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Techniques du bâtiment :
Organiser son chantier
III
Cet ouvrage fait par tie de
Techniques du bâtiment : préparer la construction
(Réf. Internet ti262)
composé de :
les contrats
Techniques du bâtiment : Sécurité incendie des ERP, IGH et Réf. Internet : 43822
habitations
levage
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IV
Cet ouvrage fait par tie de
Techniques du bâtiment : préparer la construction
(Réf. Internet ti262)
Williams PAUCHET
Ex Maître d'oeuvre de la Défense Nationale, Conseiller technique en
construction et génie civil
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V
Techniques du bâtiment : Organiser son chantier
(Réf. Internet 43802)
SOMMAIRE
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VII
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Techniques du bâtiment : Organiser son chantier
(Réf. Internet 43802)
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1– Organisation et sécurité Réf. Internet page
2– Les coffrages
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C114
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Référence Internet
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1. Spécificité des chantiers Ces corps d’état sont souvent regroupés en 4 groupes correspon-
dant aux 4 phases principales des travaux :
de bâtiments – les travaux préliminaires : démolitions, terrassements géné-
raux, fondations profondes, voiries et réseaux divers (VRD) ;
– le clos couvert : gros œuvre, maçonnerie, charpente et couver-
& On appelle « bâtiment » toute construction d’une certaine impor- ture, menuiseries extérieures, étanchéité ;
tance servant d’abri ou de logement. Relèvent donc du bâtiment : – les corps d’état architecturaux : structures métalliques, cloi-
– les maisons individuelles et immeubles, y compris de grande sons, menuiseries intérieures, faux plafonds, revêtements (pein-
hauteur (IGH) ; ture, carrelage…) ;
1 – les bureaux ;
– les bâtiments agricoles ;
– les bâtiments industriels ou de stockage ;
– les corps d’état techniques : plomberie, sanitaire, électricité
courants faibles ou forts, chauffage – ventilation – climatisation
(CVC), sécurité, ascenseurs…
– les salles de sport ; Après la phase d’urbanisme et la phase architecturale, les
– les hôpitaux… entreprises qui vont réaliser le chantier sont choisies parmi les
Ils sont le plus souvent en zone urbaine et raccordés aux réseaux entreprises du bâtiment : société artisanale pour une maison indivi-
locaux (électricité, téléphone, eaux potables, égouts…). Ils sont duelle…, ou grande société pour un IGH.
construits par des entreprises de tailles très variées. La Fédération Les travaux sont confiés, soit à une entreprise générale (qui
française du bâtiment, la FFB, (qui compte pour les deux tiers du sous-traite les métiers qu’elle ne peut faire avec son propre person-
chiffre d’affaire de cette profession) a 57 000 adhérents, dont nel et qui coordonne l’ensemble du chantier), soit à plusieurs entre-
42 000 entreprises artisanales (cf. [Doc. C 114]). prises qui réalisent chacune ce qui relève de leur propre métier et
sont coordonnées par un maı̂tre d’œuvre, ainsi que, dans le cas de
& L’art de disposer les bâtiments à l’échelle de la ville s’appelle « urba- marchés publics, par le responsable de la mission OPC (Ordonnan-
nisme ». L’art de concevoir des bâtiments se nomme « architecture ». cement, pilotage et coordination) (loi du 12 Juillet 1985 sur la Maı̂-
On appelle « organisation des chantiers de bâtiments » la prépa- trise d’Ouvrage Publique, communément appelée loi MOP
ration de ces chantiers, mais aussi la structure, les ressources (le (cf. [Doc. C 114])).
groupe d’individus) ayant pour but de construire ces bâtiments.
Les contrats de construction des bâtiments relèvent des arti-
& Les chantiers de bâtiments ont des organisations très variées cles 1779 et suivants du Code civil. Ils prévoient habituellement
suivant la nature de la construction. On distinguera les chantiers une base de règlement forfaitaire, c’est-à-dire une rémunération
de bâtiments neufs (cf. figure 1) et les chantiers de rénovation et fixe et non liée aux quantités réellement exécutées.
d’amélioration de ces bâtiments. Décrire exhaustivement toutes les organisations possibles d’un
& Les chantiers de bâtiments relèvent d’un très grand nombre de chantier de bâtiment ne relève pas de ce court dossier (on se réfé-
métiers. L’organisation de ce type de chantiers tient compte du fait rera pour plus d’informations à la bibliographie jointe
qu’aucune entreprise française ne maı̂trise l’intégralité de tous ces en [Doc. C 114]). Mais, cependant, tous les chantiers de bâtiments
métiers, de tous ces « corps d’état », selon le jargon professionnel. ont un certain nombre de traits communs qui seront mis en exer-
gue. Pour les illustrer, l’exemple le plus souvent cité dans la suite
du texte est celui de l’organisation d’un chantier d’un hôpital, de
taille moyenne (20 000 m2) et de complexité élevée dans le cadre
d’un projet en conception-construction, réalisé par une entreprise
générale (cf. figure 2).
2. Préparation du chantier
2.1 Personnel
À l’obtention d’un nouveau chantier, l’entreprise de bâtiment
désigne un responsable du chantier qui aura en charge la construc-
tion de ce bâtiment. Cela peut être (selon la taille du chantier) :
– le chef d’entreprise en cas d’entreprise artisanale ;
– un chef de chantier ;
– un conducteur de travaux ;
– voire, un directeur de chantier.
& Pour les très grands chantiers de bâtiments, une équipe impor-
tante dédiée à l’encadrement vient s’installer sur place.
& Pour les petits chantiers, il n’y a pas d’encadrement permanent
sur place.
La plupart des chantiers sont organisés selon une organisation
intermédiaire entre ces deux solutions.
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L’ingénierie concourante
Un nouveau professionnalisme
par Christophe GOBIN
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Direction Recherche et Développement Bâtiment
Groupe GTM Construction
« Le voyage de la découverte ’il est un point sur lequel la construction se distingue de l’industrie, c’est
ne consiste pas à parcourir
de nouveaux paysages, mais à
S son évolution à moyen terme qui est diamétralement opposée à celle
observée dans les milieux industriels.
avoir de nouveaux yeux. » En effet, l’acte de construction n’a pas cessé de se complexifier. Le nombre
Proust des intervenants s’accroît sans que la qualité globale du produit s’en trouve
améliorée. Cette évolution, vécue aussi par le secteur secondaire, a reçu un nom :
c’est la taylorisation. La spécialisation se traduit par des tâches et des rôles qui
s’additionnent.
Là où se démarquent ces deux milieux c’est dans les réactions face à cette
dérive. L’industrie y a répondu par une remise en cause profonde alors que la
construction y voit une certaine spécificité voire même une dimension originale.
Ce qui est en cause ici c’est l’attitude face au besoin d’intégration. Le monde
industriel, au prix il est vrai d’une révolution culturelle, pense y trouver les
moyens de mieux servir le marché en étant plus proche des demandes. Les
constructeurs prétendent y échapper sous couvert d’une production localisée
marquée par son inscription dans un site. Certains parlent même du caractère
vernaculaire du bâti.
Parution : mai 2001 - Dernière validation : février 2015
La confrontation entre ces deux approches serait vaine si elle se bornait à une
comparaison terme à terme, car il est sûr qu’un bâtiment n’est pas un produit
en série.
Toutefois, l’acte de construction est-il si différent de celui de la création d’un
objet manufacturé ? Cette interrogation a conduit certains vers une définition
intéressante du « bâtiment » en tant qu’activité : il s’agit d’une production
d’ouvrages à destination unique. Alors l’utilité de méthodes pratiquées dans
l’industrie n’est plus incongrue. Gagner en efficacité, rationaliser, économiser
relève d’une saine gestion. La spécificité du bâti réside non dans sa production
mais dans son emploi.
L’intérêt d’une telle démarche est renforcé par les outils mis au point par la
société industrielle. De façon à être plus réactive et plus flexible, c’est-à-dire
capable de répondre à des demandes plus ponctuelles, l’industrie s’engage dans
la pratique de l’ingénierie concourante. L’objet est d’intégrer dans un collectif
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Construction C 3 050 − 1
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Évolution historique
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1 3 2
1 4 3 2
1 5 4 3 2 6
1 utilisateur final
2 constructeur
3 architecte/maîtrise d'œuvre
4 maîtrise d'ouvrage
5 promoteur
6 sous-traitant/fournisseur
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C 3 050 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Construction
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Pour cela, il est possible d’analyser la situation selon deux points même difficile ne doit pas être envisagée comme une fatalité iné-
de vue qui sont complémentaires mais dont l’association n’est que luctable.
peu pratiquée du fait de l’enfermement de chaque corporation. Mais au-delà des problèmes rencontrés quotidiennement, force
En premier lieu, les professionnels se doivent de revenir sur est d’admettre que le résultat collectif ne reçoit pas un satisfecit de
l’idée que se font leurs clients de la construction. Cet exercice est la part des utilisateurs finaux. Tout un chacun se plaint de la mau-
trop souvent éludé voire même critiqué, car bâtir a toujours été vaise qualité d’exécution, des incidents divers dus à des malfa-
considéré comme une question ne relevant que des seuls spécia- çons... En fait l’ensemble de ces désagréments se double des
listes. L’utilisateur final ne serait pas en mesure de porter un avis. dysfonctionnements que les professionnels reconnaissent exister
Cette attitude, autrefois partagée par les Anglo-Saxons, a été
remise en cause lors d’études d’opinion dont les résultats sont très
constructifs.
entre eux ; en particulier, la reprise systématique des plans entre
architectes et entrepreneurs puisqu’il est impossible de réutiliser
les données directement...
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Dans un second temps, l’examen des pratiques déployées par Ajoutés les uns aux autres, tous ces événements constituent
chacune des professions peut être engagé afin de déterminer leur ce que les experts appellent les coûts de non-qualité (CNQ)
adéquation aux attentes exprimées autour du produit. Ce rappro- (tableau 1). Et surtout cela concrétise un potentiel économique
chement ou plus précisément cette mise en perspective doit considérable. Certains estiment à environ 30 % la valeur de ce gise-
conduire à poser les termes du questionnement que doit surmon- ment de productivité. L’enjeu est de taille comparé aux marges
ter l’ensemble des professionnels de la construction pour justifier habituelles qui ne dépassent pas quelques points.
de leur présence sur le marché.
Nota : il est intéressant de noter que la classification des coûts de non-qualité utilisée
La première question qui se pose est de savoir s’il existe un vrai dans l’industrie est toute aussi appropriée pour les opérations immobilières. Mais la
espoir à reconsidérer les pratiques actuelles. En effet, une situation culture du BTP fait que son emploi est encore exceptionnel. (0)
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Construction C 3 050 − 3
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Techniques du bâtiment : Organiser son chantier
(Réf. Internet 43802)
1– Organisation et sécurité 2
2– Les coffrages Réf. Internet page
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e coffrage a fait son apparition sur les chantiers dès l’utilisation du béton
L armé dans les constructions, le rôle de cet ouvrage provisoire est de rece-
voir le béton, et de lui conserver forme et stabilité jusqu’à son décoffrage. Très
rudimentaire à ses débuts, le coffrage était constitué de planches, chevrons,
bastaings, sa fabrication était artisanale et sa mise en œuvre longue.
Les règles de sécurité et les exigences de rentabilité ont poussé les fabricants
à mettre au point des solutions techniques à des coûts moindres.
Le coffrage a ainsi évolué vers des peaux de décoffrage en contreplaqué,
clouées sur les planches et permettant un état brut de coffrage. Les contrepla-
qués actuels grâce à leurs fortes épaisseurs peuvent endosser les efforts de
poussée à la place des planches. Des traitements et des revêtements à base de
résines leur confèrent une résistance à la pénétration de l’eau et un nombre
important de réemplois. Plus récemment, des panneaux assemblables réalisés
en bois ou en métal ont fait leur entrée sur le marché.
Parution : juin 2007
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e coffrage est une structure provisoire qui doit remplir trois fonctions prin-
L cipales. Tout d’abord, cet ouvrage doit donner et conserver une forme au
béton, donc opposer une certaine rigidité. Ensuite, la texture de surface des
parements doit être au final conforme au cahier des charges ; si le béton est
prévu pour rester brut de décoffrage, la peau du coffrage demande un soin
particulier et doit se déformer dans des limites acceptables.
Ensuite, ce coffrage doit être conçu pour assurer la stabilité du béton jusqu’à
ce qu’il ait acquis la résistance suffisante lui permettant une autostabilité. De
ce fait, cette structure doit résister à la poussée du béton, aux charges d’exploi-
tation subies pendant les travaux, ainsi qu’au support des ouvriers et de leur
matériel, mais aussi aux charges climatiques. Une défaillance de structure peut
avoir des conséquences importantes en termes d’accidents de chantier.
