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Techniques du bâtiment :
Construire en béton armé
III
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Techniques du bâtiment : l'enveloppe du bâtiment
(Réf. Internet ti264)
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IV
Cet ouvrage fait par tie de
Techniques du bâtiment : l'enveloppe du bâtiment
(Réf. Internet ti264)
Williams PAUCHET
Ex Maître d'oeuvre de la Défense Nationale, Conseiller technique en
construction et génie civil
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V
Techniques du bâtiment : Construire en béton armé
(Réf. Internet 43805)
SOMMAIRE
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VII
Les fondations par radiers et cuvelages TBA1263 91
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Techniques du bâtiment : Construire en béton armé
(Réf. Internet 43805)
1
1– Technique du béton armé Réf. Internet page
2– La préfabrication
3– Les fondations
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1
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Référence Internet
TBA1100
I – Historique ...............................................................................................
II – Principe du béton armé ........................................................................
TBA1100 - 2
— 2
1
III – Domaine d’emploi................................................................................ — 2
IV – Exécution d’un ouvrage en béton armé............................................. — 3
V – Les textes réglementaires : les normes .............................................. — 3
VI – Sites internet à consulter .................................................................... — 4
11
1
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Référence Internet
TBA1105
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Référence Internet
TBA1105
1 Les armatures
1
I - LES DIFFÉRENTS TYPES D’ARMATURES
Il est également interdit de les plier et de les déplier en raison • Les fils machines de type 3 : ce type d’armature est obtenu
de leur rupture fragile dangereuse. par laminage à chaud suivi par un écrouissage.
L’acier TOR est obtenu par écrouissage par torsion à froid sans
En outre, il faut respecter les conditions de cintrage applica- réduction de section.
bles aux armatures selon le fascicule 65, et vérifier la condition L’acier Adherfil est obtenu par écrouissage à froid avec réduc-
de non-écrasement du béton. tion de section.
14
Référence Internet
TBA1105
Les treillis soudés – Les treillis soudés sont constitués de Leur résistance courante est de 500 MPa.
ronds lisses bruts de tréfilage assemblés en maille carrée ou
rectangulaire par soudure électrique. Ils sont commercialisés sous forme de panneaux de 3 à 5 m de long
par 2,40 m de large pour les sections comprises entre 5 et 12 mm,
Préfabriqués en usine, ils sont très utilisés en bâtiment pour et se présentent sous forme de rouleaux de 50 m de long par 2,40 m
les ferraillages de planchers, de dallages, de voiles… de large pour des sections inférieures à 5 mm (cf. Fig. 4).
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Référence Internet
TBA1105
Les caractéristiques géométriques – Le diamètre nominal • treillis soudé : 3 – 3,5 – 4 – 4,5 – 5 – 5,5 – 6 – 7 – 8 – 9 – 10 –
θ est exprimé en millimètres (mm) : 12.
• ronds lisses et barres HA (1) : 6 – 8 – 10 – 12 – 14 – 16 – 20 – La section nominale est exprimée en centimètres carrés (cm2),
25 – 32 – 40 (cf. Tab. 1) ; la masse par mètre en kilogramme (kg).
Ronds lisses
Diamètre (mm) Section (cm2) Poids (kg/m) Fils HA1) Treillis soudés
et barres HA
3 0,071 0,056
4 0,126 0,099
5 0,196 0,154
6 0,283 0,222
7 0,385 0,302
8 0,50 0,395
9 0,636 0,499
10 0,79 0,616
12 1,13 0,888
14 1,54 1,208
16 2,01 1,579
20 3,14 2,466
25 4,91 3,854
32 8,04 6,313
40 12,57 9,864
1) Diamètres 7 et 9 mm pour armatures préfabriquées seulement.
Méthode – On soumet une éprouvette d’acier à une force de Résultat – Il en ressort le diagramme déformation-contrainte
traction F, et on mesure l’allongement de la barre jusqu’à sa jusqu’à rupture (cf. Fig. 6) :
rupture (cf. Fig. 5).
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Référence Internet
TBA1110
1. Généralités ................................................................................................
I – Documents de référence........................................................................
TBA1110 - 2
— 2
1
II – Glossaire ................................................................................................ — 3
2. Différents types de granulats .............................................................. — 4
I – Granulats naturels d’origine minéralogique........................................ — 4
II – Granulats artificiels ............................................................................... — 4
3. Caractéristiques géométriques ........................................................... — 6
I – Forme des granulats .............................................................................. — 6
II – Granularité ............................................................................................. — 6
4. Caractéristiques physico-chimiques.................................................. — 14
I – Masse volumique ................................................................................... — 14
II – Densité ................................................................................................... — 14
III – Foisonnement des sables .................................................................... — 14
IV – Porosité – Compacité........................................................................... — 14
V – Propreté des granulats ......................................................................... — 15
VI – Inertie ou activité chimique................................................................. — 17
5. Caractéristiques mécaniques............................................................... — 19
I – Dureté...................................................................................................... — 19
II – Méthodes de mesures .......................................................................... — 19
6. Quels granulats employer pour le béton ? ....................................... — 20
7. Les différents granulats ........................................................................ — 21
I – Granulats courants................................................................................. — 21
II – Granulats lourds.................................................................................... — 21
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Référence Internet
TBA1110
1 Généralités
1
I - DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE NF EN 1097-2 d’octobre 1998. Essais pour déterminer les
caractéristiques mécaniques et physiques des granulats -
Partie 2 : méthodes pour la détermination de la résistance à
la fragmentation (P18-650-2).
A. Textes législatifs
NF EN 1097-3 d’août 1998. Essais pour déterminer les carac-
Décret n° 98-28 du 8 janvier 1998 relatif à la composition du téristiques mécaniques et physiques des granulats - Partie 3 :
cahier des clauses techniques générales applicables aux méthode pour la détermination de la masse volumique en vrac
marchés publics de travaux et approuvant ou modifiant divers et de la porosité intergranulaire (P18-650-3).
fascicules.
NF EN 1097-10 de février 2004. Essais pour déterminer les
Fascicule 23 : Fournitures de granulats employés à la construc- caractéristiques mécaniques et physiques des granulats -
tion et à l’entretien des chaussées. Partie 10 : hauteur de succion d’eau (P18-650-10).
Avis relatif à l’application du décret n° 92-647 du 8 juillet 1992, NF EN 1740 de juin 1998. Détermination de la résistance des
modifié par les décrets n° 95-1051 du 20 septembre 1995 et éléments préfabriqués réalisés en béton cellulaire autoclave ou
n° 2003-947 du 3 octobre 2003, concernant l’aptitude à l’usage en béton de granulats légers à structure ouverte sous charge
des produits de construction et de l’arrêté du 27 juin 2003 appli- longitudinale prédominante (éléments verticaux) (P19-123).
quant ce décret aux granulats et enrochements (directive du
NF EN 1741 de juin 1998. Détermination de la résistance au
Conseil des Communautés européennes 89/106/CEE du
cisaillement des jonctions entre les éléments préfabriqués réa-
21 décembre 1988).
lisés en béton cellulaire autoclavé ou en béton de granulats
légers à structure ouverte, sous l’effet de forces agissant en
dehors du plan des éléments (P19-124).
B. Normes
NF EN 1742 de juin 1998. Détermination de la résistance au
Normes internationales – ISO 6274:1982 de juin 1982. Béton. cisaillement entre les différentes couches d’éléments multicou-
Analyse par tamisage des granulats ches réalisés en béton cellulaire autoclavé ou en béton de
granulats légers à structure ouverte (P19-125).
ISO 6782:1982 de juillet 1982. Granulats pour béton. Détermina-
tion de la masse volumique en vrac. NF EN 1744-1 de septembre 1998. Essais pour déterminer les
propriétés chimiques des granulats - Partie 1 : analyse chimique
ISO 6783:1982 de juin 1982. Gros granulats pour béton. (P18-660-1).
Détermination de la masse volumique réelle et de l’absorption
d’eau. Méthode de la balance hydrostatique. NF EN 1744-3 de novembre 2002. Essais pour déterminer les
propriétés chimiques des granulats - Partie 3 : préparation
ISO 7033:1987 de mai 1987. Granulats fins et gros pour béton. d’éluats par lixiviation des granulats (P18-660-3).
Détermination de la masse volumique réelle et de l’absorption
NF EN 13055-1 de décembre 2002. Granulats légers - Partie 1 :
d’eau. Méthode du pycnomètre.
granulats légers pour bétons et mortiers (P18-603-1).
ISO/TR 10722-1:1998 de mars 1998. Géotextiles et produits appa-
Normes françaises – NF P12-023-2 de février 2004. Spécifica-
rentés - Mode opératoire de simulation des dégâts lors de
tions pour éléments de maçonnerie. Partie 3 : éléments de
l’installation - Partie 1 : installation dans des matériaux granulaires.
maçonnerie en béton de granulats (granulats courants et légers) -
Normes européennes – NF EN 206-1 d’avril 2004. Béton - Complément national à la NF EN 771-3 (P12-023-2).
Partie 1 : spécification, performances, production et conformité
NF P 18-306 de septembre 1965. Bétons de construction -
(P18-325-1).
Laitier granulé (P18-306).
NF EN 771-3 de février 2004. Spécifications pour éléments de NF P 18-307 de septembre 1965. Bétons - Laitier expansé
maçonnerie. - Partie 3 : éléments de maçonnerie en béton de (P18-307).
granulats (granulats courants et légers) (P12-023-1).
NF P 18-308 de septembre 1965. Bétons - Pouzzolane (P18-
NF EN 1097-1 de novembre 1996. Essais pour déterminer les 308).
caractéristiques mécaniques et physiques des granulats - Partie 1 :
détermination de la résistance à l’usure (micro-Deval) (P18-650-1). NF P 18-309 de décembre 1982. Granulats - Granulats
d’argile ou de schiste expansés fabriqués en four rotatif des-
NF EN 1097-1/A1 d’avril 2004. Essais pour déterminer les tinés à la confection de bétons (P18-309).
caractéristiques mécaniques et physiques des granulats -
Partie 1 : détermination de la résistance à l’usure (micro-Deval) P 18-302 de décembre 1991. Granulats - Laitier cristallisé de
(P18-650-1/A1). haut-fourneau (P18-302).
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Référence Internet
TBA1110
P 18-555 de décembre 1990. Granulats - Mesures des absence d’efflorescences, résistance mécanique à long terme,
masses volumiques, coefficient d’absorption et teneur en eau durabilité, ouvrabilité, fissuration réduite, effet pouzzolanique.
des sables (P18-555).
Classe granulaire – Elle caractérise un granulat en fonction
P 18-556 de septembre 1990. Granulats - Détermination de de sa dimension.
l’indice de continuité – Indice de classement (P18-556).
Fines – Particules dont la plus grande dimension est inférieure
P 18-557 de septembre 1990. Granulats - Éléments pour à 0,5 mm essentiellement argileuses ou d’origine végétale ou
l’identification des granulats (P18-557). organique.
1
P 18-558 de décembre 1990. Granulats - Détermination de la Filler – Ce terme désigne un granulat dont la plus grande
masse volumique absolue des fines (P18-558). dimension est inférieure à 2 mm.
P 18-559 de juin 1992. Granulats - Mesure de la masse volu- Galet – Caillou poli par frottement dont la plus petite dimen-
mique des sables et gravillons dans l’huile de paraffine (P18- sion est inférieure à 80 mm.
559).
Granularité – Ce terme qualifie un granulat, en fonction des
proportions de grains de différentes grosseurs.
P 18-561 de septembre 1990. Granulats - Mesure du coeffi-
cient d’aplatissement (P18-561). Granulat – Mélange de particules naturelles ou artificielles,
concassées, broyées ou non.
P 18-572 de décembre 1990. Granulats - Essai d’usure micro-
Deval (P18-572). Granulométrie – Détermination par mesure physique de la
granularité.
