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Liste des étudiants pour exposé REDD+ DROIT INTERNATIONAL DE L’ENVIRONNEMENT

MASTER 1 (2018-2019)
1- RAKOTOMAMINIAINA Rojonirina Paulin
2- RAKOTOARIMANANA ANDRIANINARISOA Parfait
3- VALOHERITIANA Diamondra
4- ANDRIAMAHEFASOA R. Toby Hafatra
5- ANDRIAMANAMPISOA Andritafika Patrick
6- ANDRIANAIVONIAINA Onjanirina Toavina
7- RATSIMBAZAFY Nalimanana Nantenaina
8- RASOANAIVO Toky Mahery

9- RAKOTONIAINA Tojonirina
10- RAKOTOVAO Sanda
11- RASANDIMANAN Radonirina Mérie Helzard
12- RANDRIARIMINO Farasoa Mahefa
13- RAVONINJATOVO Onja Danis
14- RANDRIANIAINA Andrianirina Ismael
15- RAKOTOARISOA Bako Nandrianina
16- RANJAVELONIAINA Samiah
17- RAKOTOZAFY Karine
18- SOLONIRINA Tafita
19- RAKOTOMENA Rojo Mamy Harinala

20- RAKOTONDRATSIMBA Ny Riana


21- RAMIHARIMANANA Valisoa Ny Aina
22- HANITRINIAINA Miora Rindratantely
23- RAMAROSON Prisca
24- NIONY Fiononana
25- RAVOHITRA Andry Antonio
26- ANDRIAMANANTENA Ando
27- NAMBININTSOA Rakoto Ravo
28- RAHERILALANJATOVO Ndimby Raphaël
29- RALALAHARIMANANA Homena Samuel Nirina
30- RAKOTONIAINA Miharintsoa Harivony
31- RAVELOTAHIANA TSIHOARANA Andrianina Miharintsoa
32- ANDRIANOMENTSOA Zoary

33- RAMBOLANIRINA Jean De DIEU


34- ANDRIANDRAZAFINDRABE Hasinjoro Antsiva Sitrakiniavo
35- RAKOTOARIZAFY NOELINARISETRA Mamitiana
36- RAZAFINAHARISOA Dilssadia Emma
37- NANI ANDRIANIMPANANA Joël
38- SADINIAINA Zo Angelo
39- HERIZO Gatia Felix
40- ANDRIAMIARISOA Tojoniaina
41- RAKOTOARISOA Marie Princia
42- RAKOTOMAHAROSOA Gaelle Stephanie

43- HONG SENG Gervais


44- RAMANAJIRAHINA Ahdel
45- RAFITOHARSON Fenosoa
46- RASAMISON Faranirina Harimalala Lyliane
47- ABDOU-RAHIM ABDALLA MCHINOA
48- TAMARO Julia
49- ANDRIAMAMONJY Herimino Antsaniaina
Introduction

A-t-on comme devoir la rédaction, l’analyse de la notion REDD+ ses aspects et tout en essayant d’en
dessiner les contours. Dans l’espoir surtout que notre développement puisse éclairer ou du moins
convaincre les plus climato septiques d’entre nous sur l’importance des forêts et de l’enjeux
climatique qu’elles représentent.

En effet, on se saurait parler du REDD+ sans parler de la forêt. Ensemble fondamental à notre survie
mais aussi élément essentiel à la bonne régulation du climat.

Pourtant, la forêt est plus que ça. Sans qu’on le sache réellement, la forêt est essentielle et en
dépend la plupart des êtres vivants sur notre planète que ce soit directement ou indirectement. Elle
est essentielle pour les entreprises pour leur production, pour nous dans la vie de tous les jours. En
dépendent notamment la survie des générations future. Et c’est une préoccupation pour tout
environnementaliste de se demander que nous allons laisser à nos enfants et petits-enfants.

A titre d’illustration, Les forêts sont une ressource importante dans le monde puisqu'elles
recouvrent environ un Tiers des terres émergées, soit 4 milliards d'hectares. Malheureusement, les
statistiques de la FAO indique que 13 Millions d'hectares de forêts disparaissent tous les ans. On peut
également citer un chiffre du WWF qu'entre 1990 et 2015, la déforestation s'élève à plus de 240
millions d'hectares. Plus alarmant encore 170 millions d'hectares risquent encore de Disparaître d'ici
à 2030. Les techniques de production de plus en plus dévastatrices pour les forêts, les impératifs de
consommation de plus en plus croissant sont des causes de cette dégradation des forêts et a fortiori
du climat.

Que faire face à une telle situation ? est-ce que la situation est irrémédiable ?

On serait tenté de dire que non ! La situation est pas une cause perdue.

C’est là qu’intervient la REDD+ appeler communément Réduction des effets des Emissions de la
Déforestation et la Dégradation de la forêt. En effet la redd+ apparait comme un programme
ambitieux et source d’optimiste. Car alliant à la fois projet de conservation des ressources forestières
et gestion et développement durable.

Pour contextualiser, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques

(CCNUCC) s'est chargée de remédier au problème climatique mondial. C'est alors dans ses

Conclusions que la CCNUCC a déduit que le changement climatique provient du déboisement et de la


dégradation de la forêt. Très consciente du changement climatique, c'est sur le

Contexte " climat et déforestation" que la CCNUCC a adoptés la REDD+. Ainsi, le droit
International de l'environnement a consacré parmi ses instruments juridiques la REDD+.

TORICITE DE LA NOTION DE REDD+.

Cependant nous le verrons dans nos développements, il serait mensonger de se dire que la REDD+
est une parfaite en tout point et que sa mise en œuvre est dénuée de toutes complexités. Des
incohérences subsiste mais aussi des incompréhensions et obstacle se présentent pour sa mise en
œuvre.

Jusqu’ici avez-vous compris quelque chose sur la REDD+ ?

Ainsi d’un regard profane, essayons de répondre à certaine question sur la REDD+ :

- Ce qu’est la REDD+ concrètement ?