Le coffrage doit également remplir des fonctions secondaires qui contribuent
à la qualité finale de la réalisation de l’ouvrage, telles que la protection du
béton contre les chocs, la limitation des pertes en eau au cours de la prise et
du durcissement du béton.
De plus, la conception du coffrage doit permettre un positionnement facilité
du ferraillage et des accessoires, la fermeture aisée du coffrage, les contrôles
avant le bétonnage, et un décoffrage rapide.
Parution : juin 2007
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Référence Internet
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I - ANALYSE DES FONCTIONS DU COFFRAGE rend cet angle indéformable. L’angle formé par les barres B1
et B2 reliées par une articulation « A » serait déformable en
l’absence d’une troisième barre C qui garantit la conservation
Le coffrage est une structure provisoire qui doit remplir trois de la valeur de l’angle (cf. Fig. 1a).
fonctions principales : donner une forme au béton, permettre
2 d’obtenir une texture de surface conforme à un cahier des
charges, assurer la stabilité du béton jusqu’à ce qu’il ait acquis
Mais la rigidité peut également être obtenue en augmentant
le nombre de liaisons entre les éléments structurels : la barre
la résistance suffisante lui permettant d’être autostable. Le cof- C peut être supprimée si l’articulation « A » est remplacée par
frage doit également remplir des fonctions secondaires telles un encastrement (cf. Fig. 1b).
que la protection du béton contre les chocs, la limitation des
pertes en eau au cours de la prise et du durcissement du Le recours à un gousset permet également de garantir la rigi-
béton, sa protection thermique, le support des ouvriers dité des éléments structurels (cf. Fig. 1c).
chargés de la mise en œuvre du béton et de leur matériel.
L’utilisation de gabarits découpés dans du contreplaqué ou
réalisés en tôle d’acier apporte souvent une solution construc-
A. Fonctions principales des coffrages tive tout à fait satisfaisante.
1. Rigidité du coffrage Ainsi le coffrage d’un poteau en V (cf. Fig. 2) sera parfaitement
rigidifié grâce à des gabarits G1 et G2 qui imposent la forme
Conservation de la forme – La rigidité peut être obtenue par particulière difficile à réaliser avec les coffrages outils tradition-
une propriété géométrique : ainsi la triangulation d’un angle nels présents sur les chantiers.
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Référence Internet
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I - DÉFINITION
La morphologie d’un coffrage doit être telle qu’elle lui permette
de répondre de manière satisfaisante à l’ensemble des fonc-
2 tions examinées ci-avant.
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Référence Internet
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C. Quadriques
1. Les coniques Fig. 2 : L’ellipse (© ETI).
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Référence Internet
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A. Surfaces réglées
Définition – Une surface (S) est dite réglée si par tout point
de (S) passe au moins une droite entièrement contenue dans
(S).
1. Surfaces planes
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Référence Internet
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Condition pour qu’une surface réglée soit développable – Pour construire le coffrage (découpe des peaux de cof-
La condition la plus générale est ainsi la suivante : lorsque le frage…), il faut connaître la vraie grandeur des faces ou parois
plan tangent est le même tout le long de chaque génératrice, limitant le solide à exécuter. La détermination des vraies gran-
la surface réglée est développable. deurs des arêtes et des faces s’obtient à la condition de
pouvoir les amener à être dans un plan frontal ou horizontal
En quoi cette caractéristique est-elle intéressante pour la de projection (méthode classique en géométrie descriptive par
conception et la fabrication des coffrages ? rabattement, changement de plan…).
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Référence Internet
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Si la surface est donc développable, on pourra sur l’épure invariablement liée, chaque point de la génératrice décrivant
« développer » dans un plan chaque face constituant la peau un cercle (parallèle) dont le plan est perpendiculaire à l’axe et
de coffrage et obtenir ainsi en vraie grandeur les caractéristi- dont le centre est sur l’axe. Tout plan passant par l’axe est un
ques géométriques nécessaires à sa fabrication. La plan méridien qui coupe la surface suivant une ou deux droites
conception du coffrage et sa fabrication sont donc grandement symétriques par rapport à l’axe.
facilitées dans le cas de surfaces développables.
Cette révolution engendre ainsi soit un cylindre, soit un cône
Mais il faut préciser que la surface qui a été développée pour (ou tronc de cône) selon que (G) est parallèle ou non à l’axe
connaître les caractéristiques permettant la découpe, n’est pas de révolution. L’angle de rotation accompli peut être de 360°
plane et que la réalisation du coffrage nécessitera un cintrage ! engendrant alors une surface fermée, ou bien inférieur à 360°
à moins de modifier la forme elle-même si les tolérances la surface étant alors ouverte.
d’exécution le permettent.
Les surfaces pyramidales et prismatiques sont développables 3. Surfaces réglées entre deux courbes ouvertes
mais il en existe d’autres. Le paraboloïde hyperbolique – Le système de référence est
Le paraboloïde hyperbolique (PH) peut ainsi être engendré : bilité d’un développement. Ainsi, la génératrice peut être
constituée par une ligne brisée inscrite dans une courbe.
• soit par une droite variable astreinte à rencontrer trois droites
soumises à la seule condition d’être parallèles à un même plan ;
4. Surface extrudée
• soit par une droite variable astreinte à rencontrer deux droites Définition – La surface extrudée est engendrée par une
quelconques, mais tout en respectant l’obligation de rester pa- courbe plane (D) astreinte à se déplacer selon un vecteur V
rallèle à un plan donné. orthogonal au plan contenant la courbe (D) (cf. Fig. 8).
Ainsi, dans un paraboloïde hyperbolique, les génératrices
passant par un point séparent la surface en deux parties 5. Développement d’une surface réglée
situées de part et d’autre du plan tangent. Des sections planes
du PH sont soit des paraboles, soit des hyperboles. On Développement d’un tronc de cône – L’ouvrage à réaliser
retrouve là une des propriétés géométriques des surfaces est un réfrigérant en tronc de cône.
réglées, à savoir que s’il passe par un point M de la surface La fabrication du coffrage nécessite d’obtenir le développé des
deux génératrices distinctes, elles engendrent le plan tangent surfaces coffrantes intérieure et extérieure, pour pouvoir tracer
à la surface en ce point. Cette « position » de la surface par le calepinage des peaux de coffrage et choisir les raidisseurs
rapport à un plan tangent est caractéristique du paraboloïde primaires (génératrices).
hyperbolique.
Le développement se fait en déroulant la surface sur un plan,
Le deuxième système – Il est constitué par deux courbes à partir d’une génératrice AC. On obtient une surface plane
planes (D1) et (D2) situées dans deux plans parallèles et une A0B0C0D0. Il faut donc déterminer l’angle d’ouverture b ainsi
génératrice astreinte à se déplacer parallèlement à elle-même que les longueurs des rayons SC0 et SA0 permettant de tracer
tout en restant assujettie à rester en contact avec (D1) et (D2). les deux arcs de cercle limitant le développé (cf. Fig. 9).
La géométrie de la génératrice impose une limitation de la Le développement d’une surface en tronc de cône s’obtient à
déformation dans le sens directeur et donc autorise la possi- partir de calculs géométriques simples exposés ci-après.
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Techniques du bâtiment : Organiser son chantier
(Réf. Internet 43802)
1– Organisation et sécurité
2– Les coffrages
3
3– Les différentes techniques de coffrage Réf. Internet page
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Référence Internet
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orsque les ouvrages en béton sont verticaux, les coffrages dans lesquels ils
L sont coulés à leur emplacement définitif sont appelés « banches ». Les
structures de coffrage des murs en béton, ou voiles, et des poteaux du bâti- 3
ment, sont constituées de surfaces réglées verticales. Un système de référence
est construit par une génératrice, positionnée verticalement, ou horizontale-
ment, et une droite située dans le même plan.
Les structures porteuses sont à banché longitudinal, à banché transversal, ou
un mixte de ces deux systèmes. Les façades sont soit en banché longitudinal,
coulées en place, intégrées dans la structure porteuse, soit préfabriquées, sous
forme de panneaux, ou posées après réalisation du gros œuvre.
Un coffrage standardisé, qui intègre des solutions systématiques anticipées,
offre une trame métrique simple, l’assemblage de banches de dimensions dif-
férentes est alors possible, et sa conception permet un gain de temps
important au moment de la planification.
Parution : juin 2007
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Référence Internet
TBA520
Le coffrage des voiles et poteaux du bâtiment – Ils cons- Structure porteuse – On rencontre plusieurs types de struc-
tituent des surfaces réglées verticales et sont donc ture (cf. Fig. 1) :
engendrées selon le même principe.
• les structures à banché transversal : les murs intérieurs (re-
Le système de référence est constitué par une génératrice (G) fends transversaux) sont en même temps ses séparations en-
et une droite (D) située dans un même plan (P). tre les pièces ; le bâtiment a dans ce cas une largeur réduite.
Les séparations longitudinales sont réalisées à l’aide de cloi-
Le plan peut alors être engendré par la droite (G) qui se sonnements. Le sens de portée des planchers est parallèle aux
3 déplace parallèlement à elle-même en restant assujettie
à l’autre droite (D) appelée « directrice ». Le même plan
p e u t ê tre e n g e n d ré p a r u n e g é n é ra tric e (G ) q u i s e
façades. Les refends transversaux et les pignons sont porteurs
et contreventent efficacement le bâtiment ;
déplace en s’appuyant sur deux directrices parallèles (D1 ) • les structures à banché longitudinal qui nécessitent des cloi-
et (D2). Le schéma directeur représenté sur la figure 18 de sonnements entre pièces. Les façades principales et les re-
TBA 515 est donc valable. On constate en effet que les fends longitudinaux sont porteurs ; les quatre refends sont
dispositions constructives choisies par les fabricants de autoporteurs mais peuvent contribuer à la stabilité générale de
coffrage correspondent aux deux cas envisagés : soit les l’ouvrage. Ce système interdit en général l’utilisation de tables
génératrices sont disposées verticalement, soit horizontalement. coffrantes en raison de l’impossibilité de les sortir en façade. En
revanche on peut, dans certains cas, faire cheminer ces tables
dans le sens longitudinal (procédé Travelling) ;
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Référence Internet
TBA521
Les coffrages
Utilisation des coffrages préfabriqués
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Référence Internet
TBA521
LES COFFRAGES
Définition – Ce sont des coffrages préfabriqués, généralement • les coffrages de hauteur d’étage, banches métalliques ou
de grandes dimensions, que l’entreprise peut acheter ou louer : mixtes ;
• capables d’un grand nombre de réemplois ; • les coffrages spéciaux, coffrages perdus, voiles et poteaux de
• adaptés à l’ouvrage à construire par leur forme et leurs grande hauteur, grimpants, glissants.
dimensions ;
Banches en bois traditionnelles – Les banches tradition-
• réutilisables sur d’autres chantiers. nelles entièrement réalisées en bois sont encore parfois
Caractéristiques fonctionnelles – Outre les caractéristiques utilisées sur les petits chantiers, principalement lorsque le
techniques propres à tous les coffrages, le coffrage doit per- nombre de voiles à réaliser est trop faible pour justifier le
mettre : transport et la mise en œuvre sur le chantier de coffrages
outils (cf. Fig. 1). Les génératrices peuvent être disposées
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Référence Internet
TBA521
LES COFFRAGES
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Fig. 1 : Classement des coffrages pour voiles – Coffrage en bois (© ETI).
Fig. 2 : Classement des coffrages pour voiles – Coffrage en petits panneaux (Doc. Cofreco).
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Référence Internet
TBA521
LES COFFRAGES
Fig. 4 : Classement des coffrages pour voiles – Coffrage hauteur d’étage (Doc. Outinord).
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Référence Internet
TBA521
LES COFFRAGES
À noter
Le coffrage grimpant peut également être conçu pour ne cof-
frer qu’une face et que cette face peut avoir une inclinaison
par rapport à la verticale (en fruit ou en surplomb).
Le coffrage glissant est une variante : le déplacement se fait
en continu, à raison de 0,50 m à 1,00 m à l’heure. Ce type de
coffrage trouve relativement peu d’utilisation en bâtiment ; il
sert principalement à réaliser les noyaux centraux en béton
3
des tours à ossature métallique.
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Référence Internet
TBA521
LES COFFRAGES
La qualité des réglages des coffrages influe sur la qualité L’ensemble de ces exigences est regroupé dans le tableau 1.
finale de l’ouvrage et de ses caractéristiques dimensionnelles.
Facilité de stockage et facilité de transport Réduire encombrement matériel Passerelle démontable ou repliable
Manutention Panneaux mis à plat Dispositifs de levage en tête (étriers, etc.)
Engin de levage (poids important au m2...)
