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III
Cet ouvrage fait partie de
Travaux publics et infrastructures
(Réf. Internet ti254)
composé de :
Sur www.techniques-ingenieur.fr
IV
Cet ouvrage fait partie de
Travaux publics et infrastructures
(Réf. Internet ti254)
Williams PAUCHET
Ex Maître d'oeuvre de la Défense Nationale, Conseiller technique
en construction et génie civil
Guy RAOUL
Ancien directeur de GTM Construction, Président de la Commission
française de normalisation “Terrassement”, Professeur émérite de Génie
des Procédés à l’INSA de Toulouse
Michel ROUSTAN
Professeur émérite de Génie des procédés à l'INSA de Toulouse
Sur www.techniques-ingenieur.fr
V
Les auteurs ayant contribué à cet ouvrage sont :
Pierre DUFFAUT
Pour les articles : C3061 – C3062
Félix FLORIO
Pour l’article : C5600
Pierre GESTA
Pour l’article : C5570
Françis MAQUENNEHAN
Pour l’article : C5572
Jean-François MILLERON
Pour l’article : C9005
Michel QUATRE
Pour l’article : C5575
Pascal ROUDIER
Pour l’article : C5582
Jean-Pierre SERFASS
Pour les articles : C5620 – C5622
Clothilde TERRIBLE
Pour l’article : C5600
Valérie VINCENT
Pour l’article : C5600
Sur www.techniques-ingenieur.fr
VI
Les travaux souterrains et les dépollutions
(Réf. Internet 42551)
SOMMAIRE
Tunneliers C5570 11
Sur www.techniques-ingenieur.fr
VII
Sur www.techniques-ingenieur.fr
Tunneliers C5570 11
2– Dépollution et recyclage
Sur www.techniques-ingenieur.fr
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Tunneliers
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par Pierre GESTA
IngŽnieur de lÕƒcole Centrale de Paris
Ancien Directeur ˆ la SOGEA
PrŽsident du ComitŽ technique de lÕAssociation Fran•aise des Travaux en Souterrains (AFTES)
L
Õessor des travaux souterrains au cours des vingt derni•res annŽes est dž, bien
naturellement, ˆ lÕimportance croissante des considŽrations dÕenviron-nement et ˆ
lÕencombrement de la surface qui en ont gŽnŽralisŽ le besoin ; il est dž aussi aux progr•s
rŽalisŽs dans la technologie de construction de ces ouvrages et, notamment, ˆ
lÕapparition des tunneliers qui ont permis ˆ la fois de rŽduire considŽrablement les
risques de ces travaux et dÕen amŽliorer de fa•on
spectaculaire la productivitŽ.
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© Techniques de lÕIngŽnieur, traitŽ Construction C 5 570 − 1
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TUNNELIERS __________________________________________________________________________________________________________________________
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Alors que, ˆ la Þn du 19 si•cle, lÕemploi de lÕexplosif dans les mines et les
travaux souterrains a marquŽ vraiment une Žtape dŽcisive pour le dŽvelop-pement
de ces travaux, il est vrai que lÕune des prŽoccupations majeures des techniciens,
aujourdÕhui, est de sÕaffranchir des inconvŽnients liŽs ˆ lÕexplosif qui sont
essentiellement : lÕŽbranlement et la dŽsorganisation du terrain encaissant, les hors
proÞls, les risques dÕaccidents spŽciÞques, les cožts induits
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Figure 2 Ð Bras ˆ attaque radiale (Eickhoff) Figure 3 Ð Bras ˆ attaque transversale (Alpine)
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TUNNELIERS __________________________________________________________________________________________________________________________
Les outils qui Žquipent les fraises sont des Ç pics È ou des Ç crayons
È cylindroconiques.
La puissance dÕabattage disponible en bout de bras varie suivant les
types de 40 ˆ 400 ch (30 ˆ 300 kW) et la masse totale des machines de 5
ˆ 60 t.
1.1.2 Haveuses
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Mini et microtunneliers
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par Fran•is MAQUENNEHAN
Dipl™mŽ de lÕƒcole des ingŽnieurs de la Ville de Paris
Service IngŽnierie de la SAGEP (SociŽtŽ Anonyme de Gestion des Eaux de Paris)
1. GŽnŽralitŽs................................................................................................. C 5 572 - 2
2. Mode de rŽalisation et de creusement .............................................. Ñ 2
2.1 Principe de rŽalisation ................................................................................. Ñ 3
2.2 MatŽriel de forage ....................................................................................... Ñ 3
2.3 MatŽriaux mis en Ïuvre pour la rŽalisation de lÕouvrage ....................... Ñ 5
2.4 RŽaction sol-tuyau ....................................................................................... Ñ 5
2.5 Marinage ...................................................................................................... Ñ 6
3. Injections de coulis ................................................................................. Ñ 7
3.1 Injections de traitement de sols ................................................................. Ñ 7
3.2 Injections de non-collage ............................................................................ Ñ 7
3.3 Injections de blocage du vide annulaire .................................................... Ñ 7
4. Limites dÕutilisation de la technique .................................................. Ñ 7
4.1 Longueurs .................................................................................................... Ñ 7
4.2 Profondeur ................................................................................................... Ñ 8
5. Applications .............................................................................................. Ñ 8
6. Conclusion ................................................................................................. Ñ 8
...........................................................................................Pourensavoirplus Doc. C 5 572
L dÕobstacles naturels ou artiÞciels, sont des probl•mes qui se posent de plus en plus aux ingŽnieurs.
La solution nÕest pas toujours tr•s simple compte-tenu des contraintes
environnementales.amiseenplacederŽseauxenterrŽs, en sites urbains ou en franchissement
La plupart du temps, les rŽseaux de ßuides sont installŽs en site propre, cÕest-ˆ-
dire que chaque rŽseau est posŽ de mani•re isolŽe en terre ou en aŽrien pour ne
pas interfŽrer avec les autres rŽseaux.
Des expŽriences furent rŽalisŽes pour permettre la rŽduction des cožts de
maintenance, en faisant cohabiter plusieurs rŽseaux dans un m•me ouvrage. La
premi•re fut rŽalisŽe dans Paris, o• le rŽseau dÕŽgout construit progressivement
depuis 1860 a ŽtŽ dimensionnŽ non seulement pour •tre visitable aÞn dÕen per-
mettre la maintenance mais encore pour recevoir les conduites dÕeau alimentant les
abonnŽs. Ces Žgouts ont ŽtŽ aussi utilisŽs ensuite par dÕautres concession-naires
de service public chargŽs de mettre en place des rŽseaux de tŽlŽphone ou de
transport dÕinformations par air comprimŽ (transport des pneumatiques).
AujourdÕhui, ˆ lÕexception des services assurant le transport dÕeau sous toutes
ses formes (eau potable, non potable, eau rŽfrigŽrŽe), cette cohabitation est
devenue tr•s difÞcile sous lÕeffet des contraintes inhŽrentes au personnel de
maintenance des matŽriels, conduisant les concessionnaires ˆ chercher une cer-
taine indŽpendance en installant leurs ouvrages dans un proÞl indŽpendant.
Les rŽseaux enterrŽs, nŽcessaires ˆ la desserte des usagers, se sont densiÞŽs
progressivement et ont des emprises souterraines de plus en plus importantes,
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Q Par ailleurs, les dŽcideurs politiques attachent de plus en plus dÕimportance aux procŽdŽs de
construction des rŽseaux souterrains sans tranchŽes car les ter-rassements importants
gŽn•rent des nuisances de moins en moins tolŽrŽes par le public et la collectivitŽ locale qui en
supportent les cožts sociaux. Ces nuisan-ces difÞcilement chiffrables ont de nombreux impacts.
Il sÕagit entre autre :
Ñ de probl•mes de circulation des piŽtons entra”nant la dŽviation des circuits de
surface et lÕaccroissement de risques dÕaccidents corporels ;
Ñ de probl•mes de circulation des vŽhicules entra”nant des embouteillages et des
dŽvoiements de la circulation ;
Ñ de probl•mes de nuisance sonore qui, pour des mini ou microtunneliers est
localisŽe aux emprises rŽduites de chantier ;
Ñ de probl•mes de pollution atmosphŽrique par moteur thermique (le mini-
tunnelier utilise lÕŽnergie Žlectrique).
Cette technique est aussi applicable en dehors des zones urbanisŽes pour le
franchissement dÕobstacles divers, tels que :
Ñ les rivi•res et voies navigables ;
Ñ les voies ferrŽes ;
Ñ les autoroutes, voies rapides, pistes dÕaŽroports ;
Ñ les sites industriels : usines dÕincinŽration, usines EDF et GDF, sites nuclŽai-
res...
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Urbanisme souterrain
Panorama historique et gŽographique
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par Pierre DUFFAUT
PrŽsident dÕhonneur, Espace souterrain (Association fran•aise des tunnels et de lÕespace
souterrain)
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URBANISME SOUTERRAIN
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sous-sol fournissent ˆ la ville une infrastructure naturelle, peu ˆ peu complŽtŽe par
des ouvrages construits, voiries et rŽseaux associŽs. Or le sous-sol peut faire bien
davantage en accueillant une part signiÞcative des fonctions et services urbains.
Encore faut-il planiÞer les utilisations de lÕespace souterrain, considŽrŽ comme
partie intŽgrante de lÕespace urbain global, dans lÕespace et dans le temps.
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Ç ... En 1854, dans un mŽmoire prŽsentŽ au conseil municipal sur les eaux
de Paris, lÕŽminent Puget tra•a le programme du magniÞque rŽseau qui se
ramiÞe aujourdÕhui sous la citŽ tout enti•re, inextricable mŽandre dont la
longueur, supputŽe ˆ 152 km en 1855, Žtait en janvier 1870, de 560 km. Cela
donne, en quinze ans, une augmentation de 408 km.
Dans les ramiÞcations de ce vaste syst•me, on distingue douze types
depuis celui du grand collecteur de la rive droite jusquÕau branchement qui
conduit ˆ lÕŽgout de la rue les eaux pluviales et mŽnag•res de chaque maison.
De ce dernier type, dont les dimensions sont sufÞsantes pour la visite et le
nettoyage ˆ bras dÕhomme, on sÕŽl•ve ˆ celui du grand collec-teur, en
passant par les types ˆ simple banquette, ˆ double banquette, et avec rigole
centrale. Les types sont calculŽs surtout en raison du volume de liquide sale ˆ
Žcouler, mais aussi en vue des conduites de distribution dÕeau propre qui
doivent y trouver place. Dans quelques galeries passent des Þls de
tŽlŽgraphie Žlectrique. Mais les conduites de gaz en ont tou-jours ŽtŽ exclues,
eu Žgard aux risques dÕaccidents graves quÕelles y introduiraient.
qui pŽn•trent les reliefs urbains, pour Žviter les rampes, ˆ Liverpool en
1828, ˆ peine plus tard ˆ Paris sous la butte de lÕEurope (pas encore
2.2 Le transport des personnes ouverte dÕune large tranchŽe) et en plusieurs tron•ons de la Petite
ceinture (un pŽriphŽrique ferroviaire pour relier les rŽseaux et leurs
gares terminales).
2.2.1 Transports sur rail Toujours ˆ Londres, la premi•re ligne de mŽtro au monde, la
Metropolitan, est ouverte en 1863. Elle va donner son nom (sauf ˆ
Le tunnel sous la Tamise construit ˆ Londres par Brunel, de 1825 ˆ Londres dÕailleurs) ˆ ce type de transport urbain sur rail, majoritaire-
1843, pour les piŽtons et charrettes, ouvre une •re nouvelle pour le ment souterrain. JusquÕen 1884, cinq lignes sont construites en tran-
franchissement dÕun obstacle linŽaire en centre ville, lˆ o• les ponts sont chŽes couvertes sous de larges avenues, puis, ˆ partir de 1898, les
incompatibles avec la circulation ßuviale ; il sera plus tard intŽ-grŽ au suivantes sont construites plus profond, en souterrain vrai, dans la
rŽseau du mŽtro. Mais ce sont les premiers chemins de fer London clay, lÕargile de Londres, avec un gabarit circulaire, dÕo• le
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Urbanisme souterrain
Demandes, offres, contraintes et avantages
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par Pierre DUFFAUT
PrŽsident dÕhonneur, Espace souterrain (Association fran•aise des tunnels et de lÕespace
souterrain)
Pourquoi et comment eaucoup dÕexemples illustrent lÕintŽr•t Žcologique des amŽnagements Bsouterrains et leur place, dans la
perspective du dŽveloppement durable.
aller en souterrain ? Tous, de la cave individuelle aux stockages de gaz, Žconomisent de lÕespace en
surface et de lÕŽnergie. Construire ˆ lÕintŽrieur dÕune grande caverne Žconomise
sur les fondations, les toits et les murs (ˆ lÕimage de ce qui a ŽtŽ construit sous la
coupole du CNIT ˆ La DŽfense). Le tunnel de circulation Žtouffe les vibrations, il
enferme bruits et odeurs. Sous un carrefour, le passage souterrain Žconomise du
temps, du carburant et de la pollution. Outre lÕŽnergie, les entrep™ts souter-rains
Žconomisent du gardiennage, de lÕentretien et des assurances. Plus gŽnŽ-
ralement, un recours accru au sous-sol est indispensable aujourdÕhui pour lutter
contre lÕŽtalement urbain et revitaliser nombre de centre-villes.
