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ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE DE

DOUALA

Département Génie civil

EC – ENSPD- n°- CONSTRUCTION BOIS

Jean Chills AMBA

Année 2020/2021
[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

I.1 Intérêt du bois..................................................................................................................................... 4


I.2- La constitution du bois...................................................................................................................... 7
I.3- La formation du bois......................................................................................................................... 8
I.4- Les propriétés du bois....................................................................................................................... 9
II.1- La fonction isolation...................................................................................................................... 21
II.2- La commercialisation du bois........................................................................................................ 21
II.3- Les produits dérivés....................................................................................................................... 22
II.4- Le bois et la construction : Conception ......................................................................................... 26
III.1- Principes de calculs aux états limites ........................................................................................... 30
III.2- Résistance des sections ................................................................................................................ 32
III.3- Stabilité des éléments de construction ......................................................................................... 36
III.4- Déformation des structures .......................................................................................................... 41
III.5- Eléments courbes ......................................................................................................................... 43
IV.1- Modélisation ................................................................................................................................ 47
IV.2- Résistance des organes de type tige ............................................................................................. 49
IV.3- Assemblages par clous................................................................................................................. 53
IV.4- Assemblages par boulons............................................................................................................. 56
IV.5- Assemblages par broches............................................................................................................. 57
IV.6- Assemblages par anneaux ............................................................................................................ 57
IV.7- Traction transversale dans les assemblages ................................................................................. 59

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Quelques vues de structures

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BIBLIOGRAPHIE
[1] F. Duprat, Cours de calcul des structures en bois 1&2. INSA Toulouse 2009.

[2] R. Marchal. Introduction au matériau bois 1&2, cours ENSAM 2009.

[3] G. Escadeillas, cours Matériaux IUT Toulouse 2005.

[4] Y. Benois, B. Legrand, V. Tastet : Calcul des structures en bois : Guide d’application, Eyroles.

[5] M.C. Trouy-Triboulot, P. Triboulot: Matériau bois, Structure et caractéristiques : Technique de


l’ingénieur C 925-1.

[6] M. Calaud : cours de construction bois, Guide des assemblages, tome II : Groupe des écoles
EIER-ETSHER 2003.

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Chapitre 1 : Le matériau bois


Le bois, matériau naturel est un matériau composite, formé de fibres de cellulose
partiellement cristallisées dans une matrice constituée de lignite et d’hémicellulose, composés
amorphes.

C’est un matériau naturel rigide, résistant et isolant, obtenu à partir du tronc et des branches
des arbres.

Les propriétés mécaniques du bois dépendent de la variété d’arbre (résineux = mous, feuillus
= bois dur) et du sens dans lequel elles sont déterminées (anisotropie).

I.1 Intérêt du bois

I.1.1- Ressource écologique

Le bois est un matériau écologique :

• Lutte contre l’effet de serre par fixation du carbone,

• Seul matériau renouvelable (dépend des conditions de gestion des forêts),

• Faible énergie de transformation,

• Valorisation des sous produits (sciure, écorce,


petit bois),

• Régulation du cycle de l’eau (limitation de


l’érosion et amélioration de la perméabilité des
sols),

• Amélioration du cadre de vie (paysages, lieux


de détente, associations aux projets HQE).

Le tableau suivant donne une idée de la répartition mondiale de ma ressource ainsi que l’état
global de la déforestation (Source FAO).

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Superficie (3870 Mh) Situation de la déforestation entre 1990 et 2000

Afrique 17% • Origines du déficit forestier :


Pression démographique (extension des zones peuplées vers les forêts)
Amérique du Pauvreté (consommation des ressources disponibles et accessibles)
14%
nord Culture sur brûlis (pâturages provisoires)
Conflits armés (monnaie d'échange)
Amérique du Routes (accès facilité vers les forêts)
23%
sud
Exploitations et bénéfices illégaux (non respect des cotas, non respect des pratiques de
Asie - sylviculture,
19% pression mafieuse, trafic de certification, blanchiment, etc.. bénéfices ≈ 10 à 15 Milliards € / an)
Océanie
Manque de contrôles (laxisme des états. y compris ceux de l'UE)
Europe 5% • Pays encourageant la déforestation par leurs importations illégales (WWF-2005)
Pays exportateurs : Brésil, Indonésie, Cameroun, Congo, Nigéria, Russie
Pays importateurs : Angleterre, Finlande, Allemagne, France, Italie, Pays-Bas
Quantité importée : 20 Mm3 / an
Ex-URSS 22%
Bénéfice illégal "blanchi" : 3 Milliards € / an

I.1.2- Gestion durable des forêts au Cameroun

Les principales espèces rencontrées au Cameroun sont listées dans le tableau ci-dessous.

Espèce Couleur de Diamètre de la


référence grume
AIELE Brun rosâtre 80 à 120 cm

AYOUS Jaune clair 60 à 140 cm

AZOBE Rouge foncée 60 à 100 cm

BETE Brun 40 à 70 cm

BUBINGA Brun rouge 90 à 150 cm

DABEMA Brun jaune 60 à 120 cm

KOSIPO Brun rouge 60 à 150 cm

MOABI Brun rouge 60 à 100 cm

OKOUME Rouge clair 60 à 120 cm

SAPELLI Brun rouge 70 à 120 cm

SIPO Brun rouge 60 à 120 cm

VENE Brun jaune 30 à 60 cm

WENGE Brun foncé 60 à 100 cm

La gestion des forêts est régie par le code forestier.

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 Le titre premier qui traite des


dispositions générales est composé de
10 articles
 Le titre II composés de 9 articles traite
des volets de la protection de la nature
et de la biodiversité
 Le titre III qui lui traite des forêts.

I.1.3- Utilisation
Le bois est surtout utilisé dans les
secteurs suivants :

 La construction
 Le chauffage
 L’ameublement
 L’art.

I.1.4- Ressource architecturale et technique

Le bois est très apprécié dans le domaine de la construction. En effet il offre plusieurs
possibilités aux acteurs de la construction :

• Se prête à toutes les formes (arcs, dômes, éléments


torses),

• Performances naturelles,

• Nombreux produits dérivés,

• Durabilité (conditions d’emploi),

Destination du bois dans la construction

 Eléments structuraux  Bâtiments d'habitation


 Voiles et planchers  Bâtiments de loisirs
 Menuiseries, escaliers  Bâtiments scolaires
 Coffrages, cintres  Ouvrages d'art
 Fondations exclues  Immeubles de grande
 Charpentes, supports hauteur exclus
de toiture  Ouvrages en contact
 Bâtiments industriels avec le sol exclus

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I.2- La constitution du bois

Le bois est un matériau aux caractéristiques très variables. Cette variabilité se caractérise par:

 Son hétérogénéité
o par une singularité de
croissance,
o par des cellules de formes et
nature différentes,
o par une densité variable.
 Son anisotropie
o Structure cellulaire orientée
(plan ligneux), agencement
différents selon les plans d’observation
 Son hygrométrie
o Faculté de perdre ou prendre de l’humidité en fonction de la température et de
l’air ambiant.

Les bois sont ainsi regroupées selon deux catégories principales ; les résineux et les feuillus.