Qualité d’ordre esthétique Éviter les pertes de laitance Qualité des jonctions
Éviter les excès de vibration
Reprise des poussées du béton Reporter les poussées aux raidisseurs Tiges d’ancrage (« entretoises ») ou
principaux puis au sol Butonnage
Réglages à la mise en œuvre : – Positionnement « forcé » plutôt que sur trait – utilisation amorces z 50 à 60 mm (talonnette)
– positionnement – Visée lunette sur trait repère sur banche ou – Vérins de pieds – calages
– mise à niveau repère sur amorce – Réglage par jambe de force (« tire-
– mise d’aplomb – Contrôle au fil à plomb pousse »), ou ferme de stabilité, vérins, etc.
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Référence Internet
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LES COFFRAGES
C. Conception des raidisseurs talement, soit verticalement. Les efforts dus à la poussée du
béton frais sont équilibrés par des entretoises. La disposition
Banches à deux ou trois réseaux de raidisseurs (cf. Fig. 6) – verticale des poutres constituant les raidisseurs principaux
Les raidisseurs primaires qui soutiennent la peau de coffrage permet de leur faire également supporter les équipements (faci-
et en limitent la déformation peuvent être disposés soit horizon- lité avec l’utilisation de poutre en treillis tubulaire).
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Référence Internet
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LES COFFRAGES
Cette dernière disposition est retenue par certains construc- La qualité du couplage doit être également assurée dans le
teurs car elle facilite le couplage des panneaux. cas où des rehausses de hauteur doivent être utilisées. C’est
le cas lorsque la hauteur de bétonnage est supérieure à la
Certains constructeurs adoptent une structure à trois nappes hauteur de banche standard.
de raidisseurs (cf. Fig. 6, cas b) qui assure à la fois le rôle de
réglage, de stabilité d’ensemble du coffrage et de support des Reprise des poussées dues au béton frais – Dans la pra-
équipements complémentaires. tique deux configurations différentes nécessitent deux
réponses distinctes :
Le calcul des raidisseurs primaires et secondaires se fait à
partir d’abaques donnant la poussée du béton en fonction de • Premier cas : le voile est coffré sur ses deux faces
la vitesse de coulée et de la température prévue au moment Les efforts résultant de la poussée du béton frais sur la peau de
du bétonnage. coffrage des banches en vis-à-vis peuvent être équilibrés par
mise en traction de tiges métalliques (« les entretoises ») qui
relient ces coffrages en passant à travers le béton. Ces entre-
toises sont constituées de tiges filetées à pas rapide et munies
D. Dispositions particulières de plaques de répartition et d’écrous à ailettes. Pour pouvoir re-
tirer ces tiges lors du décoffrage, elles passent à travers des tu-
Réservations pour ouvertures des portes et baies dans bes en plastique qui restent dans le béton, ou des cônes
les voiles – Il convient de prêter une attention particulière à récupérables (cf. Fig. 9).
la qualité d’exécution des ouvertures à réserver dans les voiles Comment disposer les entretoises ?
42
Référence Internet
TBA522
43
Référence Internet
TBA522
A. Comment concevoir un coffrage pour porteurs Le plan peut alors être engendré par la droite (G) qui se
horizontaux déplace parallèlement à elle-même en restant assujettie à l’autre
droite (D) appelée « directrice ». Le même plan peut être
engendré par une génératrice (G) qui se déplace en s’appuyant
Fonctions principales du coffrage – Donner la forme sur deux directrices parallèles (D1) et (D2). Les dispositions
voulue : comment engendrer la surface à coffrer ? prévues sur la figure 18 de TBA 515 restent donc valables
en apportant les m odifications suivantes : les e ffo rts
Le système de référence est constitué par une génératrice (G) exercés sur les parois des coffrages correspondent au
et une droite (D) située dans un même plan (P). poids du béton (et non plus à sa poussée) et aux charges
44
Référence Internet
TBA522
d’exploitation correspondant au travail du personnel et de Quel que soit le type de coffrage utilisé, sa structure est basée
leur matériel et outillage nécessaire. Les raidisseurs pri- sur ce principe. Les coffrages pour porteurs horizontaux feront
maires placés sous la peau de coffrage sont donc espacés donc appel soit à un système à deux nappes de raidisseurs
régulièrement (cf. Fig. 2). pour les cas courants, soit un système à trois nappes réservé
aux dalles de grande épaisseur devant résister à des charges
importantes et plus économique à réaliser.
Autres fonctions – On peut citer les fonctions suivantes : B. Analyse des contraintes
• supporter le béton frais lors du coulage ainsi que le poids des
Contraintes « ouvrage » – Le tableau 1 recense les critères
exécutants et de leur matériel, sans déformations excessives :
qui permettent de satisfaire à la fois les exigences d’ordres
voir les tolérances acceptables (descriptif ouvrage) ;
techniques ainsi que les caractéristiques géométriques de
• permettre l’obtention d’une qualité de parement conforme au l’ouvrage à réaliser.
descriptif.
45
Référence Internet
TBA522
(Suite)
Tab. 1 – Réalisation de l’ouvrage
46
Référence Internet
TBA522
Tab. 3 – Caractéristiques des contreplaqués pour coffrage – Poids des panneaux en daN
47
Référence Internet
TBA522
(Suite)
Avantages et inconvénients du coffrage bois traditionnel – Tab. 5 – Conditions de mise en œuvre d’un coffrage traditionnel
Le coffrage traditionnel est de plus en plus abandonné car il
présente nombre d’inconvénients.
Les tableaux 4 et 5 permettent de dresser un bilan général des Référence Opération Exigences et moyens
conditions d’utilisation des coffrages bois traditionnels tant en
48
Référence Internet
TBA523
49
Référence Internet
TBA523
1 Hypothèses de calcul
I - NATURE DES EFFORTS SOLLICITANT LES COFFRAGES ET Sont considérées comme charges uniformément réparties :
3 LEURS ÉTAIEMENTS
Au regard de ces charges qui peuvent être considérées Enfin, des éléments préfabriqués sont parfois disposés dans
comme agissant instantanément, le support se comporte les coffrages avant coulage ; leur poids doit être évalué
différemment. exactement.
Parmi ces efforts, certains présentent des composantes hori-
L’étude en résistance des matériaux de la déformation d’une zontales qu’il s’agit de reprendre et de transmettre aux
poutre sous charge dynamique montre que si l’on considère éléments porteurs du gros œuvre.
un corps de poids P tombant sur cette poutre d’une hauteur
h, la déformation calculée sous charge instantanée est double La stabilité des coffrages et de leurs étaiements doit être
de la déformation sous une charge statique de même valeur. attentivement examinée.
La contrainte est alors elle-même double, en supposant que
le phénomène reste dans le domaine élastique. Lorsque la Les charges climatiques – Les forces horizontales et ascen-
hauteur de chute « h » augmente et devient grande par dantes dues au vent peuvent être cause de renversement
rapport à la déformation, il y a choc et la contrainte devient (banches en attente par exemple) et le matériel de coffrage
proportionnelle à l’énergie cinétique du corps P. doit être équipé en conséquence de dispositifs de sécurité.
L’incidence du mode de manutention et de levage doit être On peut également évaluer les charges à partir des valeurs
évaluée ; les coffrages peuvent être ainsi soumis au cours des suivantes :
convoyages à des efforts normaux et de flexion.
• bois résineux : 600 daN/m3 ;
Les charges variables ou charges d’exploitation – Les
• contreplaqué CTBX : 0,6 N/m2 et par mm d’épaisseur ;
charges variables correspondent à l’ensemble des charges de
chantier. Certaines sont uniformément réparties, d’autres agis- • poutrelles bois 80 × 160 h : 5 daN/ml ;
sent au contraire ponctuellement, certaines sont spécifiques
au cas examiné. • poutrelles bois 80 × 240 h : 7 daN/ml.
50
Référence Internet
TBA523
Charges permanentes des coffrages outils – Les coffrages 1. Les facteurs conditionnant la poussée du béton frais
outils peuvent être estimés pour :
Poussée hydrostatique – Coulé sous forme liquide ou plas-
• coffrages horizontaux traditionnels : 50 daN/m2 ; tique, le béton exerce une pression hydrostatique. Il est
possible de considérer le béton frais comme un liquide de
• coffrages horizontaux industriels : 70 daN/m2 ; densité 2,4 : la courbe de pression serait dans ce cas une
• coffrages verticaux traditionnels : 50 daN/m2 ; droite telle que la pression en tête serait nulle et la pression
en pied égale au produit de la hauteur par la masse volumique
• coffrages verticaux industriels : 90 daN/m2 à 120 (peau et rai- soit 2,4 t/m3 × hauteur :
disseurs métalliques) ;
pH = 2,4 × H
• plates-formes de travail traditionnelles : 70 daN/m2 ;
Cette hypothèse donnerait des résultats très défavorables
• plates-formes de travail industrielles : 100 daN/m2. puisque l’on obtiendrait une pression de 6 T/m2 à 2,50 m de
profondeur (cf. Fig. 1).
La masse volumique de l’acier est de 7 850 daN/m3 et celle
des alliages légers en aluminium 2 700 daN/m3.
51
Référence Internet
TBA523
• une fois cette valeur atteinte, le béton peut être considéré • Valeur de la poussée pour les coffrages de voiles :
comme étant en équilibre de butée et exerçant des efforts sur Pour les voiles, la pression « p » en kN/m2 est inférieure ou
les parois de l’ordre de 70 à 90 % de la pression maximale ; égale aux deux valeurs suivantes :
P ≤ 24 × H
• la pression décroît lorsque la température du matériau P ≤ a + b × V.
augmente ;
Le tableau 1 donne les valeurs de a et b en fonction de la tem-
pérature et de la vitesse de coulée.
• la pression décroît lorsque la vitesse de coulée diminue (vites-
se exprimée en m/heure) ;
Tab. 1 – Poussée du béton frais pour un voile
• plus l’affaissement obtenu au cône d’Abrams est important et
plus la pression exercée sur les coffrages est grande ;
Vitesse
• un excès d’adjuvant est défavorable si cet adjuvant joue un Température T °C
rôle de retardateur, et la pression peut alors tendre vers la pres- V < 2 m/h V > 2 m/h
sion hydrostatique ;
5° 20 + 12,5 V 41 + 2 V
• l’épaisseur du voile n’intervient pas dans le cas de faibles vi-
tesses de coulée (vitesse < 1 m/h) ni pour les fortes vitesses où
15° 20 + 10 V 36 + 2 V
le phénomène de début de prise devient prépondérant.
Ces essais confirment que la température et la vitesse de Autres formules expérimentales – D’autres formules sont
coulée sont les deux facteurs principaux pour la plupart des proposées par le Comité international du béton, résultant elles
cas couramment rencontrés sur les chantiers. aussi d’essais.
52
Référence Internet
TBA523
Ces formules proposent de retenir comme valeur pour la pres- Lorsque le béton est déversé d’une hauteur de 2,00 m ou plus,
sion en kN/m2 la plus petite des valeurs correspondant : il convient d’ajouter à la pression calculée à partir du tableau
précédent une pression complémentaire de 10 kN/m2.
• à la pression hydrostatique (béton « liquide ») ;
Attention
• à la limite du durcissement ;
Le bétonnage à la goulotte peut être la cause d’une pression
• à l’effet de voûte et la pression ne dépasse jamais 150 soit : effective beaucoup pus grande dans la mesure où il introduit
le phénomène bien connu du tonneau de Pascal (cf. Fig. 3).
• P ≤ PH, PS et PA.
Pression pH = 24 × H
hydrostatique et
pH < 150 kN/m2 Épaisseur
e > 500 mm
3
Épaisseur
Limite de 2)
e < 500 mm
durcissement Ps = (24 × V × K + 5)
Tab. 3 – Coefficient K
Température du béton en °C
Affaissement
(en mm)
5° 10° 15° 20° 25° 30°
53
Référence Internet
TBA523
Dans la figure 5, l’épaisseur « e » du voile est donnée en mm, Le tableau 4 indique les limites du durcissement.
à chaque valeur de e correspond pour la vitesse de bétonnage
considérée une pression pA.
(Suite)
Tab. 4 – Limite de durcissement
Affaissement en mm
Affaissement en mm
Vitesse
Vitesse A = 25 A = 50 A = 75 A = 100
A = 25 A = 50 A = 75 A = 100 en m/h
en m/h
1 19 24 29 33
1 40 51 61 71
2 34 43 53 60
2 75 96 118 137 Température
Température 3 48 63 77 88
3 109 142 150 150 20°
5° 4 63 82 101 115
4 144 150 150 150
5 77 101 125 143
5 150 150 150 150
1 16 19 23 27
1 31 40 48 55
2 27 34 41 48
2 58 75 91 106 Température
Température 3 37 48 59 70
3 84 109 135 150 25°
10° 4 48 63 77 91
4 111 144 150 150
5 59 77 95 113
5 137 150 150 150
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Référence Internet
TBA523
coffrage de grande hauteur serait ainsi difficile à entreprendre, La poussée totale est alors de :
les surfaces coffrantes étant soumises à des charges mobiles
2, 50
verticalement. 45 × = 60 kN
2
Ainsi, M. Ricouard (se reporter à l’ouvrage « Constructions en
et les réactions en tête et en pied sont de 20 kN et 40 kN.
béton : le coffrage » chez Eyrolles) propose de distinguer les
deux cas suivants (cf. Fig. 6) : • Pour les coulées lentes (murs épais) le coffrage doit être cal-
• Pour les coulées rapides (vitesse de l’ordre de 5 m vertical à culé à partir d’un diagramme de pression uniforme et une pres-
l’heure), le coffrage des voiles minces de 2,50 m de hauteur sion en pied maximale de 36 KN/m2 (cf. Fig. 6b).