L’offre et la demande En Žconomie libŽrale, la loi de lÕoffre et de la demande fait le marchŽ : lÕoffre
dÕespace souterrain est desservie, dÕabord par son manque de visibilitŽ (sauf jus-
tement lorsquÕil sÕagit de cacher et protŽger), ensuite par la mŽconnaissance des
possibilitŽs tant juridiques que technologiques, mais aussi par la crainte des
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mauvaises surprises quant aux cožts et aux dŽlais dÕexŽcution. CÕest pourquoi la
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URBANISME SOUTERRAIN
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demande reste timide ou, m•me, ne sÕexprime pas. Pour susciter la demande, il faut
faire mieux conna”tre lÕoffre en mettant ses attraits en valeur.
Parmi les bŽnŽÞces des amŽnagements souterrains, il faut compter la sŽcuritŽ Les avantages et
lÕŽconomie, contrairement aux idŽes re•ues. Le prŽsent dossier nÕaborde pas
la conception ni lÕexŽcution qui sont traitŽes par ailleurs.
le lecteur pourra utilement se reporter au dossier prŽcŽdent, dans la base documentaire des
ƒditions T.I. (cf. [C 3 061]) [18].
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Tout circuit de distribution nŽcessite des stocks pour faire face aux
variations prŽvues ou non de la production, du transport, et de la
demande Þnale. Les stocks saisonniers de gaz ou de pŽtrole en cuves
dÕacier sont tr•s gourmands en surface au sol, tr•s dangereux pour le
voisinage et tr•s cožteux. Plus volumineux encore, les stocks
stratŽgiques nÕont ŽtŽ envisageables que gr‰ce aux Žnormes volumes
que lÕon sait creuser par dissolution dans le sel gemme.
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1.4 La demande Ç hydrologique È
Figure 2 Ð Un souterrain-refuge : les Ç Grottes È de Naours (Somme) 1.5 Les demandes liŽes aux transports et
(doc. Internet) dŽplacements
Žchappe ˆ cette revue, lÕexpŽrience des mineurs leur a permis
dÕŽquiper des locaux souterrains pour des activitŽs annexes, liŽes ou 1.5.1 Le transport public de personnes sur rail,
non fonctionnellement ˆ lÕextraction, concassage, stockage, et en tramway, mŽtro, mŽtro express
montagne surtout, divers ateliers et magasins. Le mineur habite
rarement en souterrain, hors celui des mines dÕopale de Coober Pedy Les rŽseaux de mŽtro apportent une rŽponse au transport en com-
en Australie o• le climat lÕy invite. mun de personnes lorsque la capacitŽ des autobus et tramways est
Si ces activitŽs ne sont pas strictement urbaines, il convient nŽan- dŽpassŽe. Il exige aujourdÕhui un confort dÕutilisation et une sŽcuritŽ
moins de citer les installations de production dÕŽnergie et les stocka- que nÕapportaient pas les premi•res rŽalisations (la moindre marche
ges de combustibles. La production dÕŽlectricitŽ hydraulique place dÕescalier dissuade beaucoup de handicapŽs, le trajet dÕune ligne ˆ
souvent ses machines en cavernes, pour diverses raisons dont le lÕautre est rebutant pour les personnes encombrŽes dÕenfants ou de
manque de place (dans une vallŽe Žtroite), la protection contre les bagages). Ë la Gare de Lyon, au contraire, les liaisons entre les gran-
bombardements, le cožt plus faible de conduites forcŽes au sein du o
des lignes, les RER A et D (mŽtro express rŽgional) et la ligne n 14 du
rocher, la nŽcessitŽ de faire fonctionner les turbines sous une charge mŽtro forment un Ç hub È compact (Þgure 3). Si les rŽseaux les plus
dÕeau, etc. Les deux premi•res valent aussi pour des centrales ther- modernes sont adaptŽs ˆ certaines catŽgories de handicapŽs, beaucoup
miques (exemple ˆ Gšteborg, Su•de) et dans le cas des centrales reste ˆ faire pour Ç mettre aux normes È les rŽseaux anciens.
nuclŽaires, il sÕy ajoute la sžretŽ en cas dÕaccident de fonctionne-ment
(la seule fusion compl•te du Ç cÏur È, avant Tchernobyl, avait eu lieu Le mŽtro a pu nÕ•tre, ˆ ses dŽbuts, quÕun tramway souterrain (ˆ
dans une petite centrale souterraine suisse, sans aucun effet Budapest en 1899, ˆ Bruxelles en 1969). On rappelle que le mot vient de
dommageable ˆ lÕextŽrieur). Au lieu de concentrer la production Londres (metropolitan railway). Il sÕappliquait, en 1867, au pro-
dÕŽlectricitŽ nuclŽaire sur quelques sites de grosse puissance, leur longement sous un boulevard dÕune voie ferrŽe Ç grande lignes È, et il
implantation en souterrain permettrait de placer des centrales moyennes nÕest plus utilisŽ au Royaume-Uni. Les cožts de construction des
au plus pr•s des villes, en Žconomisant une fraction signiÞcative des derni•res lignes de mŽtro et de mŽtro express ˆ Paris (respective-ment,
rŽseaux ˆ tr•s haute tension et des inŽvitables pertes en ligne. M 14 et RER E) ont durablement assŽchŽ les ressources et favorisŽ le
retour du tramway en surface, Žvidemment moins
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URBANISME SOUTERRAIN
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CÕest que, sauf sous des climats extr•mes, le piŽton trouve davan-
tage dÕagrŽment et de confort en surface, alors que voitures et camions
peuvent •tre souterrains ou sous dalle (cf. 1.5.3). Les passe-relles de
franchissement par dessus, dont lÕacc•s est trop rarement motorisŽ,
sont tr•s exposŽes aux intempŽries. Plus frŽquents ˆ Paris, les passages
infŽrieurs sont peu apprŽciŽs car souvent Žtroits, mais aussi sales,
malodorants et peu sžrs.
Au Japon et en CorŽe, ils offrent aussi des acc•s directs aux sta-tions
de mŽtro et aux immeubles riverains.
Figure 3 Ð Coupe ˆ travers la gare de Lyon et la rue de Bercy ˆ Paris (doc. Les croisements dŽnivelŽs apportent une solution partielle ˆ la ßuiditŽ
RATP)
de la circulation, m•me lorsque le passage souterrain est limitŽ aux
vŽhicules lŽgers. En effet, les poids lourds exigent une augmentation
tr•s sensible du gabarit et aussi de lÕencombrement des rampes
cožteux, au prix de troubles considŽrables des usagers pendant la dÕacc•s, dÕo• la multiplication des passages ˆ gabarit rŽduit. La mise
durŽe des travaux. Le tramway ne sÕinterdit cependant pas tout recours en souterrain de voies routi•res sur de plus grandes longueurs ne
au sous-sol : ˆ Strasbourg, il Žvite quelques croisements par un court progresse que lentement, malgrŽ lÕimportance des besoins. En pleine
tunnel au dŽpart de la gare, ˆ Rouen le Ç MŽtrobus È (1994) est ville, Boston a donnŽ lÕexemple du remplacement dÕun viaduc urbain
souterrain sous la ville ancienne (suivant ainsi lÕexemple donnŽ par le (exemple suivi, de fa•on plus modeste, par le carrefour de la Boule ˆ
chemin de fer dont seule la gare est ˆ lÕair libre, entre deux tunnels sous Nanterre). En bord de mer, une voie rapide a ŽtŽ enterrŽe ˆ Barcelone,
les reliefs). Ce type de solution mixte, en fonction du relief, est assez une autre est ˆ lÕŽtude ˆ Seattle, dans ce cas pour remplacer un viaduc
gŽnŽral. La ligne circulaire du mŽtro de Paris (parta-gŽe en lignes n 2
o vieillissant (ƒtat de Washington, ƒtats-Unis, Þgure 4, [2]).
o
au sud et n 6 au nord) en bŽnŽÞcie pour franchir les zones basses, en
viaduc, et le ßeuve, sur les ponts existants. La couverture des lignes, Corollaire de toute circulation pour chargement et dŽchargement, le
placŽes initialement en tranchŽes (comme la Petite Ceinture ˆ Paris), stationnement a longtemps ŽtŽ nŽgligŽ avec, pour consŽquence, le
sÕimpose de plus en plus pour limiter les nuisances et reconquŽrir une ralentissement ou le blocage du passage, suivant le nombre de voies
surface constructible ou utilisable en loisirs. disponibles. La multiplication de parcs, publics ou privŽs, ne rŽsout pas
compl•tement les probl•mes des personnes handica-pŽes, ou chargŽes
de bagages et dÕenfants, quÕil faut dŽposer au plus pr•s de leur
1.5.2 Les usagers des rues destination (ou de lÕascenseur qui y m•ne). Long-temps rŽservŽe aux
gares, la dŽpose de passagers aux h™tels, grands magasins et autres
points dÕafßuence devrait toujours •tre assurŽe, hors voirie, par
Domaine public par excellence, le rŽseau viaire accueille toutes sortes exemple au premier niveau des garages en sous-sol dÕimmeuble o• un
de vŽhicules, deux-roues, voitures, camions de toutes tailles, autobus espace dÕattente accueillant y est alors nŽcessaire.
publics ou non. En principe, les trottoirs sont rŽservŽs aux piŽtons avec
leurs Ç accessoires È, de la valise ˆ roulettes ˆ la voi-ture dÕenfant,
sans oublier une catŽgorie intermŽdiaire de piŽtons ˆ roulettes. Le Les sous-sols des immeubles industriels du quartier Fontvieille ˆ
partage de la chaussŽe entre des catŽgories aussi dis-parates a donnŽ Monaco acceptent lÕacc•s des poids lourds, pour chargement et
lieu ˆ des solutions variŽes mais, contrairement aux dessins de HŽnard dŽchargement, comme lÕimmeuble Zeus ˆ Paris-Bercy, consacrŽ ˆ la
(cf. [C 3 061]), le sous-sol est rarement mis ˆ contribution : promotion des vins et comestibles. La grande longueur de cet immeuble
permet de loger les rampes nŽcessaires, un probl•me insoluble ˆ
Ñ ˆ Beijing, une avenue tr•s large permet de spŽcialiser plu-sieurs lÕŽchelle de petites parcelles, m•me pour des vŽhicules lŽgers.
couloirs adjacents dont des sites propres pour tramways et bus, mais
elle devient une coupure quasi infranchissable pour le piŽton ;
Construit sous le domaine public, le parc de stationnement classi-que
prŽsente lÕinconvŽnient majeur de barrer la route ˆ des ouvra-ges linŽaires
Ñ ˆ Paris, les couloirs rŽservŽs aux cycles, taxis et autobus ont
parfois acquis un statut de site propre, au dŽtriment du reste du trafic. ultŽrieurs, alors que son promoteur ne sÕest m•me pas posŽ la question
de fournir aux voisins dÕautres services que le garage. Le parc devrait proposer
la voie de desserte des commerces riverains et le passage des petits rŽseaux,
Quelques art•res modernes ont conservŽ, ou rŽtabli, les arcades de la comme en galerie techni-que. Il pourrait fournir un cheminement piŽtonnier
citŽ moyen‰geuse pour abriter les piŽtons de la pluie, ainsi ˆ Berne, abritŽ vers la sta-tion de mŽtro la plus proche. Il pourrait desservir les
Rome, Paris... Des quartiers ont adoptŽ la Ç dalle È de la charte ascenseurs des immeubles dÕhabitation. Il pourrait m•me permettre, pendant la
dÕAth•nes pour cacher les vŽhicules et rŽserver la surface au piŽton. pŽriode de sa construction, lÕacc•s ˆ des volumes ˆ creuser sous les parcelles
Au Canada, MontrŽal et Toronto lui offrent, au contraire, des voisines, acc•s difÞcile depuis leur propre surface.
cheminements souterrains attrayants et bien protŽgŽs.