 Les bois feuillus (Angiospermes)

Ils ont une structure complexe. Ils sont constitués :

 Des vaisseaux pour la conduction de la sève,


 Des fibres ligneuses qui confèrent la résistance et la rigidité,
 Des parenchymes qui sont des cellules horizontales

Arbre Grume Plans ligneux

Les bois sont ainsi regroupées selon deux catégories principales ; les résineux et les feuillus.

 Les bois résineux (Gymnospermes)

Ils ont une structure simple comparée à celle des bois feuillus. Ils sont constitués :

 D’un seul type de cellules : les trachéides qui confèrent en même temps la
résistance et la rigidité au bois tout en assurant la conduction de sève.

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Arbre Grume Plans ligneux

I.3- La formation du bois

I.3.1- Aspect macroscopique

Du point de vue macroscopique, le bois est constitué


de 5 éléments principaux qui rentrent dans sa
constitution. Il s’agit de l’écorce, le liber, le
cambium, l’aubier et le duramen.
 L’écorce est l’enveloppe protectrice
constituée de cellules mortes.
 Le liber est l’écorce interne conduisant la
sève élaborée
 Le cambium est la couche génératrice
produisant le Liber et l’Aubier
 L’aubier est le bois de cœur constitué de
cellules vivantes conduisant la sève
 La duramen est le bois de cœur constitué de
cellules mortes, matériau de soutien de la
structure

I.3.2- Formation à l’échelle nanométrique

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I.4- Les propriétés du bois

I.4.1- Les propriétés physiques du bois

I.4.1.1- La sensibilité à l’eau

 Les variations dimensionnelles


La teneur en eau du bois a une incidence considérable sur son comportement. La quantité
d’eau contenue dans le bois est ainsi exprimée par:

 M  M0 
H  100  H 
 M0 
M H : masse du bois humide
M 0 : masse du bois anhydre

Dans le tableau suivant sont


donnés quelques indicateurs sur
le taux d’humidité.

Afin d’éviter d’éventuels


désordres dus aux variations
dimensionnelles non maîtrisées,
l’emploi du bois du bois dans la
construction est conditionnée par
son taux d’humidité tel que
indiqué sur le tableau ci-après.

La sensibilité à l’eau se
manifeste par le développement
des variations dimensionnelles
qui prennent place avec les échanges hydriques du bois avec le milieu ambiant. Ces variations
dimensionnelles (généralement le retrait) dépendent du taux d’humidité dans le réseau poreux
du matériau.

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Le caractère anisotrope du bois va avoir pour conséquence un développement de variations


dimensionnelles dépendant de l’orientation considérée (axiale, radiale ou tangentielle).
L’amplitude de ces variations dépend de l’essence même du bois, son niveau d’exposition, la
taille du tronc.

 La notion de rétractabilité du bois

La rétractabilité traduit les variations les dimensionnelles qui se développent dans la structure
du bois. Cette grandeur permet ainsi de classer le bois suivant son degré de nervosité,
paramètre influent dans la construction pour le choix de l’essence pour des applications
spécifiques.

On distingue ainsi :

 La rétractabilité axiale  a  0.01 ,


 La rétractabilité radiale 0.06   r  0.3
 La rétractabilité tangentielle 0.17  t  0.4

La rétractabilité volumique est définie à partir des précédentes telle


que :

   a   r  t  Retractébilité volumétrique

On peut donc à partir de ce qui précède classer le bois en fonction


de sa rétractabilité, notion qui renvoie indubitablement à la
« Nervosité ».

 Si   0.35 , le bois est dit « Peu Nerveux »


 Si 0.35    0.55 , le bois est dit « Nerveux »
 Si   0.55 , le bois est dit « Très Nerveux »

Comme illustré sur la figure ci contre, ce phénomène peut être


aggravé selon la zone de prélèvement de l’échantillon de bois (au cœur, ou la périphérie du
tronc, ect..)

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Sur le tableau suivant sont renseignées les caractéristiques de quelques essences mesurées à
12% d’humidité.

 Conséquences de la rétractabilité

Rejected Eucalypts in South Africa

 Les attaques de champignons et insectes

Lorsque le taux d’humidité dans le bois atteint certains seuils, celui-ci peut être sujet aux
attaques de champignons et d’insectes de natures diverses. On peut citer entre autres les
champignons lignivores, les insectes xylophages, les insectes à larves
xylophage, les insectes nidificateurs, etc.

 Champignons lignivores (consommation des polysacharides)

Conditions de développement : 22% > H > 30%. T > 5°C

 Moisissures, bleuissement (dégradation esthétique)


 Echauffures, pourritures (dégradation structurelle : mérule)

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 Insectes xylophages (consommation des polysacharides) : exemple : le termite

Conditions de développement : 10% > H > 30%. T > 10°C

 Dégradations structurelles

 Insectes à larves xylophages (consommation des


polysacharides) : exemple : la chenille

Conditions de développement : 10% > H > 30%. T > 10°C

 Dégradations structurelles
 Détection difficile (sciure, trous)
 Insectes nidificateurs (destruction sans consommation) :
exemple : fourmis, abeilles charpentières, guêpes, frelons
 Rayonnement Ultra violet (altération de la lignine) : dégradations structurelles
superficielles (esthétique), accentuée par les eaux de ruissellement

 Prévention vis-à-vis des attaques de champignons


Les moyens de prévention s’articulent autour des points suivants :

Emploi des essences à durabilité naturelle conférée


1: très durable
2: durable
3: moyennement durable
Dispositions constructives adéquates

- Limiter l’humidité de l’air, ventiler les bois d’extrémité (à porosité débouchante)


- Eviter le contact des bois d’extrémité avec l’eau, éviter le contact avec l’eau
stagnante
- Evacuer l’eau ruisselante (éviter les pièges à eau, surtout au niveau des
assemblages)
- Eviter le contact avec le sol
Traitement du bois

1: Forte nocivité
Protection chimique par produits d’imprégnation fongicides (et insecticides)
Application : badigeon, pulvérisation, trempage, autoclavage
Solutions salines (Chrome Cuivre Arsenic, Chrome Cuivre Bore)
Solutions pétrolières (pyréthroïdes, triazoles)
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Solutions aqueuse (xylophène)


Huiles naturelles (créosote : issue de la distillation de la houille)

2: faible nocivité
Protection par oléothermie (imprégnation à chaud d’huiles végétales)
Protection par rétification (réticulation par torréfaction du bois)

 Prévention vis-à-vis des attaques d’insectes

Emploi des essences à durabilité naturelle conférée (EN 350)


1: Termite (iroko, azobé)
2: Capricorne (douglas, mélèze)
3: Hespérophane (chêne, châtaignier)

Dispositions constructives adéquates

Celles-ci sont identiques aux précédentes car l'attaque fongique favorise l'attaque par les
insectes. Eviter la fissuration de retrait des pièces de bois (zone préférentielle de ponte)

Traitement du bois : Identique aux précédents

Prévention des dégradations dues au rayonnement ultra-violet

• Traitement de finition du bois (lasures, vernis, peintures)

 Classification normative pour le choix d’une essence

 Classe de risque suivant (EN 355)

 Classe d’imprégniabilité suivant (EN 350)

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I.4.2- Les propriétés chimiques (constitution)

Le bois est en majeure partie composé de matières organiques. Les principaux constituants
chimiques du bois sont le carbone, l’oxygène, l’hydrogène, l’azote.
Le carbone (C) à 50%
L’oxygène (O) à 43%
L’hydrogène (H) à 6%
L’azote (N) à 1%
Entre 0.5 et 1.5% de cendres.

