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USTHB - Faculté de génie civil Bâtiment - Master 1ere année Structures

Section A F.DJOUAHER - C.TALEB

Module bâtiment

Unité d’enseignement: UED 1.2


Crédits: 2
Coefficient: 2

Chapitre 1: Généralités.
Chapitre 2 : Les planchers et les poutres.
Chapitre 3 : Les structures auto-stables (poteau-poutre) en béton armé.
Chapitre 4 : Evaluation du poids d'étage et bâtiment, calcul de la force
sismique statique équivalente et développement de la méthode de Muto.
Chapitre 5 : Eléments du bâtiment : escaliers, murs, acrotères et balcons.

Mode d’évaluation: Contrôle continu : 40 % ; Examen: 60%

Master 1ere année Structures


USTHB - Faculté de génie civil
Enseignants : F.DJOUAHER - C.TALEB

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Chapitre I : Généralités

1. Définitions :
Le maitre de l’ouvrage est le propriétaire de la future construction. C’est la
source de financement d’un projet. C’est celui qui fait la commande du projet.
Le maitre de l’œuvre est représenté soit par un bureau d’étude, ou par un
architecte. Un bureau d’étude peut être formé par plusieurs intervenants dans
l’acte de l’étude d’une construction : architectes, ingénieurs civils,
topographes, ingénieurs en équipement... Dans ce cas, le bureau d’étude est
dit pluridisciplinaire.
L’entreprise de réalisation est un groupement de capitaux et de personnes
ayant pour rôle la réalisation d’un projet. Elle peut être représentée soit par
une personne physique pour un petit projet ou par une personne morale voire
par un groupement d’entreprise pour les grands projets.
L’organisme de contrôle est un établissement public qui a pour rôle la
vérification et l’approbation du projet d’étude ainsi que le contrôle des travaux
de réalisation. En Algérie, l’organisme de contrôle est régi par le ministère de
l’habitat.
2. Normes et règlements Algériens :
Un nombre assez important de règlements techniques existe dans notre pays.
Nous pouvons distinguer les : DTRC, DTRE et NA.
2.1. DTRC est l’abréviation de : Documents Techniques Règlementaires de Con-
ception. Nous pouvons citer :
Référence Titres
DTR BC-2.2 Charges permanentes et charges d’exploitation
DTR BC-2.331 Règles de calcul des fondations superficielles
DTR BC-2.332 Méthodes de calcul des fondations profondes
DTR BC-2.4.10 Conception et dimensionnement des structures mixtes acier-béton
DTR BC-2.41 Règles de conception et de calcul des structures en béton armé CBA93
DTR BC-2.44 Règles de conception et de calcul des structures en acier CCM 97
DTR C-2.45 Règles de conception et de calcul des maçonneries
DTR C-2.47 Règlement neige et vent (version 2013)
DTR C-2.48 Règles Parasismiques Algériennes RPA 99 Version 2003

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2.2. DTRE est l’abréviation de : Documents Techniques Réglementaires d'Exécution. Nous


