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Réseaux électriques et applications
(Réf. Internet ti302)
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IV
Cet ouvrage fait par tie de
Réseaux électriques et applications
(Réf. Internet ti302)
Alain DOULET
Directeur Prospective à la Direction Réseau et patrimoine d'ERDF, Ancien
Directeur réseau d'ERDF (EDF Réseau Distribution)
Jean-Paul HORSON
Ingénieur de l'Ecole Nationale Supérieure des Ingénieurs Electriciens de
Grenoble, Ancien Attaché auprès du Directeur technique Electricité d'EDF-
Distribution
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VI
Réseaux électriques industriels et tertiaires
(Réf. Internet 42265)
SOMMAIRE
automatismes
Contrôle dynamique de puissance réactive. Dispositifs statiques D4317 15
Modélisation par circuits électriques équivalents des réseaux de terre. Application D3074 33
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VII
Installations électriques BT. Choix et mise en œuvre des matériels D5047 99
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Réseaux électriques industriels et tertiaires
(Réf. Internet 42265)
1
1– Les grands choix techniques et politiques Réf. Internet page
5– Applications industrielles
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Référence Internet
D5020
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 5 020 − 1
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Référence Internet
D5020
1. Variété des installations ries. À notre avis, le plus représentatif englobe les cinq types de
machines et d’équipements présentés ci-après.
Les domaines industriels concernés sont d’une telle étendue qu’il 1.2.1 Machines tournantes
n’est pas possible d’en établir une liste exhaustive et par consé-
quent de tous les citer. Il reste la possibilité d’apprécier cette variété
en se limitant à leurs critères les plus représentatifs ; nous n’en Les machines tournantes (essentiellement des moteurs) sont inté-
retiendrons que trois. grées dans le fonctionnement d’un très grand nombre d’appareils
industriels.
Exemple : agitateur, bande transporteuse, bobineuse, centrifu-
geuse, compresseur, dérouleuse, laminoir, pompe, ventilateur, etc.
1.1 Puissances et tensions
De plus, pour ces moteurs, la variété des principes et technologies
de motorisation, conséquence de la grande variété de leurs puissan-
Dans les domaines d’application de l’industrie, la connaissance ces et de leurs types d’utilisation, crée un très large domaine
statistique de la puissance électrique de fonctionnement [1] affectée d’application.
à un processus permet d’estimer la taille de chaque site industriel.
Celle-ci varie de quelques centaines à quelques dizaines de milliers
de kilowatts ; les tensions d’alimentation qui en résultent varient de 1.2.2 Électronique de puissance
quelques dizaines à quelques centaines de kilovolts, suivant, en
règle générale, le tableau qui suit. Le besoin de régulation dans les processus industriels [2] est le
(0) plus souvent résolu par des équipements à base d’électronique de
puissance.
Puissance (MW) < 10 de 10 à 40 > 40 Exemple : convertisseur de courant et/ou de fréquence, accéléra-
teur électrostatique, gradateur, redresseur, etc.
Tension (kV) 10 à 30 60 à 110 220 à 400
1.2.3 Électrothermie
Nota : la tension réelle d’un site est fonction des normes du réseau local du distributeur ;
les valeurs indiquées constituent des ordres de grandeur. Les méthodes industrielles de chauffage les plus diverses sont
Dans certains cas particuliers, cette règle peut varier pour des utilisées en électrothermie.
besoins spécifiques liés à l’augmentation de la puissance de court- Exemple : méthodes pour four à arcs, four à induction, four à micro-
circuit au raccordement, afin d’obtenir une chute de tension très ondes, four à résistances, machine à souder, etc.
réduite, d’assurer la dépollution aux perturbations permanentes
(harmoniques, scintillement), etc. Elles sont aussi appliquées à la majorité des processus nécessi-
tant un apport de chaleur.
Là encore, compte tenu du très grand nombre d’industries, la Les composants électroniques sont largement répandus dans les
variété des machines et équipements est immense. installations industrielles pour l’utilisation de systèmes numérisés
dédiés, entre autres, à la conduite, à la surveillance, aux mesures...
Pour estimer cette variété, une liste exhaustive n’est pas obliga-
toirement nécessaire ; ce jugement peut se baser sur un classement Exemple : automate, microcalculateur, mini-ordinateur, ordinateur,
limité aux utilisations les plus nombreuses et par grandes catégo- capteur de grandeur physique, etc.
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Réseaux électriques industriels et tertiaires
(Réf. Internet 42265)
automatismes
Contrôle dynamique de puissance réactive. Dispositifs statiques D4317 15
Modélisation par circuits électriques équivalents des réseaux de terre. Application D3074 33
5– Applications industrielles
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D4317
élément fondamental.
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D4317
Cet aspect rapidité est aujourd'hui bridé par les composants qui sont utilisés,
les thyristors. Il est probable, dans les années qui viennent, que des composants
blocables, comme les GTO (Gate-Turn-Off), les IGCT (Insulated-Gate-Commuta-
ted-Thyristor) ou les IGBT (Insulated-Gate-Bipolar-Transistor) de forte puissance,
permettront d'accroître dans de grandes proportions les performances dynami-
ques des Compensateurs d'Énergie Réactive, d'autant que ces actionneurs
modernes pourraient également avoir une fonction de filtre actif...
L'article « Compensateurs statiques de puissance réactive » fait l'objet de quatre fascicules :
D 4 315 Fluctuations de tension et flicker. Évaluation et atténuation (partie 1)
D 4 316 Fluctuations de tension et flicker. Évaluation et atténuation (partie 2)
D 4 317 Contrôle dynamique de puissance réactive. Dispositifs statiques
U
Un réseau de distribution pourvu d'une compensation statique
peut être représenté par le schéma de la figure 1. Cette représenta-
tion simplifiée permet de distinguer l'ensemble des charges pertur-
batrices, dans lesquelles on inclut la batterie de condensateurs et
l'organe de réglage, constitué de l'absorbeur seul.
On obtient ainsi le schéma-bloc de la figure 2, dont les entrées
sont les tensions de commande ucm des allumeurs des thyristors
(en fait, tension analogique ou « mot » numérique avant la conver- Absorbeur Filtres Four à arc
sion en angle ou en temps pour commander les thyristors) et les
sorties des courants de ligne au point de raccordement. Organe de régulation Charge
La charge est disposée en étoile et les filtres sont montés en
étoile.
Le contrôle d'un statocompensateur rapide comporte deux bou- Ures , Ires tension et courant du réseau d'alimentation
cles (§ 1.3) :
U tension du réseau de distribution
— une, dite lente, destinée au contrôle du facteur de puissance ;
— l'autre, dite rapide ou de compensation directe, destinée aux Iabs, Ich courants respectivement dans l'absorbeur
compensations rapides des fluctuations de la charge (réduction de et dans la charge
flicker).
L'absorbeur est constitué de trois inductances réglables par thy- Figure 1 – Exemple de système compensé
ristors, disposées en triangle. L'admittance équivalente par bras est
donnée, en fonction de la durée de conduction 2β du thyristor
La puissance réactive dans un bras est donc :
(cf. [D 4 316], § 2) par :
2 2 [ 2 β – sin ( 2 β ) ] [ 2 β – sin ( 2 β ) ]
[ 2 β – sin ( 2 β ) ] Q = Y eq U = YU ---------------------------------------- = Q max ---------------------------------------- (2)
Y eq = Y ---------------------------------------- (1) π π
π
où Qmax représente la puissance réactive obtenue pour la pleine
où Y représente l'admittance physique. conduction, (β = π/2).
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D4317
R Lω P, Q
Charge
V
Vinf
+ Ich I1
Iabs
Absorbeur
ucm +
di dI dθ
∆ v = Ri + L ------ (6) ∆ V = R –I + L -------–- + j L –I ------- (10)
dt dt dt
dθ
■ La chute de tension est constituée d'une composante dite avec : ------- = ω
directe (axe « d », en phase avec V ) et d'une composante en qua- dt
drature (axe « q », en quadrature avec V ). ■ Les composantes directes et en quadrature de la chute de tension
sont donc :
On a en régime statique :
d id ( t )
∆ V = ∆ V d + j∆ V q ∆ vd ( t ) = Rid ( t ) + L ω i q ( t ) + L ----------------
dt
∆ V d = R I d + L ω Iq (7) (11)
d iq ( t )
∆ V q = L ω Id – R I q ∆ v q ( t ) = –R i q ( t ) + L ω id ( t ) – L ----------------
dt
La figure 4 rappelle le passage dans les axes « d » actif et « q » La figure 5 donne une représentation, en valeurs efficaces, de ces
réactif. Le courant dans la ligne peut s'écrire sous la forme : composantes en posant :
I = I d – jI q
–
(8) X = jLω .
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Référence Internet
D4317
X Id Vinf
Vinf
∆V X Id
∆V
X Iq
Id V R Id R Iq
Iq I = Id V R Id
I
d id R
∆ v d = + Ri d + L -------- Id
V X –
X
Id
dt (12) R Id
∆ vq = + L ω id
Figure 7 – Annulation statique de la composante d'axe « d »
comme représenté sur la figure 6.
de la chute de tension
La chute de tension est largement réduite.
● Du fait de la circulation dans le réseau de la puissance active
restante représentée par I d , la chute de tension résultante n'est pas
nulle. Une compensation plus complète consiste alors à injecter une
puissance réactive capacitive sur le réseau, représentée par :
Vinf
R ∆V
I q = ---- I d , X Id
X
I
fonction de la puissance active, représentée par I d , afin d'annuler la Iq
chute de tension dans l'axe « d ». R Iq
La chute de tension devient : Id R Id
V
d id
∆ v d = L -------- R 3Vinf
X Iq
dt Iq = – Id – Id2
X
(13) 2 SSC
R
2
R d id
∆ v q = X 1 + -------2 i d + ---- --------
X ω dt
Figure 8 – Courant Iq à chute de tension nulle
La chute de tension dans l'axe « d » est nulle en statique
(cf. figure 7).
● Il reste cependant toujours une chute de tension dans l'axe
Cela garantit V = Vinf en statique, car :
« q » due à la circulation de la puissance active dans la ligne et 2
donc : 3 V inf 2 2 R
2 3 V inf 2
V inf = V – R -------------- Id + X + 1 + -------2 Id + R -------------- I d
2 2
≈ V (17)
2S S SC
SC X 2
2 R 2
2
2
V = V inf – X 1 + -------2 I d ≠ V inf (14)
X Exemple : les figures 9 et 10 montrent une application de calcul de
puissance réactive nécessaire pour la compensation de la chute de ten-
Pour assurer V = Vinf , nous devons ajouter un autre terme et sion totale pour :
injecter sur le réseau un courant capacitif :
R 1
SSC = 250 MVA, SN = 40 MVA, ---- = -------- et Uinf = 11 kV.
R 3 V inf 2 X 20
I q = – ---- I d – -------------- I d (15)
X 2S La courbe I de la figure 9 (quasiment rectiligne) montre le courant
SC
capacitif nécessaire avec
avec SSC puissance de court-circuit du réseau au point de rac-
cordement.
Iq = – R I ;
Les composantes de la chute de tension deviennent alors : ----
X d
3 V inf 2 d id les courbes II et III montrent respectivement le courant réactif réelle-
∆ v d = –X -------------- i d + L --------
2S dt ment nécessaire pour annuler complètement la chute de tension et le
SC courant réactif fonction du courant actif selon l'approximation :
2 (16)
R
2 3 V 2 R d i 3 V d i d
∆ v q = X 1 + -------2 i d + R -------------- i d + ---- -------- + -------------- L -------- 3 V inf 2
inf d inf
2S ω d t 2 S SC d t Iq = – R I – ---------------- I .
X SC ----
X d 2S d SC
comme représenté dans la figure 8. Les courants sont exprimés en p.u. (pour un).
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D4820
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D4820
2 1. Nécessité d’une protection Les courants de court-circuit, souvent de valeur élevée, produisent
des efforts électrodynamiques importants et des échauffements
dangereux s’ils ne sont pas éliminés rapidement (en 2 à 3 s au plus) ;
1.1 Rôle et constitution des installations ils peuvent mettre en péril la stabilité des installations comportant
des machines tournantes de forte puissance. On s’efforce de limiter
leur intensité et leur durée.
L’énergie électrique, par sa facilité d’utilisation, de régulation et
d’automatisation, est devenue indispensable à la vie quotidienne. ■ Des surcharges peuvent se produire lorsque la révision du
réseau électrique n’accompagne pas la croissance des équipements
■ Dans les installations domestiques, les bureaux et le petit alimentés. On en constate également lorsque des moteurs fonc-
tertiaire (commerces, par exemple), elle alimente essentiellement tionnent dans des conditions anormales telles que mauvais aligne-
l’éclairage, des petits moteurs, des équipements électroniques et ment avec la machine entraînée, couple résistant augmenté au
informatiques, le conditionnement d’air (chauffage, réfrigération), niveau de l’utilisation, démarrages fréquents, etc.
les ascenseurs, etc. Les puissances totales nécessaires vont de
quelques kilowatts dans le domestique à plusieurs centaines de kilo- Les surcharges augmentent la température de fonctionnement
watts dans le petit tertiaire. des éléments du réseau d’alimentation, et risquent d’endommager
les isolants ou même de provoquer un incendie. Elles doivent être
La distribution se fait par des réseaux arborescents de câbles interrompues d’autant plus rapidement qu’elles dépassent forte-
presque uniquement en basse tension (BT : 230/400 V), monophasée ment l’intensité du courant nominal d’un élément.
ou triphasée selon la nature et la puissance des utilisations rac-
cordées, exceptionnellement en moyenne tension (MT : 5 kV, par ■ D’autres anomalies peuvent survenir, qui doivent être détectées
exemple). Les sources de remplacement sont limitées aux accumu- et éliminées, telles que des écarts de tension et/ou de fréquence dans
lateurs des éclairages de secours et aux alimentations sans inter- une installation à production autonome d’énergie, ou une inversion
ruption (redresseur, accumulateur et onduleur) des matériels de l’ordre de succession des phases à la suite d’une opération
électroniques et informatiques sensibles. d’entretien ou de dépannage. Il en sera tenu compte pour la protec-
tion des machines tournantes.
■ Dans les installations industrielles et le gros tertiaire
(hôpitaux, hypermarchés...), on retrouve les mêmes utilisations et,
en plus, des équipements forts consommateurs d’énergie : moteurs
en grand nombre, dont les puissances vont couramment de quelques 1.3 Exigences de l’utilisateur
dizaines à quelques milliers de kilowatts et peuvent même atteindre
exceptionnellement plusieurs dizaines de mégawatts, chaudières Pour l’utilisateur, les exigences principales sont la sécurité des
(quelques mégawatts à quelques dizaines de mégawatts), fours à personnes et des biens et la disponibilité permanente d’une énergie
arcs (jusqu’à 100 MW), électrolyse (jusqu’à 100 MW), torches à de qualité.
plasma (quelques centaines à quelques milliers de kilowatts), etc.
Selon les puissances absorbées, l’alimentation par le réseau
public se fait en très haute tension (THT : 225 kV), haute tension 1.3.1 Sécurité
(HT : 110 kV, 90 et 63 kV) ou moyenne tension (30, 20, 15, 10 et 5 kV).
Il y a plusieurs niveaux de tension, distribués par câbles dans La sécurité des personnes fait l’objet d’une normalisation très
l’usine, et, au minimum, un niveau MT (5 kV ou 20 kV, par exemple) complète et d’application obligatoire. Citons, en particulier, les
et un niveau BT (230/400 V). On trouve couramment deux voies dif- normes C 12-061, C 12-100, C 12-101, C 12-200, C 12-201,
férentes d’alimentation pour les niveaux supérieurs et un secours NF C 13-100, NF C 13-200, NF C 15-100 et UTE C 18-510 (fiche docu-
pour les utilisations essentielles. mentaire [Doc. D 4 820]).
■ La protection contre les contacts directs avec des parties sous
tension en service normal est réalisée par mise hors de portée,
1.2 Conditions anormales obtenue soit par éloignement, soit par interposition d’obstacles, soit
par isolation ou, encore, dans des cas très particuliers, par utilisa-
de fonctionnement tion de très basse tension de sécurité.
Les principales anomalies de fonctionnement d’un réseau de dis- ■ Lorsque le danger provient de la montée en potentiel accidentelle
tribution interne sont les courts-circuits et les surcharges. d’une masse par suite d’un défaut de l’installation, on parle de
contact indirect. La protection contre les contacts indirects est
■ Les courts-circuits résultent d’une défaillance de l’isolement obtenue d’abord par la réalisation de liaisons équipotentielles :
entre phases et/ou entre phase et terre dans l’un quelconque des chaque masse est reliée à la terre et aux autres masses simultané-
éléments du réseau ou des utilisations. La défaillance peut être ment accessibles par des conducteurs de protection, d’une section
consécutive à une surtension, une atteinte mécanique, la présence suffisante pour limiter la tension de contact à une valeur non
d’humidité, une surcharge excessive, une dégradation de l’isolant dangereuse.
due au vieillissement, etc.
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D 4 820 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
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D4820
La tension limite conventionnelle est égale à 50 V (valeur efficace) La rapidité d’intervention est donc une qualité essentielle d’un
en courant alternatif et 120 V en courant continu, dans les installa- système de protection.
tions intérieures et abritées, 25 V (valeur efficace) en courant alter-
natif et 60 V en courant continu, dans les installations extérieures.
Cette mesure est complétée par des protections qui éliminent le 1.4.2 Sélectivité
défaut ou par des systèmes de surveillance qui signalent sa présence.
Nota : la protection des personnes sera étudiée plus en détail au paragraphe 4. Du fait de la division du réseau en tronçons, un même défaut est
généralement vu par plusieurs éléments de protection. Seul l’élé-
ment le plus proche en amont du défaut doit provoquer la coupure
1.3.2 Continuité de service (ou les éléments les plus proches si le défaut est alimenté par plu-
sieurs voies).
L’importance croissante de l’énergie électrique dans les installa- La sélectivité est nécessaire pour une bonne continuité de service.
2
tions industrielles et tertiaires entraîne une montée parallèle des
exigences des utilisateurs dans la qualité de sa distribution (article
Qualité de la tension dans les réseaux électriques. Creux de tension, 1.4.3 Sûreté de fonctionnement
flicker et harmoniques [D 4 260] dans ce traité).
Les utilisations sont plus ou moins sensibles à des perturbations En cas de nécessité, la protection doit fonctionner à coup sûr. Sa
telles que harmoniques, flicker (papillotement de l’éclairage dû à fiabilité dépend de la conception du système et de ses éléments et
des variations répétées de tension), déséquilibre de tension, creux de la qualité de leur réalisation.
de tension, coupures. Compte tenu de l’importance de l’élimination rapide des défauts,
Ces perturbations peuvent provenir du réseau du distributeur, il est souvent prévu d’agir à deux niveaux : si l’élément de protection
qui peut lui-même être perturbé par d’autres utilisateurs, et/ou du le plus proche en amont du défaut est défaillant, c’est l’élément
réseau interne de l’utilisateur. Elles font l’objet d’études et de dis- suivant qui agira en secours (back up). Le défaut durera un peu plus
positions particulières : longtemps et la zone coupée sera plus étendue mais ce sera un
— chez le distributeur (dans ce traité, les articles Protection des moindre mal.
réseaux de transport et de répartition [D 4 805] et Protection des Nota : les normes n’imposent pas le moyen d’obtenir une protection sûre. Elles pré-
réseaux MT et BT de distribution publique [D 4 810] [D 4 815]) : cisent simplement qu’une protection doit éliminer les fonctionnements dangereux.
réenclenchement automatique, disjoncteur shunt, limitation de la La protection ne doit pas non plus provoquer la mise hors tension
longueur des départs, auscultation des réseaux, généralisation des d’une partie de réseau en l’absence de défaut. Pour éviter des
parafoudres, règles imposées aux utilisateurs perturbateurs, etc. ; déclenchements intempestifs, ses éléments doivent être insensibles
— dans les réseaux industriels et tertiaires : filtres harmoniques, aux perturbations de toute nature ne correspondant pas au défaut
raccordement à un réseau de tension supérieure, sources de à éliminer : comportement en régime transitoire du réseau surveillé,
remplacement, inverseurs normal/secours, choix du régime de présence d’harmoniques, vibrations, rayonnements électromagné-
neutre, distribution en boucle ou en double dérivation, etc. tiques, surcharges, variations de la tension d’alimentation ou de la
Pour assurer la continuité du service, le réseau interne et son température ambiante dans une plage spécifiée.
système de protection doivent être conçus pour réduire le plus
possible le nombre et l’importance des coupures qui leur sont
imputables. 1.4.4 Évolutivité
Parmi les mesures mises en œuvre figure, bien entendu, le choix
des équipements et composants qui doivent être fiables et faciles Un réseau électrique industriel ou tertiaire est rarement figé.
à entretenir, à réparer ou à échanger. Il suit l’évolution des activités alimentées. Sa configuration
Le système de protection doit aussi réaliser le meilleur compromis change, les puissances transitées augmentent. Le système de pro-
entre la nécessité d’éviter les fonctionnements anormaux (circuits tection doit permettre de suivre cette extension sans qu’il soit besoin
en surcharge, par exemple) et celle de maintenir les utilisations en de le remettre en cause fondamentalement.
fonctionnement. Selon le coût d’une interruption, on acceptera, Les protections numériques actuelles se prêtent bien aux adap-
avant d’intervenir, des dégradations plus ou moins importantes, tations nécessaires.
aussi bien dans le réseau industriel que dans celui de l’alimentation.
En cas de court-circuit, il faut éliminer la partie en défaut. Pour
réduire son étendue, et donc le nombre d’utilisations touchées, on
divise le réseau en tronçons limités par des appareils de coupure 2. Élimination
commandés par des éléments de protection (article Protection des
réseaux. Généralités [D 4 800] dans ce traité). Là encore, un des fonctionnements
compromis devra être trouvé entre le coût des appareils supplé-
mentaires et de leur installation et le nombre des utilisations coupées
dangereux
simultanément.
2.1 Généralités
1.4 Qualités requises Les anomalies de fonctionnement doivent d’abord être détectées,
puis éliminées. Pour les détecter, on utilise des relais de protection
d’un système de protection qui surveillent en permanence l’évolution de différents paramètres
du réseau et des installations alimentées (§ 2.2). Ces relais possèdent
1.4.1 Rapidité un ou plusieurs contacts qui sont actionnés pour signaler l’anomalie
et/ou pour donner l’ordre de l’éliminer.
Sauf dispositions particulières (défaut entre phase et terre en cas
de neutre impédant ou mis à la terre par inductance de compensa- Pour être économiques et plus facilement réalisables, les relais
tion), un défaut franc entraîne des courants de court-circuit impor- fonctionnent sous des tensions faibles, généralement inférieures ou
tants, qu’il faut interrompre au plus tôt pour limiter les dégâts causés égales à 100 V, et avec des courants réduits, le plus souvent 1 ou
par l’arc électrique à l’endroit du défaut et par les courants excessifs 5 A, et parfois même beaucoup moins pour les relais statiques. On
dans les câbles, jeux de barres et appareillages. interpose donc, entre le réseau à surveiller et les relais, des
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D4820
Les principaux avantages des relais électroniques analogiques sur • transfert automatique de sources,
les relais électromécaniques sont leur sensibilité, leur précision, leur • datation d’événements,
rapidité de fonctionnement (quelques périodes) et, surtout, leur • affichage de messages personnalisés ;
faible puissance d’entrée (quelques voltampères), permettant de — la surveillance des équipements électriques :
réduire les dimensions et le coût des transformateurs de courant, • cumul des intensités des courants coupés par un disjoncteur,
et d’être moins sensibles au phénomène de saturation de ceux-ci. • comptage d’événements (nombre de manœuvres sur courant
Par contre, ils nécessitent une alimentation auxiliaire lorsqu’ils ne normal et sur court-circuit du disjoncteur, etc.),
sont pas conçus spécialement pour fonctionner à propre courant • acquisition de contacts de défauts ou d’alarme (pression,
(c’est-à-dire avec la puissance nécessaire au fonctionnement du température, etc.) ;
relais prélevée sur le courant de défaut). — la surveillance de l’équipement de contrôle-commande :
• matériel (détection de défaillance du microprocesseur par
2.2.2.3 Relais électroniques numériques chien de garde),
2
• tension d’alimentation interne,
La dernière génération est constituée de relais électroniques • valeurs de réglage,
numériques bénéficiant des progrès considérables des micro- • logiciel,
processeurs. Ils sont composés : • liaison informatique,
— d’un bloc d’adaptation et de filtrage, comparable à celui des • panne d’un périphérique ;
relais électroniques analogiques, incluant un filtre antirepliement — l’interface de dialogue par clavier, pour la saisie des réglages,
nécessité par la numérisation (article Traitement numérique du et par écran, pour l’affichage des mesures et alarmes.
signal [E 3 087] dans le traité Électronique) ; De plus, grâce à leurs possibilités de communication, les unités
— d’un convertisseur analogique-numérique qui numérise le intégrées numériques peuvent s’insérer dans un système plus
signal par échantillonnage ; vaste de contrôle-commande centralisé (§ 7).
— d’un système de traitement comportant un microprocesseur
et ses annexes et des mémoires conservant les logiciels d’exploi-
tation et de traitement, les données ajustables et les résultats du
traitement ; la puissance du microprocesseur utilisé permet de réa- 2.3 Réducteurs de mesure
liser plusieurs mesures et de tenir compte de conditions logiques ;
— d’un système de sortie et de communication avec un automate Nota : le lecteur pourra utilement se reporter aux articles Transformateurs de mesure
ou un calculateur par un bus spécialisé ; les actionneurs placés dans [D 4 720] [D 4 722] [D 4 724] [D 4 726] dans ce traité.
les disjoncteurs sont commandés directement par le système de Pour des raisons de dimensionnement et de coût, les relais de
sortie ; le bus de communication permet de renvoyer vers un niveau protection sont prévus pour des courants et des tensions de valeur
supérieur le résultat des mesures et du traitement effectué (§ 7.2 réduite (§ 2.1). Cela permet, en outre, d’assurer une standardisa-
et 7.4). tion des valeurs des courants et des tensions à l’entrée des relais.
