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Energétique et exergétique

de la combustion
D’après Borel, Favrat
Thermodynamique et énergétique
PPUR chap 11

1
Notations
Nous utilisons les règles de notation suivantes :
toute quantité de substance exprimée en mètres cubes normaux (Nm3) sera indiquée
par le signe o, placé au-dessus de la lettre;
toute grandeur massique sera représentée par une lettre latine minuscule;
toute grandeur molaire sera représentée par une lettre latine minuscule surmontée du
signe ~ placé au dessus de la lettre
les concentrations massiques ou molaire s d'un composant i de combustible F sont
exprimées par:
M kg i N kmol i
ciF ≡ i c˜iF ≡ i ( 1 1 . 1 )
MF kg F NF kmol F
les concentrations massiques ou molaires d'un composant j de gaz de combustion G
sont exprimées par:
G Mj kg j G Nj kmol j
€ c j ≡ ˜
c j ≡ ( 1 1 . 2 )
MG kg G NG kmol G
toute grandeur concernant une combustion comp lète (voir définition au § 11.5.1) sera
indiquée par la lettre c ajoutée à son symbole; exemple: Gc produits de combustion
résultant d'une combustion complète.

2
Définitions de base
• Δhi0 pouvoir énergétique inférieur massique, exprimé en J/kg F
• Δh˜i0 pouvoir énergétique inférieur molaire, exprimé en J/kmolF, ou en J/katF.
• Δhs0 pouvoir énergétique supérieur massique, exprimé en J/kg F
€ • Δh˜s0 pouvoir énergétique supérieur molaire, exprimé en J/kmolF, ou en J/katF


3
Combustible état équation chimique Δhi0 Δhs0 Δh˜i0 Δh˜s0 Δk 0 Δk˜ 0
[kJ/kg] [kJ/kg] [kJ/kmol] [kJ/kmol] [kJ/kg] [kJ/kmol]
graphite solide C + O2 → CO2 32765 32765 393510 393510 34183 410541
€ € € € € €
monoxyde gaz CO + 1 O → CO2 10103 10103 282980 282980 9831 275364
Equations de carbone 2 2

hydrogène gaz H2 + 1 → H2O 119716 141500 241826 285830 116441 235212
chimiques, 2€O2
soufre solide S + O2 → SO2 9250 9250 296600 296600 réf[97b]
pouvoirs €
méthane gaz CH4 + 2 O2 → CO2 50018 55 505 802292 890300 51757 830174
énergétiques € +2
H2O
et pouvoirs acéthylène gaz C2H2 + 5€O
2 2
→ 2 48217 49907 1255576 1255576 48597 1265464
CO2
exergétiques +
€ H2O
des éthylène gaz C2H4 + 3 O2 → 2 47171 50308 1323142 1411150 48471 1359625
CO2
principaux +2
H2O
combustibles éthane gaz C2H6 +

7
O2 → 2 47512 51 903 1428698 1560710 49678 1493827
2 CO2
+3
€ H2O

heptane liquide C7H16 + 11 O2 → 7 44559 48072 4464778 4816810 47460 4755480


CO2
+8
€ H2O
25
octane liquide C8H18 + O2 → 8 44788 48255 5116144 5512150 47435 5418553
2 CO2
+9
€ H2O

méthanol liquide CH3OH + 1 O → CO2 19936 22683 638762 726770 22367 716648
2 2 +2 4
H2O

Rapport de volume

5
Facteur d’air

6
Combustion complète
gazeux
Solide&liquide
cCF + cHF 2 + cSF + cOF2 + cNF 2 + c HF 2O + ccendres
F
=1 c˜ HF 2 + c˜OF2 + c˜ NF 2 + c˜CO
F F
+ c˜CO 2
+ ˜
c F
CH 4 + ˜
c F
C2H4 = 1

N O2 st cCF cHF2 cSF cOF2 N O 2 st


MF
=
m˜ C
+ 0.5 + −
m˜ H2 m˜ S m˜ O2
= 0.5 c˜ HF 2 + 0.5 c˜CO
F F
+ 2 c˜CH + 3c˜ F
C H − ˜
cO
F
€ NF 4 2 4 2