- D’où vient-elle ?
- Comment s’organise la REDD+ ? notamment en ses financements ?
- Ses obstacles ?
- Comment s’applique-t-elle ?
- Qu’en est -il du cas de MADAGASCAR et la REDD+ ?
PARTIE I- REDD+ DE CONSECRATION INTERNATIONALE

1- La consistance du REDD+

 Historique du REDD

 Convention cadre des Nation Unies sur le changement Climatique (Rio 1992)
CCNUCC.
Son objectif est de mieux cerner ce qu’est le changement climatique et comment y
remédier. Autrement dit, de mieux comprendre les changements les changements
climatiques et de proposer des solutions. Ainsi en 2055 un groupe de pays forestiers
tropicaux a proposé au sein de la CNUCC qu’un accord sur le changement climatique pour
l’après 2012 incluse un mécanisme de réduction des émissions provenant de la déforestation
et de la dégradation de la forêt REDD.
Par définition REDD et au départ sous entendait un mécanisme incitant les PED à protéger
leurs ressources forestières, à en améliorer la gestion et à en faire une utilisation judicieuse
A remarquer que la CCNUCC se réunit annuellement lors de la conférence mondiale pour
dresser un bilan des avancées en matière de lutte contre les bouleversements climatiques.
 Protocole de Kyoto (1997)
C’est un accord international visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et
qui vient s’ajouter à la CCNUCC dont les pays participants se rencontrent une fois par an
depuis 1995. C’est un prolongement de la CCNUCC.
 Révision des règles du protocole de Kyoto

 Révision plus globale de la mise en œuvre de la convention initiée en 2007, à


Bali (Bali Action Plan, 2007). C’est à partir de ce moment que le système REDD
est mis en jeu.

 Signification du mot « REDD » (que signifie le mot REDD)

RED : Réduire les Emissions de la Déforestation


REDD : Réduire les Emissions de la Déforestation et de la Dégradation des forêts
REDD + : Approche élargie décrite comme approches politique et incitations positives
sur les questions relatives aux réductions des émissions de la déforestation et de la
dégradation des forets, du rôle de la conservation, la gestion durable des forêts et
l’augmentation des stocks carbones des forêts.
REDD++ : inclue REDD+ et les émissions de carbone des sols agricoles
Mais pourquoi le « + » ?
 Le signe + signifie la prise en compte des grands programmes :
- Gestion durable des forêts,
- La conservation de la biodiversité
- L’accroissement des stocks de carbone

 Mécanismes du REDD +
C’est un programme initié par l’ONU appelé ONU-REDD. Il est aussi une initiative
collaborative des Nations Unies sur la réduction des émissions liées à la déforestation
et à la dégradation des forêts dans les pays en développement. Lancé en 2008, le
Programme s’appuie sur le pouvoir fédérateur et l’expertise de l’Organisation des
Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Programmes des Nations
Unies pour le développement (PNUD) et du Programme des Nations Unies pour
l’environnement (PNUE).

Le Programme ONU-REDD soutient des processus REDD+ pilotés par les pays et
travaille en faveur de l’engagement informé et constructif de toutes les parties
prenantes, y compris les peuples autochtones et autres communautés dépendant de
la forêt, dans la mise en œuvre de la REDD + à l’échelon national et international.

 Elle est coordonnée par l’ONU qui a mis en place le programme UN-REDD. Elle
s’appuie sur des incitations financières et est indirectement liée au marché du
carbone

Le mécanisme du REDD+ se présente en 3 phases :

Phase 1 : Préparation

Développer des conditions favorables :


- à l’identification des causes de la Déforestation et à la Dégradation de la forêt
- définir des options stratégiques
- à l’élaboration de la stratégie nationale, d’un programme national de réduction
des émissions, d’un scénario de référence, d’un système MNV
- renforcement des capacités.

Phase 2 : Mise en œuvre de la stratégie et des politiques, investissements projets


pilotes.
Phase 3 : Mesure, Notification, Vérification de résultats, paiements

 Objectif général du REDD+ :


Lutte contre les changements climatiques et au développement durable du pays.
Pour atteindre ces objectifs, il s’est fixé les objectifs spécifiques suivants :
- La réduction d’émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts sur
la base d’un scénario de référence historique et ajustés aux circonstances
nationales.
- La poursuite des efforts nationaux dans les domaines de la gestion forestière
durable, de la conservation de la biodiversité et de l’accroissement des stocks de
carbone.
- La contribution à la promotion d’une économie verte et à la lutte contre la
pauvreté

 Les défis du REDD+ :

- Les négociations sur le REDD+


- La réalisation concrète de l’objectif de réduction de la déforestation
- Les capacités d’absorption des pays, de mise en œuvre des actions
- La gouvernance
- La redistribution des bénéfices de carbone
- Durabilité des financements

 Importance du REDD+

Le REDD+ permet de mettre en jeu les objectifs visés par la CCNUCC qui a mandat de
combattre la dégradation, désertification et promouvoir la gestion durable de terres
et le développement rural dans les zones à risque de sècheresse.

-La déforestation en arides accroît de façon significative le risque de dégradation


des sols et désertification.
- La dégradation des terres, particulièrement les pratiques de gestion non durable
des terres et de déforestation, contribuent de façon importante à accroître la
concentration de GES dans l’atmosphère.
 REDD peut procurer une unique opportunité de financer des mesures visant la
dégradation des zones basées dans les régions arides et semi-arides.

2- REDD+ découlant d’un long processus de discussion

Redd+ adopté en 2008 est le fruit d’une longue discussion à travers les différentes
conférences des parties (COP) à la Convention cadre. La Convention-cadre des
Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), signée à New York le 29
mai 1992 établit les principes fondamentaux de la lutte contre le changement
climatique. Les pays signataires se sont engagés selon l’article 2 de la Convention, à «
stabiliser les concentrations de GES dans l’atmosphère à un niveau qui empêche
toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique ». La CCNUCC
divise les pays en deux (02) grandes groupes. Chaque groupe a sa responsabilité
propre d’une part diminuer à l’an 2000 leurs émissions de GES par rapport au niveau
de 1990 et d’autre part l’effort global de lutte contre le changement climatique.
Ensuite les conférences des parties (COP) ont élaboré divers projets. Trois (03) COP
sont majeurs dans l’élaboration de la REDD+. D’abord le Protocole de Kyoto, adopté
en décembre 1997 lors de la 3 e Conférence des parties à la Convention cadre (COP
3, 1997 Japon), constituent le régime international de lutte contre le changement
climatique. Suivant le principe des responsabilités communes mais différenciées et
des capacités respectives pour relever ce défi, ils prévoient une obligation pour
toutes les parties contractantes de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Le
protocole précise l’engagement des pays industrialisés (pays de l’annexe I) à lutter
contre l’effet de serre : ceux-ci devront réduire collectivement de 5,2 % leurs
émissions annuelles nettes de gaz à effet de serre entre 1990 (année de référence) et
la période 2008-2012 (Première période d’engagement). Ensuite lors de la
Conférence de Bali décembre 2007 (COP 13- CMP 2007 Indonésie) les parties
contractantes à la CCNUCC et celles au Protocole de Kyoto ont respectivement
décidé, d’engager des négociations sur le futur régime climatique. Trois (03)
mécanismes dits de flexibilité sont mis à la disposition des pays industrialisé pour
atteindre les objectifs du protocole de Kyoto, à savoir : les « permis d’émission », la «
Mise en Œuvre Conjointe » (MOC) et le « Mécanisme pour un Développement Propre
» (MDP). Ils ont pour objet de limiter le coût global des mesures destinées à diminuer
le réchauffement climatique, et ainsi alléger les dépenses liées à l’atteinte desdits
objectifs sans sacrifier les efforts climatiques. Il faut souligner que les seuls projets de
séquestration qui sont éligibles au titre du MDP à ce jour sont les projets de
Boisement ou de Reboisement. Les projets forestiers, qui permettent d’absorber du
carbone atmosphérique via la photosynthèse et devenir ainsi un puits de carbone.
C’est ainsi que lors de la COP 21 - Paris 2015 que la REDD+ change d’échelle pour
mieux limiter la déforestation. Elle sort de la logique projet pour passer à l’échelle
juridictionnelle, c'est-à-dire à l’échelle Etat ou des provinces. Il s’agit de la deuxième
phase du mécanisme de la REDD+ : celle des programmes d’investissement. Il prend
différentes formes selon les régions dans lesquelles il est mis en place. Comme sous
la forme de petits projets financés par un fonds spécifique et la surveillance des
producteurs (Amazonie), gestion des instances internationales dans la mise en place
des mécanismes (Bassin du Congo) ou un compromis entre ces deux formes (Asie du
sud Est). Selon Judicaël Fétievau, il s’agit d’un système où chaque Etat définit ses
propres objectifs de limitation de la déforestation dans ses contributions nationales
(INDC).