P 18-573 de décembre 1990. Granulats - Essai de Los
Angeles (P18-573). Grave – Mélange de granulats naturels ou artificiels et de
sable à granularité continue et dont la plus grande dimension
P 18-591 de septembre 1990. Granulats - Détermination de la est supérieure à 4 mm, se situant dans un fuseau imposé.
propreté superficielle (18-591).
Gravier – Granulat dont la plus grande dimension est comprise
P 18-592 de décembre 1990. Granulats - Essai au bleu de entre 4 et 80 mm.
méthylène - Méthode à la tache (P18-592).
Kieselguhr – Silice pure, poudreuse, d’origine animale fossile,
P 18-597 de décembre 1990. Granulats - Détermination de la se présentant en microscopiques sections tubulaires. Il est
propreté des sables : équivalent de sable à 10 % de fines souvent allié au ciment qu’il rend poreux, d’où son utilisation
(P18-597). comme calorifuge en coquilles. Il sert d’épurateur d’eau dans
les piscines (diatomées).
XP P 18-303 d’août 1999. Eau de gâchage pour béton (P18-
303). Masse volumique en vrac – La masse volumique en vrac est
le quotient de la masse sèche remplissant un conteneur par
XP P 18-540 d’octobre 1997. Granulats - Définitions, confor- le volume du conteneur.
mité, spécifications (P18-540).
Masse volumique nominale – Il s’agit de la masse volumique
Projet de normes – PR NF EN 933-11. Essais relatifs aux en vrac annoncée par le fabricant pour caractériser son pro-
caractéristiques géométriques des granulats - Partie 11 : essai duit, exprimée en kg/m3.
de classification des gravillons recyclés selon leur composition
(P18-622-11PR). Masse volumique réelle – La masse volumique réelle est le
quotient de la masse sèche de l’échantillon par le volume des
PR NF EN 1744-4. Essais pour déterminer les propriétés chi- grains solides et de l’espace interstitiel.
miques des granulats. - Partie 4 : détermination de la
Mœllon – Pierre de grosseur intermédiaire entre le caillou et
sensibilité à l’eau des fillers pour mélange bitumineux (P18-
le bloc
660-4PR).
Pouzzolane – Roche naturelle constituée par des scories vol-
PR NF EN 1744-5. Essais relatifs aux propriétés chimiques caniques composées pour l’essentiel par de la silice (SiO3
des granulats. - Partie 5 : dosage des sels chlorures solubles d’alumine (Al2O3) et d’oxyde ferrique (Fe2O3).
dans l’acide (P18-660-5PR).
Refus – Ce terme désigne la partie des granulats qui est
PR NF EN 1744-6. Essais relatifs aux propriétés chimiques restée sur le tamis.
des granulats. - Partie 6 : détermination de l’influence d’un
extrait de granulat recyclé sur le temps de prise initial du Rocaille – Pierre provenant de la fragmentation des roches
ciment (P18-660-6PR). dont la plus petite dimension est supérieure à 80 mm.
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Référence Internet
TBA1110
Parmi les granulats naturels, les plus utilisés proviennent de Les granulats artificiels sont soit des sous-produits de l’industrie
roches sédimentaires siliceuses ou calcaires, de roches sidérurgique, soit fabriqués en vue d’obtenir un produit particulier.
métamorphiques telles que les quartz et quartzites, ou de
roches éruptives telles que les basaltes, les granites, les
porphyres. A. Sous-produits industriels
Indépendamment de leur origine minéralogique, on classe les Laitier – Le laitier provient des hauts-fourneaux. Il constitue
granulats en deux catégories : les impuretés surnageant à la surface de la fonte en fusion
recueillie en bas de ces appareils.
Granulats roulés – Les granulats dits roulés, dont la forme a
été acquise par l’érosion, proviennent des torrents, rivières et On peut l’obtenir sous trois formes :
fleuves qui ont entraîné et déposé au fond de leur lit des gra- • le laitier concassé, lentement refroidi à l’air, il cristallise en une
nulats de différentes grosseurs. Le dépôt de chaque grain se masse gris clair que l’on peut ensuite concasser et broyer.
fait proportionnellement à sa grosseur lorsque le courant
• le laitier granulé, obtenu par brusque refroidissement dans
l’emporte. Les exploitants découvrent de vastes carrières de
l’eau (trempe), il se forme en granulés de nature vitreuse. Il est
matériaux présélectionnés dans les lits asséchés. Sous le sol
soit mis en œuvre en l’état, soit le plus souvent, s’il possède les
meuble de dépôt récent, on trouve les graviers là où coulaient
caractéristiques chimiques voulues, broyé pour entrer dans la
de puissants cours d’eau puis les sables plus bas vers les
composition des ciments au laitier ;
embouchures des rivières. Tous ces matériaux, roulés par
l’érosion, ont des angles arrondis qui facilitent leur glissement • le laitier expansé, refroidi par barbotage d’air humide dans sa
(ce qui est un avantage pour le compactage du béton, mais masse en cours de solidification, il cristallise sous forme alvéo-
un inconvénient pour une fondation de route). Ils sont parfois laire, légère.
recouverts d’une pellicule moins dure ou chimiquement active
comme les calcaires des silex. Ces granulats sont utilisés notamment dans les bétons rou-
tiers ou pour les bétons réfractaires.
Ils sont sélectionnés en carrière selon leur grosseur par Mâchefer – Le mâchefer est constitué par les cendres
passage en trommel ou sur tamis. Ces granulats sont lavés fondues extraites des fourneaux industriels alimentés au
pour éliminer les particules argileuses, nuisibles à la résis- charbon. L’usage de plus en plus réduit de ce dernier en fait
tance du béton puis criblés pour obtenir différentes classes de un produit en voie de disparition.
dimension.
Granulats recyclés – Ces granulats sont produits suite au recy-
On peut trouver différentes roches selon la région d’origine, clage des gravats, des matériaux de démolition de constructions
mais les granulats utilisés pour le béton sont le plus souvent et de revêtements de chaussées (bétons, briques, asphaltes). Les
siliceux, calcaires ou silico-calcaires. concassés qui résultent de ce traitement ont différentes applica-
tions en construction routière, bétons maigres et sables stabilisés.
Granulats concassés – Les granulats de carrière sont
obtenus par abattage et concassage, ce qui leur donne des La démolition des bâtiments, le creusement de tranchées dans
formes angulaires. C’est ainsi que le sable concassé est les chaussées ou la réfection de ces chaussées produit un
fabriqué en gravière. On obtient, en montagne, tous les gra- potentiel d’environ 30 millions de tonnes de béton concassé,
nulats nécessaires à partir du rocher (cf. Fig. 1). de sables et gravats propres ou traités.
• origine de la roche ; Dans le haut du four tunnel, la pâte commence par se désagréger
en séchant et à former des billes de toutes dimensions en roulant
• régularité du banc ; sur la paroi. Quand la température atteint 100 °C, l’eau incluse
se vaporise ; les billes gonflent en se remplissant de multiples
• degré de concassage. cavités pleines de vapeur. Puis, la température augmentant tou-
jours, la cuisson des billes se produit par formation de silicate
La sélection de ce type de granulats devra donc être faite avec anhydre (2 Si02 ; AI203) pendant que la rotation perpétuelle leur
soin et après accord sur un échantillon. confère une peau compacte et imperméable.
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Référence Internet
TBA1110
La résistance mécanique, qui dépend du degré de cuisson, est caractéristiques de résistance, d’isolation et de poids très
adaptée à l’usage envisagé pour le produit. intéressantes.
Vermiculite – La vermiculite est une roche micacée qui foi- Les plus usuels sont l’argile ou le schiste expansé et le laitier
sonne en cuisant et donne une structure poreuse composée expansé. D’une masse volumique variable entre 400 et
d’éléments longilignes en forme de vermisseaux. 800 kg/m3 selon le type et la granularité, ils permettent de réa-
liser aussi bien des bétons de structure que des bétons
présentant une bonne isolation thermique.
Liège et polystyrène expansé – Ces matériaux n’ont aucune
résistance mécanique. Dans le béton, ils jouent le rôle de Les gains de poids sont intéressants puisque les bétons réa-
vides en prenant la place de granulats résistants. On pourrait lisés ont une masse volumique comprise entre 1 200 et
les appeler des antigranulats. 2 000 kg/m3.
Granulats industriels à hautes caractéristiques – Il s’agit Granulats très légers – Ils sont d’origine aussi bien végétale
de granulats élaborés spécialement pour répondre à certains et organique que minérale (bois, polystyrène expansé).
emplois, notamment granulats très durs pour renforcer la Très légers (20 à 100 kg/m3) ils permettent de réaliser des
résistance à l’usure de dallages industriels (granulats ferreux, bétons de masse volumique comprise entre 300 et 600 kg/m3.
Carborundum…) ou granulats réfractaires.
On voit donc leur intérêt pour les bétons d’isolation, mais éga-
Granulats allégés par expansion ou frittage – Ces granu- lement pour la réalisation d’éléments légers blocs coffrants,
lats, très utilisés dans de nombreux pays n’ont pas eu en blocs de remplissage, dalles, ou rechargements sur planchers
France le même développement, bien qu’ils allient des peu résistants.
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1
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Référence Internet
TBA1112
1. Généralités ................................................................................................
I – Intérêt des bétons légers .......................................................................
TBA112 - 2
— 2
1
II – Différents types de bétons légers ........................................................ — 2
III – Granulats légers ................................................................................... — 2
IV – Caractères communs des granulats légers ....................................... — 2
V – Contrôle de la qualité des granulats ................................................... — 3
VI – Composition des bétons ..................................................................... — 4
2. Les principaux granulats légers .......................................................... — 5
I – Argile expansée...................................................................................... — 5
II – Cendres volantes frittées ...................................................................... — 6
III – Laitier expansé ..................................................................................... — 10
IV – Schiste expansé ................................................................................... — 12
V – Vermiculite ............................................................................................ — 14
VI – Perlite .................................................................................................... — 15
VII – Polystyrène expansé .......................................................................... — 16
VIII – Ponce .................................................................................................. — 17
IX – Pouzzolane ........................................................................................... — 20
X – Mâchefer ............................................................................................... — 21
XI – Granulats végétaux ............................................................................. — 21
XII – Liège .................................................................................................... — 22
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Référence Internet
TBA1112
1 Généralités
1
I - INTÉRÊT DES BÉTONS LÉGERS • soit par réaction chimique (béton gaz) ;
• soit par action physique au cours du malaxage (béton mousse).
Les bétons légers sont appréciés pour leurs différentes Les buts recherchés sont l’obtention d’une :
caractéristiques.
• très grande légèreté ;
Légèreté – Le gain de poids est apprécié dans tous les
domaines où le poids propre des éléments joue un rôle impor- • très bonne isolation thermique ;
tant, notamment pour la réhabilitation des bâtiments anciens. • grande résistance au feu.
La légèreté permet des économies importantes sur : Bétons pleins de granulats légers – L’air est contenu au sein
• les fondations ; des granulats.
Les bétons pleins de granulats légers sont des bétons pleins
• les structures ;
classiques dans lesquels les granulats normaux ont été rem-
• les engins de manutention et les coffrages. placés par des granulats présentant une structure alvéolée,
scoriacée ou cellulaire. Buts recherchés : la légèreté, mais
Isolation thermique – L’isolation thermique influe directement surtout de bonnes résistances mécaniques.
sur la notion de confort, mais elle entraîne aussi des implica-
tions économiques :
• simplification des éléments de construction ; III - GRANULATS LÉGERS
• économies de chauffage et économie d’énergie. Les granulats légers peuvent être classés selon leur origine
en matériaux naturels ou artificiels.
Ils constituent un apport d’isolation thermique d’autant plus
apprécié avec la réglementation thermique 2000. Matériaux naturels – Ce sont des granulats comme la ponce
et la pouzzolane.
