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net/publication/354778608

INFLUENCE OF DEEP EXCAVATIONS ON EXISTING STRUCTURES

Thesis · September 2021


DOI: 10.13140/RG.2.2.13315.63527

CITATIONS READS
0 77

2 authors, including:

Hicham Charrak
Abou Bakr Belkaid University of Tlemcen
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT ET DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE ZIANE ACHOUR DE DJELFA
FACULTE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE

Département : sciences et technique


Spécialité : Génie Civil
Option : conception et calcul de structure

Mémoire
Présenté pour l’obtention du diplôme de Master Académique en Génie Civil
Par
CHARRAK HICHAM
SEDDAS AHMED

Titer:

INFLUENCE DES EXCAVATIONS PROFONDES SUR


LES OUVRAGES EXISTANT

Devant le jury composé de :

Mr. Cheriet Faysal Maître assistant Université Djelfa Encadreur

Ben cheikh .B Maître conférence A Université Djelfa Président

Mr. Bkheiti.M Maître assistant Université Djelfa Examinateur

Mr.Allout.N Majister Université Djelfa Examinateur

Soutenu le : 30/06/2013
Remerciements

Nous tenons tout d’abord à remercier Dieu le


tout puissant et miséricordieux, qui nous a
donné la force et la patience d’accomplir ce
Modeste travail.

Nous remercions notre promoteur Mr : cheriet


faysal pour ses conseils, ses orientations et
pour ses aides durant la réalisation de ce
modeste travail.

Nous remercions les membres de jury pour


avoir accepté de juger ce travail.

Nous remercions aussi tous les personnes qui


nous ont aidés de près ou de loin.
Dédicace

Je dédie ce modeste travail à :

A mes très chers parents que dieu les protège contre


tout mal, qui m’ont escorté durant les moments les
plus pénibles de ce long chemin.

A mes sœurs : Salima -Firiele

A mes frères : Fouad – Mohamed .G

A toute ma famille. sur tout Grand-père Amauri et


Abdelkader et grand-mère elhadja

A mon binôme : charrak hicham

A tous mes amies : Djemal .M – Chaaban .L


Mustapha. M – T.Hosine – B.Mouhamed – Z.Othman

Et mes collègues surtout : Moustafa .S –Bayzid .S –


Soufiane .J – Chamekh .S – R.Djamila– G.Djamila–
Dédicace

Je dédie ce modeste travail à :

A mes très cher mère que dieu les protège contre


tout mal, qui m’ont escorté durant les moments les
plus pénibles de ce long chemin.

A el marhoum mon père : C. El hadj

A mes sœurs : Fatiha – Nedjat – Fatima

A mes frères : Mahmoud–Naas–Nasr eldine–Mahdi

A toute ma famille

A mon binôme : Seddas Ahmed

A tous mes amies : M.Djemal – B.Mohamed


Z.Othman – B. Tahir – A. Ismail – B. djemal
G. Lakhder – M.Abdallah – C.Khaled – D.Krimo .

Et mes collègues surtout : C.Nojoud – M.afifa –


C.zineb – M.fatima – C.kheira – S.Belkhire – Mourad
– B. Embarka – b. soumaya –S.Ali –S.Belkasim –
S.Abed Elkadir – G. Mouhamed
Résumé

‫و‬ ‫را‬ .‫ورة‬ ‫تا‬ ‫ا‬ ‫ي‬ ‫ ا " ! ا‬#$ %& ' ‫ا‬ ‫ & *)(& ا‬+,‫ إ‬. / ‫ا ا‬0‫ ھ‬2 '3
#$ 4"* ‫ت‬ ‫دا‬ 6‫ ران ا‬4 ‫' ل‬ ‫ا ا‬0‫ ھ‬9& * 9*.Plaxis 2D v 8.2‫' ل‬ F‫ا‬G ‫ا‬-‫اش‬ ‫ا‬

H&I (HSM) ‫ ا‬X Y* ‫ "ذج‬W ‫' ل‬ . ‫ا‬S ‫ا ر‬3 ' S&P ‫ ذات ط‬3 ‫ ا روس‬O P ‫ا‬
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Duncan et Bentler (1998) et Moormann (2004) Peck (1969), Clough et O’Rourke (1990).

b‫ ار ﺻ‬4 b‫ ﺻ‬, ‫|ا‬ } H ‫~ ا '"ا‬ ‫ ب‬d ‫ ا‬2F W & d ‫ ى‬H ‫&‚ درا *)(& '• ا '"ا‬
„ ‫إ‬.......,‫ ا ار‬Y* % , ‫ت‬ ‫ا‬

| *, ‫ ا‬b‫( ﺻ‬HSM) X Y* ‫ "ذج‬W, ‫"ط ا‬/‫ھ‬,‫ت‬ ‫ا‬,‫د‬ 6‫ ار ا‬4,%& ' ‫ا‬ ‫ا‬: ‫تا‬ ‫ا‬
‡W"3 H ' , 3‫ زاو‬O& "* , # …‫ ك ا ا‬+ a‫ ا‬3‫ زاو‬, /* ‫ا‬

Résumé

Ce travail de recherche traite la problématique l’influence des excavations profondes en


milieux urbains sur les ouvrages existants. Une étude de cas de l’excavation de la station de
métro d’EL-HRRACHE-Alger a été effectuée en utilisant le logiciel Plaxis 2D v 8.2 .cette
excavation est réalisée à ciel ouvert avec des soutènements constitués de parois moulées et de
butons. Dans la section étudiée un bâtiment de deux niveaux est situé 3m de la paroi de
soutènement. Le modèle de sol avec écrouissage (HSM) a été utilisé pour modéliser le
comportement du sol. Les résultats obtenus montrent que le déplacement horizontal maximal
de la paroi est de 0.24% H (H : est la profondeur de l’excavation) et il est situé à une
profondeur de 0.54H à partir du sommet de la paroi. Le zone l’influence du tassement s’étend
jusqu’à une distance égale 2.5H environ. Le tassement maximal est de 0.22%H et il est situé à
une distance de 0.53H à partir de la paroi de soutènement. Le tassement maximal représente
94% du déplacement horizontal maximal de la paroi. Ces résultats sont en accord avec ceux
trouvés par plusieurs auteurs tels que Peck (1969), Clough et O’Rourke (1990), Duncan et
Bentler (1998) et Moormann (2004). L’étude paramétrique nous a permis de voir la
sensibilité des résultats de calcul aux différents paramètres tels que la profondeur
d’encastrement de la paroi moulée, la rigidité des butons, la rigidité de la paroi, le modèle de
comportement...etc.,

UZA 2013
Résumé

Mots Clefs : excavations profondes, paroi moulée, butons, tassement, modèle de sol avec
écrouissage (HSM), rigidité du sol, la cohésion, l’angle de frottement interne, l’angle
dilatation, modèle de Young.

Abstract

This thesis presents a study the influence of deep excavations in urban environments of
existing structures. A case study of the excavation of the subway station EL-Harreche-Alger
was performed using the software Plaxis 2D v 8,2. This open sky excavation is supported by
diaphragm walls and struts In the section studied two level building is located 3m from the
retaining wall. The soil behavior was modeled using the hardening soil model (HSM). The
results show that the maximum horizontal displacement of the wall is 0.24% H (H is the depth
of the excavation) and is located at a depth 0.54H from the top of the wall. The zone of
influence of settlement extends to a distance approximately equal to 2.5 H. the maximum
settlement is 0.22% H and is located at a distance of 0.53H from the retaining wall. The
maximum settlement represents 94% of maximum horizontal displacement of the wall. These
results are consistent with those found by several authors such as Peck (1969), Clough and
O’Rourke (1990), Duncan and Bentler (1998) and Moormann (2004). The parametric study
allowed us to see the sensitivity of results to calculate the various parameters such as Model
behavior , The mounting depth of the diaphragm wall, The stiffness of the wall, Stiffness of
butons, ….ect

Keys Words: Deep excavations, diaphragm wall, struts, settlement, cohesion, internal fiction
angle, the hardening soil model (HSM), soil stiffness, angle expansion, Young model.

UZA 2013
Liste des figures

Figure.1.1-les palplanches à module…………………………………………………………... 4


Figure.1.2-les palplanches plates ………………………………………………………………… 4

Figure.1.3-palplanche en bois ………………………………………………………….................. 5

Figure.1.4-rideau de palplanches en bois ………………………………………………………… 5

Figure.1.5 - palplanche en pvc……………………………………………………………………. 6

Figure .1.6.Exemple de paroi de type berlinois : vue en élévation (balay, 1988) cité par
[Nas1996]………………………………………………................................................................ 8

Figure .1.7 - paroi préfabriquée (balay, 1988) cité par [Nas 1996]…........................................... 9

Figure .1.8 - exemple de paroi préfabriquée de type poteaux + dalles : vue en plan (balay, 1988) cité
par [Nas 1996]…............................................................................................................................ 9

Figure 1.9 - types des parois en pieux………………………………………............................... 10

Figure .1.10 - paroi de pieux sécants……………………………………………………………. 11

Figure.1.11.Phases de réalisation d’une paroi clouée (d’après les recommandations clouterre


91)..……………………………………………………................................................................. 13

Figure 1.12 - schématisation de la zone active et de la zone résistante (d’après les recommandations
clouterre 91)………………………………………………………………………………………. 14

Figure.1.13 - la méthode des parois moulées dans le sol…………………....................................... 15

Figure.1.14.tirant précontraint ancré au terrain par injection de scellement (balay,


1988)……………………………………………………………………...................................... 17

Figure 1.15. Exemple de butonnage d'une paroi moulée. …………………………………….. 18

Figure 1.16 -phases d’exécution d’un mur en sol cloué…………………………………….... 19

Figure 2.1. Définition de symboles utilisés……………………………………………………. 21

Figure.2.2. Modes de déformations d'une paroi de soutènement [Bur et al 1989]………………... 22

Figure 2.3.déplacements horizontaux à proximité d'une fouille (croft et al 1978) cité par [Den et Kas
2003]…………………………………………………………………………………………….... 22

Figure 2.4. Déplacement horizontal de la paroi en pourcentage de la profondeur d'excavation par


rapport à la rigidité du système (d'après clough et al, 1989 cité par [Sid
2010]…………………………………………………………………………………………... 23

Figure 2.5.définition de la cuvette de tassement ……………………...................……………… 24


Figure 2.6. Profils de tassement en fonction du comportement de l’écran.(a) ecran travaillant en
console, (b) écran tenu en tête (d’après hsieh et ou,1998)cité par [son
2005]……………………………………………………………………………………………... 24

Figure 2.7. Tassements adjacents d'une excavation blindée dans les différents sols (Peck 1969) cité par
[Raj 2006]………………………………………………………………………………………... 25

Figure.2.8. Tassements mesurés autour des excavations dans le sable [clou et O’R
1990]………………………………………………………………................................................ 27

Figure 2.9. Tassement mesuré autour des excavations dans les argiles raides à très raides [Clou et O’Ro
1990]…………………………………………………………………………………………… 27

Figure 2.10. Distribution du tassement autour d’une excavation dans les argiles molles à moyennement
molles [Clou et O’R 1990]………………………………………………………………………... 28

Figure 2.11.distribution de tassements autour d’une excavation dans différents types de sols [clou et
O’R1990]………………………………………………………………...................................... 28

Figure 2.12. Déformation horizontale maximale de la paroi et tassement du terrain maximal derrière la
paroi pour différents types de parois dans les argiles raide, sols résiduels et sables [Clou et O’Ro
1990]………………………............................................................................................................ 30

Figure 2.13, tracé adimensionnel des deux types de cuvette du tassement (a) tassement en forme
convexe (b) tassement en forme concave (hsieh et ou 1998) cité par [Den et Kas
2003]………………………………………………………………………………….................. 31

Figure 2.14.tassement du sol causé par l’installation de parois moulées [Clou O’Ro
1990]………………………………………………………………………………….................. 36

Figure 2.15.diagramme pour l’estimation des déplacements en fonction de la profondeur de la fouille et


du coefficient de sécurité vis-à-vis du soulèvement de fond de fouille pour des écrans butonnés dans de
l’argile(mana et clough, 1981) cité par [Son 2005]…………………......................................... 37

Figure 2.16.exemple d’outils d’instrumentation pour une excavation……………….................... 41

Figure 2.17. Capteurs combinés de contraintes totales et pression interstitielle (type


glotzl)……………………………………………………………………………………………. 42

Figure 2.18. L’inclinomètre (type 6000)………………………………………………………….. 43

Figure 2.19.extensomètre profond……………………………………………………................... 43

Figure 2.20.cellule de charge (modèle 4800)…………………………………………………….... 44

Figure 2.21. Éclatement d’une paroi de soutènement a Dubaï [kun2008]……………………... 45

Figure 2.22: (a) fissures dues au tassement différentiel. (b) tassement du tablier [Gue et Tan
2004]…………………………………………………………………………………………….... 47
Figure 2.23.l’excavation de la station à coté de l’autoroute nicoll après
l’effondrement…………………………………………............................................................... 47

Figure 3.1. Vue d’ensemble de la station……………………………………………….……….. 50

Figure 3.2. Vue en coupe de la section étudiée…………………………………………………... 51

Figure 3.3. La localisation des sondages de reconnaissance………………………………...…... 52

Figure 3.4. Les sondages de reconnaissance station el-harrache centre (bureau d’étude müller & hereth
en coopération avec trevi)…………………………………………….…………………….…. 53

Figure .3.5.déformation du maillage………………………………………………………….... 56

Figure.3.6. déplacement horizontal de la paroi de soutènement………………………...……… 57

Figure .3.7.déplacement horizontal ……………………………………………………….……. 58

Figure .3.8. Tassement de terrain derrière la paroi de soutènement………………………….… 59

Figure .3.9.déplacement vertical……………………………………………………………….. 59

Figure 3.8. Soulèvement de la base de l’excavation……………………………………………. 60

Figure 4.1.effet de la rigidité des butons sur le tassement de terrain derrière la paroi………..... 62

Figure 4.2.effet de la rigidité des butons sur le déplacement horizontal de la paroi………….… 63

Figure 4.3. Effet de la rigidité de la paroi sur te tassement du terrain derrière la paroi………... 63

Figure 4.4.effet de la rigidité de la paroi sur le déplacement horizontal de la paroi…………… 64

Figure 4.5.effet du modèle de comportement sur le tassement de terrain derrière la paroi……. 65

Figure 4.6.effet du modèle de comportent sur le déplacement horizontal de la paroi…………. 66

Figure 4.7. Effet de la profondeur d’encastrement de la paroi sur le tassement du terrain derrière la
paroi……………………………………………………………………………….………….… 67

Figure 4.8.effet de la profondeur d’encastrement de la paroi sur déplacement horizontal de la paroi 68

Figure 4.9.Variation de la distance vertical entre les butons et le fond de l’excavation………... 69

Figure 4.10.effet de la distance vertical entre les butons et le fond de l’excavation sur le tassement de
terrain derrière la paroi………………………………………………………………………….. 70

Figure 4.11. Effet de la distance entre les butons et le fond de l’excavation sur le déplacement de la
paroi…………………………………………………………………………………………….. 71
Liste des tableaux

Tableaux 3.1.Propriétés des couches de sol…………………………………………................... 54

Tableaux 3.2. Propriétés de la paroi……………………………………………………………… 54

Tableaux 3.3. Propriétés des Butons……………………………………………………………... 55


NOTATIONS ET ABREVIATIONS

LETTRES GRECQUES

Symbole unité Description

Poids volumique humide.


γh
Poids volumique saturé.
γsat
Poids volumique déjaugé du sol

Poids volumique de l’eau

Angle de frottement interne entre le


sol et la paroi de soutènement
Distorsion angulaire.
Déformation horizontal
v Coefficient de poisson
νu Coefficient de poisson ultime
Coefficient de poisson en charge
νur
décharge.
Déplacement horizontal maximal de la
paroi.
Tassement maximal de terrain
derrière la paroi.
Distance du tassement maximal à
partir de la paroi.
Soulèvement à la base de l’excavation.
Contrainte

Contrainte normales

Angle de frottement effectif interne


du sol.
Ψ Angle de dilatance du sol.
A Section transversale d’un élément
structurel.
B La largeur de l’excavation.
Cohésion effective en condition
c’
drainée du sol.
La résistance au cisaillement du sol
non drainé.
Profondeur d’encastrement de la
paroi.
Epaisseur de la paroi de soutènement.
E Module d’Young
Augmentation de la rigidité.

Module sécant dans un essai triaxial.

Module tangent dans un essai


œnométrique.
Module en décharge

Rigidité normale
EA
Rigidité de flexion
EI
Facteur de sécurité vis-à-vis du
soulèvement du fond de l’excavation
G Module de cisaillement

Module de cisaillement ultime.

Module de cisaillement effectif.

