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CO N S T R U C T I O N E T T R AVAU X P U B L I C S

Ti264 - Techniques du bâtiment : l'enveloppe du bâtiment

Techniques du bâtiment :
Construire en béton armé

Réf. Internet : 43805

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III
Cet ouvrage fait par tie de
Techniques du bâtiment : l'enveloppe du bâtiment
(Réf. Internet ti264)
composé de  :

Techniques du bâtiment : Connaître les matériaux de la Réf. Internet : 43804


construction

Techniques du bâtiment : Construire en béton armé Réf. Internet : 43805

Techniques du bâtiment : Construire métallique Réf. Internet : 43806

Techniques du bâtiment : Construire développement durable Réf. Internet : 43820

Techniques du bâtiment : Les charpentes Réf. Internet : 43808

Techniques du bâtiment : Les couvertures Réf. Internet : 43809

Techniques du bâtiment : Les toitures-terrasses Réf. Internet : 43810

Techniques du bâtiment : Les fenêtres et les portes Réf. Internet : 43818

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IV
Cet ouvrage fait par tie de
Techniques du bâtiment : l'enveloppe du bâtiment
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dont les exper ts scientifiques sont  :

Williams PAUCHET
Ex Maître d'oeuvre de la Défense Nationale, Conseiller technique en
construction et génie civil

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V
Techniques du bâtiment : Construire en béton armé
(Réf. Internet 43805)

SOMMAIRE

1– Technique du béton armé Réf. Internet page

Présentation du béton armé TBA1100 11

Les matériaux constitutifs du béton armé TBA1105 13

Les granulats courants pour béton TBA1110 17

Les granulats légers TBA1112 23

Les bases de calcul du béton armé TBA1120 29

L'adhérence béton - acier TBA1125 33

Les éléments en traction TBA1130 37

Les éléments en compression TBA1132 39

Le béton armé aux Eurocodes TBA1140 43

2– La préfabrication Réf. Internet page

Les procédés des composants industriels TBA1200 51

Économie du projet en préfabrication TBA1210 55

Préfabrication - Point de vue de l'entrepreneur TBA1215 59

Préfabrication : études de cas TBA1220 63

Les produits préfrabiqués en béton TBA1225 69

3– Les fondations Réf. Internet page

Les différents types de fondations TBA1250 79

Les fondations par semelles TBA1260 81

Les fondations superficielles par semelles TBA1261 83

Les fondations par semelles filantes TBA1262 87

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VII
Les fondations par radiers et cuvelages TBA1263 91

Les fondations profondes TBA1265 95

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Techniques du bâtiment : Construire en béton armé
(Réf. Internet 43805)

1
1– Technique du béton armé Réf. Internet page

Présentation du béton armé TBA1100 11

Les matériaux constitutifs du béton armé TBA1105 13

Les granulats courants pour béton TBA1110 17

Les granulats légers TBA1112 23

Les bases de calcul du béton armé TBA1120 29

L'adhérence béton - acier TBA1125 33

Les éléments en traction TBA1130 37

Les éléments en compression TBA1132 39

Le béton armé aux Eurocodes TBA1140 43

2– La préfabrication

3– Les fondations

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9
1

10
Référence Internet
TBA1100

Présentation du béton armé

I – Historique ...............................................................................................
II – Principe du béton armé ........................................................................
TBA1100 - 2
— 2
1
III – Domaine d’emploi................................................................................ — 2
IV – Exécution d’un ouvrage en béton armé............................................. — 3
V – Les textes réglementaires : les normes .............................................. — 3
VI – Sites internet à consulter .................................................................... — 4

a première structure en béton armé a été conçue en 1855 par l’ingénieur


L français Joseph Lambot. Depuis cette date, ce matériau s’est fortement
répandu dans le domaine de la construction : bâtiments, ponts, murs de soutè-
nement… en sont constitués. Le domaine des arts n’est pas en reste puisque
certains ouvrages sont réalisés, entièrement ou partiellement, en béton armé,
comme la structure du Christ Rédempteur de Rio de Janeiro ou l’église du
Raincy. Ses multiples avantages sont à l’origine de son succès à l’échelle
mondiale.
Cet article est le premier d’une série consacrée au béton armé. Il a pour
objectif de faire une brève présentation de ce matériau : après un rappel du
principe de ce type de béton, cet article décrit ses avantages et inconvénients,
les emplois possibles, ainsi que la normalisation en vigueur. Le lecteur est
invité à consulter les articles suivants : Les matériaux constitutifs du béton
armé TBA1105, Les granulats courants pour béton TBA1110, Les granulats
légers TBA1112, Les bases de calcul du béton armé TBA1120, L'adhérence
béton-acier TBA1125, Les éléments en traction TBA1130, Les éléments en com-
pression TBA1132, Le béton armé aux Eurocodes TBA1140.
Parution : mars 2006

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


est strictement interdite. – © Editions T.I.
TBA1100 - 1

11
1

12
Référence Internet
TBA1105

Les matériaux constitutifs


du béton armé

1. Les armatures ...........................................................................................


I – Les différents types d’armatures ..........................................................
TBA1105 - 2
— 2
1
II – Caractéristiques des armatures pour béton armé.............................. — 4
III – Diagramme déformation-contrainte jusqu’à rupture des ronds lis-
ses et aciers à haute adhérence (HA) ........................................................ — 4
IV – Diagramme de calcul........................................................................... — 5
V – Contrainte limite des aciers tendus HA de nuance Fe E 500............. — 5
VI – Dispositions constructives .................................................................. — 6
2. Le béton ..................................................................................................... — 10
I – Les constituants du béton ..................................................................... — 10
A. Le ciment ............................................................................................. — 10
B. Les granulats ....................................................................................... — 11
C. L’eau ..................................................................................................... — 12
D. Les adjuvants....................................................................................... — 12
II – La mise en œuvre.................................................................................. — 12
III – Propriétés du béton ............................................................................. — 12
A. Les qualités .......................................................................................... — 12
B. Les caractéristiques du béton............................................................. — 13
IV – Diagramme contrainte-déformation du béton .................................. — 13
V – Principaux essais sur béton ................................................................. — 15
A. Essai sur le béton frais........................................................................ — 15
B. Essais sur le béton durci en éprouvettes normalisées..................... — 15
C. Essais sur le béton durci de l’ouvrage............................................... — 16
VI – Les déformations du béton ................................................................. — 16
A. Les déformations indépendantes des charges appliquées ............. — 16
B. Les déformations du béton sous les charges ................................... — 17

L e béton armé est caractérisé par sa grande résistance à la compression et


à la traction. Facile de mise en œuvre, c’est un matériau de choix pour la
réalisation de nombreux ouvrages. Cette propriété, très particulière, est due à
l’association de deux matériaux complémentaires : le béton pour sa résistance
à la compression et l’acier pour sa résistance à la traction.
Bien que sa fabrication soit plutôt simple, certaines règles doivent être res-
pectées. En effet, l’eau, le ciment, les adjuvants et les granulats qui constituent
le béton sont, par exemple, soumis à des normes. De même, les armatures uti-
lisées ont des caractéristiques géométriques et mécaniques spécifiques dont il
faut tenir compte.
Cet article a pour objectif de dresser un panorama des informations essen-
tielles relatives à ces deux matériaux : les types de ciments, de granulats,
d’armatures, les propriétés du béton, les caractéristiques géométriques et
mécaniques des armatures, les diagrammes contrainte-déformation des aciers
et du béton,... Différents tests à réaliser pour s’assurer de la bonne consistance
du béton (affaissement au cône d’Abrams) et vérifier sa résistance à la com-
pression/traction sont exposés en fin d’article.
Cet article fait suite à l’article Présentation du béton armé TBA1100. Le
lecteur est invité à consulter également les articles : Les granulats courants
pour béton TBA1110, Les granulats légers TBA1112, Les bases de calcul du
béton armé TBA1120, L'adhérence béton-acier TBA1125, Les éléments en trac-
tion TBA1130, Les éléments en compression TBA1132, Le béton armé aux
Eurocodes TBA1140, pour plus de détails sur ces différents sujets.
Parution : mars 2006

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est strictement interdite. – © EditionsT.I.
TBA1105 - 1

13
Référence Internet
TBA1105

LES MATÉRIAUX CONSTITUTIFS DU BÉTON ARMÉ

1 Les armatures
1
I - LES DIFFÉRENTS TYPES D’ARMATURES

Il existe différents types d’armatures. Leur qualité est contrôlée par


la commission interministérielle d’homologation et de contrôle des
armatures pour béton armé instituée par l’arrêté du 29 mars 1983.
Les ronds lisses – Les ronds lisses sont des aciers doux
laminés à chaud.
Ils existent en deux nuances et sont caractérisés par leur limite
d’élasticité désignée par feE :
• FeE 22 qui est la notation européenne et correspond à la no-
tation française : FeE 215, soit fe = 215 MPa.
Ils sont utilisés pour les armatures secondaires (cadres, étriers,
épingles) (cf. Fig. 1).
• FeE 24 = FeE 235, soit fe = 235 MPa.
Ils sont utilisés pour des cas particuliers ainsi que sur chantier
pour les crochets de levage et lorsqu’il faut procéder au pliage
et au dépliage d’armatures (d’un diamètre supérieur à 10 mm).
Afin de les distinguer des feE 22, le bout de la barre est peint
en rouge. Le soudage à l’arc électrique est permis sur le chan-
tier (cf. Fig. 2).

Fig. 2 : Pliage-dépliage d’un acier doux.

Les fils et barres existent en deux nuances :


• FeE 40 (notation européenne) = FeE 400 (notation française) :
Fig. 1 : Cadre, étrier et épingle. cette nuance n’est presque plus utilisée ;
• FeE 50 = FeE 500 : leur emploi est très courant.
Les aciers à haute adhérence HA – Les aciers HA compor-
tent des reliefs de surface qui améliorent la liaison acier-béton Il existe plusieurs types d’armature HA :
(cf. Fig. 3).
• Les barres et fils machines de type 1 : ce type d’armature est ob-
Le soudage à l’arc électrique est interdit sur le chantier car le tenu par laminage à chaud d’un acier dur naturellement, comme
chauffage des barres modifie leurs caractéristiques l’acier Welbond. C’est le type d’acier le plus utilisé dans les ouvra-
mécaniques (sauf exception stipulée par le fabricant). ges courants de béton armé pour les armatures principales.

Il est également interdit de les plier et de les déplier en raison • Les fils machines de type 3 : ce type d’armature est obtenu
de leur rupture fragile dangereuse. par laminage à chaud suivi par un écrouissage.
L’acier TOR est obtenu par écrouissage par torsion à froid sans
En outre, il faut respecter les conditions de cintrage applica- réduction de section.
bles aux armatures selon le fascicule 65, et vérifier la condition L’acier Adherfil est obtenu par écrouissage à froid avec réduc-
de non-écrasement du béton. tion de section.

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TBA1105 - 2

14
Référence Internet
TBA1105

LES MATÉRIAUX CONSTITUTIFS DU BÉTON ARMÉ

Fig. 3 : Acier à haute adhérence.

Les treillis soudés – Les treillis soudés sont constitués de Leur résistance courante est de 500 MPa.
ronds lisses bruts de tréfilage assemblés en maille carrée ou
rectangulaire par soudure électrique. Ils sont commercialisés sous forme de panneaux de 3 à 5 m de long
par 2,40 m de large pour les sections comprises entre 5 et 12 mm,
Préfabriqués en usine, ils sont très utilisés en bâtiment pour et se présentent sous forme de rouleaux de 50 m de long par 2,40 m
les ferraillages de planchers, de dallages, de voiles… de large pour des sections inférieures à 5 mm (cf. Fig. 4).

Fig. 4 : Treillis soudé.

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TBA1105 - 3

15
Référence Internet
TBA1105

LES MATÉRIAUX CONSTITUTIFS DU BÉTON ARMÉ

II - CARACTÉRISTIQUES DES ARMATURES POUR BÉTON • fils HA (3) : 3 – 4 – 5 – 6 – 8 – 10 – 12 ;


ARMÉ • les fils préfabriqués existent en diamètre 7 et 9 mm ;

Les caractéristiques géométriques – Le diamètre nominal • treillis soudé : 3 – 3,5 – 4 – 4,5 – 5 – 5,5 – 6 – 7 – 8 – 9 – 10 –
θ est exprimé en millimètres (mm) : 12.

• ronds lisses et barres HA (1) : 6 – 8 – 10 – 12 – 14 – 16 – 20 – La section nominale est exprimée en centimètres carrés (cm2),
25 – 32 – 40 (cf. Tab. 1) ; la masse par mètre en kilogramme (kg).

1 Tab. 1 – Diamètres et section des barres

Ronds lisses
Diamètre (mm) Section (cm2) Poids (kg/m) Fils HA1) Treillis soudés
et barres HA

3 0,071 0,056

3,5 0,096 0,076

4 0,126 0,099

4,5 0,159 0,125

5 0,196 0,154

5,5 0,238 0,187

6 0,283 0,222

7 0,385 0,302

8 0,50 0,395

9 0,636 0,499

10 0,79 0,616

12 1,13 0,888

14 1,54 1,208

16 2,01 1,579

20 3,14 2,466

25 4,91 3,854

32 8,04 6,313

40 12,57 9,864
1) Diamètres 7 et 9 mm pour armatures préfabriquées seulement.

Les caractéristiques mécaniques – Elles sont garanties par


le fabricant et figurent sur leur fiche d’agrément :
• la limite d’élasticité garantie fpeg en MPa ;
• la résistance à la traction garantie fprg en MPa ;
• l’allongement à la rupture ε en ‰.

III - DIAGRAMME DÉFORMATION-CONTRAINTE


JUSQU’À RUPTURE DES RONDS LISSES ET ACIERS Fig. 5 : Éprouvette d’acier soumise à la traction.
À HAUTE ADHÉRENCE (HA)

Méthode – On soumet une éprouvette d’acier à une force de Résultat – Il en ressort le diagramme déformation-contrainte
traction F, et on mesure l’allongement de la barre jusqu’à sa jusqu’à rupture (cf. Fig. 6) :
rupture (cf. Fig. 5).

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TBA1105 - 4

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Référence Internet
TBA1110

Les granulats courants pour béton

1. Généralités ................................................................................................
I – Documents de référence........................................................................
TBA1110 - 2
— 2
1
II – Glossaire ................................................................................................ — 3
2. Différents types de granulats .............................................................. — 4
I – Granulats naturels d’origine minéralogique........................................ — 4
II – Granulats artificiels ............................................................................... — 4
3. Caractéristiques géométriques ........................................................... — 6
I – Forme des granulats .............................................................................. — 6
II – Granularité ............................................................................................. — 6
4. Caractéristiques physico-chimiques.................................................. — 14
I – Masse volumique ................................................................................... — 14
II – Densité ................................................................................................... — 14
III – Foisonnement des sables .................................................................... — 14
IV – Porosité – Compacité........................................................................... — 14
V – Propreté des granulats ......................................................................... — 15
VI – Inertie ou activité chimique................................................................. — 17
5. Caractéristiques mécaniques............................................................... — 19
I – Dureté...................................................................................................... — 19
II – Méthodes de mesures .......................................................................... — 19
6. Quels granulats employer pour le béton ? ....................................... — 20
7. Les différents granulats ........................................................................ — 21
I – Granulats courants................................................................................. — 21
II – Granulats lourds.................................................................................... — 21

lément constitutif du béton, les granulats ont pour objectif d’améliorer la


É résistance de la matrice. Aussi la dureté est-elle un paramètre important ;
elle varie selon l’origine des granulats. Ces derniers sont dits « naturels »
lorsqu’ils sont prélevés dans le milieu naturel : les roches utilisées (quartz,
basalte, roches sédimentaires,…) proviennent des lits de rivière (granulats
Parution : décembre 2004 - Dernière validation : décembre 2019

roulés) ou des carrières (granulats concassés). À cela s’ajoutent les granulats


« artificiels » issus de l’industrie sidérurgique (mâchefer, laitier, granulats recy-
clés) ou bien encore fabriqués, comme l’argile expansée.
Choisir le type de granulats à utiliser est une étape importante qui nécessite
de prendre en compte, dès ce moment, les performances attendues. En effet,
suivant l’usage, les exigences concernant la résistance à l’usure ou aux frotte-
ments du granulat ne seront pas les mêmes. Les caractéristiques mécaniques
ne sont pas les seules à intervenir, les caractéristiques physico-chimiques et
géométriques sont également très importantes : par exemple, la porosité agit
sur l’adhérence qui, elle-même, influence la résistance du béton à la compres-
sion et à la traction.
Après un récapitulatif de la normalisation en vigueur et une présentation des
différents types de granulats, cet article expose les caractéristiques géométri-
ques, physico-chimiques et mécaniques des granulats. Plusieurs tests sont
proposés, comme le test « équivalent de sable » évaluant la propreté du sable,
l’essai micro-Deval qui teste la résistance à l’usure du granulat et l’essai Los
Angeles, pour la résistance au choc.
Le lecteur est invité à consulter l’article : Les granulats légers TBA1112, pour
plus de détails sur ce sujet.

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TBA1110 - 1

17
Référence Internet
TBA1110

LES GRANULATS COURANTS POUR BÉTON

1 Généralités
1
I - DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE NF EN 1097-2 d’octobre 1998. Essais pour déterminer les
caractéristiques mécaniques et physiques des granulats -
Partie 2 : méthodes pour la détermination de la résistance à
la fragmentation (P18-650-2).
A. Textes législatifs
NF EN 1097-3 d’août 1998. Essais pour déterminer les carac-
Décret n° 98-28 du 8 janvier 1998 relatif à la composition du téristiques mécaniques et physiques des granulats - Partie 3 :
cahier des clauses techniques générales applicables aux méthode pour la détermination de la masse volumique en vrac
marchés publics de travaux et approuvant ou modifiant divers et de la porosité intergranulaire (P18-650-3).
fascicules.
NF EN 1097-10 de février 2004. Essais pour déterminer les
Fascicule 23 : Fournitures de granulats employés à la construc- caractéristiques mécaniques et physiques des granulats -
tion et à l’entretien des chaussées. Partie 10 : hauteur de succion d’eau (P18-650-10).

Avis relatif à l’application du décret n° 92-647 du 8 juillet 1992, NF EN 1740 de juin 1998. Détermination de la résistance des
modifié par les décrets n° 95-1051 du 20 septembre 1995 et éléments préfabriqués réalisés en béton cellulaire autoclave ou
n° 2003-947 du 3 octobre 2003, concernant l’aptitude à l’usage en béton de granulats légers à structure ouverte sous charge
des produits de construction et de l’arrêté du 27 juin 2003 appli- longitudinale prédominante (éléments verticaux) (P19-123).
quant ce décret aux granulats et enrochements (directive du
NF EN 1741 de juin 1998. Détermination de la résistance au
Conseil des Communautés européennes 89/106/CEE du
cisaillement des jonctions entre les éléments préfabriqués réa-
21 décembre 1988).
lisés en béton cellulaire autoclavé ou en béton de granulats
légers à structure ouverte, sous l’effet de forces agissant en
dehors du plan des éléments (P19-124).
B. Normes
NF EN 1742 de juin 1998. Détermination de la résistance au
Normes internationales – ISO 6274:1982 de juin 1982. Béton. cisaillement entre les différentes couches d’éléments multicou-
Analyse par tamisage des granulats ches réalisés en béton cellulaire autoclavé ou en béton de
granulats légers à structure ouverte (P19-125).
ISO 6782:1982 de juillet 1982. Granulats pour béton. Détermina-
tion de la masse volumique en vrac. NF EN 1744-1 de septembre 1998. Essais pour déterminer les
propriétés chimiques des granulats - Partie 1 : analyse chimique
ISO 6783:1982 de juin 1982. Gros granulats pour béton. (P18-660-1).
Détermination de la masse volumique réelle et de l’absorption
d’eau. Méthode de la balance hydrostatique. NF EN 1744-3 de novembre 2002. Essais pour déterminer les
propriétés chimiques des granulats - Partie 3 : préparation
ISO 7033:1987 de mai 1987. Granulats fins et gros pour béton. d’éluats par lixiviation des granulats (P18-660-3).
Détermination de la masse volumique réelle et de l’absorption
NF EN 13055-1 de décembre 2002. Granulats légers - Partie 1 :
d’eau. Méthode du pycnomètre.
granulats légers pour bétons et mortiers (P18-603-1).
ISO/TR 10722-1:1998 de mars 1998. Géotextiles et produits appa-
Normes françaises – NF P12-023-2 de février 2004. Spécifica-
rentés - Mode opératoire de simulation des dégâts lors de
tions pour éléments de maçonnerie. Partie 3 : éléments de
l’installation - Partie 1 : installation dans des matériaux granulaires.
maçonnerie en béton de granulats (granulats courants et légers) -
Normes européennes – NF EN 206-1 d’avril 2004. Béton - Complément national à la NF EN 771-3 (P12-023-2).
Partie 1 : spécification, performances, production et conformité
NF P 18-306 de septembre 1965. Bétons de construction -
(P18-325-1).
Laitier granulé (P18-306).
NF EN 771-3 de février 2004. Spécifications pour éléments de NF P 18-307 de septembre 1965. Bétons - Laitier expansé
maçonnerie. - Partie 3 : éléments de maçonnerie en béton de (P18-307).
granulats (granulats courants et légers) (P12-023-1).
NF P 18-308 de septembre 1965. Bétons - Pouzzolane (P18-
NF EN 1097-1 de novembre 1996. Essais pour déterminer les 308).
caractéristiques mécaniques et physiques des granulats - Partie 1 :
détermination de la résistance à l’usure (micro-Deval) (P18-650-1). NF P 18-309 de décembre 1982. Granulats - Granulats
d’argile ou de schiste expansés fabriqués en four rotatif des-
NF EN 1097-1/A1 d’avril 2004. Essais pour déterminer les tinés à la confection de bétons (P18-309).
caractéristiques mécaniques et physiques des granulats -
Partie 1 : détermination de la résistance à l’usure (micro-Deval) P 18-302 de décembre 1991. Granulats - Laitier cristallisé de
(P18-650-1/A1). haut-fourneau (P18-302).

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TBA1110 - 2

18
Référence Internet
TBA1110

LES GRANULATS COURANTS POUR BÉTON

P 18-555 de décembre 1990. Granulats - Mesures des absence d’efflorescences, résistance mécanique à long terme,
masses volumiques, coefficient d’absorption et teneur en eau durabilité, ouvrabilité, fissuration réduite, effet pouzzolanique.
des sables (P18-555).
Classe granulaire – Elle caractérise un granulat en fonction
P 18-556 de septembre 1990. Granulats - Détermination de de sa dimension.
l’indice de continuité – Indice de classement (P18-556).
Fines – Particules dont la plus grande dimension est inférieure
P 18-557 de septembre 1990. Granulats - Éléments pour à 0,5 mm essentiellement argileuses ou d’origine végétale ou
l’identification des granulats (P18-557). organique.

1
P 18-558 de décembre 1990. Granulats - Détermination de la Filler – Ce terme désigne un granulat dont la plus grande
masse volumique absolue des fines (P18-558). dimension est inférieure à 2 mm.

P 18-559 de juin 1992. Granulats - Mesure de la masse volu- Galet – Caillou poli par frottement dont la plus petite dimen-
mique des sables et gravillons dans l’huile de paraffine (P18- sion est inférieure à 80 mm.
559).
Granularité – Ce terme qualifie un granulat, en fonction des
proportions de grains de différentes grosseurs.
P 18-561 de septembre 1990. Granulats - Mesure du coeffi-
cient d’aplatissement (P18-561). Granulat – Mélange de particules naturelles ou artificielles,
concassées, broyées ou non.
P 18-572 de décembre 1990. Granulats - Essai d’usure micro-
Deval (P18-572). Granulométrie – Détermination par mesure physique de la
granularité.
P 18-573 de décembre 1990. Granulats - Essai de Los
Angeles (P18-573). Grave – Mélange de granulats naturels ou artificiels et de
sable à granularité continue et dont la plus grande dimension
P 18-591 de septembre 1990. Granulats - Détermination de la est supérieure à 4 mm, se situant dans un fuseau imposé.
propreté superficielle (18-591).
Gravier – Granulat dont la plus grande dimension est comprise
P 18-592 de décembre 1990. Granulats - Essai au bleu de entre 4 et 80 mm.
méthylène - Méthode à la tache (P18-592).
Kieselguhr – Silice pure, poudreuse, d’origine animale fossile,
P 18-597 de décembre 1990. Granulats - Détermination de la se présentant en microscopiques sections tubulaires. Il est
propreté des sables : équivalent de sable à 10 % de fines souvent allié au ciment qu’il rend poreux, d’où son utilisation
(P18-597). comme calorifuge en coquilles. Il sert d’épurateur d’eau dans
les piscines (diatomées).
XP P 18-303 d’août 1999. Eau de gâchage pour béton (P18-
303). Masse volumique en vrac – La masse volumique en vrac est
le quotient de la masse sèche remplissant un conteneur par
XP P 18-540 d’octobre 1997. Granulats - Définitions, confor- le volume du conteneur.
mité, spécifications (P18-540).
Masse volumique nominale – Il s’agit de la masse volumique
Projet de normes – PR NF EN 933-11. Essais relatifs aux en vrac annoncée par le fabricant pour caractériser son pro-
caractéristiques géométriques des granulats - Partie 11 : essai duit, exprimée en kg/m3.
de classification des gravillons recyclés selon leur composition
(P18-622-11PR). Masse volumique réelle – La masse volumique réelle est le
quotient de la masse sèche de l’échantillon par le volume des
PR NF EN 1744-4. Essais pour déterminer les propriétés chi- grains solides et de l’espace interstitiel.
miques des granulats. - Partie 4 : détermination de la
Mœllon – Pierre de grosseur intermédiaire entre le caillou et
sensibilité à l’eau des fillers pour mélange bitumineux (P18-
le bloc
660-4PR).
Pouzzolane – Roche naturelle constituée par des scories vol-
PR NF EN 1744-5. Essais relatifs aux propriétés chimiques caniques composées pour l’essentiel par de la silice (SiO3
des granulats. - Partie 5 : dosage des sels chlorures solubles d’alumine (Al2O3) et d’oxyde ferrique (Fe2O3).
dans l’acide (P18-660-5PR).
Refus – Ce terme désigne la partie des granulats qui est
PR NF EN 1744-6. Essais relatifs aux propriétés chimiques restée sur le tamis.
des granulats. - Partie 6 : détermination de l’influence d’un
extrait de granulat recyclé sur le temps de prise initial du Rocaille – Pierre provenant de la fragmentation des roches
ciment (P18-660-6PR). dont la plus petite dimension est supérieure à 80 mm.

