brisée
vers la surface libre la plus proche.
Classiquement on retrouve :
– au centre, le bouchon. C’est lui qui sera abattu en premier. On
l’obtient en réalisant des forages sur un maillage plus rapproché, et
en laissant certains trous vierges d’explosif pour le dégagement des
roches ;
2.1.1. Creusement à l’aide des explosifs (suite)
– tout autour du bouchon, une seule ligne de tirs en spirale ou
plusieurs concentriques si le tir est séquentiel. Dans ce cas, chaque
ligne est alimentée avec un décalage temporel. Ce retard est à
combiner avec celui de chaque détonateur. Les roches sont
successivement expulsées vers la cavité centrale qui s’élargit. Il
s’agit de l’abattage ;
– Près des bords de la section et du profil théorique, des trous plus
rapprochés et moins chargés pour réaliser un post-découpage ou
découpage soigné.
N.B: Seule une personne compétente et diplômée est autorisée à
placer les charges explosives dans les forages. C’est le travail du
préposé aux tirs, aussi appelé "boute-feu". Il place d’abord le
détonateur en fond de trou, puis la charge et enfin la bourre qui
confine et bouche le forage.
Après le tir, il faut ventiler et disperser les gaz toxiques (CO, CO2,
NOx,...) pour les diluer. Une réglementation très stricte existe à ce
sujet en France.
2.1.1. Creusement à l’aide des explosifs (suite)
2.1.2. Creusement à l’aide des machines à
attaque ponctuelle
Dans les roches tendres (craies, marnes, schistes altérés...),
l’usage de l’explosif est efficacement remplacé par l’emploi de
machines à attaque ponctuelle. Elles s’inspirent directement du
travail du mineur : un bras articulé vient "gratter" et abattre le
terrain du front (Fig. 1.5). Progressivement l’engin excave la
section entière par un cheminement adapté.
Ces machines mobiles peuvent être une adaptation directe des
haveuses à pics de l’industrie minière, un Brise-Roche
Hydraulique (BRH) ou bien simplement une pelle retro de
chantier. Lorsque le terrain s’y prête (Rc < 80MPa), le rendement
de cette méthode est bien meilleur que l’explosif.
Ce procédé de creusement apporte toutefois son lot
d’inconvénients : bruits, poussières et chaleur dégagée difficiles à
combattre dans un milieu confiné.
2.1.2. Creusement à l’aide des machines à
attaque ponctuelle
2.2. Creusement au tunnelier
Apparus à la fin du XIXe siècle, les tunneliers ou TBM (Tunnel
Boring Machines) regroupent sous le même terme l’ensemble des
machines permettant une excavation mécanique à pleine
section13.
La puissance, l’avancement journalier, l’aisance et la précision du
pilotage, ainsi que l’adaptation à tous les types de terrains
rencontrés sont autant d’atouts qui font l’objet d’améliorations
continuelles depuis les premiers modèles archaïques.
Chaque machine est un prototype, conçu pour un ouvrage précis,
mais qui peut être réutilisé sur un autre chantier pour peu que la
géométrie et la géologie conviennent.
Le tunnelier du métro de Lille a par exemple été réutilisé à
Rennes. Son coût de fabrication et de fonctionnement élevé le
rend compétitif pour les gros projets ou les longues galeries dans
des horizons géologiques assez homogènes.
2.2. Creusement au tunnelier
2.2. Creusement au tunnelier
2.2. Creusement au tunnelier
2.2. Creusement au tunnelier
III: SOUTENEMENT DES
TUNNELS