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SECURITE DES TUNNELS ROUTIERS
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es incendies, provoque´s ou non par des accidents, peuvent avoir dans un tunnel des
conse´quences catastrophiques pour les personnes. L’incendie dans le tunnel franco-italien du
Mont Blanc, en mars 1999, puis l’accident en pe´ riode de travaux dans le tunnel autrichien des
Tauern, en mai 1999, et enfin l’accident dans le tunnel suisse du Saint-Gothard, en octobre 2001,
ont malheu-
reusement mis ce risque en e´vidence
Q De plus, parmi la multitude d’incidents mineurs survenant en tunnel, certains peuvent avoir,
par un enchaıˆnement de circonstances, des conse´quences dra-matiques. Ils doivent eˆ tre
de´ tecte´s suffisamment toˆ t pour ne pas de´ ge´ ne´ rer en catastrophes.
Le degre´ de surveillance du tunnel est extreˆmement variable selon les ouvra-ges, allant de
l’absence de surveillance a` une supervision tre`s sophistique´ e ou` l’exploitant, graˆce aux
informations qui lui sont apporte´ es, entre autres par la de´ tection automatique d’accident
(DAI), est en mesure d’agir tre`s rapidement :
– information de l’usager en l’incitant a` adopter le comportement le plus adapte´ ;
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SECURITE DES TUNNELS ROUTIERS
Voici quelques termes a` retenir dans le lexique professionnel. & Tunnel a` trafic non faible et tunnel non urbain
& Tunnel a` faible trafic Il s’agit d’un tunnel ne satisfaisant pas, respectivement, a` l’une et a` l’autre
des conditions pre´ ce´ dentes.
Il s’agit d’un tunnel dont le trafic pre´visible de chaque sens, 6 ans apre` s la
mise en service, est infe´ rieur a` la fois a` 2 000 ve´ hicules par jour (en & Tunnel bidirectionnel
moyenne annuelle) et a` 400 ve´ hicules a` l’heure de pointe (trentie` me heure
la plus charge´ e de l’anne´ e). Il s’agit d’un tunnel ou` les deux sens de circulation se trouvent
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dans un seul tube.
Un poids lourd est compte´ pour 5 ve´hicules dans l’e´ valuation du trafic.
& Tunnel monodirectionnel
& Tunnel urbain Il s’agit d’un tunnel admettant un seul sens de circulation. Dans
Il s’agit d’un tunnel situe´ a` l’inte´ rieur d’une unite´ urbaine de 20 000 ce cas, un ouvrage comportant deux sens de circulation se com-
habitants au moins, selon la de´ finition de l’INSEE (cf. recen-sement ge´ ne´ ral pose, soit de deux tubes, (un pour chaque sens), soit d’un tube et
de la population) et remplissant au moins une des conditions suivantes : d’une chausse´ e a` l’air libre pour l’autre sens.
– trafic pre´visible d’un sens supe´rieur a` 1 000 ve´ hicules par voie de ´
circulation a` l’heure de pointe quotidienne, 10 ans apre`s la mise 1.4 Equipements
en service, avec la meˆ me re` gle pour la prise en compte des PL ;
L’exploitation d’un tunnel en se´curite´ ne´ cessite des e´quipements
– risque de remonte´ e de queue en tunnel, par exemple lie´ a` la pre´sence utilise´ s pour re´aliser une ve´ritable chaıˆne de la se´ curite´ , allant des
d’un carrefour non de´nivele´, ou d’une zone urbaine dense a` la sortie ; usagers aux pompiers, et mise en œuvre par l’exploitant.
– existence en tunnel d’e´changeurs ou d’ame´nagements divers pour les pie´ La figure 1 en fournit une liste et une description synthe´tique,
tons, les deux roues, les transports en commun, etc… ; avant leur examen pre´cis par la suite.
SUPERVISER
Gestion technique centralisée AGIR
Radio diffusion
Véhicule de secours
en entrée
Panneaux à
messages variables
RECONNAÎTRE
Appareils d’éclairage
ACQUÉRIR
Caméras de vidéo
surveillance
Pollution (opacimètres,
analyseurs de CO,...) Garages
Ventilation
(anémomètres) Ventilation
Niches de sécurité
(extincteurs – postes d’appel d’urgence)
Plots
Poteaux de balisage Barrières automatiques
incendie lumineux de contrôle d’accès en entrée
Trafic (boucles de comptage,
Issues détection automatique d’incidents, ...)
de secours
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Ge´nie civil
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Pour les tunnels situe´s sur le re´ seau routier transeurope´ en, les
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le profil en travers doit eˆ tre conc¸u pour permettre l’acce` s des ve´ hicules de
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cessaire, on peut avoir recours a` une bande d’arreˆ t d’urgence, ou a` une bande
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– avec un second tube et accessibles au moins aux pie´ tons (§ 4.1), a`
condition que la circulation puisse eˆ tre facilement inter-rompue dans ce second
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C 5 575 – 4 est strictement interdite. – © Editions T
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Les travaux souterrains et les dépollutions
(Réf. Internet 42551)
Sur www.techniques-ingenieur.fr
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Techniques de rŽhabilitation
des sites et sols polluŽs
Fiches de synth•se
Par Pascal ROUDIER R
Directeur GŽnŽral Adjoint SITA Remediation
.........................................................................RŽfŽrencesbibliographiques Ñ 40
Toute reproduction sans autorisation du Centre fran•ais dÕexploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de lÕIngŽnieur C 5 582 − 1
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Lbilitation des sols et eaux de nappes polluŽs envisageables. Chaque Þche aborde ˆ la
fois l'aspect thŽorique ˆ travers le principe de base de la technique de rŽhabilitation
concernŽe et l'aspect pratique ˆ travers les moyens techniques mis en Ïuvre. Elle indique
Žgalement le type de polluants auxquels cette techni-que s'applique ainsi que les
performances que l'on peut atteindre et la maturitŽ du procŽdŽ. De plus, des exemples
concrets de rŽhabilitation sont prŽsentŽs et justiÞŽs pour diffŽrents produits polluants.
L'objectif de ces Þches est d'aider le lecteur ˆ identiÞer une ou des techniques
R de rŽhabilitation applicables ˆ son cas particulier. Toutefois, les techniques prŽ-sentŽes ne sont pas
exhaustives (d'importants et rapides progr•s en recherche et
dŽveloppement laissant entrevoir de nombreuses autres possibilitŽs dans un avenir
proche [1] [2]). De plus, le choix d'une technique de rŽhabilitation nŽcessite la prise
en compte de param•tres nombreux et variŽs : param•tres liŽs ˆ la nature du sol, aux
polluants ˆ traiter, contraintes liŽes au site, contraintes technico-Žconomiques, et ces
Þches ne sauraient en aucun cas remplacer l'exper-
tise des sociŽtŽs spŽcialisŽes dans la rŽhabilitation de sites et sols polluŽs.
Nota : In situ dŽsigne tout procŽdŽ de dŽpollution appliquŽ ˆ un sol sans excavation, et ex situ
dŽsigne tout procŽdŽ de dŽpollution appliquŽ ˆ un sol apr•s excavation. Les traitements ex situ
englobent les traitements on site o• les sols sont traitŽs sur place et les traitements off site o• les sols
sont transportŽs vers un centre de traitement Þxe adaptŽ.
■ Moyens techniques
1. Air sparging La zone saturŽe est traitŽe ˆ partir de points dÕinjection. Le nom-bre,
l'espacement et la profondeur des points sont dictŽs par :
Autre mot-clŽ : barbotage in situ Ñ la dŽfinition gŽomŽtrique du syst•me : extension et type de
LÕinjection dÕun gaz dans lÕeau souterraine pour volatiliser les com- contamination, profondeur et variations du niveau statique de la nappe,
posŽs volatils (lÕair sparging) est une technique tr•s utilisŽe depuis une profondeur du substratum ;
dizaine dÕannŽes dans des cas o• le sol prŽsente une gŽologie simple Ñ les caractŽristiques hydrodynamiques de la zone saturŽe : per-
(Þgure 1). Cette technique est souvent en concurrence avec le pompage mŽabilitŽ, coefficient dÕemmagasinement ;
de la nappe et dÕautres traitements in situ de la nappe. LÕair sparging Ñ les conditions aux limites appliquŽes sur le syst•me : limites ˆ
est frŽquemment couplŽ avec le venting (¤ 34 ). charge constante, variable.
Ces m•mes param•tres vont inßuer sur le choix du type de sur-
■ Principe presseur (volumŽtrique, intermŽdiaire, centrifuge...) et de sa puis-sance.
L'air sparging est un procŽdŽ in situ permettant de traiter locale-ment Sur les sites en activitŽ, le rŽseau et la connectique sont gŽnŽralement
la zone saturŽe (dissoute, adsorbŽe). Cette technique consiste enterrŽs.
ˆ injecter un gaz, le plus souvent de lÕair, dans la formation par des La concentration en oxyg•ne dissous dans l'eau souterraine est cou-
puits verticaux ou horizontaux. Cette injection a lieu au-dessous du ramment utilisŽe sur le terrain pour contr™ler lÕefÞcacitŽ du syst•me.
niveau de la nappe d'eau souterraine ˆ traiter. Ensuite, l'air se pro-page ˆ La rŽpartition homog•ne des canaux d'air est cruciale pour le bon
travers la zone saturŽe en crŽant des canaux d'air. En instau-rant cette fonctionnement de l'air sparging. Cette rŽpartition dŽpend forte-ment des
interface air/phases du sol (air/eau, air/sol, air/produit), l'air sparging hŽtŽrogŽnŽitŽs du sol dans la zone ˆ dŽcontaminer. Par exemple, un sol
favorise la volatilisation des substances chimiques volatilisables stratiÞŽ ne pourra •tre traitŽ par air sparging que si la permŽabilitŽ ˆ l'air
prŽsentes dans la zone saturŽe ainsi que celles prŽsen-tes ˆ l'Žtat pur des diffŽrentes strates augmente en se rappro-chant de la surface du
au-dessus de la frange capillaire aqueuse. En paral-l•le, la dissolution de sol. De m•me, des lentilles de sol peu per-mŽables ˆ l'air ne seront pas
l'oxyg•ne de l'air dans la phase aqueuse permet d'augmenter la dŽcontaminŽes.
biodŽgradation aŽrobie de certains contami-nants (biosparging).
AÞn d'Žvaluer si le traitement touche ˆ sa Þn, le syst•me de spar-ging
est arr•tŽ et la concentration en contaminant est suivie dans des puits de
L'air sparging est souvent couplŽ ˆ un rŽseau de rŽcupŽration des contr™le. Typiquement, cette derni•re est faible lors de l'arr•t du
vapeurs installŽ dans la zone insaturŽe. Les vapeurs peuvent ensuite syst•me, puis une augmentation est observŽe due ˆ une remobilisation
•tre traitŽes en surface (cf. venting ¤ 34) du contaminant. Ce phŽnom•ne est appelŽ
■ Type de pollution traitŽe Ç rebond È. Plusieurs mois peuvent s'Žcouler avant d'observer le
rebond. Les phŽnom•nes de rebond doivent •tre pris en compte dans
L'air sparging permet de traiter des contaminants volatils : constante l'Žvaluation du temps de traitement.
de Henry supŽrieure ˆ 0,01 ˆ 20 ¡C et/ou pression de vapeur saturante
supŽrieure ˆ 0,5 mm Hg (67 Pa) ˆ 20 ¡C. L'air spar-ging est plus ■ Performances
couramment utilisŽ pour traiter des solvants chlorŽs et des Le rendement de ce procŽdŽ peut atteindre 99 %.
hydrocarbures pŽtroliers volatils (essences, kŽros•neÉ). ■ MaturitŽ du procŽdŽ
Deux types de pollution peuvent •tre traitŽes par air sparging : Le procŽdŽ est actuellement commercialisŽ. En outre, des recher-
Ñ les zones source, ches sont toujours menŽes aÞn dÕamŽliorer la technologie et son suivi.
