VERRES

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Plan

1. LES VERRES ORDINAIRES

2. INFLUENCE DE LA COMPOSITION
SUR LES PROPRIETES
3. LES VERRES SPECIAUX
4. FABRICATION
5. ROLE DE LA VISCOSITE
6. TRAITEMENTS THERMIQUES DU
VERRE
7. PROPRIETES DES VERRES
8. PRINCIPAUX PRODUITS DE
VERRE
9. LES VERRES COMPOSITE
10. VERRES ADAPTIFS
11. VERRES AUTO-NETTOYANTS
12. DEFAUTS
13. CONSIDERATIONS
ENVIRONNEMENTALES
14. REFERENCES

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 1. L’ETAT VITREUX (AMORPHE)

Germes Germes
instables
Cristallisation
En spontanée

Amorphe
Etat fondu Er

Cristallin

Volume spécifique

Liquide
Vitesse de
refroidissement
Verre
3
2
1
Cristal

Tg Tf Tg1 Tg3
Température Température

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1. LES VERRES ORDINAIRES

Caractéristiques :
• isotrope
• amorphe ⇒ transparent

La composition est la suivante :

• SiO2 : 75 % → état vitreux, Tf

= 1900° C
• Na2O : 13 % → baisse de Tf,
mais sensible à l'eau ⇒ irisation
• CaO : 12 % → stabilisant
chimique, mais masse peu fusible.

a) Structure de l’oxyde de silicium

b) Structure d’un verre de silice
c) Structure d’un verre alcalin

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2.INFLUENCE DE LA COMPOSITION
SUR LES PROPRIETES

Les verres se composent d’oxydes

formateurs du réseau, d’oxydes
modificateurs du réseau et éventuellement
de substances colorantes.

2.1 Oxydes formateurs

Il s'agit principalement du SiO2, du B2O3

ou du P2O5.
Ces composés sont responsables de l’état
vitreux ; en plus ils donnent la résistance
mécanique, ainsi que la résistance aux
acides ; leur coefficient de dilatation
thermique est très bas.

2.2 Oxydes modificateurs

Il s'agit d'oxydes :
• alcalins → Na2O, K2O, qui diminuent
le point de fusion. K2O augmente la
brillance du verre.

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 • métaux bivalents → CaO, BaO, PbO,
MgO, qui augmentent la stabilité
chimique.
• métaux trivalents → Fe2O3 + Al2O3
qui augmentent la résistance aux
agents chimiques.

2.3 Substances colorantes

Oxydes de cobalt, chrome, MnO2 (blanc),

FeO, Fe2O3, éléments métalliques Cu, Ag,
Au, etc., sulfures divers

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A. Guidoum GC 2009 7
3. LES VERRES SPECIAUX

• Cristal : les qualités recherchées sont

la brillance et les jeux de lumière →
PbO ou BaO

• Verre optique : homogène, indice de

réfraction

• Verres résistants aux chocs

thermiques :
- résistance mécanique
- coefficient de dilatation
exemple : pyrex avec la teneur en
B2O3 + SiO2 > 90%

• Verres de laboratoire :
- chocs thermiques → B2O3 + SiO2
- stabilité chimique → Al2O3

• Verres colorés :
- cobalt : violacé ou rouge avec P2O5
violet avec B2O3
bleu avec K2O
- chrome : Cr2O3 ⇒ vert
CrO3 ⇒ jaune
- fer : FeO ⇒ vert
Fe2O3 ⇒ jaune pâle

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 Pour obtenir une opalescence, on
ajoute SnO2 ou CaPO4 qui diffusent la
lumière.

• Emaux

4. FABRICATION

Etapes de la fabrication d’un verre

sodocalcique :

• Matières premières broyées, dosées et

mélangées :
sable de quartz pur + carbonate de sodium
+ calcaire (SiO2) (Na2CO3)
(CaCO3)

• Four à T= 1200-1500°C

• Affinage et homogénéisation à 1500°C

• Façonnage (à la température de travail)
• Recuit
• Refroidissement lent ou la trempe

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4.1 Verre soufflé

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4.2 Verre étiré

0,6 à 6,2 mm d'épaisseur

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A. Guidoum GC 2009 13
4.3 Glace

Il existe deux procédés différents :

• coulée continue avec douci-poli continu

• procédé float-glass.

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A. Guidoum GC 2009 15
5. ROLE DE LA VISCOSITE

La variation de la viscosité, h, d’un verre en fonction de la

température.

6. TRAITEMENTS THERMIQUES DES

VERRES

6.1 Recuit
Echauffement du verre jusqu’à la
température de recuit afin d’éliminer les
contraintes thermiques.

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6.2 Trempe
On trempe le verre pour obtenir :
- une résistance aux chocs
- une résistance en fonction de
l'épaisseur

Il existe deux possibilités de traitement : la

trempe thermique et la trempe chimique.

