Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Techniques du bâtiment :
Construire métallique
III
Cet ouvrage fait par tie de
Techniques du bâtiment : l'enveloppe du bâtiment
(Réf. Internet ti264)
composé de :
construction
Sur www.techniques-ingenieur.fr
• Saisissez la référence Internet pour accéder directement aux contenus en ligne
• Retrouvez la liste complète des ressources documentaires
IV
Cet ouvrage fait par tie de
Techniques du bâtiment : l'enveloppe du bâtiment
(Réf. Internet ti264)
Williams PAUCHET
Ex Maître d'oeuvre de la Défense Nationale, Conseiller technique en
construction et génie civil
Sur www.techniques-ingenieur.fr
• Saisissez la référence Internet pour accéder directement aux contenus en ligne
• Retrouvez la liste complète des ressources documentaires
V
Techniques du bâtiment : Construire métallique
(Réf. Internet 43806)
SOMMAIRE
Sur www.techniques-ingenieur.fr
• Saisissez la référence Internet pour accéder directement aux contenus en ligne
• Retrouvez la liste complète des ressources documentaires
VII
Conception, typologie et spécificités des assemblages métalliques TBA1380 85
Sur www.techniques-ingenieur.fr
• Saisissez la référence Internet pour accéder directement aux contenus en ligne
• Retrouvez la liste complète des ressources documentaires
Techniques du bâtiment : Construire métallique
(Réf. Internet 43806)
1
1– Dimensionnement des éléments d'ossature en acier Réf. Internet page
Sur www.techniques-ingenieur.fr
• Saisissez la référence Internet pour accéder directement aux contenus en ligne
• Retrouvez la liste complète des ressources documentaires
9
1
10
Référence Internet
TBA1300
11
1
12
Référence Internet
TBA1305
I – Signes .....................................................................................................
II – Console ..................................................................................................
TBA1305 - 2
— 2
1
III – Poutre à une travée .............................................................................. — 3
A. Poutre sur appuis simples .................................................................. — 3
B. Poutre encastrée.................................................................................. — 5
IV – Poutres continues sur appuis simples ............................................... — 8
A. Application aux poutres droites......................................................... — 8
B. Application aux poutres droites continues sur appuis simples ...... — 12
13
Référence Internet
TBA1305
1 I - SIGNES II - CONSOLE
Méthode – On place l’appui à droite et on écrit, pour une
Méthode – En charpente métallique on compte dorénavant
section quelconque :
comme en génie civil, sens conventionnel identique aux
mathématiques (cf. Fig. 1) : – que l’effort tranchant est égal à la somme des forces verti-
cales de gauche ;
– longueurs positives mesurées vers la droite ; – que le moment de flexion est égal à la somme des moments
dus aux actions de gauche.
– forces négatives orientées vers le bas ;
– moments positifs de flexion tendant à faire tourner la section Exemple 1
dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
Calculer les efforts tranchants et moments de flexion dans la
poutre d’auvent inclinée de la figure 3a, qui reçoit une charge
verticale uniforme de 150 daN/ml.
• Tronçon AB
Aux 150 daN par mètre de poutre inclinée à 30° sur l’horizonta-
le correspond :
150 2
q= = 150 x = 173 daN
cos 30° 3
par mètre de projection horizontale. Les sollicitations sont donc
les mêmes que dans la poutre horizontale de la figure 3b et c.
Le diagramme des efforts tranchants croît linéairement de 0 en
A à VB = – 173 x 5,00 = – 865 daN, et la réaction en B vaut RB
= + 2 771 daN.
Le diagramme des moments de flexion, nul en 0 et à tangente
horizontale en A, croît paraboliquement jusqu’à :
Fig. 1 : Sens positif des abscisses, forces et moments de flexion.
173 x 52
MB = + = + 2 162, 5 daNm
2
Ainsi, une charge F = 200 daN appliquée à x = – 2,60 m
à gauche d’une section S engendre un moment M = x F = • Tronçon BC
– 2,60 x – 200 = + 520 daN/m (cf. Fig. 2). II est assimilable à la poutre horizontale BC uniformément char-
gée de la figure 3b et c, avec un moment appliqué en B.
Au niveau de toute section, il y a évidemment équilibre entre En B, la travée BC réagit à MB = + 2 162,5 daNm venant de la
les sollicitations exercées sur sa partie gauche et celles exer- gauche.
cées sur sa partie droite. On choisit très généralement La réaction en B est trouvée en écrivant l’équilibre des mo-
d’étudier cet équilibre par rapport aux forces de gauche. ments en C :
173 x 6, 22
MC = 0 + B− 1, 2 R = 0
2
RB= + 2 771 daN
Calcul de Rc : RB + Rc + 173 x 6,2 = 0, d’où Rc = – 1 699 daN.
Le diagramme d’effort tranchant est une droite joignant l’extré-
mité de VB = +1 906 daN à celle de VC = +1 699 daN.
Le diagramme des moments de flexion est une parabole calée
sur la ligne de fermeture MB MC. Son moment au milieu de BC
vaut : Mm = + 1 050,6 daNm.
On voit que des moments positifs se développent sur toute la
longueur de la travée BC.
La composante verticale sur le bracon BD est R B, soit :
– 2 771 daN.
Fig. 2 : Exemple de sens positifs.
14
Référence Internet
TBA1305
15
Référence Internet
TBA1305
2/ Actions supplémentaires sur la poutre P2 (cf. Fig. 4b) • Moment maximal, certainement en C :
• Réaction en A (en posant MB = 0) : MC = (2,10) (380) = + 798 daNm.
(– 7,50 RA) + (– 5,40 x – 510) + (– 1,50 x – 60) = 0 Le moment MD se calcule aisément à partir de la force de droite :
d’où RA = + 380 daN et, comme RA + RB – 510 – 60 = 0 : MD = (1,50) (+ 190)) = + 285 daNm
RB = 510 + 60 – 380 = + 190 daN. Le diagramme est en ligne brisée.
• Effort tranchant maximal : VA = + 380 daN. 3/ Actions globales sur P2 (cf. Fig. 4c)
Le diagramme est plat à deux décrochements. On totalise les deux cas précédents.
16
Référence Internet
TBA1310
17
Référence Internet
TBA1310
Ces deux vecteurs et ont chacun trois projections sur les – la translation parallèle à l’axe des x ;
axes du repère de référence (cf. Fig. 1c), avec Tx, Ty, et – la translation parallèle à l’axe des y ;
– la translation parallèle à l’axe des z ;
Tz pour les translations et avec Ux, Uy et Uz pour les – la rotation autour d’un axe parallèle à l’axe des x ;
rotations. – la rotation autour d’un axe parallèle à l’axe des y ;
Ces six quantités définissent complètement, à chaque instant, – la rotation autour d’un axe parallèle à l’axe des z ;
le mouvement de l’élément 2 par rapport à l’élément de Dans le plan, le nombre de degrés de liberté se réduit à trois :
référence.
18
Référence Internet
TBA1315
19
Référence Internet
TBA1315
1 1 Généralités
Données – Considérons un système matériel élastique (S). dus aux déformations petits). Il n'y a pas d'apport de chaleur
Amenons ce système de l'état initial (1) à l'état final (2) par extérieure.
l'application d'un système de forces extérieures.
Dans ces conditions, on a : ΔQ = 0
Le principe de la conservation de l'énergie nous permet
d'écrire : On peut alors écrire : ΔWe = ΔU
2/ On suppose les liaisons d'appuis parfaites, c'est-à-dire sans Le travail des forces extérieures est donc égal (au signe près)
frottement, et les solides du système parfaitement élastiques au travail des forces intérieures au système, appelé aussi
(frottement interne négligeable ; liaisons fixes, déplacements énergie de déformation ou encore potentiel interne.
20
Référence Internet
TBA1315
2 Théorème de Clapeyron :
travail des forces extérieures
Hypothèse – Supposons un système (S) initialement à l'état
naturel (pas de contraintes). Appliquons à (S) un système de
forces (ou couple) {Fi}, l'équilibre restant assuré.
Soit δi le déplacement du point d’application de la force Fi
suivant son support. 1
Sous l'effet de λ Fi, pour 0 < λ < 1, le déplacement est λ δi,
en vertu de l'hypothèse de linéarité (loi de Hooke).
Si λ varie de dλ, (petite variation), le travail de la force de λ Fi
correspondant à cette variation a pour valeur :
1
We = ∑ Fi.δi
2 i
Expression du travail des forces intérieures en fonction Fig. 1 : Élément de poutre de longueur ds.
des éléments de réduction des forces extérieures
(moment, effort normal et effort tranchant) – Considérons
un élément de poutres de longueur ds. Soit et les élé-
et
ments de réduction en G des forces à gauche (cf. Fig.1).
Ces éléments valent en G’ : et . Sous l'effet on obtient en effectuant les produits scalaires :
de ces efforts, l'élément de poutres s'est déformé :
1 ⎛ N2 Ty2 Tz2 Mt2 My2 Mz2 ⎞
Avec comme déplacement : de G’, et dWi = ⎜ + + + + + ⎟ ds
comme rotation de la section droite. 2 ⎝ ES GSy GSz GJ EIy EIz ⎠
Remarque
Dans le cas des poutres à plan moyen chargées dans leur
plan, ce qui est souvent le cas, l'expression se réduit à :
Et de même :
1 l ⎛ N2 T2 M2 ⎞
Wi = ∫ ⎜ + + ⎟ ds
2 0 ⎝ ES GSy EIz ⎠
21
Référence Internet
TBA1315
3 Théorèmes généraux
À partir de l’état naturel de S, appliquons {F2} puis super- Fig. 1 : Expressions des travaux W12 et W21.
posons {F1} – En procédant de la même manière que
précédemment, nous pouvons écrire :
On a :
L’état initial « 0 » sans chargement, à l’état {F2} donne un
potentiel interne W2, et en superposant à {F2}, un système de – état 1 : M1(x), N1(x), T1(X) qui nous donnent W1 ;
forces extérieures {F1} un chargement {F2 + F1} avec un poten- – état 2 : M2(x), N2(x), T2(X) qui nous donnent W2,
tiel interne W1 + W21. et donc :
Cette fois, W = W2 + W1 + W21. – état (1 + 2) M(x) = M1 + M2 ;
– N(x) = N1 + N2 ;
W21 étant la somme des travaux des forces F2 sous l’effet des – T(x) = T1 + T2.
forces F1.
Donc W, le potentiel relatif à l’action de {F1 + F2}.
En vertu du premier principe de la thermodynamique, et dans
l’hypothèse des petites déformations, le potentiel W doit être Calculons W1 :
le même dans les deux cas, car il ne dépend que de l’état
initial et de l’état final du système. F1δ11 1 l ⎡ M1( x )2 N1( x )2 T1( x )2 ⎤
W1 = = ∫⎢ + + ⎥ dx
On doit donc avoir : W12 = W21 2 2 0 ⎣ EI ES GS1 ⎦
1 1 l ⎡ M( x )2 N( x )2 T( x )2 ⎤
W=
2
[F1(δ11 + δ12) + F2(δ21 + ]δ22) = ∫ ⎢
2 0 ⎣ EI
+
ES
+
GS1 ⎦
⎥ dx
22
Référence Internet
TBA1315
Expression de W12 (travail de F1 au cours de l’application au travail des forces de l’état (2) pour le déplacement de l’état
de F2) – W12 = F1xδ12 (de même W21 = F2xδ21). (1) :
On doit donc avoir : (1) W1 + W2 +W12 = W, soit avec les Soit :
expressions précédentes :
C
l
⎡ (M1M2) (N1N2) (T1T2) ⎤ on peut écrire (principe de superposition) (cf. Fig. 2b) :
W12 = ∫ ⎢ EI + + dx = W 21 = F1.δ12 = F2.δ21
0 ⎣ ES GS1 ⎥⎦
M1( x ) = Mp( x ) + Mq( x ) + MR( x ) état (1)
Et en généralisant pour chaque état, on peut envisager un
système de forces quelconques appliqué à la structure et D’où l’équation avec l’état (2) :
écrire :
C C C
Mp Mq MR
⎡ M1(M2) N1(N2) T1(T2) ⎤ ∫m 2
EI
dx + ∫ m2
EI
dx + ∫m 2
EI
dx = 0
W12 = ∑ ∫ Fi.δij.dΩ = ∫ ⎢ EI + ES + GS1 ⎥ds A A A
Structure Structure ⎣ ⎦
Chacune des intégrales peut être calculée à l’aide du tableau
des intégrales de Mohr. On obtient ainsi une équation permet-
⎡ M2(M1) N2(N1) T2(T1) ⎤
W 21 = ∑ ∫ Fj.δji.dΩ = ∫ ⎢ EI + ES + GS1 ⎥ ds tant de calculer RB.
Structure Structure ⎣ ⎦
Remarque
Où :
– F = force ou couple ;
C
MR C
m22
– δ = déplacement ou rotation ; ∫m 2
EI
dx = − RB ∫ dx
A A EI
– dΩ = 1 pour une force concentrée ;
– ds = 1 pour une charge répartie.
D. Application du théorème de réciprocité
C. Calcul d’une réaction d’appui de structures de (Maxwell) Betty
hyperstatiques Calcul d’un déplacement en un point d’une structure – La
méthode est encore générale. Appliquons-la à une structure
Mode d’application du théorème de Betty – La méthode en treillis (cf. Fig. 2c).
décrite à propos de cet exemple (cf. Fig. 2) est généralisable
à n’importe quel type de structures. Soit à chercher le déplacement vertical du point D de la struc-
ture soumise à l’état (1).