Ñ les contaminations dissoutes en aval de la source. Une ■ Exemple industriel
Ç barri•re È de puits dÕinjection est alors installŽe perpendiculaire-ment
ˆ l'Žcoulement afin de mettre un terme ˆ la migration des contaminants Type de site : ancienne usine automobile
plus en aval. Technique : air sparging couplŽ ˆ un venting et pompage
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Ñ une solution de Ç secours È doit •tre dŽcrite prŽcisŽment et mise Les param•tres pouvant •tre analysŽs lors du forage des puits et apr•s
en place sur le site afin dÕ•tre appliquŽe si lÕattŽnuation natu-relle met leur installation sont nombreux :
en danger les rŽcepteurs potentiels, Ñ concentrations en contaminants dans les sols (zone insaturŽe et
Ñ une durŽe approximative de remŽdiation doit •tre calculŽe. Ces saturŽe) et dans lÕeau ;
durŽes sont gŽnŽralement de 10 ˆ 50 ans, voire supŽrieures, Ñ concentration en gaz dissous : oxyg•ne, hydrog•ne, mŽthane ;
Ñ lÕutilisation du terrain durant la durŽe de remŽdiation doit •tre Ñ concentration en accepteurs dÕŽlectrons : nitrate, mangan•se,
planifiŽe et lÕarrivŽe de nouveaux rŽcepteurs ŽtudiŽe. Des mesures fer(III), sulfate ;
doivent •tre prises pour Žviter toute exposition pouvant survenir durant la Ñ concentration en carbone organique total dans le sol et dans lÕeau
durŽe de remŽdiation. ;
Ñ dŽnombrement bactŽrien (totaux ou anaŽrobie) dans les sols et
Lorsque lÕŽtude de risques nÕexclut pas lÕapplication de lÕattŽnua- dans lÕeau ;
tion naturelle, il convient de prouver quÕil y a effectivement attŽ- Ñ param•tres physico-chimiques: pH, tempŽrature, conductivitŽ,
R
potentiel redox, etc...
nuation naturelle : cÕest la phase dÕŽvaluation. Le nombre, lÕemplacement Ces param•tres ne sont pas analysŽs systŽmatiquement mais ils
et le design des puits de contr™le doivent faire lÕobjet de beaucoup de peuvent venir corroborer le proÞl des concentrations en contami-nants.
prŽcautions. La Þgure 2 montre schŽmatiquement lÕemplacement des puits
et leur r™le. On distingue donc :
Ñ un ou plusieurs puits en amont afin de suivre le bruit de fond du ■ Performances
site (puits A) ;
Un nombre croissant de sites utilisent l'attŽnuation naturelle aux
Ñ une sŽrie de puits le long de la lentille de pollution afin dÕŽtu-dier Etats-Unis pour des raisons Žvidentes de cožt. En effet, une fois la
lÕŽvolution des concentrations en partant de la source et en allant vers phase dÕŽvaluation acceptŽe par lÕadministration, il ne reste quÕˆ
les zones les moins concentrŽes en aval (puits B,C,D) ; effectuer des Žchantillonnages rŽguliers aÞn de sÕassurer que le pro-
Ñ un ou plusieurs puits latŽraux afin de savoir si la largeur de la cŽdŽ suit son cours.
lentille de pollution est stabilisŽe ou Žvolue encore (puits F) ; Historiquement, l'attŽnuation naturelle a tout d'abord ŽtŽ rŽalisŽe sur
Ñ un ou plusieurs puits Ç sentinelle È en aval de la lentille de pol- des sites polluŽs par des hydrocarbures, puis son utilisation s'est Žlargie
lution qui serviront ˆ donner lÕalerte si les contaminants y sont dŽtectŽs. aux pollutions par des solvants chlorŽs. Aujourd'hui, les deux types de
Une solution de remŽdiation alternative devra alors •tre mise en place polluants sont concernŽs par l'attŽnuation naturelle.
afin dÕŽviter que la migration des contaminants se poursuive. Une Žtude rŽalisŽe par Todd Wiedemeier (Parsons Engineering
LÕemplacement des puits en aval est gŽnŽralement fixŽ par Science, Inc.) a permis lÕŽvaluation de lÕattŽnuation naturelle sur 70
lÕadministration ou lÕhydrogŽologue agrŽŽ. Ces puits constituent la sites de l'US Air Force : 20 polluŽs par solvants chlorŽs et 50 pol-luŽs
limite au-delˆ de laquelle la contamination prŽsente des risques par hydrocarbures. M•me si lÕattŽnuation naturelle a ŽtŽ prou-vŽe sur
immŽdiats (puits E). 88 % des sites polluŽs par solvants chlorŽs, seuls 20 % de ces cas
Une caractŽrisation tr•s prŽcise de lÕhydrogŽologie du site et de la permettent de protŽger des rŽcepteurs Žventuels. Parall•le-ment,
lentille de pollution au temps zŽro est essentielle aÞn de pouvoir placer lÕattŽnuation naturelle a ŽtŽ prouvŽe dans presque 100 % des sites
les puits de mani•re sensŽe et dŽterminer les profondeurs et hauteurs polluŽs par hydrocarbures et elle garantit des niveaux de ris-ques
des crŽpines. LÕŽvaluation sera dÕautant plus facile et con-vainquante acceptables pour plus de 80 % de ces sites.
que le positionnement des puits aura ŽtŽ judicieux. Ces param•tres La diffŽrence majeure de comportement entre les solvants chlorŽs et
deviennent cruciaux lorsque : les hydrocarbures tient principalement aux longueurs de lentille de
pollution. Les lentilles de BTEX dŽpassent rarement 400 m•tres de long
Ñ les contaminants sont plus denses que lÕeau. Les crŽpines alors quÕil nÕest pas rare de voir des contaminations supŽ-rieures ˆ un
devront alors tenter de suivre le parcours des contaminants : phase kilom•tre pour les solvants chlorŽs.
descendante ˆ partir de la source puis phase horizontale au dessus du
substratum ; ■ MaturitŽ du procŽdŽ
Ñ il existe des variations saisonni•res importantes du niveau de la Aux Etats-Unis, lÕattŽnuation naturelle des hydrocarbures et des
nappe ; solvants chlorŽs est dŽsormais bien acceptŽe. Des guides ont ŽtŽ
Ñ le sens de lÕŽcoulement a des risques de changer ˆ la suite de publiŽs par lÕUS EPA (Environmental Protection Agency) ˆ cet effet.
travaux dans la zone dÕinfluence de la nappe : goudronnage des zones Pour dÕautres contaminants, les procŽdures ont lieu au cas par cas.
de recharge, ajout de syst•mes de drainage, construction de fondations L'utilisation de l'attŽnuation naturelle est limitŽe en France, mais cette
nŽcessitant le pompage dÕeau momentanŽÉ technique est en cours d'Žvaluation et des expŽriences sont
actuellement menŽes.
Contr™le latŽral
de la pollution 3. Barri•res rŽactives
Zone source
(polluant pur) F Cette technique consiste ˆ implanter une barri•re permŽable depuis la
surface du sol jusquÕˆ la base de lÕaquif•re pour intercep-ter un
Contr™le aval panache de pollution. La barri•re est remplie d'un rŽactif per-mettant la
de la pollution dŽgradation des polluants dissous dans l'eau. Deux types de barri•res
Bruit de fond existent (Þgure 3): les barri•res permŽables classiques et les barri•res Ç
du site A B C D E syst•me porte È.
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Type de roche/gŽologie : remblais et sables vasards Ñ lavage avec addition Žventuelle dÕun tensioactif (¤ 28).
DurŽe : 18 mois Il convient de bien dŽÞnir :
2
Moyens techniques : alvŽole de 2500 m ŽtanchŽe par du PEHD Ñ les caractŽristiques physiques du mŽlange liquide-solide, rŽgies par
(polyŽthyl•ne haute densitŽ) 1,5 mm, aŽration forcŽe, injection de la distribution des composŽs organiques dans le mŽlange, ainsi que par
bactŽries sŽlectionnŽes, injection de nutriments. la viscositŽ et la tension superficielle des contaminants ;
■ RŽfŽrences bibliographiques Ñ lÕŽnergie nŽcessaire ˆ apporter au syst•me pour homogŽ-nŽiser la
BALLERINI (D.). Ð Traitements biologiques des sols, G2620 (4-1999). suspension ;
Ñ le temps de sŽjour des boues pour parvenir au rŽsultat sou-haitŽ ;
VOGEL (T.M.). Ð BioremŽdiation des sols, J3982 (6-2001).
Ñ lÕapport minŽral (N, P...), la tempŽrature et la quantitŽ dÕoxy-
5. Bioslurry
g•ne ˆ leurs valeurs optimales ;
volatils).
Ñ les caractŽristiques des Žmissions gazeuses (CO2, produits R
Tr•s souvent, les biorŽacteurs sont alimentŽs en discontinu mais
on peut rencontrer des procŽdŽs qui fonctionnent en continu. LÕali-
Autre mot-clŽ : biorŽacteur mentation en continu permet de diluer la pollution entrant dans le
La technique nommŽe Ç bioslurry È consiste ˆ traiter le sol en rŽacteur et dÕŽviter lÕaccumulation des composŽs toxiques issus de
rŽacteur avec de lÕeau en quantitŽ sufÞsante pour maintenir en sus- la dŽgradation.
pension les particules du sol (pulpe) (Þgure 5). LÕexcavation prŽala-ble Le temps de sŽjour dŽpend de lÕensemble des param•tres carac-
du sol est obligatoire. Cette technique est dŽjˆ utilisŽe sur les grands tŽrisant les terres polluŽes. Il varie de quelques jours ˆ quelques
chantiers et permet de mieux contr™ler les processus de trai-tement semaines.
biologiques. Le bioslurry est la technique la plus cožteuse parmi les
traitements biologiques et reste donc un peu marginale. Le pH, la tempŽrature, lÕapport de nutriments et dÕoxyg•ne peu-
vent •tre optimisŽs pour obtenir la dŽgradation maximale. Le pH et
■ Principe la tempŽrature sont ajustŽs et maintenus en conditions optimales
Ces deux noms (bioslurry, biorŽacteur) correspondent au m•me pour les micro-organismes, ˆ des valeurs respectivement comprises
procŽdŽ ex situ. La premi•re Žtape consiste ˆ crŽer une boue Žpaisse en entre 4,5 et 8,8 et entre 15 et 35 ¡C.
mettant la partie Þne du sol en suspension dans lÕeau. Les LÕagitation permet un contact et un transfert de masse maximal
pourcentages de solide sont gŽnŽralement compris entre 10 et entre les polluants et les micro-organismes et amŽliore les transferts
50 % (poids). Des nutriments sont ajoutŽs pour stimuler les proces-sus dÕoxyg•ne. Elle peut •tre fournie gr‰ce ˆ des pales, un syst•me de
de biodŽgradation. Un syst•me dÕaŽration est employŽ dans le cas des pompage/circulation des boues ou un syst•me dÕaŽrateurs. Lorsque
procŽdŽs aŽrobies. Ce procŽdŽ est tr•s intŽressant quand lÕapport de le procŽdŽ est anaŽrobie, une source de carbone (exemple : amidon)
souches spŽcialisŽes est indispensable. En Þn de traite-ment, les est ajoutŽe au biorŽacteur aÞn que les micro-organismes aŽrobies la
phases solides et liquides sont sŽparŽes et le sol est remis en place. dŽgradent en consommant simultanŽment lÕoxyg•ne dissous prŽ-
sent dans le rŽacteur.
La complexitŽ des procŽdŽs peut varier dÕune simple lagune cons- Les apports de nutriments et dÕautres additifs peuvent •tre tr•s
truite en terre ˆ un rŽacteur plus sophistiquŽ. Leur caractŽristique variŽs : sels minŽraux (chlorure dÕammonium et phosphate de
commune est dÕassurer le mŽlange intime entre les micro-organis-mes sodium, oligoŽlŽments...), autres sources de carbone, agents de
et les polluants. neutralisation (pour lever les limitations de lÕactivitŽ microbienne),
solvants (Žthanol, acŽtone), ŽmulsiÞants, polym•res, anti-mousses.
■ Type de pollution traitŽe
On peut distinguer plusieurs catŽgories de micro-organismes :
LÕutilisation de rŽacteurs pour le traitement de sites polluŽs est indig•nes, naturels prŽadaptŽs, mŽlanges de souches (commercia-
gŽnŽralement admise pour des sols et des boues contaminŽs par des lisŽs par plusieurs sociŽtŽs). Ces micro-organismes peuvent •tre
substances peu biodŽgradables et/ou pour des sols gŽnŽrale-ment ajoutŽs au dŽbut pour ensemencer le rŽacteur ou en cours de traite-
difÞciles ˆ traiter comme ceux fortement argileux. ment pour maintenir la concentration en biomasse souhaitŽe.