3.1. Fonctionnement du soutènement

3.2. Critères de choix du soutènement

3.3. Choix de soutènement selon l’AFTES

3.4. Présoutènement et renforcement du

front de taille

3.5. Types de soutènements


3.1. Fonctionnement du soutènement
3.1.1. Principe
Au cours de la réalisation d'un tunnel, les contraintes préexistant
dans le massif se canalisent sur le contour de la cavité, créant un
"effet de voûte" qui rend possible la tenue de cette cavité - tout au
moins lorsque l'état des contraintes initiales et les caractéristiques de
résistance et de déformabilité du terrain l'autorisent.
Le rôle du soutènement est de permettre l'établissement de cet état
d'équilibre dans de bonnes conditions en limitant l'extension du
volume de terrain décomprimé autour de la cavité.
Lorsque le terrain est de bonne qualité (rocher sain peu fracturé), le
rôle du soutènement peut se limiter à la maîtrise d'instabilités locales
(blocs isolés découpés par le réseau de discontinuités).
Cette conception d'un rôle actif du soutènement s'est développée
parallèlement à l'utilisation des modes de soutènement qui assurent
la participation effective du terrain à sa propre stabilité (boulons,
béton projeté, cintres légers mis en oeuvre rapidement
aprèsl'excavation).
3.1.1. Principe
Antérieurement, le soutènement était plutôt perçu comme une
structure appelée à supporter des charges appliquées par le terrain,
charges sur lesquelles on ne pouvait pas influer.
Ce cas peut se présenter notamment lorsque le soutènement est mis
en oeuvre de telle façon qu'il n'évite pas la désorganisation du terrain
autour de la cavité ; il peut alors avoir à supporter, de manière
passive, des charges importantes sans que l'on n'ait maîtrisé non
plus pour autant les déplacements du terrain.
Ce cas de figure, qui peut se produire par exemple avec un
soutènement par cintres lourds profilés mal bloqués au terrain, est
bien sûr à éviter.
Finalement, on peut dire qu'un soutènement bien conçu doit opposer
au terrain une pression de confinement dès que ce dernier tend à se
déformer et doit tendre à conserver autant que possible les
caractéristiques de résistance du massif autour du tunnel. Pour jouer
ce rôle, le soutènement doit, dans certains cas, assurer une
fermeture complète de la section excavée, par exemple au moyen
d'un radier provisoire en béton projeté mis en place le plus près
possible du front de taille.
3.1.1. Principe
A l'extrême, le soutènement peut même conduire à une amélioration
de la résistance du terrain (rôle d'armature des boulons, traitement
par injection ou jet-grouting).
D'un autre côté, le soutènement ne doit pas conduire, en raison
d'une trop grande rigidité, au développement d'efforts exagérés qu'il
serait incapable de reprendre.
Ce problème est à examiner particulièrement dans le cas des tunnels
à grande profondeur. Pour ces tunnels, d’autres problèmes, liés à
l’excès de contrainte dans des roches très peu déformables, peuvent
apparaître (éclatement du rocher).
Un modèle simple de l'interaction entre terrain et soutènement,
suffisamment loin du front de taille, est celui d'un équilibre atteint
lorsque la "demande" de soutènement de la cavité, qui va en se
réduisant lorsque la convergence des parois augmente, est égale à
l'apport effectif du soutènement qui, lui, augmenteavec la
convergence. Il s’agit du concept « Convergence – Confinement » qui
sera développée parmi les méthodes de dimensionnement.
3.1.1. Principe
3.1.2. Importance du phasage
La mise en place du soutènement se fait souvent par étapes, non
seulement pour faciliter l'avancement des travaux, mais aussi pour
ajuster progressivement l'action de confinement nécessaire à
l'obtention de l'équilibre désiré. La nouvelle méthode autrichienne a
même posé comme principe l'adaptation du soutènement mis en
place en fonction des résultats de mesures de contrôle
(convergences, contraintes... ).
En cas de creusement en demi-section ou en section divisée, le
soutènement est nécessairement posé en différentes phases, qui
peuvent être assez éloignées les unes des autres. Il faut alors tenir
compte pas à pas de la redistribution des efforts et de l'évolution
éventuelle des caractéristiques du terrain induites par les phases de
creusement et de soutènement successives.
D'une manière générale, le facteur temps est un élément important
qu'il ne faut jamais négliger. De nombreuses natures de terrain ont
un comportement dépendant du temps : les déformations et les
charges qu'elles entraînent sur les soutènements sont dues non