(cas fréquent) doit être calculé à partir d’un diagramme de pres- La poussée totale est alors de :
sion triangulaire et une pression en pied maximale de 45 kN/m2 36 × 2,50 = 90 kN
(cf. Fig. 6a). et les réactions en tête et en pied sont de 45 kN.
III - LIMITATION DES DÉFORMATIONS DES FACES Tab. 5 – Tolérance de planéité des parements
COFFRANTES
Cahier
CCTG
Tolérances fixées par les cahiers des charges – Les faces des prescriptions DTU 21 Planéité
Fascicule n° 65
coffrantes sont soumises soit aux efforts de poussée dus au techniques sous règle
Planéité sous règle de
béton frais (coffrages verticaux ou inclinés), soit au poids du « Planchers » de 2,00 m1)
2,00 m1)
béton (coffrages horizontaux). Dans les deux cas, les défor- A3 annexe
mations qu’elles subissent du fait de ces efforts doivent être
contenues dans des limites acceptables. Les tolérances pour Flèche limitée à 1/ Béton surfacé : Parements :
les différentes parties d’ouvrage fixent ces limites à ne pas 500 de la portée
dépasser et leurs valeurs dépendent des cahiers des charges – parement courant : – simples : 1/250 soit
auxquels le marché se réfère. 1/200 8 mm
– parement soigné : – fins : 1/500 soit 4 mm
Flèches admissibles – Pour les planchers, le tableau 5
1/300 – ouvragés : 1/500 soit
donne les flèches admissibles au regard du CPT, du DTU 21
(NF P 18-201 de mars 2004. Travaux de bâtiment - Exécution 4 mm
des travaux en béton - Cahier des clauses techniques) et du
1) La flèche est exprimée en fonction de la règle de 2 m.
CCTG.
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Référence Internet
TBA523
2 Caractéristiques mécaniques
et dimensionnelles des matériaux
constitutifs des coffrages
I - LE CONTREPLAQUÉ
Les épaisseurs de fabrication de 15 - 19 - 22 - 25 mm ont été Le CTB-X est apte au coffrage du béton et le CTB-O est réservé
obtenues grâce à un nombre important de plis, de 5 à 7, voire aux cas où le nombre de réemplois est beaucoup plus limité.
plus.
Les contraintes admissibles sont données au tableau 2.
Okoumé 13 2 3 0,80
Hêtre 20 3 4 1
Bouleau 17 3 4 1
Makoré 20 3 4 1
Peuplier 12 2 3 0,80
Limba 15 2 3 0,80
Do (Kéruing) 22 3 4 1
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Référence Internet
TBA523
Abaques d’utilisation des contreplaqués – Les fabricants De plus, on admet que les conditions d’utilisation des bois uti-
de contreplaqué ont établi des abaques permettant de déter- lisés en coffrage permettent d’estimer leur humidité à 22,5 %,
miner simplement l’écartement des raidisseurs primaires ce qui conduit à minorer, comme le montrent les tableaux 3,
supportant la peau de coffrage (cf. Fig. 1). 4 et 5, les contraintes admissibles de 0,85 pour la flexion et
0,70 en compression.
Les paramètres sont :
• la charge en daN/m2 appliquée au contreplaqué ; Au sol, sous les sabots d’appui des étais, on considère qu’une
humidité de 30 % est probable et l’on minore en conséquence
• la flèche admissible (1/100, 1/200, 1/300, 1/400) ; la contrainte admissible, soit 0,40 en compression. Lorsque le
sabot d’appui de l’étai repose sur du béton, on minore la con-
• le nombre d’appuis (deux ou quatre) ; trainte de compression sur le bois de 0,50.
• l’épaisseur choisie pour le contreplaqué.
Tab. 3 – Contraintes admissibles sur les bois en daN/cm2
Deux fuseaux de courbes permettent de distinguer les plaques pour les résineux et module de Young à 15 % d’humidité relative
appuyées sur quatre côtés (plaque carrée) des plaques sup-
portées par un seul cours de raidisseurs (plaques
« longues »). Pour les cas intermédiaires entre le carré et la Qualité des bois en
plaque longue, il est possible d’interpoler entre les deux classement visuel
valeurs trouvées pour l’écartement des appuis.
La distance entre appuis est la portée libre, c’est-à-dire la dis-
tance entre axes des supports, diminuée de deux fois la demi-
I II III 3
largeur des pièces utilisées comme appuis.
Contrainte Compression axiale 131 103 82
L’utilisation est simple : ainsi, pour une pression de 565 daN/m2,
une flèche maximale souhaitée de 1/300, et un contreplaqué de Traction axiale 152 87
15 mm d’épaisseur utilisé en plaque longue, les appuis doivent
être écartés de 36 cm entre nus soit de 42 cm d’axe à axe si Flexion statique 142 109 87
l’on utilise des chevrons de 60 × 80h mm comme raidisseurs.
Cisaillement 16 13 11
longitudinal
II - LE BOIS
Compression sur 27 22
Conformité aux normes – Le bois de construction fait l’objet appui
de normes. Nous rappelons les normes essentielles pour l’uti-
lisation du bois dans la construction : Traction transversale 9 7 0
• NF EN 1912 de juin 2005 « Bois de structure – classes de ré- Module Ef en flexion à 17,5 % 109 178 95 654 85 457
sistance – Affectation des classes visuelles et de essences – d’élasticité d’humidité
Indice de classement P 21-395 ».
• NF EN 336 de septembre 2003 « Bois de structure – Dimen- Ec en compression à 119 440 105 909 94 498
sions, écarts admissibles – Indice de classement P 21-351 ». 17,5 % d’humidité
• La classe 1 est choisie pour les platelages de plate-forme, Flexion 1,00 0,95 0,90 0,85 0,80 0,70
d’étaiement et d’échafaudages.
• La classe 2 pour la fabrication des coffrages. Traction axiale 1,00 0,95 0,90 0,85 0,80 0,70
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TBA523
Tableaux et abaques d’utilisation – À partir des efforts Chaque fabricant établit note de calcul et tableau ou abaque
exercés par le béton, il est possible de déterminer les con- en vue de favoriser et simplifier leur utilisation.
traintes dans les bois et de vérifier les flèches en utilisant la
figure 2 et le tableau 3. Néanmoins, on utilise pour plus de Poutrelles Doka – La poutrelle Doka H20 est une poutrelle
rapidité des abaques qui permettent de choisir les portées en I, à semelles en bois et âme pleine en lamellée-collée.
admissibles pour les différentes pièces composant le coffrage
(cf. Fig. 3, 4, 5, 6 et 7). Ses caractéristiques mécaniques sont les suivantes :
• poids : 5 daN/ml ;
B. Les poutrelles en bois • moment d’inertie : I : 4 650 cm4 ;
Conformité aux normes des poutrelles préfabriquées – • module d’inertie I/v : 465 cm3 ;
Plusieurs fabricants proposent des poutrelles préfabriquées en
bois pour coffrage. • moment fléchissant admissible M : 500 daN.m ;
Ces poutrelles en bois font l’objet de normes. Les normes • effort tranchant admissible T : 1 000 daN ;
essentielles sont les suivantes :
• module d’Young E : 100 000 daN/cm2.
• NF P 93-322 de décembre 1994 « Équipements de chantier –
Poutrelles industrialisées pour étaiement de coffrage – Indice À partir de ces valeurs on peut donc déterminer les répartitions
3 de classement P 93-322 ».
• NF EN 13337 de février 2003 « Poutrelles de coffrage préfa-
de poutrelles pour un coffrage de dalle, en utilisant les for-
mules classiques de résistance de matériaux qui donnent
moment de flexion, effort tranchant, contrainte de flexion et
briqués en bois – Exigences de classification et évaluations – flèche.
Indice de classement P 93-377 ».
Mais il est généralement plus rapide de consulter les tableaux
Nous donnons ci-après les caractéristiques de quelques pou- établis par le constructeur donnant directement les portées
trelles. D’autres composants existent sur le marché (SGB, admissibles ainsi que les écartements entre étais (cf. Tab. 6
Hussor, Cofreco), mais nous nous limitons à trois types de et 7).
poutrelles, Doka, Péri et Ricard, les plus fréquemment utilisés
actuellement sur les chantiers.
Tab. 6 – Répartition des poutrelles Doka H20 en plancher. Portée transversale
Charge totale Portée admissible des poutrelles transversales selon leur espacement en
Poids
G + Q y compris mètres
Épaisseur du béton
le poids
de la dalle en daN/m2
du coffrage et
l’effet dynamique
0,20 0,30 0,40 0,50 0,625 0,75 0,90 1,00
14 364 664 4,37 3,82 3,47 3,22 2,99 2,81 2,59 2,45
16 416 716 4,20 3,67 3,33 3,10 2,87 2,70 2,49 2,36
18 468 768 4,06 3,54 3,22 2,99 2,77 2,61 2,41 2,28
20 520 820 3,93 3,43 3,12 2,89 2,69 2,53 2,33 2,21
Tab. 7 – Répartition des poutrelles Doka H20 en plancher. Distance des étais
Épaisseur Distance entre étais en mètre en fonction de la distance entre les poutrelles principales
de la dalle
en cm 1,00 1,25 1,50 1,75 2,00 2,25 2,50 3,00 3,50
Poutrelles Péri – Le matériel de coffrage et d’étaiement de la pour un type de poutrelle en I en bois et âme en lamellé collé
société Péri est très fréquemment utilisé. Nous donnons donc (cf. Tab. 8 et 9).
les caractéristiques techniques fournies par ce constructeur
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3
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1.
1.1
Étude du dossier ....................................................................................
Méthode d’étude .......................................................................................
TBA 526 - 2
— 2
3
1.2 Plans et CCTP ............................................................................................ — 2
1.3 Identification des niveaux ........................................................................ — 2
1.4 Quantité d’ouvrages à réaliser................................................................. — 3
2. Étude de la rotation du matériel ....................................................... — 6
2.1 Cheminement des coffrages outils.......................................................... — 6
2.2 Matériel de sécurité .................................................................................. — 9
3. Cadence de production et durée du cycle ..................................... — 15
Détermination de la durée de cycle en fonction
3.1 du planning contractuel............................................................................ — 16
3.2 Relation entre la durée du cycle et le travail de l’engin de levage ....... — 17
3.3 Cadence d’avancement journalière ......................................................... — 18
4. Délais de décoffrage ............................................................................ — 18
4.1 Résistance du béton pour le décoffrage ................................................. — 18
4.2 Qualité du parement ................................................................................. — 20
5. Conclusion............................................................................................... — 20
6. Glossaire .................................................................................................. — 20
7. Sigles, notations et symboles............................................................ — 20
Pour en savoir plus ........................................................................................ Doc. TBA 526
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1. Étude du dossier
Bâtiment A
1.1 Méthode d’étude Bâtiment B
Étage courant
1,05 0,18 niveau 2
0,49 0,31
1,14
2,50
Étage courant
niveau 1
1,05
6,00 6,00
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– rez-de-chaussée : c’est un espace où se trouvent le hall et Dans le cas où il y aurait une préfabrication foraine sur le chan-
l’accès ; il comportera également des magasins et des commerces tier, il faut faire apparaître la quantité de béton nécessaire pour les
variés, et éventuellement des logements ; prédalles.
– étages courants : ils ont une structure identique, mais :
• certains étages sont en retrait par rapport à la façade,
• le dernier niveau reçoit la toiture. 1.4.3 Objet du quantitatif
Pour la rotation des coffrages, l’étude peut se résumer à la réali- Pour les dalles, il existe trois situations (figure 4) :
sation d’un étage courant des bâtiments A et B qui sont identiques.
– en position centrale (dalles 1) : les volumes sont comptabilisés
Des différences peuvent être rencontrées au niveau des halls des
d’axe à axe ;
bâtiments.