Ce procŽdŽ nÕest pas destinŽ ˆ traiter les contaminations inorgani- Il existe trois types dÕefßuents lors dÕun traitement en bioslurry : le
ques. De plus, la prŽsence de mŽtaux lourds ou de chlorures peut solide traitŽ, lÕeau de procŽdŽ et les Žmissions gazeuses. En Þn
inhiber le mŽtabolisme bactŽrien et nŽcessite parfois un prŽtraite-ment. dÕopŽration, les solides sont sŽparŽs de lÕeau par dŽcantation, cen-
trifugation ou Þltration. LÕeau utilisŽe dans le rŽacteur peut •tre trai-
Ce procŽdŽ permet de dŽgrader une large gamme de composŽs tŽe avant dÕ•tre recyclŽe dans le rŽacteur ou rejetŽe dans le milieu.
organiques tels que les pesticides, les carburants et les huiles, le Si le procŽdŽ est appliquŽ dans une simple lagune, le liquide est
pentachlorophŽnol, les polychlorobiphŽnyles (PCB), les hydrocarbu-res rŽcupŽrŽ et les solides sont laissŽs sur place. Les Žmissions gazeu-
aromatiques polycycliques (HAP) et les composŽs organiques ses doivent •tre traitŽes (Þltre ˆ charbon actif, bioÞltre) lorsquÕelles
halogŽnŽs volatils ou semi-volatils. dŽpassent le seuil de concentration dŽÞni par les lŽgislations avant
dÕ•tre rejetŽes dans lÕatmosph•re.
■ Moyens techniques
Les unitŽs commercialisŽes nŽcessitent une surface de 0,05 ˆ
Le prŽtraitement des sols excavŽs est gŽnŽralement nŽcessaire 3
prŽalablement ˆ la mise en boue. Cela inclut le tamisage du sol pour 0,1 ha pour lÕimplantation dÕun rŽacteur dÕune capacitŽ de 1 000 m .
Žliminer les plus grosses particules (taille supŽrieure ˆ 4-5 mm). La ■ Performances
contamination de ces gros ŽlŽments reprŽsente dÕailleurs un moin-dre Ce procŽdŽ peut •tre efÞcace pour des sols contaminŽs par des
danger car les polluants sÕadsorbent prŽfŽrentiellement ˆ la sur-face de polluants prŽsents ˆ des concentrations comprises entre 2,5 g/kg et
particules de faible taille (argiles, hydroxydes mŽtalliques, mati•re 250 g/kg.
organique dŽcomposŽe).
Les rendements observŽs dŽpendent fortement du type de sol et
DÕautres prŽtraitements ont ŽtŽ dŽveloppŽs : de polluant. Avec un sol constituŽ de 5 % de graviers, 40 % de sables
Ñ rŽcupŽration, en amont du biorŽacteur, des phases hydropho-bes et 55 % de limons et argiles, on a observŽ un rendement dÕŽlimina-
sŽparŽes plus lŽg•res que lÕeau ; tion des hydrocarbures de 95 % en combinant un traitement en
Ñ prŽoxydation chimique des composŽs organiques ; bioslurry avec un prŽlavage des sols. Pour les composŽs ˆ trois
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cUUXR
Air rejetŽ
Nutriments
(bactŽries)
Fabrication boue
UnitŽ de 1 2 3 SŽparation Sol traitŽ
prŽparation Boue eau solide
R
Air
Compresseur
Eau Eau recyclŽe
Pompe Pompe
noyaux aromatiques (HAP), le taux dÕŽlimination est de 98-99 %. Il Traitement : les sols subissent un prŽtraitement pour Žliminer les plus
diminue ˆ 85-95 % pour ceux ˆ quatre noyaux et ˆ 55-85 % pour ceux ˆ grosses particules (>150 µm). Le biorŽacteur est ŽquipŽ de sys-t•mes
plus de 4 noyaux. Ceci est dž ˆ la diminution de la solubilitŽ, donc de dÕagitation et de rŽcupŽration des gaz. Il est chargŽ avec des boues ˆ
lÕaccessibilitŽ des composŽs lorsque le nombre de noyaux augmente. 30 % de mati•res solides, des nutriments et des bactŽries spŽciÞques
8
(Ps. Fluorescens, Ps. Stutzeri et Alcaligenes sp., 10 bact./g sol).
● Avantages :
Ñ par rapport ˆ certains traitements non-biologiques, ce traite-ment Volume traitŽ : 9 000 m
3
permet de traiter des concentrations importantes de polluants (jusqu'ˆ DurŽe : 9 semaines. Les teneurs en HAP passent de 14 000 ppm ˆ 2
250 g/kg) ; 000 ppm en 2 semaines et 1 000 ppm en 9 semaines, celles des HAP ˆ
Ñ la structure du sol nÕest pas trop altŽrŽe et sa rŽutilisation ˆ des 2 ou 3 cycles passent de 8 000 ˆ 500 ppm en 2 semaines. Les HAP de 4
fins agricoles est envisageable ; ˆ 6 cycles passent de 6 000 ˆ 1 000 ppm en 2 semaines.
Ñ les durŽes de traitement sont plus courtes que les traitements
biologiques classiques et nÕexc•dent gŽnŽralement pas 6 ˆ 9 mois ; ■ RŽfŽrence bibliographique
Ñ ce procŽdŽ est tr•s intŽressant si lÕapport de souches BALLERINI (D.). Ð Traitements biologiques des sols, G2620 (4-1999).
spŽcialisŽes est indispensable ;
Ñ le maintien et le contr™le des conditions favorables aux micro-
organismes cibles sont facilitŽs.
● InconvŽnients : 6. Biostimulation
Ñ la prŽsence de polluants difficilement biodŽgradables peut ralentir
le processus. Il faudra alors inoculer des micro-organismes capables de La biostimulation consiste ˆ stimuler au moyen dÕadjuvants chi-
dŽgrader ces polluants ou augmenter les temps de sŽjour dans le miques ou biochimiques la dŽgradation des polluants par les micro-
biorŽacteur ; organismes indig•nes (Þgure 6). La biostimulation est ˆ la base de toute
Ñ une trop grande solubilitŽ des polluants peut rendre lÕutilisa-tion technique biologique ne nŽcessitant pas lÕadjonction de micro-
de ce procŽdŽ impossible en entra”nant des phŽnom•nes dÕinhibition organismes spŽciÞques sŽlectionnŽs. C'est lÕune des techniques les
des processus biologiques dus ˆ des concentrations en polluants plus utilisŽes du fait du cožt tr•s bas de mise en Ïuvre.
solubilisŽs trop ŽlevŽes ;
■ MŽtabolisme et comŽtabolisme
Ñ en prŽsence de fortes concentrations en mŽtaux lourds ou de
composŽs fortement chlorŽs ou de certains pesticides ou sels minŽ- Le traitement biologique, quÕil concerne des terres excavŽes ou des
raux, qui peuvent •tre toxiques ou inhibitrices pour les micro-orga- sols encore en place, consiste ˆ utiliser des micro-organismes pour
nismes, on rŽalise un prŽtraitement non biologique pour rŽduire leurs transformer des substances chimiques toxiques en substances non
teneurs jusqu'ˆ ce quÕelles soient tolŽrŽes par les micro-orga- toxiques. Les micro-organismes sollicitŽs sont souvent des bac-tŽries
nismes. bien que les champignons jouent un r™le dans certains traite-ments ex
situ.
■ MaturitŽ du procŽdŽ ● MŽtabolisme des substances polluantes
Le procŽdŽ est commercialisŽ mais son utilisation reste margi-nale. Il Le mŽtabolisme des micro-organismes est constituŽ du catabo-lisme
est surtout utilisŽ dans les pays dont la gŽologie sÕy pr•te : le bioslurry et de lÕanabolisme. Les rŽactions composant le catabolisme ont pour
nÕest pas utilisŽ en France, mais des traitements par bioslurry sont but de produire de lÕŽnergie. Cette Žnergie est utilisŽe par la suite dans
rŽalisŽs en Belgique et aux Pays Bas. lÕanabolisme aÞn de synthŽtiser les matŽriaux servant au maintien et ˆ
la reproduction cellulaire.
■ Exemple industriel
Les rŽactions du catabolisme sont des rŽactions dÕoxydo-rŽduc-tion.
Technique : bioslurry Elles utilisent donc des transferts dÕŽlectrons dÕun composŽ ˆ un
Contaminant : HAP autre, lÕŽnergie libŽrŽe Žtant stockŽe par les micro-organismes.
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Ainsi, est un déchet « toute substance ou tout objet qui relève des 1.1.3 Directive 1999/31/CE du 26 avril 1999 concernant
catégories figurant à l’annexe I, dont le détenteur se défait
er la mise en décharge des déchets
ou dont il a l’intention ou l’obligation de se défaire » (article 1 , a).
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TP
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Sont considérés comme dangereux les déchets qui présentent 1.2.2 Autre approche pour les déchets des Travaux
une ou plusieurs des propriétés énumérées par le décret du 18 avril Publics
2002, relatif à la classification des déchets. Le décret énumère 14
propriétés qui rendent les déchets dangereux, telles que « explosif », 1.2.2.1 Déchets de conception
« comburant », « inflammable », « irritant », « nocif », « toxique », « Ils sont de la responsabilité du concepteur (le maître d’ouvrage ou le
cancérogène », « corrosif », etc. maître d’œuvre) et s’apparentent à des excédents de matériaux naturels
Les déchets dangereux sont signalés par un astérisque dans la ou transformés, majoritairement inertes, avec quelques DIB et très peu
liste donnée par le décret du 18 avril 2002. de DIS.
Les déchets industriels spéciaux (DIS) sont des déchets dange- Dans les travaux neufs :
reux autres que les déchets municipaux et les déchets d’embal- — souches et bois ;
lages municipaux. — terres végétales ;
o
☞ Décret n 2002-540 du 18 avril 2002, relatif à la classification — matériaux naturels : sables, limons, argile, roches, … ;
des déchets — matériaux de démolition d’ouvrages divers, en petites quantités ;
— des déchets connexes issus des produits et matériels nécessaires 1.2.2.2 Déchets de fonctionnement dus à l’activité de
à la conduite des chantiers (déchets de matériels, de signalisation, de l’entreprise pour réaliser l’ouvrage
protection, d’emballages – palettes, pneumatiques, bois, caoutchouc), … Ils sont de la responsabilité de l’entreprise pendant l’acte de
construire.
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Ils sont constitués majoritairement de déchets non dangereux, mais Le plan est soumis pour avis au préfet de région, au conseil géné-ral,
comportent parfois quelques déchets dangereux : au conseil départemental d’hygiène et aux commissions consul-tatives
— chutes de produits manufacturés : tuyaux béton ou PVC ou grès, pour les plans d’élimination des DIS et des déchets ménagers et
bordures, … ; assimilés.
— résidus d’entretien des différents matériels sur le site (huiles, Le plan est approuvé par le préfet du département et mis à la dis-
batteries, graisses, filtres…) ; position du public. Il est révisé au plus tard dix ans après son appro-
— emballages en carton, film PVC, bois, … ; bation. Un rapport relatif à sa mise en œuvre est présenté une fois par
— résidus liés à la présence de personnels sur le chantier et assi- an à la commission.
milés à des ordures ménagères (papiers gras, nourriture, …).
1.2.3.4 Contenu des plans départementaux
Le plan doit contenir au minimum :
1.2.3 Circulaire du 15 février 2000 relative
— la quantification des déchets de chantiers selon leur nature ;
R
— le recensement des filières de traitement existantes, ainsi que leurs
à la planification de la gestion des déchets de capacités ;
chantier du bâtiment et des travaux publics — la détermination des installations nouvelles nécessaires dans une
logique de proximité. Un rayon d’influence des installations doit être
déterminé afin d’obtenir une couverture de l’ensemble du terri-toire (il est
Elle prévoit la mise en place de plans départementaux de gestion des
en règle générale limité à 15 km) ;
déchets de chantier du bâtiment et des travaux publics (BTP).
— un bilan de la gestion des ressources en matériaux et du recours
aux matériaux recyclés ;
1.2.3.1 Démarche de planification — l’adaptation progressive de la définition du déchet ultime en
fonction du développement des possibilités locales de recyclage et de
Elle vise à l’application des objectifs suivants :
valorisation.