ENSUITE COMMENT EST – CE FIANANCE ?

3- REDD+ et ses financements


La disparition des forêts a de nombreuses conséquences comme la perte de la biodiversité,
les impacts sur la vie rurale et autre, et surtout le changement climatique. En effet, le
changement d’affectation des terres, principalement le déboisement, a été reconnu
responsable de 12 à 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), ce qui
justifie la place importante des financements REDD+.
Concernant Madagascar, le plan de préparation à la REDD+ a été approuvé en 2014
par le Comité des Participants du Fonds de Partenariat pour le Carbone Forestier (FCPF), ce
qui a permis le déblocage de 3,8 millions de dollars Américains à titre de financements pour
les activités de préparation de Madagascar à la REDD+. En ce sens, un Bureau Nationale de
Coordination REDD+ a été créé au sein du Ministère de l’Environnement, bure au chargé de
piloter et de coordonner les initiatives sur la REDD +.
Quant aux financements des dits projets et programmes REDD+, approuvés, l’Etat
incite la mobilisation d’investissements promoteurs. Ainsi, on a par exemple le projet «
Makira » conduite par Wildlife Conservation Society (WCS) avec l’aide de Conservation
International ; accord conclu en 2008 entre Makira Carbon Company et le gouvernement
Malgache. Et selon eux, la création du Parc Makira permettrait d’éviter 09 millions de tonnes
d’émissions de carbone sur plus de 30 ans.
Il y a aussi le programme de réduction des émissions « Atiala Atsinanana », qui est le
premier programme juridictionnel à Madagascar pour l’application de la Stratégie Nationale
REDD+.
Plus concrètement, il y aura un promoteur qui assurera le lancement et la conduite
d’un projet qui se conforme au cadre de gouvernance REDD+, et qui deviendrait par la suite
bénéficiaire carbone. En fait, un promoteur pourrait être une collectivité décentralisée, un
opérateur privé, ou bien une organisation non gouvernementale, ou même un autre Etats
Bref, ces programmes et projets contribuant au but de réduction des émissions de CO2
pourraient générer des crédits carbones à des millions de dollars mais faut-il d’abord « un
financement à démarrage rapide, effectif, durable et prévisible pour la REDD+ » de la part
des promoteurs.
3- PROJET se heurtant à des réticences de la part des Etats et des acteurs commerciaux au
niveau international :
a- La souveraineté des Etats :
Certes, le projet tend à une amélioration de la qualité de vie de tous les états, partie
prenante aux projet par le biais de la réduction de la déforestation pour un environnement
sain mais l’application du projet REDD+ rencontre certaine difficultés vis-à-vis des dits Etats.
Pour que le cadre règlementaire redd+ soit au service du développement, les structures
nationales de gouvernance ont été renforcer. Outre la mise en place de mécanisme
équitable et efficient de la répartition de de bénéfice et la subsidiarité aux différents niveaux
de chaque pays. Il est également difficile voire impossible de prévoir un délai nécessaire a
l’aboutissement du projet, un délai qui va imposer plusieurs changement et condition de vie
aux Etats concernés.
Par conséquent, on peut dire que même si le projet redd+ vise un intérêt général il n’est pas
convenable d’imposée aux états une application du projet de par le fait que les états sont
souverains et sont libre de définir ce qui est de leur intérêts.
Le projet redd+ n’est donc pas effectif et ne dispose pas de moyen pour pouvoir soumettre
les pays à son application et à son respect
b- La population locale
Le programme redd+ tend à réduire la déforestation et la dégradation des forets, lesquelles
présentent une grande importance pour la population locale, du point de vue économique,
sociale, culturelle ou même spirituelle. Les populations autochtones détiennent donc les
droits formels et coutumier sur la forêt, d’ailleurs, la plupart de leur besoin vitaux en
dépendent. Mais quid alors de leur participation à ce projet ?
La population locale des processus public de prise de décision malgré le fait qu’elle soit
considéré comme partie prenante de ce projet ceci étant, les projets qui ignorent le besoin
de la population locale échouent la plupart du temps tandis que ceux qui parviennent à leur
participation effective ont tendance à réussir. Le succès de la gestion et conservation des
forêts dépend donc du consentement et de l’implication de la population locale.
C’est ainsi que le programme ONU-REDD « s’engage à soutenir l’engagement complet et
effectif des populations autochtones dans la conception est mise en œuvre du projet
redd+ » et à mettre en place le principe de transparence dans l’établissement des
orientation et stratégies redd+ tout en respectant les droits des parties prenantes et en se
souciant de leur besoin.
PARTIE II- APPLICATION DE LA REDD+ (LES OBSTACLES ET PERSPECTIVES)
1- LES OBSTACLES

 L’absence de caractère contraignant des normes internationales le


consacrant :
REDD+ est un programme mondial de lutte contre la déforestation et de préservation du
climat.
Avec l’intervention de l’ONU, le programme ONU-REDD+ aidera les pays à développer des
politiques et des mesures pour renforcer leurs capacités à lutter contre la déforestation.
D’où la création de différentes conventions internationales.
Cependant, ces conventions internationales n’ont pas de caractère contraignant en raison de
: D’une part, ces conventions sont des Soft Law, c’est-à-dire, des actes qui se traduisent par
des politiques environnementales de l’Etat concerné, et n’ont donc pas de caractère
obligatoire.
A titre d’exemple, « La charte de l’environnement » adopté en 1990 qui représente la
politique environnementale de Madagascar relate seulement la liste des infractions mais
n’institue aucune sanction.
D’autre part, les programmes de la REDD+ requièrent l’autorisation préalable des Etats
concernés.
De ce fait, les programmes de la REDD+ restent inefficaces en cas de refus de ratification ou
d’adoption de la convention, comme le cas de l’Union Européenne en 2011 qui a annoncé
que les crédits carbones REDD ne seraient pas acceptés dans le cadre du système Européen
d’échanges de quotas au moins jusqu’en 2020.
C’était aussi le problème en Cameroun avant 2005, les programmes avancés par la REDD
étaient contraire aux besoins des « Baka » (les habitants du Sud-Ouest du Cameroun), car ils
avaient essentiellement besoin de leurs ressources forestières traditionnelles.
Tout cela illustre l’absence de caractère contraignant et l’inefficacité des programmes de la
REDD+ dans son application.