NA λ N O2 st λ  cCF cHF c F cO 
F
N A λ N O 2 st λ
€ = = 
M F 0.21M F 0.21  m˜ C
+ 0.5 2 + S − 2 
m˜ H2 m˜ S m˜ O2 
= =
N F 0.21N F 0.21
( 0.5 c˜ HF 2 + 0.5 c˜CO
F F
+ 2 c˜CH 4
+ 3c˜C
F
H
2 4
− ˜
cO
F
2
)

€ N Gc
F F F
cCF cH2 cSF cN2 cH2 O N A N O2 st N Gc N A N O2 st
= + + + + + − € = c˜ HF 2 + c˜ NF 2 + c˜CO
F F
+ c˜CO + 3c˜ F
CH 4 + 4 ˜
c F
C2H4 + −
MF m˜ C m˜ H2 m˜ S m˜ N2 m˜ H2 O M F MF NF 2
NF NF

N Gc cHF2 cOF2 cNF2 cHF2 O N A N Gc NA


€ = 0.5 + + + + = 0.5 c˜ HF 2 + c˜OF2 + c˜ NF 2 + 0.5 c˜CO
F F
+ c˜CO + ˜
c F
CH 4 + ˜
c F
C2H4 +
MF m˜ H2 m˜ O2 m˜ N2 m˜ H2 O M F NF 2
NF

N H2 O cHF2 cHF2 O N H 2O
€ MF
=
m˜ H2
+
m˜ H2 O €
= c˜ HF 2 + 2 c˜CH
F
+ 2 ˜
c F
C2H4
NF 4

N H2 O M F N H 2O N F
c˜HGc2 O = c˜ HGc2O =
N Gc M F 7
N Gc N F


Molécule générique
A l’oxygène pur:
N F ⋅ Cv H w S xOy N z + N O2 ,st ⋅ O2 → N CO2 ⋅ CO2 + N H 2O ⋅ H 2O + N SO2 ⋅ SO2 + N N' 2 ⋅ N 2

I I I I I
v = ∑ c˜i vi w = ∑ c˜i wi x = ∑ c˜i xi y = ∑ c˜i yi z = ∑ c˜i zi
i=1 i=1 i=1 i=1 i=1

Oxygène
€ stoechiométrique
€ € € €

M O2 st N O2 st m˜ O2
=
MF N F m˜ F

Masse molaire du combustible



m˜ F = v ⋅ m˜ C + w ⋅ m˜ H + x ⋅ m˜ S + y ⋅ m˜ O + z ⋅ m˜ N
8


Coefficients stoechiométrique
à l’oxygène pur
N CO2 kmol CO2
=v
NF kmol Cν H w S xOy N z

N H 2O w
€ = €
NF 2

N SO2
€ =x
NF

N N' 2 z
=
€ NF 2

N CO2 + N H 2O + N SO2 + N N' 2 st


Rapport de volume: χ 'st =
N F + N O2 st
€ 9


Combustion complète à l’air
CH 4 + 2(O2 + 3.762N 2 ) → CO2 + 2H 2O + 7.524 N 2

N F ⋅ Cv H w S xOy N z + N O2 st ⋅ (O2 + 3.762N 2 ) → N CO2 ⋅ CO2 + N H 2O ⋅ H 2O + N SO2 ⋅ SO2 + N N 2 st ⋅ N 2

N N 2 st z N
€ = + 3.762 O2 st
NF 2 NF
N Ast N O2 st  w y
€ Quantité molaire d’air stoechiométrique N = 4.762 = 4.762  v + + x − 
F NF  4 2

M Ast N Ast m˜ A
Quantité massique d’air stoechiométrique:
€ =
MF N F m˜ F

N F ⋅ Cv H w S xOy N z + λ ⋅ N O2 st (O2 + 3.762N 2 ) → N CO2 ⋅ CO2 + N H 2O ⋅ H 2O + N SO2 ⋅ SO2 + N N 2 ⋅ N 2 + (λ −1)N O2 st ⋅ O2