Les relais électroniques numériques présentent les mêmes avan- De plus, pour assurer la sécurité des opérateurs, il faut interposer
tages que les relais électroniques analogiques : sensibilité, pré- une séparation galvanique entre le réseau surveillé qui se trouve à
cision, fidélité, rapidité de fonctionnement (dépendant toutefois de tension élevée et le circuit de mesure à tension réduite, mis à la
la complexité des fonctions assurées) et faible puissance du signal terre en un point.
d’entrée. On utilise pour cela des transformateurs de courant (TC) et des
Ils peuvent assurer des fonctions multiples parfois très complexes transformateurs de tension (TT). Leurs caractéristiques sont
et ces fonctions peuvent être modifiées par un simple échange de définies par les normes :
la mémoire contenant les instructions. Ils sont également capables • CEI 185 et NF C 42-502, pour les transformateurs de courant ;
de s’autocontrôler. • CEI 186 et NF C 42-501, pour les transformateurs de tension.
Comme tout équipement électronique numérique, ces relais sont ■ Pour assurer la protection contre les défauts dans de bonnes
sensibles à l’environnement, et particulièrement aux perturbations conditions, la caractéristique essentielle d’un réducteur de mesure
électromagnétiques. Leur conception doit impérativement en tenir est sa précision dans la plage utile de variation de la grandeur
compte pour éviter les déconvenues (article Composants spécifiques d’entrée et en fonction de la charge qui lui est connectée.
de protection contre les perturbations [D 5 171] dans le présent
Les classes de précision normales pour la protection sont 5P et
traité).
10P pour les TC et 3P et 6P pour les TT, ce qui signifie, de façon
De même que les relais électroniques analogiques, ils nécessitent très résumée, que l’erreur en amplitude ne dépasse pas respecti-
une alimentation auxiliaire s’ils ne sont pas conçus pour fonctionner vement 5, 10, 3 et 6 % dans tout le domaine normal d’utilisation.
à propre courant. Une erreur limite en déphasage est également imposée par les
normes.
2.2.2.4 Unités intégrées numériques En général, le choix des réducteurs de mesure ne pose pas de
La puissance de mesure et de calcul et la souplesse de modification gros problèmes si l’étendue du domaine d’utilisation dans le
et d’évolution des technologies à microprocesseurs programmés par réseau à protéger est bien connue et respectée.
logiciel permettent d’intégrer, dans un même équipement, toutes les ■ Les transformateurs de mesure sont constitués par des enroule-
fonctions de contrôle-commande associées à un appareillage élec- ments bobinés autour d’un circuit magnétique. Il est essentiel pour
trique, c’est-à-dire : leur bon fonctionnement que l’induction dans le circuit magné-
— la protection, comme dans les relais numériques ; tique n’atteigne pas le niveau de saturation.
— les mesures :
Pour les transformateurs de tension, l’induction dépend du facteur
• courants triphasés et homopolaires, de tension, rapport entre la plus haute tension pour laquelle la classe
• tensions simples et composées, de précision est requise et la tension primaire assignée. Ce rapport
• fréquence, atteint des valeurs maximales qui dépendent du branchement du
• puissances et énergies actives et réactives, TT (entre phases ou entre phase et terre) et des conditions de mise
• facteur de puissance, à la terre du réseau. La norme précise les conditions de choix de
• fonction trace, mémorisant les mesures 2 s avant et 1 s après ce facteur de tension (1,2 ou 1,5 ou 1,9).
un défaut et les restituant sur interrogation manuelle ;
— les automatismes : Pour les transformateurs de courant, l’induction est approxima-
tivement proportionnelle au courant mesuré et à la charge
• réenclenchement, connectée. Il est donc essentiel de bien spécifier la charge de pré-
• exécution d’ordres de délestage, cision et le facteur limite de précision (valeur la plus élevée du
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D4820
courant primaire pour laquelle le transformateur doit satisfaire aux 2.4.1 Coupe-circuit à fusibles
prescriptions concernant l’erreur composée, rapportée au courant
primaire assigné). La cartouche fusible comporte un ou plusieurs éléments qui,
Le fonctionnement des TC peut être perturbé en régime transitoire, au-delà d’un seuil de courant dépendant de son calibre, fondent
lorsque le courant à mesurer comporte une composante apério- sous l’action de l’échauffement provoqué par le courant de défaut
dique, ce qui est presque toujours le cas à l’établissement d’un et interrompent le circuit. Les éléments fusibles sont entourés par
courant de court-circuit (figure 2). Il est important d’en tenir compte des matériaux (silice) favorisant l’extinction de l’arc électrique.
à la conception de la protection d’un réseau ; en particulier, lorsque Le principe du fusible est simple. Il assure à la fois la détection
l’on utilise des protections différentielles (§ 3.1.4), les TC devront être et la coupure et, de ce fait, son fonctionnement est considéré
appairés pour que leurs erreurs se compensent, ou surdimensionnés comme sûr pour des courants de défaut élevés (> 3 à 4 In ; In étant
pour limiter leur erreur pendant un temps suffisant. le courant nominal). Il ne comporte pas de réglage et sa plage de
Lorsque le réducteur de courant est intégré dans un équipement fonctionnement est définie par son type et son calibre.
2
de distribution, le constructeur peut faire appel à des transformateurs Il ne sert qu’une fois et doit être remplacé à l’identique après
sans circuit magnétique (tore de Rogowski) qui fournissent une usage : il n’est donc économique que dans les gammes de tensions
tension très faible proportionnelle au courant à mesurer (article et courants où il reste très bon marché et à condition de protéger
Transformateurs spéciaux. Évolution future [D 4 724] dans le présent des circuits où les défauts sont rares. Il reste très utilisé en basse
traité). Ils présentent l’avantage d’une très grande dynamique, mais tension, pour la protection des circuits terminaux, et en moyenne
nécessitent des précautions pour éviter les perturbations électro- tension, pour la protection des transformateurs.
magnétiques. La tension fournie doit être amplifiée par une électro-
nique adaptée, ce qui limite, à cause du coût, leur utilisation à Les fusibles sont des appareils monophasés. Lorsqu’ils sont uti-
l’alimentation de relais électroniques n’exigeant qu’une faible puis- lisés dans un circuit triphasé, il est nécessaire de les associer à un
sance d’entrée. interrupteur qui assurera automatiquement la coupure des phases
saines lors du fonctionnement de l’un d’eux, de façon à éviter la
marche en monophasé, dangereuse pour les moteurs. C’est l’une
des raisons pour lesquelles les disjoncteurs sont de plus en plus
2.4 Appareillage de coupure souvent retenus pour la protection en triphasé BT.
En moyenne tension, les fusibles limiteurs (seuls utilisés en
Lorsqu’un défaut est détecté et que la décision est prise d’inter- France) ont un fonctionnement aléatoire, pouvant même être
venir, on va isoler ce défaut du reste du réseau à l’aide d’appareils dangereux (explosion) dans la zone de surcharge, entre In et 3 à 4 In .
capables d’interrompre les courants de défaut : les coupe-circuit à Ils doivent donc impérativement être combinés avec un interrupteur
fusibles et les disjoncteurs. possédant un pouvoir de coupure suffisant et assurant l’ouverture
Nota : le lecteur pourra utilement se reporter, dans le présent traité, aux articles Appa- automatique dans cette plage de courant, si le circuit protégé est
reillage électrique à basse tension [D 4 860] [D 4 862] [D 4 865] [D 4 867] et, notamment, à
Appareils de distribution [D 4 865] et à l’article Appareillage électrique d’interruption à susceptible de fonctionner dans cette zone.
haute tension [D 4 700].
2.4.2 Disjoncteur
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2
terre pour lesquels le régime de neutre est essentiel – ce régime Le tableau 1 récapitule les différents symboles utilisés pour
pouvant ne pas être identique dans les différentes parties du réseau représenter les protections. On peut cumuler les symboles pour
séparées par un transformateur – et la protection contre les défauts définir une protection complexe. (0)
entre phases pour lesquels le régime de neutre est indifférent.
L’installation est découpée en zones correspondant à des fonc-
tions spécifiques : Tableau 1 – Principaux symboles normalisés (1)
— arrivées ; utilisés pour représenter les protections
— jeux de barres ;
— câbles et boucles ; I> Relais à maximum de courant
— transformateurs ; Relais à maximum de courant à action retardée
— alternateurs ;
— moteurs ; Relais à retard de courant à temps inverse
— condensateurs ;
— utilisations. Id Relais à courant différentiel
Ces zones sont examinées séparément et en fonction de Irsd Relais à courant résiduel
l’ensemble. On s’assure qu’elles se recouvrent suffisamment pour
ne laisser aucune partie non protégée (figure 1) et que la défaillance I: Relais directionnel de courant
d’un élément de protection est toujours palliée par un autre (en Ih Relais à courant homopolaire
acceptant généralement un délai d’intervention plus long), tout en
conservant une bonne sélectivité. Relais à courant de défaut à la terre
Le plan de protection comporte : IN Relais à courant dans le conducteur neutre
— la récapitulation des données nécessaires ; I< Relais à minimum de courant
— le calcul des courants minimaux et maximaux de court-
(1) Les mêmes symboles peuvent être utilisés pour la tension avec U.
circuit ;
— la définition :
• des types de protections et de leurs réglages, zone par zone,
• des réducteurs de mesure qui les alimentent, 3.1.1 Sélectivité ampèremétrique
• des disjoncteurs qu’ils commandent ;
— la vérification de la coordination des protections entre elles : 3.1.1.1 Principe
sélectivité et fonctionnement en secours. L’intensité d’un courant de défaut dépend de l’impédance du circuit
qu’il parcourt entre la source d’énergie et l’emplacement du défaut.
On constate donc, d’une façon générale, que les courants de court-
circuit I sont plus intenses lorsqu’on se rapproche de la source
2.6 Ajustement à l’importance du risque (figure 3) :
IA > I B > I C
Le coût de la protection doit être en rapport avec le prix de Il est alors naturel et légitime de régler les seuils de déclenche-
l’élément protégé et avec les exigences de continuité de service. ment (courants de réglage Ir) des protections selon des valeurs
Pour un élément peu coûteux et n’assurant pas de fonction croissantes de l’aval vers l’amont :
essentielle, on se contente de détecter les défauts les plus graves Ir A > I r B > I r C
et/ou les plus fréquents et de protéger le reste de l’installation
contre ces défaillances : un simple relais à maximum de courant Dans ces conditions, une protection suffisamment éloignée du
instantané peut suffire. défaut, par exemple la protection A pour un défaut d sur le
À l’inverse, un gros alternateur par exemple sera doté d’un tronçon CD, peut ne pas être affectée si son réglage Ir A est supérieur
ensemble très complexe de protections pour limiter au strict mini- à la valeur maximale IC max du courant de court-circuit IC au point
mum, d’une part, les risques d’avaries internes et, d’autre part, les de défaut.
risques d’interruption de la fourniture d’énergie. La sélectivité est totale entre les protections A et C si :
Pour un jeu de barres, on peut chercher à déclencher très rapi- Ir A > IC max
dement pour limiter des dégâts éventuels et permettre une reprise
rapide du service, tout en évitant les déclenchements intempestifs, Mais, le plus souvent, les impédances des circuits sont trop
ce qui conduit au choix d’un type de protection plus coûteux. faibles pour que les écarts entre niveaux de courant de court-circuit
soient suffisants. On n’obtient alors qu’une sélectivité partielle,
c’est-à-dire que la sélectivité n’est assurée que jusqu’à une valeur
du courant de défaut inférieure à sa valeur maximale possible
(figure 4). La probabilité de déclencher sur défaut éloigné n’est
plus nulle.
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Figure 4 – Sélectivité ampèremétrique partielle entre les protections A et C (pour le défaut d sur le tronçon CD, se reporter à la figure 3)
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2
Professeur des universités
Université Grenoble Alpes, CNRS, Grenoble INP, G2Elab, Grenoble, France
Édith CLAVEL
Maître de conférences HdR
Université Grenoble Alpes, CNRS, Grenoble INP, G2Elab, Grenoble, France
Jean-Michel GUICHON
Maître de conférences
Université Grenoble Alpes, CNRS, Grenoble INP, G2Elab, Grenoble, France
et Patrice JOYEUX
Ingénieur
Hager Company, Hager Electro, Obernai, France
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1. Approche I0
phénoménologique
Cette première section a pour objectif de présenter le principe de r1
la méthode développée dans le cas simple d’une injection ponc-
tuelle de courant à la surface de la terre.
r2
(1)
donc
– loi d’Ampère :
(2)
Or, le champ électrique dérive d’un potentiel V :
– loi de Maxwell-Gauss :
(3)
Ainsi la différence de potentiels entre deux lignes équipotentielles
situées en r1 et r2 (figure 1) s’écrit [équation (9)] :
– lois de Gauss :
(4)
(9)
Équations auxquelles on peut rajouter celles liant les grandeurs
tenant compte des caractéristiques du milieu considéré avec l’hypothèse que le potentiel est nul à l’infini, le potentiel à la
[équations (5), (6) et (7)] : distance r par rapport à la terre lointaine est donné par la
– loi d’Ohm : relation (10) :
(5)
(10)
– loi constitutive des matériaux magnétiques :
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I I1 I2
I1 I2
Zp
V R Zp
C V10 V20
Zm V20
V10 Zm
V3
V=0à∞
2
Figure 2 – Schéma électrique équivalent modélisant
une injection de courant ponctuelle et la terre lointaine
Figure 4 – Schéma électrique représentant le couplage
entre les points d’injection
I1 I2
d À partir des expressions de , respectivement l’élévation
de potentiel par rapport à l’infini sur la petite sphère ro autour du
point d’injection 1 due aux courants I1 et I2 et du point d’injection
2 due à ces mêmes courants, on peut définir une impédance
1 r M 2
propre qui donne l’élévation de potentiel au point d’injection
sur lui-même (dans sa proximité immédiate) et une impédance
V1M V2M mutuelle Zm qui donne l’élévation de potentiel due à l’autre point
d’injection (figure 4) [relation (16)] :
V10 V20
∞ (16)
avec
sant ce dernier aligné avec les deux autres (figure 3). Le calcul en
un point quelconque de l’espace est plus complexe mais ne remet
pas en cause notre démarche. On pourrait définir un coupleur qui fonctionne de la même façon
que deux inductances couplées, malheureusement ce type de
De la même manière que précédemment on calcule séparément coupleur n’existe pas dans des simulateurs 0D de type Spice. Dans
les contributions des injections de courant I1 en 1 et I2 en 2 sur le ce cas une tension V3 doit être considérée entre les deux branches,
point M [relations (13) et (14)]. car le couplage ne définit que le rapport entre la branche 1 et la
branche 2.
La tension créée par 1 sur le point M :
Il est donc nécessaire de trouver un autre type de représenta-
tion. Plusieurs constats sont nécessaires :
(13) – seule l’impédance vue entre l’extrémité des deux pieux peut
être mesurée. Tout modèle électrique qui fournit la même réponse
sur une large gamme de fréquence (si l’on souhaite s’intéresser au
La tension créée par 2 sur M : comportement en fréquence) est éligible. Il en existe une infinité si
l’on ne rajoute pas de critères supplémentaires ;
– pour résoudre le problème analytiquement, on considère la
(14) tension de la terre profonde ou lointaine nulle et l’on peut prendre
l’hypothèse V3 = 0.
Il reste deux potentiels indépendants soit 2*3/2 soit 3 termes
Cette physique étant linéaire, il est possible d’utiliser le théorème
indépendants, il faut donc 3 impédances au minimum pour repré-
de superposition [relation (15)]. L’élévation de potentiel du point M
senter ce comportement.
est la somme des deux contributions :
Plusieurs schémas électriques peuvent être proposés pour repré-
senter cette situation.
(15) L’un proposé dans [1] est représenté à la figure 5.
Nous préférons un autre schéma qui est beaucoup plus proche
de ceux que l’on peut trouver pour représenter les capacités para-
sites et les résistances de fuite des lignes multiconducteurs. Ce
1.2 Notion de résistances propre choix amène à la notion d’admittance déjà abordée précédemment
et mutuelle [relation (16)]. Avec un schéma en π justifié par la présence de
grandeurs propres et d’une grandeur représentant une
Considérons une petite sphère de rayon r0 autour de chacun des notion de couplage entre les deux points d’injection, on peut aisé-
points d’injection afin d’évaluer le potentiel à proximité de ceux-ci. ment obtenir les équations permettant d’identifier les éléments du
On rappelle que l’expression précédente diverge sur le point schéma (figure 6). Celui présenté ici a l’avantage d’être très facile-
d’injection, ce qui est lié à l’approche ponctuelle. ment généralisable à une multitude de points d’injection, contraire-
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2. Approche théorique
I1 I2
L’approche précédente est rendue possible grâce à la simplicité
du processus d’injection par une source ponctuelle située exacte-
Zp − Zm Zp − Zm ment à l’interface. Dans la réalité l’injection peut se faire dans un
volume de la terre par le biais de pieux ou de grillage. La méthode
de modélisation d’injection ponctuelle n’est pas compatible pour
traiter des injections en volume.
Zm
Les développements théoriques suivants vont permettre de trai-
ter des injections ponctuelles non surfaciques, mais également de
2
prendre en compte de milieux aux propriétés physiques différentes
et enfin d’étendre l’approche développée à des injections non
I1 + I2
ponctuelles. Ainsi celle-ci n’est plus limitative et permet le traite-
ment de dispositifs réalistes et donc complexes.
Figure 5 – Schéma en T
I0 R
(18)
z
Remarque : pour effectuer une simulation sous un logiciel
circuit (simulateur 0D), il sera alors nécessaire de décrire le
même schéma électrique que celui de la figure 6 en remplaçant
les admittances par des impédances constituées d’une résis- M
tance en parallèle avec un condensateur dont les valeurs seront
déterminées à partir des parties réelle et imaginaire des admit-
tances. Figure 7 – Injection ponctuelle – définition des notations
géométriques
31
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Milieu 2
(21) s2, e2
Interface entre
On peut trouver la résolution mathématique de l’équation (21) les deux milieux
dans [2] et une version plus détaillée pour notre application h
I0
dans [3]. L’expression du potentiel est alors donnée par la R
relation (22) :
(22) Milieu 1
z s1, e1
2
r
Par identification avec la loi d’Ohm, on peut déduire de
l’équation (22) l’expression de la résistance du milieu traversé par
le courant [équation (23)] : M
Remarques
(26) 1) Dans le cas d’un milieu homogène, on a . Il est
alors possible de retrouver des résultats physiques connus. La
notion de courant image disparaît et l’on retrouve l’expression
2.1.1.4 Modèle électrique équivalent du potentiel déjà établie précédemment avec bien sûr
L’expression (26) de l’impédance équivalente précédente montre ;
qu’il est possible de déterminer un schéma électrique équivalent 2) Dans le cas où le point M d’observation se situe au niveau
simple en s’intéressant à l’admittance. En effet : de l’interface alors r ’ = r ’’ = r, et on vérifie que .
32
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D3074
2
par James ROUDET
Professeur des universités
Université Grenoble Alpes, CNRS, Grenoble INP, G2Elab, Grenoble, France
Edith CLAVEL
Maître de conférences HdR
Université Grenoble Alpes, CNRS, Grenoble INP, G2Elab, Grenoble, France
Jean-Michel GUICHON
Maître de conférences
Université Grenoble Alpes, CNRS, Grenoble INP, G2Elab, Grenoble, France
Alexis DERBEY
Ingénieur CNRS
Université Grenoble Alpes, CNRS, Grenoble INP, G2Elab, Grenoble, France
et Patrice JOYEUX
Ingénieur
Hager Company, Hager Electro, Obernai, France
Ce second volet fait suite à l’article [D 3 073] dans lequel ont été explicités
des modèles électriques valables sur une large gamme de fréquence de
33
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D3074
2 1. La terre comme
conducteur électrique
1.1 Les différentes fonctions de la terre
La terre, notre terre, est relativement conductrice et constitue
une référence absolue de potentiel V = 0 V mais qui n’est en fait
valable qu’à une certaine profondeur, c’est ce que l’on appelle la Figure 1 – Ligne de télégraphe utilisant la terre
terre lointaine prise comme référence. Elle permet d’évacuer des
courants non désirés dont ceux de foudre mais aussi bien d’autres.
Elle a bien d’autres rôles que nous allons rappeler succinctement
dans les paragraphes suivants. Zb
Uréseau
1.1.1 Le retour des courants
L’origine des prises de terre dans le passé est d’assurer un
aspect fonctionnel avec comme principal exemple le retour du
courant par la terre.
Ra Ru
Historiquement le télégraphe n’utilisait qu’un seul fil, mais V
l’inductance de la boucle ainsi constituée avec la terre était telle
que le système avait une portée très limitée (figure 1). On notera
que toutes les autres applications de téléphonie en France ont
cessé d’utiliser la terre depuis les années 1990 environ.
La terre, comme conducteur de retour, est encore utilisée de
façon anecdotique dans le cas du retour de courant pour les câbles Figure 2 – Schéma TT – élévation de potentiel d’un équipement
sous-marin par exemple.
34
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D3074
Ph
Réseau Zfuite
Filtre de mode
commun
Neutre Zch
R1 R2
PE
Figure 4 – Évacuation d’un courant de défaut ou de mode commun La figure 8 met en évidence que des courants perturbateurs de
par la terre mode commun externes au système peuvent être mis à la terre
35
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D3074
grâce au filtre d’entrée d’un équipement qui les détourne afin que
ces derniers ne puissent circuler à travers les cartes électroniques 0
supposées sensibles de l’équipement.
Rterre = 0 Ω
–5 Rterre = 15 Ω
1.1.4 La terre comme référentiel statique
20 log(Vinduit)
La terre comme référentiel statique permet à un système chargé
électrostatiquement d’écouler ses charges vers la terre. C’est par – 10
exemple le rôle du bracelet conducteur relié à la terre que portent
les personnes qui assemblent des composants électroniques à
forte impédance d’entrée (figure 9). – 15
Perturbateur C’est le rôle que joue la terre sous l’antenne fouet, situation
Vinduit comparable au rôle que joue le toit d’une voiture vis-à-vis de son
Victime/âme antenne radio. Néanmoins les pertes dans la terre viennent dégra-
Rne Msv Rfe der le fonctionnement de l’antenne et des conducteurs enterrés
Blindage améliorent le système.
Ls, Rs
1.1.7 Conclusion
La terre bien que de caractéristique très variable ni bon, ni mau-
Ra Rb vais conducteur joue plusieurs rôles tout à fait fondamentaux
comme on vient de le voir. Elle apporte cependant une complexité
certaine sur le plan CEM par rapport aux systèmes embarqués
comme les avions ou les voitures ! Encore que l’âge d’or de la car-
Figure 10 – Effet réducteur d’un blindage grâce à sa connexion à la lingue conductrice commence à être révolue avec les avions en
terre matériaux composites.
36
Référence Internet
D3074
1.2 Quelques notions sur le matériau Ainsi, le gel d’une part et la sécheresse d’autre part conduisent
naturellement à une augmentation importante de la résistivité. Par
« terre » ailleurs, à taux d’humidité donné, plus la température augmente
plus la résistivité décroît car la conduction dans la terre est essen-
1.2.1 Caractéristiques du sol tiellement un phénomène électrolytique. Et plus le taux d’humidité
augmente plus la résistivité diminue.
Le sol est caractérisé par sa résistivité et sa permittivité : D’autres phénomènes assez complexes peuvent intervenir dans le
– concernant la permittivité ε, il est assez rare de trouver des cas d’écoulement de courants de foudre extrêmement importants, la
données sur cette caractéristique. Ce paramètre est de toute façon tension provoquée par conduction peut dépasser 200 kV/m et provo-
délicat à identifier. Il est généralement compris entre 1 et 80, 80 quer un claquage dans un milieu argileux !
étant la permittivité de l’eau et représente une terre saturée en À noter qu’après un foudroiement, la résistance de la terre aug-
eau. Sa connaissance n’est nécessaire que lorsqu’on souhaite mente temporairement à cause de l’évaporation de l’eau au voisi-
2
approcher le côté capacitif de la terre. Or la contribution de l’aspect nage des conducteurs. Si le sol se vitrifie alors cette augmentation
capacitif intervient relativement haut en fréquence et il est montré de résistance peut devenir permanente et il sera nécessaire de
dans [D 3 073] que le résultat obtenu est peu sensible à la valeur détruire le dispositif de mise à la terre pour le reconstruire.
de ε. Il s’avère que c’est une donnée moins critique que la
résistivité ; Les phénomènes de conduction dans la terre sont complexes.
Cet article ne prétend pas en faire une approche exhaustive, sur-
– la résistivité du sol dépend essentiellement et grandement du
tout que l’approche proposée dans [D 3 073] qui aboutit à des
type de sol, de l’humidité et de la température. Le tableau 1 donne
modèles théoriques permet d’enrichir ces derniers avec des com-
quelques idées sur les caractéristiques résistives suivant la nature
portements plus fins si nécessaire.
des sols rencontrés.
Pour mémoire, on peut citer de nombreux travaux relatifs à la
La figure 12 illustre la variation saisonnière de la résistivité du connaissance de la terre :
sol [2].
– de la variation de la résistivité et de la permittivité avec la
fréquence [3] ;
– d’un sol non homogène avec un découpage en couches [4],
Tableau 1 – Caractéristiques résistives chacune caractérisée par une résistivité et une permittivité
de différents sols différente ;
– de l’ionisation de la terre [5] ;
Résistivité – de la corrosion des dispositifs : la présence d’eau et de sels
Nature du sol minéraux est responsable d’une importante corrosion ce qui peut
[Ωm]
conduire à des variations de 20 % de la résistance de terre au
Terrains marécageux De 1 à 30 cours d’une année et à la dégradation au cours du temps des sys-
tèmes de mise à la terre. Leur durée de vie est estimée à une ving-
Limons 20 à 100
taine d’années seulement ! Pour éviter l’oxydation du système de
Humus 10 à 150 terre, on peut le porter à un potentiel négatif par rapport à une
électrode dont le rôle sera de s’user. Dans le cas de courants alter-
Marnes 30 à 40 natifs parasites l’usure est plus lente.
Béton 400 Ces différents aspects ne seront pas abordés dans le présent
article.
Sable argileux 50 à 500 Par ailleurs, il ne faut pas oublier que dans la modélisation
Sable siliceux 200 à 3 000 finale, de nombreux paramètres rentrent en jeu, tant géométriques
que physiques, qui peuvent relativiser ces phénomènes com-
Sol pierreux nu 1 500 à 3 000 plexes.