 Imcomprehension entre notion de crédits carbones et compensation


carbone :
Par définition:
-Un crédit-carbone est une unité correspondant à une tonne d'équivalent CO₂ sur les
marchés du carbone.
-La compensation carbone consiste à contrebalancer ses propres émissions de CO2 par le
financement de projets de réduction d'autres émissions ou de séquestration de carbone. Elle
est un des outils disponibles pour atteindre la neutralité carbone dans le cadre de
l'atténuation du réchauffement climatique.
La compensation volontaire sous-entend les pratiques des acteurs (organisations, entreprise,
particulier) qui souhaitent, sur une base volontaire en absence de toute contraintes d’ordre
règlementaires, acquérir des crédits d’émissions de CO2 et les retirer du marché afin de
compenser leurs propres émissions. Pratiques usité par PEUGEOT en 2011 /GENERAL
MOTORS OU CHEVRON
Le principe d’une compensation des émissions de gaz passe par le financement de projets de
l’environnement. Pour permettre à ce mécanisme de fonctionner, la tonne de dioxyde de
carbone fait l’objet d’une véritable cotation de titres, appelés les crédits carbones. Le
principe est simple :
Calculez directement en ligne les émissions de Gaz à effet de serre issues des déplacements
(voiture, avion, bus…), des consommations énergétiques de votre habitation ou encore de
vos activités professionnelles. Ce calcul permet de connaître le coût des émissions en euros.
La personne peut ensuite reverser le montant pour financer des projets de réduction des
émissions de GES ou de carbone (projets d’énergie renouvelable, d’efficacité énergétique ou
encore de reboisement).
Ainsi, les émissions que vous produisez seront compensées par les réductions obtenues par
le projet financé

 Les problèmes liés à la conciliation de 02 intérêts difficilement


inconciliable :
D’une part la conservation proprement dite de la forêt par e biais de la redd + ; d’autre part,
les intérêts de la population locale dans leur droit et libertés à l’agriculture, droit à un
minimum énergétique ;
L’agriculture est indispensable pour les communautés mais c’est aussi un principal facteur de
déforestation. La mise en place des nouvelles aires protégées incluant les terres cultivables
de la population contribue à aggraver l’insécurité alimentaire. Pourtant, « aider au
développement humain » fait partie des objectifs définit par les promoteurs de la REDD+.
En outre, les projets engendrent de nouvelles contraintes pour les communautés mais peu
de bénéfices. La restriction de l’accès aux terres et aux ressources naturelles peut engendrer
une dégradation de leur vie. Les villageois en dépendent pour leur habitat et leur chauffage,
pour le pâturage de leurs bétails, pour les plantes médicinales et aussi pour la cueillette et la
chasse.
2- LES PERSPECTIVES

 REDD+ en tant que véritable projet des forêts


Tout d’abord, le projet REDD+ se présente comme projet holistique de réduire les émissions
dues à la déforestation et à la dégradation forestières s’est-il dire qu’un projet qui veut
éviter la déforestation et la dégradation de la forêt.
Mais au fil des temps le projet REDD+ va au-delà de la déforestation et de la dégradation des
forêts uniquement, et inclut la gestion durable et un projet de conservation de la forêt ainsi
que le renforcement des stocks de carbone liés à la forêt que nous allons voir plus bas.
Ceci implique la mise en place des activités qui aident à la réduction de la déforestation et de
la dégradation des forêts.
Le REDD+ est un projet qui a le but principal de protéger la forêt et développer des activités
rentables et durables en valorisant les services écosystémiques rendues par les forêts.
Le REDD+ soit véritablement un projet de conservation de la forêt car l’Etat même a mis en
place des enregistrements des zones au niveau de protection le plus élevé, délimitation de la
zone, contrôle et surveillance, des actions pour éviter l’immigration non contrôlée ;
L’Etat a fait une activité d’incitation pour augmenter la valeur de la forêt vivante ; à une
incitation visant à augmenter la valeur des zones déjà reboisées et à renforcer les stocks de
carbone forestiers grâce à des pratiques de gestions durable des forêts.
Par exemple : il y a le Programme de réduction des émissions ATIALA ATSINANANA (PRE-AA)
qui est le premier programme à Madagascar pour l’application de la stratégie nationale de
REDD+, aussi le projet REDD+ Makira
La REED + est un véritable mécanisme de protection de l’environnement. Corollairement
indispensable à la lutte contre le changement climatique et ses effets qui se fait ressentir de
façon plus présente.
La REDD + est une véritable conservation des forêts dans la mesure où ses activités
s’orientent principalement vers de objectifs de déforestation évitée de conservation des
forêts d’augmentation de la couverture forestière reboisement massif et de gestion durable
des forêts entretien et exploitation adéquate. Ainsi Madagascar qui a du mal à faire face aux
problèmes de déforestation et de dégradation de la forêt est la meilleure solution à choisir.
Prenons l’exemple du charbon de bois : des milliers d’hectares de forêt malgache sont
perdus tous les ans pour satisfaire les besoins de la population. Or la mise en œuvre du
mécanisme REDD+ qui va inciter davantage les investissements dans le développement des
sources d’énergie renouvelable va surement avoir un impact positif au délabrement de l’état
actuel de nos forêts. De plus l’Etat Malgache a intérêt a développé une stratégie nationale
REDD+ vu la somme colossale générée par la réduction des émissions. En l’occurrence le
projet Atiala Atsinanana le premier projet REDD+ à Madagascar approuve par le fonds
carbone du carbone partnership facility un programme qui vaut 70 millions de dollars. Une
telle somme permet d’assurer la gestion durable de ressources forestières mais également le
développement économique du pays deux autre projets vont se concrétiser d’ici 2030.
Espérons que ce n’est que le début d innombrable projets à venir dans le cadre de la REDD+
Mada.