I.4.3- Les propriétés thermiques

I.4.3.1- La dilatation
La dilatation du bois à la chaleur est négligeable. À titre indicatif, la valeur moyenne de la
dilatation du bois est :

 dans le sens axial : 0,05 % .10-4


 dans le sens radial et tangentiel : 0,5 %.10-4

Pour certains travaux de précision, le bois peut être préféré à l'acier. En effet, les variations du
bois sont trois fois plus faibles que celles du
Composés - Matériaux Cal/g.°C J/g.°C
béton ou de l'acier. Il ne faut pas confondre
Air 0,24 1,01
dilatation et gonflement, qui lui est lié aux Aluminium 0,22 0,9
variations d'humidité. Éthanol 0,59 2,45
Or 0,03 0,13
I.4.3.2- Chaleur massique Granite 0,19 0,8
La chaleur massique du bois mesurée à 25°C Fer 0,11 0,45
comparée aux autres matériaux est donnée dans le Huile d'olive 0,47 2
tableau ci contre: Argent 0,06 0,24
Acier inoxydable 0,12 0,51
Eau (liquide) 1 4,18
Bois 0,42 1,76

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I.4.3.3- Conduction thermique du bois

I.4.3.4- Comportement au feu

I.4.4- Les propriétés mécaniques du bois

La caractérisation mécanique du bois présente des difficultés car il y a une dispersion des
résultats dus :

- à la variabilité au sein d’une même section,


- à l’anisotropie du matériau

Pour contourner cette difficulté, la détermination des caractéristiques mécaniques est


effectuée sur des matériaux dépourvus de défauts et à une teneur en eau de 12%.

D’une manière générale le comportement mécanique du bois est le suivant :

- Dans le sens des fibres


o Très bonne résistance à la traction,
o Bonne résistance en compression.
- Perpendiculairement aux fibres
o Résistance à la traction nulle,
o Faible résistance en compression.

I.4.4.1- Anisotropie naturelle du bois

Cette anisotropie est due à une orientation aléatoire des plans ligneux, la présence d’inclusion,
les singularités.

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I.4.4.2- Anisotropie mécanique du bois massif

L’anisotropie du bois peut être exprimée à partir de la théorie des poutres planes.

Cette anisotropie peut être exprimée au


moyen de la matrice de compliance.

• trois axes de symétrie


impliquent pour le bois 9
constantes indépendantes.
• les valeurs de ces constantes
dépendent de différents
paramètres (pourcentage

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d’humidité, densité …)
• la dispersion des mesures est encore accentuée par le fait que le matériau n’est pas
vraiment homogène (fibre torse, nœuds, …).
• pour la détermination des valeurs, on choisit d’écrire la loi de comportement dans les
axes d’orthotropie.
Certains auteurs admettent les relations suivantes :

EL 200 ER 16 G LR 100 G LT 94 EL 14
    
ER 16 ET 10 G LT 94 G RT 10 G LR 1

I.4.4.3- Modes de rupture

 Dans le sens axial (sens du fil)


 Compression
o Rupture ductile
o Forte influence de l’humidité
 Traction
o Rupture fragile localisée
o Faible influence de l’humidité

 Dans le sens transversal (perpendiculaire au fil)


 Compression
o Pincement des fibres
 Traction
o déchirement

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 Essai de flexion

Le mode de rupture dépend fortement des hétérogénéités présentes sur le bois, à l’instar des
singularités qui localement créent des défauts.

I.4.4.4- Classement suivant la résistance

 Classement visuel

Visuellement, le bois peut être classé suivant 3 catégories (I, II et III). La catégorie III étant la
plus défavorable. Ce classement tient compte de la pente du fil, des nœuds (diamètres),
l’épaisseur des cernes d’accroissement, la longueur des fentes, les flaches et aubier.

 Classement structure machine

Les classes de résistance sont déterminées par un essai de flexion 3 points.

 Classes de résistance selon la norme EC5

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 Module d’élasticité du bois massif EC5

 Module d’élasticité du BLC

 Caractéristiques des panneaux CTPL et LVL

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Chapitre 2 : Le bois et la construction


Il existe de nombreuses possibilités en matière de structure bois. Vous pouvez opter pour
une maison avec :

 des murs en madriers de bois massif,

 des murs en madriers lamellés collés, ces


derniers étant peu adaptés voire pas du tout à
un habitat urbain,

Enfin des maisons à ossature bois, sont très bien adaptées au


milieu urbain puisque d’extérieur elles sont d’aspect identique à
une maison classique. Les fondations de ces maisons sont en
béton.

Les avantages résident dans le fait que le bois est un


matériau sain ne générant ni radon, ni électricité statique.
Le bois se protège de façon naturelle puisqu’il contient des
polyphénols d’origine végétale qui ont un effet
désinfectant. C’est aussi un excellent régulateur thermique
et hygrométrique, régulant l’humidité ambiante.

II.1- La fonction isolation

Le bois est un très bon isolant, hiver comme été, et participe de fait à créer l’inertie
thermique nécessaire tant en hiver, pour garder la chaleur à l’intérieur, qu’en été, pour
conserver la fraîcheur. Il diminue de manière conséquente la consommation de chauffage en
hiver.

Ce type de structure confère au mur un Ubat = 0,20 W/m2K soit une


résistance thermique R = 5 m2K/W. Ce type de structure répond
donc bien aux exigences de la RT 2005.

II.2- La commercialisation du bois

Le bois utilisé dans la construction est


sous forme débitée. Les dimensions
commerciales sont données à tire
indicatif dans le tableau. Les
dimension sont en mm.

La qualité des bois doivent


correspondre aux normes par rapport à

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leur emploi. Ils seront brut de sciage pour les bois non apparents et faces rabotées pour les
pièces apparentes. Ils seront traités en classe 2 suivant la norme NFV 50100 en particulier
contre les termites et suivant le label CTB. Le produit utilisé devra être légèrement teinté et
permettra le passage de lasure sur les faces apparentes. Les sections seront déterminées
suivant les règles de conception et de calcul. La charpente devra être autostable par la mise en
œuvre de tous dispositifs, horizontaux et transversaux sur l'ensemble de la structure.

II.3- Les produits dérivés

Parmi les produits dérivés du bois, on peut citer les panneaux, les produits structuraux en bois
reconstitué, les produits structuraux en panneaux et bois massifs, etc.

II.3.1- Les panneaux

Ils sont obtenus à partir du déroulage, du déchiquetage, du broyage, et du défibrage de bois


d'industrie.

 Fabrication : étuvage, séchage, encollage, pressage


 Utilisation: plancher, toiture, gousset, âme de poutre,
contreventement, bardage

Le Contreplaqué : (CTB-X. CTB-C) :

Matière première : feuilles obtenues par déroulage.

Comportement orthotrope (homogénéisé).

Le panneau de particules : (CTB-H. CTB-RH) :

Matière première : particules obtenues par déchiquetage.

Comportement isotrope.

Le panneau de fibress : (MDF : Medium Density Fiber) :

Matière première : Fibres obtenues par défibrage, sciures.

Comportement isotrope.

