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Durabilité des bois

L'intérêt d'un matériau est lié à sa performance, en particulier à son aptitude à l'emploi et à sa
durée de service. Le bois est un matériau naturel biodégradable susceptible d'être attaqué par
des organismes vivants, comme des champignons, des insectes et des bactéries. Il est aussi
sujet à des dégradations abiotiques (physiques, chimiques, atmosphériques) : lors de son
exposition à l'extérieur, le rayonnement solaire, l'oxygène de l'air, la pluie, le vent, etc.,
entraînent un vieillissement accéléré de la surface du bois. Par ailleurs, comme tout matériau
organique, il est inflammable et se dégrade à température élevée. Enfin, toute variation
d'humidité ambiante se traduit par des variations dimensionnelles, conduisant à des ruptures
de joints de colle ou dans la couche de finition. Comprendre ces phénomènes va permettre de
proposer soit l'utilisation d'essences durables, soit des conditions de mise en œuvre
particulières, soit des produits de traitement adaptés.

Le bois est un tissu végétal – xylème – dont le rôle a toujours été capital dans l'histoire de
l'humanité. C'est, dans la plante vivante, un tissu conducteur de sève brute, dont les
membranes incrustées de lignine jouent un rôle de soutien. La lignine est, de toutes les
substances que crée la vie, la plus répandue sur le globe.
Le bois en tant que tissu conducteur ne se rencontre que dans des plantes à organisation déjà
évoluée, qualifiées de vasculaires. Il manque dans certaines plantes primitives comme
les algues.
En tant que matériau, le bois provient du tronc des plantes
arborescentes gymnospermes et angiospermes dicotylédones, qui renouvellent chaque année
leur tissu conducteur lignifié. Sur la coupe transversale du tronc, on peut observer, sous
l'écorce, les « formations secondaires » en couches successives (cernes). Dans le cas des
angiospermes monocotylédones arborescentes, comme les palmiers, le tissu conducteur du
tronc ne forme pas de couches annuelles concentriques, mais avec des modalités de
croissance différentes, il constitue un matériau qu'on assimile au bois.

Le bois secondaire compose généralement, dans les tiges ou racines des plantes vasculaires
(un grand nombre de ptéridophytes et les monocotylédones mises à part), un cylindre régulier
lignifié formé à la suite du fonctionnement d'une assise cellulaire, génératrice, périphérique,
peu épaisse, à parois cellulosiques, appelés cambium. Son fonctionnement est peu connu. Ce
tissu embryonnaire est le siège de divisions cellulaires qui épaississent la tige dans deux sens
opposés et avec des différenciations membranaires

Composition chimique
Globalement, le bois peut être considéré, sous sa forme anhydre, comme un composé
organique, contenant en moyenne 50 p. 100 de carbone, 43 p. 100 d'oxygène, 6 p. 100
d'hydrogène et un maximum de 1 p. 100 d'azote. Plus approximativement encore, on peut lui
donner la formule brute moyenne CH1,44O0,66, utile pour établir le bilan global de
laphotosynthèse (équation directe) ou de l'oxydation totale (p. ex. combustion) du bois
(équation inverse) :
CO2 + 0,72 H2O CH1,44O0,66 + 1,03 O2.
On calcule ainsi qu'une tonne de bois produite par photosynthèse a fixé 0,5 tonne de carbone,
a absorbé 1,6 tonne de CO2 et émis 1,1 tonne d'O2. À l'opposé, lors de la combustion, 1 kg de
bois consomme 1 m3 d'O2, émet 1 m3 de CO2 et 0,5 litre d'eau.
Les constituants chimiques du bois se classent en :
– des substances macromoléculaires (cellulose, hémicelluloses et lignine), présentes en
majorité dans toutes les espèces ;
– des substances de faible masse molaire : extractibles, et composés minéraux plus
communément appelés « cendres », car on les retrouve sous cette forme après combustion
totale du bois.
Les substances macromoléculaires
Les proportions et la structure chimique de la lignine et des hémicelluloses varient chez les
conifères et les feuillus, alors que la cellulose a une composition identique pour toutes les
espèces.
Les substances macromoléculaires des parois cellulaires représentent 97 à 99 p. 100 du bois
des pays tempérés, et 90 p. 100 en moyenne des bois tropicaux. Ces derniers contiennent
donc plus d'extractibles et de « cendres » (par exemple de la silice).
Les polysaccharides ou hydrates de carbone (cellulose, hémicelluloses et dérivés)
représentent 65 à 75 p. 100 de la masse du bois[...]

