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Département Génie Minéral

Option Génie Minier


Projet de Fin d’Études
Pour l’obtention du diplôme
UNIVERSITE MOHAMMED V RABAT
d’Ingénieur d’État
ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS
Année universitaire : 2014/2015

Actualisation de l’étude géotechnique de la mine à ciel


ouvert de TAZALAGHT, tenant compte de l’ancienne
infrastructure souterraine, Optimisation et habillage de la
fosse

Réalisé par :

Khalid Ait Ikken & Sara Boukalda

Soutenu devant le jury :

Mr. J.AUJJAR Président du jury


Mr. A. AANNAQUE (EMI) Encadrant
Mr. M. SOUISSI (EMI) Encadrant
Mr. J.E. KISSAI (ENSMR) Encadrant
Mr. A. LAHMILI (EMI) Examinateur
Mr. N.ASSIOUI (Chef d’exploitation AGM) Parrain de stage
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Que ce travail témoigne de mes respects :
A ma mère, mon père, ma grand-mère et mon grand-père pour l'éducation qu'ils
m'ont prodigué ; avec tous les moyens et au prix de toutes les sacrifices qu'ils ont
consentis à mon égard, pour le sens du devoir qu'ils mon enseigné depuis mon
enfance.
A Saïd, Rachid et Mohammed mes chers frères, les mots ne suffisent guère pour
exprimer l’attachement, l’amour et l’affection que je porte pour vous.
A ma petite chère sœur Fatima Ezzahra, je te souhaite un avenir plein de joie, de
bonheur, de réussite et de sérénité. Je t’exprime à travers ce travail mes
sentiments de fraternité et d’amour.
A vous mes oncles et tantes, avec tous mes vœux de bonheur, de santé et de
réussite.
A tous mes professeurs : Leur générosité et leur soutien m’oblige de leurs
témoigner mon profond respect et ma loyale considération.
A mon cher ami, mon binôme, Mohammed Oulghazi, qui m’a supporté durant ces
cinq dernières années.et chez qui j’ai trouvé l’entente dont j’avais besoin.
A tous mes collègues de la promotion 2015.je vous souhaite une vie pleine de
santé et de bonheur. Vous êtes pour moi des frères, sœurs et des amis sur qui je
peux compter.
A tous mes chers ami(e)s, que ce travail soit un témoignage de l’amitié qui nous
uni et des souvenirs de tous les moments que nous avons passé ensemble.
Que toute personne m’ayant aidé de près ou de loin, trouve ici l’expression de ma
reconnaissance.
Khalid .

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Je dédie ce travail :

A la mémoire de ma très chère grand-mère Aicha qui a été toujours dans mon
esprit et mon cœur, et que j’aurai aimé voir présente le jour de ma soutenance.

A celle à qui je dois ma vie toute entière, à la lumière de mes jours, à toi chère
mère.
A l’homme de ma vie, celui qui s’est sacrifié pour me voir réussir, à mon bonheur
et ma fierté, à toi cher père.

A ma chère tante Laila qui m’a toujours encouragée et aidée durant mes années
d’études supérieures.

A mes amours, mes frères Yasser et Mouad.

A ma petite princesse Salma, source de ma joie et flamme de mon cœur.

A mon aimable sœur Meriem qui a été toujours à mes côtés et qui s’est engagée
pour m’aider depuis le premier jour qu’on s’est rencontrées.

A mon ami fabuleux Yassine qui a réanimé mon esprit, qui a cru en moi lorsque
j’avais de la difficulté à croire en moi-même.

Sara .

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Remerciements

Le présent travail n’aurait pu aboutir sans l’aide de plusieurs personnes auxquelles nous
voulons témoigner toute notre reconnaissance.

Avant tout, nous tenons à remercier, le corps professoral du Département Génie Minéral
de l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs pour la qualité de la formation et de l’enseignement qu’il
nous a dispensé tout au long de notre trois ans du cycle d’ingénierie. Nous représentant ainsi
nos remerciements les plus sincères aux professeurs Mr. M. SOUISSI, Mr. J. KISSAI et Mr. A.
AANNAQUE, nos encadrants, pour nous avoir accordés de leur précieux temps et prodigués
de conseils très riches en valeur. Nous tenons également à remercier Mr. J. AUJJAR qui nous
a fait l’honneur d’avoir présidé notre soutenance, ainsi un grand merci à Mr. A. LAHMILI,
notre examinateur, pour avoir accepté d’examiner notre projet et pour les conseils et les
remarques qu’il nous a apportés.

Nous remercions également Mr. M. ABOULKHIR, directeur de la mine de AKKA


GOLD MINING, qui nous a donné l’occasion d’effectuer ce stage et pour nous avoir assistés
tout au long de notre travail.

Nous exprimons nos sincères remerciements à Mr. N. ASSIOUI, notre encadrant à


l’AGM, qui, malgré ses occupations, a trouvé le temps pour nous assister, guider et prodiguer
les conseils nécessaires.
Nous tenons à exprimer, spécialement, nos gratitudes les plus sincères envers Mr. L.
SEHOUANI, Agent de maitrise mineur à l’AGM, pour son suivi quotidien, sa disponibilité, son
assistance et sa générosité en matière d’informations tout au long de notre stage.

Nous adressons aussi toute notre gratitude auprès de : Mr. M. ELKOURCHI et Melle
K. SEKKAOUI, agents de maitrises géomaticiens à l’AGM, et Mr. M. OULGOUR, cadre
mineur à l’AGM, pour l’aide précieuse et le suivi nécessaire qu’ils nous ont accordés tout au
long de ce projet.

Enfin, nous adressons nos vifs remerciements à toute personne ayant contribué de près ou de
loin à la réalisation de ce travail.

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Synthèse :
La dernière actualisation de l’étude géotechnique de la mine à ciel ouvert de TAZALAGHT
a été réalisée en 2012, par le binôme Mr. A. CHETOUKI et Mr. I. EL GHZAOUI, dans un travail
du projet de fin d’études intitulé « Etude géotechnique de la carrière de TAZALAGHT,
détermination des paramètres de stabilité en tenant compte des travaux souterrains ». Ce travail a
fait l’objet d’un redimensionnement de la fosse ultime par la méthode empirique et la méthode
analytique et d’une vérification des résultats par la méthode numérique, tout en procédant au
traitement des vides des anciens travaux souterrains que ce soit par leur remblayage ou bien par la
détermination des stots de sécurité. Le tableau résume les résultats élaborés lors de ce
redimensionnement :

Direction de Pente du Hauteur du Hauteur Inter-rampe Pente intégratrice


pendage (°) gradin (°) gradin (m) (m) (°) (°)
TALUS 1 (10°) 80 10 100 60.04 57.12
TALUS 2 (275°) 61.24 10 100 46.5 44
TALUS 3 (125°) 61.24 10 100 46.5 44
TALUS 4 (170°) 80 10 70 60.04 44.86
TALUS 5 (225°) 80 10 100 60.04 61.79
TALUS 6 (265°) 80 10 130 60.04 61.38
TALUS 7 (310°) 80 10 100 60.04 57.12
TALUS 8 (325°) 80 10 130 60.04 57.78

La conception de la fosse minière fait intervenir un ensemble de variables économiques et


géologiques à partir desquelles la fosse ultime est déterminée. Puisque ces variables peuvent varier
dans le l’espace et dans le temps, une réactualisation des paramètres de la fosse paraît indispensable.

Le présent travail a pour objectif de reconstruire les paramètres géométriques de la fosse, et


déterminer les réserves qu’elle délimite. Pour le redimensionnement de la fosse plusieurs méthodes
vont être utilisé à savoir l’empirique, l’analytique, la cinématique, et la géométrique tout en
employant un certains nombres de logiciels et de calculette en ligne (Dips, RockpackIII, RMR tools,
calculette SMR). Une vérification de la stabilité globale de la fosse en présence des vides est ensuite
réalisée à l’aide d’un logiciel de modélisation en 2D (Phase2), avant d’aborder la procédure de
leur traitement par remblayage ou détermination des stots de sécurité.

Les données techniques ressortis de la phase du redimensionnement vont être combiné


avec des paramètres économiques pour déterminer la fosse optimisée à l’aide d’un optimiseur
(NPV Schudeler), et finalement les réserves minières de la mine sont déduites après l’habillage
de la fosse en utilisant le logiciel Datamine.

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Résumé
Lors d’une étude géotechnique d’une mine à ciel ouvert, on ne peut parler de la stabilité
des gradins et l’optimisation des inclinaisons des talus, sans faire intervenir la rentabilité
économique du projet. Ainsi, un ingénieur mineur est affronté au dilemme d’assurer la stabilité
d’un ouvrage minier sans pour autant compromettre la récupération du gisement.

Le présent travail s’inscrit dans le cadre d’une actualisation de l’étude géotechnique de


la mine à ciel ouvert de TAZALAGHT, optimisation et habillage de la fosse.

Cette mine présente un cas particulier par rapport aux autres mines du Maroc, vu qu’elle
fait l’objet d’une exploitation de Cuivre à ciel ouvert réalisée au-dessus d’une ancienne mine
souterraine. En conséquence, une contrainte additionnelle doit être prise en considération ; il
s’agit de l’impact des ouvrages souterrains sur la stabilité de la fosse.

Plusieurs méthodes (analytiques, empiriques, cinématiques et numériques) ont été mises


en œuvre pour reconstruire les paramètres géométriques du nouveau design de la fosse ultime.

Une vérification de la stabilité globale de la mine, en présence des vides, est ensuite
réalisée avant d’aborder la procédure de leur traitement par remblayage ou détermination des
stots de sécurité.

Les résultats du redimensionnement, conjugués à un ensemble de paramètres technico-


économiques, sont utilisés à la fin de ce projet pour concevoir la fosse optimale et déterminer
les réserves minières délimitées par les contours de la fosse après habillage.

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Abstract

While working on a geotechnical study of an open pit mine, one cannot talk about the
slope stability and the slope angle optimization, without involving the economic profitability
of the project. Thus, a mining engineer is faced with the dilemma of ensuring the stability of a
mining work without jeopardizing the recovery of the deposit.

This work is an update of the geotechnical study of the copper’s open pit mine of
TAZALAGHT, and the elaboration of a new design of the pit.

The TAZALAGHT open pit mine presents a particular case compared to other mines
of Morocco, as it is a mining exploitation conducted over an old underground mine.
Thus, the impact of underground voids on the stability of the pit must be taken into account.
Several methods (analytical, empirical, cinematic and numerical) have been
implemented to reconstruct the geometric parameters of the new design of the ultimate pit.
A verification of the global stability of the mine, in the presence of underground voids, is then
performed before addressing the treatment procedure by backfilling or determining the
minimum thickness of crown pillar for safe exploitation.

The resizing results, combined with a set of techno-economic parameters, are used at
the end of the project to design the optimum pit mine and determine the mineable ore reserves.

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‫ملخـــــــص‬

‫أثناء إنجاز دراسة جيوتقنية لمنجم سطحي‪ ،‬ال يمكن الحديث عن توازن المنحدرات منفردا‪ ،‬بل‬
‫يجب إقرانه بالمردودية المادية للمشروع‪ ،‬من هنا فمهندس التعدين يواجه تحديا أساسيا‪ ،‬أال وهو ضمان‬
‫استقرار المنشأة الهندسية دون المس بمدى انتاجية الحقل المعدني‪.‬‬

‫العمل الذي بين أيدينا يدخل في إطار تحديث الدراسة الجيوتقنية للمنجم السطحي لتزالخت‪ ،‬وكذا‬
‫اختيار الحفرة األمثل مع هيكلتها‪.‬‬

‫يعتبر منجم تزالخت حالة خاصة بمقارنته مع باقي مناجم المغرب‪ ،‬إذ أن استخراج معدن‬
‫النحاس يتم فيه على سطح منطقة كانت فيما مضى تستغل الستخراج نفس المعدن لكن عبر منجم تحت‬
‫أرضي‪ .‬وبالتالي يجب األخذ بعين االعتبار تأثير اآلبار والحفر الناتجة عن تلك المناجم القديمة على مدى‬
‫استقرار المنجم الحالي‪.‬‬

‫في إطار إعادة هيكلة المتغيرات الهندسية للمنشأة المعدنية‪ ،‬قمنا بتوظيف مجموعة من‬
‫التقنيات والطرق (التحليلية‪ ،‬التجريبية‪ ،‬السينما تكية والرقمية)‪ ،‬ليتم بعدها التحقق من استقرار المنشأة‬
‫بوجود الحفر الناجمة عن األشغال الباطنية القديمة‪ ،‬قبل الشروع في معالجتها عن طريق ملئها أو تحديد‬
‫سقف األمان بالنسبة للحفر العميقة‪.‬‬

‫نتائج إعادة هيكلة المنشأة‪ ،‬تم دمجها مع مجموعة من المعايير التقنواقتصادية‪ ،‬بغية إعادة وضع‬
‫الخصائص الجديدة للمنشأة المعدنية األمثل‪ .‬انطالقا من تصميم هذه األخيرة‪ ،‬قمنا بتحديد شكلها النهائي‬
‫وكذا احتياطاتها المعدنية‪.‬‬

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Sommaire
Introduction générale

I. Généralités : ................................................................................................................................... 19

1. Présentation de l’entreprise d’accueil : ................................................................................. 19


2. Description de la carrière de TAZALAGHT ........................................................................ 20
2.1 Situation géographique ................................................................................................... 21
2.2 Géologie et minéralisation du gisement :............................................................................. 21
2.3 Cadre climatologique et hydrogéologique :......................................................................... 23
2.4 Origine de la minéralisation cuprifère de l’anti- atlas occidental ..................................... 23
2.5 Méthode d’exploitation adoptée dans la carrière de TAZALAGHT : ............................. 24

II. Etude de la stabilité de la mine à ciel ouvert de TAZALAGHT : .................................................... 28

1. Caractérisation et classification géomécanique : .................................................................. 28


1.1 Levé de fracturation :...................................................................................................... 28
1.1.1 Principe de la projection stéréographique : ................................................................... 29
1.2 Calcul de densité de fracturation : ....................................................................................... 39
1.3.1 Résultats des essais mécaniques : .................................................................................. 41
2. Caractérisation des modes de ruptures des talus de la carrière de TAZALAGHT .......... 46
Introduction : ................................................................................................................................... 46
2.1 Types d’instabilité : ......................................................................................................... 46
2.1.1 Glissement planaire :................................................................................................... 46
2.1.2 Rupture en dièdre : ..................................................................................................... 47
2.1.3 Rupture par basculement : ......................................................................................... 47
2.2 Analyse cinématique : ..................................................................................................... 48
2.2.1 Analyse par Dips : ....................................................................................................... 48
2.2.1.1 Glissement plan : ......................................................................................................... 48
2.2.2 Analyse par RockPack III : ........................................................................................ 51
2.2.2.1 Glissement Plan : ......................................................................................................... 51
2.2.2.2 Rupture en dièdre : ......................................................................................................... 51
2.2.2.3 Basculement : ................................................................................................................... 52
2.2.2.4 Résultats de l’analyse cinématique par Rockpack III : ........................................... 52
2.3 Analyse analytique : Calcul du facteur de sécurité : .................................................... 53
2.3.1 Généralités : ................................................................................................................. 53
2.3.2 Calcul analytique du facteur de sécurité : ................................................................. 53

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2.3.2.1 Facteur de sécurité d’un glissement plan : ................................................................ 54

III. Redimensionnement de la fosse et traitement des vides de la mine à ciel ouvert de


TAZALAGHT : ........................................................................................................................................ 60

1. Détermination des pentes des gradins : ................................................................................. 60


1.1 Méthode empirique : ....................................................................................................... 60
1.1.1 Classification de Romana : ......................................................................................... 60
1.1.1.1 principe de la méthode : .............................................................................................. 60
1.1.1.2 Principe de Calcul : ......................................................................................................... 63
1.1.1.3 Résultats des pentes par la méthode SMR : .................................................................. 64
1.2. Méthode analytique :....................................................................................................... 65
1.2.1. Données de calcul du facteur de sécurité : ................................................................ 65
1.2.2. Démarche de calcul : ................................................................................................... 65
1.2.3. Résultats du redimensionnement analytique : .......................................................... 70
1.3. Vérification de la stabilité des gradins : ........................................................................ 71
2. Détermination de la largeur de la berme : ............................................................................ 73
2.1 Méthode empirique : ....................................................................................................... 73
3. Détermination de la largeur de la rampe : ............................................................................ 74
4. Détermination de la pente intégratrice :................................................................................ 75
4.1 Méthode empirique : ....................................................................................................... 75
4.2 Méthode géométrique : ................................................................................................... 76
5. Inter-rampe :............................................................................................................................ 77
6. Résultats définitifs des dimensions de la carrière de TAZALAGHT : ............................... 78
7. Stabilité globale de la carrière de TAZALAGHT : .............................................................. 78
7.1 Présentation du logiciel de modélisation par éléments finis : PHASE ² : ................... 78
7.2. Vérification par le logiciel Phase ² : ............................................................................... 79
7.2.1. Résultat de la simulation : .......................................................................................... 79
7.3. Traitement des vides : ..................................................................................................... 82
7.3.1 Reconnaissance des vides :................................................................................................... 82
7.3.2 Risques liés aux vides : ................................................................................................ 83
7.3.3 Diagnostic du risque :.................................................................................................. 84
7.3.3.1 Modélisation des coupes : ............................................................................................. 85
7.3.4 Traitement des vides : ................................................................................................. 88
7.3.4.1 Remblayage partiel : ................................................................................................... 88
7.3.4.2 Remblayage total : ....................................................................................................... 88

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7.3.4.3 Accélération de l’effondrement : ................................................................................ 88
7.3.4.4 Résultats du traitement :............................................................................................. 88
IV. Optimisation et habillage de la fosse : ...................................................................................... 96

1. Méthode d’optimisation : ........................................................................................................ 96


1.1 Algorithme de Lerchs-Grossman :................................................................................. 96
1.2 Algorithme du cône flottant : ......................................................................................... 98
2. Etapes d’optimisation : ........................................................................................................... 99
3. Paramètres technico-économiques : .................................................................................... 100
3.1 Paramètres techniques : ................................................................................................ 100
3.2 Paramètres économiques : ............................................................................................ 101
4. Résultats d’optimisation : ..................................................................................................... 106
5. Habillage de la fosse : ............................................................................................................ 107

Conclusion et recommandations

Bibliographie

Liste des annexes

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Liste des figures :
Figure 1: Organigramme du groupe MANAGEM ................................................................................... 19
Figure 2: les provinces métallogéniques du Maroc (ONHYM) .............................................................. 20
Figure 3: L’Anti-Atlas marocain et les boutonnières renfermant des gisements polymétalliques (AG,
2004, MAYA GOLD & SILVER) ................................................................................................................ 20
Figure 4: Situation géographique de TAZALAGHT ................................................................................. 21
Figure 5: Log stratigraphique de la carrière de TAZALAGHT (service géologie AGM) ........................... 22
Figure 6: Exploitation par découverte ................................................................................................... 24
Figure 7: Exploitation par fosse ............................................................................................................. 25
Figure 8: Forme de la fosse actuelle de la mine à ciel ouvert de TAZALAGHT ..................................... 25
Figure 9: ligne de cheminement ............................................................................................................ 28
Figure 10 : Principe de la projection stéréographique .......................................................................... 29
Figure 11: les ouvrages étudiés ............................................................................................................. 30
Figure 12: Zones non levées de la mine à ciel ouvert de TAZALAGHT .................................................. 30
Figure 13: analyse par Dips du flanc A .................................................................................................. 31
Figure 14: Analyse par Dips du Flanc B.................................................................................................. 32
Figure 15: Analyse par Dips du flanc C .................................................................................................. 33
Figure 16: analyse par Dips du flan D .................................................................................................... 34
Figure 17: analyse par Dips du flanc E ................................................................................................... 36
Figure 18: analyse par Dips du flanc F ................................................................................................... 37
Figure 19: analyse par Dips du Flanc G.................................................................................................. 38
Figure 20: méthode de calcul du RMR (http://www.edumine.com/xtoolkit/xmlicon/rmr.htm) ......... 43
Figure 21: illustration du glissement plan ............................................................................................. 46
Figure 22: illustration du glissement en dièdre..................................................................................... 47
Figure 23: illustration du glissement par basculement ......................................................................... 48
Figure 24: zone critique de glissement plan Dips .................................................................................. 49
Figure 25: zone critique du glissement en dièdre Dips ......................................................................... 49
Figure 26: zone critique pour le basculement Dips ............................................................................... 50
Figure 27: Analyse cinématique par projection stéréographique du glissement plan Rockpack III ..... 51
Figure 28: Analyse cinématique par projection stéréographique du glissement en dièdre Rockpack III
............................................................................................................................................................... 51
Figure 29: Analyse cinématique par projection stéréographique du basculement Rockpack III .......... 52
Figure 30: forces exercées en cas du glissement plan .......................................................................... 54
Figure 31: forces exercées en cas du glissement plan avec séisme et charge roulante ....................... 55
Figure 32: carte des accélérations horizontales maximales du sol pour une probabilité d'apparition de
10% en 50 ans (selon le RPS 2008) ........................................................................................................ 55
Figure 33: forces exercées en cas du glissement dièdre ....................................................................... 56
Figure 34: forces exerces en cas du glissement dièdre avec séisme..................................................... 57
Figure 35: forces exerces en cas du glissement par basculement ........................................................ 58
Figure 36: Les étapes de calcul de la note SMR .................................................................................... 63
Figure 37: illustration des paramètres géométriques d’un gradin ....................................................... 74
Figure 38: Calcul de largeur de la rampe selon Monenco (1989) ......................................................... 74
Figure 39: Abaque de détermination des pentes intégratrices et inter-rampe à partir de la note
MRMR (Laubscher, 1977) ...................................................................................................................... 75
Figure 40: Illustration des paramètres géométriques d’une fosse ....................................................... 76