Silt – Particules de limon moins grosses que les particules de


sable mais plus grosses que les particules d’argile.
II - GLOSSAIRE
Tamisat – Ce terme désigne la partie des granulats qui est
passée à travers le tamis.
Bloc – Masse rocheuse constituée d’un seul élément plus
gros que le mœllon. Tout-venant – Granulat exploité sans aucun traitement
préalable.
Cendres volantes – Produit résiduel issus des centrales ther-
miques. Suivant leurs caractéristiques, elles améliorent certaines Trommel – Cylindre rotatif à claire-voie servant au tri des gra-
propriétés du béton frais ou durci : homogénéité, imperméabilité, nulats selon leur grosseur.

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LES GRANULATS COURANTS POUR BÉTON

2 Différents types de granulats

1 I - GRANULATS NATURELS D’ORIGINE MINÉRALOGIQUE II - GRANULATS ARTIFICIELS

Parmi les granulats naturels, les plus utilisés proviennent de Les granulats artificiels sont soit des sous-produits de l’industrie
roches sédimentaires siliceuses ou calcaires, de roches sidérurgique, soit fabriqués en vue d’obtenir un produit particulier.
métamorphiques telles que les quartz et quartzites, ou de
roches éruptives telles que les basaltes, les granites, les
porphyres. A. Sous-produits industriels
Indépendamment de leur origine minéralogique, on classe les Laitier – Le laitier provient des hauts-fourneaux. Il constitue
granulats en deux catégories : les impuretés surnageant à la surface de la fonte en fusion
recueillie en bas de ces appareils.
Granulats roulés – Les granulats dits roulés, dont la forme a
été acquise par l’érosion, proviennent des torrents, rivières et On peut l’obtenir sous trois formes :
fleuves qui ont entraîné et déposé au fond de leur lit des gra- • le laitier concassé, lentement refroidi à l’air, il cristallise en une
nulats de différentes grosseurs. Le dépôt de chaque grain se masse gris clair que l’on peut ensuite concasser et broyer.
fait proportionnellement à sa grosseur lorsque le courant
• le laitier granulé, obtenu par brusque refroidissement dans
l’emporte. Les exploitants découvrent de vastes carrières de
l’eau (trempe), il se forme en granulés de nature vitreuse. Il est
matériaux présélectionnés dans les lits asséchés. Sous le sol
soit mis en œuvre en l’état, soit le plus souvent, s’il possède les
meuble de dépôt récent, on trouve les graviers là où coulaient
caractéristiques chimiques voulues, broyé pour entrer dans la
de puissants cours d’eau puis les sables plus bas vers les
composition des ciments au laitier ;
embouchures des rivières. Tous ces matériaux, roulés par
l’érosion, ont des angles arrondis qui facilitent leur glissement • le laitier expansé, refroidi par barbotage d’air humide dans sa
(ce qui est un avantage pour le compactage du béton, mais masse en cours de solidification, il cristallise sous forme alvéo-
un inconvénient pour une fondation de route). Ils sont parfois laire, légère.
recouverts d’une pellicule moins dure ou chimiquement active
comme les calcaires des silex. Ces granulats sont utilisés notamment dans les bétons rou-
tiers ou pour les bétons réfractaires.
Ils sont sélectionnés en carrière selon leur grosseur par Mâchefer – Le mâchefer est constitué par les cendres
passage en trommel ou sur tamis. Ces granulats sont lavés fondues extraites des fourneaux industriels alimentés au
pour éliminer les particules argileuses, nuisibles à la résis- charbon. L’usage de plus en plus réduit de ce dernier en fait
tance du béton puis criblés pour obtenir différentes classes de un produit en voie de disparition.
dimension.
Granulats recyclés – Ces granulats sont produits suite au recy-
On peut trouver différentes roches selon la région d’origine, clage des gravats, des matériaux de démolition de constructions
mais les granulats utilisés pour le béton sont le plus souvent et de revêtements de chaussées (bétons, briques, asphaltes). Les
siliceux, calcaires ou silico-calcaires. concassés qui résultent de ce traitement ont différentes applica-
tions en construction routière, bétons maigres et sables stabilisés.
Granulats concassés – Les granulats de carrière sont
obtenus par abattage et concassage, ce qui leur donne des La démolition des bâtiments, le creusement de tranchées dans
formes angulaires. C’est ainsi que le sable concassé est les chaussées ou la réfection de ces chaussées produit un
fabriqué en gravière. On obtient, en montagne, tous les gra- potentiel d’environ 30 millions de tonnes de béton concassé,
nulats nécessaires à partir du rocher (cf. Fig. 1). de sables et gravats propres ou traités.

Les grains concassés ont des formes multiples et il faut, pour


beaucoup de domaines d’utilisation, en éliminer les plus irré- B. Produits fabriqués
guliers en forme de grossières aiguilles ou de plaquettes.
Leur coût plus élevé est compensé par les avantages que pro-
Une phase de précriblage est indispensable à l’obtention de curent leur légèreté et leur caractère isolant.
granulats propres. On obtient les différentes classes granu-
laires souhaitées par des phases de concassage successives. Argile expansée – L’argile expansée est obtenue par cuisson,
au four tunnel rotatif légèrement incliné ou dans une série de
Les granulats concassés présentent des caractéristiques qui fours rotatifs, d’une argile exempte de sable, préalablement
dépendent d’un grand nombre de paramètres : humidifiée et broyée.

• origine de la roche ; Dans le haut du four tunnel, la pâte commence par se désagréger
en séchant et à former des billes de toutes dimensions en roulant
• régularité du banc ; sur la paroi. Quand la température atteint 100 °C, l’eau incluse
se vaporise ; les billes gonflent en se remplissant de multiples
• degré de concassage. cavités pleines de vapeur. Puis, la température augmentant tou-
jours, la cuisson des billes se produit par formation de silicate
La sélection de ce type de granulats devra donc être faite avec anhydre (2 Si02 ; AI203) pendant que la rotation perpétuelle leur
soin et après accord sur un échantillon. confère une peau compacte et imperméable.

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LES GRANULATS COURANTS POUR BÉTON

Fig. 1 : Tri des granulats en carrière.

La résistance mécanique, qui dépend du degré de cuisson, est caractéristiques de résistance, d’isolation et de poids très
adaptée à l’usage envisagé pour le produit. intéressantes.

Vermiculite – La vermiculite est une roche micacée qui foi- Les plus usuels sont l’argile ou le schiste expansé et le laitier
sonne en cuisant et donne une structure poreuse composée expansé. D’une masse volumique variable entre 400 et
d’éléments longilignes en forme de vermisseaux. 800 kg/m3 selon le type et la granularité, ils permettent de réa-
liser aussi bien des bétons de structure que des bétons
présentant une bonne isolation thermique.
Liège et polystyrène expansé – Ces matériaux n’ont aucune
résistance mécanique. Dans le béton, ils jouent le rôle de Les gains de poids sont intéressants puisque les bétons réa-
vides en prenant la place de granulats résistants. On pourrait lisés ont une masse volumique comprise entre 1 200 et
les appeler des antigranulats. 2 000 kg/m3.

Granulats industriels à hautes caractéristiques – Il s’agit Granulats très légers – Ils sont d’origine aussi bien végétale
de granulats élaborés spécialement pour répondre à certains et organique que minérale (bois, polystyrène expansé).
emplois, notamment granulats très durs pour renforcer la Très légers (20 à 100 kg/m3) ils permettent de réaliser des
résistance à l’usure de dallages industriels (granulats ferreux, bétons de masse volumique comprise entre 300 et 600 kg/m3.
Carborundum…) ou granulats réfractaires.
On voit donc leur intérêt pour les bétons d’isolation, mais éga-
Granulats allégés par expansion ou frittage – Ces granu- lement pour la réalisation d’éléments légers blocs coffrants,
lats, très utilisés dans de nombreux pays n’ont pas eu en blocs de remplissage, dalles, ou rechargements sur planchers
France le même développement, bien qu’ils allient des peu résistants.

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Les granulats légers

1. Généralités ................................................................................................
I – Intérêt des bétons légers .......................................................................
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— 2
1
II – Différents types de bétons légers ........................................................ — 2
III – Granulats légers ................................................................................... — 2
IV – Caractères communs des granulats légers ....................................... — 2
V – Contrôle de la qualité des granulats ................................................... — 3
VI – Composition des bétons ..................................................................... — 4
2. Les principaux granulats légers .......................................................... — 5
I – Argile expansée...................................................................................... — 5
II – Cendres volantes frittées ...................................................................... — 6
III – Laitier expansé ..................................................................................... — 10
IV – Schiste expansé ................................................................................... — 12
V – Vermiculite ............................................................................................ — 14
VI – Perlite .................................................................................................... — 15
VII – Polystyrène expansé .......................................................................... — 16
VIII – Ponce .................................................................................................. — 17
IX – Pouzzolane ........................................................................................... — 20
X – Mâchefer ............................................................................................... — 21
XI – Granulats végétaux ............................................................................. — 21
XII – Liège .................................................................................................... — 22

a diversité des granulats employés pour la fabrication du béton a été


L décrite dans l’article Granulats courants pour le béton TBA 1110. Nous
allons ici nous attarder sur un type particulier de granulats, les granulats
légers, utilisés pour la fabrication des bétons dits « légers ». Un béton léger est
un béton qui contient de l’air. Il peut être mis en œuvre de deux manières : soit
l’air est contenu dans la pâte, on parle alors de « béton cellulaire », soit l’air est
contenu dans les granulats, on parle alors de « béton caverneux » ou de «
béton plein de granulats légers ». Les granulats légers sont d’origine naturelle
(il s’agit par exemple de ponce, pouzzolane, vermiculite) ou artificielle (comme
le laitier expansé, les granulats végétaux, le mâchefer,…).
Ces bétons ont des caractéristiques particulières qui font d’eux des maté-
riaux très intéressants pour la réhabilitation d’ouvrages : en effet, leur légèreté,
leur bonne isolation thermique et acoustique sont de précieux atouts.
Le présent article passe en revue douze types de granulats légers. Pour
chacun d’eux, il décrit les techniques de fabrication du granulat, ses caractéris-
tiques (granulométrie, composition chimique) ainsi que les caractéristiques
(conductivité thermique, résistance à la compression, à la traction,…) des
bétons qui en sont issus.
Le lecteur est invité à consulter également les articles : Les matériaux consti-
tutifs du béton armé TBA1105, Les granulats courants pour béton TBA1110,
Les bases de calcul du béton armé TBA1120, L'adhérence béton-acier
TBA1125, Les éléments en traction TBA1130, Les éléments en compression
TBA1132, Le béton armé aux Eurocodes TBA1140, pour plus de détails sur ces
différents sujets.
Parution : décembre 2004

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LES GRANULATS LÉGERS

1 Généralités
1
I - INTÉRÊT DES BÉTONS LÉGERS • soit par réaction chimique (béton gaz) ;
• soit par action physique au cours du malaxage (béton mousse).
Les bétons légers sont appréciés pour leurs différentes Les buts recherchés sont l’obtention d’une :
caractéristiques.
• très grande légèreté ;
Légèreté – Le gain de poids est apprécié dans tous les
domaines où le poids propre des éléments joue un rôle impor- • très bonne isolation thermique ;
tant, notamment pour la réhabilitation des bâtiments anciens. • grande résistance au feu.
La légèreté permet des économies importantes sur : Bétons pleins de granulats légers – L’air est contenu au sein
• les fondations ; des granulats.
Les bétons pleins de granulats légers sont des bétons pleins
• les structures ;
classiques dans lesquels les granulats normaux ont été rem-
• les engins de manutention et les coffrages. placés par des granulats présentant une structure alvéolée,
scoriacée ou cellulaire. Buts recherchés : la légèreté, mais
Isolation thermique – L’isolation thermique influe directement surtout de bonnes résistances mécaniques.
sur la notion de confort, mais elle entraîne aussi des implica-
tions économiques :
• simplification des éléments de construction ; III - GRANULATS LÉGERS

• économies de chauffage et économie d’énergie. Les granulats légers peuvent être classés selon leur origine
en matériaux naturels ou artificiels.
Ils constituent un apport d’isolation thermique d’autant plus
apprécié avec la réglementation thermique 2000. Matériaux naturels – Ce sont des granulats comme la ponce
et la pouzzolane.
Isolation acoustique – Certains bétons de granulats de bois
ont des bonnes performances thermo-acoustiques et sont uti- Matériaux naturels ayant subi un traitement thermique –
lisés notamment dans les panneaux antibruit. Nous trouvons ici les argiles, schistes et les ardoises expansées
ainsi que la perlite expansée et la vermiculite exfoliée.
Résistance au feu – Les bétons légers réfractaires participent
aussi à l’amélioration de la résistance au feu du fait des qualités Matériaux artificiels ne subissant pas de traitement spécial –
thermiques du matériau et de la chute relativement lente des Il s’agit souvent de déchets industriels de structure expansée. Le
propriétés mécaniques en fonction de la température. mâchefer répond à cette définition. On peut affecter aussi à cette
catégorie les briquaillons.
Matériaux artificiels obtenus après divers traitements spé-
II - DIFFÉRENTS TYPES DE BÉTONS LÉGERS ciaux – Dans cette catégorie, figure la majorité des grands
déchets industriels : le laitier expansé (sous-produit de l’industrie
Il faut distinguer les bétons rendus légers par intégration de métallurgique), les cendres volantes frittées (sous-produits pro-
vides, d’air dans la masse du béton ou par l’utilisation de gra- venant des centrales thermiques) et les granulats végétaux,
nulats légers. sciures et copeaux (sous-produits de l’industrie du bois). Un
autre type de matériau est apparu beaucoup plus récemment :
Bétons caverneux – L’air est contenu entre les granulats (éven- c’est le verre expansé.
tuellement aussi au sein des granulats).
Les bétons caverneux sont des bétons constitués d’un squelette
de granulats légers ou non ayant sensiblement la même gros- IV - CARACTÈRES COMMUNS DES GRANULATS LÉGERS
seur et d’un liant assurant l’enrobage et le collage des grains
entre eux. En fait, il s’agit de bétons dont on a supprimé tout Forme – La forme, comme l’état de surface des grains, joue un
ou partie de l’élément fin et du liant correspondant servant à son très grand rôle dans la recherche de la qualité finale des bétons.
enrobage. Buts recherchés : bétons économiques, gains de
poids, bonne isolation thermique. Des formes ramassées sont souhaitables, de même que des
surfaces régulières. Ces critères ont, en effet, une grande impor-
Bétons cellulaires – L’air est contenu dans la pâte. tance sur la maniabilité des bétons, sur les quantités de ciment
consommées et sur les résistances finales.
Les bétons cellulaires sont des matériaux constitués d’une pâte
de sable siliceux et de liant hydraulique dans laquelle on fait On peut retenir, en ce qui concerne la forme générale du grain,
naître des petites bulles dont le diamètre est de l’ordre de 1 mm : quatre grandes catégories (cf. Fig. 1).

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LES GRANULATS LÉGERS

Fig. 1 : Forme des granulats légers.

État de surfaces – Cette notion est très liée à celle de rugo- Granulométrie – La plupart des pays producteurs de granu-
sité. Cette rugosité entraîne une consommation en pâte de lats légers s’accordent pour retenir trois classes granulaires :
mortier plus importante que dans le cas de grains lisses, car
il faut combler les alvéoles et les cavernes situées à la • 0/3, 0/4, 0/5 pour les sables ;
périphérie du granulat.
• 3/10, 4/10, 5/10 pour les grains moyens ;
Certains matériaux présentent des états de surface très irré- • 10/20 pour les gros grains.
guliers comme les pouzzolanes et les ponces.
On ne dépasse pratiquement jamais les 20 mm, car au-delà
Structure des grains – La structure alvéolaire des grains pro- les chutes des résistances mécaniques deviennent trop impor-
vient de la formation de gaz à l’intérieur même du matériau tantes par rapport aux faibles gains sur le plan de l’isolation
due à l’action des hautes températures. Certains grains ont thermique.
une structure lamellaire provenant d’une exfoliation sous
l’action d’une élévation de température.
Masse volumique apparente des granulats en vrac – La V - CONTRÔLE DE LA QUALITÉ DES GRANULATS
masse volumique apparente en vrac sèche est généralement
comprise entre la moitié et les deux tiers de la masse volu-
mique réelle. Constance – C’est le premier critère de qualité que l’on
demande à tout produit. Il faut suivre plus particulièrement la
Pour les sables, cette formule n’est plus valable, car les constance des masses volumiques apparentes des livraisons
masses volumiques en vrac et réelles se rapprochent davan- successives (les écarts doivent rester dans la fourchette de
tage l’une de l’autre. ± 10 par rapport aux valeurs nominales annoncées par le
fabricant pour la classe considérée).
On choisira l’importance de la masse volumique apparente des
granulats en fonction des utilisations des bétons (cf. Tab. 1). Impuretés – Étroitement lié à la constance, le degré de pureté
des granulats influe sur la qualité des bétons fabriqués. Les
granulats ne doivent pas contenir d’impuretés dont la nature
Tab. 1 – Type de béton en fonction de la masse volumique puisse nuire aux propriétés des bétons ou à la conservation
des armatures (matières humiques, matières à base de
Types de béton Masse volumique en kg/m3 soufre, de chlore…).
Béton lourd > 3 000 Résistance du grain – La résistance finale du béton est direc-
tement fonction de la résistance du granulat. On le constate
Béton semi-lourd 2 500 à 3 000 d’ailleurs dans l’évolution des résistances des bétons dans le
Béton normal 2 200 à 2 500 temps. Ainsi, pour un béton normal, la courbe des résistances
à la compression évolue en fonction de l’accroissement de la
Béton léger < 1 800 résistance de la pâte, car la résistance du granulat n’est pas
en cause. Celle-ci est, dans la majorité des cas, nettement
Béton très léger < 500 supérieure à celle du mortier. Pour le béton léger, la courbe

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LES GRANULATS LÉGERS

est beaucoup plus « cassée ». En effet, dès que le mortier thermique et de résistance au feu du béton sont loin d’être
atteint la résistance du grain, le point faible dans le béton celles du béton à l’état d’équilibre.
devient alors le granulat, ce qui entraîne un plafonnement des
résistances (cf. Fig. 2).

VI - COMPOSITION DES BÉTONS

Caractéristiques souhaitées – Le choix des composition est


dicté par les caractéristiques que l’on désire obtenir pour le

1 béton.

Structure des granulats – En effet, les formes torturées ou


déchiquetées entraînent des consommations variables de
pâte de ciment. Dans ce cas, seule l’expérience du chantier
permettra d’obtenir les proportions désirées. Dans la figure 3,
le mortier en excès est expulsé (cf. Fig. 3a). Les granulats
s’emboîtent les uns dans les autres ; dans la figure 3b, le
mortier doit être prévu en quantité suffisante pour remplir les
cavernes et les alvéoles ; tandis que dans la figure 3c un grain
trop gros bouche l’entrée d’une caverne et empêche le mortier
d’y pénétrer.

Fig. 2 : Évolution des résistances à la compression des bétons légers et normaux en fonc-
tion du temps (court terme : 3 jours environ, dans les conditions normales de conservation
20°C et 65 % d’humidité).

La résistance au choc et la fragilité du grain revêtent aussi une


certaine importance, notamment au moment de la fabrication
du béton. Des modifications des courbes granulométriques,
dues notamment à l’action du malaxage, peuvent entraîner
quelques modifications de résistances.
Porosité – Absorption d’eau – La porosité élevée des gra-
nulats légers, due à leur structure cellulaire, leur permet
d’absorber de grandes quantités d’eau avec des vitesses
diverses. Cette propriété représente une source de difficultés
pour l’entreprise qui doit effectuer des dosages précis et fabri-
quer des bétons avec des teneurs en eau à peu près
constantes (cf. Tab. 2).

Tab. 2 – Valeurs moyennes en pourcentage d’absorption d’eau

Pourcentage d’absorption en %
Types de granulats du poids sec à 24 h sous
immersion totale

Argile expansée 20 à 30
Schiste expansé 10 à 15
Laitier expansé 25
Pouzzolane 10 à 25
Cendres volantes frittées 20
Perlite expansée 880 Fig. 3 : Différentes possibilités de répartition du mortier sur les granulats de forme
scoriacée.
Vermiculite exfoliée 1 000

D’autre part, cette eau devra ensuite s’évacuer au fur et à Signalons, cependant, que la résistance du béton étant limitée
mesure du vieillissement du béton ; cela demande un temps par la taille du plus gros grain, on n’a guère intérêt à dépasser
plus ou moins long, pendant lequel les propriétés d’isolation une teneur en ciment de 350 à 400 kg/m3.

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LES GRANULATS LÉGERS

2 Les principaux granulats légers

I - ARGILE EXPANSÉE une augmentation importante de la température. Les gaz, qui


provoquent le gonflement, sont composés de gaz carbonique,
1
d’oxyde de carbone et d’anhydrides sulfureux et sulfuriques.
Caractéristiques – Sous l’action de fortes températures, cer- Des petites cavités, plus ou moins sphériques, se forment dans
taines argiles possèdent la propriété de gonfler à la suite d’un l’argile à l’état visqueux donnant ainsi une structure cellulaire
dégagement de gaz lié à un ramollissement de la matière. au matériau.
Parallèlement, une peau extérieure se forme par vitrification à
la surface du matériau.
Après refroidissement, on obtient un produit léger, dur, à B. Composition chimique de l’argile de base
texture cellulaire très marquée dont la masse volumique réelle
varie de 750 à 1 200 kg/m3. Après criblage ou éventuellement La composition chimique idéale de l’argile expansible pourrait
concassage, les nodules ont, suivant leurs granularités, des être définie par les fourchettes données au tableau 1.
masses volumiques apparentes comprises pour la plupart
entre 300 et 1 000 kg/m3.
Tab. 1 – Proportion des composants de l’argile expansible
L’élément constitutif est une argile grasse ; introduite humide
dans un four rotatif spécial, elle en ressort après séchage, Composants Pourcentage
expansion et cuisson à plus de 1 100 °C, sous la forme de
nodules plus ou moins arrondis à texture interne finement Al203 16 à 20
alvéolée et présentant généralement une surface lisse légère-
ment vitrifiée ; ils constituent un granulat de faible densité prêt Si02 50 à 65
à l’emploi dans les répartitions granulométriques courantes,
Fe203 5à9
sans aucun broyage ni concassage (sauf pour le sable 0/3).
CaO 1à4
La masse volumique pour du granulat en vrac est :
MgO 1,5 à 3,5
• sable 0/3 : 700 à 800 kg/m3,
Alcalis 1,5 à 4,5
• petit gravier 3/10 : 500 à 600 kg/m3,
S03 0 à 1,5
• gravier 10/20 : 450 à 500 kg/m3.
S 0 à 1,5 %
La densité absolue des grains à l’état sec est de l’ordre de 0,9
pour le 10/20 et 1,0 pour le 3/10. Perte au feu : 6 à 8 % (dont 1 à 3,5 % de matières organiques)

La compacité de ces granulats en vrac (non tassés) est


d’environ 0,55 ; autrement dit, un mètre cube de granulat sec C. Fabrication industrielle
10/20 en vrac pèse environ 0,55 × 0,9 × 1 000 ≈ 500 kg. Si,
par immersion ou arrosage, il absorbe 20 % d’eau, par
exemple, ce même mètre cube en vrac pèsera alors : Le schéma général de fonctionnement d’une usine de
fabrication d’argile ou de schiste expansé – Voici les dif-
500 × 1,20 = 600 kg environ. férents types de fabrication d’argile ou de schiste :
Ces valeurs sont données à titre indicatif car elles peuvent • extraction de l’argile en carrière ;
varier assez sensiblement d’une production à une autre et il
conviendra de les vérifier par quelques mesures sur les maté- • convoyage de cette matière vers les installations de
riaux réellement utilisés. traitement ;

Ces produits ont en effet tendance à absorber une importante • broyage, concassage (addition éventuelle d’un produit
quantité d’eau qui peut atteindre à saturation, au bout de plus d’expansion) ;
d’un mois 30 à 50 % de leur poids initial à sec ; l’absorption
est assez rapide au début ; il convient donc en général de les • homogénéisation ;
prémouiller avant introduction dans le malaxeur et de prévoir • pourrissage et humidification, laminage et/ou filage et granu-
de préférence un dosage volumétrique étant donné l’incerti- lation, séchage ;
tude du degré d’humidification. Il semble en général qu’un
prémouillage de l’ordre de 10 à 15 % en poids soit suffisant. • cuisson expansion ;
• refroidissement avec récupération des calories ;
A. Expansion • criblage et stockage.
Définition – L’expansion a pour origine un dégagement gazeux On utilise le plus souvent des fours rotatifs du même genre
au sein de la matière plus ou moins visqueuse à la suite de que ceux utilisés en cimenterie. Certaines installations sont
l’apparition d’une série de réactions chimiques provoquées par parfois équipées de fours à grille mobile ou de fours verticaux.

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1

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Référence Internet
TBA1120

Les bases de calcul du béton armé

I – De l’étude à la réalisation ......................................................................