 Respect et continuité de la CNUCC


Convention Cadre des Nations unies sur les Changements Climatique ou CCNUCC est une
convention créée en 1992 lors du sommet de Rio. Il s'agit de la première tentative dans le cadre de
l'ONU, de mieux comprendre les changements climatiques et de proposer des solutions pour les
limiter. La conférence des parties ou le COP est son organe suprême, elle réunit annuellement pour
négocier et surveiller compte à la mise en œuvre de la convention.

En vue de faire respecter ladite convention ainsi que de s'en assurer de sa continuité, des
Protocoles ont été ratifiés, des mécanismes ont été instaurés, mais encore, des Accords ont été
adoptés à l'issu de la convention. Il fallait absolument que des mesures soient prises à l'encontre de
cette situation d'urgence actuelle.

En effet, chaque Etat s'engage à faire de leur possible pour réduire les émissions de gaz à effet de
serre(GES) et pour atteindre les objectifs même de la convention et des mesures qui en découlent.

Pour ce qui est du Protocole de Kyoto, ratifié le 16 février 2005, plusieurs organes le compose,
justement, afin d'assurer la participation de tous les pays, parties à la convention. On peut citer
parmi eux : la COP, l’organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique, l’organe subsidiaire
de mise en œuvre, ainsi que les organes constitués au titre du Protocole. Chaque organe se
soutiennent mutuellement afin d'évaluer et examiner la mise en œuvre effective de la convention et
du Protocole.

Pour ce qui est de l'Accord de Paris, un Accord qui découle encore de la CCNUCC, celui-ci a été
adopté le 12 décembre 2015 par 195 nations. L'objectif principal de l'Accord est le maintien de
l'augmentation de la température mondiale, bien en dessous de 2 degrés Celsius, mais aussi le
renforcement de la capacité à répondre aux conséquences du changement climatique.

Le Responsable Madame Christiana Figueres a reconnu, par exemple, six (6) experts techniques qui
assurent la cohérence, la continuité, la comparabilité, la qualité ainsi que la rapidité des analyses
internationales des rapports présentés par les gouvernements à la CCNUCC. C'est en effet un
système de mesure, de communication de données et de vérification de l'action internationale sur le
climat, le cadre de transparence à long terme sous l'égide de la CCNUCC.

En effet, les examens des rapports rapportés permettent de comparer les efforts entre tous lors
gouvernements des pays développés à l'égard de leurs objectifs chiffrés de réduction des émissions.
Ainsi par exemple : les représentants qui ont été impliqués dans ce processus d'examen en
2014/2015 ont été reconnus pour avoir terminés ces examens dans le temps, livré les résultats et
partagé des connaissances.
Tous ces systèmes permettent en fait de s'en assurer qu'elle se fasse bien respecter par tous les pays
membres, mais surtout que ce respect aboutit à des fins concrets et durable.

Prenons encore l'exemple de la COP, cette dernière doit convaincre les pays émergents comme le
Brésil, la chine et l'Inde de s'engager davantage dans un processus de réduction des émissions de gaz
à effet de serre. Pour ce qui est par exemple de la COP24, cinq (5) défis seront relevés afin
d'atteindre les objectifs de l'Accord de Paris.

On a bien vue que des efforts ont été pris récemment par peur de voir le monde détruit assez vite
par l'humanité elle-même, des engagements ont été pris par les développés eux même, des mesures
de contrôle ont été instaurées afin de s'assurer que chacun respect bien les objectifs et s'efforce de
mettre en œuvre des stratégies durable pour sauvegarder la planète.

Mais il ne faut tout de même pas nier la réalité. Toutes ces procédures, ces étapes, ces mécanismes
de mise en œuvre demandent encore beaucoup d’effort. Techniquement parlant, les Etats ne sont
pas encore prêt pour un grand changement un, sinon pourquoi étendre en plusieurs années les
objectifs visés, plus précisément l'atteinte de ceux-ci.

Puis encore, beaucoup de pays hésitent sur leurs engagements. Exemple concret : les Etats Unis,
alors que l'on sait que à eux seuls, ils émettent 24% des gaz à effet de serre d'origine humaine.

Selon un rapport, les contributions nationales actuelle nous mènent sur une trajectoire de
réchauffement de 3,2°C d'ici la fin du siècle, ce qui est tout à fait logique puisque les pays concernés
par les textes eux mémé se trouvent encore très loin des objectifs

 Cession de crédits carbones aux pollueur et ceux au profit de la


population locale : innovateur et respectant l’équité

La compensation propose de "neutraliser" les émissions de gaz à effet de serre (GES)


par l'achat de "crédits carbone". Ces crédits correspondent à des réductions
d'émissions le plus souvent obtenues dans les pays en développement par le biais
d'énergies renouvelables, du captage et de la destruction de gaz à effet de serre, de
la plantation d'arbres, etc. Chaque crédit correspond à une tonne de CO2 en moins
dans l'atmosphère. Il suffit théoriquement d'acheter un nombre de crédits équivalent
à l'ensemble de ses propres émissions pour pouvoir se prétendre "climatiquement
neutre". Il faut bien distinguer le marché de la compensation institutionnalisée lié au
protocole de Kyoto (le Mécanisme pour un développement propre ou MDP, qui
s'adresse aux grandes entreprises des pays occidentaux), et le marché de la
compensation volontaire qui s'adresse à tout un chacun.
Le marché institutionnalisé est régulé par les Nation unies qui édictent un certain
nombre de règles et de marches à suivre, ce qui n'ôte pas grand-chose aux
problèmes de calcul déjà mentionnés. Le marché de la compensation volontaire a vu
le jour spontanément et n'est donc pas du tout régulé. On y trouve des prestataires
et des projets de compensation de toutes les qualités, du pire au meilleur. Mais il
existe en effet différents labels qui proposent des critères de qualité. On peut même
dire que ceux-ci prolifèrent. On en compte actuellement une vingtaine dont les plus
connus sont le Voluntary Carbon Standard (VCS) et le Gold Standard. Ce manque
d'unité et de régulation est une faiblesse, car il est difficile pour le consommateur de
trier le bon grain de l'ivraie.
Qu’est-ce qu’un marché de carbone ?
En 1968, John Dale de l’Université de Toronto complète et formalise l’idée
conceptuelle d’un
Système d’échange de droits d’émission présentée par l’économiste Ronald Coase en
1960. Le principe est d’allouer à chaque agent économique des permis d’émissions -
sous forme de quota, pour une période de temps donnée. Les agents dépassant
leurs quotas d’émissions sont tenus d’acheter des quotas supplémentaires pour
couvrir leurs émissions auprès d’agents ayant des
Quotas excédentaires (Fragnière, 2009). Dans ce modèle, le gouvernement spécifie
une limite à la
Pollution et accorde des permis de polluer aux firmes pour ensuite se retirer du jeu et
laisser le marché décider où et quand les droits d’émissions seront utilisés. Les
réductions d’émissions sont ainsi réalisées par les pollueurs les plus efficaces, c.-à-d.
Ceux ayant les coûts de dépollution les moins élevés (Brohé et autres, 2009).
OBSERVATION
Les chercheurs ont des avis différents sur l’efficacité de cette compensation carbone.
Pour ceux qui sont d’accord à l’application de cette compensation, ils pensent que la
compensation carbone présente beaucoup plus d’avantage que d’inconvénients.