pouvons distinguer :
Référence Titres
DTR BE-1.31 Règles d’exécution des travaux de fondations superficielles
DTR BE-1.32 Travaux de fondation profonde
DTR BE-2.1 Règles d’exécution des travaux de construction d’ouvrage en béton armé
DTR E-2.4 Travaux de maçonnerie de petits éléments
DTR E-4.1 Travaux d’étanchéité des toitures terrasses et toitures inclinées
DTR E-6.1 Travaux d’enduits pour bâtiments
DTR E-6.3 Règles de mise en œuvre des revêtements de sol
2.3. NA est l’abréviation de : Normes Algériennes. Elles traitent les matériaux : béton,
ciment, granulat, sol… Nous indiquons la norme Algérienne avec son équivalent des normes
internationales :
Référence Titre Equivalent
Bétons - Essais de béton - Eprouvettes - Echantillonnage du béton
NA 425 ISO1920-1
frais
Bétons - Essais de béton - Eprouvettes - Confection et conservation
NA 426 ISO1920-3
des éprouvettes pour essais de résistance
Bétons - Détermination de la résistance à la compression des
NA 427 ISO1920-4
éprouvettes
NA 430 Béton frais - Détermination de la consistance - Essai d'affaissement ISO1920
NA 2597 Bétons - Mise en place par aiguille vibrante NF P18-422
Bétons - Surfaçage au soufre des éprouvettes cylindriques et
NA 2599 NF P 18-416
prismatiques
NA 2600 Bétons - Moules pour éprouvettes cylindriques et prismatiques NF P18-400
NA 2606 Bétons - Mise en œuvre des bétons de structure NF P 18-504
Béton - Auscultation sonique - Mesure du temps de propagation
NA 5027 NF P 18-418
d'ondes soniques dans le béton
Essais pour béton dans les structures - Carottes - Prélèvement,
NA 5071 NF P 18-444
examen et essais en compression
Essais pour béton durci - Résistance à la compression des
NA 5075 P 18-455
éprouvettes
NA 443 Ciment pour travaux dans les milieux fortement agressifs NF P 15-319
Granulats - Mesure des masses volumiques - Détermination de la
NA 451 NF P 18-555
teneur en eau par séchage en étuve ventilée
NA 455 Granulats - Equivalent de sable NF P 18-598
NA 2607 Granulats - Analyse granulométrique par tamisage NF P 18-560
Géotechnique - Sols : Reconnaissance et essais - Essai de
NA 5204 NF P 94-114
pénétration dynamique type A
Sols: Reconnaissance et essais - Détermination de la teneur en eau
NA 5209 NF P 94-050
pondérale des matériaux - Méthode par étuvage

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3. Estimation des charges permanentes et valeurs des charges d’exploitation :


Les charges permanentes sont obtenues à partir des dimensions géométriques
des éléments des ouvrages, déduites des plans d’exécution, ainsi que des poids
volumiques des matériaux avec lesquels ces ouvrages seront réalisés. Le
DTRBC.2.2 intitulé « Charges permanentes et charges d’exploitation», présente
les poids volumiques de plusieurs matériaux utilisés en constructions.
Matériau Poids volumique (kN/m3)
Acier 78.5
Aluminium 27
Cuivre 89
Plomb 114
Bois durs 10
Granit, marbre 28
Béton non armé 22
Béton armé 25
Maçonnerie en briques pleines 19
Maçonnerie en briques perforées 13
Maçonnerie en briques creuses 9
Bloc de liège 4
Planche de plâtre - enduit en plâtre 10
Verre 25
Chape en mortier de ciment 20
Enduit en mortier de liants hydrauliques 18
Carrelages 20
Sable 17
Gravillon roulé 16
Soit un poteau en béton armé de 40x40cm, sa longueur est de 3m. Son poids
propre peut être calculé en multipliant le volume formé par ce poteau par le
poids volumique du béton armé. Poids du poteau : 0.4x0.4x3x2500=1200kg.
Les charges d’exploitation sont fixées par le même règlement « Charges
permanentes et charges d’exploitation». Elles sont données en fonction de
l’usage du bâtiment ou l’une de ses parties. Nous citons les cas les plus
fréquents :

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Nature du local Q(kN/m2)