Soit à chercher la réaction RB (cf. Fig. 2a). Pour cela, on rem-
place l’appui B par l’action qu’il exerçait sur la poutre, c’est-à- On considère que l’état (2) définit avec une charge l’unité au
dire RB. La structure est alors rendue isostatique. point D et dans la direction du déplacement cherché.
On considère deux états de charges de cette structure : D’après le théorème de Betty :
– état (1) : l’état initial ;
N1 Ni
– état (2) : la poutre soumise à une charge unité appliquée en 1.υD = ∫ n2 dx = ∑ ni2 1 li
B, dans la direction de RB. Cela implique une déformation ver- structure ES Toutes ESi
ticale VB. barres
En écrivant le théorème de Betty, le travail des forces de l’état (Les moments sont nuls dans les barres). On fera éventuelle-
(1) pour les déplacements correspondants de l’état (2) est égal ment un Crémona pour chercher les N1i de l’État (1) et un autre
pour les n2i dans l’état (2).
23
Référence Internet
TBA1315
Exemple 1 : calculer l’effort horizontal HD de la structure Avec un système sans chargement correspondant à l’état (2) m2(x).
hyperstatique d’ordre 1 (cf. Fig. 3) – Notre structure isosta-
tique correspond à l’état (1) avec HD appliqué en D et tel que
le déplacement horizontal μD = 0. L’état (2) est cette même
structure sans le chargement avec une force « unité = 1 »
appliquée aussi en D avec un déplacement δD2.
L’étude du système isostatique de l’état (1) conduit à un système :
M1(x) = M1F + M1q + M1H
24
Référence Internet
TBA1315
Expression du moment M1F entre zéro et « h » : Expression du moment M1q entre zéro et « l » :
+ Fx pour 0 < x < h/2, − F(x − h ) pour h/2 < x < h, et
2 ql qx2
x−
Fh pour 0 < x < l 2 2
− x
2l
25
Référence Internet
TBA1315
1 ⎛ ql
⎜ x−
qx2 ⎞
⎟
Si ESi est constant il nous restera :
l
⎝2 2 ⎠ ⎡h x2 l
h 2
x h ⎤2
+ ∫ −h + HD ⎢ ∫ dx + ∫ EI2 dx + ∫ EI3 dx ⎥ N1i.N2i.li
0 EI2 ⎢⎣0 EI1 0 0 ⎥⎦ υC = ∑
i ESi
D’où, en intégrant ou à l’aide des intégrales de Mohr, nous Par la méthode des coupures (appelée aussi méthode de
obtenons : Ritter) ou avec un Crémona, nous obtenons dans le
tableau 1 les différents efforts dans chaque barre ainsi que
les différentes valeurs de N1(x) et N2(x), avec, par convention,
Fh3 3Fh3 Fh2 l ql3h
W12 = − − − − + « + » pour les barres comprimées et « – » pour les barres
24 EI1 16 EI1 4 EI2 12 EI2 tendues.
Barre N1 i N2i
.li N1i.N2i.li
Produit
ESi ESi
AC –
F
2
(1+ 3 ) – 3 l
ES
+
Fl 3
ES 2
1+ ( 3 )
2 l 2Fl 2
CD F 2
3 ES ES 3
DB P+F 2 2 l
3 ES
(
2l P + F 2 )
ES 3
0 l 0
DA –P
3 ES
26
Référence Internet
TBA1320
27
Référence Internet
TBA1320
1
I - MÉTHODE GRAPHIQUE DITE DE CRÉMONA Traçons sur une échelle de force donnée le vecteur sur un
support OA (tel que ) puis deux vecteurs quelconques
Cette méthode de résolution de problèmes de statique par un
procédé graphique est moins précise que les procédés analy- et pour que l’on ait avec équipol-
tiques que nous avons vus jusqu’à présent mais elle permet
d’obtenir des résultats beaucoup plus rapides et de manière lent à et équipollent à . Cette construction traduit
plus concrète. l’équilibre des forces considérées.
Il est à noter que la statique graphique ne traite que des pro- L’égalité des vecteurs résultant est donc très simple à assurer,
blèmes plans, c’est-à-dire que toutes les forces sont et ce, d’une infinité de manières puisque le point P peut être
coplanaires. pris quelconque dans le plan.
Si le problème proposé n’est pas un problème plan, il sera Le triangle des forces ainsi formé s’appelle le dynamique des
nécessaire de le ramener à un problème plan en projetant suc- forces, et le point P s’appelle le pôle. Le support des forces
cessivement le système de forces étudié sur trois plans et s’appelle les rayons polaires.
distincts xOy, xOz ou yOz d’un repère galiléen. Pour construire le dynamique, on choisira une échelle conve-
nable afin de pouvoir déterminer des grandeurs relativement
précises.
A. Principe
Système composé de plusieurs forces en équilibre – Con-
Équilibre des nœuds – Jusqu’à présent, nous savons calculer sidérons maintenant un système composé de plusieurs forces
les éléments de réduction d’un système de forces en un point en équilibre (cf. Fig. 2) , chaque force prise indi-
connaissant toutes les forces composant le système. La viduellement peut être entourée par deux autres forces, et
méthode propose de résoudre le problème inverse, c’est-à-dire
pour , et pour , etc.
connaissant une force , trouver deux forces et telles que
Si, maintenant, pour chaque force du système initial, nous
ces deux forces admettent la force comme résultante traçons sur un même dynamique chaque triangle de forces
(cf. Fig. 1). ayant un seul pôle commun P, nous obtenons le dynamique
du système.
L’origine de la première force à l’extrémité de la dernière
force peut être reliée pour obtenir la résultante du sys-
tème, en intensité et en direction.
On constate que l’on peut remplacer le système d’origine
composé de plusieurs forces par deux forces équivalentes cor-
respondant aux premiers rayons polaires et aux derniers
rayons polaires de notre dynamique.
Donc, sur notre funiculaire, nous pouvons relier le premier
cordon O’α avec le dernier cordon O"δ support des vecteurs
et , pour obtenir à l’intersection l la position du vecteur
résultant du système, (la direction étant obtenue par le
dynamique).
Fig. 1 : Principe – Équilibre des nœuds. Il nous reste à appliquer cette méthode pour les systèmes
triangulés formés par un assemblage de barres droites cons-
tituant un réseau de triangles juxtaposés.
Considérons une force portée par l’axe D1 fixe. Puisque le
système des deux forces et est équivalent à , nous devons
B. Méthode
avoir par définition : , d’où :
(même moment résultant en I). Exemple d’une structure triangulée – Prenons comme
exemple la structure de la figure 3a. Toutes les forces exté-
Connaissant , on peut déterminer arbitrairement et ; on rieures au système sont appliquées au niveau des nœuds et
leurs lignes d’action sont dans le plan de triangulation.
a donc une infinité de solutions dans le choix de et .
Déterminons dans un premier temps les réactions d’appui.
28
Techniques du bâtiment : Construire métallique
(Réf. Internet 43806)
Sur www.techniques-ingenieur.fr
• Saisissez la référence Internet pour accéder directement aux contenus en ligne
• Retrouvez la liste complète des ressources documentaires
29
2
30
Référence Internet
TBA1325
31
Référence Internet
TBA1325
II - CENTRE DE GRAVITÉ
Ce qui donne :
Définition d’une aire plane – Tout d’abord, donnons la
définition d’une aire plane, A.
Soit :
En coordonnée cartésiennee, celle-ci se définit de la manière
suivante :
3b
et donc : zG1 =
En coordonnées polaires : cela donnerait : 8
De même, l’expression du centre de gravité y1 de G1 est la
Soit : =
et en Z :
∫ z.dA
G= A et donc :
A
32
Référence Internet
TBA1325
Fig. 1 : Nouvelle notation concernant les dimensions et les caractéristiques des profils.
33
2
34
Référence Internet
TBA1330
I – Généralités.............................................................................................. TBA1330 - 2
II – Conséquences et intérêts technologiques .......................................... — 2
III – Éléments de réflexion .......................................................................... — 3
IV – Introduction aux calculs suivant l’Eurocode 3................................... — 4
2
acier de construction possède une série de caractéristiques qui lui sont
L’ propres. Il est impératif de bien les connaître pour être capable de tenir
compte de leurs avantages et inconvénients en construction métallique.
Bien que court, cet article est complet en s’attachant à donner l’essentiel à
retenir. Si les essais conventionnels permettent déjà de mesurer les qualités
intrinsèques de l’acier de construction, ils gagnent à se compléter de calculs
suivant l’Eurocode 3 et ses nouvelles notations.
C’est ainsi que l’article débute en rappelant le comportement plastique de
l’acier, et continue avec les éléments de réflexion que sont les risques de
rupture fragile, extrêmement difficiles à évaluer. La dernière partie est consa-
crée aux additifs de normes (faits au détour des années 1980) qui introduisent
une notion jusqu’ici écartée : le calcul en plasticité.
Les notations récentes de l’Eurocode 3 sont condamnées, par nature, à évo-
luer, mais l’article offre pour l’instant un récapitulatif précieux sous forme d’un
tableau comparatif. Grâce à une comparaison entre caractéristiques géométri-
ques et mécaniques, le lecteur reconnaîtra aisément les principaux caractères
utilisés en calcul de vérification des sections.
Le lecteur complétera la connaissance de ce domaine avec l’article [TBA1364]
qui traite plus spécifiquement des critères de choix des aciers de construction.
Parution : mars 2006
35
2
36
Référence Internet
TBA1335
37
Référence Internet
TBA1335
I - DÉFINITION DE LA CONTRAINTE Étant équivalents, ces deux systèmes ont les mêmes élé-
ments de réduction, en particulier au centre de gravité (CdG)
de l’aire plane (A).
Rôle des actions extérieures – Les actions extérieures,
Ces actions moléculaires sont relatives à l’action de (G) sur
2 forces et moments, y compris les actions des appuis, main-
tiennent la pièce en équilibre (cf. Fig. 1).
(D), (cf. Fig. 2), donc à la direction , normale à (A) et orientée
de (G) vers (D).
Elles peuvent par conséquent être rapportées à l’unité de
Fig. 1 : Pièce en équilibre sous l’effet des actions extérieures. Fig. 2 : Élément de droite (D).
38
Référence Internet
TBA1340
39
Référence Internet
TBA1340
I - RELATIONS D’ÉQUIVALENCE
Relations entre forces moléculaires et contraintes en un
’
point – Dans larticle de TBA 1335 nous avons vu les relations
2 qu’il y a entre les forces moléculaires et la contrainte en un point.
Celles-ci font apparaître que :
force moléculaire
Si (A) est une section droite perpendiculaire à l’axe de la
pièce, les systèmes ont les mêmes éléments de réduction en
G, centre de gravité de la section (cf. Fig. 1).
40
Référence Internet
TBA1345
I – Généralités.............................................................................................. TBA1345 - 2
II – Conséquence et résolutiondu problème fondamental ...................... — 3
III – Détermination des conditions de stabilité ......................................... — 3
2
aire l’hypothèse de la conservation des sections droites passe par la
F connaissance de l’équilibre élastique sur l’ensemble de toutes les sections
des matériaux en jeu.
Pour ce faire, une série d’autres hypothèses encore plus restrictives sont
nécessaires, comme celle dite « de Navier-Bernoulli » qui obligent à déter-
miner trois inconnues de déformation. À chaque étape du calcul, il faut garder
à l’esprit le risque d’erreurs dû à l’influence de paramètres souvent négligés
comme les phénomènes d’instabilité.
D’où la présence, en dernière partie de cet article, d’outils permettant de
déterminer les conditions de stabilité avec les notions de calcul élastique, con-
trainte dite « déterminante », la théorie de Coulomb, etc.
D’aucuns jugeront ces connaissances inutiles dans un contexte réglemen-
taire où les vérifications se concentrent au domaine plastique. Cependant, ces
méthodes sont un plus de compétences à maîtriser dans la théorie complexe
des poutres.
Pour de plus amples informations, le lecteur est invité à lire les articles com-
plémentaires [TBA1335] et [TBA1340].
Parution : mars 2006
41
Référence Internet
TBA1345
2
des matériaux qui consiste à déterminer les contraintes et les
déformations dans une pièce en connaissant les forces exté- Ainsi, pour connaître la déformation en un point M, il suffit de
rieures n’est pas encore résolu. Nous disposons maintenant connaître sa position avant et après déformation. Si M(x, y)
des relations d’équivalence et pour une pièce parfaitement est un point de la section droite (A) normale en G à la fibre
élastique de la loi de Hooke. moyenne de la pièce, après déformation le point vient en
En fait, si les équations d’équivalence concernent une section M’(x’, y’) dans le plan de la section droite (A’) normale en G’
droite de la pièce, le problème de l’équilibre élastique inté- à la fibre moyenne déformée donc : y = y’ et z = z’
resse l’ensemble de toutes les sections et, pour appliquer la
La position de M’ sera donc déterminée si on connaît la posi-
loi de Hooke, c’est une série d’équations d’équivalence qu’il
tion de G’et la rotation du plan de (A’) par rapport à celui de
faudrait résoudre.
(A).