seulement à l'avancement de l'excavation mais aussi à la rhéologie
du massif.
3.1.2. Importance du phasage
Une modification des conditions d'avancement des travaux peut
nécessiter une adaptation du soutènement, par exemple un
renforcement en cas d'arrêt.
Enfin, la sécurité même du chantier peut nécessiter un phasage : par
exemple, mise en place de premiers éléments de soutènement
(boulons à action immédiate notamment) ayant davantage une
fonction de supportage que de confinement, puis soutènement
systématique plus en arrière du front de taille
3.1.3. Incidence de l’eau sur le soutènement
L’eau souterraine est toujours une source de difficultés importantes
pour la réalisation des ouvrages. Les problèmes posés par l’eau sont
rappelés :
• problèmes liés à la circulation de l'eau engendrée par le
creusement (érosion, altération, imbibition de terrains sensibles à
l'eau),
• problèmes liés à la pression de l'eau et à sa dissipation (pressions
interstitielles dans les sols fins, renards, débourrages),
• problèmes liés à la modification de l'équilibre hydrogéologique
(dénoyage, consolidation engendrant des tassements).
L'eau peut donc modifier fondamentalement la réaction du terrain au
creusement, notamment en aggravant considérablement les risques
d'instabilité à court terme.
En outre, l'irruption d'eau avec des débits importants est susceptible
dans certains cas de poser des problèmes d'exhaure ou même de
noyer le chantier.
3.2. Critères de choix du soutènement
L'art des tunnels est demeuré jusqu'à ces vingt dernières années
une science essentiellement empirique dont les spécialistes se
constituaient un savoir-faire au travers d'expériences passées, la
transmission des enseignements tirés de ces expériences étant
soit directe pour les spécialistes suivant eux-mêmes le
éroulement des travaux, soit assurée par l'intermédiaire de
relations écrites : comptes-rendus, rapports, communications,
etc.
Pour essayer de structurer ce savoir et surtout fournir aux
projeteurs des outils d'aide à la conception, certains auteurs ont
très tôt (1909 - PROTODIAKONOV, 1946-TERZAGHI) proposé,
sous forme de classifications, des synthèses dont l'objectif était
de déterminer le soutènement en fonction de critères
géomécaniques.
La première classification élaborée par PROTODIAKONOV en
1909 distinguait 10 classes de terrains caractérisées par la valeur
de la résistance à la compression simple.
3.2. Critères de choix du soutènement
TERZAGHI (1946), quant à lui, distingue 9 classes de terrains en
fonction de leur comportement en souterrain, comportement
dépendant de la résistance, du caractère stratifié ou non, de la
fracturation, de la nature des joints, de la déformabilité, de
l'altération et (ou) du gonflement de la roche.
Pour chaque classe, TERZAGHI propose un type de soutènement et
une estimation de la charge rocheuse s'exerçant sur ce soutènement,
mais l'analyse des critères et l'attribution d'une classe restent
essentiellement qualitatives. D’où les limites de ces méthodes.
LAUFFER (1958) propose de classer les terrains en fonction de deux
paramètres expérimentaux caractéristiques du comportement en
souterrain : l la longueur d'excavation stable sans soutènement
(décousu) et t la durée de cette stabilité.
En fonction des valeurs de ce couple de paramètres, LAUFFER
distingue 7 classes de terrains pour chacune desquelles est préconisé
un type de soutènement.
3.2. Critères de choix du soutènement
Bien que d'une mise en pratique très difficile parce que, a priori, les
valeurs des paramètres l et t ne sont pas connues, cette classification
est très intéressante parce que LAUFFER introduit pour la première
fois le principe de l'interaction terrain-soutènement dans la stabilité
de l'excavation au voisinage du front et l'importance de la longueur
découverte.
Ici, nous allons nous intéresser à la classification de l’AFTES
(Association Française des Travaux en Souterrain).
3.3. Choix de soutènement selon l’AFTES
L'A.F.T.E.S. a établi en 1976 des recommandations "relatives au
choix du type de soutènement en galerie.
La définition des critères et paramètres retenus pour caractériser les
terrains se base, pour ce qui concerne le cas des galeries exécutées à
l'intérieur de massifs rocheux, sur d'autres recommandations de
l'A.F.T.E.S., "pour une description des massifs rocheux utile à l'étude
de la stabilité des ouvrages souterrains
Les critères plus spécialement retenus pour le choix du soutènement
sont :
Conditions hydrogéologiques : charge hydraulique,