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Figure 41: Illustration des caractéristiques géométriques de la rampe................................................ 77
Figure 42: position des coupes pour la vérification de la stabilité globale de la carrière ..................... 79
Figure 43: Modèle numérique de la coupe 1 (a-d)................................................................................ 80
Figure 44: Résultat de la simulation numérique de la coupe 1 (a-d) .................................................... 80
Figure 45: Modèle numérique de la coupe 2(f-c).................................................................................. 80
Figure 46: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 (f-c) ..................................................... 81
Figure 47: Modèle numérique de la coupe 3 (g-d’) ............................................................................... 81
Figure 48: Résultat de la simulation numérique de la coupe 3 (g-d’) ................................................... 81
Figure 49: Différentes Vues en 3D des vides accessibles levés de la carrière de TAZALAGHT et leurs
positionnements.................................................................................................................................... 83
Figure 50: Processus de formation d’un fontis ..................................................................................... 84
Figure 51: position des coupes pour le traitement des vides ............................................................... 85
Figure 52: Modèle numérique de la coupe1 ......................................................................................... 85
Figure 53: Résultat de la simulation numérique de la coupe 1 ............................................................. 86
Figure 54: Modèle numérique de la coupe 2 ........................................................................................ 86
Figure 55: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 ............................................................. 87
Figure 56: Modèle numérique de la coupe 3 ........................................................................................ 87
Figure 57: Résultat de la simulation numérique de la coupe 3 ............................................................. 87
Figure 58: Modèle numérique de la coupe 1 après remblayage du vide.............................................. 89
Figure 59: Résultat de la simulation numérique de la coupe 1 après remblayage des vides ............... 89
Figure 60: Modèle numérique de la coupe 3 après remblayage des vides........................................... 89
Figure 61: Résultat de la simulation numérique de la coupe 3 après remblayage des vides ............... 90
Figure 62: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 après la 1ère excavation..................... 90
Figure 63: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 après la 2ième excavation ..................... 91
Figure 64: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 après la 3ième excavation ..................... 91
Figure 65: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 après la 4ième excavation ..................... 91
Figure 66: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 : remblayage des vides de petites
sections suivi d’une excavation ............................................................................................................. 92
Figure 67: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 après la 7ième excavation ..................... 92
Figure 68: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 : remblayage du deuxième vide suivi
d’une excavation ................................................................................................................................... 93
Figure 69: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 après la dernière excavation possible 93
Figure 70: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 après le comblement du dernier vide 94
Figure 71: illustration du minerai et de stérile ...................................................................................... 97
Figure 72: Valeurs initial des blocs (positif : minerai, négatif : stérile) ................................................. 97
Figure 73: Calcul de la valeur V’ ............................................................................................................ 97
Figure 74: Insertion d’une ligne de zéro au niveau de sol..................................................................... 98
Figure 75: Calcul de valeur maximale (V’’) du bloc, génération de l’arbre et détermination de la fosse
ultime .................................................................................................................................................... 98
Figure 76: insertion du premier cône .................................................................................................... 98
Figure 77: retrait du cône inversé ......................................................................................................... 98
Figure 78: Résultat de l’algorithme : fosse optimale ............................................................................ 99
Figure 79: Base de données des sondages .......................................................................................... 100
Figure 80: bloc géologique représentant les ressources ..................................................................... 100
Figure 81: bloc mine (bloc géologique+ bloc stérile en gris) ............................................................... 100

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Figure 82:limite de la fosse ultime ...................................................................................................... 106
Figure 83: Contours des isoplèthes d’altitude de la fosse habillée ..................................................... 108
Figure 84: fosse habillée finale ............................................................................................................ 108
Figure 85: Les réserves délimitées par la fosse ultime ........................................................................ 109

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Liste des tableaux :
Tableau 1: Canevas du levé de la fracturation ...................................................................................... 29
Tableau 2: Résultats de l’analyse des données du levé de la fracturation ........................................... 39
Tableau 3: groupes de familles de fracturations ................................................................................... 39
Tableau 4: classification RQD ................................................................................................................ 40
Tableau 5: Résultats du RQD et du TCR................................................................................................. 40
Tableau 6: Résultats des essais mécaniques ......................................................................................... 41
Tableau 7: valeurs de la cohésion et de l’angle de frottement interne des joints du faciès quartzitique
............................................................................................................................................................... 42
Tableau 8 : valeurs de la cohésion et de l’angle de frottement interne des joints du faciès dolomitique
............................................................................................................................................................... 42
Tableau 9: valeurs de la cohésion et de l’angle de frottement interne des joints de la série de base . 42
Tableau 10: Calcul du RMR pour le quartzite ........................................................................................ 43
Tableau 11: Calcul du RMR pour les siltites .......................................................................................... 44
Tableau 12: Tableau 12 : Calcul du RMR pour les grès ......................................................................... 44
Tableau 13: Calcul du RMR pour les dolomies ...................................................................................... 45
Tableau 14: Valeurs du RMR des quatre faciès ..................................................................................... 45
Tableau 15: résultats de calcul de la valeur GSI .................................................................................... 45
Tableau 16: Résultats de l’analyse cinématique à l’aide de Dips .......................................................... 50
Tableau 17: Résultats de l’analyse cinématique à l’aide de Rockpack III.............................................. 52
Tableau 18: les indices attribués à chaque paramètre SMR (Z. T. Bieniawski, “The Geomechanical
Classification in Rock Engineering Applications) ................................................................................... 62
Tableau 19: les valeurs de SMR et leur équivalent en termes de qualification de la sensibilité à
l’instabilité (Z. T. Bieniawski, “The Geomechanical Classification in Rock Engineering Applications) .. 63
Tableau 20: résultats d’évaluation de la stabilité du faciès quartzitique direction de pendage 203° .. 64
Tableau 21: récapitulatif des pendages calculés pour chaque faciès et direction de pendage ............ 64
Tableau 22: résultats définitifs des pendages pour chaque flanc ......................................................... 65
Tableau 23 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Quartzite, Famille F3.............. 66
Tableau 24 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Dolomie, Famille F3 ............... 66
Tableau 25 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A,Quartzite, Familles F1 et F3 ..... 67
Tableau 26 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Dolomie, Familles F1 et F3 ..... 67
Tableau 27 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Quartzite,C= 0.4 bar, Φ= 30° 68
Tableau 28 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A,Quartzite, C= 0.4 bar, Φ= 40° 68
Tableau 29 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Quartzite, C= 0.9 bar, Φ=30° 68
Tableau 30 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Quartzite, C= 0.9 bar, Φ= 40°68
Tableau 31 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Dolomie, C= 0.1 bar, Φ= 20° 69
Tableau 32 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Dolomie, C= 0.5 bar, Φ= 20° 69
Tableau 33 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Dolomie, C= 0.1 bar, Φ= 30° 69
Tableau 34 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Dolomie, C= 0.5 bar, Φ= 30° 69
Tableau 35 : Valeurs des pendages du flanc A pour les différents cas de C et Φ, Quartzite ................ 70
Tableau 36: Valeurs des pendages du flanc A pour les différents cas de C et Φ, Dolomie................... 70
Tableau 37: Résultats du redimensionnement des pentes par la méthode analytique ....................... 70
Tableau 38: résultats de calcul des pendages par SMR et par la méthode analytique ........................ 71
Tableau 39: interface Excel pour le calcul du facteur de la sécurité ..................................................... 72
Tableau 40: résultats de la vérification des pentes par calculs du facteur de la sécurité..................... 73

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 15


Tableau 41: Valeurs de la pente intégratrice pour des facteurs de sécurités de 1.2 et 1.5.................. 76
Tableau 42: Valeurs de la pente intégratrice pour un facteur de sécurité de 1.3 ................................ 76
Tableau 43: résultats de calcul de la pente intégratrice géométriquement ......................................... 77
Tableau 44: résultats de calcul de l'inter-rampe ................................................................................... 78
Tableau 45: Résultats définitifs du redimensionnement de la carrière ................................................ 78
Tableau 46: caractéristiques des faciès................................................................................................. 79
Tableau 47: Paramètres techniques d’optimisation ............................................................................. 94
Tableau 48: Paramètres techniques d’optimisation ........................................................................... 101
Tableau 49: Calcul des paramètres économiques............................................................................... 105
Tableau 50: paramètres technico-économiques d’optimisation ........................................................ 106
Tableau 51: Résultats de l’optimisation de la fosse pour un cours de 5822$ ..................................... 106
Tableau 52: pente des gradins pour l’habillage .................................................................................. 107
Tableau 53: Réserves minières estimées avec la fosse habillée ......................................................... 109

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Introduction générale

Durant la vie d’une mine, plusieurs études doivent être réalisées et actualisées périodiquement
en fonction de l’état d’avancement de l’exploitation. Parmi ces études, figure l’étude géotechnique qui
consiste à déterminer l’ensemble des paramètres géométriques (inclinaisons des gradins, largeur de la
berme, pente intégratrice…) devant assurer la stabilité de la fosse à long, à moyen ou à court terme, tout
en essayant de récupérer le maximum de minerai possible. Ainsi, une fois ressortis, ces paramètres sont
utilisés parmi d’autres comme données d’entrée pour la réalisation d’une optimisation de la fosse et la
détermination des réserves après conception et habillage final.

L’objectif du présent travail consiste à mener une actualisation de l’étude géotechnique de la


mine à ciel ouvert de TAZALAGHT (AGM) suivie de l’optimisation et l’habillage de la fosse ultime
pour en ressortir les réserves minières. Ainsi pour atteindre cet objectif, on a divisé le corps de ce travail
en quatre chapitres ; Le premier chapitre est dédié à la présentation de l’organisme d’accueil et la
description de la mine à ciel ouvert de TAZALAGHT (sa géologie, l’origine de sa minéralisation,
méthode d’exploitation adoptée…)

Le deuxième chapitre présente une étude de la stabilité de la mine, dans laquelle on a analysé
les types d’instabilités susceptibles de provoquer des chutes ou des glissements de blocs à travers
l’ensemble des flancs étudiés, et ce à l’aide d’une combinaison d’études cinématique et analytique.

Le troisième chapitre, s’articule autour de deux grandes parties ; une première partie qui consiste
en un redimensionnement (analytique, empirique et géométrique) de la fosse en déterminant les pentes
des gradins, la largeur de la berme et de la rampe, les pentes intégratrices et les pentes inter-rampe de
l’ensemble des ouvrages. Une vérification de la stabilité globale de la carrière est ensuite réalisée afin
de valider la fiabilité des résultats du redimensionnement. Une deuxième partie est consacrée au
traitement des vides de l’ancienne exploitation souterraine, procédé par un diagnostic des risques que
ces cavités peuvent engendrer, et ce à l’aide d’une modélisation numérique par éléments finis.

Le dernier chapitre s’intéresse à la conception et l’habillage d’une fosse permettant à la fois une
très bonne récupération du gisement et un coût d’extraction aussi faible que possible. Pour, enfin,
déterminer les réserves minières délimitées par les contours du design final de la fosse.

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Chapitre I :
Généralités

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I. Généralités :

1. Présentation de l’entreprise d’accueil :

Le Groupe MANAGEM est un opérateur de référence dans le secteur minier au Maroc et dans la
région africaine. Créé en 1928 le groupe opère actuellement sur trois secteurs d’activités : recherche,
exploitation et valorisation. Disposant d’un chiffre d’affaires de 1889 MDH (2014) et d’un capital
humain qualifié, MANAGEM vise une amélioration de la qualité de sa production, sa rentabilité et la
sécurité de ses processus d’exploitation.
Le groupe poursuit sa stratégie de développement et réalise des avancées importantes dans sa
concrétisation, notamment :
 L’entrée en production du projet cuprifère d’Oumjrane.
 Le démarrage de l’extension de l’usine de SMI.
 La découverte de nouvelles réserves minières d’Argent (+171 tonnes métal à Imiter), de fluorine
(+166000 tonnes tout-venant) et de Cuivre au Maroc (+ 856000 tonnes tout-venant).
MANAGEM détient des filiales tant au niveau national qu’international. La structure du Groupe se
présente sur la figure 1.

Figure 1: Organigramme du groupe MANAGEM

La filiale AKKA GOLD MINING (AGM) est située à 280 kilomètres au sud-est d'Agadir et
exploite trois gisements cuprifères « TAZALAGHT, AGUJGAL et EST-AKKA » d’une teneur de
débardage 1.26%, 1.1% et 0.8% respectivement pour produire un concentré de 20% en Cuivre, en plus
d’une mine souterraine « OUANSIMI » qui est en cours de préparation.

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 19


Le concentré Cuivre produit par AGM contient aussi des éléments valorisants comme l’Argent, et des
éléments pénalisants par exemple la silice, l’arsenic…

2. Description de la carrière de TAZALAGHT

Au Maroc, le passage Précambrien/Cambrien au niveau de l’Anti-Atlas occidental, renferme


le plus grand nombre des gisements de Cuivre connus dans le pays (Figure2). Il s’agit d’une province
cuprifère où la minéralisation est localisée dans des faciès du protérozoïque supérieur, du néo-
protérozoïque inférieur (termes sédimentaires et volcan-sédimentaires), du néo-protérozoïque supérieur
(niveaux volcano-détritiques de base), et de l’infracambrien ou adoudounien (termes de base : série de
base et / ou Dolomie de Tamjout). (Figure 3).

Figure 2: les provinces métallogéniques du Maroc (ONHYM)

Figure 3: L’Anti-Atlas marocain et les boutonnières renfermant des gisements polymétalliques


(AG, 2004, MAYA GOLD & SILVER)

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 20


La minéralisation cuprifère rencontrée dans ces niveaux se présente sous plusieurs formes de
corps minéralisés (Amas, filons, strates minéralisées, veines, gisements détritiques terrigènes), dont
l’origine est encore sujette à discussion.
La carrière de TAZALAGHT, étant l’objet de cette étude, appartient à cette province et est située
à la limite Est de la boutonnière protérozoïque d’Aït Abdellah à une quarantaine de Km à l’Est de
Tafraout (boutonnière de Kerdous).

2.1 Situation géographique

Le site de TAZALAGHT appartient à la province cuprifère de l’Anti-Atlas occidental. Il se situe à


une quarantaine de Km à l’Est de Tafraout (boutonnière de Kerdous) et à environ 150 km au SE
d’Agadir. L’altitude moyenne du site est de 1800 m et dépend administrativement de la province de
Taroudant (Figure 4).

Figure 4: Situation géographique de TAZALAGHT

2.2 Géologie et minéralisation du gisement :

 Géologie du gisement :

La structure géologique local du gisement de TAZALAGHT se présente sous forme d’une succession
de niveaux stratigraphiques ; depuis le socle quartzitique d’âge néoprotérozoïque inférieur (PII)
jusqu’aux dolomies de Tamjout représentants le terme supérieur de l’Adoudounien inférieur (Figure 5).
De bas en haut, on distingue :

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 21


Figure 5: Log stratigraphique de la carrière de TAZALAGHT (service géologie AGM)

1. Les quartzites du PII:

D’âge néoprotérozoïque inférieur, la série des quartzites est plissée, soulevée et redressée par
l’orogenèse panafricaine et forme une crête continue sur laquelle le village de TAZALAGHT est en
grande partie bâti. Ces quartzites, étant d’une couleur blanchâtre, sont formés essentiellement de grains
de quartz jointifs soulignés parfois par des phyllites.

2. Conglomérats d’âge PIII

Ces conglomérats reposent en discordance sur le socle quartzitique du PII. Ils sont constitués
par des blocs centimétriques de quartzites de forme arrondie, noyés dans une matrice argileuse verdâtre
parfois rouge.
3. La série de base :

Séparée des conglomérats par une discordance, la série de base est constituée d’une alternance de
grès et de siltites au-dessus d’un niveau béchique et /ou conglomératique :

 Brèche de base :

Cette brèche est formée d’éléments anguleux résultant de la désagrégation sur place du socle
quartzitique PII, qui sont parsemés dans une matrice phylliteuse.

 Siltites inférieures

Les siltites inférieures sont constituées d’une alternance de matériel détritique quartzeux fin et d’un
ensemble phylliteux (chloriteux à séricitique), avec, parfois quelque baguettes de tourmaline.
 Grès inférieurs

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Les grès inférieurs présentent une alternance de niveaux détritiques et phylliteux avec quelques
baguettes de tourmaline postérieures.
 Siltites moyennes
Les siltites moyennes sont semblables à celle des siltites inférieures.
 Grès supérieurs
Les grès supérieurs sont semblables à celle des grès inférieurs.

 Siltites supérieures
Elles sont constituées par une alternance de petits bancs de grès, de dolomiarénites et de cherts, avec
de la silice finement cristalline.
4. Dolomie de Tamjout

La dolomie de Tamjout repose en concordance sur la série de base, elle a une couleur grise plus au
moins foncée. Elle contient des cavités de dissolution riches en oxydes de fer localisées principalement
dans les zones de failles.

2.3 Cadre climatologique et hydrogéologique :

Le gisement se situe dans un cadre régional semi-aride avec des températures qui oscillent entre
25° et 40° l’été et 6° à 15° l’hiver. Le vent et l’enneigement y sont fréquents, par contre, les quantités
de pluie qui y tombent sont très faibles et n’occasionnent ni une infiltration notable des eaux ni un
écoulement à la surface. Ainsi, cette aridité de la région fait que la possibilité d’existence d’une source
d’eau souterraine reste très faible.

2.4 Origine de la minéralisation cuprifère de l’anti- atlas occidental

Dans l’Anti-Atlas occidental, et selon Pouit (1966) [1] cette minéralisation accompagne les
premiers dépôts de la transgression marine infracambrienne (Adoudounienne). Le Cuivre se rencontre
surtout dans les premiers termes de la série de base. La distribution spatiale de ces minéralisations se
fait suivant un axe NE-SW depuis le Sud de Kerdous jusqu’aux abords de Siroua. Cette distribution ne
semble pas être liée seulement au facteur tectonique mais aussi et surtout à la répartition de la série de
base qui renferme la plupart de ces minéralisations.

Plusieurs travaux (Chazan, 1953-54, Fauvelet, 1958) ont concerné la minéralisation cuprifère
de l’Anti-Atlas occidental et ont considéré d’abord que la minéralisation stratiforme serait d’origine
téléthermal tardive (probablement hercynienne) provenant de l’étalement des solutions minéralisatrices
ascendantes en raison de la relation de la minéralisation avec la tectonique cassante. En fait, la
minéralisation se serait mise en place après le décollement de la couverture par rapport au socle et le
remplissage des failles par un liquide téléthermal ascendant et par conséquent, les minéralisations
stratiforme et filonienne auraient la même origine.

G. Pouit (1966) [1], quant à lui, considère qu’il n’y a aucune relation entre ces deux types de
minéralisations. La minéralisation stratiforme serait syngénétique et résultant essentiellement de
facteurs paléogéographiques, lithologiques et sédimentologiques locaux. A l’inverse, les filons et les
amas de nature épigénétique et affectant les niveaux lithologiques et stratigraphiques variés seraient de
mise en place tardive et d’origine probablement hydrothermale.

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Guillou et H. Pelissonnier (1974) [2], considèrent que la minéralisation stratiforme et filonienne
ont la même origine avec une alimentation synsédimentaire par des eaux remontant les paléoreliefs en
lessivant le substratum.

S. Smeykal (1976) considère que toutes les minéralisations, stratiformes et filoniennes, de la


couverture sont hydrothermales et d’âge hercynien.