– en position de rive (dalles 2) ;
– en position d’angle (dalles 3) : le bétonnage doit être fait
1.4 Quantité d’ouvrages à réaliser jusqu’aux nus de la façade « a-b-b... » ou de pignon « a-r ».
Un quantitatif est ensuite établi pour chacun des niveaux afin de Il est donc nécessaire de calculer le volume des dalles « 1 » sur
connaître pour la suite de l’étude les différentes quantités de une largeur « d » et des dalles « 2 » sur une largeur « d’ »
tâches élémentaires correspondant au descriptif ; cela permet (figure 5).
d’obtenir un quantitatif par bâtiment et par niveau de voiles, de
planchers, et d’éléments préfabriqués qui seront construits dans la Dans le cas où le voile de pignon ou de façade est coulé sur
rotation. toute la hauteur « h », le volume du becquet servant au coffrage de
voile doit être déduit sur toute la hauteur « h2 », puisque faisant
partie de ces derniers. Les dimensions des travées sont ainsi modi-
1.4.1 Quantitatif « voile » fiées pour calculer les surfaces des prédalles (figure 5a ).
Ce quantitatif permet de connaître le linéaire des voiles et les
mètres carrés, étant entendu que 1 m2 de voile correspond à 2 m2 Le quantitatif « voiles » (tableau 1) a été établi en supposant que
de coffrage, donc de banche. certains voiles sont pris en dimension « hors œuvre » (HO) et
d’autres « dans œuvre » (DO) ; ainsi on évite de compter deux fois
Il est possible de calculer pour chaque jour : certaines parties comme les angles. Le quantitatif peut être rapide-
– le linéaire de voile à produire ; ment modifié si l’on part sur des dispositions différentes.
– le volume de béton vibré à mettre en œuvre après avoir déduit Les valeurs indiquées dans la colonne « surface brute béton »
de la quantité théorique toutes les ouvertures et réservations pré- représentent la surface de voile à réaliser ; il faut donc coffrer le
vues. double de cette surface sans parler des extrémités des arrêts de
banches.
1.4.2 Quantitatif « plancher » La colonne « surface nette » doit être utilisée pour calculer le
Ce quantitatif permet de connaître : cube de béton nécessaire au coulage de ces voiles. Les ouvertures
et les réservations ont donc été réduites des valeurs données dans
– les surfaces de plancher à coffrer ; la colonne précédente.
– les mètres carrés de prédalle à poser et à étayer ;
– le volume de béton pour les planchers avec prédalles et les Les parties hachurées sur le plan de coffrage (figure 3) corres-
planchers sans prédalle, après avoir déduit dans les deux cas les pondent à des éléments préfabriqués réalisés en usine et livrés sur
surfaces des trémies pour ascenseur, escalier et gaines tech- le chantier ; ils ne sont donc pas comptabilisés dans le quantitatif
niques... du tableau 1.
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TBA526
1 2 3 4 5
6 7
0,16
0,16
C
0,75
1,81
16,63. 1,23
3,40
0,79
5,20
6,00 0,15
16,63. 1,23
1,40
3 A
0,16
0,44
0,36 1,77
1,44
B’ B’
0,16
16,63
0,15 1,40 0,15
D
1,23
6,00
5,20
0,79
3,40
0,16 0,16 0,16 1,23 0,16
2,75 2,75 3,70 3,70 3,70
0,75
0,16
C’ 0,16
1’ 2’ 3’ 4’ 5’ 6’ 7’
1 2 3 4
a b b
C
2
3 2
A
r 1
B’
66
Référence Internet
TBA526
d’ d
Rive « coffrée » Rive à coffrer
Repos « r » Repos « r »
h2
h1
67
3
68
Référence Internet
TBA527
1.
1.1
Contraintes techniques .......................................................................
Choix d’emplacements supportant les efforts minimaux .....................
TBA 527 - 2
— 2
3
1.2 Sens de bétonnage ................................................................................... — 2
2. Caractéristiques de l’ouvrage............................................................ — 2
2.1 Présence de maçonnerie .......................................................................... — 2
2.2 Utilisation d’éléments préfabriqués ........................................................ — 2
2.3 Réalisation des retombées de poutres et soffites .................................. — 3
2.4 Points particuliers ..................................................................................... — 6
3. Prise en compte du matériel .............................................................. — 7
3.1 Supports de l’étude................................................................................... — 7
3.2 Étude des différents cas ........................................................................... — 8
4. Bilan récapitulatif.................................................................................. — 20
4.1 Réalisation des voiles ............................................................................... — 20
4.2 Réalisation des planchers......................................................................... — 20
4.3 Matériel disponible ................................................................................... — 20
5. Conclusion............................................................................................... — 21
6. Glossaire .................................................................................................. — 21
Pour en savoir plus ........................................................................................ Doc. TBA 527
P our étudier la rotation de coffrage, il faut partir d’un point donné tel que le
début de la mise en place du coffrage d’un voile et suivre les étapes :
– installation d’une banche et des mannequins ;
– mise en place des armatures ;
– fermeture du coffrage par l’installation de la deuxième banche ;
– bétonnage ;
– début du décoffrage ;
– fin du décoffrage ;
Cela permet de revenir à la mise en place du coffrage sur un nouvel
emplacement ; ainsi il a été fait une opération totale.
Cette opération peut durer une journée, ce qui est le cas courant, la quantité
de voile à réaliser étant définie par rapport au planning et à l’équipe constituée
pour qu’elle ne soit ni sous-employée, ni sur employée.
Il y a alors une rotation par jour. Cependant, pour d’autres éléments tels que
les volées d’escaliers pour lesquelles on utilise un béton étuvé, il est possible
dans le même moule de réaliser deux volées par jour. La rotation journalière
comporte donc la fabrication de deux éléments ; à l’opposé, pour une poutre
préfabriquée précontrainte par câbles, la mise en place du coffrage, du ferrail-
lage et du bétonnage mettra plus d’une journée et la rotation se déroulera sur
plusieurs jours, car il faut attendre que le béton ait une certaine résistance
pour la mise en tension de la précontrainte.
Parution : juin 2017
69
Référence Internet
TBA527
70
Référence Internet
TBA527
2.3 Réalisation des retombées est de mettre sur des étais des poutres préfabriquées jusqu’au
niveau inférieur de la dalle et de couler ensuite un béton de deu-
de poutres et soffites xième phase.
Les structures doivent être traitées suivant leur type. Ainsi, une La solution « tout coulé en place » nécessite un étaiement parti-
structure du type « poteaux-poutres-dalle » sera traitée différem- culier pour les poutres. Ce dernier sera constitué de tours sur les-
ment d’une structure « voiles-façades-refends ». Une descente de quels reposeront sur un platelage sécurisé les fonds de poutres et
charge importante sur une structure « poteaux-poutres » va entraî- les deux joues latérales ; les poutres seront coulées jusqu’au
ner une forte charge au rez-de-chaussée où le maître d’ouvrage niveau inférieur de la dalle, les joues seront enlevées le lendemain,
souhaite un volume dégagé grâce à des poutres de grande lon- mais l’étaiement devra rester de 15 à 25 jours pour que le béton
gueur et donc à forte retombée sous plafond. L’entreprise, afin de atteigne une résistance suffisante, à moins que le coffrage de la
respecter ses délais et de faciliter la réalisation de la structure, se dalle puisse reposer à ses extrémités sur les passerelles au niveau
dirigera vers la préfabrication extérieure des poutres, si besoin est supérieur des joues de moules et en travée sur des sapines ou des
en béton précontraint. Cela simplifiera les plans d’étaiement, mais files d’étais, au besoin avec des trépieds (figure 3, solution 2). Le
une grue de forte capacité de levage devra être employée. bétonnage est ainsi effectué en deux phases :
Les retombées de poutres ne sont pas toujours identiques
(figure 2 : « 1 » « 2 » « 3 »). La solution « a » avec un plan d’étaie- – première phase : bétonnage de la retombée de la poutre ;
ment général au niveau de la retombée la plus basse n’est pas – deuxième phase : bétonnage de la dalle sur des tables préfa-
satisfaisante, car elle mobilise beaucoup de matériel ; la solution briquées disposées entre les retombées de poutres.
3
1 2 3
r
Détail retombées « r »
Retombées préfabriquées
71
Référence Internet
TBA527
3 Phase 1
La retombée de poutre
est bétonnée en 1re phase
Phase 2
Des tables préfabriquées sont disposées
entre les retombées de poutres
– Table de coffrage mobile pour poutre de rive intégrée et dalle en console de saillie
– Table de coffrage avec coffrage latéral de poutre intégré
Ainsi, les solutions décrites présentent toutes des Ces inconvénients, qui sont des contraintes de temps et d’argent
inconvénients : (étaiement, coffrage, décoffrage), orientent les entreprises vers des
solutions utilisant des éléments préfabriqués pour les poutres avec
– un matériel particulier est nécessaire pour la mise en œuvre ; retombées.
Les avantages que l’on peut tirer de la préfabrication sont des
– les poutres coulées en place nécessitent un temps de séchage
gains de :
important, immobilisant les coffrages de fond de poutres et
sapines. – temps : la préfabrication pouvant commencer avant la réalisa-
tion du gros œuvre de l’ouvrage en question ;
Pour remédier à ce dernier inconvénient, il est possible de décof- – matériel : les retombées de poutres peuvent être étayées avec
frer les joues des poutres coulées en place et de remplacer les de simples étais à trépieds ;
sapines par des étais comportant une petite partie de coffrage de – rotation des coffrages : le fond et les joues sont posés à même
fond de poutre, évitant ainsi d’immobiliser les fonds de poutres ; le sol, leur structure est donc plus simple ;
mais l’étude particulière de ces parties devra avoir été faite avec – pose au niveau des prédalles : la précision des arêtes des
l’emploi de coffrages spéciaux. retombées permet aux prédalles de reposer directement dessus.
72
Référence Internet
TBA527
Cas particulier
Les poutres de rive permettent un bétonnage particulier en – et une table de coffrage entre poutres avec coffrage latéral
une phase. intérieur de la poutre de rive.
Une poutre préfabriquée bétonnée sur la hauteur de la retom- Il est possible alors de tout couler en une fois. Le lendemain, il
bée est posée sur des étais sur la première file de poutres paral- faut laisser les étais des dalles avec une bande de coffrage, enle-
lèles à la poutre de rive. ver les joues des poutres et attendre 15 à 27 jours avant d’enle-
Entre la poutre de rive et la première poutre parallèle, se ver tous les éléments restants.
trouve une table coffrant pour la dalle. Cette solution est souvent employée, mais onéreuse car le
Une sapine, qui est disposée sous la poutre de rive, porte le matériel reste bloqué pendant 1 à 2 semaines (toutefois, il est
coffrage de cette poutre mais aussi celui de la dalle en encorbel- aussi possible d’étayer les poutres et d’enlever les sapines).
lement. Le bétonnage comportera : Poutres et dalles seront étayées mais les coffrages seront récu-
– la poutre de rive ; pérés pour une nouvelle rotation.
– la dalle jusqu’à la première file de poutre et la dalle sur la Dans le cas où la hauteur de retombée n’est pas trop impor-
poutre préfabriquée. tante, il est possible d’utiliser des tables de coffrage pouvant cof-
La solution 2 est donc un bétonnage « poutre et dalle » en une frer en même temps la retombée des poutres, à la condition que
seule phase grâce à :
– une table de coffrage mobile pour poutre de rive intégrée
(fond de poutre et joue extérieure) ;
ces coffrages aient un fruit permettant le décoffrage par gravité,
décoffrage pouvant être aidé par des buses alimentées en air
comprimé et une descente de la table de 5 à 6 cm (figure 4).
3
Fiabilité
d’un composite lamellaire
(1) Installations des sapines autoporteuses (2) Mise en place du ferraillage (3) Coffrage et serrage des vérins
et du fond des poutres
(4) Décoffrage des joues (le matériel est immédiatement (5) Enlèvement des sapines et du fond des poutres (le matériel
disponible pour la rotation suivante) est immédiatement disponible pour la rotation suivante)
b mise en œuvre
73
3
74
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1 2 3 4 5
6 7 8 9 10
16 × 63 E
16 × 63
Asc.
B
A 16 × 63
16 × 63 16,63
16 × 63 B’ D
F
16 × 63
D’
16 × 49
C’
E’
1’ 2’ 3’ 4’ 5’
6’ 7’ 8’ 9’ 10’
Note : 16 × 63 et 16 × 49 sont les dimensions des mannequins en cm.
16 est l’épaisseur du voile
76
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TBA528
C’
Façade exécutée en premier
4’
5,95
B’
5’ Remarque
3
1’
Arrêts de bétonnage Le type de béton utilisé a été défini comme devant rester
environ 12 h en coffrage pour avoir une résistance suffisante
pour être décoffré. Lorsque certains coffrages doivent être uti-
2,75 2,75 3,70 3,70
lisés deux fois dans la même journée, il faut avoir deux cof-
Jeu « 1 » en façade Jeu « 1 » en façade frages identiques ou utiliser un béton avec un accélérateur de
prise. Dans les deux cas, il faut compter une majoration du
prix du m2 de coffrage de voile ou du prix au m3 du béton
6,28 7,88 pour voile.