perméabilité
Discontinuités du massif rocheux : densité de fracturation,

orientation, organisation en familles, comportement


mécanique
Caractéristiques mécaniques des terrains : Identification,

Résistance, Gonflement, Altérabilité.


Les contraintes naturelles

La déformabilité du massif


3.3. Choix de soutènement selon l’AFTES
Pour chacun de ces critères, une classification du terrain est opérée
et des indications sont données pour orienter le choix du type de
soutènement.
On tient compte également des dimensions de la cavité, du procédé
de creusement et de la sensibilité aux tassements.
3.3.1. Conditions géologiques

Les études géologiques concernant le projet doivent comprendre :


 La carte des affleurements,
 La carte des formations rencontrées et phénomènes superficiels
(fontis, glissements, …)
 La description des couches rencontrées (importance du
contexte régional)
3.3.1. Conditions géologiques
Eboulis

Alluvions
anciennes

Turonien
(Calcaires)

Cénomanien
Supérieur
(Marno-
Calcaire)

Cénomanie
inférieur
(Marne gris
noir)

Néoconien
(Marno-
Calcaire)
3.3.1. Conditions géologiques

Jurassique
(Calcaires)
3.3.1. Conditions géologiques

Type de roche
3.3.1. Conditions géologiques

Etat d’altération du massif rocheux


3.3.2. Conditions hydrogéologiques

Charge hydraulique
3.3.2. Conditions hydrogéologiques

Perméabilité
3.3.3. Discontinuités du massif rocheux

Orientation des discontinuités


3.3.3. Discontinuités du massif rocheux

Classes du RQD
Le RQD (Rock Quality Designation), est un paramètre proposé par
D. Deere en 1964 ; il exprime le rapport en pourcentage entre la
longueur cumulée des carottes supérieures à 10 cm et la longueur
totale de carotte considérée (1m pour l’AFTES) :
3.3.3. Discontinuités du massif rocheux

Classes des ID

L’indice de discontinuité ID est défini comme la moyenne des


intervalles découpés par des discontinuités successives le long d’une
ligne de mesures
3.3.3. Discontinuités du massif rocheux

Nombre de familles de discontuités


3.3.3. Discontinuités du massif rocheux

Espacement des discontinuités


3.4. Présoutènement et renforcement du front de
taille
Les déformations engendrées par le creusement d'un tunnel
prennent naissance en avant du front de taille.
La nécessité de limiter l'ampleur des mouvements du terrain ou la
maîtrise de la stabilité de l'excavation peuvent, de ce fait, nécessiter
une intervention de renforcement du terrain au front de taille ou en
avant du front de taille.
3.4.1. Principaux facteurs influents sur la
déformation et la stabilité de front de taille
Les principaux facteurs sont:
•Les caractéristiques du terrain : déformabilité, résistance, hétérogénéité,
singularités (fractures, .....),
• La taille et la forme de la section excavée : à ce sujet, on
doit signaler que le recours au creusement en demi-section pour limiter la
hauteur du front de taille n'est pas forcément bénéfique pour ce qui est de
la limitation globale des déplacements; la reprise du terrassement dans un
terrain ayant commencé à se déformer la division de section peut s'avérer
délicate. On peut avoir intérêt à préférer un creusement en pleine section
avec renforcement du front.
• La profondeur du tunnel, état de contrainte,
• La présence de l'eau : effet du gradient hydraulique, aggravation
d'instabilités dues à des singularités, dégradation du terrain, gêne au bon
déroulement des travaux,
• La méthode d'excavation, longueur sans soutènement, confinement ou
renforcement du front.
3.4.2. Procédés de présoutènement et
renforcement de front de taille
Les procédés auxquels on peut avoir recours comprennent :
 Les procédés d'amélioration du terrain ;
 Les procédés de confinement du terrain ;
 Les procédés de pré-soutènement et de renforcement du front
de taille.
En cas de mise en oeuvre d'un soutènement rigide, très proche du
front et, à plus forte raison, d'un présoutènement, on doit tenir
compte du fait que le soutènement interfère sur la distribution des
efforts due à la proximité du front de taille. Il est fondamental de
bien apprécier le mode de travail du pré-soutènement, qui, selon la
technique utilisée pourra entraîner un report longitudinal ou
transversal des charges plus ou moins important.
On doit donc être particulièrement attentif à la justification de la
modélisation adoptée et es paramètres pris en compte dans les
calculs.
3.4.2. Procédés de présoutènement et
renforcement de front de taille
3.5. Types de soutènement