La seule possibilité consiste à faire des hypothèses plus res-
trictives permettant d’appliquer simultanément les équations En particulier, si la déformation de la fibre moyenne s’est
d’équivalence et la loi de Hooke, ce qui permettrait de lever effectuée (cas courant) dans le plan xGy, la position de M’
l’indétermination. sera définie par la connaissance de trois inconnues :
42
Référence Internet
TBA1350
43
Référence Internet
TBA1350
Actions accidentelles – Ces actions sont rarement prises en • pour le vent, prenons Wn et We pour les parois verticales.
compte mais deviennent obligatoires si elles sont spécifiées Les combinaisons fondamentales sont :
sur le cahier des charges (les explosions et les chocs occa-
sionnés par des véhicules, par exemple). • Pour la toiture :
Combinaisons d’actions à L’ELU (état limite ultime) – La – ELU : situation durable et transitoire : 1,35.Gmax + 1,5.(Sn, Se)
sécurité est obtenue en surestimant chaque sollicitation par et 1,35.Gmax + 1,5.(1,2.Wn) ;
une pondération des efforts élémentaires qui la composent. – ELS : situations rares : G + (Sn, Se) et G + (1,2.Wn)
Cette pondération tient compte des possibilités d’erreur (esti-
mation) et du risque de plus ou moins grand qu’une telle • Pour un plancher :
répartition se produise. – ELU : situation durable : 1,35.Gmax + 1,5Q ;
Cette sollicitation majorée permet de calculer une contrainte – ELS : situations rares : G + Q ;
normale de tension pondérée et/ou une contrainte tangentielle – situations fréquentes : G + ψ1.Q avec ψ1 = 0,77 pour un bâti-
pondérée en un point de la section droite. ment industriel.
Pour tenir compte de la nature de la sollicitation (traction, • Pour les portiques transversaux :
cisaillement, flambement), on détermine une contrainte carac-
téristique et on la compare à une limite caractéristique du – ELU : situation durable et transitoire : 1,35.Gmax + 1,5.Q + (Sn, Se)
matériau fixé par le règlement. 1,35.Gmax + 1,5.Q + (1,2.Wn)
1,35.Gmax + 1,5.(Sn, Se) + Q
Ainsi, les sollicitations majorées font l’objet de combinaisons 1,35.Gmax + 1,5.(1,2.Wn) + Q
d’actions et sont : – ELS : situations rares : G + Q + 0,67.(Sn, Se)
G + Q + 0,67.(1,2.Wn)
• pour une seule action variable : 1,35.Gmax + Gmin + 1,5Q :
G + (Sn, Se) + 0,67.Q
– Gmax étant une action permanente défavorable ; G + (1,2.Wn) + 0,67.Q
– Gmin, une action permanente favorable ; – Situations fréquentes : G + 0,77.Q
– Q, une action variable défavorable ; G + 0,15.(Sn, Se) + 0,65.Q
G + 0,2.(1,2.Wn) + 0,65.Q
• pour plusieurs actions variables : 1,35.Gmax + Gmin + 1,35ΣQi
44
Référence Internet
TBA1350
45
Référence Internet
TBA1350
En fait, le nouveau règlement fait apparaître des types de on choisit la classe de la section la plus défavorable donc la
comportements correspondant à des « lois » pour chaque classe la plus haute afin de toujours se placer en sécurité du
classe de section de profil et permettra de choisir la méthode point de vue de la vérification.
de calcul de vérification des sections par une analyse plas-
tique ou, plus conventionnelle, élastique. Mécanisme de la plastification – Pour essayer de com-
prendre le mécanisme de la plastification, prenons pour une
Pour les parois comprimées d’une section transversale (âme petite démonstration une poutre isostatique sur deux appuis
ou semelle) qui se retrouveraient dans des classes différentes, soumise à une charge uniformément répartie « q » (cf. Fig. 1).
46
Référence Internet
TBA1355
I – Préambule............................................................................................... TBA1355 -2
II – Traction et compression pure – Effort normal.................................... — 2
III – Cisaillement pur – Effort tranchant ..................................................... — 3
IV – Torsion pure – Moment de torsion..................................................... — 7
V – Flexion simple – Moment fléchissant..................................................
VI – Flexion simple – Moment fléchissant et effort tranchant .................
—
—
10
14
2
VII – Flexion simple – Moment fléchissant et effort normal .................... — 16
VIII – Flexion simple – Moment fléchissant, effort normal
et effort tranchant ....................................................................................... — 17
47
Référence Internet
TBA1355
Deux cas de figure se présentent : D’après l’hypothèse de Navier et Bernoulli, ∀ a ∈ (A) et pour
la direction , la déformation longitudinale est constante et
la déformation transversale est égale à 0.
• le cas des petites déformations ;
Ce résultat entraîne, d’après la loi de Hooke : ∀ a ∈ (A) et, pour
• le cas des grandes déformations. la direction , la contrainte normale est constante = – E.
et la contrainte tangentielle = – G. égale à 0.
Cas des petites déformations – Tant que l’on reste dans le
D’où (cf. Fig. 1b) si l’on regarde la contrainte au point « a »,
domaine des petites déformations, on admet que les sollicita-
les scissions seront maximale pour les directions situées dans
tions ne varient pas (ou peu) sous l’effet des déformations, ce
un cône d’axe parallèle à x et de demi-angle au sommet π/4.
qui conduit simplement à vérifier que les contraintes restent
inférieures à la contrainte de ruine.
L’équation de déformations est :
Cas des grandes déformations – Dans ce cas, les déforma-
tions modifient considérablement les sollicitations qui les ont Et la variation de longueur du petit tronçon vaut :
initiées et nécessitent des calculs spécifiques.
48
Référence Internet
TBA1355
Exemple
2
Prenons un plat de 50 × 6 de nuance S 235 sollicité unique-
ment en traction pure par un effort (cf. Fig. 2) :
N = 55,6 KN (cf. Fig. 2a).
Le profil est de classe 1 donc : γM0 = 1
On doit vérifier N ≤ Npl avec Npl = A.fy/γM0
Comme : A = 50 × 6 = 300 mm2 et fy = 235 MPa ⇔ Npl = 300 ×
235/1 = 70,5 KN
D’où : N ≤ Npl est vérifiée.
Si maintenant on perce un trou (cf. Fig. 2b) pour la fixation de
∅ 14, la section diminue. Cette fois la section nette devient
Anet = 300 mm2 – (14 × 6) = 216 mm2
La vérification nécessaire est : N ≤ Nu = 0,9.Anet.fu/γM2 d’où :
Nu = 0,9 × 216 × 235/1,25 = 36,5 KN
Cette fois, la section n’est plus suffisante car
N = 55,6 ≥ Nu = 36,5 KN.
Il faudra au minimum une section de :
49
Référence Internet
TBA1355
2
chargées dans le plan, aux relations d’équivalence suivantes :
• ;
• ;
• ;
Remarque
Cette étude n’est valable que dans le cas des pièces dont
l’action de est prépondérante et s’exerce sur une faible
longueur, dans le cas des assemblages par exemple.
Pour ce qui est des déformations (cf. Fig. 3b), considérons
toujours un élément de longueur Δx.
Soit dy le glissement de la face de droite (A2) par rapport à la
50
Référence Internet
TBA1360
I – Le Flambement....................................................................................... TBA1360 -2
A. Définition.............................................................................................. — 2
B. Étude théorique ................................................................................... — 2
C. Longueur de flambement ................................................................... — 3
D. Conditions de sécurité ........................................................................
E. Vérifications .........................................................................................
—
—
4
6
2
II – Le déversement ..................................................................................... — 15
III – Le voilement ......................................................................................... — 19
A. Origine ou causes du phénomène d’instabilité ................................ — 19
B. Vérifications ......................................................................................... — 20
1. Méthode post-critique ...................................................................... — 21
2. Méthode du champ diagonal de traction ....................................... — 21
C. Exemple ............................................................................................... — 23
51
Référence Internet
TBA1360
Remarque
L’équation de la ligne élastique est pour k = 1 :
52
Référence Internet
TBA1360
tance lK qui sépare deux points d’inflexion, réels ou fictifs, de sieurs points intermédiaires ne peuvent pas se déplacer. À ces
la ligne élastique. points situés sur l’axe de la pièce, donc sur la ligne d’action
de l’effort de compression et où M = 0, correspondent des
D’où : avec lK la longueur libre de flambement. points d’inflexion de la déformée. Suivant leur nombre, un,
deux…, etc., la longueur libre de flambement sera :
Dans les cas courant (cf. Fig. 2), la valeur de lK est déterminée
en considérant un poteau continu sur lequel un, deux ou plu-
Pièce encastrée à une extrémité et libre à l’autre (cf. Fig. L’équation de la déformée est de la forme :
2a) – Dans ce cas :
lK = 2.lo
lK = lo/2
Si on pose , on obtient une équation du genre :
Pièce encastrée aux deux extrémités (encastrement avec
déplacement latéral) (cf. Fig. 2c) – Dans ce cas :
lK = l o
Pièce encastrée à une extrémité, articulée et maintenue à C’est une équation différentielle du second ordre et la résolu-
l’autre (cf. Fig. 2d) – Dans la section x : tion de cette équation est la solution d’une équation générale
de la forme :
M = –N.y + F.x
53
Référence Internet
TBA1360
La détermination des constantes A et B s’opère grâce aux bement n’est pas à craindre. En effet, la contrainte limite
conditions aux limites : élastique sera atteinte avant la contrainte critique.
• pour x = 0 ⇔ y(0) = 0 donc B = 0 ; Par contre, pour tout élancement supérieur à l’élancement cri-
tique, la pièce périra par flambement.
• pour x = l ⇔ y(lo) = 0 d’où : (1) À la limite de bifurcation d’équilibre, pour laquelle σK = σe, cor-
respond l’élancement critique λK. Dans le cas d’un poteau bi-
articulé en acier, l’élancement critique vaut : (cf. Fig. 3) :
Et la dérivée y’(lo) = 0 d’où : (2)
D’où : et comme
Qui devient :
Soit pour l’élancement critique . Théoriquement, L’intégrale générale de cette équation est de la forme :
y1 = A.sinα.x + B.cosα.x +
pour tout élancement inférieur à l’élancement critique, le flam-
54
Référence Internet
TBA1360
55
2
56
Techniques du bâtiment : Construire métallique
(Réf. Internet 43806)
Sur www.techniques-ingenieur.fr
• Saisissez la référence Internet pour accéder directement aux contenus en ligne
• Retrouvez la liste complète des ressources documentaires
57
3
58
Référence Internet
TBA1364
59
3
60
Référence Internet
TBA1368
61
Référence Internet
TBA1368
Opérations de découpe – La matière première du charpen- Deux principes – Nous distinguons les deux principes
tier est essentiellement formée de barres, de tubes, de tôles suivants :
et de plaques qu’il convient de mettre aux dimensions, de • Soit on exerce de chaque côté de la pièce un effort mécanique
percer et de mettre aux formes prévues aux plans, avant de pour obtenir la rupture. Le cisaillage peut s’obtenir d’un seul
les assembler. Telles sont les opérations de découpe les plus coup (poinçonnage), ou progressivement (cisaillage des tôles).
3 couramment utilisées.
• Soit on crée une saignée le long du contour à découper.
Mécaniquement (jet d’eau), thermiquement (plasma, oxycou-
page), ou par action combinée (fil en électroérosion).
II - INTRODUCTION Avantage du procédé – C’est un procédé très économique
car la perte de matière est minimale et donne une précision
Les divers procédés de découpe – Les principes de la suffisante et un bon état de surface. Les déformations sont fai-
découpe existent depuis très longtemps. Dans la vie quoti- bles, ce qui évite les reprises. Les matières diverses pouvant
dienne, il est nécessaire de découper les aliments, les tissus, être travaillées peuvent donner des formes plus ou moins
les bois... complexes et le temps d’usinage est souvent plus court que
par les autres procédés.
Dès le début de l’ère industrielle, on trouve la découpe. Les
progrès de la chimie et la généralisation de l’électricité per-
mettent, dès la fin du XIXe siècle, la découpe du métal par IV - LE CISAILLAGE
cisaillage et autorisent ainsi les travaux de chaudronnerie,
dont le soudage.
Principe du cisaillage – On réalise la séparation totale ou
Dans le même temps, l’oxycoupage se développe comme un partielle d’un élément métallique à l’aide de deux lames dont
dérivé du soudage. l’une au moins est mobile (cf. Fig. 1).
Sous l’action de la contrainte imposée par la partie active des
À partir de 1920, la connaissance de la lumière due à Einstein lames, une déformation élastique se produit, puis un glisse-
et la maîtrise des énergies permettent la naissance d’autres ment avec décohésion du métal suivant 2 directions formant
procédés. Les études sur les matériaux nouveaux et le déve- un angle. Cet angle, ainsi que la profondeur de décohésion
loppement de l’informatique viennent s’ajouter à ces progrès. varient suivant la nuance du métal et son état (cf. Fig. 1a).
Ainsi, de nouveaux procédés apparaissent successivement :
Le profil de la face cisaillée peut être amélioré en améliorant
• la découpe plasma, dérivée de l’oxycoupage ; la direction du glissement par le jeu (cf. Fig. 1b).
Ceci a lieu au détriment de la perpendicularité de la coupe.
• l’électroérosion et la découpe chimique rendues possibles par
Ce paramètre est pris en considération pour les métaux peu
la connaissance des atomes ;
fragiles, la décohésion finale n’ayant pas d’effet secondaire.