N N 2 st z N

= + 3.762 λ O2 st
NF 2 NF
10


Pouvoir énergétique isobare d’un combustible

ΔUcz = E+ + Q+ E+ = − P 0 ΔV
Qp− = − ΔU − P 0 ΔV = − Δ(U + VP) = − ΔH = H M (P 0 ,T 0 )− H Gc (P 0 ,T 0 )

F Q p H M0 − H Gc
0
qp = =
€ MF M€F
€ 0 H M0 − H Gc
0
J
Pouvoir énergétique massique Δh =
MF kg F
0 0
€ H − H J
Pouvoir énergétique molaire Δh˜ =
0 M Gc
11
NF kmol F
Pouvoir énergétique et enthalpies libres de formation
0 0 0 0 0
 Mi 0   M j 0   J 
ΔH = M h + M h − M h
F F A A Gc Gc [J ] Δh = ∑
M
h fi  - ∑
M
h fj   
i  F  j F   kg F 
M M  J   Ni 0   N j 0 
Δh = h + A hA0 − (1+ A )hGc
0 0
F
0
  ˜ 0
Δh = ∑ h˜ fi  - ∑ h˜ fj 
 J 
MF MF  kg F  i  NF  j  NF 
 kmol F 

Toutes les fonctions d'état thermodynamiques massiques (ou molaires) utilisées jusqu'à maintenant
étaient définies par rapport à une référence arbitraire qui ne jouait pas de rôle majeur dans la mesure où
€ €
leur mise en application impliquait essentiellement des différences pour lesquelles les valeurs de
référence s'annulaient. Ceci n'est plus valable dans le cas de processus réactifs dans la mesure où les
composés du mélange réactif disparaissent et de nouveaux composés apparaissent, de telle sorte que les
différences ne concernent plus des composés identiques. Dans ces conditions, il s'agit d'adopter des
références cohérentes qui évitent les ambiguités. Pour l'enthalpie, il est d’usage par convention
d’utiliser comme référence, l’enthalpie standard de formation, généralement donnée sous sa forme
molaire dans les tables thermodynamiques (ex   :[78b]). Celle-ci est définie comme l’enthalpie de
réaction nécessaire à la formation d’un composé chimique à partir de ses éléments de base, considérés
dans leur état le plus stable (ex   : O2, H2, N2, Csolide, graphite), aux conditions standard (11.3). Cette
grandeur permet, par définition, de tenir compte exactement du changement d’enthalpie totale lié à la
transformation chimique des composés.
12
Caractéristiques chimiques des composés intervenant
en combustion (NIST Chemistry WebBook [78b],
valeurs les plus récentes, http://webbook.nist.gov/ ) tabl 11.5
Composé Symbole Etat Masse Enthalpie de Entropie
molaire m˜ formation h˜ 0f absolue s˜0
[kg/kmol] [kJ/kmol] [kJ /(kmol ⋅ K )]
Graphite C solide 12.01 0 5.6
Hydrogène H2 gazeux €2.02 0 € 130.68

moléculaire

Azote moléculaire N2 gazeux 28.01 0 191.61
Oxygène O2 gazeux 32 0 205.07
moléculaire
Monoxyde de CO gazeux 28.01 -110’530 197.66
carbone
Dioxyde de CO2 gazeux 44.01 -393’510 213.79
carbone
Eau H2O liquide 18.02 -285’830 69.95
Vapeur d’eau H2O gazeux 18.02 -241’826 188.84
Méthane CH4 gazeux 16.04 -74’870 186.25
Acétylène C2H2 gazeux 26.04 226’730 200.93
Ethane C2H6 gazeux 30.07 -83’800 229.49
Propylène C3H6 gazeux 42.08 20'410 266.94
Propane C3H8 gazeux 44.1 -104’700 269.91
13
Pouvoir énergétique et enthalpie de formation (suite)
La valeur de l'enthalpie de formation des composés stables de l'environnement est
arbitrairement fixée à zéro à l'état standard. L'enthalpie de formation est généralement
déterminée, soit sur une base expérimentale (bombe calorimétrique),soiten appliquant des
procédures de statistique thermodynamique à partir de mesures spectroscopiques. Le
signe associé à l'enthalpie de formation dépend de la nature exothermique ou
endothermique de la réaction de formation du co mposé à partir d'éléments de base. Par
exemple, la réaction C+O2 → CO2 est exothermique ce qui signifie qu'un p rélèvement
d'énergie-chaleur doit être opéré pour retrouver la température standard de 25°C après
réaction. Ce prélèvement se traduit par un chiffre négatif par rapport à une convention
"positif entrant" dans la bombe calorimétrique.