Le soutènement en vue de la stabilisation du terrain peut


se faire par les mécanismes suivants :
• Supportage: cintres
• Consolidation de terrain: boulons
• Confinement: béton projeté
• Confinement et consolidation: boulons + béton
projeté (Nouvelle Méthode Autrichienne)
3.5.1. Soutènement par supportage : cintres
3.5.1.1. Cintres réticulés
Dans certaines circonstances, notamment pour les mauvais terrains,
les grandes sections et les sections divisées, il peut s’avérer
nécessaire de renforcer le béton projeté-boulonné par des armatures
plus résistantes qu’un simple treillis soudé. On a ainsi inventé des
cintres constitués de 3 aciers HA reliés entre eux par des aciers de
plus faible section et facilement cintrables à la forme de
l’excavation. Une fois placés contre le terrain, ces cintres réticulés
avec ou sans treillis soudé sont recouverts de béton projeté pour
former une coque solidaire. L’espacement entre cintres est de l’ordre
du mètre, pour qu’il se crée une voûte de béton entre deux
éléments (voûtains de béton).
Cette technologie est de moins en moins employée en tant que
soutènement seul car elle ne semble pas apporter suffisemment
d’avantages comparée aux autres soutènements. Dans le cas de
réparations d’ouvrages cependant, les cintres réticulés peuvent
avantageusement servir à supporter une étanchéité avant projection
de béton.
3.5.1.1. Cintres réticulés
3.5.1.2. Cintres lourds
Pour les terrains poussants, de mauvaise qualité, ou lorsqu’on
traverse une zone plus difficile que prévue, les soutènements
"classiques" présentés ci-avant, utilisant pleinement les propriétés
de déformabilité du rocher trouvent leurs limites. On choisit alors
des techniques de soutènements lourds plus rigides, qui se
déforment moins et qui doivent par conséquent reprendre plus de
charges. Ces soutènements sont toujours constitués de profils
normalisés cintrés suivant le rayon de courbure du tunnel. Ces
cintres sont assemblés près du front puis placés contre la paroi au
moyen d’un érecteur (pelle équipée spécialement pour cet usage).
Entre chaque élément métallique, il se crée une voûte de terrain qui
suffit dans de nombreux cas à reporter les charges sur ceux-ci. On
réalise parfois un blindage ou un remplissage béton entre les cintres
pour trois raisons principales :
– Pour éviter que le terrain ne s’éboule sous le voutain naturel (rôle
protecteur) ;
– Pour répartir les charges sur les éléments porteurs lorsque le
terrain ne permet pas d’avoir un effetde voûte suffisant (blindage
lourd) ;
3.5.1.2. Cintres lourds
3.5.1.3. Cintres coulissants
Lorsque les efforts qui transitent dans le soutènement sont trop
importants – autrement dit à grande profondeur dans des terrains
de faible tenue, on a recours à une technologie de cintres
métalliques développée par l’industrie minière. Plutôt que de réaliser
un cintre monolythique, ou éventuellement constitué d’un
assemblage encastré et rigide de plusieurs morceaux de cintre, il est
possible d’assembler entre eux plusieurs éléments qui coulissent les
uns dans les autres.
Par ce biais, lorsque les efforts de chargement dépassent un certain
seuil (le seuil de coulissement), les morceaux glissent les uns sur
les autres par frottement et évitent ainsi la plastification de
l’ensemble.
Pour augmenter l’efficacité de ce principe et faciliter le coulissement,
𝝊
ces cintres ont un profil spécial en forme de " ". On les appelle
cintres TH du nom du premier fabricant qui a commercialisé ces
profilés (Toussaint-Heitzmann).
3.5.1.3. Cintres coulissants
Les éléments TH sont assemblés par des éclisses de serrage. Le couple de
serrage des ces éléments donne la valeur de l’effort normal maximum que