Hébergement en chambres, salles de jeux et repos des crèches 1.5
Hébergement collectif (dortoirs) 2.5
Salles de restaurant, cafés, cantines (nombre de places assises 2.5
<100)
Bureaux proprement dits 2.5
Salles de réunion avec tables de travail 2.5
Halles divers (gares) où le public se déplace 4.0
Salles d’exposition de moins de 50m2 2.5
Salles d’exposition de 50m2 ou plus 3.5
Salles de réunion et lieux de Culte, avec assistance debout 5.0
Salles et tribunes des lieux des spectacles et de sport avec places 6.0
debout
Salles de théâtre, salles de conférences, amphithéâtres, tribunes 4.0
Salles de lecture des bibliothèques 4.0
Boutiques et annexes 5.0
Garages et parcs de stationnement de voitures légères 2.5
Balcons 3.5
Balcons d’un bâtiment recevant du public 6.0
Construction scolaire et hospitalière 5.0
Terrasse accessible 1.5
Terrasse non accessible 1.0
Escaliers pour bâtiments à usage d’habitation ou de bureaux 2.5
Escaliers pour bâtiments scolaires et universitaires 4.0
4. Les différents acteurs dans le BTP :
4.1. Phase étude :
Un projet de construction commence sous forme d’une idée proposée par le
maitre de l’ouvrage.
Cette idée sera prise en charge par un bureau d’étude qui conçoit une esquisse
(le brouillon d’un projet). Une fois l’esquisse arrêtée, après plusieurs
discussions avec le maitre de l’ouvrage, le maitre de l’œuvre passe vers l’étape
suivante qui consiste à développer l’avant-projet.
Cet avant-projet sera analysé par les différents intervenants du projet d’étude :
l’ingénieur en génie civil, l’ingénieur en équipement et le topographe, qui don-
nent leurs avis techniques sur la conception de l’architecte et améliorent, cha-
cun dans son domaine, le plan adopté.

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Le bureau d’étude engage un laboratoire pour identifier les caractéristiques du


sol. Ces données seront exploitées par l’ingénieur civil pour dimensionner les
parties de son ouvrage qui sont en contact avec le sol.
Le bureau d’étude fait appel à un topographe afin de réaliser un lever
topographique, en plus d’un nombre suffisant de coupes schématiques,
transversales et longitudinales, permettant de comprendre et de décider les
solutions adoptées.
Suite à la validation de l’avant-projet, le maitre de l’œuvre arrête son plan, et
commence à développer le projet d’exécution, au même temps que les autres
intervenants (ingénieurs). Cela est appelé la phase de projet d’exécution.
Pour l’ingénieur civil, le projet d’exécution consiste à définir l’ossature du
bâtiment, et de dimensionner ses différentes parties : poutres, poteaux, voiles,
planchers, fondation…
Une fois le projet d’exécution développé, le maitre de l’ouvrage fait appel à
l’organisme de contrôle afin d’approuver l’étude de l’ingénieur civil.

Phase étude Maitre de l’ouvrage

Maitre de l’œuvre Organisme de


(bureau d’étude) contrôle (de l’étude)

Laboratoire Bureau de
géotechnique topographie

4.2. Phase réalisation :


Lors de la phase réalisation, le maitre de l’ouvrage engage un bureau de suivi
(qui peut être différent du bureau d’étude) ainsi que le bureau de contrôle.
Chacun de ces organismes peut engager un laboratoire de matériaux de
construction (selon son contrat avec le maitre de l’ouvrage).

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Phase réalisation Maitre de l’ouvrage

Entreprise de Bureau de suivi Organisme de contrôle


réalisation (de la réalisation)

Laboratoire des Laboratoire des Laboratoire des


matériaux de matériaux de matériaux de
construction construction construction

Le maitre de l’ouvrage engage : le maitre de l’œuvre, l’entreprise de réalisation