Profondeur de l’excavation.
Moment d’inertie.
Coefficient de réaction

Coefficient de butée de terres


Coefficient des terres au repos
K0 – consolidation.
Perméabilité horizontale.
Kx
Ky Perméabilité verticale

Puissance.
Paramètre en fonction de kNC.
Coefficient de capacité portante.
Pression.

Contraintes de référence.

Surcharge en surface.

Rf Coefficient à la rupture
Rinter Facteur de rigidité de l’interface
Surface
Poids.
Table de matières

Remerciements

Résumé

Notations et Abréviations

Introduction générale……………………………………………………………... 1

Chapitre 1 : ouvrage de soutènement des excavations

1.1. Introduction…………………………………………………..…………… 3

1.2.les différents types d’ouvrages des soutènements…….3


1.2.1. Les rideaux des palplanches................................... 3

1.2.2. Paroi berlinoise………………………..………… 8

1.2.3. La paroi préfabriquée……………………….…… 8

1.2 .4. Parois en pieux………………………………… 10

1.2.4.1. Les parois en pieux jointifs………………...… 10

1.2.4.2. Paroi de pieux sécants……………………...… 11

1.2.5. Parois clouées……………………………...…… 12

1.2.5.1- principe de fonctionnement………………..… 13

1.2.5.2- domaine d'emploi………………………..…… 13

1.2.6. Les parois moulées…………………………...… 14

1.3. Les systèmes de supports……………………………………...………… 17

1.3 .1. Tirants d'ancrage……………………………… 17

1.3.2. Butons………………………………………...… 28

1.3.3. Les clous………………………………..……… 29

4.1.conclusion………………………………………………………………… 20

Chapitre 2 : mouvements de terrains dus aux excavations profondes

2.1 .introduction…………………………………………………………….... 21

2.2 Déplacement horizontal de la paroi…………………………………….… 22


2.3. Tassement du sol derrière la paroi………………………………………. 23

2.4. Rapport entre le déplacement horizontal de la paroi et le tassement du terrain


derrière la paroi…………………………………………………………….... 30

2.5. Soulèvement du fond de l’excavation…………………………………… 32

2.6 facteurs affectant les mouvements de terrain dus aux excavations profondes 33

2.6.1 Le terrain……………………………………..… 33

2.6.1.1 natures du sol…………………………....……. 33

.2.61.2 les effets de l’eau……………………………… 33


2.6.2 paramètres liés à l’écran et l’excavation……….… 33
2.6.2.1 le type d’écran…………………………………. 33
2.6.2.2 la hauteur libre de l’écran…………………...…. 34
2.6.2.3 le tassement de l’écran……………………….… 34
2.6.2.4 .l’enlèvement d’un soutènement temporaire…… 34
2.6.2.5 les phases de travaux………………………..… 35

2.6.3 Coefficient de pressions des terres au repos (k0).. 35

2.6.4. L’abaissement de la nappe phréatique……….… 35

2.6.5. Effet de l’installation de la paroi…..…………… 36

2.6.6. La rigidité de la paroi……………..…………… 36

2.6.7. Type de support………………………………… 38

2.6.8. La distance verticale entre le système et le fond de


l’excavation…………………………………..... 38

2.6.9. La géométrie de l’excavation…………………… 38

2.6.10. La conduite des travaux………………….…… 39

2.6.11. Défauts de la structure………………………… 39

2.6.12. La reconnaissance des sols…………………... 39


2.7 .Considérations de construction……………………………………..…… 40

2.7.1enquête sur des ouvrages adjacents avant les travaux


d’excavation……………………………………… 40

2.7.2. Instrumentation et système de surveillance….… 41

2.7.3 .Surveillance et contrôle de la construction…..… 44

2.8 .Quelques exemples de dommages dus aux excavations profondes…..…. 45

2.9-conclusion……………………………………………...………………… 48

Chapitre 3 : Etude de cas de l’excavation de la station de métro d’El-Harrach-


Alger

3.1. Introduction……………………………………………………………… 50

3.2. Présentation du projet de la station de métro d’El-Harrach-Alger……… 50

3.2.1. Section étudiée…………………………………. 51

3.2.2– reconnaissance du site………………….……… 52

3.2.3– définition des données……………………….… 53

3.2.4– simulation des étapes de construction……….… 55

3.3. Les résultants…………………………………………………………….. 56

3.3.1. Déformation du maillage………………………. 56

3.3.2. Déplacement horizontal de la paroi de soutènement 56

3.3.3. Tassement de terrain derrière la paroi de soutènement 58

3.3.4. Soulèvement de la base de l’excavation…......... 60

Chapitre 4 : Etude paramétrique

4.1. Introduction…………………………………………………………….. . 61

4.2. Effet de la rigidité des butons………………………………………….… 61


4.3. Effet de la rigidité de la paroi de soutènement…………………………. 63

4.4. Effet du modèle de comportement…………………………………….… 65

4.5 .Effet de la profondeur d’encastrement de la paroi……………………… 67

4.6. Effet de la distance vertical entre les butons et le fond de l’excavation… 69

Conclusion générale……………………………………………………………… 72

Références bibliographiques
Introduction générale

INTRODUCTION GENERALE
L’exécution des excavations soutenues par des écrans pour l’aménagement de sous-sols
d’immeubles, de voiries et de parkings souterrains ou encore d’ouvrages d’assainissement
s’accompagne de déformations des terrains environnants. ces déformations, qui peuvent
causer des désordres dans le bâti et les réseaux avoisinants, doivent être appréhendées aussi
précisément que possible au stade des projets, et contrôlées soigneusement au cours de
l’exécution des ouvrages et, idéalement, durant une certaine période après la mise en service
de l’ouvrage.

Durant les dernières décennies, les problèmes économiques et sécuritaires en Algérie et la


recherche d’une vie meilleure ont poussés les gens à se déplacer vers les grandes villes
provoquant ainsi une concentration sans précédent de la population dans ces milieux urbains.
L’utilisation du sous-sol est devenue alors une nécessite pour palier à la demande croissante
en espace constructible. Ceci à engendrer de multiples problèmes liés aux excavations de plus
en plus profondes et leurs effets sur les ouvrages adjacents. Le projet du métro et ces
excavations vastes et profondes accentue la problématique davantage.

L’objectif de la présente travail réalisé dans le cadre de la présente mémoire participe à cet
adjectif el est découpé en quatre parties.

Chapitre 1 présente une étude sur les différents types d’ouvrage de soutènement utilisés dans
les excavations profondes, leurs modes d’exécution et les limites d’utilisation de chaque type.

Le chapitre 2 porte sur les mouvements de terrain induits par les excavations profondes
( le déplacement horizontal de la paroi soutènement ,le tassement du terrain en surface
derrière la paroi et le soulèvement du fond de l’excavation) et les méthodes de leurs
estimations.la prise en considération de certains éléments pour les projets d’excavation
profondes tels que l’enquêter sur l’état des ouvrages adjacents avant les travaux d’excavation
,l’instrumentation, le programmes de surveillance ,la supervision et le contrôle de la
construction ont été exposés dans ce chapitre .Enfin ,nous présentons des exemples de
dommages dus aux excavation profondes.

UZA 2013 Page 1


Introduction générale

Le chapitre 3 est consacré à l’étude de cas de l’excavation de la station de métro


d’ELHARRACH d’Alger. Un modèle de référence à été établi pour l’étude de cas de la
station métro d’ELHARRACH d’Alger et les résultats numérique ont été présentés et
discutés.

Dans le chapitre 4 nous représentons une étude paramétrique, qui montre l’effet des différents
paramètres sur les résultats des mouvements de terrains à savoir le déplacement horizontal de
la paroi de soutènement du tassement du terrain derrière la paroi.

UZA 2013 Page 2


Chapitre 1 Ouvrage de soutènement des excavations

1.1 INTRODUCTION
La construction de nombreux ouvrages de génie civil nécessite l'ouverture de fouilles dans les
massifs de sol. Ces fouilles peuvent être effectuées sans soutènement lorsqu'elles sont peu
profondes ou lorsque les dimensions du chantier sont suffisantes pour réaliser un talus de
faible pente.

Toutefois, certains types d'ouvrages requièrent des excavations quasiment verticales à cause
d'une technique particulière d'exécution ou à cause de la faible emprise du chantier. C'est
notamment le cas dans les zones fortement urbanisées (construction de métro, de parking,
d'immeubles de grande hauteur, etc.).

Les travaux d'excavation sont en général associés à des ouvrages de soutènement provisoires
ou définitifs dont la nature et le comportement peuvent être très différents. Les principales
techniques utilisées, en commençant par les plus anciennes, sont les suivantes :

mur en maçonnerie ou en béton ;


caissons ;
blindage simple d'une fouille avec butonnage ;
rideau de palplanches foncées au préalable, puis ancrées ou butonnées au cours de

L’excavation ;

paroi préfabriquée de type berlinois butonnée ou ancrée ;


paroi moulée butonnée ou ancrée ;
mur en sol cloué [Nas 1996].

2.1 .LES DIFFERENTS TYPES D’OUVRAGES DES SOUTENEMENTS

.2.11. les rideaux des palplanches

Une palplanche (composé de pal et planche) est un pieu conçu pour être battu en terre en
s'enclenchant aux pieux voisins par l'intermédiaire de nervures latérales appelées serrures.
Les palplanches permettent de constituer un mur de soutènement, un batardeau, une palée ou
un écran imperméable.
Les rideaux qu’elles constituent sont assimilables à des murs ou des parois
supportant la poussée des terres en place, ou des remblais et des dénivelés d’eau.

On distingue :

les palplanches à module ou à inertie.


les palplanches plates.

UZA 2013 Page 3


Chapitre 1 Ouvrage de soutènement des excavations

Les premières se comportent comme des poutres verticales, mobilisant la butée au

niveau de leur encastrement dans le sol et supportant les poussées dues aux dénivellations
de terrain et d’eau (palplanches Larssen).

Les secondes permettent de réaliser des enveloppes cylindriques fermées, contenant

des matériaux dont les poussées engendrent des tractions importantes dans les joints, ces

derniers sont, de ce fait, conçus pour résister à des efforts [ Adj].

Figure.1.1-Les palplanches à module Figure.1.2-Les palplanches plates

SELON LA GEOMETRIE ET LA FORME

On trouve :

– Palplanches en porte à faux

A- Palplanches en porte à faux


Les palplanches peuvent êtres construites en plusieurs types de matériaux (acier,

aluminium, bois, béton armé, glass en fibre, vinyle, PVC etc.) [ Adj].

Le choix de matériaux dépend des conditions de terrain et d'autres facteurs.


La hauteur des palplanches en porte à faux est limitée entre 3 et 4 m.

a. Les palplanches en bois


A l'origine, les palplanches étaient réalisées en bois, il s'agissait de pieux faits de planches

qu'on enfonçait en terre pour former un encaissement dans l'eau (palplanches).

La technique des écrans de soutènement consistant à opposer à la poussée des terres des

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Chapitre 1 Ouvrage de soutènement des excavations

éléments de structure fichés dans le sol et résistants à la flexion a fait, dans un premier temps,

appel à des pieux en bois juxtaposés les uns aux autres de façon à constituer un écran continu.

Figure.1.3-Palplanche en bois

L'évolution naturelle de cette technique a donc consisté à sophistiquer les joints entre les

éléments successifs du soutènement.Les palplanches en bois, s'assemblant les unes aux autres

en "grains d’orge" ou bien à l'aide d'un dispositif de rainures et languettes ou encore en faisant

appel à un "clameau", se sont ainsi substituées aux pieux en bois initialement utilisés[Adj].

Figure.1.4-Rideau de palplanches en bois

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Chapitre 1 Ouvrage de soutènement des excavations

b. Les palplanches en béton armé


C'est ainsi que, dès le début du XX` siècle, les palplanches en béton armé ou en acier se sont

inspirées des palplanches en bois.

L'emploi des palplanches en béton armé ne connaîtra pas de réel développement, du fait du

poids de ces structures, de leur fragilité, des difficultés de battage qu'elles présentaient ainsi

que des difficultés d'étanchement des joints entre palplanches[ Adj].

c. Palplanches PVC

Les palplanches en PVC sont différentes des autres questions matériau et utilisation, En effet,
la matière étant inerte, elle ne se dissout donc pas au contact de produits chimiques qui
apparaissent souvent. De plus, les matériaux toxiques ne se répandent pas dans le sol ou dans
l’eau.

L’application du bois dur est de plus en plus impopulaire puisqu’elle menace les forêts

tropicales. A cause de ses conservateurs nuisibles, ce bois appliqué devient dangereux pour

l’environnement. Ainsi, on utilise de plus en plus des plantations adaptées pour installer des

protections de rives naturelles sur des versants peu profonds. Lorsque cette solution n’est pas

possible, on utilise des palplanches en PVC. Ces cas sont les suivants : les versants abrupts, la

présence de courant fort et une grande profondeur d’eau[ Adj].

Figure.1.5 - Palplanche en PVC.

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Chapitre 1 Ouvrage de soutènement des excavations

d. Palplanches métalliques

Les premières palplanches métalliques sont apparues au début du XXème siècle grâce au
développement de la sidérurgie.Une palplanche métallique est une barre d'acier dont la section
épouse généralementLa forme d'un "U". Que l’on plante dans le sol et qui s’emboîte a
vec les barresVoisines grâce à des nervures latérales. À partir des cloisons étanches ainsi
formées,On bâtira des digues, ou encore un mur de soutènement pour conforter une berge
naturelle ou un quai. [Adj]

Aventage et les inconvénients des rideaux des palplanches


Aventage
A- ce procédé permet une exécution précise des parois verticales délimitant l’ouvrage, d’où
une épaisseur moindre par rapport aux autres parois ;

B - les murs finis sont d’un bel aspect ;

C - le rendement est assez bon, s’il n’y a pas trop d’obstacles dans le sol [Abd 1997].

Inconvénients
A- les palplanches sont généralement appropriées pour les excavations peu profondes et
temporelles en raision de leurs faibles rigidités par rapport à d’autres types de mur de
soutènement comme les parois moulées ou les pieux sécant [Abd 1997].

B- les problèmes fréquemment rencontrés sont les défauts de verrouillage lors de conduite qui
se traduisent par des fuites d’eau l’utilisation des palplanches est souvent limitée dans les
zones urbaines en raison de problèmes de l’environnement: effet des vibrations, la conduite
des difficultés en cas de couches dures et des roches, la présence de tuyaux enterrés, les
services publics, etc.

C- le cout des palplanches qu’il est généralement impossible de récupérer et qu’on peut
prendre en considération dans le calcul de la stabilité

D- les problèmes des transports et d’approvisionnement de palplanches de grande longueur en


pleine agglomération [Gat 2004].

E- la nécessité d’enlever les obstacles aériens pour lever les palplanches [Abd 1997].

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Chapitre 1 Ouvrage de soutènement des excavations

1..22. Paroi berlinoise


Une paroi de type berlinois est constituée de profilés métalliques fichés en profondeur,
espacés de quelques mètres les uns des autres, entre lesquels s'intercalent des panneaux
préfabriqués réalisés en bois, en acier ou en béton (figure 1.6). Les panneaux sont mis en
place au fur et à mesure du terrassement et arrêtés peu en dessous du fond de fouille.

Les poteaux sont tenus par des tirants ou des butons.


La méthode parisienne en constitue une variante : les éléments résistants
sont ici Constitués de poteaux préfabriqués en béton avec armatures en
attente. On exécute entre les poteaux une dalle en béton armé, au fur et à
mesure de l'excavation. Ces deux procédés supposent un terrain hors
d'eau et possédant, de plus, une certaine cohésion [Nas 1996].

Figure .1.6 - Exemple de paroi de type berlinois : vue en élévation (Balay, 1988 ) cité par
[Nas 1996].

.2.13. LA PAROI PREFABRIQUEE

Le procédé de la paroi préfabriquée (figure 1.7). Dans ce procédé, l'excavation est conduite
avec le même outillage que pour la paroi moulée classique. Les éléments préfabriqués en
béton armé sont ensuite descendus dans la tranchée et maintenus jusqu'à la prise complète du
mélange de remplissage qui est placé entre le béton et la surface de la tranchée. Ce mélange
peut être constitué soit d'un coulis à base de ciment se substituant à la boue bentonitique, soit
d'une boue-ciment, ou d'un coulis auto durcissant, qui assure la double fonction de boue de
forage et de coulis de scellement. [Nas 1996].

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Chapitre 1 Ouvrage de soutènement des excavations

Figure .1.7 - paroi préfabriquée (Balay, 1988) cité par [Nas 1996].

La technique de la paroi préfabriquée se prête également à la réalisation de structures de type


poteaux plus dalles (figure 1.8). Les joints entre les poteaux et les dalles, travaillant en
compression assurent une bonne étanchéité [Nas 1996].

Figure .1.8 - Exemple de paroi préfabriquée de type poteaux + dalles : vue en plan
(Balay, 1988) cité par [Nas 1996].