2.5 Méthode d’exploitation adoptée dans la carrière de TAZALAGHT :

L’exploitation d’une mine à ciel ouvert peut être réalisée par plusieurs méthodes dépendant
essentiellement de la morphologie du gisement, on distingue :

 Exploitation par découverte :

Cette méthode est adoptée dans le cas des gisements stratiformes subhorizontaux ayant une étendue
très vaste. Elle consiste à découper le terrain en des tranches horizontales successives, afin d’évacuer le
stérile et récupérer le minerai et ceci tour à tour. (Figure 6)

Figure 6: Exploitation par découverte

 Exploitation par fosse :

Ce type d’exploitation est réalisé lorsque le gisement à exploiter est sous forme d’amas ou de filons
ayant un pendage fort. Le profil final (ultime) de la carrière est un cratère formé de gradins successifs
dont la stabilité dépend de leurs hauteurs et la pente de leur talus. (Figure 7)

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 24


Figure 7: Exploitation par fosse

 La méthode d’exploitation adoptée à TAZALAGHT :

L’exploitation du gisement de TAZALAGHT se fait par fosse ; en effet, on partage le gisement en


des tranches horizontales successives qui se développent verticalement du haut vers le bas, et à fur et à
mesure que l’exploitation avance ces tranches prennent la forme de gradins, pour, enfin, dessiner un
contour ayant l’allure d’une fosse ou d’un entonnoir. (Figure 8)

Figure 8: Forme de la fosse actuelle de la mine à ciel ouvert de TAZALAGHT

La progression des travaux d’exploitation se fait à travers l’approfondissement des gradins,


latéralement (suivant la direction de la minéralisation) et verticalement (vers le fond de la fosse).

 Les étapes d’exploitation :

1. La foration :

Cette opération consiste à forer des trous jusqu’à une profondeur de 5 m dans le minerai (10 m
dans le stérile), avec une inclinaison de 10° à 15° pour des raisons de sécurité.

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 25


La foration à TAZALAGHT est réalisée en utilisant des engins nommés hydrofores ; elles sont d’un
nombre de trois : Roc ECM 470, Roc ECM 580, Roc ECM 590.
Chaque trou de foration, réalisé, a un diamètre de 76 mm dans le minerai (89 mm dans le stérile).
Ce diamètre est le résultat d’un choix judicieux qui vise l’amélioration du rendement de l’abattage à
l’explosif utilisé.
Avant de commencer cette opération, il est nécessaire d’élaborer un schéma de tir qui n’est autre
qu’une maille ayant la forme d’un losange, dont les dimensions sont données en fonction de la
granulométrie désirée.

2. Tir à l’explosif :

Cette opération consiste à remplir les trous de forage par l’explosif suivant un plan de tir précis
dans le but de ramener le minerai ou le stérile à une granulométrie bien définie en minimisant les
nuisances de tir (les vibrations, le bruit, les projections ...)
La technique de minage adoptée à TAZALAGHT est celle du tir séquentiel électrique; dans laquelle on
utilise des fils électriques conducteurs du courant pour initier les détonateurs électriques placés au fond
du trou. Les deux types d’explosifs utilisés à TAZALAGHT sont :
Les nitrates-fiouls (AMMONIX) : explosif secondaire, composé de 93,3% de Nitrate
d’Ammonium, 6% de fuel d’oïl, 0,7% d’anti-massant (matière qui lutte contre l’humidité). Ils
sont conditionnés, uniquement en vrac, en sacs de 25 kg.
Les gels encartouchés (TOVEX) : sous forme de cartouches cylindriques, de dimensions : 70X
600 X 1000 (mm x mm x g).

3. Transfert du stérile et le chargement minerai :

Cette opération consiste à enlever le terrain stérile et récupérer le minerai en utilisant des pelles
hydrauliques pour le chargement et des camions pour transporter les matériaux.
Les caractéristiques de ces deux engins et leurs nombres dépendent les uns des autres et le mode de leur
répartition est très important vu qu’il influence fortement la cadence de transfert du stérile.
Le parc de chargement de TAZALAGHT contient 3 pelles de marque VOLVO et une autre de parque
HYUNDAI.
Le chargement du minerai est effectué par la pelle VOLVO 450 (capacité de godet 0,95m3) alors que
celui du stérile est réalisé par 3 pelles : HYUNDAI 450 (capacité de godet 1,2 m3), VOLVO 320 et
VOLVO 450. (Capacité de godet 0.98 m3)

4. Le transport :

Les engins de transport utilisés pour faire déplacer le minerai et le stérile sont des camions de
types : SCANIA. (Capacité de la benne 12 m3)
Pour le minerai, la mine bénéficie de 11 camions (SCANIA) (capacité de la benne 36 tonnes) qui
effectuent 3 voyages par jour sur une piste d’une longueur de 45 Km de la mine vers l’usine de
traitement.
Pour le déplacement des produits stériles de la fosse à la mise en terril (1300 m), on utilise 9 camions
de type SCANIA qui effectue 3 voyages par heure par camions.

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 26


Chapitre II :

s
Etude de la stabilité de la mine à ciel
ouvert de TAZALAGHT

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 27


II. Etude de la stabilité de la mine à ciel ouvert de TAZALAGHT :

1. Caractérisation et classification géomécanique :

Introduction :

La caractérisation géomécanique du massif rocheux permet de connaitre les propriétés


structurelles des discontinuités telles le pendage, la direction du pendage, l’espacement, la rugosité, et
le remplissage. A partir de ces propriétés, on peut calculer des paramètres qui permettent d’attribuer une
valeur de qualité au massif rocheux.

Les données utilisées pour l’évaluation de ces paramètres proviennent des résultats des levés de
fracturation in situ et des résultats des essais mécaniques effectués par Moulay hafid EL YAZIDI et
Zakariae AOUAD (PFE AGM 2008) [3], au laboratoire des essais mécanique de l’Ecole Nationale
Supérieure Des Mines De Rabat (Ex ENIM).

1.1 Levé de fracturation :

Dans le but de faire une étude de stabilité de la carrière de TAZALAGHT, il nous a paru très utile
de faire un levé de fracturation pour estimer la taille des blocs susceptibles de tomber et leur répartition
dans l’espace. Les fractures sont groupées en familles de fissures supposées continues à l’échelle du
massif, ce qui nous a permis de les généraliser sur la totalité de la carrière.

Pour chaque fracture nous avons déterminé : L’azimut, le pendage, la direction du pendage,
l’extension de la fracture, sa rugosité, sa continuité et enfin son remplissage. La définition de chaque
caractéristique est donnée à l’annexe A.

Il existe de nombreuses recommandations pour effectuer un levé avec des objectifs parfois différents
(levé manuel ou endoscopique). Dans le présent travail nous avons utilisé la méthode la plus courante
et surtout en concordance avec les outils de traitement disponible. C’est la méthode de la ligne de
cheminement ou traverse, cette ligne est matérialisée sur la paroi rocheuse par une chaîne tendue (Figure
9).

Figure 9: ligne de cheminement

Dans notre travail nous avons utilisé le logiciel Dips qui nous a permis d’analyser les données
de la fracturation en se basant sur la projection stéréographique.
Dips est un logiciel conçu pour l'analyse interactive de l'orientation en fonction des données
géologiques. Il permet d’effectuer une analyse cinématique, par projection stéréographique, pour la
stabilité des surfaces de discontinuité et de visualiser les données structurales et de les manipuler

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 28


facilement. En outre, il dispose de nombreux outils statistiques d’analyse qualitative et quantitative qui
permet de calculer les caractéristiques des familles de fractures. (La description du logiciel est donnée
à l’annexe F).
Le tableau 1 montre le canevas utilisé lors du levé de la fracturation :

Mine : Carrière de TAZALAGHT Ouvrage :


Type de Roche : longueur levé :
Orientation : Date de levé :
levé effectué par :
BOUKALDA SARA & AIT IKKEN KHALID
Orientation Propriétés de la fracture
N° Azimut Pendage Direction de Extension Rugosité Continuité Remplissage Remarques
pendage
G M P L O R O N N S C

Tableau 1: Canevas du levé de la fracturation

1.1.1 Principe de la projection stéréographique :

La projection stéréographique consiste à projeter une sphère sur un plan à partir d'un point de la
sphère. La projection stéréographique est une projection centrale. On choisit un point S de la sphère
comme centre de projection, tel que la droite OS soit perpendiculaire au plan équatorial. Le point O
étant le centre de la sphère tandis que le point S est appelé « pôle sud » de la sphère et le point N qui lui
est diamétralement opposé « pôle nord ». Un autre point Z de la sphère est projeté vers son image Z' sur
le plan, définie comme le point d'intersection de la droite SP avec le plan. Dans la figure 10, le point
H1 est projeté vers son image H'1 et le point H2 vers son image H'2.
Les propriétés de la projection stéréographique sont les suivante :
 Un cercle dessiné sur la sphére est représenté par un cercle, sauf s’il passe par les poles, dans ce
cas il est représenté par une droite. Les méridiens sont représentés par des droites alors que les
parallèles sont des cercles.
 Les angles sont conservés, on dit que c’est une projection conforme, une carte stéréographique
peut etre utilisée pour naviguer à la boussole ou établir un plan de vol en mesurant les angles.

Figure 10 : Principe de la projection stéréographique

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 29


1.1.2 Résultats du levé de fracturation :

La collecte des données de la fissuration a été faite sur plusieurs gradins suivant un ensemble de
flancs. La figure 11 montre les ouvrages étudiés.

Figure 11: les ouvrages étudiés

Remarque :

Le levé de fracturation n’a pas couvert l’ensemble des talus de la carrière vu que des zones
n’étaient pas accessibles (Figure 12).
Zone 1 : les travaux de décapage et récupération sont intenses.
Zone 2 : le chapeau de fer ne présente presque pas des fracturations.
Bien que les fractures dans d’autres zones se trouvent à des niveaux très élevés, par conséquent on ne
les a pas levées.

Figure 12: Zones non levées de la mine à ciel ouvert de TAZALAGHT

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 30


600 mesures de fracturations ont été effectuées, leurs résultats sont présentés dans l’annexe A.

1.1.3 Traitement des données :

L’analyse des données (pendage /direction de pendage) sur le logiciel de projection stéréographique
Dips permet de visualiser l’ensemble des informations structurales des plans traités et de les rassembler
sous plusieurs nuages de points concentrés qu’on appelle des familles.

1. Flanc A :

Sur la figure 13, 3 zones de plus forte concentration indique la présence de 3 familles de
discontinuitéss:

Figure 13: analyse par Dips du flanc A

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2. Flanc B

Sur la figure 14, cinq zones de plus forte concentration représentent les familles majeures de
discontinuités au niveau du flanc B :

Figure 14: Analyse par Dips du Flanc B

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3. Flanc C

Sur la figure 15, cinq zones de plus forte concentration représentent les familles de
discontinuités affectant l’ensemble des gradins qui constituent le flanc C :

Figure 15: Analyse par Dips du flanc C

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4. Flanc D :

Sur la figure 16, quatre zones de plus forte concentration représentent les familles de
discontinuités affectant le flanc D :

Figure 16: analyse par Dips du flan D

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 34


5. Flanc E :

Sur la figure 17, trois zones de plus forte concentration représentent les familles de
discontinuités traversant le flanc E :

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 35


Figure 17: analyse par Dips du flanc E

6. Flanc F :

Sur la figure 18, quatre zones de plus forte concentration représentent les familles de discontinuités
traversant le flanc F :

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 36


Figure 18: analyse par Dips du flanc F

7. Flanc G :

Sur la figure 19, quatre zones de plus forte concentration représentent les familles majeures de
discontinuités qui traversent le flanc G :

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 37


Figure 19: analyse par Dips du Flanc G

Les résultats des levés avec la direction de chaque flanc sont récapitulés dans le tableau 2.

Flanc A B C D E F G

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 38


Direction de
203.04 185.53 327.78 74.25 6.12 170.09 248.04
Pendage (°)
Orientations (°)
Familles
De P DP P DP P DP P DP P DP P DP P DP
discontinuités
F1 75 330 82 06 78 295 81 332 70 270 78 155 73 274
F2 08 285 63 324 84 12 82 186 75 326 68 202 80 175
F3 71 197 63 247 83 209 60 275 81 165 81 268 68 315
F4 *** *** 09 228 60 89 18 297 *** *** 47 334 52 34
F5 *** *** 51 95 57 121 *** *** *** *** *** *** *** ***

Tableau 2: Résultats de l’analyse des données du levé de la fracturation

Conclusion :

L’analyse stéréographique par le logiciel Dips montre que chacun des flancs de la mine de
TAZALAGHT présente un nombre de familles de discontinuités qui ne dépasse pas 5 familles. Ces
familles ne sont pas indépendantes les unes des autres, par contre certaines présentent une continuité
d’un flanc à un autre, le tableau 3 montre quelques exemples de continuité de discontinuités :

Groupes de familles
G1 G2 G3 G4
75°/330° (Flanc A) 60°/275° (Flanc D) 81°/165° (Flanc E) 82°/06° (Flanc B)
63°/324° (Flanc B) 70°/270° (Flanc E) 78°/155° (Flanc F) 84°/12° (Flanc C)
81°/332° (Flanc D) 81°/268° (Flanc F) 80°/175° (Flanc G) ***
75°/326° (Flanc E) 73°/274° (Flanc G) *** ***

Tableau 3: groupes de familles de fracturations

1.2 Calcul de densité de fracturation :

Les méthodes les plus couramment utilisées pour caractériser la densité de fracturation des
massifs rocheux sont basées sur l'observation des carottes d’exploration.
Il existe deux types de sondages qui sont utilisés :
 Les sondages percutants dont la récupération est sous forme de cuttings qui peuvent être
analysées pour se renseigner sur les formations traversées.
 Les sondages carottés sont utilisés afin d’obtenir des informations rigoureuses sur les terrains
traversés et d’identifier leur nature géotechnique.

Pour évaluer la densité de la fracturation, il est nécessaire de déterminer les paramètres


géotechniques suivants : Le RQD et le TCR.

Rock Quality Designation RQD [4]: permet de classer qualitativement le massif suivant la densité de
fissuration (Tableau 4). Il est donné par la formule suivante :

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 39


∑𝑙𝑜𝑛𝑔𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑟𝑐𝑒𝑎𝑢𝑥 ≥ 10 𝑐𝑚
𝑅𝑄𝐷 = ∗ 100
𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑛𝑑𝑎𝑔𝑒

RQD en % Désignation
0-25 Très médiocre
25-50 Médiocre
50-75 Moyen
75-90 Bon
90-100 Excellent

Tableau 4: classification RQD

 Total Core Recovery TCR : Il est donné par la formule suivante :

∑𝑙𝑜𝑛𝑔𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑟é𝑐𝑢𝑝é𝑟é𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑐ℎ𝑎𝑞𝑢𝑒 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑒


𝑇𝐶𝑅 = ∗ 100
𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑛𝑑𝑎𝑔𝑒

Résultats :

Les résultats du calcul du RQD et du TRC obtenus à partir des mesures effectuées en 2012 par le
binôme Abdelouahab CHTOUKI et Iliass ELGHAZOUI [5], sont représentés dans le tableau 5.

Faciès TCR (%) RQD (%) Qualité de la roche


Dolomie de Tamjout 93.91 78.27 Bonne
Série de base 97.49 80.69 Bonne
Brèche 96.38 84.85 Bonne
Quartzite 95.24 78.71 Bonne

Tableau 5: Résultats du RQD et du TCR

Conclusion :

D’après les résultats du calcul de la densité de la fracturation, nous constatons que les quatre faciès
sont d’une bonne qualité, vu que leurs valeurs de RQD varient entre 78 et 85%.

1.3 Essais mécaniques :

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 40


Dans cette partie, nous avons l’intention d’étudier les propriétés géomécaniques des roches, afin de
comprendre le comportement du massif rocheux. Pour ce faire il est nécessaire d’effectuer un ensemble
d’essais mécaniques à savoir : l’essai de compression simple, l’essai triaxial, l’essai Franklin et l’essai
de cisaillement. Le principe de chaque essai est présenté dans l’annexe B.

1.3.1 Résultats des essais mécaniques :


L’ensemble de ces essais, à l’exception de l’essai de cisaillement, ont été réalisés au laboratoire
de mécanique des roches de l’Ecole Nationale Supérieur Des Mines De Rabat, par le binôme Mr. Moulay
hafid EL YAZIDI et Mr. Zakariae AOUAD [3]. Ils ont permis de déterminer les valeurs des paramètres
suivants :
- La masse volumique ρ.

- La résistance à la compression simple Rc.

- La résistance à la traction Rt.

- La résistance à la compression triaxiale Rct.

- Le module d’Young E.

- L’indice de résistance Is.

Le tableau 6 montre les résultats des essais.

Rct (MPa)
ρ
Faciès Echantillon Rc (MPa) Q = 1,4 Q = 1,7 Is (MPa) E (MPa)
(g/cm3)
MPa MPa
TAZ C8.68° 211,02 ** ** 10,57 2,79 46755,5
Dolomie de
Tamjout blocs
220 236,5 258,53 ** 2,82 44147
TAZ C8.68° 188,28 ** ** 10,32 2,71 33803
Série Grés
Blocs 175 184 200 ** 2,73 26162
de
base TAZ C8.68° 206,44 ** ** 12,85 2,735 44266,5
Siltites
Blocs 148 155 162 ** 2,68 14482
Brèche TAZ C9.65° 140,56 ** ** 10,35 2,825 36760,5
TAZ C4.70° 213,92 ** ** 12,4 2,65 40584
Quartzite
Blocs 218 218 230 ** 2,66 30254

Tableau 6: Résultats des essais mécaniques

Conclusion :
Les résultats des essais mécaniques vont nous servir, par la suite, pour caractériser le massif
rocheux de la carrière de TAZALAGHT lors de la reconstruction du modèle de la fosse ultime ; ils
serviront en tant que données d’entrées pour des logiciels de redimensionnement ou de modélisation
numérique.
Remarque :
Aucun essai de cisaillement n’a été réalisé vu que le laboratoire de mécanique des roches de
l’Ecole Nationale Supérieur Des Mines De Rabat ne dispose pas d’un appareil de cisaillement. Ainsi,

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 41


en se référant au graphe élaboré par Barton, 1970 [6] qui donne l’angle de frottement en fonction de la
cohésion, on a proposé une marge de valeurs pour les caractéristiques mécaniques des joints (tableaux :
7, 8, 9).
Faciès : Quartzite : Fractures très rugueuses avec quelques remplissages de quartz.

Cohésion des joints (bar) 0.4 0.9


Angle de frottement des joints (°) 30 40

Tableau 7: valeurs de la cohésion et de l’angle de frottement interne des joints du faciès


quartzitique

Faciès : Dolomie : Fractures rugueuses avec des remplissages argileux

Cohésion des joints (bar) 0.1 0.5


Angle de frottement des joints (°) 20 40

Tableau 8 : valeurs de la cohésion et de l’angle de frottement interne des joints du faciès


dolomitique

Faciès : Série de base : Fractures lisses.

Cohésion des joints (bar) 0.1 0.5


Angle de frottement des joints (°) 20 30

Tableau 9: valeurs de la cohésion et de l’angle de frottement interne des joints de la série de base

1.4 Classification mécanique du massif rocheux de TAZALAGHT

Après avoir collecté un ensemble de paramètres caractérisant les différents faciès de la mine à ciel
ouvert de TAZALAGHT, on a procédé à une classification géomécanique du massif rocheux afin de
bien comprendre son comportement et évaluer la qualité de chaque faciès.
Plusieurs systèmes de classification ont été conçus pour répondre à des besoins spécifiques dans
différents domaines d’application (Ex : Rock Loads (Terzaghi) pour les tunnels avec support en acier ;
Rock Mass Rating (Bieniawski) pour les tunnels, mines, talus et fondations ; Geological strength index
(Hoek et al.) pour les mines…).
Dans le cas de la mine à ciel ouvert de TAZALAGHT, nous avons utilisés deux méthodes de
classification à savoir le RMR et le GSI. Le principe de chaque méthode est donné dans l’annexe C.

 Résultats de la classification géomécanique par RMR :

Le calcul du RMR a été réalisé à l’aide d’une calculette en ligne, la figure 20 montre l’interface de cet
outil ainsi que les paramètres d’entrée nécessaires à la détermination de la note RMR. Les résultats du
calcul pour chaque faciès sont présentés dans les tableaux 10, 11,12 et 13.