Connaissant les enthalpies standard de formation des différents composés chimiques
intervenant dans la réaction de combustion, ainsi que leurs concentrations respectives, il
est possible de calculer le pouvoir énergétique isobare Δh˜ 0 .
 N ⋅ ˜
h 0  N ⋅ h˜ 0
 Mi  Mj 
˜ 0
Δh = ∑  i fi
 − ∑
j fj
 ∑  = ∑ 
i MF  j MF 
i  NF  j  N€ F 
• indices i: composants du mélange de combustible et de comburant,
• indices j: composants des gaz de combustion
• N: quantité en kmole 14
• Δh˜ 0 : pouvoir énergétique molaire €

Bilan énergétique

2 réseaux: combustion (comb) + chauffage (h)


M˙ h

Y˙comb
+
= E˙ − + (Q˙ − + Q˙ a−) + Y˙h−

Y˙comb
+
= ∑ [ H˙ + ] = H˙ F + H˙ A − H˙ G = H˙ M − H˙ G
comb

€ Y˙comb
+
= ( H˙ F0 + H˙ A0 − H˙ Gc
0
)− ( H˙ G0 − H˙ Gc
0
[
)+ ( H˙ F − H˙ F0 ) + ( H˙ A − H˙ A0 ) − ( H˙ G − H˙ G0 ) ]
€ = ( H˙ M0 − H˙ Gc
0
(
) − ( H˙ G0 − H˙ Gc0 ) + Hˆ˙ F + Hˆ˙ A − Hˆ˙ G )
H˙ M0 − H˙ Gc
0
= M˙ F Δh 0 H˙ G0 − H˙ Gc
0
= ∑ [ M˙ I ΔhI0 ] I pour imbrulés
€ Y˙comb
+
= ( M˙ F Δh 0 − ∑ [M˙ I ΔhI0 ])+ ( Hˆ˙ F + Hˆ˙ A − Hˆ˙ G )

€ Hˆ˙ G = M˙ F Δh 0 + Hˆ˙ F + Hˆ˙ A − ∑ [M˙ I ΔhI0 ] − E˙ − − (Q˙ − + Q˙ a− )− Y˙h−

€ M˙ G hˆG = M˙ F (Δh 0 + hˆF )+ M˙ A hˆA − ∑ [M˙ I ΔhI0 ] − E˙ − − (Q˙ − + Q˙ a− )− Y˙h− 15


Bilan énergétique et température de combustion

M˙ G hˆG = M˙ F (Δh 0 + hˆF )+ M˙ A hˆA − ∑ [M˙ I ΔhI0 ] − E˙ − − (Q˙ − + Q˙ a− )− Y˙h−

TG TM
M˙ G ∫ cpG dT = M˙ F (Δh + hˆF )+ M˙ A ∫ cpA dT − ∑ [M˙ I ΔhiI0 ] − E˙ − − (Q˙ − + Q˙ a− )− Y˙h−
i
0

€ T0 T0

M˙ G cpGTˆG = M˙ F (Δhi0 + hˆF )+ M˙ A cpATˆA − ∑ [M˙ I ΔhiI0 ] − E˙ − − (Q˙ − + Q˙ a− )− Y˙h−