Isolation acoustique – Certains bétons de granulats de bois
ont des bonnes performances thermo-acoustiques et sont uti- Matériaux naturels ayant subi un traitement thermique –
lisés notamment dans les panneaux antibruit. Nous trouvons ici les argiles, schistes et les ardoises expansées
ainsi que la perlite expansée et la vermiculite exfoliée.
Résistance au feu – Les bétons légers réfractaires participent
aussi à l’amélioration de la résistance au feu du fait des qualités Matériaux artificiels ne subissant pas de traitement spécial –
thermiques du matériau et de la chute relativement lente des Il s’agit souvent de déchets industriels de structure expansée. Le
propriétés mécaniques en fonction de la température. mâchefer répond à cette définition. On peut affecter aussi à cette
catégorie les briquaillons.
Matériaux artificiels obtenus après divers traitements spé-
II - DIFFÉRENTS TYPES DE BÉTONS LÉGERS ciaux – Dans cette catégorie, figure la majorité des grands
déchets industriels : le laitier expansé (sous-produit de l’industrie
Il faut distinguer les bétons rendus légers par intégration de métallurgique), les cendres volantes frittées (sous-produits pro-
vides, d’air dans la masse du béton ou par l’utilisation de gra- venant des centrales thermiques) et les granulats végétaux,
nulats légers. sciures et copeaux (sous-produits de l’industrie du bois). Un
autre type de matériau est apparu beaucoup plus récemment :
Bétons caverneux – L’air est contenu entre les granulats (éven- c’est le verre expansé.
tuellement aussi au sein des granulats).
Les bétons caverneux sont des bétons constitués d’un squelette
de granulats légers ou non ayant sensiblement la même gros- IV - CARACTÈRES COMMUNS DES GRANULATS LÉGERS
seur et d’un liant assurant l’enrobage et le collage des grains
entre eux. En fait, il s’agit de bétons dont on a supprimé tout Forme – La forme, comme l’état de surface des grains, joue un
ou partie de l’élément fin et du liant correspondant servant à son très grand rôle dans la recherche de la qualité finale des bétons.
enrobage. Buts recherchés : bétons économiques, gains de
poids, bonne isolation thermique. Des formes ramassées sont souhaitables, de même que des
surfaces régulières. Ces critères ont, en effet, une grande impor-
Bétons cellulaires – L’air est contenu dans la pâte. tance sur la maniabilité des bétons, sur les quantités de ciment
consommées et sur les résistances finales.
Les bétons cellulaires sont des matériaux constitués d’une pâte
de sable siliceux et de liant hydraulique dans laquelle on fait On peut retenir, en ce qui concerne la forme générale du grain,
naître des petites bulles dont le diamètre est de l’ordre de 1 mm : quatre grandes catégories (cf. Fig. 1).
24
Référence Internet
TBA1112
État de surfaces – Cette notion est très liée à celle de rugo- Granulométrie – La plupart des pays producteurs de granu-
sité. Cette rugosité entraîne une consommation en pâte de lats légers s’accordent pour retenir trois classes granulaires :
mortier plus importante que dans le cas de grains lisses, car
il faut combler les alvéoles et les cavernes situées à la • 0/3, 0/4, 0/5 pour les sables ;
périphérie du granulat.
• 3/10, 4/10, 5/10 pour les grains moyens ;
Certains matériaux présentent des états de surface très irré- • 10/20 pour les gros grains.
guliers comme les pouzzolanes et les ponces.
On ne dépasse pratiquement jamais les 20 mm, car au-delà
Structure des grains – La structure alvéolaire des grains pro- les chutes des résistances mécaniques deviennent trop impor-
vient de la formation de gaz à l’intérieur même du matériau tantes par rapport aux faibles gains sur le plan de l’isolation
due à l’action des hautes températures. Certains grains ont thermique.
une structure lamellaire provenant d’une exfoliation sous
l’action d’une élévation de température.
Masse volumique apparente des granulats en vrac – La V - CONTRÔLE DE LA QUALITÉ DES GRANULATS
masse volumique apparente en vrac sèche est généralement
comprise entre la moitié et les deux tiers de la masse volu-
mique réelle. Constance – C’est le premier critère de qualité que l’on
demande à tout produit. Il faut suivre plus particulièrement la
Pour les sables, cette formule n’est plus valable, car les constance des masses volumiques apparentes des livraisons
masses volumiques en vrac et réelles se rapprochent davan- successives (les écarts doivent rester dans la fourchette de
tage l’une de l’autre. ± 10 par rapport aux valeurs nominales annoncées par le
fabricant pour la classe considérée).
On choisira l’importance de la masse volumique apparente des
granulats en fonction des utilisations des bétons (cf. Tab. 1). Impuretés – Étroitement lié à la constance, le degré de pureté
des granulats influe sur la qualité des bétons fabriqués. Les
granulats ne doivent pas contenir d’impuretés dont la nature
Tab. 1 – Type de béton en fonction de la masse volumique puisse nuire aux propriétés des bétons ou à la conservation
des armatures (matières humiques, matières à base de
Types de béton Masse volumique en kg/m3 soufre, de chlore…).
Béton lourd > 3 000 Résistance du grain – La résistance finale du béton est direc-
tement fonction de la résistance du granulat. On le constate
Béton semi-lourd 2 500 à 3 000 d’ailleurs dans l’évolution des résistances des bétons dans le
Béton normal 2 200 à 2 500 temps. Ainsi, pour un béton normal, la courbe des résistances
à la compression évolue en fonction de l’accroissement de la
Béton léger < 1 800 résistance de la pâte, car la résistance du granulat n’est pas
en cause. Celle-ci est, dans la majorité des cas, nettement
Béton très léger < 500 supérieure à celle du mortier. Pour le béton léger, la courbe
25
Référence Internet
TBA1112
est beaucoup plus « cassée ». En effet, dès que le mortier thermique et de résistance au feu du béton sont loin d’être
atteint la résistance du grain, le point faible dans le béton celles du béton à l’état d’équilibre.
devient alors le granulat, ce qui entraîne un plafonnement des
résistances (cf. Fig. 2).
1 béton.
Fig. 2 : Évolution des résistances à la compression des bétons légers et normaux en fonc-
tion du temps (court terme : 3 jours environ, dans les conditions normales de conservation
20°C et 65 % d’humidité).
Pourcentage d’absorption en %
Types de granulats du poids sec à 24 h sous
immersion totale
Argile expansée 20 à 30
Schiste expansé 10 à 15
Laitier expansé 25
Pouzzolane 10 à 25
Cendres volantes frittées 20
Perlite expansée 880 Fig. 3 : Différentes possibilités de répartition du mortier sur les granulats de forme
scoriacée.
Vermiculite exfoliée 1 000
D’autre part, cette eau devra ensuite s’évacuer au fur et à Signalons, cependant, que la résistance du béton étant limitée
mesure du vieillissement du béton ; cela demande un temps par la taille du plus gros grain, on n’a guère intérêt à dépasser
plus ou moins long, pendant lequel les propriétés d’isolation une teneur en ciment de 350 à 400 kg/m3.
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Référence Internet
TBA1112
Ces produits ont en effet tendance à absorber une importante • broyage, concassage (addition éventuelle d’un produit
quantité d’eau qui peut atteindre à saturation, au bout de plus d’expansion) ;
d’un mois 30 à 50 % de leur poids initial à sec ; l’absorption
est assez rapide au début ; il convient donc en général de les • homogénéisation ;
prémouiller avant introduction dans le malaxeur et de prévoir • pourrissage et humidification, laminage et/ou filage et granu-
de préférence un dosage volumétrique étant donné l’incerti- lation, séchage ;
tude du degré d’humidification. Il semble en général qu’un
prémouillage de l’ordre de 10 à 15 % en poids soit suffisant. • cuisson expansion ;
• refroidissement avec récupération des calories ;
A. Expansion • criblage et stockage.
Définition – L’expansion a pour origine un dégagement gazeux On utilise le plus souvent des fours rotatifs du même genre
au sein de la matière plus ou moins visqueuse à la suite de que ceux utilisés en cimenterie. Certaines installations sont
l’apparition d’une série de réactions chimiques provoquées par parfois équipées de fours à grille mobile ou de fours verticaux.
27
1
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I - DE L’ÉTUDE À LA RÉALISATION
II - LA SÉCURITÉ
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1
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1. Conception ................................................................................................
I – Le rôle de l’adhérence ...........................................................................
TBA1125
—
-2
2
1
II – La contrainte d’adhérence .................................................................... — 3
III – L’ancrage des barres............................................................................ — 3
A. Le scellement droit.............................................................................. — 3
B. L’ancrage par courbure....................................................................... — 5
IV – Conditions des barres courbes ........................................................... — 5
A. Condition de façonnage des barres courbes .................................... — 5
B. Condition de non-écrasement du béton............................................ — 5
V – Ancrages courbes courants ................................................................. — 9
VI – Armatures de couture.......................................................................... — 10
VII – Recouvrement des barres .................................................................. — 11
VIII – Chaînage............................................................................................. — 13
A. Barre couvre-joint................................................................................ — 13
B. Jonction par chaînage......................................................................... — 14
IX – Dispositions constructives .................................................................. — 14
2. Exemple de calcul de longueur de scellement................................ — 16
I – Données .................................................................................................. — 16
II – Calcul de la longueur de scellement droit........................................... — 16
III – Calcul de la longueur de scellement courbe...................................... — 16
omme cela a été expliqué dans les articles Présentation du béton armé
C TBA1100 et Les matériaux constitutifs du béton armé TBA1105, le béton
armé est le fruit de l’association de deux matériaux : le béton et l’acier. Ces
matériaux possèdent des propriétés complémentaires (l’un résiste à la traction
tandis que l’autre résiste à la compression), ce qui rend ce type de béton très
résistant. Cette propriété notamment explique son succès dans le domaine de
la construction. Mais l’efficacité de cette association ne serait rien sans un phé-
nomène particulier : l’adhérence. L’adhérence correspond au phénomène de
frottements existant entre le béton et les armatures. Elle permet, entre autres,
aux armatures de ne pas glisser dans le béton.
Après avoir défini les rôles de l’adhérence, cet article se concentre sur la
conception de l’adhérence : l’ancrage des barres, les conditions de façonnage
des barres courbes, les conditions de non-écrasement du béton, les armatures
de couture, le recouvrement des barres, le chaînage. Un exemple de calcul de
longueur de scellement est détaillé en fin d’article.
Le lecteur est invité à consulter également les articles : Les granulats cou-
rants pour béton TBA1110, Les granulats légers TBA1112, Les bases de calcul
du béton armé TBA1120, Les éléments en traction TBA1130, Les éléments en
compression TBA1132, Le béton armé aux Eurocodes TBA1140, pour plus de
détails sur ces différents sujets.
Parution : septembre 2006
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Référence Internet
TBA1125
1 Conception
1
I - LE RÔLE DE L’ADHÉRENCE soumise à une force de traction jusqu’au glissement (Cf.
Fig. 3).
Remarque
Les barres HA sont 2,25 fois plus adhérentes que les ronds
Fig. 2 : Distribution de la fissuration. lisses.
L’adhérence augmente avec :
• la rugosité des barres (plus la barre est rouillée, mieux
Expérience du « pull-out » – Cette expérience consiste à c’est !) ;
soumettre une barre ancrée dans une éprouvette de béton et • la résistance du béton ;
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II - LA CONTRAINTE D’ADHÉRENCE
1
Calculs – Une barre scellée dans le béton est soumise à des
forces de traction opposées (Cf. Fig. 5).
A. Le scellement droit
Longueur des
Aciers Nuance
scellements droits ls
fe E 400 40 Ø
HA
avec : fe E 500 50 Ø
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Attention !
Condition pour mettre en place un ancrage droit : la longueur
totale de la barre doit être supérieure à la longueur de
scellement : l > ls
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I - LES PIÈCES TENDUES et dirigées vers la gauche se concentrent en une seule force
1
appliquée au centre de gravité de la section (Cf. Fig. 1).