II.3.2- Les produits structuraux en bois reconstitué

Le bois lamifié : (LVL : Laminated Veneer Lumber) :

Matière première : feuilles obtenues par déroulage.

Comportement orthotrope (homogénéisé).

Le bois en lamelles longues : (PSL : Parrallal Strand Lumber) :

Matière première : lamelles obtenues par déroulage puis découpage.

Comportement anisotrope (proche du bois massif).

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Le bois copeaux longs : (LSL : Laminated Strand Lumber) :

Matière première : Copeaux obtenus par tranchage.

Comportement anisotrope (proche du bois massif).

II.3.2- Les produits structuraux en panneaux et bois massifs

Poutres en I à âmes minces droites :

Membrures en bois massif, âmes en


contreplaqué, liaison collée

Poutres en I à âmes minces ondulées :

Membrures en bois massif, âmes en


contreplaqué ou en acier, liaison collée ou
mécanique

Plateaux de cloison ou de bardage :

Renforts en bois massif associés (ou non) à un panneau

II.3.3- Les produits structuraux en bois massifs

Poutres treillis :

Diagonales et membrures en bois massif. liaisons à entures collées ou clouées .

Plateaux de planches contrecollées :

Collage à plat en une ou plusieurs épaisseurs.

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Bois lamellé-collé :

Principe : lamelles aboutées par entures collées et collées plat sur plat.

Les poutres de bois lamellé-collé sont des pièces massives


reconstituées à partir de petites lamelles de bois assemblées par
collage. Ces poutres reconstituées peuvent alors prendre des formes
très variées

Les charpentes en bois lamellé-collé permettent


ainsi de réaliser des ouvrages avec de grands
dégagements : salles de sport, halles couvertes,
grandes surfaces de distribution, halls industriels...
et des couvertures aux formes très variées.

charpente de stade : portée de 120 m

Arc courant
Hall industriel / poutres bois sur portée de 10 à 100 m
Arc de cercle
structure bois, béton ou acier / portée de 10 à 35 m
portée de 15 à 30 m

Double auvent
Tribune de stade mixte bois- portée de 3 à 10 m
béton porte à faux jusqu'à 15 m
Tribune de stade en poutres
droites

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fig. 1

fig. 2

fig. 3

fig. 4

Autres liaisons
possibles en pied

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II.4- Le bois et la construction : Conception

II.4.1- Eléments porteurs simples

 Eléments droits

 Poutres droites isostatiques

L  20 m, L/20  h  L/15, contreflèche


 Poutres droites hyperstatiques

L illimitée avec joints cantilevers, L/25  h  L/20,


 Poutres soutendues

L  40 m, hm = L/25, hM = L/12

 Eléments à décroissance

 Poutres à simple décroissance

L  35 m, a  5%, hm = L/25, hM = L/15


 Poutres à double décroissance

L  35 m, a  5°%, hm = L/25, hM = L/15


 Poutres à double décroissance et à intrados courbe

L  35 m, a  5%, hm = L/30, hM = L/15


 Poutres "banane"

L  40 m, a  5%, hm = L/30, hM = L/17

II.4.2- Systèmes constructifs

 Portiques et arcs : formes courantes : 20 m  L  90 m, 10 m  S  20 m

(a) Portique à 3 articulations, poteau en V (élément comprimé en bois, élément tendu


en bois ou en métal) (L  30 m)

(b) Portique courbe à 3 articulations, poteau et traverse en 1 élément (L  50 m)

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(c) Portique à 3 articulations, poteau et traverse assemblés (L  30 m)

(d) Portiques à 3 articulations, poteau et traverse assemblés par coin


intermédiaire collé (L  30 m)

(e) Arc à 3 articulations (L  90 m)

(f) Arc à 2 articulations (L  40 m)

 Portiques et arcs : Exemples d’assemblages

Clés

Appuis de poteaux

 Fermes triangulées : formes courantes : 10 m  L  50 m

27
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(a1) Ferme en double W (L  25 m, a  40%)

(a2) Ferme en M (L  25 m, a  40%)

(b) Ferme tronquée (L  50 m)

(c) Ferme en treillis (L  50 m)

(d) Ferme en ciseaux (L  25 m)

(e) Ferme bowstring (L  50 m)

(f) Ferme en lentille (L  40 m)

(g) Ferme 'traditionnelle" avec arbalétier à décroissance (L  40 m)

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Chapitre 3 : Calculs et dimensionnement


L’Eurocode propose 3 classes de service dépendamment de l’atmosphère dans laquelle est
implanté l’ouvrage
Classe 1 Hbois < 13% Local chauffé
Classe 2 13% < Hbois< 20% Sous abri
Classe 3 Hbois> 20% Extérieur

La prise en compte de la durée d’application des charges se fait par le biais du facteur de réduction
k def

Classe 1 Classe 2 Classe 3


BM, BLC, LVL 0.6 0.8 2.00
CTPL 0.8 1.00 2.5
OSB 1.5 2.25

III.1- Principes de calculs aux états limites

 k X 
Le format de vérification est le suivant : Ed  Qki ,  Qi , oi , G ,  G   Rd  X d  k  mod k 
 M 

Ed : Modèle de calcul de la sollicitation

Rd : Modèle de calcul de la résistance

k : Coefficient tenant compte de

o L’éffet d’échelle
o L’effet du volume contraint
o L’effet d’entaille
Valeurs de Kmod Classe 1 Classe 2 Classe 3
Durée Action BM, BLC OSB BM, BLC OSB BM, BLC
LVL, CTPL LVL, CTPL LVL, CTPL
> 10 ans Permanente Poids propre 0.60 0.40 0.60 0.30 0.50
6 mois à 10 Long terme stockage 0.70 0.50 0.70 0.40 0.55
ans
1 semaine à Moyen Charge 0.80 0.70 0.80 0.55 0.65
10 ans terme d’exploitation
< 1 semaine Court terme Neige et vent 0.90 0.90 0.90 0.70 0.70

Instantanée Action 1.10 1.10 1.10 0.90 0.90


accidentelle

30
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Combinaisons simplifiées
Pour la vérification de la résistance des sections et de la stabilité de la structure à l’ELU.

1.35G + 1.5Q Pour une action variable


1.35G + 0.9(1.5Qi) Pour plusieurs actions variables
1.10 (ou 0.9)G+1.5Q Pour l’équilibre statique

Pour la vérification des conditions de déformation de la structure à l’ELS.

G+Q Pour une action variable


G+0.9(Qi) Pour plusieurs actions variables

Combinaisons complètes
Pour la vérification de la résistance des sections et de la stabilité de la structure à l’ELU.

1.35G + 1.5Q1 + (1.50,iQi) Fondamentale


G + A + 1,1Q1 + (2,iQi) Accidentelle

Pour la vérification des conditions de déformation de la structure à l’ELS.

G + Q1 + (0,iQi) Rare
G + (2,iQi) Quasi-permanente

Le coefficient partiel de sécurité (M) doit être appliqué à la valeur caractéristique des
résistances.