— assurer le respect de la réglementation en luttant contre les
décharges sauvages et appliquer le principe du « pollueur-payeur » ; 1.2.3.5 Prise en compte de la gestion des déchets de
— mettre en place un réseau de traitement et organiser des cir-cuits chantier dans les marchés
financiers de façon à ce que les coûts soient intégrés et clairement La circulaire incite les maîtres d’ouvrage à donner aux entreprises du
répartis ; BTP les moyens, non seulement financiers, mais également en terme
— permettre aux travaux publics de participer au principe de réduction d’organisation et de délai, pour leur permettre de gérer les déchets de
à la source des déchets ; chantiers en respectant la législation protectrice de l’environnement. Ces
— réduire la mise en décharge et participer à l’effort global de moyens sont mis en œuvre dans le cadre des responsabilités
valorisation et de recyclage des déchets ; contractuelles pour les marchés privés, et par la rédaction des clauses
— permettre l’utilisation de matériaux recyclés dans les chantiers de techniques particulières pour les marchés publics.
BTP ;
— mieux impliquer les maîtres d’ouvrage publics dans l’élimina-tion Ainsi, la circulaire incite à ce que pour les marchés publics de l’État, il
des déchets qui sont générés par la réalisation de leurs com-mandes. y ait :
— un diagnostic « déchet » établi par les maîtres d’ouvrage du
chantier préalablement à la consultation, en vue de prévoir les modes de
1.2.3.2 Déchets pris en compte dans les plans traitement des déchets ;
Les déchets générés par les chantiers de BTP sont principalement — la prise en compte, dès l’origine, du coût de la gestion des déchets
des déchets inertes, mais également des déchets industriels banals en introduisant une clause particulière relative à l’élimina-tion des
(DIB) et des déchets assimilables aux déchets ménagers (DMA) et enfin déchets de chantier ;
des déchets industriels spéciaux (DIS) en quantité minime. — une description précise des responsabilités de chacun (maître
d’ouvrage, maîtres d’œuvre et professionnels) en la matière et la
Les plans de gestion des déchets du BTP ont vocation à couvrir les répartition de la charge financière de ces responsabilités ;
déchets industriels banals (DIB) et les déchets inertes issus de ces — une limitation au recours à des matériaux naturels non renou-
activités. Les déchets industriels spéciaux (DIS) et les déchets assi- velables pour des usages qui ne le justifient pas techniquement, sur-tout
milables aux déchets ménagers (DMA) sont, quant à eux, couverts si les ressources locales de ces matériaux sont rares.
respectivement par les plans régionaux d’élimination des DIS et les
plans départementaux d’élimination des déchets ménagers et assi-milés Cet exemple donné par l’État pour la passation de ses marchés doit
(DMA). inciter les collectivités territoriales et les maîtres d’ouvrage pri-vés à s’en
inspirer et faire de même.
1.2.3.3 Élaboration des plans Il revient aux professionnels, en liaison avec tous les intervenants de
Les plans sont élaborés, sous l’égide des préfets, dans chaque la chaîne de la construction, de mettre en place les infrastructures mises
département par une commission formée, suivant les conditions locales, en évidence dans le cadre des plans (collectes, centres de transit,
de représentants : regroupement et de tri, centres de recyclage et centres de stockage).
— de l’État ;
Les collectivités territoriales ont toutefois un intérêt évident à la bonne
— des établissements publics (dont l’ADEME Agence de l’envi- gestion des déchets du BTP :
ronnement et de la maîtrise de l’énergie) ;
— en tant que maîtres d’ouvrage, elles sont elles-mêmes produc-teurs
— des professionnels du bâtiment et des professionnels des tra-vaux
de déchets de chantier, dont elles doivent assurer la gestion ;
publics ;
— dans le cadre de pouvoir de police général, les maires doivent
— des carriers et des professionnels du déchet ; lutter contre les dépôts illégaux de matériaux et déchets.
— des maîtres d’ouvrage publics et privés et des maîtres d’œuvre ;
Il est donc recommandé aux collectivités territoriales de :
— des collectivités territoriales ; — favoriser l’implantation des installations de tri, de regroupe-ment,
— des associations ; de recyclage et de stockage dans le ressort de leur circonscription ;
— tout autre partenaire local susceptible d’apporter des solutions
— ouvrir les déchetteries municipales aux artisans et entreprises sous
d’élimination ou de recyclage complémentaire (négoces, sites
réserve du paiement par ceux-ci du service rendu ;
industriels, …).
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— dimensionner leurs projets d’investissements en matière de Ces programmes prévisionnels ont trois objectifs :
déchetteries en tenant compte de ces gisements ; — réduire la production de déchets ainsi que le volume des mises en
— de contribuer à la collecte des déchets qui, conformément à la loi, dépôt ;
ne leur demande pas la mise en œuvre de prescriptions techniques — recycler ou valoriser les déchets subsistant ;
particulières (L. 2224-14 du code des collectivités territoriales), avec une — réduire la consommation de matériaux nobles « non renouvelables
contrepartie financière. » au profit de matériaux locaux de recyclage.
Les déchets visés par la circulaire sont tous les déchets du réseau
1.2.3.6 Recours aux matériaux recyclés routier national et se trouvent en [Doc. C 5 600, § 1] :
Pour aller plus loin que le strict contenu minimum des plans, il est — construction, démolition, gros entretien de chaussée : déblais,
recommandé d’élaborer des « accords-cadres » afin d’une part, végétation, béton, emballages, huiles, goudron, fraisats d’enrobés,
d’inciter à prendre en compte l’intérêt environnemental dans le choix de asphalte, … ;
tel ou tel matériau, et d’autre part d’inciter les décideurs publics (tout en — entretien et exploitation courants des chaussées : produits de
veillant à ce que les surcoûts restent limités) à recourir à l’utilisation de décolmatage d’enrobés drainant, sables de balayage des chaussées,
matériaux recyclés dès que ces procédés sont conformes aux exigences
technologiques, environnementales et de santé publique.
déchets de produits de marquage, boues de curage de bassins, pro-
duits issus des déshuileurs et des séparateurs à hydrocarbures, … ; R
— viabilité hivernale : sel, sable, mâchefers ;
Ces initiatives concernent principalement les travaux publics qui — entretien des dépendances : végétation (fauchage, élagage),
offrent de nombreuses possibilités à exploiter. déchets ménagers, produits de curage des fossés, éléments de glis-
sières, portiques, restes de produits phytosanitaires ou désher-bants,
On peut citer des mesures déjà expérimentées dans des accords objets abandonnés, cadavres d’animaux, … ;
cadres signés : — entretien des aires de repos : déchets d’emballages, restes de
— optimisation du point de vue environnemental du choix des produits emballés.
matériaux en fonction des usages envisagés ;
— détermination de proportion minimale de recours à des maté-riaux
recyclés dans les marchés de travaux publics ;
— clauses « éco-variantes » et des variantes environnementales par 2. Quantification des déchets du
lesquelles les maîtres d’ouvrage pourraient favoriser une offre de
l’entreprise en utilisant des matériaux recyclés.
BTP
Il peut donc être intéressant pour les entrepreneurs de BTP de vérifier
l’existence de tels outils contractuels dans leur région.
2.1 Quantification des déchets
1.2.4 Gestion des déchets du réseau routier
des Travaux Publics
o
national : la circulaire n 2001-39
du 18 juin 2001 La FNTP, l’ADEME et le Ministère de l’écologie et du développe-ment
durable ont réalisé une enquête qui a eu pour objectif d’éva-luer les
Cette circulaire est le prolongement de la circulaire du 15 février 2000, quantités de déchets des TP produites au niveau national.
et traite des déchets du réseau routier national, dans le cadre des plans Cadre de l’étude
départementaux de gestion des déchets du BTP. — 700 entreprises de TP interrogées par le cabinet Enerpol entre fin
La circulaire demande aux Directions départementales de 2001 et mi 2002.
l’équipement DDE, dans chaque département : — 70 visites d’entreprises, extraites de l’échantillon d’enquête.
— d’établir un inventaire des déchets issus du réseau routier national — Un taux de réponse de 34 % par rapport à l’échantillon initial.
comportant un état des lieux ainsi qu’une analyse qualita-tive et — Un taux d’incertitude de 20 %.
quantitative des déchets produits et de leurs réutilisations possibles ; Méthodologie
L’échantillonnage s’appuie sur le fichier de la FNTP élaboré à partir
— de proposer une politique de gestion de ces déchets conforme des résultats de l’enquête annuelle d’activités réalisée en 1999 par la
à la loi, tenant compte de l’ensemble des productions et des besoins, FNTP et prend en compte différents critères de tri :
internes et externes, en matériaux recyclés dans le départe-ment. À cet
— la région ;
effet, les DDE doivent établir des programmes prévision-nels de
— les activités au sein de la FNTP (11 grands corps de métier) ;
traitement, de recyclage et d’élimination des déchets routiers du réseau
national, s’inscrivant dans les plans de gestion départementaux des — les tailles des entreprises ;
déchets du BTP. — le type de zone ;
— le nombre d’entreprises.
Ces programmes prévisionnels sont établis à partir :
Ces critères ont été classés en fonction du chiffre d’affaires 1999
— d’une analyse des déchets produits ou susceptibles d’être pro-duits connu à partir de l’enquête annuelle d’activité de la FNTP.
dans les opérations routières envisagées (nature, volume) ;
— d’une analyse des filières de traitement existants au plan local et
des coûts correspondants ; Les excédents de chantier sont les matériaux issus du proces-
— d’une étude de possibilités de valorisation qui dépendent : sus de construction d’un ouvrage de travaux publics et n’entrant pas
directement dans la réalisation du chantier. Par exemple, la terre
• des capacités de recyclage des déchets des DDE ou des capa-
végétale extraite d’un chantier peut être réutilisée sans aucune
cités d’utilisation des produits issus des déchets du BTP, et des
transformation pour la réalisation de buttes paysagères sur le site
potentialités de valorisation de leurs déchets auprès d’autres par-
d’extraction.
tenaires,
• de la proximité des centres de traitement, de tri, des unités de Les décharges brutes sont les décharges non contrôlées, non
recyclage, des centres d’incinération ou des centres de stockage des autorisées par le maire.
déchets ultimes,
• des coûts correspondants, Les résultats sont donnés dans le tableau suivant et sur la figure 1.
• des conditions d’acceptation des déchets dans ces centres.
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En ce qui concerne les 186 Mt d’excédents et de déchets de chan-tier
Nature Quantités (kt) valorisés, près de la moitié des déchets sont directement réutili-sés sur
le site d’où ils sont issus et sont de ce fait considérés comme des
Déblais de terres propres, pierres 260 500 excédents de chantiers (87 Mt).
Enrobés 6 000 (source USIRF)
Béton 4 890
Démolition de chaussées et trottoir 2 480 2.2 Quantification des déchets du
Sols fins humides, boues de dragage 1 440 Bâtiment
Démolition ancien ouvrage 473
Déchets verts, souches 397 Face aux problèmes que pose la prise en compte des déchets de
chantiers dans les plans d’élimination en cours d’élaboration et face aux
Ainsi, par leur activité, les professionnels des Travaux Publics La quantification nationale des déchets de Construction a été réa-lisée
2
à partir de l’analyse des m de surfaces hors œuvre brutes SHOB
génèrent aujourd’hui 280 millions de tonnes d’excédents et de déchets
de chantiers. recensés dans les permis de construire et ce, pour chaque classe de
bâtiments (ces permis de construire sont regroupés dans les données
Les excédents et déchets inertes représentent plus de 97 % des 280 SIDATEL Nationales du Ministère de l’Équipement
Mt. http://www.logement.equipement.gouv.fr).
Ces classes de bâtiments sont celles définies dans la base de don-
Les TP éliminent un tiers des déchets et en valorisent les deux tiers, nées « Morphologie des Bâtiments ». Pour chacune d’elles, le modèle de
sur site ou hors site, avec ou sans transformation sur une plate-forme quantification utilise la base de données « Morphologie des bâtiments »
adaptée. 2
qui permet de calculer par addition des m de SHOB, les quantités
d’éléments constitutifs des ouvrages. La quan-tification des différents
Parmi les 94 Mt de déchets de chantier éliminés, les deux tiers le sont composants de ces éléments est réalisée à partir de la base de données
par une mise en stockage définitif. « Matériaux ».