II – La sécurité..............................................................................................
TBA1120

-2
2
1
III – Les actions ............................................................................................ — 3
IV – Les valeurs caractéristiques................................................................ — 4
V – Les sollicitations ................................................................................... — 4
A. Sollicitations à l’ELU ........................................................................... — 5
B. Sollicitations à l’ELS............................................................................ — 5
VI – Les situations ....................................................................................... — 5
VII – Les états limites .................................................................................. — 5
VIII – La combinaison d’actions ................................................................. — 6
A. Vis-à-vis des états limites ultimes de résistance .............................. — 7
B. Vis-à-vis des états limites de service ................................................. — 7
IX – Les hypothèses de calcul .................................................................... — 8
A. Vis-à-vis des états limites ultimes de résistance .............................. — 8
B. Vis-à-vis des états limites de service ................................................. — 10
X – Le dimensionnement............................................................................ — 10
A. Vis-à-vis des états limites ultimes de résistance .............................. — 10
B. Vis-à-vis des états limites de service ................................................. — 10
XI – La note de calcul .................................................................................. — 11
XII – Le plan de ferraillage.......................................................................... — 12
XIII – Quelques ratios d’acier courants...................................................... — 12
XIV – Charges dans les ouvrages .............................................................. — 12

vant 1850, la construction des ouvrages ne répondait à aucun critère spé-


A cifique, ce qui pouvait avoir des conséquences désastreuses ; en effet,
nombre d’entre eux se sont effondrés. La cathédrale de Beaune en est un
exemple, de même que le pont des Arts, à Paris, qui a été reconstruit à plu-
sieurs reprises depuis sa création, en 1801.
Cette problématique a encouragé les ingénieurs à s’intéresser à la théorie de
la résistance des matériaux et c’est ainsi que des règlements concernant
chaque type de matériaux ont vu le jour, dès le milieu du XVIIIe siècle. En 1906,
le premier règlement de calcul concernant le béton armé est apparu. Ce règle-
ment est basé sur la théorie des contraintes admissibles, avec un coefficient de
sécurité relatif à ce matériau.
Cet article a pour objectif d’expliquer les bases de calcul du béton armé ; y
sont notamment développées les hypothèses de calcul vis-à-vis des états
limites ultimes de résistance (ERU), des états limites de service (ELS), les notes
de calcul et plan de ferraillage ; un exemple de dimensionnement est égale-
ment fourni.
Le lecteur est invité à consulter également les articles : Les matériaux consti-
tutifs du béton armé TBA1105, Les granulats courants pour béton TBA1110,
Les granulats légers TBA1112, L'adhérence béton-acier TBA1125, Les éléments
en traction TBA1130, Les éléments en compression TBA1132, Le béton armé
aux Eurocodes TBA1140, pour plus de détails sur ces différents sujets.
Parution : septembre 2006

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Référence Internet
TBA1120

LES BASES DE CALCUL DU BÉTON ARMÉ

I - DE L’ÉTUDE À LA RÉALISATION

1 Un ouvrage en béton armé doit être conçu et calculé de


manière à résister à toutes les sollicitations auxquelles il est
soumis dans sa durée d’utilisation, dans des règles de sécurité
suffisantes.

Conception et exécution – La structure en béton armé doit


donc être considérée sous deux aspects :

• la conception du projet consiste à déterminer l’ouvrage :

– la géométrie de la structure : cohérence de la géométrie par


rapport à l’équilibre statique, détails de construction, manière
d’assemblage des éléments, disposition des aciers, etc. • Les contraintes limites en compression et en flexion du béton
– l’étude des sollicitations qui s’exercent sur les différents élé- (Cf. Fig. 2)
ments de la structure et conduisent aux calculs de l’ouvrage.
Le calcul permet de justifier que la sécurité est assurée.
On élabore les plans et les notes de calcul.

• l’exécution : pendant la phase de construction, la vérification


de l’ouvrage s’effectue à partir des plans (bétonnage, ferrailla-
ge, etc.) et non des notes de calcul.

II - LA SÉCURITÉ

Jusqu’au XIXe siècle, les ouvrages se construisaient dans


l’empirisme le plus total : aucun règlement de calcul n’existait.
Les édifices s’écroulaient parfois, comme l’effondrement de la
cathédrale de Vézelay en 1104 ou encore Autun ou Beaune.
De nombreux ponts également n’ont pas résisté : c’est le cas
de la passerelle des Arts à Paris reconstruite sept fois.

Au cours du XIXe siècle, la théorie de la résistance des maté-


riaux commence à s’élaborer sous l’égide de MM. Navier,
Saint-Venant, Bresse, de Fontviolant, et les premiers
règlements apparaissent vers 1850.

Ceux-ci s’appliquent à tous les matériaux utilisés : fer, acier,


béton armé, maçonnerie. En 1906 apparaît le premier
règlement de calcul de béton armé.

Tous ces règlements sont basés sur la théorie des contraintes


admissibles avec un coefficient de sécurité uniquement sur le
matériau utilisé.
Fig. 1 : Cheminées de Caquot.
Exemple
La théorie probabiliste – Puis peu à peu s’est développée la
La résistance à la compression du béton est calculée selon la théorie probabiliste notamment sous l’égide du Polonais M.
formule : Wierzbicki en 1936, puis à l’échelon international de MM. Prot
et Levi en 1948.

Cette théorie, basée sur le fait qu’ « aucune sécurité absolue


n’existe », sera adoptée officiellement dans les règlements
avec k = 3,5 ou 1/k = 0,28.
sous la forme « semi-probabiliste ».
Puis on introduit la pondération sur les actions.
La norme actuelle adoptée en France et en Europe pour la
• Les cheminées de M. Caquot (Cf. Fig. 1) base des calculs est définie au chapitre 1.

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Référence Internet
TBA1120

LES BASES DE CALCUL DU BÉTON ARMÉ

Fig. 2 : Contraintes limites en compression et en flexion du béton.

III - LES ACTIONS

Définition – On appelle actions les forces, les moments et les


déformations imposés à une structure, à cause de charges
permanentes, d’exploitation, climatiques, etc.
Les actions sont classées en trois catégories.
Le BAEL définit « action » comme toute cause produisant une
contrainte dans la construction.
Les actions permanentes G – Ce sont les actions continues Fig. 3 : Action permanente sur 2 poutres.
ou peu variables dans le temps. Elles conserveront toujours
la même intensité.
On distingue :
• le poids propre de la structure G0
On considère (sauf exceptions spécifiées) la masse volumique
du béton armé égale à 2,5 t/m3 ;
• le poids des superstructures ou équipements fixes (exemple :
acrotère, garde-corps) G1 ;
• le poids, les poussées et les pressions des solides et des li-
quides de niveau constant ( exemple : poussée des remblais).
Le coefficient de la poussée des terres vaut 0,3 à 0,4.
La masse volumique des remblais est comprise entre 1,8 à
2 t/m3 ;
• les déformations constantes imposées à la construction
(exemple : tassements d’appui, retrait permanent).
Le retrait vaut :
– εr = 3.10–4 dans le quart sud-est de la France ;
– εr = 2.10–4 dans le reste de la France.
• les charges constantes appliquées en cours d’exécution Fig. 4 : Poussée des remblais sur un mur de soutènement.
(Cf. Fig. 3 et Fig. 4).

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TBA1125

L’adhérence béton - acier

1. Conception ................................................................................................
I – Le rôle de l’adhérence ...........................................................................
TBA1125

-2
2
1
II – La contrainte d’adhérence .................................................................... — 3
III – L’ancrage des barres............................................................................ — 3
A. Le scellement droit.............................................................................. — 3
B. L’ancrage par courbure....................................................................... — 5
IV – Conditions des barres courbes ........................................................... — 5
A. Condition de façonnage des barres courbes .................................... — 5
B. Condition de non-écrasement du béton............................................ — 5
V – Ancrages courbes courants ................................................................. — 9
VI – Armatures de couture.......................................................................... — 10
VII – Recouvrement des barres .................................................................. — 11
VIII – Chaînage............................................................................................. — 13
A. Barre couvre-joint................................................................................ — 13
B. Jonction par chaînage......................................................................... — 14
IX – Dispositions constructives .................................................................. — 14
2. Exemple de calcul de longueur de scellement................................ — 16
I – Données .................................................................................................. — 16
II – Calcul de la longueur de scellement droit........................................... — 16
III – Calcul de la longueur de scellement courbe...................................... — 16

omme cela a été expliqué dans les articles Présentation du béton armé
C TBA1100 et Les matériaux constitutifs du béton armé TBA1105, le béton
armé est le fruit de l’association de deux matériaux : le béton et l’acier. Ces
matériaux possèdent des propriétés complémentaires (l’un résiste à la traction
tandis que l’autre résiste à la compression), ce qui rend ce type de béton très
résistant. Cette propriété notamment explique son succès dans le domaine de
la construction. Mais l’efficacité de cette association ne serait rien sans un phé-
nomène particulier : l’adhérence. L’adhérence correspond au phénomène de
frottements existant entre le béton et les armatures. Elle permet, entre autres,
aux armatures de ne pas glisser dans le béton.
Après avoir défini les rôles de l’adhérence, cet article se concentre sur la
conception de l’adhérence : l’ancrage des barres, les conditions de façonnage
des barres courbes, les conditions de non-écrasement du béton, les armatures
de couture, le recouvrement des barres, le chaînage. Un exemple de calcul de
longueur de scellement est détaillé en fin d’article.
Le lecteur est invité à consulter également les articles : Les granulats cou-
rants pour béton TBA1110, Les granulats légers TBA1112, Les bases de calcul
du béton armé TBA1120, Les éléments en traction TBA1130, Les éléments en
compression TBA1132, Le béton armé aux Eurocodes TBA1140, pour plus de
détails sur ces différents sujets.
Parution : septembre 2006

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TBA1125

L'ADHÉRENCE BÉTON - ACIER

1 Conception
1
I - LE RÔLE DE L’ADHÉRENCE soumise à une force de traction jusqu’au glissement (Cf.
Fig. 3).

S’il n’y avait pas d’adhérence entre le béton et l’acier, le maté-


riau « béton armé » n’existerait pas.

Définition – L’adhérence est l’action des forces qui s’oppo-


sent au glissement des armatures dans le béton.

L’adhérence est un phénomène de frottement entre l’acier et


le béton dont le coefficient vaut 0,4, ce qui correspond à un
angle de frottement de π/8.

L’adhérence permet aux armatures de transmettre les efforts


au béton par contact entre les deux matériaux.

L’adhérence assure trois rôles :

• elle assure le scellement (ou l’ancrage) des barres (Cf. Fig. 1) ;

Fig. 3 : Essai du « pull-out ».

On observe sur le diagramme une meilleure adhérence des


barres haute adhérence HA par rapport aux fils ronds lisses
(Cf. Fig. 4).

Fig. 1 : Scellement de la barre dans le béton.

• elle s’oppose au glissement des barres tendues ;

• elle distribue la fissuration (Cf. Fig. 2).

Fig. 4 : Diagramme du glissement.

Remarque
Les barres HA sont 2,25 fois plus adhérentes que les ronds
Fig. 2 : Distribution de la fissuration. lisses.
L’adhérence augmente avec :
• la rugosité des barres (plus la barre est rouillée, mieux
Expérience du « pull-out » – Cette expérience consiste à c’est !) ;
soumettre une barre ancrée dans une éprouvette de béton et • la résistance du béton ;

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TBA1125

L'ADHÉRENCE BÉTON - ACIER

• l’épaisseur du béton d’enrobage ; La contrainte d’adhérence dans l’acier s’écrit :


• les aciers de couture ;
• la présence de contraintes normales à la surface acier/béton.

La contrainte limite d’adhérence dans le béton s’écrit :

II - LA CONTRAINTE D’ADHÉRENCE

1
Calculs – Une barre scellée dans le béton est soumise à des
forces de traction opposées (Cf. Fig. 5).

ftj = résistance caractéristique du béton à j jours.

III - L’ANCRAGE DES BARRES

A. Le scellement droit

Le scellement droit en traction – La longueur de scelle-


Fig. 5 : Contraintes dans une barre. ment droit ls est la longueur d’ancrage total dans le béton
(Cf. Fig. 6), c’est-à-dire la longueur scellée nécessaire pour
Une contrainte quelconque vaut : que l’acier supporte un effort maximal F à l’extrémité libre de
la barre sans se desceller :

Fig. 6 : Scellement droit.

Contrainte d’adhérence dans l’acier : fe : contrainte dans l’acier


τsu : contrainte dans le béton.
Les valeurs forfaitaires des longueurs de scellement droit sont
indiquées au tableau 1.
avec :
Tab. 1 – Valeurs forfaitaires des longueurs de scellement droit

Longueur des
Aciers Nuance
scellements droits ls

D’où la longueur de scellement droit ls : fe E 22


Ronds lisses 50 Ø
fe E 24

fe E 400 40 Ø
HA
avec : fe E 500 50 Ø

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TBA1125

L'ADHÉRENCE BÉTON - ACIER

Attention !
Condition pour mettre en place un ancrage droit : la longueur
totale de la barre doit être supérieure à la longueur de
scellement : l > ls

1 On peut réduire la longueur de scellement droit en utilisant des


produits spéciaux de scellement. On peut réduire ls à 15 ø.

Les longueurs minimales de scellement droit sont indiquées


dans le tableau 2.

Tab. 2 – Longueurs minimales de scellement droit.


Fig. 7 : Longueur de scellement droit pour un paquet de trois barres.

fc28 MPa 20 25 30 35 40 45 Le scellement droit en compression – Les règles sont les


mêmes qu’en traction.
fe E 400 41 35 31 27 25 22
ls
Remarque
fe E 500 51 44 39 34 31 28
• Lorsque plusieurs barres sont regroupées par paquet, cha-
que barre doit être ancrée individuellement. Les longueurs
d’ancrage ne doivent pas se chevaucher.
Pour un paquet de trois barres (cf. Fig. 7), la longueur de scel- • Attention : il est interdit d’arrêter toutes les armatures dans
lement doit être multipliée par 1,5. la même section (cf. Fig. 8).

Fig. 8 : Ancrage courbe.

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Référence Internet
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Les éléments en traction

I – Les pièces tendues .................................................................................


II – Le dimensionnement des armatures dans un tirant ..........................
TBA1130 - 2
— 4
1
III – La condition de non-fragilité : section d’acier minimale................... — 4
IV – Vérification des contraintes ................................................................ — 5
V – Cas spécial des enveloppes ................................................................. — 5
VI – Dispositions constructives d’une pièce tendue................................. — 5
VII – Exemple ............................................................................................... — 5

es constructions en béton armé sont réputées pour leur grande résis-


L tance, notamment à la traction : cela est dû à l’ajout d’armatures en acier
qui renforcent la structure en béton. En effet, ces armatures, appelées égale-
ment « ferraillage », ont pour objectif de limiter la déformation des pièces
tendues.
Le présent article s’intéresse exclusivement au phénomène de traction. Il
aborde le dimensionnement des armatures dans un tirant, la section d’acier
minimale à mettre en œuvre dans une pièce de béton (ou condition de non-
fragilité). À noter que le cas des enveloppes (cuves, réservoirs et canalisations)
est également traité.
La compression sera abordée dans l’article : Les éléments en compression
TBA1132, le lecteur pourra s’y reporter pour plus d’informations. Il est invité à
consulter également les articles : Présentation du béton armé TBA1100, Les
matériaux constitutifs du béton armé TBA1105, Les granulats courants pour
béton TBA1110, Les granulats légers TBA1112, Les bases de calcul du béton
armé TBA1120, L'adhérence béton-acier TBA1125, Le béton armé aux Euro-
codes TBA1140, pour plus de détails sur ces différents sujets.
Parution : septembre 2006

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TBA1130 - 1

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TBA1130

LES ÉLÉMENTS EN TRACTION

I - LES PIÈCES TENDUES et dirigées vers la gauche se concentrent en une seule force

1
appliquée au centre de gravité de la section (Cf. Fig. 1).
Définition – Une pièce est en traction simple si l’ensemble
des forces extérieures qui s’appliquent à gauche de la section

Fig. 1 : Pièce soumise à une traction simple.

La section de ces pièces est entièrement et uniformément • une suspente (Cf. Fig. 4). ;
tendue.
Le centre de gravité est confondu avec celui des armatures.
Types de pièces – Une pièce entièrement tendue peut être :
• un tirant : c’est une pièce longue (Cf. Fig. 2), sa déformation
est l’allongement. Le ferraillage type est indiqué en figure 3 :

Fig. 4 : Suspente.

• une diagonale de poutre en treillis (Cf. Fig. 5) :

Fig. 2 : Tirant.

Fig. 5 : Diagonale.

• un entrait (Cf. Fig. 6) :

• une canalisation : c’est une enveloppe ;

• un réservoir ou un silo (Cf. Fig. 7) ;

Fig. 3 : Ferraillage type. • une canalisation sous pression (Cf. Fig. 8), etc.

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TBA1132

Les éléments en compression

I – Les pièces comprimées .........................................................................


II – Le flambement ......................................................................................
TBA1132 - 2
— 3
1
III – Le dimensionnement des armatures dans un poteau ...................... — 6
IV – Dispositions constructives d’une pièce comprimée ......................... — 7
A. Armatures longitudinales ................................................................... — 7
B. Armatures transversales..................................................................... — 7
C. Ferraillages types des poteaux........................................................... — 7
V – Exemple ................................................................................................. — 7

ans un ouvrage en béton armé, certaines pièces sont soumises à la com-


D pression (on parle alors de « pièces comprimées »), il s’agit notamment
des appuis d’ouvrages et des poteaux. Ces derniers peuvent voir apparaître un
phénomène de déformation que l’on appelle « le flambement ». Le ferraillage
(ensemble des armatures en acier) a pour objectif de renforcer la structure en
béton.
Après avoir expliqué les calculs de la longueur du flambement d’un poteau
de bâtiment puis d’un poteau isolé, cet article aborde le dimensionnement des
armatures dans un poteau. Quelques règles à suivre concernant les disposi-
tions constructives d’une pièce comprimée sont également fournies (armatures
longitudinales, transversales, ferraillage types des poteaux).
À noter que les pièces soumises à un effort de traction sont développées
dans un autre article : Les éléments en traction TBA1130. Le lecteur est invité à
consulter également les articles : Présentation du béton armé TBA1100, Les
matériaux constitutifs du béton armé TBA1105, Les granulats courants pour
béton TBA1110, Les granulats légers TBA1112, Les bases de calcul du béton
armé TBA1120, L'adhérence béton-acier TBA1125, Le béton armé aux Euro-
codes TBA1140, pour plus de détails sur ces différents sujets.
Parution : septembre 2006

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TBA1132

LES ÉLÉMENTS EN COMPRESSION

I - LES PIÈCES COMPRIMÉES et dirigées vers la droite se concentrent en une seule force

1
appliquée au centre de gravité de la section (Cf. Fig. 1).
Définition – Une pièce est en compression simple si l’ensemble
des forces extérieures qui s’appliquent à gauche de la section

Fig. 1 : Pièce en compression.

La section de ces pièces est entièrement et uniformément


comprimée.
Le centre de gravité est confondu avec celui des armatures.
Types de pièces – Une pièce entièrement comprimée peut
être :
• un poteau (Cf. Fig. 2). Sa déformation est le flambement
(Cf. Fig. 3). Le ferraillage type est indiqué en figure 4 ;

Fig. 2 : Poteau. Fig. 3 : Flambement.

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Référence Internet
TBA1132

LES ÉLÉMENTS EN COMPRESSION

1
Fig. 4 : Ferraillages types.

• un élément avec efforts localisés importants, comme un appui


d’ouvrage (Cf. Fig. 5).

Fig. 7 : Ferraillage de la section A-A.

Remarque
En réalité, le centre de gravité des aciers et celui du béton
ne sont pas confondus. L’effort normal n’est donc jamais
complètement centré. Cette différence crée des effets du
second ordre et génère des moments en pied de poteau
(Cf. Fig. 8).

Cas théorique ei = 0 – Dans ce chapitre, on traite le cas théo-


rique ei = 0. En compression simple, on ne tient pas compte
des effets du second ordre qui seront étudiés en flexion
composée.
Fig. 5 : Appui d’ouvrage.

Sa déformation apparaît grisée sur la figure 6. Le ferraillage II - LE FLAMBEMENT


type est indiqué en figure 7. Ces pièces comprimées par des
pressions localisées sont traitées dans l’article A.5.2.4 du
BAEL (vérification au poinçonnement). Cela concerne princi- La longueur de flambement lf est évaluée en fonction de la
palement les appuis de pont par l’intermédiaire de plaques longueur initiale l0 (Cf. Fig. 9). Il faut vérifier la résistance d’un
d’élastomère, les zones d’appui des vérins de poussée sur un poteau suivant ses deux plans de flambement (Cf. Fig. 10).
élément d’ouvrage. Les pressions localisées ne seront pas
Calcul de la longueur de flambement d’un poteau de bâti-
traitées dans ce chapitre, car ce cas ne correspond pas à la
ment – Au sous-sol :
construction d’un bâtiment traditionnel.

* L’inertie de la poutre principale du premier étage est supé-


rieure à l’inertie du poteau.

À l’étage courant :

L’exécution doit être telle que les imperfections géométriques


ne dépassent pas les valeurs suivantes :

Fig. 6 : Déformation d’un appui d’ouvrage.

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1

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Référence Internet
TBA1140

Le béton armé aux Eurocodes

1. Introduction aux Eurocodes .................................................................


I – Objectif des Eurocodes ..........................................................................
TBA1140 - 2
— 2
1
II – L’Eurocode 2 .......................................................................................... — 2
III – Les états limites.................................................................................... — 4
IV – Méthode des coefficients partiels....................................................... — 4
V – Les conditions d’environnement ......................................................... — 5
2. Les matériaux ........................................................................................... — 8
I – Le béton .................................................................................................. — 8
A. Les composants du béton .................................................................. — 8
B. La résistance à la compression .......................................................... — 9
C. La résistance à la traction ................................................................... — 10
D. Diagramme contrainte-déformation.................................................. — 10
E. Déformations du béton ....................................................................... — 12
II – L’acier ..................................................................................................... — 13
III – L’adhérence acier-béton et les ancrages............................................ — 15
3. Les poteaux ............................................................................................... — 17
I – Caractéristiques d’un poteau ................................................................ — 17
II – Poteau élancé ....................................................................................... — 23
III – Poteau peu élancé : méthode de la compression centrée ................ — 24

es codes européens de conception et de calcul des ouvrages, appelés com-


L munément « Eurocodes », ont pour objectif d’harmoniser les règles de
construction à l’échelle de l’Europe. Il existe dix Eurocodes : quatre d’entre eux
sont communs à tous les matériaux, les autres sont spécifiques à l’un d’entre
eux. Il s’agit, par exemple, de l’Eurocode 5 qui concerne les calculs des struc-
tures en bois, de l’Eurocode 9 qui est relatif aux structures en aluminium. Le
béton (qu’il soit armé, non armé ou précontraint) est rattaché à l’Eurocode 2 ;
cette norme a été adoptée par le Comité européen de normalisation (CEN) en
2004.
Cet article développe les bases de calcul (états limites, méthodes des coeffi-
cients partiels) et les conditions d’environnement définies par l’Eurocode 2.
S’ensuit l’étude des structures en béton et acier (résistance à la compression, à
la traction, module d’élasticité, conditions d’adhérence béton-acier). Enfin, un
chapitre est consacré aux poteaux, en particulier aux conditions d’encastre-
ment qui ne sont pas abordées dans le règlement.
Le lecteur est invité à consulter également les articles : Présentation du béton
armé TBA1100, Les matériaux constitutifs du béton armé TBA1105, Les granu-
lats courants pour béton TBA1110, Les granulats légers TBA1112, Les bases de
calcul du béton armé TBA1120, L'adhérence béton-acier TBA1125, Les élé-
ments en traction TBA1130, Les éléments en compression TBA1132, pour plus
de détails sur ces différents sujets.
Parution : décembre 2009

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LE BÉTON ARMÉ AUX EUROCODES

1 Introduction aux Eurocodes


1
I - OBJECTIF DES EUROCODES L’Eurocode 0 est désigné par la norme NF EN 1990 précitée
(AFNOR P06-100-01), ou plus couramment par EC0.
Harmoniser les règles de construction européennes – L’EC0 définit les exigences de base :
L’objectif des Eurocodes est d’harmoniser toutes les règles de
construction européennes. Les Eurocodes sont l’aboutisse- – sécurité vis-à-vis de la résistance ;
ment de trente années de travail et de collaboration entre les – aptitude au service ;
différents pays à l’initiative de ce projet né en 1975. – durabilité.

Les Eurocodes sont des codes de conception et de calcul des L’Eurocode 1 – Il est le Règlement vent et neige et remplace
ouvrages de structure destinés à se substituer aux normes natio- le règlement NV65 et le BAEL pour les actions climatiques.
nales dans chacun des États membres. Ces nouvelles normes Le règlement pour le vent est basé sur des essais de soufflerie
servent désormais de référence dans tous les États membres appliquée sur des tours de grande hauteur. Il définit les
pour les spécifications techniques liées à la construction. valeurs des charges de surface qk et Qk (charges qui se
Les États devant mettre en application les Eurocodes sont les « promènent » sur le plancher).
suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Chypre, Danemark, L’Eurocode 1 est désigné par la norme NF EN 1991 précitée
Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, (AFNOR P 06-111-2), ou plus couramment par EC1.
Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Nor-
vège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque,
Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède et Suisse.
Les normes Eurocodes sont les suivantes :
II - L’EUROCODE 2
• NF EN 1990 (mars 2003) « Eurocodes structuraux – Euro- Généralités – L’Eurocode 2 concerne les calculs pour toutes
code 0 : Bases de calcul des structures » ; les structures en béton non armé, béton armé et béton pré-
• Série NF EN 1991 « Eurocode 1 : Actions sur les structures » ; contraint. Il est désigné par la norme NF EN 1992 précitée
(AFNOR P 06-100-01), ou plus couramment par EC2 et se
• Série NF EN 1992 « Eurocode 2 : Calcul des structures en divise en quatre parties :
béton » ;
• Partie 1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments ;
• Série NF EN 1993 « Eurocode 3 : Calcul des structures en
acier » ; • Partie 1-2 : Règles générales – Calcul du comportement au feu ;
• Série NF EN 1994 « Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes • Partie 2 : Ponts en béton – Calcul et dispositions constructives ;
acier-béton » ; • Partie 3 : Silos et réservoirs.
• Série NF EN 1995 « Eurocode 5 : Calcul des structures en L’Eurocode 2 peut être utilisé avec les normes suivantes :
bois » ;
• NF EN 1990 (mars 2003) « Eurocodes structuraux – Bases de
• Série NF EN 1996 « Eurocode 6 : Calcul des structures en calcul des structures » ;
maçonnerie » ;
• Série NF EN 1991 « Eurocode 1 : Actions sur les structures » ;
• Série NF EN 1997 « Eurocode 7 : Calcul géotechnique » ;
• PR NF EN 13670 (juin 2009) « Exécution des ouvrages en
• Série NF EN 1998 « Eurocode 8 : Calcul des structures pour béton » ;
leur résistance aux séismes » ;
• Série NF EN 1997 « Eurocode 7 : Calcul géotechnique » ;
• Série NF EN 1999 « Eurocode 9 : Calcul des structures en
aluminium ». • Série NF EN 1998 « Eurocode 8 : Calcul des structures pour
leur résistance aux séismes ».
Les annexes nationales (AN) sont des documents d’applica-
tion propres à chaque pays qui portent sur les valeurs et les L’Eurocode 2 est un règlement basé sur les états-limites, c’est-
principes. Elles permettent une transition vers les Eurocodes à-dire des états qui ne doivent pas être atteints sous peine de
mais devraient disparaître en 2015. ne plus satisfaire au projet.
Une coexistence avec les règlements français est envisagée La norme EC2 a été adoptée par le Comité européen de nor-
jusqu’en 2010. malisation le 16 avril 2004 et existent en trois versions
Actuellement, les marchés publics laissent le libre choix du officielles : français, anglais, allemand.
règlement, sauf stipulation spéciale. L’Eurocode 2 remplace les règlements de calcul français uti-
lisés jusqu’à présent : BAEL et BPEL, ainsi que ENV 1992-1-
L’Eurocode 0 – Il concerne les bases de calculs de toutes les
1, 1992-1-3, 1992-1-4, 1992-1-5, 1992-1-6 et 1992-3.
structures et est commun à tous les Eurocodes : béton, acier,
bois… Ceux-ci devront disparaître au plus tard en mars 2010.