le cintre pourra supporter avant de coulisser. Le comportement en
compression peut donc s’assimiler à de l’élasto-plasticité. Ce seuil atteint, le
glissement se produit par "à coups" successifs. Les mineurs disent alors que
le cintre chante.
3.5.1.3. Cintres coulissants
3.5.2. Soutènement par consolidation de terrain:
boulons
Les mineurs ont rapidement constaté que le terrain autour d’une
cavité avait tendance à se déliter, s’ouvrir par endroits ou carrément
se refermer. Pourquoi ne pas tenter de "clouer" les parois et ainsi
aller chercher le rocher intact, à quelques mètres de la galerie.
L’idée n’est pas récente, puisqu’au XIXesiècle les Ardoisières
d’Angers utilisaient des tiges de chataîgner glissées dans des
forages pour retenir les voûtes de leurs salles souterraines : l’eau
qui s’infiltrait faisait gonfler le bois et le plaquait contre les parois du
forage.
Rapidement les tiges en acier (tiges de béton armé) se sont avérées
les plus efficaces, et la technologie s’est peu à peu adaptée au génie
civil.
On distingue deux grands types de boulons : les boulons passifs et
les boulons actifs (ou boulons précontraints).
1. Les boulons passifs, qui ne sont sollicités que par le déplacement
du terrain autour de la paroi. Il en existe deux familles qui ne
fonctionnent pas de la même façon :
(a) les boulons à ancrage ponctuel : ce sont les plus anciens ; ils
sont fixés au rocher à leur extrémité
par une coquille qui s’écarte lorsqu’on visse la tige. Sur la paroi, on
visse l’écrou du boulon sur
une plaquette. On privilégiera ces boulons pour les roches dures ;
(b) les boulons à ancrage réparti : comme leur nom l’indique, il
sont scellés au terrain sur toute
leur longueur. On distingue deux sous-familles technologiques :
– Les boulons scellés : le scellement peut-être du mortier ou de la résine
synthétique.
– Les boulons à friction : ils n’ont pas besoin de scellement et sont
directement au contact des parois du forage par un emmanchement à force
(tube fendu) ou par hydro-gonflage (dépliage d’un tube). Ces boulons,
particulièrement adaptés aux roches tendres, ont maintenant pratiquement
remplacé leurs aînés à ancrage ponctuel car ils sont très rapides à mettre en
place et agissent immédiatement
3.5.2. Soutènement par consolidation de terrain:
boulons
2. Les boulons actifs sont précontraints. La tige pleine (barre
Dywidag ou Arteon) ou le câble de torons sont scellés loin de la
paroi par injection d’un coulis de ciment. Ces inclusions sont
utilisées pour le soutènement des grandes cavités.
La simplicité de pose d’un boulon, surtout les boulons à friction qui
agissent tout de suite, en ont fait aujourd’hui l’élément essentiel des
soutènements souterrains. On peut facilement en poser deux ou
trois à un endroit, en prévention là où la roche risque de se rompre,
ou les préconiser de façon systématique sur tout ou partie de la
paroi du tunnel.
On définit alors une densité de boulonnage (1,5 par m2 par ex.),
une longueur (environ un rayon de tunnel) et un diamètre (Ø 18 par
exemple).
3.5.2. Soutènement par consolidation de terrain:
boulons
3.5.2. Soutènement par consolidation de terrain:
boulons
3.5.3. Soutènement par confinement : Béton
Projeté
D’une composition spécifiquement adaptée à l’usage qui lui en est
fait, le béton projeté fut
autrefois baptisé gunite pour le différencier de ses collègues. Il
ressemble d’ailleurs de très près à un mortier à prise rapide. Le
gunitage consiste à projeter le béton sur les parois d’un tunnel à
l’aide d’une lance.
Le béton projeté a deux principaux usages, qui peuvent
s’additionner:
– Pour de faibles épaisseurs (< 5cm) il a un rôle protecteur, et forme
