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L3 GDM Module : Le Bois et les Mousses Chapitre I : Structure macroscopique du Bois

le Bois et les mousses

I- Le Bois
Chapitre I : Structure macroscopique du Bois

I.1.Introduction

Le bois est un matériau composite, tant en terme structural qu’au niveau de sa composition chimique.
Sa structure est cellulaire et poreuse. Il est sans doute l’écomatériaux par excellence. Employé par
l’homme depuis longtemps, son usage a influencé l’évolution des civilisations. Ses nombreuses
qualités le rendent incontournable, intemporel et source d’innovations.

Le bois est une matière ligneuse élaborée par un organisme vivant


au milieu d'un écosystème. L'ensoleillement, la nature du terrain,
l'altitude, la température ambiante, la pollution atmosphérique...
interviennent directement sur la croissance des arbres.

L'origine végétale du bois explique ses particularités, mais aussi sa


richesse et sa variété, en tant que support de finition. Matériau aux
caractéristiques variables, présentant des singularités plus ou moins
marquées, il se distingue sur ce plan des autres matériaux utilisés
dans la construction : brique, ardoise, béton, acier, PVC, etc.

I.2. Différents types du bois

Les arbres se divisent en deux grands groupes :


I.2.1. Les Gymnospermes ou bois résineux : ils sont fournis par les arbres du groupe des
conifères caractérisés par une forme conique et des feuilles en forme d'aiguille (pin sylvestre, pin
marytime, épicéa, sapin, mélèze, douglas) et font partie d'un sous-embranchement des plantes à
graines. Le nom gymnosperme provient du grec gumnospermos signifiant « semence nue ». De plus,
tous les bois sécrétant de la résine, [substance chimique complexe qui permet à l'arbre de lutter contre le
froid et contre certaines attaques de parasites ; cette résine est ainsi à son tour utilisée par
des insectes : abeilles, fourmis, comme agent désinfectant dans leurs colonies. Ils possèdent plusieurs
cotylédons.

Ce groupe fut en voie de régression au sens de l'évolution puisqu'il dut céder nombre de niche écologiques au
groupe des angiospermes], sont classés dans la catégorie des résineux ; on dit aussi des conifères car le
fruit des résineux prend le nom de cône.
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Les résineux sont en général plus tendres et plus légers que les feuillus. Ils poussent plus vite et sont
de ce fait moins chers.

I.2.2. Les Angiospermes ou bois feuillus : ils sont fournis par les arbres du groupe botanique des
dicotylédones caractérisés par des arbres à feuilles caduques [feuilles caduques : lorsque celles-ci tombent
durant la saison d'hiver et se renouvellent chaque année] pour les régions tempérées (chêne, hêtre, frêne,
peuplier, érable, châtaignier etc). Angiosperme signifie «graine dans un récipient» en grec par
opposition aux gymnospermes (graine nue). Autrement dit ; les feuillus sont des arbres produisant
des feuilles bien développées, par opposition aux conifères ou résineux dont la forme des feuilles est
réduite à des aiguilles. Ils perdent leurs feuilles, sensibles au gel ou au dessèchement et se dispensent
ainsi de les protéger.
Les bois feuillus sont durables, offrent une bonne densité, et sont durs et stables ayant une grande
longévité.
En Europe occidentale, la plupart des feuillus sont des arbres à feuillage caduc (ou décidus), c'est-à-
dire qui perdent leurs feuilles en automne. Le bois issu de « feuillus durs » (qui poussent plus
lentement) sont les bois qui présentent la plus grande valeur commerciale.

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I.2. Structure macroscopique du bois

Le tronc d’un arbre est constitué de bois, d’écorce et d’une couche mince située entre le bois et
l’écorce, appelée cambium (voir Figure). La fonction de cette couche est de produire les cellules du
bois et de l’écorce. Le cambium est la partie la plus importante de l’arbre. En effet, les cellules mères
qui y sont présentes participent chaque année à son développement par division cellulaire. Il donne
naissance au liber vers l’extérieur et au bois d’aubier vers l’intérieur du tronc.