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LE BÉTON ARMÉ AUX EUROCODES

Symboles – Le tableau 1 rassemble les symboles en lettres Le tableau 2 concerne les symboles en lettres minuscules.
majuscules.
Tab. 2 – Symboles en lettres minuscules
Tab. 1 – Symboles en lettres majuscules
a Distance
A Action accidentelle
b Largeur totale d'une section droite ou largeur de la table
A Aire de la section droite d'une poutre en T ou en L

1
Ac Aire de la section droite du béton bw Largeur de l'âme des poutres en T, en I ou en L
As Aire de la section des armatures de béton armé
d Diamètre
As,min Aire de la section minimale d’armatures
d Hauteur utile d'une section droite
Asw Aire de la section des armatures d’effort tranchant
dg Dimension nominale supérieure du plus gros granulat
D Diamètre du mandrin de cintrage
e Excentricité
DEd Endommagement total dû à la fatigue
fc Résistance en compression du béton
E Effet des actions
Ec, Ec(28) Module d’élasticité tangent à l’origine (σc = 0) pour un fcd Valeur de calcul de la résistance en compression du béton
béton de masse volumique normale à 28 jours
fck Résistance caractéristique en compression du béton,
Ec,eff Module d’élasticité effectif du béton mesurée sur cylindre à 28 jours

Ecd Valeur de calcul du module d’élasticité du béton fcm Valeur moyenne de la résistance en compression du
béton, mesurée sur cylindre
Ecm Module d’élasticité sécant du béton
fctk Résistance caractéristique en traction directe du béton
Ec(t) Module d’élasticité tangent à l’origine (σc = 0) au
temps t pour un béton de masse volumique normale fctm Valeur moyenne de la résistance en traction directe du
Es Valeur de calcul du module d’élasticité de l’acier de béton
béton armé
f0,2k Valeur caractéristique de la limite d'élasticité
EI Rigidité en flexion conventionnelle à 0,2 % de l'acier de béton armé

EQU Équilibre statique ft Résistance en traction de l'acier de béton armé


F Action ftk Résistance caractéristique en traction de l'acier de béton
Fd Valeur de calcul d’une action armé

Fk Valeur caractéristique d’une action fy Limite d'élasticité de l'acier de béton armé

Gk Valeur caractéristique d’une action permanente fyd Limite d'élasticité de calcul de l'acier de béton armé
I Moment d’inertie de la section de béton fyk Limite caractéristique d'élasticité de l'acier de béton armé
L Longueur fywd Limite d'élasticité de calcul des armatures d'effort tranchant
M Moment fléchissant
h Hauteur
MEd Valeur de calcul du moment fléchissant agissant
i Rayon de giration
N Effort normal
k Coefficient
NEd Valeur de calcul de l’effort normal agissant (traction
ou compression) l Longueur ou portée
Qk Valeur caractéristique d’une action variable m Masse
R Résistance r Rayon
S Efforts et moments internes (sollicitations)
1/r Courbure en une section donnée
S Moment statique
t Épaisseur
SLS État-limite de service (ELS)
t Instant considéré
T Moment de torsion
t0 Âge du béton au moment du chargement
TEd Valeur de calcul du moment de torsion agissant
u Périmètre de la section droite de béton dont l'aire est Ac
ULS État-limite ultime (ELU)
V Effort tranchant x Profondeur de l'axe neutre

VEd Valeur de calcul de l’effort tranchant agissant z Bras de levier des forces internes

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LE BÉTON ARMÉ AUX EUROCODES

Le tableau 3 présente les symboles en lettres grecques III - LES ÉTATS LIMITES
manuscrites.
Répondre aux exigences fonctionnelles – Le calcul des
Tab. 3 – Symboles en lettres grecques manuscrites structures s’effectue aux états limites avec la méthode des
coefficients partiels selon des combinaisons d’actions.
Angle ou coefficient α Une structure doit répondre à des exigences fonctionnelles. Si
elle doit satisfaire uniquement une exigence de résistance, le
Angle ou coefficient β calcul est conduit à l’état limite ultime de résistance noté

1
ELUR. Si elle doit satisfaire uniquement des exigences de
Coefficient partiel γ comportement en service, le calcul est conduit à l’état limite
de service noté ELS.
Coefficient partiel relatif aux actions accidentelles A γA
Si les exigences sont relatives à la résistance et au compor-
Coefficient partiel relatif au béton γC tement en service, il faut calculer la structure à l’ELUR puis à
l’ELS. Dans ce cas, il faudra peut-être augmenter la résistance
Coefficient partiel relatif aux actions F γF du béton ou les dimensions. Les sections de béton et d’acier
calculées à l’ELUR sont inférieures à celles calculées à l’ELS.
Coefficient partiel relatif aux actions permanentes G γG
Le coût d’un ouvrage calculé à l’ELU sera donc inférieur au
Coefficient partiel relatif à une propriété d'un matériau γM même ouvrage calculé à l’ELS.
États limites ultimes – Un état limite ultime concerne la sécu-
Coefficient partiel relatif aux actions variables Q γQ rité des biens ou des personnes. Il correspond à l’atteinte du
maximum de la capacité portante de l’ouvrage avant rupture
Coefficient partiel relatif à l'acier de béton armé γS causée par une déformation excessive :
Rapport δ – perte de l’équilibre statique (EQU) ;
– défaillance d’un élément de structure (STR).
Déformation relative en compression du béton εc

Déformation relative ultime du béton en compression εcu Exemple

Flambement, déversement, rupture d’un poteau.


Déformation relative de l'acier de béton armé sous εu
charge maximale
États limites de service – Un état limite de service concerne
Valeur caractéristique de la déformation relative de εuk
le fonctionnement de la structure ou de ses éléments en utili-
l'acier de béton armé sous charge maximale
sation normale, le confort des personnes et l’aspect de la
construction.
Angle θ
Il faut donc vérifier pour un état de service courant :
Coefficient d'élancement λ
– les déformations qui affectent l’aspect, le confort des utilisa-
Coefficient de Poisson υ teurs ou la fonction de la structure (ainsi que le fonctionnement
des machines) ;
Masse volumique du béton séché en étuve en kg/m3 ρ – les déformations qui endommagent les finitions de l’ouvrage ;
– les vibrations qui nuisent au confort des personnes.
Pourcentage d'armatures longitudinales ρl
C’est-à-dire :
Pourcentage d'armatures d'effort tranchant ρw
– la maîtrise des fissurations ;
– la limitation des flèches ;
Contrainte de compression dans le béton σc
– la limitation des contraintes.
Contrainte de compression dans le béton correspondant σcu L’état-limite de service peut être :
à la déformation ultime en compression εcu
– réversible : on utilisera alors pour les calculs les combinai-
Contrainte tangente de torsion τ sons fréquentes et quasi-permanentes ;
– irréversible : on utilisera les combinaisons caractéristiques.
Diamètre d'un acier d'armature ø
Il faut que la valeur de calcul soit inférieure à la valeur limite
Diamètre équivalent d'un paquet de barres øn de calcul pour un service considéré.

Coefficient de fluage, définissant le fluage entre les ϕ (t, t0)


temps t et t0, par rapport à la déformation élastique à
28 jours IV - MÉTHODE DES COEFFICIENTS PARTIELS

Valeur finale du coefficient de fluage ϕ (∝, t0) Un coefficient est appliqué à la valeur d’une action afin de pon-
dérer cette dernière.
Coefficients définissant les valeurs représentatives des ψ
actions variables Ed = γF Frep :
– pour les valeurs de combinaison ψ0 – avec γF = coefficient partiel ;
– pour les valeurs fréquentes ψ1
– Frep = ψFk = valeur d’une représetation d’action ;
– pour les valeurs quasi-permanentes ψ2
– Fk = valeur caractéristique d’une action.

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LE BÉTON ARMÉ AUX EUROCODES

Valeur de calcul des effets d’une action – Une action est


une force appliquée à une structure. Les forces sont les effets 1, 35 Gk,sup + 1, 00 Gk,inf + 1, 50 Qk,1 + 1, 50 ∑ ψ 0,i Qk,i > 1
des charges ou des déformations imposées à une structure. • Pour situations accidentelles ou sismiques
Les actions permanentes sont des charges toujours appli- Les combinaisons accidentelles s’écrivent :
quées à la structure, comme le poids propre de l’ouvrage, les
cloisons, les revêtements de sol, les poussées des terres ou
Gk,sup + Gk,inf + Ad + ψ11( )
, ou ψ 2,1 Qk,1 + ∑ ψ 2,i Qk,i > 1
des liquides pour un ouvrage enterré, etc. Les actions perma- Les combinaisons sismiques s’écrivent :
nentes peuvent également être des déformations comme le Gk,sup + Gk,inf + AEd + ∑ ψ 2,i Qk,i ≥ 1
tassement différentiel des fondations, le raccourcissement dû
Il faut retenir les deux principales combinaisons d’actions à

1
au retrait climatique, etc.
l’ELUR :
L’intensité des charges permanentes ne varie pas (ou très
peu) dans le temps. – 1,35 g + 1,5 q pour déterminer la section maximale d’arma-
tures ;
Les actions variables sont les charges d’exploitation, les
– g + 1,5 q pour déterminer la longueur maximale de certaines
charges climatiques (vent, neige), les effets dus à la tempéra-
armatures et la stabilité de certains ouvrages.
ture, les charges appliquées en cours de construction. Elles
ne sont pas toujours appliquées. L’intensité des charges varia- 2/ Combinaisons d’actions aux états limites de service
bles varie dans le temps. Les combinaisons rares s’écrivent :
Les actions accidentelles sont, par exemple, un choc de Gk,sup + Gk,inf + Qk,1 + ∑ ψ 0,i Q k,i > 1
camion contre une pile de pont.
Sollicitations – Les sollicitations sont des efforts (effort Les combinaisons fréquentes s’écrivent :
normal, effort tranchant, moment de flexion, moment de tor- Gk,sup + Gk,inf + ψ11
, Qk,1 + ∑ ψ 2,i Q k,i > 1
sion) développés dans une structure par une combinaison
d’actions données. Les combinaisons quasi permanentes s’écrivent :
Les valeurs caractéristiques des actions sont spécifiées dans Gk,sup + Gk,inf + ∑ ψ 2,i Q k,i ≥ 1
l’Eurocode 1.
Le plus souvent, ψ1 = 0,6 et ψ2 = 0,2.
La valeur caractéristique d’une action permanente est notée Gk. Le cas de chargement le plus défavorable sera déterminé au
La valeur caractéristique d’une action variable est notée Qk. moyen des lignes d’influence.

Valeur de calcul de la résistance – Rd = γM χd 3/ Exemple d’une combinaison fondamentale à l’ELUR


(STR)
avec : Une combinaison est : 1 action dominante + 1 action variable
– γM = coefficient partiel ; comme le montre le tableau 4.
– χd = propriété d’un matériau. Il faut chercher quelle est la situation la plus défavorable.
Un coefficient partiel est appliqué à la valeur de calcul selon
le matériau utilisé.
1/ Coefficient partiel sur le béton V - LES CONDITIONS D’ENVIRONNEMENT
Le coefficient partiel sur le béton vaut :
γc = 1,5 pour les combinaisons fondamentales ; Conditions d’expositions – Les conditions d’exposition sont
γc = 1,2 pour les combinaisons accidentelles ; les conditions physiques et chimiques auxquelles la structure
γc = 1 pour les états limites de service. est exposée, en plus des actions mécaniques.
2/ Coefficient partiel sur l’acier L’Eurocode 2 définit les classes d’exposition en fonction des
Le coefficient partiel sur l’acier vaut : conditions d’environnement suivant son tableau 4.1
γs = 1,15 pour les combinaisons fondamentales ; « Classes d’exposition en fonction des conditions d’environ-
γs = 1 pour les combinaisons accidentelles ; nement, conformément à la norme NF EN 206-1 (cf. Tab. 5).
γs = 1 pour les états limites de service.
Durée d’utilisation de projet – La durée d’utilisation de projet
Combinaisons d’actions – Les actions permanentes et varia- doit être normalement spécifiée. Elle est fonction de la caté-
bles agissent simultanément. gorie de durée d’utilisation du projet.
Les combinaisons d’actions permettent de définir les cas de char- Les valeurs de la durée d’utilisation sont données par l’annexe
gement les plus défavorables pour dimensionner la structure. nationale (cf. Tab. 6).
On note : Classification structurale – Il est prévu 6 classes structu-
• Gk,sup : action permanente défavorable ; rales, S1 à S6. La classe minimale est la classe S1. Pour les
bâtiments et les ouvrages de génie civil courants, la classe uti-
• Gk,inf : action permanente favorable ; lisée est S4. Leur durée de vie est de 50 ans.

• Qk,1 : action variable dominante ; Remarque


• Qk,i>1 : action variable d’accompagnement. Plusieurs critères apportent une modification à la classe
structurale :
1/ Combinaisons d’actions aux états limites ultimes – une durée d’utilisation de projet de 100 ans impose une ma-
• Pour situations durables et transitoires joration de 2 classes ;
Les combinaisons fondamentales s’écrivent : – une durée d’utilisation de projet inférieure ou égale à 25 ans
Pour la vérification des états limites d’équilibre EQU : permet une minoration d’une classe.
Le choix d’une classe de résistance du béton en fonction de
110
, Gk,sup + 0, 90 Gk,inf + 1, 50 Qk,1 + 1, 50 ∑ ψ 0,i Qk,i > 1 la classe d’exposition permet de considérer une minoration
Pour la vérification des états limites de structure STR : d’une classe selon le tableau 7.

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LE BÉTON ARMÉ AUX EUROCODES

Tab. 4 – Combinaison fondamentale à l’ELUR (STR)

Charges d’exploitation Force du vent Charges de neige Action thermique


Charges permanentes
Q Fw Qs T

1,50
1, 50 × 0,6 1, 50 × {
0, 5 1, 50 × 0,6
∑ (1, 35 Gk,sup + 1, 00 Gkj,inf ) Si Q = Qk, 1

1
{ {
>1 ψ 0,1 ψ 0,2 ψ 0,3
144444424444443
ψ 0,i pour Qk ,i > 1

j≥1 où 1, 50 × 0,7 1,50 1, 50 × 0,5 1, 50 × 0,6


{ si Fw = Qk, 1 { {
ψ 0,1 ψ 0,3 ψ 0,3

où 1,50 × 0,7 1,50 × 0,6 1,50 × 0,5 1,50 × 0,6


si Qs = Qk, 1

où 1,50 × 0,7 1,50 × 0,6 1,50 × 0,5 1,50


si T = Qk, 1

Tab. 5 – Classes d’exposition en fonction des conditions d’environnement, conformément à la norme NF EN 206-1 (avril 2004)
« Béton – Partie 1 : spécification, performances, production et conformité » – Doc. EC2
Classes d’exposition en fonction des conditions d’environnement, conformément à la norme NF EN 206-1 (avril 2004) « Béton – Partie 1 : spécification, performances, production et conformité » – Doc. EC2

1 Aucun risque de corrosion ni d’attaque

X0 Béton armé très sec Béton à l’intérieur des bâtiments où le taux d’humidité de l’air ambiant est
très faible

2 Corrosion par carbonatation

XC1 Sec ou mouillé en permanence Béton à l’intérieur des bâtiments où le taux d’humidité de l’air ambiant est
faible. Béton submergé en permanence par l’eau

XC2 Humide, rarement sec Surfaces de béton soumises au contact à long terme de l’eau.
Fondations, sauf exceptions

XC3 Humidité modérée Béton à l’intérieur des bâtiments où le taux d’humidité de l’air ambiant est
moyen ou élevé. Béton extérieur abrité de la pluie

XC4 Alternativement humide et sec Surfaces de béton soumises au contact de l’eau mais n’entrant pas dans
la classe d’exposition XC2

3 Corrosion par chlorure

XD1 Humidité modérée Surfaces de béton exposées à des chlorures transportés par voie
aérienne

XD2 Humide, rarement sec Éléments en béton exposés à des eaux industrielles contenant des
chlorures. Piscine

XD3 Alternativement humide et sec Éléments de ponts exposés à des projections contenant des chlorures.
Chaussées, dalles de parc de stationnement de véhicules.

4 Corrosion par chlorure en provenance de l’eau de mer

XS1 Exposé à l’air véhiculant du sel marin mais pas en Structure sur la côte ou à proximité de la côte
contact direct avec l’eau de mer

XS2 Immergé en permanence Éléments de structures marines

XS3 Zones de marnage, zones soumises à des Éléments de structures marines


projections ou à des embruns

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Techniques du bâtiment : Construire en béton armé
(Réf. Internet 43805)

1– Technique du béton armé 2


2– La préfabrication Réf. Internet page

Les procédés des composants industriels TBA1200 51

Économie du projet en préfabrication TBA1210 55

Préfabrication - Point de vue de l'entrepreneur TBA1215 59

Préfabrication : études de cas TBA1220 63

Les produits préfrabiqués en béton TBA1225 69

3– Les fondations

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49
2

50
Référence Internet
TBA1200

Les procédés des composants


industriels

1. Étendue du domaine couvert par la préfabrication....................... TBA1200 - 2


I – Intérêts et inconvénients de la préfabrication ..................................... — 2
II – Adaptation de la fabrication à la nature des ouvrages ...................... — 2

2
A. Secteur de la construction de la maison individuelle ...................... — 2
B. Secteur de la construction des logements collectifs ........................ — 3
C. Secteur de la construction des établissements recevant du public — 6
D. Secteur des bâtiments industriels ..................................................... — 6
2. Complexité du processus de décision............................................... — 10
I – Mode de fabrication ............................................................................... — 10
A. Préfabrication industrielle .................................................................. — 10
B. Préfabrication foraine.......................................................................... — 10
II – Type de préfabrication.......................................................................... — 11
A. Choix des composants de gros œuvre.............................................. — 11
B. Intégration de plusieurs fonctions ..................................................... — 11
C. Mode de construction ......................................................................... — 11
III – La réglementation et ses conséquences ............................................ — 12
IV – Économie du projet ............................................................................. — 13
A. Approche spécifique à chaque partenaire ........................................ — 13
B. Composants du coût ........................................................................... — 13
C. Variations importantes dans la structure des coûts ......................... — 16

ors de la construction d’un ouvrage, les entreprises ont la possibilité de


L recourir à la « préfabrication ». La préfabrication peut être réalisée par
l’entreprise sur le chantier, en atelier ou bien encore par des tiers. Elle peut
représenter un gain de temps, de productivité et un coût moindre, ce qui peut
se révéler très intéressant, d’autant qu’elle concerne un grand nombre d’élé-
ments de construction : ces éléments peuvent être de matériaux divers (fer,
terre cuite, plâtre, béton,…) et de taille très variée (entrevous de plancher, cloi-
sons, voire éléments porteurs). Ces composants industriels préfabriqués font
l’objet de la première partie de cet article où ils sont listés suivant leur adapta-
tion à la nature de l’ouvrage (maison individuelle, logement collectif, bâtiment
industriel ou bien encore établissement recevant du public).
Toutefois, recourir à la préfabrication est une décision complexe. Ce choix
important doit se faire en prenant en compte plusieurs points : le mode de
fabrication (la préfabrication sera-t-elle industrielle ? Foraine ?), le type de
préfabrication (concernera-t-elle le gros-œuvre ? Le second-œuvre ?), Les inci-
dences qu’auront ses choix sur le transport ? La mise en œuvre ? Le mode de
construction ? Toutes ces questions sont développées dans la deuxième partie
de cet article. Le lecteur est invité à consulter également les articles : L'éco-
nomie du projet TBA1210, La préfabrication : point de vue de l'entrepreneur
TBA1215 et Préfabrication : études de cas TBA1220, pour plus de détails sur
ces différents sujets.
Parution : décembre 2004

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51
Référence Internet
TBA1200

LES PROCÉDÉS DES COMPOSANTS INDUSTRIELS

1 Étendue du domaine couvert


par la préfabrication

2
Les divers composants utilisés – La préfabrication concerne Le concepteur peut avoir recours à la préfabrication car elle
un vaste ensemble qui va de la construction des bâtiments aux présente plusieurs avantages :
ouvrages d’art. Elle s’est considérablement développée et
concerne de nombreux éléments de construction : • obtenir des produits dont la qualité est souvent meilleure
qu’avec le traditionnel ;
• composants de gros œuvre incluant des éléments porteurs
verticaux et horizontaux ; • faire gagner du temps ;
• composants de façades non porteuses ou porteuses ;
• faire une économie sur les coûts.
• composants de toiture ;
L’entreprise, de son côté, recherche des solutions construc-
• composants industrialisés de cloisons : carreaux de plâtre, tives et une plus grande facilité de mise en œuvre.
panneaux de particules ou de plaque de plâtre, cloisons sani- L’utilisation de composants lui permet d’espérer des gains
taires préfabriquées, cloisons diverses (métalliques, terre importants :
cuite…) ;
• composants d’équipement : gaines, cellules techniques… • gain de temps à la mise en œuvre ;

En se limitant au seul matériau « béton » et à la préfabrication • parfois gain de matériaux car certaines pertes sont évitées ;
de type industriel, les utilisations courantes sont multiples (cf.
Fig. 1). • respect de la sécurité lors de l’exécution ;

• limitation de certains de ses investissements en matériel


(étaiement, coffrage, matériel de protection…).
Inconvénients de la préfabrication – La préfabrication nécessite
par contre des moyens en matériel de levage plus importants dans
le cas d’utilisation de composants de type surfacique.
Les transferts d’activité du chantier vers l’atelier sont générale-
ment générateurs de gains de productivité. Mais les dernières
années ont montré que le problème reste complexe : les sys-
tèmes constructifs ont quasiment disparu au bénéfice d’une
préfabrication moins ambitieuse mais induisant plus de sou-
plesse dans la conception et l’exécution.
Si beaucoup de composants actuels concernent le gros
œuvre, celui-ci ne représente qu’une partie de l’ensemble du
coût de la construction (environ 40 à 45 %), et le reste con-
cerne le second œuvre.
Une vraie politique de la construction doit donc viser à dimi-
Fig. 1 : Domaine varié de la préfabrication. nuer les coûts en entreprenant des recherches sur le
développement industriel de ce secteur important du marché
de la construction.

I - INTÉRÊTS ET INCONVÉNIENTS DE LA PRÉFABRICATION


II - ADAPTATION DE LA FABRICATION À LA NATURE
Avantages de la préfabrication – Les fabricants proposent
des composants sur catalogue qui apportent des réponses
DES OUVRAGES
satisfaisantes au concepteur d’ouvrage et à l’exécutant. On
trouve sur le marché des fabrications industrielles d’éléments
de dimensions différentes : A. Secteur de la construction de la maison
individuelle
• petites dimensions : blocs béton, poutrelles et entrevous de
plancher ;
Petites entreprises et artisans – En ce qui concerne la concep-
• éléments surfaciques de grandes dimensions : panneaux de tion et la réalisation de la maison individuelle (cf. Fig. 2), les
façade, dalles de plancher et, pour les cas extrêmes, les cellu- composants proposés sur le marché sont généralement faciles à
les tridimensionnelles. manutentionner et ne nécessitent pas un matériel important.

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TBA1200 - 2

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TBA1200

LES PROCÉDÉS DES COMPOSANTS INDUSTRIELS

Fig. 2 : Maison individuelle.

Les petites entreprises et les artisans représentent la majeure B. Secteur de la construction des logements collectifs
partie des acteurs engagés dans le processus d’exécution de
ce type de projet. Les fabricants ont donc conçu à leur inten- Des composants plus variés et plus importants – Les
tion des composants relativement légers et de dimensions chantiers de logements collectifs (cf. Fig. 3) sont équipés de
plutôt modestes : longrines, poutrelles de planchers, pré- matériel de levage plus puissant qui permet l’utilisation de
linteaux… composants plus variés mais de dimensions plus importantes :
Les éléments surfaciques (prédalles, dalles et panneaux de • les prédalles en béton armé ou en béton précontraint, fré-
façades) sont quantitativement peu utilisés. quemment utilisées ;
Le choix des éléments – Il se fait à partir des critères méca- • un grand nombre d’éléments dont le coffrage et l’étaiement
niques, thermiques, phoniques et de résistance au feu. présentent de grandes difficultés.

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LES PROCÉDÉS DES COMPOSANTS INDUSTRIELS

Fig. 3 : Logements collectifs.