Excédents et
Stockage et
incinération : déchets de Valorisation :
chantier : 186 Mt
94 Mt
280 Mt
1/3 2/3
⇒ Compostage : 0,06 Mt
0,1 %
⇒ Incinération : 0,03 Mt
0,1 %
Figure 1 – Quantification des déchets
des Travaux Publics
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TT
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Le calcul de la production de déchets est ainsi effectué par appli- 2.2.2 Quantification des déchets de chantier de
cation des coefficients de pertes de mises en œuvre qui ont été démolition
déterminés par enquête (Entreprises Bâtiment, Bureaux d’Études,
Centres de Recherches…).
2.2.2.1 Méthodologie de quantification
Les quantités d’emballages sont calculées en faisant appel à la base
de données « Emballages » à partir également des ratios d’emballage La quantification nationale des déchets de démolition de bâti-
par matériau ou produit. ments a été réalisée par extrapolation de données recueillies en
Le modèle informatique mis au point pour la quantification des Région Île-de-France grâce à une importante enquête sur les permis
déchets de chantiers du Bâtiment s’appuie sur la constitution de bases de démolir.
de données qui sont les suivantes :
— morphologie des bâtiments ; 2.2.2.2 Enquête Île-de-France
— matériaux ;
L’évaluation des surfaces hors œuvre brutes (SHOB) démolies par
— emballages.
Ces bases de données sont communes aux 3 modèles de calculs
spécifiques à la quantification des déchets de Construction, Démoli-tion,
catégorie de bâtiments a été effectuée par enquête auprès de
l’ensemble des mairies de l’Île-de-France. R
Réhabilitation. Le nombre de communes ayant répondu à cette enquête est de
300, représentant une population d’un peu plus de 4 millions d’habi-
■ Base de données « Morphologie des bâtiments » tants, ville de Paris comprise, soit prés de 40 % de la population
totale de la Région.
Une morphologie a été établie pour les classes de bâtiments
suivantes : Les catégories de bâtiments qui ont été retenues sont les
— logements ; suivantes :
— bureaux :
— enseignement ;
— logements construits avant 1949 ;
— santé ; — logements construits après 1949 ;
— bâtiments agricoles ; — commerces et artisanats ;
— artisanat-Industrie ; — bureaux ;
— commerces ; — bâtiments industriels ;
— cultures et loisirs. — autres.
■ Base de données « Matériaux »
600 éléments constitutifs des ouvrages des bâtiments sont décrits par L’analyse des permis de démolir et des surfaces démolies a été
leurs composants. Exemple : le dallage sur terre-plein est décomposé réalisée par zones représentatives d’un type d’urbanisation. Ces
en mortier, sable pour béton, ciment, tout-venant, film PE, panneau zones sont au nombre de six, telles que définies par l’INSEE :
d’isolation, acier
■ Base de données « Emballages » — zone 1 : Paris ;
Pour chaque matériau et produit, les emballages les plus couram- — zone 2 : unités urbaines de plus de 100 000 habitants (centres)
ment utilisés ont été retenus : emballages de transport, emballages ;
primaires et emballages secondaires. Plus de 700 types d’emballages — zone 3 : unités urbaines de plus de 100 000 habitants
ont été ainsi répertoriés et regroupés ensuite par nature selon la (périphérie) ;
classification suivante : — zone 4 : unités urbaines de moins de 100 000 habitants ;
— zone 5 : communes rurales hors zones d’industrialisation ZPIU
— bois ; ;
— papier ; — zone 6 : communes rurales en zones ZPIU.
— carton ;
— métaux ;
— plâtre ; Nota : ZPIU : zone de peuplement industriel ou urbain.
— PE (Polyéthylène) ; Pour faciliter la quantification des déchets de démolition, les zones 5
— PSE (Polystyrène expansé) ; et 6 ont été regroupées.
— PP (Polypropylène) ;
— mixte (papier + PE). L’analyse des permis de démolir des 300 communes ayant répondu à
l’enquête et réparties sur les cinq zones telles que défi-nies
2
précédemment a permis d’établir des ratios de m de SHOB démolies
2.2.1.2 Limites de la méthode de quantification
par habitant et par catégorie de bâtiment pour chaque groupe de
Les incertitudes sur la quantification des déchets de Construction sont communes appartenant à une même zone. Ce sont ces mêmes ratios
essentiellement liées aux limites de la description des morpho-logies qui ont été retenus pour l’ensemble de la zone considérée.
moyennes des différentes catégories de bâtiments ainsi qu’à
l’appréciation des pertes de mises en œuvre.
Cette quantification n’est pas en particulier parfaitement repré- 2.2.2.3 Extrapolation nationale des SHOB
sentative de la diversité des matériaux utilisés pour chaque ouvrage
L’extrapolation nationale a donc été réalisée par un découpage en
constitutif dans la mesure où, à l’échelle nationale, ne sont prises en
cinq zones de la France, sur la base de leur population et ce, pour
considération que les principales spécificités régionales.
chaque catégorie de bâtiments.
Cette quantification reste cependant fiable dans la mesure où elle est
issue de données statistiques nationales sur les permis de construire.
2.2.2.4 Quantification nationale des déchets de démolition
La quantification nationale des déchets de démolition a été réali-sée
sur la base de la constitution moyenne en matériaux de chacune des
L’incertitude sur la quantification des déchets de la construc-tion
catégories de bâtiments issues de la base de données « Morphologie
est ainsi estimée à 10 %.
des Bâtiments ».
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TU
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2.2.2.5 Limites de la méthode de quantification plomberie, etc. et, en 87 types de travaux tels que peinture, enduit,
crépi, ravalement (nettoyage), pose de double vitrage, carrelage,
Les incertitudes sur la quantification des déchets de la démolition sont
liées, d’une part aux limites du modèle lui-même et d’autre part aux moquette, nouvelle cloison, remplacement de convecteurs, etc.
limites de l’extrapolation nationale.
Ces 87 types de travaux ont eux-mêmes été répartis en quatre
tranches de montants correspondant à un niveau de prestation :
2.2.2.6 Limites du modèle
Les incertitudes sur la quantification des déchets sont essentielle-
2 • 305 € • de 1 500 € à 7 650 €
ment liées à la difficulté d’obtenir des statistiques complètes sur les m • de 305 € à 1 500 € • > 7 650 €
de SHOB démolies et aux limites descriptives des morphologies
moyennes des différentes catégories de bâtiments.
Par ailleurs, le permis de démolir n’est dans bien des cas que par-
Cette répartition représente ainsi 348 types de « chantiers ». Les
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(0)
Tableau 1 – Quantités de déchets de chantiers de bâtiments par régions, par catégorie de chantiers
et par type de déchets (1999)
Déchets Déchets
Démolition Construction Réhabilitation Déchets industriels industriels Emballages TOTAL (tonne
(milliers de t neuve (milliers de t Région inertes banals spéciaux (milliers de t (milliers par
(milliers de t (milliers de t
par an) par an) (milliers de t (milliers de t par an) habitant)
par an) de t par an) par an)
par an) par an)
716 85 321 ALSACE 736 325 51 10 1 122 0,69
545
546
101
34
506
190
AQUITAINE
AUVERGNE
753
500
317
231
69
32
13
5
1 152
770
0,41
0,58 R
342 51 273 BOURGOGNE 434 186 40 7 666 0,42
1 012 101 457 BRETAGNE 1 026 459 73 13 1 570 0,55
234 80 493 CENTRE 526 207 62 11 807 0,34
264 41 225 CHAMPAGNE- 345 148 31 5 530 0,39
ARDENNE
15 7 48 CORSE 47 18 6 1 70 0,28
357 33 182 FRANCHE-COMTÉ 374 167 29 4 572 0,52
6 176 615 3 024 ÎLE-DE-FRANCE 6 406 2 860 470 79 9 815 0,91
934 71 347 LANGUEDOC- 881 403 58 9 1 352 0,64
ROUSSILLON
94 19 99 LIMOUSIN 138 58 14 2 212 0,29
420 71 385 LORRAINE 572 242 52 9 876 0,38
607 89 428 MIDI-PYRÉNÉES 734 316 62 11 1 124 0,46
809 109 517 NORD-PAS DE 938 408 75 14 1 435 0,36
CALAIS
125 64 272 BASSE NORMANDIE 303 115 35 8 461 0,32
47 70 314 HAUTE NORMANDIE 283 100 37 9 431 0,25
280 129 597 PAYS DE LA LOIRE 661 255 75 16 1 006 0,33
109 72 415 PICARDIE 390 148 50 10 596 0,32
140 51 291 POITOU- 315 124 36 7 482 0,30
CHARENTES
1 399 171 818 PACA 1 560 684 123 22 2 388 0,56
2 115 246 1 178 RHÔNE-ALPES 2 312 1 018 177 31 3 539 0,66
17 286 2 310 11 380 TOTAL 20 234 8 789 1 657 296 30 976 0,54
Autres :
457 267 t PE 3 %
Produits inertes Ciment, mortier :
mélangés : 3 409 565 t
11 456 648 t Métal 24 %
Béton armé :
3 874 072 t Bois 42 %
Céramique, Autres 2 %
terre cuite : PP 7 %
1 450 536 t
Bois :
1 557 613 t
Métaux :
Cartons 22 %
480 835 t
Produits associés Produits associés
avec du plâtre : à des isolants : Figure 3 – Quantification des déchets d’emballages provenant des
3 843 514 t 4 152 036 t chantiers du bâtiment (1999)
Total : 30 679 086 t
Figure 2 – Composition des déchets de chantiers de bâtiment toutes Dans le tableau 4 sont donnés les quantités de déchets de pein-ture et
origines confondues (1999) de leurs emballages associés.
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Recyclage en centrale
des matériaux de chaussée
par Jean-Pierre SERFASS
Ingénieur civil des Mines. Consultant
R
1. Recyclage d’enrobés................................................................................ C 5 620 -2
1.1 .........................................................................................Quelqueschiffres — 2
1.2 ...............................................................Dispositionsetétudespréalables — 2
1.2.1 Grandes opérations ............................................................................ — 2
...............................................................................1.2.2Recyclagecourant — 2
1.3 Recyclage à chaud en centrale.................................................................... — 3
1.3.1 Taux de recyclage ............................................................................... — 3
.....................1.3.2Étudesdeformulation.Consistanceetméthodologie — 3
...........................................................................................1.3.3Fabrication — 4
1.3.4 ...................................................Domainesd’emploi.Performances — 6
1.4 Recyclage à froid en centrale ...................................................................... — 7
1.4.1 Description générale ........................................................................... — 7
1.4.2 ...............................................................................Tauxderecyclage — 8
1.4.3 .....................Étudesdeformulation.Consistanceetméthodologie — 8
............................................................1.4.4Fabricationetmiseenœuvre — 10
1.4.5 ...................................................Domainesd’emploi.Performances — 11
1.5 Recyclage à tiède ......................................................................................... — 11
1.6 ...................................................................Recyclageaulianthydraulique — 11
1.7 ................................................................Recyclagedesenrobésspéciaux — 12
1.8 Rôle du bitume recyclé ................................................................................ — 13
2. ............................................................Recyclagedematériauxblancs — 13
2.1 .....................................................................Préparationetcaractérisation — 13
2.2 ......................................................Recyclagedansunmatériaunontraité — 13
2.3 ..................................................Recyclagedansunmatériauhydraulique — 13
3. ..................................................................................................Conclusion — 13
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. C 5 620
TY
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1. Recyclage d’enrobés Une étude en laboratoire est effectuée avant chaque opération, afin
d’évaluer l’état des vieux enrobés, le taux de recyclage, le type
et le dosage du liant d’apport, etc., et de vérifier que les perfor-mances
mécaniques du mélange final sont adéquates. Dans de
1.1 Quelques chiffres telles opérations, le taux de recyclage est généralement fort (voir plus
loin).