Surenthalpie de combustible hˆF


Combustible gazeux
€ Combustible
solide ou liquide
c€ ˆ
cFTˆF + vF PˆF pF TF

€ €
16
Pouvoirs énergétiques supérieur et inférieur
L'hydrogène des hydrocarbures produit de l'eau qui se trouve sous forme de vapeur
dans les gaz de combustion, c'est à dire avec une enthalpie ou une énergie interne élevée
en raison de la chaleur latente mise en jeu. En cours de refroidissement dans les systèmes
techniques ou dans les bombes calorimétriques, cette eau se condense totalement ou
partiellement à partir du m oment où la pression partielle de vapeur correspond à l a
pression de saturation (point de rosée). Il y a condensation chaque fois que la température
du point de rosée est supérieure à la température standard T 0 . Comme nous l'avions vu
au chapitre 7, la température du point de rosée peut être calculée à partir de l'équation de
Clausius Clapeyron appliquée à l'eau, et de l'équation (6.18) :
Pv €
= c˜HG2 O ''
avec Pv = P (T ) au point de rosée
v
P
Le point de rosée dépend fortement du r apport hydrogène/carbone du combustible
concerné et du degré€ de dilution de la vapeur d'eau dans les gaz de combustion.
0
€ Le pouvoir énergétique supérieur Δhs correspond à l’énergie
récupérable lorsque l’ensemble de l’eau formée en cours de combustion se
condense en cours de refroidissement des gaz jusqu’à la température
standard (25°C) 17

11.7 Diagramme de Mollier donnant le taux d'humidité
des gaz de combustion en fonction de la température
(combustion de méthane pur avec de l'air sec)

18
11.8 Puissance récupérable sur les gaz de combustion
d'une combustion de méthane pur avec de l'air sec, en
fonction de TG

19
Bilan énergétique en tenant compte de la
condensation possible des gaz
M˙ F (Δhs0 + hˆF )+ M˙ A hˆA − M˙ G hˆG − ∑ [M˙ I ΔhsI0 ] − ( M˙ H2 Op − M˙ cond )qvap
0
= E˙ − + (Q˙ − + Q˙ a− )+ Y˙h−

dans laquelle nous avons:


• M˙ H 2Op débit masse maximal de vapeur d'eau formée à partir du combustible
€ effectivement oxydé
• M˙ cond débit masse d'eau condensée dans l e système en refroidissant les gaz
€ jusqu'à TG
A noter que l'équation (11.88) nous permet d'écrire les conditions d'un calorimètre
ouvert pour déterminer le pouvoir énergétique d'un combustible:

M˙ F Δhs0 = Q˙ −


Y˙comb
+

i
[ ] [ j
]
= ∑ N˙ i ( h˜fi0 + hˆ˜i ) − ∑ N˙ j ( h˜fj0 + hˆ˜j ) = E˙ − + (Q˙ − + Q˙ a− )+ Y˙h−

20


Pouvoir exergétique d’un combustible

0 K M0 − K Gc
0
J
Pouvoir exergétique massique Δk ≡
MF kg F
0 0
K − K J
Pouvoir exergétique molaire Δk˜ ≡
0 M Gc

NF kmol F

Correspond au travail maximal massique (ou molaire) pouvant être


€ obtenu à partir d'un combustible F
• K M0 coenthalpie du mélange initial M, dans les conditions de référence P 0 et
T 0 (en général, valeurs standard (11.3))
0
• K Gc coenthalpie des produits de combustion Gc, résultant d'une combustion
€ complète, dans les conditions définies par les conventions vues plus
€ haut
€ • M F ( ou N F ) masse ( ou quantité) de combustible F, en kg F (ou kmol F).

21

Exergie: conventions
• Dans le mélange initial M, le combustible F et le comburant A (en
général l'air) se présentent séparément.
• Dans les produits finaux de combustion Gc, chaque constituant j
se présente mélangé physiquement à l'air, c'est-à-dire à sa
pression partielle , dans une atmosphère moyenne aux conditions
de référence
• Dans les produits finaux de combustion Gc, l'eau se présente soit
sous forme de liquide, soit sous forme de vapeur à la limite de la
saturation, c'est-à-dire à la pression partielle de saturation dans
une atmosphère moyenne aux conditions de référence
Substance [bar] [kmol i / kmol A]
Pi c˜iA
N2 0.7665 0.7565
O2 0.2056 0.2030
€ €
Ar 0.0091 0.0090
H2O 0.0316 0.0312
22
CO2 0.0003 0.0003
Détermination théorique à partir des coenthalpies
libres de formation