Ainsi, en accord avec les dispositions prévues au CCTP, les leurs critères mécaniques, thermiques, phoniques et de résis-
entreprises réalisent souvent avec des composants proposés tance au feu.
par les fabricants :
Ainsi, les prédalles peuvent être proposées par les fabricants
• les balcons et garde-corps ; selon le classement suivant :
• les allèges mises en œuvre après réalisation de la structure • critère de résistance mécanique :
porteuse ; – prédalle « classique » (cf. Tab. 1) ;
• les acrotères, les escaliers, les gaines, etc. – prédalle de grande portée : de 5 m à 8 m (cf. Tab. 2) ;
• critère d’isolation thermique : prédalle « thermique » : en vue
Éléments sur catalogue – Comme dans le cas de la maison du respect de la réglementation thermique (cf. Tab. 3) ;
individuelle, les catalogues des fabricants classent leurs com-
posants à partir des performances obtenues. Les éléments • critère de résistance au feu (cf. Tab. 4) ;
sur catalogue sont choisis selon leurs facilités d’exécution, • critère d’isolement acoustique (cf. Tab. 5).

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TBA1210

Économie du projet
en préfabrication

par Natacha BELLOIR


Conductrice d’opération – Ministère des armées
Note de l’éditeur
Cet article est la version actualisée de l’article TBA 1 210 intitulé L’économie du projet
2
rédigé en 2004.

1. Comment la préfabrication peut-elle véritablement


participer à l’économie du projet ? ................................................ TBA 1 210v2 - 2
1.1 Économie de projet et notion de gain ................................................... — 2
1.2 Préfabrication : avantages et inconvénients ......................................... — 2
2. Décomposition du coût de construction ..................................... — 3
2.1 Estimation du coût de construction ...................................................... — 3
2.2 Comparer les coûts d’un élément préfabriqué .................................... — 3
2.2.1 Coût du béton ................................................................................. — 3
2.2.2 Coût d’utilisation du moule .......................................................... — 4
2.2.3 Coût du transport ........................................................................... — 4
2.3 Évaluation des prix de cession d’un composant ................................. — 4
2.4 Incidence sur la mise en œuvre ............................................................. — 4
2.5 Comparer les coûts liés au type de chantier ........................................ — 4
2.5.1 Délai d’exécution ........................................................................... — 4
2.5.2 Frais fixes et frais variables ........................................................... — 4
2.5.3 Affectation des frais de chantier .................................................. — 6
3. Analyse de différents points de vue .............................................. — 6
3.1 Souplesse ................................................................................................ — 8
3.2 Type de mécanisation envisagé ............................................................ — 8
3.3 Conception des éléments spécifiques .................................................. — 8
3.3.1 Processus de fabrication ............................................................... — 8
3.3.2 Exemple d’intégration du processus de fabrication ................... — 9
3.3.3 Choisir un mode de fabrication .................................................... — 12
3.4 Analyse de la conception d’un composant de façade
et d’un cloisonnement ............................................................................ — 12
4. En résumé .............................................................................................. — 13
4.1 Analyser les objectifs.............................................................................. — 13
4.2 Décider et utiliser la préfabrication
en toute connaissance de cause ............................................................ — 13
4.2.1 Phase de conception ...................................................................... — 13
4.2.2 Phase de préparation du chantier ................................................ — 14
4.2.3 Réception des composants ........................................................... — 14
5. Conclusion ............................................................................................ — 15
6. Glossaire ................................................................................................ — 15
7. Sigles, notations et symboles.......................................................... — 15
Pour en savoir plus ......................................................................................  Doc. TBA 1 210v2

e recours à la préfabrication pour la conception de certains composants


L peut être choisi par une entreprise dans le but de générer une économie.
Mais cette technique, qui peut se révéler intéressante dans certains cas, ne
l’est pas systématiquement. Aussi faut-il, avant de se lancer, bien analyser la
situation et prendre en compte le projet dans sa globalité.
Parution : mai 2022

Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés TBA 1 210v2 – 1

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TBA1210

ÉCONOMIE DU PROJET EN PRÉFABRICATION ____________________________________________________________________________________________

Dans une première section, cet article développe la démarche qu’il faut suivre
lorsque l’on veut savoir si la préfabrication est, ou non, source d’économie pour
le projet (le projet étant bien sûr pris dans sa totalité). Cette démarche est
illustrée par un exemple qui détaille le coût de la réalisation (déboursés secs et
frais de chantier). Les exigences des différents acteurs (architectes, fabricants…)
intervenant durant l’opération doivent nécessairement être prises en compte
pour chaque étape de la construction : un exemple est développé dans la
deuxième section de l’article.

Les articles [TBA 1 200], [TBA 1 215] et [TBA 1 220] complètent cet article, offrant plus
de détails sur ces différents sujets.

2
1. Comment la préfabrication Quant au prix de revient, il est obtenu en ajoutant au coût de
revient les frais généraux :
peut-elle véritablement
participer à l’économie
du projet ? Pour la préfabrication, le gain peut donc provenir de gains de
productivité portant soit sur les déboursés secs (gain sur le temps
de mise en œuvre, par exemple) soit sur les frais de chantier.

La notion de gain recouvre plusieurs réalités : on peut espérer


1.1 Économie de projet un gain sur le coût résultant pour la construction, un gain sur le
et notion de gain temps d’exécution et un gain sur la qualité finale de l’ouvrage, ces
trois éléments étant liés les uns aux autres.
L’économie de la construction consiste à estimer le coût global
d’un projet de construction. Pour appréhender cet aspect, il est
ainsi nécessaire de savoir identifier et analyser les différents coûts 1.2 Préfabrication : avantages
liés à une opération. et inconvénients
Ce coût global permet de prendre en compte les coûts d’un pro-
jet de construction au-delà de son investissement financier brut. Il L’intérêt majeur de la préfabrication réside beaucoup dans le
tient compte non seulement des aspects techniques et financiers transfert des tâches du chantier vers l’usine. Ce transfert varie selon
du projet, mais également des coûts liés à l’exploitation du bâti- la technologie choisie comme en témoigne la figure 1.
ment en lui-même sur sa durée de vie.
A priori, plus ce transfert est important, plus le gain espéré est
Une étude réalisée par la Mission interministérielle de qualité significatif.
des constructions publics (MIQCP) en janvier 2006 montre que le
coût d’investissement d’une opération ne représente que 25 % du L’emploi de composants dans la construction permet d’escompter
coût total, la différence survenant au cours de la vie du bâtiment. plus d’économies et une plus grande qualité pour un programme
de construction à la condition de respecter un certain nombre de
L’importance des choix réalisés au moment de la préparation de règles.
l’opération ne doit donc pas être négligée. On cherchera à trouver
un compromis entre tous les éléments disponibles afin d’être au
plus proche des critères constituant le cahier des charges initial.
La norme ISO 15685-5 indique les lignes directrices relatives à Pignon préfabriqué
l’analyse du coût global dans le bâtiment, à celui des construc- 9
tions, ainsi qu’à celui de leurs composants. Un outil est d’ailleurs Plancher préfabriqué
disponible sur le site du ministère de la Transition écologique per- 16
mettant de faciliter le calcul de ce coût. Facade préfabriquée
34
L’estimation du coût est donc assez complexe et ne peut être
Ossature béton
obtenue sans une étude complète du processus de réalisation 41
dans sa globalité. Le coût résultant est en effet fonction de nom-
Ossature métallique
breux paramètres, et seule une étude comparative permet de déci- 50
der entre divers modes de réalisation.
Panneaux préfabriqués
54
Il faut en fait considérer le bâtiment non comme un produit
unique, mais comme étant constitué de parties ; l’étude porte donc Préfabrication lourde
69
sur l’assemblage de ces parties plus ou moins indépendamment.
0% 50 % 100 %
Dans cet article, nous analyserons le coût de la réalisation d’un
ouvrage. Celui-ci est obtenu en sommant les déboursés secs et les Fabrication chantier
frais de chantier : Fabrication usine

Figure 1 – Report des tâches en usine

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TBA1210

_____________________________________________________________________________________________ ÉCONOMIE DU PROJET EN PRÉFABRICATION

Exemple
À retenir Une entreprise qui désire estimer le coût de construction pour une
• L’économie de la construction consiste à estimer le coût opération où le CCTP prévoit l’utilisation de grands panneaux préfabri-
global d’un projet de construction. qués en béton en façade afin de le comparer au prix obtenu chez un
• L’intérêt majeur de la préfabrication réside beaucoup dans sous-traitant devra étudier les déboursés secs (figure 2).
le transfert des tâches du chantier vers l’usine.
• Le coût global tient compte des aspects techniques et finan- Les pourcentages indiqués donnent un ordre de grandeur permet-
ciers du projet, mais aussi des coûts liés à l’exploitation du tant de comparer la part respective correspondant à chaque poste.
bâtiment sur sa durée de vie.

2.2 Comparer les coûts d’un élément


préfabriqué
2. Décomposition du coût
de construction 2.2.1 Coût du béton 2
Le coût du béton dépend du type de liant choisi et de la nature
2.1 Estimation du coût de construction des granulats qui sont eux-mêmes définis en fonction de l’élé-
L’estimation du coût de la construction est réalisée grâce à une ment à créer : la résistance nécessaire, le milieu auquel il sera
étude des déboursés secs de chacun des postes nécessaires à la exposé, etc.
réalisation de l’ouvrage. Généralement, lorsqu’il existe plusieurs matériaux technique-
ment envisageables, il faut procéder à une comparaison au regard
des performances obtenues avec chacun. C’est, dans ce type de
Déboursé sec  comparaison, le résultat global qui importe.
Ce sont les dépenses nécessaires à l’exécution d’un ouvrage, On peut ainsi comparer le coût de différents matériaux du point
sans compter la marge à dégager. Il correspond au prix de revient de vue de leur résistance mécanique, de leur pouvoir absorbant
de la main-d’œuvre, des prix d’achat et de la location de matériel. ou de leur pouvoir isolant.

PLANS Armatures
2à3%
Liaisons - Manutention

MATÉRIAUX
Béton

Isolation thermique

Traitement façade
Revêtement et joints

Armatures

Préfabrication FABRICATION
des panneaux MATÉRIEL Béton
100 % 65 à 70 %
Traitement façade
Revêtement et joints

TRANSPORT Adaptation du moule


5à7%
Mise en place
MAIN-D’ŒUVRE du ferraillage
DE Mise en place
MONTAGE FABRICATION des incorportations
65 à 70 % et mannequins
des dépenses
de fabrication Bétonnage
Traitement de surface

Parachèvement
des panneaux
100 à 120 %

Figure 2 – Études des déboursés secs : panneaux de grandes dimensions

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TBA1210

ÉCONOMIE DU PROJET EN PRÉFABRICATION ____________________________________________________________________________________________

2.2.2 Coût d’utilisation du moule 2.4 Incidence sur la mise en œuvre


Le coût d’utilisation d’un moule dépend du nombre de réemplois
Le gain réalisé entre l’exécution traditionnelle et la préfabrication
prévu. Dans le cas d’un nombre important de réemplois ou d’une
n’est souvent pas immédiat. Il faut mener une étude approfondie
utilisation peu soigneuse, il convient d’ajouter un coût d’entretien
plus globale pour conclure s’il y a eu effectivement gain ou non.
concernant principalement la peau de coffrage. Un mauvais état de
parement peut nécessiter soit son remplacement (peau en contre- L’utilisation d’éléments préfabriqués est souvent à l’origine d’une
plaqué coffrage CTBX), soit sa remise en état (peau de coffrage en plus grande facilité de mise en œuvre, et finalement d’une meilleure
tôle d’acier). Il faut noter que le choix de la nature de la peau de qualité, notamment des parements obtenus. Elle permet alors dans
coffrage se fait à partir du nombre de réemplois prévu : le contre- ce dernier cas de limiter les tâches de reprises et finitions souvent
plaqué coffrage permet de 10 à 30, voire 40 réemplois selon la qua- grandes consommatrices de main-d’œuvre (balèvres, cueillis...).
lité du contreplaqué utilisé. La tôle est généralement choisie
lorsque le moule doit être réutilisé de l’ordre d’une centaine de fois.

2
Exemple : réalisation d’un plancher
À remarquer que le changement du contreplaqué coûte souvent
moins cher qu’une solution avec tôle d’acier et les coffrages sont Le tableau 1 recense divers modes de réalisation et les compare
plus légers. du point de vue des tâches successives à exécuter sur place par les
équipes qui en assurent la mise en œuvre.
Il faut également prendre en compte que l’adaptation du moule
peut consommer beaucoup de main-d’œuvre en fonction de la
forme des pièces et de l’étude menée pour la réalisation des séries
qui sont parfois fastidieuses. 2.5 Comparer les coûts liés au type
de chantier
2.2.3 Coût du transport Une autre source de gain peut provenir d’une diminution des
Le coût du transport dépend de la distance « atelier de préfabri- frais de chantier.
cation – chantier » et des plus ou moins grandes facilités d’accès.
Il convient d’ajouter à ces déboursés secs les frais de chantier
2.5.1 Délai d’exécution
pour connaître le coût le plus exact possible de réalisation. Le temps de réalisation peut affecter directement le coût écono-
mique du projet. En effet, une part des frais du chantier est quasi
proportionnelle à sa durée.
2.3 Évaluation des prix de cession La préfabrication peut ainsi contribuer à réduire le délai d’exécution
d’un composant puisqu’elle permet de débuter la production des éléments avant
même que la partie d’ouvrage destinée à les recevoir soit terminée.
Le concepteur qui désire évaluer l’économie qui peut résulter de
l’emploi de composants préfabriqués en lieu et place d’éléments La part des frais de chantier concernée par le temps de réalisation,
réalisés in situ doit se référer aux conditions réellement obtenues c’est-à-dire correspondant aux frais variables, est ainsi moindre ;
auprès des fabricants. L’importance du chantier, sa distance à cependant, la préfabrication affecte également les frais fixes en rai-
l’usine ou au lieu de stockage du revendeur, mais aussi la plus ou son des installations et transports supplémentaires qui s’avèrent
moins grande complexité du projet sont autant de facteurs qui nécessaires.
interviennent. Le prix de cession obtenu pour la fourniture d’un Des relevés systématiques entrepris sur divers chantiers et com-
composant varie selon les conditions de négoce, comme en parant les frais de chantier qui en résultent permettent d’apporter
témoignent les résultats donnés sur la figure 3 qui font apparaître un éclairage sur les variations observées.
de gros écarts.
2.5.2 Frais fixes et frais variables
Le tableau 2 présente le pourcentage correspondant aux frais
fixes et aux frais variables pour diverses opérations.
Dans le tableau 2, trois modes de réalisation du gros œuvre sont
comparés :
Vente aux particuliers 100 % • une mise en œuvre de systèmes complets (systèmes construc-
tifs) ;

Vente aux entreprises


• une préfabrication « lourde » au moyen d’éléments de grandes
81 %
dimensions ;
• une réalisation « traditionnelle », c’est-à-dire utilisant les cof-
Gros chantiers 75 % frages outils courants (banches, tables coffrantes...) éventuelle-
ment accompagnée d’une préfabrication de petits éléments
(poutres, linteaux...).
Vente directe
aux pavillonneurs 66,5 % Il est clair que le type de l’opération ainsi que la taille du chantier
et grosses entreprises conditionnent les résultats obtenus, et que des variations importantes
y apparaissent, ne permettant pas de donner un résultat unique.
Prix de revient usine 50 %
La part finale des frais de chantier sur le prix de revient du gros
œuvre montre également des variations importantes (tableau 3).
0% 50 % 100 %
S’il est impossible de chiffrer précisément les gains éventuels, il
est cependant envisageable d’analyser les résultats de manière
Figure 3 – Prix de cession plus qualitative.

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TBA1215

Préfabrication – Point de vue


de l’entrepreneur
par Natacha BELLOIR
Conductrice d’opération, ministère des Armées
Note de l’éditeur
Cet article est la version actualisée de l’article TBA 1 215 intitulé La préfabrication : le point
de vue de l’entrepreneur rédigé en 2004.
2
1. Pourquoi recourir à la préfabrication ?.......................................... TBA 1 215v2 - 2
1.1 Avantages liés à la préfabrication .......................................................... — 2
1.1.1 Simplification de la réalisation in situ ........................................... — 2
1.1.2 Dissociation entre fabrication et montage.................................... — 2
1.1.3 Bénéfices dus à la répétition .......................................................... — 2
1.1.4 Spécialisation de la main-d’œuvre ................................................ — 2
1.1.5 Amortissement du matériel – Coût de fabrication ....................... — 2
1.2 Contraintes liées à la préfabrication....................................................... — 3
1.2.1 Assemblage ..................................................................................... — 3
1.2.2 Transport des éléments préfabriqués ........................................... — 3
1.2.3 Levage et montage des pièces....................................................... — 4
1.2.4 Stockage .......................................................................................... — 6
2. Préparation de l’exécution ................................................................ — 7
2.1 Conformité avec le dossier du marché .................................................. — 7
2.2 Prise en compte du facteur temps.......................................................... — 7
2.2.1 Délais antérieurs à la fabrication ................................................... — 7
2.2.2 Élaboration des plannings de préfabrication et de pose ............. — 8
2.2.3 Préfabrication réalisée par l’entreprise ......................................... — 8
2.2.4 Préfabrication usine ........................................................................ — 8
2.3 Étude technique – Élaboration des plans d’exécution
des ouvrages (PEO).................................................................................. — 9
2.3.1 Choix des méthodes d’exécution et définition
des modes opératoires ............................................................................ — 9
2.3.2 Méthodologie .................................................................................. — 10
3. Conclusion.............................................................................................. — 12
4. Glossaire ................................................................................................. — 12
Pour en savoir plus ....................................................................................... Doc. TBA 1 215v2

our l’entrepreneur, la préfabrication peut se révéler très intéressante dans


P la mesure où elle peut permettre un gain de temps et de productivité. En
effet, grâce à la préfabrication, il est possible de concevoir les composants
avant le montage in situ, ce qui a des conséquences positives sur le planning
du chantier. Mais l’entrepreneur doit impérativement tenir compte des multi-
ples contraintes que cela implique. Ces avantages et inconvénients font l’objet
de la première section de cet article.
La deuxième section s’intéresse à la préparation de l’exécution, autrement
dit à tous les éléments qu’il faut prendre en compte avant le début du chan-
tier : étudier les délais antérieurs à la préparation, procéder à l’élaboration des
plannings de préfabrication et de pose, faire l’étude technique qui inclut le
choix des méthodes d’exécution, des modes opératoires et l’élaboration des
plans d’exécution. Une méthodologie est d’ailleurs proposée.
Le lectorat est invité à consulter également les articles [TBA 1 200], [TBA 1 210],
Parution : août 2022

[TBA 1 225] et [TBA 1 220] pour plus de détails sur ces différents sujets.

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TBA1215

PRÉFABRICATION – POINT DE VUE DE L’ENTREPRENEUR ___________________________________________________________________________________

1. Pourquoi recourir 1.1.3 Bénéfices dus à la répétition

à la préfabrication ? La répétition consiste à réaliser un certain nombre de fois le même


objet ou une même séquence opératoire avec le même matériel.
Elle permet ainsi d’envisager la mécanisation, un grand nombre
de réemplois permettant un meilleur amortissement du matériel.
1.1 Avantages liés à la préfabrication Elle permet également une diminution du temps passé, même
dans une technologie uniquement manuelle, ce qui permettra de
Les principaux avantages liés à la préfabrication sont la simplifi- bénéficier des effets favorables de l’apprentissage et de l’accoutu-
cation de la mise en œuvre, le bénéfice de la répétition, la disso- mance.
ciation entre la fabrication et la pose et la qualité du composant.
Tous ces avantages ainsi que les gains liés à la préfabrication sont Enfin, la mécanisation étant liée au progrès technologique, elle
rassemblés sur la figure 1. évolue constamment et devient de plus en plus efficace.

2 1.1.1 Simplification de la réalisation in situ 1.1.4 Spécialisation de la main-d’œuvre


Le plus souvent, le recours à une solution par préfabrication En introduisant une répétition dans le travail, en utilisant des cof-
permet de simplifier la réalisation sur place. En effet, les éléments frages outils adaptés, en travaillant au même endroit, la préfabrica-
étant fabriqués en usine avant d’être acheminés, il ne reste plus tion permet d’utiliser une main-d’œuvre relativement peu qualifiée
que la pose à réaliser sur place. Cela permet de minimiser un et plus spécialisée qui travaille avec un meilleur rendement.
nombre de tâches important, notamment le nombre de voyages En résumé, la préfabrication a généralement des effets bénéfiques :
nécessaires à la livraison des différents matériaux, l’utilisation sur
site de ciment, d’eau et de coffrage. • une meilleure organisation ;
• un matériel plus perfectionné ;
1.1.2 Dissociation entre fabrication et montage • une main-d’œuvre moins qualifiée et plus spécialisée ;
La préfabrication autorise une double dissociation : • un matériel mieux amorti ;
• une dissociation « dans l’espace » : les éléments préfabriqués • une productivité supérieure ;
ayant une partie des opérations de construction réalisées au • un temps d’exécution raccourci.
poste de préfabrication (usine ou chantier) et non pas à leur
emplacement futur sur l’ouvrage, il y aura une répercussion sur
l’organisation du travail, comme l’intervention à l’abri si néces- 1.1.5 Amortissement du matériel –
saire, ce qui pourra avoir une incidence favorable du point de Coût de fabrication
vue des intempéries, ou encore l’incidence sur la sécurité
qu’engendrera un travail réalisé au niveau du sol plutôt qu’en Outre les facilités de réalisation qu’elle autorise (travail à grande
hauteur ; hauteur, technologie difficilement utilisable sur chantier telle que
la précontrainte par fils adhérents...) ou de la qualité du produit fini
• une dissociation dans le temps : la préfabrication peut com-
(parements, arêtes...) qu’elle permet d’obtenir, la préfabrication est
mencer avant le montage in situ, d’où une répercussion sur le
génératrice de gain sur le temps d’exécution, mais aussi d’écono-
planning : un certain nombre de tâches qui étaient « enchaî-
mie sur le projet sous certaines conditions.
nées » deviennent « libres ».
Il faut en effet veiller à optimiser l’amortissement du matériel, ce
La préfabrication permet donc de s’affranchir en partie des opé-
qui s’obtient en maximisant le nombre de réemplois, notamment
rations traditionnelles complexes assujetties sinon, à se dérouler
grâce à une rotation accélérée des moules de préfabrication.
en un lieu et à un moment précis.
Avant toute décision, il convient de comparer, pour une séquence
donnée, les coûts :
• de sa réalisation « en place » par les moyens traditionnels ;
Simplification Permet de bénéficier
de la mise en œuvre de la répétition • du mixte « préfabrication plus ou moins partielle » (sur chan-
tier ou provenant d’usine) et pose de ces éléments fabriqués.
A priori et sauf justification particulière, la dernière solution est
Préfabrication
souvent la moins onéreuse.
Dans ce bilan chiffré, il ne faut pas oublier :
1/ en cas de fabrication foraine  :
Dissociation entre Qualité
la fabrication et la pose du composant • les frais d’installation de l’aire de préfabrication,
• les frais de montage/démontage, y compris préparation du
terrain et des abords ;
GAINS
2/ en cas de sous-traitance ;
• le coût d’acquisition des éléments livrés sur chantier,
• le coût de mise en œuvre y compris engin de levage et acces-
Temps Productivité Coût Qualité
soires tels que palonnier, élingues,
• divers frais de location,
Figure 1 – Avantages de la préfabrication • le coût de la sécurité aux différents stades.

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____________________________________________________________________________________ PRÉFABRICATION – POINT DE VUE DE L’ENTREPRENEUR

s’adaptent parfaitement aux éléments réalisés en place et qu’ils


Préfabrication foraine s’adaptent tout aussi précisément entre eux.
La préfabrication foraine désigne les éléments préfabriqués à À ce titre, il convient de les opposer aux matériaux amorphes
l’unité ou en série sur le chantier ou à sa proximité, en ayant du type ciment, gravier, ou aux semi-produits du type profilés,
recours à une installation légère, soit à ciel ouvert, soit dans un plaques, blocs, c’est-à-dire des matériaux ayant déjà reçu une
espace clos aménagé temporairement. forme mais susceptibles d’emplois multiples dans l’ouvrage.
Il faut donc pouvoir assembler ces composants, ce qui suppose
de respecter des précisions en forme et dimensions et des règles
1.2 Contraintes liées à la préfabrication de « jeu » précises que l’on appelle communément la « tolérance ».
Le problème de tolérance ne se pose jamais de manière isolé,
Les principales contraintes liées à la préfabrication sont l’assem- mais garantit la possibilité d’assembler divers composants entre
blage, le transport, le stockage et la manutention. Tous ces incon- eux. Cela renvoie à une coordination dimensionnelle entre corps

2
vénients sont rassemblées sur la figure 2. d’état qui doit être précise.
Les normes françaises NF P04-101 et NF P04-103 traitent de la
1.2.1 Assemblage notion d’écart dimensionnel et de tolérance.
L’assemblage des éléments préfabriqués dans un ouvrage va On rappelle ici les diverses méthodes utilisables dans la pose
répondre à une logique et un déroulé des opérations que l’on d’un élément préfabriqué :
appelle une « séquence constructive ». Généralement, un bâtiment 1/ positionnement :
est constitué de parties d’ouvrages réalisées sur place et de com- • pose sur tracé (écart ponctuel de 1 cm),
posants industrialisés. • pose à réglage en trois dimensions (allège...),
• pose forcée avec autoguidage (ex : goujon, tenons et bossages),
1.2.1.1 Analyser chaque séquence
• pose « touche à touche » (risque de cumul d’erreurs) ;
Chaque séquence constructive doit être analysée au regard des
problèmes d’assemblage et de compatibilité géométrique des com- 2/ réglage en hauteur :
posants préfabriqués insérés au cours de la séquence. Ces pré- • plaquettes, cale,
occupations sont déterminantes chaque fois que l’on a à fixer les
• boulons,
cotes de fabrication d’éléments préfabriqués ou à décider d’un cale-
pinage. • vis calantes ;
La métaphore des poupées russes illustre bien les problèmes 3/ réglage de verticalité généralement réalisé par étais tirants-
d’assemblage et la notion de séquence constructive qui caracté- poussants.
rise la mise en œuvre d’éléments préfabriqués.
Exemple
1.2.1.2 Interdépendance des séquences constructives L’exemple suivant permet de détailler la mise en œuvre de poteaux
préfabriqués.
L’un des facteurs les plus contraignants est constitué par l’inter-
dépendance des différentes séquences de la construction. Ainsi, un Fabrication des éléments : chaque poteau présente à sa partie infé-
composant posé à un stade donné du chantier va être suivi d’autres rieure une broche HA12 et à sa partie supérieure un tube en acier de
ouvrages ou d’autres familles de composants dont le dimensionne- diamètre 33 mm. Une douille soudée sur chaque tube reçoit une vis
ment sera éminemment dépendant de la position de tous les autres de réglage (figure 3).
ouvrages précédemment réalisés. L’aspect temporel de la notion de Mise en œuvre : une visée sur chantier permet de régler la hauteur
séquence implique également l’ordre chronologique de pose de cet de sortie de la vis avant présentation du poteau. Le repos de l’arase
ensemble. inférieure du poteau sur la tête de cette vis impose donc la mise à
Il faut donc tenir compte des effets de la dépendance et du contenu niveau en ce point.
par rapport au contenant. Le tube est rempli de mortier sans retrait, puis le poteau est pré-
senté avec la grue au droit de son emplacement (figure 4).
1.2.1.3 Précision dimensionnelle Il reste à l’équipe de pose à engager la broche dans le tube acier du
L’assemblage demande une précision dimensionnelle impor- poteau du niveau inférieur.
tante qui impose certaines contraintes ne pouvant laisser de place La pose est ici forcée avec autoguidage grâce à l’ensemble « tube-
à l’imprécision. Il faut notamment que les éléments préfabriqués broche ». Deux étais tirants-poussants permettent de régler l’aplomb.
Une cale est disposée sur la face opposée à la vis et le joint est maté
au mortier sans retrait.