ainsi que l’organisme de contrôle, afin d’assurer la conformité des travaux
réalisés avec le projet d’exécution.
L’entreprise de réalisation est choisie en fonction de ses moyens matériels et
humains, mais aussi par rapport à ses références en matière des projets
précédemment réalisés.
Une fois un projet de réalisation exécuté selon les règles de l’art, le maitre de
l’ouvrage délivre un certificat de bonne exécution à l’entreprise de réalisation,
et une autre au bureau de suivi et même au bureau d’étude. Ces certificats
peuvent être présentés dans les différents concours, appels d’offres et offres
de services.
5. Classification des bâtiments :
Le DTRC2.48 intitulé « Règles Parasismiques Algériennes RPA 99 Version
2003 », présente dans son article 3.2 une classification des ouvrages selon leur
importance. Le niveau minimum de protection sismique, accordé à un ouvrage,
dépend de sa destination et de son importance. Cette classification permet de
protéger les personnes et les biens économiques et culturels. Elle préconise des
seuils minimums de protection qu’un maitre d’ouvrage peut modifier, en
surclassant l’ouvrage, pour assurer une protection meilleure. Nous
distinguons :
Groupe 1A : Ouvrages d’importance vitale
Ouvrages vitaux qui doivent demeurer opérationnels après un séisme majeur
pour : les besoins de la survie de la région, la sécurité publique et la défense
nationale, soient :
 Bâtiments abritant les centres de décision stratégiques.

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 Bâtiments abritant le personnel et le matériel de secours et de défense


nationale, ayant un caractère opérationnel tels que : les casernes de
pompiers de police ou militaires, parcs d’engins et de véhicules
d’intervention d’urgences et de secours.
 Bâtiments des établissements publics de santé tels que les hôpitaux et
centres dotés de services des urgences et de chirurgie.
 Bâtiments des établissements publics de communications tels que les
centres de télécommunications, de diffusion et de réception de
l’information (radio et télévision), des tours de contrôle des aéroports et
contrôle de la circulation aérienne.
 Bâtiments de production et de stockage d’eau potable d’importance
vitale.
 Ouvrages publics à caractère culturel ou historique d’importance
nationale.
 Bâtiments des centres de production ou de distribution d’énergie,
d’importance nationale.
 Bâtiments administratifs ou autres devant rester fonctionnels en cas de
séisme.
Groupe 1B : Ouvrages de grande importance
Ouvrages abritant fréquemment de grands rassemblements de personnes :
 Bâtiments recevant du public et pouvant accueillir simultanément plus
de 300 personnes tels que : grande mosquée, bâtiments à usage de
bureaux, bâtiments industriels et commerciaux, scolaires, universitaires,
constructions sportives et culturelles, grands hôtels.
 Bâtiments d’habitation collective ou à usage de bureaux dont la hauteur
dépasse 48m.
 Ouvrages publics d’intérêt national ou ayant une importance
socioculturelle et économique.
 Bâtiments de la bibliothèque ou d’archives d’importance régionale,
musée…
 Bâtiment des établissements sanitaires autres que ceux du groupe A.
 Bâtiments de centres de production ou de distribution d’énergie autres
que ceux du groupe 1A.
 Châteaux d’eau et réservoirs de grande à moyenne importance.
Groupe 2 : Ouvrages courants ou d’importance moyenne
Ouvrages non classés dans les autres groupes 1A, 1B ou 3 tels que :
 Bâtiments d’habitation collective ou à usage de bureaux dont la hauteur
ne dépasse pas 48m.
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 Autres bâtiments pouvant accueillir au plus 300 personnes


simultanément tels que : bâtiments à usage de bureaux, bâtiments
industriels.
 Parkings de stationnement publics…
Groupe 3 : Ouvrages de faible importance
 Bâtiments industriels ou agricoles abritant des biens de faible valeur.
 Bâtiment à risque limité pour les personnes.
 Constructions provisoires.
6. Composition d'un bâtiment :
Un bâtiment est composé d’une ossature formée d’éléments porteurs
verticaux (poteaux et voiles) ainsi que d’autres horizontaux (poutres et
planchers). La partie apparente de cette ossature est dite la superstructure. La
partie non apparente (réalisée sous le sol) est dite l’infrastructure.
La superstructure est soumise à des charges verticales mais essentiellement à
une charge sismique horizontale. L’ossature d’un bâtiment a le rôle de
supporter les charges et surcharges, qui sollicitent le bâtiment, puis les
transmettre correctement vers l’infrastructure.
L’infrastructure est sollicitée par toutes les charges provenant de la
superstructure, en plus des poussées des terres. Cette partie de l’ouvrage est
appelée à transmettre l’ensemble des charges qui sollicitent le bâtiment (en
super et infrastructure) vers son sol d’assise (le bon sol).
7. Choix des terrains d'assises :
Selon l’article 2.3 du DTRC2.48 dit « Règles Parasismiques Algériennes RPA 99
Version 2003 », lors de l’implantation des ouvrages, il faudrait :
 Eviter la proximité d’une faille reconnue active pour : les ouvrages
importants et ceux d’importance vitale. Les ouvrages d’importance
moyenne doivent être implantés en dehors d’une bande de 100m de
large, minimum, de part et d’autre du tracé de la faille. Cette largeur est
ramenée à 50m pour les ouvrages de faible importance.