0
 M i 0  M j 0 J
Δk = ∑  ki  − ∑  kj 
i MF  j MF  kg F
 N i 0  N j 0 J
˜ 0
Δk = ∑  ˜
ki  − ∑  k˜j 
i  NF  j  NF  kmol F

23
Comparaison entre les pouvoirs énergétique et
exergétique
Combustible état Δh˜i0 Δh˜s0 Δk˜ 0 Δh˜ 0 Δh˜s0 − Δk˜ 0 Δh˜ 0 − Δk˜ 0
[kJ/kmol] [kJ/kmol] [kJ/kmol] [kJ/kmol] Δk˜ 0 Δk˜ 0
[kJ/kmol] [kJ/kmol]
€ € € €
graphite solide 393510 393510 410541 393510 -4.1 -4.1
€ €
monoxyde gaz 282980 282980 275364 282980 2.8 2.8
de carbone
hydrogène gaz 241826 285830 235212 263828 21.5 12.2

soufre solide 296600 296600 [97b] 296600

méthane gaz 802292 890300 830174 846296 7.2 1.9

acétylène gaz 1255576 1255576 1265464 1277578 2.7 1.0

éthylène gaz 1323142 1411150 1359625 1367146 3.8 0.5

éthane gaz 1428698 1560710 1493827 1494704 4.5 0.1

heptane liquide 4464778 4816810 4755480 4640794 1.3 -2.4

octane liquide 5116144 5512150 5418553 5272232 1.7 -1.9

méthanol liquide 638762 726770 716648 682766 1.4 -4.7

éthanol liquide 1235498 1367510 1353800 1301504 1 -3.9 24


Processus réactifs réversibles
Environnement à T 0 = Ta , P 0 = Pa
P0
Q˙ a−

€ P0 , T 0
P0 €
Q˙ a− Pi1 € Pj1
j1
Q˙ a+
ν i1 ν j1
P0
P0 , T 0 €
€ €i1 P = Pi1 + Pi2 + Pj1 + Pj2 €
€ € €
€ ˙ ˙ ˙ ˙
N i1 + N i2 ⇔ N j1 + N j€ P0 , T 0
2
P0 Q˙ − € j2
€ a Pi2 Pj2
€ € T0 Q˙ a+
ν i2 ν j2
0 0
P ,T € €

€i2 € €

€ €
€ €

Membrane semi-perméable Piston E˙ max


25


Pouvoir exergétique et différence d’enthalpie libre

E˙ − = Q˙ +a + ∑ [M˙ i hfi0 ] − ∑ [M˙ j hfj0 ]


i j

Q˙ +a = T 0 (∑ M˙ j sj0 − ∑ M˙ i si0 )
j i
E˙ − = E˙max

= ∑ [ M˙ i (hfi0 − T 0 si0 )] − ∑ [ M˙ j (hfj0 − T 0 sj0 )] = ∑ [M˙ i gfi0 ] − ∑ [M˙ j gfj0 ]
€ i j i j

Pi P 
Pi P0 P0 P 
0 dP dP
e˜ = €∫ v˜dP = ∫ r˜T
+ 0
= r˜T ln i0  −
e˜ = − ∫ v˜ dP = − ∫ r˜T = r˜T ln j0 
0 0

P0 P0 P P  Pj Pj P P 

P  P  P  P 
E˙max

= N˙ j1r˜T 0 ln j10  + N˙ j 2 r˜T 0 ln j 02  − N˙ i1r˜T 0 ln i10  − N˙ i 2 r˜T 0 ln i 02 
P  P  P  P   P  P   P0   P 0 
i1 0 j1 j2
e˜ = r˜T ν j1 ln 0  + ν j 2 ln 0  + ν i1 ln  + ν i 2 ln 
€  P  P   Pi1   Pi 2 
€  N˙ P  N˙ j 2  Pj 2   P0  N˙ i 2  P 
0
€ e˜ = r˜T  j1 ln j10  +
i1 0
ln  + ln  + ln   ν j1 νj2 
 N˙ i1  P  N˙ i1  P 0   Pi1  N˙ i1  Pi 2   ( Pj1 P 0 ) ( Pj 2 P 0 ) 
= r˜T 0 ln ν ν 
 ( Pi1 P 0 ) i1 ( Pi 2 P 0 ) i2 
 