Définition – Une pièce est en traction simple si l’ensemble
des forces extérieures qui s’appliquent à gauche de la section
La section de ces pièces est entièrement et uniformément • une suspente (Cf. Fig. 4). ;
tendue.
Le centre de gravité est confondu avec celui des armatures.
Types de pièces – Une pièce entièrement tendue peut être :
• un tirant : c’est une pièce longue (Cf. Fig. 2), sa déformation
est l’allongement. Le ferraillage type est indiqué en figure 3 :
Fig. 4 : Suspente.
Fig. 2 : Tirant.
Fig. 5 : Diagonale.
Fig. 3 : Ferraillage type. • une canalisation sous pression (Cf. Fig. 8), etc.
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I - LES PIÈCES COMPRIMÉES et dirigées vers la droite se concentrent en une seule force
1
appliquée au centre de gravité de la section (Cf. Fig. 1).
Définition – Une pièce est en compression simple si l’ensemble
des forces extérieures qui s’appliquent à gauche de la section
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1
Fig. 4 : Ferraillages types.
Remarque
En réalité, le centre de gravité des aciers et celui du béton
ne sont pas confondus. L’effort normal n’est donc jamais
complètement centré. Cette différence crée des effets du
second ordre et génère des moments en pied de poteau
(Cf. Fig. 8).
À l’étage courant :
41
1
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Les Eurocodes sont des codes de conception et de calcul des L’Eurocode 1 – Il est le Règlement vent et neige et remplace
ouvrages de structure destinés à se substituer aux normes natio- le règlement NV65 et le BAEL pour les actions climatiques.
nales dans chacun des États membres. Ces nouvelles normes Le règlement pour le vent est basé sur des essais de soufflerie
servent désormais de référence dans tous les États membres appliquée sur des tours de grande hauteur. Il définit les
pour les spécifications techniques liées à la construction. valeurs des charges de surface qk et Qk (charges qui se
Les États devant mettre en application les Eurocodes sont les « promènent » sur le plancher).
suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Chypre, Danemark, L’Eurocode 1 est désigné par la norme NF EN 1991 précitée
Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, (AFNOR P 06-111-2), ou plus couramment par EC1.
Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Nor-
vège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque,
Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède et Suisse.
Les normes Eurocodes sont les suivantes :
II - L’EUROCODE 2
• NF EN 1990 (mars 2003) « Eurocodes structuraux – Euro- Généralités – L’Eurocode 2 concerne les calculs pour toutes
code 0 : Bases de calcul des structures » ; les structures en béton non armé, béton armé et béton pré-
• Série NF EN 1991 « Eurocode 1 : Actions sur les structures » ; contraint. Il est désigné par la norme NF EN 1992 précitée
(AFNOR P 06-100-01), ou plus couramment par EC2 et se
• Série NF EN 1992 « Eurocode 2 : Calcul des structures en divise en quatre parties :
béton » ;
• Partie 1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments ;
• Série NF EN 1993 « Eurocode 3 : Calcul des structures en
acier » ; • Partie 1-2 : Règles générales – Calcul du comportement au feu ;
• Série NF EN 1994 « Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes • Partie 2 : Ponts en béton – Calcul et dispositions constructives ;
acier-béton » ; • Partie 3 : Silos et réservoirs.
• Série NF EN 1995 « Eurocode 5 : Calcul des structures en L’Eurocode 2 peut être utilisé avec les normes suivantes :
bois » ;
• NF EN 1990 (mars 2003) « Eurocodes structuraux – Bases de
• Série NF EN 1996 « Eurocode 6 : Calcul des structures en calcul des structures » ;
maçonnerie » ;
• Série NF EN 1991 « Eurocode 1 : Actions sur les structures » ;
• Série NF EN 1997 « Eurocode 7 : Calcul géotechnique » ;
• PR NF EN 13670 (juin 2009) « Exécution des ouvrages en
• Série NF EN 1998 « Eurocode 8 : Calcul des structures pour béton » ;
leur résistance aux séismes » ;
• Série NF EN 1997 « Eurocode 7 : Calcul géotechnique » ;
• Série NF EN 1999 « Eurocode 9 : Calcul des structures en
aluminium ». • Série NF EN 1998 « Eurocode 8 : Calcul des structures pour
leur résistance aux séismes ».
Les annexes nationales (AN) sont des documents d’applica-
tion propres à chaque pays qui portent sur les valeurs et les L’Eurocode 2 est un règlement basé sur les états-limites, c’est-
principes. Elles permettent une transition vers les Eurocodes à-dire des états qui ne doivent pas être atteints sous peine de
mais devraient disparaître en 2015. ne plus satisfaire au projet.
Une coexistence avec les règlements français est envisagée La norme EC2 a été adoptée par le Comité européen de nor-
jusqu’en 2010. malisation le 16 avril 2004 et existent en trois versions
Actuellement, les marchés publics laissent le libre choix du officielles : français, anglais, allemand.
règlement, sauf stipulation spéciale. L’Eurocode 2 remplace les règlements de calcul français uti-
lisés jusqu’à présent : BAEL et BPEL, ainsi que ENV 1992-1-
L’Eurocode 0 – Il concerne les bases de calculs de toutes les
1, 1992-1-3, 1992-1-4, 1992-1-5, 1992-1-6 et 1992-3.
structures et est commun à tous les Eurocodes : béton, acier,
bois… Ceux-ci devront disparaître au plus tard en mars 2010.
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Symboles – Le tableau 1 rassemble les symboles en lettres Le tableau 2 concerne les symboles en lettres minuscules.
majuscules.
Tab. 2 – Symboles en lettres minuscules
Tab. 1 – Symboles en lettres majuscules
a Distance
A Action accidentelle
b Largeur totale d'une section droite ou largeur de la table
A Aire de la section droite d'une poutre en T ou en L
1
Ac Aire de la section droite du béton bw Largeur de l'âme des poutres en T, en I ou en L
As Aire de la section des armatures de béton armé
d Diamètre
As,min Aire de la section minimale d’armatures
d Hauteur utile d'une section droite
Asw Aire de la section des armatures d’effort tranchant
dg Dimension nominale supérieure du plus gros granulat
D Diamètre du mandrin de cintrage
e Excentricité
DEd Endommagement total dû à la fatigue
fc Résistance en compression du béton
E Effet des actions
Ec, Ec(28) Module d’élasticité tangent à l’origine (σc = 0) pour un fcd Valeur de calcul de la résistance en compression du béton
béton de masse volumique normale à 28 jours
fck Résistance caractéristique en compression du béton,
Ec,eff Module d’élasticité effectif du béton mesurée sur cylindre à 28 jours
Ecd Valeur de calcul du module d’élasticité du béton fcm Valeur moyenne de la résistance en compression du
béton, mesurée sur cylindre
Ecm Module d’élasticité sécant du béton
fctk Résistance caractéristique en traction directe du béton
Ec(t) Module d’élasticité tangent à l’origine (σc = 0) au
temps t pour un béton de masse volumique normale fctm Valeur moyenne de la résistance en traction directe du
Es Valeur de calcul du module d’élasticité de l’acier de béton
béton armé
f0,2k Valeur caractéristique de la limite d'élasticité
EI Rigidité en flexion conventionnelle à 0,2 % de l'acier de béton armé
Gk Valeur caractéristique d’une action permanente fyd Limite d'élasticité de calcul de l'acier de béton armé
I Moment d’inertie de la section de béton fyk Limite caractéristique d'élasticité de l'acier de béton armé
L Longueur fywd Limite d'élasticité de calcul des armatures d'effort tranchant
M Moment fléchissant
h Hauteur
MEd Valeur de calcul du moment fléchissant agissant
i Rayon de giration
N Effort normal
k Coefficient
NEd Valeur de calcul de l’effort normal agissant (traction
ou compression) l Longueur ou portée
Qk Valeur caractéristique d’une action variable m Masse
R Résistance r Rayon
S Efforts et moments internes (sollicitations)
1/r Courbure en une section donnée
S Moment statique
t Épaisseur
SLS État-limite de service (ELS)
t Instant considéré
T Moment de torsion
t0 Âge du béton au moment du chargement
TEd Valeur de calcul du moment de torsion agissant
u Périmètre de la section droite de béton dont l'aire est Ac
ULS État-limite ultime (ELU)
V Effort tranchant x Profondeur de l'axe neutre
VEd Valeur de calcul de l’effort tranchant agissant z Bras de levier des forces internes
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TBA1140
Le tableau 3 présente les symboles en lettres grecques III - LES ÉTATS LIMITES
manuscrites.
Répondre aux exigences fonctionnelles – Le calcul des
Tab. 3 – Symboles en lettres grecques manuscrites structures s’effectue aux états limites avec la méthode des
coefficients partiels selon des combinaisons d’actions.
Angle ou coefficient α Une structure doit répondre à des exigences fonctionnelles. Si
elle doit satisfaire uniquement une exigence de résistance, le
Angle ou coefficient β calcul est conduit à l’état limite ultime de résistance noté
1
ELUR. Si elle doit satisfaire uniquement des exigences de
Coefficient partiel γ comportement en service, le calcul est conduit à l’état limite
de service noté ELS.
Coefficient partiel relatif aux actions accidentelles A γA
Si les exigences sont relatives à la résistance et au compor-
Coefficient partiel relatif au béton γC tement en service, il faut calculer la structure à l’ELUR puis à
l’ELS. Dans ce cas, il faudra peut-être augmenter la résistance
Coefficient partiel relatif aux actions F γF du béton ou les dimensions. Les sections de béton et d’acier
calculées à l’ELUR sont inférieures à celles calculées à l’ELS.
Coefficient partiel relatif aux actions permanentes G γG
Le coût d’un ouvrage calculé à l’ELU sera donc inférieur au
Coefficient partiel relatif à une propriété d'un matériau γM même ouvrage calculé à l’ELS.
États limites ultimes – Un état limite ultime concerne la sécu-
Coefficient partiel relatif aux actions variables Q γQ rité des biens ou des personnes. Il correspond à l’atteinte du
maximum de la capacité portante de l’ouvrage avant rupture
Coefficient partiel relatif à l'acier de béton armé γS causée par une déformation excessive :
Rapport δ – perte de l’équilibre statique (EQU) ;
– défaillance d’un élément de structure (STR).
Déformation relative en compression du béton εc
Valeur finale du coefficient de fluage ϕ (∝, t0) Un coefficient est appliqué à la valeur d’une action afin de pon-
dérer cette dernière.
Coefficients définissant les valeurs représentatives des ψ
actions variables Ed = γF Frep :
– pour les valeurs de combinaison ψ0 – avec γF = coefficient partiel ;
– pour les valeurs fréquentes ψ1
– Frep = ψFk = valeur d’une représetation d’action ;
– pour les valeurs quasi-permanentes ψ2
– Fk = valeur caractéristique d’une action.
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1
au retrait climatique, etc.
l’ELUR :
L’intensité des charges permanentes ne varie pas (ou très
peu) dans le temps. – 1,35 g + 1,5 q pour déterminer la section maximale d’arma-
tures ;
Les actions variables sont les charges d’exploitation, les
– g + 1,5 q pour déterminer la longueur maximale de certaines
charges climatiques (vent, neige), les effets dus à la tempéra-
armatures et la stabilité de certains ouvrages.
ture, les charges appliquées en cours de construction. Elles
ne sont pas toujours appliquées. L’intensité des charges varia- 2/ Combinaisons d’actions aux états limites de service
bles varie dans le temps. Les combinaisons rares s’écrivent :
Les actions accidentelles sont, par exemple, un choc de Gk,sup + Gk,inf + Qk,1 + ∑ ψ 0,i Q k,i > 1
camion contre une pile de pont.