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 42


Figure 20: méthode de calcul du RMR (http://www.edumine.com/xtoolkit/xmlicon/rmr.htm)

Quartzite :

Paramètres Valeurs et notations


Rc (MPa) 213.92
Notation N1 12
RQD 78.71
Notation N2 17
Espacement des joints 600 mm- 2m
Notation N3 15
Nature des joints Longueur des discontinuités de 3 à 10m,
Surfaces très rugueuses non altérées,
Ouverture de 1 à 5 mm, Remplissage dur <5mm
Notation N4 (*) 19
Ratio : pression eau/ contrainte
Eau principale σ1 0
Conditions générales Complétement sec
Notation N5 15
Valeur RMR (= ∑𝟓𝟏 𝑵𝒊) 78

Tableau 10: Calcul du RMR pour le quartzite

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 43


Siltites :

Paramètres Valeurs et notations


Rc (MPa) 206.44
Notation N1 12
RQD 80.69
Notation N2 17
Espacement des joints 200mm – 600 mm
Notation N3 10
Longueur des discontinuités de 10 à 20 m,
Surfaces lisses, légèrement altérées,
Nature des joints
Ouvertures : 1mm-5mm, aucun remplissage
Notation N4 14
Ratio : pression eau/
0
contrainte principale σ1
Eau
Conditions générales Complétement sec
Notation N5 15
Valeur RMR (= ∑𝟓𝟏 𝑵𝒊) 68

Tableau 11: Calcul du RMR pour les siltites

Grès :

Paramètres Valeurs et notations


Rc (MPa) 188.28
Notation N1 12
RQD 80.69
Notation N2 17
Espacement des joints 200 mm – 600 mm
Notation N3 10
Longueur des discontinuités de 10 à 20 m,
Nature des joints Surfaces lisses, légèrement altérées,
Ouvertures : 1mm-5mm, aucun remplissage
Notation N4 14
Ratio : pression eau/ contrainte
principale σ1
0
Eau
Conditions générales Complétement sec
Notation N5 15
Valeur RMR (= ∑𝟓𝟏 𝑵𝒊) 68

Tableau 12: Tableau 12 : Calcul du RMR pour les grès

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 44


Dolomie :

Paramètres Valeurs et notations


Rc (MPa) 211.02
Notation N1 12
RQD 78.27
Notation N2 17
Espacement des joints 600 mm- 2m
Notation N3 15
Longueur des discontinuités de 3 à 10m,
Surfaces rugueuses non altérées
Nature des joints
Ouvertures de 1 à 5mm, Remplissage mou<5mm

Notation N4 16
Ratio : pression eau/
0
contrainte principale σ1
Eau
Conditions générales Complétement sec
Notation N5 15
Valeur RMR (= ∑𝟓𝟏 𝑵𝒊) 75

Tableau 13: Calcul du RMR pour les dolomies

Le tableau 18 récapitule Les valeurs du RMR pour chaque faciès de la mine à ciel ouvert de
TAZALAGHT :

Faciès
Quartzite Siltite Grès Dolomie
Valeur du
78 68 68 75
RMR
Classe II II II II
Description Bonne Bonne Bonne Bonne

Tableau 14: Valeurs du RMR des quatre faciès

Résultats de la classification géomécanique par GSI :

Le tableau 15 montre les résultats du calcul de la valeur de GSI pour les différents faciès par la
méthode empirique :

Faciès Valeur GSI


Quartzite 73
Dolomie de Tamjout 70
Série de base 63
Brèche 73

Tableau 15: résultats de calcul de la valeur GSI

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 45


D’après les résultats du GSI obtenus, on peut dire que pour la mine à ciel ouvert de TAZALAGHT, les
masses rocheuses sont bien assemblées et d’excellente qualité.

Conclusion :

Les résultats du RMR (Rock Mass Rating) et du GSI (Geological strenght index) ont permis de
catégoriser les différents faciès de TAZALAGHT dans une bonne classe. Le but du calcul de ces
paramètres ne se limite pas à une simple classification du massif rocheux, ils seront utilisés dans les
parties du redimensionnement de la carrière pour la détermination du Slope Mass Rating (SMR) et de
l’analyse numérique par éléments finis.

2. Caractérisation des modes de ruptures des talus de la carrière de TAZALAGHT

Introduction :

Après avoir identifié les différentes familles de fractures affectant le massif rocheux de la mine à
ciel ouvert de TAZALAGHT, on est amené à prévenir les types d’instabilités potentielles susceptibles
de mettre en péril le personnel et la production.
En effet, les discontinuités au niveau d’un gradin présentent des zones de faiblesses qui, sollicitées
par leurs propres poids et / ou par des charges extérieures, provoquent la rupture d’un ou plusieurs blocs
rocheux suivant plusieurs modes.
Parmi ces derniers on distingue principalement : des glissements planaires, des ruptures en dièdre ou
bien des basculements.
Ainsi, dans ce qui suit, on réalisera une analyse de la probabilité de rupture par des méthodes
analytiques et géométriques et d’autres basées sur les éléments finis.

2.1 Types d’instabilité :

2.1.1 Glissement planaire :

Le glissement planaire correspond au déplacement d’un bloc rocheux au long d’une surface de
rupture plane. Cette instabilité est le résultat de l’intersection d’un gradin et d’une fracture ayant une
orientation parallèle ou subparallèle au talus (± 20°), et dont le pendage est moins fort que celui du talus.
En surplus, pour que le glissement survienne il faut que la valeur du pendage du plan de glissement soit
plus forte que celle de l’angle de frottement du massif rocheux (Figure 21).

(a) Vue en perspective (b) Vue de coté

Figure 21: illustration du glissement plan

Avec :

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 46


α : l’angle du talus (°)

β : l’inclinaison de la discontinuité (°)

2.1.2 Rupture en dièdre :

La rupture en dièdre (Figure 22) se produit lorsque l’intersection de deux familles de discontinuités
traverse un gradin, et satisfait les conditions suivantes :

 La ligne d’intersection des deux fractures plonge dans le même sens que le talus ;
 Le pendage de la ligne de glissement est moins fort que le pendage apparent du talus ;
 La valeur du pendage de la ligne de glissement est plus forte que celle de l’angle de frottement
au niveau des deux discontinuités.

(a) Vue en perspective (b) Vue de coté

Figure 22: illustration du glissement en dièdre

Avec :

α : l’angle du talus (°)

β : l’inclinaison de l’intersection des deux discontinuités (°)

2.1.3 Rupture par basculement :

La rupture par basculement se produit lorsque deux familles de discontinuités traversent un gradin
et le morcellent en un ensemble de blocs susceptibles de basculer.

Pour que la rupture survienne il faut que les deux familles de discontinuité satisfassent les conditions
suivantes :

 Les deux discontinuités ont la même orientation que le talus,


 L’une de ces deux discontinuités a une valeur de pendage moins forte que celle du talus et pende
dans le même sens que celui du talus,
 l'autre discontinuité pende dans un sens opposé à celui du talus.
α < Φ et L / H< tanα. (Figure 23)
Avec :

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 47


α : l’angle du talus (°)
Φ : l’angle de frottement (°)
L : la longueur du bloc (m)
H : la hauteur du bloc (m)

(a) Vue de côté (b) Géométrie d’un bloc incliné susceptible de basculer

Figure 23: illustration du glissement par basculement

2.2 Analyse cinématique :

La détection des différentes instabilités déjà citées peut être faite par une analyse cinématique basée sur
la projection stéréographique. Cette dernière fait intervenir 3 éléments nécessaires à l’analyse qui sont :
 Le pendage et la direction de pendage du talus/ flanc.
 Les pendages et les directions de pendages des familles des discontinuités.
 Les angles de frottement des joints.

Pour des raisons de précision, on a travaillé sur deux logiciels de projection stéréographique (Dips et
RockPack III) qui permettent de délimiter les zones critiques pour chaque type d’instabilité.

2.2.1 Analyse par Dips :

2.2.1.1 Glissement plan :

Pour la détection des instabilités de type glissement plan, on trace premièrement le cône de l’angle
de frottement des joints et deuxièmement le Daylight Enveloppe qui délimite la zone à l’intérieur de
laquelle le glissement plan peut survenir. Sur la figure 24 toutes familles dont la projection se localise à
l’intérieur de la zone hachurée présente un risque de glissement.

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 48


Figure 24: zone critique de glissement plan Dips

2.2.1.2 Glissement dièdre :

Sur la figure 25 la zone hachurée délimite la région où les conditions du glissement dièdre sont
satisfaites. Cette zone est définie par l’intersection de la partie du stéréogramme située à l’extérieur du
plan du talus et la partie intérieure du cône du plan de frottement. Toutes les familles qui s’y concourent
présentent un risque de rupture en dièdre.

Figure 25: zone critique du glissement en dièdre Dips

2.2.1.3 Basculement :

Pour la détection des basculements, on trace tout d’abord le cône du basculement (60°), ensuite
deux plans ; un premier ayant le pendage et la direction de pendage du talus et un deuxième (Slip Limit)
dont la valeur de pendage est égale au pendage du talus moins l’angle de frottement des joints. Ainsi, la

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 49


zone définie par l’intersection de la partie du stéréogramme située à l’extérieur du plan du Slip Limit et
la partie intérieure du cône du basculement représente une région critique ; toute famille dont la
projection s’y localise constitue un risque éventuel de basculement (Figure 26).

Figure 26: zone critique pour le basculement Dips

2.2.1.4 Résultats de l’analyse cinématique à l’aide de Dips :

Le tableau 16 montre les résultats obtenus à partir du traitement des discontinuités sur Dips.

Flanc Faciès Glissement plan Glissement dièdre Basculement


Quartzite F3 (F1, F3) ***
A
Dolomie F3 (F1, F3) ***
Quartzite F3 *** F1 et 30% F2
B
Dolomie F3 *** F1
Quartzite F1 et F2 (F1, F2) ; (F1, F3) ; (F2, F3) F5
C (F1, F2) ; (F1, F3) ; (F2, F3) et (F1,
Dolomie F1 et F2 F5
F4)
D Dolomie *** *** F3 et 25% F4
E Dolomie F2 et 15% F1 *** F3
Dolomie F1, F2 (F1, F2) ; (F1, F3) ; (F2, F3) F4
F
Série de base F1, F2 (F1, F2) ; (F1, F3) ; (F2, F3) F4
G Dolomie F1 et F3 65% F2 (F1, F2) ; (F1, F3) ; (F2, F3) 70% F4

Tableau 16: Résultats de l’analyse cinématique à l’aide de Dips

Les résultats données par Dips sont présentés dans l’annexe B.

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2.2.2 Analyse par RockPack III :

Rockpack est un logiciel qui permet d’analyser et d’identifier les types d’instabilités possibles,
calculer le facteur de sécurité par la méthode des équilibres limites et enfin concevoir les pentes des
talus et proposer un mode de soutènement si nécessaire. (La description est dans l’annexe F)
Dans cette partie on s’intéresse à la détermination des instabilités éventuelles, en tenant compte de
l’orientation des fractures, l’orientation du talus et l’angle de frottement interne des fractures.

2.2.2.1 Glissement Plan :

Le glissement plan survient lorsque le vecteur pendage de la fracture se trouve dans la zone critique du
glissement plan (Figure 27).

Figure 27: Analyse cinématique par projection stéréographique du glissement plan Rockpack III

2.2.2.2 Rupture en dièdre :

Le glissement en dièdre ne peut avoir lieu que lorsque l’intersection des vecteurs pendages de
deux fractures tombe dans la zone critique du glissement en dièdre (Figure 28).

Figure 28: Analyse cinématique par projection stéréographique du glissement en dièdre Rockpack III

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2.2.2.3 Basculement :

Pour que la rupture par basculement se produise, il faut que le vecteur pendage de la fracture traverse
la zone critique du basculement (Figure 29).

Figure 29: Analyse cinématique par projection stéréographique du basculement Rockpack III

2.2.2.4 Résultats de l’analyse cinématique par Rockpack III :

Le tableau 17 montre les résultats obtenus à partir du traitement des discontinuités sur Dips.

Flanc Faciès Glissement plan Glissement dièdre Basculement


Quartzite F3 (F1, F3) ***
A
Dolomie F3 (F1, F3) ***
Quartzite F3 *** F1 et F2
B
Dolomie F3 *** F1
Quartzite F1, F2 (F1, F2) ; (F1, F3) ; (F2, F3) F5
C
Dolomie F1, F2 (F1, F2) ; (F1, F3) ; (F2, F3) et (F1, F4) F5
D Dolomie F1F2 *** F3
E Dolomie F1F2 *** F3
Dolomie F1, F2F3 (F1, F2) ; (F1, F3) ; (F2, F3) F4
F
Série de base F1, F2 (F1, F2) ; (F1, F3) ; (F2, F3) F4
G Dolomie F1, F2, F3 (F1, F2) ; (F1, F3) ; (F2, F3) F4

Tableau 17: Résultats de l’analyse cinématique à l’aide de Rockpack III

Les résultats obtenus par le logiciel Rockpack III sont présentés dans l’annexe C.

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 52


2.3 Analyse analytique : Calcul du facteur de sécurité :

2.3.1 Généralités :

Le facteur de sécurité est un indicateur de l’état de stabilité d’un massif rocheux, il est calculé à la
base de l’analyse de l’équilibre limite en faisant intervenir les forces suivantes :

 Forces motrices :
- Poids du volume rocheux susceptible de glisser,
- Charge appliquée à la surface du talus,
- Pressions hydrauliques.
 Forces résistantes :
- Résultante de frottement au niveau de la surface de glissement.

Ainsi, le facteur de sécurité est donné par la formule suivante :

∑ 𝐹𝑜𝑟𝑐𝑒𝑠 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠
FS = ∑ 𝐹𝑜𝑟𝑐𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑡𝑟𝑖𝑐𝑒𝑠

Théoriquement, selon la valeur de ce rapport, on peut distinguer trois cas :

 Si Fs < 1, le massif rocheux est instable.


 Si Fs = 1, le massif rocheux est en équilibre limite.
 Si Fs > 1, le massif rocheux est stable.

Pour définir les forces intervenant dans le calcul du facteur de sécurité, on a supposé que le mode de
rupture du matériau étudié est régi par la loi de Mohr-Coulomb; qui donne la contrainte tangentielle en
fonction de la contrainte normale et des caractéristiques mécaniques du massif rocheux :
τ = c + σn tan φ
Avec :

τ : Contrainte de cisaillement de la surface de glissement (KPa)

σn : Contrainte normale à la surface de glissement (KPa)

C : Cohésion de la discontinuité (KPa)

Φ : Angle de frottement de la discontinuité (°)

2.3.2 Calcul analytique du facteur de sécurité :

Pour la démonstration du calcul du facteur de sécurité, on a supposé que la rupture n’est pas
progressive ; elle se fait dans un même temps le long de la surface de rupture. En plus, on a considéré
deux cas d’étude ;
 Un premier cas où le gradin n’est soumis qu’à son propre poids,
 Un deuxième cas dans lequel s’ajoutent des forces exercées par les charges roulantes et
l’accélération horizontale d’un séisme éventuel.

Pour les paramètres de calcul, on a pris :


α : Inclinaison du talus
C : Cohésion
Φ : Angle de frottement de la roche

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 53


𝑃⃗ : Poids du bloc instable dont la norme est donnée par : P = V * γ
𝐹 : Force exercée par la charge roulante
𝑆 : Force horizontale exercée par le séisme dont la norme est donnée par : S = a * P
a : Coefficient d’accélération horizontale du séisme (Il a été montré que la composante verticale de
L’effet sismique est négligeable face à sa composante horizontale (NHI, 1998)).
V : volume du bloc instable
γ : poids volumique du bloc instable

2.3.2.1 Facteur de sécurité d’un glissement plan :

 Sans charge et sans séisme :

Afin d’obtenir l’expression du facteur de sécurité, on fait une projection de poids du bloc susceptible
⃗ ,N
de glisser dans le repère défini par le couple (T ⃗⃗ ), ainsi les forces résistantes et motrices s’écrivent sous
la forme : (figure 30)

On a: 𝑃⃗ = P sin (β) 𝑇
⃗ + P cos (β) 𝑁

𝐻 2 sin(𝛼− 𝛽)
Où : P = V * γ = b*γ
2 sin(𝛽 ) sin(𝛼)

Alors : Frésistantes = C*A + P cos(β) tan Φ

Fmotrices= P sin(β)
𝑏𝐻
Où : A est la surface de glissement du bloc, donnée par : A =
sin(𝛽)
Avec :
β : inclinaison de la fracture
H : hauteur de la fracture
b : étendue de la fracture

Figure 30: forces exercées en cas du glissement plan

C∗A+Pcos(β) tan Φ
Alors le facteur de sécurité est le suivant : FS =
P sin(β)

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 54


 Avec charge et séisme :

Figure 31: forces exercées en cas du glissement plan avec séisme et charge roulante

De la figure 31, on tire :


Le poids : 𝑃⃗ = P sin (β) 𝑇⃗ + P cos (β) 𝑁

La charge roulante : 𝐹 = F sin (β) 𝑇⃗ + F cos (β) 𝑁

La force sismique : 𝑆 = S cos (β) 𝑇 ⃗ - S sin (β) 𝑁⃗
Alors : Frésistantes = C*A + [(P+F) cos (β) - a * P sin (β)] tan Φ
Fmotrices = (P+F) sin (β) + a * P cos (β)
En général, la valeur de a (coefficient d’accélération) peut être tirée de la carte de zonage
sismique du Maroc (Figure 32). Or, dans notre cas, la mine à ciel ouvert de TAZALAGHT se trouve
dans une région qu’on peut considérer comme étant non séismique. Ainsi, on ne tient compte que de
l’effet des tirs.

Figure 32: carte des accélérations horizontales maximales du sol pour une probabilité d'apparition
de 10% en 50 ans (selon le RPS 2008)

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 55


C∗A + [(P+F) cos(β) − a ∗ P sin(β)] tan Φ
Ainsi le facteur de sécurité s’écrit : FS =
(P+F) sin(β) + a ∗ P cos(β)

2.3.2.2 Facteur de sécurité d’une rupture en dièdre :

 Sans charge et sans séisme :

Figure 33: forces exercées en cas du glissement dièdre

⃗ sur les deux axes (T


La projection du vecteur poids P ⃗⃗⃗ etN
⃗⃗ ) (figure 33) donne :

𝑃⃗ = P sin (β) 𝑇
⃗ + P cos (β) 𝑁 ⃗
1
Où : P = V * γ = |(𝐴𝐵⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷 )| * γ
6
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
Avec : (𝐴𝐵 𝐴𝐶 , ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ˄ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷) = (𝐴𝐵 𝐴𝐶 ) . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷
Ainsi, connaissant les coordonnées (xi, yi, zi) des quatre sommets du dièdre, le calcul du volume devient
immédiat :
𝑋𝑎 𝑋𝑏 𝑋𝑐
1
V = 6 ( 𝑌𝑎 ˄ 𝑌𝑏 ). 𝑌𝑐
𝑍𝑎 𝑍𝑏 𝑍𝑐

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 56


Soient : R1 et R2 les réactions des deux plans de fractures à la composante normale du poids et (o, x, y)
un repère cartésien. La condition d’équilibre limite se traduit par :

Fx = - R1 sin (β1) + R2 sin (β2) = 0


Fy = R1 cos (β1) + R2 cos (β2) – P cos (β) = 0
D’où: R1 = [Pcos (β) sin (β2)] / [sin (β1+β2)]

R2 = [P cos (β) sin (β1)]/ [sin (β1+β2)]

Par conséquent : Frésistantes = C*(A1 + A2) + P cos(β) (R1+ R2) tan (Φ)

= C*(A1 + A2) + P cos (β) [(sin (β1) + sin (β2)) /sin (β1+β2)] tan (Φ)

Fmotrices = P sin (β)

Avec :
A1 et A2 sont les surfaces des deux plans de glissement du dièdre, données par les expressions :
1
A1 = 2 L1 L3 sin (θ1) avec: sin (θ1) = S1*S3

1
A2 = 2 L2 L4 sin (θ2) avec: sin (θ2) = S2*S4

Où : S1 et S2 sont les vecteurs de la ligne d’intersection entre la face du talus et les discontinuités 1 et 2
respectivement. De même, S3 et S4 sont les vecteurs de la ligne d’intersection entre la face supérieure
du talus et les plans de discontinuité 1 et 2 respectivement

Ainsi le facteur de sécurité s’écrit :

𝐂∗(𝐀𝟏+𝐀𝟐)+𝐏 𝐜𝐨𝐬(𝛃) [(𝐬𝐢𝐧 (𝛃𝟏) + 𝐬𝐢𝐧 (𝛃𝟐)) / 𝐬𝐢𝐧 (𝛃𝟏+ 𝛃𝟐)] 𝐭𝐚𝐧 𝚽
FS =
𝐏 𝐬𝐢𝐧(𝛃)

 Avec charge et séisme :

Figure 34: forces exerces en cas du glissement dièdre avec séisme

En suivant la même démarche pour le calcul sans charge et sans séisme, on trouve :

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𝐂∗(𝐀𝟏+𝐀𝟐)+[(𝐏+𝐅)𝐜𝐨𝐬(𝛃)−𝐂𝐬𝐭𝐞∗𝐏𝐬𝐢𝐧(𝛃)][(𝐬𝐢𝐧 (𝛃𝟏) + 𝐬𝐢𝐧 (𝛃𝟐)) / 𝐬𝐢𝐧 (𝛃𝟏+ 𝛃𝟐)] 𝐭𝐚𝐧 𝚽
FS =
𝐏 𝐬𝐢𝐧(𝛃)

2.3.2.3 Facteur de sécurité d’une rupture par basculement :

Dans le cas d’une rupture par fauchage/ basculement, le facteur de sécurité est donné par le
rapport entre les moments résistants et les moments moteurs liés à l’ensemble des forces appliquées à
un bloc susceptible de basculer (figure 35).

Figure 35: forces exerces en cas du glissement par basculement

Soit 𝑅⃗ la force appliquée par le plan incliné sur le bloc.