une coque mince épousant la géométrie du terrain. En cela il
empêche les blocs de roche ou le sol de s’altérer et de se détacher de
la paroi ;
– Il peut aussi avoir un véritable rôle structurant, et reprend les
charges issues du terrain. Son épaisseur est alors variable en
fonction du terrain, de l’ordre d’une vingtaine de centimètres.
3.5.2. Soutènement par confinement : Béton
Projeté
D’une composition spécifiquement adaptée à l’usage qui lui en est
fait, le béton projeté fut
autrefois baptisé gunite pour le différencier de ses collègues. Il
ressemble d’ailleurs de très près à un mortier à prise rapide. Le
gunitage consiste à projeter le béton sur les parois d’un tunnel à
l’aide d’une lance.
Le béton projeté a deux principaux usages, qui peuvent
s’additionner:
– Pour de faibles épaisseurs (< 5cm) il a un rôle protecteur, et forme
une coque mince épousant la géométrie du terrain. En cela il
empêche les blocs de roche ou le sol de s’altérer et de se détacher de
la paroi ;
– Il peut aussi avoir un véritable rôle structurant, et reprend les
charges issues du terrain. Son épaisseur est alors variable en
fonction du terrain, de l’ordre d’une vingtaine de centimètres.
3.5.2. Soutènement par confinement : Béton
Projeté
Seul, le béton projeté est de moins en moins utilisé. Il est souvent
associé à des panneaux de treillis soudés ou, de plus en plus, à des
fibres métalliques qui lui confèrent une certaine résistance en
traction et en cisaillement.
Attention toutefois, le béton projeté appliqué en paroi peut parfois
donner une fausse impression de sécurité. Lorsqu’il n’est pas assez
épais au regard du poids des blocs qu’il doit retenir ou tout
simplement lorsqu’il est encore frais, il peut se détacher et
entrainer avec lui une petite partie du terrain.
Bien que d’importance limitée, ce risque de chute n’est pas à
négliger.
3.5.1. Soutènement par consolidation de terrain:
boulons
3.5.4. Confinement et consolidation: boulons + béton projeté
(Nouvelle Méthode Autrichienne)
Apparue dans les années 607, la technique de soutènement combinant boulons et béton
projeté s’est imposée sur presque tous les chantiers de tunnels, tant son efficacité est
grande.
Il s’agit avant tout d’une méthode, celle du soutènement léger accompagnant les
déformations du terrain. Mais détaillons d’abord chacun de ses deux constituants
principaux.
En couplant l’usage du béton projeté avec un boulonnage radial
systématique (Fig. 1.6.a), on s’est aperçu que dans la majorité des
terrains rencontrés en tunnel, on obtenait des résultats intéressants.
Pour l’ancien mineur, habitué à poser des soutènements très
résistants — et donc rassurants — la NATM semble bien légère.
Mais au lieu de "supporter" simplement le terrain perturbé par le
creusement, elle permet à celui-ci de se soutenir lui-même. En
d’autres termes, c’est la roche elle-même qui participe au
soutènement.
3.5.4. Confinement et consolidation: boulons + béton projeté
(Nouvelle Méthode Autrichienne)
En autorisant une convergence contrôlée, le système boulons-gunite
(et éventuellement treillis soudé ou fibres métalliques) crée une
redistribution des contraintes dans le massif et un état d’équilibre
stable.
Cette technique, relativement peu onéreuse, est donc celle qui est
souvent systématiquement proposée en profil-type de base pour le
soutènement.
De part sa conception optimisée et facilement ajustable, ce type de
soutènement, plus que tout autre, doit être associé à une
auscultation précise du tunnel.
3.5.4. Confinement et consolidation: boulons + béton projeté
(Nouvelle Méthode Autrichienne)
IV: DIMENSIONNEMENT DU SOUTENEMENT ET
EVALUATION DES MOUVEMENTS DU TERRAIN