Sollicitations – Les sollicitations sont des efforts (effort Les combinaisons fréquentes s’écrivent :
normal, effort tranchant, moment de flexion, moment de tor- Gk,sup + Gk,inf + ψ11
, Qk,1 + ∑ ψ 2,i Q k,i > 1
sion) développés dans une structure par une combinaison
d’actions données. Les combinaisons quasi permanentes s’écrivent :
Les valeurs caractéristiques des actions sont spécifiées dans Gk,sup + Gk,inf + ∑ ψ 2,i Q k,i ≥ 1
l’Eurocode 1.
Le plus souvent, ψ1 = 0,6 et ψ2 = 0,2.
La valeur caractéristique d’une action permanente est notée Gk. Le cas de chargement le plus défavorable sera déterminé au
La valeur caractéristique d’une action variable est notée Qk. moyen des lignes d’influence.
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Référence Internet
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1,50
1, 50 × 0,6 1, 50 × {
0, 5 1, 50 × 0,6
∑ (1, 35 Gk,sup + 1, 00 Gkj,inf ) Si Q = Qk, 1
1
{ {
>1 ψ 0,1 ψ 0,2 ψ 0,3
144444424444443
ψ 0,i pour Qk ,i > 1
Tab. 5 – Classes d’exposition en fonction des conditions d’environnement, conformément à la norme NF EN 206-1 (avril 2004)
« Béton – Partie 1 : spécification, performances, production et conformité » – Doc. EC2
Classes d’exposition en fonction des conditions d’environnement, conformément à la norme NF EN 206-1 (avril 2004) « Béton – Partie 1 : spécification, performances, production et conformité » – Doc. EC2
X0 Béton armé très sec Béton à l’intérieur des bâtiments où le taux d’humidité de l’air ambiant est
très faible
XC1 Sec ou mouillé en permanence Béton à l’intérieur des bâtiments où le taux d’humidité de l’air ambiant est
faible. Béton submergé en permanence par l’eau
XC2 Humide, rarement sec Surfaces de béton soumises au contact à long terme de l’eau.
Fondations, sauf exceptions
XC3 Humidité modérée Béton à l’intérieur des bâtiments où le taux d’humidité de l’air ambiant est
moyen ou élevé. Béton extérieur abrité de la pluie
XC4 Alternativement humide et sec Surfaces de béton soumises au contact de l’eau mais n’entrant pas dans
la classe d’exposition XC2
XD1 Humidité modérée Surfaces de béton exposées à des chlorures transportés par voie
aérienne
XD2 Humide, rarement sec Éléments en béton exposés à des eaux industrielles contenant des
chlorures. Piscine
XD3 Alternativement humide et sec Éléments de ponts exposés à des projections contenant des chlorures.
Chaussées, dalles de parc de stationnement de véhicules.
XS1 Exposé à l’air véhiculant du sel marin mais pas en Structure sur la côte ou à proximité de la côte
contact direct avec l’eau de mer
48
Techniques du bâtiment : Construire en béton armé
(Réf. Internet 43805)
3– Les fondations
Sur www.techniques-ingenieur.fr
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• Retrouvez la liste complète des ressources documentaires
49
2
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2
A. Secteur de la construction de la maison individuelle ...................... — 2
B. Secteur de la construction des logements collectifs ........................ — 3
C. Secteur de la construction des établissements recevant du public — 6
D. Secteur des bâtiments industriels ..................................................... — 6
2. Complexité du processus de décision............................................... — 10
I – Mode de fabrication ............................................................................... — 10
A. Préfabrication industrielle .................................................................. — 10
B. Préfabrication foraine.......................................................................... — 10
II – Type de préfabrication.......................................................................... — 11
A. Choix des composants de gros œuvre.............................................. — 11
B. Intégration de plusieurs fonctions ..................................................... — 11
C. Mode de construction ......................................................................... — 11
III – La réglementation et ses conséquences ............................................ — 12
IV – Économie du projet ............................................................................. — 13
A. Approche spécifique à chaque partenaire ........................................ — 13
B. Composants du coût ........................................................................... — 13
C. Variations importantes dans la structure des coûts ......................... — 16
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2
Les divers composants utilisés – La préfabrication concerne Le concepteur peut avoir recours à la préfabrication car elle
un vaste ensemble qui va de la construction des bâtiments aux présente plusieurs avantages :
ouvrages d’art. Elle s’est considérablement développée et
concerne de nombreux éléments de construction : • obtenir des produits dont la qualité est souvent meilleure
qu’avec le traditionnel ;
• composants de gros œuvre incluant des éléments porteurs
verticaux et horizontaux ; • faire gagner du temps ;
• composants de façades non porteuses ou porteuses ;
• faire une économie sur les coûts.
• composants de toiture ;
L’entreprise, de son côté, recherche des solutions construc-
• composants industrialisés de cloisons : carreaux de plâtre, tives et une plus grande facilité de mise en œuvre.
panneaux de particules ou de plaque de plâtre, cloisons sani- L’utilisation de composants lui permet d’espérer des gains
taires préfabriquées, cloisons diverses (métalliques, terre importants :
cuite…) ;
• composants d’équipement : gaines, cellules techniques… • gain de temps à la mise en œuvre ;
En se limitant au seul matériau « béton » et à la préfabrication • parfois gain de matériaux car certaines pertes sont évitées ;
de type industriel, les utilisations courantes sont multiples (cf.
Fig. 1). • respect de la sécurité lors de l’exécution ;
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Les petites entreprises et les artisans représentent la majeure B. Secteur de la construction des logements collectifs
partie des acteurs engagés dans le processus d’exécution de
ce type de projet. Les fabricants ont donc conçu à leur inten- Des composants plus variés et plus importants – Les
tion des composants relativement légers et de dimensions chantiers de logements collectifs (cf. Fig. 3) sont équipés de
plutôt modestes : longrines, poutrelles de planchers, pré- matériel de levage plus puissant qui permet l’utilisation de
linteaux… composants plus variés mais de dimensions plus importantes :
Les éléments surfaciques (prédalles, dalles et panneaux de • les prédalles en béton armé ou en béton précontraint, fré-
façades) sont quantitativement peu utilisés. quemment utilisées ;
Le choix des éléments – Il se fait à partir des critères méca- • un grand nombre d’éléments dont le coffrage et l’étaiement
niques, thermiques, phoniques et de résistance au feu. présentent de grandes difficultés.
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TBA1200
Ainsi, en accord avec les dispositions prévues au CCTP, les leurs critères mécaniques, thermiques, phoniques et de résis-
entreprises réalisent souvent avec des composants proposés tance au feu.
par les fabricants :
Ainsi, les prédalles peuvent être proposées par les fabricants
• les balcons et garde-corps ; selon le classement suivant :
• les allèges mises en œuvre après réalisation de la structure • critère de résistance mécanique :
porteuse ; – prédalle « classique » (cf. Tab. 1) ;
• les acrotères, les escaliers, les gaines, etc. – prédalle de grande portée : de 5 m à 8 m (cf. Tab. 2) ;
• critère d’isolation thermique : prédalle « thermique » : en vue
Éléments sur catalogue – Comme dans le cas de la maison du respect de la réglementation thermique (cf. Tab. 3) ;
individuelle, les catalogues des fabricants classent leurs com-
posants à partir des performances obtenues. Les éléments • critère de résistance au feu (cf. Tab. 4) ;
sur catalogue sont choisis selon leurs facilités d’exécution, • critère d’isolement acoustique (cf. Tab. 5).
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TBA1210
Économie du projet
en préfabrication
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TBA1210
Dans une première section, cet article développe la démarche qu’il faut suivre
lorsque l’on veut savoir si la préfabrication est, ou non, source d’économie pour
le projet (le projet étant bien sûr pris dans sa totalité). Cette démarche est
illustrée par un exemple qui détaille le coût de la réalisation (déboursés secs et
frais de chantier). Les exigences des différents acteurs (architectes, fabricants…)
intervenant durant l’opération doivent nécessairement être prises en compte
pour chaque étape de la construction : un exemple est développé dans la
deuxième section de l’article.
Les articles [TBA 1 200], [TBA 1 215] et [TBA 1 220] complètent cet article, offrant plus
de détails sur ces différents sujets.
2
1. Comment la préfabrication Quant au prix de revient, il est obtenu en ajoutant au coût de
revient les frais généraux :
peut-elle véritablement
participer à l’économie
du projet ? Pour la préfabrication, le gain peut donc provenir de gains de
productivité portant soit sur les déboursés secs (gain sur le temps
de mise en œuvre, par exemple) soit sur les frais de chantier.
56
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TBA1210
Exemple
À retenir Une entreprise qui désire estimer le coût de construction pour une
• L’économie de la construction consiste à estimer le coût opération où le CCTP prévoit l’utilisation de grands panneaux préfabri-
global d’un projet de construction. qués en béton en façade afin de le comparer au prix obtenu chez un
• L’intérêt majeur de la préfabrication réside beaucoup dans sous-traitant devra étudier les déboursés secs (figure 2).
le transfert des tâches du chantier vers l’usine.
• Le coût global tient compte des aspects techniques et finan- Les pourcentages indiqués donnent un ordre de grandeur permet-
ciers du projet, mais aussi des coûts liés à l’exploitation du tant de comparer la part respective correspondant à chaque poste.
bâtiment sur sa durée de vie.
PLANS Armatures
2à3%
Liaisons - Manutention
MATÉRIAUX
Béton
Isolation thermique
Traitement façade
Revêtement et joints
Armatures
Préfabrication FABRICATION
des panneaux MATÉRIEL Béton
100 % 65 à 70 %
Traitement façade
Revêtement et joints
Parachèvement
des panneaux
100 à 120 %
57
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TBA1210
2
Exemple : réalisation d’un plancher
À remarquer que le changement du contreplaqué coûte souvent
moins cher qu’une solution avec tôle d’acier et les coffrages sont Le tableau 1 recense divers modes de réalisation et les compare
plus légers. du point de vue des tâches successives à exécuter sur place par les
équipes qui en assurent la mise en œuvre.
Il faut également prendre en compte que l’adaptation du moule
peut consommer beaucoup de main-d’œuvre en fonction de la
forme des pièces et de l’étude menée pour la réalisation des séries
qui sont parfois fastidieuses. 2.5 Comparer les coûts liés au type
de chantier
2.2.3 Coût du transport Une autre source de gain peut provenir d’une diminution des
Le coût du transport dépend de la distance « atelier de préfabri- frais de chantier.
cation – chantier » et des plus ou moins grandes facilités d’accès.
Il convient d’ajouter à ces déboursés secs les frais de chantier
2.5.1 Délai d’exécution
pour connaître le coût le plus exact possible de réalisation. Le temps de réalisation peut affecter directement le coût écono-
mique du projet. En effet, une part des frais du chantier est quasi
proportionnelle à sa durée.
2.3 Évaluation des prix de cession La préfabrication peut ainsi contribuer à réduire le délai d’exécution
d’un composant puisqu’elle permet de débuter la production des éléments avant
même que la partie d’ouvrage destinée à les recevoir soit terminée.
Le concepteur qui désire évaluer l’économie qui peut résulter de
l’emploi de composants préfabriqués en lieu et place d’éléments La part des frais de chantier concernée par le temps de réalisation,
réalisés in situ doit se référer aux conditions réellement obtenues c’est-à-dire correspondant aux frais variables, est ainsi moindre ;
auprès des fabricants. L’importance du chantier, sa distance à cependant, la préfabrication affecte également les frais fixes en rai-
l’usine ou au lieu de stockage du revendeur, mais aussi la plus ou son des installations et transports supplémentaires qui s’avèrent
moins grande complexité du projet sont autant de facteurs qui nécessaires.
interviennent. Le prix de cession obtenu pour la fourniture d’un Des relevés systématiques entrepris sur divers chantiers et com-
composant varie selon les conditions de négoce, comme en parant les frais de chantier qui en résultent permettent d’apporter
témoignent les résultats donnés sur la figure 3 qui font apparaître un éclairage sur les variations observées.
de gros écarts.