40
Dans leur principe, les différentes méthodes reposent sur des
mesures de tension et courant. La principale différence entre elles
20 concerne le nombre d’électrodes et la configuration géométrique
guidée par la complexité des situations rencontrées (rue goudron-
0 née, béton, structures métalliques proches...).
Jan.
Mars
Mai
Juil.
Sept.
Nov.
Jan.
Mars
Mai
Juil.
37
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(4)
(7)
(5)
(6)
avec .
Remarques : 1) D’autres méthodes de mesures existent Lorsqu’on est en présence de plusieurs conducteurs, il est alors
mais elles sont principalement destinées à mesurer des résis- possible de définir une impédance de couplage, traduisant l’éléva-
tances de terre et non la résistivité du milieu. Selon la configu- tion de potentiel d’un conducteur due au courant circulant dans
ration géométrique traitée, des formules analytiques peuvent l’autre conducteur [équation (9)] (figure 15) :
être déduites et permettre d’accéder à la résistivité à partir de la
mesure de résistance (par exemple la méthode des 62 % [2]).
2) On peut souvent lire que la résistance de la prise de terre
va dépendre des trois phénomènes suivants :
– la résistance du pieu de terre, piquet, grille... qui est géné- (9)
ralement très faible ;
– la résistance de contact entre l’électrode et la terre, qui, en
principe, devrait être également faible mais peut rapidement
s’altérer avec le temps car dépendant de l’évolution de la qua- avec
lité du contact entre le sol et le pieu de terre ;
– enfin de la résistance du milieu géologique.
38
Référence Internet
D5170
2
Ingénieur au Laboratoire central de recherches de Thomson-CSF
et Joseph PINEL
Docteur ès sciences physiques
Chef de service des Technologies Avancées Thomson-CSF DCS
Centre électronique Toulouse
1. Généralités................................................................................................. D 5 170 - 2
2. Différents types de perturbations....................................................... — 3
2.1 Décharges électrostatiques (DES) .............................................................. — 3
2.1.1 Origine de la menace triboélectrique................................................ — 3
2.1.2 Caractéristique de la décharge électrostatique................................ — 3
2.1.3 Effets des décharges électrostatiques .............................................. — 5
2.2 Impulsion électromagnétique (IEM)........................................................... — 6
2.2.1 Origines de la menace de l’impulsion électromagnétique ............. — 6
2.2.2 Caractéristiques de l’impulsion électromagnétique ........................ — 6
2.2.3 Effets de l’IEM sur les équipements.................................................. — 7
2.3 Surtensions inductives................................................................................ — 8
2.4 Coup de foudre ............................................................................................ — 9
2.4.1 Origine de la foudre : électricité atmosphérique ............................. — 9
2.4.2 Nature de la foudre : mécanisme du coup de foudre...................... — 10
2.4.3 Effets de la foudre............................................................................... — 11
3. Comparaison des perturbations .......................................................... — 15
3.1 Comparaison des points de vue temporel et spectral.............................. — 15
3.2 Comparaison du point de vue des effets créés dans les équipements... — 15
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. D 5 173
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Cet article donne une description détaillée des sources de perturbations les
plus connues (décharges électrostatiques, impulsion électromagnétique d’ori-
gine nucléaire, coups de foudre et commutations inductives).
1. Généralités i
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2. Différents types
v de perturbations
30 kV
2.1 Décharges électrostatiques (DES)
2
ments, soit par influence. L’origine de ce phénomène réside dans la
20 100 t (ns) création de charges électrostatiques portées par ces éléments, créa-
tion qui a lieu par effet triboélectrique.
a décharge électrostatique (DES)
10 kA
2.1.2 Caractéristique de la décharge
électrostatique
102 ms
Il existe de nombreux générateurs de décharge électrostatique,
102 ms
compte tenu de la grande diversité des matériaux susceptibles de se
charger par effet triboélectrique. En pratique, cependant, l’homme
0 reste le plus important (puisqu’il transporte cette menace).
102 ms 10 ms 20 ms t
■ Effets électriques
d coup de foudre En modélisation simplifiée, ce générateur principal qu’est
l’homme peut être représenté par un condensateur chargé en série
avec une résistance ; pour une personne, l’ordre de grandeur de la
capacité C du condensateur est compris entre 100 et 500 pF ; la
Figure 2 – Formes d’onde typiques des différentes surcharges valeur de la résistance R du corps humain est comprise entre 1 et
électriques 10 kΩ.
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,
Verre
Mica C = 100 V = 1 à 40 kV
,
(+) Cheveux humains à 500 pF
Nylon
charge positive ↑ Laine
Fourrure
Plomb
2 Aluminium
Papier a modélisation simplifiée du circuit de décharge (1 à 10 kV)
i (A)
Tableau 2 – Influence de l’humidité relative 40 kV
sur l’effet triboélectrique
60
Tension 30 kV
électrostatique i
développée 40
20 kV
Procédure de génération
Humidité Humidité
R < 1 kV 20
relative relative 10 kV
10 à 20 % 65 à 90 %
(V) (V)
0
Marche sur une moquette ............................ 35 000 1 500 0 50 100 t (ns)
Marche sur sol PVC ....................................... 12 000 250 Figure 3 – Formes typiques de décharges électrostatiques (DES)
créées par l’homme
Manipulation d’enveloppes en plastique 7 000 600
renfermant des consignes sur papier..........
Travailleur à son poste de travail................. 6 000 100 un outil pointu. Dans le second cas, il en résulte un courant de
décharge à la fois plus important et plus rapide.
Les caractéristiques habituellement considérées de la décharge
électrostatique sont données dans le tableau 3.
Au moment de la décharge, la résistance limite la valeur crête du
La décharge électrostatique est généralement accompagnée par
courant et la constante RC du circuit de décharge agit directement
des effets électromagnétiques (champs électrique et magnétique
sur la durée de l’impulsion ; le temps de montée dépend plutôt du
impulsionnels), induits par le courant de décharge dans les équipe-
rapport L / R où L est l’inductance propre équivalente du circuit asso-
ments.
cié à l’objet soumis à la décharge ; sa valeur est comprise entre 1 nH
et 10 µH. ■ Champ électromagnétique associé à la DES
La figure 3 illustre deux cas types de décharge électrostatique Le courant de décharge devient un phénomène préoccupant, par
engendrée par l’homme soit par contact direct d’un objet (compo- suite des effets électromagnétiques qu’il crée à l’intérieur des équi-
sant électronique sur cette figure) avec le doigt, soit par contact avec pements.
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Ingénieur au Laboratoire central de recherches de Thomson-CSF
avec la collaboration de
Joseph PINEL
Docteur ès sciences physiques
Chef de service des Technologies Avancées Thomson-CSF DCS
Centre électronique Toulouse
D ans cet article sont présentés les critères de choix des composants de pro-
tection ainsi que les différents types de composants :
— les composants semi-conducteurs [diodes et thyristors qui assurent les pro-
tections dites fines (faibles temps de réponse et tension résiduelle)] ;
— les varistances céramiques, très utilisées en électronique et en électro-
technique ;
— les éclateurs à gaz, protections brutales contre de fortes perturbations et, à
ce titre, rarement employées seules ;
— enfin les thermistances, bien qu’un peu à part dans ce domaine, mais sou-
vent employées en protection contre des perturbations de longue durée et de
Parution : août 1998
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faible niveau, contre lesquelles les composants précédents sont sans effet ; de
plus en association avec un tel composant, elles permettent de fiabiliser la pro-
tection.
Les mécanismes électriques et physiques responsables du comportement non
linéaire de ces composants sont expliqués pour une bonne compréhension de la
protection. Les conditions générales d’emploi de ces composants sont précisées
face aux différentes perturbations données dans la partie théorique.
Les différents moyens et leur durée de vie sont évalués face à ces perturba-
tions, ce qui conduit à un tableau général de comparaison des composants.
Enfin sont indiquées les associations possibles de composants, qui améliorent
Nota : Pour de plus amples renseignements, le lecteur se reportera à l’article D 5 170 de ce traité, intitulé
« Protection contre les perturbations. Origine des perturbations », et qui passe en revue les différents types de pertur-
bations rencontrés.
1. Critères de la protection
idéale Filtre
Les protections de circuit peuvent être placées soit en série, soit Figure 1 – Représentation d’un filtre dérivant de l’énergie
en parallèle avec le circuit considéré. vers la terre
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(α = 7) exponentielle du courant dans la diode avec la tension appliquée
(figure 3).
IR ≈ – IS (4)
2. Composants
semi-conducteurs
Le lecteur pourra utilement se reporter, dans le présent traité, aux I
références [10] et [11].
Ce sont les composants les plus connus pour la protection des
équipements électriques et électroniques vis-à-vis des surcharges
électriques et les plus utilisés, compte tenu de la facilité de leur mise
en œuvre et de leurs caractéristiques presque parfaites. Direct
La famille des composants de protection semi-conducteurs au sili-
cium comprend principalement quatre types de composants : VBR VR VF
0
— les diodes polarisées en sens direct ; IS VC V
— les diodes polarisées en sens inverse (diodes Zener et diodes à
avalanche) ;
— les dispositifs à effet thyristor ;
— les associations, intégrées au niveau du silicium, de deux ou Inverse
plusieurs types de ces composants ; ce sont souvent des combinai-
sons brevetées par leur fournisseur et dans le nom commercial des-
quelles apparaissent le plus souvent les vocables « surge » et
« suppressor ». Figure 3 – Caractéristique statique d’une diode PN
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La diode est bloquée et reste parcourue par un courant inverse nisme de multiplication des porteurs de conduction (électrons et
très faible, jusqu’à ce que la tension inverse appliquée atteigne la trous) par ionisation par choc des premiers porteurs libres et éner-
valeur de claquage VBR de la jonction. gétiques avec les atomes de silicium [10].
■ Dans une utilisation en direct, la diode supporte donc un courant Dans les deux cas, ce mécanisme ne devient important qu’à partir
important tout en présentant une chute de tension relativement fai- d’un certain champ électrique critique dans la jonction ; ce champ
ble. Pour réaliser un composant de protection du type diode en est fonction des caractéristiques physiques des éléments consti-
direct, on constitue généralement un empilage de plusieurs jonc- tuant la jonction PN et, en particulier, des dopages en impuretés des
tions, de façon à ajuster la tension de coude résultante aux valeurs régions P et N. Il est ainsi possible, en agissant sur le dopage de ces
d’utilisation et de protection souhaitées. On réalise ainsi des structu- régions, d’ajuster la tension de claquage à la valeur désirée.
res à faible tension de protection (de 1,3 à 10 V) avec, autre avan- ■ En pratique, le domaine couvert par les diodes de protection en
tage, une faible capacité résultante. sens inverse est très étendu puisqu’il va de 5 à 200 V environ, ce qui
La plupart des modèles existant sur le marché sont, par ailleurs, explique en partie que ces composants de protection soient très uti-
2 bidirectionnels.
Cependant, ces diodes en direct présentent une caractéristique qui
s’écarte rapidement de celle donnée idéalement par l’expression (3) ;
lisés.
■ Technologiquement, ces diodes sont constituées d’une seule
jonction PN au silicium, à surface et à volume optimisés de façon à
cela est dû à l’influence de la résistance à travers le volume de ces permettre de fortes densités de courant et à supporter sans dom-
composants, qui introduit une chute ohmique importante aux bor- mage des surcharges électriques relativement importantes (par
nes des diodes, de sorte que le coefficient de non-linéarité reste exemple, 1,5 kW pendant 1 ms).
moyen ( α ≈ 20 ), α étant défini par l’expression :
■ Il existe sur le marché des modèles unidirectionnels et bidirec-
lg ( I F2 ) – lg ( I F1 ) tionnels, disponibles selon la tension d’utilisation souhaitée (5 à
α = ----------------------------------------------
- 200 V), avec plusieurs types de boîtiers et plusieurs valeurs de puis-
lg (V F2 ) – lg (V F1 )
sance crête (400 à 1 500 W pour une surcharge de durée 1 ms).
avec IF1 et VF1, IF2 et VF2 respectivement valeurs de courant et de
tension de deux points quelconques 1 et 2 sur la
partie exponentielle de la courbe 2.2.2 Principaux paramètres électriques
des diodes de protection polarisées
en sens inverse
2.1.2 Avantages et inconvénients des diodes
polarisées en sens direct ■ Les paramètres statiques sont ceux indiqués sur la figure 26 ; il
s’agit de :
■ Les avantages principaux de ces composants sont : — VRM tension inverse de crête de fonctionnement en régime
— une faible tension de protection (< 10 V) ; permanent ou tension de veille ;
— une faible capacité (10 à 100 pF) ; — IRM courant inverse de crête associé à VRM (également courant
— un dispositif à faible bruit. de fuite de la diode) ;
— VBR tension inverse de claquage, au-dessus de laquelle le cou-
■ Les inconvénients sont principalement : rant dans la diode augmente fortement pour un faible accroisse-
— un pouvoir d’absorption en énergie relativement faible (< 1 J) ; ment de la tension ;
— un courant de fuite important (1 µA à 1 mA) ; — IBR courant utilisé pour définir VBR.
— une forte sensibilité à la température ; ■ Du point de vue dynamique, en régime de surcharge, certains
— une gamme de tension de protection très limitée (1,3 à 10 V). paramètres sont également indiqués sur la figure 26 ; il s’agit de :
Ces inconvénients sont pénalisants dans de nombreuses applica- — IP valeur crête du courant (à ne pas dépasser) ou courant de
tions, de sorte que les diodes en direct sont aujourd’hui peu surcharge ;
utilisées ; leur utilisation s’impose si l’on souhaite une très faible — VCL tension d’écrêtage ou surtension aux bornes de la diode,
tension de protection ou bien en association en série avec d’autres pour une impulsion de courant crête IP ; l’impulsion est de forme
composants de protection, afin de diminuer la capacité résultante. standardisée (généralement onde 8/20 µs ou 10/1 000 µs) et, parfois,
rectangulaire de 1 ms de durée ; VCL dépend également de la forme
et surtout de la durée de l’impulsion de surcharge électrique, de la
résistance de la diode et de ses caractéristiques thermiques.
2.2 Diodes polarisées en sens inverse
--IR
2.2.1 Description IP
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Il faut citer d’autres caractéristiques importantes. ● En cas de surcharge anormale (cas où la diode à avalanche est
● Le facteur d’écrêtage VCL/VBR est le rapport entre la valeur soumise à une surcharge dépassant nettement les limites admissi-
maximale de la surtension atteinte pour un courant de surcharge bles), la température atteinte localement dans les points chauds
donné et la tension de claquage ; il caractérise la qualité de la peut être suffisamment élevée pour provoquer une fusion localisée
protection ; pour les diodes à avalanche, le facteur d’écrêtage est de sorte que la diode est alors en court-circuit.
généralement compris entre 1,2 et 1,5.
● La puissance crête PP dépend de la durée de la surcharge, selon
une loi de variation en t –1/2 pour des impulsions courtes (jusqu’à
2.2.3 Avantages et inconvénients des diodes
quelques nanosecondes), puis en t –1. La figure 27a illustre cette à avalanche
dépendance. PP est le plus souvent définie pour une surcharge
d’une durée de 1 ms. ■ Les diodes à avalanche (et Zener) sont des composants de protec-
tion très séduisants grâce à leurs nombreux avantages :
Exemple : une diode polarisée en sens inverse qui a une puissance
2
— parfaite stabilité des caractéristiques dans le temps et excel-
crête de 1,5 kW à 1 ms supportera sans dommage une surcharge de
lente fiabilité (technologie éprouvée) ;
10 kW de durée 100 fois plus courte (10 µs).
— très bonne tenue en température d’utilisation (– 65 à + 175 °C) ;
Une correction doit également être faite en fonction de la tempé- — temps de réponse extrêmement court (< 10–10 s) ;
rature initiale de la jonction (figure 27b). — faible impédance dynamique, ce qui conduit à un très bon fac-
● L’énergie W qu’un composant de protection, dont le fonctionne-
teur d’écrêtage ;
ment est adiabatique, peut absorber est donnée par : — tension de protection bien stabilisée, pratiquement indépen-
dante du courant de surcharge et, par voie de conséquence, coeffi-
τ cient de non-linéarité élevé (α > 50) ;
W =
∫v t i t
0
( ) ( ) dt — large plage de tension disponible, en particulier vers les
moyennes et basses tensions ;
— choix de composants unidirectionnels et bidirectionnels.
Pour les diodes à avalanche, l’énergie peut être calculée à partir
■ Les inconvénients sont peu nombreux :
des paramètres VCL et IP (généralement spécifiés pour une impul-
sion ayant la forme d’une onde 10/1 000 µs) : — composant au silicium, donc relativement cher ;
— pouvoir d’absorption en énergie assez faible (< 1J) ;
W = VCL IP τ (5) — capacité relativement importante (plusieurs nanofarads),
avec τ = 1 ms. pénalisante pour certaines applications.
Dans le cas où la surcharge électrique a la même amplitude mais ■ Cela explique que leur utilisation est aujourd’hui généralisée dans
une forme différente, l’énergie dissipée est toujours donnée par la tous les problèmes de protection des équipements électroniques et
relation (5), avec la durée τ affectée d’un coefficient de majoration : électriques professionnels et industriels (microélectronique, infor-
matique, avionique, automobile, systèmes de communication, appli-
1,4 pour une impulsion rectangulaire ou triangulaire,
cations embarquées, distribution d’énergie, instrumentation, etc.).
2,2 pour une demi-arche sinusoïdale.
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Dans une deuxième partie, on verra que les protections contre des perturba-
tions plus lentes que les quatre premiers cas étudiés sont basées sur des ther-
mistances.
Enfin, les domaines spéciaux de protection seront détaillés : moyens de trans-
port (véhicules automobiles, traction électrique ferroviaire, avionique), commu-
nications (téléphonie, réseau hertzien), informatique et communications à haut
débit.
On voit à la lumière des exemples donnés dans cet article qu’une efficacité
optimale demande le plus souvent l’association de moyens variés.
2
1. Protection contre Entrée
1.1 Généralités
Figure 1 – Protection classique contre les DES : principe
Décodeur
La description des décharges électrostatiques DES (cf. [D 5 170]
Clavier
de ce traité) a mis en évidence, d’une part, que les composants et les
circuits électroniques sont les victimes principales de ces décharges
et, d’autre part, que les caractéristiques essentielles d’une décharge
électrostatique sont :
— un temps de montée très bref (1 à 5 ns) ;
— une durée jusqu’à mi-valeur en retombée également brève (50
à 100 ns) ;
— une énergie relativement peu importante (typiquement 20 mJ). Ordinateur
La protection vis-à-vis des effets destructeurs associés aux DES Figure 2 – Protection d’un clavier d’ordinateur
fera donc appel aux composants de protection de faible ou
moyenne énergie, à temps de réponse rapide et donnant des ten-
sions de protection comparables aux tensions de fonctionnement Pour être efficace, le composant de protection devra être placé de
des composants électroniques, c’est-à-dire de basses tensions de préférence à l’intérieur de l’équipement, près du connecteur
protection (5 à 100 V par exemple). C’est donc le domaine privilégié d’entrée/sortie.
des diodes de protection (diodes en direct, diodes à avalanche) et,
dans certains cas, des varistances. La figure 2 illustre la protection d’un clavier d’ordinateur, souvent
nécessaire lorsque les conditions d’utilisation et d’environnement
font courir le risque de décharges électrostatiques.
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2. Protection
Protection répartie contre l’impulsion
Capteur
électromagnétique
2.1 Principe
2
les techniques complémentaires suivantes :
Lampe
— réaliser un blindage radioélectrique poussé de l’équipement
Carte de (concept de la cage de Faraday), afin de se protéger vis-à-vis des
circuits effets rayonnés et éviter une trop importante pénétration de l’onde
intégrés à l’intérieur de l’équipement ;
+ 12V — minimiser les interactions et couplages de l’IEM, c’est-à-dire
Protection diminuer la longueur des câbles et des fils de liaison, surtout pour
de l'alimentation
ceux qui sont situés à l’extérieur de l’équipement et, donc, directe-
générale
ment exposés à la menace principale ;
(centralisée)
— protéger les sous-ensembles circuits et composants électroni-
– 12V
Carte de ques aux points sensibles, c’est-à-dire aux points d’entrée des per-
Alimentation circuits turbations sous forme de surcharge électrique créées par l’IEM
intégrés (effets conduits, c’est-à-dire transférés par un conducteur dans un
lieu différent de celui de la surtension).
■ Contrairement au cas des décharges électrostatiques, il est diffi-
cile de définir un cas typique de surcharge électrique créée par une
IEM : les caractéristiques de la surcharge créées sont étroitement
Potentiomètre Sortie dépendantes du scénario envisagé et des modes de couplage et
d’interaction de l’IEM avec l’équipement et ses liaisons avec l’exté-
rieur. C’est ainsi que :
Figure 3 – Exemple de protection répartie — le temps de montée de la surcharge peut être très bref (5 à
10 ns), lors d’un couplage direct de l’onde sur une antenne, une bou-
cle ou une liaison de petite longueur, ou bien nettement plus lent
masses différentes, etc.), que le concepteur de l’équipement connaît (plusieurs centaines de nanosecondes), lors de l’interaction de l’IEM
mal. avec une liaison de grande longueur comme les lignes du réseau de
distribution d’énergie ou les lignes du téléphone ;
La méthode consiste à équiper les différents points sensibles de — la forme et la durée de la surcharge peuvent être de même très
l’équipement de diodes ou de varistances de protection, en complé- différentes : une seule impulsion très courte (10 ns) ou bien une
ment des protections centralisées disposées aux points d’entrée/ onde sinusoïdale amortie à la fréquence maximale d’une dizaine de
sortie. Cela est illustré sur la figure 3. kilohertz ; entre ces deux cas extrêmes, toutes les formes et durées
de surcharges électriques sont possibles ;
— enfin, le courant aussi peut varier depuis des valeurs relative-
ment faibles (quelques milliampères, par exemple), jusqu’à des
valeurs considérables, comparables à celles d’un coup de foudre
1.4 Protections intégrées (plusieurs dizaines de kiloampères sur un câble).
Dans ces conditions, tous les composants de protection, utilisés
individuellement ou, le plus souvent, en association, trouvent leur
application dans les problèmes posés par la protection contre l’IEM
L’énergie des surcharges électrostatiques étant relativement fai-
d’une installation ou d’un équipement vis-à-vis des effets conduits.
ble, le volume des composants de protection (diode ou varistance)
Les exemples ci-après le démontrent.
peut être limité, ce qui rend possible leur intégration directe.
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Antenne
R,L
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Module de protection
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Divers moyens de secours ont donc été envisagés et mis en œuvre ; le choix
de la source de remplacement utilisée est fonction de plusieurs critères :
— le temps de coupure maximal admissible,
— la nature de la charge à réalimenter,
— la puissance de la charge à secourir.
Plusieurs sources de remplacement peuvent être mentionnées.
■ La batterie à courant continu est rarement suffisante par elle-même car la
plupart des applications réclament une alimentation en courant alternatif. Elle
est toutefois utilisée en éclairage de secours par exemple.
■ L’onduleur permet d’obtenir à partir d’une source à courant continu, une ali-
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■ Dans le cas d’une installation secourue en haute tension, la pro- ■ Le type de Diesel dépend du mode d’alimentation en air
cédure de couplage à l’arrêt permet d’assurer la magnétisation pro- comburant. En effet, la puissance maximale que peut fournir un
gressive de la boucle HTA et de transformateurs qu’il ne serait pas moteur Diesel est fonction de la masse de combustible injectée dans
possible de réaliser sans mise en œuvre de séquences de délestage le cylindre et donc de la masse d’air nécessaire pour brûler ce
préjudiciables au délai global de reprise en secours. combustible. En conséquence, il est possible de définir deux catégo-
L’application de la charge au groupe électrogène doit être ries de moteurs Diesel.
conduite dans des conditions de tension et de fréquence accepta- Le moteur à aspiration naturelle où aucun artifice n’est utilisé
bles par le site. pour augmenter la quantité d’air emmagasiné dans les cylindres
permet de reprendre instantanément une puissance égale à sa puis-
Le temps de reprise d’une charge est fonction :
sance nominale.
— de la valeur relative de cette charge par rapport à la puissance
Le moteur suralimenté est tel que la quantité d’air comburant est
nominale du groupe ;
augmentée par l’utilisation d’un turbocompresseur de suralimenta-
2
— de l’inertie des masses tournantes (moteur, alternateur, accou- tion entraîné par les gaz d’échappement du moteur. Pour améliorer
plement) ; encore ce système, certains moteurs sont équipés d’un système de
— de la régulation ; refroidissement de l’air ; ces procédés permettent d’obtenir des aug-
— du système d’alimentation en air comburant. mentations de puissance considérables puisqu’avec une même
Les deux premiers points sont évidents et les problèmes liés au cylindrée, il est possible d’atteindre des puissances trois fois supé-
dimensionnement d’un groupe en fonction de l’impact de charge rieures à la puissance d’un moteur non suralimenté avec des aug-
appliqué sont traités au paragraphe 3.1. mentations de masse et de volume de l’ordre de 10 %.
Toutefois, il convient de noter que des critères de tension et de Dans ce cas, les échelons de puissance applicables instantané-
fréquence ainsi que les capacités du groupe à reprendre des impacts ment au moteur sont fonction de la pme (pression moyenne effec-
de charge imposent fréquemment la mise en œuvre de procédures tive) qui est la pression moyenne du cycle de travail et qui se calcule
de délestage/relestages automatiques pouvant conduire à des étu- comme suit :
des particulières de distribution électrique en fonction des circuits pme = KP ¤ NC
d’utilisation prioritaires.
avec K = 1 222,8 pour un moteur à 4 temps et 611,4 pour un
Les deux points concernant la régulation et le type de diesel se
moteur à 2 temps,
doivent d’être expliqués plus précisément.