1
E1
E1
A
E2 E2
1’ 1’
B B B
E3
77
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TBA528
40
1,25 1,45 40
40 0,29
2,50 25
0,62 0,62
3,75
E4
1,25
6,87
5,62
5,00 5,00 5,29 5,00
E2
3 E1 E3 E5
2 J1 + J2
1 J1 + J2
E2 E2
E2 + E4
5 4 E2 + E4
5
E2 E2
5 5 E2 + E4 E2 + E4
3 4 3
4
6 E3 + 40 3 3
E1 2
1 E3 + 40
5 E3 + 40 3
E1
7
E1 + E5 5
E2 + E4 E2 + E4
E2 E2 E3 + 40 E1 + E5
6 6 2
4 4
6 5
E2 E2
E2 + E4 E2 + E4 4 2
2 J1 4 J2
3 J2 1 J1
Bâtiment A
Le tableau 1 contient les quantités à réaliser au jour correspon- 1.5 Organisation du travail
dant.
Après l’exécution des semelles des voiles ou du radier général,
Rappel : il y a 370,20 ml de voile à réaliser in situ en voile travaux répétitifs sous le dernier niveau de parking, c’est l’équipe
banché, c’est-à-dire les voiles coulés en place sans tenir de voiles qui commence le travail suivie de l’équipe de planchers.
compte des voiles préfabriqués. Dans un but de rationalisation, on essaie de travailler à l’avance-
ment par travées entières dans des zones différentes pour les deux
équipes, c’est-à-dire faire d’abord les voiles, et ensuite le plancher
La préfabrication de certaines parties est indiquée dans qui va reposer sur ces voiles.
l’article [TBA 527] ; il s’agit de : Pour la bonne marche du chantier, il sera nécessaire de créer
– deux tâches préfabrication (deux éléments T) ; une zone que l’on appellera zone-tampon entre les postes de tra-
– pose prévue aux jours J3, J5, J7, J9 et J10 du cycle. vail de ces deux équipes (figures 7 et 8).
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TBA528
Bâtiment A
3
12,16 5,95 13,70 6,08 3,40
Bâtiment A Bâtiment B
Bâtiment A Bâtiment B
Bâtiment A Bâtiment B
Bâtiment A Bâtiment B
Bâtiment A Bâtiment B
Bâtiment B
Bâtiment B Préfa.
Bâtiment B Préfa.
Jour
«1» « 2’ » «4» « 5» F Pose T 2 élém. « T » 37,33
10
12,16 3,40 5,20 5,20 6,69 côté « A » 4,68
79
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TBA528
6 J1 9
J2
6 J2 4
J1
E2 E2
E2 + E4 E2 + E4
1 9
10 E2 E2
E1 + E5 10 E2 + E4 E2 + E4
7 7
9 E2 + 40
6 7 7
E1
9 6 Idem « 3 »
E3 + 40
8
3
1
10 E1
3 E2 E2
E2 + E4 E2 + E4
7
E3 + 40
1
10
5
E1
9 9
E2 + E4 E2 + E4
10 9 E1
E2 E2
8 8 8 8
8 J1 + J2
7 J2 7 J1
2
Bâtiment B
9 9
1 10
6 7
8 8
9
9
6
9
1 10
10 10
7 8 8
7
Bâtiment A
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TBA530
u’ils soient verticaux, horizontaux ou inclinés, les coffrages ont pour but
Q de maintenir dans la forme voulue le béton pendant sa prise, éventuelle-
ment jusqu’à son séchage.
La première partie de l’article présente l’étude des risques liés à l’utilisation
de ce matériel, renversement du coffrage, ou de l’engin de levage, chute d’élé-
ments ou de personnes. Des règles de conception et d’utilisation sont
imposées par les directives de l’Union européenne pour lutter contre chacun
de ces incidents et accidents. Ces mesures à respecter portent notamment sur
les éléments constitutifs du coffrage, les gabarits de travail, les dimensions des
échelles et des crinolines. Une large place est laissée à la présentation des dis-
positifs d’ancrage des banches, au nombre et au choix des stabilisateurs à
mettre en œuvre.
Les différents types de coffrage verticaux sont passés en revue, les modu-
laires plans, les grimpants, les manuportables, plus spécifiquement les
coffrages cintrables et les coffrages de poteaux, avec pour chacun d’eux,
gammes de produits, dimensions, caractéristiques techniques et recommanda-
tions du fabricant portant sur leur assemblage, les accessoires de sécurité et le
levage.
Sont abordés ensuite les coffrages horizontaux dont la particularité réside
dans l’étaiement, le bois est d’ailleurs encore souvent utilisé. Tous ces sys-
tèmes de tubes, broches, tours et fourches doivent respecter réglementations
et consignes au moment du montage et de l’utilisation. Au cours de ces der-
nières années, les concepteurs de ces matériels ont amélioré significativement
la mise en œuvre et la sécurisation de ces équipements.
Parution : septembre 2007
81
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TBA530
3 Réglementation –
Ils peuvent se diviser en :
• Coffrages-outils
• Décret n° 2004-924 du 1er septembre 2004. Ils sont d’origine, pour la plupart, équipés des éléments néces-
saires à leur emploi. Ces équipements sont prévus pour :
Tous les dispositifs de stabilité au vent doivent répondre à la
recommandation R 399 du 19 juin 2003. – la stabilisation dans les différentes configurations proposées
par les fabricants ;
Normes Afnor –
– l’utilisation sans risque d’oubli ou d’erreurs ;
• NF EN 14439 (février 2007) - Appareils de levage à charge – de bonnes conditions de travail dans les différentes étapes
suspendue - Sécurité - Grues à tours d’utilisation ;
– la manutention ;
• NF E 85-010
– les réglages ;
• NF P 93-350 (juin 1995) – Équipement de chantier – Banches – les assemblages d’éléments entre eux ;
industrialisées pour ouvrage en béton – les désassemblages d’élément entre eux ;
• NF P 93-351 (décembre 1994) – Équipement de chantier – – les coffrages et les décoffrages avec de nombreux
Plates-formes de travail en encorbellement et supports – Défi- réemplois ;
nitions – Caractéristiques – Calculs – Essais – l’entretien et la maintenance.
Les différents éléments de ces coffrages-outils sont assez
lourds et nécessitent l’utilisation d’une grue (à tour ou mobile)
pour leur manutention et leur mise en place.
II - DÉFINITIONS
• Coffrages manuportables
Qu’ils soient verticaux, horizontaux ou inclinés, les coffrages Les différents éléments sont de petite dimension avec des
ont pour but de maintenir dans la forme voulue le béton composants légers (aluminium, matières composites), permet-
pendant sa prise et, éventuellement, son séchage. tant de les positionner à la main et de les assembler à l’empla-
Les différentes familles de coffrages – Plusieurs types de cement de leur utilisation, ce qui facilite leur réemploi.
coffrages existent, tels que : Ces coffrages doivent comporter tous les éléments permettant
leur emploi en sécurité tant pour l’ouvrage que pour les opéra-
– les coffrages d’éléments verticaux, tels que voiles, façade, teurs.
réservoir, ce sont les coffrages verticaux dont font partie les
banches ; • Coffrages perdus
– les coffrages d’éléments tels que les planchers, ces cof- D’une manière non limitative, on trouvera les planchers consti-
frages seront appelés coffrages horizontaux ; tués de prédalles et d’entrevoux, les coffrages de poteaux cylin-
– les coffrages permettant de construire des éléments de driques en carton. Ces coffrages sont à usage unique et leur
construction mobiles, tels que les volées d’escalier, les utilisation peut obliger, dans certains cas de grande longueur,
balcons ; ces coffrages seront appelés moules de préfabrica- l’emploi d’un engin de levage (cf. Fig. 2).
tion foraine ou en usine.
Remarque
A. Les coffrages verticaux Il faut également noter que la terre peut servir de coffrage,
notamment pour les semelles, les bétons sont dits « coulés
Selon les buts recherchés ou les moyens mis à disposition de en pleine fouille ». Dans ce cas, l’enrobage des aciers doit
chantier, les coffrages peuvent être classés en différentes être de l’ordre de 5 cm.
catégories.
Les coffrages fabriqués « sur mesure » – Ces coffrages
sont fabriqués en atelier ou sur le chantier, pour un petit III - PRINCIPAUX RISQUES LIÉS À L’UTILISATION DES
nombre de réemploi ou même un emploi unique. Cet emploi COFFRAGES ET MESURES DE SÉCURITÉ
peut être fonction de la forme de l’élément d’ouvrage. Ils sont
généralement à ossature bois brut et à peau coffrante en bois
brut ou en contreplaqué (cf. Fig. 1). Les matériels de coffrage peuvent donner lieu à des incidents
(seul le matériel est impliqué) et à des accidents (la personne
Les coffrages standard – Ces coffrages permettent un grand humaine est aussi impliquée) nombreux pour lesquels les
nombre de réemplois. Le plus souvent, ce sont des ossatures fabricants doivent prendre un certain nombre de mesures.
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TBA530
Fig. 1 : Panneau de coffrage en planches et panneau avec peau en contreplaqué de faible épaisseur (© ETI).
Seront d’abord étudiés les principaux risques rencontrés lors Chocs – Le choc peut se produire lors du heurt du coffrage
de l’utilisation des coffrages, puis les mesures de sécurité avec un élément fixe (mur banché, poteaux). Ce choc peut
prises pour combattre ces risques. être suffisamment violent pour entraîner la rupture des
élingues.
Coincements – L’élément de coffrage peut se coincer entre
A. Les risques rencontrés d’autres éléments de coffrages, sur le parc notamment. Ce
coincement peut entraîner la chute des autres éléments par
Indépendamment des risques dus au levage, les risques « réaction du château de cartes ».
observés sont variés :
Renversement de l’engin de levage – C’est un risque dû à
Renversement du coffrage – Ce renversement peut se pro- l’appareil mais il est fonction du poids et de la prise au vent
duire : de la charge levée. Ce renversement peut être dû à :
– sous l’action du vent ; – la charge trop lourde pour l’emplacement du chariot sur une
– par l’effondrement des appuis sur le sol : ravinement ou tas- grue à tour ;
sement ; – une traction « en renard » pour lever la charge ;
– sous l’action du choc d’une charge ; – l’oubli de tiges d’écartement ou des boulons d’assemblage
– lors des actions de réglage au coffrage, ou de ripage à la encore en position travail ;
pince, et lors du décoffrage (basculement arrière de la
– l’essai de démoulage par traction d’éléments préfabriqués ;
banche) ;
– un mauvais positionnement de la grue mobile, levage en
– par le déséquilibre d’une partie de coffrage lors d’un désac-
position favorable, rotation et passage en position de stabilité
couplement ;
défavorable.
– par l’ouverture du coffrage sous la poussée du béton (défi-
cience des tiges d’écartement) ; Chutes de personne – Ce sont des chutes de plain-pied mais
– lors d’une intervention humaine sur un élément de coffrage aussi des chutes de hauteur, lors :
insuffisamment équilibré ;
– sur le lieu de stockage par le choc d’un engin de chantier ; – de l’accès au poste de travail ;
– par l’accrochage intempestif du coffrage par des appareils – du travail à partir de la plate-forme du coffrage, ou du
de levage. sommet d’un coffrage ;
– de la mise en place du ferraillage ;
Chute de l’élément de coffrage ou des pièces le compo- – du coffrage et du décoffrage, surtout des pièces d’about ;
sant – La chute a lieu pendant les manutentions du fait : – du nettoyage et du graissage des éléments sur le plan de
– de la rupture des élingues ou des défauts d’éclissage entre travail réduit ou non protégé.
deux panneaux ;
– du défaut d’éclissage des pièces d’about lors du coffrage,
du décoffrage ou de la manutention ; B. Les mesures de sécurité
– des pièces mobiles nécessaires à l’utilisation du coffrage ;
des tiges et des boulons d’écartement qui ne sont pas fixés, Pour éliminer ces risques, des directives de l’Union euro-
ou qui sont mis dans un panier ou un coffre intégré à la péenne imposent aux constructeurs et aux utilisateurs des
banche, peuvent tomber pendant les manutentions ou lors règles relatives à la conception et à l’utilisation des coffrages,
d’un choc. notamment des banches.
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1. Constitution d’un coffrage Pour travailler et circuler, il faut donc fournir au travailleur un
volume dans lequel il peut se déplacer et travailler. Une
Un coffrage vertical, une banche, est constitué : section dans ce volume donnera des gabarits de circulation et
• d’une peau en contact avec le béton ; cette peau peut être en de travail.
bois, en métal ou en élément composite. Cette peau a une
certaine rigidité mais doit être soutenue pour éviter un manque Les gabarits : normal et réduit – Ces gabarits aideront :
de planéité du béton ;
– à déterminer un espace confortable pour le travailleur ;
• d’une ossature à élément rigide en bois ou en métal sur
laquelle va être fixée la peau, cette structure n’étant pas stable – les constructeurs pour la création et la réalisation des pas-
en elle-même ; serelles et des échelles d’accès aux coffrages ;
– les utilisateurs dans leurs choix.
