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Chapitre 1 Généralité sur les verres et théorie de

l’indentation

I. Généralité sur les verres :


. I.1-Définition du verre
Il n’existe pas une, mais plusieurs définitions du verre. Ainsi, on peut le définir différemment suivant que l’on
considère :
 Le verre est un matériau solide transparent, homogène et cassant. Il résiste bien au feu et au contact de
pratiquement tous les liquides et solides connus.

 le verre est un solide non cristallin (amorphe). Il ne


présente pas comme pour les structures cristallines
d’ordre à longue distance (ordonnancement des
atomes et existence d’une maille cristalline). C’est
un état particulier de la matière : l’état vitreux.

 le verre est un solide obtenu par trempe d’un


liquide surfondu. [13]

Figure1 : Illustration du verre ordinaire. [5]


I.2-Composition du verre :
Certains éléments comme le silicium et le bore peuvent former un verre par leur seule Combinaison
avec de l’oxygène (oxyde de …) et par élévation à une très haute température.
Ces oxydes sont appelés oxydes «formateurs» car ils forment le squelette du verre. On les
Combine avec d’autres éléments dits « modificateurs » qui sont :

I .2.1- Les oxydes formateurs (les vitrifiant) :

 La silice : (dioxyde de silicium SiO2)


C’est le composant principal du verre qui représente environ 70% de la masse. Elle est l’élément
formateur de réseau. Si l’on augmente sa quantité, on augmente la dureté du verre. Son point de fusion est à
1730°C. Elle entre dans la fabrication sous forme de sable dont les plus purs en contiennent 99,5 % (les
sables quartzeux). Le sable de Fontainebleau, du fait de sa qualité, est très recherché pour la fabrication de
verres d'optique et de cristal. Plus le pourcentage de silice est élevé et plus le coefficient de dilatation est
faible ; donc, plus le verre est résistant.

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 L’anhydride borique : (le bore ou borax anhydre B2O3)


Il diminue le coefficient de dilatation et améliore la résistance aux chocs thermiques ; il est aussi
plus résistant à l’eau. Son point de fusion est à 2300°C. Il sert pour le travail de laboratoire (verre
thermorésistant comme le Pyrex). Il possède aussi les propriétés d’un fondant.
 L’anhydride phosphorique : (le phosphore P2O5)
Employé dans le domaine de l’optique. La principale source au Moyen Age est les cendres de bois.

  I.2.2. Les oxydes modificateurs :

 Les fondants : (oxydes alcalins)


La silice permet d'obtenir un verre, mais son point de fusion est très élevé (1730°C). En ajoutant des
fondants, on abaisse cette température à 1400°C (économie d’énergie) et on facilite les possibilités de travail.
Les fondants sodiques et potassiques ont été utilisés conjointement dès le moyen âge.
 L’oxyde de sodium (la soude Na2O) : Il entrait autrefois dans la composition sous forme de cendres de
plantes marines (ex : la salicorne) ou de nitre (grec = nitrons). Il abaisse le point de fusion, augmente l’éclat
du verre et sa résistance aux agents atmosphériques ainsi que le coefficient de dilatation. Il est plus utilisé
pour le verre industriel que pour le verre soufflé car il doit être constamment réchauffé lors du façonnage.
 L’oxyde de potassium (K2O) : Il entrait autrefois dans la composition sous forme de cendres de plantes
terrestres comme la fougère ; aujourd’hui, on utilise du salpêtre (nitrate de potassium KNO3). Il abaisse le
point de fusion, augmente l’éclat du verre et le rend doux à la taille, mais il diminue sa résistance chimique.
Il avantage le soufflage du verre car il augmente le temps de travail lors du façonnage. L’oxyde de
magnésium (Mago) : Il est utilisé sous forme de dolomite (calcium magnésium). Il n’est pas indispensable
pour tous les verres, sauf le verre flotté, le verre à vitre et en gobeleterie. Il abaisse la température de fusion
et augmente la résistance aux agents chimiques.
 Les stabilisants : (oxydes alcalino-terreux)
L'introduction d'un oxyde alcalin (fondant) a provoqué la rupture d’une liaison Si - 0 et l'apparition d'un
oxygène "non pontant". Ceci a pour effet de fragiliser le réseau et d'augmenter la solubilité à l'eau.
 L’oxyde de calcium (CAO) : se trouve sous forme de chaux (qui est le stabilisant le plus employé) ou de
dolomie (lorsque le verre doit contenir de la magnésie). Il augmente la résistance chimique du verre, son
éclat et diminue sa solubilité, mais en excès il provoque une dévitrification. Il était utilisé au moyen âge pour
les verres sodiques.
 L’oxyde de zinc (ZnO) : Il augmente l’éclat et l’élasticité.