D’abord, cela pourrait orienter toutes l’économie vers une baisse de la


consommation des énergies fossiles car cela favorise la baisse de consommation
d’énergie fossile c'est-à-dire la réduction des émissions engendrées par la
combustion.
Les projets carbones en marché doivent assurer et démontrer les impacts socio-
économiques positifs pour les communautés locales.
Pendant la conférence du 22 octobre 2012, au pôle régional des Savoirs à Rouen,
avec Engineer et The tree hub, on a mis en évidence 3 types de projets forestiers en
marché volontaires :
• Reforestation :
Projet visant à la récupération d’espaces forestiers par la plantation d’arbres sur des
surfaces agricoles, n’ayant pas eu d’usage forestier durant un certain nombre
d’année. Ce projet permet de générer des crédits carbones pour la capture du CO2
que permet ce type de projet.

• Déforestation évitée
Projet permettant d’éviter ou de réduire une déforestation planifiée. Par exemple
dans le cas d’un taux annuel de déforestation causé principalement par l’expansion
d’une activité agricole, comme l’élevage bovin extensif, la mise en place d’alternative
de production ou l’amélioration des techniques traditionnelles, permettant la
réduction de l’espace nécessaire à la croissance de cette activité et ainsi la
conversion d’espaces forestiers en espaces agricoles (déforestation), les émissions de
dioxyde de carbone évitées peuvent être convertit en crédit carbone sur le marché
volontaire.

• Amélioration de la gestion forestière


Projet permettant d’éviter la dégradation de la ressource forestière en appliquant les
standards de l’aménagement forestier durable pour une gestion raisonnée de la
ressource en bois, mais aussi dans la préservation de la biodiversité. L’objectif est de
réduire les émissions de dioxyde de carbone liées à la gestion non durable des forêts.

NB :
. Elle ne sert à rien si les pays les plus pollueurs ne s’y mettent pas aussi.
Il y a aussi l’existence d’une TAXE CARBONE qui est aussi une voie privilégiée pour
réduire les émissions de gaz à effet de serre :
-Pour les partisans de cette taxe carbone, ces mécanismes sont « applicables
facilement aux émissions diffuses contrairement aux quotas d’émissions négociable »
jean marc jancovici, c’est maintenant 3 ans pour sauver le monde
Ce mécanisme est « assez facile à contrôler, contrairement aux quotas d’ émissions
négociable sujets de corruption et de tricherie et en plus cette taxe carbone est plus
acceptable par la chine »R Alph Nader.
-Pour ceux qui sont contre cette taxe carbone :
. C’est un impôt supplémentaire, injuste et insupportable par les revenus les plus modestes
en plus elle n’est pas dissuasive pour les revenus les plus élevés et très consommateur
d’énergie.
. Il est impossible de prévoir les résultats en terme de baisse des émissions de CO2,
contrairement au système de quotas
Partie III – CAS PARTICULIER DE MADAGASCAR
1- En 2003, une deuxième génération d’aires protégées (AP) a été lancée, à l’occasion
du congrès mondial des parcs à Durban (Afrique du Sud). Dans le cadre de ce que l’on
nomme désormais la « vision Durban », l’ancien président Marc Ravalomanana s’est
engagé à tripler les aires protégées de Madagascar en cinq ans. L’enjeu étant de faire
passer les aires protégées du pays de 1,7 à 6 millions d’hectares, soit 10% du
territoire en conformité avec les recommandations de l’Union Internationale pour la
Conservation de la Nature. Pour atteindre cet objectif, un nouvel instrument
juridique a été créé en 2005 : le système des aires protégées de Madagascar (SAPM)
qui redéfinit et simplifie le processus légal employé pour créer une aire protégée. La
gouvernance des aires protégées s’est alors ouverte à un large éventail d’acteurs,
notamment les organisations non gouvernementales, les associations
communautaires locales et les propriétés privées.

2- LES ONG OEUVRANTS A LA BONNE GOUVERNANCE DU PROJET ET ROLE IMPORTANT DU


BUREAU NATIONAL DE COORDINATION REDD+ (arrêté n° 8090/2014)

a- LE PROGRAMME HOLISTIQUE DE CONSERVATION DES FORÊTS A MADAGASCAR(PHCF)


Le PHCF par le biais de WWF-GOOD PLANET s’inscrit dans le processus REDD+.Ce
dispositif vise à valoriser économiquement la forêt, pour faire en sorte qu’il soit plus
« rentable » de conserver la forêt que de la détruire, alors qu’aujourd’hui « un arbre
vivant a souvent moins de valeur marchande qu’un arbre mort ». Il s’agit donc de «
rémunérer les pays pour non-déforestation », en les aidant financièrement pour des
actions de lutte contre le déboisement et la dégradation des forêts, de conservation
et d’augmentation des stocks de carbone forestiers ou de mise en place d’une
gestion durable des forêts. Le PHCF est un projet pilote du processus REDD+, débuté
en 2008 et financé entièrement par Air France. Il est mis en œuvre par GoodPlanet
(pour le volet plutôt scientifique) et par le WWF (pour la partie protection et
restauration de la forêt et aide au développement). Au total, il couvre plus de 500
000 ha de forêts humides et épineuses dont 390 000 Ha forêts humides et 125 000
Ha de forêts épineuses, sur 5 sites le long du corridor forestier à l’est de l’île
(COMATSA au nord, Fandriana au centre, COFAV-sud au centre-sud et
Beampingaratsy et le Bassin du Mandrare au sud).
 Ses deux objectifs principaux sont :
 • Apporter un support aux communautés locales pour la protection des ressources
forestières, notamment par l’introduction d’activités alternatives (c’est plutôt le
WWF qui s’en occupe)
 • Développer les connaissances scientifiques à propos de la comptabilité carbone
(grâce à l’équipe de GoodPlanet et de leurs partenaires)
 Les objectifs depuis 2010
 Conserver les sites riches et uniques en biodiversité (espèces et habitats) en
réduisant les pressions exercées sur ces sites
 Impliquer pleinement les Communautés de Base (COBA) dans la conservation/gestion
de ces sites en leur délégant autorité, droits, mais aussi responsabilités
 S’assurer que la mise en place de ces NAP est bénéfique aux COBA
 Reboisements : plantation d’espèces exotiques pour produire rapidement du bois
énergie ou du bois de construction
 Restaurations : plantation ou régénération naturelle d’espèces locales pour restituer
les fonctions écologiques de la forêt en reconnectant les morceaux fragmentés
 Rendre les COBA moins dépendantes des forêts naturelles, leur fournir des revenus
complémentaires
 Accélérer le processus de retour progressif à l’état initial de la forêt Proposer
davantage d’options économiques :
 •Activités Génératrices de Revenus : maraichage, arboriculture fruitière, apiculture,
aviculture, culture de rente
 •Intensification écologique : SRI, SCV, compostage
 •Accroissement des surfaces cultivées: constructions de barrages et canaux
 Approche participative
 Approche « tâche d’huile » pour favoriser l’apprentissage entre pairs et l’adoption
progressive des techniques