• d’un ensemble assurant la stabilité de la banche (étais tirant-
poussant, semelle d’appui) et permettant l’accès en sécurité Il n’existe pas de normes de gabarit pour les passerelles de
des salariés pour le bétonnage (échelle d’accès, trappe dans la coffrages. C’est donc le choix de certains éléments des
plate-forme, garde-corps, portillons d’extrémités) que l’on normes Afnor qui a servi à établir les gabarits proposés
appelle « équipements destinés aux personnes ». (cf. Fig. 3).
Les équipements destinés aux personnes – Les travailleurs
doivent : Les gabarits de circulation – Il faut prévoir :
• accéder au poste de travail et se déplacer sur celui-ci, d’où
• un gabarit normal pour qu’un travailleur équipé pour le froid
des principes concernant les circulations ;
puisse se déplacer sans peine (cf. Fig. 4).
• exécuter des tâches à des endroits précis, avec des condi-
tions de travail (dont des positions de travail) acceptables, d’où • un gabarit réduit qui représente les dimensions minimales à
des principes concernant le poste de travail proprement dit. respecter pour la circulation et le travail (cf. Fig. 5).
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a) Le garde-corps
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Échelle
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Les arceaux – Ils doivent être perpendiculaires aux filants de Le travailleur doit toujours pouvoir bénéficier de trois points
la crinoline (et aux montants de l’échelle), et reliés entre eux d’appuis : deux mains et un pied, ou deux pieds et une main.
par 5 filants au minimum. Le nombre de filants doit être impair
de manière à ce que l’un deux soit toujours dans l’axe de Remarque
l’échelle.
Il faut se rappeler que le port de la bague, y compris
Les filants de la crinoline – Ils doivent être également l’alliance, est interdit pendant le travail, notamment dans le
répartis sur la circonférence de la crinoline et fixés à l’intérieur BTP.
des arceaux, de manière à ce qu’aucune aspérité ne puisse
blesser un salarié. c) Les équipements de mise en œuvre
L’accès entre l’échelle et la plate-forme – La figure 13 Ces équipements permettent :
montre nettement l’échelle d’accès avec la grille de protection,
la trappe et la continuité de l’échelle qui joue à la fois prise de • le réglage : ce sont les vérins de pieds de banches et les
main pour l’accès et garde-corps. volants de réglage des pieds des tables ;
Cet accès est à protéger soit par : • l’assemblage et le rescindement : pour ce faire, les éléments
permettant d’exécuter les opérations d’assemblage et de
• une trappe, élément de la plate-forme pouvant s’articuler rescindement nécessaires dans les cycles de rotation des
suivant un côté pour permettre le passage du salarié et qui, en coffrages, sans risque de renversement ou de chute
se refermant, reconstitue l’intégralité et la continuité de la plate- d’élément ;
forme. Cette trappe doit pouvoir se refermer automatiquement
et aucun obstacle ne doit gêner la fermeture (ni l’ouverture). La • le bétonnage : cela peut être une benne à béton qui doit
trappe, pour la sécurité des mains des travailleurs, peut avoir pouvoir être mise en place sans se coincer dans le garde-
deux centimètres de moins par côté, être articulé d’un côté et corps ; c’est donc un problème de conception des coffrages. Le
reposer sur deux taquets sur le côté opposé au seuil d’accès, tuyau d’approvisionnement d’une pompe à béton doit lui aussi
l’articulation devant être à l’opposé de l’arrivée de l’échelle ; pouvoir être positionné pendant tout le bétonnage en toute
sécurité (cf. Fig. 14).
• un portillon, faisant partie du garde-corps de la plate-forme.
Ce portillon articulé doit être à rappel automatique de sorte que L’entretien – Avant toute utilisation, les coffrages doivent être
la continuité du garde-corps puisse assurer la sécurité en tout examinés, dans leurs moindres détails, pour s’assurer qu’ils
instant. sont conformes aux normes et réglementation en vigueur, et
L’équipement de la plate-forme – La plate-forme peut être qu’ils sont capables de remplir en toute sécurité leur rôle.
équipée de matériel nécessaire au travail aux conditions sui-
vantes : Ainsi, tout coffrage ou dispositif de sécurité semblant défec-
tueux doit être mis de côté et retiré du service, tant que
• que celui-ci ne puisse se détacher intempestivement, ni l’examen n’a pas eu lieu.
bouger en position de travail et blesser les travailleurs ;
Important
• qu’il réduise au maximum les risques d’accrochage accidentel
des doigts, des pieds et des vêtements ; Le matériel ayant été réformé ne doit pas rester sur le chan-
tier mais revenir au dépôt pour être détruit.
• que les parties en contact avec la main ne soient pas agres-
sifs. L’examen – L’examen doit être effectué à la diligence du chef
d’entreprise, par une personne dont il connaît les compé-
La circulation sur les échelles et la plate-forme – La tences et qu’il a déléguée pour ce faire. Le nom de cette
surface des plates-formes doit être antidérapante. Entre les personne doit être inscrite sur le « registre de sécurité », qui
éléments non continus, aucune saillie ne doit risquer d’accro- doit être conservé dans l’abri clos du chantier s’il existe ou au
cher les bagues, les doigts et les pieds. siège de l’entreprise.
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Rappel
Les réparations pour la remise en état du matériel doivent
être faites par du personnel formé sous la direction d’une
personne compétente.
– un dossier technique ;
– une notice d’entretien et de surveillance.
Les « coffreurs » sont le personnel le plus à même de cons- La notice d’entretien – C’est la deuxième pièce essentielle ;
tater les défectuosités du matériel, et ils doivent être formés elle définit les opérations nécessaires pour :
pour cela (principe généraux de prévention). Le « registre
d’observation », nommé également sur les chantiers « registre – le remplacement des pièces défectueuses ;
de correspondance » entre les ouvriers et le chef d’entreprise, – les opérations à pratiquer régulièrement, le graissage des
sert à recueillir leurs informations. Pour pouvoir être utilisé par pièces mobiles, l’enlèvement des gravats de béton collés à la
les travailleurs, ce registre doit être conservé dans l’abri clos structure ;
du chantier. – l’entretien des dispositifs de préhension et de stabilité.
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Remarque
Lorsque les pointes de vent dépassent 72 km/h, la grue doit Fig. 15 : Stabilité de la banche (© ETI).
s’arrêter et être stabilisée. Le personnel doit quitter son poste
de travail pour aller dans une zone sécurisée. Des mesures
de prévention prévues telles qu’arrimages complémentaires
doivent alors être mises en place.
Il faut donc, pour une bonne stabilité, que le centre de gravité Fig. 16 : Mise en place d’un contrepoids (© ETI).
se déplace côté passerelle. Il est possible :
Ces stabilisateurs sont :
– soit d’augmenter la surface d’appui ;
– soit de déplacer le centre de gravité à l’aide d’un contrepoids – rigides ;
(cf. Fig. 16); – fixés à demeure sur la face arrière de la banche ;
– soit de jumeler les banches deux à deux, face à face ; – ancrés grâce à des boucles ou à des coquilles :
– dans les parties solides de la construction ;
– soit d’ancrer la banche sur un corps mort (bloc de béton),
– à des lests indépendants ;
ou de la fixer sur la dalle (solution présentant un gros risque
– à des longrines prévues à cet effet.
de levage d’une charge ancrée, si on oublie de désolidariser,
une fois la banche accrochée à la grue, la banche de son Il existe aussi des étais à débattement. Ce type d’étais permet
ancrage) (cf. Fig. 17). de faire les réglages et les ripages (avec des positions
extrêmes par rapport au point d’ancrage) tout en assurant la
L’ancrage par des étais rigides arrière – Ces étais sont stabilité de la banche. Ces étais (différents des étais tirant-
aussi appelés « stabilisateurs », utilisés en position de travail poussant) (cf. Fig. 18) travaillent aussi en compression et en
mais aussi en position de stockage. traction.
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L’autre extrémité du stabilisateur doit être fixée sur la banche Fixation sur le plancher de travail – Il faut s’assurer que le
par un système : plancher peut supporter les efforts transmis par le système
d’ancrage du stabilisateur. Cela implique, pour une dalle ayant
• permettant une grande zone de réglage ; un faible temps de séchage, d’attendre un certain temps afin
que le béton ait une certaine résistance et que le système
• très résistant aux déformations et à la rupture.
d’ancrage ne soit pas arraché du béton.
Lors du déplacement des banches à la grue, il faut pouvoir
replier le stabilisateur refermé contre la banche. Au vu des efforts pouvant être transmis, les ancrages par che-
villes sont insuffisants et il faut utiliser un ancrage intéressant
Le nombre de stabilisateurs doit être de un par 2,50 m de les armatures de la dalle. Ce dernier point oblige à un calepi-
banche minimum, plus un stabilisateur (soit deux pour une nage en fonction des zones d’ancrage possibles, et à
banche allant jusqu’à 2,50 m). positionner une douille dans la dalle avant coulage (cf. Fig. 19).
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Fig. 19 : Zone possible d’ancrage (© ETI). Fig. 20 : Réception de la banche et fixation du stabilisateur sur la crosse (© ETI).
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La stabilité est presque identique alors vers l’avant et vers – à égalité de poids, rescindement des coffrages plus impor-
l’arrière dans le cas d’existence d’une plate-forme en tants ;
encorbellement. – majoration de 100 % des charges appliquées sur une plate-
forme pignon en cas de vent.
Stabilité des banches de bâtiment par couplage face à face –
C’est le procédé le plus utilisé aujourd’hui. On couple les banches Cas particulier de stabilisation – Il existe beaucoup de cas
en position debout face à face, par un mécanisme situé en haut particulier, les cas les plus courants vont être présentés ici :
des banches et dont le nom est défini par le fabricant :
• Les banches étroites
– le compas pour Outinord (cf. Fig. 29) ;
Si la banche n’est pas assez large pour pouvoir avoir deux
– le ciseau ou le portique contreventé pour Hussor ; stabilisateurs, elle doit être stockée à plat, c’est-à-dire face
– le pontet pour Cométra ; coffrante par terre reposant sur des cales en bois pour ne pas
– le pantographe pour Simpra ; être abîmée.
– le parallélogramme double pour Doka.
• Les banches stabilisées face à face
La stabilité n’est assurée que pour :
Pas de problème, si ce n’est qu’en cas de vent soufflant de
– des hauteurs courantes ; l’intérieur du bâtiment vers la console, le poids de l’ensemble
– des vents inférieurs à des valeurs définies par le fabricant. de la banche se reporte sur la console.
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Vc = Hb / TP ;
Tc = Hc / Vc.
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• les abouts, et notamment ceux devant laisser passer les – pour cela un orifice placé à 1,00 m du sol environ sur le cof-
aciers en attente et assurer une bonne reprise de bétonnage, frage permet le raccordement avec le tuyau souple de la
les réservations, les mannequins, les incorporations, les trous pompe ;
d’écarteurs (notamment dans les coffrages cintrables), les – pour voir le niveau du béton dans le coffrage, certains fabri-
joints entre panneaux. Le risque est donc une fuite de laitance, cants proposent un module totalement transparent qui permet
avec création d’un nid de gravier. également de surveiller le bullage ;
– il est nécessaire que la pompe à béton soit aspirante-refou-
Pour éviter le bullage, la qualité de l’huile de décoffrage uti- lante pour régler au millimètre près l’arase du béton.
lisée est importante, car l’huile permet la remontée des bulles
vers la surface libre.
4. Conclusions
Certains fabricants de coffrage recommandent l’utilisation
d’huile végétale. Les vaselines de décoffrage d’origine pétro- La réalisation des voiles par du béton poussé dans le coffrage
lière donnent de très bons résultats ; elles s’appliquent avec permet, d’après certains fabricants, un gain de temps de
un balai brosse ou une serpillière et évitent une vaporisation moitié. Plus un seul ouvrier ne travaille en hauteur sur les ban-
sur les aciers et une nébulisation sur les personnes. ches. Il suffit d’un élément transparent équipé d’une buse
d’injection équipée d’une vanne à guillotine pour surveiller la
La poussée du béton – Un béton pousse sur le coffrage hauteur du béton dans le voile, et d’une télécommande de la
comme dans un réservoir l’eau pousse sur la paroi. Un béton pompe située dans la main d’un ouvrier situé sur le plancher.
autoplaçant a des qualités thixotropiques (plus fluide en mou- Le béton mis en place ainsi est de meilleure qualité car il n’y
vement qu’au repos). La densité d’un béton autoplaçant est a pas de ségrégation ni d’introduction d’air.
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Exemple Exemple
Marge indépendante ou certaine (MI) – C’est le délai dispo- L’opération (i) ne pouvant pas commencer plus tard et l’opé-
nible entre la fin au plus tard (Di + Ti) d’une opération (i) dont ration suivante (j) ne pouvant pas commencer plus tôt, il
la durée est (Di) et le début au plus tôt (tj) de l’opération sui- restera une marge irréductible quoi qu’il puisse être décidé.
vante (j).