Assemblage Manutention 1.2.2 Transport des éléments préfabriqués


Précision Levage
dimensionnelle Le transport des éléments préfabriqués demande une étude et
une logistique particulière afin de veiller non seulement à la sécu-
rité, mais aussi au bon déroulement de cette étape afin que l’élé-
Préfabrication ment transporté ne subisse aucun dommage, ce qui aurait une
incidence très importante sur le déroulement du chantier et sur
son coût.
Transport Dans le cas d’une préfabrication en usine, il faut donc envisager
Stockage le transport sur des remorques ou véhicules aménagés à cet effet.
des préfabriqués
Ceux-ci doivent posséder des dispositifs permettant d’arrimer
chaque élément afin qu’ils ne puissent basculer ou se déplacer
longitudinalement (figure 5). On doit également pouvoir procé-
Figure 2 – Contraintes de la préfabrication der aux manœuvres d’élingage en toute sécurité.

Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés TBA 1 215v2 – 3

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2

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TBA1220

Préfabrication : études de cas

1. Réalisation d’un bâtiment semi-préfabriqué ................................... TBA1220 - 2


I – Descriptif sommaire............................................................................... — 2
II – Étude de la préfabrication .................................................................... — 2

2
A. Dénombrement des éléments préfabriqués .................................... — 2
B. Intervention du bureau des méthodes .............................................. — 3
2. Choisir le mode constructif le plus adéquat pour un immeuble
de 6 étages ................................................................................................ — 7
I – Descriptif sommaire............................................................................... — 7
II – Étude du mode opératoire « tout couler en place » ........................... — 7
A. Réalisation des voiles brisés (niveaux 2 et 5) ................................... — 7
B. Réalisation des voiles supérieurs (niveaux 3 et 6)............................ — 7
C. Conclusion .......................................................................................... — 8
III – Étude du mode opératoire avec préfabrication partielle .................. — 8
IV – Étude du mode opératoire « tout préfabriquer » ............................. — 8
V – Conclusion............................................................................................. — 8
3. Choisir la méthode d’exécution de planchers à dalle pleine
en immeubles d’habitation la plus économique............................. — 12
I – Descriptif sommaire............................................................................... — 12
II – Méthodologie ........................................................................................ — 13
III – Différentes options............................................................................... — 13
A. Solution « prédalles foraines » .......................................................... — 13
B. Solution « tables coffrantes »............................................................. — 16
C. Solution « prédalles industrielles ».................................................... — 18
IV – Bilan final et choix ............................................................................... — 18
4. Définir une préfabrication de bâtiment industriel comportant
des portiques en béton armé ............................................................... — 20
I – Descriptif sommaire............................................................................... — 20
II – Méthode d’exécution ............................................................................ — 20
III – Étude de la fabrication ......................................................................... — 24

près avoir dressé un panorama des composants industriels préfabriqués


A (suivant leur adaptation à la nature de l’ouvrage) dans l’article : Procédé
des composants industriels TBA1200, s’être intéressé à la préfabrication
comme source éventuelle d’économie dans l’article : L'économie du projet
TBA1210 et à la préfabrication du point de vue de l'entrepreneur dans l’article :
TBA1215, cet article présente quatre études de cas :
– l’étude de la préfabrication pour la réalisation d’un bâtiment semi-préfa-
briqué (§1) ;
– une étude concernant la recherche du mode constructif le plus adéquat
pour un immeuble de six étages (§2) ;
– une étude concernant la recherche de la méthode d’exécution de plan-
chers à dalle pleine la plus économique dans le cadre de la construction d’un
immeuble d’habitation (§3) ;
– et enfin une étude permettant de définir une préfabrication de bâtiment
industriel comportant des portiques en béton armé (§4).
Le lecteur est invité à consulter également les articles : Les matériaux consti-
tutifs du béton armé TBA1105, Les granulats courants pour béton TBA1110,
Parution : décembre 2004

Les granulats légers TBA1112, Les bases de calcul du béton armé TBA1120,
L'adhérence béton-acier TBA1125, Les éléments en traction TBA1130, Les élé-
ments en compression TBA1132, Le béton armé aux Eurocodes TBA1140 pour
plus d’informations sur le béton armé.

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PRÉFABRICATION : ÉTUDES DE CAS

1 Réalisation d’un bâtiment semi-préfabriqué

2 I - DESCRIPTIF SOMMAIRE • le contreventement transversal du bâtiment est obtenu grâce


à un mur en maçonnerie d’agglomérés de béton de 0,15 m
d’épaisseur au droit de la file D.
Structure – Le bâtiment comportant un RC et un étage pré-
sente la structure suivante : Préfabrication des éléments – La préfabrication des élé-
ments de façade est réalisée sur chantier par l’entreprise de
• les façades sont porteuses et comportent un système
gros œuvre et les prédalles sont fabriquées en usine comme
« poteaux - linteaux » ;
les poutres précontraintes à fils adhérents.
• les planchers en dalle pleine sont coulés sur des prédalles ;
Plans – Les plans (cf. Fig. 1 et 2) montrent le principe de con-
• des poutres principales en béton précontraint reportent les ception de la structure, chaque niveau présentant quelques
charges de plancher sur les poteaux de façade ; changements mineurs (trémies, dimensions de prédalles…).

Fig. 1 : Élément de façade.

II - ÉTUDE DE LA PRÉFABRICATION

A. Dénombrement des éléments préfabriqués


Première étape de l’étude – L’étude débute par le dénom-
brement des éléments à préfabriquer sur chantier et à
fabriquer en usine (cf. Tab. 1 à 3).

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PRÉFABRICATION : ÉTUDES DE CAS

Fig. 2 : Plan de coffrage plancher – Calepinage des prédalles.

Tab. 1 – Dénombrement des poteaux et linteaux en BA Tab. 3 – Dénombrement des prédalles

Éléments de façade Prédalles en béton armé

Dimensions
Type Référence Nombre Référence Nombre
(en mètres)
Poteaux courants Pc 20 Haut du RC Da 8 3,80*2,42
RC
Poteaux d’angle Pa 23 Db 25 3,39*2,42
Dc 2 3,80*1,70
Linteaux L 8
Dd 7 3,39*1,70
Poteaux courants Pc 20
De 1 3,39*2,08
1er
Poteaux d’angle Pa 23 Df 1 3,39*2,37
étage
Linteaux L 8 Total 44
er
Haut du 1 Da 8 3,80*2,42
Db 26 3,39*2,42
Dc 2 3,80*1,70
Dd 7 3,39*1,70
De 1 3,39*2,08
Tab. 2 – Dénombrement des éléments fabriqués en usine
Total 44

Poutres précontraintes

Type Référence Nombre


B. Intervention du bureau des méthodes

Haut RC Poutres Pp 8 Le bureau des méthodes procède alors à l’étude technique


précontraintes à fils (conception des moules, analyse de fabrication) puis écono-
adhérents mique en comparant diverses options pour la préfabrication
(nombre de moules, thermomaturation ou non…).
Haut 1er étage Poutres Pp 8
L’entreprise a pris ainsi les options suivantes pour l’organisa-
précontraintes à fils
tion générale du chantier, après concertation avec le bureau
adhérents
d’études et le fabricant des poutres et prédalles.

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PRÉFABRICATION : ÉTUDES DE CAS

Réalisation des façades (préfabrication réalisée sur chan- Réalisation des planchers –
tier) –
1/ Approvisionnement du chantier.
1/ Cadences de fabrication Afin d’éviter toutes manutentions supplémentaires, les poutres
Les éléments de façade (poteaux et linteaux) sont fabriqués précontraintes et prédalles sont livrées sur le chantier le jour
sur chantier grâce à six bancs de préfabrication réalisés à de leur pose, par camions de 22 t de charge utile. Prédalles
l’aide de tables de coffrage horizontales. Ces tables sont uti- et poutres ne peuvent être chargées dans le même camion,
lisées indifféremment pour couler poteaux et linteaux grâce à car le transport nécessite des équipements différents adaptés
des aménagements (accessoires, mannequins de réservation, à la nature des éléments transportés.
joues amovibles et réglables).
Le chantier peut ainsi fabriquer 6 éléments par jour. 2/ Cadence de pose des préfabriqués usine et de réalisation
La fabrication est prévue par une équipe travaillant en continu, du plancher :
sans arrêts autres que les week-ends. • une équipe spécialisée assure la pose et le clavetage de l’en-
semble des poutres d’un niveau en un jour et demi ;
2/ Délai de durcissement. • la totalité des prédalles de ce niveau est alors mise en œuvre

2
Aucune thermomaturation du béton n’est prévue. Le BET à raison de 6 travées par jour ;
exige un délai d’attente de 3 jours entre la fin du coulage d’un • la préparation du coulage (ferraillage complémentaire, mise
élément et sa pose. en place des gaines et des réservations) prend la journée
3/ Cadence de pose. suivante ;
L’entreprise prévoit d’affecter une équipe à la mise en œuvre • une journée supplémentaire est nécessaire pour le surfaçage,
des préfabriqués ; cette phase comporte la manutention le durcissement du béton, le traçage et la préparation de la
depuis le lieu de stockage, la présentation de l’élément préfa- pose des éléments de façades de l’étage supérieur.
briqué et les réglages divers nécessaires, le ferraillage
Durée des tâches – La durée des tâches est résumée au
complémentaire et le clavetage par un béton complémentaire
tableau 4.
coulé en place. Compte tenu de son effectif, cette équipe peut
poser chaque journée 11 éléments.

Tab. 4 – Durée des tâches

Cadence
Tâches Quantités Durée préfabrication Cadence pose Durée pose
préfabrication

Éléments RC 51 6 u/j 9j 11 u/j 5j


de er
façade 1 étage 51 6 u/j 9j 11 u/j 5j

Poutres 8 Fait en usine 1,5 j


Haut RC
Prédalles 44 6 travées /j 1,5 j
Haut RC
Planchers
Poutres 8 1,5 j
Haut 1er
Prédalles 44 6 travées /j 1,5 j
Haut 1er

Étude de la planification élémentaires (cf. Tab. 4, dernière colonne) de chaque tâche


et construire le planning de réalisation du plancher haut du
1/ Tâches réalisées in situ RC (cf. Fig. 3) puis le planning montrant l’enchaînement
À partir des données précédentes fournies par le bureau « pose des façades » - « réalisation des planchers »
des méthodes, le responsable de l’exécution peut fixer la (cf. Fig. 4).
séquence de réalisation d’un plancher grâce aux durées

Fig. 3 : Réalisation du plancher haut du rez-de-chaussée.

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PRÉFABRICATION : ÉTUDES DE CAS

Fig. 4 : Planning général de réalisation de la structure. 2


2/ Calage de la préfabrication par rapport à la pose (cf. Fig. 5).

Fig. 5 : Calage de la préfabrication.

La cadence de pose (11 éléments par jour) est supérieure à La date correspondant au jour « J 29 » doit correspondre à la
celle de la préfabrication (6 éléments par jour). Ce chantier date contractuelle de fin de plancher haut du 1er étage.
correspond au cas de la figure 6.
3/ Évaluation du stock
Le début de la préfabrication des éléments de façade pour le Le positionnement « au plus tard » de la préfabrication des
RC doit être donc déduit de la fin de leur pose, en respectant éléments de façade par rapport à la pose minimise le stock
le délai de durcissement. sur chantier. Le stock est néanmoins important puisqu’il atteint
48 éléments de façade (linteaux et poteaux) les jours 8 et 19
Il reste à compléter le planning avec les tâches de réalisation
comme le montre la courbe de stock (cf. Fig. 6).
des planchers du rez-de-chaussée mises « bout à bout » sans
interruption, puis d’enclencher en continu la pose des façades Par contre, il occasionne une interruption de 2 jours dans le
du 1er étage. La préfabrication des éléments de façade du travail de l’équipe « préfabrication ». Il est bien sûr possible
1er est déduite de la fin de pose de ceux-ci. d’organiser pour cette équipe un travail en continu en débutant
la deuxième campagne de préfabrication dès la fin de la pre-
Ce planning doit être transformé en planning calendaire. Cette mière. Dans ce cas, le stock s’élèvera à 12 éléments de plus.
transformation est généralement avantageuse du point de vue Ces éléments étant linéaires, leur stockage est réalisable
du durcissement du béton ; ne travaillant que 5 jours sur 7, il assez facilement et nécessite relativement peu de place. A
est possible de gagner ainsi 2 à 3 jours sur le durcissement priori, c’est la solution recommandée, sauf manque de place
des derniers éléments fabriqués. sur le chantier.

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PRÉFABRICATION : ÉTUDES DE CAS

Fig. 6 : Éléments de façade.

Planning d’approvisionnement sur le chantier – À partir du planning calendaire, on déduit les dates d’approvisionnement (cf. Fig. 7).

Fig. 7 : Planning d’approvisionnement.

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Les produits préfabriqués en béton

1. Murs et cloisons ...................................................................................... TBA1225 - 2


1.1 Maçonneries ................................................................................................ — 2

2
1.2 Éléments de façade et architecturaux ....................................................... — 11
2. Produits pour planchers ........................................................................ — 17
2.1 Systèmes de plancher à poutrelles entrevous ......................................... — 17
2.2 Prédalles ...................................................................................................... — 22
2.3 Dalles alvéolées .......................................................................................... — 24
3. Autres produits pour le bâtiment ...................................................... — 25
3.1 Poutres, poteaux et éléments d’ossatures................................................ — 25
3.2 Autres produits ........................................................................................... — 29

es premiers produits industriels en béton sont apparus dans la seconde


L partie du XIXe siècle lorsque le béton armé a commencé à se développer.
Ce n’est que beaucoup plus tard que des usines capables de fabriquer des pro-
duits en béton en série commencèrent à fonctionner. Au début, elles
présentaient un caractère artisanal, disparu aujourd’hui.
De nos jours, en effet, les usines disposent de moyens de fabrication éla-
borés et très automatisés, leur permettant de fournir des produits de qualité
aux caractéristiques régulières et garanties grâce à :
• un effort de normalisation et de certification intensif qui a permis de
caractériser la plupart des produits par des spécifications précises ;
• une politique de développement de « marques de qualité » (marque NF,
par exemple) dont l’objet est d’indiquer à l’utilisateur que les produits dis-
ponibles sont conformes à leurs besoins et aux spécifications fixées dans
les textes normatifs ;
• un effort de recherche permanent visant à :
– mieux connaître les techniques de fabrication des produits et, donc, à
mieux les maîtriser afin d’assurer une grande régularité de la qualité des
produits,
– améliorer les diverses performances du matériau béton et, en particulier,
ses caractéristiques mécaniques et sa durabilité (exemple : les bétons à
hautes performances BHP),
– approfondir le comportement des produits en œuvre afin d’assurer les fonc-
tions particulières auxquelles ils sont destinés et diminuer les coûts de
conception, de construction et d’exploitation des ouvrages correspondants.
Par leur diversité, les produits en béton participent largement à la construc-
tion des bâtiments et des ouvrages de génie civil où ils apportent des réponses
à des fonctions très variées.
La production totale de l’industrie du béton était, en 2005, de 31 millions de
tonnes de produit, répartis essentiellement sur deux marchés : le bâtiment (73,5 %
du tonnage, 62 % du CA) et les travaux publics (respectivement, 26,5 % et 38 %).
Le tout représente un chiffre d’affaires (départ usine) hors taxes d’environ 2,6 mil-
liards d’euros. La même année, cette industrie était constituée de 708 entreprises
qui regroupent 960 usines représentant un peu plus de 19 700 salariés.
La présentation de l’ensemble des produits en béton peut se faire, par
Parution : juin 2012

exemple, selon la fonction qu’ils assurent, ou selon leurs destinations. C’est


cette seconde solution qui a été retenue ici.

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TBA1225

LES PRODUITS PRÉFABRIQUÉS EN BÉTON

1 Murs et cloisons
1.1
Maçonneries

2 Les blocs, généralement de forme parallélépipédique, ont un poids et des dimensions qui permettent de réaliser des parois de géométrie
complexe et qui les rendent manuportables lors de leur mise en œuvre.
La production de blocs atteint près de 16 millions de tonnes (chiffres 2005). Ils sont fabriqués dans plus de 400 usines dont 300 sont
titulaires de la marque NF. En France, près de 7 maçonneries sur 10 sont réalisées avec des blocs en béton.

I - FAMILLES DE PRODUITS • selon la nature du matériau constitutif :

– béton de granulats courants et légers ;


L’ensemble des blocs correspond à deux familles : – béton cellulaire autoclavé.
– les blocs traditionnels qui font l’objet de normes euro-
• selon la structure interne définie dans l’Eurocode 6. Ce clas-
péennes et de compléments nationaux (plus de 95 % des
sement en groupe est effectué à partir des épaisseurs de parois
produits);
et de pourcentages de matière du volume brut (cf. Tab. 1) :
– les blocs non conformes aux normes produits, et/ou dont la
mise en œuvre ne relève pas de DTU, font aujourd’hui l’objet – blocs pleins ou perforés (groupe 1);
d’une procédure d’Avis technique.
– blocs creux à alvéoles débouchantes verticales (groupe 2 et 3) ;
Les blocs traditionnels peuvent être classés de différentes – blocs creux à alvéoles débouchantes horizontales (groupe 4) ;
manières : ce type de bloc pour le béton n’existe pas en France.

Tab. 1 – Classification en groupe des blocs de granulats courants et légers en fonction des alvéoles et des épaisseurs de parois

Volume Volume Volume Volume total Épaisseurs Épaisseurs


Épaisseurs
total des de chaque de chaque des trous de minimales cumulées des
minimales
alvéoles alvéole trou de préhension des parois parois internes
des parois
(en % (en % préhension (en (en % du internes (ou et externes
externes
du volume du volume % du volume volume total cloisons) (en % de la
(en mm)
total brut) total brut) total brut) brut) (en mm) largeur totale)

Groupe 1 ≤ 25 ≤ 12,5 ≤ 12,5

Groupe 2
(alvéoles > 25 et ≤ 60 ≤ 30 ≤ 30 18 15 ≥ 18
verticales)

Groupe 3
(alvéoles > 25 et ≤ 70 ≤ 30 ≤ 30 15 15 ≥ 15
verticales)

Groupe 4
(alvéoles > 25 et ≤ 50 ≤ 25 20 20 ≥ 45
horizontales)

À noter :
• Dans le cas d’alvéoles coniques ou circulaires, la valeur moyenne de l’épaisseur est à considérer
• Les éléments en béton cellulaire autoclavé et ceux en pierre reconstituée sont considérés comme appartenant au groupe 1
• Les éléments des groupes 2 et 3, dont les alvéoles verticales sont complètement remplies de béton, sont considérés appartenir au groupe 1
(blocs à bancher ou de coffrage)
• En France, les spécifications relatives aux épaisseurs des parois sont :
– ≥ 30 mm, pour les blocs de parement destinés à la réalisation de murs extérieurs ;
– ≥ 20 mm, pour les blocs de granulats légers à enduire ;
– ≥ 17mm, pour les blocs de granulats courant à enduire.
Toutefois, il est possible d’avoir des épaisseurs de parois plus faibles, si la conformité de leur résistance aux chocs est démontrée par un essai
de tenue aux chocs

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TBA1225

LES PRODUITS PRÉFABRIQUÉS EN BÉTON

Les dimensionnements mécaniques et au feu des maçonne- • selon le mode de pose (défini par rapport à la nature du joint
ries, selon l’Eurocode 6, se basent sur cette classification : horizontal) :
• selon leur destination : – montage à joints épais (10 à 15 mm d’épaisseur) : blocs à
maçonner ;
– blocs à enduire ;
– blocs apparents dont le béton constitutif doit assurer, par lui- – montage à joints minces (≤ 6 mm) : blocs à coller ;
même, l’étanchéité du mur (cf. Fig. 1). – montage à sec : blocs à emboîtement.

Blocs lisses

Blocs striés Blocs splités

Fig. 1 : Blocs apparents.

Afin de faciliter la mise en œuvre, certains blocs peuvent pré- Les caractéristiques des blocs traditionnels sont définies par
senter des formes d’abouts à emboîtement vertical. les normes européennes et les compléments nationaux
correspondants.
• selon la partie de l’ouvrage à traiter :
Pour les blocs considérés comme non traditionnels, c’est la
– blocs courants pour les parties courantes (cf. Fig. 2) ; Commission des Avis techniques (groupe spécialisé n° 16) qui
précise leurs caractéristiques, cas par cas.
– blocs accessoires (blocs linteaux, de coupe, d’about de mur,
à feuillures, planelles pour about de plancher, d’angle…) pour
les parties d’ouvrage correspondantes (cf. Fig. 3) ;

• selon leur contribution à la stabilité de l’ouvrage :


II - CARACTÉRISTIQUES PRINCIPALES

– blocs de cloison ne participant pas à la résistance méca- Elles sont définies par les normes :
nique de la structure ;
– NF EN 771-3 - Nov. 2005. Spécifications pour éléments de
– blocs de structure participant à la stabilité mécanique de maçonnerie en béton de granulats courants et légers et son
l’ouvrage ; complément national NF EN 771-3/CN - Avril 2007 ;
– blocs de coffrage ou à bancher permettant d’obtenir des – NF EN 771-4 - Nov. 2005. Spécifications pour éléments de
voiles de béton continus et discontinus participant à la stabilité maçonnerie en béton cellulaire autoclavé et son complément
mécanique de l’ouvrage (cf. Fig. 4 et 5). national NF EN 771-4/CN - Mai 2007 ;

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TBA1225

LES PRODUITS PRÉFABRIQUÉS EN BÉTON

Blocs creux en béton de granulats courants


ou légers, à deux rangées d’alvéoles

Blocs pleins en béton cellulaire


autoclavé avec trous de préhension

2
Blocs perforés et blocs pleins, en béton
de granulats courants ou légers

Fig. 2 : Blocs courants.

Blocs d’angle

Blocs à feuillures

Blocs linteaux

Fig. 3 : Exemples de blocs accessoires.

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72
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LES PRODUITS PRÉFABRIQUÉS EN BÉTON

Fig. 4 : Blocs à bancher.

Fig. 5 : Coulage du béton avec des blocs à bancher.

– NF EN 771-5 - Nov. 2005. Spécifications pour éléments de – NF EN 15435. Blocs de coffrage en béton de granulats cou-
maçonnerie en pierre reconstituée et son complément national rants et légers et son complément national XP NF EN 15435/
NF EN 771-5/CN - Mai 2007. CN.
Quant aux blocs à bancher ou de coffrage, les normes sont Dimensions – Les produits sont désignés par « longueur, lar-
les suivantes : geur, hauteur » exprimés en mm. La classification des
dimensions est donnée par le complément national
– NF EN 15498. Blocs de coffrage non porteurs en béton de (cf. tableaux 2 à 4).
bois ;

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73
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LES PRODUITS PRÉFABRIQUÉS EN BÉTON

Tab. 2 – Blocs à enduire en béton de granulats courants et légers

Dimensions de fabrication
correspondantes (mm)

Dimensions de coordination
Blocs à maçonner
modulaire (mm)
Blocs
Blocs Blocs Blocs non à coller
courants à emboîtement parallélépipédiques

Longueur 300 294 296 Longueurs de 298


fabrication déclarées
400 394 396 398

2 500 494 496 498

600 594 596 598

Largeur 50 1) 50 50 50
(épaisseur du
bloc) 75 75 75 75

100 100 100 100

125 125 125 125

150 150 150 150 148

175 175 175 175 173

200 200 200 200 198

225 225 225 225

250 250 250 250

275 275 275 275

300 300 300 300

325 325 325 325

Hauteur 200 190 190 190 196 ou


198 2)

250 240 240 240 246 ou


248 2)

300 290 290 290 296 ou


298 2)

1) Ou 45 mm pour une utilisation régionale.


2) Pour les blocs à coller, la hauteur de fabrication est fonction de la catégorie de tolérance. Les cotes 198, 248 ou 298 mm sont
associées à la catégorie de tolérance D4 (tableau 5).

Tab. 3 – Blocs de parement en béton de granulats courants et légers

Dimensions de coordination modulaire (mm)

Longueur (L) 100 – 150 – 200 – 250 – 300 – 350 – 400 – 450 – 500 – 550 – 600

Largeur (l) (épaisseur du bloc) 50 – 100 – 150 – 200

Hauteur (h) 100 – 150 – 200 –250 – 300

Dimensions de fabrication correspondantes (mm) : Elles sont identiques aux dimensions de coordination ci-dessus, réduites de 10 mm,
que les blocs soient à maçonner ou à coller.