• la découpe laser associée au soudage, toujours en évolution ; Pour les métaux fragiles, la décohésion peut amorcer une fis-
suration longitudinale (sens des fibres) nécessitant un réglage
• le jet d’eau, dernier né, a commencé en 1970 et s’est déve- précis du jeu.
loppé depuis 1980.
On prend généralement :
La découpe industrielle occupe une place de plus en plus • β = 6° pour les aciers doux et est légèrement diminué par
grande dans tous les secteurs de l’industrie. On la retrouve l’affûtage (90° > θ > 50°) suivant la dureté du métal à cisailler.
dans les ateliers de structures métalliques mais aussi en
On modélise l’opération de cisaillage à un couple tendant
chaudronnerie (cisaillage, poinçonnage, oxycoupage) ainsi
à faire basculer la pièce (action de F) d’où la force F 1. Le
que sous des aspects modernes, comme le laser et le jet
métal intercalé introduit une contrainte F 2 qui produit l’arra-
d’eau que l’on retrouve également dans l’agro-alimentaire,
chement et a une incidence sur les dimensions du produit
l’industrie du tissu, du cuir, du carton, des matériaux compo-
découpé.
sites et des matériaux de très grande dureté de l’industrie
automobile ou aéronautique. Les autres procédés sont très Pour le caillage avec des lames parallèles on peut évaluer
utilisés pour l’usinage des matériaux métalliques même très l’effort F nécessaire pour la coupe à :
durs et pour des formes complexes et ou de petites dimen-
sions. F = L1.e.Rc ce qui donne environ F1 = 45 % de F.
62
Référence Internet
TBA1368
Avec Rc (la résistance au cisaillement) égale à 0,8.Rm (Rm cisaillage plus faible. L’effort peut donc se traduite par la
Résistance maxi à la traction de la matière). formule : e 2 .Rc .
F=
Pour le cisaillage avec un angle des lames, l’effort est 2.tan α
considérablement moindre étant donné une section de
63
3
64
Référence Internet
TBA1370
1. L’usinage.................................................................................................... TBA1370 - 2
2. La mise en forme ..................................................................................... — 7
I – Le pliage.................................................................................................. — 7
A. Les plieuses universelles .................................................................... — 7
B. Les presses plieuses............................................................................ — 9
II – Le coudage ............................................................................................ — 12
III – Le cintrage ............................................................................................ — 13
IV – Le roulage............................................................................................. — 16
3
usinage et la mise en forme des aciers de construction ne se résument
L’ pas aux opérations de perçage même si celles-ci représentent l’essentiel
des étapes d’usinage en assemblages d’aciers par rivets ou boulons.
C’est ainsi que l’article étudie successivement les conditions de coupe, les
caractéristiques du foret hélicoïdal, la notion de « vitesse de moindre usure »,
les contraintes à une bonne lubrification lors de la mise en œuvre d’un foret (la
vitesse de coupe dépend du type de matière).
En sus aux opérations de perçage classiques, se surajoutent parfois le
lamage, l’alésage, le taraudage, le carottage, le trépannage, avec un schéma
démonstratif à l’appui. Autant de termes propres au vocabulaire d’un chau-
dronnier, métallier ou charpentier, mais peu connu d’autres professions.
En résumé un article exhaustif sur l’usinage et la mise en forme des aciers de
construction. Le lecteur complétera la connaissance de ce domaine avec
l’article [TBA1374] qui traite plus spécifiquement du rivetage, boulonnage et
collage des aciers de construction.
Parution : décembre 2007
65
Référence Internet
TBA1370
1 L’usinage
L’outillage – Les opérations de perçage constituent l’essentiel Le foret hélicoïdal – On caractérise en général le foret par
des opérations d’usinage en vue des assemblages par rivets son diamètre, sa longueur et sa matière. La matière à usiner
ou boulons. Il s’agit de réaliser des trous pour lesquels on va caractériser la géométrie de l’outil, le type d’affûtage ainsi
recherche une forme cylindrique par coupe de métal en pleine que l’angle d’hélice du foret (cf. Fig. 1).
matière. L’opération qui consiste à réaliser un trou par
découpe oxyacétylénique ou par plasma (ZIP) est prohibée. La figure 2 nous donne un comparatif sur les incidences des
angles de la partie active pour le perçage de l’acier.
Conditions de coupe – La condition essentielle pour l’usi- Cette vitesse de rotation est directement liée à la vitesse de
nage par enlèvement de copeaux est de déterminer la vitesse coupe de l’outil. La vitesse de coupe correspond à la longueur
de rotation de l’outil en tour par minute (N = tr/min). Non seu- du copeau que produirait l’outil en une minute et est exprimée
lement pour l’obtention d’un trou mais aussi pour que en mètre/minute.
l’opération puisse donner le meilleur résultat de coupe avec
une usure d’outil la moins prématurée possible. Elle est donnée par le fabricant et est directement liée à la
nature du matériau de l’outil mais aussi au mode de travail
En effet, une vitesse trop lente ou inversement trop rapide (perçage, fraisage, tournage…) à la nature du travail (ébauche
va entraîner la détérioration quasiment instantanée de ou finition…) à la nature du métal à travailler ainsi qu’aux
l’outil. angles d’affûtage.
66
Référence Internet
TBA1370
Fig. 2 : Incidence des angles de la partie active pour le perçage de l’acier (© ETI).
Ainsi, pour un outil en acier rapide courant de type X 165 W Co La vitesse de moindre usure V0 est celle qui donne le débit
V Cr 12 10 05 04, la vitesse de coupe recommandée pour percer maximum D0 (cf. Fig. 5a).
de l’acier ordinaire est de l’ordre de 25 m/min. Mais pour des
aciers à outil de meilleure qualité on peut, dans certaines condi- On peut également démontrer qu’il existe entre V0 et Vl une
tions, tourner avec des vitesses de coupe allant jusqu’à 80 m/min. D0
vitesse qui donne un débit de moitié : De = .
Il existe aussi des outils types stellites, céramiques ou diamants 2
où la vitesse de coupe peut atteindre 800 à 1 000 m/min.
La figure 3 donne des vitesses de coupes pour le percement Cette vitesse Ve = 4 V0 est appelée vitesse économique. Elle
de matières courantes avec un outil en acier rapide. 3
donne une usure plus rapide de l’outil mais elle permet
Pour la détermination de la vitesse de rotation (N = tr/min), il d’obtenir une production horaire plus importante (cf. Fig. 5b).
suffit de prendre la longueur du copeau pour une minute
(Vitesse de coupe Vc = m/min) et de la diviser par la longueur Le choix entre vitesse de moindre mesure et vitesse écono-
qu’effectue l’arrête tranchante en un tour. Pour un foret, c’est mique se fera en fonction de l’outil. En effet, si celui-ci est
le périmètre. difficile à confectionner, difficile et long à affûter ou avec un
positionnement et réglage important, la vitesse de moindre
D’où : N = V . mesure est préconisée.
π.D
Un abaque permettra de déterminer avec une relative préci- Ce choix est rarement mis en évidence en structures métalli-
sion la fréquence de rotation (cf. Fig. 4). ques mais il est important d’en avoir une notion.
Vitesse de moindre usure – Le volume de copeaux qu’un Lubrification – Le foret travaille dans des conditions difficiles.
outil est susceptible de produire entre deux affûtages succes- Il est soumis à des efforts de torsion, de flambage et de frot-
sifs s’appelle le débit. Il est exprimé en décimètres cubes tement qui crée un échauffement difficile à refroidir dans les
(dm3) (cf. Fig. 5). trous profonds car l’âme du foret ne coupe pas. L’usure des
listeaux peut entraîner le coincement du foret dans les trous
Une courbe résultant de travaux expérimentaux montre les profonds.
débits d’un outil en fonction des vitesses en partant d’un outil
affûté jusqu’à nécessité d’un réaffûtage pour chaque essai. On Afin de préserver les caractéristiques du foret il faut refroidir
constate que, pour une vitesse limite Vl il y a l’usure instan- cet outil. Généralement celui-ci se fait par arrosage abondant
tanée de l’outil. De la même manière, pour une vitesse trop de l’outil de la pièce. Le principe consiste à absorber la quan-
lente V1 l’outil s’use prématurément. tité dechaleur produite par un lubrifiant.
67
Référence Internet
TBA1370
Fig. 3 : Vitesse de coupe pour le percement des matières courantes avec un outil en acier rapide(© ETI).
Le lubrifiant permet la diminution du frottement du copeau par Dans le cas contraire, le perçage est une opération d’ébauche,
rapport à l’outil, empêche la « soudure » du copeau adhérent la finition se fait ensuite avec un outil de forme (alésoir) ou un
et évacuent la chaleur produite. outil à aléser, on parle alors d’alésage. D’autres applications
peuvent être réalisées à partir de l’opération de perçage :
Les lubrifiants utilisés doivent très conducteurs pour évacuer la
chaleur produite, très lubrifiant pour réduire le frottement, très • le lamage : exécution soignée de logements pour tête de vis ;
mouillant pour s’infiltrer entre l’outil et le copeau, rès onctueux pour
résister aux efforts, très stable pour conserver ses qualités dans le • l’alésage : obtention, pour un trou, d’une bonne précision géo-
temps, protéger contre la corrosion et demeuré antiseptique. métrique et dimensionnelle ainsi que d’un bon état surface ;
Les lubrifiants peuvent être de différente nature et en fonction,
principalement, de la nature du métal usiné. Pour les aciers, on • le taraudage : usinage de sillons hélicoïdaux pour former des
prend généralement un lubrifiant d’origine minérale (huile de filets dans la paroi d’un trou (sur une tige, la même opération
coupe « chimique » + eau). L’aluminium est lubrifié au pétrole s’appelle le filetage) ;
ou au suif. La fonte et les alliages de cuivre ne sont pas lubrifiés.
• le carottage : obtention d’un disque de diamètre variable
Autres applications – Le perçage peut être une opération de selon l’outil choisi ;
finition lorsque les qualités géométriques (dimension, état de
surface) obtenues sont suffisantes pour la fonction à assurer • le trépannage : réalisation de trou de grand diamètre de faible
(passage de vis) (cf. Fig. 6). épaisseur (tôles).
68
Référence Internet
TBA1370
Fig. 4 : Abaque permettant de déterminer avec une relative précision la fréquence de rotation(© ETI).
69
3
70
Référence Internet
TBA1374
71
Référence Internet
TBA1374
1 Les assemblages
Assemblages continus – Ils sont réalisés selon les procédés • Par dilution
suivants :
Ces techniques qui utilisent une fusion localisée des bords sont
• Avec un matériau de remplissage de très loin les plus utilisées ; elles constituent l’ensemble des
L’espace séparant les deux surfaces en contact est comblé procédés de soudage en phase liquide. Le mélange en phase
(cf. Fig. 1b) soit par un adhésif non métallique (procédé de col- liquide de deux matériaux métalliques nécessite des points de
lage), soit par un métal différent de celui qui constitue les fusion voisins et la miscibilité des deux matériaux, ce qui est le
pièces à assembler (procédé de brasage). La liaison qui s’éta- cas de tous les alliages d’aluminium (cf. Fig. 1c).
blit ainsi peut être le résultat de plusieurs phénomènes physico-
chimiques comme : • Par déformation plastique
– l’attraction physique due aux forces interatomiques ; Sous l’action d’une action mécanique suffisante (pression), la
– une liaison chimique résultant de la formation d’un composé déformation plastique du métal assure un contact suffisamment
intermédiaire dont la nature est fonction des matériaux en intime pour qu’une liaison interatomique puisse avoir lieu en
présence. phase solide (cf. Fig. 1d).
72
Référence Internet
TBA1374
Ces techniques sont relativement peu utilisées et souvent Principe – Un rivet se compose d’une tige cylindrique munie
combinées avec un apport thermique qui facilite la liaison. d’une tête appelée tête d’origine. Après introduction dans le
Elles sont utilisées pour des applications spécifiques : trou des pièces, la partie émergeante est refoulée, ce qui pro-
soudage à froid des feuilles minces. La liaison s’effectuant en voque le gonflement de la tige qui remplit le logement et la
phase solide, elles offrent d’intéressantes possibilités formation d’une tête de fermeture ou rivure qui assure un
d’assemblage de métaux différents (aluminium-cuivre). serrage axial (cf. Fig. 2).
La longueur à prévoir en plus de l’épaisseur à assembler est
Remarque
de 1,5 fois le diamètre du rivet pour une tête ronde et de 0,8
La réalisation d’une liaison continue n’est pas toujours fois le diamètre pour une tête fraisée (cf. Fig. 3).
nécessaire sur toute la surface de contact des pièces (sou-
dage par points). Un assemblage riveté est conçu pour travailler généralement
au cisaillement car il est moins adapté aux efforts axiaux et
Choix d’une technique d’assemblage – Il se fait principale- comporte plusieurs rivets. Ce procédé est maintenant concur-
ment en fonction des caractéristiques essentielles de rencé par le soudage par points et par les procédés de collage
l’assemblage désiré (démontable ou permanent), de la nature mais il reste très utilisé notamment dans l’aéronautique car il
des matériaux assemblés et des qualités demandées à la permet l’assemblage de matériaux d’épaisseurs différentes et/
liaison (résistance, étanchéité...). ou de compositions différentes, ne crée pas de perturbations
thermiques dans les pièces assemblées et ne nécessite pas
Ainsi, les assemblages mécaniques sont en principe les seuls d’investissements coûteux.
démontables, les techniques de collage trouvent leur intérêt
dans les nombreuses possibilités d’assemblage de matériaux
très différents, mais les techniques utilisant une fusion des
Avec les procédés actuels, l’opération s’effectue facilement et
peut être automatisée.