6.2.1 La trempe thermique

Le volume de verre est chauffé

jusqu'environ 650°C (température où les
molécules peuvent se déplacer), puis
refroidit très rapidement et uniformément à
300°C par des jets d’air froid.
T>Tg mais sans déformation excessive.

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6.2.2 La trempe chimique
Le verre est immergé dans un bain salin (sel
de potasse ou nitrate de potassium fondu) à
400°C pendant une durée de 12 à 36 heures
(ou plus en fonction de la résistance
désirée). Les ions sodium du verre quittent
sa surface et sont remplacés par les ions
potassium qui sont plus grands ; ceux-ci
compressent la surface interne qui se met
en extension. Il y a donc une compression
très élevée sur une très faible épaisseur de
la surface.
Résistance à la rupture entre 200 et 300
MPa, mais peut atteindre 800 MPa

7. PROPRIETES DES VERRES

7.1 Densité

Elle varie : 2,4 (g/cm3) → 6 (g/cm3)

flint

1 $
="#
! %

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7.2 Propriétés mécaniques

Résistance et module
σcomp. = 200 N/mm2 → 1000 N/mm2
σtr. = 20 N/mm2 → 100 N/mm2
E = 6 - 8 ⋅ 104 N/mm2

Fragilité
petite déformation, recuit et trempe

Dureté
inférieure à celle du diamant, du
Carborundum et certains aciers

Perméabilité
Nulle

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7.3 Comportement thermique

Mauvais conducteur de chaleur => peu de

résistance aux chocs thermiques

Température de ramollissement 550°C

Coefficient de dilatation
proche de celui de l'acier ou du béton
verre ordinaire 9,4 ⋅ 10-6
cristal 7,6 ⋅ 10-6
pyrex 3,4 ⋅ 10-6
verre de silice 0,5 ⋅ 10-

Echanges thermiques

• conduction
λ = 1.0 W/mK

• convection

• rayonnement

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 coefficient de transmission de la chaleur,
K caractérise les transferts thermiques

Type de vitrage Epaisseur coefficient

[mm] K [W/(m2.K)]
vitrage simple 6 5.7
double vitrage 6-12 2.8
traditionnel (air)-6
double vitrage à 6-12 1.8
couche faiblement (air)-6
émissive
double vitrage à 6-12 1.5
couche faiblement (argon)-6
émissive rempli
d’argon

A. Guidoum GC 2009 21
7.4 Propriétés optiques

1. Vitrage clair

2. Vitrage teinté
bronze

3. Vitrage teinté
gris

4. vitrage teinté
vert

A. Guidoum GC 2009 22
Influence de l’épaisseur du verre sur la transmission

A. Guidoum GC 2009 23
8. PRINCIPAUX PRODUITS DE
VERRE

Verre à vitre
épaisseur : de 0,6 à 6,8 mm

Glace
6 mm< Epaisseur < 8 mm

glace dalle

Miroir
glace + 4 couches (couche Ag + couche
Cu + peinture de base + peinture de
protection)

Verres colorés

• verres et dalles de couleur : étirés et polis

au feu, teintés dans la masse.
• glaces filtrantes : les propriétés
thermiques et optiques sont modifiées de
manière à absorber les rayons UV, les IR
ou le visible.

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glaces réfléchissantes : une des faces est
recouverte d'une couche mince métallique
transparente mais réfléchissant les IR.
Vitrages isolants. Utilisés pour entrées des
bâtiments, toiture des serres solaires,
devanture d’immeubles, façades rideaux.

Verre ondulé

Vitocéram
mélange de céramique, zircon, titane,
fondu à 1700°C,
traitement thermique en tunnel à 850°C
appelé la cristallisation, α = 0 jusqu’à
800°C.
- platines de cuisinières
- regard de four
- pare-feu de cheminée

Briques et tuiles en verre

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Fibres et laines de verre

fibres : à partir de verre en fusion par

extension (fibres longues et fines 0.1µm) ou
soufflage (fibres grossières et courtes)

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laine : fibres de Ø 6µm + résine synthétique

A. Guidoum GC 2009 27
9. LES VERRES COMPOSITES

Verres armés
largeur : 125 - 150 cm
épaisseur : 3 - 10 mm.

Verres feuilletés
• balustrades
• vitrage anti-effraction
• vitrage anti-balles
• vitrines

Verres isolants

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 Verres isolants à basse émissivité

un vitrage isolant dont une des faces est

enduite d'une fine couche d'oxyde
métallique

Couche
Radiation faible d!oxyde
émissivité

ext. Int.

Apports solaires

Gaz
spécial

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Sentez la différence !
Quelle est la température d'un vitrage à
l'intérieur d'une habitation chauffée à 22°C
quand il gèle par -10°C ?
• Simple vitrage : -2 °C
• Double vitrage : 9 °C
• Vitrage HR U 1,1 : 15 °C
Diminuer en moyenne Ie chauffage de 1°C
permet de réaliser une économie supplémentaire
de 8%.