 Eléments courants (résistances : f m , fc , ft , fv )

Combinaison Matériaux M
BM 1.3
BLC 1.25
Fondamentale
ELU LVL,OSB,CTPL1.2
Acier (assemblages) 1.1
Accidentelle 1.0
ELS 1.0

 Assemblages (résistance globale : R)


Combinaison Classe de ductilité M
Classe 1 (1 ≤ µ s < 3) 1.3
Classe 2 (3 ≤ µ s < 6) 1.2
Fondamentale
ELU Classe 3 (µ s > 6) 1.1

Accidentelle 1.0
ELS 1.0

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[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

Hypothèses de calcul pour les structures bois

 Elasticité linéaire (pas de plasticité, petites déformations)


 Pas d'instabilité des sections mais instabilité des éléments (flambement et
déversement)
 Comportement semi-rigide des assemblages (rigidité élastique)
 Prise en compte des imperfections géométriques globales et locales

Exemple d’états limites potentiels pour une poutre en flexion simple

 Déplacements (flèche, glissement d’assemblage, tassement aux appuis)


 Résistance (flexion, cisaillement, compression transversale aux appuis)
 Stabilité (déversement)

III.2- Résistance des sections

III.2.1- Résistances aux sollicitations simples

III.2.1.1- Traction simple

Il faut veiller à ce que la contrainte admise ne dépasse pas la contrainte limite admissible :

 t ,d  ft ,0,d
N Ed k f
  kdim mod t ,0,k
Anet M

1 si dim  dim ref



kdim    dim ref  e

min   dim  ; kh max  si dim  dim ref
   

Le coefficient kh max est donné dans le tableau ci-dessous en fonction des paramètres de
géométrie.

BM BLC LVL
dim max (hz ;hy) max (hz ;hy) L
dimref 150 mm 600 mm 3000 mm
e 0.2 0.1 0.075
khmax 1.3 1.1 1.1

Axiale Transversale Oblique


Résistance ft ,0,d ,h ft ,90,d ,V ft , ,d ,V
ft ,0,d ,h ft ,90,d ,V
ft , ,d ,V 
ft ,0,d ,h .sin 2  . ft ,90,d ,V .cos 2 

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[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

III.2.1.2- Compression simple

Il faut veiller à ce que la contrainte admise ne dépasse pas la contrainte limite admissible :

 c ,d  f c ,0,d
N Ed kmod f c ,0,k
 
A 'net M

Axiale Transversale Oblique


Résistance f c ,0,d f c ,90,d f c , ,d
f c ,0,d f c ,90,d
f c , ,d 
f c ,0,d .sin 2  . f c ,90,d .cos 2 

III.2.1.3- Flexion simple

Il faut veiller à ce que la contrainte admise ne dépasse pas la contrainte limite admissible :

 m,d , y  m,d , z
km  1
f m,d , y f m,d , z
 m,d , y  m,d , z
 km 1
f m,d , y f m,d , z

M Ed ,a ha
 m ,d ,a 
2Ia
Dans cette expression,
kmod f m ,k
f m ,d ,a  kdim,a
M

a:axe de flexion (y,z)

III.2.1.4- Compression transversale localisée

33
[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

La démarche de vérification consiste à vérifier que :

 c ,90,d  f c ,90,d
FEd k f
  kc ,90 mod c ,90,k
bc M

c: largeur de la zone de contact

kc,90 : Coefficient de localisation

( 1  kc ,90  4 )

Zone d’about (a) (a < h/3) Zone intermédiaire (b) Charges localisées en
vis à vis
 c  h  
kc ,90   2.38 
c  h  cef  3ci
kc ,90   2.38   1    1  
 250   12c   250   6c 
cef
kc ,90 
ci

III.2.1.5- Cisaillement

La démarche de vérification consiste à vérifier que :

 s ,d  f v ,s ,d
VEd Sef kmod f v ,k
  kV
I ef b M
b, hef : largeur et hauteur
effective de la zone cisaillée
kV : coefficient de prise
en compte d'une entaille

L’effort tranchant (VEd) est calculé en négligeant l’effet des charges situées à une abscisse ≤
hef (uniquement si kV=1).

 
  1.1 e1.5  
 kn 1   
 h   5.0 pour le BM
kV  min 1;  
  h 2  kn  6.5 pour le BLC
  h  x h  hef   
h  ef 1  ef   0.8 e   4.5 pour le LVL

  h  h  h hef  h   
  

kV  1

34
[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

kV  min 1;  

 1.1 1.5 
kn 1  0.5 
  h 
 h 
0.5
 h  he  2  
0.5
0.5  h  l
 1     0.8      
e e e
h
 h  h  h  he  h   
 

III.2.1.6- Torsion

La démarche de vérification consiste à vérifier que :

 s , d  f v ,t , d
 M Ed , x
 2  r 3  section circulaire ;
 k f
  kt mod v ,k
2 M Ed , x  section rectangulaire M
  hb 2

 1.2  section circulaire



kt    h 
min 1  0.15 b ; 2   section rectangulaire
  

h/b 1 1.5 1.75 2 2.5 3 4 6 8 10 ∞


 0.208 0.231 0.239 0.246 0.258 0.267 0.282 0.299 0.307 0.313 0.333

III.2.1.7- Compression oblique

La démarche de vérification consiste à vérifier que :

f c ,0,d f c ,90,d
 c , ,d 
f c ,0,d sin   f c ,90,d cos 2 
2

III.2.2- Résistances aux sollicitations composées

III.2.2.1- Flexion et Compression axiale

2
 m,d , y  m,d , z  
km    c ,0,d   1
f m,d , y f m,d , z  f
 c ,0,d 
2
 m,d , y  m,d , z  
 km   c ,0,d   1
f m,d , y f m,d , z  f
 c ,0,d 

35
[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

III.2.2.2- Flexion et traction axiale

 m,d , y  m,d , z  t ,0,d


km   1
f m,d , y f m ,d , z ft ,0,d
 m,d , y  m,d , z  t ,0,d
 km  1
f m,d , y f m,d , z ft ,0,d

III.3- Stabilité des éléments de construction

L’instabilité est produite par déversement.

III.3.1- Eléments fléchis

III.3.1.1- Contrainte critique de déversement

M y ,crit  E0,k 1 Lb  L  L
 m ,crit   I z It
Wy 4 Lb Wy L : longueur libre entre points d'appuis lateraux
 Section rectangulaire (b<h) 0.5h si la charge est appliquée sur la fibre comprimée
L  
M y ,crit  E0,k b 2  b  0.5h si la charge est appliquée sur la fibre tendue
 m ,crit   1  0.63 
Wy 4 Lb h  h

Cas de base : cas d’une poutre soumise à un moment My constant.

hb3
Iz 
12

 
0.5 bh3
Iy 
  12
 EGI z I t
M y ,crit ,0   
Lb  1  I z   b
 Iy  hb3 1  0.63 
   h
It 
3

Lb : longueur de déversement

Autres cas :

a M y ,crit ,0
M y ,crit 
b

Le coefficient µb permet de prendre en compte les conditions de chargement.