Dans certains cas où les procédés de construction conduisent à des mouvements excessifs, il
faut apporter des modifications aux méthodes d'excavation et de blindage. Ces modifications
impliquent soit la construction complète du système de blindage avant d'excaver le sol à
l'intérieur de l'enceinte, soit la diminution de la différence de contraintes qui va de pair avec
l'excavation elle-même. Dans le premier cas, des étançons doivent être placés entre les parois
moulées de telle manière qu'elles soient complètement étayées sur toute leur profondeur avant
de retirer un important volume de terre de l'intérieur de l'enceinte. Le deuxième procédé peut
être réalisé par dragage sous l'eau et par excavation à l'air comprimé après avoir construit le
toit permanent de l'ouvrage [Nas 1996].

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Chapitre 1 Ouvrage de soutènement des excavations

2.1 .4. PAROIS EN PIEUX

Ce type de paroi se compose d’une ligne de pieux forcés l’une à côté de l’autre pour former
un mur de soutènement. Le diamètre et les espacements entre les piles sont décidés en
fonction

Du type de sol, de la nappe phréatique et de l’ampleur des pressions de calcul [j.woo 2005].
Il existe deux types de paroi en pieux forcés (figure 1.9) :

Paroi en pieux jointifs (contigous bord pile Wall), ou successifs sans lien.
Paroi en pieux sécants (sécant pile Wall), ce type de paroi est similaire à la paroi en
pieux jointifs, sauf que le chevauchement des piles est réduit et crée des piles
imbriquées adjacentes ce système fournit un mur avec des caractéristiques à celle
de la paroi en pieux jointifs.

Figure 1.9 - types des parois en pieux.

Les parois en pieux jointifs sont utilisées lorsque les parois en pieux sécants ou les parois
moulées ne sont pas dissociables [j.woo 2005].

.2.14.1. Les parois en pieux jointifs

Les parois en pieux jointifs servant de murs de soutènement sont populaires depuis le battage
traditionnel. Ils sont considérés comme plus économiques que la paroi moulée dans les petites
excavations à moyenne d’échelle en raison de la réduction des couts. Les diamètres des piles
communes adoptées sont de 0.6, 0.8 et 1.0m ces piles sont reliées par des poutres de
couronnement au sommet, qui aide les répartitions des pressions équitables dans les piles.

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Chapitre 1 Ouvrage de soutènement des excavations

Les parois en pieux jointifs sont conçues avec des écarts entre les pieux donc ne sont pas les
mieux adapté pour contrôlées les infiltrations des eaux souterraine. Le gunitage ou le béton
projeté est utilisé pour sceller les joints. Les espacements des piles dépendent des méthodes
utilisées et les conditions du sol et des eaux souterraines [j.woo 2005].

.2.14.2. Paroi de pieux sécants


Le procédé consiste à construire une série de pieux en béton moulés dans le sol.
Les pieux serecoupent de manière à présenter une épaisseur de 50 à 60 cm au droit de la
séquen, pour former une paroi continue et étanche.

On procède d'abord au forage et au bétonnage des pieux de la série impaire ; ceux-ci sont
constitués debéton à durcissement retardé et ne sont pas armés. Avant le durcissement complet
on fore les pieux de lasérie paire en découpant le béton en place ; ces pieux sont armés sur le
pourtour et les armatures sont plus enses au droit de la séquence.

Le forage se fait par fonçage de colonnes métalliques provisoires du diamètre des pieux
(de 80 à 150cm) en utilisant le mouvement louvoyant angulaire. Les terres sont enlevées
au fur et à mesure de l'enfoncement au moyen d'un grappin spécial.

Lorsqu'on travaille sous la nappe phréatique, le tube est rempli d’eau ou de boue
bentonitique pour équilibrer la souspression.

Le bétonnage s'effectue par tubes plongeurs comme pour les parois moulées
simultanément le tube provisoire de forage est remonté par un mouvement de va et vient qui a
pour effet de compacter le béton et de le faire pénétrer dans les infractuosités du sol
environnant [Gat 2004] .

Figure .1.10 - Paroi de pieux sécants.

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Chapitre 1 Ouvrage de soutènement des excavations

A.avantages

Le procédé s'adapte aux conditions de sol les plus défavorables mais avec une sécurité
accrue parrapport aux murs emboués. En cas de perte de bentonite par des canalisations non re
pérée, il n'y aaucun risque d'effondrement.
La capacité portante des murs est améliorée grâce à une surface de contact au
sol supérieure, à volume égal de béton [Gat 2004] .

B.Inconvénients

La profondeur des pieux est limitée par la résistance à l'enfoncement et au retrait du


tube de guidage.

Dans les terrains très durs, le tube a tendance à gauchir ce qui provoque la rupture
des raccords entre viroles. La reprise des travaux exige le remplissage de la fouille
au sable stabilisé et l'arrachage du tube avarié.

Difficultés d’assurer l’étanchéité en cas de non-séquence de deux pieux [Gat 2004].

.2.15. PAROIS CLOUEES


Réaliser un soutènement par clouage consiste à renforcer un sol en déblai, au fur et à mesure
de son excavation, par incorporation de barres rigides, appelées clous, peu inclinées sur
l'horizontale, généralement placées parallèlement les unes aux autres. On construit ainsi
progressivement, de haut en bas, un massif de sol renforcé.

Cette technique a vu le jour en France en 1972-1973, pour des ouvrages provisoires. Elle s'est
depuis considérablement développée et est utilisée pour des soutènements aussi bien
provisoires que définitifs.

Dans les années 1990, des recommandations relatives à la conception, au calcul, à l'exécution
et au contrôle des soutènements réalisés par le clouage des sols ont été rédigées dans le cadre
du Projet National Clouterre. Il s'agit des « Recommandations Clouterre 1991 ». Une norme
expérimentale XP P 94-240 concernant ces ouvrages a également été publiée en aout 1998.
Elle traite du dimensionnement des ouvrages. Après un rappel du domaine d'emploi, du
principe de fonctionnement et de la description de la structure d'un soutènement
par clouage [Lek 2010].

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Chapitre 1 Ouvrage de soutènement des excavations

.12.5.1. Principe de fonctionnement


Le soutènement par clouage est réalisé par phases successives au fur et à mesure de
l'excavation des terres (Fig.1.11). Chaque phase comporte :

Un terrassement de hauteur limitée, sur une longueur limitée,

La mise en place de clous,


L’installation éventuelle d'un système de drainage,
La réalisation d'un parement. [Lek 2010].

Figure .1.11 . Phases de réalisation d’une paroi clouée (d’après les Recommandations
Clouterre 91) [Lek 2010].

.2.15.2 .Domaine D'emploi


Le domaine d'emploi des soutènements par clouage est vaste. Le clouage est bien adapté aux
sites délicats dans la mesure où il ne nécessite pas d'excavation préalable et où le matériel
utilisé est léger. Il permet en particulier de réaliser des ouvrages dans des pentes d'accès
difficile, dans des emprises réduites, sous des hauteurs libres relativement faibles. Il peut être
réalisé par plots, en courbe ou avec un parement incliné, ainsi que par murs superposés. Cette
technique est également bien adaptée aux sols hétérogènes dans la mesure où la densité des
clous peut être adaptée à la nature et à la résistance des sols rencontrés. Les clous scellés
peuvent passer sans difficulté au travers des sols localement hétérogènes comportant des
blocs. Il est également possible, pour des raisons d'encombrement du sous-sol, de modifier
localement l'orientation, la longueur ou la densité des clous. [Lek 2010].

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Chapitre 1 Ouvrage de soutènement des excavations

Figure 1.12 - Schématisation de la zone active et de la zone résistante


(D’après les recommandations Clouterre 91) [Lek 2010].

Les principales applications de ce procédé se trouvent dans les domaines suivants

en ouvrages neufs, pour la réalisation de soutènements d'excavation : tranchées routières,


sous-sols de bâtiments, têtes de tunnels, etc. (Figure 1.12),

en travaux d'élargissement de voies : raidissement de talus, élargissement sous des tabliers


d'ouvrages d'art, etc., en réparation ou confortation d'ouvrages : renforcement de maçonneries
ou de murs en Terre Armée, blindages. [Lek 2010].

.2.16. LES PAROIS MOULEES


La construction consiste à réaliser une fouille aux dimensions du mur au moyen d'une
machined'excavation spéciale. Pour empêcher la fermeture de cette tranchée sous
l'effet du terrain contigu et ralentir la décompression du sol, on le remplit au fur et à
mesure de son creusement par une boue dénommée bentonite

Au niveau des parois, la bentonite se gélifie sous la forme d'un cake imperméable de
quelques millimètres d'épaisseur, qui empêche l'eau de s'infiltrer dans le terrain et l'eau

de la nappe phréatique de pénétrer dans la tranchée.

Les phases et réalisation du mur se schématisent comme suit (cf. méthode bruxelloise) :

construction du muret de guidage s'appuyant sur le bon sol et élimination des


obstacles (massif, câbles, canalisations...) ;

• creusement de la tranchée par panneau de 4 à 6 m de longueur.


• pose de la cage d'armature ;

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Chapitre 1 Ouvrage de soutènement des excavations

• bétonnage à l'aide d'un tube plongeur descendu jusqu'au fond

de la tranchée ;

• décapage du béton mélangé à de la bentonite à la partie


Supérieure du mur ;
• bétonnage de poutres de liaisonnement ;
• construction de la dalle de toiture ;
• en utilisation pour tranchées couvertes, évacuation du stross et
poursuite de l'exécution à l’abri de la dalle [Gat 2004].

Figure.1.13 - La méthode des parois moulées dans le sol.

La liaison entre panneaux successifs est obtenue par creusement de rainures dans
l'élément fraîchement bétonné par joint tubé, grâce auxquels on donne au bord du panneau
exécuté une empreinte semi circulaire, au creux de laquelle viennent s'aligner
les excavations du panneau suivant. [Gat 2004].

Avantages et inconvénients des parois moulées

A. Avantages

La méthode s'accommode de toutes les situations défavorables dues


à l'hydrologie du sol et sa mauvaise qualité, notamment dans les vallées ;

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Chapitre 1 Ouvrage de soutènement des excavations

Elle s’adapte particulièrement aux artères étroites et sinueuses du centre ville,


où il est souvent
inévitable de construire très près des façades d’immeubles anciens à fondations
peu profondes ;
La méthode est particulièrement intéressante lorsqu'il s'agit d’obtenir une fouille géné
rale sèche. On construit alors une enceinte fermée dont les murs plongent dans
le fond imperméable. A l'intérieur de l’enceinte, la fouille peut-être asséchée sans
que l'épuisement de l’eau ne perturbe la nappe aquifère hors de l'enceinte[Gat 2004].

B. Inconvénients
L’encombrement du chantier gêne fortement les circulations et l’accès aux propriétés
riveraines.Pour en atténuer les inconvénients, il est nécessaire soit de n’opérer que d'u
n seul côté à la fois, soit d'éviter l'emploi d’excavatrices guidées par tiges rigides.
En terrain de compacité normale et homogène, une machine légère,composée
d’une sorte de chèvre actionnant un grappin spécial agissant par son propre poids,
permet l'obtention des panneaux de verticalité parfaite. Par contre, s’il y a présence
de couches dures, tel que bancs gréseux, inclinés ou discontinus, il y a risque de
déviation de l'excavation et perte de rendement.Il est alors nécessaire de briser ces cou
ches par trépanage ;
L’extraction des terres enrobées de liquide et leur chargement sur camions
provoquent des éclaboussures sur les passants, les voiries et les façades.
Il est possible d’y remédier partiellement par l'équipement du matériel fixe au moyen
de panneaux de protection, l'utilisation de camions à benne étanche ou la désignation

D’une équipe de nettoyage ;

Le système d'embrayage du treuil est la source de bruits stridents ;


Les groupes électrogènes de grande puissance, qu'il convient d'atténuer par des auvent
s phoniques et une assise anti-vibrations, sont aussi une source de bruits;

L’élimination de la bentonite polluée pose problème. Le liquide ne peut être réutilisé


indéfiniment car il perd progressivement ses qualités colloïdales (par modification de son pH
et parce qu'il secharge en particules sableuses). L'élimination via l’égout ne peut
être envisagée à cause des décantations qui s'y produisent et les entreprises de

vidange ne possèdent pas un matériel spécialement adapté ;

UZA 2013 Page 16


Chapitre 1 Ouvrage de soutènement des excavations

Le risque d'effondrement en cas de perte de bentonite par les canalisations non


repérées est très présent [Gat 2004] .

1.3. LES SYSTEMES DE SUPPORTS

3.1 .1. Tirants d'ancrage

Le tirant d'ancrage permet d'assurer la stabilité d'un écran de soutènement et il est constitué
d'armatures métalliques, ancrées dans le terrain à l'une de leurs extrémités, soit par
l'intermédiaire d'une plaque d'ancrage, soit par une injection de scellement, et fixée à leur
autre extrémité à l'ouvrage.

On distingue les tirants passifs, qui ne sont mis en traction que sous l'action des forces de
poussées s'exerçant sur l'écran, et les tirants actifs ou précontraints. Pour ces derniers, la
traction des armatures provient également de la force de précontrainte obtenue en prenant
appui sur l'ouvrage, et correspondant à une mise en prétention des dispositifs d'ancrage.

Figure .1.14 - Tirant précontraint ancré au terrain par injection de scellement (Balay
1988) cité par [Nas 1998]

Les tirants précontraints les plus couramment employés sont ceux ancrés par injection de
scellement (figure 1.14). Ils comportent normalement une armature constituée de câbles ou de
barres en acier à haute limite élastique, un bulbe d'ancrage réalisé par injection sous pression
d'un coulis ou mortier de scellement, et une tête d'ancrage où l'on applique la force de
précontrainte exercée pendant la mise en tension.

Le comportement des tirants scellés dans les terrains susceptibles de fluage reste actuellement
mal connu.

UZA 2013 Page 17


Chapitre 1 Ouvrage de soutènement des excavations

Cela peut être le cas des argües, des marnes et des limons dont l'indice de plasticité est
supérieur ou égal à 20 (Bal, 1988) [Nas 1996].

.3.12. Butons

Le butonnage est une technique de renforcement de la face extérieure de l'écran de


soutènement. (La figure 1.15) représente un exemple de butonnage d'une paroi moulée. Après
la mise en place des cornières scellées dans la paroi, on met en place les butons avec une grue
de levage. Les butons sont ensuite scellés avec un mortier spécial.

Figure 1.15 - Exemple de butonnage d'une paroi moulée [Nas 1998].

On peut distinguer deux types de butonnage:

le butonnage direct. Le butons prend appui directement sur la paroi ou par

L’intermédiaire d'une plaque de raidissement ;

le butonnage sur lierne. Le butons transmet les charges par l'intermédiaire d'un ou

de deux lits de profilés. Cette technique permet de reprendre les efforts de poussée sur
la paroi et de les transmettre aux butons. La paroi est ainsi rigidifiée. Les butons
peuvent aussi être mis en œuvre sous une force de précontrainte [Nas 1996].

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Chapitre 1 Ouvrage de soutènement des excavations

.3.13. Les clous

La technique du clouage consiste à réaliser un mur de soutènement d’excavation en utilisant


le sol en place et en y incluant au fur et à mesure du terrassement, des barres passives
subhorizontales travaillant essentiellement à la traction, comme les armatures de terre armée.

Ces barres peuvent être soit battues, soit scellées au coulis de ciment dans des forages.

Le parement, vertical ou incliné, est généralement constitué d’un béton projeté armé dont le
rôle local est de retenir la terre entre les barres. La (figure 1.16 ) montre la coupe d’un mur en
sol cloué de 16 m de hauteur [Sch 1998].

La construction d’un mur en sol cloué se fait par phases successives comme l’indique
(la figure1.16).il y a tout d’abord la phase de terrassement ou d’excavation que l’on exécute
sur 1 à 2 m de profondeur, ce qui requiert l’existence d’une légère cohésion à court terme dans
le sol.

Puis l’on procède à la mise en place des clous comme indiqué précédemment. Ensuite on
réalise le parement, lequel est souvent un béton projeté, armé par un treillis soudé.
On recommence alors une phase de terrassement et ainsi de suite.

Figure 1.16 - phases d’exécution d’un mur en sol cloué [Nas 1998].

Compétitivité et rapidité d’exécution sont les deux avantages principaux du clouage. Cette
technique ne peut être utilisée que hors nappe et requiert à la fois une légère cohésion à court
terme et une bonne valeur du frottement interne du sol en place considéré [Sch 1998].

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Chapitre 1 Ouvrage de soutènement des excavations

4.1. Conclusion

Les besoins en aménagement des grandes agglomérations ainsi que les contraintes
spécifiques au contexte urbain ont conduit au développement de nouvelles techniques de
soutènement et d'étaiement pour la réalisation d'excavations ainsi qu'à l'évolution des
techniques existantes en vue de limiter les impacts sur le bâti existant.