2.5.2 Frais fixes et frais variables
Le tableau 2 présente le pourcentage correspondant aux frais
fixes et aux frais variables pour diverses opérations.
Dans le tableau 2, trois modes de réalisation du gros œuvre sont
comparés :
Vente aux particuliers 100 % • une mise en œuvre de systèmes complets (systèmes construc-
tifs) ;
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2
vénients sont rassemblées sur la figure 2. d’état qui doit être précise.
Les normes françaises NF P04-101 et NF P04-103 traitent de la
1.2.1 Assemblage notion d’écart dimensionnel et de tolérance.
L’assemblage des éléments préfabriqués dans un ouvrage va On rappelle ici les diverses méthodes utilisables dans la pose
répondre à une logique et un déroulé des opérations que l’on d’un élément préfabriqué :
appelle une « séquence constructive ». Généralement, un bâtiment 1/ positionnement :
est constitué de parties d’ouvrages réalisées sur place et de com- • pose sur tracé (écart ponctuel de 1 cm),
posants industrialisés. • pose à réglage en trois dimensions (allège...),
• pose forcée avec autoguidage (ex : goujon, tenons et bossages),
1.2.1.1 Analyser chaque séquence
• pose « touche à touche » (risque de cumul d’erreurs) ;
Chaque séquence constructive doit être analysée au regard des
problèmes d’assemblage et de compatibilité géométrique des com- 2/ réglage en hauteur :
posants préfabriqués insérés au cours de la séquence. Ces pré- • plaquettes, cale,
occupations sont déterminantes chaque fois que l’on a à fixer les
• boulons,
cotes de fabrication d’éléments préfabriqués ou à décider d’un cale-
pinage. • vis calantes ;
La métaphore des poupées russes illustre bien les problèmes 3/ réglage de verticalité généralement réalisé par étais tirants-
d’assemblage et la notion de séquence constructive qui caracté- poussants.
rise la mise en œuvre d’éléments préfabriqués.
Exemple
1.2.1.2 Interdépendance des séquences constructives L’exemple suivant permet de détailler la mise en œuvre de poteaux
préfabriqués.
L’un des facteurs les plus contraignants est constitué par l’inter-
dépendance des différentes séquences de la construction. Ainsi, un Fabrication des éléments : chaque poteau présente à sa partie infé-
composant posé à un stade donné du chantier va être suivi d’autres rieure une broche HA12 et à sa partie supérieure un tube en acier de
ouvrages ou d’autres familles de composants dont le dimensionne- diamètre 33 mm. Une douille soudée sur chaque tube reçoit une vis
ment sera éminemment dépendant de la position de tous les autres de réglage (figure 3).
ouvrages précédemment réalisés. L’aspect temporel de la notion de Mise en œuvre : une visée sur chantier permet de régler la hauteur
séquence implique également l’ordre chronologique de pose de cet de sortie de la vis avant présentation du poteau. Le repos de l’arase
ensemble. inférieure du poteau sur la tête de cette vis impose donc la mise à
Il faut donc tenir compte des effets de la dépendance et du contenu niveau en ce point.
par rapport au contenant. Le tube est rempli de mortier sans retrait, puis le poteau est pré-
senté avec la grue au droit de son emplacement (figure 4).
1.2.1.3 Précision dimensionnelle Il reste à l’équipe de pose à engager la broche dans le tube acier du
L’assemblage demande une précision dimensionnelle impor- poteau du niveau inférieur.
tante qui impose certaines contraintes ne pouvant laisser de place La pose est ici forcée avec autoguidage grâce à l’ensemble « tube-
à l’imprécision. Il faut notamment que les éléments préfabriqués broche ». Deux étais tirants-poussants permettent de régler l’aplomb.
Une cale est disposée sur la face opposée à la vis et le joint est maté
au mortier sans retrait.
61
2
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TBA1220
2
A. Dénombrement des éléments préfabriqués .................................... — 2
B. Intervention du bureau des méthodes .............................................. — 3
2. Choisir le mode constructif le plus adéquat pour un immeuble
de 6 étages ................................................................................................ — 7
I – Descriptif sommaire............................................................................... — 7
II – Étude du mode opératoire « tout couler en place » ........................... — 7
A. Réalisation des voiles brisés (niveaux 2 et 5) ................................... — 7
B. Réalisation des voiles supérieurs (niveaux 3 et 6)............................ — 7
C. Conclusion .......................................................................................... — 8
III – Étude du mode opératoire avec préfabrication partielle .................. — 8
IV – Étude du mode opératoire « tout préfabriquer » ............................. — 8
V – Conclusion............................................................................................. — 8
3. Choisir la méthode d’exécution de planchers à dalle pleine
en immeubles d’habitation la plus économique............................. — 12
I – Descriptif sommaire............................................................................... — 12
II – Méthodologie ........................................................................................ — 13
III – Différentes options............................................................................... — 13
A. Solution « prédalles foraines » .......................................................... — 13
B. Solution « tables coffrantes »............................................................. — 16
C. Solution « prédalles industrielles ».................................................... — 18
IV – Bilan final et choix ............................................................................... — 18
4. Définir une préfabrication de bâtiment industriel comportant
des portiques en béton armé ............................................................... — 20
I – Descriptif sommaire............................................................................... — 20
II – Méthode d’exécution ............................................................................ — 20
III – Étude de la fabrication ......................................................................... — 24
Les granulats légers TBA1112, Les bases de calcul du béton armé TBA1120,
L'adhérence béton-acier TBA1125, Les éléments en traction TBA1130, Les élé-
ments en compression TBA1132, Le béton armé aux Eurocodes TBA1140 pour
plus d’informations sur le béton armé.
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II - ÉTUDE DE LA PRÉFABRICATION
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Dimensions
Type Référence Nombre Référence Nombre
(en mètres)
Poteaux courants Pc 20 Haut du RC Da 8 3,80*2,42
RC
Poteaux d’angle Pa 23 Db 25 3,39*2,42
Dc 2 3,80*1,70
Linteaux L 8
Dd 7 3,39*1,70
Poteaux courants Pc 20
De 1 3,39*2,08
1er
Poteaux d’angle Pa 23 Df 1 3,39*2,37
étage
Linteaux L 8 Total 44
er
Haut du 1 Da 8 3,80*2,42
Db 26 3,39*2,42
Dc 2 3,80*1,70
Dd 7 3,39*1,70
De 1 3,39*2,08
Tab. 2 – Dénombrement des éléments fabriqués en usine
Total 44
Poutres précontraintes
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Réalisation des façades (préfabrication réalisée sur chan- Réalisation des planchers –
tier) –
1/ Approvisionnement du chantier.
1/ Cadences de fabrication Afin d’éviter toutes manutentions supplémentaires, les poutres
Les éléments de façade (poteaux et linteaux) sont fabriqués précontraintes et prédalles sont livrées sur le chantier le jour
sur chantier grâce à six bancs de préfabrication réalisés à de leur pose, par camions de 22 t de charge utile. Prédalles
l’aide de tables de coffrage horizontales. Ces tables sont uti- et poutres ne peuvent être chargées dans le même camion,
lisées indifféremment pour couler poteaux et linteaux grâce à car le transport nécessite des équipements différents adaptés
des aménagements (accessoires, mannequins de réservation, à la nature des éléments transportés.
joues amovibles et réglables).
Le chantier peut ainsi fabriquer 6 éléments par jour. 2/ Cadence de pose des préfabriqués usine et de réalisation
La fabrication est prévue par une équipe travaillant en continu, du plancher :
sans arrêts autres que les week-ends. • une équipe spécialisée assure la pose et le clavetage de l’en-
semble des poutres d’un niveau en un jour et demi ;
2/ Délai de durcissement. • la totalité des prédalles de ce niveau est alors mise en œuvre
2
Aucune thermomaturation du béton n’est prévue. Le BET à raison de 6 travées par jour ;
exige un délai d’attente de 3 jours entre la fin du coulage d’un • la préparation du coulage (ferraillage complémentaire, mise
élément et sa pose. en place des gaines et des réservations) prend la journée
3/ Cadence de pose. suivante ;
L’entreprise prévoit d’affecter une équipe à la mise en œuvre • une journée supplémentaire est nécessaire pour le surfaçage,
des préfabriqués ; cette phase comporte la manutention le durcissement du béton, le traçage et la préparation de la
depuis le lieu de stockage, la présentation de l’élément préfa- pose des éléments de façades de l’étage supérieur.
briqué et les réglages divers nécessaires, le ferraillage
Durée des tâches – La durée des tâches est résumée au
complémentaire et le clavetage par un béton complémentaire
tableau 4.
coulé en place. Compte tenu de son effectif, cette équipe peut
poser chaque journée 11 éléments.
Cadence
Tâches Quantités Durée préfabrication Cadence pose Durée pose
préfabrication
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La cadence de pose (11 éléments par jour) est supérieure à La date correspondant au jour « J 29 » doit correspondre à la
celle de la préfabrication (6 éléments par jour). Ce chantier date contractuelle de fin de plancher haut du 1er étage.
correspond au cas de la figure 6.
3/ Évaluation du stock
Le début de la préfabrication des éléments de façade pour le Le positionnement « au plus tard » de la préfabrication des
RC doit être donc déduit de la fin de leur pose, en respectant éléments de façade par rapport à la pose minimise le stock
le délai de durcissement. sur chantier. Le stock est néanmoins important puisqu’il atteint
48 éléments de façade (linteaux et poteaux) les jours 8 et 19
Il reste à compléter le planning avec les tâches de réalisation
comme le montre la courbe de stock (cf. Fig. 6).
des planchers du rez-de-chaussée mises « bout à bout » sans
interruption, puis d’enclencher en continu la pose des façades Par contre, il occasionne une interruption de 2 jours dans le
du 1er étage. La préfabrication des éléments de façade du travail de l’équipe « préfabrication ». Il est bien sûr possible
1er est déduite de la fin de pose de ceux-ci. d’organiser pour cette équipe un travail en continu en débutant
la deuxième campagne de préfabrication dès la fin de la pre-
Ce planning doit être transformé en planning calendaire. Cette mière. Dans ce cas, le stock s’élèvera à 12 éléments de plus.
transformation est généralement avantageuse du point de vue Ces éléments étant linéaires, leur stockage est réalisable
du durcissement du béton ; ne travaillant que 5 jours sur 7, il assez facilement et nécessite relativement peu de place. A
est possible de gagner ainsi 2 à 3 jours sur le durcissement priori, c’est la solution recommandée, sauf manque de place
des derniers éléments fabriqués. sur le chantier.
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Planning d’approvisionnement sur le chantier – À partir du planning calendaire, on déduit les dates d’approvisionnement (cf. Fig. 7).
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2
1.2 Éléments de façade et architecturaux ....................................................... — 11
2. Produits pour planchers ........................................................................ — 17
2.1 Systèmes de plancher à poutrelles entrevous ......................................... — 17
2.2 Prédalles ...................................................................................................... — 22
2.3 Dalles alvéolées .......................................................................................... — 24
3. Autres produits pour le bâtiment ...................................................... — 25
3.1 Poutres, poteaux et éléments d’ossatures................................................ — 25
3.2 Autres produits ........................................................................................... — 29
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1 Murs et cloisons
1.1
Maçonneries
2 Les blocs, généralement de forme parallélépipédique, ont un poids et des dimensions qui permettent de réaliser des parois de géométrie
complexe et qui les rendent manuportables lors de leur mise en œuvre.
La production de blocs atteint près de 16 millions de tonnes (chiffres 2005). Ils sont fabriqués dans plus de 400 usines dont 300 sont
titulaires de la marque NF. En France, près de 7 maçonneries sur 10 sont réalisées avec des blocs en béton.