Le bois a pour origine l'arbre et le matériau qui nous intéresse le plus est particulièrement celui tiré
du tronc. Pris dans son ensemble, le tronc comprend :

1. Le rhytidome est la partie externe de l’écorce. Il protège


l’arbre contre les attaques biologiques (insectes), contre les
gelures, contre le dessèchement (coup de soleil) et contres
les blessures (chutes de pierres).

2. Le liber est la partie interne de l’écorce. C’est l’appareil


conducteur de la sève élaborée (descendante) formée de
glucose transformé en amidon. C’est pourquoi une blessure
du liber (par ex. gravure au couteau de poche) peut freiner
ou stopper la croissance de toute une partie de l’arbre.

3. le cambium est le tissu de croissance de l’arbre. Les cellules vivantes du cambium se multiplient
par division, croissent jusqu’à leur taille définitive, se rigidifient (croissance des parois cellulaires)
et meurent. Ces vaisseaux cessent peu à peu d'alimenter l'arbre après quelques années. Ils se
bouchent et s'imprègnent de différentes substances : tanins, résines, etc. La croissance se développe
principalement dans trois directions : longitudinale (croissance en hauteur), radiale vers l’intérieur
(xylème, formation du bois) et radiale vers l’extérieur (phloème, formation du liber).

4. l’aubier représente le système conducteur de la


nourriture de l’arbre, des racines à la couronne. Il
transporte la sève brute (montante), un mélange de sels
nutritifs dissous dans l’eau que les racines prélèvent du
sol. L’aubier reprend aussi l’effort principal des
charges mécaniques (en traction et en compression)
dus aux vents, à la neige et au poids propre de la
couronne

5. le bois de cœur (ou le bois parfait ou duramen) est


l’élément de soutien central de l’arbre. En revanche, il
ne remplit plus de fonction conductrice des substances
nutritives. Le centre du tronc, la moelle, peut, à partir
d’un certain âge, être creuse.

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I.3. Anatomie du tronc

Les arbres croissent en épaisseurs grâce à l’activité d’une couche monostrate de tissu ; le Cambium.
Celui-ci produit du Liber, un xylème du point de vue botanique, vers l’intérieur et de l’Ecorce, un
phloème, vers l’extérieur. Etant donné que les cellules du cambium sont en division continuelle, les
cellules du xylème, les premières formées s’éloignent progressivement du cambium, tout en
subissant des modifications physico-chimiques qui ont font un cœur, ou duramen, bien distinct.

I.4. Les plans de référence du bois

Pour une description plus fine du bois, à l’échelle de quelques dizaines de micromètres, il est
d’usage d’effectuer les observations suivant des plans de coupe privilégiés définis sur la Figure ci
dessous. Ces plans sont : le plan transversal, perpendiculaire à l’axe de la tige et sur lequel sont
observés les cernes annuels ; le plan radial, passant au centre de la tige ; et le plan tangentiel qui est
excentré, parallèle à l’axe de la tige et tangent aux cernes annuels. Les trois directions, axiale (L)
radiale (R) et tangentielle (T), sont les directions d’anisotropie du bois. L’examen microscopique des
trois sections permet de définir l’organisation des cellules caractéristiques du plan ligneux et ainsi
d’identifier un bois.

Figure. Les trois plans de référence du bois.

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I.4.1. Le plan transversal : perpendiculaire à l’axe de symétrie, donc au fil du bois. Il correspond à
la section de découpe du tronc, c'est-à-dire au bois « debout »

I.4.2. Le plan radial : orienté de la moelle à l’écorce, suivant les rayons. Il suit, plus au moins, le fil
du bois et se trouve perpendiculaire aux traces des couches d’accroissement. Il correspond au débit
sur quartier (appelé aussi débit sur maille)

I.4.3. Le plan tangentiel : perpendiculaire au précédent, suit plus au moins le fil du bois et se trouve
tangentiel aux couches d’accroissement. Il correspond au débit sur dosse.

A l’aide de ces trois plans on reconstitue l’architecture


d’un bois et, pour en comprendre la structure, il est
indispensable de s’efforcer à voir dans l’espace
comment s’organisent les éléments analysés
séparément dans chaque plan.

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