3
bords des pièces (procédés de soudage courant) sont les plus
utilisées.
Seule une bonne connaissance de tous les procédés utilisa-
bles et des conditions de réalisation de l’assemblage
(équipements disponibles, importance de la série, coûts,
délais...) permet de faire un choix judicieux répondant aux pro-
priétés demandées à l’assemblage.
II - LE RIVETAGE
Les rivets – Les rivets ont différentes formes de têtes côté. On parle alors de rivet à expansion ou rivet aveugle.
(cf. Fig. 4). Quand ils sont pleins, ils demandent une acces- La rivure est obtenue par traction sur la tige qui se rompt
sibilité de part et d’autre de l’assemblage, mais il existe des une fois les pièces accostées (cf. Fig. 5).
rivets spéciaux pour les assemblages accessibles d’un seul
73
Référence Internet
TBA1374
Autres rivetages – Enfin (cf. Fig. 7), on distingue le rivetage Dispositions constructives – Ces dispositions sont com-
avec ou sans rivet rapporté : munes aux assemblages rivés ou boulonnés.
1/ Les pinces longitudinales et transversales ainsi que les
• les rivets autopoinçonneurs (cf. Fig. 7a) ;
entraxes minimum et maximum pour les boulons et rivets sont
donnés dans le tableau 1 avec les notations données à la
• le clinchage (cf. Fig. 7c) ; figure 8. Ces dispositions sont en partie liées à l’exposition des
attaches ainsi que de leurs protections.
• et le sertissage (cf. Fig. 7d). Sachant que t est l’épaisseur de la pièce attachée extérieure
la plus mince.
Les rivets autopoinçonneurs permettent un rivetage rapide car À noter qu’il n’y a pas de valeur maximale d’entraxe, de pinces
souvent automatisé. Ils offrent l’avantage d’un assemblage par longitudinales et transversales, sauf dans les cas où les barres
une opération unique (pas de perçage), une étanchéité au sont comprimées, afin d’éviter le voilement local et de prévenir
liquide et aux gaz ainsi qu’une robotisation possible. la corrosion dans les barres exposées, ainsi que pour les
barres tendues exposées afin de prévenir la corrosion.
Le clinchage est surtout employé pour l’assemblage des tôles On notera toutefois qu’il est préconisé de limiter la distance
et des profilés par une déformation locale et à froid. L’opéra- entre axes p, à 14 fois l’épaisseur de la plus mince des pièces
tion est mécanique, rendant difficile l’exécution sur chantier. assemblées sans dépasser 200 mm.
74
Référence Internet
TBA1376
75
Référence Internet
TBA1376
1 Modes opératoires
Pour distinguer ces deux procédés, il faut d’abord préciser d’apport » qui est un métal étranger aux pièces à assembler
deux termes : celui de « métal de base » qui est le métal et qui peut intervenir dans l’opération d’assemblage.
constituant les pièces à assembler, celui du « métal
76
Référence Internet
TBA1376
Ainsi, la distinction entre le soudage autogène et le soudage métal de base. L’assemblage se fait par « accrochage ». On dit
hétérogène se fait aisément : aussi par diffusion métallique. Dans les deux cas, on cherche à
augmenter la surface d’accrochage car seul le métal d’apport
• en soudage autogène (cf. Fig. 2), les pièces à assembler par- est porté à température de fusion. Pour le soudo-brasage, il y a
ticipent à la constitution du joint. On cherche à assurer la conti- un dépôt de cordon et la préparation des bords est identique à
nuité de la matière avec un métal d’apport de nature la plus celle d’une soudure autogène. Pour le brasage, on limite le jeu
proche possible des pièces à assembler ; entre les pièces à assembler de manière à ce que le métal
d’apport s’infiltre par capillarité lorsque la température de
• en brasage (cf. Fig. 3), ou soudo-brasage au contraire (cf. « mouillage » est atteinte (cf. Fig. 5).
Fig. 4), la constitution du joint est apportée par la seule inter-
vention du métal d’apport généralement de nature différente du
77
Référence Internet
TBA1376
Les différentes formes de soudures – Restent à définir les Toutefois, la distance entre ces points doit être assez faible
différentes formes de soudures et notamment sur les types de pour éviter des variations de l’écartement entre les éléments
joints (cf. Fig. 6), sur quelques préparations spécifiques sous l’effet des déformations en cours de soudage. Pour les
(cf. Fig. 7) et finalement sur les différentes positions (cf. assemblages de grande largeur, on admet un entraxe de
Fig. 8). Cette notion est primordiale tant il est vrai que la réus- l’ordre de 30 à 40 fois l’épaisseur des pièces pour des épais-
site d’une soudure passe d’abord par le choix d’une seurs inférieures ou égales à 20 mm. Pour les pièces
conception d’assemblage adaptée au soudage puis de la pré- d’épaisseur supérieure à 20 mm, cet intervalle reste de l’ordre
paration et enfin de la position à laquelle sera exécutée la de 60 cm mais la section des points doit être augmentée en
soudure. fonction de l’épaisseur.
78
Référence Internet
TBA1376
79
Référence Internet
TBA1376
Exécution des points – Chaque point doit être exécuté avec trôle par ressuage est conseillé afin de vérifier l’absence de
le même produit d’apport et surtout avec les mêmes précau- défaut de surface.
tions que pour la première passe de la soudure. En particulier,
lorsque des conditions thermiques du soudage (préchauffage En conclusion
ou postchauffage) doivent être appliquées, le pointage sera
exécuté avec au moins autant de rigueur que pour le soudage Le pointage est une opération délicate qui mérite une grande
proprement dit. En effet, l’énergie dissipée pour l’exécution attention. Une qualification du mode opératoire et des sou-
d’un point étant peu importante, le refroidissement est très deurs chargés de l’appliquer peut être nécessaire lorsqu’il
rapide et risque de provoquer une trempe vive sous cordon. s’agit de constructions de sécurité.
Étant donné que chaque point est généralement très bridé, les
risques de fissuration sont très grands et il convient de s’en
prémunir.
III - QUELQUES NOTIONS D’ÉLECTRICITÉ
Utilisation de clames et étriers – Pour les assemblages bout
à bout et en angle de pièces épaisses, on utilise des clames
L’alimentation électrique – Toute installation de soudage
ou des étriers dont deux éléments sont soudés provisoirement
nécessitant l’apport d’une source électrique doit être con-
sur chacune des pièces, des dispositifs de serrage mécanique
nectée sur le réseau EDF qui délivre (cf. Fig. 9) :
permettant d’assurer ensuite les efforts nécessaires à l’accos-
tage et à la mise à niveau des deux pièces à souder. Ces • un courant alternatif d’une intensité de 200 A maximum en
clames sont ensuite dessoudés et sont réutilisables. Les sou- monophasé et de 100 A en triphasé ;
3 dures de fixation de ces clames nécessitent les mêmes soins
que ceux qui sont demandés pour l’exécution de la soudure
d’assemblage (choix des produits d’apport, cycle thermique,
• une fréquence de 50 Hz ;
préchauffage, etc.). La dépose doit être effectuée par meulage • une tension alternative de 220 V, 380 V en monophasé ou en
en évitant tout arrachement ou blessure des pièces. Un con- triphasé, ou 415 V en triphasé.
Principe de l’arc électrique – Pour créer un arc électrique Il existe ainsi des appareils mixtes (cf. Fig. 11) qui permettent l’uti-
entre l’électrode et la pièce à souder, il faut que l’une et l’autre lisation de différents procédés de soudage avec arc électrique.
soient à des polarités différentes. Selon les procédés de sou-
dage, l’électrode et la pièce à souder changent de polarité. Le courant pulsé – L’évolution des composants électroniques
Généralement l’électrode est reliée au pôle négatif pour le a permis de passer de la diode (générateurs simples) aux
procédé à l’électrode enrobée mais elles peuvent être tantôt « thyristors », puis aux transistors. Ainsi, la technologie du trai-
au « + » tantôt au « – ». tement du signal a évolué et a rendu possible la modification
de la fréquence des signaux, c’est ce que l’on appelle le
courant pulsé. Grâce à cette forme d’onde, on obtient des pics
En soudage, on obtient, grâce à un transformateur « T », une
plus hauts (donc plus chauds) et des pics plus bas (donc plus
faible tension (50 V maximum) et une forte intensité (parfois
froids) autour d’une valeur moyenne (cf. Fig. 12).
supérieure à 1 000 A). Éventuellement une modification du
courant alternatif en courant redressé est obtenue grâce à un Hacheur et onduleur – Un poste de soudure est constitué
pont redresseur « R » ainsi qu’avec un hacheur « H » pour le d’organes. La manière de disposer ces différents organes
changement de fréquence (cf. Fig. 10). (transformateur, redresseur et « hacheur ») à l’intérieur du
poste permet d’obtenir un hacheur de thyristors ou de transis-
Si on veut un courant continu, seul un générateur pourra le tors, ou un onduleur (à base de transistors). L’avantage de
fournir. l’onduleur est qu’il est d’un poids réduit (cf. Fig. 13).
80
Référence Internet
TBA1376
81
Référence Internet
TBA1376
Soudage manuel – Le dard produit une combustion primaire s’applique aux aciers courants, aux aciers alliés, aux fontes et
qui engendre à son extrémité une température qui peut à de nombreux métaux non ferreux.
atteindre 3 150 °C lorsque le mélange C2H2 et O2 est correc-
tement équilibré dans le chalumeau. L’action réductrice des Utilisé de façon courante dans tous les domaines de l’indus-
gaz produits protège le métal en fusion. En revanche, le trie, il occupe toujours une place importante dans le soudage
panache, zone la plus volumineuse de la flamme, est le siège des épaisseurs inférieures à 6 mm et particulièrement en
d’une combustion secondaire avec l’air à caractère oxydant. tuyauteries. En outre, la flamme oxyacétylénique donne des
possibilités variées de procédés connexes au soudage comme
Le métal d’apport, généralement sous forme de baguette de fil
l’oxycoupage, le rechargement, la métallisation, le décapage,
dressé de Ø 0,8 mm à Ø 4 mm, est amené manuellement ou
la trempe superficielle, etc.
automatiquement dans le bain de fusion (cf. Fig. 2). L’énergie
calorifique de la flamme fait fondre localement la pièce à assem-
bler pour constituer le bain de fusion et le fil d’apport est amené Enfin, une flamme carburante (excès d’acétylène) donnera
dans celui-ci au fur et à mesure de l’avance. Après refroidisse- une température inférieure à celle de la flamme normale. Elle
ment, un cordon de soudure assure le maintien des pièces. est employée pour les rechargements durs notamment en
trempe superficielle. À l’inverse, une flamme oxydante (excès
Domaines d’application – Procédé manuel par excellence et d’oxygène) permet le soudage des laitons et facilite les opé-
se prêtant bien à l’automatisation, le soudage oxyacétylénique rations de soudo-brasage mais pas sur les alliages légers.
82
Référence Internet
TBA1376
B. Le soudage TIG
Le flux de gaz inerte, généralement à base d’argon ou type : Cu-Sn, Cu-Si, Cu-Al, Cu-Ni, le titane et ses alliages,
d’hélium, protège de l’air environnant l’électrode, le bain de le nickel et ses alliages : Ni-Cu, Ni-Cr -Fe, Ni-Cr-Fe-Mo, Ni-
fusion et, le cas échéant, l’extrémité du fil d’apport. On évite Mo, etc.
ainsi toute oxydation.
Les soudures sont de haute qualité et de bonne compacité.
La présence de thorium permet d’utiliser les électrodes avec
Les cordons présentent un aspect lisse. Le soudage peut se
une intensité de courant plus élevée car le pouvoir émissif du
faire en toutes positions.
tungstène augmente, ce qui facilite l’amorçage mais aussi
permet la stabilité de l’arc en cours de soudage.
Gaz utilisés – Selon les matériaux à assembler, les gaz de
Les avantages du soudage TIG – Outre l’automatisation, soudage sont différents (cf. Tab. 1). Les débits pour l’argon et
les avantages de ce procédé sont nombreux. Il permet les mélanges à base d’argon varient selon les cas de 5 à 15 l/
notamment d’assembler les aciers au carbone non efferves- mn. Pour l’hélium, ils doivent être doublés. Ce sont des gaz
cents, les aciers inoxydables et les réfractaires, l’aluminium classés parmi les gaz rares mais que l’on trouve industrielle-
et ses alliages, le magnésium et ses alliages. Il permet aussi ment de manière courante. La pureté est contrôlée et est de
le soudage du cuivre désoxydulé et certains alliages du 99,99 % pour l’argon.