P (kW) puissance par cylindre,
■ La régulation de vitesse est destinée à maintenir le groupe à sa N (tr/min) vitesse de rotation,
vitesse nominale pour fournir une fréquence constante. Les régula-
teurs peuvent être de plusieurs types suivant l’application C (L/cylindre) cylindrée
concernée : Pour un moteur non suralimenté, pme est de l’ordre de 7 bar et,
— dans un régulateur proportionnel, une variation de vitesse liée pour un moteur suralimenté avec refroidissement de l’air, pme
à la charge entraîne une variation proportionnelle du signal de dépasse à présent 22 bar.
commande ; La suralimentation en air d’un moteur Diesel est quantifiée par
— dans un régulateur proportionnel intégral, une variation de son taux de suralimentation défini par :
vitesse liée à la charge entraîne une modification proportionnelle du
signal de commande et, de plus, une correction intégrale de la Taux de suralimentation = pme ¤ 8 Ð 1
vitesse. Un moteur suralimenté ne permet pas toutefois de reprendre
Un régulateur proportionnel intégral dérivé est un régulateur pro- d’un seul coup sa puissance nominale. En effet, pour obtenir la puis-
portionnel intégral qui corrige le signal de commande proportion- sance, il faut que le turbocompresseur de suralimentation fournisse
nellement à la variation de la vitesse. l’air nécessaire pour assurer une parfaite combustion du combus-
Un groupe électrogène peut fonctionner suivant deux modes de tible injecté dont la quantité peut varier rapidement et de façon
régulation définissant la chute de vitesse entre un fonctionnement à importante en fonction de la consigne du régulateur de vitesse. Le
vide et un fonctionnement à pleine charge. temps de montée en vitesse du turbocompresseur et donc le temps
de mise à disposition de l’air comburant, dépendent de la puissance
■ Il y a fonctionnement isochrone lorsque la vitesse et donc la fré- disponible dans les gaz d’échappement et de l’inertie du turbocom-
quence restent constantes quelle que soit la charge, en dehors des presseur.
variations transitoires dues aux variations brutales de cette charge. En règle générale, un groupe suralimenté est capable de fournir
Cette disposition est surtout applicable dans le cas d’un groupe brutalement une puissance correspondant à 60 % de sa puissance
fonctionnant en solo. Dans le cas de groupes fonctionnant en paral- assignée avec une chute de vitesse transitoire de l’ordre de 10 à
lèle, il est nécessaire de prévoir un dispositif de répartition de puis- 12 % de sa vitesse nominale.
sance assurant un équilibrage des puissances relatives entre les
groupes. ■ De ce fait, pour assurer la réalimentation d’un site à partir d’un
groupe électrogène de secours, il convient toujours de vérifier que
■ Il y a fonctionnement avec statisme lorsque l’on impose une les conditions de relestage de la charge sont compatibles avec les
baisse de vitesse entre le fonctionnement à vide et le fonctionne- capacités du moteur en conservant les critères définis de tension et
ment en charge. Elle permet d’assurer un fonctionnement stable de fréquence.
plusieurs groupes couplés en parallèle.
■ Un groupe sans coupure dont l’utilisateur ne peut tolérer aucune
Pour assurer une fréquence constante, il est nécessaire de prévoir coupure est un groupe dont l’alternateur tourne en permanence
un dispositif de centrage de fréquence. Le statisme est défini par comme moteur synchrone en garantissant une alimentation com-
rapport à la vitesse nominale et calculé par : plètement ininterrompue dans l’éventualité d’une défaillance de la
source normale d’alimentation (l’alternateur est alors appelé aussi
statisme = 100 ( N 0 Ð N ) ¤ N 0
ondulateur tournant). Un accumulateur d’énergie potentielle qui
peut être d’origine électrique (batteries) ou mécanique (volant
formule dans laquelle N0 et N représentent respectivement la d’inertie) est utilisé pour assurer la puissance pendant une courte
vitesse à vide et la vitesse à pleine charge. période dans le but de permettre le démarrage du moteur Diesel,
Ce statisme a une valeur comprise entre 3 et 5 %. son accouplement à l’alternateur par l’intermédiaire d’un
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D5185
Alimentations statiques
sans interruption (ASI)
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Référence Internet
D5185
Pour assurer la continuité de service, les ASI mettent en œuvre des accumula-
teurs chimiques d’énergie plomb-acide ou cadmium-nickel.
■ Avant de présenter les ASI, voici un bref aperçu des perturbations ren- con-
trées sur les réseaux électriques.
Les coupures de tension correspondent à une absence du réseau pendant plus
d’une minute.
Les coupures brèves de tension et les creux de tension sont des phénomènes
de 10 ms à quelques dizaines de secondes entraînant une baisse de tension pou-
vant évoluer de 10 % à 100 % de la valeur nominale. Par exemple, on peut citer
la permutation de source à la suite d’un défaut sur une arrivée moyenne tension,
2
l’enclenchement de transformateurs ou le démarrage de moteurs.
Les microcoupures sont les perturbations transitoires inférieures à 10 ms.
Les surtensions peuvent être générées par l’enclenchement ou le déclenche-
ment de charge sur le réseau moyenne tension (MT). Elles sont transmises au
réseau basse tension (BT) par les transformateurs MT/BT.
La distorsion en tension provient des charges non linéaires qui génèrent une
distorsion en tension fonction de l’impédance du réseau. Le niveau de distorsion
peut annuler la marge de compatibilité entre la source et la charge alimentée.
1. Différents types d’ASI Lorsque cette fonction de régulation de tension est insérée sur la
voie normale, en tireté sur la figure 1, celle-ci peut être réalisée par
un autotransformateur à commutation de prise automatique per-
Les alimentations sans interruption peuvent être classées en 3 mettant ainsi d’adapter la tension du réseau à la charge par abaisse-
catégories. ment ou élévation de la tension.
Alimentation Utilisation
Alimentation Réseau Charge
Réseau Régulateur
Utilisation
Charge
Convertisseur Convertisseur
Chargeur DC/AC DC/AC
ou Onduleur ou Onduleur
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Référence Internet
D5185
2
ou double conversion UPS
2.1 Convertisseur d’entrée
Dans le langage courant, ces onduleurs de secours sont appelés
On-Line parce que le système de secours, situé en série entre le Du côté du réseau d'entrée, les convertisseurs, redresseur et char-
réseau et la charge, est actif en permanence. geur, n'ont pas besoin d'être réversibles en puissance. Ces conver-
Dans la représentation simplifiée de la figure 3, la charge est ali- tisseurs fonctionnent toujours en récepteur d'énergie, mais la
mentée en permanence en alternatif par un onduleur à partir d'une puissance instantanée peut être variable, ce qui conduit à des cou-
source de tension continue, elle-même alimentée par le réseau via rants i non linéaires.
un redresseur. Sur défaillance du réseau, la puissance est fournie Pour le convertisseur d’entrée des ASI à double conversion (§ 1.3),
par les batteries d’accumulateurs. une solution usuelle, appliquée en monophasé et encore aujourd’hui
Ces systèmes à double conversion reconstituent en permanence en triphasé, est le redresseur contrôlé schématisé sur la figure 5. Le
un réseau alternatif et permettent de maîtriser les performances en réglage de l'amplitude de la tension de sortie, filtrée par les compo-
tension et en fréquence. sants L et C, se fait en contrôlant le retard à la commande des thyris-
tors. L’extinction du thyristor est réalisée par le réseau (tensions e1,
■ L’architecture de la figure 3, avec les accumulateurs reliés en per- e2, e3).
manence au réseau continu, a été la réalisation la plus courante et
utilisée à un moment ou à un autre pour toutes les puissances des
ASI.
2.2 Convertisseur onduleur
■ La seconde architecture (figure 4) présente un chargeur indépen-
dant du redresseur. Dans ce cas, la batterie est connectée au Le convertisseur onduleur doit s’interfacer avec la source de
moment de la disparition du réseau. Dans cette réalisation, la batte- secours locale, les batteries d’accumulateurs et avec la source
rie est indépendante du bus continu, ce qui est un avantage pour réseau redressée Udc dans le cas des ASI à double conversion.
gérer le maintien de la charge de la batterie. Ce convertisseur onduleur doit être réversible pour alimenter tout
type de charge, c'est-à-dire qu'il peut être instantanément généra-
teur ou récepteur d’énergie, d’où la présence des interrupteurs sta-
tiques (T1 à T4) permettant la conduction du courant dans les deux
sens sur le schéma de l’onduleur monophasé « en pont » de la
figure 6.
Alimentation Redresseur Onduleur Utilisation
Réseau Charge ■ Sur les ASI en attente passive (§ 1.1), utilisées pour alimenter
Convertisseur AC/DC Convertisseur DC/AC
des charges monophasées de faible puissance, la batterie
d’accumulateurs est généralement dans la gamme de tension de
12 à 96 V, ce qui impose au convertisseur DC/AC d’être, en instan-
tané, élévateur de tension pour fournir en sortie une tension crête
de 230 2 V.
L
+
Redresseur
i1
Alimentation AC
DC e1
Réseau Liaison continue Utilisation
i2
Charge
DC AC e2 C
Onduleur i3
AC e3
DC
–
Chargeur
Filtrage
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Référence Internet
D5185
2
Figure 6 – Onduleur monophasé avec transformateur temps et en niveau de tension.
Le filtrage des harmoniques basse fréquence conduit à des filtres
complexes et lourds.
Le réglage de l’amplitude est assuré en générant une seconde ten-
sion identique mais avec un déphasage variable de 0 à 180 degrés
par rapport à la première tension. Ces tensions sont ajoutées et
l’amplitude de la tension résultante est ainsi maîtrisée en réglant le
déphasage.
+
Filtre
Udc
– 2.4 Convertisseur à modulation
Convertisseur de largeur d’impulsion
élévateur
a onde carrée simple b onde sans H3 c onde sans H3, sans H5, sans H7
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60
Réseaux électriques industriels et tertiaires
(Réf. Internet 42265)
5– Applications industrielles
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61
3
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Référence Internet
D5025
Cet article est la réédition actualisée de l’article [D 2 025] intitulé « Installations électriques
HTA – Réglementation, structure et protections » paru en 2008, rédigé par Dominique
Serre.
3
1. Réglementation...................................................................................... D 5 025v2 - 2
1.1 Règlements de protection ........................................................................ — 2
1.2 Normes d’installation ............................................................................... — 3
1.3 Mise en application des nouveaux textes............................................... — 4
1.4 Qualification des entreprises ................................................................... — 4
1.5 Prescriptions au personnel....................................................................... — 4
2. Caractéristiques des installations .................................................... — 5
2.1 Architectures de la distribution publique................................................ — 5
2.2 Architecture de la distribution privée...................................................... — 5
2.3 Limites des installations raccordées au réseau public de distribution. — 6
2.4 Tensions..................................................................................................... — 7
2.5 Schéma des liaisons à la terre des réseaux............................................ — 8
2.6 Types de comptage pour les postes de livraison alimentés en HTA.... — 9
2.7 Perturbations électriques ......................................................................... — 9
3. Protections pour assurer la sécurité ............................................... — 10
3.1 Protections contre les chocs électriques................................................. — 10
3.2 Protections contre les surintensités ........................................................ — 11
3.3 Protections contre les risques d’incendie ............................................... — 12
3.4 Protections contre les variations de la tension....................................... — 12
3.5 Sectionnement et verrouillages............................................................... — 13
4. Conclusion............................................................................................... — 15
5. Glossaire .................................................................................................. — 15
Pour en savoir plus ........................................................................................ Doc. D 5 025v2
63
Référence Internet
D5025
64
Référence Internet
D5025
ment de bâtiments destinés à recevoir des travailleurs en matière 1.2 Normes d’installation
de conception et de réalisation des installations électriques. La
mise en application de ce décret fait l’objet de trois arrêtés
La norme NF C 13-200 installations électriques à haute
(20/04/2012, 15/12/2001 et 19/04/2012). Le décret fixe des objectifs
tension traite des installations alimentées en courant alternatif
en matière :
sous une tension nominale supérieure à 1 000 V et inférieure ou
– de protection contre les risques de brûlures ; égale à 225 kV, les fréquences préférentielles étant de 50 Hz et de
– de dispositifs de protection ; 60 Hz.
– de dispositifs de sectionnement ; Elle traite des installations de production d’énergie, des installa-
– de dispositifs de coupure d’urgence ; tions industrielles, tertiaires et agricoles, ainsi que de leurs postes
– de câblage en fonction du mode de pose ; de livraison, à l’exclusion des postes visés par la norme
NF C 13-100.
– de repérage des circuits et de l’appareillage ;
– d’adaptation des matériels aux conditions environnementales ; Les établissements recevant du public sont considérés comme
– de conception des installations dans les locaux à risque des installations tertiaires.
d’incendie ou d’explosion ; Les installations peuvent être alimentées :
– de conception des locaux ou emplacements réservés à la pro-
– soit par le réseau public de transport ;
3
duction, la conversion ou la distribution de l’énergie électrique.
– soit par un réseau public de distribution ;
Le décret n° 2010-1017 et son arrêté du 19/04/2012 citent pour les
installations à haute tension les normes NF C 13-100 et – soit par une source de production autonome d’énergie ;
NF C 13-200. – soit à la fois par un réseau public de distribution ou de trans-
port et une source de production autonome d’énergie.
Décret n° 2010-1018 du 30 août 2010 portant diverses disposi-
tions relatives à la prévention des risques électriques dans les La norme NF C 13-200 s’applique aux installations fixes. Elle est
lieux de travail. La mise en application de ce décret fait l’objet de également applicable à des installations temporaires ou mobiles,
deux arrêtés (14/12/2011 et 23/12/2011) : il rend obligatoire la vérifi- pour lesquelles des règles particulières sont décrites en partie 7 de
cation des installations électriques. la norme (figure 1).
Décret n° 2010-1118 du 22 septembre 2010 relatif aux opéra- La partie livraison des postes fait l’objet des normes :
tions sur les installations électriques ou dans leur voisinage. La
mise en application de ce décret fait l’objet de l’arrêté du – NF C 13-100 : postes de livraison Un ≤ 33 kV ou
26/04/2012 : il rend obligatoire l’habilitation électrique. In ≤ 630 A. La norme NF C 13-100 traite des installations élec-
triques qui constituent le poste de livraison de l’énergie électrique
Le lecteur pourra se reporter aux articles : à un utilisateur à partir d’un réseau de distribution publique, sous
– Installations électriques BT. Protection contre les contacts une tension comprise entre 1 et 33 kV en courant alternatif, le cou-
indirects [D 5 044] ; rant assigné de l’équipement à haute tension étant au plus égal à
630 A. Ces postes sont :
– Installations électriques BT. Protections électriques [D 5 045] ;
• préfabriqués,
– sur la prévention des accidents électriques [D 5 101] [D 5 102]
[D 5 103]. • non préfabriqués,
• sur poteau ;
1.1.4 Règlements techniques spéciaux à certaines – NF C 13-200 : postes de livraison Un > 33 kV ou
entreprises In > 630 A. Lorsque la tension nominale du réseau public est
supérieure à 33 kV ou que l’intensité nominale de l’appareillage est
Certaines entreprises ont établi des cahiers des charges spéci- supérieure à 630 A, le poste de livraison ainsi que l’installation
fiques pour leurs équipements électriques. intérieure HTA relèvent de la norme NF C 13-200.
_ 630 A
In <
_ 33 kV
Un < Transformateur
Disjoncteur de courant Sectionneur HT/HT
A S D TC S
0
Alimentation
Transformateur
de tension TT NF C 13-200
C
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Référence Internet
D5025
3
de résulter des changements de normes et de réglementation sont Antennes (TV, radio)
spécifiées par la norme NF P 03-001 (cahier des charges type pour Pas de classe
3 indices : T1, T2, T3
les marchés privés de bâtiment) et par le Code des marchés
publics. La norme NF P 03-001 dans l’article 8.1.3 précise l’applica- Courants faibles
tion des normes et DTU. (communication, sûreté-sécurité)
Il convient donc, lors d’un contrôle, de spécifier clairement et à 3 indices : CF1, CF2, CF3 Pas de classe
part, les non-conformités ou modifications à apporter, résultant 4 domaines : TC, ST, AV, GT
d’un changement ou d’un nouveau texte, ainsi que la date de 2 mentions : FO, MA
celui-ci. Cela a pour effet de faciliter la prise en charge, donc l’exé-
cution de cette mise à jour, tout en donnant les éclaircissements
pour la prise en charge financière. sentants des ministères de l’Industrie et de l’Équipement,
CONSUEL, etc. QUALIFELEC délivre aux entreprises des certificats
mentionnant :
1.4 Qualification des entreprises – la qualification, qui vise le niveau de technicité des
réalisations ;
Dans la plupart des pays de la Communauté européenne (CE), – la classification, qui indique l’importance de leurs moyens.
l’exercice de la profession d’installateur électricien est soumis à Suivant les types d’installation, QUALIFELEC a mis au point des
des dispositions réglementaires préalables, eu égard aux risques procédures conduisant aux distinctions du tableau 1.
encourus par les utilisateurs. Dans ces pays, les vérifications des
installations sont effectuées : Il n’existe pas de qualification directement liée aux travaux rela-
tifs aux installations à haute tension. Pour obtenir la qualification
– soit par les distributeurs d’énergie ;
E3, un certain nombre d’installations HT réalisées est demandé.
– soit par des organismes officiels ;
– soit par les installateurs eux-mêmes, qui en certifient la confor- L’entreprise peut, dès lors, présenter copie de ces certificats aux
mité, sous leur responsabilité (l’autorisation d’exercer pouvant être donneurs d’ouvrage, aux administrations, aux clients privés, etc.
retirée en cas de défaillances graves ou répétées). En pratique, et dans la plupart des cas, les donneurs d’ouvrage,
En France, ce n’est pas le cas. Le principe de la liberté du com- et surtout les conditions d’adjudication, font obligation aux instal-
merce ayant toujours été opposé aux organisations profession- lateurs de produire copie de leur certificat de qualification, pour au
nelles, lorsqu’elles ont demandé une loi organique, n’importe qui moins deux raisons :
peut, n’importe où, établir une entreprise artisanale ou commer- – la possibilité de choix préférentiel accordé aux qualifiés (ou de
ciale. Bien qu’il soit spécifié dans les normes que les installations rejet en cas de non-qualification correspondante) ;
électriques doivent être effectuées et entretenues par des per- – l’obligation, faite par les compagnies d’assurance, d’être quali-
sonnes ayant les connaissances leur permettant de concevoir et fiés pour bénéficier de dispositions des contrats d’assurance de la
d’exécuter les travaux correctement et en conformité avec les construction.
règles, rien ne permet de garantir à un client, a priori, qu’il aura
satisfaction. C’est pour pallier cet état de choses que deux disposi-
tions ont été prises : 1.5 Prescriptions au personnel
– la mise en place de la procédure CONSUEL (Comité national
pour la sécurité des usagers de l’électricité) ; Les règles de sécurité pour les travaux et interventions, de
– la qualification des entreprises. même que pour l’exploitation et la conduite des installations, font
Il convient de faire remarquer que CONSUEL, en cas de l’objet d’une norme NF C 18-510 Opérations sur les ouvrages
non-conformité et de la non mise sous tension en découlant, laisse et installations électriques et dans l’environnement élec-
l’utilisateur obligé de procéder par toutes voies de recours pour trique – Prévention du risque électrique.
obtenir satisfaction (lettre recommandée avec accusé de réception, Les prescriptions de sécurité auxquelles les employeurs doivent
mise en demeure par huissier, dépôt de plainte au tribunal d’ins- se conformer lors des travaux d’ordre électrique effectués dans les
tance ou de commerce, etc.). établissements soumis au Code du travail sont actuellement men-
Les qualifications professionnelles se proposent de faire tionnées dans deux textes réglementaires (le décret n° 82-167 du
connaître à un client potentiel les compétences et les moyens des 16 février 1982 pour les ouvrages de transport et de distribution de
entreprises, avant conclusion d’un contrat. L’association QUALI- l’énergie électrique et le décret n° 2010-1118 du 22 septembre 2010
FELEC (association sans but lucratif) a été créée en 1955. À son pour les installations électriques).
conseil siègent, outre les représentants des associations profes- Indépendamment d’une formation adaptée aux fonctions et à la
sionnelles intéressées, EDF, l’ordre des architectes, UTE, les repré- nature de travaux pouvant être confiés aux travailleurs, et basée
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Référence Internet
D5026
Cet article est la réédition actualisée de l’article [D 2 026] intitulé « Installations électriques
HTA – Mise en œuvre et exploitation » paru en 2008, rédigé par Dominique Serre. 3
1. Choix et mise en œuvre des matériels ............................................ D 5 026v2 - 2
1.1 Influences externes ................................................................................... — 2
1.2 Identification et repérage ......................................................................... — 6
1.3 Tensions assignées................................................................................... — 6
1.4 Canalisations ............................................................................................. — 7
1.5 Matériels .................................................................................................... — 7
1.6 Prise de terre et conducteurs de protections.......................................... — 9
2. Exploitation, vérification, entretien et maintenance .................. — 9
2.1 Méthodes d’inspection et de vérification................................................ — 9
2.2 Maintenance .............................................................................................. — 11
3. Locaux ou emplacements destinés à abriter
des matériels électriques .................................................................... — 11
3.1 Postes préfabriqués .................................................................................. — 11
3.2 Postes non préfabriqués établis à l’intérieur d’un bâtiment ................. — 11
3.3 Postes sur poteau...................................................................................... — 13
4. Règles particulières pour les postes de livraison HTA
(jusqu’à 33 kV) ....................................................................................... — 13
4.1 Approbation préalable du gestionnaire du réseau public
de distribution ........................................................................................... — 13
4.2 Modes de comptage et limites des installations .................................... — 13
4.3 Tension pour le matériel à haute tension ............................................... — 13
4.4 Tenue aux courants de court-circuit........................................................ — 13
4.5 Protection des transformateurs ............................................................... — 13
4.6 Protection contre les contacts indirects .................................................. — 13
5. Conclusion............................................................................................... — 14
6. Glossaire .................................................................................................. — 14
Pour en savoir plus ........................................................................................ Doc. D 5 026v2
67
Référence Internet
D5026
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Référence Internet
D5026
AA5
AA6
Chaude
Très chaude
+ 5 à + 40 °C
+ 5 à + 60 °C
Usage de matériels spécifiques Tableau 4 – Prescriptions dues à la présence d’eau
3
AA7 Extérieur abrité – 25 à + 55 °C Désignation
Code
Usage de matériels spécifiques des classes Caractéristiques
IP
et exemples
AA8 Extérieur non protégé – 50 à + 40 °C Présence d’eau (AD)
Usage de matériels spécifiques
AD1 Négligeable X0
69
Référence Internet
D5026
1.1.2.7 Prescriptions dues aux risques de vibrations (AH) Suivant la présence de pollution à laquelle est exposés les
locaux, ceux-ci correspondent aux classes définies dans le
Suivant la fréquence et l’amplitude des vibrations auxquelles les tableau 9.
matériels électriques peuvent être soumis, les locaux (ou emplace-
ments) correspondent aux classes définies dans le tableau 8.
1.1.2.9 Prescriptions dues à la présence de flore
L’utilisation de matériels spécialement étudiés ou la mise en ou de moisissures (AK)
œuvre de dispositions particulières sont prescrites dans les condi-
tions AH3. Les locaux (ou emplacements) où la végétation et où des moisis-
Dans les conditions AH3, des mesures locales peuvent être sures peuvent causer des dommages aux matériels électriques
adoptées, telles que le choix de câbles souples. correspondent aux classes définies dans le tableau 10.
70
Référence Internet
D5041
Installations électriques
Réglementation et structure
par Dominique SERRE
Ingénieur
Ancien président de la commission U 15 de l’AFNOR
Groupe AFNOR, La Plaine Saint-Denis, France
1.
1.1
Règles communes à toutes les installations............................................
Classification des tensions .........................................................................
D 5 041V3 - 2
— 2
3
1.2 Obligations réglementaires........................................................................ — 2
1.3 Obligations contractuelles.......................................................................... — 3
1.4 Méthodes d’inspection et de vérification.................................................. — 4
1.5 Qualification des entreprises ..................................................................... — 6
1.6 Prescriptions au personnel......................................................................... — 6
2. Installations basse tension. Détermination des caractéristiques .......... — 7
2.1 Tension nominale de l’installation ............................................................ — 7
2.2 Fréquences .................................................................................................. — 7
2.3 Courant d’emploi de chaque circuit .......................................................... — 7
2.4 Longueur de chaque circuit........................................................................ — 8
3. Structure de l’installation .......................................................................... — 8
3.1 Emplacements............................................................................................. — 8
3.2 Puissance et sources d’alimentation ......................................................... — 10
3.3 Schémas des liaisons à la terre ................................................................. — 11
3.4 Schémas de distribution............................................................................. — 11
3.5 Caractéristiques d’alimentation ................................................................. — 13
3.6 Division des installations............................................................................ — 13
3.7 Dispositions à prendre en vue de faciliter l’exploitation et l’entretien ... — 13
4. Conclusion ................................................................................................... — 14
Pour en savoir plus .............................................................................................. Doc. D 5 041v3
et article fait partie d’une série traitant de l’ensemble des problèmes cou-
C rants rencontrés lors de la conception et de la réalisation des installations
électriques industrielles et tertiaires. Un article particulier [D5049] traite des ins-
tallations de branchement à basse tension, domaine de la norme NF C 14-100.
Le présent article traite :
– des règles communes à toutes les installations électriques industrielles et
tertiaires sur le plan règlementaire et normatif ;
– des principes de vérification des installations ;
– de la détermination des caractéristiques de l’installation, tension nomi-
nale, fréquence, courant d’emploi des circuits… ;
– de la structure des installations, de l’emplacement des locaux de service
électrique, des sources d’alimentation, des schémas de distribution.
La rédaction initiale avait été réalisée par Monsieur Roland Auber ancien
ingénieur en chef de la FFIE et par Monsieur Claude Remond ancien ingénieur
en chef de l’UTE. Une première mise à jour a été réalisée en 2005.
Parution : novembre 2017
71
Référence Internet
D5041
Les articles suivants portent sur les caractéristiques générales des installa-
tions électriques, la protection contre les contacts directs et indirects, les
protections électriques, les canalisations, les matériels, les vérifications et
l’entretien et les règles pour le branchement.
Tableau 1 – Classification des tensions pour les installations et les réseaux électriques
Tension nominale U
Domaines de tension
Courant alternatif Courant continu (1)
Basse tension BT
Haute tension HTA (haute tension A)
HTB (haute tension B)
(1) Le courant continu lisse est défini comme ayant un taux d’ondulation (variation de tension crête à crête) n’excédant pas 15 % de la
valeur moyenne.