b- GOOD PLANET – ETC TERRA


Entre les acteurs du projet REDD+ à Madagascar on retrouve les ONG. Nous pouvons
rencontrer les ONG qui accompagnent les activités du programme holistique de
conservation des forêts à savoir Good Planet, ETC Terra et WWF Madagascar. Les ONG de
conservation mènent des projets pilotes lancés par le mécanisme REDD+. Ces projets sont
présentés comme de nouveaux outils de financement et de gouvernance pour la protection
des forêts et la lutte contre le changement climatique. L’ONG de conservation assure que la
moitié des revenus générés en contrepartie de la fixation de carbone seront remis aux
communautés locales vivants à l’intérieur et autour de l’air protégée. La première phase du
programme holistique de conservation des forêts mené par WWF Madagascar et Good
Planet a débuté en octobre 2008 et s’est achevé en décembre 2012. Cette phase a été
financé à hauteur de 5 millions d’euros par Air France. WWF Madagascar travaillant sur les
activités de création d’air protégé, sensibilisation du public sur les effets du changement
climatique, promotion d’alternatives aux cultures sur brulis, transfert de gestion,
reboisement et restauration de forêts fragmentées a recruté une cinquantaine de personne
dans le cadre du programme holistique de conservation des forêts repartis dans plusieurs
régions (Andapa, Fandriana et Fort dauphin). Good Planet lui assure l’intermédiaire entre Air
France et WWF Madagascar. Il s’occupe de l’aspect méthodologique et scientifique du projet
avec l’appui de quelques organes français de recherche. Certains des ONG ont commencés à
vendre des crédits carbones issus de ces aires protégées sur les marchés volontaires,
d’autres envisagent de le faire à savoir Good Planet, ETC Terra et WWF Madagascar.
L’ETC terra est née de la fusion de deux associations (Etc Terra et Rongead) en
décembre 2017. Son objectif est de concevoir, développer et mener des projets qui
associent la préservation de l'environnement et le renforcement des économies
locales. Etc Terra, créée en 2012, intervenait sur des projets de terrain conciliant
préservation des ressources naturelles et dynamisme économique dans les territoires
ruraux. Avec une équipe de 90 collaborateurs (économistes, ingénieurs, agronomes,
forestiers, géographes, spécialistes du carbone du sol, experts en SIG et
télédétection), Nitidæ conduit actuellement une trentaine de projets, principalement
à Madagascar, au Burkina Faso, au Mozambique et en Côte d'Ivoire. Nitidæ fournit
également une expertise technique aux entreprises agroalimentaires et cosmétiques
souhaitant améliorer la performance des chaînes de valeurs agricoles, atténuer leur
impact sur l’environnement (préservation des ressources naturelles, efficacité
énergétique des process de transformation, compensation carbone des activités) et
stimuler le développement économique local en lien avec les organisations de
producteurs.

c- ROLE IMPORTANT DU BUREAU NATIONAL DE COORDINATION REDD+ :

Ce bureau crée à l’initiative du ministère de l’environnement et des forêts relative aux activités se
rapportant à la réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation forestière à
Madagascar. Ce par l’arrêté n° 8090/2014(le 03 février).

Concrètement le BNC-REDD+ est une structure chargée de piloter et de coordonner toutes les
activités liées au concept REDD au niveau de l’environnement et des forets ainsi que le processus
REDD+ en général à Madagascar (art 2)

Tenant à son fonctionnement et mission, le BNC-REDD+ est le garant de la mise en cohérence des
activités menées au niveau national par rapport à la politique forestière et en matière de gestion
durable des ressources forestières. Il assure aussi la mise en relation du processus décisionnel
politique et stratégique des principaux secteurs techniques concernés.

Il s’agit donc de l’organe de gestion technique de coordination des activités de REDD+

BNC-REDD+ comprend un bureau permanent et 04 cellules :

 La cellule juridique en charge des textes


 Cellule méthodologique en charge du MONITORING REPORTING VERFICATION(MRV)
 Cellule Stratégique en Charge de la stratégie nationale et de l’EVALUATION
ENVIRONNEMENTALE STRATEGIQUE ET SOCIAL (EESS)

Important que parmi tant d’autres TACHES on peut relever le fait que le BNC-REDD+ veille à
l’utilisation rationnelle des fonds des programmes d’appui provenant des Partenaires techniques et
financiers pour la préparation de la mise en œuvre du processus REDD+ ; mais aussi approuve
l’utilisation des fonds carbones REDD par rapport à l’engagement de l’Etat
Or avons-nous relever un peu plus hauts dans nos exposés que certes le concept des crédits
carbones semble être un programme innovateur en ce sens qu’il contribue en une bonne
gestion durable de nos ressources forestières et aussi le fonds perçu bénéficie à la
population locale. Or dans la pratique ces communautés s’exposent au problème d’insécurité
alimentaire et de restrictions agricole. On est en droit alors de se poser la question sur le rôle
jouer par ce bureau au regard de ces incidents
3- LES PROJETS DEJA ENTREPRIS ET SES ACTEURS
 PROJET CAZ (CORRIDOR ANKIHENIHENY ZAHAMENA) : Un autre projet pilote est celui
du CAZ (corridor Ankiheniheny Zahamena). Démarré en 2005 et couvrant 371.000
hectares à l’Est de Madagascar, ce projet est porté par Conservation Internationale (CI)
qui travaille sur une méthodologie détaillée pour surveiller les réductions d’émissions.
Selon l’organisation américaine Winrock International, jusqu’à 10 millions de tonnes
d’émissions de CO2 peuvent être évitées sur 30 ans. L’objectif est de réduire les
émissions de 4 millions de tonnes de CO2 d’ici 2017. La particularité du projet est qu’il
implique des forêts gérées par les communautés avec des contrats de Gestion Locale
Sécurisée (GELOSE) ou de Gestion Communautaire des Forêts (GCF). CI tente depuis
quelques années de développer les projets carbones au sein du corridor forestier du CAZ,
notamment avec TAMS, un projet de restauration et de reboisement dans la commune
d’Andasibe financé à travers le mécanisme de développement propre (MDP). La Banque
mondiale vient de commanditer une étude portant sur la répartition, la gestion et l’usage
des revenus carbone du projet REED+ CAZ à Madagascar. Des discussions sont en cours
avec les communautés.