83
Référence Internet
TBA1376
Tab. 1 – Nature du gaz selon les matériaux à assembler pour le soudage TIG
Cuivreux
Aciers non alliés Aciers inoxydables
Matériaux de base Alliages légers
et faiblement alliés Nickel et alliages
Al < 8 % Al > 8 %
Argon Argon
Courant alternatif
Argon + Hélium Argon + Hélium
II existe également un autre type d’amorçage plus moderne où sur la pièce à souder et la phase de pénétration offre un bain
l’arc électrique jaillit automatiquement quand l’électrode s’éloigne plus profond que large. En revanche, en polarité inverse, les
de la pièce à souder. Cet amorçage ne nécessite pas de HF. électrons quittent la pièce à souder pour aller percuter l’élec-
trode. Nous obtenons ce que l’on appelle la phase de
Polarité directe ou inverse – Hormis pour le soudage des décapage, car elle donne la possibilité de casser la couche
alliages légers d’aluminium, on emploie toujours la polarité superficielle d’alumine (AL2 O3) pour les alliages légers. Ainsi,
négative « – » à l’électrode et la polarité positive « + » sur la pour souder des alliages légers, nous utiliserons du courant
pièce. Comme le montrent les dessins représentés par la alternatif, sans omettre de décaper les bords des pièces et le
figure 6, en polarité directe l’impact électronique est concentré métal d’apport.
84
Référence Internet
TBA1380
85
Référence Internet
TBA1380
Définitions – Comment parler de structures métalliques sans Bavette – Lame métallique protégeant des infiltrations d’eau
parler du langage approprié au métier de charpentier de pluie les interstices de pénétrations ou de parties mobiles
métallique. situées en toiture.
Les termes les plus couramment utilisés appartiennent à ceux Bêche – Butée soudée perpendiculaire à une platine de pieds
du charpentier bois et peuvent même être utilisés par le cou- poteau et pénétrant dans le béton de fondation pour résister
vreur ainsi que tous les métiers du bâtiment. On peut à un effort horizontal.
néanmoins rencontrer des mots qui sont propres à la char-
pente métallique (baïonnette, gousset, échantignolle, fourrure, Bracon – Barre oblique reliant une panne avec l’entrait d’une
etc.). ferme.
About – Extrémité d’une pièce (un fer), usinée ou préparée Brisis – Tôle relevée en bas de pente pour amortir l’écoule-
pour être assemblée avec une autre pièce. ment des eaux pluviales.
Cadre – Ossature composée de poteaux et de traverses
Acrotère – Saillie verticale d’une façade au-dessus du niveau
assemblés rigidement entre eux et capables d’assurer leur
d’une toiture-terrasse ou d’une toiture à faible pente pour
propre stabilité (on dit également : portique).
masquer la couverture.
Caisson – Section creuse, carrée, rectangulaire, trapézoïdale
Agrafe – Pièce de forme adaptée permettant la fixation de cer-
ou circulaire dont les parois sont exécutées à partir de tôle
tains éléments de couverture, de bardages, de planchers ou
pleine et dont le but est de résister particulièrement à la com-
de façade.
pression ou à la torsion.
Aiguille – Tige ou barre travaillant à la traction et supportant
Calepinage – C’est le résultat de l’effet décoratif que l’on peut
en son centre le tirant de certaines fermes (on dit également :
donner aux tôles de bardages.
suspentes).
Cantilever – Système de construction appliqué à des poutres
Ancrage – Ensemble des moyens employés pour solidariser comportant deux travées ou plus et caractérisées par le fait
un poteau avec sa fondation. que des articulations sont disposées dans les travées (le but
Ancre – Pièce de fer, généralement en forme de X, placée à recherché étant la diminution des contraintes ainsi que des
l’extrémité d’un chaînage pour s’opposer à l’écartement des flèches).
murs principaux. Chaise – Console métallique scellée dans un mur pour servir
Appentis – Toiture à une seule pente adossée à un mur ou d’appui à un élément de construction.
un bâtiment. Chandelle – Poteau provisoire pour servir d’étai sous une
Arbalétrier – Membrure supérieure d’une ferme. poutre.
Arête – Angle saillant formé par l’intersection de deux sur- Chéneau – Sorte de gouttière disposée en bas des pentes de
faces planes ou courbes. toiture et servant à recueillir des eaux de pluie et à les diriger
vers les tuyaux de descente.
Arêtier – Pièce de charpente placée sous l’arête (à l’intersec-
Chevêtre – Profilés dont les extrémités s’appuient sur deux
tion de deux versants de toiture) et sur laquelle s’assemblent
solives, deux poutres ou deux pannes afin de constituer une
les autres éléments de charpente (pannes, chevrons, etc.).
ouverture de trémie, de plancher ou de toiture.
Auvent – Petit toit en appentis au-dessus d’une entrée fixée
Chien assis – Lanterneau à une seule pente situé en rampant
« en console » scellée dans le mur.
sur une toiture inclinée et en sens contraire du versant.
Baie – Ouverture aménagée dans un mur, une cloison où un
Clame – Pièce métallique fixée à l’extrémité d’une barre et
bardage pouvant recevoir une porte ou une fenêtre.
servant à réaliser un accostage précis pour faciliter un assem-
Baïonnette – Petit poteau de section réduite en prolongation blage ou l’exécution d’une soudure.
d’un poteau destiné à supporter les fermes des combles ou le Clé d’arc – Milieu d’un arc en charpentes métalliques ou
prolongement du bardage. faîtage des fermes.
Ballonnage – Raidissage transversal provisoire d’un entrait Closoir – Pièce métallique de calfeutrement.
de fermes empêchant son flambement lors du levage avec
prise en faîtage. Connecteur – Organe de liaison placé entre une poutre métal-
lique et une dalle de béton pour solidariser les deux matériaux.
Bandeau – Pièce en saillie horizontale et continue sur une
façade montée le long de la ligne d’égout pour masquer le Console – Poutre à une travée en porte-à-faux comportant un
chéneau et la rive de toiture. appui à encastrement, l’autre extrémité étant dans le vide.
Bardage – Façade très légère ondulée ou nervurée formant Contrefiche – Barre oblique reliant un poteau avec l’entrait
l’enveloppe d’un bâtiment industriel. d’une ferme (on dit également : aisselier).
86
Référence Internet
TBA1380
Contreventement – Dispositif assurant la stabilité de l’ossa- Feuillure – Entaille longitudinale devant recevoir une pièce
ture d’un bâtiment soumis à des actions horizontales. présentant une saillie longitudinale complémentaire.
Corbeau – Petite console en saillie destinée à supporter des Fichage – Intervalle de réglage aménagé entre la face supé-
efforts importants. rieure d’un appui et le dessous de la plaque d’embase d’un
poteau.
Corniche – Partie saillante ceinturant une construction à la
partie supérieure de la façade. Fourrure – Pièces en tôle ou en fer plat utilisée pour com-
penser un vide dans certains assemblages.
Costière – Pièce sur laquelle s’appuie la rive d’une couverture
autour d’une trémie, d’un lanterneau. Fruit – Inclinaison sur la verticale d’une membrure d’un
Couronnement – Pièce métallique disposée à la partie supé- poteau. C’est aussi l’inclinaison nécessaire donnée aux mon-
rieure d’un pan de fer ou d’une ossature de bardage. C’est une tants d’une porte pour en faciliter la fermeture.
sorte de chaînage.
Galendage – Cloison de briques ou de moellons remplissant
Couvre-joint – Plaques de liaison réunissant par des rivets le vide entre deux fermes.
ou des boulons les abouts de deux éléments d’une même
pièce (on dit également : éclisse). Gousset – Pièce en tôles planes servant à l’assemblage de
barres convergentes ou au raidissement d’une platine.
Coyau – Cale de forme triangulaire utilisée pour relever la
Héberge – C’est la ligne droite ou brisée située à la partie
pente d’une couverture au droit de la gouttière.
Crapaud – Système d’attache permettant la fixation sur une
supérieure d’un mur séparatif.
Entrait – Membrure inférieure d’une ferme (travaille générale- Linçoir – Chevêtre placé devant un conduit de cheminée ou
ment en traction). devant certaines parties de murs impropres à supporter les
solives d’un plancher.
Faîtage – Arrête longitudinale formée au sommet d’une toiture
par la rencontre des deux versants. Linteau – Poutre horizontale située à la partie supérieure
d’une baie (on dit aussi : poitrail).
Ferme – Poutre triangulée dont la membrure supérieure est à
simple ou à double inclinaison. Lisses – Barre horizontales d’une ossature de bardages.
87
Référence Internet
TBA1380
Longeron – Poutre longitudinale dans une ossature porteuse Parapet – Ancien nom donné aux garde-corps d’ouvrages
à structure quadrillée. Généralement disposée parallèlement d’art.
aux poutres principales
Parclose – Profilés en forme de coulisses permettant le main-
Long-pan – Paroi d’une construction située dans un plan tien du vitrage dans les feuillures de châssis.
parallèle à la rive ou à l’égout de la toiture. Dans une cons-
truction rectangulaire ce sont les murs parallèles à l’axe du Pas – Écartement entre deux rivets ou boulons consécutifs et
faîtage. dans une même file.
Longrine – Poutre longitudinale disposée à la base d’une Paumelle – Ferrure pivotante et permettant la rotation d’une
paroi et supportant tout ou partie du poids du bardage. C’est porte ou d’une fenêtre.
aussi les poutres qui relient les massifs de fondation dans Pied – Partie inférieure de poteaux, d’une béquille de portique,
l’infrastructure d’une construction. articulée ou encastrée.
Mansard – Forme de comble dont les versants brisés déga- Piédroit – Élément de construction à génératrice verticale
gent un volume qui permet de le rendre habitable. La partie servant d’appui à un arc ou à une voûte (on dit aussi :
la plus inclinée du comble est le « brisis ». béquille).
Marquise – Petit auvent vitré placé au-dessus d’une porte Pignon – Façade la plus étroite d’un bâtiment.
donnant sur l’extérieur.
Pilastre – Premier barreau du bas d’une rampe d’escalier.
3 Membrure – Partie supérieure et inférieure d’une poutre géné-
ralement disposée dans le plan perpendiculaire à l’âme ou au
Terme employé aussi pour les montants renforçant une grille
et placé de loin en loin.
treillis. Dans les poutrelles laminées, les membrures sont
appelées « ailes ». Dans les poutres reconstituées et soudées, Pilier – Poteau de forte section supportant des charges
les membrures sont appelées « semelles ». élevées dans un bâtiment important.
Meneau – Montant métallique ou maçonné formant une sépa- Pince – Distance donnée à l’écartement entre le bord d’une
ration verticale entre deux châssis. pièce et le premier trou d’un rivet ou d’un boulon.
Moignon – Partie extrême de travée de portique soudée en Platine – Plaque d’assemblage située à l’extrémité d’un
atelier sur les poteaux et réalisant un nœud parfaitement poteau ou d’une poutre.
encastré. Poinçon – Montant central d’une ferme à deux pentes (tra-
Moice – Poutre composée de deux membrures parallèles et vaille généralement en compression).
solidaires. Portique – Système formé par deux montants et une traverse
droite ou brisée.
Montant – Barre reliant les membrures d’une poutre trian-
gulée, barre verticale d’une ossature de bardage, élément Poteau – Élément vertical sur lequel s’attachent des poutres.
vertical ou peu incliné d’un portique.
Potelet – Petit poteau de dimensions réduites et n’ayant à
Nœud – Point ou concours de deux ou plusieurs barres d’une supporter qu’une charge restreinte (on dit aussi : quille).
ossature en assemblage commun.
Potence – Ossature constituée par un montant pivotant
Noue – Ligne creuse déterminée par la rencontre de deux ver- portant une traverse horizontale à la partie supérieure pour
sants d’une toiture lorsqu’elle forme un angle rentrant. C’est desservir une aire de travail.
l’inverse de l’arêtier.
Poutraison – Terme utilisé pour désigner l’ensemble des
Nu – Terme employé pour éviter toute erreur afin de donner poutres composant un plancher.
les références d’un élément dont on considère la justesse.
Poutre – Élément souvent horizontal recevant principalement
Ossature – Ensemble de toutes les barres d’une construction des charges verticales.
assemblées entre elles pour former le squelette sur lequel
viendront prendre appuis les hourdis des planchers, la couver- Pureau – Terme de couverture qui désigne la partie de tuiles
ture, les murs et cloisons d’un édifice (on dit aussi : structure). non recouvertes par la tuile supérieure. C’est également la
cote d’espacement des lattis sur les chevrons.
Ourlet – Bord d’une tôle mince façonnée suivant une forme
cylindrique. Radier – Dalle de béton armé servant de fondation pour les
constructions sur sol incohérent.
Ouvrant – C’est la partie mobile d’une porte (on dit aussi :
vantail). Rampant – Surface inclinée de la toiture d’un bâtiment.
Rejingot – Partie en saillie d’un jet d’eau d’une fenêtre ou baie
Palée – Rangée de poteaux métalliques généralement reliés
vitrée.
par des poutres horizontales et des diagonales formant ainsi
un plan capable d’une rigidité élevée. La palée de stabilité est Relevé – Se dit de la membrure inférieure, ou entrait, d’une
située entre deux poteaux et reprend tous les efforts horizon- ferme quand celle-ci n’est pas horizontale.
taux appliqués à l’ossature dans le plan de ces poteaux.
Retroussé – Se dit de la membrure inférieure, ou entrait,
Panne – Poutre horizontale reliant les fermes et reportant sur d’une ferme lorsque cette barre est assemblée sur l’arbalétrier.
celle-ci les charges et surcharges de couverture.