Verres isolants phoniques

verres isolants composés de deux ou

plusieurs feuilles de verre de différentes
épaisseurs, assemblées en vitrage isolant.
L’espace entre les verres est rempli d’un gaz
lourd. La vitesse de propagation du son
dans un gaz lourd tel que SF6 est diminuée
plus de moitié comparé à l’air. Toutefois, le
SF6 contribue de manière très significative à
l'effet de serre; en effet, chaque tonne de
SF6 dans l'atmosphère produit le même
effet de serre que 23.900 tonnes de CO2!.

A. Guidoum GC 2009 30
Verres anti-feu
Deux types :
Type R : entrave la propagation du feu et de
la fumée pendant 30 à 120 minutes,
résiste aux effets de l’eau
d’extinction.
Exemples : glace, verre armé, brique
de verre, verre à base de
borosilicates.

Type F : entrave la propagation du feu et de

la fumée pendant 30 à 240 minutes,
résiste aux effets de l’eau
d’extinction, limite la transmission de
chaleur par rayonnement entre 70 et
140°C.
Exemples :
verres 3-8-3 mm soudés par des
couches de résine. résine foisonne
(mousse endothermique sous l’effet
de la chaleur.
couches de gel emprisonnées entre
deux floats de 6 mm trempés. Au
contact du feu, la structure organique
se sépare du gel, le verre côté feu se
casse et libère l’eau dans le gel qui
devient opaque et constitue un écran
à la chaleur.

A. Guidoum GC 2009 31
10. VITRAGES ADAPTIFS

10.1 Vitrages à cristaux liquides

Des cristaux liquides sont emprisonnés dans
un film spécifique intercalé entre deux
glaces de verre. Des conducteurs
permettent de connecter le vitrage à une
alimentation électrique.

Diffusion de la lumière par des cristaux liquides en

fonction de leur disposition

Film
verre polyuréthane

Couche
conductrice

Cristaux liquides
Système à cristaux liquide

A. Guidoum GC 2009 32
10.2 Vitrages photochromes
Un vitrage photochrome possède deux
niveaux énergétiques. Le passage de l’un à
l’autre est permis par l’apport d’énergie h u
du rayonnement lumineux. Ce rayonnement
se situe usuellement dans la région des
bleus, voire des ultraviolets. Les deux états
énergétiques possèdent différents spectres
d’absorption, principalement dans la région
du visible, voire du proche infrarouge.
A. Guidoum GC 2009 33
10.2 Les vitrages thermochromes

Thermochromisme : modification de
certains aspects des solides sous l’effet de la
chaleur
Ces vitrages sont constitués de liquides ou
de gels actifs pris entre deux vitres.

Etat clair Etat couplé

(T basse) (T élevé)

verre

Matrice Matériau de
Mélange diffusion
homogène

Exemple : utilisation de couche minérale de

VO2
par une augmentation de T vers 70°C, le
matériau isolant devient conducteur par
simple distorsion cristallographique. Cette
transition affecte essentiellement ses
propriétés optiques dans le domaine de
l’infrarouge, et même du proche infrarouge.
A. Guidoum GC 2009 34
11. VERRES AUTO-NETTOYANTS

Verres à couche de dioxyde de titane.

• effet photo-catalytique : l'oxyde de titane

agit comme catalyseur : sous l'effet des
UV, ce dernier décompose les éléments
organiques (salissures graisseuses).

• effet hydrophilie : l’eau glisse sous la

forme d’un film sur le verre le lavant de
facto

A. Guidoum GC 2009 35
 12. DURABILITE

les mécanismes :

 Au contact d’une solution aqueuse de pH

neutre , le sodium est échangé par les
protons de la solution :

l l
" Si" O"Na+ + H3O + # "Si" OH + Na+ + H2O
l l

l l
" Si" O"Na+ + H2O # " Si" OH + Na+ + HO"
l l
!
sans renouvellement d’eau le pH augmente
• Hydrolyse de l’eau

! l l l l
" Si" O " Si" H2O # " Si" OH HO " Si"
l l l l
réaction favorisée en milieu basique, si
pH>10 => dissolution du verre
Utiliser de ZrO2 pour verres en contact avec
! du ciment.

 Préalablement à ces 2 réactions, l’eau doit

diffuser. Si le verre est constitué par des
anneaux de grandes tailles (le nb de
Si>6), l’eau diffuse librement. Au contraire
A. Guidoum GC 2009 36
 l’hydrolyse d’une liaison Si-O-Si est
nécessaire pour n<6

13. CONSIDERATIONS
ENVIRONNEMENTALES

Matière première et
disponibilité
Extraction
Energie utilisé pour
élaboration
Santé/sécurité
Recyclabilité
Déchet

14. REFERENCES

1. Traité technique du verre, E. Sovoy,

1989.
A. Guidoum GC 2009 37
2. Saint Gobain vitrage, memento
technique, 1996.
3. Emplois et mise en oeuvre du verre dans
le bâtiment, Eyrolles, Paris, 1971.

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