À l’équilibre : ‖𝑃⃗‖ = ‖𝑅⃗‖= P sin(α) 𝑇 ⃗ + P cos(α) 𝑁 ⃗
Où : P = V * γ = H * L * b* γ
Avec : L, l et b sont respectivement la hauteur, la longueur et la largeur du bloc.
En rapportant les moments des deux forces au point o, on aura :

⃗⃗ (𝑃⃗/o) = 0
𝑀
𝐻 𝐿
⃗⃗ (𝑅⃗ /o) = P sin (α)
𝑀 ⃗
𝑇 ⃗
+ P cos (α) 2 𝑁
2
𝐿
Ainsi : ∑ 𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑠 = P cos(α)
2
𝐻
∑ 𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠𝑚𝑜𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠 = P sin (α)
2

𝑳
𝐏 𝐜𝐨𝐬(𝛂)
𝟐
D’où : Fs = 𝑯
𝐏 𝐬𝐢𝐧(𝛂)
𝟐

Conclusion :

Pour le calcul du facteur de sécurité par la méthode analytique, une interface sur Excel peut être
programmée incluant toutes les données d’entrée nécessaires. Pour le cas du glissement plan - grâce à
des simplifications que nous allons apporter à la formule - le calcul est simple. En revanche, pour le
glissement dièdre ou basculement, le calcul ne peut être effectué qu’à partir des observations de ces
instabilités sur le terrain et un levé complet de leurs caractéristiques géométriques. Ainsi, le calcul
analytique du facteur de sécurité sera réalisé à l’aide d’un programme intégré dans le logiciel de
projection stéréographique RockPack III. Un exemple de calcul simplifié sur Excel est présenté dans la
partie de vérification de la stabilité des gradins.

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 58


Chapitre III :
Redimensionnement de la fosse et traitement des

vides de la mine à ciel ouvert de TAZALAGHT

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 59


III. Redimensionnement de la fosse et traitement des vides de la
mine à ciel ouvert de TAZALAGHT :

Introduction :

Dans ce chapitre nous avons procédé au redimensionnement de la fosse est la détermination de ses
caractéristiques géométriques à savoir la pente des gradins, la pense intégratrice, la pente inter-rampe,
la rampe, et la berme; pour ce faire on a adopté quatre méthodes :

 La méthode empirique qui est basée sur l’expérience et l’observation, nous a permis d’avoir une
idée sur la pente du talus, l’inter-rampe et la pente intégratrice ;
 La méthode analytique, basée sur le calcul du facteur de sécurité et qui nous a permis de
déterminer la pente du talus.
 La méthode géométrique qui a contribué au calcul de la pente intégratrice et de l’inter-rampe.
 La méthode numérique de modélisation par éléments finis sur phase 2 qui sert à la vérification
des résultats obtenus par les autres méthodes.

1. Détermination des pentes des gradins :

1.1 Méthode empirique :

Un certain nombre de systèmes de classification sont disponibles pour l'analyse de la stabilité


de la pente, on site :

 Slope Mass Rating (SMR)


 Rock slope rating (RSR)
 Slope stability rating (SSR)

La méthode adoptée dans notre travail est le SMR : Slope Mass Rating, qui fait intervenir la
note du RMR de base, la valeur du pendage et celle de la direction du pendage du talus et de la
discontinuité, ainsi que la méthode d’excavation.

1.1.1 Classification de Romana :

1.1.1.1 principe de la méthode :

Cette méthode est basée sur le calcul du Rock Mass Rating (RMR) de base, auquel est ajouté un
produit de facteurs d’ajustement. La valeur du SMR est ainsi calculée suivant l’équation suivante :

SMR = RMRb + (F1.F2.F3) + F4

La valeur du RMR est la valeur de l’indice du Rock Mass Rating défini par Bieniaswski (1972),
sans aucune correction, c’est le RMR de base, et il est calculé par la somme de 5 paramètres. Les facteurs
d’ajustements F1, F2, F3 et F4 sont définis comme suit :

F1 : dépend du parallélisme entre la direction des discontinuités et celle du talus. Ce facteur peut
varier de 1 à 0,15. Il a été établi empiriquement et est calculé selon l’équation suivante :

F1 = (1 – sin(A)) ²

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 60


Où A est l’angle entre les directions des discontinuités et du talus ;

F2 : dépend du pendage des discontinuités. Les valeurs varient de 1 à 0,15. Il a également été
établi empiriquement selon l’équation suivante :

F2 = tg2 (βj)

Où βj est le pendage des discontinuités critiques ;

F3 : est lié à la relation entre la pente du talus et le pendage des discontinuités et mesure la
différence d’angle entre le pendage des discontinuités et celui de la pente ;

F4 prend en compte la méthode d’excavation. Il est fixé empiriquement sur les bases suivantes :

 les talus naturels sont plus stables à cause de l’érosion à long terme et des protections naturelles,
 la roche prédécoupée augmente également la stabilité,
 l’abattage à l’explosif augmente, ne change pas ou diminue la stabilité du talus selon qu’il est léger,
normal ou déficient,
 l’excavation mécanique par arrachage dans les roches très fracturées n’augmente, ni ne diminue la
stabilité du talus.

Remarque :

Romana et Zuyu ont développé une méthode de classification qui est la Chinese Slope Mass Rating
System (CSMR), en introduisant deux coefficient ξ et λ et modifiant la formule du SMR par l’équation :

CSMR = ξ* RMRb + [λ* (F1.F2.F3) + F4 (3)]

(Avec ξ est le facteur de la hauteur du talus, et λ le facteur de la discontinuité.

F1, F2, F3 et F4 sont les facteurs d’ajustement de Romana

Tomas et al ont proposé de garder la même formule du SMR pour le calcul de CSMR, c’est à dire

CSMR = RMRb + (F1.F2.F3) + F4

Mais la différence est au niveau de calcul des facteurs d’ajustement F1, F2 et F3. Ces facteurs sont
calculés par les équations suivantes :

F1 = 16/25 – 3/500 arctan (1/10(|A|-17))

F2 = 9/16 +1/195 arctan ((17/100)*B- 5)

F3 = - 30 + 1/3 arctan(C) pour le glissement plan et en dièdre

F3 = -13-1/7 (C-120) pour le basculement

F4 : facteur d’ajustement pour la méthode d’excavation


Avec :
 A = |αj- αs| pour le glissement plan.

= |αi- αs| pour le dièdre.

= |αj- αs-180| pour le basculement

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 61


 B = βj
 C = βj-βs pour le glissement plan
= βi-βs pour le dièdre
= βj+βs pour le basculement

αj = direction du pendage des joints.


αi = direction du plongement de la ligne d’intersection des deux joints pour le glissement en dièdre.
αs = direction du pendage du talus.
βs = pendage du talus.
βj = pendage du joint pour le glissement plan et basculement ; et le pendage de la ligne d’intersection
des deux joints pour le dièdre
βi= le pendage du plongement de la ligne d’intersection des deux joints pour le dièdre

Le tableau 18 présente les indices attribués à chaque paramètre, tandis que le tableau 19 présente les
valeurs de SMR et leur équivalent en termes de qualification de la sensibilité à l’instabilité.

SMR = RMRb + (F1 * F2 * F3 ) + F4 ( ROMANA, 1993)


αj = direction du pendage des joints ; βj=pendage du joint
αs = direction du pendage du talus ; βs=pendage du talus
αi = direction du plongement de la ligne d’intersection des deux joints pour
Facteurs d’ajustement liés aux le glissement en dièdre
joints (F1, F2, F3) βj = pendage du joint pour le glissement plan et basculement ; et le pendage
de la ligne d’intersection des deux joints pour le dièdre
Très Défavorabl Très
Favorable normal
favorable e défavorable
Rupture plane |αj- αs| =
Basculement |αj- αs-180°| = >30° 30°-20° 20°-10° 10°-5° < 5°
Dièdre |αi- αs| =
Valeur de F1 0.15 0.4 0.7 0.85 1
| βj| = <20° 20°-30° 30°-35° 35°-45° >45°
Rupture plane/
Valeur 0.15 0.4 0.7 0.85 1
dièdre
de F2
Basculement 1
Rupture plane βj - βs
>10° 10°-0° 0° 0°-(-10°) < (-10°)
Dièdre βi - βs
Basculement βj + βs < 110° 110°-120° >120° - -
Valeur de F3 0 -6 -25 -50 -60
F4 s= valeur empirique pour la méthode d’excavation
Abattage
F4 : facteur d’ajustement
Talus Pré- Dynamitage mécanique Dynamitage
pour la méthode d’excavation
naturel fractionnement lisse ou à insuffisant
l’explosif
Valeur de F4 15 10 8 0 -8

Tableau 18: les indices attribués à chaque paramètre SMR (Z. T. Bieniawski, “The Geomechanical
Classification in Rock Engineering Applications)

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 62


Description des classes SMR
Classe N° Vb Va IVb IVa IIIb IIIa IIb IIa Ib Ia
Description Très mauvaise Mauvaise Moyenne Bonne Très bonne
Complètement Partiellement Complètement
Stabilité Instable Stable
instable stable stable
Quelques
joints ou Quelques
Rupture Grand plan Plan ou grand dièdre Aucune
beaucoup de blocs
dièdres
Support Excavation Important/corrective Systématique Occasionnel Aucune

Tableau 19: les valeurs de SMR et leur équivalent en termes de qualification de la sensibilité à
l’instabilité (Z. T. Bieniawski, “The Geomechanical Classification in Rock Engineering
Applications)

1.1.1.2 Principe de Calcul :

Le principe de calcul consiste à commencer par un pendage maximal de 90°, et à chaque fois
qu’on a une instabilité, on diminue le pendage jusqu'à trouver une pente qui favorise la stabilité du talus.

On a utilisé pour le calcul du SMR une calculette (Figure 36) qui utilise les paramètres suivants :

 Le pendage et la direction du pendage des joints et du talus


 La note du RMRb
 La méthode d’excavation

Insertion du RMRb et de Résultats de calcul des facteurs de sécurité


L’orientation du joint et de talus

Résultats d’évaluation de la stabilité

Figure 36: Les étapes de calcul de la note SMR

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 63


Voici un exemple de calcul pour le faciès de quartzite de direction du pendage de 203°
(Tableau 20). (Les autres calculs sont présentés dans l’annexe D).

RMRb= 78
Direction Discontinuité Pendage Note SMR Classe Stabilité
du pendage P/DP du talus
du talus Romana Tomas Romana Tomas Romana Tomas
F1 75/330 90 74 73 II II stable stable
90 27 24 IV IV instable instable
203° 85 27 24 IV IV instable instable
F3 71/197
80 35 25 IV IV instable instable
75 35 25 IV IV instable instable
70 72 64 II II stable stable

Tableau 20: résultats d’évaluation de la stabilité du faciès quartzitique direction de pendage 203°

1.1.1.3 Résultats des pentes par la méthode SMR :


Le tableau 21 récapitule les pendages calculés de chaque faciès suivant les différentes directions de
pendages :

Direction de pendage du talus Faciès Pendage du talus

Quartzite 70°
203°
Dolomie 70°

Quartzite 90°
185°
Dolomie 90°

Quartzite 90°
328°
Dolomie 79°

74° Dolomie 90°

6° Dolomie 90°

Dolomie 69°
170°
Série de base 67°

248° Série de base 72°

Tableau 21: récapitulatif des pendages calculés pour chaque faciès et direction de pendage

On a adopté pour chaque flanc la valeur minimale du pendage, et pour des raisons de sécurité
on prend la valeur 80° pour les valeurs supérieures à 80°.

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 64


Le tableau 22 montre les résultats définitifs des pendages pour chaque flanc.

Direction de pendage du talus Pendage du talus

203° 70°

185° 80°

328° 79°

74° 80°

6° 80°

170° 67°

248° 72°

Tableau 22: résultats définitifs des pendages pour chaque flanc

1.2. Méthode analytique :

Pour le redimensionnement analytique des pentes des gradins, on a calculé le facteur de sécurité des
instabilités de types : glissement plan et rupture en dièdre pour la marge des valeurs de cohésion et angle
de frottement déjà proposée dans la partie des essais mécaniques.

1.2.1. Données de calcul du facteur de sécurité :

La présente analyse a été faite à l’aide de deux programmes de calcul du facteur de sécurité intégrés
dans le logiciel RockPack III ; les informations utilisées dans ces programmes sont les suivantes :

a. Pour le glissement plan :

 Hauteur du gradin : deux valeurs de hauteur sont testées : 5m (au cours d’exploitation) et 10m
(hauteur ultime).
 Inclinaison du flanc et de la berme : la berme étant horizontale, son inclinaison est nulle.
 Inclinaison de la famille de fracture : seulement les familles susceptibles de générer une instabilité
qui sont analysées.
 Cohésion et angle de frottement des joints
 Densité de la roche : les densités données par les résultats des essais mécaniques sont mentionnées
dans le tableau 7 du chapitre II.

b. Pour la rupture en dièdre :

Aux données du calcul du facteur de sécurité du glissement plan s’ajoutent les directions des
pendages des flancs, de la berme et des fractures.

1.2.2. Démarche de calcul :

Pour le redimensionnement des gradins, qui est fait par flanc, on sélectionne une marge de valeurs de
pendages (70°, 75°, 80°, 85°) pour lesquelles on calcule les facteurs de sécurité correspondant à chaque
valeur de cohésion et d’angle de frottement.

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 65


1ère étape : Pour un même flanc et même valeurs de cohésion et d’angle de frottement, on détermine les
pendages qui correspondent au minimum des facteurs de sécurité indépendamment du type d’instabilité
analysées.

2ème étape : Pour chaque flanc, on calcule la moyenne des valeurs des pentes retenues. Le choix de la
moyenne dans cette étape au lieu de la valeur minimale a une seule raison c’est éviter une surestimation
éventuelle du facteur de sécurité.

3ème étape : Pour un flanc contenant plus qu’un faciès, on considère le cas le plus défavorable et on
retient la valeur du pendage le moins fort.

On détaille par exemple le cas du Flanc A de direction de pendage 203° qui contient deux faciès
(Tableaux : de 23 à 36).

(Les autres calculs sont présentés dans l’annexe E)

a. Résultats de l’analyse du glissement plan :

 Quartzite :

H = 5m H = 10m
Flanc
Discontinuités Caractéristiques
(Direction de
(P/DP) Mécaniques 70° 75° 80° 85° 70° 75° 80° 85°
pendage)

C = 0.4 bar _ _ _ _ _ _
2.89 2.26
Φ = 30°
C = 0.9 bar
_ _ _ 6.26 _ _ _ 3.23
Flanc A (203°) F3 (71° /197°) Φ = 30°
C = 0.4 bar
_ _ _ 2.98 _ _ _ 1.64
Φ = 40°
C = 0.9 bar
_ _ _ 6.35 _ _ _ 3.32
Φ = 40°

Tableau 23 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Quartzite, Famille F3

 Dolomie :

H = 5m H = 10m
Flanc (Direction Discontinuités Caractéristiques
de pendage) (P/DP) Mécaniques 70° 75° 80° 85° 70° 75° 80° 85°
_
C = 0.1 bar _ 2.27 1.2
1.1 0.76 0.61 0.44
Φ = 20° (1) (2)
C = 0.5 bar
_ _ _ 3.31 _ _ 2.56 1.71
Flanc A (203°) F3 (71° /197°) Φ = 20°
C = 0.1 bar 2.34 1.27
_ 1.17 0.84 _ 0.69 0.52
Φ = 30° (3) (4)
C = 0.5 bar
_ _ 5.07 3.38 _ _ 2.63 1.79
Φ = 30°

Tableau 24 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Dolomie, Famille F3

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 66


(1) : Pour un pendage de 78° la valeur du facteur de sécurité est : 1.37
(2) : Pour un pendage de 74° la valeur du facteur de sécurité est : 1.55
(3) : Pour un pendage de 78° la valeur du facteur de sécurité est : 1.44
(4) : Pour un pendage de 74° la valeur du facteur de sécurité est : 1.62
Remarque :

Le facteur de sécurité optimal adopté dans cette étude est de 1.3. Ainsi, une fois la valeur calculée
dépasse ce chiffre, on arrête l’analyse et on passe au cas suivant. Mais, pour plus de précision, on ne
s’est pas limités aux pendages cités au début, on a travaillé plutôt sur les valeurs situées dans les
intervalles : < 70°, [70°,75°], [75°,80°], [80°,85°].

b. Résultats de l’analyse de la rupture en dièdre :


 Quartzite :

H = 5m H = 10m
Flanc (Direction Discontinuités Caractéristiques
de pendage) (P/DP) mécaniques 70° 75° 80° 85° 70° 75° 80° 85°

C = 0.4 bar _ _ _ _ _ _
5.59 3.25
Φ = 30°
F1 (75 / 330) C = 0.9 bar
_ _ _ 11.41 _ _ _ 6.17
Flanc A (203°) & Φ = 30°
F3 (71 / 197) C = 0.4 bar
_ _ _ 6 _ _ _ 3.67
Φ = 40°
C = 0.9 bar
_ _ _ 11.83 _ _ _ 6.59
Φ = 40°

Tableau 25 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A,Quartzite, Familles F1 et F3

 Dolomie :

H = 5m H = 10m
Flanc (Direction Discontinuités Caractéristiques
de pendage) (P/DP) Mécaniques 70° 75° 80° 85° 70° 75° 80° 85°

C = 0.1 bar
_ _ _ 1.68 _ 1.81 1.34 1.13
Φ = 20°
F1 (75 / 330) C = 0.5 bar
_ _ _ 6.1 _ _ _ 3.34
Flanc A (203°) & Φ = 20°
F3 (71 / 197) C = 0.1 bar
_ _ _ 2.03 _ _ _ 1.47
Φ = 30°
C = 0.5 bar
_ _ _ 6.44 _ _ _ 3.68
Φ = 30°

Tableau 26 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Dolomie, Familles F1 et F3

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 67


c. Les valeurs minimales des facteurs de sécurité pour chaque faciès :
 Quartzite

1er cas : C= 0.4 bar, Φ= 30°

H= 5m H= 10m
Familles
70° 75° 80° 85° 70° 75° 80° 85°
F3 (71/197) _ _ _ 2.89 _ _ _ 2.26
F1 (75 / 330)
_ _ _ 5.59 _ _ _ 3.25
F3 (71 / 197)
Min des facteurs
_ _ _ 2.89 _ _ _ 2.26
de la sécurité

Tableau 27 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Quartzite,C= 0.4 bar, Φ= 30°

2ème : C= 0.4 bar, Φ= 40°

H= 5m H= 10m
Familles
70° 75° 80° 85° 70° 75° 80° 85°
F3 (71/197) _ _ _ 2.98 _ _ _ 1.64
F1 (75 / 330)
_ _ _ 6 _ _ _ 3.67
F3 (71 / 197)
Min des facteurs
_ _ _ 2.98 _ _ _ 1.64
de la sécurité

Tableau 28 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A,Quartzite, C= 0.4 bar, Φ= 40°

3ème cas : C= 0.9 bar, Φ= 30°

H= 5m H= 10m
Familles
70° 75° 80° 85° 70° 75° 80° 85°
F3 (71/197) _ _ _ 6.26 _ _ _ 3.23
F1 (75 / 330)
_ _ _ 11.41 _ _ _ 6.17
F3 (71 / 197)
Min des facteurs
_ _ _ 6.26 _ _ _ 3.23
de la sécurité

Tableau 29 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Quartzite, C= 0.9 bar, Φ=30°

4ème : C= 0.9 bar, Φ= 40°

H= 5m H= 10m
Familles
70° 75° 80° 85° 70° 75° 80° 85°
F3 (71/197) _ _ _ 6.35 _ _ _ 3.32
F1 (75 / 330)
_ _ _ 11.83 _ _ _ 6.59
F3 (71 / 197)
Min des facteurs _
_ _ _ 6.35 _ _ 3.32
de la sécurité

Tableau 30 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Quartzite, C= 0.9 bar, Φ= 40°

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 68


 Dolomie :

1er cas : C= 0.1 bar, Φ= 20°

H= 5m H= 10m
Familles
70° 75° 80° 85° 70° 75° 80° 85°
F3 (71/197) _ 2.27 1.1 0.76 _ 1.2 0.61 0.44
F1 (75 / 330)
_ _ 2.1 1.68 _ 1.81 1.34 1.13
F3 (71 / 197)
Min des facteurs
_ 2.72 1.1 0.76 _ 1.2 0.61 0.44
de la sécurité

Tableau 31 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Dolomie, C= 0.1 bar, Φ= 20°

2ème cas : C= 0.5 bar, Φ= 20°

H= 5m H= 10m
Familles
70° 75° 80° 85° 70° 75° 80° 85°
F1 (71/197) _ _ _ 3.31 _ _ 2.56 1.71
F1 (75 / 330)
_ _ _ 6.1 _ _ _ 3.34
F3 (71 / 197)
Min des facteurs
_ _ _ 3.31 _ _ 2.56 1.71
de la sécurité

Tableau 32 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Dolomie, C= 0.5 bar, Φ= 20°

3ème cas : C= 0.1 bar, Φ= 30°

H= 5m H= 10m
Familles
70° 75° 80° 85° 70° 75° 80° 85°
F1 (71/197) _ _ 5.07 3.38 _ _ 2.63 1.79
F1 (75 / 330)
_ _ _ 6.44 _ _ _ 3.68
F3 (71 / 197)
Min des facteurs
_ _ 5.07 3.38 _ _ 2.63 1.79
de la sécurité

Tableau 33 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Dolomie, C= 0.1 bar, Φ= 30°

4ème cas : C= 0.5 bar, Φ= 30°


H= 5m H= 10m
Familles
70° 75° 80° 85° 70° 75° 80° 85°
F1 (71/197) _ _ 5.07 3.38 _ _ 2.63 1.79
F1 (75 / 330)
_ _ _ 6.44 _ _ _ 3.68
F3 (71 / 197)
Min des
facteurs de la _ _ 5.07 3.38 _ _ 2.63 1.79
sécurité

Tableau 34 : résultats de calcul du facteur de sécurité pour le flanc A, Dolomie, C= 0.5 bar, Φ= 30°

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 69


d. Les valeurs des pendages des flancs pour chaque faciès :
 Quartzite :
C = 0.4 bar C = 0.9 bar C = 0.4 bar C = 0.9 bar
Φ = 30° Φ = 40° Φ = 30° Φ = 40° Φ = 30° Φ = 40° Φ = 30° Φ = 40°
Flanc
(Direction de H = 5m H = 10m
pendage)
Flanc A 85 85 85 85 85 85 85 85
(203°)

Tableau 35 : Valeurs des pendages du flanc A pour les différents cas de C et Φ, Quartzite

 Dolomie :
C = 0.1 bar C = 0.5 bar C = 0.1 bar C = 0.5 bar

Φ = 20° Φ = 30° Φ = 20° Φ = 30° Φ = 20° Φ = 30° Φ = 20° Φ = 30°


Flanc
(Direction de
H = 5m H = 10m
pendage)
Flanc A
75 75 85 85 74 74 85 85
(203°)

Tableau 36: Valeurs des pendages du flanc A pour les différents cas de C et Φ, Dolomie

e. La valeur finale du pendage du flanc

En calculant les moyennes des pentes pour chaque faciès, on trouve 85° comme pendage des quartzites,
bien que les dolomies reçoivent une valeur de 79°. En conséquence, le flanc A doit avoir une inclinaison
ultime de 79° qui représente le cas le moins favorable.