Sablière – Poutre horizontale de rive se situant au niveau des
Panne faîtière – Panne située au sommet d’une toiture à deux retombées des fermes et supportant généralement une allège.
versants.
Sabot – Plaque épaisse en fonte ou en acier moulé utilisée
Panne sablière – Panne située en bas d’un versant de toiture. comme plaque d’appui et de répartition sous les poteaux
métalliques.
88
Référence Internet
TBA1380
Solin – Joint assurant l’étanchéité et le calfeutrement d’une Treillis – Terme définissant un choix technologique concer-
couverture située contre un mur. nant la structure d’une poutre, d’un poteau ou d’une ferme
dans laquelle l’âme est remplacée par un réseau de barres
Solive – Poutrelles formant l’ossature directe ou primaire d’un triangulées.
plancher. Les solives supportent le hourdis.
Trémie – Ouverture aménagée dans un plancher pour établir
Sommier – Bâti formé de poutrelles jointives interposées un escalier, un ascenseur, etc.
entre une pièce métallique de grandes dimensions et son
massif de fondation. Trumeau – Éléments porteurs, généralement en maçonnerie,
situés entre deux baies et descendant du haut en bas de la
Suspente – Tige ou pièce métallique toujours verticale soute- façade.
nant par effet de traction une masse suspendue.
Trusquinage – Axe servant de guide pour implanter et percer
Tablier – Tout ou partie de l’ensemble des éléments résistants les trous qui recevront les boulons ou les rivets d’un
constituant l’ossature porteuse d’un pont. assemblage.
Travée – Intervalle entre deux fermes, entre deux poteaux, Ventelles – Persiennes fixes formées par des barres de tôles
pris dans le sens longitudinal du bâtiment. assujetties à des cadres métalliques.
Traverse – Poutre horizontale ou légèrement inclinée reliant La figure 5 donne quelques terminologies d’éléments de
deux montants. couvertures.
89
Référence Internet
TBA1380
90
Référence Internet
TBA1380
91
Référence Internet
TBA1380
92
Référence Internet
TBA1380
2 Conception
Introduction – Tout assemblage ou jonction dans une struc- tique hasardeuse ou trop optimiste des efforts, une mauvaise
ture constitue un « élément sensible » en raison : évaluation de la rigidité des éléments.
• des nombreuses contraintes techniques qui le conditionnent : • Recherche d’une sécurité homogène : c’est la partie la plus
encombrement, efforts à transmettre, comportement, condi- faible de l’assemblage qui conditionne seule la ruine. Inutile de
tions de montage, etc. ; surdimensionner certains éléments par rapport à d’autres.
• des perturbations qu’il impose, plus ou moins graves selon le • Favoriser la répartition des efforts, l’épanouissement des
moyen d’assemblage et la qualité de la conception : concentra- « lignes de force » (recherche d’une distribution uniforme, d’un
tion d’efforts au droit des rivets et boulons, contraintes addition- niveau modéré de contraintes).
nelles, fragilisation due à la soudure.
93
Référence Internet
TBA1380
3 Assemblages soudés
Parmi les risques les plus fréquents nous avons : Toutes les conditions opératoires susceptibles de diminuer les
contraintes orientées perpendiculairement à la peau du laminé
• Les fissurations sous différentes formes (fissuration à chaud, sont à rechercher. En particulier, le soudage en passes de
arrachement lamellaire des produits laminés, fissuration à froid fortes sections doit être préféré au soudage en passes étroites
des aciers ferritiques (trempants). multiples.
• La fragilisation par différents processus (trempe, grossisse- Si pour des raisons liées au risque de rupture fragile, les sou-
ment de grain, vieillissement, etc.). dures doivent être exécutées en passes étroites, il faut
procéder par couches parallèles à la peau du laminé plutôt
À ces différents risques peuvent s’ajouter les phénomènes que par couches de remplissage perpendiculaires à la bissec-
d’effervescence, d’oxydation, etc. trice du chanfrein (cf. Fig. 2).
La soudabilité constructive – Elle concerne le comporte-
En ce qui concerne le choix des tôles, on privilégiera des qua-
ment du matériau soudé dans une structure soumise aux
lités d’aciers possédant des niveaux garantis de ductilité dans
sollicitations de service (ou d’épreuve).
le sens de l’épaisseur et donc moins susceptibles aux risques
Sur des assemblages avec des éléments soudés, certaines d’arrachement lamellaire. Les nuances correspondantes
régions sont soumises à des effets locaux relatifs aux cycles subissent un calmage spécial (acier qui ne retient pas, à la
thermiques et des contraintes internes (résiduelles ou de ser- solidification, de gaz dissous dans sa masse comme les souf-
vice) subsistent sur l’ensemble de l’assemblage devenu flures) conférant à l’acier une structure à grains fins. Ils n’ont
continu par la présence des soudures. Selon les épaisseurs pas de limite d’élasticité minimale garantie supérieure à 500
et la complexité des formes, la rigidité apportera des con- N/mm2.
traintes plus ou moins importantes.
La fissure « à froid » – Ce type de fissure est, de loin, le
Ainsi, le comportement d’une construction ne dépend pas uni- défaut le plus redouté dans le soudage des aciers.
quement des caractéristiques intrinsèques du métal de base
et des assemblages soudés, mais également de la géométrie Dans le cadre des aciers couramment utilisés en construction
de l’ensemble de la construction et de ses contraintes propres. métallique, la fissuration à froid n’apparaît en général que lors
du soudage avec électrodes enrobées ou fils fourrés. Ce phé-
On a particulièrement observé le risque de rupture fragile ou nomène ne se produit que beaucoup plus rarement lors du
rupture brutale dans le cas des aciers à structure ferritique et soudage MAG (fil plein) et, compte tenu des énergies de
le risque de rupture par fatigue des structures soumises à des soudage mises en jeu, pratiquement jamais lors du soudage
chargements dynamiques. sous flux.
94
Référence Internet
TBA1380
95
Référence Internet
TBA1380
%Mn %Cr
Céq = %C + +
6 5
La susceptibilité d’un acier à la fissuration à froid sera d’autant
plus grande que les valeurs de carbone équivalent et de
dureté sous cordon seront élevées.
Le choix des conditions de soudage – Ce choix est essen-
tiel pour éviter les phénomènes de trempe au voisinage de la
ligne de fusion. Cette préoccupation impose de limiter la
vitesse de refroidissement dans la ZAT (zone affectée thermi-
quement). En soudage à l’arc, les principales variables
permettant de maîtriser cette vitesse de refroidissement sont
3 Fig. 2 : Répartition des passes pour l’exécution d’une soudure d’angle (© ETI). l’énergie de soudage et, dans une moindre mesure, la tempé-
rature initiale du joint (préchauffage). La vitesse de
Les fissures à froid sont en général situées parallèlement à la refroidissement d’un joint soudé sera d’autant plus lente que
ligne de fusion et peuvent apparaître sous différentes formes l’énergie de soudage mise en jeu et la température de pré-
(cf. Fig. 3 ). chauffage seront élevées.
Cependant, l’épaisseur et la configuration des éléments à
assembler, conditionnant ensemble la dissipation globale de
la chaleur, constituent également des paramètres importants
à prendre en considération dans l’établissement d’un mode
opératoire de soudage.
La présence d’hydrogène dissous dans le métal fondu et
diffusé en ZAT constitue un paramètre prépondérant vis-à-vis
du risque de rupture par fissuration à froid. Les principales
sources d’hydrogène dans un joint soudé proviennent des pro-
duits d’apport (présence d’humidité dans les enrobages et les
flux) et des impuretés présentes sur les bords à souder. Il peut
également y avoir reprise d’hydrogène dans l’atmosphère
ambiante lorsque le soudage s’effectue en conditions
humides.
Précautions à prendre pour la fabrication – Il y a lieu de
respecter les trois types de précautions suivants :
• Qualité de la préparation du joint, propreté des pièces et con-
ditions d’exécution du soudage.
La préparation du joint devra être réalisée avec soin (éviter les
arrachements, éliminer les résidus d’oxycoupage et les traces
de lubrifiant provenant des outils de manutention, de débit,
etc.). On évitera de souder sur des pièces rouillées, sales ou
Fig. 3 : Forme de fissure à froid (© ETI). humides (attention aux condensations). Les opérations de sou-
dage devront être effectuées en l’absence de toute humidité
Les causes de la fissuration à froid sont essentiellement dues excessive (pluie, brouillard...).
à l’existence de contraintes importantes de bridage et de • Choix et conditionnement des électrodes, des fils fourrés, des
retrait se manifestant au niveau de la soudure par la trempe flux.
du métal située au voisinage de la ligne de fusion et/ou par la
La plus grande partie de l’hydrogène dissous dans un joint
présence d’hydrogène dans le cordon de soudure.
soudé provient de la décomposition dans l’arc électrique de la
Les contraintes du cordon de soudure résultent de retraits vapeur d’eau contenue dans les enrobages et flux des produits
empêchés ou contrariés et/ou de contraintes s’exerçant sur les d’apport. Il demeure donc essentiel de sélectionner des pro-
éléments soudés aussitôt après le soudage. Ces contraintes duits d’apport à degré hydrogène diffusible très bas et de res-
dépendent de la nature de l’élément considéré et jouent un pecter les conditions d’utilisation prescrites par les fabricants,
rôle très important. Dans de nombreux cas, la conception de étuvage et protection contre la reprise d’humidité sur les postes
l’assemblage et le choix des séquences de soudage peuvent de travail.
permettre de les minimiser. • Choix des conditions de soudage.
Trempabilité d’un métal – Pour limiter les phénomènes de À épaisseur égale, l’augmentation de l’énergie de soudage,
trempe, l’attention du soudeur doit se porter sur les deux para- l’application d’un préchauffage ou mieux encore, d’un pré-
mètres que sont la trempabilité du métal soudé et le choix des chauffage suivi d’un postchauffage vont tendre à réduire la
conditions de soudage. vitesse de refroidissement du joint soudé. Par ce biais, toutes
ces dispositions favorisent le dégazage de l’hydrogène resté
La trempabilité d’un métal est souvent caractérisée par son piégé à la solidification du métal fondu et concourent à réduire
carbone équivalent et les valeurs de dureté sous cordon obte- les risques de fissuration à froid des aciers ferritiques.
96
Référence Internet
TBA1380
97
Référence Internet
TBA1380
La microgéométrie – On trouve enfin un effet de microgéo- dynamiques sera obtenue par l’application des conseils sui-
métrie dans le cas de concentrations de contraintes très vants :
locales n’intéressant que les zones spécifiques du cordon
comme la zone de raccordement d’une soudure bout à bout • les soudures bout à bout doivent présenter une passe de
ou le pied et la racine d’un cordon d’angle car c’est dans ces pénétration sans effondrement bien raccordée au métal de
régions que l’on trouve habituellement les entailles naturelles base, et des passes de finition plates ou légèrement bombées ;
des cordons. • le profil des soudures d’angle doit être plat ou concave ;
La combinaison de ces trois effets géométriques conditionne • les défauts superficiels (caniveaux, morsures d’arc, cratères
la localisation des ruptures. Néanmoins, le dernier cité cons- de fin de cordon, etc.) et les défauts de compacité (notamment
titue le critère prépondérant vis-à-vis du risque de rupture par les défauts plans) sont à proscrire ;
fatigue.
• des traitements de parachèvement des soudures (cf. Fig. 5)
Les défauts de compacité dans les soudures – La résis- sont souhaitables en pratiquant un meulage soigné de la sur-
tance à la fatigue dépend également des défauts de compacité face des soudures afin d’améliorer leur profil en supprimant les
présents dans les soudures. Les défauts plans (collages, fis- discontinuités de forme ;
sures, caniveaux, manques de fusion ou de pénétration) sont • pour améliorer le comportement des zones à forte concentra-
beaucoup plus dangereux que les défauts volumiques (souf- tion de contraintes, un traitement thermique de relaxation des
flures, inclusions de laitier). contraintes est conseillé ;
V - COMMENT ÉVITER LES DÉFORMATIONS soudure peut être compensé par la réalisation simultanée d’un
cordon opposé de même section.
Le soudage MAG – Il faut tendre à utiliser des procédés de Quand cette disposition n’est pas réalisable, il y a lieu d’opti-
soudage utilisant une faible énergie calorifique linéaire. À ce miser l’ordre d’exécution des cordons également désigné par
titre, le soudage MAG doit être préféré au soudage avec élec- l’expression « séquence de soudage ».
trodes enrobées et a fortiori au soudage TIG.
Les règles logiques et fondamentales de soudage – La
Limiter les longueurs et sections des cordons de soudage définition d’une séquence de soudage est régie par les trois
– D’une façon générale, les déformations seront d’autant règles suivantes :
moins importantes que le volume de métal fondu sera plus
faible. En conséquence, les longueurs et les sections des • Souder à retrait transversal libre : cette règle, impérative vis-
cordons de soudures doivent être limitées au strict minimum, à-vis des soudures bout à bout, l’est un peu moins au sujet du
tout en restant compatibles avec une bonne exécution et retrait des soudures d’angle et des soudures à recouvrement.
l’application des règles de calcul de résistance. Cette consi- • Souder symétriquement les dispositions symétriques ou
dération conduit non seulement à une diminution des approximativement symétriques. Il existe deux manières d’y
contraintes et déformations, mais également à un gain sur le satisfaire :
prix de revient des structures.