72
Référence Internet
D5041
– GHR : immeuble à usage d’enseignement ; ■ Décret n° 2010-1018 du 30 août 2010 portant diverses disposi-
– GHS : immeuble à usage de dépôt d’archives ; tions relatives à la prévention des risques électriques dans les
– GHW : immeuble à usage de bureaux ; lieux de travail
– GHZ : immeuble à usage mixte. Ce décret remplace en partie le décret du 14 novembre 1998 et
L’arrêté du 30 décembre 2011 porte sur le règlement de sécurité rend obligatoire la vérification des installations électriques. Il est
entré en vigueur le 1er juillet 2011.
pour la construction des immeubles de grande hauteur et leur
protection contre les risques d’incendie et de panique. Il est mis entre autres en application par l’arrêté du
14 décembre 2011 relatif aux installations d’éclairage de sécurité
en application de l’article R 4227-14.
1.2.3 Protection des travailleurs
■ Décret n° 2010-1118 du 22 septembre 2010 relatif aux opérations
contre les dangers du courant électrique sur les installations électriques ou dans leur voisinage
L’usage de l’électricité, tant pour la force motrice que pour Ce décret est mis en application par l’arrêté du 26 avril 2012
l’éclairage, étant en augmentation constante dans les établisse- relatif aux normes définissant les opérations sur les installations
ments employant des travailleurs (ouvriers, employés, ingé- électriques ou dans leur voisinage, ainsi que les modalités recom-
nieurs, etc.), les pouvoirs publics, et notamment le ministère du mandées pour leur exécution.
Travail, se sont préoccupés des risques d’électrocution ou d’élec-
trisation et de brûlures dont pourraient être victimes les travail-
leurs.
Des décrets successifs (1935, 1962, 1988) ont précisé les
1.2.4 Règles générales de construction
des bâtiments d’habitation
L’arrêté du 3 août 2016 portant réglementation des installations
3
mesures de sécurité à respecter, compte tenu de l’état des tech- des bâtiments d’habitation abroge l’arrêté du 22 octobre 1969 qui
niques de l’époque et de l’avancement des connaissances sur des rendait l’application des normes NF C 14-100 et NF C 15-100
points particuliers, dues, notamment, aux travaux de normalisa- d’application obligatoire.
tion internationale. Aujourd’hui, la réglementation fixe les objec- Le nouvel arrêté définit des règles :
tifs et fait appel aux normes pour leurs réalisations. – de protection contre les contacts directs et indirects ;
– de protection contre les températures trop élevées dues à des
■ Décret n° 2010-1016 du 30 août 2010 relatif aux obligations de surintensités pour limiter les risques d’incendie ;
l’employeur pour l’utilisation des installations électriques des – d’organisation minimum de la distribution électrique.
lieux de travail
Il indique que les installations conçues et réalisées selon les
Ce décret remplace en partie le décret du 14 novembre 1988. prescriptions du titre 10 de la norme NF C 15-100 de 2002 et de ses
Les dispositions du décret fixent les règles relatives à l’utilisation amendements A1 à A5 et de la norme NF C 14-100 de 2008 et ses
des installations électriques permanentes et temporaires. Elles amendements A1 à A3 sont présumés satisfaire aux objectifs du
fixent également les règles relatives à la réalisation, par l’arrêté.
l’employeur, d’installations électriques temporaires ou d’installa- Cette nouvelle approche est la même que celle retenue pour la
tions électriques permanentes nouvelles ou relatives aux adjonc- conception et la réalisation des installations des établissements
tions et modifications apportées par celui-ci aux installations recevant des travailleurs.
électriques existantes. Il est entré en vigueur le 1er juillet 2011. Par ailleurs, les arrêtés du 31 janvier 1986 et du 18 août 1986
■ Décret n° 2010-1017 du 30 août 2010 relatif aux obligations des qui traitent de la sécurité incendie des bâtiments d’habitation sont
maîtres d’ouvrage entreprenant la construction ou l’aménagement également applicables ; ils fixent, en particulier, les règles à suivre
de bâtiments destinés à recevoir des travailleurs en matière de pour l’éclairage de sécurité des parcs de stationnement couverts
dans les ensembles résidentiels.
conception et de réalisation des installations électriques
Ce décret remplace en partie le décret du 14 novembre 1998. Le
décret fait obligation au maître d’ouvrage de s’assurer que les ins- 1.3 Obligations contractuelles
tallations électriques sont réalisées de façon à prévenir les risques
de choc électrique, par contact direct ou indirect, ou de brûlure et 1.3.1 Cahier des charges
les risques d’incendie ou d’explosion d’origine électrique. Il est Les cahiers des charges stipulent d’abord que les règlements
entré en vigueur le 1er septembre 2010. obligatoires (§ 1.2) s’appliquent de toute manière, mais que, en
Ce décret est mis en application par l’arrêté du 20 avril 2012 plus, certaines dispositions particulières doivent aussi être obser-
relatif au dossier technique en application de l’article R. 4215-2, et vées. Ce sont alors des clauses contractuelles qui, en général, font
l’arrêté du 20 avril 2012 indiquant la liste des normes permettant référence à des textes existants, mais non obligatoires. La nature
l’application des articles R. 4215-14 et R. 4215-15. et la portée de ces textes sont exposées ci-après.
Les normes citées par l’arrêté du 20 avril 2012 sont : 1.3.2 Normes d’installation
– NF C 15-100 Installations électriques à basse tension
– NF C 13-200 Installations électriques à haute tension Les normes sont maintenant établies par l’AFNOR, depuis l’inté-
gration de l’Union technique de l’électricité (UTE) dans le groupe de
– NF C 13-100 Postes de livraison alimentés par le réseau de dis-
normalisation AFNOR, les commissions de normalisation
tribution public HTA (jusqu’à 33 kV) et ses normes d’applications regroupent les représentants de l’ensemble de l’industrie électrique
particulières NF C 13-101, NF C 13-102, NF C 13-103 (producteurs et distributeurs d’énergie électrique, constructeurs de
– NF C 15-150-1 Enseignes à basse tension et alimentation en matériel électrique, installateurs électriciens), s’appliquent comme
basse tension des enseignes à haute tension règles d’installation :
– NF EN 50107-1 Installations d’enseignes et de tubes lumineux à – aux branchements sur réseau de distribution publique BT
décharge fonctionnant à une tension de sortie à vide assignée (NF C 14-100) ;
supérieure à 1 kV mais ne dépassant pas 10 kV – aux installations BT, jusqu’à 1 000 V (NF C 15-100) ;
– NF C 15-211 Installations électriques à basse tension – Installa- – aux postes de livraison établis à l’intérieur d’un bâtiment et ali-
tions dans les locaux à usage médical mentés par un réseau de distribution publique de 2e catégorie
– NF C 17-200 Installations d’éclairage extérieur (NF C 13-100) ;
73
Référence Internet
D5041
– aux installations HT, au-dessus de 1 000 V (NF C 13-200). Aux échelons locaux, sous l’égide des préfets (Direction de la
À ces documents de base, s’ajoutent les guides pratiques UTE sécurité civile) et des maires, les commissions procèdent pour
édités par l’AFNOR et les fascicules de documentation édités par tous les corps d’état à l’examen des dossiers de permis de
l’AFNOR. construire et à la vérification des constructions et des installa-
tions, pour permettre au maire d’accorder l’autorisation de mise
en service. Des contrôles sont ensuite faits en cours d’exploitation
De plus, de nombreux échanges de vues ont lieu et se pour- même inopinément.
suivent sur le plan international – Commission électrotechnique Les contrôles des établissements des quatre premières catégo-
internationale (IEC) et Comité européen de normalisation élec- ries sont réalisés selon les articles GE du Règlement de sécurité
trotechnique (CENELEC) –, afin d’aboutir : contre l’incendie relatif aux établissements recevant du public.
– soit à une harmonisation des règles entre les différents Les rapports de vérifications techniques précisent, dans l’ordre
pays, par introduction du même contenu technique (mais avec des articles du règlement, la conformité ou la non-conformité des
une rédaction pouvant différer) et suppression progressive des installations ou des équipements aux dispositions applicables au
divergences (documents d’harmonisation) ; moment de la construction ou de l’aménagement.
– soit à l’établissement et à l’adoption de normes euro-
Ces rapports sont remis au constructeur ou à l’exploitant, à
péennes, Euronormes (EN), intégralement introduites dans le
charge pour lui de les tenir à la disposition de la commission de
corpus des normes des pays membres.
sécurité et de l’administration.
74
Référence Internet
D5042
Installations électriques BT
Caractéristiques générales
par Dominique SERRE
Ingénieur, membre de la délégation technique de la FFIE,
Président de la commission U 15 de l’Union Technique de l’Électricité (UTE)
3
1. Influences externes ................................................................................. D 5 042 – 2
1.1 Classification................................................................................................ — 2
1.2 Environnements .......................................................................................... — 2
1.3 Utilisations ................................................................................................... — 6
1.4 Construction des bâtiments........................................................................ — 7
2. Compatibilité électromagnétique ....................................................... — 8
3. Effets du courant électrique sur le corps humain.......................... — 9
3.1 Effets physiopathologiques ........................................................................ — 9
3.2 Impédance électrique du corps humain .................................................... — 10
3.3 Situations des personnes ........................................................................... — 10
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. D 5 042
e texte est à lire à la suite du dossier D 5 041. Il appartient à une série de dos-
C siers qui traite l’ensemble des problèmes courants rencontrés lors de la
conception et de la réalisation des installations électriques industrielles et ter-
tiaires.
Les sujets traités dans les différents dossiers ne sont pas indépendants les uns
des autres. Le lecteur devra assez souvent se reporter aux différents dossiers.
Parution : mai 2006
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur D 5 042 − 1
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D5042
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D 5 042 − 2 © Techniques de l’Ingénieur
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D5042
Le choix des matériels s’effectue conformément aux normes qui Pour le choix des canalisations, le lecteur se reportera au dossier
leur sont applicables, sans précaution particulière. [D 5 047].
Les canalisations peuvent être utilisées, sans restriction d’emploi.
Elles impliquent parfois l’utilisation de matériels spécialement 1.2.4 Prescriptions dues à la présence de corps
étudiés ou la mise en œuvre de dispositions particulières (lubrifica- solides (AE)
tion spéciale, protection antigivre, refroidissement…).
Le choix des canalisations [D 5 047] s’effectue, compte tenu de la Suivant la dimension des corps solides (objets) susceptibles de se
classe de conditions climatiques. trouver dans les locaux (ou emplacements), ceux-ci correspondent
Pour la détermination des courants admissibles dans les conduc- aux classes données dans le tableau 5.
teurs, il convient de tenir compte de facteurs de réduction [D 5 047] Les canalisations choisies doivent posséder un degré de protec-
dans les conditions AB6, AB7 et AB8. tion contre la pénétration des corps solides au moins égal à celui
prescrit pour les matériels.
En pratique, tous les câbles isolés possèdent une protection
1.2.2 Prescriptions dues à l’altitude (AC) appropriée pour toutes les classes AE1 à AE4.
Dans les conditions AE4, il faut mettre en œuvre des dispositions
3
Suivant l’altitude à laquelle se trouve le local (ou emplacement), empêchant l’accumulation de poussières ou d’autres substances en
les conditions correspondent aux classes données dans le quantités telles qu’elles pourraient affecter la dissipation de chaleur
tableau 3. des canalisations.
Tous types de canalisations peuvent être utilisés sans restriction
d’emploi.
1.2.5 Prescriptions dues à la présence
de substances corrosives ou polluantes (AF)
1.2.3 Prescriptions dues à la présence d’eau (AD)
Suivant la quantité et la nature de substances corrosives ou pol-
Suivant l’importance de la présence d’eau probable, les locaux luantes présentes dans les locaux (ou emplacements), ceux-ci cor-
(ou emplacements) correspondent aux classes données dans le respondent aux classes données dans le tableau 6.
tableau 4. (0)
(0)
Tableau 5 – Présence de corps solides (AE)
Tableau 3 – Altitude (AC)
Désignation des
Code Exemples IP
Désignation classes
Code Caractéristiques et exemples
des classes
AE1 Négligeable 2X ou
AC1 ⭐ 2 000 m Normal XXB (1)
AC2 > 2 000 m Peut nécessiter des précautions spéciales AE2 Petits objets ⭐ 2,5 mm Locaux industriels 3X
telles que l’application de facteurs AE3 Petits objets ⭐ 1 mm Locaux industriels 4X
de déclassement
AE4 Poussières Cimenterie 5X ou 6X
(2)
(1) AE1 : La protection contre les contacts directs [D 5 043] impose :
(0)
— soit un degré IP2X ;
— soit un degré IPOXB (pour la signification de la lettre B [D 5 043].
(2) AE4 :
Tableau 4 – Présence d’eau (AD) — IP5X si les poussières peuvent pénétrer sans gêner le fonctionne-
ment du matériel ;
Code Désignation des classes Exemples IP — IP6X si les poussières ne doivent pas pénétrer dans le matériel.
AD1 Négligeable X0
AD2 Chute de gouttes d’eau Caves X1 ou
X2 (0)
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D5043
Installations électriques BT
Protection contre les contacts directs
par Dominique SERRE
Ingénieur, membre de la délégation technique de la FFIE,
Président de la commission U 15 de l’Union Technique de l’Électricité (UTE)
3
1. Généralités sur la protection contre les chocs électriques ......... D 5 043 – 2
1.1 Définitions .................................................................................................... — 2
1.2 Classification des matériels électriques .................................................... — 4
1.3 Schémas des liaisons à la terre .................................................................. — 5
2. Protection contre les contacts directs .............................................. — 6
2.1 Généralités ................................................................................................... — 6
2.2 Isolation des parties actives ....................................................................... — 7
2.3 Interposition de barrières ou d’enveloppes .............................................. — 7
2.4 Disposition d’obstacles ............................................................................... — 8
2.5 Mise hors de portée par éloignement ....................................................... — 8
2.6 Protection complémentaire par dispositifs différentiels à haute
sensibilité ..................................................................................................... — 8
2.7 Limitation de l’énergie de décharge et du courant................................... — 8
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. D 5 043
79
Référence Internet
D5043
1. Généralités sur
la protection contre
les chocs électriques C
Id
1.1 Définitions
3
Figure 1 – Exemple de contact direct
Effet physiopathologique résultant du passage du courant élec-
trique à travers le corps humain ou celui d’un animal domestique ou
d’élevage [D 5 042].
L
Cette expression concerne à la fois les contacts directs N
(figure 1) et les contacts indirects. Il n’y a pas de différence Id
d’effet physiopathologique entre les deux types de contacts,
mais les mesures de protection à prendre sont très différentes.
M
■ Partie active (826-03-08) d
80
Référence Internet
D5043
3
RB
Id RA ■ Prise de terre [T (figure 3)] (826-04-03)
Id
Partie conductrice, pouvant être incorporée dans le sol ou dans un
E milieu conducteur particulier, par exemple, béton ou coke, en
contact électrique avec la terre.
La tension de contact présumé Ucp est égale à la tension de défaut
en négligeant RA et RB par rapport à ZH. ■ Liaison équipotentielle
La masse M est située à l´intérieur de la zone d´influence de la
liaison équipotentielle principale LEP.
Liaison électrique mettant au même potentiel, ou à des potentiels
voisins, des masses ou des éléments conducteurs.
a schéma TT
On distingue :
— la liaison équipotentielle principale générale [LEP (figure 3)],
Id courant de défaut reliant tous les éléments conducteurs, à leur pénétration dans
LEP liaison équipotentielle principale chaque bâtiment, et la prise de terre ;
PE conducteur de protection
— les liaisons équipotentielles locales réalisées au niveau de cha-
RS résistance du sol (y compris la résistance des chaussures)
T prise de terre du bâtiment
que tableau, jouant un rôle analogue à celui de la liaison équipoten-
Uc tension de contact tielle principale générale ;
Ucp tension de contact présumée — les liaisons équipotentielles supplémentaires reliant des
Ud tension de défaut masses et des éléments conducteurs lorsque certaines conditions
US tension entre le corps humain et LEP de protection ne peuvent être respectées ;
ZH impédance du corps humain — les liaisons équipotentielles locales non reliées à la terre
constituant une mesure de protection dans un emplacement défini
[D 5 044].
■ Tension de défaut [Ud (figure 3)] (826-02-05)
Tension entre un point de défaut donné et la terre de référence,
Id
Aᐉ consécutivement à un défaut de l’isolation.
L1
L2 La tension de défaut peut être mesurée avec un voltmètre ayant
PEN
L3 une résistance interne de l’ordre de 40 kΩ ; cette valeur :
O N
Id
— est le résultat d’un compromis ; si la résistance du voltmètre
Id est trop grande, la résistance d’isolement des appareils agit comme
Id
M un diviseur de tension, et des tensions élevées sont mesurées alors
PE d qu’aucun défaut d’isolement n’existe ; si la résistance est trop faible,
Id ZH les résistances des prises de terre auxiliaires influencent les
Uc
Sol mesures ;
Ucp — a une signification pratique ; elle correspond approximative-
RS Ud ment à la valeur de l’impédance du corps humain pour un trajet du
LEP
T courant entre les deux mains, avec des surfaces de contact de quel-
RB
RA ques millimètres carrés, avant le claquage de la peau, c’est-à-dire
pour des tensions de quelques dizaines de volts.
E
■ Tension de contact (effective) [Uc (figure 3)] (826-02-05)
La tension de contact présumée Ucp est la chute de tension dans Tension entre des parties conductrices quand elles sont touchées
les conducteurs de protection entre la masse M et le point de par une personne ou un animal domestique ou d’élevage.
référence (par exemple, la liaison équipotentielle principale LEP)
due au courant de défaut Id
La tension du défaut Ud est égale à la chute de tension dans les Remarques
conducteurs de protection entre la masse M et le point neutre O • Par convention, ce terme n’est utilisé que dans le cadre de la
de l´alimentation, due au courant de défaut Id protection contre les contacts indirects.
b schéma TN • Dans certains cas, la valeur de la tension de contact peut être
influencée notablement par l’impédance de la personne en
Figure 3 – Différentes tensions suivant le schéma des liaisons contact avec ces parties.
à la terre
81
3
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D5044
Installations électriques BT
Protection contre les contacts indirects
par Dominique SERRE
Ingénieur, membre de la délégation technique de la FFIE,
Président de la commission U 15 de l’union Technique de l’Électricité (UTE).
3
1. Protection par coupure automatique de l’alimentation ............... D 5 044 – 2
1.1 Généralités ................................................................................................... — 2
1.2 Cas du schéma TN....................................................................................... — 2
1.3 Cas du schéma TT ....................................................................................... — 5
1.4 Cas du schéma IT......................................................................................... — 6
1.5 Liaison équipotentielle supplémentaire .................................................... — 10
1.6 Comparaison des différents schémas........................................................ — 10
2. Protection sans coupure de l’alimentation ...................................... — 10
2.1 Généralités ................................................................................................... — 10
2.2 Emploi de matériels de la classe II ............................................................ — 10
2.3 Protection par isolation équivalente à la classe II lors de l’installation.. — 10
2.4 Protection par séparation électrique.......................................................... — 12
2.5 Emploi de la très basse tension ................................................................. — 12
3. Prises de terre et conducteurs de protection.................................. — 13
3.1 Prises de terre .............................................................................................. — 13
3.2 Conducteurs et bornes de terre.................................................................. — 14
3.3 Conducteurs de protection ......................................................................... — 14
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. D 5 044
83
Référence Internet
D5044
Le temps de coupure dépend de certains paramètres tels que la Dans les installations alimentées par un poste de transformation
tension de contact à laquelle peut être soumise une personne et la ou par une source autonome, les caractéristiques de la source (impé-
probabilité de défauts et de contacts avec les parties en défaut. La dance homopolaire du transformateur ou réactance subtransitoire
détermination du temps de coupure est basée sur la connaissance de l’alternateur) sont à prendre en considération. Dans certains cas,
des effets du courant électrique sur le corps humain. elles peuvent être incompatibles avec les conditions de protection.
Cette condition implique la présence d’un dispositif de coupure
automatique dont les caractéristiques sont définies suivant le
schéma des liaisons à la terre (TN, TT ou IT).
Id
L1
1.1.2 Liaison équipotentielle principale L2
TN-C
L3
B
La liaison équipotentielle principale LEP évite la propagation de PEN
potentiels par les canalisations métalliques provenant de l’extérieur O Id
PE N
du bâtiment et permet de réduire la tension de contact en cas de
défaut dans l’installation concernée, quel que soit le schéma des
liaisons à la terre.
M
Dans chaque bâtiment, le conducteur principal de protection, la
d
borne principale de terre et les éléments conducteurs suivants doi-
vent être connectés à la liaison équipotentielle principale :
— les canalisations métalliques (eau, gaz, chauffage…) ; TN-S
— les éléments métalliques de la construction ;
— les gaines ou tresses des câbles de communication. Figure 1 – Principe de la protection dans le schéma TN
84
Référence Internet
D5044
3
U0 tension nominale entre phase et neutre de
l’installation,
Zs impédance de la boucle de défaut.
Dans cette formule, les réactances Xa et XPE ont été séparées afin C
de montrer la répartition des tensions le long de la boucle de défaut, LEP
bien que ces réactances ne puissent être mesurées séparément. O
La tension de contact présumée est déduite de la formule
simplifiée : B point de référence
C élément conducteur
′
R PE LL liaison équipotentielle locale
U cp = U 0 ---------- (2) LEP liaison équipotentielle principale
Zs
M masse
avec ′
R PE résistance du conducteur de protection entre la MPE conducteur principal de protection
masse considérée et le point de référence B. PE conducteur de protection
La tension de contact présumée est égale à la chute de tension
■ Le point de référence B (figure 2) est le point le plus proche de la dans le conducteur PE parcouru par le courant de défaut Id :
masse en défaut, dont le potentiel, en cas de défaut, demeure sensi-
U = R´ I
cp PE d
blement égal au potentiel de l’emplacement où est située cette
masse et à celui des éléments conducteurs qui peuvent être touchés
simultanément avec la masse. Figure 2 – Exemple de point de référence
Ce point de référence peut être obtenu par la réalisation d’une
liaison équipotentielle locale LL (réalisée dans des conditions analo-
gues à celles définies pour la liaison équipotentielle principale LEP), Le facteur conventionnel c tient compte de l’impédance de la par-
au niveau du tableau de distribution d’où est issu le circuit terminal tie de la boucle de défaut située en amont du point de référence ; en
alimentant la masse considérée. l’absence d’informations précises, le facteur c peut être pris égal à
Cette liaison équipotentielle locale n’est pas nécessaire si : 0,8, l’expérience ayant montré que cette valeur était valable dans la
majorité des cas.
50
R PE ⭐ Z s ------- (3) La tension de contact présumée Ucp est égale à :
U0
85
Référence Internet
D5044
Les calculs montrent que, pour une valeur donnée de la tension U0, 220
la tension de contact présumée varie, suivant les valeurs des deux 2
paramètres c et m, entre 0,3 U0 et 0,75 U0.
2
10
Exemple : pour la tension de 230 V, la tension de contact présumée
varie entre 69 et 172 V. Le courant passant à travers le corps humain qui
3
5 2 3 4
en résulte varie entre 42 et 119 mA.
Tableau 1 – Temps de coupure maximal (en secondes) pour les circuits terminaux : tableau 41A (NF C 15-100)
50 V < U 0 ⭐ 120 V 120 V < U 0 ⭐ 230 V 230 V < U 0 ⭐ 400 V U 0 > 400 V
Schéma
alternatif Continu lisse alternatif Continu lisse alternatif Continu lisse alternatif Continu lisse
Schéma TN ou IT 0,8 5 0,4 5 0,2 0,4 0,1 0,1
Schéma TT 0,3 5 0,2 0,4 0,07 0,2 0,04 0,1
86
Référence Internet
D5045
Installations électriques BT
Protections électriques
par Dominique SERRE
Ingénieur, membre de la délégation technique de la FFIE,
Président de la commission U 15 de l’Union Technique de l’Électricité (UTE)
3
1. Protection contre les surintensités ................................................... D 5 045 – 2
1.1 Protection contre les surcharges ............................................................... — 2
1.2 Protections contre les courts-circuits ........................................................ — 2
1.3 Conditions d’installation ............................................................................ — 3
2. Protection contre les défauts à la terre par dispositifs
différentiels résiduels (DDR) ............................................................... — 6
2.1 Principe et différents types de dispositifs.................................................. — 6
2.2 Limitation des déclenchements indésirables ........................................... — 7
2.3 Influence des composantes continues ...................................................... — 7
2.4 Caractéristiques des dispositifs différentiels ............................................ — 7
2.5 Sélectivité .................................................................................................... — 7
2.6 Protection complémentaire contre les contacts directs .......................... — 9
2.7 Compatibilité entre dispositifs différentiels et parafoudres..................... — 10
3. Protection contre les perturbations de tension
et électromagnétiques .......................................................................... — 10
3.1 Surtensions à fréquence industrielle ......................................................... — 10
3.2 Surtensions d’origine atmosphérique ...................................................... — 12
3.3 Classification des catégories de surtension des matériels ..................... — 12
3.4 Installation de parafoudres ........................................................................ — 13
3.5 Protection contre les perturbations électromagnétiques ........................ — 15
4. Sectionnement, coupure, commandes ............................................. — 16
4.1 Sectionnement ............................................................................................ — 16
4.2 Coupure ....................................................................................................... — 17
4.3 Commandes fonctionnelles ....................................................................... — 18
4.4 Choix et nature des dispositifs .................................................................. — 18
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. D 5 045
87
Référence Internet
D5045
3
1.1 Protection contre les surcharges
Le courant assigné In du dispositif de protection (fusible ou
1.1.1 Règle générale disjoncteur) est choisi d’après la première règle, I B ⭐ I n, tandis
que la deuxième règle détermine la section S des conducteurs
Des dispositifs de protection doivent être prévus pour interrom- du circuit.
pre tout courant de surcharge dans les conducteurs du circuit avant
qu’il ne puisse provoquer un échauffement nuisible à l’isolation, aux
connexions, aux extrémités ou à l’environnement des canalisa- 1.1.2 Dispense de protection contre les surcharges
tions.