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TBA1225 - 6

74
Référence Internet
TBA1225

LES PRODUITS PRÉFABRIQUÉS EN BÉTON

Tab. 4 – Blocs en béton cellulaire autoclavé Tab. 6 – Tolérances dimensionnelles des blocs de béton cellulaire
selon le type de joints
Dimensions maximales Longueur (L) 1 500
d’appellation et de Mortier d’usage
fabrication (mm) Largeur (l) 600 Mortier de joints
courant (G)
minces (T) de type (A)
Dimensions ou mortier allégé
Hauteur (h) 1 000 ou (B)
(mm) (L)

GL TA TB
Tolérances dimensionnelles – Les produits sont désignés
Longueur (L) +3 ±3 ± 1,5
selon leur classe de tolérances (cf. tableaux 5 et 6).
–5

2
Largeur (I) ±3 ±2 ± 1,5
Tab. 5 – Tolérances dimensionnelles des blocs en béton
de granulats courants et légers
Hauteur (h) +3 ±2
–5
Classe de Tolérances
Appellation des produits Planéité des aucune exigence aucune ≤1
tolérances (mm)
faces de pose exigence
Blocs à enduire à maçonner D1 (L+−35 ; l −+53 ; h−+53 ) Parallélisme des aucune exigence aucune ≤1
faces de pose exigence
Blocs de parement à D2
maçonner
(L+−13 ; l −+31 ; h ± 2)
Résistance mécanique – Les normes stipulent qu’il y a deux
Blocs à enduire à coller D3 (L+−13 ; l −+31 ; h ± 1,5) catégories de blocs :
– catégorie I : blocs dont la résistance est garantie à 95 % ;
Blocs à enduire et de D4 1)
parement à coller
(L+−13 ; l −+31 ; h ± 1) – catégorie II : autre que catégorie I.
Les compléments nationaux spécifient la classification des
1) Pour D4, la spécification est complétée d’une exigence sur le produits et stipulent que la résistance est garantie au délai de
parallélisme et la planéité des faces d’appui. livraison (cf. tableaux 7 et 8).

Tab. 7 – Classe de résistance à la compression des blocs en béton de granulats courants et légers

Blocs à enduire Blocs de parement


Résistance
Appellation
Granulats légers Granulats courants Granulats légers Granulats courants caractéristique1)
des
(MVn < 1 750 kg/m3) (MVn ≥.- 1 750 kg/m3) (MVn < 1 750 kg/m3) (MVn ≥ 750 kg/m3) correspondante
produits
(Rc) MPa
Classes de résistance

Blocs creux L25 2,5


L40 B40 LP40 4,0
LP55 5,5
B60 P60 6,0
B80 P80 8,0
P120 12,0
Blocs pleins L35 3,5
ou perforés
L45 LP45 4,5
L70 LP70 7,0
B80 8,0
B120 P120 12,0
B160 P160 16,0
P200 20,0
1) Résistance caractéristique (Rc) garantie à 95 % au délai de livraison.
À noter que les valeurs des masses volumiques sèches des blocs et du béton des blocs sont, désormais, garanties avec une tolérance de ± 10 %.

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TBA1225 - 7

75
Référence Internet
TBA1225

LES PRODUITS PRÉFABRIQUÉS EN BÉTON

Tab. 8 – Résistance à la compression et à la traction des blocs de béton cellulaire autoclavé à l’état sec

Masse volumique nominale (MVn en kg/m3) 350 400 450 500 550 600 650 700 750 800
dont la tolérance est de ± 25 kg/m3

Résistance caractéristique minimale R (MPa) 3,0 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0
pour le fractile 0,05

Résistance en traction par flexion minimale 0,50 0,50 0,58 0,66 0,75 0,83 0,92 1,00 1,08 1,16
correspondante (MPa)

Les lettres B, L, P, LP signifient : d’une couche d’air, de même épaisseur et dans les mêmes

2
conditions.
– B: blocs en béton de granulats courants ;
– L : blocs en béton de granulats légers ; Isolation acoustique directe au bruit aérien – Les caracté-
– P : blocs apparents en béton de granulats courants ; ristiques acoustiques sont notamment liées à la masse
– LP : blocs apparents en béton de granulats légers. surfacique des produits. Le fabricant doit déclarer la masse
volumique des blocs et celle du béton des blocs.
La classe représente la contrainte de rupture caractéristique,
exprimée en bars. La fiche n° 380 du mémento Qualité du CERIB donne des
valeurs d’affaiblissement acoustique des blocs.
B40 = 40 bars = 4 MPa, rapportée à la section brute minimale
du bloc. Performance thermique – Les valeurs déclarées de résis-
tance thermique sont données dans les règles Th-U « Parois
Variations dimensionnelles entre états conventionnels opaques ». La marque NF certifie des valeurs plus favorables,
extrêmes – Le respect des limites permet de satisfaire aux après étude spécifique.
dispositions du DTU 20.1, pour ce qui concerne les distances
maximales entre joints de dilatation et la compatibilité avec les
mortiers de montage et enduits courants. Ces limites, données
dans les compléments nationaux respectifs, sont : III - CARACTÉRISTIQUES ENVIRONNEMENTALES ET
– ≤ 0,45 mm/m au délai de livraison pour des blocs en granu- SANITAIRES
lats courants et légers ;
– ≤ 0,20 mm/m au délai de livraison pour des blocs en béton Les fiches de déclaration environnementale et sanitaire
cellulaire. (FDES) des blocs, établies selon la norme NF P 01-010, sont
disponibles sur simple demande.
Absorption d’eau par capillarité – Les compléments natio-
naux indiquent : Pour exemple, une synthèse des informations essentielles sur
les impacts environnementaux d’un mur, constitué de blocs
– un coefficient d’absorption d’eau, limité à 3 g/(m s) pour les
2
creux en béton de granulats courants à deux rangées alvéo-
blocs de parement destinés aux murs extérieurs ; lées (6 au total) 500 × 200 × 200 et montés à joints épais, est
– les valeurs du tableau 9 pour les blocs en béton cellulaire donnée dans le tableau 10.
autoclavé.
Tab. 10 – Informations principales sur les impacts environnementaux
Tab. 9 – Coefficient d’absorption d’eau – blocs en béton d’un mur nu constitué de blocs en béton creux montés à joints épais
cellulaire autoclavé Informations principales sur les impacts environnementaux d’un mur nu constitué de blocs en béton creux montés à joints épais

Ressources consommées
Temps d’immersion 10 mn 30 mn 90 mn
Énergie primaire (MJ) dont : 1,74
Ab (g/dm2) 45 60 80
– énergie renouvelable 0,16
– énergie non renouvelable 1,58
Adhérence bloc/mortier de pose – La caractéristique de
Épuisement des ressources (kg équivalent anti- 0,0006
résistance initiale au cisaillement des mortiers de montage
moine)
performanciels, combinés à des blocs, est de (valeurs tabu-
lées de la norme NF EN 998-2) : Eau (L) 0,83
– 0,15 N/mm pour les mortiers d’usage courant (G) et les
2
Déchets solides
mortiers allégés (L);
– 0,30 N/mm2 pour les mortiers de joints minces (T). Déchets valorisés (kg) 0,006
Résistance à la diffusion de vapeur d’eau – Sauf indication Déchets éliminés (kg) dont : 2,37
autre, le coefficient est égal à (valeur extraite de l’annexe A
de la norme NF EN 1745) : – dangereux 0,00013
– non dangereux 0,009
– 5/15 pour les blocs en béton de granulats courants et – inertes 2,36
légers ; – radioactifs 0,000015
– 5/10 pour les blocs en béton cellulaire autoclavé.
Eau
Le ratio indique de combien de fois la résistance à la diffusion
d’une couche de matériaux est supérieure à la résistance Pollution de l’eau (m3) 0,08

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76
Techniques du bâtiment : Construire en béton armé
(Réf. Internet 43805)

1– Technique du béton armé

2– La préfabrication
3
3– Les fondations Réf. Internet page

Les différents types de fondations TBA1250 79

Les fondations par semelles TBA1260 81

Les fondations superficielles par semelles TBA1261 83

Les fondations par semelles filantes TBA1262 87

Les fondations par radiers et cuvelages TBA1263 91

Les fondations profondes TBA1265 95

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77
3

78
Référence Internet
TBA1250

Les différents types de fondations

I – Les fondations superficielles par semelles ......................................... TBA1250 - 2


II – Les fondations par radier ..................................................................... — 3
A. Définition.............................................................................................. — 3
B. Les différents radiers........................................................................... — 3
1. Radier nervuré .................................................................................. — 3
2. Radier-dalle ....................................................................................... — 3
3. Radier formant cuvelage.................................................................. — 3
III – Fondations profondes et semi-profondes.......................................... — 3
A. Justification des fondations profondes.............................................
B. Types de fondations profondes .........................................................
1. Fondations ponctuelles ....................................................................



3
2
3
3
2. Fondations linéaires ......................................................................... — 3
3. Autres types, classés comme fondations spéciales ...................... — 3
C. Classification des fondations profondes ........................................... — 4
1. Classification des fondations profondes selon le DTU 13.2.......... — 4
2. Classification des fondations profondes selon le mode
de fonctionnement (selon Terzaghi) ................................................... — 4
IV – Les normes ........................................................................................... — 4

es fondations sont des éléments essentiels d'une construction. Ce sont


L elles qui assurent la stabilité du bâtiment mais aussi la pérennité de la
superstructure.
Les fondations sont des éléments essentiels d'une construction. Ce sont elles
qui assurent la stabilité du bâtiment mais aussi la pérennité de la
superstructure.
On trouve principalement deux types de fondation :
– les fondations superficielles ;
– les fondations profondes.
Parution : décembre 2004

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79
3

80
Référence Internet
TBA1260

Les fondations superficielles

I – Présentation – Généralités .................................................................... TBA1260 - 2


II – Ouvrages visés ...................................................................................... — 2
III – Problématique des ouvrages de fondations et des ouvrages enterrés — 2
A. Données des problèmes ..................................................................... — 2
1. le milieu « sol » ................................................................................. — 2
2. La présence de l’eau tellurique (nappe phréatique) ...................... — 3
3. La situation de l’ouvrage.................................................................. — 4
4. Drainage ............................................................................................ — 4
5. Ouvrages enterrés ............................................................................
6. Environnement de l’ouvrage ...........................................................
B. Fonctions à remplir et exigences .......................................................



4
4
4
3
1. Reprise des charges ......................................................................... — 4
2. Conditions de stabilité...................................................................... — 4
3. Nature des sollicitations................................................................... — 5
a) Sollicitations dues à la superstructure ........................................ — 5
b) Sollicitations dues au sol de fondation (infrastructures) .......... — 5
4. Résistance du sol de fondation ....................................................... — 5
IV – Classement des fondations................................................................. — 7
V – Matériaux utilisés ................................................................................. — 8
A. Fondations ........................................................................................... — 8
B. Cuvelages............................................................................................. — 8
C. Ouvrages de drainage......................................................................... — 8

es ouvrages de fondations correspondent aux ouvrages proprement dits


L ou aux parties de la structure qui transmettent les charges et sollicitations
au « sol de fondation » ou ensemble des couches aptes à supporter sans défor-
mations (tassements) ni rupture (effondrement) ces sollicitations.
Les fondations superficielles sont caractérisées par leur faible profondeur
d’ancrage dans le sol ; elles présentent généralement une semelle réalisée en
béton armé. Cette caractéristique les différencie des fondations dites
« profondes » (qui ont donc une profondeur d’ancrage bien plus importante).
Ce type de fondation fait l’objet d’un article spécifique TBA1265Fondations
profondes auquel le lecteur pourra se reporter pour plus d’informations sur le
sujet.
Parution : décembre 2004

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TBA1260 - 1

81
Référence Internet
TBA1260

LES FONDATIONS SUPERFICIELLES

I - PRÉSENTATION – GÉNÉRALITÉS Une catégorie traitée séparément peut à la fois se rattacher


aux fondations superficielles et aux fondations profondes : les
radiers. Ceux-ci sont à traiter en cuvelage avec des règles
Les habitations individuelles ne comportent souvent que des spécifiques s’ils sont placés dans une nappe phréatique où ils
fondations superficielles avec un vide sanitaire (non accessible subissent l’effet des sous-pressions et pressions extérieures.
généralement) ou un sous-sol à usage de garage, caves ou
locaux techniques (chaufferie, par exemple) ou encore un Ouvrages enterrés – Ces ouvrages correspondent aux murs
dallage établi sur terre-plein. ou voiles périmétriques extérieurs (en contact avec le sol) et
aux murs ou voiles de refends intérieurs ainsi qu’aux poteaux

3 Les constructions d’immeubles en zone urbaine nécessitent


souvent de nombreux sous-sols enterrés (3 et plus) pour per-
mettre le garage des véhicules et les dispositions d’accès
ou piles de structure.
Le rôle de ces ouvrages consiste à transmettre les sollicita-
(rampes ou monte-voitures). tions de la structure aux fondations.
Les problèmes sont souvent complexes du fait : Pour les ouvrages en contact avec l’extérieur, ils jouent le rôle
de soutènement des terres et doivent résister à la poussée
– de bâtiments existants fondés moins profond ou différemment ;
hydrostatique d’une nappe phréatique éventuelle.
– de la présence d’eau souterraine (nappe phréatique).
Cuvelages – Ces ouvrages sont placés dans une nappe
En ce qui concerne les locaux enterrés, et selon leurs exi-
phréatique. Ils comportent des ouvrages de fondation :
gences d’utilisation, des problèmes spécifiques peuvent
intervenir : – radier fondé directement sur le sol ;
– isolation thermique des parois et ventilation des locaux ; – radier fondé sur massifs et pieux,
– étanchéité des parois, etc. ainsi que des ouvrages étanches à l’eau (nappe phréatique
Ne sont traités ici que : extérieure).

– les ouvrages de bâtiment, à l’exclusion des ouvrages de Dallages – Il s’agit principalement des ouvrages plans hori-
génie civil ; zontaux posés directement sur le sol et destinés à constituer
– les ouvrages neufs où la conception tenant compte des dif- des aires de circulation, travail, stockage, etc.
férentes exigences définies au programme de construction Ces ouvrages sont rattachés aux fondations et peuvent dans
peut intervenir au niveau du projet. certains cas (maisons individuelles) constituer les fondations
Les différents problèmes qui peuvent se poser pour chaque de certains types de constructions légères ou traditionnelles.
cas de figure seront rappelés sommairement. Ouvrages de drainage – Ces ouvrages sont des ouvrages
Les indications ne constituent que des dispositions-types per- enterrés, disposés en périmétrie des murs ou voiles. Ils sont
mettant de « dégrossir » les problèmes de construction et de destinés à canaliser les eaux d’infiltrations afin d’éviter qu’elles
prédimensionner les ouvrages. Elles ne peuvent dispenser le s’accumulent contre les ouvrages enterrés et qu’elles risquent
projeteur d’une étude spécialisée faisant appel : de pénétrer à l’intérieur des locaux où d’interférer sur les pro-
priétés du sol de fondations.
– aux renseignements de base fournis par une « reconnais-
sance de sol » approfondie (sondage-essais) ;
– à une étude de structure fournissant les sollicitations à trans-
mettre au sol de fondation. III - PROBLÉMATIQUE DES OUVRAGES DE FONDATIONS
Toute improvisation ou exploitation « non concertée » des élé-
ET DES OUVRAGES ENTERRÉS
ments donnés par les fiches suivantes pourrait conduire à des
désordres ou sinistres graves et difficiles à traiter au niveau
des réparations. A. Données des problèmes
Pour plus de renseignements sur les calculs de définitions et
1. le milieu « sol »
de réalisations des fondations superficielles, nous conseil-
lons au lecteur de se reporter au site : http://www.techniques- Reconnaissance du sol et type de fondations – Il doit être
ingenieur.fr/ (Article C246). parfaitement défini dans la zone de construction pour l’établis-
sement du projet de fondation et le choix du mode de
fondation (superficiel ou profond). La reconnaissance du sol,
II - OUVRAGES VISÉS avec sondages, essais (laboratoire ou in situ) est indispen-
sable.
Catégories de fondations – Elles se divisent en deux caté- À partir de ces données, le géotechnicien déterminera la solu-
gories principales : tion optimale pour le mode de fondations.
– fondations superficielles ; Le milieu « sol » qui reçoit les sollicitations d’une structure
– fondations profondes. (bâtiment, ouvrage, etc.) ne pourra jamais être défini ou

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TBA1260 - 2

82
Référence Internet
TBA1261

Les fondations superficielles


par semelles

I – Définition – Types .................................................................................. TBA1261 - 2


A. Définition ............................................................................................. — 2
B. Types ................................................................................................... — 2
II – Le projet de fondation .......................................................................... — 2
A. État limite ultime de résistance.......................................................... — 2
B. État limite ultime de stabilité de forme ............................................. — 4
C. État limite d’équilibre statique ........................................................... — 4
D. État limite de service vis-à-vis de la durabilité ................................. — 4
E. État limite de service vis-à-vis des déformations .............................
1. Implantation des ouvrages ..............................................................
a) Sismicité et implantation des ouvrages .....................................



4
5
5
3
b) Nature des sols et constructions parasismiques
(paramètres d’identification des sols) ............................................ — 7
c) Pour les constructions courantes ................................................ — 7
d) Pour les constructions importantes ............................................ — 7
2. Interaction sol/structure ................................................................... — 7
3. Fondations en zone sismique ......................................................... — 7
a) Dispositions générales.................................................................. — 7
F. Cas des fondations superficielles ....................................................... — 11
1. Fondations en zone sismique ......................................................... — 11
2. Fondations par semelles ................................................................. — 11
3. Fondations par radier général ........................................................ — 11

es ouvrages de fondations correspondent aux ouvrages proprement dits


L ou aux parties de la structure qui transmettent les charges et sollicitations
au « sol de fondation » ou ensemble des couches aptes à supporter sans défor-
mations (tassements) ni rupture (effondrement) ces sollicitations.
Dans cet article nous présentons principalement les différents types de fonda-
tions superficielles et leurs adéquations d’implantation en fonction de la nature
des sols.
Parution : décembre 2012

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TBA1261 - 1

83
Référence Internet
TBA1261

LES FONDATIONS SUPERFICIELLES PAR SEMELLES

I - DÉFINITION – TYPES Ce dernier type fait l’objet de développement séparé, le mode


de calcul et les sollicitations étant différentes des deux pre-
miers types.
A. Définition On peut distinguer également :

Elles constituent l’ouvrage ou partie d’ouvrage qui assure dans – les fondations sous charges centrées (cas général) ;
des conditions satisfaisantes la transmission des charges ver- – les fondations sous charges excentrées (ou soumises à des

3 ticales principalement ainsi que des sollicitations d’une moments de flexion).


structure (ou superstructure) au sol résistant. Ce dernier, dans
le cas de fondations superficielles, doit se trouver à faible pro-
fondeur, c’est-à-dire au voisinage immédiat des parties
enterrées de l’ouvrage. Sinon, il y aura lieu de le rechercher
II - LE PROJET DE FONDATION
en profondeur (fondations profondes ou semi-profondes).
Le projet de fondation – Les éléments qui interviennent dans
la détermination d’un projet de fondation nécessitent :
La classification basée sur le rapport D reste valable, même
d • La reconnaissance du sol de fondation au droit de l’ouvrage
si la fondation « superficielle » est faite en fond de fouille. C’est ou à proximité immédiate.
le cas des ouvrages présentant une importante infrastructure
enterrée (parcs autos à grand nombre de niveaux). • La considération des ouvrages ou constructions voisins exis-
tants qui ne doivent pas subir de modifications ou perturbations
D’ compte tenu de la construction nouvelle.
Dans ce cas, c’est le rapport avec D’ la valeur de l’encas-
d • La détermination de la capacité portante du sol :
trement de la semelle de fondation dans le fond de fouille.
– en fonction de sa résistance à la rupture ;
Suivant la nature du « bon sol » rencontré, les ouvrages de – compte tenu de ses déformations ou tassements.
fondation devront répartir d’une manière satisfaisante, sous les
points d’appui (ou lignes d’appui) de la superstructure, les Justification des ouvrages de fondation : calcul des états
charges transmises par cette dernière sous forme de débords, limites – Elle est définie dans le DTU 13.12 « règles pour le
empattements, élargissements, encastrements dans le sol, calcul des fondations superficielles ». Les ouvrages de fonda-
etc. tion doivent être justifiés conformément aux règles BA en
vigueur (règles BAEL91) sous les différents états suivants :
Les sols courants superficiels n’acceptent que des contraintes
de l’ordre de quelques bars alors que les maçonneries qui – état limite de résistance ;
transmettent les charges aux fondations peuvent supporter – état limite de stabilité de forme ;
des contraintes bien supérieures. Seuls les sols rocheux – état limite d’équilibre statique (glissement, cercles de glisse-
homogènes peuvent accepter des contraintes élevées. Dans ment) ;
tous les cas, un organe intermédiaire de répartition est – état limite de service vis-à-vis de la durabilité ;
nécessaire. – état limite de service vis-à-vis des déformations.

B. Types A. État limite ultime de résistance

On distingue : Les sollicitations s’expriment par la résultante générale des


forces prises au niveau du plan de contact avec le sol.
• Les fondations linéaires. Les semelles linéaires peuvent être
rectilignes, courbes ou de forme adaptée à la construction : On en déduit p, valeur représentative de la composante
semelles continues ou filantes sous charges linéaires normale des contraintes associées.
réparties :
La justification de l’état limite ultime de résistance est satisfai-
– par des murs ou voiles continus ; sante vis-à-vis du sol par l’inégalité suivante :
– par une file de poteaux équidistants et transmettant des
pdq
charges identiques par l’intermédiaire d’une longrine de
fondation. avec
• Les fondations ponctuelles : semelles isolées (sous poteaux), q = contrainte de calcul pour le sol.
de forme carrée, rectangulaire ou diverse.
Dans le cas de combinaison d’actions pour lesquelles l’action
• Les fondations surfaciques : du vent est l’action variable de base, l’inégalité satisfaite
devient :
– radiers simples ou généraux ;
– dallages sur terre-plein. p d 1,33 q

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TBA1261 - 2

84
Référence Internet
TBA1261

LES FONDATIONS SUPERFICIELLES PAR SEMELLES

La justification des dimensions de la fondation et de ses Application


armatures vis-à-vis des règles du béton armé correspond
à l’application de la méthode des bielles ou de toute La réaction du sol est souvent considérée comme uniforme
méthode de la résistance des matériaux dans la mesure ou sous les fondations, axée sur la résultante générale et carac-
la forme des pièces le permet (méthode des moments ou térisée par la valeur p.
méthode de la poutre). Dans ce dernier cas, les règles de
béton armé en vigueur (règles BAEL91) s’appliquent On peut également considérer une variation linéaire de la
intégralement. contrainte (répartition triangulaire ou trapézoïdale) (cf. Fig 1,
2 et 3).

B = Largeur fondation
R
e R = Résultante générale des forces

3
e = Excentricité
P = Réaction du sol (répartie)

Fig. 1 : Répartition uniforme partielle de la réaction du sol.

Contrainte maxi : PM
R e
3 B
P= P si e >
4 M 6

PM

Fig. 2 : Répartition triangulaire de la réaction du sol.

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TBA1261 - 3

85
3

86
Référence Internet
TBA1262

Les fondations par semelles filantes

I – Semelles filantes sous murs ou voiles ................................................. TBA1262 - 2


A. Dispositions minimales ...................................................................... — 2
B. Dimensionnement ............................................................................... — 2
II – Dispositions pratiques et particulières ................................................ — 6
A. Dispositions pratiques ........................................................................ — 6
1. Fondations par semelles filantes sous murs ou voiles ................ — 6
2. Armatures en attente pour voile vertical en béton banché armé — 6
B. Dispositions particulières ................................................................... — 6
1. Fondations par semelles filantes sous murs ou voiles :
joint de dilatation, retrait et charge excentrée ..................................
2. Disposition limite : semelle excentrée présentant un seul débord
— 6 3
(construction en limite d’emprise). .................................................... — 9
3. Disposition du DTU 13.12 ............................................................... — 9
4. Fondations par semelles filantes sous murs ou voiles :
solutions pour semelles filantes excentrées ..................................... — 10
5. Fondations par semelles filantes sous murs ou voiles :
présence d’un joint de dilatation-retrait. ........................................... — 12
6. Fondations par semelles filantes sous murs ou voiles :
cas d’un joint de rupture (ou joint de tassement).............................. — 12
7. Fondations par semelles filantes sous murs ou voiles :
renforcement des semelles filantes au droit des ouvertures ........... — 13
C. Semelles filantes sous poteaux.......................................................... — 15
1. Définition ........................................................................................... — 15
2. Coupe-type ........................................................................................ — 15
3. Semelles filantes sous poteaux : semelles de grande largeur .... — 18

es ouvrages de fondations correspondent aux ouvrages proprement dits


L ou aux parties de la structure qui transmettent les charges et sollicitations
au « sol de fondation » ou ensemble des couches aptes à supporter sans défor-
mations (tassements) ni rupture (effondrement) ces sollicitations.
Il s’agit de fondations qui doivent assurer la répartition sur le sol de la charge
verticale transmise à la base d’un mur. Cette charge est supposée uniformé-
ment répartie dans le sens de la longueur du mur.
Parution : décembre 2012

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TBA1262 - 1

87
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TBA1262

LES FONDATIONS PAR SEMELLES FILANTES

I - SEMELLES FILANTES SOUS MURS OU VOILES Il est à noter que :


– les semelles filantes (cf. Fig. 1) doivent avoir une largeur
A. Dispositions minimales minimale B de 0,40 m pour permettre l’exécution du terrasse-
ment aux engins mécaniques ;
Les semelles continues ou filantes sont des fondations super- – la profondeur D pour mise hors gel et encastrement dans le
ficielles selon la définition du DTU 13.11. Elles sont établies sol doit être  0,50 m ;
sous des murs ou voiles porteurs en maçonnerie d’éléments – le fond de fouille doit être purgé des impuretés de terrain,
blocs constituant points durs éventuels, etc.

3
ou de béton banché armé ou non. Elles correspondent à des
charges réparties généralement de manière uniforme dans la
hauteur des superstructures ou dans celle des sous-sols.

Q
1

Q' Q'
5 4 4
D

H 2

3 e

D ≥ 0,50 m 1 Mur ou voile transmettant la charge Q/ml


B ≥ 0,40 m
e ≥ 0,04 m 2 Semelle de répartition (béton armé)
H = hauteur de la semelle
3 Béton de propreté pour protection du fond de fouille
et purge éventuelle du terrain
4 Déblai du terrain pour fouille (poids Q’)
5 Talus de déblai

Fig. 1 : Semelle filante sous mur ou voile.