Tab. 1 – Classification en groupe des blocs de granulats courants et légers en fonction des alvéoles et des épaisseurs de parois
Groupe 2
(alvéoles > 25 et ≤ 60 ≤ 30 ≤ 30 18 15 ≥ 18
verticales)
Groupe 3
(alvéoles > 25 et ≤ 70 ≤ 30 ≤ 30 15 15 ≥ 15
verticales)
Groupe 4
(alvéoles > 25 et ≤ 50 ≤ 25 20 20 ≥ 45
horizontales)
À noter :
• Dans le cas d’alvéoles coniques ou circulaires, la valeur moyenne de l’épaisseur est à considérer
• Les éléments en béton cellulaire autoclavé et ceux en pierre reconstituée sont considérés comme appartenant au groupe 1
• Les éléments des groupes 2 et 3, dont les alvéoles verticales sont complètement remplies de béton, sont considérés appartenir au groupe 1
(blocs à bancher ou de coffrage)
• En France, les spécifications relatives aux épaisseurs des parois sont :
– ≥ 30 mm, pour les blocs de parement destinés à la réalisation de murs extérieurs ;
– ≥ 20 mm, pour les blocs de granulats légers à enduire ;
– ≥ 17mm, pour les blocs de granulats courant à enduire.
Toutefois, il est possible d’avoir des épaisseurs de parois plus faibles, si la conformité de leur résistance aux chocs est démontrée par un essai
de tenue aux chocs
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Les dimensionnements mécaniques et au feu des maçonne- • selon le mode de pose (défini par rapport à la nature du joint
ries, selon l’Eurocode 6, se basent sur cette classification : horizontal) :
• selon leur destination : – montage à joints épais (10 à 15 mm d’épaisseur) : blocs à
maçonner ;
– blocs à enduire ;
– blocs apparents dont le béton constitutif doit assurer, par lui- – montage à joints minces (≤ 6 mm) : blocs à coller ;
même, l’étanchéité du mur (cf. Fig. 1). – montage à sec : blocs à emboîtement.
Blocs lisses
Afin de faciliter la mise en œuvre, certains blocs peuvent pré- Les caractéristiques des blocs traditionnels sont définies par
senter des formes d’abouts à emboîtement vertical. les normes européennes et les compléments nationaux
correspondants.
• selon la partie de l’ouvrage à traiter :
Pour les blocs considérés comme non traditionnels, c’est la
– blocs courants pour les parties courantes (cf. Fig. 2) ; Commission des Avis techniques (groupe spécialisé n° 16) qui
précise leurs caractéristiques, cas par cas.
– blocs accessoires (blocs linteaux, de coupe, d’about de mur,
à feuillures, planelles pour about de plancher, d’angle…) pour
les parties d’ouvrage correspondantes (cf. Fig. 3) ;
– blocs de cloison ne participant pas à la résistance méca- Elles sont définies par les normes :
nique de la structure ;
– NF EN 771-3 - Nov. 2005. Spécifications pour éléments de
– blocs de structure participant à la stabilité mécanique de maçonnerie en béton de granulats courants et légers et son
l’ouvrage ; complément national NF EN 771-3/CN - Avril 2007 ;
– blocs de coffrage ou à bancher permettant d’obtenir des – NF EN 771-4 - Nov. 2005. Spécifications pour éléments de
voiles de béton continus et discontinus participant à la stabilité maçonnerie en béton cellulaire autoclavé et son complément
mécanique de l’ouvrage (cf. Fig. 4 et 5). national NF EN 771-4/CN - Mai 2007 ;
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2
Blocs perforés et blocs pleins, en béton
de granulats courants ou légers
Blocs d’angle
Blocs à feuillures
Blocs linteaux
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Référence Internet
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– NF EN 771-5 - Nov. 2005. Spécifications pour éléments de – NF EN 15435. Blocs de coffrage en béton de granulats cou-
maçonnerie en pierre reconstituée et son complément national rants et légers et son complément national XP NF EN 15435/
NF EN 771-5/CN - Mai 2007. CN.
Quant aux blocs à bancher ou de coffrage, les normes sont Dimensions – Les produits sont désignés par « longueur, lar-
les suivantes : geur, hauteur » exprimés en mm. La classification des
dimensions est donnée par le complément national
– NF EN 15498. Blocs de coffrage non porteurs en béton de (cf. tableaux 2 à 4).
bois ;
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Dimensions de fabrication
correspondantes (mm)
Dimensions de coordination
Blocs à maçonner
modulaire (mm)
Blocs
Blocs Blocs Blocs non à coller
courants à emboîtement parallélépipédiques
Largeur 50 1) 50 50 50
(épaisseur du
bloc) 75 75 75 75
Longueur (L) 100 – 150 – 200 – 250 – 300 – 350 – 400 – 450 – 500 – 550 – 600
Dimensions de fabrication correspondantes (mm) : Elles sont identiques aux dimensions de coordination ci-dessus, réduites de 10 mm,
que les blocs soient à maçonner ou à coller.
74
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Tab. 4 – Blocs en béton cellulaire autoclavé Tab. 6 – Tolérances dimensionnelles des blocs de béton cellulaire
selon le type de joints
Dimensions maximales Longueur (L) 1 500
d’appellation et de Mortier d’usage
fabrication (mm) Largeur (l) 600 Mortier de joints
courant (G)
minces (T) de type (A)
Dimensions ou mortier allégé
Hauteur (h) 1 000 ou (B)
(mm) (L)
GL TA TB
Tolérances dimensionnelles – Les produits sont désignés
Longueur (L) +3 ±3 ± 1,5
selon leur classe de tolérances (cf. tableaux 5 et 6).
–5
2
Largeur (I) ±3 ±2 ± 1,5
Tab. 5 – Tolérances dimensionnelles des blocs en béton
de granulats courants et légers
Hauteur (h) +3 ±2
–5
Classe de Tolérances
Appellation des produits Planéité des aucune exigence aucune ≤1
tolérances (mm)
faces de pose exigence
Blocs à enduire à maçonner D1 (L+−35 ; l −+53 ; h−+53 ) Parallélisme des aucune exigence aucune ≤1
faces de pose exigence
Blocs de parement à D2
maçonner
(L+−13 ; l −+31 ; h ± 2)
Résistance mécanique – Les normes stipulent qu’il y a deux
Blocs à enduire à coller D3 (L+−13 ; l −+31 ; h ± 1,5) catégories de blocs :
– catégorie I : blocs dont la résistance est garantie à 95 % ;
Blocs à enduire et de D4 1)
parement à coller
(L+−13 ; l −+31 ; h ± 1) – catégorie II : autre que catégorie I.
Les compléments nationaux spécifient la classification des
1) Pour D4, la spécification est complétée d’une exigence sur le produits et stipulent que la résistance est garantie au délai de
parallélisme et la planéité des faces d’appui. livraison (cf. tableaux 7 et 8).
Tab. 7 – Classe de résistance à la compression des blocs en béton de granulats courants et légers
75
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Tab. 8 – Résistance à la compression et à la traction des blocs de béton cellulaire autoclavé à l’état sec
Masse volumique nominale (MVn en kg/m3) 350 400 450 500 550 600 650 700 750 800
dont la tolérance est de ± 25 kg/m3
Résistance caractéristique minimale R (MPa) 3,0 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0
pour le fractile 0,05
Résistance en traction par flexion minimale 0,50 0,50 0,58 0,66 0,75 0,83 0,92 1,00 1,08 1,16
correspondante (MPa)
Les lettres B, L, P, LP signifient : d’une couche d’air, de même épaisseur et dans les mêmes
2
conditions.
– B: blocs en béton de granulats courants ;
– L : blocs en béton de granulats légers ; Isolation acoustique directe au bruit aérien – Les caracté-
– P : blocs apparents en béton de granulats courants ; ristiques acoustiques sont notamment liées à la masse
– LP : blocs apparents en béton de granulats légers. surfacique des produits. Le fabricant doit déclarer la masse
volumique des blocs et celle du béton des blocs.
La classe représente la contrainte de rupture caractéristique,
exprimée en bars. La fiche n° 380 du mémento Qualité du CERIB donne des
valeurs d’affaiblissement acoustique des blocs.
B40 = 40 bars = 4 MPa, rapportée à la section brute minimale
du bloc. Performance thermique – Les valeurs déclarées de résis-
tance thermique sont données dans les règles Th-U « Parois
Variations dimensionnelles entre états conventionnels opaques ». La marque NF certifie des valeurs plus favorables,
extrêmes – Le respect des limites permet de satisfaire aux après étude spécifique.
dispositions du DTU 20.1, pour ce qui concerne les distances
maximales entre joints de dilatation et la compatibilité avec les
mortiers de montage et enduits courants. Ces limites, données
dans les compléments nationaux respectifs, sont : III - CARACTÉRISTIQUES ENVIRONNEMENTALES ET
– ≤ 0,45 mm/m au délai de livraison pour des blocs en granu- SANITAIRES
lats courants et légers ;
– ≤ 0,20 mm/m au délai de livraison pour des blocs en béton Les fiches de déclaration environnementale et sanitaire
cellulaire. (FDES) des blocs, établies selon la norme NF P 01-010, sont
disponibles sur simple demande.
Absorption d’eau par capillarité – Les compléments natio-
naux indiquent : Pour exemple, une synthèse des informations essentielles sur
les impacts environnementaux d’un mur, constitué de blocs
– un coefficient d’absorption d’eau, limité à 3 g/(m s) pour les
2
creux en béton de granulats courants à deux rangées alvéo-
blocs de parement destinés aux murs extérieurs ; lées (6 au total) 500 × 200 × 200 et montés à joints épais, est
– les valeurs du tableau 9 pour les blocs en béton cellulaire donnée dans le tableau 10.
autoclavé.
Tab. 10 – Informations principales sur les impacts environnementaux
Tab. 9 – Coefficient d’absorption d’eau – blocs en béton d’un mur nu constitué de blocs en béton creux montés à joints épais
cellulaire autoclavé Informations principales sur les impacts environnementaux d’un mur nu constitué de blocs en béton creux montés à joints épais
Ressources consommées
Temps d’immersion 10 mn 30 mn 90 mn
Énergie primaire (MJ) dont : 1,74
Ab (g/dm2) 45 60 80
– énergie renouvelable 0,16
– énergie non renouvelable 1,58
Adhérence bloc/mortier de pose – La caractéristique de
Épuisement des ressources (kg équivalent anti- 0,0006
résistance initiale au cisaillement des mortiers de montage
moine)
performanciels, combinés à des blocs, est de (valeurs tabu-
lées de la norme NF EN 998-2) : Eau (L) 0,83
– 0,15 N/mm pour les mortiers d’usage courant (G) et les
2
Déchets solides
mortiers allégés (L);
– 0,30 N/mm2 pour les mortiers de joints minces (T). Déchets valorisés (kg) 0,006
Résistance à la diffusion de vapeur d’eau – Sauf indication Déchets éliminés (kg) dont : 2,37
autre, le coefficient est égal à (valeur extraite de l’annexe A
de la norme NF EN 1745) : – dangereux 0,00013
– non dangereux 0,009
– 5/15 pour les blocs en béton de granulats courants et – inertes 2,36
légers ; – radioactifs 0,000015
– 5/10 pour les blocs en béton cellulaire autoclavé.