Les règles de protection contre les surcharges sont rappelées ci- Les différents cas énoncés ci-après ne sont pas valables dans les
après et représentées sur la figure 1, avec les symboles suivants : installations situées dans les locaux (ou emplacements) présentant
— IB courant d’emploi du circuit ; des risques d’incendie ou d’explosion (condition BE2 ou BE3) et
— In (ou Ir ) courant assigné (ou de réglage) du dispositif de lorsque les règles particulières à certains locaux spécifient des
protection ; conditions différentes.
— Iz courant admissible dans les conducteurs du circuit ; Il est admis de ne pas prévoir de dispositif de protection contre les
— f facteur de correction tenant compte, s’il y a lieu, de la tempé- surcharges :
rature ambiante, du mode de pose, des groupements de circuits, — sur une canalisation située en aval d’un changement de sec-
etc. ; tion, de nature, de mode de pose ou de constitution, et effective-
— k3 rapport du courant conventionnel I2 de fonctionnement du ment protégée contre les surcharges par un dispositif de protection
dispositif à son courant assigné divisé par 1,45 (k3 = I2/1,45 In) ; placé en amont ;
— sur une canalisation qui n’est pas susceptible d’être parcourue
IB ⭐ In ⭐ Iz par des courants de surcharge, à condition que cette canalisation
soit protégée contre les courts-circuits conformément aux règles
I 2 ⭐ 1,45I z énoncées à l’article 434 de la norme NF C15-100 et qu’elle ne com-
porte ni dérivation ni prise de courant ;
— sur les circuits des installations de communication, com-
mande, signalisation et analogues ;
Valeurs de référence des canalisations
— sur certains circuits de distribution comportant des câbles
enterrés ou des lignes aériennes par lesquels la surcharge des cir-
cuits ne présente aucun danger ;
IB
Courant admissible Iz — sur les canalisations d’alimentation de moteurs électriques de
certaines installations de sécurité.
Courant 1,45 Iz
d’emploi Cette disposition est notamment imposée pour l’alimentation
des moteurs de désenfumage des établissements recevant du
public. Les articles 433.3 et 563.3 de la norme NF C 15-100 préci-
sent les conditions de mise en œuvre de tels circuits.
O I
Courant assigné In Courant conventionnel
ou de réglage Ir de fonctionnement I2
1.2 Protections contre les courts-circuits
88
Référence Internet
D5045
● Règle du pouvoir de coupure Cette vérification est, en revanche, nécessaire dans les cas
Le pouvoir de coupure du dispositif de protection doit être au suivants :
moins égal au courant maximal Ik max de court-circuit présumé au — circuits de grande longueur (tunnels, éclairage extérieur…) ;
lieu de son installation : — lorsque le dispositif de protection contre les surcharges n’est
pas placé à l’origine du circuit qu’il protège (figure 2).
I CU ⭓ I k max La vérification des contraintes thermiques est différente suivant
que le dispositif de protection est un fusible ou un disjoncteur :
Dans le cas des disjoncteurs, le pouvoir de coupure (encadré 1) à
— pour les fusibles (figure 3), il suffit de vérifier que Ik min est au
prendre est :
moins égal au courant IF correspondant à l’intersection de la carac-
— ICU pour les disjoncteurs industriels ; téristique F de fusion du fusible et de la courbe C de contrainte ther-
— ICn pour les disjoncteurs domestiques. mique des conducteurs du circuit ;
— pour les disjoncteurs (figure 4), il suffit de vérifier que Ik min
Encadré 1 – Pouvoir de coupure des disjoncteurs doit être au moins égal au seuil de fonctionnement instantané
Im (= µ Ir) du disjoncteur.
• Le pouvoir de coupure des disjoncteurs industriels est défini
par la norme NF EN 60947-2 :
3
ICU pouvoir de coupure ultime (kA eff)
ICS pouvoir assigné de coupure de service (kA eff). La valeur
1.3 Conditions d’installation
de ICS est exprimée en % de ICU ; cette valeur pouvant aller
jusqu’à 100 %. Il est conseillé d’utiliser la valeur ICS du disjoncteur.
• Le pouvoir de coupure des disjoncteurs domestiques est 1.3.1 Généralités
défini par la norme NF EN 60898 :
ICn pouvoir de coupure nominal. Les conditions auxquelles doivent satisfaire les disjoncteurs et les
fusibles dépendent des fonctions qu’ils doivent assurer et, de ce
● Règle du temps de coupure point de vue, deux cas sont à distinguer.
Le temps t de fonctionnement du dispositif de protection doit être
2
tel que la contrainte thermique subie I k ⋅ t ne dépasse pas la
2 DP1 L1 (S1)
contrainte admissible des conducteurs du circuit protégé : I k ⋅ t . 0
Le courant minimal Ik min de court-circuit dans le circuit protégé est Ik min L2 (S2 < S1)
généralement le courant de court-circuit monophasé (courant entre t
phase et neutre) à l’extrémité de la canalisation. DP2
Pour les courts-circuits d’une durée au plus égale à 5 secondes, la
condition précédente s’exprime par la formule suivante dite formule
adiabatique : Le dispositif DP1 protège :
2 2 – le circuit L1 (de section S1) contre les surcharges
k S et contre les courts-circuits,
t ⭐ ------------
2
Ik – le circuit L2 (de section S2) contre les courts-circuits.
La valeur de k peut être calculée par la formule : Le dispositif DP2 protège le circuit L2 contre les surcharges.
89
Référence Internet
D5045
t
ICU k 3 max
D
C
In I CU t µ Ir
DP
C
F In B
k3 In
Im I S z f µt
Disjoncteurs
f
Fusibles
Ik min ⭓ Im
(S, Iz)
Figure 4 – Vérification des contraintes thermiques
3
pour les disjoncteurs
z f2
k min µIt
1.3.2.1 Sélectivité
■ La sélectivité consiste à assurer la coordination entre les caracté- k S 22
2
90
Référence Internet
D5045
ᏸ1 (S1)
t (s)
O C
A
ᏸ2 (S2)
B
OA = ᏸ1 longeur maximale de canalisation de section S1
protégée contre les courts-circuits par le dispositif
placé en O (amont).
OB = ᏸ1 longueur maximale de canalisation de section S2
protégée contre les courts-circuits par le dispositif placé
en O.
CD = ᐉ1 longueur maximale de canalisation dérivée en C de section
S2 protégée contre les courts-circuits par le dispositif placé
3
Zone Zone
en O : de sélectivité Zone de sélectivité I
ampèremétrique de sélectivité énergétique
chronométrique
t F
■ Sélectivité entre disjoncteurs
D
La sélectivité entre disjoncteurs peut être ampèremétrique, chro-
nométriques ou énergétique (figure 8) :
— sélectivité ampèremétrique : elle repose sur un décalage en F
intensité des courbes de protection temps/courant ;
— sélectivité chronométrique : elle repose sur un décalage tem- D
porel des courbes de protection temps/courant ;
— sélectivité énergétique : elle repose sur la capacité de l’appa-
reil de protection aval à limiter l’énergie le traversant à une valeur
inférieure à celle nécessaire pour provoquer le déclenchement de Im IF I
l’appareil amont.
■ Sélectivité entre disjoncteurs et fusibles Figure 9 – Conditions de réalisation d’une sélectivité entre
disjoncteur et fusible
Elle nécessite la comparaison des caractéristiques de fonctionne-
ment des deux dispositifs.
1.3.2.2 Association entre dispositifs de protection contre 1.3.2.3 Association entre disjoncteurs. Filiation
les surintensités (protection d’accompagnement)
■ Association entre fusibles et disjoncteurs L’association entre disjoncteurs est appelée filiation.
Cette association permet d’utiliser des disjoncteurs ne possédant
pas le pouvoir de coupure voulu. Un fusible ayant le pouvoir de
coupure nécessaire est placé en amont du disjoncteur (figure 9). La filiation consiste en une coordination entre deux disjoncteurs
de telle manière que le courant de court-circuit soit éliminé par
■ Quels que soient le mode de sélectivité et la nature des dispositifs l’ouverture des deux disjoncteurs. Cette disposition permet l’utilisa-
de protection concernés, le dispositif placé en amont doit avoir un tion de disjoncteurs ayant des pouvoirs de coupure limités, les
pouvoir de coupure supérieur ou au moins égal à celui placé en aval. tensions d’arc s’ajoutant pendant la coupure du courant de court-
En outre, il doit pouvoir supporter les contraintes thermiques dues circuit.
au courant de court-circuit maximal coupé par le dispositif aval pen-
dant le temps de retard. Cette dernière condition est facilitée, dans La filiation nécessite la vérification des caractéristiques de fonc-
le cas des disjoncteurs, par l’utilisation de disjoncteurs limiteurs en tionnement des deux disjoncteurs. Elle est indiquée par le construc-
aval. teur, après essai en laboratoire.
91
3
92
Référence Internet
D5046
Installations électriques BT
Choix et mise en œuvre des canalisations
3
Président de la commission U 15 de l’unionTechnique de l’Électricité (UTE).
1. Canalisations............................................................................................. D 5 046 - 2
1.1 Généralités ................................................................................................... — 2
1.2 Conducteurs isolés et câbles ...................................................................... — 2
1.3 Pose dans des conduits............................................................................... — 8
1.4 Pose à l’air libre ........................................................................................... — 10
1.5 Pose dans des vides de construction......................................................... — 11
1.6 Pose dans des profilés et systèmes de profilés ........................................ — 11
1.7 Pose dans des caniveaux ............................................................................ — 12
1.8 Canalisations enterrées............................................................................... — 12
1.9 Canalisations préfabriquées ....................................................................... — 12
2. Courants admissibles et protection électrique ............................... — 13
2.1 Courants admissibles pour les conducteurs et les câbles ....................... — 13
2.2 Canalisations préfabriquées ....................................................................... — 17
3. Méthodes de calculs ............................................................................... — 18
3.1 Paramètre de calcul ..................................................................................... — 18
3.2 Calcul des courants de court-circuit........................................................... — 18
3.3 Logiciels de calcul........................................................................................ — 22
3.4 Calculs à l’aide du guide pratique UTE C 15-105 ...................................... — 22
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. D 5 046
93
Référence Internet
D5046
Une canalisation est l’ensemble constitué par un ou plusieurs Cette classification est utilisée, d’une part, pour les conditions
conducteurs électriques, les éléments assurant leur fixation et, d’utilisation (§ 1.3 à 1.9), et, d’autre part, pour la détermination des
le cas échéant, leur protection mécanique. courants admissibles (§ 2).
Le tableau 1 indique, pour chacune des familles, la possibilité
Il ne faut pas confondre canalisation et circuit, le premier terme d’utilisation des conducteurs et des câbles et le tableau 2 donne
se référant aux conditions physiques de fixation et de protection les modes de pose couramment employés.
mécanique, le second aux conditions de protection électrique.
Ainsi, une canalisation peut comporter plusieurs circuits dans des
conditions qui sont précisées. Le tableau 52C de la norme NF C 15-100 donne l’ensemble des
modes de pose autorisés en France ; le tableau 52G donne les
méthodes de référence pour les courants admissibles en
1.1.1 Types fonction des modes de pose.
(0)
Tableau 1 – Utilisation des conducteurs et des câbles en fonction du mode de pose
Modes de pose
Conducteurs
Conducteurs isolés Câbles
nus
Famille Description [référence]
0 Pose dans des conduits (§ 1.3) : apparents [03, 04] ou encastrés [01, 02, 05] oui oui (2) non
Pose à l’air libre (§ 1.4) :
1 — fixation aux parois [11], sur chemins de câbles, treillis soudés échelles à
câbles ou sur tablettes [12, 13, 14 ou 16] non oui non
— fixation sur isolateurs [18] oui non oui
2 Pose dans des vides de construction (§ 1.5) [21 à 25] oui, dans des conduits oui non
3 Pose dans des goulottes (§ 1.6) [31 à 34] oui (1) oui (2) non
4 Pose dans des caniveaux (§ 1.7) [41 à 43] oui, dans des conduits oui non
6 Enterrés (§ 1.8) [61 à 63] non oui non
7 Pose dans des moulures, plinthes, chambranles, huisseries (§ 1.6) [71 à 74] oui oui (2) non
8 Immergés [81] non oui (3) non
(1) Sous réserve que les goulottes soient à parois pleines et munies d’un couvercle ouvrable seulement à l’aide d’un outil.
(2) Courants admissibles réduits de 10 %.
(3) Câbles spéciaux.
94
Référence Internet
D5046
(0)
Tableau 2 – Modes de pose usuels
03
03A
Câbles mono- ou multiconducteurs dans des B x 0,90
3
conduits en montage apparent
05
Conducteurs isolés dans des conduits encastrés B
dans une paroi
13
- sur des chemins de câbles ou tablettes E
perforés, en parcours horizontal ou vertical (*) ou
F
14
21
25
* Un chemin de câbles avec couvercle est considéré comme une goulotte (mode de pose 31A)
95
Référence Internet
D5046
31 31 A
3
32 32 A
- en parcours vertical B
B x 0,90
43
Câbles mono- ou multiconducteurs dans des B
caniveaux ouverts ou ventilés
61
Câbles mono- ou multiconducteurs dans des D
conduits, des fourreaux ou des conduits-profilés
enterrés
63
Câbles mono- ou multiconducteurs enterrés avec D
protection mécanique complémentaire
96
Référence Internet
D5046
3
U (V) (1) 300/500 500 05
E 450/750 ............... 07
600/1 000 1 000 1
Deuxième partie
Polychlorure de vinyle V V
B Bourrage Polyéthylène réticulé R X
E Enveloppe isolante en PVC (V)
Caoutchouc vulcanisé C R
G Gaine extérieure en PVC (V)
Caoutchouc de silicone S S
a câble de la série 05 VV Isolant minéral X M
Éthylène-acétate de vinyle ............... G
G Polyoléfine thermoplastique :
— enveloppe ............... G1
Âme — gaine ............... G2
Enveloppe isolante
et gaine non Polyoléfine réticulée :
métallique — enveloppe rigide ............... X1
E
— gaine rigide ............... X2
— enveloppe isolante
...............
de conducteur X3
— enveloppe isolante souple
...............
de conducteur X4
E Enveloppe isolante en PER (R) — gaine souple ............... X5
G Gaine extérieure épaisse (2) en PVC (V)
Éthylène-propylène L B
b câble de la série U 1 000 R2V Polyéthylène E E
Polychloroprène N N
PVC polychlorure de vinyle
Enveloppe 1 ou 2
PER polyéthylène réticulé ou gaine épaisse
Figure 2 – Câbles (les séries sont explicitées tableau 3) Revêtements Feuillard ou fils d’acier F Z4
métalliques Gaine de plomb P L2
Câble méplat, conducteurs
■ Les autres câbles font l’objet de normes nationales, mais il faut Formes spéciales inséparables M H2
souligner que, déjà, leurs caractéristiques correspondent, dans un Bourrage G
certain nombre de cas, à des essais équivalents définis par des Nature de l’âme
normes harmonisées. Aluminium A A
(autre qu’en cuivre)
L’harmonisation des câbles de tension nominale 1 000 V est à Rigide massive ............... U
l’étude. (0) Rigide câblée ............... R
Conformation Souple pour installation fixe ............... K
de l’âme
1.2.3 Désignation Souple classe 5 ............... F
Souple classe 6 (très souple) ............... H
1.2.3.1 Systèmes de désignation Troisième partie
97
3
98
Référence Internet
D5047
Installations électriques BT
Choix et mise en œuvre
des matériels
par Dominique SERRE
Ingénieur
Ancien président de la commission U15 de l’AFNOR
Groupe AFNOR, La plaine Saint-Denis, France
et article fait partie d’une série traitant de l’ensemble des problèmes cou-
C rants rencontrés lors de la conception et de la réalisation des installations
électriques industrielles et tertiaires. L’article [D5049] traite en particulier des ins-
tallations de branchement à basse tension, domaine de la norme NF C 14-100.
Parution : novembre 2017
99
Référence Internet
D5047
3
Les sources de sécurité sont également décrites ici.
La rédaction initiale avait été réalisée par Monsieur Roland Auber ancien
ingénieur en chef de la FFIE et par Monsieur Claude Remond ancien ingénieur
en chef de l’UTE. Une première mise à jour a été réalisée en 2005.
Dans ce premier article, nous traitons de la partie réglementaire et structu-
relle des installations électriques.
Les autres articles portent sur les différentes caractéristiques des installa-
tions électriques, la protection contre les contacts directs et indirects, les
protections électriques, les canalisations, les matériels, les vérifications et
l’entretien et les règles pour le branchement.
1. Appareillage et autres Les ensembles montés de bornes, barres, plots, sous coffret ou
en boîtier, pour des sections supérieures à 16 ou 25 mm2,
matériels s’appellent grilles de dérivation, distributeurs, coffrets de réparti-
tion, etc.
Un modèle particulier, pour colonne montante desservant les
Sous la dénomination appareillage, nous rangeons l’ensemble immeubles, dit distributeur d’étage, porte également les coupe-
des matériels permettant d’établir ou d’interrompre et de distri- circuits protégeant les dérivations individuelles des utilisateurs.
buer l’énergie électrique, et d’assurer les fonctions de connexion,
de commande et de protection. Certains types de câbles, ou certaines dispositions, peuvent
nécessiter des modèles particuliers de boîtes ou de coquilles rem-
plies de matière isolante ou de résines synthétiques polyméri-
sables (câbles enterrés, câbles haute tension, connexions
1.1 Appareillage de connexion immergées).
Ce sont des dispositifs établis généralement une fois pour
toutes et ne pouvant être modifiés sans intervention sur leurs élé-
ments, le plus souvent à l’aide d’outils. Il s’agit de :
1.2 Appareillage de coupure (protection,
– jeux de barres et dérivations (soudés, boulonnés, assurés par
commande, sectionnement)
serre-barres) ;
Les définitions sont données en dans [D5045]. Les caractéris-
– bornes de différents modèles (bornes à vis, sans vis, à cages, à tiques particulières sont indiquées ci-après.
plage, à tige, à étrier, à plots, en barrettes…) ; Les interrupteurs sont des appareils dont le pouvoir de coupure
– cosses et raccords (soudés, sertis, à griffes, à brides…) ; est celui correspondant à leur courant assigné et ayant une fonc-
tion simple (ouverture et fermeture). Leur pouvoir de fermeture
– cosses, clips et languettes, pour connexions rapides… ;
correspond à un niveau de courant de court-circuit.
– raccords et connexions à percement d’isolant, utilisés dans des
Les inverseurs sont des interrupteurs à deux ou trois positions.
applications particulières (téléphonie, lignes aériennes et conduc-
teurs isolés en faisceaux…) ; Les commutateurs (de mesures, de commandes, de sélection,
etc.) sont des interrupteurs chargés d’établir des connexions sui-
– boîtes en plastique ou en fonte remplies de paraffine pour les vant un schéma défini.
connexions immergées.
Les contacteurs sont commandés par l’attraction électromagné-
Ces connexions sont effectuées soit sur les bornes des appareil- tique d’une bobine sur une palette solidaire des pôles. Ceux-ci
lages, soit sur des bornes placées dans les enveloppes des appa- sont souvent munis d’une cage et de bobine de soufflage de l’arc.
reillages (coffrets, tableaux…), soit encore dans des boîtes En outre, des contacts auxiliaires solidaires des pôles principaux
affectées à ce seul usage (boîtes de connexion), de façon à rester assument de nombreuses fonctions (signalisation, auto-alimenta-
accessibles pour vérifications ou interventions. tion de maintien, asservissements, etc.).
100
Référence Internet
D5047
Les contacteurs sont, en principe, utilisés pour la commande à 1.3 Appareillage de protection
distance de circuits, pour les automatismes séquentiels et toutes
les fonctions nécessitant des manœuvres multiples. Ils ne sont La protection est assurée par deux fonctions :
pas destinés à la commande de circuits restant sous tension de – la détection, qui est le fait de matériels tels que les relais (soit
façon permanente. Toutefois, dans ce cas, on peut utiliser des directs, soit indirects), alimentés par transformateurs de courant,
contacteurs dits à accrochage, c’est-à-dire dont le maintien est ou les fusibles (ces derniers assurant également la coupure) ;
assuré mécaniquement, la bobine principale servant à l’attraction – la coupure, effectuée, à la suite d’une détection quelconque,
jusqu’à l’accrochage, le décrochage (déclenchement) étant com- soit par des fusibles, soit par des disjoncteurs ou des contacteurs
mandé par une seconde bobine, cette fonction peut être réalisée (qui, associés à leurs relais, s’appellent alors discontacteurs ou
par des disjoncteurs à commande électrique. interrupteurs à déclenchement libre).
Remarque : en raison du bruit (ronflement des circuits magné- 1.3.1 Caractéristiques des fusibles
tiques), on peut être amené à utiliser des circuits et des élec-
troaimants alimentés en courant redressé ; cette pratique est Les fusibles sont caractérisés par :
généralisée pour les appareils de fort courant assigné. Dans ce – la tension assignée Un, valeur maximale d’emploi du fusible ;
cas, si des dispositifs différentiels sont placés en amont, on – le courant assigné In d’après lequel sont déterminées les condi-
veillera à alimenter les redresseurs de courant par l’intermé- tions d’échauffement et les caractéristiques de fusion ;
diaire de transformateurs à enroulements séparés. En effet, en
cas de défaut à la terre sur le circuit de commande, on risque
de perturber très fortement le fonctionnement des tores de
– le pouvoir de coupure, courant maximal de court-circuit que le
fusible peut couper ;
– les dimensions des cartouches ou des éléments de remplace-
3
détection de courant homopolaire. ment ;
– les caractéristiques de fusion, qui comprennent :
Les disjoncteurs sont des appareils capables de fermer et • le courant conventionnel de non-fusion I1, courant garantis-
d’ouvrir sur un courant de court-circuit. Pour cela, les contacts sant la non-fusion du fusible dans un temps conventionnel,
sont capables d’assurer une fermeture et une ouverture très généralement de 1 h, ou 2 h pour In > 63 A,
rapide afin d’accroître le pouvoir de coupure. Ils peuvent être • le courant conventionnel de fusion I2, courant assurant la
munis de dispositifs de commande à distance, par moteurs, solé- fusion du fusible dans un temps au plus égal au temps
noïdes, etc. conventionnel précédent,
Les disjoncteurs sont essentiellement destinés à la protection • la zone de fonctionnement (figure 1) comprise entre la courbe
des circuits, des transformateurs, des sources d’énergie, des de durée de fonctionnement total (F) et la courbe minimale
couplages entre circuits différents, etc. de préarc (NF).
Les télérupteurs sont des relais d’un type particulier (bistable), Pour la détermination des conditions de protection, seule est
fonctionnant par impulsions successives de courant, la première prise en considération la limite supérieure de la zone de fonctionne-
assurant la fermeture, la suivante l’ouverture, puis la fermeture et ment, correspondant aux conditions les plus défavorables. Cette
ainsi de suite. limite permet ainsi de garantir que la protection est correctement
assurée, quelle que soit la caractéristique réelle de fonctionnement
Leur circuit de commande étant très simplifié, ils sont utilisés du fusible utilisé ; ainsi, si un fusible d’un constructeur est remplacé
pour les circuits d’éclairage commandés de plus de deux points par un fusible de même courant assigné, mais d’un autre construc-
(par simples bouton-poussoir à fermeture, montés en parallèle). teur, les conditions de protection demeurent satisfaites.
Ils peuvent également commander à distance des contacteurs
(puissance de commande faible, en cas de circuits de grande lon-
gueur),. Lorsque leur fonctionnement est à ouverture temporisée
après une impulsion de fermeture, ils s’appellent minuterie. Les t t
prises de courant dont le courant assigné est inférieur ou égal à I 2t
32 A peuvent également servir de dispositif de commande ; au-
delà, il est préférable de les associer à des interrupteurs.
La fonction de sectionnement est assurée par certains des tc
matériels décrits ci-dessus, ils doivent couper effectivement tous
les conducteurs actifs et assurer à l’état neuf, en position ouverte,
entre les bornes de chaque pôle : NF F
– une tension de choc de :
• 5 kV lorsque la tension nominale de l’installation est de 230/
400 V, F
• 8 kV lorsque la tension nominale de l’installation est de 400/ NF
690 V,
• 10 kV lorsque la tension nominale de l’installation est de I1 I2 I I
1 000 V,
a fusible du type g b fusible du type aM
• l’essai correspondant peut ne pas être effectué si la distance
minimale d’ouverture est, pour les appareils à simple cou-
F courbe de durée de fonctionnement total
pure, respectivement de 4, 8 et 11 mm, distance majorée de
NF courbe de durée minimale de préacr
25 % dans le cas d’appareils à double coupure ;
I 2t limite de contrainte thermique
– avoir un courant de fuite à travers les pôles ouverts non supé- tc temps conventionnel
rieur à 0,5 mA par pôle à l’état neuf, en conditions propres et zone de fonctionnement
sèches, et à 6 mA à la fin de la durée de vie conventionnelle, sous
une tension d’essai égale à 110 % de la tension nominale entre
phase et neutre de l’installation. Figure 1 – Caractéristiques de fonctionnement d’un fusible
101
Référence Internet
D5047
102
Référence Internet
D5048
3
Président de la commission U 15 de l’UnionTechnique de l’Électricité (UTE).
103
Référence Internet
D5048
104
Référence Internet
D5048
Tension nominale Tension d’essai Résistance La séparation des parties actives de celles des autres circuits
du circuit en courant continu d’isolement ainsi que de la terre doit être vérifiée par une mesure de la résis-
tance d’isolement. Les valeurs de résistance d’isolement obtenues
(V) (V) (MΩ)
doivent être conformes à celles du tableau 2.
TBTS et TBTP 250 5 0,25 ● Protection par séparation électrique
U n 4 500 V à l’exception La séparation des parties actives de celles des autres circuits
500 5 0,5
des cas ci-dessus ainsi que de la terre doit être vérifiée par une mesure de la
résistance d’isolement. Les valeurs de résistance d’isolement
U n > 500 V 1 000 5 1,0
obtenues doivent être conformes à celles du tableau 2. La sépa-
TBTS très basse tension de sécurité ration requise entre circuit séparé et tout autre circuit est vérifiée
TBTP très basse tension de protection par examen. Lorsqu’un appareil comporte à la fois un circuit
séparé et un autre circuit, cette séparation est réalisée par la
construction du matériel conformément aux prescriptions de sécu-
ne dépassant pas 32 A, il est possible de mettre en œuvre des rité de la norme le concernant. Dans le cas de sources de sépara-
sources développant une intensité nominale plus faible que 0,2 A. tion fixes, il est vérifié que le circuit secondaire présente une
isolation double ou renforcée par rapport à l’enveloppe. Les sour-
■ Mesure de la résistance d’isolement des circuits ces mobiles doivent être à isolation double ou renforcée.