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 L’oxyde de fer (Fe2O3) : (c’est un stabilisant et un colorant) souvent contenu dans les roches naturelles, il
donne une teinte verdâtre. Il faut donc procéder à une décoloration de cette teinte. Pour cela, on peut ajouter
du bioxyde de manganèse (MnO2) (savon des verriers).
 L’oxyde de plomb (PbO) : entre dans la compositi2n du cristal. Il abaisse également le point de fusion en
stabilisant la composition. Il rend le verre plus éclatant tout en lui conférant une légère teinte jaunâtre, il est
plus agréable à couper et à travailler.

I.2.3.Les colorants :

Les verres sont le plus souvent teintés dans la masse ; cela signifie que l’on ajoute des oxydes
métalliques pendant la fusion. Ils entrent en très faible proportion du mélange (ex : oxyde de cuivre pour du
vert). [1]

Figure 2 : Les composantes du verre [6].

I.3. Structure du verre :


La structure de verre n’a été élucidée de façon satisfaisante que depuis une trentaine d’années.
Des travaux exécutes à l’aide des rayons X ont montré que l’ordre moléculaire dans les verres est d’une
façon générale irrégulier analogue à celui d’un liquide .On avait supposé que le verre dans sa structure,
n’était qu’un liquide figé ; c’est ce qui a été confirmé. Les travaux de W .L BRAGG ont démontré
l’existence de tétraèdre de SiO4 constituant l’élément constitutif universel des silicates.
Les idées actuelles sur la structure des verres reposent notamment sur les travaux de
ZACHARIASEN et de WAREN qui voient dans le verre aussi bien fondu que solide ,un ordre rapproché
des tétraèdres de SiO4, formateurs de verre, reliés par des pros . Différentes hypothèses sur la structure du
verre et les conditions de sa formation ont été élaborées.

 Structure selon V. M. Goldschmidt

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D’après ses recherches et études sur les cristaux, Goldschmidt postule qu’il existe des verres

Oxydes mono composants en calculant la valeur du rapport des rayons cationiques et Anioniques au
rapport :

Rc
Rg= Ra

 Si les valeurs de Rg sont élevées (supérieures à 0,30), la vitrification est difficile.


 Si les valeurs de Rg sont faibles la vitrification est facile, et on obtient des verres.
 Structure selon Zachariasen :
L’hypothèse de Zachariasen repose sur le constat : la différence d’énergie entre un verre et le
cristal de même composition doit être faible. Considérons par exemple, le tétraèdre [SiO4] dans les
silicates. Dans le cristal ces tétraèdres sont ordonnés régulièrement (figure 1. 2a), tandis que dans le verre
ils forment un réseau désordonné (figure 1. 2b). Après ce constat, Zachariasen a posé les quatre
conditions suivantes de formation des verres d’oxydes :
 la coordinence du cation doit être petite.

 Un ion oxygène ne doit pas être lie à plus de deux cations.

 Les polyèdres formés par les oxygènes doivent avoir en commun uniquement leurs sommets et
non leurs arêtes ou leurs faces.