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[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

Si la charge n’est pas appliquée au centre de torsion, il faut tenir compte du coefficient µa

0.5
1.74a  EI z 
a  1   
Lb  GI t 

III.3.1.2- Elancements relatif en flexion

 m,d , y  kcrit f m,d , y

 1 pour rel ,m  0.75


f m,k 
rel ,m  kcrit  1.56  0.75rel ,m pour 0.75  rel ,m  1.4
 m,crit  1/  2
 rel , m pour rel ,m  1.4

III.3.2- Eléments comprimés

L’instabilité est produite par flambement. La longueur de flambement est exprimée : L f   L

III.3.2.1- Longueur de flambement

 Eléments simples

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 Arcs

 Portique à 3 articulations

 Eléments de treillis

38
[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

III.3.2.2- Elancement mécanique

Il doit être déterminé dans les 2 plans de flambement potentiels :

Plan x-z (axe de flexion : y) :  y  Lb. y  A / I y 


0.5

Plan x-y (axe de flexion : z) : z  Lb. z  A / I z 


0.5

III.3.2.3- Elancement relatif en compression

f c ,0,k  2 E0,k
rel ,c   c ,crit 
 c ,crit 2

III.3.2.4- Vérification

 c ,0, y  kc f c ,0,d

1 pour rel ,c  0.5



kc   1
pour rel ,c  0.5
k  k2  2
 rel , c


 
0.2 pour les BM
k  0.5 1   c  rel ,c  0.5   rel
2
,c c  
0.1 pour les BCL et les LVL

III.3.2.5- Eléments composés

Ce sont des éléments dont les montants sont assemblés par des entretoises (fourrures) ou des
goussets.

Critères de composition : (assemblages calculés selon les recommandations EC5).

 Nbre minimal de 4 liaisons (L1 ≤ L/3 m)

39
[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

 4 clous ou 2 boulons avec assembleurs par plan de cisaillement.

Entretoises Goussets
L2 ≥ 1.5 a ≥2a
a ≤3h ≤6h

 Plan x-y : somme des capacités de chaque montant


 Plan x-z : prise en compte de l’inertie totale

2 montants 3 montants
Atot 2A 3A

Itot , y 
b  2h  a   a 3
3
 
b  3h  2a    h  2a3  h3 
3

12 12
0.5
 A 
0.5
  n12  L1
eq , y   02    kc , y avec : 0  L f  tot  , 1  12
 2  I h
 tot , y 

 : Coefficient dépendant du type de charge

n : Nombre de montants.

Coefficient µ Entretoises Goussets


Collées Clouées Boulonnées Collés Clouées
Charges de moyen et
1 3 2.5 2 4.5
court terme
Charges de long terme 1 4 3.5 3 6

40
[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

 Efforts sur les liaisons

La déformation de l’élément engendre un


cisaillement des liaisons.

 l’effort tranchant vaut Vd:

 Fc ,d /120kc , y pour eq , y  30



Vd   Fc ,d eq , y / 3600kc , y pour 30  eq , y  60
 F / 60k pour eq , y  60
 c ,d c, y

 l’effort de cisaillement au niveau des liaisons vaut Td:

Vd L1
Td 
a1

III.3.3- Eléments comprimés et fléchis

L’instabilité est produite par le flambement.

 Interaction linéaire

 c ,0,d  m,d , y  m,d , z


  km 1
kc , y f c ,0,d f m,d , y f m,d , z
 c ,0,d  m,d , y  m,d , z
 km  1
kc , z f c ,0,d f m,d , y f m,d , z

 Interaction non linéaire


2
  c ,0,d   m,d , y 
    km m ,d , z  1
 f c ,0,d  f m,d , y f m,d , z
2
  c ,0,d   m,d , y  m,d , z
   km  1
 f c ,0,d  f m,d , y f m,d , z

Les efforts induits par la flexion doivent être pris en compte :

 Effort tranchant dans les liaisons des éléments composés,


 Effort stabilisant dans les éléments à la fois anti-flambement et anti-
déversement.

III.4- Déformation des structures

III.4.1- Combinaisons à considérer

41
[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

La combinaison à considérer est la combinaison de


déplacements.

u0 : contreflèche de fabrication
uG : flèche due aux actions permanentes
uQ : flèche due aux actions variables


u net , f  uG ,i 1  k def   uQ ,i 1   2,1k def    uQj ,i  0, j   2, j k def   u 0

III.4.2- Influence de l’effort tranchant

La déformation au cisaillement doit être considérée dans certains cas.

III.4.3- Influence des glissements dus au cisaillement

 1 1 
u B  /  A  VEd  B   
 K ser (1) K ser (2) 
 

III.4.4- Limitation des déplacements horizontaux

unet , f uS .I  vent 

Portiques sans pont roulant H/150 H/150

Autres bâtiments à 1 niveau H/300 H/250

Bâtiments à plusieurs niveaux :

Entre chaque étage

Bâtiment d’habitation H/300 H/420

Autres bâtiments H/300 H/250

Pour toute la structure H/500 H/420

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[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

III.4.5- Limitation des déplacements verticaux

unet , f uQ.I uQ. f u0

Tous ouvrages L/200 L/300 L/200

Consoles L/100 L/150 L/100

Toitures non accessibles L/200 L/250 L/300

Planchers courants L/250 L/300 L/400

Supports de matériaux fragiles L/250 L/350 L/500

Esthétique L/250

III.5- Eléments courbes

III.5.1- Fabrication

III.5.2- Distribution
des contraintes de flexion

 En zone courante

Longueur inégales des fibres extrêmes :

 Variations des déformations

li l0
i    0
li l0

 Abaissement de l’axe neutre, car


i  0
 Distribution non linéaire des contraintes

 En zone de faite

Efforts de compression et de traction inclinés :

43
[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

 Contrainte de traction transversale

III.5.3- Justification en flexion simple

III.5.3.1- Eléments à simple décroissance (   10 )

 Côté parallèle au fil

6 1  4tg 2  M d
 m ,0   f m,d ,h  f m,d
bhm2
 cos 2   f sin 2  / f si traction


m,d t ,90, d
f m,d ,h ,
 Côté en décroissance f m,d
 si compression
 cos   f m,d sin 2  / f c ,90,d
2

6 1  4tg 2  M d
 m ,   f m ,d ,h ,
bhm2

III.5.3.2- Eléments à double décroissance (   10 ), courbes et à intrados courbe

Eléments Volume

 tg 
bhap2 1  
 4 

b  hap2  2rin hap 

44
[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021


b sin  cos   rin  hap    rin2
2

III.5.4- Justification en flexion simple

 Partie courbe (Zone de faite) : flexion

6 k LMd
 flex = 2
 k r f m,d,h
b h ap
k L = k1 + k 2 (h ap /r) + k 3 (h ap /r) 2 + k 4 (h ap / r)3

k1 = 1 + 1.4 tg + 5.4 tg²


k 2 = 0.35 - 8 tg
k 3 = 0.6 + 8.3 tg - 7.8 tg²
k 4 = 6 tg²
rin
kr = 1 pour  240
t
rin r
kr = 0.76 + 0.001 pour in t < 240
t t
t : épaisseur des lamelles

kL,kP : coefficients empiriques d'ajustement géométrique

kr : coefficient de réduction lié au cintrage des lamelles

kdis : coefficient de correction lié à la distribution des contraintes

 Partie courbe (Zone de faite) : traction transversale


0.2
6 k P Md V 
 trac =  k dis  0  f t,90,d
V
2
b h ap
k P = k 5 + k 6 (h ap /r) + k 7 (h ap /r)2

45
[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

k 5 = 0.2 tg
k 6 = 0.25 - 1.5 tg  2.6tg²
k 7 = 2.1tg -4tg²

k dis = 1.4 poutres à double décroissance



k dis = 1.7 poutres à intrados courbe

V0  0.01m3
Effet d'échelle
V : volume de la zone de faîte (  2/3 du volume total)

46
[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

Chapitre 4 : Calculs des assemblages


IV.1- Modélisation

Les assemblages sont calculés en considérant


une modélisation semi-rigide (ductilité,
rigidité-rupture). Trois classes de ductilité
sont ainsi proposées en fonction du paramètre
u
µs  u .
uy

IV.1.1- Ductilité (modèle elasto-plastique)

Classe 1 Organes de type tige (mode 1 de ruine)


1  µs  3 Clous, vis et tirefonds en sollicitation axiale, anneaux, crampons
à double denture
Classe 2 Organes de type tige (mode 2 de ruine)
3  µs  6 Crampons à simple denture
Connecteurs à dents
Classe 3
Organes de type tige (mode 3 de ruine)
µs  6

IV.1.2- Rigidité

Les diagrammes de comportement suivants sont à considérer en fonction des états limites.