Marge libre (ML) – C’est le délai disponible entre la fin au plus
MI = tj – (Di + Ti) tôt (Di + ti) d’une opération (i) dont la durée est (Di) et le début
au plus tôt (tj) de l’opération suivante (j).
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3 plus tôt (Di + ti) d’une opération (i) dont la durée est (Di) et le
début au plus tard (Tj) de l’opération suivante (j).
compte des divers types de relations existant entre elles :
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• (C) la pose dans les tranchées des canalisations extérieures La relation entre (E), (F) et (H) n’était pas apparente de prime
pour la réalisation du réseau ; abord et il aurait été plus difficile de mettre en évidence cette
relation par un examen d’ensemble des tâches qu’en les exa-
• D) la réalisation de la structure en béton armé, poteaux, pou- minant deux à deux. Ce travail nécessite évidemment une
tres et plancher du rez-de-chaussée ; très bonne connaissance technique du domaine analysé.
Chaque opération est tour à tour analysée, et chaque
• (E) le briquetage en garnissage de la structure ; réponse est reportée sur le tableau de la figure 2. Toutes les
opérations (de A à T) sont inscrites une fois en colonne, une
• (F) la pose de la charpente, des voliges et des liteaux ; fois en ligne.
• (G) la pose de la couverture en tuiles, du plafond en plaques À partir du tableau 1, déterminons quelle tâche doit être ter-
de plâtre et de son isolation en laine de verre ; minée avant de pouvoir commencer la suivante.
• (H) la pose des canalisations d’évacuation des eaux usées et Avant de commencer les terrassements (A) aucune tâche
des eaux vannes en vide sanitaire ; répertoriée n’est nécessaire, on n’inscrit rien sur la ligne A du
tableau de la figure 2.
• (J) la pose des gouttières et des descentes d’eau de pluie ;
Avant de commencer les fondations (B), les terrassements (A)
• (K) la pose des menuiseries intérieures et des portes isopla- doivent être terminés ; à la ligne B cochons la colonne A.
nes de distribution des pièces ;
Avant de commencer le réseau d’évacuation (C), les terrasse-
• (L) la pose de l’isolation avec plaques de plâtre sur les murs ments (A) doivent être terminés ; à la ligne C cochons la
extérieurs ; colonne A.
• (M) le montage des cloisons en carreaux de plâtre ; Il suffit de reporter les indications données au tableau 1 sur le
tableau de la figure 2 jusqu’à la dernière tâche (T).
• (N) la pose des menuiseries extérieures ;
La figure 2 peut être lue indifféremment en commençant par
les lignes ou par les colonnes. En commençant la lecture par
• (P) la réalisation des enduits extérieurs ;
la ligne, on lit avant (B) il y a (A) et en commençant par la
colonne, on lit après (A) il y a (B). Lorsqu’on dessine le graphe,
• (Q) la confection des regards de visite, du raccordement des
on est amené à modifier certaines liaisons qui deviennent
canalisations et du remblaiement des tranchées ;
compliquées au fur et à mesure qu’on lit le tableau 1. On
• (R) le nettoyage général du terrain, la finition des espaces risque ainsi d’oublier une liaison ou d’en établir une qui
verts et des voiries et des réseaux divers (VRD) ; n’existe pas. Le graphe étant terminé, il faut le vérifier en com-
mençant par la fin, et la possibilité de lire le tableau de la figure
• (S) la peinture et les finitions ; 2 dans les deux sens est alors bien utile.
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Le plan d’installation de chantier se révèle avoir une importance décisive sur le futur déroulement du chantier. Il traduit, sur le terrain,
l’état de préparation du chantier et son organisation. Il fournit aussi les indications nécessaires à la mise en œuvre des diverses installations
et des matériels prévus pour la réalisation.
• d’accidents ou d’incidents plus ou moins graves. Les dépenses d’intérêt commun relatives aux équipements et
aux installations temporaires de chantier sont définies, pour
Tiers – Depuis quelques années, on constate de plus en les marchés privés, par la norme NF P 03-001 de décembre
plus fréquemment des litiges avec les tiers dont la propriété 2000 : « Marchés privés – Cahiers types – Cahier des clauses
pourrait être survolée par un engin de levage. Ceux-ci cher- administratives générales applicables aux travaux de bâti-
chent soit à empêcher un tel survol, soit à obtenir une ment faisant l’objet de marchés privés – Indice de classement
indemnité. P03-001 ».
L’entreprise peut ainsi se trouver dans l’obligation de prévoir
d’autres dispositions pour les installations de levage. Elle distingue les cas où une dépense peut être imputée à un
entrepreneur déterminé ou, au contraire, doit être portée au
Dans tous les cas, il y a un risque réel de retard dans le débit du compte prorata.
démarrage du chantier.
Il faut donc systématiquement rechercher, et le plus tôt pos- Pour les marchés publics, où le maître d’ouvrage est une col-
sible, un accord à l’amiable avec les tiers concernés. lectivité publique ou un établissement public, il convient de se
reporter au cahier des clauses administratives générales
« marchés publics » qui définit la répartition des charges.
Ce plan, ainsi que les documents annexes qui l’accompa- III - CONTENU DU PLAN D’INSTALLATION
gnent, fait la synthèse de l’organisation générale prévue pour
l’exécution de l’ouvrage. Ce plan (cf. Fig. 1) doit être coté et détaillé, et comporter :
Organisation générale – Trois objectifs sont poursuivis : • les limites du terrain, avec les clôtures fixes et amovibles, et
l’indication des accès ;
• permettre l’obtention des différentes autorisations nécessai-
res préalables au démarrage du chantier. Ainsi, ce document • les emplacements des constructions existantes et de celles à
permet de visualiser le sens d’avancement des travaux, le gros réaliser avec le nombre de niveaux et les niveaux des terrasses
matériel affecté au chantier ainsi que les emprises sur trottoirs en couverture ;
et accès au chantier ;
• les voies de circulation ;
• constituer une référence pour les intervenants au cours de la
phase d’installation de chantier ; • les circuits de fluides, branchements et distributions ;
• apporter tous les renseignements nécessaires au fonction- • les différents postes de travail. Le poste de levage doit être
nement général du chantier au cours de l’exécution, en préci- suffisamment détaillé, avec la représentation des aires de ba-
sant l’implantation des grues et des divers postes de travail layage et des zones interdites de survol en charge.
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Prix
Désignation de la prestation Imputation au lot Quantité Prix total
unitaire
Voirie :
– taxe d’occupation GO
– entretien
– réparation
Branchements provisoires :
– eau GO ou VRD du réseau aux
– électricité installations communes
– égout
Extérieur des Clôtures GO
constructions à
réaliser Panneau de chantier GO
Voies de circulation à l’intérieur du
chantier
GO ou VRD
3
Baraquements communs :
salle de réunion GO
hygiène
Baraquements particuliers Chaque lot concerné
Aires de stockage GO
Repli des installations Par lot chargé de la réalisation
Eau : réseau intérieur Plombier
W.-C. et lavabos :
si installations communes distantes de
Plombier
plus de 50 m du bâtiment en
construction
Équipements des Lot chargé des descentes
bâtiments Évacuation eaux pluviales
(plombier...)
Électricité : réseau intérieur Électricien
Électricien : installations en
Éclairage de circulation
25 volts
Repli des équipements Lots chargés de leur réalisation
En cas de tranches de travaux successives, les positions – les choix concernant l’ensemble des méthodes d’exécution
diverses des engins de levage doivent être indiquées : et des modes opératoires ;
– l’organisation des postes de travail ;
• les emplacements et les surfaces des différentes aires de – le matériel nécessaire au travail de chaque équipe.
stockage, de préfabrication, de stationnement ;
La mise au point d’un plan d’installation de chantier satisfai-
• les emplacements des divers baraquements ; sant nécessite une réunion de concertation avec :
• les arbres à protéger, les passages piéton à créer ou à amé- • les futurs responsables du chantier (conducteur de travaux,
nager. chef de chantier) ;
En annexe du plan d’installation du chantier, sont joints géné- • le responsable de l’étude « méthodes » ;
ralement la liste de l’équipement prévu, et un calendrier des • le responsable du service « matériel ».
travaux avec phasage des différentes tranches.
Certains architectes établissent eux-mêmes un plan d’aména-
gement, à charge pour l’entreprise de le vérifier ou de le
modifier.
IV - ÉTABLISSEMENT ET VÉRIFICATION
La répartition des rôles n’est donc pas toujours la même. Dans
cet esprit, les informations données ci-après visent à per-
Études préalables – Pour pouvoir établir le plan d’installation mettre soit d’établir, soit de vérifier le plan d’aménagement
de chantier, le concepteur doit préalablement : dans ses grandes lignes. Les points de détails ne peuvent être
abordés car ils nécessitent toujours une étude particulière.
• connaître le planning d’exécution des travaux ;
Date de remise – Le plan d’installation de chantier doit être
• avoir à sa disposition : joint à la demande d’installation de grues pour tout chantier
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Avant d’accepter la possibilité de mettre les engins de levage • les aires de préfabrication ;
en service, l’entreprise doit :
• les aires de stockage.
• avoir déposé une demande d’installation de grues ;
La mise au point du plan d’installation de chantier consiste à
• avoir obtenu une réponse favorable. Le délai d’obtention est relier entre eux tous les postes de travail afin d’assurer la
d’environ quatre semaines ; sécurité et le rendement optimums.
• avoir fait vérifier sa grue une fois montée par un organisme de
contrôle, et obtenu un certificat d’essais.
Tout retard dans la mise au point du plan d’installation recule V - IMPLANTATION DES ENGINS DE LEVAGE
d’autant la date de démarrage du chantier. Il est donc souhai-
table que le planning d’établissement des plans mentionne la
Le poste de levage conditionne l’ensemble des activités pro-
date de remise du plan d’installation de chantier.
ductives du chantier et les cadences de réalisation.
Secteurs d’implantation – Voici les secteurs principaux à
étudier ou à vérifier (cf. Fig. 2) : Le premier travail de recherche à effectuer pour concevoir un
plan d’installation de chantier débute donc par l’analyse appro-
• les accès et circulations ; fondie de ce poste (cf. Fig. 3).
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chantier qui devra être prise en charge par le maître d’ouvrage pour avoir un
bon niveau de sécurité sur le chantier et un coût inférieur à celui de l’ensemble
des installations électriques provisoires facturées par les entreprises.
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– durée cumulée des indisponibilités sur un réseau urbain BT : au réseau public de transport d’une installation de consom-
2h; mation d’énergie électrique,
– durée cumulée des indisponibilités sur un réseau aérien BT : • du 17 mars 2003 relatif aux prescriptions techniques de
12 h. conception et de fonctionnement pour le raccordement direct
Il s’agit là de moyennes autour desquelles des variations impor- à un réseau public de distribution d’une installation de
tantes peuvent se rencontrer. consommation d’énergie électrique.
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(2)
(2)
Alimentation normale
Alimentation en double dérivation
(2)
(1)
(2)
Protection transformateur
Figure 1 – Poste de livraison équipé d’appareillage HTA sous enveloppe métallique à comptage en basse tension
3.1.6 Centrale électrogène et groupe de secours Pourtant, ce parti pris peut ne pas toujours être judicieux. Le
local temps moyen de bon fonctionnement MTBF des groupes électro-
gènes est médiocre et l’on peut parfois arriver à des taux d’indis-
Le taux de disponibilité qui résulte du schéma de livraison ponibilité inférieurs et à moindre coût en installant une centrale de
adopté peut ne pas être jugé suffisant pour assurer la sécurité du remplacement de quelques unités importantes bien entretenues
personnel et des installations cruciales (centrales à béton, pompes plutôt qu’en multipliant les petites machines isolées et exposées
d’exhaure, ventilation des chantiers souterrains). Il est alors néces- aux environnements difficiles des chantiers.
saire de faire appel, en secours, à des groupes électrogènes de Pour les chantiers nécessitant une puissance supérieure à 1 MW,
complément. une centrale de production composée de plusieurs groupes élec-
trogènes avec transformateur élévateur peut secourir ou alimenter
Il peut, par ailleurs, s’avérer moins onéreux de faire appel à des le réseau 20 kV. En fonction de la puissance appelée, le nombre de
sources autonomes que de compliquer les schémas pour amélio- groupes peut être modulé, permettant ainsi un bon fonctionne-
rer la disponibilité de la livraison du distributeur. Enfin, il faut pal- ment unitaire des moteurs. Les opérations de maintenance
lier les défaillances des réseaux de distributions internes. peuvent être réalisées en période de faible charge.
D’une façon générale, les responsables de chantier préfèrent Un schéma de liaison du neutre à la terre doit être mis en
intuitivement implanter les groupes de secours au plus près des œuvre, sauf si les générateurs fonctionnent en parallèle avec le
installations à secourir. réseau de distribution.
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