En France, la quantité d’enrobés produite annuellement oscille entre
40 et 45 millions de tonnes. Chaque année, environ 6 millions de tonnes 1.2.2 Recyclage courant
sont enlevées des chaussées, soit par fraisage, soit par
relevage. En 2001, près de 40 % étaient réutilisés sans traitement, en Les enrobés à recycler proviennent essentiellement de petits
accotements, sous-couches, chemins ruraux, pistes de chantier, etc. chantiers, soit après fraisage, soit après relevage de plaques d’enrobés,
Seulement 10 % étaient recyclés – et valorisés – dans la fabri-cation de soit encore des surplus de production du poste.
nouveaux enrobés. Dans un premier temps, ils sont stockés tels quels. Ensuite, la
pratique courante est d’utiliser un matériel forain, qui fait la tournée
Depuis, ce recyclage valorisé augmente nettement, en raison de
régionale des postes et concasse, ou émiette, les matériaux à recycler. Il
l’augmentation du prix des produits pétroliers (dont le bitume) et grâce
s’agit souvent d’un concasseur mobile, parfois d’un m a t é r i e l s p é c i
aux investissements réalisés dans des postes d’enrobage.
fiqueappelé«granulateur»(figure1).Les
L’estimation pour 2007 est que 30 % des anciens enrobés récu-pérés « recyclats » résultant de cette opération sont criblés à une dimen-sion
sont recyclés dans de nouveaux enrobés. maximale allant, selon le produit final prévu, de 10 à 20 mm
(exceptionnellement 25 mm pour recyclage en assise). Les refus sont
À titre de comparaison, la proportion d’enrobés recyclés en enrobés
reconcassés.
est proche de 100 % aux Pays-Bas, pays à peu près totale-ment
dépourvu de granulats naturels, ce grâce à l’obligation légale d’inclure Il est impératif que les enrobés récupérés, que ce soit avant ou après
du recyclé dans chaque chantier d’enrobés. Aux États-Unis, la quantité fractionnement, soient stockés proprement, sur des aires dédiées et
totale d’enrobés enlevés annuellement des chaus-sées est d’environ 90 protégées de tout mélange avec d’autres matériaux.
millions de tonnes. Un tiers, soit 30 millions de tonnes, est recyclé en Avec de tels stocks d’enrobés d’origines diverses, l’échantillon-nage
enrobé (source : Federal Highway Admi-nistration). représentatif pour établir une caractérisation et la dispersion de leurs
caractéristiques est impossible.
Le taux de recyclage à partir de tels stocks d’enrobés constitués au
jour le jour est donc toujours faible (cf. § 1.3).
1.2 Dispositions et études préalables La limitation du taux de recyclage minimise l’impact de l’hétéro-
généité du gisement. Il n’y a alors pas d’étude spécifique de recyclage et
Deux grands cas de figure peuvent être distingués :
l’on se borne a un suivi « basique » des caractéris-tiques des agrégats
– les recyclages liés à de grandes opérations de fraisage ; d’enrobés (voir en particulier § 1.3).
– le recyclage « courant » dans le cadre de la marche normale d’un
poste d’enrobage. Remarque : La terminologie française, en particulier norma-tive,
attribue le nom d’« agrégats d’enrobés » aux enrobés pro-venant du
1.2.1 Grandes opérations fraisage, du concassage de plaques, de surplus ou
déchets de production. Cette appellation est, à notre avis, mal-
Le « gisement » d’enrobés à recycler est, dans ce cas, bien iden-tifié heureuse, car le terme « agrégat » est encore utilisé par certains
et homogène (origine unique, archives, carottages). Il est stocké à part au lieu de « granulat » et, surtout, en anglais, « granulat » se dit «
en vue de sa réutilisation programmée. aggregate ».
Les termes « recyclat » et « recyclés » sont aussi employés et
À noter que les enrobés fraisés restent le plus souvent la pro-priété
nous semblent préférables.
du maître d’ouvrage.
UP
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■ Cas général
Comme on vient de le préciser, nous retrouvons ici les 3 phases :
– identification des constituants :
• quantification du gisement de recyclats,
• caractérisation des granulats naturels,
R
A granulateur à rouleaux
• caractérisation des recyclats (« agrégats ») : granularité,
teneur et consistance du liant vieilli ;
– mise au point de la formule :
• détermination des % des constituants,
• choix et caractérisation du liant d’apport,
• choix du taux de recyclage ;
– épreuve de formulation :
• évaluation des performances du mélange prévu, afin de véri-
fier qu’elles sont conformes à la norme produit applicable.
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R
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R
1. Avantages spécifiques et perspectives.................................................... C 5 622 . - 2
1.1 Avantages spécifiques du recyclage/retraitement en place ................................. — ....... 2
1.2 Perspectives ............................................................................................ — ....... 2
2. Recyclage en place d’enrobés ................................................................... — ....... 2
2.1 Recyclage en place à chaud (techniques « thermo-R »)..................................... — ....... 2
2.2 Recyclage en place à froid d’enrobés ............................................................ — ....... 5
3. Retraitement de chaussée ........................................................................ — ....... 6
3.1 Études préalables. Faisabilité. Choix d’une technique ....................................... — ....... 6
3.2 Matériels de retraitement ............................................................................ — ....... 8
3.3 Retraitement à l’émulsion ............................................................................ — ..... 11
3.4 Retraitement à la mousse de bitume ............................................................. — ..... 14
3.5 Retraitement au liant hydraulique.................................................................. — ..... 15
3.6 Retraitement mixte (hydraulique + bitumineux) ................................................ — ..... 19
4. Conclusion ............................................................................................. — ..... 20
Pour en savoir plus ................................................................................... Doc. C 5 622
US
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R 1. Avantages spécifiques et
2.1.1 Thermoreprofilage
Il s’agit de la remise au profil d’une ou plusieurs voies de chaus-sée
perspectives bitumineuse par chauffage, scarification, mise en forme et recompactage
sans enlèvement de matériau, ni apport d’enrobé neuf ou d’additif.
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Sens d’avancement
Préchauffage
Gravillons
pré-laqués
Bitume
Fibres régénérant
R
Sens d’avancement
Sens d’avancement
Gravillons
pré-laqués Bitume
régénérant
Fibres
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■ Problèmes et inconvénients
Les ateliers de thermorecyclage sont très encombrants. Selon la
profondeur visée, trois, voire quatre, préchauffeuses sont néces-saires.
La longueur de l’atelier peut alors atteindre 150 m.
Si l’enrobé à recycler est humide, il peut y avoir d’importants nuages
de vapeur mettant en jeu la sécurité des intervenants et, surtout, des
R usagers.
L’épaisseur recyclable est au maximum de 7 cm. Des thermo-
recyclages jusqu’à 9 cm ont été réalisés, mais on a constaté qu’il
devenait alors très difficile d’atteindre 80 oC à cette profondeur et que cela
conduisait à surchauffer la surface au-delà de 250 oC (on
rappelle que le bitume est un mauvais conducteur de la chaleur), d’où
dégradation, voire inflammation, du bitume superficiel. D’ailleurs, même
pour une épaisseur inférieure à 7 cm, on constate systématiquement
une légère perte de masse du bitume in situ (0,2 à 0,4 %).
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2.1.4 Train de recyclage à chaud bitume a commencé à être utilisée vers la fin des années 1990 dans
divers pays dont la France. Elle a maintenant pris une place, certes
Un autre procédé de recyclage en place à chaud existe, qui est basé minoritaire, mais non négligeable.
sur l’intervention d’une machine spéciale, dont le cœur n’est autre qu’un
tambour-sécheur-enrobeur (TSE) à équicourant. L’atelier (figure 7)
comprend, dans l’ordre d’avancement :
2.2.1 Faisabilité
– une (ou deux) fraiseuses ; La première démarche consiste évidemment à s’assurer de
– un dispositif de collecte ; l’existence et de l’homogénéité d’une couche d’enrobés pouvant donner
– transfert et enfournement des fraisats ; lieu à recyclage in situ. Trois conditions sont nécessaires :
– le « TSE sur roues » lui-même ; – épaisseur minimale de 5 cm ;
– un releveur de cordon ; – existence de tronçons homogènes assez longs ;
– puis l’ensemble finisseur + compacteurs. – absence d’obstacles dans la couche (regards, bouches à clés,
Plusieurs systèmes d’asservissement et de dosage assurent la etc.).
régularité du mélange final. La machine comporte également une rampe Cela implique la collecte de tous les renseignements disponibles et
intégrée pour le répandage de la couche d’accrochage sur la surface une reconnaissance précise du site, complétée si nécessaire par
fraisée, juste devant le cordon d’enrobé recyclé. La pré- sondages.
cision des dosages est proche de celle obtenue dans un poste continu
TSE classique. L’état de l’enrobé en place et sa recyclabilité seront ensuite évalués
au cours de l’étude de formulation.
Le recyclage en place à froid d’enrobés peut être considéré ■ Avec la mousse de bitume, la démarche intellectuelle est la
comme un cas particulier de re traitement en place de chaussée, où même, mais les paramètres de caractérisation de la mousse sont
on ne retraite que du noir. Les matériaux obtenus sont, à plusieurs bien spécifiques (taux d’expansion et temps de demi-vie). Tous les
égards, analogues à ceux produits par recyclage à froid en commentaires faits § 1.4.3 de l’article [C 5 620] sont valables pour
centrale. le recyclage en place à l’émulsion.
Afin d’éviter des répétitions fastidieuses, la présentation qui suit Les particularités de la mousse de bitume sont dé crites plus loin,
renverra largement au § 1.4 de l’article [C 5 620] pour ce qui § 3.3 et 3.5. Peu de résultats validés sont disponibles à ce jour
concerne les matériaux, et aux § 3.2 et § 3.3 pour les matériels et concernant les enrobés recyclés à la mousse de bitume. Les études
ateliers de retraitement. les plus abouties viennent de l’Afrique du Sud et de l’Allemagne.
Le recyclage en place à froid d’enrobés fait majoritairement ■ Pour le recyclage en place à l’émulsion, les résultats de labora-
appel à l’émulsion de bitume, les premiers chantiers remontant toire sont voisins de ceux obtenus avec recyclage en centrale,
aux années 1970 aux États-Unis et 1980 en France. La mousse de l’écart éventuel se produisant sur le terrain, suite à une dispersion
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La de´molition
Techniques et me´tiers connexes
par Jean-Franc¸ois MILLERON
Inge´ nieur ESTP
L a de´ molition a connu au cours des dix dernie` res anne´es de nombreuses e´volutions. Celles-
ci sont lie´ es en premier lieu a` la modification tre` s sensible des structures a` de´ molir : les baˆ
timents en pierres naturelles avec charpentes en bois, de´ molis dans les anne´ es 1970 a` 1980
sont progressivement remplace´ s par des structures me´talliques et be´tons conduisant a`
envisager des proce´ de´ s de
de´ molition diffe´ rents.
De meˆ me, la complexite´ des ouvrages rencontre´ s remet en cause les techni-ques
simples d’abattage : un ouvrage en be´ ton pre´contraint ou a` charpente me´tallique
suspendue ne´ cessite une re´flexion technique sur sa tenue en cours de de´molition. La prise
en compte de la se´ curite´ et des moyens de pre´ vention dans les me´thodes est un
incontestable progre` s de ces changements. L’homme n’est pas au service d’une technique
mais c’est la technique qui s’adapte a` l’homme, en inte´grant les notions de protections
collectives et individuelles et, au-dela`, en de´ finissant la me´thode autour de la se´ curite´ .
Plus re´ cemment, l’irruption des pre´ occupations environnementales conduit aujourd’hui
a` parler de « de´ construction » au de´ triment du terme de´ molition : le tri des mate´ riaux
de de´ molition est une re´ alite´ dicte´ e autant par l’absence ou le couˆt prohibitif des
exutoires que par le souci des entreprises de concourir a` une e´ conomie des moyens
naturels en valorisant les mate´riaux de´ construits. Cette voix d’ame´ lioration reste
cependant largement a` approfondir face a` la multitude des mate´riaux rencontre´ s et leur
he´ te´ roge´ ne´ ite´ .
En outre, la profession de de´constructeur a vu progressivement son savoir expe´rimental
et intuitif comple´ te´ par la re´ flexion meˆlant inge´nierie et me´thodes. Au cœur de me´ tier,
il convient d’ajouter de nouvelles branches d’activite´ s,
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LA DEMOLITION
comme le curage lie´ a` la re´ habilitation, ainsi que le traitement des pollutions diverses ge´
ne´ re´ es par les mate´ riaux utilise´ s dans la construction tels l’amiante et le plomb. Mais,
la liste n’est pas exhaustive et les investigations mene´ es a` l’heure actuelle sur la nocivite´
des mate´ riaux utilise´ s dans la construction pour-raient bien s’allonger dans les anne´ es
a` venir.
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Figure 2 – Echafaudage et pars-gravats (a` gauche) – Mise en place
Figure 1 – Structure bois – Paris 18e (cre´ dit Genier-Deforge) de polyane en protection de mitoyen (a` droite) (cre´ dit Genier-Deforge)
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