26


Pouvoir exergétique et différence d’enthalpie libre
(suite)
ν j1 ν j2
(P j1 P ) (P
0
j2 P) 0

Constante d’équilibre: KP = ν i1 νi2


(P i1 P ) (P
0
i2 P) 0

 c˜ ν j1 c˜ ν j2   (ν j1 +ν j2 −ν i1 −ν i 2 )
( ) ( ) P
K p =  j1 ν i1 j 2 ν i2  
( c˜i1) ( c˜i 2 )  P0 

e˜ i1 = r˜T 0 ln K P

E˙max

= ∑ [ N˙ i g˜fi0 ] − ∑ [ N˙ j g˜fj0 ]
i j

e˜ i1 = r˜T 0 ln K P = ν i1 g˜fi01 + ν i2 g˜fi02 − ν j1 g˜fj01 − ν j2 g˜fj02
27

Prise en compte des exergies de diffusion
Environnement à T 0 = Ta , P 0 = Pa Pj100 j1

Q˙ a−

€ € € P0 , T 0
P0 , T 0 Q˙ a− Q˙ a+ j1
Pi1 € Pj1
ν i1 ν j1
P0 , T 0 € Pj002
€ P = Pi1 + Pi2 + Pj1 + Pj 2 j2
€i1 € € €

€ ˙ ˙ ˙ ˙
N i1 + N i2 ⇔ N j1 + N j2€
P0 , T 0 Q˙ −
€ Pi2 €
a
€ T0
€ P0 , T 0
€ ν i2 Q˙ +a
j2
P0 , T 0 € Pj2
€ €i2 € ν j2
€ €
€ € €
i2 €

€ Pi200

€ Membrane semi-perméable Piston E˙ max



max


28


Prise en compte des exergies de diffusion (suite)

 P0   P0   P0 
E˙max

= ∑ [ N˙ i g˜fi0 ] − ∑ [ N˙ j g˜fj0 ] + N˙ j1r˜T 0 ln 00  + N˙ j 2 r˜T 0 ln 00  − N˙ i 2 r˜T 0 ln 00 
i j  Pj1   Pj 2   Pi 2 

E˙max

= N˙ F Δk˜ 0

N˙ j1 0 N˙ j 2 0 N˙ j1 0  P  N˙ j 2 0  P  N˙ i 2 0  P 
0 0 0
˜ 0 0 N˙ i 2 0
˜
Δk = gfF + g˜fi 2 − g˜fj1 − g˜fj 2 + r˜T ln 00  + r˜T ln 00  − r˜T ln 00 
˙
NF ˙
NF ˙
NF ˙
NF  Pj1  ˙
NF  Pj 2  ˙
NF  Pi 2 

Δk˜ 0 = ∑ [ν€i g˜fi0 ] − ∑ [ν j g˜fj0 ] + ∑ [e˜dj0 ] − ∑ [e˜di0 ] = Δg˜f0 + ∑ [e˜dj0 ] − ∑ [e˜di0 ]


€ i j j i j i

N˙  P0 
Exergie de diffusion: e˜dk0 = k r˜T 0 ln 00 
N˙ F  Pk 

29


Pouvoir exergétique d’un combustible générique

 w y
(v+ − ) 
˜ 0  0 w y 0 0 w 0 z 0  0

Δk = g˜fC v Hw Oy Nz + (v + − )g˜fO2 − vg˜fCO2 − g˜fH2 O − g˜fN 2  + r˜T ln
( c˜O2 )
Gc 4 2

w z
 4 2 2 2  ( c˜CO
v

Gc
2
) ( c˜HGc2O ) 2 ( c˜NGc2 ) 2 

€ Pouvoir exergétique d’un mélange de combustible


(ex: gaz naturel)
n n
Δk˜0 = ∑ c˜i Δk˜0i + r˜Ta ∑ c˜i ln c˜i
i =1 i =1

30

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