– soit en procédant à plusieurs opérateurs symétriquement
La recherche de dispositions symétriques des soudures – disposés ;
Elle permet d’éviter les déformations par opposition des effets – soit en travaillant à un seul opérateur et en fractionnant
de retrait. Pour les soudures bout à bout, les préparations l’assemblage en éléments alternativement opposés, dont
symétriques en X permettent l’opposition des couples de rota- l’effet local peut être estimé négligeable.
tion autour de l’axe de la soudure évitant le pliage. Dans le
cas des assemblages d’angle, le basculement de l’élément • Compenser par des moyens appropriés le pliage ou la flexion
rapporté sur l’élément continu par l’exécution d’une seule au retrait longitudinal des soudures dissymétriques.
98
Référence Internet
TBA1398
99
Référence Internet
TBA1398
1 Options de principe
en projet parasismique
du du
Structure dissipative
Vréduit - Structure
dimensionnée pour
plastifier sous séisme
du d
Déplacement ultime
100
Référence Internet
TBA1398
De plus, la réduction du cisaillement en base (Vréduit < Vélastique) • des déformations plastiques plus importantes ont lieu dans
entraîne la même réduction des sollicitations appliquées à la des zones plastiques nombreuses.
fondation, ce qui conduit à une réduction du coût des
infrastructures.
On montre à la figure 2 ce qui différencie ces choix, en termes
En raison de la ductilité du matériau acier et des nombreux de comportement global d’ossature exprimé par leur résis-
mécanismes plastiques possibles dans les éléments de struc- tance au cisaillement horizontal global VEd en fonction du
ture ou les assemblages faits de ce matériau, les constructions
métalliques permettent la dissipation d’énergie dans des
mécanismes de déformation plastique.
déplacement horizontal d en tête du bâtiment (les études mon-
trent que, en première approche, d est indépendant du choix
effectué).
3
VEd
DCL
(a) Projet à réponse purement élastique DCL
DCM
DCH
SDe (T ) d
DCL classe de ductilité limitée DCM classe de ductilité moyenne DCH classe de ductilité haute
Fig. 2 : Comportement d’ossatures de même période T soumises à poussée progressive jusqu’au déplacement de projet SDe(T).
Cette figure permet de comprendre la signification du coeffi- Pour réaliser des valeurs élevées de q, il faut créer les condi-
cient de comportement utilisé dans l’Eurocode 8 EN 1998- tions de formation de zones dissipatives nombreuses et
1:2004 pour différencier les 3 types de projet définis plus haut. fiables, car la stabilité de la structure demande que :
Dans ce code, qui sera applicable dans toute l’Europe en
2011, ce coefficient intervient comme diviseur de l’action sis- – les déformations plastiques locales restent limitées, car il y a
mique de calcul de référence et est d’autant plus élevé que la une limite à la capacité de déformation qu’un élément structural
structure est plus dissipative et q est égal à : peut offrir tout en gardant une résistance quasi constante ;
– les zones dissipatives soient nombreuses, pour éviter les
q = Vréponse élastique / Vréduit exigences de déformation plastiques locales trop élevées
résultant de la concentration des déformations de la structure
Le tableau 1 indique la gamme des valeurs de q retenue dans en peu de points ;
l’Eurocode 8 pour les 3 classes de ductilité DCL, DCM et DCH. – le travail de déformation plastique ait lieu dans des zones de
la structure prévues à cette fin, en position et en capacité, car
Pour un type d’ossature donné, une classe de ductilité se dis- il n’est pas possible de donner à toutes les zones de la structure
tingue par la valeur du coefficient de comportement q qui lui des caractéristiques idéales de déformation plastique ;
est associé et par des exigences fonction de cette classe, – ces zones dissipatives correspondent à un mécanisme de
d’autant plus élevées que q est grand. ruine globale et non à un mécanisme de ruine partiel.
101
Référence Internet
TBA1398
q≤4
DCM (moyenne)
Également limité par type d’ossature
Comportement de structure dissipatif
q>4
DCH (haute)
Uniquement limité par type d’ossature
102
Référence Internet
TBA1398
I - RELATION ENTRE TYPE D’OSSATURE ET COEFFICIENT • une maille d’ossature en portique peut former 4 rotules plasti-
ques : q ≥ 4 (cf. Fig. 1a) ;
DE COMPORTEMENT q
• une maille triangulée ne comporte qu’une diagonale en trac-
Les valeurs de q associées à un type donné d’ossature reflè- tion plastique : q ≤ 4 (cf. Fig. 1b) ;
tent sa capacité à former des zones dissipatives nombreuses. • la stabilité d’un contreventement en K est liée à celle d’une
Ainsi, on voit à la figure 1 que : diagonale comprimée, dont le comportement ne peut être duc-
tile : q = qmin = 1,5 (cf. Fig. 1 c). 3
P P P
F F F
(a) 4 rotules plastiques q = 6 (b) 1 diagonale plastique q = 4 (b) Pas de mécanisme plastique q = 1,5
Fig. 1 : Coefficient de comportement q. Reflète le potentiel de dissipation d’énergie de chaque type structural.
Pour un type structural donné, le nombre de zones plastiques projet, car les 3 conditions pour concevoir correctement une
potentielles est fonction de la redondance ou degré d’hypers- structure dissipative sont :
taticité du type structural. La valeur de q est fonction de cette
redondance par le biais du paramètre de redistribution • définir le mécanisme global plastique visé comme objectif et
plastique. ses zones dissipatives ;
Avec : • éviter les déformations plastiques, les ruines fragiles, les ins-
tabilités ailleurs dans la structure.
• α1 : multiplicateur de l’action sismique horizontale de calcul
pour lequel on atteint la résistance plastique d’un élément
structural, Tab. 1 – Coefficients de comportement q (valeurs maximales)
Coefficients de comportement q (valeurs maximales)
Les valeurs maximales de q à utiliser dans des projets se réfé- Ossature à triangulation centrée en V 1,5* 2 2,5
rant à l’Eurocode 8 sont présentées au tableau 1. Elles
dépendent du type structural, de la classe de ductilité DC Ossature à triangulation excentrée 1,5* 4 5αu/α1
choisie et de αu / α1, et correspondent aux mécanismes plas-
tiques globaux présentés aux figures 1, 2, 3, 4 et 5. Il importe Pendule inversé 1,5* 2 2αu/α1
d’être conscient de ces mécanismes, qui sont les objectifs du
103
Référence Internet
TBA1398
(Suite)
Il est donc possible de concevoir des structures parasismiques
Coefficients de comportement q (valeurs maximales)
= 1,2 = 1,3
= 1,1
=1 = 1,1
Des ossatures en portique dans lesquelles 50 %, ou plus, de IV - OSSATURES AVEC TRIANGULATION À BARRES
la masse est située dans le tiers supérieur de la hauteur de
la structure ou dans lesquelles l’essentiel de la dissipation de CENTRÉES
l’énergie a lieu à la base d’un élément unique du bâtiment sont
dénommées « ossatures en pendule inversé ». Elles sont peu
Les ossatures avec triangulation à barres centrées sont des
dissipatives et on leur attribue q ≤ 2,2. Pour leur usage en
structures dont les barres forment des mailles en triangle
zone sismique, les ossatures en pendule inversé font l’objet
(cf. Fig. 3 et 4). Les axes des barres sont concourants aux
de restrictions relatives à l’élancement relatif λ des poteaux
sommets des triangles, en des points appelés « nœuds ».
et au coefficient θ de sensibilité au déplacement entre étages
( λ ≤ 1,5 et θ ≤ 0,20).
Les efforts développés dans les barres sont essentiellement
des efforts normaux, l’existence de flexion ne résultant que
Ces ossatures en « pendule inversé » peuvent toutefois être d’imperfections ou de non-alignement des forces dans les
considérées comme des ossatures en portique et caractéri- assemblages. Ces ossatures sont stables, même si chaque
sées par un facteur q élevé, si la structure primaire possède nœud est une articulation ou rotule. Il existe de nombreuses
plus d’un poteau dans chaque plan de résistance et si l’effort topologies possibles, qui ne sont pas égales par la dissipation
normal est limité à NEd < 0,3 Npl,Rd dans chaque poteau. d’énergie globale qu’elles permettent.
104
Référence Internet
TBA1398
Une bonne topologie est telle que la stabilité de l’ossature Ossatures à triangulation diagonale – La résistance aux
soumise à l’application de forces horizontales d’une orientation forces horizontales peut être assurée par les seules diago-
donnée est assurée même si on enlève de l’ossature toutes nales tendues et en négligeant dans le calcul l’existence des
les diagonales comprimées par l’application de ces forces. diagonales en compression. Ce type de triangulation atteint un
Une telle topologie peut être dissipative, car les barres en trac- coefficient de comportement q = 4. Il peut s’agir de triangula-
tion plastiques constituent un mécanisme dissipatif stable. tions en X ou « croix de St-André », ou d’autres géométries
(cf. Fig. 3).
Si des diagonales de contreventement comprimées sont
nécessaires à la stabilité de l’ossature, le coefficient de com- Ossatures à triangulation en V – La résistance aux forces
portement q est moins élevé. Si le mécanisme de ruine horizontales demande de considérer, à la fois, les diagonales
implique la plastification ou le flambement des poteaux de tendues et comprimées (cf. Fig. 4). Ces triangulations sont
l’ossature, aucune dissipation stable d’énergie n’est possible moins dissipatives (q ≤ 2,5) que les précédentes, car les
et on limite q à 1,5. barres comprimées flambent, mais elles possèdent une cer-
taine ductilité si les poutres ont une inertie suffisante. Par
Les ossatures avec triangulation à barres centrées sont, par exemple, elles sont dimensionnées pour l’action gravifique
nature, des structures plus raides que les ossatures en por- sans considérer leur appui sur le V.
tique. En effet, la distance entre les poteaux, qui constituent
les membrures d’un contreventement en triangulation, est de Ossatures à triangulation en K – L’intersection des diago-
plusieurs mètres, alors que la hauteur de la section constituant nales se trouve sur le poteau (cf. Fig. 1). On a vu que la stabilité
un poteau de portique est large de moins d’un mètre, en des ossatures à triangulation en K est liée au comportement
général. Les ossatures avec triangulation à barres centrées non linéaire des diagonales comprimées et qu’en conséquence,
permettent d’atteindre une grande raideur et de bénéficier plei- il ne peut être question de ductilité, d’où q = qmin = 1,5.
nement du coefficient q maximum défini au tableau 1.
105
Référence Internet
TBA1398
en triangle et des mailles en quadrilatère (cf. Fig. 5). On raideur et la résistance aux forces horizontales d’une ossa-
retrouve des typologies proches de triangulations centrées, ture avec triangulation à barres excentrées est assurée
mais où l’axe de certaines barres a volontairement été principalement par des éléments soumis à des efforts nor-
rendu non concourant au nœud, créant des tronçons maux, mais on utilise l’excentricité de la configuration pour
soumis à des sollicitations de flexion et de cisaillement. développer les déformations plastiques dans les « tronçons
Ainsi, l’ossature de la figure 5a correspond à une ossature sismiques » sous des forces extérieures appliquées infé-
à triangulation centrée en V inversé dont on aurait écarté rieures à celles requises pour atteindre la charge limite des
les barres du V au point d’intersection avec la poutre. La autres barres.
αu
= 1,2
α1
L’énergie est dissipée dans ces tronçons par flexion cyclique VI - OSSATURES EN PORTIQUE, COMBINÉES AVEC DES
ou par cisaillement cyclique, deux mécanismes locaux très
dissipatifs. Si on utilise des configurations permettant de TRIANGULATIONS CENTRÉES
garantir que tous les tronçons d’excentrement seront actifs,
ces structures sont caractérisées par des coefficients de com- Ces structures couplent des portiques et des triangulations
portement similaires aux portiques (q = 6) et combinent ainsi centrées agissant dans la même direction (cf. Fig. 6). Les
raideur et capacité de dissipation. forces horizontales sont réparties en proportion des raideurs
relatives de ces contreventements.
αu
= 1,2
α1
= +
106
Référence Internet
TBA1398
107
GAGNEZ DU TEMPS ET SÉCURISEZ VOS PROJETS
EN UTILISANT UNE SOURCE ACTUALISÉE ET FIABLE
RÉDIGÉE ET VALIDÉE MISE À JOUR 100 % COMPATIBLE SERVICES INCLUS
PAR DES EXPERTS PERMANENTE SUR TOUS SUPPORTS DANS CHAQUE OFFRE
NUMÉRIQUES
www.techniques-ingenieur.fr
CONTACT : Tél. : + 33 (0)1 53 35 20 20 - Fax : +33 (0)1 53 26 79 18 - E-mail : infos.clients@teching.com
LES AVANTAGES ET SERVICES
compris dans les offres Techniques de l’Ingénieur
ACCÈS
SERVICES ET OUTILS PRATIQUES
Archives Impression à la demande Alertes actualisations
Technologies anciennes et versions Commandez les éditions papier Recevez par email toutes les nouveautés
antérieures des articles de vos ressources documentaires de vos ressources documentaires
*Questions aux experts est un service réservé aux entreprises, non proposé dans les offres écoles, universités ou pour tout autre organisme de formation.
www.techniques-ingenieur.fr
CONTACT : Tél. : + 33 (0)1 53 35 20 20 - Fax : +33 (0)1 53 26 79 18 - E-mail : infos.clients@teching.com