La conception de l'ouvrage de soutènement et du système de support doit suivre les normes,

Les directives, et les bonnes pratiques.

La stabilité des ouvrages qui doit évidemment être assurée pendant et après leur construction,
l'interaction avec le bâti et les autres ouvrages préexistants, souvent très proches, doit être
une préoccupation constante dans l'environnement urbain.

La présence des eaux souterraines à quelques mètres sous le niveau du terrain naturel dans la
grande majorité des agglomérations urbaines impose que soint étudiées avec soin les
fluctuations du niveau des nappes afin de prévenir les risques d'inondation des sous-sols.

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Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

2.1 .INTRODUCTION

Toute excavation à ciel ouvert induit des modifications des contraintes dans le massif du sol.
Aussi, quelle que soit la technique de construction employée, il se produit des déformations
autour de l'excavation qui vont se propager dans le massif environnant et pouvant atteindre la
surface. En fonction de leurs natures, de leurs amplitudes, de leurs répartitions dans l'espace
et dans le temps, les déformations ainsi engendrées sont susceptibles de provoquer des
désordres dans l'environnement bâti : bâtiments, ouvrages d'art, voiries, et autres ouvrages
souterrains.

Les mouvements induits par les excavations profondes (déplacement horizontal de la paroi,
tassement du terrain derrière la paroi, soulèvement du fond de l'excavation) sont dûs
principalement au soulagement des contraintes horizontales et verticales. Le soulagement de
contraintes horizontales conduit à un mouvement horizontal de la paroi et à un tassement du
terrain autour d'une excavation, et le soulagement de la contrainte verticale à la base d'une
excavation peut donner lieu à la fois à un soulèvement du fond d'excavation et à un
mouvement latéral de la paroi [chu 2008].

La figure 2.1 résume les symboles couramment utilisés. Le « comportement» de l'ouvrage est
dans la majorité des cas réduit à l'expression des déplacements δ (déplacement horizontal de
l'écran) et (tassement du terrain derrière le mur de soutènement).

Figure 2.1. Définition de symboles utilisés.

Selon Clough et Schmidt (1977) cité par [Bur 1989], Plusieurs facteurs peuvent affecter les
mouvements de terrain induits par les excavations profondes tels que le type de soutènement,
la rigidité et l'encastrement du soutènement, la méthode de construction, le phasage
et la durée des travaux, la forme et la profondeur de l'excavation, la nature et les Prospérités
des sols, les ouvrages voisins, l’intensité des surcharges …etc.

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Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

2.2 Déplacement horizontal de la paroi


La figure 2.2 présente les principaux modes de déformations de la paroi de soutènement.

Figure.2.2. Modes de déformations d'une paroi de soutènement [Bur 1989].

CRITERE DE CROFT ET AL (1978)

La distribution des déplacements horizontaux à proximité d'une excavation a été étudiée par
Croft et al en 1978. Le diagramme présenté sur la figure 2.3, repose sur un nombre limité
d'observations et donne la limite supérieure des déplacements prévisibles qui s'avèrent
souvent surestimés [Den 2003].

Figure 2.3.déplacements horizontaux à proximité d'une fouille (Croft et al 1978) cité par
[Den 2003].

METHODE DE CLOUGH ET AL (1989)

Clough et al (1989) cité par [Sid 2010] ont proposé une procédure semi-empirique pout
estimer le déplacement horizontal de la paroi de soutènement dans les sols argileux.

UZA 2013 Page 22


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

Le déplacement horizontal est évalué en fonction du coefficient de sécurité (Fs) vis-à-vis du

soulèvement du fond 'de fouille et de la rigidité du système de soutènement (η = ).

Où El est la rigidité de flexion par unité de longueur du mur de soutènement, le poids


volumique de l'eau et h l'espacement moyen vertical entre les supports.

Figure 2.4. Déplacement horizontal de la paroi en pourcentage de la profondeur


d'excavation par rapport à la rigidité du système (d'après Clough et al, 1989 cité par
[Sid 2010].

La figure 2.4 montre que, pour des parois de faible rigidité-(par exemple, des rideaux de
palplanches), le rapport de déplacement horizontal sur la profondeur de l'excavation peut
atteindre 2% pour un coefficient de sécurité de Fs = 1,4 vis-à-vis du soulèvement du fond de
fouille. Pour des parois rigides (par exemple des parois moulées), pour le même coefficient
de sécurité, le rapport limité à 0,5%.Dans ces conditions de sol (argiles molles), l’influence
de la rigidité du système gagne en importance à partir d'un coefficient de sécurité
Fs=1,5[Son2005]

2.3. Tassement du sol derrière la paroi

La cuvette du tassement en surface (figure 2.5) peut être caractérisée par son extension
max
latérale, son amplitude verticale maximale v et la distance du point de tassement maximal
à la paroi.

UZA 2013 Page 23


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

Figure 2.5.définition de la cuvette de tassement.

Généralement, on distingue deux profils de déformation du sol et du soutènement, le « profil


convexe » et le « profil concave » [Son 2005]. La forme convexe (figure 2.6a) s'établit dans
cas où l'essentiel de la déformation de l'écran se développe lors de la première phase
d'excavation (et pour tous les écrans travaillant en console). L'augmentation de la déformation
reste relativement petite pendant les phases suivantes. La déformée de l'écran diminue avec la
profondeur et s'annule en fiche (figure 2.6a). Par contre, si les déformations sont bloquées en
tête de l'écran au moyen d'un appui et se manifestent plutôt dans sa partie inférieure lors de
l'avancement des travaux, le profil des tassements tend à prendre une forme concave
(figure2.6b).

Figure 2.6. profils de tassement en fonction du comportement de l’écran.(a) Ecran


travaillant en console, (b) écran tenu en tête (d’après Hsieh et ou,1998)cité par
[Son 2005].

UZA 2013 Page 24


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

L'estimation du tassement de terrain derrière la paroi de soutènement est très importante car
ce tassement affecte les ouvrages avoisinants. Elle peut être effectuée par les méthodes
empiriques ou la méthode d’éléments finis (MEF).

CRITERE DE PECK 1969

Peck (1969) a été le premier à présenter une étude des mouvements verticaux autour d'un
certain nombre de fouilles contreventés dans divers types de sols.

Figure 2.7. Tassements adjacents d'une excavation blindée dans les différents sols
(Peck 1969) cité par [Raj 2006].

La figure 2.7 présente l’amplitude des tassements relatifs ( /H) observés en fonction de la
distance relative à la paroi de soutènement (d/H). Les trois zones proposées par Peck
correspondent respectivement aux catégories de sols suivantes [Den 2003]:

zone I: sables, argiles molles à raides (réalisation des travaux de qualité moyenne);

zone II: argiles molles à très molles avec une épaisseur d'argile limitée sous la base
de l’excavation, soit avec une épaisseur d'argile importante, mais avec un facteur de
stabilité N = .H/C <7.

zone III: argiles molles à très molles avec une épaisseur d'argile significative sous la
base de l'excavation, et avec un facteur de stabilité N = .H/ ∁ >7.

La classification des différentes catégories de terrains peut être raffinée en cinq groupes
(d'après Moormann, 2002) cité par [Son 2005]:

– Les sols cohérents de consistance très molle à molle (∁ <75 kPa),

UZA 2013 Page 25


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

– Les sols cohérents de consistance raide (∁ >75 kPa),

– Les sols pulvérulents,

– Les sols « stratifiés » ou « mixtes »,

– Les terrains rocheux.

Dans le cas où le terrain comprend plusieurs horizons de nature différente, le type de sol
rencontré dans la zone en fiche de l'écran est retenu pour la classification de l'ouvrage. Un sol
est caractérisé comme « stratifié » ou « mixte », si, sur toute la hauteur de l'écran, aucun type
de sol ne peut être identifié comme dominant (> 60%) [Son 2005].

Il est à noter qu'avec les développements récents de conception et de technologies de


construction, ainsi que l'utilisation fréquente de parois rigides telles que les parois moulées et
les parois en pieux forés, l'ampleur du mouvement du sol a beaucoup diminuée

CRITERE DE CLOUGH ET O'ROURKE 1990

Clough et O'Rourke (1990) présentent le profil de tassement des sols retenus, derrière
l'excavation pour différents types de soutènements et différents systèmes de supports,

Dans différents types de sols comme suit:

La figure 2.8 montre les tassements derrière la paroi de soutènement dans les terrains
sableux. Le profil du tassement est triangulaire, le tassement maximal est généralement
inférieur à 0,3% de la profondeur de l'excavation. Ce tassement diminue avec la distance
derrière la paroi de soutènement et devient nul à une-distance égale à deux fois la profondeur
de l'excavation.

UZA 2013 Page 26


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

Figure.2.8. Tassements mesurés autour des excavations dans le sable [Clou 1990].

La figure 2.9 montre les tassements et les mouvements horizontaux pour les excavations
situées dans des sites d'argiles raides à très raides. Le tassement maximal est inférieur à 0,3%
de la profondeur de l'excavation. Ce tassement devient nul à partir d'une distance égale à
trois fois la profondeur de l'excavation.

Figure 2.9. Tassement mesuré autour des excavations dans les argiles raides à très
raides [Clou 1990].

La figure 2.10 montre la distribution du tassement autour d'une excavation dans les argiles
molles a moyennement molles. Le profil de tassement a une forme trapézoïdale. Le profil
de tassement est constant, à sa valeur maximale, sur une distance égale aux trois-quarts de

UZA 2013 Page 27


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

la profondeur de l'excavation et diminue ensuite progressivement, pour atteindre une


valeur nulle à une distance égale à environ deux fois la profondeur de l'excavation.

Figure 2.10. Distribution du tassement autour d’une excavation dans les argiles
molles à moyennement molles [Clou 1990].

La figure 2.11 résume les enveloppes des tassements obtenus dans différents types de sols
[Clou 1990].

Figure 2.11.Distribution de tassements autour d’une excavation dans différents types


de sols [Clou 1990].

METHODE DE BOWLES (1988)

Bowles (1988) cité par [Sid 2010] a proposé une méthode pour estimer le tassement
derrière la paroi de soutènement induit par une excavation. L'estimation du tassement se
fait selon les étapes suivantes :

1. Déterminer le déplacement latéral de la paroi.

2. Calculer le volume de la masse du sol en déplacement latéral.

UZA 2013 Page 28


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

3. Déterminer la zone d’influence, en utilisant la méthode suggérée par Caspe (1966) (tel

que : D =(H +H )tan(45– ).

Où H e est la profondeur de l'excavation, φ' est l'angle de frottement du sol. Pour les sols
cohérents H d = B, où B est la largeur de l’excavation; pour les sols pulvérulents Hd = 0,5.
B tan(45–φ'/2).

4. En suppose que le tassement maximal se produit juste derrière la paroi. Ce tassement


peut être estimé par l'équation 2.1 :

δ = 4V / (2.1)

L'allure du tassement est supposée parabolique. Le tassement (δ ) à une distance x de la


paroi de soutènement peut être calculé par l'équation 2.2 :
max
v= v (x /D)2 (2.2)

METHODE DE OU ET AL (1993)

En se basant sur les études de cas à Taipei (Taiwan), Ou et al (1993) cité par [Sid 2010]
ont observé que le mouvement vertical du sol derrière la paroi de soutènement peut
s'étendre à une distance considérable. Le tassement du sol derrière la paroi n'est pas
uniforme et augmente avec la profondeur de l'excavation. Les ouvrages situés dans la
zone de tassement peuvent être endommagés. La zone est donc définie comme un
intervalle d’influence apparente (AIR : the apparent influence range) et le tassement en
dehors de cette zone sera négligeable.

Selon Ou et al (1993), la limite supérieure de l'AIR est égale à la longueur de la paroi


(équation 2.3):

AIR = (H e + H p )tan (45 – ) < (H e + Hp) (2.3)

Où : He est la profondeur de l'excavation et Hp est la profondeur d'encastrement de la paroi.

Ou et al (1993) cité par [Sid 2010] ont suggère que pour le tassement de type convexe, le
tassement maximal est situé juste derrière la paroi, alors que pour le tassement dont
l'allure est de type concave, le tassement maximal est situé à une distance égale à la moitié
de la profondeur de l'excavation.

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Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

2.4.Rapport entre le déplacement horizontal de la paroi et le


tassement du terrain derrière la paroi

Plusieurs auteurs ont effectué des études pour trouver une relation entre le
déplacement horizontal de la paroi et le tassement du terrain derrière la paroi de
soutènement, tels que Clough et O'Rourke (1990), Hsieh et Ou (1998), ainsi que
Moormman (2004).

CLOUGH ET O'ROURKE (1990)

[Clou 1990] ont rapporté que le déplacement horizontal maximal de la paroi est généralement
de l'ordre de 0,2% de la profondeur de l'excavation, et peut atteindre 0,5% ou plus pour
certains cas (Figure 2.12), alors que le tassement maximal est d’environ 0,15% de la
profondeur de l'excavation. Cela montre que le tassement maximal est d'environ 75% du
déplacement horizontal maximal de la paroi pour les parois moulées ou les parois en pieux.
Ils ont également noté que dans le cas des parois berlinoises en bois ou les palplanches, un
tassement important peut se produire derrière la paroi.

Figure 2.12. Déformation horizontale maximale de la paroi et tassement du terrain


maximal derrière la paroi pour différents types de parois dans les argiles raide, sols
résiduels et sables [Clou 1990].

HSIEH ET OU (1998)

Tenant compte du développement des approches numériques permettant une prévision


correcte des déplacements latéraux de la paroi de soutènement, Hsieh et Ou (1998) cité par
[Den 2003] proposent de procéder en trois étapes :

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Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

a) détermination de la forme de la distribution des tassements, en fonction de l'allure de


la déformée de la paroi de soutènement (figure 2.6). La première figure 2.6a
correspond généralement au cas des excavations peu profondes avec un écran non
ancré ou non butonné. La deuxième figure 2.6b correspond aux cas des excavations
plus profondes avec un ou plusieurs niveaux de butons ou d'ancrages ;

b) à ces deux types de déformée, correspondent deux formes de distribution des


tassements suivant les diagrammes des figures 2.13a et 2.13b donnés sous forme
adimensionnelle, ou H est la profondeur d'excavation, d est la distance à la paroi, ôv
est le tassement en surface, 5m est le tassement maximal en surface ;

c) enfin, pour la détermination du tassement maximal, Hsieh et Ou indiquent que

Celui-ci est généralement compris entre 50 et 75% de la déformation horizontale


maximal de la paroi de soutènement et qu'il n'excède que rarement cette déformation
maximale.

Figure 2.13.Tracé adimensionnel des deux types de cuvette du tassement (a) tassement
en forme convexe (b) tassement en forme concave (Hsieh et Ou 1998) cité par
[Den 2003].

DUNCAN ET BENTLER (1998)

Duncan et Bentler (1998) cité par [Kem 2006] ont montré qu'il existe une grande variation du
max
rapport entre le tassement maximal vertical v et le déplacement horizontal maximal

UZA 2013 Page 31


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

max max
δ , le rapport v / h varie entre les 0,25 et 4,0. Cette grande variation est une
indication de l'importance des détails des procédures de la construction.

MOORMANN (2004)

Sur la base de 530 études de cas des excavations dans les sols argileux (Cu<75 kPa),
Moormann (2004) cité par [Sid 2010] ont tiré les conclusions suivantes :

– le déplacement horizontal maximal de la paroi est généralement compris entre


0.5% et 1,0% H avec une valeur moyenne égale à 0,87%H. La localisation du
déplacement horizontal maximal est situé a une distance variant de 0,5H à 1,0H a
partir du sommet de la paroi, tel que H est la profondeur de l'excavation ;

– les tassements à la surface du sol sont généralement compris entre 0,1 %et 2,0 %
H, avec une valeur moyenne égale à 1.1%H. Le tassement maximal est
généralement situé â une distance inférieur ou égale à 0,5H derrière la paroi de
soutènement, mais peut aller dans certains cas jusqu'à 2,0 H. Le rapport entre le
déplacement horizontal maximal de la paroi et le tassement maximal en surface
varie généralement entre 0,5 et 1, sans que l'origine de cette variation ait pu être
clairement identifiée.

2.5. Soulèvement du fond de l’excavation

Le soulèvement du fond d’une excavation est dû principalement au gonflement élastique du


fond de l’excavation en raison du soulagement de la contrainte vertical lors du processus
d’excavation et le déplacement du pied du mur qui pousse vers l’intérieur de l’excavation
[Kem 2006].

La méthode des éléments finis est un moyen efficace pour estimer le soulèvement de fond
d’une excavation puisque elle permet d’évaluer simultanément les différentes composantes
de soulèvement en utilisant le modèle de comportement approprié [Tan 2008].