 PROJET MAKIRA FOREST PROJECTED AREA PROJECT
Projet MAKIRA est projet portant sur l’aire protégée de MAKIRA dans le Nord-Est de l’Ile de
MADAGASCAR (Maroantsetra). Projet mené par WILDLIFE CONSERVATION SOCIETY(WCS)
avec l’aide de CONSERVATION INTERNATIONAL(CI).
Par un accord en date de 2012 MAKIRA Carbon Company et le Gouvernement Malagasy par
décret entamait des cessions de crédits carbones issus des aires protégées à 10$/tonnes. De
plus la création du parc permettrait d’éviter 9 million de tonnes d’émissions de carbones.
a- Les activités mise en œuvre par le projet :
• Création et gestion durable de l’aire protégée MAKIRA
• Mise en place de structures et renforcement de capacités de gestion des ressources
naturelles : projet REDD+ de MAKIRA par le biais de structure participatives des communauté
locales et renforcement des capacités organisations des communautés impliqués
• Mise en place de structures de cogestion du parc Naturel de MAKIRA
• Appui au développement rural et les activités de revenue : ex : accès à la
microfinance/ amélioration de productivité agricole/ santé/ éducation.
• Développement de processus équitables de distribution des revenus REDD+.

b- Impacts attendus de projet


Ces impacts concernent :
• Impacts positifs sur le climat : réduction des émissions de GES, réduction de la
dégradation des ressources forestières
• Impacts positifs sur les communautés observées : impacts sur les communautés
locales- scolarisation- micro finance- prise de décision par les femmes
• Impacts positifs sur la biodiversité : depuis la mise en place du projet on a constaté
une augmentation des fréquences d’observation au niveau des lémuriens.
 COGESFOR (2009-2012)
Mise en place dans la commune de DIDY
Ce projet intègre un certain nombre de gestion et de mode de fonctionnement notamment :
• Aménagement concerté fonder sur un transfert de gestion aux COBA
• Développement de filières de valorisation respectueuses de l’environnement
• Mise en place de contrôle et traçabilité de l’exploitation forestière
D’une certaine manière COGESFOR part du postulat qu’au-delà de sa mission de
conservation de la forêt, il est important pour réduire les émissions de la déforestation et de
la dégradation de la forêt, il faut que des alternatives soient mise en place ; comme c’est le
cas d’électricité à partir de déchets agricoles, éco-agriculture

NB : IL FAUT RAPPELER QUE CES PROJETS CAZ, MAKIRA, COGESFOR DIDY NE SONT PAS LES
SEULS A MADAGASCAR MAIS SONT UNIQUEMENT QUI ONT ATTIRE NOTRE ATTENTION ET
D’AUTRE NE SONT QU’A L’ETAT DE PILOTE
4- LES SANCTIONS

Avant la sanction il y a d’abord une surveillance aérienne et terrestre. Ce contrôle est mis en place
par le WWF Madagascar en partenariat par l’aviation sans frontière (un avion qui survole les aires
protégées afin de prendre en photos tous les sites d’agriculture sur brulis, qui permet de biens
déterminés l’emplacement précis des endroits en déforestations).

En cas de constatation de défrichement, il y a une convocation à la mairie. Elle consiste à informer


et à rappeler les différentes sanctions :

- La principale sanction c’est la « Dina » qui est un règlement collectif mis en place par l’association
locale pour faire diminuer la déforestation.

- En cas d’inefficacité de la Dina le comité entame la poursuite judiciaire.

Le plus sanctionné est le défrichement suivi d’une incinération et feux de brousse.

La DINA :

Cette sanction se traduit à travers le versement d’une rançon qui varie selon la gravité des délits.
Il s’agit d’une amende de 60000 Ariary et un zébu à 160000 Ariary voire même 800000 Ariary
(application du Dina).

Poursuite judiciaire :

Pour ces délits la sanction peut aussi être pénale c’est à dire 6 mois d’emprisonnement pour un
simple défrichement et 1 an d’emprisonnement pour les délits de défrichement suivie d’incinération
(poursuite judiciaire).

Application des sanctions : interdépendance de la Dina et la poursuite judiciaire

En cas de refus de paiement de Dina le comité descend sur terrain pour voir la réalité et accorde
un délai de 3 à 4 mois au délinquant pour payer l’amende. A l’échéance du délai si le délinquant
refuse de payer le comité descend avec la gendarmerie et effectue l’arrestation et fait une poursuite
judiciaire jusqu’au tribunal correctionnel.

Difficulté d’application :
La Dina est difficile à appliquer. Ces difficultés sont dues au refus de paiement des rançons par le
délinquant et aussi due au montant élevé de la Dina qui entraine son inefficacité.

NB : Au fil des années la Dina devient inefficace car elle apparait comme un outil de gestion
des forets à l’origine des tensions et des conflits au sein même de la communauté.

Conclusion
Suite à la l’activité de l’homme la nature se détruite peu à peu. Les hommes n’ont pas conscience du
danger jusqu’à ce que ces effets apparaissent. Il s’agit ici du réchauffement planétaire dus à l’émission
excessif de gaz dans l’atmosphère. Le foret n’assure plus la fonction d’absorption de ces gaz en raison
de la déforestation et la dégradation des forets. A cette effet pour réduire les conséquences majeures
de déséquilibre planétaire les Etat partie se font adopte un projet nommée REDD+. Ce mécanisme a
pour vocation universel elle est le résultat d’un long processus de débat qui se déroulait à Kyoto lors
du COP21. Entant que projet pour fonctionner elle avait besoin des financements et de la participation
de tout le monde entier voir les Etats et la population local.

Malgré cela ce projet présente certains difficultés au niveau de son application quant ’à l’absence de
caractère contraignant , risque de confusion entre la compensation de carbone et le crédit carbone, et
la recherche de conciliation entre l’intérêt de conserver la foret et la réduction des émission de la
déforestation et dégradation des forets et les intérêts de la population local surtout en matière
d’agriculture et les collectes des bois .Tant que les problèmes sont là il existe toujours des solutions,
comme la conservation, préservation et la restauration des forets dont le control est assure par divers
Organisations internationales tel que les ONG ,CNUCC mais aussi la WWF .

Pour notre pays, l’engagement à ce projet a été pris en 2003 qui consiste à la reforestation avec l’appui
des diverses organisations avec le financement de la banque mondial. Maintenant on est en 2019, on
est où sur cette engagement pris ? Quand est-il de la conservation, la préservation et la restauration
des forets détruits ? Madagascar, a-t-il tenu ses engagements ?

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