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 Eviter, autant que possible, les terrains instables et les terrains à


topographie accidentée.
 Eviter les sols liquéfiables (perte de portance de sol sous l’effet d’un
séisme), les sols fortement fracturés et les zones de remblais.
Il est, par ailleurs, recommandé de :
 Préférer les sols rocheux et les sols fermes aux sols meubles (formé de
particules fines en limon, ayant une bonne cohésion), de faible portance
et donnant lieu à des tassements excessifs et irréguliers.
 Veiller à ce que la couche d’appui des fondations soit suffisamment
épaisse et qu’elle ne repose pas, elle-même, sur une couche instable.
 Implanter autant que possible, les bâtiments élevés sur des sites rocheux
ou sites de sols fermes de faible épaisseur. Implanter les bâtiments bas
sur des sites de sols fermes ou meubles relativement épais, et ce pour
éviter les phénomènes de résonance.

 Lors de l’implantation d’un programme de construction sur un terrain en


pente, opter pour plusieurs blocs de bâtiments sur plates-formes
horizontales. La pente de talus, dont la stabilité reste à vérifier, ne doit
pas dépasser 2/3.
 Implanter un ouvrage d’un même côté d’une discontinuité, sinon le
scinder par des joints en blocs différents implantés de part et d’autres de
la discontinuité. Cette dernière peut être une fracture, un contact de
formations géologiques différentes, un changement brusque de pente…
8. Notions de géotechnique :
Avant de réaliser un ouvrage en contact avec le sol (fondation, mur de
soutènement), les caractéristiques des couches formant ce sol doivent être

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identifiées, sur une profondeur bien déterminée. Le creusement s’arrête au


niveau d’une couche suffisamment résistante pour recevoir les charges qui lui
seront appliquées. C’est ce qui définit le bon sol.
8.1. Identification des sols:
Différents paramètres permettant d’identifier un sol existent dans la
géotechnique. Nous pouvons citer :
 La masse volumique (kg/m3): c’est la masse d’un échantillon de sol (kg)
par unité de volume (m3). Le tableau suivant montre quelques valeurs de
la masse volumique, en fonction du type de sol :
Type de sol Masse volumique (kg/m3)
Sol sableux 1500 - 1800
Sol limoneux 1300 - 1500
Sol argileux 1100 - 1300
 La teneur en eau (%): elle correspond au pourcentage de la masse d’eau
contenue dans un échantillon de sol, sur la masse de ses grains solides.
 Indice des vides: c’est le rapport entre le volume du vide et le volume
solide d’un échantillon de sol.
En se basant sur les paramètres d’un sol donné, nous pouvons estimer les
efforts qui peuvent être appliqués par ses différentes couches, sur un ouvrage
de construction: poussées des terres sur un voile périphérique, par exemple.
8.2. Détermination de la contrainte admissible d’un sol :
En Algérie, l’essai le plus utilisé pour la détermination de la capacité portante
du bon sol (contrainte admissible du sol d’assise) est le pénétromètre
dynamique. Cet essai consiste à faire pénétrer dans le sol, par battage, un train
de tiges lisses, muni à son extrémité d’une pointe de section connue. Le
battage est assuré par une masse, appelée mouton, tombant d’une hauteur
bien déterminée.