UZA 2013 Page 32


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

2.6 FACTEURS AFFECTANT LES MOUVEMENTS DE TERRAIN DUS


AUX EXCAVATIONS PROFONDES

2.6.1 LE TERRAIN

.2.61.1 Nature du sol

Le type de sol, la stratification, les caractéristiques anisotropes du sol et l’état des contraintes
in-situ sont des facteurs primordiaux. Pour des raisons de simplification, les approches
empiriques ne peuvent pas tenir compte de tous ces paramètres, mais se contentent
généralement de caractériser le type de sol prédominant [Son 2005].

.2.61.2 Les effets de l’eau


Généralement, dans le cas d’excavations pour lesquelles un pompage assure la mise

hors d’eau de la fouille, les effets de l’eau peuvent se manifester de deux façons :

pour les écrans encastrés dans une couche quasi-imperméable et interceptant

les arrivées d’eau, c’est principalement la pression de l’eau derrière l’écran

qui est en jeu,

si le pied de l’écran s’arrête dans une couche perméable, l’écoulement d’eau

qui s’établit autour du pied a des effets multiples. En amont, il augmente les

contraintes effectives et provoque une consolidation des terrains. En aval, ce

mouvement de l’eau diminue les efforts résistants de la butée et donc la capacité

d’appui par le sol et peut être à l’origine d’instabilités hydrauliques (boulance

, renard) [Son 2005].

.2.62 paramètres liés à l’écran et l’excavation[Son 2005]

.2.62.1 Le type d’écran

Les trois facteurs profondeur-sol-écran sont très fortement liés et le comportement de l’écran

est souvent exprimé graphiquement en fonction de ces trois paramètres. Pour les parois planes,

la référence au « type d’écran » est souvent remplacée par la référence à la rigidité (produit
d’inertie EI) voire par la référence à la « rigidité du système », qui prend en compte le

UZA 2013 Page 33


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

prod uit EI de l’écran, la profondeur en fiche et l’espacement vertical des appuis .

Lorsque la paroi n’est pas plane, par exemple dans le cas d’une paroi moulée ayant des

panneaux en forme de T, la référence au produit d’inertie ne suffit plus. Ce type


d’écran ne peut en effet pas être classé comme paroi moulée plane, ne comme mur poids,car

le poids du sol emprisonné entre les contreforts est transféré à la structure par frottement
un effet s’opposant à la traction à laquelle les sections sont soumisesdu fait de la flexion de la
paroi. Des exemples de parois moulées en T se trouvent dansla littérature française, par
exemple chez Lavisse (1993), qui présente l’excavation dela bibliothèque de France, ou chez
Delattre et al. (2003).

.2.62.2 La hauteur libre de l’écran

La « hauteur libre » décrit d’une part la profondeur de la fouille (ou de l’étape

d’excavation) devant l’écran, mais aussi le niveau d’un éventuel remblai en arrière par rapport
au fond de la fouille devant l’écran.

Décrit de façon sommaire, le terrassement devant l’écran enlève une partie de l’appui de
l’écran sur le sol. La différence des sollicitations exercées par le sol de part et d’autre de
l’écran augmente avec l’avancement du terrassement. Cette différence est compensée par des

éléments d’appui artificiels, mais la mobilisation de ces appuis nécessite un certain déplacemete
et, d’autre part, il reste la perte du poids vertical stabilisant le fond de la fouille.
Le déchargement devant l’écran entraîne des déplacements horizontaux, qui sont à priori plus
importants que ceux initiés par un éventuel chargement derrière l’écran.

.2.62.3 Le tassement de l’écran

Généralement, afin de garantir la stabilité de l’écran, l’équilibre des efforts verticaux doit être
vérifié. Malgré ces calculs, il est possible que l’écran s’enfonce dans le sol,surtout dans des sols
plastiques (Clough et O’Rourke, 1990). Ce mouvement n’est pas facilement observable, mais
peut être à l’origine de déformations horizontales ou de tassements du terrain supplémentaires.

.2.62.4 L’enlèvement d’un soutènement temporaire

L’enlèvement des éléments verticaux de parois berlinoises ou de rideaux de palplanches laisse

vide le volume précédemment occupé par les profilés et le sol qui leur estadhérent.

UZA 2013 Page 34


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

Ces vides peuvent être à l’origine d’un tassement du sol adjacent. Si les éléments sont retirés par

vibrage, les vibrations peuvent elles mêmes être la cause de tassements supplémentaires.

Cette question n’est pas abordée dans les publications et, en conséquence, on ne dispose pas de

mesures permettant quantifier ce phénomène.

.2.62.5 Les phases de travaux


Les phases de travaux décrivent principalement l’avancement successif de la construction de
l’écran, de l’excavation et de la mise en place des supports.

Pour la prévision du comportement, le phasage des travaux constitue un paramètre difficile à


prendre en compte, car il est rarement connu en détail à l’avance (à part les niveaux de
terrassement pour la mise en place des appuis).

.2.63 Coefficient de pressions des terres au repos ( ! )


Palmer et Kenny (1972) cité par [kem 2006] ont conclu que K0 a une influence négligeable
sur le comportement d’excavation. Alors que, Potts et fourie(1985); Potts et Bond (1994) ont
montré que la déformation de la paroi, le moment de flexion de la paroi et la charge du
support augmenter lorsque k # augmente. Houhou (2011) a indiqué également que la
déformation horizontale d’une paroi moulée augmente linéairement avec l’augmentation de
k # .En outre, Freiseder (1998) cité par [Kem 2006] a montré que l’effet de k # est plus
important lorsque k # augmente de 0,3 à 1,0.

.2.64. L’abaissement de la nappe phréatique


Généralement, dans le cas d’excavation pour lesquelles un pompage assure la mise hors d’eau
de la fouille, les effets de l’eau peuvent se manifester de deux façons [Ben 2012] :
Pour les écrans encastrés dans une couche quasi-imperméable et interceptant
les arrivées d’eau, c’est principalement la pression de l’eau derrière l’écran qui
est en jeu,
Si le pied de l’écran s’arrête dans une couche perméable, l’écoulement d’eau
qui s’établit autour du pied a des effets multiples. En amont, il augmente les
contraintes effectives et provoque une consolidation des terrains. En aval, ce
mouvement de l’eau diminue les efforts résistants de la butée et donc la
capacité d’appui par le sol et peut être à l’origine d’instabilités hydrauliques
(boulance, renrd).

UZA 2013 Page 35


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

L’abaissement de la nappe phréatique a un effet significatif sur le tassement du terrain autour


de l’excavation. Schweiger et Breymann (1994) cité par [Kem 2006] indiquent qu’environ
75% du tassement de sol était survenu lors de l’abaissement de la nappe phréatique dans une
excavation soutenu par une paroi moulée dans un sol mou.

.2.65. Effet de l’installation de la paroi


Selon le type d’écran, l’installation peut avoir une influence plus ou moins importante sur
l’état des contraintes dans le terrain, c'est-à-dire sur les forces qui vont solliciter ou/et soutenir
le soutènement lors de l’excavation. Les vibrations causées par l’installation des palplanches,
par exemple, peuvent donner lieu à des tassements assez importants autour de l’écran. Il est
donc possible qu’une partie des tassements maximaux mesurés ne soit pas due à l’excavation
mais à des vibrations antérieures. Dans le cas des parois moulées, le creusement de la tranchée
peut se traduire par un tassement des alentours.

Clough et O’Rourke (1990) ont signalé que le tassement du sol causé par l’installation de
parois moulées, varie de 5 à 15mm. La figure 2.14 montre l’enveloppe de tassement causé par
l’installation des parois moulées.

Figure 2.14.tassement du sol causé par l’installation de parois moulées [Clou 1990].

Gunn et Clayton (1992) cité par [Kem 2006] ont également montré que la raison principale de
l’effet de l’installation de la paroi moulée ou la paroi en pieux sur le mouvement du sol avant
l’excavation du sol est le changement des contraintes in situ autour de la tranchée.

2.6.6. La rigidité de la paroi


Plusieurs auteurs comme Palmer et Kenny (1972, Burland et al(1979), Mana (1978),Zeng et
al(1986), Freiseder (1998) cité par [Kem 2006] ont montré que le changement de la rigidité
de la paroi dans des limites pratiques à un effet négligeable sur les mouvements de terrain.

UZA 2013 Page 36


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

Clough et Tsui (1974) ont montré qu’une augmentation de la rigidité de la paroi par un facteur
de 32 avait entrainé une réduction correspondante dans les mouvements du terrain retenu d’un
facteur 2 seulement. Clough et Tsui (1979) cité par [Son 2005] ont signalé que l’augmentation
de la rigidité de la paroi à entrainer une augmentation du moment de flexion. Cependant, Potts
et Fourie (1985) cité par [Kem 2006] fait remarquer que l’effet de la rigidité de la paroi est en
fonction de l’état des contraintes initiales. Il est plus élevé pour les sols avec k # =2 que pour
les sols ayant k # =0,5. Pour les petites valeurs dek # , par exemple k # =0,5, l’effet est très faible
sur le moment de flexion.

Figure 2.15.diagramme pour l’estimation des déplacements en fonction de la profondeur


de la fouille et du coefficient de sécurité vis-à-vis du soulèvement de fond de fouille pour
des écrans butonnés dans de l’argile (Mana et Clough, 1981) cité par [Son 2005].

Selon la figure 2.15 pour des écrans de faible rigidité (par exemple, des rideaux de
palplanches), les déformations horizontales peuvent atteindre 2% de la profondeur de
l’excavation pour un coefficient de F% =1,4 vis-à-vis du soutènement du fond de fouille. Pour
des écrans rigides (par exemple des parois moulées), pour le même coefficient de sécurité, les
déformations restent limitées à 0,5% de la profondeur de l’excavation. Dans ces conditions de
sol (argiles molles), l’influence de la rigidité du système gagne en importance à partir d’un
coefficient de sécurité de F% =1,5 [Son 2005].

UZA 2013 Page 37


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

.2.67. Type de support

L’ampleur du tassement de terrain dépend de la méthode et du matériel utilisé pendant la


réalisation du forage. L’effet peut être considérable lorsque l’ancrage est réalisé dans des sols
mous sous la nappe phréatique [Ben 2012].

Yoo (2001) cité par [Son 2005] a constaté des déplacements plus faibles pour les parois
ancrées que pour les parois butonnés, et pense que ceci n’est pas liée à la rigidité du système
d’appui, mais plutôt à la méthode de pose des tirants ne permet pas une sur-excavation est
davantage possible pour des parois butonnés.
.2.68. La distance verticale entre le système et le fond de l’excavation

Puisque la plupart des mouvements horizontaux se produisent à la partie encastrée des murs
entre le fin des travaux d’excavation et l’installation des supports à chaque niveau, l’ampleur
de la charge agissant sur cette partie et le type de sol sont étroitement liées à l’ampleur du
mouvement horizontal. Pour réduire ce mouvement ; il est nécessaire de réduire la distance
entre les systèmes de supports et le fond de l’excavation pour chaque niveau. Palmer et Kenny
(1972) cité par [Kem 2006] ont signalé que l’espacement vertical des supports est d’une
importance modérée.
Outre l’influence de la distance moyenne des systèmes de support, qui est prise en compte de
façon simplifiée, O’Rourke (1981) cité par [Son 2005] constante, pour une étude menée à
Washington D.C. (sables et argiles raides), que la rigidité de la section de la paroi joue un rôle
secondaire vis-à-vis des déformations par rapport à l’influence beaucoup plus importante de la
hauteur de l’écran non-supporté en dessous du lit inférieur de butons.
.2.69. La géométrie de l’excavation

La géométrie de l’excavation a une influence sur le comportement des soutènements dans la


mesure où ils s’influencent entre -eux [Den 2003]:

Pour une fouille circulaire, les éléments du soutènement s’appuient l’un sur l’autre
sur toute leur longueur,
Pour une fouille rectangulaire étroite ou une tranchée ouverte ou couverte, les deux
écrans se font face et peuvent interagir de plusieurs manières, par exemple à travers
de butons, s’ils sont butonnés,
Pour les fouilles quelconques l’interaction entre des différentes parties du
soutènement peut être le fait de raccordements d’angles, de liernes, butons et autres
systèmes de report d’efforts.

UZA 2013 Page 38


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

Lors d’un projet d’instrumentation, il est donc important de considérer la géométrie de


l’excavation dans la mesure où la section instrumentée set susceptible de se comporter
différemment en fonction de sa localisation : par exemple, dans une fouille rectangulaire, les
coins subissent une déformation moins importante que les parties centrales [Son 2005].

.2.610. La conduite des travaux

Dans la littérature anglo-saxonne, la conduite des travaux est souvent


appelée « Workmannship ». Son influence peu quantifiable sur le comportement d’une
excavation est déjà mentionnée par Peck (1969a). D’après Mana et Clough (1981) sont liés à
la conduite de travaux les déplacements dûs à :

– Des connexions mal faites entre des éléments de l’écran ou des appuis,
– L’ouverture de caissons à proximité de l’écran,
– Un rabattement de nappe mal géré ou excessif,
– Une excavation trop importante en dessous du lit inférieur d’appuis,
– Des délais excessifs dans l’installation des appuis. [Son 2005]

.2.611 Défauts de la structure

Certains défauts de la structure rarement évoqués dans les publications pour des raisons multips
peuvent avoir une influence importante sur son comportement.
Souvent, d’ailleurs, ces défauts ne peuvent être détectés que par l’analyse des résultats des
mesures . Som (1995) donne un exemple qui a été observé lors de la construction du métro de

Calcutta. Les tassements de trois immeubles adjacents à la tranchée de métro montraient des
valeurs élevées de δmax/H, comprises entre 1,31 et 2,75, et nettement plus fortes que celles
observées dans les autres sections (0,55 < δmax/H < 0,80). L’examende la paroi moulée a
montré l’ouverture d’un joint entre deux panneaux de paroi moulée, avec des arrivées d’eau en
traînant une perte de sol derrière l’écran. [Son 2005].

.2.612 La reconnaissance des sols

Les facteurs cités dans les chapitres précédents sont des paramètres influençant de façon directe
le comportement d’un écran de soutènement. En ce qui concerne les caractéristiques du sol ,
il est également intéressant de caractériser l’étude de reconnaissance des sols à l’origine
de ces paramètres.

UZA 2013 Page 39


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

Cette étude se compose souvent d’une campagne de reconnaissance comprenant des sondages en
place et des essais en laboratoire, réalisée en complément d’études antérieures effectuées sur

des sites voisins. La qualité de cette reconnaissance des sols a un effet direct sur la pertinence du
choix des paramètres géotechniques, ainsi que sur le dimensionnement et enfin le comportem
ende l’écran de soutènement.Une proposition pour caractériser cette reconnaissance
par un « indice de sondage » .[Son 2005]

2.7. CONSIDERATIONS DE CONSTRUCTION

La complexité de l’interaction entre le sol et les ouvrages de soutènement pour les


excavations profondes font qu’il est parfois difficile de prédire le comportement d’un
ouvrage de soutènement avec précision avant l’exécution des travaux. L’ingénieur de
conception devrait surveiller de présente les travaux de construction sur le site et examiner la
performance du système de soutènement, de comparer les exigences de conception et de
prévisions et prendre les mesures nécessaires pour prévenir les dommages aux ouvrages
adjacents.

Selon [Gue1998], la réalisation d’une excavation profonde nécessite le prise en considération


les points suivants :

Enquête sur l’état des ouvrages adjacents avant les travaux d’excavation ;
Instrumentation et programme de surveillance ;
Supervision et contrôle de la construction.

2.7.1.Enquête sur des ouvrages adjacents avant les travaux d’excavation

L’enquête sur l’état des ouvrages adjacents devrait être effectuée avant toutes activités de
construction sur le site. Certains ouvrages adjacents, en particulier les bâtiments anciens, ont
déjà subis quelques fissures avant les activités de l’excavation. Par conséquent, en effectuant
l’enquête sur l’état des ouvrages adjacents, le promoteur, les consultants, les entrepreneurs et
même les propriétaires des ouvrages adjacents sur les dommages causés par l’excavation
[Gue 1998].

L’enquête sur l’état des ouvrages adjacents devrait porter sur la zone à l’intérieur et au-delà de
la zone d’influence de l’excavation. S’il ya des fissures dans les ouvrages adjacents, la
direction de la fissure, ainsi que la longueur et la largeur de la fissure doivent être mesurées
[Gue 1998].