4.1. Méthodes usuelles de dimensionnement du


soutènement
4.2. Développement de la méthode convergence -
confinement
4.3. Stabilité du front de taille
4.4. Estimation des tassements

4.5. Méthode des éléments finis


4.1. Méthodes usuelles de dimensionnement du
soutènement
4.1.1.Approche empirique
Au-delà du choix du type de soutènement, certains auteurs ont poussé
l'utilisation des classifications géomécaniques jusqu'à la préconisation
finale d'éléments de dimensionnement du soutènement : épaisseur de
béton projeté, espacement des boulons, des cintres .... C'est le cas
notamment pour la classification de BARTON.
Un tel systématisme peut être discutable s'il conduit à une utilisation par
des projeteurs non expérimentés, hors du contrôle d'un spécialiste. Mais
il est clair que le pré-dimensionnement du soutènement passe par une
approche empirique, utilisant largement le retour d'expérience de
chantiers antérieurs dans le même type de terrain.
Les slides suivants donnent quelques exemples significatifs de
soutènements mis en oeuvre pour la réalisation de tunnels
routiers.
4.1.1. Approche empirique

Boulons + Béton projeté


4.1.1. Approche empirique

Cintres réticulés
4.1.1. Approche empirique

Cintres lours
4.2. Développement de la méthode convergence-
confinement
Plutôt que de méthode, il conviendrait de parler de concept. Les idées et
théories qui sont liées à ces deux termes : convergence et confinement,
sont reprises dans toutes les autres approches du dimensionnement.
La convergence a été définie à l’introduction du cours ; elle est liée à un
déplacement. Le confinement est la pression radiale qui s’applique sur le
pourtour de l’excavation, en présence d’un soutènement. Il constitue en
quelque sorte le chargement du soutènement. On parle aussi de
déconfinement, mais pour le terrain. Il s’agit de la décompression causée
par la présence du tunnel.
Ce déconfinement s’amorce bien en avant du front (un diamètre
environ).
Pour situer le contexte, cette méthode est née suite au succès de la
NATM dans les années 70. Sa conceptualisation complète remonte au
tout début des années 80.
4.2. Développement de la méthode convergence-
confinement
4.2. Développement de la méthode convergence-
confinement
4.2. Développement de la méthode convergence-
confinement
4.2. Développement de la méthode convergence-
confinement
4.2. Développement de la méthode convergence-
confinement

Notion de déconfinement
4.2.1. Courbe de convergence
4.2.1. Courbe de convergence
4.3.1. Courbe de convergence
4.2.1. Courbe de convergence

Les constantes du modèle de Mohr-Coulomb non-associé (angle de


dilatance ) sont exprimées ainsi :
4.2.1. Courbe de convergence

Enfin, pour tracer la courbe convergence-confinement, on aura besoin


de la valeur de la contrainte à l’entrée du terrain en plasticité :

Pour calculer le déplacement maximal du terrain uinf , on utilise les


formules ci générales présentées dans les slides précédents en
prenant simplement Pi = 0.
Lorsque le terrain est de bonne qualité, dans les roches dures par
exemple, il peut arriver que la paroi reste en élasticité durant tout le
déconfinement. Un critère très utilisé en travaux souterrains pour
déterminer si le massif encaissant risque de rentrer en plasticité est
le facteur de stabilité :
4.2.1. Courbe de convergence

Avec Rc la résistance en compression simple de la roche ;


Si F > 1 alors il y a risque d’instabilité.
4.2.1. Courbe de convergence

 Quelques caractéristiques des terrains


4.2.2. Courbe de confinement
4.2.2. Courbe de confinement
4.3.3. Courbe de confinement
 Evaluation de l’évolution des pressions de confinement
4.3.3. Courbe de confinement
 Evaluation de l’évolution des pressions de confinement
4.2.2. Courbe de confinement
 Evaluation de l’évolution des pressions de confinement
4.2.2. Courbe de confinement
 Evaluation de l’évolution des pressions de confinement
4.2.2. Courbe de confinement
 Quelques ordres de grandeurs du soutènement
4.2.3. Courbe convergence-confinment
4.2.3. Courbe convergence-confinment
4.2.3. Courbe de confinement
Eléments de Bibliographie
 Ministère de l’équipement, des Transports et du logement, Direction Routes,
Dossier Pilote des Tunnels, Section 3: Conception et Dimensionnement, Centre
d’études des Tunnels, 1998
 François M., Mécanique des Roches et Travaux en Souterrain : Cours et Exercices
Corrigés, Cachan, Paris, 2012.
 Baroudi H. et al, Pourquoi aller en souterrain, Tunnels et Ouvrages souterrain,
Mars/Avril 2002.
 Michel P., Conception des Ouvrages Souterrains, Notes de Cours Master
Spécialisé de Génie Civil Européen, 2020-2021
 Kubuya P., Notes Manuscrites du Cours des Tunnels, 2ème Technique de Génie
Civil, ULPGL Goma, 2019
 Chapman D., Metje N., Stark A., Introduction to Tunnel Construction, Snd
Edition, Taylor and Francis Group, London, 2018

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