Etat limite ultime (ELU)

47
[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

K ser
Ku  2
3

Etat limite de service (ELS)/ par organe et plan de cisaillement

Organe Kser (N/mm) Organe Kser (N/mm)

Broches, vis, clous avec


k1.5 d / 23 Anneaux 0.50 k dc
avant-trou
Crampons à simple
Clous sans avant-trou k1.5 d 0.8 / 30 0.38k dc
denture

Boulons (jeu de 1mm) k1.5 d / 30 Crampons à double


0.50 k dc
denture

 
0.5
Si les masses volumiques des éléments assemblés sont différentes, on remplace k par  k ,1  k ,2

IV.1.3- Rupture

3 modes de ruine pour les organes de type tige.

Assemblage bois sur bois

Assemblage acier sur bois

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[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

IV.2- Résistance des organes de type tige

, fonction des paramètres  f h ,i ,k ; M y ,k  .


kmod Rk
La résistance de calcul à considérer est : Rd 
M

IV.2.1- Cas du simple cisaillement bois sur bois (Formules de Johansen)

Les paramètres à renseigner sont les suivants :

R : résistance par tige et par plan de cisaillement


t1 ,t 2 : épaisseurs des pièces de bois
d : diamètre de la tige
M y : moment plastique de la tige
f h ,1 , f h ,2 : résistances en portance locale
f h ,2

f h ,1

 
Rk  min  RSb,1/ ba ; RSb,1/ bb ,1 ; RSb,1/ bb ,2 ; RSb,2/ ba ; RSb,2/ bb ; RSb,3/ b 
      
 c a b d e f 

 Mode 1b : écrasement du bois dans 1 seule pièce

RSb,1/ bb ,1  f h ,1t1d RSb,1/ bb,2  f h,2t2 d

 Mode 1a : écrasement simultané du bois dans les 2 pièces

L’équilibre en moment à l’interface (1-2) : b1   b2

  t  t 2  2 
f h ,1t1d  3  t2   t2  
Rb/b
   2  1            1  
2 2 2
1    t1  t1    t1  
S ,1a

    t1 

 Mode 2a :

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L’équilibre en moment au point de plastification : b1   b2

- écrasement du bois dans 1,


- écrasement partiel du bois dans 2
- plastification de la tige dans 1

f h ,1t1d  4  (2   ) M y 
RSb,2/ ba  1.1  2 1     
2    2
f h ,1t1 d 

 Mode 2b :

L’équilibre en moment au point de plastification) : b1   b2

- écrasement du bois dans 2,


- écrasement partiel du bois dans 1
- plastification de la tige dans 2

f h ,1t2 d  4  (1  2  ) M y 
RSb,2/ bb  1.1  2  2 1     
1  2   2
f h ,1t2 d 

 Mode 3 :

L’équilibre en moment de la tige : b1   b2

- écrasement partiel du bois dans les 2 pièces,


- plastification simultanée de la tige dans les 2 pièces

2
RSb,3/ b  1.1 2 M y f h ,1d
1 

IV.2.2- Cas du double cisaillement bois sur bois (Formules de Johansen)

 
La résistance caractéristique est: Rk  min  RDb /,1bb ,1 ; RDb /,1bb ,2 ; RDb /,2b ; RDb /,3b 
    
 g h j k 

t 2 : épaisseur de la pièce de bois intermédiaire .

 Mode 1b :
- écrasement du bois dans les 2 pièces (1) et (1),

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[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

RDb /,1bb ,1  f h ,1t1d

 Mode 1b :
- écrasement du bois dans (2),

RDb /,1bb ,2  0.5 f h ,2t2 d

 Mode 2 :
- écrasement du bois dans les 2 pièces (1) et (1),
- écrasement partiel du bois dans (2)
- plastification de la tige dans (2)

f h ,1t1d  4  (2   ) M y 
RDb /,2b  1.1  2  1     
2    2
f h ,1t1 d 

 Mode 3 :
- écrasement partiel du bois dans (2),
- plastification de la tige dans (2) + interfaces (2)/(1)

2
RDb /,3b  1.1 2 M y f h ,1d
1 

IV.2.3- Cas du simple cisaillement acier sur bois (Formules de Johansen)

 Plaque mince : largeur ≤ 0.5 d

 
Plastification possible de la tige à l’interface acier-bois. Rk  min  RSa,1/ ba ; RSa,2/ bb ,1 
  
 a b 

 Mode 1a :
- écrasement du bois dans (1),

RSa,1/ ba  0.4 f h,1t1d

 Mode 2a :
- écrasement partiel du bois dans (1),
- plastification de la tige dans (1)

RSa,2/ ba  1.1 2 M y f h ,1d

 Plaque épaisse : largeur ≥ d

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[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

 
Pas de plastification possible de la tige à l’interface acier-bois. Rk  min  RSa,1/ bb ; RSa,2/ bb ; RSa,3/ b 
   
 a c d 

 Mode 1b :
- écrasement du bois dans (1),

RSa,1/ bb  f h ,1t1d

 Mode 2b :
- écrasement du bois dans (1),
- plastification de la tige à l’interface

 4M y 
RSa,2/ bb  f h ,1t1d  2  2
 1
 f h ,1t1 d 

 Mode 3 :
- écrasement partiel du bois dans (1),
- plastification de la tige dans (1) + interface

RSa,3/ b  1.5 2 M y f h ,1d

IV.2.4- Cas du double cisaillement acier sur bois (Formules de Johansen)

t 2 : épaisseur de la pièce de bois intermédiaire .

 
 a/b 
 Plaque d’acier intermédiaire Rk  min RD ,1a ; RD ,2 a ; RD ,2b
a/b a/b

   
 e f g 
 Mode 1a :
- écrasement du bois dans les 2 pièces (1) et (1),

RDa /,1ba  f h,1t1d

 Mode 2a :
- écrasement du bois dans les 2 pièces (1) et (1),

 4M y 
RDa /,2ba  1.1 f h ,1t1d  2   1
 f h ,1t12 d 

 Mode 2b :

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[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