1.2.3. Résultats du redimensionnement analytique :

Le redimensionnement des pentes de la mine à ciel ouvert de TAZALAGHT par la méthode


analytique a donné les résultats présentés dans le tableau 37, et ce pour les deux hauteurs étudiées : 5m
et 10m.

Pendage (°)

Flanc
H = 5m H = 10m
(Direction de pendage)
Flanc A (203°) 81 79
Flanc B (186°) 77 74
Flanc C (328) 84 83
Flanc D (74°) 85 84
Flanc E (6°) 80 79
Flanc F (170°) 80 75
Flanc G (248°) 80 77

Tableau 37: Résultats du redimensionnement des pentes par la méthode analytique

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 70


Conclusion :

Les résultats des pendages des flancs de la mine de TAZALAGHT données par la méthode
analytique et celle empirique sont résumés dans le tableau 38 :

Pendage (°)
Flanc
Méthode analytique Méthode empirique
(Direction de pendage)
Flanc A (203°) 79 70
Flanc B (186°) 74 80
Flanc C (328) 83 80
Flanc D (74°) 84 80
Flanc E (6°) 79 80
Flanc F (170°) 75 69
Flanc G (248°) 77 72

Tableau 38: résultats de calcul des pendages par SMR et par la méthode analytique

Les deux méthodes donnent des valeurs qui, plus ou moins, convergent avec une marge de différence
allant d’un degré à neuf degré. Cependant, on retient les valeurs de pendages déterminées par le calcul
analytique, vu que, malgré sa fiabilité et son large utilisation, la méthode SMR (Slope Mass Rating) est
basée sur le calcul du RMR (Rock Mass Rating) qui lui-même est basé sur observations sur le terrain
dont l’évaluation s’avère difficile à faire de manière unique.

1.3. Vérification de la stabilité des gradins :

Dans cette partie, on a procédé à une vérification de la validité des pentes des gradins déterminés
antérieurement, en tenant compte des sollicitations additionnelles exercées par la présence des charges
roulantes et/ou d’une éventuelle accélération sismique.

Ce travail n’est qu’un exemple d’utilisation de la formule du facteur de sécurité, bien que la vérification
de la stabilité globale de la fosse va être réalisée à l’aide d’une modélisation par éléments finis.

Le calcul du facteur de sécurité est fait à l’aide d’une application directe de son expression analytique
démontrée dans la partie (3.3.2. du chapitre II). Pour simplifier les calculs, on a analysé le cas du
glissement plan seulement.
En surplus, quelques modifications nécessaires ont été apportées à la formule avec laquelle on a
travaillé ; Pour trouver le volume de la partie susceptible de glisser et l’aire de la surface de glissement
on a besoin de savoir l’étendue de la fracture le long du gradin, or il est impossible de la mesurer sur le
terrain. En conséquence, on n’a pas calculé les forces en Newton mais plutôt en t/m, en prenant b = 1m.
Ainsi, tenant compte de la charge roulante et de la force sismique, le facteur de sécurité s’écrit :

C∗L +[(P+F) cos(β)– a ∗ P sin(β)] tan Φ


FS =
(P+F) sin(β)+ a ∗ P cos(β)

Avec :
 L : la longueur du plan de glissement du bloc susceptible de glisser donnée (en mètre) par :
𝐻
L= (Figure 34)
sin(𝛽)

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 71


 C : la cohésion des joints (t/m²)

 P : la masse linéique du bloc susceptible de glisser donnée (en t/m) par la formule :

𝐻 2 sin(𝛼− 𝛽)
P = VL * ρ = * ρ, où : ρ est la masse volumique de la roche.
2 sin(𝛽 ) sin(𝛼)

 F : la masse linéique de la charge roulante donnée (en t/m). Cette charge est calculée à partir de
la masse maximale qu’une rampe peut supporter ; à savoir la somme des masses d’une pelle et
d’un camion chargé sur une surface occupée par les deux engins.

Afin de simplifier les calculs, on a programmé une interface Excel (tableau 39) qui permet de
déterminer le facteur de sécurité pour l’ensemble des fractures susceptibles de provoquer des
glissements plans :

Flanc A
Famille F3
Quartzite Dolomie
3
Masse volumique (t/m ) 2,64 2,78
Hauteur du talus (m) 10 10
Géométrie du talus Pendage du talus (°) 79 79
Angle de frottement (°) 35 25
Caractéristique de la Cohésion (t/m²) 0.6 0.3
fracture Pendage du plan de fracture (°) 71 71
Masse linéique de la charge roulante (t/m) 3.38 3.38
Forces externes Coefficient d’accélération sismique 0.01 0.01
Longueur de du bloc susceptible de glisser (m) 64,25 64,25
Masse linéique du bloc susceptible de glisser (t/m) 22,05 23,22
3,2 1.2
Facteur de sécurité (charge + séisme)

Tableau 39: interface Excel pour le calcul du facteur de la sécurité

Résultats de vérification des pendages :

L’ajout des charges roulantes et de la force sismique a diminué la valeur du facteur de sécurité,
cependant il reste toujours supérieur à la valeur 1.3, sauf pour la famille F3 (flanc A) pour laquelle le
facteur de sécurité a donné une valeur de 1.1 qui s’écarte légèrement de la marge sécuritaire, ainsi on
était obligé de diminuer le pendage du flanc à 78° A ( tableau 40).

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 72


Pendage
Pendage Charge
de la Accélération Facteur
Flanc Famille Faciès du flanc roulante
fracture sismique sismique
(°) (t/m)
(°)
Dolomie 79 3.38 0,01 1.1
F3
Flanc A 71
Quartzite 79 3.38 0,01 3,3
Dolomie 75 3.38 0,01 1,3
Flanc B F3
63
Quartzite 75 3.38 0,01 2,5
Dolomie 85 3.38 0,01 1,6
F1
78
Flanc C Quartzite 85 3.38 0,01 3,3
F2 Dolomie 85 84 3.38 0,01 4,9
Quartzite 85 3.38 0,01 10,2
Flanc D Pas de glissement plan
Flanc E F1 Dolomie 80 70 3.38 0,01 1,3
F2 Dolomie 80 75 3.38 0,01 2,2
Dolomie 75 3.38 0,01 3,1
F1
Série de 78
75 3.38 0,01 3,2
Flanc F base
Dolomie 75 3.38 0,01 1,8
F2
Série de 68
75 3.38 0,01 1,8
base
Flanc G Pas de glissement plan

Tableau 40: résultats de la vérification des pentes par calculs du facteur de la sécurité

2. Détermination de la largeur de la berme :

2.1 Méthode empirique :

La berme est la partie horizontale ou subhorizontale d'un gradin, elle est délimitée par le pied
du gradin supérieur et la crête du gradin inférieur figure 37. La formule de Ritchie (1963) permet de
calculer la largeur de la berme selon la relation :

Largeur de la berme= 4.5*ft+0.2*H (m)

Avec,
H : la hauteur du gradin (m)
ft : facteur de conversion en mètre égal à 0,3048 m

Dans notre cas la hauteur du gradin est fixée à 10m, donc la berme reçoit une largeur de :

Largeur de la berme = 4.5*0.3048+O.2*10 = 3.37m

Pour des raisons de sécurité on a adopté une berme de 4m.

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 73


Figure 37: illustration des paramètres géométriques d’un gradin

3. Détermination de la largeur de la rampe :

Méthode empirique :

La rampe est une voie de roulage assurant la circulation des camions qui évacuent les matériaux. Elle
est caractérisée par sa largeur et sa pente.
 Monenco (1989) a proposé une équation pour déterminer la largeur minimale de la rampe par la
relation :

W= (1.5* X+0.5)*L
Avec :
W : la largeur de la rampe (m);
L : la largeur des engins (m). Dans notre cas, on a considéré la largeur du plus grand engin de la carrière
de TAZALAGHT qui est de 3.5m (Camion Dumper).
X : le nombre de voies sur la rampe. Ce paramètre est fixé à deux par la mine.
Largeur de la rampe = (1.5*2+0.5)*3.5 = 12.25 (m)
La répartition de la distance est donnée sur la figure 38

Figure 38: Calcul de largeur de la rampe selon Monenco (1989)

 Pour deux voies, Couzens (1979) a proposé, pour une largeur minimale de la rampe, la relation
suivante :

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 74


Largeur de la rampe ≥ 4 * Largeur de camions
La largeur des camions utilisées est 3.5m donc :
Largeur minimale de la rampe=4*3.5= 14m
Donc, pour des raisons de sécurité, on retient la valeur de la rampe donnée par Couzens qui
est de 14m.

4. Détermination de la pente intégratrice :

4.1 Méthode empirique :

L’abaque de la figure 39 donne la possibilité de déterminer la valeur de la pente intégratrice en


connaissant la note MRMR (Mining Rock Mass Rating) et la valeur de la profondeur totale de la fosse.
Pour chaque projection hauteur et MRMR, l’abaque fournit deux valeurs de pente correspondant à deux
valeurs de facteurs de sécurités (1.2 et 1.5).
Sur cette abaque on distingue trois parties à savoir, la partie inférieure (domaine vert) dont les résultats
sont plus ou moins fiables et ne nécessite aucune autre analyse complémentaire, la partie supérieure
(domaine rouge) où une analyse additionnelle est indispensable (analyse par calcul analytique) et enfin
la partie intermédiaire (domaine jaune).
Pour le calcul du MRMR, Duran & Douglas (2002), ont proposé une relation donnée par corrélation à
partir de l’indice GSI :
MRMR= (GSI-25.22)/0.78

Pour l’indice GSI (Geological Strenght Index), il peut être estimé à partir de la valeur du RMR
en utilisant la formule de Hoek & al, (1995) :
GSI= RMR-5

Figure 39: Abaque de détermination des pentes intégratrices et inter-rampe à partir de la note
MRMR (Laubscher, 1977)

Le tableau 41 montre les différents flancs et leurs pentes intégratrices :

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 75


Hauteur Pente intégratrice
Flanc RMR GSI MRMR
(m) FS= 1.2 FS =1.5
A 150 58 48
B 170 56 46
C 180 55 45
75 70 57.4
D 150 58 48
E 120 61 51
F 140 56 46
68 63 48.4
G 150 55 45

Tableau 41: Valeurs de la pente intégratrice pour des facteurs de sécurités de 1.2 et 1.5

En faisant une interpolation on peut estimer les valeurs des pentes intégratrices pour un facteur de
sécurité de 1.3 comme le montre le tableau 42 :

Flanc Pente intégratrice FS = 1.3


A 55
B 53
C 52
D 55
E 58
F 53
G 52

Tableau 42: Valeurs de la pente intégratrice pour un facteur de sécurité de 1.3

4.2 Méthode géométrique :

La pente intégratrice peut être déterminée géométriquement à partir de la figure 40

Figure 40: Illustration des paramètres géométriques d’une fosse

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 76


H
θ = Arctan ( n∗h
)
(n − m − 1) ∗ l′ + m ∗ l +
tan(α)

Avec :

n : nombre de gradins
m : nombre des rampes

Le tableau 43 montre les résultats de calcul :

Nombre de berme
Flanc Hauteur (m) Nombre de gradin Pente intégratrice
n-m-1
A 150 15 13 57,6
B 170 17 15 54,1
C 180 18 15 58,5
D 150 15 13 61,4
E 120 12 8 50,9
F 140 14 11 51,9
G 150 15 12 53,6

Tableau 43: résultats de calcul de la pente intégratrice géométriquement

Conclusion :
Le dimensionnement de la pente intégratrice par la méthode géométrique et la méthode empirique,
qui s’appuie sur l’observation et l’expérience, a montré une différence de valeurs entre les deux
méthodes. Dans notre travail on a adopté les valeurs données par la méthode géométrique qui tienne
compte de la présence de la rompe.

5. Inter-rampe :

L’inter-rampe est l’angle entre deux pieds de gradins et le plan horizontal (figure 41), elle est donnée
par la formule suivante :
h
Interrampe = Arctan
h cotan(α) + l′

Figure 41: Illustration des caractéristiques géométriques de la rampe

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 77


Le tableau 44 montre les résultats de calcul de l’inter-rampe pour les différents flancs :

Flanc Inter-rampe
A 59
B 55
C 62
D 63
E 59
F 56
G 57

Tableau 44: résultats de calcul de l'inter-rampe

6. Résultats définitifs des dimensions de la carrière de TAZALAGHT :

Les résultats définitifs du redimensionnement de la carrière sont présentés dans le tableau 45.

Flanc Pendage Hauteur Berme Rampe Inter-rampe Pente intégratrice


Flanc A 79 10 4 14 59 57,6
Flanc B 74 10 4 14 55 54,1
Flanc C 83 10 4 14 62 58,5
Flanc D 84 10 4 14 63 61,4
Flanc E 79 10 4 14 59 50,9
Flanc F 75 10 4 14 56 51,9
Flanc G 77 10 4 14 57 53,6

Tableau 45: Résultats définitifs du redimensionnement de la carrière

7. Stabilité globale de la carrière de TAZALAGHT :

Grâce à un ensemble de méthodes (empiriques, analytiques et géométriques), les dimensions de la


carrière de TAZALAGHT ont été redéfinies et recalculées. Il est indispensable de vérifier la fiabilité de
ces résultats par une simulation numérique à l’aide d’un logiciel de discrétisation en éléments finis.
Cette vérification a pour but de comprendre le comportement du massif rocheux vis-à-vis à des
sollicitations externes telles que la charge roulante et l’accélération sismique.

7.1 Présentation du logiciel de modélisation par éléments finis : PHASE ² :

Il s’agit d’un logiciel de modélisation bidimensionnelle qui travaille en mécanique des milieux
continus. Il est conçu pour les calculs de simulation en géotechnique. (La description du mode de
fonctionnement est donnée dans l’annexe F).
La modélisation par ce logiciel comprend trois étapes essentielles à savoir : L’établissement du Modèle
et la saisie des propriétés des matériaux (géométrie du terrain, caractéristiques mécaniques, loi de
comportement…), la génération d’un maillage convenable et enfin la compilation et l’exécution (suivie
des paramètres géotechniques : contraintes, déplacement, facteur de sécurité).

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 78


7.2. Vérification par le logiciel Phase ² :

Afin d’analyser les défaillances géotechniques qui peuvent apparaitre au niveau de la carrière, on a
choisi 3 coupes (Figure 42) pour lesquelles on a élaboré des modèles géométriques à la base des résultats
du redimensionnement. Pour les modèles créés on a adopté le critère de rupture qui tient en compte la
présence de la fracturation dans chaque faciès : Hoek-Brown. Les paramètres de ce critère sont calculés
(par le logiciel RockData (La description est dans l’annexe F)) à partir de la valeur de l’indice de
résistance géologique (GSI) et de la résistance à la compression uniaxiale. Le tableau 46 résume les
propriétés de chaque faciès :

Paramètres du critère de Hoek-


Brown
Module
Densité Coefficient
Faciès Rc (MPa) de Young GSI mb S a
(t/m3) de poisson
(MPa)
Dolomie 220 2.79 44147 0.2 70 1.056 0.0067 0.501
Série de
148 2.71 14482 0.2 63 0.498 0.0021 0.502
base
Brèche 140.56 2.82 36760.5 0.2 73 2.907 0.0111 0.501
Quartzite 218 2.65 30254 0.2 73 2.907 0.0111 0.501

Tableau 46: caractéristiques des faciès

 La charge roulante est calculée à partir de la force exercée par un camion chargé (tonnage : 54t) et
une pelle (tonnage : 44.9t) sur la surface occupée par les deux engins (5.2*3.5 m²+ 4*2.5 m²). Soit
une charge roulante de 0.033 MN/m².

 L’accélération sismique est tirée à partir des résultats du tir, elle est de l’ordre de 0.13 g

Figure 42: position des coupes pour la vérification de la stabilité globale de la carrière

7.2.1. Résultat de la simulation :

L'option de la réduction de la résistance au cisaillement (SSR) sur Phase2 permet d'effectuer


automatiquement une analyse de la stabilité des pentes par éléments finis, et calculer un facteur
équivalent au facteur de sécurité qui est le facteur de réduction de la force (Critical SRF).
Une pente est considérée comme instable lorsque sa résistance à la contrainte de cisaillement est
insuffisante, cela peut être traduit par une non-convergence de son modèle vers une solution après un
certain nombre d’itérations. Les figures 43, 44, 45, 46,47 et 48 montres les résultats de simulation.

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 79


 Coupe 1 : flancs A (203°/80°) et D (74°/85°)

SW NE

Figure 43: Modèle numérique de la coupe 1 (a-d)

Figure 44: Résultat de la simulation numérique de la coupe 1 (a-d)


La simulation donne un facteur de réduction de force égale à 1.55. Cette valeur dépasse le facteur de
sécurité adopté pour la mine, ainsi la stabilité de la zone traversée par la coupe (SW-NE) est vérifiée.

 Coupe 2 : Flancs F (170°/75°) et C (328°/85°) SE

NW

Figure 45: Modèle numérique de la coupe 2(f-c)

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 80


Figure 46: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 (f-c)

Pour la deuxième coupe (NW-SE) le facteur de réduction de force est égale à 1.48 (>1.3). Par
conséquent, la zone traversée par cette coupe est stable.

 Coupe 3 : Flancs G (74°/85°) et D (248°/77°)


W E

Figure 47: Modèle numérique de la coupe 3 (g-d’)

Figure 48: Résultat de la simulation numérique de la coupe 3 (g-d’)

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 81


De meme Pour la troisième coupe (W-E) le facteur de réduction de force est égale à 1.86 (>1.3). Par
conséquent, la stabilité de la zone traversée par cette coupe est stable.

Conclusion :

En résumé, les résultats du redimensionnement ressortis par les méthodes empiriques et


géométriques (pentes des gradins, pentes intégratrices, berme, rampe...) sont validés par la méthode
numérique du fait qu’ils vérifient la stabilité globale de la fosse en présence des charges roulantes et de
l’accélération sismique.

7.3. Traitement des vides :

La mine de TAZALAGHT présente un cas particulier par rapport aux autres mines du Maroc ;
il s’agit d’une exploitation à ciel ouvert réalisée au-dessus d’une ancienne mine souterraine dont la majorité
de ses activités ont été menées entre 1974 et 1992 par la filiale SODECAT (BRPM). Les ouvrages
souterrains (cheminées, tailles, chambres et piliers..) créés autrefois pour servir à l’extraction du Cuivre,
présentent aujourd’hui un risque éminent pour la stabilité de la fosse d’exploitation actuelle.