Propriétés physiques

Densité ou masse volumique

La « densité » du bois, que l'on devrait plutôt appeler masse volumique, est le rapport entre la
masse du bois et son volume. On distingue :
– la « densité absolue », peu utilisée, qui est la densité de la masse ligneuse anhydre (bois
réduit en poudre et aggloméré), indépendante de l'essence, = 1530 kg.m–3 (densité : 1,53) ;
– la densité du bois sec à l'air, que l'on appelle « densité du bois », est le rapport entre la
masse et le volume de l'échantillon conditionné à environ 12 p. 100 de taux d'humidité ;
– l'« infradensité du bois », rapport entre la masse et le volume saturé en eau ou « volume
vert » de l'échantillon.
La densité est plus élevée dans le duramen (bois de cœur) que dans l'aubier, en bas de l'arbre
plutôt qu'à son sommet, et, pour les cernes, dans le bois d'été que dans le bois de printemps.
Elle est plus élevée dans les feuillus que dans les résineux.
Humidité, séchage

Humidité du bois
Le bois peut contenir une quantité importante d'eau (plusieurs fois sa masse sèche), très
variable dans l'arbre sur pied, en fonction de l'espèce, de la saison, de la station. Elle est plus
importante dans l'aubier (de 80 à 200 p. 100) que dans le duramen (de 40 à 80 p. 100).
La quantité d'eau contenue dans le bois se mesure relativement à la masse de bois (notons
mh la masse de bois humide et ma la masse de bois anhydre) :
– par rapport à la masse de bois anhydre, on définit l'humidité sur sec HS, utilisée pour la
transformation du bois : Hs = 100 (mh – ma)/ma ;
– par rapport à la masse de bois humide, on définit l'humidité sur brut Hb, utilisée en
combustion : Hb = 1[...]

Caractéristiques mécaniques et assemblages

Caractéristiques mécaniques
Les caractéristiques mécaniques du bois, très importantes pour le dimensionnement des
structures, varient en fonction de l'essence, et au sein de l'arbre lui-même, qui est hétérogène
(densités différentes du bois initial et du bois final, cernes de croissance d'épaisseurs
variables, présence d'aubier et de duramen, direction des fibres parfois non parallèle à l'axe du
tronc ou à l'axe longitudinal de l'élément, présence de nœuds, etc.) et anisotrope (ses
caractéristiques physiques et mécaniques varient selon les directions longitudinale, radiale ou
tangentielle).
Les caractéristiques mécaniques du bois que l'on cherche à déterminer en vue de son
utilisation sont:
Organismes lignivores

Utilisations du bois
Le bois est le matériau industriel le plus ancien, continuellement utilisé par l'être humain dans
de nombreux secteurs d'activité, construction, ameublement, énergie. C'est en même temps,
fort probablement, le matériau du XXIe siècle. Facile à travailler, renouvelable, il a un coût
énergétique de transformation faible en comparaison de ceux des autres matériaux, en
particulier les métaux : la consommation d'énergie, nécessaire pour élaborer une tonne de
matériau est de 200 mégajoules pour l'aluminium, 60 pour l'acier, 45 pour le polyéthylène, 24
pour le verre, 4 pour le béton et 1 pour le bois.
Le bois est employé à de multiples usages sous différentes formes. Comme combustible, ce
qui est sa première utilisation au niveau mondial, il apporte 12 500 kJ/kg (1 stère de bois
équivaut à 0,147 tep). Il y a cependant encore des marges pour mieux valoriser
énergétiquement le bois sous différentes formes, sachant qu'une ressource complémentaire
existe sous forme de déchets bois, de l'ordre de 7 Mt par an en France à comparer avec 26 Mt
récoltés par an. Néanmoins, si tout le bois était transformé en carburant, il correspondrait à
environ 6 p. 100 de la consommation de carburant nécessaire actuellement pour le transport.

Les insectes du bois : qui sont-ils ?

Les insectes xylophages sont ceux qui mangent le bois. Voilà pourquoi on les appelle aussi les
insectes du bois.

Ces nuisibles peuvent endommager toutes les pièces du bois qui servent de fondement dans
une construction : planchers, poutres, charpentes. Ils sont donc nuisibles. Comment en venir à
bout et que faut-il savoir sur eux ? On vous en dit plus.