 Trois sommets au moins de chaque polyèdre doivent appartenir en même temps à d’autres
polyèdres.
Ces conditions sont remplies par des oxydes de type R2O3, RO2, et R2O5, ce qui, par exemple, est
confirmé par l’existence des verres de B2O3, As2O3, SiO2, GeO2 et P2O5.
 Structure selon M. Poulain

M. Poulain a posé en 1989 un nouveau modèle de structure des verres multi composants
halogénés. Il postule que le verre est un empilement compact mixte anionique et cationique. Les anions et
les cations de grandes tailles jouant un rôle structural similaire. Les sites vides proches des cations
seraient en raison des répulsions électrostatiques. D’autres parts ces cations empêcheraient la diffusion
des autres cations, également pour des raisons électrostatiques. M. Poulain propose le critère suivant :

Fc
2.5˂ Fq ˂10

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Dans lequel Fc et Fa sont respectivement les forces ioniques du cation et de l’anion. La force
ionique est le rapport de la charge Z sur le rayon ionique r. Le rôle de la force ionique est illustré en
comparant les formateurs des verres halogénés.
La diminution de la force anionique du fluor à l’iode est sensiblement compensée par celle des forces
cationiques. [3]

Figure 3: Illustration du structure du verre. [1]


I. 4-Classification des verres :
 Les verres sodocalciques :
Exemple de composition : Silice (72%) + soude (13%) + chaux (5%)
C'est le plus commun des verres. Il a une bonne stabilité chimique, mais il est sensible aux chocs thermiques.
Il est utilisé pour la fabrication des plates creux, des ampoules électriques et en bouteillerie.
Température de ramollissement pour 70% de silice = 700°C.
Son coefficient de dilatation est élevé : 86 x 10-7 (de 0 à 300°C)

 Les verres borosilicates :


Exemple de composition : Silice (80%) + anhydride borique (13%) + soude (4%) + alumine (3%)
Le plus connu est le Pyrex (1915) qui possède une bonne résistance aux chocs thermiques. On en fait des
ustensiles de laboratoire et de cuisine (résistance à la chaleur et aux agents chimiques). Il sert aussi pour
l'isolation (fibres de verre) et le stockage de déchets radioactifs.
Température de ramollissement pour 80% de silice = 820°C.
Son coefficient de dilatation est très faible : 32 x 10-7 (de 0 à 300°C)

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 Les verres au plomb :


Exemple de composition : Silice (62%) + oxyde de plomb (21%) + potasse (7%)
On l'appelle cristal si la teneur en oxyde de plomb est supérieure à 24 %. Il sert en gobeleterie et en verrerie
d'art, pour les téléviseurs et en électronique. Le cristal est limpide, très sonore, très résistant à la dévitrification
(attention : sa matière n'a rien de cristallisé). En élevant la teneur en plomb (60%), on obtient un verre dense
utilisé pour la protection des rayons X.
Le verre contient du plomb s'il noircit lorsqu'on le chauffe au chalumeau.
Son coefficient de dilatation est très élevé : 90 x 10-7 (de 0 à 300°C)
 Le verre de silice :
 Il contient au moins 96% de silice.
 Il est très employé grâce à sa grande pureté (transparence optique) et pour sa résistance aux températures
élevées, à la corrosion et aux chocs thermiques.
 On l'utilise pour la fabrication de tubes de lampe à halogène, des éléments d'optique et des miroirs de
télescope.
 Température de ramollissement pour plus de 96% de silice = 1700°C.
 Son coefficient de dilatation est très faible : 5,6 x 10-7 (de 0 à 300°C).
 Les vitrocéramiques (ou vitro cristallins) :
Exemple de composition : Silice (75%) + alumine (15%) + sel de titane (5%) + oxyde de lithium (3%)
Ce sont des dérivés du verre dont la fabrication est basée sur le principe de dévitrification.
La transformation en céramique semi-cristalline s'obtient par un traitement thermique appelé "céramisation"
qui permet d'obtenir un début de cristallisation. La température de cristallisation est à environ 800° et la
cristallisation dure environ 2 heures.
Les vitrocéramiques peuvent posséder une grande résistance à la rupture et un coefficient de dilatation très
faible, ce qui leur permet d'être très résistants aux chocs thermiques.
Ils sont notamment utilisés en verrerie culinaire résistante au feu (plaques de cuisson). On les utilise aussi
pour fabriquer des miroirs de télescope géant d'environ deux mètres de diamètre.