UZA 2013 Page 40


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

2.7.2. Instrumentation et système de surveillance


La plupart des excavations profondes situées dans une zone urbaine sont entourées par
des routes, des bâtiments ou des services. Il très important d’avoir une efficacité
d’instrumentation et du système de surveillance pour s’assurer que pendant l’excavation et la
construction du sous-sol, la sécurité des propriétés environnantes peuvent être sécurisés.
L’instrumentation et le système de surveillance permettent également au concepteur de valider
la conception et identifier le besoin des mesures correctives ou des modifications aux
conséquences de l’excavation avant l’entretien de la structure de soutènement, les bâtiments
environnants et les services qui sont touchés.
La figure 2.16 illustre différents moyens d’instrumentation d’une excavation. Suivant la
numérotation de la figure, on y trouve les matériels suivants :
1. Piézomètre ouvert.
2. Tube et sonde inclinométrique.
3. Nivelle électronique (suivi d’inclinaison).
4. Peson de mesure de l’effort d’appui.
5. Capteur hydraulique (effort dans l’appui).
6. Extensomètres à corde vibrante / jauges collées.
7. Capteur de contraintes totales intégré dans une paroi moulée.
8. Capteur de contraintes totales accroché à la surface de la structure.
9. Extensomètres à corde vibrante / jauge de déformation intégrée à la structure.
10. Piézomètre fermé.
11. Extensomètre mobile, type INCREX (distance entre des points de mesure).
12. Extensomètre fixe (distance entre encastrement et tête).

Figure 2.16.Exemple d’outils d’instrumentation pour une excavation.

UZA 2013 Page 41


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

Mesure de la pression des terres

La mesure des pressions de contact du sol et des ouvrages reste un enjeu important pour le
développement des études expérimentales en mécanique de sol. À l’heure actuelle, il n’existe
pas de dispositif de mesure capable directement les contraintes effectives (figure 2.17) on
utilise donc, de façon couplée, des capteurs de contraintes totales et des capteurs de pression
interstitielle (piézomètre). Les contraintes effectives ont calculées par différence [Son 2005].

Figure 2.17. Capteurs combinés de contraintes totales et pression interstitielle


(type Glötzl).

Mesure de déplacement de la paroi

La déformation de la paroi de soutènement ou les mouvements dans le terrain soutenu sont


souvent suivis par des inclinomètres mobiles ou un suivi topographique. La fonction de
l’inclinomètre est de permettre de mesure la d’formation de la paroi en fonction de la
profondeur. Les inclinomètres (figure 2.18) sont généralement installés dans la paroi sauf
les palplanches et les murs berlinoise où ils sont généralement installés dans le sol juste
derrière la paroi, A partir du profil de déformation obtenu pour chaque étape de l’excavation,
le concepteur peut valider la conception et prendre rapidement des mesures nécessaires si la
déformation de la déformation de la paroi dépasse la limite de conception.

UZA 2013 Page 42


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

Figure 2.18. L’inclinomètre (type 6000).

Mesure de tassement et de soutènement de terrain

Les mouvements verticaux de terrain auteur d’un écran de soutènement sont parmi les aspects
les plus importants à suivre car ils affectent directement les ouvrages avoisinants. En effet, le
suivi de ces mouvements n’est pas facile : l’entourage d’une excavation est rarement bien
accessible à tout instant (du fait du stockage de matériaux, par exemple) et l’intégrité de
l’instrumentation n’est pas toujours garantie (du fait du passage de véhicules, par exemple).
L’extensomètre profond (figure 2.19) permettra de mesure le tassement ou le soulèvement du
sol à différentes profondes.

Figure 2.19.Extensomètre profond.

UZA 2013 Page 43


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

Mesure des efforts dans les butons

La cellule de charge (figure 2.20) peut être installée sur les butons ou les ancrages pour
mesurer les changements de la charge avec chaque étape de l’excavation. La mesure de la
charge permettra au concepteur de valider la conception du système de support.

Figure 2.20.cellule de charge (modèle 4800).

2.7.3 Surveillance et contrôle de la construction

Les problèmes couramment rencontrés sur le site nécessitent une surveillance étroite et un
contrôle permanent durant les travaux d’excavation [Ufu 2008] :

1. Au cours de l’excavation ou de l’implantation de la paroi, les dossiers de la


construction devrait mentionner clairement les types de sols rencontrés, le niveau de la
roche et le niveau de la nappe phréatique.
2. L’ingénieur de conception doit examiner les dossiers, suivre les instructions de
mesure, effectuer une analyse à rebours pour valider la conception et également
vérifier la performance de la paroi.
3. Au cours de chaque étape des travaux d’excavation, l’ingénieur superviseur devrait
s’assurer que l’entrepreneur suit le niveau de conception. L’augmentation de la
profondeur d’une excavation amène des contraintes supplémentaires résultant de
l’augmentation du mouvement de la paroi et la déformation du sol retenu. La sur
excavation excessive pourrait même entrainer une défaillance catastrophique de la
paroi.

UZA 2013 Page 44


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

4. La surcharge en surface a cote de la paroi doit également être étroitement surveille un


supplément supérieur à la valeur de conception augmente la pression du sol qui peut
causer une augmentation grave sur les déplacements de la paroi.
5. le système de drainage a la base de l’excavation est très important car un mauvais
drainage en surface entrainerait le trempage et le ramollissement du sol en face de la
paroi et réduit la résistance passive de la paroi.
6. si les tirants d’ancrage précontraint et le verrouillage des ancrages doivent être
réalisées soigneusement dans le site.
7. la technique de forage des tirants d’ancrages proposes par l’entrepreneur doit être
examinée par l’ingénieur de conception. Pour un sol meuble, la méthode de forage
avec tubage provisoire doit être utilisée.

2.8. Quelques exemples de dommages dus aux excavations profondes

Les excavation sont souvent planifiées et exécutés sous pression du temps et de coûts [kun
2008]. Donc ce n’pas vraiment surprenant qu’aujourd’hui encore beaucoup de dommages se
produisent. L’évaluation statiques des assurances montrent que présente de la moitié des
dommage sont liées à des erreurs lors de la planification et un quart a des erreurs de
réalisation. Des catastrophes lourdes comme l’éclatement d’un mur de soutènement à Dubaï
(figure 2.8) sont heureusement rare.

Figure 2.21. Éclatement d’une paroi de soutènement à Dubaï [kun2008]

UZA 2013 Page 45


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

Poulos et chen [1997] cité par [Raj 2006] ont décrit une étude de cas pour la rupture
des pieux sous un immeuble de bureaux qui a eu lieu en raison d’une excavation
profonde adjacente. un projet commercial situe sur l’ile de java, en Indonésie
comprenait trois bâtiments [un immeuble de bureaux, un hôtel et un centre
commercial]. Apres quelques mois de travaux d’excavation non supporté pour un
réservoir d’eau souterrain, des tassements importants ont commencé à se développer
dans l’immeuble de bureaux de 9 étages. En raison de l’augmentation continuelle du
tassement qui a entraîné le basculement de l’immeuble, la décision a été prise de
démolir l’immeuble. Les analyses de l’interaction sol-pieu pour les pieux de fondation
soutenant l’ange de l’immeuble de bureaux a clairement indiqué que les mouvements
de terrain induit ont engendré une rupture structurelle de pieux.
[Gue 2004] ont décrit un cas de tassements des anciens ateliers a Sarawak en
Malaisie qui sont situés autour d’un chantier d’excavation. L’excavation est de 14m de
profondeur retenu par des parois moulée de 0.8m d’épaisseur et supports par
des fissures dans les murs en briques, les poteaux et les poutres des anciens ateliers
(figure 2.21).

Selon [Gue 2004] les causes de tassement pourraient être attribuées aux éléments suivants :

1. Soulagement des contraintes lors de l’installation de la paroi moulée.


2. Perte de matériaux lors de l’installation d’ancrages temporaires.
3. Déformation de la paroi due aux travaux excavations.
4. L’abaissement du niveau de la nappe phréatique dans le sol retenu des infiltrations
d’eau à travers les couches sableuses.
5. Pert d’eau par les trous percés des tirants d’ancrages.

UZA 2013 Page 46


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

(a) (b)
Figure 2.22: (a) fissures dues au tassement différentiel. (b) tassement du tablier [Gue et
Tan 2004].

L’effondrement d’une excavation profonde en avril 2005 à Singapore lors des


réalisations d’une station de train a causé la mort de quatre travailleurs (figure2.22).
L’excavation est de 33.5m de profondeur et de 20 m de largeur. Les parois moulées sont de
0.8m d’épaisseur. Une commission d’enquête a été nommée par le gouvernement du
Singapour (COI) pour enquêter sur les causes de l’effondrement. Selon CIO cité par
[puz2010], l’effondrement de l’excavation a été déclenché par flambage du système de
support (butons).

UZA 2013 Page 47


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

Figure 2.23.l’excavation de la station à côté de l’autoroute Nicoll après l’effondrement.


Cet effondrement est l’un des pires scénarios de rupture des excavations profondes. Selon le
rapport COI, des avertissements de l’effondrement étaient présents dès l’approche d’un stade
précoce, mais elles n’étaient pas prises au sérieux (la déflection de la paroi mesurée dépassait
500mm, tandis que le niveau de la conception a été calculé à 190 mm seulement) [puz2010].
L’exemple de projet de parking souterrain à Grenoble montre l’effet indirect des
excavations profondes sur les ouvrages existants [Den 2003] .le projet est
initialement prévu sur plusieurs niveaux en sous-sol, l’sèchement de la fouille
n’a pu être réalisé malgré les pompages. Il n’était pas possible d’augmenter ceux-
ci sans créer des entrainements de fines qui auraient fait tasser l’environnement
immédiat : le projet a dû être réduit à un seul niveau.
.29-Conclusion

Depuis l’étude initiale de Peck (1969), les déplacements horizontaux de la paroi de


soutènement ont diminué, principalement du fait de l’utilisation répandue d’écrans de plus en
plus rigide. A partir des études qui ont fait par plusieurs chercheurs, les valeurs moyennes que
l’on peut retenir pour les d déplacements horizontaux sont :

argiles molles : < 1/100 H.

argiles raides : sables et sols mixtes : δ&'( < 1/400 H.

UZA 2013 Page 48


Chapitre 2 mouvements de terrains dus aux excavations profondes

et pour les tassements sont :

argiles molles : < 1/100H (1%),



argiles raides : < 1/500H (0,2%),

sables et sols mixtes : < 1/333H (0,3%),

La relation entre le déplacement horizontal de la paroi de soutènement et le tassement du


terrain présente une forte dispersion (0,25 < / < 4). L'extension du tassement
derrière la paroi de soutènement varie de 0,5 à 4 fois la profondeur de l'excavation.

Les exemples de dommages présentés montrent bien les risques potentiels qu'engendrent les
excavations profondes en site urbain.

Le succès de la conception et de la construction d'une excavation profonde commence à partir


d'une bonne planification une pré-enquête du sous-sol supervisé, y compris sur terrain et en
laboratoire. Ainsi que, l'omniprésence de l'ingénieur de conception à chaque étape de la
construction et l'installation d'instruments de surveillance avant toute excavation est
essentielle.

UZA 2013 Page 49


Chapitre 3 Etude de cas de l’excavation de la station de métro d’El-Harrach-Alger

3.1. INTRODUCTION
L'utilisation de la méthode des éléments finis (MEF) pour analyser les problèmes des
excavations profondes a commencé en 1970 avec l'avènement de l'informatique et les progrès
réalisés dans les techniques de modélisation numérique. Avec la disponibilité de la puissance
de calcul à prix abordable et l’amélioration des modèles de comportement du sol, l’utilisation
du MEF a augmenté de façon exponentielle. Aujourd'hui, il est très difficile d'imaginer une
analyse géotechnique sans l'utilisation de la méthode des éléments finis.

3.2. PRESENTATION DU PROJET DE LA STATION DE METRO D’EL-


HARRACH-ALGER
Le projet consiste en la réalisation d’une station de métro à El Harrach-Alger (figure 3.1). La
construction s’effectue en excavation à ciel ouvert, entre deux axes de parois moulées de 1m
d’épaisseur. La fosse est d’abord excavée, nécessitant généralement la mise en place d’un
niveau de butonnage en partie supérieure et d’un niveau de tirants d’ancrage en partie
intermédiaire, à l’exception des sections PC II/IIIc.bat 20 KN/m2 et PC II/IIId.bat 100KN/m2
dont le soutènement des parois de l’excavation est effectué par les butons seulement.

MARCHE DJELMANI
20KN/m2

Figure 3.1. Vue d’ensemble de la station.

UZA 2013 Page 50


Chapitre 3 Etude de cas de l’excavation de la station de métro d’El-Harrach-Alger

.32.1. Section étudiée

La section étudiée est présentée sur la figure 3.2. L’excavation est de 17m de profondeur et de
20,26m de largeur. L’épaisseur de la paroi moulée est de 1m et leur profondeur
d’encastrement est de 11,5m. Le système de support utilisé est constitué de trois lits des
butons (2HEB 400 pour le premier et le troisième lit et 2HEB500 pour le deuxième lit). Le
bâtiment situé à 3 m de la paroi de soutènement est fondé sur des semelles isolées.

+4,5m

+2m

-1m

-6,5m

Figure 3.2. Vue en Coupe de la section étudiée.

L’analyse numérique est effectuée en utilisant le logiciel PLAXIS-2D v8.2. Le modèle de sol
avec écrouissage (HSM) est utilisé pour simuler le comportement du sol, et un comportement
élastique est supposé pour tous les éléments structuraux.

UZA 2013 Page 51


Chapitre 3 Etude de cas de l’excavation de la station de métro d’El-Harrach-Alger

.32.2. Reconnaissance du site


La figure 3.3 représente la localisation des sondages qui ont été exécutés au niveau de la
station de métro d’EL-HARRACH. Des essais en laboratoire ont été réalisés sur des
échantillons de sol prélevés en cours de sondage. Le modèle géotechnique retenu pour la
station est montré sur la figure 3.4 (bureau d’étude Müller & Hereth en coopération avec
Trevi).

Figure 3.3. La localisation des sondages de reconnaissance.

UZA 2013 Page 52


Chapitre 3 Etude de cas de l’excavation de la station de métro d’El-Harrach-Alger

Figure 3.4 . Les sondages de reconnaissance station EL-harrache centre


(bureau d’étude Müller & Hereth en coopération avec Trevi).

.32.3. Définition des données

a) La géométrie du modèle :

Le modèle géométrique est de 110 m de largeur sur 40 m de profondeur. Le niveau de la nappe


phréatique initiale est à –3,0 m de la surface du terrain naturel.

b)- Caractéristiques des matériaux


Trois couches de sol composent la géologie du site :

− Une couche de remblai en surface de 0,5 m d’épaisseur;

− Une couche d’argile et marne de 18 m d’épaisseur ;

− Enfin une couche du sable gréseux de 21,5 m d’épaisseur.

Les propriétés des couches de sols sont résumées dans le tableau 3.1, alors que les propriétés
de la paroi moulée et des butons sont données aux tableaux 3.2 et 3.3.

UZA 2013 Page 53


Chapitre 3 Etude de cas de l’excavation de la station de métro d’El-Harrach-Alger

Tableau 3.1. Propriétés des couches de sols. (bureau d’étude Müller & Hereth en
coopération avec Trevi).
Sable
Paramètres Nom Remblai Argile/marne Unité
gréseux
Modèle de comportement HSM HSM HSM -
Poids volumique saturé γsat 20 21 22 kN/m3
Poids volumique humide γh 19 20 21 kN/m3
Perméabilité horizontale Kx 10 8,64.10-2 8,64 m/jour
Perméabilité vertical Ky 10 8,64.10-2 8,64 m/jour
module sécant dans un
15000 3000 75000 kN/m2
essai triaxial
module tangent dans un
15000 3000 75000 kN/m2
essai oedométrique
module en décharge 45000 9000 225000 kN/m2
Coefficient de Poisson νur 0,3 0,3 0,25 -
Cohésion c’ 0 8 55 kN/m2
Angle de frottement ′ 25 22 40 °
Angle de dilatation Ψ 0 0 10 °
Paramètre d’interface Rinter 0,5 0,5 0,5 -

Coefficient à la rupture Rf 0,9 0,9 0,9 -


K0-consolidation
0,577 0,625 0,357 -

Le paramètre Rinter, est défini comme suit :

tanφinterface = Rinter tan φsol et Cinterface = Rinter Csol.

Tableau3.2. Propriétés de la paroi. (bureau d’étude Müller & Hereth en


coopération avec Trevi).

Paramètre Nom Valeur Unité


Modèle de comportement Elastique -
7
Rigidité normale EA 3,28.10 KN/m
Rigidité de flexion EI 2,73.106 KNm2/m
Epaisseur équivalente d 1,0 M
Poids w 25 kN/m/m
Coefficient de Poisson v 0,2 -

UZA 2013 Page 54


Chapitre 3 Etude de cas de l’excavation de la station de métro d’El-Harrach-Alger

Tableau 3.3 − Propriétés des Butons. (bureau d’étude Müller & Hereth en
coopération avec Trevi).
Paramètre Nom Valeur Unité
Modèle de comportement Elastique -
8,31.106
Rigidité normale EA kN
1ere et 3ème lit
2×HEB 400 Espacement horizontal
5,0 M
Ls
107
Rigidité normale EA kN
ème
2 lit
Espacement horizontal
2×HEB 500 5,0 M
Ls

C) - Génération du maillage
Lorsqu’un modèle géométrique est entièrement défini et que les propriétés des matériaux sont
assignées à toutes les couches et à tous les éléments de structure, la géométrie doit être divisée
en éléments finis afin de réaliser le calcul par éléments finis. Une composition d'éléments
finis s'appelle un maillage d'éléments finis. Notre modèle est constitué d’un maillage fin avec
des éléments à 15 nœuds. Le nombre d’éléments est de 954 et le nombre des nœuds est
de 7933.