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Le nombre de coups de mouton (N), correspondant à un enfoncement donné


du train de tiges dans le sol, est compté. Ce nombre peut être transformé en
une résistance dynamique en fonction du type du pénétromètre utilisé.
Les résultats des essais de pénétration dynamique sont fournis sous forme d’un
diagramme donnant la valeur de la résistance dynamique en (bars) en fonction
de la profondeur.

Chaque essai, réalisé au laboratoire ou in-situ, est régi par une norme bien
déterminée (NA).
L’article 2.2 des Règles Parasismiques Algériennes RPA 99 Version 2003,
indique que « Exception faite pour les constructions en R+2 au maximum ou
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11m de hauteur moyenne (type maison individuelle), et dont la surface totale


des planchers n’excède pas 400m2, les reconnaissances et études de sol sont
obligatoires pour les ouvrages d’importance moyenne ou plus, implantés en
zone de séismicité moyenne à élever ».
8.3. La vitesse d’onde de cisaillement :
La mesure de la vitesse d’onde de cisaillement se fait par le biais d’un essai dit
« Cross-hole ». Cet essai consiste à réaliser des forages distants de quatre à huit
mètres, puis introduire des sondes (à une même profondeur) dans ces
différents forages. Par la suite, mesurer la vitesse d’onde de cisaillement entre
une sonde émettrice et une sonde réceptrice.
9. Classification des sites :
Selon l’article 3.1 des Règles Parasismiques Algériennes RPA 99 Version 2003,
les sites sont classés en quatre (04) catégories, en fonction des propriétés
mécaniques des sols qui les constituent :
Catégorie S1 (site rocheux) : roche ou autre formation géologique caractérisée
par une vitesse moyenne d’onde de cisaillement Vs=800m/s.
Catégorie S2 (site ferme) : dépôt de sables et de graviers très denses et d’argile
sur-consolidée sur 10 à 20m d’épaisseur, avec Vs=400m/s à partir de 10m de
profondeur.
Catégorie S3 (site meuble) : dépôt épais de sables et graviers moyennement
denses ou d’argile moyennement raide, avec Vs=200m/s à partir de 10m de
profondeur.
Catégorie S4 (site très meuble) : dépôt de sables lâches avec ou sans présence
de couches d’argile moyennement raide, pour Vs=200m/s dans les 20m
premiers.
L’article 3.3.3 des Règles Parasismiques Algériennes RPA 99 Version 2003,
indique qu’en cas d’absence d’essais sur le sol d’assise, il est permis de
considérer le sol de type meuble (S3).
10. Différents cas de charges :
Une structure est soumise à différentes actions extérieures qui peuvent
être permanentes ou variables dans le temps, appliquées d’une manière
statique ou dynamique.
Une action correspond à une force ou un couple dû à une charge : permanente,
d’exploitation, climatique, ou à une déformation imposée à une structure (effet
thermique, déplacement d’appui..). Cette action provoque un effet sur
l’élément de structure sous forme d’effort normal, effort tranchant ou moment
fléchissant.
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10.1. Les actions permanentes G : Elles sont fixes dans l’espace, et constantes
dans le temps. Elles sont notées G. Nous citons par exemple : le poids propre
des éléments structuraux (poteaux, poutres, voiles), l’action de la
précontrainte, le poids des équipements fixes (cloisons et revêtements de sol).
10.2. Les actions variables : Elles peuvent être variables dans le temps et dans
l’espace, vu qu’elles sont liées à l’usage de l’ouvrage. Nous citons les charges
d’exploitations Q, l’action du vent W, l’action de la neige S et l’action
climatique T.
10.3. Les actions accidentelles : Elles provoquent un effet dynamique de faible
durée d’application, avec une période de retour qui est grande. Nous citons
l’exemple des explosions et des séismes E.

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