II.1-Propriété du verre :

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II.1.1-Propriétés rhéologique :

la rhéologie est un science qui étudié les phénomènes de déformation et d'écoulement des solides et
les fluides sous l'action des forces extérieures (mécaniques) les verres par leur structures possèdent un
comportement théologique très complexe, en effet aux températures suffisamment très élevées les verres ont
les propriétés de liquide visqueux et à des températures inférieures à tg la cohésion est si grande qu'elle ont
l'apparence d'un solide élastique [3] .

II.1.a la viscosité du verre :

Le phénomène de viscosité est lié avec les forces de frottement entre deux couches de n'importe
quel corps ; la cause de la viscosité est la transition des particules d'une couche à un autre. Cette propriété
est essentielle pour la fabrication et le formage du verre, mais elle dépend de la nature et de la structure du
verre. On peut la calculer par la relation suivante : [3]

F=ƞ.S.dv/dx
Ƞ : coefficient de viscosité.

S : force agissante sur la couche.

S : surface.

dv /dx : gradient de déplacement.

II.2.b la tension superficielle :

La tension superficielle est quantativement l'énergie dépensée pour augmenter la surface d'un liquide
ou d'un solide d'une unité ; elle reflété l'action des forces intermoléculaires sur la couche extérieure d'un
solide ou d'un liquide. Ainsi la tension superficielle se détermine par la quantité d’énergie appelée ‘énergie
superficielle ’sur l’unité surface. [3]

σ=A/S [J/m²]
A : Energie nécessaire pour augmenter la surface en J.

S : surface du corps en m². [3]

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II.2 .Propriété mécanique :

II.2.a-Fragilité :

La fragilité est la propriété d'un matériau qui se fracture lorsqu'on lui impose des contraintes
mécaniques ou qu'on lui fait subir des déformations brutales (c'est-à-dire sous forme de choc) .

Un matériau est dit fragile lorsqu’il se rompt sans avertissement et de façon très brutale. Sa courbe
contrainte déformation demeure linéaire jusqu’à la rupture où toute l’énergie élastique emmagasinée est
libérée d’un seul coup.

Figure 4 : Faciès de rupture fragile du verre. [2]

II.2. b -La dureté :


La dureté est une mesure de la résistance de la matière solide aux divers types de changement de
forme permanent lorsqu’une force de compression est appliquée.
La dureté macroscopique est généralement caractérisée par des forces intermoléculaires, mais le
comportement des matériaux solides sous contrainte est complexe, par conséquent, il existe différentes
mesures de dureté : dureté à l’abrasion, dureté d’indentation et dureté de rebond.
La dureté qui caractérise d’aptitude d’un verre à rayer (ou être rayé par) un autre matériau. Sur l’échelle des
minéralogistes (échelle de Mohs), elle est voisine de 6 (1=talc ; 10=diamant). [4]

II.3.c Elasticité :

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II. 3.1. Modules élastiques :


Un corps solide se déforme sous l’action d’une force de déformation. Si en supprimant cette force,
la déformation disparait, le corps est dit : élastique ou fragile.
La loi de Hooke exprime que la déformation D est proportionnelle à la contrainte σ appliquée :
σ=MD
La constante de proportionnalité M est appelée le module élastique. Selon le type de déformation, il y a
différents modules(E, G, K ou μ) :

 Module d’Young E :


Sous une contrainte de traction, il apparait un allongement qui est caractérisé par le module
d’élasticité E(ou module d’Young), ce module définit la résistance du matériau avant la rupture.

 Module de cisaillement G et K :


Une contrainte de cisaillement conduit à un processus de cisaillement caractérisé par le module de
cisaillement G appelé aussi de glissement ou de torsion.
Dans le cas d’une pression exercée sur toutes les faces on utilise le module de compression K.
 Coefficient de Poisson μ :
Lors de la dilatation, il se produit dans la direction perpendiculaire à l’allongement une
contraction transversale. Si on prend l’allongement relatif Δd/l et la contraction transversale relative Δd/d
on définit alors le coefficient du poisson μ par le rapport :