Elle est effectuée entre chaque conducteur actif et la terre,
appareils d’utilisation déconnectés, au moyen d’une source ■ Essais fonctionnels
débitant au moins 1 mA ; les résultats à atteindre doivent être au Tout appareil d’utilisation, tout circuit de commande d’auto-
moins ceux du tableau 2. matisme, de signalisation, etc. doivent être essayés avant mise en
Pour les câbles chauffants noyés dans le béton, les résistances service, afin de vérifier qu’ils sont en bon état de fonctionnement.
doivent être : Il en est de même des dispositifs de protection, le cas échéant, en
ce qui concerne leur installation et leur réglage.
— pour les câbles alimentés sous 230 V, 5 0,250 MΩ ;
— pour les câbles alimentés sous 400 V, 5 0,400 MΩ .
Pour l’application systématique des vérifications, on pourra
■ Mesure de la résistance des sols
s’inspirer utilement des fiches types données en Annexe (§ 3) ;
Dans le cas où elle est prescrite (blocs opératoires, par exemple), elles doivent être considérées comme des aide-mémoire des
cette mesure est réalisée à l’aide d’une électrode tripode et d’une points à vérifier pour s’assurer de la conformité des installations
source ayant une tension continue minimale à vide de 500 V. Les aux règlements et normes qui les gouvernent, auxquels, bien
mesures sont faites en au moins cinq emplacements différents du entendu, il y a lieu de se reporter.
local, situés au voisinage des quatre angles et du centre. En chacun
de ces emplacements, il est fait cinq mesures dans un cercle de
50 cm de diamètre, dont on prend la valeur moyenne. Si l’on veut
s’assurer d’une résistance minimale, on retient pour résistance du 1.2 Vérifications périodiques
local, la valeur la plus faible des moyennes de mesures effectuées,
les mesures ayant été faites sur un sol humide. Outre les vérifications initiales, il y a lieu de s’assurer pério-
diquement que les installations sont maintenues en bon état, que
■ Vérification de l’efficacité des protections contre les contacts les modifications ou extensions sont établies conformément aux
indirects par coupure automatique de l’alimentation règlements et normes, que les installations provisoires ne sont pas
Elle comporte des opérations qui varient suivant les différents maintenues de façon permanente ; ces vérifications, outre le fait
schémas. Celles-ci doivent permettre, par application des formules qu’elles sont souvent réglementaires [D 5 041], permettent de
du dossier [D 5 044], de vérifier l’adéquation des dispositions diagnostiquer l’état, la fiabilité, le vieillissement des installations,
prises aux règles de sécurité. et de prendre en temps utile les dispositions qui s’imposent.
● Schéma TN [D 5 044] : il s’agit de : ■ Pour les installations des logements, qui font souvent l’objet de
— la mesure de l’impédance de la boucle de défaut ou de la modifications et d’adaptations par les utilisateurs, la norme expéri-
résistance des conducteurs de protection ; mentale C 16-600 a pour objet de définir le contenu, la méthodologie
105
3
106
Référence Internet
D5049
Installations électriques BT
Règles pour le branchement
par Dominique SERRE
Ingénieur, membre de la commission technique de la FFIE
Président de la commission U 15 de l’Union Technique de l’Électricité (UTE)
3
1. Puissance et dimensionnement ........................................................... D 5 049 – 2
2. Branchement ............................................................................................. – 3
3. Protection des personnes ...................................................................... – 6
4. Choix et mise en œuvre des matériels et des canalisations........ – 6
5. Section des canalisations de branchement ...................................... – 7
6. Protection contre les surintensités .................................................... – 7
7. Calcul des chutes de tension................................................................ – 8
8. Génie civil des ouvrages ........................................................................ – 9
9. Définitions.................................................................................................. – 9
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. D 5 049
107
Référence Internet
D5049
20 à 24 0,49 (1) Étude particulière à faire avec le distributeur afin de déterminer les
puissances des points de livraison
25 à 29 0,46
30 à 34 0,44
■ Dimensionnement des installations de branchement pour les
35 à 39 0,42 lotissements à usage d’habitation
L’article 5.5.4 de la norme NF C 14-100 donne les règles à res-
40 à 49 0,41
pecter par les aménageurs lors de la réalisation de lotissements à
usage d’habitation (tableau 3). Cet article est nouveau, il permet de
50 et au-dessus 0,38
prévoir un bon dimensionnement des ouvrages.
108
Référence Internet
D5049
40
Raccordement réseau (document UTE C 11-001)
Norme NF C 11-201 3
Installation
Norme NF C 14-100
de branchement
Petits locaux commerciaux, 75
artisanaux, médicaux Installation privative Norme NF C 15-100
< 30 mètres
Point
Point de livraison
de raccordement
D1
au réseau
C
Wh
Point
de livraison
Point de raccordement
au réseau D1
C D2
Wh
109
3
110
Réseaux électriques industriels et tertiaires
(Réf. Internet 42265)
5– Applications industrielles
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D5022
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2.1 Caractéristiques des récepteurs ................................................................. — 3
2.2 Base de données des récepteurs................................................................ — 3
2.3 Paramètres d’environnement ..................................................................... — 3
2.4 Réseau du Distributeur................................................................................ — 5
2.5 Contraintes de la réglementation............................................................... — 6
3. Traitement des données ......................................................................... — 6
3.1 Analyse des bilans de puissance................................................................ — 6
3.2 Performances du réseau industriel ............................................................ — 7
4. Choix d’une préstructure....................................................................... — 9
4.1 Mode d’alimentation ................................................................................... — 9
4.2 Dimensionnement des matériels ............................................................... — 12
5. Optimisation technico-économique de l’architecture................... — 16
5.1 Architecture finale du réseau...................................................................... — 16
5.2 Dispositions optionnelles............................................................................ — 16
5.3 Synthèse de l’optimisation ......................................................................... — 18
6. Système de protection ........................................................................... — 18
6.1 But du système ............................................................................................ — 18
6.2 Unités fonctionnelles................................................................................... — 18
6.3 Plans de protection...................................................................................... — 18
6.4 Sélectivité des protections.......................................................................... — 19
7. Contrôle-commande................................................................................ — 20
7.1 Fonctions techniques .................................................................................. — 20
7.2 Fonctions économiques .............................................................................. — 21
7.3 Sources auxiliaires ...................................................................................... — 21
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. D 5 022
’ingénierie des réseaux électriques internes d’usine : dans quel but ? Satis-
L faire les besoins d’alimentation par une approche technico-économique, afin
de : (0)
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Les paramètres à prendre en compte varient d’un cas industriel à La méthodologie de conception doit tenir compte d’un nombre
l’autre, comme il a été montré dans l’article « Introduction » [D 5 020] ; varié d’éléments qui nécessite souvent des itérations et des remises
aussi il n’est pas envisageable d’avoir une approche exhaustive [1]. en cause de choix initiaux [1]. En conséquence, il va de soi que tout
changement d’une des données ou d’une des contraintes au cours
de la conception implique une reprise de certains éléments.
1.1 Limites de la méthodologie Cette méthodologie, qui doit permettre de garantir la « satisfaction
des besoins » [2], comporte les principales phases suivantes :
La méthodologie se limite donc à ce qui doit être commun à tou- — le recueil des données ;
tes les démarches d’ingénierie électrique [1], c’est-à-dire : — le traitement des données ;
— le choix de la préstructure du réseau ;
— examiner un certain nombre de cas typiques, sans entrer dans — l’optimisation technico-économique ;
le détail de toutes les variantes qui peuvent en découler ; — le mode d’exploitation et le contrôle commande.
— ne pas développer tous les aspects théoriques des techniques
mises en jeu (des ouvrages très détaillés existent) : il s’agit principa-
lement de traiter de leur mise en œuvre ;
— ne donner qu’une simple évaluation économique des solu-
tions dont les coûts des éléments évoluent selon le progrès des 2. Recueil des données
techniques et les lois du marché.
Enfin, la méthodologie se limite à la phase de conception et ne
traite pas des autres phases, également importantes dans un projet, Les données de base définissent les caractéristiques de sensibilité
qui sont : aux perturbations de tension et de consommation des récepteurs,
— les études de réalisation ; équipement ou machine par équipement ou machine et processus
— les travaux de construction ; par processus. Elles doivent être complétées par les conditions
— la mise en service industrielle de l’installation ; externes concernant leur installation : implantation, paramètres
— les différentes procédures relatives à ces phases ainsi que cel- d’environnement, caractéristiques du réseau du Distributeur,
les de l’assurance qualité. contraintes de réglementation, etc.
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● Harmoniques : ils sont générés par les courants harmoniques
duction » ([D 5 020], § 1.3), les conséquences de l’interruption d’ali-
mentation constituent le « souci majeur des industriels ». Pour cette issus de l’utilisation de l’électronique de puissance (à charge non
raison, la sensibilité du processus aux perturbations électriques doit linéaire) dans la construction de certains matériels [2] (par exemple :
être un élément prépondérant à considérer pour le recensement des variateur de vitesse, gradateur, four à arc, lampe à décharge, etc.).
équipements et machines sensibles aux perturbations sur l’alimen- ● Flicker (ou scintillement) : il est généré par les variations rapi-
tation électrique ; il est rappelé que cette sensibilité est définie par des de tension qui peuvent être périodiques ou irrégulières lors de
les exigences de durée maximale d’arrêt [3], qui ont été regroupées l’utilisation de certains matériels [2] (par exemple : machine à sou-
en quatre grandes catégories d’alimentation, correspondant au der, machine à couple pulsatoire, etc.).
niveau de sensibilité des récepteurs, retenus dans la base de don- ● Déséquilibres de tension : ils sont générés par les charges dis-
nées (figure 1 : Sensibilité). symétriques ou monophasées qui sont alimentées par le réseau tri-
D’une manière générale, pour la réalisation, dans cette phase de phasé (par exemple : four à induction, traction électrique, etc.).
la méthodologie, de la sensibilité du processus, la concertation per-
manente avec les responsables du processus est impérative, voire
même avec les constructeurs des équipements et machines. 2.2 Base de données des récepteurs
La base de données (figure 1) doit être établie, comme il a été pré-
2.1.3 Grandeurs électriques cisé dans le paragraphe 2.1, à partir des informations détaillées
recueillies pour l’ensemble des équipements et machines installés,
Les grandeurs électriques à retenir pour chaque récepteur sont aussi bien dans le processus principal que pour répondre aux autres
essentiellement la tension (et sa fréquence si elle est différente de besoins du site industriel.
50 Hz) et les puissances nominales, absorbées et perturbatrices.
Cette base de données informatisée doit permettre tous les traite-
■ Tensions nominales ments destinés à apporter les informations sur les besoins d’alimen-
La tension du récepteur à retenir est, bien entendu, celle du cons- tation électrique. Elle comporte tous les champs précités.
tructeur, figurant dans son catalogue ou sur la plaque de l’appareil. ■ Sa structure unique, et établie pour chaque récepteur, doit être
Dans certains cas, son alimentation par le réseau interne – prolonge- employée pour toutes les sommations concernant l’ensemble du
ment naturel du réseau du Distributeur – peut nécessiter des équipe- projet, c’est-à-dire :
ments d’interface avec ce réseau, souvent importants, par suite de — pour chaque implantation et par tension ;
la différence de tension, de fréquence ou/et de type de courant. — par plage tarifaire et par tension ;
À ce sujet, il faut noter que la tension industrielle de 690 V, peu uti- — par catégorie de sensibilité du processus ;
lisée en France, présente les deux avantages très importants sui- — pour tout autre traitement suivant besoin, aisément réalisable.
vants :
■ Il faut noter que lors du traitement des données, en remontant
— même catégorie que la basse tension (BT < 1000 V), donc des récepteurs vers les sources, les « puissances absorbées » doi-
même habilitation pour les personnels qu’en 400 V et 230 V ; vent être réduites, par application des coefficients de simultanéité,
— alimentation d’équipements de forte puissance, sans recourir pour déterminer les « puissances souscrites » à reporter au contrat
à la moyenne tension (MT). d’énergie (cf. § 2.4.3).
■ Puissances nominales
Comme pour la tension, ce sont les valeurs relevées dans le cata-
logue du constructeur ou sur la plaque de l’appareil qu’il faut enre- 2.3 Paramètres d’environnement
gistrer : puissance active, réactive ou facteur de puissance, intensité
du courant. Certaines grandeurs seront à calculer à partir de celles Pour le respect de l’environnement, il y a lieu de prendre en
retenues, afin de permettre la réalisation de sommations pour cha- compte tout ce qui se rattache au personnel, aux visiteurs, au climat
cune d’elles, par implantation puis globalement pour le site. local, à la pollution interne et externe, sous toutes ses formes.
Dans le cas où la puissance est donnée en « puissance mécani- En effet, les conditions d’environnement sont indispensables
que », il faut obtenir obligatoirement le ou les rendements en fonc- pour définir les dispositions relatives à la sécurité des personnes et
tion de la charge, puis calculer la « puissance électrique » à fournir. des biens, pour déterminer le choix des matériels et des matériaux
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— chaleur humide — protection contre les moisis-
Puissances Pn active (kW) = S cos ϕ sures
nominales
PARAMÈTRES DE POLLUTION
Qn réactive (kvar) = √S 2 – P 2 — risques d’explosion et d’in- — étanchéité, produits ininflam-
cendie mables
Sn apparente (kVA) = √P 2 + Q 2 — risques chimiques, poussières — étanchéité, pressurisation
— fluides contaminants — étanchéité, récupération, trai-
facteur de S = cos ϕ = P — vibrations, bactéries tement
S
— perturbations conduites ou — insensibilisation des matériels
In courant de S (A) = S rayonnées — insensibilisation, équipoten-
U √3 tialité
Puissances kHP Charge en PHP = P kHP C’est la qualification et non pas le nombre de personnes qui déter-
absorbées heures pleines (% P) mine le choix à opérer pour le niveau d’automatisation et le mode
d’exploitation du réseau électrique interne. Il ne doit donc être
kHC Charge en PHC = P kHC retenu que l’intervention de personnels qualifiés affectés à la
heures creuses (% P) conduite ou à l’entretien du processus : c’est très suffisant et par
conséquent économique.
Plusieurs niveaux d’intervention sont à retenir (cf. [D 5 020]
Puissances SH Harmoniques (kVA)
perturbatrices
Introduction, figure 3) :
— au niveau BT des sous-tableaux d’alimentation, les manœu-
SFLI Flicker (kVA)
vres, fréquentes, peuvent être effectuées dans l’atelier par l’un des
opérateurs du processus, de par sa compétence dans la commande
SDES Déséquilibre (kVA) des machines : une habilitation supplémentaire est suffisante ;
— au niveau des tableaux principaux de distribution, les manœu-
vres en BT et en MT nécessitent que l’intervenant, opérateur de
Figure 1 – Structure, champs, calculs de la base de données
maintenance, ait les habilitations adéquates, c’est-à-dire celles qu’il
détient normalement pour assurer la maintenance des équipe-
ments ; cette fonction d’exploitation est donc de sa compétence ;
à mettre en œuvre ; cela a aussi une incidence sur le coût des instal- — au niveau des alimentations générales, normale et de secours,
lations et de l’exploitation. l’intervention d’un responsable de bon niveau chargé de la produc-
Les informations correspondantes vont permettre de définir les tion, ou avec délégation éventuelle, est suffisante pour assurer la
actions à mener et/ou les contraintes à retenir, comme il est résumé supervision du système électrique à partir du poste central de
au tableau 1. conduite du processus.
La lecture du tableau 1 conduit à formuler un certain nombre de En résumé, le choix doit être concentré uniquement sur la qualité
commentaires, pour mieux cerner les actions à entreprendre. et les performances du système de conduite du réseau.
Degré d’automatisation : un système informatisé de l’exploita- Protection des matériels : que ce soit du fait de la foudre, du
tion électrique peut être intégré dans la conduite du processus froid ou de la chaleur et des moisissures, les matériels doivent
qui apporte un grand degré de convivialité et de fiabilité. Le faible pouvoir conserver leurs performances dans l’ensemble de ces
nombre des manœuvres d’exploitation ne demande que quel- conditions ; ils doivent être de grande qualité car leur vie dans
ques dizaines de minutes au total par jour (sauf incident grave). l’usine sera très souvent de plusieurs décennies.
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■ Tolérances
Les tolérances du produit « électricité » en Europe continentale
2.4 Réseau du Distributeur sont :
— fréquence : ± 1 % sur 50 Hz ;
— tension MT : ± 7 % de 1 kV à 35 kV ;
La conception d’une installation ne peut pas faire abstraction d’un — tension HT : ± 8 % de 50 kV à 130 kV ;
certain nombre de contraintes imposées par le raccordement au — harmoniques : 8 % au maximum pour le taux global de distorsion ;
réseau électrique d’alimentation du Distributeur. — déséquilibre : 2 % au maximum du taux de tension inverse.
Pour des raisons historiques qui tiennent à la géographie, à l’éco-
nomie ou, simplement, aux lois de l’électricité, les possibilités offer- ■ Puissance de court-circuit
tes par le réseau du Distributeur varient d’un lieu à un autre, La valeur de la puissance de court-circuit Scc, à chacun des points
notamment pour le nombre de niveaux de tension. De plus, dans les de raccordement au réseau industriel, doit permettre son exploita-
régions fortement industrialisées, les réseaux sont plus denses, tion dans les conditions requises pour assurer le fonctionnement
donc plus puissants que dans les régions rurales. correct des récepteurs qu’ils alimentent, aussi bien en marche nor-
Le concepteur du réseau industriel doit donc savoir ce dont il male que perturbée, sans générer des perturbations nuisibles aux
pourra disposer tant au niveau des performances qu’à celui du autres utilisateurs. Parmi ces perturbations, les « à-coups de tension »
contrat de fourniture. Un bref rappel de ces éléments [1] est donné peuvent apparaître lors de fortes surcharges ou du couplage avec un
ci-après. groupe autonome de production.
La valeur de la puissance de court-circuit est également détermi-
nante pour le niveau des autres pollutions électriques internes du
2.4.1 Interruptions de la fourniture site. Pour obtenir une valeur acceptable l’industriel peut être tribu-
taire de l’éloignement de son site par rapport au « poste source » du
Ces interruptions, appelées « coupures », sont effectives lorsque Distributeur (figure 3), car, plus cette distance est grande, plus sa
les trois tensions, du réseau du Distributeur, sont simultanément puissance de court-circuit diminue.
inférieures de 10 % à 99 % de la tension nominale. Elles sont appe-
lées :
2.4.3 Système tarifaire
— creux de tension, lorsque leur profondeur n’excède pas 30 %
de la tension nominale et que leur durée est inférieure à 600 ms ; Le système tarifaire en France, pour la fourniture d’énergie, est
— coupure brève, lorsque leur durée est comprise entre 1 s et défini par les périodes tarifaires, les puissances souscrites, la factu-
3 min ; ration de l’énergie et la tarification.
— coupure longue, lorsque leur durée est supérieure ou égale à
3 min. La présentation qui suit est relative au système tarifaire général
en vigueur au début du XXIe siècle. Il est applicable pour la fourni-
La figure 2 résume la norme EN 50160 qui définit les coupures. ture en MT d’une puissance active souscrite inférieure à 10 MW, et
Ces coupures, qui sont relativement peu nombreuses chaque intitulé « Tarif Émeraude A5 – option de base ».
année, sont aussi définies par leur « nombre par an ».
■ Périodes tarifaires
Le Distributeur les précise dans son contrat de fourniture en fonc-
● Les périodes tarifaires applicables aux 8 760 heures de chaque
tion des zones géographiques de son réseau ; plus les zones sont
urbanisées, plus le nombre des coupures diminue. année (tableau 2) sont modulées, en périodes d’utilisation (deux
saisonnières et trois horaires : contrat dit à « cinq postes »). Cha-
cune d’elles est définie comme suit :
2.4.2 Performances — saisonnières :
• hiver : cinq mois, de novembre à mars ;
Pour la plage de puissance définie dans cet article, la MT ou la HT • été : sept mois, d’avril à octobre.
est la tension employée pour l’alimentation du réseau électrique du — horaires :
site industriel. Les performances principales attendues du réseau du • au cours de la journée : heures pleines – HP : durée de 16 heures ;
Distributeur sont les suivantes. • au cours de la nuit : heures creuses – HC : durée de 8 heures.
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Tableaux et armoires
par Roland AUBER
Secrétaire général honoraire de l’Association internationale
des entreprises d’équipement électrique (AIE)
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1. Prescriptions générales Cela n’exclut pas certaines opérations d’assemblage, qui peuvent
être faites en dehors de l’usine du constructeur (par suite de nécessi-
tés telles que transport ou production, par exemple).
En raison de la multiplicité des documents de référence, il importe Les ensembles conformes à un type établi ont subi un certain
grandement, dans le cas d’une fourniture donnée, de bien situer un nombre d’essais permettant d’assurer que les différentes variantes
ensemble, pour éviter toute contestation, demande indue, voire litige possibles restent bien dans le cadre du type, dont les principaux,
ultérieur. dits essais de type, sont répertoriés au paragraphe 6.1.
Les spécifications à appliquer peuvent résulter de l’une des Tous les ensembles subissent des essais individuels, tels que :
normes citées en [Doc. D 5 160] seule ou d’une combinaison de — essai de fonctionnement électrique ;
celles-ci. — essai diélectrique ;
En outre, les principaux termes utilisés dans cet article sont définis — vérification des mesures de protection et de la continuité des
dans la norme NF EN 60439-1 et sont répertoriés en encadré. circuits de protection.
Il faut noter que la norme NF C 63 421 a introduit une variante aux
ES, ce sont les ensembles dérivés de série (EDS) dont certains
1.1 Ensembles de série (ES) éléments seulement répondent à la norme de base (enveloppes, jeux
de barres, distributeurs et plaques à bornes, appareillage enclique-
Antérieurement appelés ensembles montés en usine (EMU), les table sur rails, etc.) et ont subi les essais de type, les autres y étant
ES sont conformes à un type ou à un système établi, sans s’en écarter non soumis, mais dérivés des précédents par le calcul ou l’extra-
d’une manière qui influerait notablement sur les performances, par polation.
rapport à celles d’un ensemble type qui a été vérifié conformément
aux dispositions de la norme citée.
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Il faut remarquer également – et cela est valable également pour • unité de départ ;
les ensembles visés aux paragraphes 1.1 et 1.2 – que la protection — EC de distribution générale :
contre les chocs assurée par l’enveloppe ne garantit aucunement la • unité d’arrivée,
tenue des matériels qui y sont inclus (appareils de mesures, relais, • unité de départ ;
dispositions de montage, etc.). — EC de transformation :
• unité d’arrivée,
• unité BT/ TBT (TBT F ou S),
1.4 Conception des ensembles • unité BT/BT ;
— EC terminal d’alimentation :
Lors de la spécification d’un ensemble, comme au moment de sa • unité d’arrivée,
conception, un certain nombre d’éléments doivent être pris en • unité de départ, avec protection différentielle 30 mA et 6 socles
considération, suivant : de prises de courant au maximum ;
— l’emplacement prévu : accessibilité, influences externes, — EC de prises de courant :
corrosion, poussières, etc. ; • unité d’arrivée,
— la forme à prendre : murale, tableau, pupitre, châssis, suivant • unité de départ, BT ou TBT, avec 6 prises de courant au maxi-
emplacement et importance ; mum, protégées par un dispositif différentiel de 30 mA.
— la masse et l’utilisation : matériel fixe, déplaçable ou mobile ;
— la compétence du personnel d’utilisation : accessibilité de ■ Ensembles pour réseaux de distribution (ERD)
diverses parties, telles que parties actives, réglages, réenclenche- Conformes à la norme NF EN 60 439-5 (C 63 425), ils sont
ments, etc. ; particulièrement étudiés pour assurer la sécurité du public et per-
— les nécessités de maintenance ou de remplacement : matériels mettre des opérations d’exploitation sous tension.
ou sous-ensembles débrochables ou non ;
4
Ils peuvent se présenter sous les formes suivantes :
— la nécessité ou non de ventilation, en fonction de la chaleur
— pour fixation au sol ;
dégagée ou de l’environnement : matériel avec ouïes, avec ventila-
— pour montage sur poteau (sur lequel se trouve habituelle-
tion forcée, emplacement des prises d’air (poussières).
ment un transformateur) ;
Les matériels peuvent être endommagés par les accélérations, — pour fixation en saillie sur un mur ;
décélérations, vibrations, etc., lors du transport notamment. Il en est — encastrables dans un mur.
de même de la tenue en service : décollement de contacteurs,
déclenchement de relais de protection électromécaniques, fragilité
de certains composants.