.32.4. Simulation des étapes de construction


L’analyse est effectuée selon les étapes suivantes :

Phase 0: Initiation des contraintes ;

Phase 1 : Application de la charge du bâtiment et la charge du trafic ;

Phase 2 : Installation de la paroi moulée. Les déplacements sont remis à zéro ;

Phase 3 : Excavation de 2m (du niveau +5,0m au niveau +3,0m) ;

Phase 4 : Mise en place du butons (2.HEB 400) au niveau +4,5m.

Rabattement de la nappe phréatique (du niveau +2,00m au niveau −2,5m).

Excavation de 5m (du niveau +3,0m au niveau -2,0m).

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Chapitre 3 Etude de cas de l’excavation de la station de métro d’El-Harrach-Alger

Phase 5 : Mise en place du butons (2.HEB 500) au niveau -1m.

Rabattement de la nappe phréatique (du niveau −2,5m au niveau −8,0m).

Excavation de 5,5m (du niveau -2,0m au niveau -7,5m).

Phase 6 : Mise en place du butons (2.HEB 400) au niveau -6,5m.

Rabattement de la nappe phréatique (du niveau −8,0m au niveau −12,5m).

Excavation de 4,5m (du niveau -7,5m au niveau -12m).

.33. Les résultants

.33.1. Déformation du maillage

Le maillage déformé est une représentation du maillage aux éléments finis dans son état
déformé, superposée a une représentation de la géométrie non déformé e (figure 3.5).

Figure .3.5.Déformation du maillage.

.33.2. Déplacement horizontal de la paroi de soutènement


La figure 3.6 Montre le déplacement horizontal de la paroi de soutènement. L’allure générale
du déplacement de la paroi est identique a celle trouvée par plusieurs chercheurs, comme
Clough et O’Rourke (1990), Hsieh et Ou (1998) et Kempfert et Geberselassie (2006)…etc.

UZA 2013 Page 56


Chapitre 3 Etude de cas de l’excavation de la station de métro d’El-Harrach-Alger

Nous constatons que la valeur maximale du déplacement horizontal de la paroi est de


40.61mm c.-à-d. 0.24% de la profondeur de l’excavation, et il est situé à une profondeur de
9.25m à partir du sommet de la paroi ce qui représente 54.5% de la profondeur de
l’excavation. Ce résultat est en accord avec celui trouvé par qui Moormann (2004).

Déplacement horizontale de la paroi de


soutènement (mm)

-50 -40 -30 -20 -10 0


40

35

30

25
profondeur (m)

20

15

10

Figure.3.6. déplacement horizontal de la paroi de soutènement.

UZA 2013 Page 57


Chapitre 3 Etude de cas de l’excavation de la station de métro d’El-Harrach-Alger

Figure .3.7.déplacement horizontal.

.33.3. Tassement de terrain derrière la paroi de soutènement


L’allure général de tassement du terrain est identique à celle trouvée par plusieurs chercheurs
tels que Clough et O’Rourke (1990), Hseih et OU (1998), Long (2001), Moormann (2004) et
kempfert et Geberselassie (2006)…etc.( figure 3.8 ). On constante que le tassement maximal
est de 38,37mm, et il est situé a une distance de 9,16m (c.à.d. 53,88% H) a partir de la paroi.
Ce tassement représente 0.22% de la profondeur de l’excavation. La figure 3.8 Montre que le
tassement devient négligeable a partir de 42.5m environ de la paroi de soutènement c.-à-d.2,5
fois la profondeur de l’excavation.

A partir des deux figure 3.6 et 3.8 on constante que le rapport entre le tassement maximal du
terrain en surface derrière la paroi et le déplacement horizontal maximal de la paroi et de
0,94.Ce résultat est en accord avec celui trouvée par Duncan et Bentler (1998) et Moormman
(2004).

UZA 2013 Page 58


Chapitre 3 Etude de cas de l’excavation de la station de métro d’El-Harrach-Alger

Distance à partir de laparoi (m)


0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120
10

-5
Tsement (mm)

-10

-15

-20

-25

-30 avec excavation

-35
sans excavation
-40

-45

Figure .3.8. Tassement de terrain derrière la paroi de soutènement.

Figure .3.9.Déplacement vertical.

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Chapitre 3 Etude de cas de l’excavation de la station de métro d’El-Harrach-Alger

.33.4. Soulèvement de la base de l’excavation


L’allure générale du soulèvement est identique à celle trouvée par Georg Kempfert et Berhane
Gebrselassie (2006) (figure 3.10). Nous constatons que le soulèvement maximal est de
11,5mm et situé à 7.63m à partir du début de l’excavation.

distance à partir du centre de l'excavation (m)


11.7

11.6

11.5
soulèvement à la base
de l'excavation (mm)

11.4

11.3

11.2

11.1

11

10.9
soulèvement de la base
10.8

10.7
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Figure 3.10. Soulèvement de la base de l’excavation.

UZA 2013 Page 60


Chapitre 4 Etude paramétrique

4.1. INTRODUCTION

Il sera question l’effet de certains paramètres sur les résultats du déplacement horizontal de la
paroi et tassement du terrain la paroi. Les paramètres seront variées un par dans des
fourchettes raisonnables.

Nous allons étudier l’effet de :


– modèle de comportement ;
– la profondeur d’encastrement de la paroi moulée ;
– la rigidité de la paroi ;
– la rigidité des butons ;
– la distance verticale entre les butons et le fond de l’excavation ;
Les résultats présentés sont ceux de la dernière phase.
4.2. Effet de la rigidité des butons

La variation de la rigidité des butons représentée par ia variation de leurs sections. Notons
que les sections des butons utilisés dans le modèle de référence est 2HEB 400 pour le
premier et le troisième lit et 2HEB 500 pour le deuxième lit. Pour voir l'effet de la rigidité des
butons on utilise les sections suivantes :

HEB400 pour le 1ere et le 3eme lit, et HEB500 pour le 2eme lit, (c.à.d. -50%).

2HEB 100 pour le 1ere et 3eme lit, et 2HEB200 pour le 2eme lit (c.à.d. -75%).

2HEB650 pour le l ere et le 3emslit, et 2HEB900 pour le 2eme lit (c.à.d. +50%).

2HEB800 pour le l ere et le 3emelit, et 2HEB1000 pour le 2eme lit (c.à.d. +70%).

Une augmentation significative du tassement de terrain derrière la paroi et du déplacement


horizontal de la paroi est observée lorsque la rigidité des butons diminue de sa valeur de
référence (figure 4.1 et 4.2). Le tassement de terrain derrière la paroi et le déplacement
horizontal de la paroi diminuent avec l'augmentation de la rigidité des butons. Cette
diminution devient de plus en plus faible pour des fortes valeurs de rigidité des butons.
On constate que la localisation du tassement maximal de terrain derrière la paroi et du
déplacement horizontal maximal de la paroi ne sont pas affectée par ،a variation de la
rigidité des butons, ainsi que la zone d'influence du tassement est limitée à 2,5 fois la
profondeur de l'excavation environ.

La variation de la rigidité des butons de -50 et +50% conduit à une variation du tassement
maximal de +4.14%et -1.59% et à une variation du déplacement horizontal maximal de

UZA 2013 Page 61


Chapitre 4 Etude paramétrique

+6.42% et -4.43% respectivement par rapport aux valeurs de référence.

Déplacement horizontal (mm)


-60 -50 -40 -30 -20 -10 0
40

37.5

35

32.5

30

27.5

25

profondeur (m)
22.5

20

17.5

15

12.5

-75%
10
75%

-50% 7.5

50%
5
100%(référence)
2.5

Figure 4.1.Effet de la rigidité des butons sur le déplacement horizontal de la paroi.

UZA 2013 Page 62


Chapitre 4 Etude paramétrique

Distance à partir de la paroi (m)


0
0 20 40 60 80 100 120
Tssement (mm) -5
-10
-15
-20
75%
-25
50%
-30
-75%
-35
-50%
-40
100%(référence)
-45

Figure 4.2. Effet de la rigidité des butons sur le tassement de terrain derrière
la paroi.

4.3. Effet de la rigidité de la paroi de soutènement

La variation de la rigidité de la paroi est représentée par la variation de son épaisseur (e).
Les valeurs de l'épaisseur de la paroi utilisées dans l'étude paramétrique sont : 0,6m, 0,8m,
1,4m et 1,6m. Notons que l'épaisseur de la paroi dans le modèle de référence est de lm

Distence à partir de la paroi (m)


0
-5 0 20 40 60 80 100 120
Tssement (mm)

-10
-15
-20
e=1m(référence)
-25
e=0.6m
-30
e=1.4m
-35
e=1.6m
-40
e=0.8m
-45
-50

4.3. Effet de la rigidité de la paroi sur te tassement du terrain derrière la paroi.

La figure 4.3 montre que le tassement augmente de façon significative lorsque la rigidité de
la paroi diminue par rapport à la valeur de référence, par contre une diminution légère du
tassement est observée lorsque la rigidité de la paroi augmente. On constate que la

UZA 2013 Page 63


Chapitre 4 Etude paramétrique

localisation du tassement maximal n'est pas affectée par la variation de la rigidité de la paroi
de soutènement. La figure 4.4 montre que le déplacement horizontal de la paroi augmente
d'une façon significative lorsque la rigidité de la paroi de soutènement diminue par rapport à
la valeur de référence, par contre une faible diminution de déplacement horizontal de ta paroi
est observée lorsque la rigidité de la paroi augmente à sa valeur de référence. La position du
déplacement horizontal maximal de la paroi n’est pas affectée par la variation de rigidité de
la paroi soutènement.

Déplacement horizontal (mm)

-60 -50 -40 -30 -20 -10 0


40

37.5

35

32.5

30

27.5
profondeur( m)
25

22.5

20

17.5

15
e=0.6 m
12.5
e=0.8 m
10

e=1.4 m
7.5

e=1.6 m
5

e=1 m (référence) 2.5

UZA 2013 Page 64


Chapitre 4 Etude paramétrique

Figure 4.4.Effet de la rigidité de la paroi sur le déplacement horizontal de la paroi.

4.4. Effet du modèle de comportement


Les modèles utilisés dans cette étude sont le modèle de sol avec écrouissage (modèle de
référence ) et le modèle de Mohr-coulomb

La figure 4.5 montre que le modèle HSM donne un tassement caractérisé par une valeur
maximale de 38.37mm située à une distance de 9,16m à partir déjà paroi de soutènement. Le
modèle de Mohr-Coulomb donne d'abord un soulèvement de 11,55mm juste derrière la paroi

et puis un tassement maximal de 17,27mm situé à une distance de 11,37m de la paroi de


soutènement. Les deux modèles donnent des résultats similaires en ce qui concerne la distance
à laquelle le tassement devient négligeable (2,5 fois la profondeur de l'excavation environ).

Distance à partir de la paroi (m)


0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120
0
-5
Tassement (mm)

-10
-15
-20
-25
modèle mohr-
-30 coulomb
-35 HSM(référence)
-40
-45

Figure 4.5.Effet du modèle de comportement sur le tassement de terrain derrière la


paroi.

La figure 4.6 montre que l'allure du déplacement horizontal de la paroi est similaire pour
les deux modèles. Le passage du modèle HSM à MC a entrainé un diminuer du
déplacement horizontal maximal de 30%.

Plusieurs chercheurs comme Puzrin. A.M et al (2010), Aymen Chouikha (2008), Hand-
Georg.K et Berhane.G (2006) et Etienne Flavigny (2003) ont montré que pour la
modélisation des excavations profondes, il est préférable d'utiliser le modèle de
comportement du sol avec écrouissage (HSM) que le modèle de Mohr-Coulomb (MC)
surtout pour l'évaluation du tassement de terrain en surface derrière la paroi de

UZA 2013 Page 65


Chapitre 4 Etude paramétrique

soutènement.

Sokoliél (2008) a étudié la différence entre le modèle de Mohr-Coulomb et le modèle de


sol avec écrouissage sur le déplacement horizontal d'une palplanche. Il a comparé les
résultats des déplacements horizontaux calculés par les deux modèles avec ceux mesurés
in-situ. Il a conclu que pour la modélisation des ouvrages de soutènement flexibles, il
préférable d'utiliser le modèle de sol avec écrouissage que le modèle de Mohr-coulomb,
car les déplacements donnes par le modèle de Mohr-coulomb sont loin de la réalité.

Déplacement horizontal (mm)

-50 -40 -30 -20 -10 0


45

42.5

40

37.5

35

32.5

profondeur(m)
30

27.5

25

22.5

20

17.5

15

12.5

mohr-coulomb 10

7.5
HSM(référence)
5

2.5

UZA 2013 Page 66


Chapitre 4 Etude paramétrique

Figure 4.6.Effet du modèle de comportent sur le déplacement horizontal de la paroi.

4.5. Effet de la profondeur d’encastrement de la paroi

Dans le modèle de référence la profondeur d’encastrement de la paroi (t) est de 11.5m


(c.-à-d.-67.65% de la profondeur de l’excavation).pour voir l’effet de la profondeur
d’encastrement de la paroi on fait varier la profondeur de l’encastrement comme suit ;

t = 5.1m (30%de H) ;

t = 8.5m (50% de H) ;

t = 13.5m (80% de H ).

Distence à partir de la paroi (m)


0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120
0
Tassement (mm)

-5
-10
-15
-20
-25 t=5.1m (30% de H)
-30 t=8.5m (50% de H)
-35 t=13.5m (80% de H)
-40 t=11.5m (référence )
-45

Figure 4.7. Effet de la profondeur d’encastrement de la paroi sur le tassement du


terrain derrière la paroi.

La figure 4.7. Montre que la localisation du tassement maximal n’est pas affectée par la
variation de la profondeur d’encastrement de la paroi et que tassement devient toujours
négligeable a partir de 42.5m de la paroi de soutènement environ. La diminution de la
profondeur d’encastrement de la paroi 67.65% de H a 50% et 30% de H conduit a une
augmentation du maximal de référence. Une faible diminution du tassement maximal est
observée pour une profondeur d’encastrement de 80% de H.

La figure 4.8 montre que le déplacement horizontal de la paroi augmente avec la


diminution de la profondeur d’encastrement de la paroi. La localisation du déplacement
horizontal maximal n’est pas effectué par la variassions de la profondeur d’encastrement

UZA 2013 Page 67


Chapitre 4 Etude paramétrique

de la paroi la diminution de la profondeur d’encastrement de la paroi de 67.65% et H a

50% et 30% de H conduit a une augmentation du déplacement horizontal maximal de


0.54% et 3.22% respectivement par rapport au déplacement horizontal maximal de
référence. Une faible diminution du déplacement horizontal maximal est observée la
pourfendeur d’encastrement est de 80 % de H.

Déplacement horizontal (mm)

-50 -40 -30 -20 -10 0


40

37.5

35

32.5

30

27.5

25 profondeur (m)
22.5

20

17.5

15

t=5.1m (30%de H)
12.5

10
t=8.5m (50% de H)

7.5

t=13.5m (80% de H)
5

2.5
t=11.5m (référence)

Figure 4.8.Effet de la profondeur d’encastrement de la paroi sur déplacement

UZA 2013 Page 68


Chapitre 4 Etude paramétrique

horizontal de la paroi.

4.6. Effet de la distance vertical entre les butons et le fond de l’excavation

La figure 4.9 montre les valeurs de la distance vertical entre les butons et le fond de
l’excavation ( ) utilisés dans l’étude paramétrique.

référence : z0=1m cas 1 : z0=1.5m cas 2 : z0=0.5

Z0 : est la distance vertical entre les butons et le fond de l’excavation

Figure 4.9.Variation de la distance vertical entre les butons et le fond de l’excavation.

Une augmentation significative du tassement et du déplacement horizontal de la paroi sont


observées lorsque la distance vertical entre butons et le fond de l’excavation augmente
(figure 4.10 et 4.11). On constate que la localisation du tassement maximal n’est pas
affectée par la variation la distance vertical entre les butons et le fond de l’excavation, elle
est située à une distance de 9.16m de la paroi de soutènement. La zone d’influence du
tassement est toujours limitée à une distance de 42.5m de la paroi de soutènement environ.
La localisation du déplacement horizontal maximal de la paroi n’est pas affecté par la
variation de la distance vertical entre les butons et le fond de l’excavation.

UZA 2013 Page 69


Chapitre 4 Etude paramétrique

Distence à partir de la paroi (m)

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120


0

-5

-10
Tssement (mm)

-15

-20

-25
z=0.5m
-30

-35 z=1m (référence)

-40 z=1.5m

-45

Figure 4.10.Effet de la distance vertical entre les butons et le fond de l’excavation sur
le tassement de terrain derrière la paroi.