Δd Δd
( I ) /I ( d ¿ = μ

La mesure des modules d’élasticités E, G, K et du coefficient de poisson μ est effectuée par échographie
ultrasonore.
Le principe de la méthode est basé sur la mesure des vitesses de propagation longitudinale VL et
transversale VT de l’onde ultrasonore générée à partir d’une différence de potentiel dans un transducteur
piézoélectrique. Ce dernier qui joue le rôle d’émetteur et de récepteur à la fois, transmet une impulsion
mécanique par l’intermédiaire d’un gel. L’onde se propage dans le verre est réfléchie sur la face opposée
de l’échantillon. La vitesse de propagation de l’onde dépend directement de la rigidité des liaisons du
matériau
L’intervalle de temps entre deux échos successifs est mesuré et nous permet de calculer la vitesse de
propagation des ondes longitudinales et transversales [13].

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II.2.d- la résistance mécanique :


Le verre un corps fragile qui n’admet pas de changements de forme notables, provoquer par la
pression, les chocs et les corps, la grande dispersion des valeurs est une caractéristique de la résistance
des verres .on suppose que dans la structure il y a des failles de réseau qui agissent comme des entailles et
diminuent fortement la résistance locale
La résistance théorique du verre est la résultante des résistances des liaisons chimiques dans structure du
réseau désormais, elle est très élevée pour les verres 7 à 18 [GPa] soit de 0.1E à 0.2 E ou est le module de
Young 
La résistance pratique est beaucoup plus faible (8 à 10 fois) ce qui est causé par l’existence de défauts
dans le réseau du verre, surtout les
défauts de surface. [3]
II.2 .e-la résistance à la flexion :
La résistance à la
flexion d’un matériau
correspond à la mesure de la
capacité de charge lors de la
flexion. Elle est déterminée par
un essai de pression sur un
plateau de verre avec la
méthode du double anneau,
selon la norme DIN 52292.  

Figure 5  : la flexion appliquée sur une barre. [4]


La résistance mécanique du verre en flexion dépend surtout du type de traitement thermique que le
matériau a subi et des conditions de micro- et macro fissuration à sa surface. Chaque fissure est un point
de concentration de contraintes locales pouvant entraîner plus rapidement la rupture du verre. [11]

II.2.f-Résistance au choc mécanique :


La résistance aux chocs (ou ténacité) est l’aptitude d’un matériau à résister à la fissuration du fait
de l’onde de choc le traversant [12].

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Figure 6 : shémas expliquent la résistance au choc thermique.[7]

Figure 7 : les bris de quelque verre après le choc mécanique.[8]

II.3-Propriétés thermiques :
 La dilatation thermique :
C'est l'augmentation de volume d'un corps quand sa température augmente. Cette dilatation
s'explique par l'augmentation de l'agitation thermique des particules qui constituent le corps.
Le verre est un très mauvais conducteur de chaleur. Il se brise s’il subit un brusque changement de
température car les différentes parties du verre ne se réchauffent pas en même temps. Son coefficient de
dilatation est faible, ce qui lui confère de nombreuses applications : il sert d’isolant thermique (laine de
verre). On retrouve presque les mêmes coefficients que certains métaux d’où l’exécution de soudures
verre-métal. Ce coefficient varie selon la composition. [1]
Coefficient de dilatation linéaire du verre : 9 x10-6 K-1

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Chapitre 1 Généralité sur les verres et théorie de
l’indentation

Figure 8 : casse thermique d’une fenêtre du verre [3]

 La conductivité thermique :
Il est mauvais conducteur (environ 500 fois moins que le cuivre); on l’utilise comme isolant
électrique. C’est aussi un bon isolant acoustique suivant l’épaisseur de la feuille. Ceci n'est pas le cas à
chaud car il devient conducteur à partir de 250°C. Il est ininflammable et incombustible. [1]
La chaleur spécifique.

 La chaleur spécifique 
Cp d'un corps (ou capacité thermique massique) est la quantité d'énergie à apporter pour
élever d'un kelvin la température de l'unité de masse du corps. L'unité légale est donc le joule par
kilogramme-kelvin(J.kg−1.K−1).
En fait on a Cp = Lim (ΔQ / M.ΔT) si ΔT tend vers 0. [8]
La chaleur massique en joule (J) indique quelle quantité de chaleur est nécessaire pour chauffer 1g de
verre plat d’1 Kelvin (K). La chaleur massique du verre augmente peu avec la température jusqu’à
l’intervalle de transformation. [9]

II .4 Propriétés optique :


II.4 .a Transmission optique :

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l’indentation

La transmission de la lumière est considérée comme étant la propriété du verre la plus


connue.la transmission est définie par le facteur de transmission T.