Eau
Le ratio indique de combien de fois la résistance à la diffusion
d’une couche de matériaux est supérieure à la résistance Pollution de l’eau (m3) 0,08
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Techniques du bâtiment : Construire en béton armé
(Réf. Internet 43805)
2– La préfabrication
3
3– Les fondations Réf. Internet page
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– les ouvrages de bâtiment, à l’exclusion des ouvrages de Dallages – Il s’agit principalement des ouvrages plans hori-
génie civil ; zontaux posés directement sur le sol et destinés à constituer
– les ouvrages neufs où la conception tenant compte des dif- des aires de circulation, travail, stockage, etc.
férentes exigences définies au programme de construction Ces ouvrages sont rattachés aux fondations et peuvent dans
peut intervenir au niveau du projet. certains cas (maisons individuelles) constituer les fondations
Les différents problèmes qui peuvent se poser pour chaque de certains types de constructions légères ou traditionnelles.
cas de figure seront rappelés sommairement. Ouvrages de drainage – Ces ouvrages sont des ouvrages
Les indications ne constituent que des dispositions-types per- enterrés, disposés en périmétrie des murs ou voiles. Ils sont
mettant de « dégrossir » les problèmes de construction et de destinés à canaliser les eaux d’infiltrations afin d’éviter qu’elles
prédimensionner les ouvrages. Elles ne peuvent dispenser le s’accumulent contre les ouvrages enterrés et qu’elles risquent
projeteur d’une étude spécialisée faisant appel : de pénétrer à l’intérieur des locaux où d’interférer sur les pro-
priétés du sol de fondations.
– aux renseignements de base fournis par une « reconnais-
sance de sol » approfondie (sondage-essais) ;
– à une étude de structure fournissant les sollicitations à trans-
mettre au sol de fondation. III - PROBLÉMATIQUE DES OUVRAGES DE FONDATIONS
Toute improvisation ou exploitation « non concertée » des élé-
ET DES OUVRAGES ENTERRÉS
ments donnés par les fiches suivantes pourrait conduire à des
désordres ou sinistres graves et difficiles à traiter au niveau
des réparations. A. Données des problèmes
Pour plus de renseignements sur les calculs de définitions et
1. le milieu « sol »
de réalisations des fondations superficielles, nous conseil-
lons au lecteur de se reporter au site : http://www.techniques- Reconnaissance du sol et type de fondations – Il doit être
ingenieur.fr/ (Article C246). parfaitement défini dans la zone de construction pour l’établis-
sement du projet de fondation et le choix du mode de
fondation (superficiel ou profond). La reconnaissance du sol,
II - OUVRAGES VISÉS avec sondages, essais (laboratoire ou in situ) est indispen-
sable.
Catégories de fondations – Elles se divisent en deux caté- À partir de ces données, le géotechnicien déterminera la solu-
gories principales : tion optimale pour le mode de fondations.
– fondations superficielles ; Le milieu « sol » qui reçoit les sollicitations d’une structure
– fondations profondes. (bâtiment, ouvrage, etc.) ne pourra jamais être défini ou
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Elles constituent l’ouvrage ou partie d’ouvrage qui assure dans – les fondations sous charges centrées (cas général) ;
des conditions satisfaisantes la transmission des charges ver- – les fondations sous charges excentrées (ou soumises à des
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B = Largeur fondation
R
e R = Résultante générale des forces
3
e = Excentricité
P = Réaction du sol (répartie)
Contrainte maxi : PM
R e
3 B
P= P si e >
4 M 6
PM
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3
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ou de béton banché armé ou non. Elles correspondent à des
charges réparties généralement de manière uniforme dans la
hauteur des superstructures ou dans celle des sous-sols.
Q
1
Q' Q'
5 4 4
D
H 2
3 e
Il doit être protégé contre le retrait, la dessiccation et l’action Le dimensionnement d’une semelle filante correspond au prin-
de la pluie par un béton de propreté (épaisseur 0,04 m) ou cipe général défini ci-avant :
un film de polyéthylène armé. Cette protection doit être réa-
lisée à l’avancement des fouilles. Q = charge au ml (mètre linéaire) transmise par le mur ou voile
porteur (cette charge comprend également la valeur Q de la
terre remblayée sur le débord de semelle ainsi que celle du
poids du dallage et des charges appliquées au droit du
B. Dimensionnement débord).
Définitions – Une semelle filante sous murs ou voiles est Ces valeurs complémentaires sont souvent négligées du fait
caractérisée par sa forme et ses dimensions. Le dimension- que la valeur de la largeur de la semelle (B) déterminée ci-
nement dépend également de la présence ou non d’armatures après est arrondie à 0,05 m près.
transversales.
Il y a lieu d’estimer comme charge complémentaire intervenant
1er cas : semelles non armées (cf. Fig. 2 et 3) sur le sol, le poids propre de la semelle.
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d B et L en mètres (L = 1,00 m) S = B
Q est exprimé en T/ml
q est exprimé en T/m2
Application
Par exemple :
Q h Q = 15 T/ml
3
q = 20 T/m2 (2 bars)
1 B = 0,75 m
La largeur B de la semelle étant ainsi déterminée (cf. Fig. 3),
la hauteur H dépend du mode de transmission des charges
depuis la base du mur jusqu’au sol, à travers la semelle ; en
q considérant une transmission par l’angle de frottement interne
du béton (Tg = 0,75) on a :
B
Fig. 2 : Semelle non armée (transversalement) – Dimensionnement. Cette valeur est généralement arrondie à 1,5d ou aux 0,05 m
supérieurs avec un minimum de 0,15 à 0,20 m pour H.
Dans ces conditions, les armatures transversales ne sont pas
nécessaires dans la mesure où le sol est homogène et s’il
n’existe pas de vides en profondeur (fontis de carrière ou vides
de dissolution, etc.).
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1
Mur de hauteur
suffisante
d a d (1 niveau minimum)
2
H
4
3 a’
a'
1C
35 Ø
35 Ø
A
35 Ø
d0
a' a X
d0
R
1B
1A
a'
1A 1B 1C Aciers filants
R = Zone de recouvrement (aciers de grande longeur)
(éviter d’aligner les recouvrements dans un même plan vertical)
A Renforts d’angles
Fig. 5 : Dispositions des armatures longitudinales (chaînage) dans les angles d’une semelle filante.
Dans ces deux cas, on devra vérifier la transmission interne La transmission de la charge Q du mur ou du voile s’effectue
des contraintes pour l’angle de frottement interne du béton (). par des bielles inclinées qui développent du fait de leur faible
inclinaison sur l’horizontale des efforts de traction (F) absorbés
2e cas : semelles en béton armé (cas quasi général) par une armature placée en partie inférieure de la semelle. La
hauteur utile (h = ht – e) de celle-ci est déterminée par une
Cette disposition de dimensionnement des semelles filantes condition de rigidité permettant de considérer une répartition
en béton armé permet de réduire la hauteur totale ht de la uniforme des pressions sur le sol sur la largeur (B) de la
semelle armée transversalement. semelle (cf. Fig. 7).
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es radiers sont des fondations superficielles. Lorsqu’ils sont établis dans une
L nappe phréatique (ouvrages immergés), ils sont associés à un ouvrage de
cuvelage qui assure l’étanchéité, c’est-à-dire la protection contre la pénétration
des eaux sous pression de la nappe extérieure. Les radiers peuvent aussi n’être
que des ouvrages de fondation établis dans des terrains à faible portance.
Lorsque le sol de fondation est de faible capacité portante, les dimensions
des semelles isolées sous poteaux, voiles, éléments de voiles ou murs, devien-
nent très importantes et, à la limite, telles qu’il ne reste pratiquement plus
d’intervalles entre elles.
Parution : décembre 2012
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Une méthode rapide et simple permet de déterminer le type
de solution adéquat pour une fondation de bâtiment, superfi- Le radier – Si S est légèrement > So, le radier est encore pos-
ciel ou profond. sible si des débords peuvent être pris sur l’emprise théorique.
Ce cas est rarement possible en zone urbaine.
Soit : P = (∑p) = p1 + p2 + p3 = ʌ Pn
La condition précédente 2/ correspond à une répartition uni-
forme des pressions du sol (réactions), ce qui entraîne la
la charge totale transmise au sol par les différentes éléments condition suivante : « Le centre de gravité de l’aire du radier
porteurs de la structure (poteaux, voiles, murs). doit coïncider avec le point de passage de la résultante des
forces ». En fait, cette coïncidence doit s’effectuer dans une
S0(m2) = A u B, l’emprise de la construction, A et B étant les zone voisine du centre de gravité. Par ailleurs, la répartition
dimensions principales q (t/m2) = la contrainte admissible du uniforme des pressions entraîne que le radier et les infrastruc-
sol. tures présentent une rigidité généralement obtenue par la
La surface minimale totale d’assise des fondations s’exprime présence de voiles extérieurs et intérieurs.
par :
Remarque
2
P(t) La solution « radier » comparée à la solution limite
S(m ) =
q( mt 2 ) « semelles isolées » est une solution onéreuse de fondation
(cf. Fig. 1).
h hm
AS
h'
q
Ai
AS = Armatures principales: lits supérieurs h = Hauteur semelle
S = Armatures chapeaux: lits inférieurs hm = Hauteur moyennee
h' =Épaisseur radier
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En effet, les semelles isolées sont calculées avec la B. Cuvelage à structure relativement étanche
méthode des bielles et sont caractérisées par une épaisseur
moyenne de l’ordre de la moitié de la hauteur totale, avec
Ce cuvelage ne comporte pas de revêtement et il est de ce
seulement une nappe inférieure d’armatures. En revanche,
fait admis un léger passage d’eau éventuellement récupérée,
les radiers sont calculés comme des planchers renversés
défini par les valeurs suivantes :
soumis aux réactions du sol et sont constitués par une dalle
d’épaisseur constante comportant une nappe d’armature – pour l’enveloppe dans son ensemble : moyenne annuelle
inférieure et une nappe d’armatures supérieures. Si les 0,5 litre/m2/jour, moyenne hebdomadaire 1 litre/m2/jour ;
épaisseurs « béton » sont comparables, les quantités – pour toute portion d’enveloppe de 10 m2 constituant un rec-
d’acier sont beaucoup plus importantes du fait de l’intensité tangle dont le rapport de côtés est compris entre 0,4 et 2,5 :
des réactions du sol. moyenne hebdomadaire 2 litres/m2/jour.
Le cuvelage comprend l’enveloppe et les retours de la partie B. Radier à dalle nervurée ou raidie par poutre
immergée du bâtiment et, le plus souvent, un revêtement de
cuvelage qui peut être d’imperméabilisation ou d’étanchéité. Lorsque les dimensions et les dispositions de l’ouvrage à
fonder par radier sont importantes, la dalle radier peut être
appuyée sur plusieurs files d’appui et fonctionne en dalle sur
appuis continus.
A. Cuvelage avec revêtement d’imperméabilisation
Si les appuis intermédiaires sont constitués par des murs ou
voiles porteurs, la dalle peut conserver la même épaisseur si
Le revêtement d’imperméabilisation constitue un écran inté- des ouvertures sont pratiquées dans ces murs ou voile. Elle
rieur adhérent à son support, pouvant assurer seul l’étanchéité est néanmoins renforcée au droit de ces ouvertures.
mais ne résistant pas à une fissure appréciable du support.
Dans le cas d’appuis intermédiaires discontinus (poteaux),
Ce revêtement est constitué d’enduits hydrofuges ou d’enduits une poutre longrine doit être disposée sous la file de
pelliculaires à base de résine (cf. Fig. 3). poteaux.
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1 Définitions et mécanismes
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60 minutes, on enregistre le déplacement de la tête du pieu en Qn (cf. Fig. 5). Cette courbe permet de distinguer une première
maintenant la charge rigoureusement constante. partie pour laquelle le fluage est faible et peut être supporté
par la structure portée par la fondation profonde et une
Cet essai permet de déterminer la charge limite convention- seconde partie où le fluage du sol entraînerait des
nelle Qle et la charge critique de fluage conventionnelle Qce. déplacements incompatibles avec le bon fonctionnement de la
nécessaires au dimensionnement du pieu. structure.
On trace la courbe du déplacement vertical en fonction du
chargement en reportant le déplacement à la fin de chaque
palier (60 min) en fonction de la charge (cf. Fig. 3).
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3
Fig. 6 : Définitions de la profondeur critique.
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Fig. 8 : Positions initiales du pieu et du sol à la mise en place des charges q. Fig. 9 : Positions finales du pieu et du sol après consolidation du sol compressible.
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