Il doit être protégé contre le retrait, la dessiccation et l’action Le dimensionnement d’une semelle filante correspond au prin-
de la pluie par un béton de propreté (épaisseur  0,04 m) ou cipe général défini ci-avant :
un film de polyéthylène armé. Cette protection doit être réa-
lisée à l’avancement des fouilles. Q = charge au ml (mètre linéaire) transmise par le mur ou voile
porteur (cette charge comprend également la valeur Q de la
terre remblayée sur le débord de semelle ainsi que celle du
poids du dallage et des charges appliquées au droit du
B. Dimensionnement débord).

Définitions – Une semelle filante sous murs ou voiles est Ces valeurs complémentaires sont souvent négligées du fait
caractérisée par sa forme et ses dimensions. Le dimension- que la valeur de la largeur de la semelle (B) déterminée ci-
nement dépend également de la présence ou non d’armatures après est arrondie à 0,05 m près.
transversales.
Il y a lieu d’estimer comme charge complémentaire intervenant
1er cas : semelles non armées (cf. Fig. 2 et 3) sur le sol, le poids propre de la semelle.

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TBA1262 - 2

88
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TBA1262

LES FONDATIONS PAR SEMELLES FILANTES

Q = valeur de la charge transmise à la base du mur ou du


b
voile.
Q q = contrainte de calcul admise pour le sol de fondation.
La surface de répartition de la semelle sur le sol est faite pour
h ≥ 2d
une longueur L de 1 m, soit :
B–b
d= S = BL =  / q
2
Si S est exprimé en m2

d B et L en mètres (L = 1,00 m)  S = B
Q est exprimé en T/ml
q est exprimé en T/m2

Application
Par exemple :
Q h Q = 15 T/ml

3
q = 20 T/m2 (2 bars)
1 B = 0,75 m
La largeur B de la semelle étant ainsi déterminée (cf. Fig. 3),
la hauteur H dépend du mode de transmission des charges
depuis la base du mur jusqu’au sol, à travers la semelle ; en
q considérant une transmission par l’angle de frottement interne
du béton (Tg = 0,75) on a :
B

b = Épaisseur du mur ou voile porteur


débord d = B – b
B = Largeur de la semelle 2
h = Hauteur de la semelle Pour que la transmission s’effectue sans contrainte de traction
d = Débord latéral de la semelle par rapport au mur à la base de la semelle, la condition suivante doit être res-
pectée :
Q = Charge superstructure
q = Contrainte du sol
d d
1 Armatures longitudinales h≥ = = 1,33d
Tgα 0,75

Fig. 2 : Semelle non armée (transversalement) – Dimensionnement. Cette valeur est généralement arrondie à 1,5d ou aux 0,05 m
supérieurs avec un minimum de 0,15 à 0,20 m pour H.
Dans ces conditions, les armatures transversales ne sont pas
nécessaires dans la mesure où le sol est homogène et s’il
n’existe pas de vides en profondeur (fontis de carrière ou vides
de dissolution, etc.).

Q Les armatures longitudinales de chaînage sont déterminées


par le DTU 13.12, soit une section de :
– 3 cm2 dans le cas de ronds lisses en acier Fe E 215 (4Ø10) ;
– 2 cm2 dans le cas de bancs HA (haute adhérence) Fe E 400
(4Ø8 HA) ;
– 1,6 cm2 dans le cas de treillis soudé ou de barres Fe E 500.
Ces armatures de chaînage peuvent être reportées à la base
du mur pour les semelles en gros béton (cf. Fig. 4).
Pour les semelles de grande longueur, prévoir un recouvre-
h ment minimum des armatures de 35Ø. Dans les angles de
α
semelles, la continuité du chaînage doit être assurée
(cf. Fig. 5).
La forme la plus courante pour des semelles non armées pré-
sente une section transversale rectangulaire (cf. Fig. 3).
Des variantes permettant de réduire la quantité du béton mais
d b d nécessitant des injections d’exécution se présentent avec les
dispositions suivantes (cf. Fig. 6) :

B – avec redans, par coulage en deux fois avec coffrage des


redans supérieurs ;
– avec pans coupés, nécessitant un béton relativement sec
Fig. 3 : Semelle filante sous mur en béton non armé (détermination de la hauteur). permettant de réaliser les talus supérieurs.

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TBA1262 - 3

89
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TBA1262

LES FONDATIONS PAR SEMELLES FILANTES

1
Mur de hauteur
suffisante
d a d (1 niveau minimum)
2

H
4

3 a’

1 Mur (h ≥ 1 niveau) 3 Semelle gros béton coulé à pleine fouille


2 Chaînage BA (sans béton de propreté) non armé
4 Armatures chaînage

Fig. 4 : Chaînage disposé à la base du mur.

a'

1C
35 Ø
35 Ø

A
35 Ø

d0
a' a X
d0
R
1B

1A

a'

1A 1B 1C Aciers filants
R = Zone de recouvrement (aciers de grande longeur)
(éviter d’aligner les recouvrements dans un même plan vertical)
A Renforts d’angles
Fig. 5 : Dispositions des armatures longitudinales (chaînage) dans les angles d’une semelle filante.

Dans ces deux cas, on devra vérifier la transmission interne La transmission de la charge Q du mur ou du voile s’effectue
des contraintes pour l’angle de frottement interne du béton (). par des bielles inclinées qui développent du fait de leur faible
inclinaison sur l’horizontale des efforts de traction (F) absorbés
2e cas : semelles en béton armé (cas quasi général) par une armature placée en partie inférieure de la semelle. La
hauteur utile (h = ht – e) de celle-ci est déterminée par une
Cette disposition de dimensionnement des semelles filantes condition de rigidité permettant de considérer une répartition
en béton armé permet de réduire la hauteur totale ht de la uniforme des pressions sur le sol sur la largeur (B) de la
semelle armée transversalement. semelle (cf. Fig. 7).

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TBA1262 - 4

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TBA1263

Les fondations par radiers


et cuvelages

I – Fondations par radiers........................................................................... TBA1263 - 2


II – Fondations par cuvelage ...................................................................... — 3
A. Cuvelage avec revêtement d’imperméabilisation ............................ — 3
B. Cuvelage à structure relativement étanche....................................... — 3
III – Fondations par radiers plans............................................................... — 3
A. Radier simple à dalle épaisse établi sous une construction à con-
tour simplifié ............................................................................................ — 3
B. Radier à dalle nervurée ou raidie par poutre .................................... — 3
IV – Radiers généraux .................................................................................
A. 1er cas : radiers épais ..........................................................................
B. 2e cas : radiers nervurés simples .......................................................



8
8
9
3
C. 3e cas : radier nervuré ......................................................................... — 11
V – Fondations par radiers courbes........................................................... — 11
A. Radier simple voûté ............................................................................ — 11
B. Radiers voûtés multiples .................................................................... — 11
1. Radier voûté multiple à travées égales........................................... — 11
2. Radier voûté multiple à travées inégales (cf. Fig. 16).................... — 11
3. Radier à voûtes d’arêtes................................................................... — 12

es radiers sont des fondations superficielles. Lorsqu’ils sont établis dans une
L nappe phréatique (ouvrages immergés), ils sont associés à un ouvrage de
cuvelage qui assure l’étanchéité, c’est-à-dire la protection contre la pénétration
des eaux sous pression de la nappe extérieure. Les radiers peuvent aussi n’être
que des ouvrages de fondation établis dans des terrains à faible portance.
Lorsque le sol de fondation est de faible capacité portante, les dimensions
des semelles isolées sous poteaux, voiles, éléments de voiles ou murs, devien-
nent très importantes et, à la limite, telles qu’il ne reste pratiquement plus
d’intervalles entre elles.
Parution : décembre 2012

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TBA1263 - 1

91
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TBA1263

LES FONDATIONS PAR RADIERS ET CUVELAGES

I - FONDATIONS PAR RADIERS Trois cas peuvent se présenter :


1/ S0 > S : la solution par semelles est possible ;
La notion de fondation superficielle correspond à la définition
faite à partir de la valeur D/d , D pouvant être la profondeur 2/ S0 | S : la solution par radier pourra être envisagée (sous
d’un fond de fouille. Dans ce cas, le radier constitue la fonda- réserve d’une condition complémentaire) ;
tion établie sur ce fond de fouille et le couvrant en totalité. 3/ S0 < S : la solution par fondations superficielles n’est pas pos-
sible. On devra recourir à une solution profonde (pieux ou puits).

3
Une méthode rapide et simple permet de déterminer le type
de solution adéquat pour une fondation de bâtiment, superfi- Le radier – Si S est légèrement > So, le radier est encore pos-
ciel ou profond. sible si des débords peuvent être pris sur l’emprise théorique.
Ce cas est rarement possible en zone urbaine.
Soit : P = (∑p) = p1 + p2 + p3 = ʌ Pn
La condition précédente 2/ correspond à une répartition uni-
forme des pressions du sol (réactions), ce qui entraîne la
la charge totale transmise au sol par les différentes éléments condition suivante : « Le centre de gravité de l’aire du radier
porteurs de la structure (poteaux, voiles, murs). doit coïncider avec le point de passage de la résultante des
forces ». En fait, cette coïncidence doit s’effectuer dans une
S0(m2) = A u B, l’emprise de la construction, A et B étant les zone voisine du centre de gravité. Par ailleurs, la répartition
dimensions principales q (t/m2) = la contrainte admissible du uniforme des pressions entraîne que le radier et les infrastruc-
sol. tures présentent une rigidité généralement obtenue par la
La surface minimale totale d’assise des fondations s’exprime présence de voiles extérieurs et intérieurs.
par :
Remarque
2
P(t) La solution « radier » comparée à la solution limite
S(m ) =
q( mt 2 ) « semelles isolées » est une solution onéreuse de fondation
(cf. Fig. 1).

h hm

AS

h'

q
Ai
AS = Armatures principales: lits supérieurs h = Hauteur semelle
S = Armatures chapeaux: lits inférieurs hm = Hauteur moyennee
h' =Épaisseur radier

Fig. 1 : Comparaison entre solution « semelles isolées » et solution « radier général ».

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TBA1263 - 2

92
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TBA1263

LES FONDATIONS PAR RADIERS ET CUVELAGES

En effet, les semelles isolées sont calculées avec la B. Cuvelage à structure relativement étanche
méthode des bielles et sont caractérisées par une épaisseur
moyenne de l’ordre de la moitié de la hauteur totale, avec
Ce cuvelage ne comporte pas de revêtement et il est de ce
seulement une nappe inférieure d’armatures. En revanche,
fait admis un léger passage d’eau éventuellement récupérée,
les radiers sont calculés comme des planchers renversés
défini par les valeurs suivantes :
soumis aux réactions du sol et sont constitués par une dalle
d’épaisseur constante comportant une nappe d’armature – pour l’enveloppe dans son ensemble : moyenne annuelle
inférieure et une nappe d’armatures supérieures. Si les 0,5 litre/m2/jour, moyenne hebdomadaire 1 litre/m2/jour ;
épaisseurs « béton » sont comparables, les quantités – pour toute portion d’enveloppe de 10 m2 constituant un rec-
d’acier sont beaucoup plus importantes du fait de l’intensité tangle dont le rapport de côtés est compris entre 0,4 et 2,5 :
des réactions du sol. moyenne hebdomadaire 2 litres/m2/jour.

Cuvelage avec revêtement d’étanchéité – L’étanchéité est


Exemple réalisée par un revêtement plastique, élastoplastique ou élas-
tique appliqué à l’extérieur de la structure résistante aux
Un radier recevant une réaction de 0,3 bar est en fait un plan- poussées de l’eau. Ce revêtement n’est pas nécessairement
cher inversé supportant 3 t/m2, ce qui correspond à un adhérent à la structure résistante. C’est la pression hydrosta-
plancher industriel fortement chargé ! tique qui l’applique sur cette dernière. Ce revêtement doit
pouvoir s’adapter aux légères déformations ou fissurations des

Lorsque les semelles isolées sont dimensionnées de telle


ouvrages qui lui sont accolés ou qui l’enserrent (cf. Fig. 4).
3
sorte qu’elles sont pratiquement jointives et si l’on tient compte
des interférences possibles de la répartition des pressions en III - FONDATIONS PAR RADIERS PLANS
profondeur, la solution « radier » général peut paraître
intéressante.
A. Radier simple à dalle épaisse établi sous une
Dans tous les cas, à charges égales transmises sur le même
sol pour une capacité portante donnée, la solution « radier » construction à contour simplifié
sera une solution chère. Toutefois, cette solution devra
s’imposer si le radier doit jouer le rôle d’un cuvelage étanche. La dalle radier reporte sur le sol les charges transmises par
Par ailleurs, le radier constituera généralement pour un sol les murs périmétriques et son poids propre (cf. Fig. 5).
homogène, et à condition de respecter la condition « subsi-
diaire », une solution plus sûre au niveau des tassements Elle est calculée comme une dalle épaisse, selon les condi-
différentiels. Cette solution présente, en outre, lorsque la dalle tions de son contour, c’est-à-dire (cf. Fig. 6) :
épaisse est utilisée, l’avantage de supprimer le dallage qui,
– en tenant compte de l’effort « dalle » (rapport ) ;
dans la solution « semelles isolées », constitue un ouvrage
rapporté. – en tenant compte des débords éventuels par rapport aux
murs (effet « console ») ;
Le radier est une solution de fondation superficielle. Il doit être – en tenant compte des liaisons d’appuis (appuis simples dans
considéré comme un cuvelage (exigence d’étanchéité) lorsque le cas de maçonnerie d’éléments et appuis encastrés ou semi-
le bâtiment doit être établi dans une nappe phréatique. encastrés dans le cas de voiles BA).

Cette dalle est sollicitée par les réactions du sol considérées


comme uniformément réparties (flexion dans un ou deux sens
– zone tendue à la face supérieure de la dalle) (cf. Fig. 7).
II - FONDATIONS PAR CUVELAGE
Les armatures sont donc placées en nappe supérieure de la
dalle radier.
Un ouvrage immergé, c’est la partie réputée située sous le
niveau de l’eau, celle-ci pouvant résulter d’une nappe phréa- Dans le calcul, la valeur des réactions d’appuis est diminuée
tique, d’une crue, de ruissellements ou d’infiltrations. Cette du poids propre de la dalle radier.
partie comprend la périphérie directement soumise à l’action
de l’eau dite enveloppe, les parties intérieures adjacentes à Lorsque les charges des murs porteurs principaux ne sont pas
cette périphérie et liée avec elle, dites retours, pour lesquelles identiques, le radier peut être prolongé par des débords exté-
des dispositions particulières doivent être prises, et enfin les rieurs de manière à recentrer la charge totale.
autres parties intérieures (cf. Fig. 2).

Le cuvelage comprend l’enveloppe et les retours de la partie B. Radier à dalle nervurée ou raidie par poutre
immergée du bâtiment et, le plus souvent, un revêtement de
cuvelage qui peut être d’imperméabilisation ou d’étanchéité. Lorsque les dimensions et les dispositions de l’ouvrage à
fonder par radier sont importantes, la dalle radier peut être
appuyée sur plusieurs files d’appui et fonctionne en dalle sur
appuis continus.
A. Cuvelage avec revêtement d’imperméabilisation
Si les appuis intermédiaires sont constitués par des murs ou
voiles porteurs, la dalle peut conserver la même épaisseur si
Le revêtement d’imperméabilisation constitue un écran inté- des ouvertures sont pratiquées dans ces murs ou voile. Elle
rieur adhérent à son support, pouvant assurer seul l’étanchéité est néanmoins renforcée au droit de ces ouvertures.
mais ne résistant pas à une fissure appréciable du support.
Dans le cas d’appuis intermédiaires discontinus (poteaux),
Ce revêtement est constitué d’enduits hydrofuges ou d’enduits une poutre longrine doit être disposée sous la file de
pelliculaires à base de résine (cf. Fig. 3). poteaux.

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TBA1263 - 3

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TBA1265

Les fondations profondes

1. Définitions et mécanismes ................................................................... TBA1265 - 2


2. Principaux types de pieux..................................................................... — 6
2.1 Classification des pieux .............................................................................. — 7
2.2 Principes d’exécution, critères de choix, avantages — 8
et inconvénients des pieux.........................................................................
3. Détermination de la contrainte de rupture sous la pointe qu — 13
pour un élément de fondation à partir des essais
au pressiomètre Ménard (fasc. 62, titre V) ...................................... 3
4. Détermination du frottement latéral unitaire qs — 15
pour un élément de fondation à partir des essais
au pressiomètre Ménard (fasc. 62, titre V) ......................................
5. Dimensionnement des fondations profondes sous différents — 17
types de chargement (fasc. 62, titre V) ............................................
6. Justifications d’une fondation profonde soumise — 18
à un effort axial .......................................................................................
7. Exemple...................................................................................................... — 19

es fondations profondes se distinguent des fondations superficielles par


L leur profondeur d’ancrage dans le sol. Elles sont dites « élancées » et ne
présentent généralement pas de semelles, à la différence des fondations
superficielles. Les fondations profondes peuvent être des pieux (réalisés méca-
niquement), des barrettes (pieux forés de section allongée ou composite) ou
des puits (creusés à la main). On les nomme tous « pieux ».
Après avoir donné quelques définitions et rappelé les mécanismes de trans-
mission de la charge de la fondation au terrain (§1), cet article donne la
classification des pieux, les principes d’exécution, les critères de choix, les
avantages et inconvénients des différents types de pieux (en bois, en métal, en
béton armé, pieux battus moulés, forés, micropieux, puits,…) (§2). La détermi-
nation de la contrainte de rupture et celle du frottement latéral unitaire à partir
des essais au pressiomètre Menard sont détaillées aux paragraphes 3 et 4. Les
paragraphes 5 et 6 sont consacrés au dimensionnement des fondations pro-
fondes sous différents types de chargement et à la justification d’une fondation
Parution : mars 2005 - Dernière validation : février 2019

profonde soumise à un effort axial. Enfin, un exemple est donné en fin


d’article.
Le lecteur pourra également consulter les articles : Rôle des fondations
TBA1250 et Les fondations superficielles TBA1260 pour plus de détails sur ces
sujets ainsi que les articles : Les matériaux constitutifs du béton armé
TBA1105, Les granulats courants pour béton TBA1110, Les granulats légers
TBA1112, Les bases de calcul du béton armé TBA1120, L'adhérence béton-
acier TBA1125, Les éléments en traction TBA1130, Les éléments en compres-
sion TBA1132, Le béton armé aux Eurocodes TBA1140, consacrés au béton
armé.

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TBA1265 - 1

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TBA1265

LES FONDATIONS PROFONDES

1 Définitions et mécanismes

I - DÉFINITION D’UN PIEU II - MÉCANISMES DE TRANSMISSION DE LA CHARGE


DU PIEU AU TERRAIN
Une fondation élancée – Un pieu est une fondation élancée

3 qui reporte les charges Q de la structure sur des couches de


terrain de caractéristiques mécaniques suffisantes pour éviter
la rupture du sol et limiter les déplacements à des valeurs très
Essai de chargement – Il est important de connaître
comment le pieu transmet la charge Q qu’il reçoit de la supers-
tructure au terrain. L’essai de chargement instrumenté
faibles. Le mot « pieu » désigne aussi bien les pieux, les puits renseigne parfaitement sur les transferts de charge le long du
et les barrettes. fût par frottement et sous la pointe par enfoncement. Pour sim-
plifier, on supposera un pieu de longueur D, dans un sol
On désigne par pieu, une fondation profonde réalisée mécanique- homogène soumis à un chargement vertical de compression
ment, et par puits, une fondation profonde creusée à la main sous axiale Q (cf. Fig. 2).
la protection d’un blindage. Une barrette est un pieu foré de
section allongée ou composite (en T ou en croix, par exemple).

La tête, la pointe, le fût – Les trois parties principales d’un


pieu sont la tête, la pointe, et le fût compris entre la tête et la
pointe. La longueur d’ancrage h est la longueur de pénétration
du pieu, de diamètre B, dans les couches de terrain
résistantes (cf. Fig. 1).

Fig. 2 : Schéma de l’essai de chargement d’un pieu.

III - ESSAI DE CHARGEMENT STATIQUE D’UN PIEU


SOUS COMPRESSION AXIALE

Essai à charges contrôlées – L’essai est exécuté suivant la


norme NF 94-150-1 (décembre 1999) – Sols : reconnaissance
Fig. 1 : Définitions des caractéristiques géométriques d’un pieu.
et essais – Essai statique de pieu isolé sous un effort axial –
Partie 1 : en compression. C’est un essai à charges contrôlées,
D’un point de vue mécanique, on distingue la longueur D du essai par paliers de fluage, qui consiste à mettre le pieu en
pieu de la hauteur d’encastrement mécanique De charge par incréments ∆Q égaux à 0,1Qmax jusqu’à Qmax
(cf. fascicule 62, titre V). estimée a priori. Pendant chaque palier de fluage, maintenu

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TBA1265 - 2

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TBA1265

LES FONDATIONS PROFONDES

60 minutes, on enregistre le déplacement de la tête du pieu en Qn (cf. Fig. 5). Cette courbe permet de distinguer une première
maintenant la charge rigoureusement constante. partie pour laquelle le fluage est faible et peut être supporté
par la structure portée par la fondation profonde et une
Cet essai permet de déterminer la charge limite convention- seconde partie où le fluage du sol entraînerait des
nelle Qle et la charge critique de fluage conventionnelle Qce. déplacements incompatibles avec le bon fonctionnement de la
nécessaires au dimensionnement du pieu. structure.
On trace la courbe du déplacement vertical en fonction du
chargement en reportant le déplacement à la fin de chaque
palier (60 min) en fonction de la charge (cf. Fig. 3).

Fig. 3 : Courbe de chargement-déchargement du pieu.

Courbe de déchargement – Elle s’effectue en cinq paliers.


Fig. 4 : Droites et courbes de fluage des 2e, 5e, 7e et 9e paliers.
On constate qu’après déchargement complet, subsiste un
déplacement plastique permanent, signe que le sol est en
rupture autour du pieu.
Courbe effort-déplacement du pieu – Elle donne la charge
limite QLE ou Qu qui correspond à la rupture du sol pour un
grand déplacement. Cette charge limite est équilibrée par :
– la résistance de pointe qu (cf. Fig. 2) qui donne la charge
limite de pointe Qpu = qu. A (A : section droite de la pointe du
pieu) ;
– le frottement latéral qs (cf. Fig. 2) qui s’exerce sur la surface
latérale du pieu, qui donne la charge limite de frottement
latéral Qsu = qs.π.B.D.
QLE = Qu = Qpu + Qsu
Pour atteindre cette charge limite QLE, le pieu s’est déplacé en
tête de st et en pointe de sp. Le déplacement de la tête est
supérieur au déplacement de la pointe, puisque le pieu n’étant
pas infiniment rigide, il a subi une déformation propre.
Fluage – Pour chaque palier Qn, on calcule la pente αn du Fig. 5 : Détermination de la charge critique de fluage Qce.
segment de la courbe de déplacement en fonction du loga-
rithme décimal du temps entre 30 et 60 minutes (cf. Fig. 4).
La charge critique de fluage est déterminée par la construction Généralement, la charge critique (cf. Fig. 6) de fluage a une
effectuée sur la courbe de αn en fonction de la charge au palier valeur proche de 0,7 QLE (cf. Fig. 3).

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LES FONDATIONS PROFONDES

3
Fig. 6 : Définitions de la profondeur critique.

IV - MOBILISATION DE LA RÉSISTANCE DE POINTE qu


Longueur d’ancrage – On ne mobilise complètement la résis-
tance de pointe d’un pieu que si la longueur d’ancrage est
suffisante.
Cette longueur d’ancrage critique, ou profondeur critique Dc,
nécessaire à la mobilisation de qu est préconisée par la norme
DTU 13-2 (P 11-212 de septembre 1992 – Travaux de bâti-
ment – Travaux de fondations profondes pour le bâtiment) :
– pour une seule couche de sol Dc = 6B avec un minimum de
3m;
– pour un sol multicouche pour lequel la contrainte effective
σv’ due au poids des terrains au-dessus de la couche
d’ancrage est au moins égale à 100 kPa (environ 7 à 10 m de
terrain) Dc = 3B avec un minimum de 1,5 m ; c’est la règle clas-
sique des trois diamètres d’ancrage du pieu dans la couche
résistante.

V - DÉFINITIONS DU FROTTEMENT LATÉRAL POSITIF


ET NÉGATIF
Fig. 7 : Mécanisme du frottement latéral positif.
Frottement latéral positif – Pour qu’il y ait frottement latéral,
il faut qu’il y ait un petit déplacement relatif entre le pieu et le
sol. Si le pieu se déplace plus vite que le sol, le sol par réac- années après, qui a entraîné le pieu et a généré un frottement
tion exercera un frottement latéral positif fp, vers le haut (cf. négatif dans le terrain compressible.
Fig. 7).
Frottement latéral négatif – En revanche, si le sol se déplace En résumé, dans ce cas, dans la partie du sol compressible
plus vite que le pieu (terrain médiocre qui se tasse sous des pour laquelle le sol se tasse plus vite que le pieu, le frottement
surcharges appliquées au niveau de la surface du sol), le sol est négatif ; dans la partie résistante du sol, c’est au contraire
en se tassant entraîne le pieu vers le bas et lui applique un le pieu qui se déplace plus vite que le sol, et le frottement est
frottement négatif fn qui le surcharge. Le frottement négatif se positif. Le frottement positif et la résistance de pointe devront
produit généralement dans des sols fins saturés qui se con- donc équilibrer le frottement négatif et la charge Q transmise
solident avec le temps. La figure 8 représente la position du par la superstructure (non représentée sur les figures 8 et 9).
pieu et du sol à l’instant de la mise en place des charges per-
manentes sur le sol par l’intermédiaire d’un dallage, par Le frottement négatif peut être calculé à partir du fascicule 62,
exemple. La figure 9 indique le tassement du sol, plusieurs titre V.

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Fig. 8 : Positions initiales du pieu et du sol à la mise en place des charges q. Fig. 9 : Positions finales du pieu et du sol après consolidation du sol compressible.
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