T=I/I0

II.4.b Réfraction :

L’indice de réfraction n varie avec la longueur d’onde: c’est le phénomène de dispersion, Dans la
pratique, un verre d’optique est identifié par la valeur nD
de l’indice pour la longueur d’onde 586.6nm (raie D
jaune du sodium). La dispersion moyenne est
caractérisée par le nombre d’Abbe. [13]
Dans le verre ce phénomène peut être décrit par la loi de
réfraction :

n= C0/C=sin α/ sinβ
Figure 9 : Réfraction dans un milieu transparent. [9]

II.5- Propriétés chimiques :

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l’indentation

 L’action de l’eau :
L’eau agit sur les silicates qui, en se décomposant, forment un dépôt en surface qui devient peu à peu
opaque ; le verre perd de sa transparence.
 L’action de l’air :
Les silicates alcalins se combinent avec l’acide carbonique contenu dans l’air ce que donne un dépôt
blanchâtre à la surface du verre.
 L’action de la lumière :
Exposés aux ultraviolets, certains verres se colorent ou se décolorent.
 L’action des acides :
ils décomposent la silice, le plus rapide est l’acide fluorhydrique qui permet de graver en profondeur
le verre plaqué. Le verre peut donc être dissout [2]

III-Théorie de l’indentation :

L’indentation est un
outil ancien, qui est mentionné dès 1890 par
Huygens dans son Traité de la Lumière. L’intérêt
pour cette propriété est allé grandissant que ce
soit pour protéger les objets des rayures ou au
contraire pour les polir. En 1950, Tabor publie
son livre The Hardness of Métal qui établit la
discipline.

Figure 10 : Illustration explique l’indentation. [10]


A partir des années 80, l’indentation instrumentée apparaît et conduit à l’essor de ces
techniques de caractérisation mécanique des surfaces. De nombreux conférences et numéros spéciaux de
revue sont consacrés à ce sujet (cf. Empreinte N°5 (2013)). En France la commission Indentation apparaît
en 2009 fruit d’activités existant depuis 2000. Au fil des ans l’outil d’indentation s’est révélé
incontournable pour l’étude des matériaux quels qu’ils soient. Dans cet article, nous rappelons rapidement
les principes généraux avant de décrire la technique d’indentation instrumentée et ses applications à
l’étude de plasticité de surface et des revêtements. [14]

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Chapitre 1 Généralité sur les verres et théorie de
l’indentation

III.1- Principe de l’indentation Vickers :


III.1.1-Thechnique de l’indentation Vickers :
La technique d’indentation est donc sur le principe un outil complet de caractérisation mécanique
pouvant opérer sur de petits volumes de matière. La technique est relativement simple de mise en œuvre ce qui
l’a rendu extrêmement populaire. Cependant, comme nous venons de l’indiquer la modélisation est nécessaire à
l’interprétation des données et de nombreuses questions restent ouvertes. Dans la suite, nous rappelons les
principes généraux de l’indentation instrumentée avant de discuter des modélisations et interprétations actuelles
des comportements sous chargement local. Il Ya 3 types d’indentation sont : INDENTATION BRINELL,
INDENTATION CÔNE, INDENTATION VICKERS, INDENTATION KNOOP, INDENTATION
BERKOVICH, INDENTATION HERTZIENNE.
Dans l’essai Vickers, le pénétrateur est une pyramide en diamant à base carré. L’angle entre les deux faces
triangulaires opposées est de 136° et entre deux arêtes opposées de 148°.

Figure 11: Schéma de l’indenteur Vickers. [11]

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Chapitre 1 Généralité sur les verres et théorie de
l’indentation

Figure 12 : Déformation sous une empreinte d’indentation Vickers. [11]

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