Cette notion doit être parfaitement claire et, le cas échéant, si l’on
désire des garanties dans ce sens, la mention expresse doit en être
2. Enveloppes
faite ; cela nécessite alors soit le choix d’appareillages spécifiés pour
des conditions particulières, soit le montage des appareils fragiles Les enveloppes des ensembles doivent assurer un certain nombre
sur des supports ad hoc. de fonctions de protection :
— protection contre les chocs électriques (contacts directs et
indirects) ;
1.5 Cas particuliers — protection contre certaines influences externes.
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Cette protection contre les contacts directs doit être aussi main- ● Enveloppe conductrice
tenue porte ouverte, lorsque certains organes doivent être acces- Si elle est métallique, il suffit simplement que la continuité élec-
sibles pour manœuvre ou remplacement (boutons-poussoirs, trique entre tous les éléments accessibles (porte fermée ou ouverte
interrupteurs ou commutateurs, minuteries, réarmement de relais sans sectionnement) de l’enveloppe soit assurée par construction,
ou disjoncteurs, remplacement de lampes ou de fusibles, etc.). de façon fiable (soudure, boulonnage ou vissage avec rondelle de
Dans ce cas, on complète habituellement l’enveloppe par un écran blocage type éventail, contacts décapés de la peinture), et réunie à
intérieur pouvant assurer une seconde protection soit totale, soit la borne de terre (matériel de classe I).
partielle, autour des zones habituellement accessibles, ou par un Dans le cas d’une platine, d’un cadre ou d’un châssis, il doit en
dispositif de sectionnement asservissant la porte à son ouverture. être de même pour tous les éléments de la structure supportant un
Les obstacles peuvent être isolants ou conducteurs. matériel électrique qui ne serait pas de la classe II ou III, ou pouvant
S’ils sont isolants, les matériaux doivent être capables de résister entrer en contact avec de la filerie, même isolée.
aux contraintes mécaniques, thermiques, électriques auxquelles ils À noter que certains contacteurs – voire disjoncteurs – n’ont pas
sont soumis ; les peintures, laques et vernis ne sont pas considérés de borne de terre qui permettrait une protection en cas, notamment,
comme assurant une protection suffisante. L’enrubannage par des de défaut entre une bobine et son circuit magnétique ; s’ils ne sont
rubans adhésifs, l’enrobage par des résines polymérisables, etc., pas enfermés dans un boîtier isolant, ils ne devraient pas être acces-
peuvent l’être. sibles sous tension, à moins de s’être assuré de la continuité entre
Si les obstacles (écrans ou portes) sont conducteurs, leurs circuit magnétique et châssis mis à la terre.
distances aux parties actives nues qu’ils protègent doivent au moins ● Enveloppe isolante
être égales à celles du tableau 1. (0)
Dans le cas où l’on réalise un ensemble entièrement de classe II
ou plutôt (cette dénomination étant réservée à des matériels entière-
ment construits et essayés en usine) par isolation totale (selon les
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Tableau 1 – Distances d’isolement normes NF EN 60 439-1, art. 7.4.3.2.2 ou NF C 15 100 annexe au
(extrait de la norme NF C 15-100) chapitre 41), un certain nombre de prescriptions doivent être
observées :
Distances d’isolement Valeur minimale — aucune partie métallique ne doit traverser l’enveloppe et être
(mm) susceptible de propager un potentiel vers l’extérieur ; l’emploi de
boulons traversants en matériau isolant ne peut être retenu, car ils
Entre parties actives nues de polarités sont susceptibles d’être remplacés par des vis métalliques et de
différentes ..................................................... 10
compromettre ainsi l’isolation totale ;
Entre parties actives nues et autres parties — les accessoires, tels que presse-étoupe d’entrées de câbles,
conductrices (masses, enveloppes voyants de signalisation, boutons-poussoirs, manettes de commuta-
extérieures) .................................................... 20 (1) teurs, pouvant la traverser, doivent également être intégralement de
Entre parties actives nues et conduits non classe II ou équivalents. Dans le cas où l’un de ces éléments ne
isolants ou parois 30 remplirait pas ces conditions, des précautions complémentaires
(Blocs de commande et de répartition) (2) doivent être envisagées pour transformer l’ensemble en équipement
de classe I ou II. Ce peut être le cas de voyants non spécifiés de
(1) Distance portée à 100 mm lorsque l’enveloppe comporte des ouvertures
dont la plus petite dimension est comprise entre 12 et 50 mm. classe II quoique en matériau isolant, dépourvus de borne de terre,
(2) UTE C 61 910. donc pas de classe I, montés sur une porte isolante ; la solution, dans
ce cas, est d’interposer, entre la face intérieure de la porte et le
dispositif de fixation des voyants, une plaque métallique servant à
Les écrans ou protections ne doivent pas pouvoir être retirés la mise à la terre, mais l’ensemble n’est plus alors que de classe I,
sans l’aide d’une clé ou d’un outil (on appelle écran un dispositif et une enveloppe métallique conviendrait (sauf si le choix de l’enve-
assurant une protection complète – au moins IP 2 x – et barrière un loppe isolante a été fait pour une autre raison, telle que la résistance
dispositif n’assurant qu’une protection partielle contre un contact à la corrosion).
fortuit, mais pas contre un contact volontaire, contournement par On peut également alimenter tout le système de signalisation
exemple. et /ou de commande en TBTS (très basse tension de sécurité), en
■ Protection contre les contacts indirects vérifiant, en tous points des circuits, qu’une séparation équivalente
à la classe II existe bien, par rapport à d’autres circuits non de TBTS.
Celle-ci est à envisager différemment, selon que l’enveloppe est
conductrice ou isolante. Le tableau 2 résume les dispositions possibles. (0)
Tableau 2 – Classes des enveloppes et des matériels placés sur ces enveloppes
Classe des matériels placés
Classe de l’ensemble (1) Nature de l’enveloppe Remarques
sur l’enveloppe (2)
I Métallique reliée à la terre I – II – III
Identique aux matériels de
II a Isolante II – III classe II à enveloppe isolante
Identique aux matériels de
II b Métallique non reliée à la terre II – III classe II à enveloppe conductrice
(double isolation à l’intérieur)
(1) Il n’est pas exclu de pouvoir réaliser des ensembles de classe II avec une enveloppe conductrice, mais les contraintes sont, en général, telles que l’utilisation
d’une enveloppe isolante est plus aisée.
(2) La classe III est celle du matériel à très basse tension de sécurité (TBTS) alimenté par un transformateur conforme à la norme NF C 52 742.
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2.1 Formule ......................................................................................................... — 5
2.2 Valeurs de l’intensité admissible dans les barres...................................... — 5
3. Facteurs influant sur l’intensité admissible...................................... — 6
3.1 Facteurs dépendant de l’environnement des barres................................. — 7
3.2 Facteurs dépendant du métal...................................................................... — 8
3.3 Disposition des barres ................................................................................. — 8
3.4 Nature du courant ........................................................................................ — 9
4. Tenue mécanique des jeux de barres .................................................. — 11
4.1 Tenue aux dilatations ................................................................................... — 11
4.2 Tenue aux efforts électrodynamiques ........................................................ — 11
4.3 Vibrations. Résonance ................................................................................. — 13
5. Connexions ................................................................................................. — 13
5.1 Résistances de connexion ........................................................................... — 14
5.2 Densités de courant...................................................................................... — 14
5.3 Façonnage..................................................................................................... — 14
5.4 Préparation des surfaces ............................................................................. — 15
5.5 Boulonnage................................................................................................... — 15
5.6 Soudage ........................................................................................................ — 15
6. Canalisations préfabriquées .................................................................. — 16
6.1 Généralités .................................................................................................... — 16
6.2 Canalisations pour éclairage ....................................................................... — 16
6.3 Canalisations de distribution....................................................................... — 16
6.4 Canalisations de transport........................................................................... — 16
6.5 Colonnes montantes .................................................................................... — 16
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. D 5 165
mieux utilisé.
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D5165
4
métal ; elles sont soumises à l’influence de nombreux facteurs ;
— les conditions de réalisation mécanique, en fonction des contraintes sus-
ceptibles de leur être appliquées, tant en service normal qu’en cas de défaut
(court-circuit).
Les règles d’installation (NF C 15 100) ne donnent aucune indication sur les
courants admissibles dans les jeux de barres.
De nombreux cahiers des charges d’administrations, de clients industriels, des
documentations techniques de constructeurs de matériels électriques, des
tableaux utilisés par les installateurs depuis des décennies – sans que l’on
connaisse parfois leur origine ! – ont avancé des valeurs qui ne concordent pas
entre elles.
On a pu ainsi relever des écarts allant jusqu’à 50 %, très certainement parce
que les nombreux paramètres intervenant dans les calculs n’étaient pas appré-
ciés ou choisis de la même façon.
Lorsque l’on consulte la littérature technique, à part une norme allemande
DIN, les approches sont différentes selon les origines, spécialement pour le cui-
vre ou l’aluminium ; cela rend difficiles les comparaisons ou la synthèse.
Il existe différents types de profilés : en I, en U, en O, en L.
Les plus fréquemment utilisés, en basse tension, sont les barres méplates,
laminées ou extrudées, parfois à angles arrondis (aluminium extrudé), qui peu-
vent être associées jusqu’à 6 ou 7 par phase ou polarité. Leur avantage tient au
fait que leur façonnage, (par pliage à plat), ou que leur raccordement (par recou-
vrement) ne nécessite pas le recours à des accessoires spéciaux, ni à une main-
d’œuvre particulièrement spécialisée.
Un cas d’espèce est celui des barres coulées en aluminium, utilisées pour les
fours électriques, pour l’électrochimie, notamment pour l’électrolyse ignée de
l’alumine.
Elles peuvent avoir des dimensions qui vont de 50 à 280 mm pour leur épais-
seur et de 120 à 800 mm pour leur hauteur.
L’emploi type des profilés en U ou en L (généralement en aluminium), souvent
associés par paires par phase ou polarité, formant un quasi-tube rectangulaire
ou carré, est celui des jeux de barres pour fortes intensités (plusieurs kA), en
haute tension (6 à 20 kV), sur des distances non négligeables (supérieures à 10 à
15 m), par exemple pour les liaisons alternateur-transformateur des centrales de
production ; ils sont parfois gainés, réalisant des ensembles préfabriqués à
caractéristiques spécifiques pour chaque cas.
Les tubes servent aux jeux de barres des postes d’interconnexion extérieurs,
sous des tensions atteignant les centaines de kilovolts des réseaux. Ils sont, dans
la plupart des cas, en aluminium. Toutefois le cuivre est parfois utilisé, tant pour
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D5165
Notations et symboles
Symbole Désignation Symbole Désignation
d
df
écartement des barres
Ιeff valeur efficace du courant δ rapport entre résistance de distorsion et résistance d’une
barre
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Hauteur ᐉ Épaisseur e
(2) (mm)
Les nécessités relatives à la construction de tableaux, à la disposi- (mm) 3,15 4 5 6,3 8 10 12,5 16 20
tion des appareillages et à leurs plages de raccordement, à des
choix liés à la rationalisation des séries, aux contraintes mécani- 8 40 50
ques, etc., amènent à une grande variété de dimensions possibles, 10 40 50 63
et cela qu’il s’agisse de barres en cuivre ou en aluminium.
12,5 40 50 63 80 100 125
16 50 63 80 100 125 160
1.1 Normes dimensionnelles 20 63 80 100 125 160 200 250
25 80 100 125 160 200 250 315
Il existe deux normes dimensionnelles pour les barres méplates, 31,5 100 125 160 200 250 315 400 500
que résument les tableaux 1 et 2. 40 160 200 250 315 400 500 630 800
50 200 250 315 400 500 630 800 1 000
Tableau 1 – Sections nominales (en mm2) des barres 63 315 400 500 630 800 1 000 1 250
4 Hauteur ᐉ
méplates en cuivre (1)
Épaisseur e
80
100
400
500
500
630
630
800
800
1 000
1 000
1 250
1 250
1 600
1 600
2 000
(mm) 125 1 000 1 250 1 600 2 000 2 500
(2)
mm 2 3,15 4 5 6,3 8 10 12,5 160 1 250 1 600 2 000 2 500 3 200
10 20 200 2 500 3 200 4 000
12,5 25 (1) D’après norme NF C 31-520 (cf. Doc. D 5 165).
(2) Ou largeur, si la barre est disposée à plat.
16 32
20 40 63 80 100
25 50 80 100 125 200 250
Tableau 3 – Principales caractéristiques des métaux utilisés
31,5 63 100 125 160 250 315 400 pour les jeux de barres
40 80 125 160 200 250 315 400 500
Cuivre
50 100 160 200 250 315 400 500 630 Aluminium
Caractéristiques Unités recuit
6101
63 200 250 315 400 500 630 800 1/4 dur
80 315 400 500 630 800 1 000 Masse volumique kg/m3 8 890 2 700
100 500 630 800 1 000 1 250 Résistivité à 20 °C suivant µΩ.cm 1,83 3
norme (maxi)
125 630 1 000 1 250 1 600
Résistivité à 20 °C :
160 1 250 1 600 2 000 calcul (usuel) µΩ.cm 1,75 3
1.2 Nature et caractéristiques des métaux Module d’élasticité MPa/mm2 105 000 70 000
Module de cisaillement MPa/mm2 46 000 28 000
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2. Détermination des besoins .................................................................... — 2
2.1 Évaluation des besoins du chantier............................................................ — 2
2.2 Fiabilité des sources d’alimentation ........................................................... — 3
3. Architecture de distribution ................................................................. — 3
3.1 Sources d’énergie possibles ....................................................................... — 3
3.2 Réseau de distribution publique ................................................................. — 3
3.3 Centrale électrogène et groupe de secours local ...................................... — 4
3.4 Alimentations sans interruption (ASI) ........................................................ — 5
3.5 Schémas de distribution.............................................................................. — 5
4. Caractéristiques générales des installations :
influences externes.................................................................................. — 6
4.1 Classification ................................................................................................ — 6
4.2 Environnements ........................................................................................... — 8
4.3 Utilisations .................................................................................................... — 10
5. Prescription pour assurer la sécurité ................................................. — 10
5.1 Protection contre les chocs électriques...................................................... — 10
5.2 Réalisation des installations........................................................................ — 12
6. Exploitation : vérification, entretien, maintenance........................ — 12
6.1 Vérification lors de la mise en service........................................................ — 12
6.2 Vérifications périodiques............................................................................. — 12
6.3 Entretien des installations ........................................................................... — 12
7. Règles complémentaires pour les installations particulières...... — 13
7.1 Alimentations électriques de remplacement ............................................. — 13
7.2 Stands d’exposition ..................................................................................... — 13
7.3 Implantations foraines ................................................................................. — 13
7.4 Illuminations provisoires ............................................................................. — 13
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. D 5 065
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on peut tabler sur les valeurs annuelles suivantes : de l’installation et de son éloignement d du poste source le plus
– nombre moyen de creux de tension sur un réseau aérien HTA : proche (tableau 2) conformément aux arrêtés :
100 à 150 ; • du 04 juillet 2003 relatif aux prescriptions techniques de
– durée annuelle des indisponibilités sur un réseau urbain HTA : 1 h ; conception et de fonctionnement pour le raccordement direct
– durée cumulée des indisponibilités sur un réseau aérien HTA : 6 h ; au réseau public de transport d’une installation de
– durée cumulée des indisponibilités sur un réseau urbain BT : 2 h ; consommation d’énergie électrique,
– durée cumulée des indisponibilités sur un réseau aérien BT : 12 h.
• du 17 mars 2003 relatif aux prescriptions techniques de
Il s’agit là de moyennes autour desquelles des variations impor- conception et de fonctionnement pour le raccordement direct
tantes peuvent se rencontrer. à un réseau public de distribution d’une installation de
consommation d’énergie électrique.
Exemple : ainsi, les installations du chantier du tunnel sous la
3. Architecture Manche ont été alimentées en 90 kV pour une puissance souscrite de
72 MW.
de distribution
3.2.2 Discussion du contrat de fourniture
3.1 Sources d’énergie possibles avec le fournisseur
On rencontre, selon les chantiers et, souvent, sur un même En fonction des considérations générales, on prend donc contact
chantier, les trois sources possibles : avec un fournisseur d’énergie qui, une fois le projet établi, prend
contact avec le service approprié, GRD ou RTE.
– alimentation par un réseau de distribution publique ;
– alimentation par une centrale autonome ou par un groupe de Il peut être intéressant d’examiner avec le fournisseur d’énergie
secours local ; les besoins ultérieurs en énergie de l’ouvrage dont la construction
– alimentation sans interruption par des ensembles chargeurs/ va démarrer, car les raccordements des installations de chantier,
batteries d’accumulateurs/onduleurs. puis de l’ouvrage vont être facturés par le gestionnaire de réseau.
Une optimisation peut être recherchée en comparant les dépenses
Nous allons les examiner successivement.
redondantes et les intérêts intercalaires (intérêts qui courent sur
les sommes engagées avant que l’ouvrage ne soit utilisable).
3.2 Réseau de distribution publique
3.2.3 Type de schéma de livraison
3.2.1 Choix de la tension de raccordement
au réseau public Le type de schéma de livraison doit être discuté avec le fournis-
seur d’énergie.
Les caractéristiques et les possibilités des réseaux de distribution
■ En BT, il n’y a guère de choix. Suivant la puissance, la livraison
publique sont très variables d’un pays à l’autre. Il est donc indispen-
se fait par dérivation sur le réseau existant ou par une ligne issue
sable de se renseigner auprès des organismes compétents.
du poste HTA/BT.
Rappelons que, en France, l’énergie est vendue par des fournis-
seurs indépendants des gestionnaires de réseaux de distribution ■ En HTA, il faut prendre en considération la qualité du réseau du
et de transport. distributeur et la continuité de service souhaitée pour le chantier
pour choisir le schéma.
Parmi les principaux fournisseurs d’énergie, nous trouvons EDF,
Electrabel, Gaz de France, Provadis, Powéo, E.ON France, Enel... La puissance de court-circuit doit également être prise en
compte avant de déterminer le schéma de livraison. Elle doit être
suffisamment élevée pour permettre le démarrage des gros
La liste des fournisseurs d’énergie est consultable sur le moteurs sans chute de tension excessive et, d’une façon générale,
site : http://www.energie-info.fr pour que les installations de l’abonné ne nuisent pas à la qualité
du réseau du distributeur.
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Référence Internet
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(2)
(1)
(2)
Figure 1 – Poste de livraison équipé d’appareillage HTA sous enveloppe métallique à comptage en basse tension (NF C 13-100)
En fonction de ces renseignements, on peut, en HTA, adopter un et des installations cruciales (centrales à béton, pompes d’exhaure,
des schémas retenus par la norme NF C 13-100 pour les postes de ventilation des chantiers souterrains). Il est alors nécessaire de faire
livraison à comptage en basse tension (figure 1). Les comptages à appel, en secours, à des groupes électrogènes de complément.
basse tension sont prescrits pour des courants au plus égal à
2 000 A (1 250 kVA pour une tension 230/400 V). Au-delà, le Il peut, par ailleurs, s’avérer moins onéreux de faire appel à des
comptage de l’énergie est réalisé en haute tension et il en est de sources autonomes que de compliquer les schémas pour amélio-
même pour les installations comportant plusieurs transformateurs rer la disponibilité de la livraison du distributeur. Enfin, il faut aussi
HT/BT (figure 2). pallier les défaillances des réseaux de distributions internes.
D’une façon générale, les responsables de chantier préfèrent
intuitivement implanter les groupes de secours au plus près des
3.3 Centrale électrogène installations à secourir.
et groupe de secours local
Pourtant, ce parti pris peut ne pas toujours être judicieux. Le
Le taux de disponibilité qui résulte du schéma de livraison adopté temps moyen de bon fonctionnement MTBF des groupes électro-
peut ne pas être jugé suffisant pour assurer la sécurité du personnel gènes est médiocre et l’on peut parfois arriver à des taux d’indis-
132
Réseaux électriques industriels et tertiaires
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5
– les deux catégories de navettes Eurotunnel, transportant les
Aperçu historique poids lourds ou les véhicules de tourisme.
À l’interface, entre les réseaux routiers ou ferrés nationaux et les
Les descriptions, consacrées à la distribution de l’énergie entrées ou sorties des tunnels, deux très grandes installations
électrique nécessaire à l’alimentation des installations du Tun- terminales sont situées en France et au Royaume-Uni, pour assu-
nel sous la Manche, auraient peut être pu être rédigées vers rer les entrées et sorties des véhicules routiers, et leur contrôle, le
1900, avec le projet de l’ingénieur français Aimé Thomé de chargement des navettes, leur rotation et l’insertion des trains
Gamond. Cependant, elles auraient été ignorées si le projet internationaux. Ils accueillent également les installations de
initial de 1802, par l’ingénieur des mines français Albert contrôle et d’entretien du matériel roulant et des équipements
Mathieu-Favier avait été réalisé. Car à la lecture de ce projet, fixes électromécaniques, ce qui explique l’ampleur des instal-
on découvre que l’énergie de traction était essentiellement lations au jour, également consommatrices d’énergie électrique,
développée par les chevaux tractant les malles-poste à la comme les tunnels.
lueur des torches à huile en guise d’éclairage, les centrales de Le système de transport lui-même est composé de plusieurs
ventilation étaient réduites à des cheminées en bois, forts sous-systèmes en interaction les uns par rapport aux autres. Il
aléatoires, ouvertes placées à intervalles réguliers au-dessus s’agit en particulier (figure 2) :
du niveau de la mer. Quelle économie d’énergie électrique
pour un trajet qui, en revanche, aurait duré 5 h, contre 35 min – du matériel roulant (navettes poids lourds et navettes
aujourd’hui ! Même en 1906, avec les projets plus réalistes tourismes appartenant à Eurotunnel) ;
d’Albert Sartiaux (Compagnie du Nord français), les éléments – des voies ferrées ;
électriques étaient certes viables mais peu fiables, traction – des caténaires ;
comprise. – de très nombreux auxiliaires nécessaires au fonctionnement
de l’ensemble du système de transport, citons :
• drainage et pompage des eaux en tunnel et sur les
terminaux,
1. Système de transport • ventilation des tunnels et des salles auxiliaires,
du Tunnel sous la Manche • usine de refroidissement des tunnels ferroviaires,
• installation de détection et de lutte contre l’incendie,
• équipements de contrôle et communication,
Le système de transport du Tunnel sous la Manche (figure 1) se
compose pour l’essentiel de deux tunnels ferroviaires (nord et • équipements de signalisation ferroviaires et de commandes
sud) à voie unique, d’une longueur de 50 km dont 37 km sous la des aiguillages de voie,
mer, et d’un tunnel de service routier. Celui-ci permet d’accéder • systèmes d’éclairage des tunnels et terminaux.
aux tunnels ferroviaires (pour les opérations de secours et de La commande et le contrôle de l’ensemble du système sont
maintenance), mais aussi d’assurer le passage de l’air ventilé sous assurés par deux centres de contrôles (Railway Control Center –
pression vers les galeries ferroviaires permettant ainsi l’évacuation RCC) implantés l’un sur le site français (FR), l’autre sur le site bri-
des passagers ou du personnel à l’abri des fumées éventuelles. tannique (UK). L’exploitation peut être assurée par l’un ou l’autre
Les tunnels sont empruntés par quatre catégories de trains de ces deux centres de contrôle, selon les nécessités, avec
internationaux : commutation immédiate d’un centre à l’autre, depuis quelques
– Eurostar et Fret ; années avec priorité du RCC, côté France, depuis octobre 2004.
140
Référence Internet
D5055
a plan du tunnel
Rameau
Eurotunnel de pistonnement EuroStar
∅ 7 600 mm
m
5
∅ 4 800 mm
b coupe
Figure 1 – Configuration de principe du Tunnel sous la Manche entre France et Grande-Bretagne (Calais – Folkestone)
Contrôle et télécommunications
Consignes Signal
Centre
d’exploitation de commande Auxiliaires
de
contrôle Drainage – pompage Objectif : faire transiter :
n véhicules de x catégories
Ventilation
N passagers dans un temps t
Contraintes dues à l’environnement : Refroidissement Dans des trains nationaux avec :
– géologie ; – sécurité
– eau ; Prévention – Détection – Suppression incendie
– sûreté
– aérodynamisme ; – confort
– température ; Électricité
– espace limité ;
– risques : incendie, sûreté ;
confinement, collisions.
141
Référence Internet
D5055
5
Shakespeare Cliff), des installations situées de part et d’autre de la saire que ces opérations puissent se faire sans interruption du tra-
Manche sont destinées à assurer chacune : fic et le plus vite possible, sans interférences.
• la ventilation normale des tunnels (puissance installée de
2 MVA pour chaque installation UK et FR), la ventilation des
tunnels ferroviaires pour permettre le contrôle des fumées en 1.2.3 Protection du personnel
cas d’incendie (soit une puissance installée égale à 4 MVA
La conception des ouvrages en tunnel a pris en compte les ten-
par installation, évidemment en courant triphasé),
sions de « pas » et de « contact » à ne pas dépasser en milieu
• le refroidissement des tunnels par un réseau de tuyauterie humide.
véhiculant de l’eau glacée, ce qui représente une puissance
Basée sur les recommandations de la norme CEI MR2 60479-1
installée de 2 × 12 MVA par usine,
de 1994 et relative aux conditions des locaux ou zones humides,
• la distribution d’eau pour alimenter les réseaux incendie en cette tension est de 25 V pour des durées supérieures à 5 s, en pre-
tunnel. Cela représente quatre stations capables de débiter nant des valeurs d’impédance corporelle humaine (en ohms) non
chacune 120 m3/h ; dépassées pour 5 % de la population.
– sur les terminaux : Cela se traduit par un réseau de terre équipotentiel extrêmement
• éclairage, chauffage des bâtiments administratifs et ateliers important en maillage et interconnexions au niveau de l’ensemble
de maintenance, de l’installation et en particulier des tunnels ferroviaires, d’autant
• éclairage du réseau routier et voies ferrées, parking, réser- que le système ayant le retour des courants de traction par la voie
voirs..., (sans feeders +/– 25 kV en opposition, utilisés sur les prolon-
gements aériens des lignes LGV vers Paris Nord ou Londres –
• ateliers et zones de maintenance du matériel roulant, Saint-Pancras, rendant les courants des rails normalement négli-
• signalisation ferroviaire, geables, solution difficile à inscrire en tunnel à cause des auto-
• contrôle et communication, transformateurs tous les 10 km, solution plus complexe et
coûteuse et abandonnée en 1992).
• traversées-jonction,
• caténaires,
• stations de pompage de relevage des eaux,
• systèmes de contrôle d’accès,
2. Sources extérieures
• péages, d’alimentation
• bâtiments de contrôles frontaliers,
• bâtiments d’accueil des clients. Le système a été conçu pour alimenter les charges prévues à
l’ouverture du système de transport et pour faire face aux charges
supplémentaires engendrées par l’augmentation du trafic ferro-
1.2 Impératifs d’exploitation. viaire (figure 3).
Critères fondamentaux Vu le niveau élevé des puissances affectées et les déséquilibres
monophasés possibles engendrés par le système de traction, il a
Le système électrique a été conçu de manière à assurer par prio- été nécessaire d’obtenir des niveaux de tension de raccordement
rité la sécurité inconditionnelle des passagers, du personnel et des très élevés. Cela permet de bénéficier de puissances de court cir-
équipements vitaux pour le fonctionnement du système de trans- cuit importantes de façon à assurer un comportement satisfaisant
port. Ce système est régi par trois critères de conception du système, en évitant notamment l’apparition de perturbations
fondamentaux : inacceptables, tant en interne que vis-à-vis des réseaux extérieurs.
142
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