- écrasement du bois dans les 2 pièces (1) et (1),


- plastification de la tige dans les 2 pièces (1) et (1),

RDa /,2bb  1.5 2 M y f h ,1d

 
 Pièce de bois intermédiaire Rk  min  RDa /,1bb ; RDa /,3ba ; RDa /,3bb 
   
 h/k j l 
 Mode 1b :
- écrasement du bois dans (2),

RDa /,1bb  0.5 f h,2t2 d

 Mode 3 :
- écrasement partiel du bois dans (2),
 Mode 3a : plaques minces
o Plastification de la tige dans (2),

RDa /,3ba  1.1 2 M y f h ,2 d

 Mode 3b : plaques épaisses


o Plastification de la tige dans (2) + plastification aux interfaces,

RDa /,3bb  1.5 2 M y f h ,2 d

IV.3- Assemblages par clous

Ces assemblages dépendent du type de pointes utilisées. Les pointes métalliques sont des
assembleurs permettant d’assurer des liaisons planes ou tridimensionnelles dans la fabrication
de charpente et d’ossature en bois. Il s’agit entre autres de pointes :

a) Lisses
b) Torsadées
c) Crantées
d) Pour marteau pneumatique

Résistance minimale en traction : 600 MPa

IV.3.1- Prescriptions minimales et dispositions constructives

Simple cisaillement avec pour épaisseur des pièces (e1 et e2) :

t2 : longueur de pénétration dans la dernière pièce

Double cisaillement :

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[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

t1 : longueur de pénétration dans la dernière pièce

  
e  min  e1 ; e2   max  7d ; 13d  30  k 
 400 
 d en mm,  k en Kg / m3 
 k  500 Kg / m3 : avant-trou de diamètre 0.8d
pointes lisses: t1  ou t2   8d
pointes torsadées ou crantées : t1  ou t2   6d
d  8 mm

Sans avant-trou Avec avant-trou


k  420 Kg / m3 k  500 Kg / m 3
k  500 Kg / m3

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a1  5  5 cos   d pour d < 5 mm  7  8 cos   d  4  3 cos   d


 5  7 cos   d pour d  5 mm
a2 5d 7d  3  sin   d
a3,t 10+5cos  d 15+5cos  d  7+5cos  d
a3,c 10d 15d 7d
a4,t  5+5sin  d  7+5sin  d  3+4sin  d
a4,c 5d 7d 3d

IV.3.2- Résistance sous sollicitation transversale

 Résistance en portance locale


o Sans avant-trou : f h ,k  0.082  k d 0.3
o Avec avant-trou : f h,k  0.082 1  0.01d  k
 Moment plastique (N.mm)
o Clous à section circulaire : M y ,k  180d 2.6
o Clou à section carrée : M y ,k  270d 2.6
 Résistance au cisaillement (N)
o Utilisation des formules de Johansen
o Augmentation de f h ,k :
 si goussets en contreplaqué (X 1.35)

IV.3.3- Résistance sous sollicitation axiale

 Résistance à l’arrachement des clous (N)


o Pointes lisses : Rk  f1,k dl (d et l en mm)
o Pointes crantées ou torsadées : Rk  min  f1,k dl ; Rk  f 2,k d 2 

f1,k  105  k2
f 2,k  30 f1,k
l  12d pointes lisses
l  8d pointes crantées et torsadées

IV.3.4- Résistance sous sollicitation combinées (a : axiale ; t : transversale)

Fa ,d Ft ,d
 Pointes lisses :  1
Ra ,d Rt ,d

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[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

2 2
F   Ft ,d 
 Pointes crantées ou torsadées :  a ,d
R      1
 a ,d   Rt ,d 

IV.4- Assemblages par boulons

 largeur minimales des pièces


 utilisation de rondelles ou de plaquettes (côté ou diamètre  3 d, épaisseur  0.3 d)
 entraxe des boulons

IV.4.1- Résistance sous sollicitation transversale

 Résistance en portance locale  Moment plastique (N.mm)


f h ,0,k d3
f h , ,k  o M y ,k  0.8 fu ,k
 
k90 sin 2   cos 2  6
o
f h ,0,k  0.082 1- 0.01d   k
fu ,k  résistance carctéristique en traction
k90  1.35  0.015d (résineux)
k90  0.90  0.015d (feuillus)  Résistance au cisaillement (N)
o Utilisation des formules de Johansen

o Augmentation de f h ,0,k :
 si goussets en contreplaqué (X 1.35)
o diminution de f h ,0,k :
 si plus de 6 boulons en ligne (X 2/3 à partir du 7 ème boulon)

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[EC – ENSPD- N°- CONSTRUCTION BOIS] 2020/2021

IV.4.2- Résistance sous sollicitation axiale

 résistance en traction des boulons


 résistance en cisaillement des rondelles, plaquettes ou plaques
 résistance à l'écrasement du bois sous celles-ci

 comp  1.8 fc,90,d

IV.5- Assemblages par broches

IV.5.1- prescriptions minimales et dispositions constructives

IV.5.2- Résistance sous sollicitation transversale

Idem que pour les boulons.

IV.5.3- Classes de résistance des boulons et broches de charpente

Diamètres courants (mm) : 8 – 10 – 12 – 14 – 16 – 18 – 20 – 22 - 24

Classes courantes : 4.6 - 4.8 - 5.6 - 5.8 - 6.8 f y ,k  10.x. y MPa


f u ,k  100.x MPa
Pour une classe x.y :

IV.6- Assemblages par anneaux

IV.6.1- Rondelles et plaquettes

Diamètre de Côté ou Epaisseur


l’anneau diamètre (mm)

dc  60 40 4

60  dc  100 50 5

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100  dc  140 60 6

140  dc  220 70 7

IV.6.2- entraxe des anneaux

IV.6.3- épaisseur des pièces

t1  2.25 hc

t2  3.75 hc
IV.6.4- Résistances sous sollicitation
transversale

Exemple : cas des anneaux U.R.

Bois / bois (Type BB) Acier / bois (Type AB)

 Résistance par anneaux et par plan de cisaillement (N)

R j , ,k  Rc , ,k   Rb, ,k

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Rb, ,k : résistance du boulon (Formules de Johansen)

  1 : pour la compression et   0 pour la traction

Rc ,0,k
Rc , ,k : résistance de l’anneau ; avec Rc , ,k 
k90 sin   cos 2 
2

Rc ,0, k  k1k2 k3 k 4  35d c1.5 

k1 : influence de l'épaisseur des pièces


 t t 
k1  min 1; 1 ; 2 
 1.5 hc 2.5 hc 
hc : hauteur de l'anneau de type BB=2  hauteur de l'anneau de type AB
k2 : influence du talon
 a 
k2  min 1.25; 3,t 
 2 dc 
k3 : influence de la masse volumique
  
k3  min 1.75; k 
 350 
k4 : influence du contact
k4  1 type BB  ou 1.1 (type AB)

 Réduction de R j , ,k si :

 n 
Plus de 2 anneaux en lignes : nombre efficace n ef  2  1    n  2 
 20 

IV.7- Traction transversale dans les assemblages

IV.7.1- Risque de fendage du bois

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IV.7.2- Vérification

4 f v ,d het 273 Vd Md
Fd  si  2.1
3 sin  Md Vd h

4 f v ,d het 130 Md
Fd  si  2.1
3 sin  h Vd h

M d : moment dans la section d’assemblage

Vd : effort tranchant maximal dans le section d’assemblage

t : épaisseur de la pièce

fV ,d : résistance au cisaillement

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