Ainsi, on ne peut dire que la fosse est stable que lorsqu’on identifie ces vides et on détermine leurs zones
d’influence et les accidents qu’ils peuvent engendrer.

7.3.1 Reconnaissance des vides :

Pour la reconnaissance des anciens chantiers abandonnés à TAZALAGHT, certains vides ont été
localisés grâce aux plans fournis par le BRPM, d’autres levés à partir des sondages effectués par le service
géologie de l’AGM, bien que le reste n’a été qu’estimé. Toutefois, le levé actuel reste incomplet ; il ne
couvre pas la totalité des vides au-dessous de la fosse et ne donne pas leurs géométries exactes.la figure 49
montre les vides de la carrière de TAZALAGHT.

Selon leurs dimensions, les vides levés par le service géologie du site peuvent être groupés en 3 catégories :

 Vides de petite section (S <6m²) : Il s’agit des anciens accès aux chantiers souterrains qui ne
présente aucun danger vu leurs faibles dimensions.

 Vides de grande section (6 m²<S<50 m²) : Il s’agit des chambres de dimensions assez larges dont
les limites ne sont pas suffisamment reconnues.

 Vides de très grande section (S>50 m²) : Il s’agit d’une zone exploitée par chambres et piliers
réalisés dans le socle quartzitique.

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 82


Figure 49: Différentes Vues en 3D des vides accessibles levés de la carrière de TAZALAGHT et
leurs positionnements

7.3.2 Risques liés aux vides :

Parmi les risques encourus à cause des vides, on cite le phénomène de fontis qui correspond à un cratère
localisé à la surface du sol résultant de la remontée progressive d'un effondrement qui est initié au niveau
du toit d'une excavation souterraine. Les dimensions des fontis dépendent essentiellement des
caractéristiques géométriques et mécaniques des terrains de recouvrement (la hauteur et la nature du
recouvrement), la profondeur d'exploitation et les sollicitations qui en résultent. La figure 50 présente la
cinétique de formation d’un fontis :

La montée d’un fontis ne peut s’arrêter avant de déboucher au jour que dans l’un des deux cas suivant :

 Les terrains de recouvrement (au-dessus des vides) sont suffisamment épais et contiennent des
matériaux de grandes résistances ; il arrive qu’un léger déplacement apparaisse dans le contour des
vides mais il n’atteint jamais la surface. Ainsi, en fonction des caractéristiques des terrains de
recouvrement, il est possible de définir l’épaisseur de recouvrement critique à partir de laquelle
l’effet de l’effondrement souterrain devient alarmant en surface.
 Un auto-comblement des vides est possible par foisonnement des terrains. En effet la propagation
du fontis prend fin lorsque des matériaux, dont le volume est amplifié grâce au foisonnement,
viennent remplir le vide créé sans menacer la surface.

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 83


Figure 50: Processus de formation d’un fontis

7.3.3 Diagnostic du risque :

Plusieurs méthodes de modélisation numérique et analytique basées sur des approches volumétriques
sont disponibles pour l’évaluation du degré de gravité d’un effondrement souterrain, cependant la seule
difficulté qui fait obstacle à leur application dans notre cas est le manque d’informations détaillées sur les
dimensions des ouvrages souterrains (choix des paramètres d’élaboration du modèle).

D’autres méthodes empiriques sont aussi mises en œuvre telles que la règle des 10 H (National Coal
Board, 1982) stipulant que dès lors que l’épaisseur de recouvrement est supérieure ou égale à 10 fois la
hauteur du vide souterrain, tout mouvement de terrain peut être évité, et la méthode de Vachat (1982) qui
requiert une épaisseur de recouvrement 50% plus grande que celle fournit par le NCB (15 fois la hauteur
du vide). Ces règles ont été élaborées dans des contextes géologiques spécifiques (mines de charbon,
carrières de calcaire) et toute extension de leur application aux autres types de terrains ne peut être jugée
adéquate.

Dans notre cas, et à l’aide d’une modélisation numérique d’un ensemble de coupes qui traversent les
grands vides de la mine de TAZALAGHT, on a procédé à une détermination de la hauteur minimale du
recouvrement au-deçà de laquelle le rayon d’influence de l’effondrement atteint la surface. La figure 51
montre les positions des trois coupes choisies :

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 84


Figure 51: position des coupes pour le traitement des vides

7.3.3.1 Modélisation des coupes :


Pour l’élaboration des modèles des coupes, les données d’entrée restent les même que celles
utilisées dans la partie stabilité globale de la mine. L’option de réduction de la résistance au cisaillement
(SSR) est décochée. Les figures 52, 53, 54, 55,56 et 57 montres la simulation par phase2 avec les vides.

Coupe1 :
SW NE

Figure 52: Modèle numérique de la coupe1

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 85


Figure 53: Résultat de la simulation numérique de la coupe 1

Deux vides sont présents sur la coupe 1 :


 Vide 1 de petite section ne présentant aucun danger pour la stabilité à moins de provoquer un affaissement
centimétrique au niveau de la surface. Le foudroyage de ce vide est occasionné lors des tirs.
 Vide 2 de section importante qui présente un facteur de sécurité inférieur à 1.3 (0.78). L’effet de ce vide
débouche au jour, ainsi on ne peut plus parler de hauteur critique de recouvrement ; le vide nécessite un
traitement immédiat.

Coupe 2 :
SE
NW

Figure 54: Modèle numérique de la coupe 2

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 86


Figure 55: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2

Les vides sur la coupe 2 présentent un facteur de sécurité qui est supérieur à 1.3 (1.83). La valeur
du facteur de sécurité augmente progressivement en se dirigeant vers la droite où les vides se trouvent à
une profondeur plus importante.
A fur et à mesure que l’exploitation avance la propagation du fontis devient de plus en plus importante,
ainsi il est indispensable de déterminer la hauteur critique du recouvrement qui, une fois atteinte, le
traitement du vide devient indispensable.

Coupe 3 : E
W

Figure 56: Modèle numérique de la coupe 3

Figure 57: Résultat de la simulation numérique de la coupe 3

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 87


 Les vides de petites sections ne présentent aucun danger menaçant la stabilité de la fosse. Leur
comblement est occasionné lors des tirs.
 Le vide de section importante présente un facteur de sécurité de 0.78. L’effet de ce vide débouche
au jour, ainsi on ne peut plus parler de la hauteur critique de recouvrement ; le vide nécessite un
traitement immédiat.

7.3.4 Traitement des vides :

Pour remédier aux instabilités que le phénomène de fontis peut engendrer, la solution efficace
adoptée à travers le monde est le comblement des cavités souterraines soit par remplissage total ou quasi-
total à partir de la surface (forages) ou directement du fond dans le cas où les vides sont accessibles, soit
par foudroyage provoqué des terrains de recouvrement.

7.3.4.1 Remblayage partiel :

Cette technique permet d’améliorer la stabilité à moindre coût par diminution du volume des vides.
Elle ne fait qu’alléger la gravité des risques d’effondrement ; des affaissements centimétriques ou
métriques peuvent apparaitre à la surface. Ainsi, le niveau de sécurité que cette technique garantit est
faible surtout lors de son application dans le cas d’une mine à ciel ouvert où viennent s’ajouter à la force
de poids d’autres sollicitations externes telles que la charge roulante.

7.3.4.2 Remblayage total :

Cette technique est appliquée pour des vides de grandes dimensions situés à des profondeurs de l’ordre
de 40m. Elle consiste à déverser des matériaux de remblayage à travers des trous de forage, dont le
diamètre peut aller jusqu’à 1m, avec une maille de foration assez serrée pour pouvoir diminuer au
maximum les vides résiduels entre les tas déversés par l’ensemble des trous. Les coûts de cette
techniques peuvent aller jusqu’à 931 Dh/m3 [7].

7.3.4.3 Accélération de l’effondrement :

La présente technique consiste à combler les cavités souterraines à l’aide des matériaux de
recouvrement abattus à l’explosif. Les résultats de ce traitement sont très satisfaisants et assurent une
stabilité à long terme des zones foudroyées vu que les matériaux de comblement remplissent toute la
cavité (contrairement au remblayage depuis la surface qui ne remplit que les zones situées juste au-
dessus des trous de forage).
Sur le plan économique, le foudroyage s’avère moins couteux par rapport aux autres techniques de
comblement des vides (Coûts d’achat et de transfert de matériaux).

7.3.4.4 Résultats du traitement :

Pour la première et la troisième coupe, le comblement des vides par remblayage doit être réalisé
immédiatement. En général, les matériaux de remblayage classiquement utilisés sont des tout-venants
tels que : les sables, les graves, les granulats calcaires,… Mais l’utilisation de ces matériaux dans le
contexte d’une mine à ciel ouvert en cours d’exploitation sera une pollution plus qu’un traitement. En
effet, les zones remblayées vont être récupérée ou décapées à fur et à mesure que l’exploitation avance,
alors il est déconseillé de les combler avec un matériau qui augmentera le taux de dilution. Ainsi, le
remplissage sera fait par un minerai de faible teneur qui n’influencera pas fortement la qualité du produit
de la mine. Les figures allant du 58 jusqu’au 70 présentes les résultats après traitement des vides.

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Coupe 1 :
SW NE

Figure 58: Modèle numérique de la coupe 1 après remblayage du vide

Figure 59: Résultat de la simulation numérique de la coupe 1 après remblayage des vides

On remarque qu’après remblayage du grand vide, la valeur du facteur de sécurité au niveau de la


surface dépasse 1.83. Une amélioration de la stabilité globale de la fosse est ainsi atteinte.

Coupe 3 :

W E

Figure 60: Modèle numérique de la coupe 3 après remblayage des vides

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 89


Figure 61: Résultat de la simulation numérique de la coupe 3 après remblayage des vides

Une amélioration importante de la stabilité globale de la mine est remarquée après le


comblement du grand vide par remblayage total. Le facteur de sécurité au niveau de la zone entourant
le vide dépasse 1.83.

Coupe 2 :

Pour la deuxième coupe, les vides ne présentent pas un vrai risque actuellement. Leur traitement
ne doit être fait que lorsque son impact devient notable au niveau de la surface (déplacement métrique).
Ainsi on procédera à une excavation progressive par des tranches horizontales de 5m chacune, et lorsque
le facteur de sécurité devient inférieur à 1.3, on effectue un remblayage de la cavité.

Résultats :
1ère excavation :

Figure 62: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 après la 1ère excavation

Après la 1ère excavation, un facteur de sécurité largement supérieur à 1.3 est observé au niveau
de la zone où les vides se concentrent. Les vides ne présentent ainsi aucun danger pour la stabilité globale
de la mine.

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 90


2ième et 3ième excavation :

Figure 63: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 après la 2ième excavation

Figure 64: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 après la 3ième excavation

Après deux excavations, on remarque une diminution de la valeur du facteur de sécurité à 1.3
presque. Cependant l’effet de ces vides demeure tolérable.

4ième excavation :

Figure 65: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 après la 4ième excavation

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 91


On remarque que le facteur de sécurité lors de la 4ième excavation est de 0.78 au niveau de la zone au-
dessus des vides de petites sections. Ainsi, on est amené à combler ces vides après la 3ième excavation,
et voilà le résultat:

Figure 66: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 : remblayage des vides de petites
sections suivi d’une excavation

Le remblayage du premier vide fait améliorer la stabilité globale de la mine en augmentant la valeur du
facteur de sécurité (> 1.3). En conséquence, on a continué à excaver jusqu’à apparition de zones non
stables au-dessus du grand vide (Figure 67) :

Figure 67: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 après la 7ième excavation

Après avoir excavé pour la 7ième fois, on note un facteur de sécurité qui va de 0.26 à 1.3 au-dessus du
vide de grandes dimensions. On est amené à combler ce vide avant de passer à l’excavation suivante,
ainsi on a le résultat suivant:

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Figure 68: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 : remblayage du deuxième vide suivi
d’une excavation

Une amélioration importante du facteur de sécurité est remarquée après le comblement du


deuxième vide (Fs >1.83).
On continue à excaver par des tranches horizontales successives, on remarque que le dernier vide
n’affecte pas la stabilité de la mine même après 6 excavations. Toutefois, il devient très proche de la
face du talus (figure 69), alors on est obligé de le combler par précaution (figure 70).

Figure 69: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 après la dernière excavation possible

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Remblayage du dernier vide :

Figure 70: Résultat de la simulation numérique de la coupe 2 après le comblement du dernier vide

Une fois le dernier vide est comblé, la stabilité est vérifiée.

CONCLUSION

A partir de l’ensemble des excavations effectuées et des comblements successifs des


trois importants vides de la coupe 2, on peut déterminer les valeurs des hauteurs critiques du
recouvrement au-dessous des quelles le remblayage de chaque vide devient indispensable (Tableau 47)

Hauteur critique
Nombre
Vide du recouvrement
d’excavations
(m)
Vide 1 3 24
Vide 2 4 23
Vide 3 10 15

Tableau 47: Paramètres techniques d’optimisation

Après le traitement de la totalité des vides par l’une des méthodes citées auparavant, on peut
dire que la fosse est stable ; Un déplacement maximal de quelques millimètres est détecté au niveau de
plusieurs zones, il est négligeable.

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 94


Chapitre IV :

Optimisation et habillage de la fosse

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 95


IV. Optimisation et habillage de la fosse :

L’optimisation de la fosse a pour objectif de concevoir une fosse permettant à la fois une très bonne
récupération du gisement et un coût d’extraction aussi faible que possible. Cette optimisation
s'effectue sur la base de paramètres économiques (coûts unitaires des opérations d’extraction, coûts de
traitement du minerai, prix du métal, …), et de paramètres techniques (pentes maximales assurant la
stabilité de la fosse, rendement des usines, dilution lors de l’extraction, …). Différentes techniques
d'optimisation sont utilisées dans la détermination des limites de la fosse ultime, notamment la
méthode du cône flottant et l'algorithme de Lerchs-Grossmann [8]. Ces techniques nécessitent une
analyse économique de chacun des blocs du modèle. Cette analyse économique combine plusieurs
données afin d'attribuer une valeur monétaire nette à chaque bloc du modèle.
Puisqu'il existe une certaine incertitude sur les paramètres économiques utilisés, on peut dire que
l’optimisation de la fosse est un processus itératif, donc il est pertinent de considérer différents scénarios
d'optimisation, c'est-à-dire d'évaluer l'influence de certains paramètres sur la valeur de la fosse optimisée
, ce qui peut entraîner une modification de la fosse ultime et de la configuration des pentes, nécessitant
ainsi la réévaluation de la stabilité de ces dernières.

1. Méthode d’optimisation :

1.1 Algorithme de Lerchs-Grossman :

L’algorithme de Lerchs-Grossmann a été mis au point en 1965 par ces deux auteurs. Il utilise
un modèle de blocs dans lequel chaque bloc a une valeur intrinsèque, qui est calculée de la façon suivante
:

Valeur = Quantité de métal * Prix du métal – coût d’extraction – coût de traitement

L’algorithme vise à trouver la fosse de valeur maximale, c’est-à-dire, qui maximise la différence entre
la valeur du métal extrait et les coûts pour obtenir ce métal, et il donne en résultat la fosse optimale (si
elle existe), telle que chaque bloc non extrait restant dans le sol génèrerait une valeur négative s’il était
extrait (soit du stérile, soit du minerai dont le coût de traitement serait supérieur à la valeur du métal
qu’il contient).
Les figures 71, 72, 73,74 et 75 illustres un exemple de la façon dont l’algorithme fonctionne :
Sur la Figure 71 le minerai est délimité de façon claire. Les blocs de stérile ont une valeur de -4 (coût
d’extraction) et ceux de minerai une valeur 16 – 4 = 12 (valeur du métal moins coûts d’extraction pour
simplifier). Ces valeurs sont réparties dans la Figure 72.
La valeur V de chaque bloc est ensuite additionnée à la somme des valeurs des blocs se trouvant dans
la colonne située au-dessus de lui pour obtenir V’ (figure 73).

𝒊−𝟏

𝑽 𝒊𝒋 = 𝑽𝒊𝒋 + ∑ 𝑽𝒌𝒋
𝒌=𝟎

Dans une colonne, le bloc avec la valeur V’ la plus élevée représente la profondeur la plus
rentable .Un arbre est ensuite créé, en partant de la gauche du graphe afin de relier entre eux les blocs
de plus grande valeur absolue V’. Une ligne de 0 est créée au-dessus du niveau du sol, (figure 74) puis
en partant du haut de chaque colonne (et en partant de la colonne de gauche) on relie chaque bloc au
bloc qui a la plus grande valeur parmi ceux qui lui sont adjacents à sa gauche. (Donc pour le bloc de
valeur V’ij , on cherche max (Vi+1, j-1, Vi, j-1, Vi- 1, j-1) et on relie les deux blocs.
En procédant ainsi jusqu’à la droite du graphe, on crée un arbre, reliant de proche en proche

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 96


les blocs de plus haute valeur absolue V’. Pour chacun de ces blocs, on procède comme pour V’, en
créant V’’ qui est la somme de V’ij et de la valeur de ses antécédents sur le graphe. ( figure 75).
𝑽′′ 𝒊𝒋 = 𝑽′ 𝒊𝒋 + 𝒎𝒂𝒙(𝑽′ (𝒊+𝟏, 𝒋−𝟏) ; 𝑽′ (𝒊, 𝒋−𝟏) ; 𝑽′ (𝒊−𝟏, 𝒋−𝟏) )

En prenant la valeur V’’ la plus grande en surface à la fin du graphe, on trouve l’extrémité du
chemin qui a la plus grande valeur. Dans ce cas 108, en remontant l’arbre ; on a ainsi le contour de la
fosse optimale.
Si, après avoir fait la somme des V’, aucune valeur positive ne subsiste, cela signifie qu’il n’existe pas
de fosse rentable.
Le stripping ratio peut être déterminé en divisant le nombre de blocs à valeur positives par le nombre de
blocs à valeurs négatives.

Figure 71: illustration du minerai et de stérile

Figure 72: Valeurs initial des blocs (positif : minerai, négatif : stérile)

Figure 73: Calcul de la valeur V’

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 97


Figure 74: Insertion d’une ligne de zéro au niveau de sol

Figure 75: Calcul de valeur maximale (V’’) du bloc, génération de l’arbre et détermination de la fosse
ultime

1.2 Algorithme du cône flottant :

La technique du cône flottant permet de déterminer les limites de la fosse ultime à partir des
valeurs des blocs. L’algorithme s’exécute du haut vers le bas, il fonctionne avec les mêmes données
(pente, valeur du bloc, coûts d’extraction et de traitement). Lorsque chaque bloc reçoit une valeur,
l’algorithme cherche un cône avec un bloc donné comme sommet, de valeur totale positive (figure 76),
puis y ajoute d’autres cônes plus petits, dont la valeur est devenue positive (grâce au grand cône extrait),
et retire également des cônes inversés de valeur négative (figure 77) (zones à ne pas creuser bien que le
cône global garde une valeur positive si on les exploite).

Figure 76: insertion du premier cône Figure 77: retrait du cône inversé

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 98


C’est une méthode qui fonctionne de proche en proche pour terminer avec un cône (Figure 78).
Cette méthode présente plusieurs inconvénients, à savoir la recherche du premier cône (il se peut qu’on
ne trouve aucun bloc qui soit le sommet d’un cône positif, par contre c’est la combinaison de plusieurs
blocs qui rendent la découverture rentable). Cette méthode donne également une fosse qui est un
optimum local, mais pas forcément la meilleure fosse possible.

Figure 78: Résultat de l’algorithme : fosse optimale

2. Etapes d’optimisation :

Le logiciel qu’on a utilisé pour l’optimisation de la fosse est le NPV Scheduler. La première
phase d’optimisation est l’importation du bloc mine qui est un assemblage du bloc géologique et du
bloc stérile. Figure 81

Le bloc géologique est le bloc représentant l’estimation des ressources (figure 80), il est obtenu
à l’aide du logiciel DATAMINE après avoir interpréter un ensemble de sondages (figure 79) espacés
d’une façon irrégulière.
En fonction de cette interprétation, on procède à la liaison des différentes structures minéralisée
sur une coupe transversale par une enveloppe minéralisé, ensuite on relie les différentes enveloppes
minéralisées entre les différentes coupes transversales pour former un solide ; l’étape suivante est la
définition des blocs.

Avant de procéder à l’optimisation de la fosse et la détermination des réserves de la mine à ciel


ouvert de TAZALAGHT, il faut tout d’abord modéliser le gisement en le subdivisant, selon des
méthodes conventionnelles, en un ensemble de blocs réguliers tridimensionnels.
La modélisation en blocs est à la fois un moyen pour déterminer la fosse ultime d’exploitation, et une
base de planification des séquences de minage.