En grec, xylophages signifie : « qui mangent le bois ». L'insecte xylophage, insecte qui se
nourrit de bois dévorent les branches, les troncs ou les racines des arbres morts. Ce sont donc
tous les insectes qui s'en nourrissent et qui vont provoquer la dégradation des éléments en
bois. On distingue les termites des autres insectes du bois ou insectes xylophages. Ces
derniers attaquent le bois lorsqu'ils sont à l'état de larve. Ils peuvent vivre entre 1 et 10 ans et
sont très coriaces. Ils mangent la charpente et creusent une multitude de galeries à l'intérieur.
On les trouve dans tout type d'éléments en bois : poutres, charpentes, meubles, menuiseries,
etc.

Chez tous les insectes de type xylophage on distingue 4 étapes de développement : d'œufs ils
passent au stade de larves pour ensuite devenir des pupes (ou chrysalides). Enfin, ils
deviennent adultes.

Tous les types de bois peuvent être sujets aux insectes xylophages sauf quelques variétés
exotiques. Chaque espèce peut avoir ses préférences en matière de bois. Tous les ans, les
insectes de bois adultes quittent l'endroit où ils ont grandi (le bois) pendant 6 mois de mai à
octobre. Le mode de vie et l'habitat des insectes de bois n'est pas exactement le même selon
l'espèce. Si les termites vivent dans la terre, en colonies organisées comme les fourmis et
viennent se nourrir du bois même adulte, d'autres insectes xylophages pondent leurs œufs
dans le bois et ne consomment le bois qu'à l'état larvaire.

Comment repérer la présence d'insectes xylophages ?

Le problème des insectes xylophages, c'est qu'ils sont très discrets. Ils peuvent dévorer votre
bois des années sans que vous vous en rendiez compte. Dans le pire des cas, le bâtiment
risque de s'écrouler. Voici donc quelques signes à observer pour déceler la présence
d'insectes du bois :

Des galeries et des trous dans le bois,


des insectes adultes morts ou vivants,
des larves ou des œufs,
de la sciure provoquée par les insectes adultes qui quittent le bois en forant un trou.

2. Les solutions contre les insectes xylophages

Avant de chercher une solution pour traiter les bois, il faut savoir que certaines essences sont
plus durable que d'autres aux insectes xylophages.
A savoir que c'est le duramen* qui permet cette durabilité, donc si le bois n'est pas purgé
d'aubier*, il est vulnérable.
Il reste seulement deux essences sensibles à ce type d'insectes : le sapin et l'épicéa.

Un fois qu'on a détecter la nuisance (en général suite à un diagnostic), on compte deux étapes
importantes à suivre :

Préparation des surfaces

En premier, il faut sonder tous les bois afin de détecter les zones infestées.
Ensuite, on effectue un bûchage qui permet de retirer toute les parties vermoulu et mettre à nu
le bois encore résistant.
Cette opération permettra aussi de déterminer les renforcements ou changements à effectuer.
Enfin, on met en oeuvre le brossage et le dépoussiérage de toutes les galeries apparentes
creusées par les insectes cela facilite la pénétration des produits.

Le traitement

Cette étape varie suivant la typologie de produit utilisé (gel ou liquide) et le type de bois à
traiter (résineux ou feuillus)
Elle consiste à arrêter le développement des larves et empêcher de nouvelles pontes.
Deux types de traitement sont possible :
- Double pulvérisation
- Injection en profondeur jusqu'à saturation

En prévention, même si le bois est sain, toutes les parties en contact avec la maçonnerie
doivent être traitées.

-. Les termites

Les termites sont des insectes sociaux, qui ressemblent à des petites fourmis blanches, il
existe 2 500 espèces dans le monde, la majorité vit dans les régions chaudes, équatoriales ou
tropicales.
Leur développement se fait par essaimage (fondation d'une nouvelle colonie), soit par
bouturage (une centaine d'individus donne naissance à une nouvelle colonie).
Leur habitat naturel est la forêt, où ils participent activement au recyclage de la matière
végétale morte.

Les termites souterrains (plus commun), vivent en contact permanent avec le sol et une source
d'humidité.
Ils craignent la lumière, c'est pourquoi on ne les voit jamais et que l'on détecte leur présence
souvent trop tardivement.

Dans leur quête de nourriture, ils sont capables de dégrader de nombreux matériaux comme le
polystyrène, les isolants, les gaines... et de passer par des interstices de l'ordre d' 1 mm.

Les indices de leurs présences :


- Galeries, tunnels ou cordonnets construits sur les matériaux durs.
- Vides sous une pellicule de surface ou galeries étroites sans sciure
- Ponts en forme de stalactites ou stalagmites, afin d'atteindre l'aliment éloigné
- Présence de petits trous de 2 mm environ, visibles sur les plâtres au plafond ou au mur
- Lors de l'essaimage, envol simultané des termites reproducteurs

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