Pour les distance vertical 0.5m et 1.5m entre les butons et le fond de l’excavation, le
tassement maximal obtenue varie de –2.13% et +4.84% respectivement par rapport au
tassement maximal de référence.

Pour les distance vertical 0.5m et 1.5m entre les butons et le fond de l’excavation, le
déplacement horizontal maximal de la paroi obtenue varie de -4.07% et +1.7%
respectivement par rapport au déplacement horizontal maximal de référence.

UZA 2013 Page 70


Chapitre 4 Etude paramétrique

Déplacement horizontal (mm)

-50 -40 -30 -20 -10 0


40

37.5

35

32.5

30

27.5

25

22.5

profondeur (m)
20

17.5

15

12.5

z=1m (référence) 10

7.5
z=0.5m

5
z=1.5m
2.5

Figure 4.11. Effet de la distance entre les butons et le fond de l’excavation sur le
déplacement de la paroi.

UZA 2013 Page 71


Conclusion générale

CONCLUSION GENERALE

Ce travail a été entrepris dans le but d'approfondir nos connaissances relatives aux
excavations profondes et leurs effets sur les ouvrages existants, L’estimation des
mouvements de terrains dus aux excavations profondes peut être effectuée par les méthodes
empiriques ou par la méthode des éléments finis (MEF). L’estimation précise des
mouvements engendrés à court et long terme lors de la réalisation d'excavations profondes
reste un problème mal maitrisé en raison de la complexité des comportements mis en jeu.

Nous avons établi un modèle de calcul de référence pour la station du métro d'EL-
HARRACHE- Alger, en utilisant le logiciel PLAXIS 2D v 8.2. Nous avons utilisé le modèle
de sol avec écrouissage (HSM) pour modéliser le comportement du sol. Les résultats obtenus
montrent que le déplacement horizontal maximal de la paroi est de 0.24% H (tel que H est la
profondeur de l'excavation) et situé à une profondeur de 75% H à partir du sommet de la
paroi. Le tassement maximal est de 0,22% H et situé à une distance de 53,88% H à partir de
la paroi. La zone d'influence du tassement est limitée à une distance de 2,5 H environ. Le
tassement maximal représente 75% de déplacement horizontal maximal de la paroi. Ces
résultats sont en accord avec ceux trouvés par Peck (1969), Clough et O'Rourke (1990),
Duncan et Bentler (1998) et Moormann (2004).

Sur la base des principaux résultats de l'étude paramétrique, nous constatons que :

-Le déplacement horizontal maximal de la paroi varie entre 0,16 et 0.25% H et la localisation
du déplacement horizontal maximal se situe à une profondeur variant entre 0,75 et 1H à
partir du sommet de la paroi, à l'exception du cas où le profil de sol est constitué d'une seule
couche d'argile et de marne où la localisation du déplacement horizontal maximal est situé au
pied de la paroi.

-L'allure générale du tassement de terrain en surface derrière la paroi de soutènement est


étroitement liée à la forme du déplacement de la paroi. Le tassement maximal varie entre 0,1
et 0.27% H et situé à une distance inférieure à 70 % H et la zone d'influence du tassement
varie entre 2,5 et 5H pour les différents cas étudies.

-Le rapport entre le tassement de terrain derrière la paroi et le déplacement horizontal


maximal de la paroi varie entre 0,63 et 0,92 pour les différents cas étudies.

-Le modèle de Mohr-Coulomb (MC) donne d'abord un soulèvement de 11.98mm juste


derrière la paroi puis un tassement maximal de 17,25mm (0,10% H) situé à une distance

UZA 2013 Page 72


Conclusion générale

de11,89m (69% H) de la paroi de soutènement. La zone d'influence du tassement est limitée


à 2,5 H environ. Le déplacement horizontal maximal de la paroi est de 28,23mm (0,16% H).
Selon Sokolié.l (2008) il est préférable d'utiliser le modèle HSM que le modèle de MC, car
les résultats donnés par le modèle de MC sont loin de la réalité.

-la diminution de la rigidité de la paroi de soutènement de 40% conduit à une augmentation


du déplacement horizontal de la paroi et du tassement de terrain de 28.81% et 14.33%
respectivement, L’augmentation de la rigidité de la paroi de 60% a diminué le déplacement
horizontal et le tassement à 30,6% et 26.53% par rapport à leurs valeurs de référence.il est
nécessaire de contrôler les mouvements horizontaux de terrain derrière la paroi de
soutènement même si la paroi de soutènement utilisé est rigide. En effet, la sélection d'une
paroi rigide seulement ne va pas aider àéliminer tous les mouvements horizontaux du sol.

-Lorsque la rigidité des butons diminue de 50% par rapport à sa valeur de référence, le
déplacement horizontal de la paroi et le tassement de terrain augmentent de 6.42% et 4.14%
respectivement. Par contre le déplacement horizontal de la paroi et le tassement de terrain
derrière la paroi diminuent de 4.43% et 1.59% respectivement lorsque la rigidité des butons
augmente de 50% par rapport à sa valeur de référence.

-L'influence de la distance verticale entre les butons et le fond de l'excavation sur le


déplacement horizontal de la paroi et le tassement de terrain. Lorsque la distance verticale
égale 1,5m (lm pour le modèle de référence), le déplacement horizontal et le tassement de
terrain derrière la paroi augmentent de 1.87% par rapport aux valeurs de référence. Donc il
est nécessaire de réduire la distance entre les butons et le fond de l'excavation pour chaque
niveau.

L'étude paramétrique est très précieuse, elle peut compenser les aléas des investigations
géotechniques du terrain. Cependant, la collecte et l'analyse de données expérimentales
pertinentes pour faire évoluer et valider les méthodes de simulation numérique restent des
conditions fondamentales pour progresser dans ce domaine.

Dans le cadre du sujet abordé, les perspectives envisagées sont:

Poursuivre l'étude paramétrique en considérant d'autres facteurs pouvant affecter la


performance d'une excavation profonde tels que le type de support, l'abaissement de
la nappe phréatique,...etc.

Validation des résultats numériques par des mesures in-situ.

UZA 2013 Page 73


REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUES :

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[Ufu 2008]
Ufuk Ergun, Deep excavation, department of Civil Engineering, Middle
East Technical University, Ankara .Turkey EJGE 2008.
Annexe
Présentation de plaxis

Présentation du logiciel PLAXIS 2D-v 8.2

Conçu par des géotechniciens numériciens, le code éléments finis PLAXIS représente
certainement un optimum actuel sur les plans scientifique et pratique en l’analyse pseudo
statique 2D. Scientifiquement, c’est un outil d’analyse non linéaire en élasto-plasticité, avec
prise en compte des pressions interstitielles (et même consolidation linéaire), doté de
méthodes de résolution et d’algorithmes robustes, éprouvés, ainsi que de procédures de choix
automatique évitant des choix délicats à l’opérateur peu averti.

PLAXIS est équipé de fonctions pour faire face à divers aspects du complexe structures
géotechniques. Un bref résumé de certaines caractéristiques importantes de PLAXIS est
donné ci-dessous (Brinkgereve et al. 2010):

- L’entrée des paramètres et les conditions aux limites de la géométrie peuvent être
tirées sur la base assistée des données. Un maillage d'éléments finis 2-D peut
également être générés facilement.
- Il permet la génération automatique du maillage global et local.
- Les éléments de maillage est composées par des triangles Quadratique à 6 nœuds à 15
nœuds pour modélisé les contraintes et les déformations dans le sol.
- Des éléments de poutres spéciales (désignées comme des plaques) sont utilisés pour
modéliser les éléments structuraux tels que les murs de soutènement, les revêtements
de tunnels, de coquilles et d'autres structures élancées.
- Les éléments communs sont utilisés pour modéliser un glissement relatif entre le sol et
les éléments de structure adjacents.
- Des éléments de ressort élasto-plastique sont utilisés pour modélisée les ancrages et
les butons.
- La présence de renforcement géosynthétiques (par exemple un géotextile ou une
géogrille) peut être simulée par l'utilisation des éléments de tension particulière.
- Les mailles pour les tunnels circulaires et non circulaires peuvent être créées en
utilisant des arcs et des lignes.
- La pression interstitielle de l'état d'équilibre peut être générée.
- Les stages de la construction permettent une simulation réaliste de la construction et
les processus d’excavation en activant et en désactivant des groupes d'éléments,
l'application des charges, l'évolution des nappes phréatiques, etc.
- Le changement de surpressions interstitielles avec le temps peut être calculé en
utilisant une analyse de consolidation.
- Il contient plusieurs modèles de comportement des sols comme, élastique linéaire,
Mohr-Coulomb, Hardening soil model, Jointed Rock model Soft-Soil-Creep model,
Soft Soil model and Modifie Cam-Clay model.

LES MODELES DE COMPORTEMENT UTILISES DANS PLAXIS


Les modèles de comportement de sols sont très nombreux : depuis le modèle
élastiqueplastique de Mohr-Coulomb jusqu’aux lois de comportement les plus sophistiquées
permettant de décrire presque tous les aspects du comportement élasto-visco-plastique des
sols, aussi bien sous sollicitation monotone que cyclique. Ces modèles ont été développés
dans le but d’être intégrés dans des calculs par éléments finis. Dans ce schéma, la
modélisation par élément finis permet de résoudre le problème aux limites en tenant
compte, par une loi de comportement réaliste, du comportement réel du sol. Deux
difficultés majeures ont empêché la réalisation complète de ce schéma : d’une part les lois
de comportement qui décrivent bien le comportement des sols sont complexes et demande,
pour la détermination des paramètres qu’elles contiennent, des études spécifiques lourdes
sortant du cadre des projets d’ingénierie même complexe. La seconde difficulté a été
l’intégration de ces lois de comportement dans des codes par éléments finis, bi ou
tridimensionnels. Peu de codes sont opérationnels actuellement, avec des lois sophistiquées
(Flavigny 2003).

Pour les problèmes d'excavation, de tunnel, pour tout problème où le sol est déchargé, il est
indispensable d'utiliser le modèle de sol avec écroissage qui distingue la charge et la décharge
(Flavigny 2003).

I.Sokolié (2008) a étudié la différence entre le modèle de Mohr-Coulomb et le modèle de sol


avec écrouissage sur le déplacement horizontal d’une palplanche. Il a comparé les résultats
des déplacements horizontaux calculés par les deux modèles avec ceux mesurés in-situ. Il a
conclu que pour la modélisation des ouvrages de soutènement flexibles-il préférable d’utiliser
le modèle de sol avec écrouissage que le modèle de Mohr-Coulomb, car les déplacements
donnés par le modèle de Mohr-Coulomb sont loin de la réalité.

Les modèles utilisés dans notre étude sont :

Modèle de Mohr-Coulomb
Le comportement de Mohr-Coulomb présente un comportement élastique parfaitement
plastique sans écrouissage. Il a une grande utilisation dans la géotechnique vu les résultats
obtenus dans les calculs (Brinkgereve et al. 2010).

Dans Plaxis pour le modèle de Mohr-Coulomb la rigidité est définie avec seulement deux
paramètres indépendants, le module d'Young E et le coefficient de Poisson . Les paramètres
alternatifs sont le module oedomètre et le module de cisaillement G (Sokolié 2008).
Dans le plan de Mohr, la droite intrinsèque est représentée par l’équation 3.1:
τ = tanφ + c. (3.1)
Où et τ sont respectivement les contraintes normales et de cisaillement, et c et φ
respectivement la cohésion et l’angle de frottement du matériau (figure 1).

Figure .1. Courbe intrinsèque du modèle de Mohr-Coulomb.

Le modèle demande la détermination de cinq paramètres (figure 2). Les deux premiers sont E
et ν (paramètres d’élasticité). Les deux autres sont c et φ, respectivement. Ce sont des
paramètres classiques de la géotechnique, certes souvent fournis par des essais de
laboratoires, mais nécessaires à des calculs de déformation ou de stabilité.

Figure. 2 . Fenêtre des paramètres de Mohr-Coulomb.

a) Module d’Young : Le choix d’un module de déformation est un des problèmes les plus
difficiles en géotechnique. Le module de déformation varie en fonction de la déformation et
en fonction de la contrainte moyenne. Dans le modèle de Mohr-Coulomb, le module est
constant. Il parait peu réaliste de considérer un module tangent à l’origine (ce qui
correspondait au Gmax mesuré dans des essais dynamiques ou en très faibles déformations). Ce
module nécessite des essais spéciaux. Il est conseillé de prendre un module moyen, par
exemple celui correspondant à un niveau de 50 % du déviateur de rupture (figure 3).

Figure 3 Définition du module de déformation à 50 % de la rupture.

b) Coefficient de Poisson : On conseille une valeur de 0,2 à 0,4 pour le coefficient de


Poisson. Celle-ci est réaliste pour l’application du poids propre (procédure K0 ou chargement
gravitaires). Pour certains problèmes, notamment en décharge, on peut utiliser des valeurs
plus faibles. Pour des sols incompressibles, le coefficient de Poisson s’approche de 0,5 sans
que cette valeur soit utilisable.

c) Angle de frottement : PLAXIS ne prend pas en compte une variation d’angle de


frottement avec la contrainte moyenne. L’angle de frottement à introduire est soit l’angle de
frottement de pic soit l’angle de frottement de palier. On attire l’attention sur le fait que des
angles de frottement supérieurs à 35° peuvent considérablement allonger les temps de calcul.

d) Cohésion : Il peut être utile d’attribuer, même à des matériaux purement frottant, une très
faible cohésion (0,2 à 1 kPa) pour des questions numériques. Pour les analyses en non drainé
avec φu =0, PLAXIS offre l’option de faire varier la cohésion non drainée avec la profondeur :
ceci correspond à la croissance linéaire de la cohésion en fonction de la profondeur observée
dans des profils au scissomètre ou en résistance de pointe de pénétromètre.

e) Angle de dilatance : Le dernier paramètre est l’angle de dilatance noté ψ ; c’est le


paramètre le moins courant. Il peut cependant être facilement évalué par la règle (grossière)
suivante :

ψ = φ - 30° pour φ > 30°.


ψ = 0° pour φ < 30°.

Le cas où ψ < 0° correspond à des sables très lâches (état souvent dit métastable, ou
liquéfaction statique). La valeur ψ = 0° correspond à un matériau élastique parfaitement
plastique, ou il n’y a donc pas de dilatance lorsque le matériau atteint la plasticité. C’est
souvent le cas pour les argiles ou pour les sables de densité faibles ou moyenne sous
contraintes assez fortes.

Modèle de sol avec écrouissage (HSM)


Le modèle HSM a pour objet d’améliorer le modèle de Mohr-Coulomb sur différents points, il
s’agit essentiellement (Brinkgereve et al. 2010) :
− De prendre en compte l’évolution du module de déformation lorsque la contrainte augmente
: les courbes œnométriques en contrainte-déformation ne sont pas des droites ;
− De prendre en compte l’évolution non linéaire du module lorsque le module de cisaillement
augmente : le module E50 n’est pas réaliste : il y a une courbure des courbes effort-
déformation avant d’atteindre la plasticité ;
− De distinguer entre une charge et une décharge ;
− De tenir compte de la dilatance qui n’est pas indéfinie.

a) Les paramètres de HSM :

Les paramètres du HSM sont représentés sur la figure4 :

Figure .4. Fenêtre des paramètres du modèle de sol avec écrouissage


Paramètres
(HSM). de Mohr-Coulomb :
c : cohésion (effective) ; [kN/m2]
: angle de frottement effectif ; [°]
ψ : angle de dilatance. [°]

Paramètres de rigidité:
: Module sécant dans un essai triaxial ; [kN/m2]

: Module tangent dans un essai oedométrique ; [kN/m2]

m : Puissance (environ 0,58 pour les sables)


- Janbu (1963) rapporte des valeurs de m autour de 0.5 pour les sables et les silts
norvégiens,
- Von Soos (1980) rapporte de diverses différentes valeurs dans la gamme 0,5 < m < 1,0.

Paramètres avancés :

: Module en décharge. [kN/m2]

: Coefficient de Poisson en charge décharge [-]

: Contraintes de référence [kN/m2]

: K0-consolidation (par défaut = 1 - sin ) [-]

CincremenT : Cf. modèle de Mohr-Coulomb [kN/m3]

yref : Unité de profondeur [m]

Rf : Coefficient à la rupture qf/qa [-]

σtension : Résistance à la traction [kN/m2]

Le module sécant dans un essai triaxial est déterminé par l’équation 3.2 :

=

(3.2)

Avec Pref= 100 KN/m2

=

Pour la décharge on prend : (3.3)
La figure 5 donne ces définitions :

Figure .5 . Représentation du HSM dans le repère contrainte-déformation.

Le module œnométrique tangent est donné par l’équation 3.4:

=

(3.4)

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