L’identification de ces blocs se fait par attribution d’une valeur à chacune de ses dimensions dans un
système cartésien à trois axes orthogonaux (o,x,y,z). Les dimensions des blocs sont dictées par le patron
du forage et la géologie de la mine. Les deux dimensions suivant (ox) et (oy) ne doivent pas être
inférieures à ¼ l’intervalle entre deux trous de forage (David 1977). Bien que la hauteur du bloc est
généralement égale à la hauteur du talus, mais dans notre cas, elle est déterminée de façon à ce que la
sélectivité entre les structures soit satisfaite.

Chaque bloc reçoit des attributs qui les caractérisent à savoir la teneur en minerai, la densité et le type
de roche. La teneur du bloc est estimée par krigeage (méthode géostatistique) qui affecte au bloc une
moyenne pondérée des teneurs de sondages l’avoisinant. A partir de cette teneur, on décide si le bloc à
extraire est un bloc de minerai ou de stérile.

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 99


Dans notre cas, les tailles de blocs sont comme suit : 5*5*2.5 m3 pour le minerai, et 10*10*2.5 m3 pour
le stérile.
Pour la construction du bloc stérile, c’est qu’après la réalisation du bloc géologique, qu’on
procède au remplissage des vides existant entre les structures minéralisé, on note que pour la mine à ciel
ouvert de TAZALAGHT il faut soustraire les volumes des vides de l’ancienne exploitation du volume
total du stérile

Après l’importation du bloc mine, l’optimisation de la fosse se fait à la base des paramètres économiques (coûts
unitaires des opérations d’extraction, coûts de traitement du minerai, prix de métal, …), et par des paramètres techniques
(pente intégratrice, rendement des usines, dilution lors de l’extraction, …)

Figure 79: Base de données des sondages Figure 80: bloc géologique représentant les ressources

Figure 81: bloc mine (bloc géologique+ bloc stérile en gris)

3. Paramètres technico-économiques :

3.1 Paramètres techniques :

Le tableau 48 présente les paramètres techniques choisis pour effectuer l’optimisation de la fosse de
TAZALAGHT :

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 100


Désignation Unité Valeur
Densité t/m3 2.8/2.7
Récupération du gisement % 85%
Dilution % 15%
Récupération métal % 68,00%
Jours ouvrables Jour 365

Tableau 48: Paramètres techniques d’optimisation

Pour les pentes intégratrices, elles sont présentées dans le tableau 32 du CHAPITRE III

3.2 Paramètres économiques :

Définition :

La valeur nette du bloc est déduite de plusieurs paramètres économiques. Soit :


P : Le prix de vente du métal exprimé en prix de vente par unité de métal produit ($/tonne
métal) ;
Cv : Le coût sur vente (transport du concentré, emballage, transport, assurances,…) exprimé
en valeur par quantité de métal produit ($/tonne métal);
Ct : Le coût de traitement (concassage, broyage, flottation, lixiviation, fusion, raffinage,
transport concentré) ;
τrécup : Le taux de récupération du métal après concentration et raffinage exprimé en
pourcentage ;
m : Le coût de minage (foration, tir à l’explosif, chargement, transport de minerai ou stérile)
exprimé en valeur par quantité de minerai extrait ($/tonne de minerai ou stérile) ;
tco : la teneur de coupure limite d’optimisation pour la fosse ultime ;
a : Le taux d’actualisation ;
f : Les coûts fixes (Administration, location, maintenance de routes, constructions, machines)
exprimés en valeur par la production d’une période, l’amortissement et les impôts ne sont
pas inclus;
Bi : Le profit pour l’année i ;
Qextr : Quantité de matériaux à extraire pour une période donnée ;
QTrait : Quantité de minerai à traiter pour une période donnée ;
Qr: Quantité de métal à récupérer après raffinage tenant pour une période donnée ;
C : Capacité de l’usine de traitement
T : Période de production.

La valeur nette (VN) du bloc minerai obtenue à partir de la teneur par la relation :

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 101


VNminérai = (P − Cv) ∗ t co ∗ τrécup − Ct − m

La valeur nette (VN) du bloc stérile est donnée par la relation :

VNStérile = −m

Le profit (B) pour une quantité de minerai extrait Qextr est donné par la relation :
B = (P − Cv) ∗ Q r − Ct ∗ Qtrait − m ∗ Qextr − f ∗ T

Avec : Qr = Qtrait *tCu* τrécup

B = (P − Cv) ∗ Qtrait ∗ t co ∗ τrécup − Ct ∗ Qtrait − m ∗ Qextr − f ∗ T

Le revenu (R) métal est donné par la relation :


R = P ∗ Q r = P ∗ Qtrait ∗ t co ∗ τrécup

Les dépenses (D) pour générer le revenu métal par tonne de minerai est donné par la relation :
D = m + Ct + Cv ∗ Q r + f = m + Ct + Cv ∗ Qtrait ∗ t co ∗ τrécup + f

Tenant compte de l’équilibre de revenu métal et des dépenses générées, la teneur de coupure
limite d’optimisation, par tonne de minerai, est donnée par la relation :
m + Ct + f
t co =
(P − Cv) ∗ Qtrait ∗ τrécup

C’est la teneur qui permet de délimiter la fosse ultime et trancher entre minerai devant être traité et le
stérile destiné pour la mise à terril. C’est la teneur à partir de laquelle il y a du profit. Pour les faibles
prix de vente, la teneur de coupure limite doit être plus élevée.

A partir de réserves de minerai (M) et connaissant la capacité de production (Qc) de l’usine, il


est plus facile de calculer la durée de vie de la mine par la relation :

réserves de minerai(en tonnes)


Durée de vie(ans) =
taux de production du minerai (en t/an)

Tenant compte de la durée de vie de la mine, il est facile de déterminer les profits actualisés
(PAi) pour chaque année i avec un taux d’intérêt d

Bi ∗ ((1 + d)i − 1)
PAi =
d ∗ (1 + d)i

Hustrulid & Kuchta (2006) distinguent le taux d’exploitation annuel (τexpannuel) du taux de
production journalière pour les réserves planifiées englobées dans les calculs. Ainsi, le taux

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 102


d’exploitation correspond à la somme des réserves minéralisées et le volume stérile extrait par
obligation alors que le taux de production ne tient compte que des réserves minéralisées.
réserves d′ exploitation(en t)
τexp anuel (t/an) =
Durée de vie (ans)

Le taux d’exploitation journalier (τexpjournalier) est tiré du rapport de taux d’exploitation annuelle par le
nombre de jours ouvrables :
τexp anuel (t/an)
τexp journalier (t/an) =
jours ouvrables (jour/an)

analyse du concentré Cuivre produit


teneur Argent dans les réserves ∗ récuperation Argent
 𝒕𝐞𝐧𝐞𝐮𝐫 𝐀𝐫𝐠𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐞𝐧𝐭𝐫é = taux de concentration

teneur Cu dans les réserves∗récuperation Cu


Avec : 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 = teneur du Cuivre dans le concentré

payement Cuivre :

 Teneur Cuivre payée= teneur Cuivre -1%


Avec 1% est la déduction minimale pour les pertes de fusion
 Payement Cuivre = teneur Cuivre payée * cours du Cuivre ($/TC)

paiement Argent
 Teneur Argent payée = teneur Argent * 90% (on ne paye que 90% de l’Argent lorsque sa
teneur dépasse 30 g/DMT)
teneur Argent payée∗cours d′Argent
 𝐩𝐚𝐲𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐀𝐫𝐠𝐞𝐧𝐭 = 31.1035
($/TC)
Avec 1tr oz = 31.10348 g (cours d’Argent $/Oz)
Paiement Or :
Si teneur ≥ 1g/DMT alors le paiement de l’Or est égale à : teneur * (90%_98%) ; sinon le payement
est nul.
Dans notre cas, la teneur du l’Or (Au) est inférieur à 1 g/DMT donc, il n’est pas payé.

Frais et pénalités
 Frais de raffinage de l’Argent = teneur de l’Argent payée* 0.0321*0.35 $/tr Oz ($/TC)
1g = 0.0321 tr Oz
 Payement net Argent = payement Argent - frais de raffinage
 Frais du traitement du concentré = 45$ par tonne de concentré
 Frais de raffinage du concentré = 4.5USc pour chaque lb du Cuivre = teneur Cuivre
payée*22.046*4.5 ($/TC)
Avec 1t= 2204.623 lb
 Pénalité zinc : si la teneur ≥ 3% alors : Pénalité Zinc = (teneur-3)*2.5 ($/TC) ; sinon la
pénalité est nulle.
 Pénalité plomb : si la teneur ≥ 1% alors pénalité Plomb = (teneur-1)*2.5 ($/TC) ; sinon la
pénalité est nulle.

Projet de fin d’études 2014/2015 Page | 103


 Pénalité arsenic : si la teneur ≥ 2.5% alors la pénalité Arsenic = (teneur-0.2)/0.1*2.5 ($/TC) ;
sinon la pénalité est nulle.
 Payement net Cuivre = payement Cuivre- toutes les pénalités ($/TC)

Prix de vente
 Concentré Cuivre = payement net Cu + payement net Au + payement net Ag ($/TC)
 Valeur sur site du concentré produit = prix de vente du concentré - valeur du transport
($/TC)
Récuperation Cu ∗ valeur sur site du concentré
𝐯𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐮 𝐩𝐨𝐢𝐧𝐭 = teneur Cuivre
(DH/%)

valeur sur site du concentré


𝐂𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐝′ 𝐨𝐩𝐭𝐢𝐦𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 = teneur Cu
($/TC)

Cout opératoire mine = abattage + chargement minerai et transport + contrôle du teneur et


préparation géologique + suivi géométrique + réhabilitation du site (DH/T)
Cout opératoire traitement y compris le transport = transport de la carrière à l’usine +
creusement et maintenance des pistes de transport du minerai + charge fixe Cu + Traitement à
l’usine de flottation (DH/T)
Rémunération de gestion = 5*10-3 * Cours d’optimisation($/t. métal)
Le tableau 52 montre les résultats après tout calcul fait :

Désignation Unité Valeur


parité $/DH _ 8,50
Densité (t/m3) 2,7 / 2,8
Dilution (%) 15,00%
Teneur Cu dans les réserves (%) 1
Teneur Ag dans les réserves g/TC 18.64
teneur Cuivre % 19,00
Teneur Or g/TC 0

analyse du teneur Argent g/TC 338,54


concentré Cuivre teneur zinc % -
produit teneur plomb % -
teneur SiO2+Al2O3+CaO+MgO % 26,00
teneur As % 0,30
teneur Cuivre payée % 18,00
payement Cuivre cours Cuivre $/TM 6 700,00
payement Cuivre $/TC 1 206,00
teneur Argent payée G/TC 304,68
Payement
cours Argent $/OZ 17,00
Argent
payement Argent $/TC 166,53
frais raffinage $/TC 3,09
Frais et pénalités payement net Argent $/TC 163,44
frais traitement du concentré $/TC 174,86

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Frais de raffinage cc $/TC 69,39
pénalité as $/TC 2,5000
pénalité zinc $/TC -
pénalité plomb $/TC -
$/TC -
pénalité SiO2+Al2O3+CaO+MgO
payement net Cuivre $/TC 959,25
prix de vente concentre Cu $/TC 1 122,69
prix de vente concentre Cu DH/TC 9 542,87
Prix de vente transport vers AGADIR DH/TC 140,00
Transport AGADIR vers PERU DH/TC -
valeur sur site du concentré produit DH/TC 9 402,87
Cours d’optimisation $/Tc 5 822,21
Récupération du Cuivre % 68,00
Récupération métal Ag % 65,00%
Valeur sur site du Cuivre DH/% 336,52
Récupération du gisement (%) 85,00%
Abattage (dh/tonne) 7,71
Chargement minerai (dh/tonne) 5,31
Contrôle de teneur et préparation géologique + Suivi
(dh/tonne) 2,50
géométrique
Réhabilitation du site (dh/tonne)
Coût opératoire mine (dh/tonne) 15,52
Transport minerai TAZALAGHT- AKKA sur 45,6 km (dh/tonne) 42,92
Creusement et maintenance des pistes de transport minerai (dh/tonne) 6,86
Charges fixes Cuivre (dh/tonne) 12,00
Traitement / Usine de flottation d'AKKA (dh/tonne) 95,00
Coût opératoire traitement y compris le transport (dh/tonne) 156,78
Royalties ($/t. métal)
Rémunération de gestion ($/t. métal) 2,91
Commercialisation + Royalties + Frais de gestion ($/t. métal) 2,91

Tableau 49: Calcul des paramètres économiques

Le stérile est caractérisé par les paramètres suivants :


 Densité = 2.3
 Abattage = 4.3 DH/T
 Chargement transport et mise à terril = 8.27DH/T
 Réhabilitation du site = 0.31 dh/T
 Couts opératoire= 12.88 dh/T

Le tableau 50 montre les paramètres technico-économiques utilisé pour effectuer l’optimisation :

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Désignation unité Valeur
Parité DH / $US 8,50
Cours d'optimisation $US / tonne métal 5822
Coût opératoire Minerai $US / tonne 1,83
mine : Stérile $US / tonne 1,52
Coût opératoire traitement : $US / tonne 18,445
Frais de vente $US / tonne métal 2,911
Capacité usine t/ an 819 169

Tableau 50: paramètres technico-économiques d’optimisation

4. Résultats d’optimisation :

La simulation de la fosse ultime par les paramètres techniques et économiques cités ci-dessus a
permis d’obtenir les limites de la fosse jugée rentable (figure 82), correspondant à un cours de Cuivre
de 5822 $US / tonne métal de , qui se caractérise par les paramètres suivants : (tableau 51)

Designation Unite Valeur


79,089,655
Profit $
Tonnage minerai Tonnes 2,469,016
Tonnage stèrile Tonnes 9,209,871
NPV $ 60,840,221
Teneur de coupure % 0.53
Strip ratio 3.73
Durée de vie Ans 3.01

Tableau 51: Résultats de l’optimisation de la fosse pour un cours de 5822$

Figure 82:limite de la fosse ultime

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5. Habillage de la fosse :

Une fois la phase d’optimisation est terminée et les ressources de la mine à ciel ouvert de
TAZALAGHT sont bien définies, l’étape suivante consiste à habiller la fosse en tenant compte des
paramètres géométriques actualisés élaborés lors de la phase d’étude géotechnique.

Le logiciel utilisé pour cette fin est Datamine. Il permet d’importer le bloc des ressources proposé
par l’optimiseur (NPV Scheduler), dans le but de l’utiliser dans le design minier et l’évaluation des
réserves finales de la fosse.

L’habillage de la fosse se fait gradin par gradins, du bas vers le haut. Lors du passage d’un gradin à
un autre, une berme est créée. Une berme ascendante en spirale est aussi générée à fur et à mesure que
l’habillage avance. (Figures 83).

5.1 Paramètres d’habillage de la fosse :

Les paramètres d’habillage utilisés sont les suivants :

 Hauteur des gradins : 10m


 largeur de la berme : 4m
 Largeur de la rampe : 14m
 Inclinaison de la rampe : 10°
 Pendages des gradins (tableau 52):

Flanc (Direction de
Pendages
pendage)
Flanc A (203°) 79°
Flanc B (186°) 74°
Flanc C (328°) 83°
Flanc D (74°) 84°
Flanc E (06°) 79°
Flanc F (170°) 75°
Flanc G (248°) 77°

Tableau 52: pente des gradins pour l’habillage

5.2 Résultats de l’habillage de la fosse :

La conception finale de la fosse ultime de la mine à ciel ouvert de TAZALAGHT est représentée dans
les figures 83 et 84.

Une fois l’habillage de la fosse est terminé, on y projette le bloc mine. Toutes les ressources
localisées à l’intérieur du contour de la fosse deviennent des réserves (Figure 93). A l’aide d’une
macro, on détermine les réserves par niveau et par type de roche avec les tonnages du stérile, du
minerai et du métal.

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Figure 83: Contours des isoplèthes d’altitude de la fosse habillée

Figure 84: fosse habillée finale

Avant de donner les réserves minérales délimitées par la fosse habillée, il est indispensable de
rappeler les trois niveaux de ressources qu’on peut avoir dans une mine.
En général, les réserves sont définies comme étant la partie du gisement économiquement
exploitable des ressources minérales mesurées, indiquées ou inférées. Elles comprennent tous les
matériaux de dilution qui seront exploités conjointement avec les réserves et transportés à l’usine de
traitement. (figure 85)

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Figure 85: Les réserves délimitées par la fosse ultime

Les réserves sont catégorisées en trois classes :

Réserves prouvées qui constituent la partie économiquement exploitable des ressources


mesurées et démontrées par une étude préliminaire de faisabilité. Le degré de confiance de ces réserves
est très élevé et toute variation éventuelle de l’estimation n’aura aucun impact marquant sur la fiabilité
économique de ces réserves.

Réserves probables qui constituent la partie économiquement exploitable des ressources


indiquées dont le degré de confiance est inférieur à celui des réserves prouvées. L'estimation est fondée
sur des renseignements détaillés et relativement fiables qui sont recueillis à partir, par exemple, des
affleurements, des chantiers et des sondages dont l'espacement est assez serré pour faire une hypothèse
raisonnable sur la continuité des teneurs.

Réserves présumées qui constituent la partie économiquement exploitable des ressources


inférées dont la quantité, la qualité et la teneur sont estimées à la base des preuves géologiques et d’un
échantillonnage limité. En conséquence, la viabilité économique n’est pas vérifiée et elles sont exclues
des estimations totales des réserves lors de l’évaluation des résultats de l’optimisation de la fosse.
Par la suite, les résultats finaux de l’optimisation de la fosse sans tenir compte des réserves présumées
sont les suivants (tableau 53) et ce pour un taux de dilution de 20% et 95% de récupération :

Tonnage
Tonnage Tonnage Teneur Tonnage Teneur
stérile
minerai Cuivre Cuivre Argent Argent
Dilution (T)
(T) (T) (%) (Kg) (ppm)
10 895 2 475
0% 41 920 1,69 50 723 20,49
474 545
10 400 2 970
20% 39 824 1,34 48 187 16,22
365 654

Tableau 53: Réserves minières estimées avec la fosse habillée

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Conclusion et recommandations

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Le présent projet de fin d’étude a fait l’objet d’une actualisation de l’étude géotechnique de la
mine à ciel ouvert de TAZALAGHT, et de l’optimisation et l’habillage de la fosse ultime.

L’étude géotechnique avait pour objectif le redimensionnement des caractéristiques


géométriques de la carrière (pente des gradins, pente intégratrice, inter-rampe, rampe et berme), et la
vérification de la stabilité globale de la fosse, en tenant compte des travaux souterrains.

Pour ce faire, on a commencé par une caractérisation et classification géomecanique du massif


rocheux par calcul du RMR et GSI dont les résultats ont montré qu’il s’agit d’un massif de bonne qualité.
Ensuite on a procédé à une analyse cinématique (sur Dips et Rockpack III) des modes de ruptures
possibles, en se basant sur un levé de la fracturation réalisé suivant 7 flancs, qui a permis de mettre en
évidence l’ensemble de familles susceptibles de déstabiliser les gradins de la carrière en provoquant des
glissements planaires, des ruptures en dièdre et / ou des basculements de blocs.

Après, on a redimensionné la fosse par différentes méthodes à savoir : l’analytique, l’empirique


et la géométrique, et on en a ressortis les caractéristiques géométriques de la fosse ultime qu’on a utilisé
par la suite pour l’optimisation et l’habillage de la fosse.

Enfin, on a procédé à la vérification de la stabilité globale de TAZALAGHT par une


modélisation numérique par éléments finis sur le logiciel Phase2. Deux cas ont été étudiés :
premièrement sans tenir compte des vides, ce qui a montré qu’aucun problème d’instabilité ne s’oppose.
Deuxièmement avec les vides, dans ce cas des zones d’instabilités apparaissent donnant naissance à des
déplacements importants, ce qui nous amené à remblayer les vides proches de la surface, bien que pour
les vides profonds, on a déterminé le stots de sécurité à partir desquels leur comblement devient
indispensable.

L’optimisation de la fosse finale réalisée à la base des paramètres techniques ressortis de l’étude
géotechnique et des paramètres économiques calculés, a donnée comme résultats un profit de
79 089 655 $, un stripping ratio 3.73 et une durée de vie de 3.01 ans.

L’habillage de la fosse nous a permis de déterminer les réserves minières que renferme le
gisement et qui sont de 2 970 654 T de minerai (dilution de 20 %) avec une teneur Cu de 1.4 %, et une
teneur Argent de 16.22 ppm.

A la lumière de ce travail, il est recommandé de :

 Actualiser périodiquement l’étude géotechnique de la mine.


 Réaliser un essai de cisaillement sur les joints pour fiabiliser les résultats du redimensionnement
de la mine à ciel ouvert.
 Opter pour une stabilisation des gradins en modifiant, non seulement leurs inclinaisons mais
aussi leurs directions de pendages.
 Mener une étude géophysique afin de lever les vides non reconnus.
 Remblayer les vides par un minerai de faible teneur.

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